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LA REVUE POUR DES VRAIS HORTICULTEURS NUMÉRO 24 2014 Et plus encore : Don & Nicky Conseil d’horticulture Foire aux questions Jouez & gagnez Pestes & maladies Génétique & reproduction Powered by E X T R A GUIDE DES CARENCES LES NOU VEAUX SPO RTS TENDANCE NUTRITION VEGETALE ET CARENCE NUTRITIVE Les grandes lignes De joyaux cachés CONCOMBRE Le roi des frais

Canada (FR) CANNAtalk 24

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La REVUE POUR DES VRaIS HORTIcULTEURS nUMÉRO 24 2014

Et plus encore :Don & Nicky Conseil d’horticulture

Foire aux questions Jouez & gagnez

Pestes & maladies Génétique & reproduction

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LES NOUVEAUX SPORTS TENDANCE

NUTRITION VEGETALE ET CARENCE NUTRITIVELes grandes lignes

De joyaux cachés

CONCOMBRELe roi des frais

VEGETALENUTRITIONVEGETALENUTRITIONVEGETALEET CARENCE VEGETALEVEGETALENUTRITIONVEGETALENUTRITIONVEGETALEET CARENCE VEGETALE

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Don & Nicky Une vielle cave à vins en jardin d’intérieur

CANNA ResearchNutrition végétale et carences nutritives, 2e partie

Conseil d’horticultureNutriments, une question complexe simplifiée

JeuGagnez une bouteille de 1 litre de CANNA Start

Faits divers

À venir Tout sur la lumière

CANNA Research La nutrition végétale et les carences nutritives, 1re partie

Prêt-à-cultiver Concombre

Génétique et reproduction Une révolution attendue en culture

Pleins feux sur… nouveaux sports tendance

Guide des carences

Pestes et maladiesFusarium

Foire aux questions Les réponses à vos questions!

Tout le monde aime faire la fête de temps à autre. Je n’ai pas peur d’avouer que je préfère de loin faire la fête plus souvent qu’autrement. Donc, quand je ressens la fatigue après quelques jours de virées, j’avoue avoir exagéré. Or, dernièrement, la fatigue s’étirait sur plusieurs jours. Au début, je n’y prêtais pas vraiment attention. Après tout, j’avais été extrêmement occupé au boulot. Et puis un matin, je me suis réveillé, le visage dans mon bol de gruau. J’étais tombé endormi en mangeant mon petit-déjeuner! Il était grand temps d’aller consulter mon médecin. C’est alors que j’ai découvert que je souffrais finalement d’une carence en fer, chose que je n’aurais jamais soupçonnée. Je croyais que seules les femmes souffraient de carences en fer.C’est avec tristesse que j’ai dû réduire la fréquence de mes soirées de fête. Mon médecin m’a calmé l’esprit en disant que je pouvais tout de même avoir du plaisir, tant et aussi longtemps que j’adoptais une alimentation saine et variée. J’ai réalisé qu’en travaillant fort et en fêtant tout aussi fort, j’en suis venu à sauter des repas. Et les repas que j’ingurgitais étaient faibles en vitamines et en fibres. Le fait de changer mes habitudes alimentaires a réellement fonctionné, mais j’ai mis quelque temps pour me rétablir entièrement. C’est vrai. Notre corps a besoin des bons nutriments dans les bonnes quantités. Notre corps protestera s’il n’obtient pas ce dont il a besoin. J’ai constaté que cette même réalité s’appliquait aux végétaux. Si l’on utilise un engrais de qualité bien équilibré et que l’on nourrit les plantes correctement, les risques de carences sont minimisés.Malgré que mes excès ne fussent pas la cause principale de mes problèmes de santé, ils ont certainement eu un effet. Le même principe s’applique à la culture. Parfois, d’autres facteurs contribuent aussi au développement d’une carence. Les carences peuvent frapper tout le monde.Dans le cas des végétaux souffrant d’une carence nutritive, nous devons agir comme un médecin. Nous sommes responsables de reconnaître le type de carence à laquelle nous faisons face afin de prévenir les dégâts autant que possible. Avec toutes les carences existantes, difficile de bien identifier le problème ou même de faire le bon diagnostic. C’est pourquoi le présent numéro de CANNAtalk porte entièrement sur la nutrition et les carences chez les végétaux. Comme nous avions énormément à dire sur le sujet, notre département CANNA Research a préparé un long article que vous pourrez lire en deux parties, la première en page 4 et la seconde en page 26. Vous apprécierez certainement notre conseil d’horticulture sur le sujet à la page 31. Nous savons aussi que le guide des carences présenté au milieu de la revue vous plaira. Vous pourrez facilement le détacher et l’accrocher au mur pour vous aider à mieux reconnaître les carences. Toutefois, si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à communiquer avec nos experts en passant par notre site Web www.cannagardening.ca.

Bonne lecture,Jeroen

EXTRA

4912151818181818181818151815

2022

www.grozonecontrol.com [email protected] 418-308-0940 / 1-855-CO2-1800

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Conçu et fabriqué au Québec

SCO2Contrôleur de CO2 0-5000 ppm

Facile à utiliser

Mesure rapide et précise

Calibration simplifiée

Opération de jour ou de nuit

Support technique sans frais

Tout simplement le meilleur !

avant-proposavant-proposavant-proposavant-proposavant-proposavant-proposavant-proposavant-propos Table des Matieres

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Conseil d’horticultureNutriments, une question complexe simplifiée

JeuGagnez une bouteille de 1 litre de CANNA Start

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À venir Tout sur la lumière

CANNA Research La nutrition végétale et les carences nutritives, 1re partie

Prêt-à-cultiver Concombre

Génétique et reproduction Une révolution attendue en culture

Pleins feux sur… nouveaux sports tendance

Guide des carences

Pestes et maladiesFusarium

Foire aux questions Les réponses à vos questions!

Tout le monde aime faire la fête de temps à autre. Je n’ai pas peur d’avouer que je préfère de loin faire la fête plus souvent qu’autrement. Donc, quand je ressens la fatigue après quelques jours de virées, j’avoue avoir exagéré. Or, dernièrement, la fatigue s’étirait sur plusieurs jours. Au début, je n’y prêtais pas vraiment attention. Après tout, j’avais été extrêmement occupé au boulot. Et puis un matin, je me suis réveillé, le visage dans mon bol de gruau. J’étais tombé endormi en mangeant mon petit-déjeuner! Il était grand temps d’aller consulter mon médecin. C’est alors que j’ai découvert que je souffrais finalement d’une carence en fer, chose que je n’aurais jamais soupçonnée. Je croyais que seules les femmes souffraient de carences en fer.C’est avec tristesse que j’ai dû réduire la fréquence de mes soirées de fête. Mon médecin m’a calmé l’esprit en disant que je pouvais tout de même avoir du plaisir, tant et aussi longtemps que j’adoptais une alimentation saine et variée. J’ai réalisé qu’en travaillant fort et en fêtant tout aussi fort, j’en suis venu à sauter des repas. Et les repas que j’ingurgitais étaient faibles en vitamines et en fibres. Le fait de changer mes habitudes alimentaires a réellement fonctionné, mais j’ai mis quelque temps pour me rétablir entièrement. C’est vrai. Notre corps a besoin des bons nutriments dans les bonnes quantités. Notre corps protestera s’il n’obtient pas ce dont il a besoin. J’ai constaté que cette même réalité s’appliquait aux végétaux. Si l’on utilise un engrais de qualité bien équilibré et que l’on nourrit les plantes correctement, les risques de carences sont minimisés.Malgré que mes excès ne fussent pas la cause principale de mes problèmes de santé, ils ont certainement eu un effet. Le même principe s’applique à la culture. Parfois, d’autres facteurs contribuent aussi au développement d’une carence. Les carences peuvent frapper tout le monde.Dans le cas des végétaux souffrant d’une carence nutritive, nous devons agir comme un médecin. Nous sommes responsables de reconnaître le type de carence à laquelle nous faisons face afin de prévenir les dégâts autant que possible. Avec toutes les carences existantes, difficile de bien identifier le problème ou même de faire le bon diagnostic. C’est pourquoi le présent numéro de CANNAtalk porte entièrement sur la nutrition et les carences chez les végétaux. Comme nous avions énormément à dire sur le sujet, notre département CANNA Research a préparé un long article que vous pourrez lire en deux parties, la première en page 4 et la seconde en page 26. Vous apprécierez certainement notre conseil d’horticulture sur le sujet à la page 31. Nous savons aussi que le guide des carences présenté au milieu de la revue vous plaira. Vous pourrez facilement le détacher et l’accrocher au mur pour vous aider à mieux reconnaître les carences. Toutefois, si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à communiquer avec nos experts en passant par notre site Web www.cannagardening.ca.

Bonne lecture,Jeroen

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cannaRESEARCH

Pour bien réussir sa récolte, il faut d’abord établir une stratégie de culture adéquate et assurer un bon équilibre des nutriments. Qu’est-ce qui détermine le bon équilibre nutritif? Quels facteurs externes jouent un rôle primordial?Pour mieux comprendre, nous allons d’abord présenter les divers nutriments essentiels et leur comportement dans le sol ou dans la rhizosphère (l’espace où les racines poussent et où les nutriments sont puisés par la plante) et voir comment la plante parvient à assimiler les divers nutriments. Ensuite, nous allons nous tourner vers la fonction des nutriments essentiels et la manière de reconnaître les symptômes de carence.

La dernière partie de notre article se concentre sur la manière dont les symptômes de carence surviennent. Comme nous allons le démontrer, plusieurs problèmes sont causés par le déséquilibre du sol ou du substrat. Nous allons ici discuter de la plupart de ces aspects et des façons de résoudre les problèmes.

nutrition minérale des plantesLes plantes ont besoin de la bonne combinaison de nutriments pour croître et ces nutriments issus de sources externes servent au métabolisme interne. Les nutriments végétaux ou éléments nutritifs se manifestent sous toute forme de minéraux assimilés par la plante. En 1972, Epstein a défini deux critères déterminant le caractère essentiel d’un nutriment pour la croissance de la plante. Le premier critère établit qu’en l’absence du nutriment, la plante est incapable de compléter un cycle de vie normal. Le second critère stipule que l’élément en question fait partie d’un composant végétal ou d’un métabolite essentiel.En plus d’être fondamentale à la croissance et à la survie des plantes, la nutrition des plantes à l’aide d’une solution équilibrée aide également à maximiser la récolte, à améliorer la qualité des cultures et à augmenter la valeur nutritive de la plante (pour la nutrition des humains par exemple).

L’importance d’un nutriment dépend de l’espèce et de la variété végétale. Comme nous le constaterons, l’abondance des autres nutriments joue également un rôle clé.

classification des élémentsAu cours des années, plusieurs méthodes de classement ont été suggérées en guise d’organisation des éléments. À la fin des années 1930, Arnon et Stout ont suggéré trois critères à considérer pour déterminer si un élément est essentiel aux plantes. Le premier critère avance qu’en cas de carence de l’élément, la plante est dans l’impossibilité de compléter son cycle de vie normal. Le second prétend que la carence doit être spécifique à l’élément en question. Puis le dernier requiert que l’élément soit directement impliqué dans la nutrition de la plante, notamment, en tant

que constituant d’un métabolite essentiel ou nécessaire au fonctionnement du système enzymatique.Ces critères sont étudiés plus en détail par Epstein (2005) qui affirme qu’il faut considérer un élément comme étant essentiel si la plante développe des anomalies de croissance, de développement ou de reproduction lorsqu’elle en est sévèrement dépourvue. C’est-à-dire que son « rendement » est inférieur par rapport aux plantes qui n’en sont pas dépouillées.

On peut aussi classer les nutriments selon leur abondance dans la plante (voir illustration  1) ou selon la quantité requise par la plante. Plus de 93  % de la biomasse de la plante est composée de carbone, d’hydrogène et d’oxygène. Le reste comprend tous les autres nutriments que l’on peut diviser en deux groupes. On parle alors de

Image 1: Selon Knop, un scientifique allemand, si l’on devait fusionner toutes les espèces du royaume végétal pour en faire une seule masse, la composition finale de la matière sèche se résumerait à ce graphique. La majeure partie de la biomasse d’une plante se compose d’hydrates de carbone, avec du carbone (C), de l’oxygène (O) et de l’hydrogène (H), ce qui représente jusqu’à 93,5 % de la plante. Ces éléments sont assimilés par la plante principalement sous forme de gaz carbonique, de gaz oxygène et d’eau. L’énergie nécessaire à la production d’hydrates de carbone (ou tout autre composé organique) provient généralement de la photosynthèse, ce processus par lequel l’énergie lumineuse est fixée dans les organes végétaux spécialisés que l’on appelle chloroplastes. Seulement 6,5 % des éléments dans la plante sont puisés par les racines et l’azote (1,5 %) représente l’élément le plus abondant. Les 5 % restants sont des macro-éléments et des oligo-éléments.

PLUSIEUrS JArDINIErS ONT DéJÀ vU LES SYMPTÔMES D’UNE CArENCE NUTrITIvE CHEZ LES PLANTES, QU’IL

S’AgISSE DU JAUNISSEMENT INHABITUEL DES FEUILLES, DE L’APPArITION DE TACHES NéCrOSéES BrUNES

OU DU rALENTISSEMENT DE LA CrOISSANCE. CErTAINS AUrONT CONSTATé QUE BIEN SOUvENT L’AJOUT

DE NUTrIMENTS SUPPLéMENTAIrES NE CONTrIBUE PAS À régLEr LES SYMPTÔMES… Par CANNA research

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végéTALE ETC A r E N C E S NUTrITIvES

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Pour bien réussir sa récolte, il faut d’abord établir une stratégie de culture adéquate et assurer un bon équilibre des nutriments. Qu’est-ce qui détermine le bon équilibre nutritif? Quels facteurs externes jouent un rôle primordial?Pour mieux comprendre, nous allons d’abord présenter les divers nutriments essentiels et leur comportement dans le sol ou dans la rhizosphère (l’espace où les racines poussent et où les nutriments sont puisés par la plante) et voir comment la plante parvient à assimiler les divers nutriments. Ensuite, nous allons nous tourner vers la fonction des nutriments essentiels et la manière de reconnaître les symptômes de carence.

La dernière partie de notre article se concentre sur la manière dont les symptômes de carence surviennent. Comme nous allons le démontrer, plusieurs problèmes sont causés par le déséquilibre du sol ou du substrat. Nous allons ici discuter de la plupart de ces aspects et des façons de résoudre les problèmes.

nutrition minérale des plantesLes plantes ont besoin de la bonne combinaison de nutriments pour croître et ces nutriments issus de sources externes servent au métabolisme interne. Les nutriments végétaux ou éléments nutritifs se manifestent sous toute forme de minéraux assimilés par la plante. En 1972, Epstein a défini deux critères déterminant le caractère essentiel d’un nutriment pour la croissance de la plante. Le premier critère établit qu’en l’absence du nutriment, la plante est incapable de compléter un cycle de vie normal. Le second critère stipule que l’élément en question fait partie d’un composant végétal ou d’un métabolite essentiel.En plus d’être fondamentale à la croissance et à la survie des plantes, la nutrition des plantes à l’aide d’une solution équilibrée aide également à maximiser la récolte, à améliorer la qualité des cultures et à augmenter la valeur nutritive de la plante (pour la nutrition des humains par exemple).

L’importance d’un nutriment dépend de l’espèce et de la variété végétale. Comme nous le constaterons, l’abondance des autres nutriments joue également un rôle clé.

classification des élémentsAu cours des années, plusieurs méthodes de classement ont été suggérées en guise d’organisation des éléments. À la fin des années 1930, Arnon et Stout ont suggéré trois critères à considérer pour déterminer si un élément est essentiel aux plantes. Le premier critère avance qu’en cas de carence de l’élément, la plante est dans l’impossibilité de compléter son cycle de vie normal. Le second prétend que la carence doit être spécifique à l’élément en question. Puis le dernier requiert que l’élément soit directement impliqué dans la nutrition de la plante, notamment, en tant

que constituant d’un métabolite essentiel ou nécessaire au fonctionnement du système enzymatique.Ces critères sont étudiés plus en détail par Epstein (2005) qui affirme qu’il faut considérer un élément comme étant essentiel si la plante développe des anomalies de croissance, de développement ou de reproduction lorsqu’elle en est sévèrement dépourvue. C’est-à-dire que son « rendement » est inférieur par rapport aux plantes qui n’en sont pas dépouillées.

On peut aussi classer les nutriments selon leur abondance dans la plante (voir illustration  1) ou selon la quantité requise par la plante. Plus de 93  % de la biomasse de la plante est composée de carbone, d’hydrogène et d’oxygène. Le reste comprend tous les autres nutriments que l’on peut diviser en deux groupes. On parle alors de

Image 1: Selon Knop, un scientifique allemand, si l’on devait fusionner toutes les espèces du royaume végétal pour en faire une seule masse, la composition finale de la matière sèche se résumerait à ce graphique. La majeure partie de la biomasse d’une plante se compose d’hydrates de carbone, avec du carbone (C), de l’oxygène (O) et de l’hydrogène (H), ce qui représente jusqu’à 93,5 % de la plante. Ces éléments sont assimilés par la plante principalement sous forme de gaz carbonique, de gaz oxygène et d’eau. L’énergie nécessaire à la production d’hydrates de carbone (ou tout autre composé organique) provient généralement de la photosynthèse, ce processus par lequel l’énergie lumineuse est fixée dans les organes végétaux spécialisés que l’on appelle chloroplastes. Seulement 6,5 % des éléments dans la plante sont puisés par les racines et l’azote (1,5 %) représente l’élément le plus abondant. Les 5 % restants sont des macro-éléments et des oligo-éléments.

PLUSIEUrS JArDINIErS ONT DéJÀ vU LES SYMPTÔMES D’UNE CArENCE NUTrITIvE CHEZ LES PLANTES, QU’IL

S’AgISSE DU JAUNISSEMENT INHABITUEL DES FEUILLES, DE L’APPArITION DE TACHES NéCrOSéES BrUNES

OU DU rALENTISSEMENT DE LA CrOISSANCE. CErTAINS AUrONT CONSTATé QUE BIEN SOUvENT L’AJOUT

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du robinet est souvent le suspect numéro un en présence de niveaux excessifs ou toxiques de sodium ou de chlore. On les qualifie de toxiques, car ces deux éléments affectent l’assimilation du potassium et du nitrate, respectivement, ce qui peut ensuite se traduire par des symptômes de carence en potassium et en nitrate comme nous le démontrerons dans le paragraphe qui suit. Le sodium et le chlore, s’ils sont essentiels aux cultures commerciales, seraient requis en très petites concentrations, par conséquent, on les considère comme des oligo-éléments. Ils semblent être présents dans les complexes enzymatiques impliqués dans le processus de fixation d’azote.

Le rôle d’éléments essentiels pour la croissance et le développement de la plante

AzoteL’azote (N) est principalement absorbé sous forme de nitrate (NO3

-) et d’ammonium (NH4+). Dans quelques

rares circonstances, des composés organiques azotés, comme les acides aminés, sont assimilés par la plante. L’azote compte pour environ 0,3-5  % de la matière sèche totale chez les plantes. La majeure partie de l’azote se retrouve dans les jeunes tissus en développement tels que les méristèmes et les jeunes feuilles, la concentration diminuant alors que les tissus prennent de la maturité. Les tissus sénescents sont ceux qui renferment le moins d’azote. D’une grande importance pour plusieurs composants essentiels tels que les acides nucléiques, les protéines, les enzymes, les lipides, la chlorophylle, les phytochromes, les hormones végétales et les vitamines, il va sans dire que l’azote représente un élément essentiel à la croissance et à la survie des plantes.

PotassiumLe potassium (K) dans la plante existe uniquement sous forme de cation (K+) et se concentre dans les zones de la plante présentant une grande activité métabolique. Le potassium compte pour environ 1-5 % du poids sec de la plante. Le potassium est utilisé par la plante pour régler son équilibre hydrique (osmose, stomates et transpiration), activer les enzymes (pyruvate kinase, glutathion-synthétase, amidon phosphorylase, etc.), augmenter la résistance (insectes indésirables et maladies), synthétiser le polysaccharose et les protéines, transporter les glucides (le potassium en tant que contre-ion de H+ participe au chargement des sucres) et métaboliser l’énergie (phosphorylation oxydative et photophosphorylation).

PhosphoreLe phosphore (P) est absorbé principalement sous forme de phosphate dihydrogène (H2PO4

-). Le phosphore représente environ 0,1-0,5 % de la matière sèche de la plante. Il s’agit d’un composant des acides nucléiques, des lipides, des co-enzymes et il joue un rôle clé dans

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cannaRESEARCH

macro-nutriments ou macro-éléments lorsqu’il s’agit d’éléments nécessaires en grande quantité. Ceux-ci regroupent notamment l’azote, le potassium, le phosphore, le calcium, le magnésium et le soufre. La deuxième catégorie englobe les oligo-éléments, il s’agit d’éléments requis en très petites quantités. Parmi ceux-ci, notons le fer, le cuivre, le manganèse, le molybdène, le bore et le zinc, tous des éléments requis en petite quantité, mais pour le moins essentiel à la croissance et au développement de la plante.Certains éléments ne sont pas essentiels à la croissance ou à la reproduction de la plante, mais peuvent quand même être bénéfiques à la croissance de la plante. Le silicium est un exemple d’un tel élément non essentiel. Seuls les membres de la famille des Equisetaceae (prêles d’hiver, vois l’illustration  3) ont besoin de silicium pour mener à bien leur cycle vital. Autrement dit, cet élément est essentiel à la survie ou à la reproduction de la plante.

Pour d’autres cultures telles que les tomates, les concombres et les fraises, il est bien connu que le silicium s’accumule en quantité considérable dans les tissus végétaux ce qui améliore la croissance et la stabilité (Woolley, 1957; Miyake & Takahashi, 1985). En riziculture, il a été démontré qu’un apport additionnel de silice durant le stade de reproduction est très important à la croissance de la plante (Ma et coll., 1989).

