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1 Bulletin d’informations municipales de Fraïsse-sur-Agoût (34) N° 52 - JUILLET 2008 Sommaire p 2 et 3 : Le mot du Maire p 11 : Courrier des lecteurs p 4 à 7 : Les lavoirs de Fraïsse p 12 et 13 : Page des Enfants P 8 et 9 : SPANC p 14 et 15 : Travaux en cours p 10 : Raccordements Eau et p 16 : Brèves Assainissement p 17 à 20 : Page d’histoire Maison Jullian à Coustorgues

Bulletin d’informations municipales de Fraïsse-sur …1].pdf · Plus belle est la vie de ceux qui savent reconnaître leur bonheur sans envier celui des autres !

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Bulletin d’informations municipales de Fraïsse-sur-Agoût (34)

N° 52 - JUILLET 2008

Sommaire

p 2 et 3 : Le mot du Maire p 11 : Courrier des lecteurs p 4 à 7 : Les lavoirs de Fraïsse p 12 et 13 : Page des Enfants P 8 et 9 : SPANC p 14 et 15 : Travaux en cours p 10 : Raccordements Eau et p 16 : Brèves Assainissement p 17 à 20 : Page d’histoire

Maison Jullian à Coustorgues

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« Plus belle la vie » si l’on ne regarde pas le feu illeton on en a tous entendu parler ! Mais le titre du feuilleton manque de verbe. Est-ce à dire que la vie est aujourd’hui plus belle , qu’elle l’était hier ou qu’elle le sera demain ? En tous cas, elle interpelle un Maire dont la mis sion première est de rendre plus belle la vie de ses administrés. Plus belle est la vie de ceux qui savent reconnaîtr e leur bonheur sans envier celui des autres ! Plus belle est la vie de ceux qui se trouvent heure ux là où ils vivent, comme ils vivent et qui savent le dire ! Plus belle est la vie de ceux qui savent donner et se donner sans compter ! Plus belle était la vie ? C’est ce qu’on dit… ce qu’on croit , bercé par la nostalgie de l’enfance ou de la jeunesse ! Mais était-elle vraiment plus belle l a vie d’hier... ? Elle était , c’est sûr , beaucoup moins facile ! Plus belle serait la vie ? si on savait faire preuve de satisfaction . Si on n’observait pas toujours les autres en pensan t que leur chance est plus grande que la notre ! Si on savait de temps à autre être content ! Si on savait regarder les vrais « malheureux » Si on savait se parler et essayer de se comprendre ! En tous cas, plus belle serait la vie d’un Maire … . Si on appréciait autant les fleurs que le goudron ! Si on savait reconnaître les efforts consentis pou r mettre aux normes le réseau d’eau et d’assainissement, pour entretenir les chemins , pour avoir un village et des hameaux équipés et entretenus . Si on estimait à sa juste valeur les services de pr oximité mis en place Si on ressentait plus l’importance des services pub lics restants et si tout le monde faisait effort pour les sauver ! S’il ne se heurtait pas toujours à des grincheux pe u soucieux des biens publics ! Si ses administrés comprenaient que les règlements et les lois doivent être respectées ! Si médisance et calomnie lui étaient épargnées ! Plus belle aurait été la vie ?

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Si la commune avait bénéficié d’un développement éc onomique maîtrisé ! Si le milieu rural n’avait pas été abandonné ! Si l’on n’avait jamais franchi la frontière entre l e domaine public et le domaine privé ! Plus belle sera la vie ? Quand on s’entraidera ! Quand on se respectera ! Quand on essaiera de se comprendre ! Quand on sera moins avare, moins cupide et moins i ntéressé ! Quand on prendra conscience de la chance de vivre i ci ou simplement de vivre ! Plus belle la vie , ailleurs ? Peut être !…. mais à Fraïsse il me semb le que ce n’est pas si mal … !

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Avant que le modernisme ne s’installe dans les campagnes, l’approvisionnement en eau était un enjeu vital. Fontaines et lavoirs ont joué un rôle fondamental d’utilité publique. Outre le souci de mettre l’eau à disposition du plus grand nombre, ils reflétaient une volonté de politique hygiéniste pour tenter de lutter contre les nombreuses épidémies ( choléra, variole, typhoïde...). Autrefois présents dans chaque hameau, il en subsiste peu aujourd’hui. Fraisse-sur-Agout a la chance d’avoir conservé 4 lavoirs-fontaines dans chacun de ses hameaux : à Coustorgues, Flacheraud, Poma-rède et Rescol, où ils sont chacun alimentés par une source. Reconstruits au début du 20ème siècle, ces lavoirs commu-naux constituent des éléments importants de notre patrimoi-ne communal.

Aidée par le Conseil Général de l’Hérault, la Mairie de Fraïs-se-sur-Agout souhaite restaurer ce petit patrimoine, afin que s’y rassemblent à nouveau habitants et amis. Les travaux prévoient de refaire les toitures, enlever les parties béton et refaire les enduits à la chaux, re-daller les sols et fleurir les abords. Le montant nécessaire à la réalisation des travaux de restauration de nos lavoirs et Fontaines est de 42 445 € HT.

La Fondation du Patrimoine est prête à nous allouer une aide

financière conditionnée par l’organisation d’une souscription

publique.

Pour sauver ce patrimoine, la Mairie de Fraïsse-sur-Agout or-

ganise une souscription publique, en partenariat avec la

Fondation du Patrimoine, pour financer en partie ces tra-

vaux. Cette souscription doit permettre aux habitants et

amis de notre commune participer au financement de ces

travaux et de témoigner de leur attachement à notre patri-

moine.