On a récemment attribué un caractère essentiel au cobalt pour certains

micro-organismes fixateurs d’azote. En tant que tel, il pourrait être essentiel à la survie d’une plante ayant un apport limité

d’azote puisqu’elle dépend de ces interactions symbiotiques. Les

niveaux naturels de cobalt existent à la fois dans les engrais minéraux et

organiques. Les nutriments CANNA contiennent suffisamment de cobalt ce qui réduit donc les risques de carence en cobalt (nutriment) au minimum.

Le sodium et le chlore sont souventperçus comme des éléments

indésirables, voire même toxiques. L’eau

Image 2: Voici un schéma illustrant les seize nutriments essentiels aux plantes. Selon les scientifiques Arnon et Stout, il existe trois critères qui permettent de juger de l’essentialité d’un élément pour les plantes. 1. La carence de l’élément empêche la plante de compléter son cycle vital normal. 2. La carence doit être spécifique à l’élément en question. 3. L’élément est directement impliqué dans la nutrition de la plante.

la métabolisation de l’énergie (forme l’adénosine triphosphate, ATP). En tant que tel, il fait partie du métabolisme et du transport du sucre, il règle les activités enzymatiques et participe à la synthèse des protéines, des matières grasses et de l’amidon.

CalciumLe calcium est assimilé sous sa forme ionique (Ca2+) par absorption passive et représente environ 0,2-3 % de la matière sèche de la plante. On retrouve une plus grande concentration de calcium dans les parties plus matures de la plante. La fonction du calcium au niveau

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du robinet est souvent le suspect numéro un en présence de niveaux excessifs ou toxiques de sodium ou de chlore. On les qualifie de toxiques, car ces deux éléments affectent l’assimilation du potassium et du nitrate, respectivement, ce qui peut ensuite se traduire par des symptômes de carence en potassium et en nitrate comme nous le démontrerons dans le paragraphe qui suit. Le sodium et le chlore, s’ils sont essentiels aux cultures commerciales, seraient requis en très petites concentrations, par conséquent, on les considère comme des oligo-éléments. Ils semblent être présents dans les complexes enzymatiques impliqués dans le processus de fixation d’azote.

Le rôle d’éléments essentiels pour la croissance et le développement de la plante

AzoteL’azote (N) est principalement absorbé sous forme de nitrate (NO3

-) et d’ammonium (NH4+). Dans quelques

rares circonstances, des composés organiques azotés, comme les acides aminés, sont assimilés par la plante. L’azote compte pour environ 0,3-5  % de la matière sèche totale chez les plantes. La majeure partie de l’azote se retrouve dans les jeunes tissus en développement tels que les méristèmes et les jeunes feuilles, la concentration diminuant alors que les tissus prennent de la maturité. Les tissus sénescents sont ceux qui renferment le moins d’azote. D’une grande importance pour plusieurs composants essentiels tels que les acides nucléiques, les protéines, les enzymes, les lipides, la chlorophylle, les phytochromes, les hormones végétales et les vitamines, il va sans dire que l’azote représente un élément essentiel à la croissance et à la survie des plantes.

PotassiumLe potassium (K) dans la plante existe uniquement sous forme de cation (K+) et se concentre dans les zones de la plante présentant une grande activité métabolique. Le potassium compte pour environ 1-5 % du poids sec de la plante. Le potassium est utilisé par la plante pour régler son équilibre hydrique (osmose, stomates et transpiration), activer les enzymes (pyruvate kinase, glutathion-synthétase, amidon phosphorylase, etc.), augmenter la résistance (insectes indésirables et maladies), synthétiser le polysaccharose et les protéines, transporter les glucides (le potassium en tant que contre-ion de H+ participe au chargement des sucres) et métaboliser l’énergie (phosphorylation oxydative et photophosphorylation).

PhosphoreLe phosphore (P) est absorbé principalement sous forme de phosphate dihydrogène (H2PO4

-). Le phosphore représente environ 0,1-0,5 % de la matière sèche de la plante. Il s’agit d’un composant des acides nucléiques, des lipides, des co-enzymes et il joue un rôle clé dans

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macro-nutriments ou macro-éléments lorsqu’il s’agit d’éléments nécessaires en grande quantité. Ceux-ci regroupent notamment l’azote, le potassium, le phosphore, le calcium, le magnésium et le soufre. La deuxième catégorie englobe les oligo-éléments, il s’agit d’éléments requis en très petites quantités. Parmi ceux-ci, notons le fer, le cuivre, le manganèse, le molybdène, le bore et le zinc, tous des éléments requis en petite quantité, mais pour le moins essentiel à la croissance et au développement de la plante.Certains éléments ne sont pas essentiels à la croissance ou à la reproduction de la plante, mais peuvent quand même être bénéfiques à la croissance de la plante. Le silicium est un exemple d’un tel élément non essentiel. Seuls les membres de la famille des Equisetaceae (prêles d’hiver, vois l’illustration  3) ont besoin de silicium pour mener à bien leur cycle vital. Autrement dit, cet élément est essentiel à la survie ou à la reproduction de la plante.

Pour d’autres cultures telles que les tomates, les concombres et les fraises, il est bien connu que le silicium s’accumule en quantité considérable dans les tissus végétaux ce qui améliore la croissance et la stabilité (Woolley, 1957; Miyake & Takahashi, 1985). En riziculture, il a été démontré qu’un apport additionnel de silice durant le stade de reproduction est très important à la croissance de la plante (Ma et coll., 1989).

On a récemment attribué un caractère essentiel au cobalt pour certains

micro-organismes fixateurs d’azote. En tant que tel, il pourrait être essentiel à la survie d’une plante ayant un apport limité

d’azote puisqu’elle dépend de ces interactions symbiotiques. Les

niveaux naturels de cobalt existent à la fois dans les engrais minéraux et

organiques. Les nutriments CANNA contiennent suffisamment de cobalt ce qui réduit donc les risques de carence en cobalt (nutriment) au minimum.

Le sodium et le chlore sont souventperçus comme des éléments

indésirables, voire même toxiques. L’eau

Image 2: Voici un schéma illustrant les seize nutriments essentiels aux plantes. Selon les scientifiques Arnon et Stout, il existe trois critères qui permettent de juger de l’essentialité d’un élément pour les plantes. 1. La carence de l’élément empêche la plante de compléter son cycle vital normal. 2. La carence doit être spécifique à l’élément en question. 3. L’élément est directement impliqué dans la nutrition de la plante.

la métabolisation de l’énergie (forme l’adénosine triphosphate, ATP). En tant que tel, il fait partie du métabolisme et du transport du sucre, il règle les activités enzymatiques et participe à la synthèse des protéines, des matières grasses et de l’amidon.

CalciumLe calcium est assimilé sous sa forme ionique (Ca2+) par absorption passive et représente environ 0,2-3 % de la matière sèche de la plante. On retrouve une plus grande concentration de calcium dans les parties plus matures de la plante. La fonction du calcium au niveau

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En rome Antique, les femmes désireuses d’avoir des enfants accrochaient une ceinture de concombres autour de leur taille. L’idée servait peut-être à inspirer les époux à livrer une performance remarquable dans la chambre à coucher. Apparemment, le concombre alimente les humains depuis le début des temps. Originaire de l’Inde, il s’est rapidement propagé partout dans le monde. On mentionne le concombre dans la légende de gilgamesh – un roi de la cité d’Uruk ayant vécu autour de 2  500 av. J.-C. sur le territoire appartenant aujourd’hui à l’Iraq et au Kuwait. Environ 3 300 ans plus tard, la culture du concombre s’est diffusée à certaines parties de

l’Europe. En l’an  900, des écrits mentionnent l’existence du légume (qui est un fruit en réalité) en France où Charlemagne le cultivait dans son jardin. Il fallut attendre l’époque des colonisateurs européens avant que le concombre fasse son apparition en Amérique du Nord au XvIe siècle.

La famille des melonsLe concombre le plus connu est long et vert foncé avec une peau lisse, il s’agit de la variété Cucumis sativus que l’on peut retrouver dans la plupart des supermarchés. En réalité, il existe une large variété de concombres qui se déclinent en

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de la physiologie de la plante consiste à stabiliser la paroi cellulaire, activer certains enzymes, stabiliser les membranes et assurer l’osmorégulation.

MagnésiumLe magnésium (Mg2+) compte pour environ 0,03-0,7 % de la matière sèche totale de la plante. Le magnésium est relativement plus abondant dans les jeunes feuilles. Bien que moins abondant que les nutriments présentés ci-dessus, le magnésium est essentiel à la photosynthèse sous la forme de molécules chlorophyllides, ces molécules responsables de capter la lumière, et en tant qu’activateur pour rubisco, cet enzyme qui transporte le dioxyde de carbone durant la synthèse des glucides.

cannaRESEARCH

COOL LEDÉGUSTÉ TOUT AU LONG DE L’ANNÉE, LE CONCOMBRE PEUT CERTAINEMENT CLAMER LE TITRE DU ROI

DES FRAIS. LE STEVE MCQUEEN DU MONDE DES SALADES. MAIS TOUT AUSSI SVELTE ET SUCCULENT QU’IL

PUISSE ÊTRE, LE CONCOMBRE N’A JAMAIS SU FAIRE OUBLIER SA FORME INDÉNIABLEMENT PHALLIQUE.

OR, C’EST LE GENRE D’ASSOCIATION AVEC LAQUELLE LE CONCOMBRE PEUT CERTAINEMENT VIVRE. AUCUN

PROBLÈME QUAND ON EST FRAIS COMME LE CONCOMBRE. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

SoufreLe soufre est assimilé sous forme de sulfate (SO4

2-) et représente environ 0,01-0,5 % de la matière sèche totale de la plante. On retrouve une plus grande concentration de soufre dans les feuilles matures que dans les jeunes feuilles. Le soufre est un composant des protéines et des membranes biologiques.

FerLe fer (Fe) est un cofacteur de certaines enzymes impliquées dans la photosynthèse et la fixation d’azote.

ManganèseLe manganèse (Mn) est utilisé pour le dégagement de l’oxygène dans la photosynthèse et pour l’activation des enzymes. Les symptômes typiques de carence se manifestent par l’apparition de taches nécrosées sur les jeunes feuilles.

BoreBien que la fonction précise du bore (B) dans le métabolisme de la plante demeure floue, tout porte à croire qu’il joue un rôle dans l’élongation des cellules, qu’il augmente la germination et l’élongation des tubercules, qu’il est un composant de la paroi cellulaire et qu’il encourage le transport des glucides.

ZincPlusieurs enzymes ont besoin des ions de zinc (Zn) pour mener leurs activités. Il agit comme activateur ou composant des enzymes et participe souvent à la synthèse des enzymes.

CuivreLa fonction du cuivre (Cu) est comparable à celle du fer. Le cuivre est un composant des enzymes et autres protéines ou du moins un élément étroitement lié à ceux-ci. Il participe aussi au transport des électrons.

MolybdèneLe molybdène (Mo) améliore la résistance des plantes contre les infections virales et il fait partie de certaines protéines de transport participant à la fixation d’azote. •

Rendez-vous à la page 26 pour lire la 2e

partie de l’article

« nUTRITIOn VÉGÉTaLE ET caREncES nUTRITIVES »

Image 3: Une prêle d’hiver typique, la seule famille de plantes ayant besoin de silicium pour survivre.

CULTIVERPret -a-

Page 9: Canada (FR) CANNAtalk 24

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En rome Antique, les femmes désireuses d’avoir des enfants accrochaient une ceinture de concombres autour de leur taille. L’idée servait peut-être à inspirer les époux à livrer une performance remarquable dans la chambre à coucher. Apparemment, le concombre alimente les humains depuis le début des temps. Originaire de l’Inde, il s’est rapidement propagé partout dans le monde. On mentionne le concombre dans la légende de gilgamesh – un roi de la cité d’Uruk ayant vécu autour de 2  500 av. J.-C. sur le territoire appartenant aujourd’hui à l’Iraq et au Kuwait. Environ 3 300 ans plus tard, la culture du concombre s’est diffusée à certaines parties de

l’Europe. En l’an  900, des écrits mentionnent l’existence du légume (qui est un fruit en réalité) en France où Charlemagne le cultivait dans son jardin. Il fallut attendre l’époque des colonisateurs européens avant que le concombre fasse son apparition en Amérique du Nord au XvIe siècle.

La famille des melonsLe concombre le plus connu est long et vert foncé avec une peau lisse, il s’agit de la variété Cucumis sativus que l’on peut retrouver dans la plupart des supermarchés. En réalité, il existe une large variété de concombres qui se déclinent en

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de la physiologie de la plante consiste à stabiliser la paroi cellulaire, activer certains enzymes, stabiliser les membranes et assurer l’osmorégulation.

MagnésiumLe magnésium (Mg2+) compte pour environ 0,03-0,7 % de la matière sèche totale de la plante. Le magnésium est relativement plus abondant dans les jeunes feuilles. Bien que moins abondant que les nutriments présentés ci-dessus, le magnésium est essentiel à la photosynthèse sous la forme de molécules chlorophyllides, ces molécules responsables de capter la lumière, et en tant qu’activateur pour rubisco, cet enzyme qui transporte le dioxyde de carbone durant la synthèse des glucides.

cannaRESEARCH

COOL LEDÉGUSTÉ TOUT AU LONG DE L’ANNÉE, LE CONCOMBRE PEUT CERTAINEMENT CLAMER LE TITRE DU ROI

DES FRAIS. LE STEVE MCQUEEN DU MONDE DES SALADES. MAIS TOUT AUSSI SVELTE ET SUCCULENT QU’IL

PUISSE ÊTRE, LE CONCOMBRE N’A JAMAIS SU FAIRE OUBLIER SA FORME INDÉNIABLEMENT PHALLIQUE.

OR, C’EST LE GENRE D’ASSOCIATION AVEC LAQUELLE LE CONCOMBRE PEUT CERTAINEMENT VIVRE. AUCUN

PROBLÈME QUAND ON EST FRAIS COMME LE CONCOMBRE. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

SoufreLe soufre est assimilé sous forme de sulfate (SO4

2-) et représente environ 0,01-0,5 % de la matière sèche totale de la plante. On retrouve une plus grande concentration de soufre dans les feuilles matures que dans les jeunes feuilles. Le soufre est un composant des protéines et des membranes biologiques.

FerLe fer (Fe) est un cofacteur de certaines enzymes impliquées dans la photosynthèse et la fixation d’azote.

ManganèseLe manganèse (Mn) est utilisé pour le dégagement de l’oxygène dans la photosynthèse et pour l’activation des enzymes. Les symptômes typiques de carence se manifestent par l’apparition de taches nécrosées sur les jeunes feuilles.

BoreBien que la fonction précise du bore (B) dans le métabolisme de la plante demeure floue, tout porte à croire qu’il joue un rôle dans l’élongation des cellules, qu’il augmente la germination et l’élongation des tubercules, qu’il est un composant de la paroi cellulaire et qu’il encourage le transport des glucides.

ZincPlusieurs enzymes ont besoin des ions de zinc (Zn) pour mener leurs activités. Il agit comme activateur ou composant des enzymes et participe souvent à la synthèse des enzymes.

CuivreLa fonction du cuivre (Cu) est comparable à celle du fer. Le cuivre est un composant des enzymes et autres protéines ou du moins un élément étroitement lié à ceux-ci. Il participe aussi au transport des électrons.

MolybdèneLe molybdène (Mo) améliore la résistance des plantes contre les infections virales et il fait partie de certaines protéines de transport participant à la fixation d’azote. •

Rendez-vous à la page 26 pour lire la 2e

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« nUTRITIOn VÉGÉTaLE ET caREncES nUTRITIVES »

Image 3: Une prêle d’hiver typique, la seule famille de plantes ayant besoin de silicium pour survivre.

CULTIVERPret -a-

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Comment semer le concombrePour obtenir des fruits savoureux et une récolte optimale, il faut sélectionner une zone de culture ensoleillée et chaude, dans un sol fertile, bien drainé et riche en matières organiques. Les plates-bandes surélevées sont idéales. Les concombres ont besoin d’un pH entre 6 et 7 dans le sol. Les graines doivent être semées ou les boutures disposées seulement lorsque tout risque de gel est écarté et que le sol s’est réchauffé à plus de 15 °C. Un gel inattendu tuera les plants. Les vignes pousseront lentement et subiront plus de stress plus les conditions sont froides. vous pouvez démarrer des semences à l’intérieur, trois à quatre semaines avant la transplantation à l’extérieur. Tâchez de ne pas perturber les racines lors de la transplantation.

FertilisationLes concombres préfèrent les sols légers et friables. Le fait de mélanger plusieurs centimètres de matières organiques dans le sol avant de planter aidera à atteindre cet objectif. Les plants de concombres sont gourmands, il faut donc s’assurer de bien nourrir le sol à l’aide d’un compost riche ou d’un fumier âgé. Lorsque les vignes ont développé des ramifications et que les premières fleurs sont apparues, poursuivez en épandant du compost, du fumier âgé ou de l’engrais organique entre les rangs. Si les feuilles jaunissent, c’est que les plants ont besoin d’azote. Donnez-leur de la place. Il est essentiel de donner à vos plants l’espace dont ils ont besoin pour bien prospérer. Cultivez les plants en espalier environ à 1 mètre de distance, avec un espace de 1 à 1,5 mètre entre chaque rangée.

Concombres assoiffésgardez vos plants bien irrigués, surtout lors de la floraison et de la fructification. Un stress hydrique durant cette période de rapide croissance augmente la concentration de composés qui procurent une saveur amère aux fruits. Les concombres sont des cultures vigoureuses qui ont besoin d’énormément d’eau chaque semaine, dépendamment du climat et des caractéristiques du sol. La clé est de maintenir le sol toujours légèrement humide. Il faut arroser en abondance environ une ou deux fois par semaine ou plus souvent si vous cultivez dans un sol sablonneux.

Paillagesvous pouvez réduire davantage les risques de stress hydrique en recouvrant le sol d’un paillage organique. Le paillage aide à conserver et à modérer le taux d’humidité en plus d’empêcher la pousse de mauvaises herbes. Les paillages de plastique peuvent être placés avant de semer, mais il faut attendre l’arrivée de l’été ou jusqu’à ce que la température du sol soit supérieure à 21 °C avant d’appliquer un paillage organique comme la paille.

Pouvoir autorégulateurLes vignes de concombres règlent d’elles-mêmes le nombre de fruits qu’elles peuvent porter à la fois. Pour maximiser la production, récoltez les fruits dès qu’ils ont atteint la taille voulue. Cueillez-les chaque jour, car dans des conditions idéales, les concombres peuvent doubler de taille en une seule journée. Utilisez des ciseaux ou des petites cisailles pour prélever les fruits en gardant un petit bout de tige sur le fruit. Frotter doucement, assécher en tapotant et réfrigérer les concombres récoltés immédiatement.

Conseils:• Utilisez un treillage, comme une cage à tomates pour

augmenter le rapport feuille/fruit de vos plants de concombres. Ceci augmentera le nombre de fruits parfaits et savoureux en plus de faciliter la récolte.

• Pour augmenter votre récolte davantage, placez un paillage sous la matière organique dans laquelle poussent les concombres.

• Plantez vos plants en deux vagues à 1 mois d’intervalle pour prolonger la saison de récolte et essayez de cultiver plusieurs variétés différentes. Si l’été est très chaud, entamez une autre culture tôt à l’automne en utilisant des minitunnels.

• Si vous planifiez faire la rotation des cultures, veuillez noter que les concombres poussent généralement bien après la culture de plantes de la famille du chou. •

Fraîcheur garantie avec cette salade facile à réaliser. Une portion procure 246 % de l’apport quotidien recommandé en vitamine c et 52 % en vitamine a.

InGRÉDIEnTS :• 1/2 oignon rouge moyen• 1 gousse d’ail moyenne• 1 concombre moyen• 1 tomate moyenne• 1 poivron rouge moyen• Fromage feta• 6 olives, coupées en deux ou en quatre• Le jus d’un citron• Sel de mer et poivre au goût• aneth frais ou séché (optionnel)

InSTRUcTIOnS :Hacher l’ail et trancher l’oignon. Mettre de côté pendant5 minutes. Mélanger les autres ingrédients et servir.

SALADE DE CONCOMBRES EN CINQ MINUTES

plusieurs couleurs, tailles, formes et textures. On peut trouver des concombres blancs, jaunes et même orange, ils peuvent être courts et de forme légèrement ovale ou même avoir une apparence sphérique. La peau peut être lisse et mince ou épaisse et coriace. Or, toutes ces formes et tailles différentes appartiennent à la famille botanique des Curcubitaceae, grande famille regroupant également les melons et les courges.

Cornichons croquantsBien qu’il y ait littéralement des centaines de variétés de Cucumis sativus, on peut essentiellement les diviser en deux catégories de base : ceux à trancher et ceux à saumurer. Les concombres à trancher regroupent les variétés cultivées pour consommation immédiate, alors qu’ils sont frais. généralement de gros format avec une peau épaisse, leur taille les rend plus faciles à trancher et l’épaisseur de la peau facilite le transport.La deuxième catégorie regroupe les concombres à saumurer, ou cornichons. Ceux-ci ne sont pas cultivés pour consommation immédiate, mais comme l’indique leur nom, pour être saumurés.On distingue deux principaux types de cornichons : fermentés et non fermentés. Le processus de fermentation consiste à faire tremper les cornichons frais dans une solution généralement saumurée, c’est-à-dire de l’eau hautement saline. En plus du sel, les saumures contiennent d’autres ingrédients, dont le vinaigre, les graines d’aneth, l’ail, ou la lime.Les cornichons non fermentés utilisent le vinaigre ou autre solution acidulée pour empêcher la détérioration. On peut aciduler rapidement des cornichons en utilisant uniquement du vinaigre, un processus qui ne prend que quelques jours. En revanche, la préparation de cornichons par fermentation requiert généralement quelques semaines au minimum.

Légume populaireLe concombre arrive en quatrième place du palmarès des légumes les plus cultivés dans le monde, derrière la tomate, le chou et l’oignon. Consommé sur tous les continents, il apparaît dans toute forme de cuisines. Le monde produit environ 42 milliards de kilogrammes de concombres par année.

Avantages pour la santéLes concombres n’ont peut-être pas obtenu autant d’attention médiatique que certains autres légumes en ce qui a trait à leurs avantages pour la santé, mais ce légume cultivé à grande échelle nous procure pourtant une combinaison unique de nutriments. Les concombres contiennent des antioxydants, des anti-inflammatoires et des propriétés contribuant à prévenir le cancer. Excellente source de nutriments antioxydants conventionnels dont la vitamine C, le bêta-carotène et le manganèse, les concombres renferment de nombreux antioxydants flavonoïdes tels que la quercétine, l’apigénine, la lutéoline et le kaempférol.Les concombres sont également très riches en vitamine K, un anti-inflammatoire, et en molybdène, un cofacteur d’enzyme. Ils contiennent beaucoup de vitamine  C capable de piéger les radicaux libres, de potassium et de magnésium qui sont essentiels à la santé cardiaque. Qui plus est, le concombre fournit aussi du manganèse, excellent pour la formation des os, de la vitamine B5 productrice d’énergie et du silicium, élément vital pour la santé de vos ongles.

Prêt-à-cultiverLes plants de concombres prospèrent naturellement dans les climats tempérés et tropicaux, et nécessitent généralement une température entre 15  °C et 33  °C. On le cultive donc naturellement dans plusieurs régions du monde.

Image 4: Le monde produit environ 42 milliards de kilogrammes de concombres par année.

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RECETTE

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Comment semer le concombrePour obtenir des fruits savoureux et une récolte optimale, il faut sélectionner une zone de culture ensoleillée et chaude, dans un sol fertile, bien drainé et riche en matières organiques. Les plates-bandes surélevées sont idéales. Les concombres ont besoin d’un pH entre 6 et 7 dans le sol. Les graines doivent être semées ou les boutures disposées seulement lorsque tout risque de gel est écarté et que le sol s’est réchauffé à plus de 15 °C. Un gel inattendu tuera les plants. Les vignes pousseront lentement et subiront plus de stress plus les conditions sont froides. vous pouvez démarrer des semences à l’intérieur, trois à quatre semaines avant la transplantation à l’extérieur. Tâchez de ne pas perturber les racines lors de la transplantation.

FertilisationLes concombres préfèrent les sols légers et friables. Le fait de mélanger plusieurs centimètres de matières organiques dans le sol avant de planter aidera à atteindre cet objectif. Les plants de concombres sont gourmands, il faut donc s’assurer de bien nourrir le sol à l’aide d’un compost riche ou d’un fumier âgé. Lorsque les vignes ont développé des ramifications et que les premières fleurs sont apparues, poursuivez en épandant du compost, du fumier âgé ou de l’engrais organique entre les rangs. Si les feuilles jaunissent, c’est que les plants ont besoin d’azote. Donnez-leur de la place. Il est essentiel de donner à vos plants l’espace dont ils ont besoin pour bien prospérer. Cultivez les plants en espalier environ à 1 mètre de distance, avec un espace de 1 à 1,5 mètre entre chaque rangée.

Concombres assoiffésgardez vos plants bien irrigués, surtout lors de la floraison et de la fructification. Un stress hydrique durant cette période de rapide croissance augmente la concentration de composés qui procurent une saveur amère aux fruits. Les concombres sont des cultures vigoureuses qui ont besoin d’énormément d’eau chaque semaine, dépendamment du climat et des caractéristiques du sol. La clé est de maintenir le sol toujours légèrement humide. Il faut arroser en abondance environ une ou deux fois par semaine ou plus souvent si vous cultivez dans un sol sablonneux.

Paillagesvous pouvez réduire davantage les risques de stress hydrique en recouvrant le sol d’un paillage organique. Le paillage aide à conserver et à modérer le taux d’humidité en plus d’empêcher la pousse de mauvaises herbes. Les paillages de plastique peuvent être placés avant de semer, mais il faut attendre l’arrivée de l’été ou jusqu’à ce que la température du sol soit supérieure à 21 °C avant d’appliquer un paillage organique comme la paille.

Pouvoir autorégulateurLes vignes de concombres règlent d’elles-mêmes le nombre de fruits qu’elles peuvent porter à la fois. Pour maximiser la production, récoltez les fruits dès qu’ils ont atteint la taille voulue. Cueillez-les chaque jour, car dans des conditions idéales, les concombres peuvent doubler de taille en une seule journée. Utilisez des ciseaux ou des petites cisailles pour prélever les fruits en gardant un petit bout de tige sur le fruit. Frotter doucement, assécher en tapotant et réfrigérer les concombres récoltés immédiatement.

Conseils:• Utilisez un treillage, comme une cage à tomates pour

augmenter le rapport feuille/fruit de vos plants de concombres. Ceci augmentera le nombre de fruits parfaits et savoureux en plus de faciliter la récolte.

• Pour augmenter votre récolte davantage, placez un paillage sous la matière organique dans laquelle poussent les concombres.

• Plantez vos plants en deux vagues à 1 mois d’intervalle pour prolonger la saison de récolte et essayez de cultiver plusieurs variétés différentes. Si l’été est très chaud, entamez une autre culture tôt à l’automne en utilisant des minitunnels.

• Si vous planifiez faire la rotation des cultures, veuillez noter que les concombres poussent généralement bien après la culture de plantes de la famille du chou. •

Fraîcheur garantie avec cette salade facile à réaliser. Une portion procure 246 % de l’apport quotidien recommandé en vitamine c et 52 % en vitamine a.

InGRÉDIEnTS :• 1/2 oignon rouge moyen• 1 gousse d’ail moyenne• 1 concombre moyen• 1 tomate moyenne• 1 poivron rouge moyen• Fromage feta• 6 olives, coupées en deux ou en quatre• Le jus d’un citron• Sel de mer et poivre au goût• aneth frais ou séché (optionnel)

InSTRUcTIOnS :Hacher l’ail et trancher l’oignon. Mettre de côté pendant5 minutes. Mélanger les autres ingrédients et servir.

SALADE DE CONCOMBRES EN CINQ MINUTES

plusieurs couleurs, tailles, formes et textures. On peut trouver des concombres blancs, jaunes et même orange, ils peuvent être courts et de forme légèrement ovale ou même avoir une apparence sphérique. La peau peut être lisse et mince ou épaisse et coriace. Or, toutes ces formes et tailles différentes appartiennent à la famille botanique des Curcubitaceae, grande famille regroupant également les melons et les courges.

Cornichons croquantsBien qu’il y ait littéralement des centaines de variétés de Cucumis sativus, on peut essentiellement les diviser en deux catégories de base : ceux à trancher et ceux à saumurer. Les concombres à trancher regroupent les variétés cultivées pour consommation immédiate, alors qu’ils sont frais. généralement de gros format avec une peau épaisse, leur taille les rend plus faciles à trancher et l’épaisseur de la peau facilite le transport.La deuxième catégorie regroupe les concombres à saumurer, ou cornichons. Ceux-ci ne sont pas cultivés pour consommation immédiate, mais comme l’indique leur nom, pour être saumurés.On distingue deux principaux types de cornichons : fermentés et non fermentés. Le processus de fermentation consiste à faire tremper les cornichons frais dans une solution généralement saumurée, c’est-à-dire de l’eau hautement saline. En plus du sel, les saumures contiennent d’autres ingrédients, dont le vinaigre, les graines d’aneth, l’ail, ou la lime.Les cornichons non fermentés utilisent le vinaigre ou autre solution acidulée pour empêcher la détérioration. On peut aciduler rapidement des cornichons en utilisant uniquement du vinaigre, un processus qui ne prend que quelques jours. En revanche, la préparation de cornichons par fermentation requiert généralement quelques semaines au minimum.

Légume populaireLe concombre arrive en quatrième place du palmarès des légumes les plus cultivés dans le monde, derrière la tomate, le chou et l’oignon. Consommé sur tous les continents, il apparaît dans toute forme de cuisines. Le monde produit environ 42 milliards de kilogrammes de concombres par année.

Avantages pour la santéLes concombres n’ont peut-être pas obtenu autant d’attention médiatique que certains autres légumes en ce qui a trait à leurs avantages pour la santé, mais ce légume cultivé à grande échelle nous procure pourtant une combinaison unique de nutriments. Les concombres contiennent des antioxydants, des anti-inflammatoires et des propriétés contribuant à prévenir le cancer. Excellente source de nutriments antioxydants conventionnels dont la vitamine C, le bêta-carotène et le manganèse, les concombres renferment de nombreux antioxydants flavonoïdes tels que la quercétine, l’apigénine, la lutéoline et le kaempférol.Les concombres sont également très riches en vitamine K, un anti-inflammatoire, et en molybdène, un cofacteur d’enzyme. Ils contiennent beaucoup de vitamine  C capable de piéger les radicaux libres, de potassium et de magnésium qui sont essentiels à la santé cardiaque. Qui plus est, le concombre fournit aussi du manganèse, excellent pour la formation des os, de la vitamine B5 productrice d’énergie et du silicium, élément vital pour la santé de vos ongles.

Prêt-à-cultiverLes plants de concombres prospèrent naturellement dans les climats tempérés et tropicaux, et nécessitent généralement une température entre 15  °C et 33  °C. On le cultive donc naturellement dans plusieurs régions du monde.

Image 4: Le monde produit environ 42 milliards de kilogrammes de concombres par année.

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RECETTE

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GÉnÉTIQUE ET REPRODUcTIOn

sol et des méthodes de contrôle du climat dans les serres chauffées et éclairées, les intrants autant que les récoltes ont bondi davantage (image 6, étape 4 & 5).Aujourd’hui, tout comme à l’aube de l’agriculture, les sélectionneurs de plantes cherchent à trouver des individus qui se récoltent rapidement. Les plantes ayant un cycle de culture rapide ne sont pas uniquement efficaces, elles se reproduisent aussi très rapidement. Avec cette idée en tête, on constate que la plupart de nos cultures actuelles, et surtout les cultures riches en énergie desquelles nous dépendons autant, sont des plantes ayant une courte période de culture. Ces cultures peuvent compléter un ou plusieurs cycles de vie par année, c’est ce que l’on appelle des annuelles. Cette préférence pour les annuelles chez les humains s’explique par le fait que la plupart des plantes non cultivées sont des vivaces.Il y a trente ans, l’Homme a franchi une autre grande étape : le transfert de caractéristiques d’un organisme à l’autre. Nous sommes parvenus à modifier le code génétique des organismes (même avec un code d’une autre espèce) en plus de réussir à en faire la lecture. Capables de lire le code génétique, nous n’avons plus besoin d’attendre pendant des générations avant de sélectionner les caractéristiques voulues. Si le code génétique de la caractéristique souhaitée est connu, un sélectionneur pourra filtrer les plantes candidates. Ainsi, il s’évite d’attendre jusqu’à ce que les plantes expriment leurs caractéristiques (image 6, étape 6). Il a la chance de filtrer un plus grand nombre de plantes selon leurs caractéristiques. De cette façon, le sélectionneur peut obtenir des résultats beaucoup plus rapidement. C’est pourquoi les cultures vivaces deviennent de plus en plus intéressantes à reproduire. Jusqu’à récemment, ceci n’était que théorie, car les méthodes de séquençage de l’ADN restaient très dispendieuses. Or, cette réalité a changé et le séquençage de l’ADN représente maintenant un outil standard et abordable pour les entreprises de sélection végétale. Quels sont les avantages de cultiver des plantes vivaces au lieu d’annuelles? Les vivaces ne demandent pas autant d’intrants que les cultures annuelles. Quelques raisons expliquent ceci. D’abord, après la première année, la culture est établie. Ensuite, sa demande d’énergie sert donc uniquement au maintien et à la

croissance après une longue période de froid ou de sécheresse. L’agriculteur n’a pas besoin de labourer sa terre ni de semer. Au cours de l’hiver, le sol est recouvert pour prévenir l’érosion et comme les vivaces possèdent un meilleur système racinaire, elles n’ont pas besoin d’être irriguées autant durant l’été. Les racines évitent également certains problèmes comme les fuites d’azote dans l’eau du sol. Il existe évidemment des malentendus et des préjugés par rapport à ces cultures du futur. On les compare à des annuelles dans leurs circonstances de culture, mais les vivaces changeront aussi notre façon de cultiver. Par exemple, on s’y oppose souvent en argumentant que la rotation de vivaces est problématique et qu’en les laissant au même endroit pendant plus d’un an, les insectes indésirables et les maladies risquent de poser des problèmes plus sévères. Ceci est vrai si on cultive des annuelles au même endroit année après année. Des études démontrent qu’au cours des premières années, il y aura certainement des problèmes liés aux maladies. Toutefois, après environ une décennie, le sol atteint un équilibre. C’est donc dire que les espèces opportunistes comme les mauvaises herbes et les agents pathogènes ne parviennent plus à envahir la zone. La culture se libère donc des problèmes associés au sol. La culture de plantes vivaces ne donne pas la chance aux opportunistes chaque année, et l’état d’équilibre est atteint beaucoup plus rapidement. La culture de plantes vivaces se compare mieux à la réalité des pâturages permanents où

avec un article portant sur la révolution attendue dans la culture des végétaux, nous en arrivons à la cinquième partie de notre série. Dans les numéros précédents de cannatalk, nous vous avons présenté les lois de Mendel, les concepts de phénotype et génotype, le photopériodisme et la protection des gènes de vos plantes.

PLUS QUE JAMAIS, LES CULTUrES DE NOS JOUrS ONT BESOIN DE PLUS EN PLUS D’INTrANTS.

FONDAMENTALEMENT, ON S’EXPLIQUE CE BESOIN PAr LE FAIT QUE LA MAJEUrE PArTIE DE NOS CULTUrES

DOIT TErMINEr SON CYCLE À L’INTérIEUr D’UNE PérIODE rELATIvEMENT COUrTE. Par CANNA research

Image 6: L’évolution de l’agriculture illustrée en quelques étapes.

Nous n’avons tout simplement pas le temps nécessaire pour atteindre un équilibre écologique. De plus, nous réalisons tranquillement que notre façon de cultiver n’a rien d’écologique et qu’elle détruit les écosystèmes naturels de notre planète à divers niveaux. Néanmoins, nous dépendons de ces productions extrêmes, car notre planète est surpeuplée. Les demandes d’intrants ne cesseront d’augmenter, car rien n’indique une quelconque baisse de population. Nous ne concentrons pas nos efforts sur l’issue de la question ni sur les manières d’éviter le pire. Nous ne pensons qu’aux manières d’extraire le maximum jusqu’à la dernière goutte pour prolonger notre existence. Le présent article propose une méthode très intéressante qui permet de réduire nos intrants sans devoir encaisser une trop grande perte de rendement. Il est intéressant de noter que cette méthode pourrait profiter à notre planète, puisqu’elle changerait notre façon de cultiver dramatiquement.

Après la découverte du feu et des manières de l’utiliser, l’agriculture est certainement la plus grande invention de l’Homme. Comme le feu, l’agriculture a changé notre façon de vivre. Avant l’avènement de l’agriculture, l’humanité avait un mode de vie nomade, pratiquant la cueillette de la nourriture et

d’autres éléments dérivés des animaux et des plantes. Or, avec l’introduction de l’agriculture, les humains se sont installés à des endroits (plus) permanents pour y vivre (image 6, étape 1 & 2). Les premiers agriculteurs ont sélectionné les meilleures plantes ou les meilleurs animaux pour la propagation. Le concept de sélection végétale est donc inextricablement lié au concept d’agriculture. La sélection végétale pour les cultures riches en énergie, comme les céréales (riz, maïs) ou les plantes tubéreuses (pommes de terre, ignames) a éventuellement rendu possible la création de villes et de civilisations complexes. C’est techniquement à ce moment-là que notre histoire a commencé, car nous pouvions finalement la coucher sur papier.

Le travail accumulé durant des milliers d’années par des générations d’agriculteurs a modelé l’agriculture moderne pour en faire ce qu’elle est aujourd’hui, particulièrement les avancements des derniers siècles qui ont amené beaucoup de changements. De nouvelles espèces provenant des autres continents sont arrivées (image 6, étape 3). La monoculture a été rendue possible grâce à la mécanisation, aux engrais chimiques et aux pesticides, ce qui a permis de constamment augmenter nos récoltes. Au cours des cinquante dernières années, avec l’arrivée de la culture hors

Image 5: Voici une plante transgénique cultivée en boîte de Pétri dans un environnement protégé. Le but du génie génétique est d’altérer l’ADN de la plante et donc de changer son code génétique. Ceci modifie les caractéristiques de la plante. Parmi les effets bénéfiques d’une telle pratique, notons la meilleure résistance au froid, aux parasites et aux maladies, et la possibilité d’obtenir une meilleure récolte. Les produits récoltés peuvent aussi être plus résistants à la détérioration.

PRÉVISIOn: UnE RÉVOLUTIOn

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GÉnÉTIQUE ET REPRODUcTIOn

sol et des méthodes de contrôle du climat dans les serres chauffées et éclairées, les intrants autant que les récoltes ont bondi davantage (image 6, étape 4 & 5).Aujourd’hui, tout comme à l’aube de l’agriculture, les sélectionneurs de plantes cherchent à trouver des individus qui se récoltent rapidement. Les plantes ayant un cycle de culture rapide ne sont pas uniquement efficaces, elles se reproduisent aussi très rapidement. Avec cette idée en tête, on constate que la plupart de nos cultures actuelles, et surtout les cultures riches en énergie desquelles nous dépendons autant, sont des plantes ayant une courte période de culture. Ces cultures peuvent compléter un ou plusieurs cycles de vie par année, c’est ce que l’on appelle des annuelles. Cette préférence pour les annuelles chez les humains s’explique par le fait que la plupart des plantes non cultivées sont des vivaces.Il y a trente ans, l’Homme a franchi une autre grande étape : le transfert de caractéristiques d’un organisme à l’autre. Nous sommes parvenus à modifier le code génétique des organismes (même avec un code d’une autre espèce) en plus de réussir à en faire la lecture. Capables de lire le code génétique, nous n’avons plus besoin d’attendre pendant des générations avant de sélectionner les caractéristiques voulues. Si le code génétique de la caractéristique souhaitée est connu, un sélectionneur pourra filtrer les plantes candidates. Ainsi, il s’évite d’attendre jusqu’à ce que les plantes expriment leurs caractéristiques (image 6, étape 6). Il a la chance de filtrer un plus grand nombre de plantes selon leurs caractéristiques. De cette façon, le sélectionneur peut obtenir des résultats beaucoup plus rapidement. C’est pourquoi les cultures vivaces deviennent de plus en plus intéressantes à reproduire. Jusqu’à récemment, ceci n’était que théorie, car les méthodes de séquençage de l’ADN restaient très dispendieuses. Or, cette réalité a changé et le séquençage de l’ADN représente maintenant un outil standard et abordable pour les entreprises de sélection végétale. Quels sont les avantages de cultiver des plantes vivaces au lieu d’annuelles? Les vivaces ne demandent pas autant d’intrants que les cultures annuelles. Quelques raisons expliquent ceci. D’abord, après la première année, la culture est établie. Ensuite, sa demande d’énergie sert donc uniquement au maintien et à la

croissance après une longue période de froid ou de sécheresse. L’agriculteur n’a pas besoin de labourer sa terre ni de semer. Au cours de l’hiver, le sol est recouvert pour prévenir l’érosion et comme les vivaces possèdent un meilleur système racinaire, elles n’ont pas besoin d’être irriguées autant durant l’été. Les racines évitent également certains problèmes comme les fuites d’azote dans l’eau du sol. Il existe évidemment des malentendus et des préjugés par rapport à ces cultures du futur. On les compare à des annuelles dans leurs circonstances de culture, mais les vivaces changeront aussi notre façon de cultiver. Par exemple, on s’y oppose souvent en argumentant que la rotation de vivaces est problématique et qu’en les laissant au même endroit pendant plus d’un an, les insectes indésirables et les maladies risquent de poser des problèmes plus sévères. Ceci est vrai si on cultive des annuelles au même endroit année après année. Des études démontrent qu’au cours des premières années, il y aura certainement des problèmes liés aux maladies. Toutefois, après environ une décennie, le sol atteint un équilibre. C’est donc dire que les espèces opportunistes comme les mauvaises herbes et les agents pathogènes ne parviennent plus à envahir la zone. La culture se libère donc des problèmes associés au sol. La culture de plantes vivaces ne donne pas la chance aux opportunistes chaque année, et l’état d’équilibre est atteint beaucoup plus rapidement. La culture de plantes vivaces se compare mieux à la réalité des pâturages permanents où

avec un article portant sur la révolution attendue dans la culture des végétaux, nous en arrivons à la cinquième partie de notre série. Dans les numéros précédents de cannatalk, nous vous avons présenté les lois de Mendel, les concepts de phénotype et génotype, le photopériodisme et la protection des gènes de vos plantes.

PLUS QUE JAMAIS, LES CULTUrES DE NOS JOUrS ONT BESOIN DE PLUS EN PLUS D’INTrANTS.

FONDAMENTALEMENT, ON S’EXPLIQUE CE BESOIN PAr LE FAIT QUE LA MAJEUrE PArTIE DE NOS CULTUrES

DOIT TErMINEr SON CYCLE À L’INTérIEUr D’UNE PérIODE rELATIvEMENT COUrTE. Par CANNA research

Image 6: L’évolution de l’agriculture illustrée en quelques étapes.

Nous n’avons tout simplement pas le temps nécessaire pour atteindre un équilibre écologique. De plus, nous réalisons tranquillement que notre façon de cultiver n’a rien d’écologique et qu’elle détruit les écosystèmes naturels de notre planète à divers niveaux. Néanmoins, nous dépendons de ces productions extrêmes, car notre planète est surpeuplée. Les demandes d’intrants ne cesseront d’augmenter, car rien n’indique une quelconque baisse de population. Nous ne concentrons pas nos efforts sur l’issue de la question ni sur les manières d’éviter le pire. Nous ne pensons qu’aux manières d’extraire le maximum jusqu’à la dernière goutte pour prolonger notre existence. Le présent article propose une méthode très intéressante qui permet de réduire nos intrants sans devoir encaisser une trop grande perte de rendement. Il est intéressant de noter que cette méthode pourrait profiter à notre planète, puisqu’elle changerait notre façon de cultiver dramatiquement.