Nous avons donc l’honneur de vous proposer de participer à notre souscription qui doit réunir 5% minimum du mon-tant des travaux prévus.

Si vous êtes sensibles à la sauvegarde de ce patrimoine rural,

et si vous désirez participer à notre action, nous vous remer-

cions de bien vouloir remplir le bon de souscription (page 7)

et l’adresser à la Mairie ou à la Fondation du Patrimoine ac-

compagné de votre chèque libellé à l’ordre de FONDATION DU PATRIMOINE – LAVOIRS ET FONTAINES DE FRAÏSSE.

Pour votre don vous bénéficiez d’une réduction d’impôt (voir détail au verso), un reçu fiscal vous sera adressé par la Fondation du Patrimoine.

Les lavoirs des hameaux de Fraïsse sur Agout

FLACHERAUD

POMAREDE

COUSTORGUES

RESCOL

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La Fondation du Patrimoine , acteur du développement local durable, qui a pour vocation de promouvoir la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine populaire de proximité, a mani-festé son intérêt pour ce projet. A cette occasion, elle tient à nous apporter son soutien et pour ce faire :

� Elle lance avec la commune, une souscription populaire auprès des habi-tants et amis de Fraïsse sur Agout, particuliers et entreprises.

� Elle apporte, elle-même, une contribution financière significative, si le mon-tant des fonds recueillis lors de la souscription atteint 5% du montant des travaux soit 2 200 €.

Nous sommes tous vivement concernés par cette opération de Mécénat populaire qui va permettre à chacun de nous, de s’impliquer personnellement dans la restauration de notre patri-moine, dans l’embellissement et l’amélioration de notre commune, tout en allégeant la charge communale. En fonction de vos possibilités, quelle que soit votre contribution, sachez que votre partici-pation sera précieuse et particulièrement appréciée.

Toutes les sommes recueillies par la Fondation du Patrimoine à l’occasion de cette sous-cription seront, bien sûr, intégralement consacrées à la restauration des lavoirs et fontaines des hameaux de COUSTORGUES, FLACHERAUD, POMAREDE et RES COL. Ces dons ouvrent droit aux dispositions fiscales qui concernent les organismes reconnus d’utilité publique:

- Pour un particulier, Le don est déductible o de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66 % du don et dans la limite de 20 % du

revenu imposable. Exemple : Un don de 100 € = 66 € d’économie d’impôt .

OU

o de l’Impôt Sur la Fortune à hauteur de 75% du don dans la limite de 50 000 € (cette limite est atteinte lorsque le don est de 66 666 €. .

Exemple : Un don de 100 € = 75 € d’économie d’impôt .

- Pour une entreprise, déductibilité de 60 % dans la limite de 5 ‰ du chiffre d’affaires. Exemple : Un don de 500 € = 300 € d’économie d’impô t

Cette souscription est obligatoire afin que nous puissions obtenir 2 subventions : - celle de la Fondation du Patrimoine - celle de Véolia qui participe à la restauration du Patrimoine lié à l’eau. Les chèques sont à libeller à l’ordre de : « FONDATION DU PATRIMOINE – LAVOIRS ET FONTAINES DE FRAÏSSE » Les chèques et le bon de souscription complété, seront :

− à déposer en mairie auprès du secrétariat − ou adressés directement à la Fondation du Patrimoine Délégation du Langue-

doc-Roussillon, 2 bis rue Jules Ferry, 34000 MONTPELLIER.

Les lavoirs des hameaux de Fraïsse sur Agout (suite 1)

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Les lavoirs des hameaux de Fraïsse sur Agout (suite2) Les travaux ont commencé : Le lavoir de Pomarède a été rénové par l’entreprise LOURENÇO Manuel qui a dû suivre les directives données par l’architecte des Bâtiments de France (enduits à la chaux, joints beurrés…). Les travaux ont commencé pour le lavoir de Rescol. Les travaux de rénovation du lavoir de Coustorgues sont effectués par une entreprise d’in-sertion. C’est peut-être André ROQUES qui réalisera la rénovation du lavoir de Flacheraud.

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BON DE SOUSCRIPTION POUR LES LAVOIRS ET FONTAINES DE

FRAÏSSE

Les dons versés à la Fondation du Patrimoine seront reversés au maître d’ouvrage du programme de restauration des lavoirs et fontaines de Fraïsse-sur-Agout. o Oui, je fais un don de ______________________ euros pour aider à la restauration des lavoirs et fontaines de Fraïsse –sur-Agout et je bénéficie d'une économie d'impôt. (*) et j’accepte que mon don soit affecté à un projet de sauvegarde du patrimoine sur le territoire de la commune ou du département concerné, pour le cas où le projet de restauration n’aboutirait pas. Votre don donnera lieu à l'envoi d'un reçu fiscal, que vous pourrez joindre à votre déclaration de revenus.

Je souhaite bénéficier d’une économie d’impôt a titre de : □ l’impôt sur le revenu □ l’impôt sur la fortune

Pour les particuliers, votre don est déductible de l'impôt sur le revenu à hauteur de 66% du don et dans la limite de 20% du revenu imposable. Exemple : Un don de 100 € = 66 € d’économie d’impôt. OU de l'impôt sur la Fortune à hauteur de 75% du don et dans la limite de 50 000 € (cette limite est atteinte avec un don de 66 666 €). Exemple : Un don de 100 € = 75 € d’économie Pour les entreprises, réduction d’impôt de 60% du don et dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. Exemple : Un don de 500 € = 300 € d’économie d’impôt.

Fait à : ____________________ Signature :

Date : _____________________

Ce document accompagné de votre versement est à adresser à MAIRIE- place de l’église- 34330 FRAÏSSE-SUR-AGOUT, ou à renvoyer à Fondation du Patrimoine - Délégation Régionale de Languedoc-Roussillon - 2 bis rue Jules Ferry, 34000 MONTPELLIER

Chèque à l’ordre de FONDATION DU PATRIMOINE – LAVOIRS ET FONTAINES DE FRAÏSSE

Votre don donnera lieu à l'envoi d'un reçu fiscal, que vous pourrez joindre à votre déclaration de revenu. La Fondation du Patrimoine prélève 3% de frais de gestion de la somme totale rassemblée pour la souscription. Le maître d'ouvrage s'engage à affecter l'ensemble des dons à un projet de sauvegarde du patrimoine sur le territoire de la commune ou du département concernés, pour le cas où le projet de restauration n'aboutirait pas. Conformément à la loi informatique et libertés n°78-17 du 6 janvier 1978 relative aux fichiers, à l'informatique et aux libertés, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification des informations vous concernant dont nous sommes seuls destinataires.

Les lavoirs des hameaux de Fraïsse sur Agout (suite 3)

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SPANC (Service Public d’Assainissement non collectif) Toutes les communes ont réalisé un zonage d’assainissement qui a déterminé les lieux où l’assainis-sement doit être collectif et ceux qui doivent être en assainissement autonome. Ce zonage a été soumis à enquête publique en Mars 2002 ; Les habitants de Fraïsse , informés parla presse et par voie d’affichage , ont été très peu nombreux à venir consulter la carte et à donner leur avis . Le P.L.U. détermine les zones constructibles en fonction de la carte de zonage . Pourquoi toutes les maisons ne peuvent elles pas êt re raccordées au réseau public ? Nous sommes en milieu rural ; le système d’assainissement collectif le plus proche est trop loin, le coût du réseau serait trop important et n’est donc pas autorisé par les financeurs . Qui est responsable de l’assainissement ? Le Maire doit mettre tout en œuvre pour le bon fonctionnement des assainissements collectifs ; ils sont régulièrement contrôlés par le S.A.T.E.S.E. (Service d’Assistance Technique et d’Étude aux Stations d’Épuration). Depuis Janvier 2006, il est aussi responsable des assainissements autonomes, c’est è dire des installa-tions privées des habitations de sa commune. A ce titre , il doit les contrôler ; c’est ce service de contrôle qu’on appelle SPANC . Ce service est OBLIGATOIRE . Qui assure ce service ? La compétence « assainissement autonome » a été déléguée à la Communauté de Communes. Il aurait été trop lourd de le gérer au niveau de la commune. Ce service est -il gratuit ?, NON. Pour les constructions nouvelles, le contrôle des installations d’assainissement coûte 210 €, il est réalisé par Claire GUIBBERT, technicienne à la Communauté de communes ; Claire examine les permis puis va contrôler la conformité des installations dès que leur construction est terminée. Pour les installations existantes, le contrôle a été confié à un bureau d’études , GAEA Conseil. Il coûte 150 € : 90 € au premier contrôle diagnostic, puis 20 € /an les années suivantes ; le contrôle de bon fonctionnement sera mis en place 4 ans après...

Le budget SPANC est un budget autonome, c'est-à-dire que les recettes et les dépenses doivent s’équi-librer : dépenses = bureau d’études et salarié (mi /temps) ; recettes = vos paiements. Comment a été choisi le bureau d’études ? Il y a eu un appel d’offres auquel plusieurs bureaux d’études spécialisés ont répondu. C’est la commission d’appel d’offres qui choisit ; ce choix est entériné par le Conseil de Communauté. Pourquoi paie-t-on moins cher le contrôle d’une in stallation existante ? Parce que c’est un seul contrôle sur le terrain, alors que, en ce qui concerne les installations neuves, il y a d’abord le contrôle du permis de construire puis le déplacement sur le terrain.

Ce contrôle est valable pour combien de temps ? Au départ , la loi exigeait un contrôle chaque 4 ans ; un intervalle de 8 ans maximum est maintenant de-mandé par la loi. Comment ce contrôle va-t-il être réalisé? Il s’agit en fait d’un diagnostic qui sera établi par le bureau d’études ; celui-ci pourra qualifier l’installation de satisfaisante, à surveiller, à modifier ou tout simplement notifiera un point noir. Comment se fera l’information ? Une réunion d’information aura lieu dans chaque commune ; le bureau d’études prendra rendez vous avec chacun de vous .

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Les communes seront visitées les unes après les autres ; dans un premier temps, on a choisi de suivre l’AGOUT, donc après Cambon, les installations de FRAÏSSE seront contrôlées. Les améliorations, les mises en conformité seront-e lles obligatoires ? Bien sûr mais la période pour les réaliser n’est pas déterminée ; D’ici 2012, on ne pourra vendre une maison où la céder à ses héritiers que si les installations sont conformes .

SPANC (Service Public d’Assainissement non collectif)

En fait le contrôle SPANC ressemble beaucoup à celu i qui est réalisé sur les voi-tures ayant plus de 4 ans d’âge : ⇒ il faut payer le contrôle, ⇒ il est obligatoire, ⇒ il est périodique, ⇒ on ne peut rouler que s’il a été réalisé, ⇒ Il doit être suivi des réparations indiquées par le contrôleur.