Après la découverte du feu et des manières de l’utiliser, l’agriculture est certainement la plus grande invention de l’Homme. Comme le feu, l’agriculture a changé notre façon de vivre. Avant l’avènement de l’agriculture, l’humanité avait un mode de vie nomade, pratiquant la cueillette de la nourriture et

d’autres éléments dérivés des animaux et des plantes. Or, avec l’introduction de l’agriculture, les humains se sont installés à des endroits (plus) permanents pour y vivre (image 6, étape 1 & 2). Les premiers agriculteurs ont sélectionné les meilleures plantes ou les meilleurs animaux pour la propagation. Le concept de sélection végétale est donc inextricablement lié au concept d’agriculture. La sélection végétale pour les cultures riches en énergie, comme les céréales (riz, maïs) ou les plantes tubéreuses (pommes de terre, ignames) a éventuellement rendu possible la création de villes et de civilisations complexes. C’est techniquement à ce moment-là que notre histoire a commencé, car nous pouvions finalement la coucher sur papier.

Le travail accumulé durant des milliers d’années par des générations d’agriculteurs a modelé l’agriculture moderne pour en faire ce qu’elle est aujourd’hui, particulièrement les avancements des derniers siècles qui ont amené beaucoup de changements. De nouvelles espèces provenant des autres continents sont arrivées (image 6, étape 3). La monoculture a été rendue possible grâce à la mécanisation, aux engrais chimiques et aux pesticides, ce qui a permis de constamment augmenter nos récoltes. Au cours des cinquante dernières années, avec l’arrivée de la culture hors

Image 5: Voici une plante transgénique cultivée en boîte de Pétri dans un environnement protégé. Le but du génie génétique est d’altérer l’ADN de la plante et donc de changer son code génétique. Ceci modifie les caractéristiques de la plante. Parmi les effets bénéfiques d’une telle pratique, notons la meilleure résistance au froid, aux parasites et aux maladies, et la possibilité d’obtenir une meilleure récolte. Les produits récoltés peuvent aussi être plus résistants à la détérioration.

PRÉVISIOn: UnE RÉVOLUTIOn

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plantes sont cultivées comme des plantes annuelles (ou bisannuelles), pourtant il s’agit véritablement de vivaces. Parmi celles-ci, notons le brocoli, la ciboulette, la tomate, l’aubergine, le poivron et le piment fort.

D’un point de vue économique, les cultures agroalimentaires ne sont pas les seules à considérer dans cette catégorie, les cultures non alimentaires de grande valeur pourraient également s’avérer des candidats intéressants.

Nous avons tant l’habitude de cultiver des plantes annuelles que nous avons oublié les avantages des alternatives vivaces. Afin de profiter de ces avantages, il nous faut modifier grandement notre façon de cultiver. Techniquement, le problème n’est pas la sélection végétale de nouvelles cultures vivaces ou la création de systèmes visant à cultiver ce que nous cultivons déjà de manière annuelle. Il faut accepter que nos méthodes de culture actuelles présentent d’énormes inconvénients, d’autant plus qu’avec l’investissement en temps et en argent pour développer de nouveaux systèmes de culture, nous pourrions en arriver à adopter une méthode de culture complètement différente. •

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les problèmes de maladies sont plutôt rares par rapport à la culture de céréales annuelles.Par conséquent, si nous parvenons à remplacer nos importantes cultures annuelles par des vivaces, tout en maintenant le même rendement, nous pourrions faire d’énormes économies et, par le fait même, rendre l’agriculture moins destructrice pour notre planète. Cependant, connaissant la race humaine, les cultures vivaces risquent fort de se traduire par une nouvelle menace. Les vivaces se cultivent mieux que les annuelles lorsque les circonstances sont moins optimales. L’idée de remplacer les annuelles par des vivaces ne restera pas qu’un rêve. Il existe encore les frères et sœurs vivaces des premières plantes annuelles sélectionnées pour être les ancêtres des cultures actuelles. En fait, les premiers programmes visant à remplacer les cultures annuelles de blé et de riz par leur alternative vivace sont déjà en branle. Nous créons donc ces cultures et grâce aux nouvelles technologies, nous devrions être en mesure d’achever des milliers d’années de sélection végétale en une seule vie. Si vous doutez de notre capacité à trouver suffisamment de frères et sœurs vivaces, n’ayez crainte. Certaines

FEUX SUR ...PleinsTout le monde connaît le hockey, le polo et la boxe. Mais il existe maintenant d’amusantes variantes de ces sports bien connus. Voici cinq bijoux parmi ces nouveaux sports tendance et hors du commun. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

PleinsPleins FEUX SUR ...d’amusantes variantes de ces sports bien connus. Voici cinq bijoux parmi ces nouveaux d’amusantes variantes de ces sports bien connus. Voici cinq bijoux parmi ces nouveaux

D’un point de vue économique, les cultures agroalimentaires ne sont pas les seules à considérer dans cette catégorie,

sports tendance et hors du commun. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

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1Image 7: Survol des avantages des cultures vivaces et certains des préjugés véhiculés.

GÉnÉTIQUE ET REPRODUcTIOn

LES NOUVEAUX

TENDANCELe hockey subaquatique:Retenir son souffl e au hockeyQu’obtient-on lorsqu’on additionne le hockey au water-polo? Un résultat bien particulier nommé hockey subaquatique. Créé en 1954 par un plongeur du nom d’Alan Blake, ce formidable sport se pratique sous l’eau, en piscine. En anglais, on lui a attribué le nom d’octopush, parce qu’à l’origine, chaque équipe comportait huit joueurs, d’où le préfixe octo. Aujourd’hui, chacune des deux équipes en jeu peut compter jusqu’à dix joueurs, dont six à l’eau et les autres pour assurer leur remplacement de façon continuelle au cours de la partie. On parle ici de hockey sous-marin. Les joueurs plongent au fond de l’eau équipés d’un masque de plongée, de palmes et d’un tuba. Munis d’un bâton appelé crosse, ils doivent tirer une rondelle, le palet, dans le but adverse, le gull, en anglais.

On place le palet au centre de la piscine en début de match alors que chaque équipe se trouve le long de murs opposés. Le jeu commence au signal de l’arbitre. Les équipes nagent alors en direction de la rondelle. Les avants doivent tenter d’en prendre possession. Les joueurs doivent travailler ensemble afin de marquer un but tout en assurant leur propre défense. Lorsqu’une équipe compte, on remet le palet au centre de la piscine. Les équipes retournent à leur point de départ respectif et le jeu reprend.Cela vous semble facile? Essayez de retenir votre souffle durant quelques minutes alors que vous pourchassez une pièce de plomb en vous faisant bousculer tout au fond d’une piscine. Amateurs, s’abstenir.

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plantes sont cultivées comme des plantes annuelles (ou bisannuelles), pourtant il s’agit véritablement de vivaces. Parmi celles-ci, notons le brocoli, la ciboulette, la tomate, l’aubergine, le poivron et le piment fort.

D’un point de vue économique, les cultures agroalimentaires ne sont pas les seules à considérer dans cette catégorie, les cultures non alimentaires de grande valeur pourraient également s’avérer des candidats intéressants.

Nous avons tant l’habitude de cultiver des plantes annuelles que nous avons oublié les avantages des alternatives vivaces. Afin de profiter de ces avantages, il nous faut modifier grandement notre façon de cultiver. Techniquement, le problème n’est pas la sélection végétale de nouvelles cultures vivaces ou la création de systèmes visant à cultiver ce que nous cultivons déjà de manière annuelle. Il faut accepter que nos méthodes de culture actuelles présentent d’énormes inconvénients, d’autant plus qu’avec l’investissement en temps et en argent pour développer de nouveaux systèmes de culture, nous pourrions en arriver à adopter une méthode de culture complètement différente. •

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les problèmes de maladies sont plutôt rares par rapport à la culture de céréales annuelles.Par conséquent, si nous parvenons à remplacer nos importantes cultures annuelles par des vivaces, tout en maintenant le même rendement, nous pourrions faire d’énormes économies et, par le fait même, rendre l’agriculture moins destructrice pour notre planète. Cependant, connaissant la race humaine, les cultures vivaces risquent fort de se traduire par une nouvelle menace. Les vivaces se cultivent mieux que les annuelles lorsque les circonstances sont moins optimales. L’idée de remplacer les annuelles par des vivaces ne restera pas qu’un rêve. Il existe encore les frères et sœurs vivaces des premières plantes annuelles sélectionnées pour être les ancêtres des cultures actuelles. En fait, les premiers programmes visant à remplacer les cultures annuelles de blé et de riz par leur alternative vivace sont déjà en branle. Nous créons donc ces cultures et grâce aux nouvelles technologies, nous devrions être en mesure d’achever des milliers d’années de sélection végétale en une seule vie. Si vous doutez de notre capacité à trouver suffisamment de frères et sœurs vivaces, n’ayez crainte. Certaines

FEUX SUR ...PleinsTout le monde connaît le hockey, le polo et la boxe. Mais il existe maintenant d’amusantes variantes de ces sports bien connus. Voici cinq bijoux parmi ces nouveaux sports tendance et hors du commun. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

PleinsPleins FEUX SUR ...d’amusantes variantes de ces sports bien connus. Voici cinq bijoux parmi ces nouveaux d’amusantes variantes de ces sports bien connus. Voici cinq bijoux parmi ces nouveaux

D’un point de vue économique, les cultures agroalimentaires ne sont pas les seules à considérer dans cette catégorie,

sports tendance et hors du commun. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

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1Image 7: Survol des avantages des cultures vivaces et certains des préjugés véhiculés.

GÉnÉTIQUE ET REPRODUcTIOn

LES NOUVEAUX

TENDANCELe hockey subaquatique:Retenir son souffl e au hockeyQu’obtient-on lorsqu’on additionne le hockey au water-polo? Un résultat bien particulier nommé hockey subaquatique. Créé en 1954 par un plongeur du nom d’Alan Blake, ce formidable sport se pratique sous l’eau, en piscine. En anglais, on lui a attribué le nom d’octopush, parce qu’à l’origine, chaque équipe comportait huit joueurs, d’où le préfixe octo. Aujourd’hui, chacune des deux équipes en jeu peut compter jusqu’à dix joueurs, dont six à l’eau et les autres pour assurer leur remplacement de façon continuelle au cours de la partie. On parle ici de hockey sous-marin. Les joueurs plongent au fond de l’eau équipés d’un masque de plongée, de palmes et d’un tuba. Munis d’un bâton appelé crosse, ils doivent tirer une rondelle, le palet, dans le but adverse, le gull, en anglais.

On place le palet au centre de la piscine en début de match alors que chaque équipe se trouve le long de murs opposés. Le jeu commence au signal de l’arbitre. Les équipes nagent alors en direction de la rondelle. Les avants doivent tenter d’en prendre possession. Les joueurs doivent travailler ensemble afin de marquer un but tout en assurant leur propre défense. Lorsqu’une équipe compte, on remet le palet au centre de la piscine. Les équipes retournent à leur point de départ respectif et le jeu reprend.Cela vous semble facile? Essayez de retenir votre souffle durant quelques minutes alors que vous pourchassez une pièce de plomb en vous faisant bousculer tout au fond d’une piscine. Amateurs, s’abstenir.

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4 5Le Chessboxing:Coup de poing à la tête ou coup de tête pour un point? Il n’y a pas si longtemps, l’artiste hollandais Iepe rubingh eut la brillante idée de combiner les échecs et la boxe. Il en a résulté la création d’un sport hybride nommé chessboxing. Ce sport alterne entre partie de boxe et d’échecs après chaque ronde

de jeux : une mise en échec et mat ou en K.-O. décidera du match à jouer. Une partie de chessboxing entre deux joueurs peut durer jusqu’à onze rondes, qui s’amorcent par une partie d’échecs d’une durée de quatre minutes suivie d’une ronde de boxe de deux minutes. Il existe même une Organisation mondiale de chessboxing, dont la devise est  : «  On combat dans un ring et la guerre se joue sur planchette ». Il ne doit pas être facile de trouver une personne dotée d’habiletés à la fois en boxe et aux échecs. On reconnaît les joueurs d’échecs à leur intelligence. Il est donc sensé de croire qu’ils feraient preuve d’assez de jugement pour comprendre qu’il n’est pas très brillant de se retrouver sur un ring en compagnie d’une personne qui vous veut du mal.

Le polo-velo urbain:Polo pas trop chicLe polo est bien connu. C’est un sport sensationnel, mais on doit être bourré de fric pour pouvoir se procurer et entretenir des chevaux et tout le bazar qui s’y rattache. Le polo-vélo, ou Polo à bicyclette, est un sport extérieur semblable au polo, mais on utilise un vélo en guise de

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cheval. De façon traditionnelle, on joue au polo-vélo sur un large terrain gazonné de forme rectangulaire, mais il existe une version plus rapide du jeu sur surface dure et plus petite qui comporte moins de joueurs. Cette version, qui gagne en popularité, se nomme polo-vélo urbain. On y joue à trois joueurs sur une surface dure telle qu’un terrain de basketball ou de tennis et on utilise une balle de hockey de rue. Les règles du jeu varient légèrement d’une ville à l’autre. Chaque équipe compte trois membres, sans changement, et tous les joueurs se retrouvent sur le terrain en même temps. Lorsqu’un joueur pose un pied à terre, on dit qu’il y a « foot down », et le joueur doit effectuer un « tap out », soit se rendre au centre du terrain et taper à un endroit désigné à l’aide de son maillet. On retrouve généralement un de ces sites de chaque côté du terrain. Pour marquer un but, le joueur offensif doit frapper la balle au-delà de la ligne de but en utilisant le bout de son maillet. Le jeu s’arrête au moment où une équipe compte cinq points.

Hantis:Le ping-pong à quatre tablesLe mot anglais Hantis désigne un jeu simple qui se propage dans les écoles américaines par le biais des enseignants en éducation physique. Créé par Jason Johns, ce sport est semblable au tennis de table, mais en version beaucoup plus dynamique. On peut utiliser le matériel dont dispose déjà l’école pour y jouer  : quatre tables et une balle. Contrairement à la plupart des autres sports, Hantis est peu dispendieux si on utilise le matériel déjà existant. Il n’est

pas nécessaire de disposer d’un grand espace pour y jouer puisqu’il a été inventé à l’intérieur d’un petit local de classe.Ce qui plaît vraiment aux élèves, c’est la facilité du jeu en lui-même : les joueurs deviennent habiles dès leur première expérience. Le jeu ne fait pas appel à l’endurance et est donc accessible à tous les niveaux de forme physique. De plus, les joueurs changent d’équipe en rotation à chaque partie, ce qui favorise une participation plus amusante que compétitive.

Le patinage de descente extreme:Course glissanteQuatre gars en patins, munis d’équipement de protection de hockey et d’un casque, qui s’élancent en même temps du haut d’une piste de 60 mètres de dénivellation sur 540 mètres de long, jalonnée de virages serrés, d’obstacles et de bosses. Les patineurs atteignent plus de 70 km/h, tout un coup de vent. Bienvenue dans le monde fantastique du patinage de descente extrême. Ce sport s’inspire du ski cross et du snowboard cross, mais se pratique en patin sur une piste glacée contrairement à la planche à neige ou au ski qui se pratiquent sur une piste enneigée. Le patinage de descente extrême attire de plus en plus l’attention grâce à un événement mondial, le Crashed Ice. Contrairement au surf des neiges, au ski ou même au patin à roues alignées, le patin à glace ne fait généralement pas partie de la catégorie des « sports extrêmes ». Mais cette réputation pourrait changer grâce au Crashed Ice, où les concurrents, sélectionnés aux séances de qualifications des mois précédents, s’affrontent par groupes de quatre. Les deux meilleurs athlètes de chaque groupe tentent ensuite de remporter la course suivante. Un sport d’adrénaline des plus enlevants à regarder à la télé. Les enfants, ne tentez pas d’imiter. •

Phot

o gr

acie

uset

é de

Hur

on B

ikes

Phot

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acie

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Nea

le A

.

Le polo-velo urbain:

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4 5Le Chessboxing:Coup de poing à la tête ou coup de tête pour un point? Il n’y a pas si longtemps, l’artiste hollandais Iepe rubingh eut la brillante idée de combiner les échecs et la boxe. Il en a résulté la création d’un sport hybride nommé chessboxing. Ce sport alterne entre partie de boxe et d’échecs après chaque ronde

de jeux : une mise en échec et mat ou en K.-O. décidera du match à jouer. Une partie de chessboxing entre deux joueurs peut durer jusqu’à onze rondes, qui s’amorcent par une partie d’échecs d’une durée de quatre minutes suivie d’une ronde de boxe de deux minutes. Il existe même une Organisation mondiale de chessboxing, dont la devise est  : «  On combat dans un ring et la guerre se joue sur planchette ». Il ne doit pas être facile de trouver une personne dotée d’habiletés à la fois en boxe et aux échecs. On reconnaît les joueurs d’échecs à leur intelligence. Il est donc sensé de croire qu’ils feraient preuve d’assez de jugement pour comprendre qu’il n’est pas très brillant de se retrouver sur un ring en compagnie d’une personne qui vous veut du mal.

Le polo-velo urbain:Polo pas trop chicLe polo est bien connu. C’est un sport sensationnel, mais on doit être bourré de fric pour pouvoir se procurer et entretenir des chevaux et tout le bazar qui s’y rattache. Le polo-vélo, ou Polo à bicyclette, est un sport extérieur semblable au polo, mais on utilise un vélo en guise de

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cheval. De façon traditionnelle, on joue au polo-vélo sur un large terrain gazonné de forme rectangulaire, mais il existe une version plus rapide du jeu sur surface dure et plus petite qui comporte moins de joueurs. Cette version, qui gagne en popularité, se nomme polo-vélo urbain. On y joue à trois joueurs sur une surface dure telle qu’un terrain de basketball ou de tennis et on utilise une balle de hockey de rue. Les règles du jeu varient légèrement d’une ville à l’autre. Chaque équipe compte trois membres, sans changement, et tous les joueurs se retrouvent sur le terrain en même temps. Lorsqu’un joueur pose un pied à terre, on dit qu’il y a « foot down », et le joueur doit effectuer un « tap out », soit se rendre au centre du terrain et taper à un endroit désigné à l’aide de son maillet. On retrouve généralement un de ces sites de chaque côté du terrain. Pour marquer un but, le joueur offensif doit frapper la balle au-delà de la ligne de but en utilisant le bout de son maillet. Le jeu s’arrête au moment où une équipe compte cinq points.

Hantis:Le ping-pong à quatre tablesLe mot anglais Hantis désigne un jeu simple qui se propage dans les écoles américaines par le biais des enseignants en éducation physique. Créé par Jason Johns, ce sport est semblable au tennis de table, mais en version beaucoup plus dynamique. On peut utiliser le matériel dont dispose déjà l’école pour y jouer  : quatre tables et une balle. Contrairement à la plupart des autres sports, Hantis est peu dispendieux si on utilise le matériel déjà existant. Il n’est

pas nécessaire de disposer d’un grand espace pour y jouer puisqu’il a été inventé à l’intérieur d’un petit local de classe.Ce qui plaît vraiment aux élèves, c’est la facilité du jeu en lui-même : les joueurs deviennent habiles dès leur première expérience. Le jeu ne fait pas appel à l’endurance et est donc accessible à tous les niveaux de forme physique. De plus, les joueurs changent d’équipe en rotation à chaque partie, ce qui favorise une participation plus amusante que compétitive.

Le patinage de descente extreme:Course glissanteQuatre gars en patins, munis d’équipement de protection de hockey et d’un casque, qui s’élancent en même temps du haut d’une piste de 60 mètres de dénivellation sur 540 mètres de long, jalonnée de virages serrés, d’obstacles et de bosses. Les patineurs atteignent plus de 70 km/h, tout un coup de vent. Bienvenue dans le monde fantastique du patinage de descente extrême. Ce sport s’inspire du ski cross et du snowboard cross, mais se pratique en patin sur une piste glacée contrairement à la planche à neige ou au ski qui se pratiquent sur une piste enneigée. Le patinage de descente extrême attire de plus en plus l’attention grâce à un événement mondial, le Crashed Ice. Contrairement au surf des neiges, au ski ou même au patin à roues alignées, le patin à glace ne fait généralement pas partie de la catégorie des « sports extrêmes ». Mais cette réputation pourrait changer grâce au Crashed Ice, où les concurrents, sélectionnés aux séances de qualifications des mois précédents, s’affrontent par groupes de quatre. Les deux meilleurs athlètes de chaque groupe tentent ensuite de remporter la course suivante. Un sport d’adrénaline des plus enlevants à regarder à la télé. Les enfants, ne tentez pas d’imiter. •

Phot

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Le polo-velo urbain:

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Calcium

Phosphore

Magnésium

Azote

Potassium

Manganèse

Fer

Guide des Carences

Signes apparentsTaches jaunâtres ou brunâtres avec un pourtour brun bien défini.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Ajoutez du calcium en appliquant un engrais liquide à base de chaux comme une solution de nitrate de cal-cium.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsule

no 1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire•Vérifiersivousavezutilisétropd’additifdepotassium(commePK13/14)

•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moinsde 18°C)

Même en utilisant un engrais stable et de qualité, les plantes peuventsouffrirdecarences.Danscecas, lacarenceestsouventcauséepardesfacteursautresquel’engrais(pourensavoirdavantage,rendez-vousàlapage26duCANNAtalk). En premier lieu, notre guide de carences vous aide à re-connaîtrelacarenceenquestion(lessignesapparents).Ensecondlieu,ilsuggèrequoifairesivousutilisezunemarqued’engrais de qualité inférieure qui pourrait être la cause

delacarence.Puis,ilexpliquequoifairesivousutilisezunemarqued’engraisdequalité supérieure (commeCANNA)etsouffrezd’unecarencecauséeparunautrefacteur.

Nousavonscrééceguideencollaborationavecl’équipede CANNA Research. Dans l’espoir qu’il vous soit utile etquevouspuissiezl’accrocheraumurpourleconsulterfaci-lement,sanstoutefoisdevoirlefairetropsouvent.