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Raccordements Eau et Assainissement

Le raccordement au réseau public de distribution d’eau comme le raccordement au réseau d’as-sainissement sont soumis à une taxe. Quand doit être payée cette taxe ? Elle est payable dès que la demande d’accès au réseau a été formulée par écrit. Elle est payée une fois pour toute et étroitement liée au compteur d’eau. Qu’impose ce raccordement ? Ce raccordement est réalisé parce qu’on a besoin de se servir de l’eau et de l’assainissement, donc il va imposer l’installation d’un compteur d’eau à partir duquel sera établie la facture d’eau. Il est obligatoire pour toute maison habitée dans les 2 ans qui suivent l’installation du système collectif. Que se passe-t-il si l’on ne veut plus être conne cté au service public ? Il arrive, en effet, qu’un résidant secondaire ne veuille plus être desservi par les réseaux pu-blics ; on le déconnecte mais il devra repayer la taxe de raccordement quand il voudra à nou-veau en bénéficier. Qui peut bénéficier du raccordement au réseau publi c ? Ce sont les schémas d’eau et d’assainissement qui ont établi une carte de zonage qui désigne les zones desservies par les réseaux publics. Dans le cas d’une possibilité de raccordement, la commune amène le réseau en limite de pro-priété ; si ce raccordement impose une construction de réseau de plus de 20 mètres, une partici-pation est demandée en plus de la taxe de raccordement.

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Courrier des lecteurs

⇒ « Il serait agréable de retracer le trait « cour d’école » pour le tourisme et à la vue de tous ; il repré-

sentait le calme, la quiétude ainsi que la douceur de vivre du village ». Christian CABANEL - Le Moulin … Le personnel enseignant a demandé que la porte de la cantine soit incluse dans la cour d’école qui est interdite au stationnement et à la circulation. La Place de la Cantine fait partie maintenant de la cour d’école. Il serait difficile et inesthétique de peindre un trait sur les pavés ; nous avons donc remplacé le trait par un joli panneau. ⇒ « J’ai remarqué que certains se plaignent des aboiements de chiens mais je pense qu’ l’on pourrait

également se plaindre des enfants qui s’amusent à jeter des pétards sous les fenêtres à toutes les heu-res du jour et de la nuit ».

Sandy SABATö - Allée des Cerisiers … Les chiens aboient, c’est vrai… (pas toujours !) Les enfants jettent des pétards, c’est vrai… (pas souvent !) Il faut essayer de supporter enfants et chiens ! Les uns et les autres savent être adorables... ⇒ « Débroussaillage des bords de la route de Coustorgues au printemps car la végétation est plus en

avance ici que sur le plateau. Aménagement de coupe-eau sur la piste de Coustorgues le Haut ; en période grosses pluies, c’est un torrent qui coule derrière les maisons. Réfection de la route au niveau du pont à Coustorgues le Haut car il y a de plus en plus de passage. Bon courage à la nouvelle équipe.

Zouina BERROUACHEDI - Coustorgues … quand Francis FABRE commence les débroussaillages, il commence toujours par Coustorgues. Nous ferons les coupes d’eau demandées. ⇒ « Il serait bon de refaire la route au niveau du pont à Coustorgues le Haut. Le virage du pont est dan-

gereux à cause de la formation de trous, surtout en moto. Christopher PALMER - Coustorgues … Nous boucherons les trous sur les chemins de Coustorgues en attendant que la route de Cous-torgues le Haut soit refaite… en goudron… en béton… en enrobé…? Les 3 façons ont été deman-dées ; le Conseil Municipal prendra la décision.

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Page des enfants

Cette année, tous les enfants de la Communauté de communes ont bénéficié d’une éducation à l’environnement ; le thème choisi par le personnel enseignant était « déchets verts et compost ». Les enseignantes qui ont accepté de participer ont été ravies : l’animation a été bien conduite ; la satisfaction est unanime ! Le meilleur des bilans est sans aucun doute le travail qui suit, réalisé par l’école primaire de Fraïs-se .

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Page des enfants

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Sécurisation de la circulation devant l’auberge de l’Espinouse Une partie seulement des travaux a été réalisée : Enlèvement du plateau de la bascule devenue inutile et dont l’encadrement en pierres s’effondrait et avan-çait dans la route .Les belles pierres de taille ont été récupérées et mises en valeur par l’entreprise Touy. Le mécanisme de la bascule a été conservé et sera lui aussi mis en valeur.

Les passages piétons qui longent la murette du parking sont actuellement dallés en pierres de Madale par André Roques . La fontaine a été mise en place et même en eau mais elle n’est pas terminée ! le ruisseau qui suit est pres-que terminé !

Travaux en cours

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Travaux en cours

En septembre les travaux reprendront ; la traversée du village sera réalisée : nivellement de la rou-te , trottoirs , pelouses , plantations … etc AUTRES TRAVAUX Amenée d’eau sur le PIOCH , le Cambaïssy , Boulot , les Marios … etc : les travaux ont été inter-rompus et reprendront en septembre Station d’épuration La Mouline / la Roque Réseau de la Roque en cours de réalisation Clôture de la Station de relevage de La Mouline. Nettoyage de la station. Un bilan financier de ces travaux sera fait dans le prochain journal.

DIVERS

ORDURES MENAGERES

La distribution des sacs poubelle aura lieu, unique ment, les lundis et mercredis du mois d’Août aux heures suivantes :

Lundi : de 14 H à 16 H Mercredi : de 15 H 30 à 17 H 30

à la permanence de la Bibliothèque Apporter le coupon qui figure au bas de la facture

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Randonnée pédestre - Circuit ‘‘Tour du Lac de Ve soles’’ Suite à d’importants travaux de maintenance sur le barrage du Lac de Vesoles, et l’impossibilité de traverser la digue, le tour du lac tel qu’il est balisé actuellement n’est pas réalisable. E.D.F. a aména-gé un passage sous la digue mais il est très dangereux vu le relief du site. Le département de l’Hérault, Hérault Sport et le Comité départemental du Tourisme ont décidé la fer-meture de cet itinéraire. Ce sentier de randonnée reste ouvert sur toute la partie sud. Cours de yoga (méthode lyengar)

Maison pour Tous de Fraïsse sur Agout à partir du Lundi 08 Septembre 2008 Horaires des cours : Lundi 18 h à 19 h 15 Mardi 9 h 30 à 11 h 30 - 16 h 45 à 17 h 45 (enfants) Mardi 18 h à 19 h 15 : cours détente, tous niveaux Inscriptions et renseignements : Nicole CALLöJA , professeur certifiée - tél. 04 67 97 55 58 Location des salles communales

⇒ Maison pour tous : 25 €/jour ⇒ Maison des Associations : 50 €/jour ⇒ Salle d’accueil Campotel : 50 €/jour ⇒ Gratuité pour les associations

à savoir :

BREVES

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PAGE D’HISTOIRE

Personnages ou familles atypiques (suite)

Chers Compatriotes, Chers Amis,

Dans cette page d’histoire, nous arrivons dans le centre du Village, sur la place de l’Église, où se jouxtent deux importants immeubles dont le souvenir des propriétaires mérite d’être perpétué, en raison de l’in-fluence prépondérante qu’ils ont exercée sur la vie du Village. ; rappeler la mémoire de Joseph Pierre Barthez, de Martine Mas, de leur famille, me paraît s’imposer.

Joseph Barthez, dit “Piérel”, a été élu Maire de la Commune en 1908 ; il l’est resté jusqu’en 1935... 27 ans... presque le record de durée dans cette fonction qui, à Fraïsse, est de 30 ans ! C’était le grand-père du Conseiller Général actuel, Mon-sieur Francis CROS. Je vais évoquer dans cette page d’Histoire com-ment était assumée, autrefois, à Fraïsse, et il en était de même dans toutes les petites Commu-nes, la fonction, honorifique peut-être, mais tout à fait bénévole de Maire ; le lecteur pourra à sa guise comparer avec les obligations d’exercice de la même fonction aujourd’hui. Le Maire d’alors, non indemnisé, père de famille souvent nombreuse, (c’était le cas de Joseph Barthez), devait cumuler la fonction élective avec bien d’autres professions ou métiers, eux, lucra-tifs.

C’est ainsi que Monsieur Barthez avait créé un commerce de vente de chaussures, géré essentiellement par son épouse et sa fille aînée ; comme profession personnelle, il exerçait les métiers d’agriculteur, de roulier, à temps plein... de cordonnier, à temps perdu ; je ne ferai pas de commentaire sur ces professions sans particularité aucune, mais je tiens à exposer comment on assumait la fonction élective autrefois, qui n’apportait aucun gain à l’élu, à sa famille... et il fallait bien vivre et élever dignement les enfants. Être Maire représentait un honneur certes, mais c’était, avant tout, un acte volontaire de dévouement au profit de la collectivité. Qui plus est, dans une petite Commune comme Fraïsse, il n’existait pas de fonc-tion de secrétaire de Mairie à plein temps ; en général la fonction était assumée par l’Instituteur, hors les horaires scolaires. Comment cela se passait-il à Fraïsse ? : je peux en parler en connaissance de cause, l’Instituteur- Secrétaire de Mairie étant mon père que, chaque jour, tenu par la main, j’accompagnais chez le Maire, dans ma toute prime jeunesse dont j’ai parfaite souvenance. On entrait dans la maison Barthez par une porte à double battant, l’un restant toujours ouvert ; un grand escalier en pierre taillée permettait l’accès au 1er étage où au niveau de la dernière marche un grand ca-lendrier postal était pendu au mur ; dans sa partie inférieure, le calendrier possédait un grand et solide rabat pouvant aisément contenir lettres, imprimés, journaux ; c’est là que le facteur déposait le courrier de la Mairie ; mon père, journellement, passait, l’école finie, prendre connaissance du courrier municipal ; il ouvrait les lettres, constatait les urgences, très rares, et remettait tout en place, jusqu’au jeudi, alors jour de congé scolaire, qu’il passait, le matin tout au moins, à la Mairie pour l’accueil du public ou la rédaction des réponses à donner, des lettres à faire, non seulement lettres municipales, mais aussi lettres familiales pour les habitants ayant difficulté à écrire... ; le secrétaire rédigeait même les discours du Maire... que ce dernier pouvait modifier à sa guise ! Mais pour le Maire, qu’il s’agisse de Barthez ou des deux successeurs immédiats, le jeudi, à la ferme, au travail, n’était pas jour de repos ; c’est le dimanche matin que le Maire apposait sa signature “officielle” sur les pièces et documents préparés par le Secrétaire ; c’était aussi ce jour-là que Élus et administrés, ayant à faire à la Mairie, se rencontraient. Telle se déroulait la vie municipale avec peu de présence du Maire, dans la maison commune, alors située dans l’immeuble où est l’école aujourd’hui, la salle de Mai-