Signes apparentsPetiteplanteavectachesnécroséespourpres/noiressurcertainespartiesdesfeuilles.Lesfeuillessedéformentetsedessèchent.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Bien mélanger un engrais phosphate non organique dans le mélange de rempotage ou ajouter du phosphate liquide additionnellorsqu’ils’agitdeculturehydroponique.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moins

de 18°C)•Vérifiersilaconductivitéélectriquedusupportracinaire

est trop basse

Signes apparentsTachesbrunrouille.Tachesjaunesnondéfiniesentrelesnervures.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Vaporiserlaplanteavecunesolutiondeseld’Epsomconcentréeà2%aux4à5jourspendantenvironunesemaine.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsule

no 1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire•Vérifiersivousavezutilisétropd’additifdepotassium(commePK13/14)

•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moinsde 18°C)

Signes apparentsFortjaunissemententrelesnervuresdesjeunesfeuillesetdesnouvellespoussesenparticulier.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Lameilleurechoseàfaireconsisteàvaporiserlesplantesàl’aided’unesolutiondechélatesdefer.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsule

no 1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire

Signes apparentsTigespourpres,jaunissementdesfeuillesetpertedesfeuilles.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Augmenter la conductivité électrique de la solution nutritive ouadministrerunsupplémentd’azote.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsule

no 1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moins

de 18°C)

Signes apparentsNécroseaucontourdesfeuilles.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Si la conductivité électrique du substrat ou du mélange de rempotageestélevée,vouspouvezlerinceràl’eaupropre.Ajoutezdupotassiumvous-même.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire(probablementtropfaible).

Signes apparentsDesrayuresjaunesapparaissententrelesnervureslatéralesdesfeuilles.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Utiliserdesproduitscomportantdesoligo-éléments.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsuleno

1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moins

de 18°C)

ADV_NA_CA-FR_CANNATALK_deficiency.indd 2-3 23-01-14 14:54

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Calcium

Phosphore

Magnésium

Azote

Potassium

Manganèse

Fer

Guide des Carences

Signes apparentsTaches jaunâtres ou brunâtres avec un pourtour brun bien défini.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Ajoutez du calcium en appliquant un engrais liquide à base de chaux comme une solution de nitrate de cal-cium.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsule

no 1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire•Vérifiersivousavezutilisétropd’additifdepotassium(commePK13/14)

•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moinsde 18°C)

Même en utilisant un engrais stable et de qualité, les plantes peuventsouffrirdecarences.Danscecas, lacarenceestsouventcauséepardesfacteursautresquel’engrais(pourensavoirdavantage,rendez-vousàlapage26duCANNAtalk). En premier lieu, notre guide de carences vous aide à re-connaîtrelacarenceenquestion(lessignesapparents).Ensecondlieu,ilsuggèrequoifairesivousutilisezunemarqued’engrais de qualité inférieure qui pourrait être la cause

delacarence.Puis,ilexpliquequoifairesivousutilisezunemarqued’engraisdequalité supérieure (commeCANNA)etsouffrezd’unecarencecauséeparunautrefacteur.

Nousavonscrééceguideencollaborationavecl’équipede CANNA Research. Dans l’espoir qu’il vous soit utile etquevouspuissiezl’accrocheraumurpourleconsulterfaci-lement,sanstoutefoisdevoirlefairetropsouvent.

Signes apparentsPetiteplanteavectachesnécroséespourpres/noiressurcertainespartiesdesfeuilles.Lesfeuillessedéformentetsedessèchent.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Bien mélanger un engrais phosphate non organique dans le mélange de rempotage ou ajouter du phosphate liquide additionnellorsqu’ils’agitdeculturehydroponique.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moins

de 18°C)•Vérifiersilaconductivitéélectriquedusupportracinaire

est trop basse

Signes apparentsTachesbrunrouille.Tachesjaunesnondéfiniesentrelesnervures.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Vaporiserlaplanteavecunesolutiondeseld’Epsomconcentréeà2%aux4à5jourspendantenvironunesemaine.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsule

no 1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire•Vérifiersivousavezutilisétropd’additifdepotassium(commePK13/14)

•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moinsde 18°C)

Signes apparentsFortjaunissemententrelesnervuresdesjeunesfeuillesetdesnouvellespoussesenparticulier.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Lameilleurechoseàfaireconsisteàvaporiserlesplantesàl’aided’unesolutiondechélatesdefer.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsule

no 1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire

Signes apparentsTigespourpres,jaunissementdesfeuillesetpertedesfeuilles.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Augmenter la conductivité électrique de la solution nutritive ouadministrerunsupplémentd’azote.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsule

no 1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moins

de 18°C)

Signes apparentsNécroseaucontourdesfeuilles.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Si la conductivité électrique du substrat ou du mélange de rempotageestélevée,vouspouvezlerinceràl’eaupropre.Ajoutezdupotassiumvous-même.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire(probablementtropfaible).

Signes apparentsDesrayuresjaunesapparaissententrelesnervureslatéralesdesfeuilles.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité inférieure?Utiliserdesproduitscomportantdesoligo-éléments.

Quoi faire si vous utilisez un engrais de qualité supérieure comme CANNA?•Vérifiervotreméthoded’arrosage(visionnezlacapsuleno

1 de la deuxième saison de la série Need-to-Know sur le site Web de CANNA)

•Vérifierlaconductivitéélectriquedanslesupportracinaire•Vérifiersilatempératuredusupportesttropbasse(moins

de 18°C)

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vasinfectum. Ainsi, la caractérisation des groupes sous-spécifiques se fonde maintenant sur les génériques du champignon plutôt que sur l’interaction entre l’hôte et le pathogène.F. oxysporum f.sp.cubenses est une sous-espèce causant la maladie de Panama de Musa spp. Cet agent pathogène est responsable de la disparition du cultivar de bananes « gros Michel ». Ensuite, la nouvelle variété de bananes Cavendish a été introduite en raison de sa résistance au Fusarium. Comme avec les bananes, une grande variété de cultures pratiquent maintenant la sélection végétale motivée par la résistance au Fusarium spp., c’est notamment le cas des céréales, du coton, des pommes de terre et des tomates.

Dégâts et cycle de la maladieLes colonies de Fusarium sont généralement d’une couleur pâle ou vive (selon l’espèce) et peuvent donner un mycélium aérien cotonneux. La couleur varie de blanchâtre à jaune, brunâtre, rose ou rougeâtre. Les espèces de Fusarium produisent typiquement des spores (appelées macroconidies et microconidies) pour la reproduction et la dissémination.Les symptômes de la pourriture fusarienne de la tige se manifestent d’abord par une lésion épidermique, suivie d’une chlorose puis d’une nécrose. Le tronc, les branches ou les tiges enflent généralement près de la lésion, ce qui crée un chancre pouvant se fendre et s’ouvrir. Les feuilles sur les tiges affectées se fanent et deviennent nécrosées sans toutefois tomber de la plante. Cet agent pathogène est aussi capable d’infecter les semis, causant ainsi la fonte des semis. En se basant sur la symptomatologie de l’hôte, la pourriture fusarienne du collet peut être confondue avec la pourriture fusarienne de la tige car les deux causent le chancre. Cependant, la pourriture fusarienne de la tige entraîne la décoloration rougeâtre du xylème alors que la pourriture fusarienne du collet se distingue par ses chancres mous, foncés ou noirs avec une décoloration brun foncé de la tige.Fusarium solani (pourriture des racines) est un champignon saprophytique, c’est-à-dire qu’il peut coloniser les tissus végétaux morts ou mourants. Le champignon peut envahir les tiges au niveau des nœuds ou de la ligne du sol, profitant des plaies de la plante. Ses spores germent pendant les longues périodes d’humidité et de température élevée.Fusarium oxysporum (jaunissement) est aussi un champignon saprophyte qui survit dans le sol entre les cycles de culture à même les débris végétaux infectés. Le champignon peut survivre en tant que mycélium ou dans ses trois types de spores. Il peut infecter les racines directement par l’apex ou par les plaies. Une fois à l’intérieur de la plante, le mycélium se développe au travers du cortex racinaire jusqu’à ce qu’il atteigne le xylème pour ensuite se déplacer dans tous les tissus vasculaires de la plante. Cette condition réduit l’absorption de l’eau et des nutriments, ce qui fait faner les feuilles et entraîne finalement la mort de la plante.

Gestion et contrôle Les espèces pathogènes de Fusarium sont difficiles à contrôler étant donné leur capacité à survivre dans le sol pendant de longues périodes, avec ou sans plante hôte, en plus de posséder un caractère saprophyte. Ainsi, la gestion intégrée du Fusarium devrait inclure la prévention, les pratiques de culture, l’hygiène, et le contrôle biologique et chimique.

Le fait de réduire le stress de la plante diminue les conditions favorables à la propagation du champignon. Assurez-vous d’utiliser des plantules ou des semences propres et libres de maladie. évitez de trop arroser, de planter en profondeur, d’administrer une trop grande quantité d’engrais azoté ou phosphoré et d’infliger des blessures à la plante lors de la transplantation. La culture, la récolte et le triage sont quelques-unes des pratiques aidant à prévenir la dissémination du Fusarium. Apprendre à reconnaître les symptômes de la maladie tôt dans

le processus est la méthode de prévention la plus efficace contre la propagation du Fusarium. De plus, la désinfection du sol et l’utilisation de fongicides chimiques, la rotation des cultures et l’utilisation de cultivars résistants sont de bonnes méthodes culturelles, biologiques et chimiques visant à gérer les maladies de Fusarium. •

Pestes& MALADIES

Au départ, on dénotait une certaine confusion quant à la taxonomie de Fusarium puisqu’il existe plus de 1 000 espèces, variétés et races. Puis, lorsque les gens commencèrent à constater que le Fusarium causait des maladies sérieuses, il devint pertinent d’élaborer un système de classification précis. De nos jours, les scientifiques débattent encore de la manière de diviser le système de classification qui compte environ de neuf à cinquante espèces, de zéro à vingt-neuf variétés et de zéro à douze formes.

Compte tenu de la confusion liée à l’identification des multiples espèces de Fusarium, la classification se base également sur la symptomatologie de la plante. Par conséquent, la plupart des espèces ont été divisées en groupes représentant le type de maladie, comme la pourriture fusarienne de la tige, pourriture fusarienne du collet et jaunisse fusarienne.Le groupe de la pourriture fusarienne de la tige est un champignon tellurique causé par six espèces (F.

sulphureum, F. graminearum, F. lateritium, F. sambucinum, F. avenaceum et F. culmorum).Le groupe de la pourriture fusarienne du collet et des racines est un champignon tellurique causé principalement par F. solani.Le groupe de jaunisse fusarienne est un champignon vasculaire causé par un pathogène du xylème appelé F. oxysporum. Dans ce groupe, F. oxysporum se présente sous plusieurs formes spécialisées que l’on appelle formae specialis (f.sp.) et qui infectent une variété d’hôtes et causent plusieurs maladies.

F. oxysporum f.sp vasinfectum et F. oxysporum f.sp. apii entraînent la fonte des semis. Les deux formes sont morphologiquement identiques, mais n’attaquent pas le même hôte, c’est ainsi que le nom de la sous-espèce est attribué. Or, il y a un débat en cours quant au système de classification et plusieurs scientifiques suggèrent que F. oxysporum f.sp apii provient du même groupe que f.sp

Fusarium est un genre de champignon tellurique largement distribué partout dans le monde. La plupart des espèces

sont des saprophytes inoffensifs et se retrouvent en assez grande quantité dans la communauté microbienne

présente dans le sol. néanmoins, certaines espèces de Fusarium revêtent une importance économique en raison

des impacts dévastateurs qu’elles ont sur les cultures. Par CANNA research

Image 9: ce que vous apercevez ici est la sporulation de Fusarium sur la tige d’un cantaloup.

Image 10: Symptômes de jaunisse fusarienne (fusarium oxysporum f.sp.phaseoli) sur les racines des plants de haricots secs (au-dessus) et une tige d’un haricot séché affichant des symptômes de jaunisse fusarienne causée par fusarium oxysporum f.sp.phaseoli (en bas).

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Image 8: La rayure brune sur le pétiole externe correspond à la décoloration interne du pétiole. Voici un exemple de pourriture fusarienne du collet que l’on distingue par son chancre doté d’une décoloration brun foncé de la tige.

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vasinfectum. Ainsi, la caractérisation des groupes sous-spécifiques se fonde maintenant sur les génériques du champignon plutôt que sur l’interaction entre l’hôte et le pathogène.F. oxysporum f.sp.cubenses est une sous-espèce causant la maladie de Panama de Musa spp. Cet agent pathogène est responsable de la disparition du cultivar de bananes « gros Michel ». Ensuite, la nouvelle variété de bananes Cavendish a été introduite en raison de sa résistance au Fusarium. Comme avec les bananes, une grande variété de cultures pratiquent maintenant la sélection végétale motivée par la résistance au Fusarium spp., c’est notamment le cas des céréales, du coton, des pommes de terre et des tomates.

Dégâts et cycle de la maladieLes colonies de Fusarium sont généralement d’une couleur pâle ou vive (selon l’espèce) et peuvent donner un mycélium aérien cotonneux. La couleur varie de blanchâtre à jaune, brunâtre, rose ou rougeâtre. Les espèces de Fusarium produisent typiquement des spores (appelées macroconidies et microconidies) pour la reproduction et la dissémination.Les symptômes de la pourriture fusarienne de la tige se manifestent d’abord par une lésion épidermique, suivie d’une chlorose puis d’une nécrose. Le tronc, les branches ou les tiges enflent généralement près de la lésion, ce qui crée un chancre pouvant se fendre et s’ouvrir. Les feuilles sur les tiges affectées se fanent et deviennent nécrosées sans toutefois tomber de la plante. Cet agent pathogène est aussi capable d’infecter les semis, causant ainsi la fonte des semis. En se basant sur la symptomatologie de l’hôte, la pourriture fusarienne du collet peut être confondue avec la pourriture fusarienne de la tige car les deux causent le chancre. Cependant, la pourriture fusarienne de la tige entraîne la décoloration rougeâtre du xylème alors que la pourriture fusarienne du collet se distingue par ses chancres mous, foncés ou noirs avec une décoloration brun foncé de la tige.Fusarium solani (pourriture des racines) est un champignon saprophytique, c’est-à-dire qu’il peut coloniser les tissus végétaux morts ou mourants. Le champignon peut envahir les tiges au niveau des nœuds ou de la ligne du sol, profitant des plaies de la plante. Ses spores germent pendant les longues périodes d’humidité et de température élevée.Fusarium oxysporum (jaunissement) est aussi un champignon saprophyte qui survit dans le sol entre les cycles de culture à même les débris végétaux infectés. Le champignon peut survivre en tant que mycélium ou dans ses trois types de spores. Il peut infecter les racines directement par l’apex ou par les plaies. Une fois à l’intérieur de la plante, le mycélium se développe au travers du cortex racinaire jusqu’à ce qu’il atteigne le xylème pour ensuite se déplacer dans tous les tissus vasculaires de la plante. Cette condition réduit l’absorption de l’eau et des nutriments, ce qui fait faner les feuilles et entraîne finalement la mort de la plante.

Gestion et contrôle Les espèces pathogènes de Fusarium sont difficiles à contrôler étant donné leur capacité à survivre dans le sol pendant de longues périodes, avec ou sans plante hôte, en plus de posséder un caractère saprophyte. Ainsi, la gestion intégrée du Fusarium devrait inclure la prévention, les pratiques de culture, l’hygiène, et le contrôle biologique et chimique.

Le fait de réduire le stress de la plante diminue les conditions favorables à la propagation du champignon. Assurez-vous d’utiliser des plantules ou des semences propres et libres de maladie. évitez de trop arroser, de planter en profondeur, d’administrer une trop grande quantité d’engrais azoté ou phosphoré et d’infliger des blessures à la plante lors de la transplantation. La culture, la récolte et le triage sont quelques-unes des pratiques aidant à prévenir la dissémination du Fusarium. Apprendre à reconnaître les symptômes de la maladie tôt dans

le processus est la méthode de prévention la plus efficace contre la propagation du Fusarium. De plus, la désinfection du sol et l’utilisation de fongicides chimiques, la rotation des cultures et l’utilisation de cultivars résistants sont de bonnes méthodes culturelles, biologiques et chimiques visant à gérer les maladies de Fusarium. •

Pestes& MALADIES

Au départ, on dénotait une certaine confusion quant à la taxonomie de Fusarium puisqu’il existe plus de 1 000 espèces, variétés et races. Puis, lorsque les gens commencèrent à constater que le Fusarium causait des maladies sérieuses, il devint pertinent d’élaborer un système de classification précis. De nos jours, les scientifiques débattent encore de la manière de diviser le système de classification qui compte environ de neuf à cinquante espèces, de zéro à vingt-neuf variétés et de zéro à douze formes.

Compte tenu de la confusion liée à l’identification des multiples espèces de Fusarium, la classification se base également sur la symptomatologie de la plante. Par conséquent, la plupart des espèces ont été divisées en groupes représentant le type de maladie, comme la pourriture fusarienne de la tige, pourriture fusarienne du collet et jaunisse fusarienne.Le groupe de la pourriture fusarienne de la tige est un champignon tellurique causé par six espèces (F.

sulphureum, F. graminearum, F. lateritium, F. sambucinum, F. avenaceum et F. culmorum).Le groupe de la pourriture fusarienne du collet et des racines est un champignon tellurique causé principalement par F. solani.Le groupe de jaunisse fusarienne est un champignon vasculaire causé par un pathogène du xylème appelé F. oxysporum. Dans ce groupe, F. oxysporum se présente sous plusieurs formes spécialisées que l’on appelle formae specialis (f.sp.) et qui infectent une variété d’hôtes et causent plusieurs maladies.

F. oxysporum f.sp vasinfectum et F. oxysporum f.sp. apii entraînent la fonte des semis. Les deux formes sont morphologiquement identiques, mais n’attaquent pas le même hôte, c’est ainsi que le nom de la sous-espèce est attribué. Or, il y a un débat en cours quant au système de classification et plusieurs scientifiques suggèrent que F. oxysporum f.sp apii provient du même groupe que f.sp

Fusarium est un genre de champignon tellurique largement distribué partout dans le monde. La plupart des espèces

sont des saprophytes inoffensifs et se retrouvent en assez grande quantité dans la communauté microbienne

présente dans le sol. néanmoins, certaines espèces de Fusarium revêtent une importance économique en raison

des impacts dévastateurs qu’elles ont sur les cultures. Par CANNA research

Image 9: ce que vous apercevez ici est la sporulation de Fusarium sur la tige d’un cantaloup.

Image 10: Symptômes de jaunisse fusarienne (fusarium oxysporum f.sp.phaseoli) sur les racines des plants de haricots secs (au-dessus) et une tige d’un haricot séché affichant des symptômes de jaunisse fusarienne causée par fusarium oxysporum f.sp.phaseoli (en bas).

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Image 8: La rayure brune sur le pétiole externe correspond à la décoloration interne du pétiole. Voici un exemple de pourriture fusarienne du collet que l’on distingue par son chancre doté d’une décoloration brun foncé de la tige.

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Reponses

Yes it’s no problem to RHIZOTONIC as a le

I’m growing with CANNA COCO nutes and soil. Everything seems fine until hal

Des symptômes comme des feuilles foncées et

Je poss

Vos plants ont probablement besoin d’une plus gr

Mes plants de tomates (non tu

Si vous comptez faire reci

J’utilise votre substrat Coco

et les nutriments CANNA Coco.

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Reponses

AnswersQuestion &

22|cannatalk

Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.canna-hydroponics.ca pour y soumettre votre question.

QuestionJe cultive des concombres biologiques dans une petite serre. J’utilise votre engrais BioFlores de BIOCANNA sur un mélange de sol composé de mousse de sphaigne, de sable et de compost alimentaire accumulé au cours de la dernière année. Les semences ont connu un bon départ, mais alors que la croissance a pris de la vitesse, les feuilles ont tourné au vert pâle pour graduellement finir jaunes de bas en haut. Que devrais-je faire?

Réponse Plusieurs éléments pour être en cause. Vos plants ont probablement besoin d’une plus grande quantité de nutriments (principalement de l’azote). Le compost alimentaire convient mieux comme conditionneur de sol et non comme source de nutriments. De plus, vous n’avez pas fait mention d’un chaulage de votre terreau. Si le pH est déséquilibré, la minéralisation du compost peut se faire très lentement. Tentez d’utiliser un mélange de rempotage biologique complet et équilibré pour éliminer les risques de déséquilibre dans le mélange de rempotage. La température du sol est peut-être trop basse (idéalement au-dessus de 18 °C). Un bon terreau biologique est essentiel, surtout lorsque l’on cultive des concombres, car ce sont des plants gourmands. Ils ont particulièrement besoin de beaucoup d’azote. En espérant que ces conseils vous seront utiles!

QuestionJ’utilise votre substrat Coco et les nutriments CANNA Coco. J’applique de l’eau traitée par osmose inverse qui affiche une conductivité électrique d’environ 0,2. Dois-je ajouter du calcium/magnésium ainsi qu’un additif pour augmenter la dureté de l’eau ou vais-je obtenir de meilleurs résultats avec de l’eau du robinet? J’aimerais bien avoir le plus d’informations possible pour obtenir les meilleurs résultats à l’aide de mes nutriments coco.

RéponseEn général, l’eau d’osmose inverse devrait avoir une conductivité électrique de 0.0. Donc, soit votre filtre fuit, soit vous avez mélangé l’eau d’osmose inverse avec de l’eau du robinet. Quoi qu’il en soit, une CE de 0.2 est convenable.Tant et aussi longtemps que vous ajoutez suffisamment de Coco A/B dans l’eau, vous n’aurez aucune carence en Ca ou Mg (consultez notre schéma de culture et optez pour la dose normale ou forte). Coco A/B contient beaucoup de calcium et de magnésium. Si vous optez pour la faible dose, vous devrez probablement ajouter du calcium et du magnésium dans l’eau.

QuestionJ’utilise le support CANNA COCO depuis des années, mais depuis quelque temps, je suis aux prises avec de graves problèmes. J’ai toujours eu un pH de 5.8. Je n’ai jamais irrigué jusqu’au point d’écoulement et je n’ai jamais eu de problèmes et maintenant que j’arrose jusqu’au point d’écoulement, j’obtiens un feuillage foncé et les tiges sont pourpres. J’ai jeté un œil au site Web et on mentionne un problème d’azote. Comment est-ce possible? Mes feuilles sont foncées et petites, des bandes mauves commencent à apparaître sur la tige principale pour ensuite se répandre sur tous les pétioles de la plante.