PAGE d’HISTOIRE

Joseph BARTHEZ dit « Piérel » et son épouse

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PAGE d’HISTOIRE (suite 1) rie étant au 1er étage. Je tiens à souligner que Joseph Barthez, malgré toutes ses obligations professionnelles et familiales, as-sumait parfaitement sa fonction avec bon sens, dévouement, esprit de justice et autorité ; de l’autorité, il lui en fallut, notamment pour régler le problème de l’eau, à Fraïsse, après l’épidémie de fièvre typhoïde de 1925/1928, qui fit 6 victimes, (cf. page d’Histoire Bulletin municipal n° 24 - juillet 2001). Mais en ce temps-là, on vivait à Fraïsse sans esprit de revendication ; je ne cite qu’un exemple : les rou-tes, je devrais dire les chemins de terre... ils étaient en 1925/1935, encore ceux de nos ancêtres et qui les entretenait ? : les habitants, chacun dans son quartier, dans son hameau... ; c’était une obligation annuelle qu’on désignait officiellement par la formule “faire les prestations ”... et qui aurait refusé, aurait payé un complément d’impôt ! Mais par tradition ancestrale, tout le monde s’y soumettait. On vivait une vie d’austérité, et nul ne s’en plaignait... aujourd’hui, on voudrait tout, tout de suite et le cons-tat en est que l’inégalité de confort, de train de vie, entre riches et pauvres, n’a jamais été aussi importan-te ! Triste réalité ! Mais c’est aussi une vraie réalité qu’une Commune, -et Fraïsse en est un brillant exemple-, se gère bien différemment aujourd’hui que dans la première moitié du précédent siècle, avec une quasi obligation de présence permanente du Maire, avec des Maires adjoints, avec un personnel nombreux, etc. etc. etc. ————————————

Passons maintenant à la famille Mas dont la maison jouxte l’immeuble Barthez. Les Mas cumulaient les fonctions : commerçants en boucherie, charcuterie, café, restaurant... et agriculteurs-éleveurs. La famille Mas se composait avant 1940, de l’arrière-grand-mère Martine (1859-1944), veuve d’un “Martial” et belle-fille d’un Mas “Martial” aussi, lui né en 1845... quant à son fils (1878-1950), il portait aussi le prénom de Martial, même s’il a été le premier à être connu sous le prénom de Paul : au passage recon-naissons le caractère auguste, inspirateur de respect, du prénom “Martial”. Il était de tradition, dans les années 1900, de désigner ce commerce multiple, par l’appellation “Marcio” ; je tiens à fournir l’explication, l’origine, le pourquoi de cette appellation : il y avait de longue date une coutu-me dans cette famille, toujours respectée, au XIXème siècle, peut-être avant, qui était de donner en 1er ou 2ème prénom au fils aîné, appelé à devenir le chef de famille, “patron” du commerce, le prénom de Mar-tial ; à Fraïsse, je ne suis pas remonté dans mes recherches avant 1845, mais dans ma prime jeunesse, j’ai toujours entendu, par mes devanciers les plus âgés évoquant cette famille, parler des Martials, on di-sait “lous Martials”, tant le prénom s’y avérait attaché... et si on met au pluriel les “Martial” successifs, cela ne donne-t-il pas : “lous Martiaux” ?... qu’on a ensuite abrégé en : Marcio ou Martio ; j’ai tenu à faire connaître cette origine, car il existe, à Fraïsse, comme ailleurs, tant de surnoms, “lous escaïs”, sans justifi-cation aucune et parfois, sinon souvent, tout à fait absurdes, si ce n’est méprisants... ce n’était pas le cas pour les Mas ! Notons, au passage, que la coutume à Fraïsse donnait comme prénoms les plus usuels, pour les hommes Joseph, Marie pour les femmes ; le choix de Martial dans la famille Mas présentait donc un caractère aty-pique. Mais abandonnons l’antan lointain, pour en venir à la période 1920-1975, que nous avons connue, avec le commerce à activités multiples sur la place de l’Église. Il y avait donc à la tête de la maison Mas, Martine, une maîtresse-femme, très respectée de tous, cuisiniè-re de renom, qui eut le mérite, non seulement de diriger les affaires familiales avec son fils, Paul-Martial, hélas devenu, encore jeune, veuf de Joséphine Senaux, “sortie” des Hers, qui décéda le 24 octobre 1907, à l’âge de 27 ans, laissant à la charge de son époux et de Martine, sa belle-mère, un enfant à peine âgé de 3 ans ! lui, prénommé Paul... ; assumant la tradition ancestrale, lui aussi se fit boucher-charcutier-cafetier-restaurateur, mais avec un changement en 1930 dans le sens du modernisme : une camionnette Peugeot remplaça alors, “Mignon”, le cheval, pour le transport des bestiaux, pour la vente de la viande à Cambon notamment, etc. ; ainsi, la maison se modernisait, tout en respectant parfaitement les traditions familiales d’accueil et de services ; à cet effet, le jeune boucher Paul fut fortement aidé par son épouse Denise Petit, une pure fraïssinhole, venue de Rieumajou, le mariage ayant eu lieu le 10 juin 1930. De la famille, on a bien voulu me communiquer une photo admirable dont on reconnaît tous les membres, depuis l’aïeule Martine… jusqu’à ses arrières petites-filles, Paulette et Odette… et divers parents. Hélas, il manque sur la photo, la 3ème arrière-petite-fille de Martine, Adrienne qui brille, comme son aïeule dans l’art de la cuisine… l’O.T.S.I. de Fraïsse en est le grand bénéficiaire… qu’il s’agisse du plat tradition-nel le ‘’tindélou et son œuf’’ ou de préparations culinaires bien plus savantes servies lors des fêtes ! Elle ne pouvait figurer sur la photo : elle n’était pas née, la photo datant de 1938 ou 1939, mais j’ai tenu, pour cette présente page d’Histoire, à associer Adrienne à sa famille qu’elle représente en permanence, si dignement dans le village, estimée et amie de tout le monde.

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PAGE d’HISTOIRE (suite 2) Description des photos : à droite la vénérable Martine avec sa coiffe blanche traditionnelle, à gauche, avec la casquette son fils Paul-Martial ; au 2ème rang à partir du bas, Mas Paul et son épouse Denise Petit-Mas ; au 1er rang, au centre, les deux arrières- petites-filles de Martine Paulette et Odette, les autres étant des cousins de la famille. Sur la 2ème photo, Adrienne.

Mais parlons un peu du commerce Mas ! L’abattoir, personnel, particulier, se situait à l’origine dans une maison familiale située impasse des Jardins ; il fut transféré, en 1930, dans un nouvel immeuble, construit à cet effet, à l’an gle des routes de La Salvetat et de La caune... à usage, au rez-de-chaussée, de garage et d’abattoir... à l’étage, de chambres ; c’est précisément le grand immeuble situé face à la maison d’Adrienne (Mas-Boyer) ! L’abattage des animaux se pratiquait en public et bien entendu avec les méthodes anciennes ; sauf er-reur, le jour d’abattage était le jeudi, jour de repos pour les écoliers. Nous, les jeunes d’alors, allions assister au triste, pénible, barbare même spectacle de l’abattage des bre-bis, des veaux, des vaches... des pauvres petits agneaux et chevreaux !... le dépeçage suivait. L’enfant fait souvent preuve d’une cruauté inconsciente ; La Fontaine nous le rappelle dans la fable “Les deux pigeons” : “cet âge est sans pitié ” ! ; à 8, 10 ou 12 ans, c’est ainsi... maintenant, j’éviterais un aussi cruel spectacle, qui, je l’espère, n’existe plus ! aujourd’hui, en principe, tout abattage d’un animal est inter-dit, hors abattoirs officiels, autorisés, où la bête est électrocutée avant d’être sacrifiée. Néanmoins, rappelons quelques souvenirs de ce spectacle à l’abattoir ; après le dépeçage de l’animal, Mas fils, ne manquait jamais de prendre en mains, une ou deux langues de brebis, de veau ou autre, de nous les exhiber avec ostentation, nous disant : “Voyez les jeunes, ces langues ne sont pas comme les vôtres, elles n’ont jamais menti” ; ce à quoi nous répondions immanquablement : “Et oui, elles ne sont sur-tout pas menteuses comme la tienne’’ et le public paraissait approuver ! Que de souvenirs ne pourrais-je rappeler... ce serait long, mais encore par exemple : la qualification de la tête d’une vache, tenue au sol par un anneau fixe (il faudrait décrire l’opération, mais ce serait trop long)... qui ne s’affaissait pas au 1er coup de la lourde massue que Mas Paul, père, lui assénait sur la tête, au-quel cas il, ne manquait pas de s’exclamer : “Es closco mollo !!! “ ; la pauvre bête tombait immanquable-ment au second coup et tout aussitôt on la saignait. Souvent le vétérinaire de Lacaune (son nom m’échappe) passait, au jour de l’abattage, pour le marquage de la viande, en 1ère, 2ème ou 3ème qualité ; mais à Fraïsse, il n’utilisait que le rouleau à trace rouge, reconnaissant la toute 1ère qualité ; le contrôle était rapide, il savait parfaitement que les Mas n’élevaient ou n’achetaient jamais que du bétail d’exceptionnelle valeur ! Passons de la boucherie au restaurant... chacun appréciait la qualité de la viande... mise à la vente chez “Marcio” à des prix tout à fait normaux ; la clientèle était nombreuse, venue souvent de loin, surtout le sa-medi et le dimanche. Tel ou tel éleveur bovin venait prendre le café le matin, ou l’apéritif à midi, pour faire savoir à l’un ou l’au-tre des Mas qu’il avait à la vente une vache, plus souvent un veau “prêt”. La conversation : “Eï un bedel prest, gras, à point, té cal beni lou béré”. Mas : “Quant péso ?”, “160 à quiquon prép”, Mas : “Es un paouc trop gros” (même s’il convenait parfaitement !)... etc. etc. ; tout bon commerçant ne peut, d’emblée, para-ître satisfait de l’offre !... chez l’éleveur, sur les foires, on marchande toujours ! L’après-midi du dimanche, l’un ou l’autre des Mas (ou les deux) allait voir le veau, ou la vache ; l’affaire se réalisait quasiment toujours, l’éleveur demandant un prix élevé au kilo, disant que c’était le “cours” de la semaine. Mas répondant qu’au contraire “les cours étaient à la baisse”, etc. pendant la discussion, on trin-quait ! Mais, l’habitude aidant de vendre le veau , ou tout autre bétail aux Mas, l’accord survenait... quasi-ment toujours. Bien entendu le café ou l’apéritif du matin n’était pas payé, bien mieux, pour les fournisseurs habituels, on “retrinquait”, une fois... ou plusieurs ! J’ai souvent entendu le père Mas dire : “c’est à l’achat qu’on gagne le plus !” Payer moins à l’achat, à l’évidence, c’est le 1er bénéfice pour le commerçant et les Mas, père et fils, savaient faire le commerce ! 19

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PAGE d’HISTOIRE (suite 3)