RéponseDes symptômes comme des feuilles foncées et des tiges mauves sont souvent associés au climat. Les plantes restent plus petites si elles ont froid puis elles deviennent plus foncées et les tiges deviennent mauves. Les plantes assimilent les nutriments autrement lorsqu’elles ont froid. Le pH dans le substrat augmente et donc la plante a de la difficulté à assimiler les nutriments. Ceci peut aussi se produire si le jardinier fait des erreurs, par exemple, en ayant un pH trop élevé, en administrant un nutriment différent (marque ou type), en ne donnant pas suffisamment de nutriments (CE plus basse) ou d’eau. Nous vous recommandons donc de vérifier la température durant la nuit, de vérifier vos ventilateurs et de changer votre méthode d’arrosage. Commencez avec un pH de 5.5 la prochaine fois, ajoutez davantage de nutriments au début (plus de ml/L = CE plus élevée + 10 %) ou augmentez la fréquence d’application de la solution nutritive si la plante est trop sèche.

QuestionJ’utilise CANNA Substra A + B pour fertiliser mes plantes cultivées en terre, mais j’ai constaté que le produit CANNA Terra est conçu spécialement pour la culture en terre. Est-ce que j’utilise le mauvais produit? Est-il possible d’utiliser à la fois CANNA Substra A + B et Terra?

QuestionJe possède un système aquaponique de 100 litres et mes plantes souffrent d’une carence en magnésium et en potassium. Quel produit recommandez-vous pour aider mes plantes tout en restant sécuritaire pour mes poissons?

RéponseCANNA Substra A + B est un engrais général pour culture sans recirculation. Il est riche en calcium et en azote. Pour les supports à base de tourbe ou de terre avec un mauvais équilibre de fertilité et un pH instable, Substra fonctionne mieux. Nous recommandons donc d’utiliser CANNA Terra Vega et Flores avec des supports de qualité comme le CANNA Terra Professional Plus pour obtenir les meilleurs résultats possible.

QuestionJe suis sur le point de lancer ma culture sur des pains de coco CANNA avec les produits CANNA Coco A + B. Est-ce qu’un système d’eau fermé fonctionnera bien avec coco?

RéponseNous ne recommandons pas l’utilisation d’un substrat de Coco dans un système à recirculation. Bien que Coco soit un produit génial, il présente également certains inconvénients. La fibre de coco libère du potassium et du sodium (même après avoir été bien rincée). Ces éléments ne peuvent pas être évacués dans les systèmes fermés, ce qui fait en sorte qu’ils s’accumulent. Ceci augmente les risques de brûlures des feuilles.

QuestionJ’utilise un mélange de perlite (85 %) et coco (15 %) pour ma culture. Quels nutriments devrais-je employer?

RéponseSi vous comptez faire recirculer la solution, vous pouvez utiliser CANNA Aqua (Vega et Flores), mais uniquement si vous employez une eau douce (moins de 0,3). Autrement, et particulièrement si la solution est drainée puis jetée après avoir circulé dans le système racinaire, vous pouvez utiliser Substra Vega et Flores. Assurez-vous de sélectionner la solution Flores qui correspond à votre type d’eau (Substra eau douce ou Substra eau dure).

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RéponseEssayez la gamme de produits CANNA Substra et assurez-vous de sélectionner le bon produit selon votre type d’eau, douce ou dure. Vous pouvez aussi corriger le problème en ajoutant un mélange de calcium et de magnésium réglé à 60 ppm si vous n’employez pas un engrais CANNA de base ou ajouter une solution tampon CANNA COGr réglée à environ 100 ppm. Bonne chance!

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QuestionMes plants de tomates (non tuteurés) fanent légère-ment, et ce, même si le sol est humide. Ce phénomène se produit uniquement lorsqu’ils ont atteint leur ple-ine grandeur. Parfois, je peux même perdre un ou deux plants. J’ai aussi remarqué que certaines feuilles présentent des signes de brûlures à partir du contour vers l’intérieur et la plupart des fruits ne mûrissent pas correctement. Pouvez-vous m’aider? J’ai du mal à m’expliquer ce qui se produit.

RéponseÀ notre avis, vos plants reçoivent constamment trop d’engrais. Ceci se manifeste indéniablement par une croissance rapide et luxuriante. Or, lorsque la salinité du sol dépasse un certain niveau (à pleine grandeur), la forte concentration de sels dans le sol commence à aspirer l’eau de la plante (ce qu’on appelle l’osmose inverse). Vérifiez la conductivité électrique (CE) de votre sol pour confirmer notre hypothèse et modifiez votre technique de fertilisation en conséquence. Pour sauver vos plants actuels, arrosez le sol à l’aide d’une solution nutritive très diluée (CE = 0,8 max) jusqu’à ce que la CE descende sous 4 (STD  : 2000  ppm). Bonne chance et doucement avec l’engrais!

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Reponses

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I’m growing with CANNA COCO nutes and soil. Everything seems fine until hal

Des symptômes comme des feuilles foncées et

Je poss

Vos plants ont probablement besoin d’une plus gr

Mes plants de tomates (non tu

Si vous comptez faire reci

J’utilise votre substrat Coco

et les nutriments CANNA Coco.

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AnswersQuestion &

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Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.canna-hydroponics.ca pour y soumettre votre question.

QuestionJe cultive des concombres biologiques dans une petite serre. J’utilise votre engrais BioFlores de BIOCANNA sur un mélange de sol composé de mousse de sphaigne, de sable et de compost alimentaire accumulé au cours de la dernière année. Les semences ont connu un bon départ, mais alors que la croissance a pris de la vitesse, les feuilles ont tourné au vert pâle pour graduellement finir jaunes de bas en haut. Que devrais-je faire?

Réponse Plusieurs éléments pour être en cause. Vos plants ont probablement besoin d’une plus grande quantité de nutriments (principalement de l’azote). Le compost alimentaire convient mieux comme conditionneur de sol et non comme source de nutriments. De plus, vous n’avez pas fait mention d’un chaulage de votre terreau. Si le pH est déséquilibré, la minéralisation du compost peut se faire très lentement. Tentez d’utiliser un mélange de rempotage biologique complet et équilibré pour éliminer les risques de déséquilibre dans le mélange de rempotage. La température du sol est peut-être trop basse (idéalement au-dessus de 18 °C). Un bon terreau biologique est essentiel, surtout lorsque l’on cultive des concombres, car ce sont des plants gourmands. Ils ont particulièrement besoin de beaucoup d’azote. En espérant que ces conseils vous seront utiles!

QuestionJ’utilise votre substrat Coco et les nutriments CANNA Coco. J’applique de l’eau traitée par osmose inverse qui affiche une conductivité électrique d’environ 0,2. Dois-je ajouter du calcium/magnésium ainsi qu’un additif pour augmenter la dureté de l’eau ou vais-je obtenir de meilleurs résultats avec de l’eau du robinet? J’aimerais bien avoir le plus d’informations possible pour obtenir les meilleurs résultats à l’aide de mes nutriments coco.

RéponseEn général, l’eau d’osmose inverse devrait avoir une conductivité électrique de 0.0. Donc, soit votre filtre fuit, soit vous avez mélangé l’eau d’osmose inverse avec de l’eau du robinet. Quoi qu’il en soit, une CE de 0.2 est convenable.Tant et aussi longtemps que vous ajoutez suffisamment de Coco A/B dans l’eau, vous n’aurez aucune carence en Ca ou Mg (consultez notre schéma de culture et optez pour la dose normale ou forte). Coco A/B contient beaucoup de calcium et de magnésium. Si vous optez pour la faible dose, vous devrez probablement ajouter du calcium et du magnésium dans l’eau.

QuestionJ’utilise le support CANNA COCO depuis des années, mais depuis quelque temps, je suis aux prises avec de graves problèmes. J’ai toujours eu un pH de 5.8. Je n’ai jamais irrigué jusqu’au point d’écoulement et je n’ai jamais eu de problèmes et maintenant que j’arrose jusqu’au point d’écoulement, j’obtiens un feuillage foncé et les tiges sont pourpres. J’ai jeté un œil au site Web et on mentionne un problème d’azote. Comment est-ce possible? Mes feuilles sont foncées et petites, des bandes mauves commencent à apparaître sur la tige principale pour ensuite se répandre sur tous les pétioles de la plante.

RéponseDes symptômes comme des feuilles foncées et des tiges mauves sont souvent associés au climat. Les plantes restent plus petites si elles ont froid puis elles deviennent plus foncées et les tiges deviennent mauves. Les plantes assimilent les nutriments autrement lorsqu’elles ont froid. Le pH dans le substrat augmente et donc la plante a de la difficulté à assimiler les nutriments. Ceci peut aussi se produire si le jardinier fait des erreurs, par exemple, en ayant un pH trop élevé, en administrant un nutriment différent (marque ou type), en ne donnant pas suffisamment de nutriments (CE plus basse) ou d’eau. Nous vous recommandons donc de vérifier la température durant la nuit, de vérifier vos ventilateurs et de changer votre méthode d’arrosage. Commencez avec un pH de 5.5 la prochaine fois, ajoutez davantage de nutriments au début (plus de ml/L = CE plus élevée + 10 %) ou augmentez la fréquence d’application de la solution nutritive si la plante est trop sèche.

QuestionJ’utilise CANNA Substra A + B pour fertiliser mes plantes cultivées en terre, mais j’ai constaté que le produit CANNA Terra est conçu spécialement pour la culture en terre. Est-ce que j’utilise le mauvais produit? Est-il possible d’utiliser à la fois CANNA Substra A + B et Terra?

QuestionJe possède un système aquaponique de 100 litres et mes plantes souffrent d’une carence en magnésium et en potassium. Quel produit recommandez-vous pour aider mes plantes tout en restant sécuritaire pour mes poissons?

RéponseCANNA Substra A + B est un engrais général pour culture sans recirculation. Il est riche en calcium et en azote. Pour les supports à base de tourbe ou de terre avec un mauvais équilibre de fertilité et un pH instable, Substra fonctionne mieux. Nous recommandons donc d’utiliser CANNA Terra Vega et Flores avec des supports de qualité comme le CANNA Terra Professional Plus pour obtenir les meilleurs résultats possible.

QuestionJe suis sur le point de lancer ma culture sur des pains de coco CANNA avec les produits CANNA Coco A + B. Est-ce qu’un système d’eau fermé fonctionnera bien avec coco?

RéponseNous ne recommandons pas l’utilisation d’un substrat de Coco dans un système à recirculation. Bien que Coco soit un produit génial, il présente également certains inconvénients. La fibre de coco libère du potassium et du sodium (même après avoir été bien rincée). Ces éléments ne peuvent pas être évacués dans les systèmes fermés, ce qui fait en sorte qu’ils s’accumulent. Ceci augmente les risques de brûlures des feuilles.

QuestionJ’utilise un mélange de perlite (85 %) et coco (15 %) pour ma culture. Quels nutriments devrais-je employer?

RéponseSi vous comptez faire recirculer la solution, vous pouvez utiliser CANNA Aqua (Vega et Flores), mais uniquement si vous employez une eau douce (moins de 0,3). Autrement, et particulièrement si la solution est drainée puis jetée après avoir circulé dans le système racinaire, vous pouvez utiliser Substra Vega et Flores. Assurez-vous de sélectionner la solution Flores qui correspond à votre type d’eau (Substra eau douce ou Substra eau dure).

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RéponseEssayez la gamme de produits CANNA Substra et assurez-vous de sélectionner le bon produit selon votre type d’eau, douce ou dure. Vous pouvez aussi corriger le problème en ajoutant un mélange de calcium et de magnésium réglé à 60 ppm si vous n’employez pas un engrais CANNA de base ou ajouter une solution tampon CANNA COGr réglée à environ 100 ppm. Bonne chance!

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QuestionMes plants de tomates (non tuteurés) fanent légère-ment, et ce, même si le sol est humide. Ce phénomène se produit uniquement lorsqu’ils ont atteint leur ple-ine grandeur. Parfois, je peux même perdre un ou deux plants. J’ai aussi remarqué que certaines feuilles présentent des signes de brûlures à partir du contour vers l’intérieur et la plupart des fruits ne mûrissent pas correctement. Pouvez-vous m’aider? J’ai du mal à m’expliquer ce qui se produit.

RéponseÀ notre avis, vos plants reçoivent constamment trop d’engrais. Ceci se manifeste indéniablement par une croissance rapide et luxuriante. Or, lorsque la salinité du sol dépasse un certain niveau (à pleine grandeur), la forte concentration de sels dans le sol commence à aspirer l’eau de la plante (ce qu’on appelle l’osmose inverse). Vérifiez la conductivité électrique (CE) de votre sol pour confirmer notre hypothèse et modifiez votre technique de fertilisation en conséquence. Pour sauver vos plants actuels, arrosez le sol à l’aide d’une solution nutritive très diluée (CE = 0,8 max) jusqu’à ce que la CE descende sous 4 (STD  : 2000  ppm). Bonne chance et doucement avec l’engrais!

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graines. Les vieux jardiniers catalans riaient de bon cœur alors que les mauvaises herbes se sont concertées pour camoufler gracieusement mon échec, reprenant rapidement le contrôle du petit territoire que ma folie leur avait momentanément arraché.Le coup de grâce est survenu lorsque j’ai senti l’odeur distincte d’herbicides flottant au-dessus du potager de mes voisins. Ce cher type vaporisait une terre adjacente qu’il avait mise en jachère et le doux vent de l’ouest s’est chargé d’offrir une couche gratuite de produits chimiques sur ma maigre sélection de légumes à récolter. Adieu chers légumes bio, cultivés à la maison pour nourrir bébé, bonjour fraises gonflées au glyphosate. Si vous avez suivi les aventures du dernier épisode, vous savez déjà que ma seule culture souterraine ayant réussi un tant soit peu, mes chères pommes de terre rosabelle, m’ont ensuite été volées. C’est la goutte qui a fait déborder le vase. J’étais comme un enfant entièrement privé de tous ses jouets. Je n’ai pas trouvé la force de visiter mon potager pendant les deux mois qui ont suivi.Il est maintenant temps de remettre les pendules à l’heure et, espérons-le, de remettre un peu de joie dans cette misérable histoire. D’une certaine manière, mon désir de produire des aliments pour nourrir ma famille a persisté. La dernière fois, j’ai mentionné mon expérience réussie de culture hydroponique extérieure avec mes poivrons doux.

Croyez-le ou non, j’en ai récolté jusqu’à la fin novembre! Les plants étaient gigantesques et opulents, mais se sont éventuellement fatigués, battus par le vent. Une chose est certaine, l’hydroponique, c’est génial! J’utilisais un système modulaire hydroponique de table à marée avec 12 pots remplis de boulettes d’argile expansée! Pas de saleté, pas de fumier, pas de mauvaises herbes. Irrigation automatique. Aurais-je finalement trouvé mon créneau?Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là. Nous avons aussi acheté une maison! Oui, oui, nous avons mis fin à notre vie de hippies en caravane. Notre maison se trouve au beau milieu d’un petit village et n’a aucun potager. Je vous entends déjà hurler avec désarroi « pas de potager? », à quoi ai-je bien pu penser? Permettez-moi de vous expliquer. Notre maison possède une

énorme cave à vins et c’est ça qui m’a accroché. La cave est construite à même un rocher de montagne, bien dissimulée. L’entreposage de vins est une pratique beaucoup trop civilisée et disciplinée pour moi, j’ai donc décidé de transformer cet espace en jardin hydroponique d’intérieur! Naturellement isolée, la pièce peut accueillir jusqu’à huit lampes de culture HID. J’ai quêté, emprunté et acheté de l’équipement et bientôt, j’aurai accès à du basilic frais tout au long de l’année. (On n’en voit plus dans les supermarchés ici après le mois d’octobre.)

Je compte me concentrer sur la culture de fi nes herbes et de légumes verts à feuilles pour commencer, puis peut-être progresser vers certaines variétés de tomates déterminées (je me suis dit que les variétés à croissance déterminée convenaient mieux à la culture d’intérieur). J’espère aussi répéter mon succès de culture de poivrons.

Je demeure convaincu qu’à compter de maintenant, ce sera l’hydroponique sur toute la ligne. C’est simplement que je me sens plus en contrôle, en mélangeant mes nutriments, en vérifiant ma conductivité électrique et mon pH, en remplissant les réservoirs et en réglant les cycles d’irrigation. évidemment, ma culture n’est pas biologique, et mes amis grincheux se font

un malin plaisir de me le rappeler! Tout de même, j’aime bien répliquer que j’utilise de 80 à 90 pour cent moins d’eau fraîche qu’eux et si on peut se fier à ma dernière récolte de poivrons, le résultat a tout aussi bon goût.Entre-temps, avec mon enthousiasme horticole rétabli, j’ai converti mon lopin de terre abandonnée en projet de permaculture à long terme (euphémisme que j’ai choisi pour parler d’un potager de paresseux). Nous avons taillé la savane, planté deux pêchers (variété hâtive et tardive) et un nectarinier. Nous avons aussi gardé de l’espace pour planter des asperges au printemps. C’est ce qu’on appelle prendre racine!J’espère que l’ancien moi serait fier de moi, mais s’il secouait la tête, dégoûté, je lui répondrais de continuer avec son désherbage. •

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( PARTIE 5 )

Don et nicky ont quitté le canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie  : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en catalogne française dans le présent numéro et ceux à venir.

1

D’une vieillecaVE À VInS À Un JaRDIn D’InTÉRIEUR

Si seulement l’ancien moi pouvait me voir maintenant. certes, on ne parle que de deux ans d’écoulés, mais quoi qu’il en soit, beaucoup de choses ont changé depuis. À l’époque, je vivais à bord de ma caravane, restreignant joyeusement mes activités et obligations, profitant du soleil et assimilant les plus beaux aspects de la culture française dans ma routine quotidienne : bières au dîner, vin en après-midi, apéro en soirée, de longues heures de sommeil avec un réveil à la saveur de croissants et de café fort. Même un Britannique ne peut se lamenter d’une telle situation! Puis, avec l’arrivée de bébé est venu un sentiment profond de peur apocalyptique.

J’ai alors concocté mon premier potager, débordant d’un optimisme et d’une détermination de fer, je souhaitais devenir auto-suffisant. J’ai déniché une source gratuite de fumier de chèvre et j’étais convaincu de réaliser une vie de rêve. Puis, le soleil cuisant méditerranéen a fait monter mes plants en

Moi en train de planter mon pêcher dans le potager.

Mes chères pommes de terre Rosabelle avant qu’elles me soient volées.

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graines. Les vieux jardiniers catalans riaient de bon cœur alors que les mauvaises herbes se sont concertées pour camoufler gracieusement mon échec, reprenant rapidement le contrôle du petit territoire que ma folie leur avait momentanément arraché.Le coup de grâce est survenu lorsque j’ai senti l’odeur distincte d’herbicides flottant au-dessus du potager de mes voisins. Ce cher type vaporisait une terre adjacente qu’il avait mise en jachère et le doux vent de l’ouest s’est chargé d’offrir une couche gratuite de produits chimiques sur ma maigre sélection de légumes à récolter. Adieu chers légumes bio, cultivés à la maison pour nourrir bébé, bonjour fraises gonflées au glyphosate. Si vous avez suivi les aventures du dernier épisode, vous savez déjà que ma seule culture souterraine ayant réussi un tant soit peu, mes chères pommes de terre rosabelle, m’ont ensuite été volées. C’est la goutte qui a fait déborder le vase. J’étais comme un enfant entièrement privé de tous ses jouets. Je n’ai pas trouvé la force de visiter mon potager pendant les deux mois qui ont suivi.Il est maintenant temps de remettre les pendules à l’heure et, espérons-le, de remettre un peu de joie dans cette misérable histoire. D’une certaine manière, mon désir de produire des aliments pour nourrir ma famille a persisté. La dernière fois, j’ai mentionné mon expérience réussie de culture hydroponique extérieure avec mes poivrons doux.

Croyez-le ou non, j’en ai récolté jusqu’à la fin novembre! Les plants étaient gigantesques et opulents, mais se sont éventuellement fatigués, battus par le vent. Une chose est certaine, l’hydroponique, c’est génial! J’utilisais un système modulaire hydroponique de table à marée avec 12 pots remplis de boulettes d’argile expansée! Pas de saleté, pas de fumier, pas de mauvaises herbes. Irrigation automatique. Aurais-je finalement trouvé mon créneau?Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là. Nous avons aussi acheté une maison! Oui, oui, nous avons mis fin à notre vie de hippies en caravane. Notre maison se trouve au beau milieu d’un petit village et n’a aucun potager. Je vous entends déjà hurler avec désarroi « pas de potager? », à quoi ai-je bien pu penser? Permettez-moi de vous expliquer. Notre maison possède une

énorme cave à vins et c’est ça qui m’a accroché. La cave est construite à même un rocher de montagne, bien dissimulée. L’entreposage de vins est une pratique beaucoup trop civilisée et disciplinée pour moi, j’ai donc décidé de transformer cet espace en jardin hydroponique d’intérieur! Naturellement isolée, la pièce peut accueillir jusqu’à huit lampes de culture HID. J’ai quêté, emprunté et acheté de l’équipement et bientôt, j’aurai accès à du basilic frais tout au long de l’année. (On n’en voit plus dans les supermarchés ici après le mois d’octobre.)

Je compte me concentrer sur la culture de fi nes herbes et de légumes verts à feuilles pour commencer, puis peut-être progresser vers certaines variétés de tomates déterminées (je me suis dit que les variétés à croissance déterminée convenaient mieux à la culture d’intérieur). J’espère aussi répéter mon succès de culture de poivrons.

Je demeure convaincu qu’à compter de maintenant, ce sera l’hydroponique sur toute la ligne. C’est simplement que je me sens plus en contrôle, en mélangeant mes nutriments, en vérifiant ma conductivité électrique et mon pH, en remplissant les réservoirs et en réglant les cycles d’irrigation. évidemment, ma culture n’est pas biologique, et mes amis grincheux se font

un malin plaisir de me le rappeler! Tout de même, j’aime bien répliquer que j’utilise de 80 à 90 pour cent moins d’eau fraîche qu’eux et si on peut se fier à ma dernière récolte de poivrons, le résultat a tout aussi bon goût.Entre-temps, avec mon enthousiasme horticole rétabli, j’ai converti mon lopin de terre abandonnée en projet de permaculture à long terme (euphémisme que j’ai choisi pour parler d’un potager de paresseux). Nous avons taillé la savane, planté deux pêchers (variété hâtive et tardive) et un nectarinier. Nous avons aussi gardé de l’espace pour planter des asperges au printemps. C’est ce qu’on appelle prendre racine!J’espère que l’ancien moi serait fier de moi, mais s’il secouait la tête, dégoûté, je lui répondrais de continuer avec son désherbage. •

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( PARTIE 5 )

Don et nicky ont quitté le canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie  : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en catalogne française dans le présent numéro et ceux à venir.

1

D’une vieillecaVE À VInS À Un JaRDIn D’InTÉRIEUR

Si seulement l’ancien moi pouvait me voir maintenant. certes, on ne parle que de deux ans d’écoulés, mais quoi qu’il en soit, beaucoup de choses ont changé depuis. À l’époque, je vivais à bord de ma caravane, restreignant joyeusement mes activités et obligations, profitant du soleil et assimilant les plus beaux aspects de la culture française dans ma routine quotidienne : bières au dîner, vin en après-midi, apéro en soirée, de longues heures de sommeil avec un réveil à la saveur de croissants et de café fort. Même un Britannique ne peut se lamenter d’une telle situation! Puis, avec l’arrivée de bébé est venu un sentiment profond de peur apocalyptique.

J’ai alors concocté mon premier potager, débordant d’un optimisme et d’une détermination de fer, je souhaitais devenir auto-suffisant. J’ai déniché une source gratuite de fumier de chèvre et j’étais convaincu de réaliser une vie de rêve. Puis, le soleil cuisant méditerranéen a fait monter mes plants en

Moi en train de planter mon pêcher dans le potager.

Mes chères pommes de terre Rosabelle avant qu’elles me soient volées.

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cannaRESEARCH

assimilation et transport des nutrimentsLes nutriments sont généralement assimilés par l’appareil radiculaire, un processus qui implique les étapes suivantes. Tout d’abord, les nutriments doivent être mobiles dans la rhizosphère dans le sol ou le substrat pour atteindre les racines. Ensuite, ces nutriments doivent traverser plusieurs «  barrières racinaires  », la paroi cellulaire, puis la membrane cellulaire. La migration des nutriments vers le tissu vasculaire (appelé xylème) et le transport d’une cellule à l’autre sont des étapes cruciales qui se produisent à l’intérieur de la plante.Le déplacement des nutriments dans le sol dépend de

plusieurs de ses caractéristiques : pH, structure, contenu d’humidité et activité microbienne. Certains micro-organismes influent sur la rhizosphère (particulièrement les mycorhizes qui interagissent directement avec les racines de la plante), mais la plupart des micro-organismes vivant dans le sol n’exercent aucun effet ou un

effet négligeable sur la rhizosphère. Les micro-organismes peuvent être bénéfiques (améliorant la disponibilité des nutriments) ou nuisibles (entrant en compétition avec les nutriments du sol ou provoquant des maladies racinaires). Les nutriments dissous sont transportés par le flux convectif d’eau du sol jusqu’aux racines. Le flux dépend largement de la consommation d’eau par la plante et de la concentration

moyenne de nutriments dans l’eau. Comme nous allons le démontrer un peu plus loin, le jardinier peut contrôler l’assimilation de l’eau par la plante et le contenu nutritif du substrat.Un mince pourcentage (moins de 1  %) des nutriments est intercepté par l’apex des racines. Cette interception se base sur un échange ionique direct par lequel les éléments chargés positivement ou négativement sont échangés (par exemple, un proton [H+] provenant de la racine est remplacé par un ion de potassium [K+] provenant du substrat ou de la solution nutritive).Maintenant, comment la plante parvient-elle à puiser les nutriments qui circulent (image 11)? Hautement sélective, la membrane cellulaire représente l’obstacle le plus important. La bicouche phospholipidique, structure de base d’une membrane cellulaire, est très peu perméable à la plupart des nutriments. Le dioxyde de carbone, l’oxygène, l’eau et certaines molécules neutres comme l’urée sont les seuls produits capables de traverser facilement, par diffusion, la couche lipidique de la membrane.Tous les autres nutriments minéraux essentiels sont absorbés sous forme d’ions (sauf le bore). Conséquemment, tous les nutriments (sauf le bore) ont besoin de transporteurs membranaires. Afin de faciliter l’assimilation de ces

LA PrEMIÈrE PArTIE DE NOTrE ArTICLE (ON PAgE 4) DE rECHErCHE TOUCHAIT PrINCIPALEMENT

AUX DIvErS éLéMENTS NUTrITIFS ET À LEUr rÔLE DANS LA CrOISSANCE ET LE DévELOPPEMENT

DES végéTAUX. ICI, NOUS ALLONS OBSErvEr COMMENT LES PLANTES réUSSISSENT À ASSIMILEr LES

NUTrIMENTS, COMMENT rECONNAÎTrE LES SYMPTÔMES DE CArENCE (CAUSéE PAr UN DéSéQUILIBrE

DU SUBSTrAT) ET COMMENT réSOUDrE LE PrOBLÈME Par CANNA research

Image 11: Schéma d’une membrane cellulaire d’un poil absorbant. Les portails intégrés à la membrane cellulaire sont des protéines de transport. ces protéines de transport fonctionnent puisque tous les nutriments minéraux essentiels sont assimilés sous forme d’ions chargés positivement ou négativement (le bore étant la seule exception). Le « symport » transporte les nutriments et les protons désirés dans un même sens. ce sont généralement des ions chargés négativement comme les nitrates (nO3-), les phosphates (H2PO4-) et les sulfates (SO42-). « L’antiport » transporte des ions chargés positivement en échange de protons (H+). Par exemple, les surplus d’ions de potassium (K+) peuvent être déplacés vers l’extérieur de la cellule. comme l’illustre l’image ci-contre, un proton (H+) est requis dans les deux cas pour faciliter le processus de transport. Un « uniport » transporte des composés, des molécules ou des ions sans couplage connu avec le transport de tout autre composé, molécule ou ion. De l’énergie (aTP) est nécessaire pour transporter le proton de nouveau à l’extérieur de la cellule.

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assimilation et transport des nutrimentsLes nutriments sont généralement assimilés par l’appareil radiculaire, un processus qui implique les étapes suivantes. Tout d’abord, les nutriments doivent être mobiles dans la rhizosphère dans le sol ou le substrat pour atteindre les racines. Ensuite, ces nutriments doivent traverser plusieurs «  barrières racinaires  », la paroi cellulaire, puis la membrane cellulaire. La migration des nutriments vers le tissu vasculaire (appelé xylème) et le transport d’une cellule à l’autre sont des étapes cruciales qui se produisent à l’intérieur de la plante.Le déplacement des nutriments dans le sol dépend de

plusieurs de ses caractéristiques : pH, structure, contenu d’humidité et activité microbienne. Certains micro-organismes influent sur la rhizosphère (particulièrement les mycorhizes qui interagissent directement avec les racines de la plante), mais la plupart des micro-organismes vivant dans le sol n’exercent aucun effet ou un

effet négligeable sur la rhizosphère. Les micro-organismes peuvent être bénéfiques (améliorant la disponibilité des nutriments) ou nuisibles (entrant en compétition avec les nutriments du sol ou provoquant des maladies racinaires). Les nutriments dissous sont transportés par le flux convectif d’eau du sol jusqu’aux racines. Le flux dépend largement de la consommation d’eau par la plante et de la concentration

moyenne de nutriments dans l’eau. Comme nous allons le démontrer un peu plus loin, le jardinier peut contrôler l’assimilation de l’eau par la plante et le contenu nutritif du substrat.Un mince pourcentage (moins de 1  %) des nutriments est intercepté par l’apex des racines. Cette interception se base sur un échange ionique direct par lequel les éléments chargés positivement ou négativement sont échangés (par exemple, un proton [H+] provenant de la racine est remplacé par un ion de potassium [K+] provenant du substrat ou de la solution nutritive).Maintenant, comment la plante parvient-elle à puiser les nutriments qui circulent (image 11)? Hautement sélective, la membrane cellulaire représente l’obstacle le plus important. La bicouche phospholipidique, structure de base d’une membrane cellulaire, est très peu perméable à la plupart des nutriments. Le dioxyde de carbone, l’oxygène, l’eau et certaines molécules neutres comme l’urée sont les seuls produits capables de traverser facilement, par diffusion, la couche lipidique de la membrane.Tous les autres nutriments minéraux essentiels sont absorbés sous forme d’ions (sauf le bore). Conséquemment, tous les nutriments (sauf le bore) ont besoin de transporteurs membranaires. Afin de faciliter l’assimilation de ces

LA PrEMIÈrE PArTIE DE NOTrE ArTICLE (ON PAgE 4) DE rECHErCHE TOUCHAIT PrINCIPALEMENT

AUX DIvErS éLéMENTS NUTrITIFS ET À LEUr rÔLE DANS LA CrOISSANCE ET LE DévELOPPEMENT

DES végéTAUX. ICI, NOUS ALLONS OBSErvEr COMMENT LES PLANTES réUSSISSENT À ASSIMILEr LES

NUTrIMENTS, COMMENT rECONNAÎTrE LES SYMPTÔMES DE CArENCE (CAUSéE PAr UN DéSéQUILIBrE

DU SUBSTrAT) ET COMMENT réSOUDrE LE PrOBLÈME Par CANNA research

Image 11: Schéma d’une membrane cellulaire d’un poil absorbant. Les portails intégrés à la membrane cellulaire sont des protéines de transport. ces protéines de transport fonctionnent puisque tous les nutriments minéraux essentiels sont assimilés sous forme d’ions chargés positivement ou négativement (le bore étant la seule exception). Le « symport » transporte les nutriments et les protons désirés dans un même sens. ce sont généralement des ions chargés négativement comme les nitrates (nO3-), les phosphates (H2PO4-) et les sulfates (SO42-). « L’antiport » transporte des ions chargés positivement en échange de protons (H+). Par exemple, les surplus d’ions de potassium (K+) peuvent être déplacés vers l’extérieur de la cellule. comme l’illustre l’image ci-contre, un proton (H+) est requis dans les deux cas pour faciliter le processus de transport. Un « uniport » transporte des composés, des molécules ou des ions sans couplage connu avec le transport de tout autre composé, molécule ou ion. De l’énergie (aTP) est nécessaire pour transporter le proton de nouveau à l’extérieur de la cellule.

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nutriments, la membrane cellulaire contient ce que l’on nomme des protéines de transport ancrées à la membrane cellulaire, contrôlant l’environnement intracellulaire (l’espace dans la cellule végétale).On peut identifier deux types de mouvement transmembranaire : passif et actif. Le mouvement passif

est le plus simple, il s’effectue à l’aide des protéines de transport qui se déplace dans les canaux ioniques. Le transport actif s’effectue par les ATPases ou par

transport couplé (Knox, Ladiges & Evans). Les ATPases sont des protéines qui transportent la « molécule d’énergie » ATP. L’énergie libérée en décomposant ATP est utilisée pour ouvrir ou fermer certains ports de transport précis.La force motrice du transport passif est la diffusion. Elle sélectionne uniquement des molécules nutritives simples, ne dépense aucune énergie et présente une dépendance non linéaire à la concentration. Les molécules se diffusent jusqu’à ce que la concentration soit homogène.Le transport par canal ionique peut être contrôlé par le voltage ou par la concentration d’ions, même par la lumière ou les hormones. Le transport actif consomme de l’énergie, mais les nutriments peuvent alors être transportés dans le sens contraire de leur gradient de concentration.

Le transport sur une longue distancePlusieurs voies de transport de nutriments ont été décrites chez les végétaux. La plus répandue est l’assimilation des nutriments par les racines, suivie du «  transport sur une longue distance  » à l’aide des vaisseaux du xylème vers les feuilles et les fleurs (ou tout autre organe végétal). Pour effectuer le transport sur une longue distance, deux vecteurs principaux jouent un rôle primordial  : le gradient du potentiel hydrique et la pression racinaire. La pression racinaire survient lorsque par osmose l’eau est tirée du sol vers les racines. En réalité, les plantes accumulent les nutriments assimilés dans les tissus du xylème.

Facteurs influençant l’assimilation de nutrimentsIl y a des facteurs intrinsèques et environnementaux qui influencent l’assimilation de nutriments. La charge et le diamètre de l’ion comptent parmi les facteurs intrinsèques. La lumière, la température, l’eau, l’O2, le pH, la concentration et l’interaction entre les nutriments sont des facteurs environnementaux. L’assimilation augmente souvent en fonction de l’ordre suivant : les molécules non chargées sont mieux assimilées que les cations et les anions monovalents,

suivent alors les cations et les anions bivalents (Marschner, 2011).L’assimilation de nutriments dépend du pH, mais les nutriments ne sont pas tous affectés de la même façon. Dans la plupart des cas, il existe un niveau optimal. Un pH trop élevé ou trop faible réduira l’assimilation de nutriments. Le pH de la zone racinaire influence la charge de la surface racinaire qui est légèrement négative. La plupart des nutriments sont disponibles pour la plante lorsque le pH se situe entre 5.5 et 6.5. La lumière comptant parmi les facteurs influents importants, on constate des fluctuations dans l’assimilation des nutriments entre le jour et la nuit. Au même titre que le pH, la température possède une valeur optimale. Une température trop élevée ou trop faible inhibe l’assimilation de nutriments. La température est aussi un facteur déterminant pour l’évaporation chez les plantes, car elle permet l’ouverture des stomates lorsqu’elle augmente. La température de la zone racinaire dépend de l’assimilation des nutriments. L’eau est un élément fondamental, car, à l’exception de l’interception, les nutriments sont transférés par débit massique ou par diffusion et doivent tous être dissous dans la solution circulant dans le sol. Il est important de maintenir un contenu hydrique convenable dans le sol (60-80  % de capacité de rétention d’eau) pour assurer la croissance optimale des plantes. Le manque d’oxygène limite la croissance de la plante lorsque le substrat est mal aéré (Hopkins, 1950).Plus la concentration de nutriments est élevée, plus le taux d’assimilation augmente. La hausse finit par ralentir lorsqu’on atteint des concentrations très élevées. L’interaction entre les ions peut être antagonique (compétition) ou synergique. Dans le premier cas, un ion inhibe l’absorption d’un autre ion. Dans le second cas, l’ion augmente l’absorption de l’autre ion. La compétition peut se manifester entre deux cations, deux anions, de même charge ou non. L’empoisonnement d’une plante par un seul sel se nomme la toxicité d’un sel unique (KCl, CaCl). On parle d’antagonisme ionique pour décrire l’interaction entre les ions pouvant limiter la toxicité d’un seul sel (NaCl+KCl+CaCl2 ou NaCl+CaCl2). Le synergisme s’explique par un anion qui encourage l’assimilation d’un cation ou des cations divalents encourageant des cations monovalents (Ca2+ encourage l’assimilation de K- et Cl-).

La fertilisation des culturesL’assimilation des nutriments est facilitée par les transporteurs protéiques liés à la membrane cellulaire. La synthèse et les transporteurs réagissent aux carences nutritives et à la toxicité. Les transporteurs de nutriments se comportent comme des enzymes. Le transport peut être stimulé par le gradient de concentration et de potentiel électrique (transport passif) et l’énergie métabolique (transport actif).La qualité de la culture ou le succès de la fertilisation de la culture dépend d’un phénomène qui s’explique brièvement par la théorie suivante. La loi du minimum (ou loi des facteurs limitants) énonce que le rendement d’une culture est limité par le nutriment le plus carencé et que ce dernier est changeable. À l’origine, on appliquait ce concept à la croissance d’une plante ou d’une culture; or, on a découvert que l’ajout de nutriments déjà abondants ne contribue aucunement à l’augmentation de la croissance de la plante. La croissance de la plante ou de la culture ne

Image 12: Un survol de la loi du minimum (loi des facteurs limitants). cette théorie s’applique au rendement des cultures et énonce que ce dernier est limité par le nutriment le plus carencé. Il peut s’agir de n’importe quels nutriments illustrés ici. Selon l’image, la croissance d’une plante ou d’une culture peut seulement s’améliorer si l’on augmente l’apport du nutriment « limitant ».

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végéTALE ET C A r E N C E S NUTrITIvES

peut être amélioré qu’en compensant le manque par un apport du nutriment limitant (celui le plus rare en fonction du « besoin ») (image 12).Le feuillage absorbe également des nutriments minéraux. La nutrition foliaire est une méthode par laquelle l’engrais est appliqué sur les pousses végétales, généralement les feuilles. La nutrition foliaire a l’avantage de procurer un approvisionnement et une absorption rapides et efficaces des nutriments, car on élimine la période de latence entre l’assimilation par les racines et le transport dans les vaisseaux

vers les organes végétaux. De plus, les nutriments appliqués présentent un plus haut taux d’utilisation. Les engrais foliaires offrent généralement une méthode additionnelle pour compenser la carence d’un macronutriment comme l’azote et le magnésium, mais ils sont aussi efficaces pour contrer les carences en micronutriments comme le fer.La concentration à appliquer ne doit pas être trop élevée. Idéalement, une mince pellicule de nutriments doit demeurer sur la surface de la feuille. Par conséquent, il faut mélanger les nutriments avec un surfactant.

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nutriments, la membrane cellulaire contient ce que l’on nomme des protéines de transport ancrées à la membrane cellulaire, contrôlant l’environnement intracellulaire (l’espace dans la cellule végétale).On peut identifier deux types de mouvement transmembranaire : passif et actif. Le mouvement passif

est le plus simple, il s’effectue à l’aide des protéines de transport qui se déplace dans les canaux ioniques. Le transport actif s’effectue par les ATPases ou par

transport couplé (Knox, Ladiges & Evans). Les ATPases sont des protéines qui transportent la « molécule d’énergie » ATP. L’énergie libérée en décomposant ATP est utilisée pour ouvrir ou fermer certains ports de transport précis.La force motrice du transport passif est la diffusion. Elle sélectionne uniquement des molécules nutritives simples, ne dépense aucune énergie et présente une dépendance non linéaire à la concentration. Les molécules se diffusent jusqu’à ce que la concentration soit homogène.Le transport par canal ionique peut être contrôlé par le voltage ou par la concentration d’ions, même par la lumière ou les hormones. Le transport actif consomme de l’énergie, mais les nutriments peuvent alors être transportés dans le sens contraire de leur gradient de concentration.

Le transport sur une longue distancePlusieurs voies de transport de nutriments ont été décrites chez les végétaux. La plus répandue est l’assimilation des nutriments par les racines, suivie du «  transport sur une longue distance  » à l’aide des vaisseaux du xylème vers les feuilles et les fleurs (ou tout autre organe végétal). Pour effectuer le transport sur une longue distance, deux vecteurs principaux jouent un rôle primordial  : le gradient du potentiel hydrique et la pression racinaire. La pression racinaire survient lorsque par osmose l’eau est tirée du sol vers les racines. En réalité, les plantes accumulent les nutriments assimilés dans les tissus du xylème.

Facteurs influençant l’assimilation de nutrimentsIl y a des facteurs intrinsèques et environnementaux qui influencent l’assimilation de nutriments. La charge et le diamètre de l’ion comptent parmi les facteurs intrinsèques. La lumière, la température, l’eau, l’O2, le pH, la concentration et l’interaction entre les nutriments sont des facteurs environnementaux. L’assimilation augmente souvent en fonction de l’ordre suivant : les molécules non chargées sont mieux assimilées que les cations et les anions monovalents,

suivent alors les cations et les anions bivalents (Marschner, 2011).L’assimilation de nutriments dépend du pH, mais les nutriments ne sont pas tous affectés de la même façon. Dans la plupart des cas, il existe un niveau optimal. Un pH trop élevé ou trop faible réduira l’assimilation de nutriments. Le pH de la zone racinaire influence la charge de la surface racinaire qui est légèrement négative. La plupart des nutriments sont disponibles pour la plante lorsque le pH se situe entre 5.5 et 6.5. La lumière comptant parmi les facteurs influents importants, on constate des fluctuations dans l’assimilation des nutriments entre le jour et la nuit. Au même titre que le pH, la température possède une valeur optimale. Une température trop élevée ou trop faible inhibe l’assimilation de nutriments. La température est aussi un facteur déterminant pour l’évaporation chez les plantes, car elle permet l’ouverture des stomates lorsqu’elle augmente. La température de la zone racinaire dépend de l’assimilation des nutriments. L’eau est un élément fondamental, car, à l’exception de l’interception, les nutriments sont transférés par débit massique ou par diffusion et doivent tous être dissous dans la solution circulant dans le sol. Il est important de maintenir un contenu hydrique convenable dans le sol (60-80  % de capacité de rétention d’eau) pour assurer la croissance optimale des plantes. Le manque d’oxygène limite la croissance de la plante lorsque le substrat est mal aéré (Hopkins, 1950).Plus la concentration de nutriments est élevée, plus le taux d’assimilation augmente. La hausse finit par ralentir lorsqu’on atteint des concentrations très élevées. L’interaction entre les ions peut être antagonique (compétition) ou synergique. Dans le premier cas, un ion inhibe l’absorption d’un autre ion. Dans le second cas, l’ion augmente l’absorption de l’autre ion. La compétition peut se manifester entre deux cations, deux anions, de même charge ou non. L’empoisonnement d’une plante par un seul sel se nomme la toxicité d’un sel unique (KCl, CaCl). On parle d’antagonisme ionique pour décrire l’interaction entre les ions pouvant limiter la toxicité d’un seul sel (NaCl+KCl+CaCl2 ou NaCl+CaCl2). Le synergisme s’explique par un anion qui encourage l’assimilation d’un cation ou des cations divalents encourageant des cations monovalents (Ca2+ encourage l’assimilation de K- et Cl-).