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Pour nous les jeunes, 15-18 ans, pour bon nombre d’ adultes aussi, il était de tradition d’aller au res tau-rant déguster une côtelette de mouton le dimanche m atin et les jours de fête. On passait d’abord à la boucherie acheter la côtele tte pesée à la balance Roberval à laquelle était en permanence attaché, par une cordelette, un petit po ids de 20 grammes. La viande était vendue “amé las bin grammos” ou “manquo las bin grammos”, les 5 ou 10 g s’avérant hors pratique, en ce temps-là. La côtelette payée , on passait à la cuisine où le foyer familial s’av érait toujours parfaitement alimenté en bois... et en braise, le grand grill étant en perma nence en service, surtout le dimanche pour le petit dé-jeuner ; le client prenait place soit à la table de la cuisine, soit à l’une des grandes tables de la “salle” (le restaurant), chacune pouvant recevoir au moins ving t-cinq clients ! En attendant, les convives répartis par 3, 4, 5 ou plus, en fonction des affinités d’âge ou d’amitié, jeunes ou plus âgés s’installaient... Denise portait très vite le pain, la bouteille de vin rouge sans besoin de commander, puis, la côtelette cuite à point arrivai t, chacun dégustait ; cela durait une heure, plus p ar-fois ; il est vrai qu’on mangeait bien, mais qu’on parlait beaucoup aussi ; puis, les amateurs de from age en demandaient, on leur servait le roquefort ; quan t aux non-amateurs, on compensait par une confiture ou un fruit de saison, des châtaignes à la saison. A la fin du petit-déjeuner, tous les convives prena ient le café, arrosé ou pas ; c’était traditionnel. Ainsi, un long moment de convivialité s’écoulait, entre am is, connaissances et les deux Mas, dans la mesure où ils étaient disponibles, n’étaient pas les derni ers à participer aux discussions, allant d’une tabl e à l’autre ! Arrivait l’instant du règlement, on payait le café, la côtelette avait déjà été réglée à la boucherie, mais nul n’évoquait le vin, le fromage, ou autre petit suppl ément... c’était là le cadeau de la maison, le gest e du commerçant en faveur de la clientèle fidèle. Les Mas, père et fils, n’étaient heureux que quand les salles étaient pleines ; ils aimaient être ento urés et comme boucherie, salle de restaurant, cuisine, tout était attenant, il était aisé pour eux de se mêler aux conversations ou souvent de les susciter. C’était ça, la vie à Fraïsse, autrefois. Le dimanch e, encore, quelques clients très assidus passaient prati-quement la journée au café-restaurant... parfois un e partie de la nuit même ! Qui pourrait oublier le soldat Calas, de La Grualgu e et ses récits de bravoure à la guerre 1914-1918 : il se levait et se frappant fortement la poitrine du poin g, s’exclamait : “Moi, soldat Calas, téméraire et a uda-cieux, vaillant, sans peur, j’ai participé, sous l’ ordre de mes chefs, à telle ou telle opération... e t l’énumé-ration de ses faits de guerre s’avérait longue... l e vin aidant ! La clientèle était fidèle, surtout de 1945 à 1950. Je ne citerai ici que 2 exemples : la famille Monts arrat qui, de Narbonne, des années durant, vint manger au restaurant Mas, toujours à la même table réservée. Rappelons aussi le souvenir des si sympathiques est ivants, les époux Noyer, qui en pension au restau-rant Mas, quittaient Béziers pour Fraïsse, en Citro ën 2 CV, tout l’été, et en saison de champignons, e t ils honoraient de leur clientèle et amitié tous les com merces assurant ainsi leur propre popularité. Bien entendu, une telle vie commerciale sans horair e, sans réglementation aucune, exigeait une grande participation des dames... je tiens, puisque l’occa sion m’en est offerte, à rendre l’hommage mérité à Martine, à Denise : s’agissant de Denise, que de qu artiers de veaux, que de brebis n’a-t-elle pas tran s-portés sur son dos de l’abattoir à la boucherie, ma génération en a été le témoin ; quant aux tripes d es animaux abattus, où les lavait-elle ? dans l’eau de la rivière, à l’embouchure du ruisseau du Fau-Agou t, et cela par tous les temps... que de froid a-t-elle dû endurer en hiver, parfois elle devait casser la glace ! Ma conviction est, bien que je n’en ai pas été le t émoin, que la vénérable Martine a assumé les mêmes tâches ingrates avant 1930, année du mariage Mas Pa ul-Petit Denise. La boucherie-charcuterie-restaurant Mas a existé, s ans doute bien plus d’un siècle durant, bien avant l’ancêtre Martine que nous avons connue ; elle est décédée le 27 mars 1944, à 85 ans, son fils Paul Ma r-tial , le 6 octobre 1950 à l’âge de 72 ans, son petit-fi ls Paul le 17 novembre 1974 à l’âge de 70 ans. C’est dans les années 1970 que prit fin la brillant e exploitation commerciale des Mas et de leurs ancê -tres “lous Martials”, sur la place de l’Église, tou s des personnages intéressants, attachants et prése n-tant bien un caractère atypique. Bien entendu ma page d’écriture se doit de conserve r son caractère de page d’Histoire, aussi je n’évo-que pas la descendance commerciale des Mas qui, mêm e au plan commercial fut brillante, mais il ne s’agissait plus, alors, de la boucherie et restaura nt ancestraux Mas (ou Marcio), dont je n’ai pu rapp orter ici qu’une minorité de faits historiques les concer nant. La succession fut assurée, mais hors de la place de l’Église ! Paul BACOU Maire honoraire