La fertilisation des culturesL’assimilation des nutriments est facilitée par les transporteurs protéiques liés à la membrane cellulaire. La synthèse et les transporteurs réagissent aux carences nutritives et à la toxicité. Les transporteurs de nutriments se comportent comme des enzymes. Le transport peut être stimulé par le gradient de concentration et de potentiel électrique (transport passif) et l’énergie métabolique (transport actif).La qualité de la culture ou le succès de la fertilisation de la culture dépend d’un phénomène qui s’explique brièvement par la théorie suivante. La loi du minimum (ou loi des facteurs limitants) énonce que le rendement d’une culture est limité par le nutriment le plus carencé et que ce dernier est changeable. À l’origine, on appliquait ce concept à la croissance d’une plante ou d’une culture; or, on a découvert que l’ajout de nutriments déjà abondants ne contribue aucunement à l’augmentation de la croissance de la plante. La croissance de la plante ou de la culture ne

Image 12: Un survol de la loi du minimum (loi des facteurs limitants). cette théorie s’applique au rendement des cultures et énonce que ce dernier est limité par le nutriment le plus carencé. Il peut s’agir de n’importe quels nutriments illustrés ici. Selon l’image, la croissance d’une plante ou d’une culture peut seulement s’améliorer si l’on augmente l’apport du nutriment « limitant ».

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végéTALE ET C A r E N C E S NUTrITIvES

peut être amélioré qu’en compensant le manque par un apport du nutriment limitant (celui le plus rare en fonction du « besoin ») (image 12).Le feuillage absorbe également des nutriments minéraux. La nutrition foliaire est une méthode par laquelle l’engrais est appliqué sur les pousses végétales, généralement les feuilles. La nutrition foliaire a l’avantage de procurer un approvisionnement et une absorption rapides et efficaces des nutriments, car on élimine la période de latence entre l’assimilation par les racines et le transport dans les vaisseaux

vers les organes végétaux. De plus, les nutriments appliqués présentent un plus haut taux d’utilisation. Les engrais foliaires offrent généralement une méthode additionnelle pour compenser la carence d’un macronutriment comme l’azote et le magnésium, mais ils sont aussi efficaces pour contrer les carences en micronutriments comme le fer.La concentration à appliquer ne doit pas être trop élevée. Idéalement, une mince pellicule de nutriments doit demeurer sur la surface de la feuille. Par conséquent, il faut mélanger les nutriments avec un surfactant.

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LA NUTRITION, UNE QUESTION APPAREMMENT COMPLEXE!

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La vaporisation est recommandée uniquement en soirée ou par journée nuageuse pour prévenir les marques de brûlure.

Symptômes de carence causée par le déséquilibre du substratNous avons vu les forces motrices qui stimulent l’assimilation de nutriments. Les végétaux ont beau être très sélectifs, ils ne pourront jamais s’enfuir pour se procurer de la nourriture. Malgré les astuces élaborées en cours de l’évolution des végétaux, ils ont tout de même besoin de l’aide des jardiniers. Pour un jardinier, l’identification des symptômes de carence individuelle peut sembler bien simple. Nous observons nos plantes et tentons de répondre à toutes les questions possibles. Y a-t-il des taches nécrosées? Les feuilles démontrent-elles des signes de jaunissement? Où apparaissent les symptômes? Au niveau des parties matures de la plante ou simplement chez les jeunes pousses? Ce sont ces questions fondamentales qui aident à éliminer certains suspects pour réduire la liste.

Malheureusement, les symptômes de carence sont souvent causés par des facteurs externes, et non par la quantité d’engrais administrée aux plantes. L’arrosage excessif (image 13) est l’enjeu le plus répandu. Un substrat trop mouillé laisse moins d’espace pour l’air. Les racines des plantes ont définitivement besoin de l’oxygène qu’elles puisent dans ces espaces d’air. En manque d’oxygène, les racines meurent – un processus qui se produit beaucoup plus rapidement qu’on peut s’imaginer. L’apex des racines meurt, l’azote et le potassium étant parmi les premiers nutriments à encaisser une baisse d’absorption. Si le substrat demeure trop mouillé, la croissance de la plante devient latente et des symptômes de carence en azote apparaissent.Pour éviter l’arrosage excessif, vérifiez l’état de votre substrat régulièrement. Si le substrat est trop mouillé, vérifiez le drainage et réduisez la quantité d’eau administrée lors de chaque arrosage. En cas d’arrosage excessif, sautez un ou quelques arrosages pour laisser le substrat s’assécher un peu. Ceci encouragera la plante à produire de nouvelles racines pour remplacer celles qui n’ont pas survécu.Comme nous l’avons vu dans les paragraphes précédents, la plante influence le pH du sol. En visant une charge ionique neutre à l’intérieur et à l’extérieur de la plante, les nutriments comme l’ammonium (NH4

+) sont assimilés en échange d’un proton (H+). Ceci peut entraîner l’acidification du substrat. Les nutriments comme le phosphore, le potassium, le soufre, le calcium, le magnésium et le molybdène (bien qu’ils

soient abondants dans la rhizosphère) deviendront moins disponibles pour la plante.On réduit grandement les risques d’acidification du substrat en optant pour le bon substrat. évitez d’utiliser des mélanges de tourbe inadéquats, vérifiez le pH du sol avant de l’utiliser. Si la valeur du pH est inférieure à 5.5, les risques d’acidification augmentent considérablement. De plus, souvenez-vous que les substrats à base de tourbe destinés à la réutilisation peuvent avoir épuisé leur tamponnage de chaux au cours du cycle de culture précédent. On peut « rétablir » le tamponnage de chaux en ajoutant une solution dolomitique avant d’insérer les plantes, une pratique qui permet aussi de réduire les risques de symptômes de carence causée par les faibles valeurs de pH.Avec les substrats mal tamponnés ou les substrats inertes comme la laine de roche, nous recommandons toujours de régler la valeur du pH de la solution nutritive entre 5.2 et 6.2 pour la laine de roche ou 5.8 et 6.2 pour les mélanges de tourbe. La laine de roche, ou autre substrat inerte, n’offre aucun tamponnage du pH. Si la solution nutritive n’est pas appliquée avec les bonnes valeurs du pH, des carences nutritives causées par un pH trop élevé peuvent faire surface. Des signes de carences en oligo-éléments comme le fer, le cuivre, le zinc et le manganèse peuvent apparaître.Dans le cas d’un sol affichant des valeurs élevées de pH, on peut choisir de réduire le pH de la solution nutritive. Durant la culture, l’ajout d’ammonium supplémentaire peut aider. Les sources d’azote aident à réduire le pH autour des racines, ce qui à son tour augmente la disponibilité de la plupart des oligo-éléments. •

Image 13: La marguerite dorée sur la gauche est en santé, celle de droite ne l’est pas. Voilà un exemple typique d’une plante qui souffre d’un arrosage excessif. Le substrat est demeuré trempé trop longtemps et la croissance de la plante a pris du retard. Pour prévenir l’arrosage excessif, on recommande de vérifier le substrat sur une base régulière.

Résoudre les problèmes de nutrition chez les plantes peut s’avérer extrêmement complexe. aux fins de l’exercice qui vise à vous fournir des clés simples de résolution de problème, nous allons présumer que vous n’utilisez qu’une seule marque de nutriments et d’additifs et que vous ne préparez pas votre propre potion magique.

En utilisant des nutriments et des additifs provenant de fabricants différents pour préparer une solution nutritive, on peut fausser les rapports entre nutriments majeurs et/ou mineurs, ce qui entraîne de sérieux problèmes nutritifs pour les plantes. Par expérience, nous savons que la plupart des cas de malnutrition chez les plantes sont causés par des conditions abiotiques (liées au sol et à l’environnement aérien).

La première étape consiste à prélever un échantillon de votre support de croissance et de vérifier la conductivité

électrique et le pH (rapport de 1:1.5, consultez CANNAtalk no 5, disponible sur le site Web de CANNA). Si les valeurs sont trop basses ou trop élevées, le simple fait de les corriger (avec une solution nutritive corrigée et un drainage suffisant) devrait suffire pour résoudre le problème en 3 à 5 jours. vous devriez également vérifier la température du mélange de rempotage et vous assurer qu’elle se situe entre 18 °C et 24 °C.

Si le support racinaire semble correct, évaluez le profil des racines (consultez la capsule numéro  4 de la seconde saison de la série Need To Know portant sur la santé racinaire au canna-hydroponics.ca) pour éliminer les problèmes d’arrosage insuffisant ou trop abondant. Dans les deux cas, une panoplie de carences et/ou de toxicités nutritives peuvent faire surface. Finalement, les situations climatiques suivantes peuvent imposer un stress métabolique sur les plantes et aggraver les problèmes de nutrition :

- Les lumières sont trop près des plantes et génèrent trop de chaleur radiante. Des symptômes se manifesteraient alors dans la partie supérieure de la plante, les feuilles du dessus étant les pires.

- Le climat est trop sec ou trop chaud ce qui entraîne un excès de transpiration et complique l’assimilation de nutriments avec le temps. Un courant d’air horizontal intense peut aussi créer des conditions similaires à la chaleur accompagnée d’un faible taux d’humidité relative (Hr).

- Le climat est trop humide, ce qui ralentit le mouvement de l’eau dans la plante et limite possiblement la livraison des nutriments à partir des racines vers les feuilles et les nouvelles pousses. Une surdose de vaporisation foliaire à base d’huile (comme l’huile de Neem) peut limiter le mouvement de l’eau dans la plante en bloquant ses stomates. Un courant d’air horizontal insuffisant peut aussi limiter la livraison de nutriments.

- Une faible intensité lumineuse comme il se produit sous le feuillage (les feuilles du dessous) peut désactiver la photosynthèse. La plante réagit en drainant les feuilles de ses nutriments mobiles et en amorçant l’abscission (détachement de la feuille sur la tige). La population de plantes est peut-être trop élevée.

Souvenez-vous que 95 % du poids final de vos plantes se composent de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, éléments qui n’apparaissent pas dans la liste des nutriments classiques. On peut comparer les nutriments assimilés puisés par les racines à de l’huile que l’on injecte dans le moteur d’une voiture. S’il y en a trop, les joints d’étanchéité se mettent à fuir. S’il n’y en a pas suffisamment, le moteur peut s’user et se briser plus rapidement ou pire même, il peut se gripper entièrement! Fertilisez intelligemment et nous espérons que vous pourrez profiter d’excellents résultats!

CONSEILD,HORTICULTEUR #24

Par F.F.végéTALE ETC A r E N C E S NUTrITIvES

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LA NUTRITION, UNE QUESTION APPAREMMENT COMPLEXE!

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La vaporisation est recommandée uniquement en soirée ou par journée nuageuse pour prévenir les marques de brûlure.

Symptômes de carence causée par le déséquilibre du substratNous avons vu les forces motrices qui stimulent l’assimilation de nutriments. Les végétaux ont beau être très sélectifs, ils ne pourront jamais s’enfuir pour se procurer de la nourriture. Malgré les astuces élaborées en cours de l’évolution des végétaux, ils ont tout de même besoin de l’aide des jardiniers. Pour un jardinier, l’identification des symptômes de carence individuelle peut sembler bien simple. Nous observons nos plantes et tentons de répondre à toutes les questions possibles. Y a-t-il des taches nécrosées? Les feuilles démontrent-elles des signes de jaunissement? Où apparaissent les symptômes? Au niveau des parties matures de la plante ou simplement chez les jeunes pousses? Ce sont ces questions fondamentales qui aident à éliminer certains suspects pour réduire la liste.

Malheureusement, les symptômes de carence sont souvent causés par des facteurs externes, et non par la quantité d’engrais administrée aux plantes. L’arrosage excessif (image 13) est l’enjeu le plus répandu. Un substrat trop mouillé laisse moins d’espace pour l’air. Les racines des plantes ont définitivement besoin de l’oxygène qu’elles puisent dans ces espaces d’air. En manque d’oxygène, les racines meurent – un processus qui se produit beaucoup plus rapidement qu’on peut s’imaginer. L’apex des racines meurt, l’azote et le potassium étant parmi les premiers nutriments à encaisser une baisse d’absorption. Si le substrat demeure trop mouillé, la croissance de la plante devient latente et des symptômes de carence en azote apparaissent.Pour éviter l’arrosage excessif, vérifiez l’état de votre substrat régulièrement. Si le substrat est trop mouillé, vérifiez le drainage et réduisez la quantité d’eau administrée lors de chaque arrosage. En cas d’arrosage excessif, sautez un ou quelques arrosages pour laisser le substrat s’assécher un peu. Ceci encouragera la plante à produire de nouvelles racines pour remplacer celles qui n’ont pas survécu.Comme nous l’avons vu dans les paragraphes précédents, la plante influence le pH du sol. En visant une charge ionique neutre à l’intérieur et à l’extérieur de la plante, les nutriments comme l’ammonium (NH4

+) sont assimilés en échange d’un proton (H+). Ceci peut entraîner l’acidification du substrat. Les nutriments comme le phosphore, le potassium, le soufre, le calcium, le magnésium et le molybdène (bien qu’ils

soient abondants dans la rhizosphère) deviendront moins disponibles pour la plante.On réduit grandement les risques d’acidification du substrat en optant pour le bon substrat. évitez d’utiliser des mélanges de tourbe inadéquats, vérifiez le pH du sol avant de l’utiliser. Si la valeur du pH est inférieure à 5.5, les risques d’acidification augmentent considérablement. De plus, souvenez-vous que les substrats à base de tourbe destinés à la réutilisation peuvent avoir épuisé leur tamponnage de chaux au cours du cycle de culture précédent. On peut « rétablir » le tamponnage de chaux en ajoutant une solution dolomitique avant d’insérer les plantes, une pratique qui permet aussi de réduire les risques de symptômes de carence causée par les faibles valeurs de pH.Avec les substrats mal tamponnés ou les substrats inertes comme la laine de roche, nous recommandons toujours de régler la valeur du pH de la solution nutritive entre 5.2 et 6.2 pour la laine de roche ou 5.8 et 6.2 pour les mélanges de tourbe. La laine de roche, ou autre substrat inerte, n’offre aucun tamponnage du pH. Si la solution nutritive n’est pas appliquée avec les bonnes valeurs du pH, des carences nutritives causées par un pH trop élevé peuvent faire surface. Des signes de carences en oligo-éléments comme le fer, le cuivre, le zinc et le manganèse peuvent apparaître.Dans le cas d’un sol affichant des valeurs élevées de pH, on peut choisir de réduire le pH de la solution nutritive. Durant la culture, l’ajout d’ammonium supplémentaire peut aider. Les sources d’azote aident à réduire le pH autour des racines, ce qui à son tour augmente la disponibilité de la plupart des oligo-éléments. •

Image 13: La marguerite dorée sur la gauche est en santé, celle de droite ne l’est pas. Voilà un exemple typique d’une plante qui souffre d’un arrosage excessif. Le substrat est demeuré trempé trop longtemps et la croissance de la plante a pris du retard. Pour prévenir l’arrosage excessif, on recommande de vérifier le substrat sur une base régulière.

Résoudre les problèmes de nutrition chez les plantes peut s’avérer extrêmement complexe. aux fins de l’exercice qui vise à vous fournir des clés simples de résolution de problème, nous allons présumer que vous n’utilisez qu’une seule marque de nutriments et d’additifs et que vous ne préparez pas votre propre potion magique.

En utilisant des nutriments et des additifs provenant de fabricants différents pour préparer une solution nutritive, on peut fausser les rapports entre nutriments majeurs et/ou mineurs, ce qui entraîne de sérieux problèmes nutritifs pour les plantes. Par expérience, nous savons que la plupart des cas de malnutrition chez les plantes sont causés par des conditions abiotiques (liées au sol et à l’environnement aérien).

La première étape consiste à prélever un échantillon de votre support de croissance et de vérifier la conductivité

électrique et le pH (rapport de 1:1.5, consultez CANNAtalk no 5, disponible sur le site Web de CANNA). Si les valeurs sont trop basses ou trop élevées, le simple fait de les corriger (avec une solution nutritive corrigée et un drainage suffisant) devrait suffire pour résoudre le problème en 3 à 5 jours. vous devriez également vérifier la température du mélange de rempotage et vous assurer qu’elle se situe entre 18 °C et 24 °C.

Si le support racinaire semble correct, évaluez le profil des racines (consultez la capsule numéro  4 de la seconde saison de la série Need To Know portant sur la santé racinaire au canna-hydroponics.ca) pour éliminer les problèmes d’arrosage insuffisant ou trop abondant. Dans les deux cas, une panoplie de carences et/ou de toxicités nutritives peuvent faire surface. Finalement, les situations climatiques suivantes peuvent imposer un stress métabolique sur les plantes et aggraver les problèmes de nutrition :

- Les lumières sont trop près des plantes et génèrent trop de chaleur radiante. Des symptômes se manifesteraient alors dans la partie supérieure de la plante, les feuilles du dessus étant les pires.

- Le climat est trop sec ou trop chaud ce qui entraîne un excès de transpiration et complique l’assimilation de nutriments avec le temps. Un courant d’air horizontal intense peut aussi créer des conditions similaires à la chaleur accompagnée d’un faible taux d’humidité relative (Hr).

- Le climat est trop humide, ce qui ralentit le mouvement de l’eau dans la plante et limite possiblement la livraison des nutriments à partir des racines vers les feuilles et les nouvelles pousses. Une surdose de vaporisation foliaire à base d’huile (comme l’huile de Neem) peut limiter le mouvement de l’eau dans la plante en bloquant ses stomates. Un courant d’air horizontal insuffisant peut aussi limiter la livraison de nutriments.

- Une faible intensité lumineuse comme il se produit sous le feuillage (les feuilles du dessous) peut désactiver la photosynthèse. La plante réagit en drainant les feuilles de ses nutriments mobiles et en amorçant l’abscission (détachement de la feuille sur la tige). La population de plantes est peut-être trop élevée.

Souvenez-vous que 95 % du poids final de vos plantes se composent de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, éléments qui n’apparaissent pas dans la liste des nutriments classiques. On peut comparer les nutriments assimilés puisés par les racines à de l’huile que l’on injecte dans le moteur d’une voiture. S’il y en a trop, les joints d’étanchéité se mettent à fuir. S’il n’y en a pas suffisamment, le moteur peut s’user et se briser plus rapidement ou pire même, il peut se gripper entièrement! Fertilisez intelligemment et nous espérons que vous pourrez profiter d’excellents résultats!

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Par F.F.végéTALE ETC A r E N C E S NUTrITIvES

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Casse-

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compte tenu de la popularité du Sudoku dans les éditions précédentes de cannatalk, nous avons choisi de vous remettre au défi. Vous n’avez jamais joué? Voici comment procéder : chaque rangée, chaque colonne et chaque carré de 3 x 3 doivent contenir les chiffres un à neuf une seule fois.

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La plupart des cultures végétales ne conviennent pas à la fabrication des biocarburants, car elles contiennent trop de lignine. La lignine est ce qui rend les plantes plus rigides. Plus la plante en contient, plus elle est robuste. Des biotechnologues belges et britanniques ont développé une culture beaucoup moins ligneuse qu’à l’habitude et donc mieux adaptée à la création de biocarburants. Ces technologues ont découvert que l’enzyme caffeoyl shikimate esterase joue un rôle fondamental dans la formation de lignine chez les végétaux. À l’aide de techniques de modification génétique, ils sont parvenus à cesser la production de cette enzyme, réduisant la quantité de lignine par 36  % par rapport à la plante modèle (l’arabette des dames). Les nouvelles variantes obtenues étaient moins robustes, sans toutefois être souples au point de s’affaisser. Une fois séchées et traitées (sans chauffage, ce qui est nécessaire pour les plantes normales), elles ont produit quatre fois plus de glucose qu’à l’habitude, élément de base des biocarburants.La prochaine étape sera de reprendre ce même processus de modification génétique avec des cultures ligneuses qui conviennent à la production de biocarburants, de papier et de bioplastiques (l’arabette des dames est utilisée principalement aux fins laboratoires).

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Gagnantdu jeu#22Nous avons tiré un gagnant au hasard parmi toutes les bonnes réponses obtenues et nous sommes heureux d’annoncer le nom du gagnant:

Mr. Brodsky Félicitations! Vous recevez une bouteille de 1 litre de CANNA Coco A et une bouteille de 1 litre de CANNA Coco B. Nous communiquerons avec vous dans les plus brefs délais pour planifier la remise de votre prix.

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Puzzle 1 (Easy, difficulty rating 0.39)

Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Tue Jan 7 15:25:53 2014 GMT. Enjoy!

C’est le temps de remuer vos méninges. N’oubliez pas de nous transmettre votre solution (il suffit de nous envoyer la partie centrale de la grille au [email protected]) et peut-être serez vous l’heureux gagnant d’une bouteille de 1 litre de CANNA Start.

Difficile encore de savoir s’il sera possible de cultiver des plantes sur Mars, dans un potager par exemple. Des chercheurs de l’Université de Montréal ont découvert que la reproduction végétale se ferait difficilement sur Mars en raison de la gravité différente.

Les scientifiques ont fait cette découverte en cultivant des tubes polliniques de roses japonaises dans une centrifugeuse (pièce d’équipement pouvant recréer les conditions de gravité que l’on retrouve dans l’espace, en augmentant ou en réduisant la force gravitationnelle ressentie sur Terre) à l’agence spatiale européenne à noordwik, en Hollande. Ils ont choisi de cultiver des tubes polliniques car ce sont les cellules qui se développent le plus rapidement de tout le règne végétal. En fait, les tubes polliniques peuvent se développer à partir de petites graines de pollen en quelques secondes seulement après être entrés en contact avec l’étamine.L’expérience a révélé que les tubes polliniques grandissaient beaucoup plus lentement en présence de moins de gravité. Le diamètre des tubes a chuté jusqu’à huit pour cent. En présence de plus de gravité, l’épaisseur des tubes a augmenté. Les changements gravitationnels ont perturbé le transport des substances permettant le fonctionnement et la croissance des organes de reproduction mâles.

Selon la publication des chercheurs de l’Université Wageningen dans la revue nature climate change, les forêts européennes sont moins capables d’absorber le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère, processus servant à contrer les effets du réchauffement planétaire. ceci s’explique par le vieillissement des forêts. Bon nombre d’entre elles ont été plantées après la Seconde Guerre mondiale. Or, après soixante ou soixante-dix ans, la croissance des arbres ralentit.Les chercheurs ont soulevé plusieurs facteurs différents démontrant que la capacité des forêts européennes à absorber le dioxyde de carbone a atteint sa limite. Les arbres n’ont plus la même épaisseur qu’auparavant et sont de plus en plus affectés par les incendies, les tempêtes et les ravageurs. On utilise aussi les forêts à d’autres fins de nos jours. Pour chaque hectare de forêt qui disparaît, 65 tonnes de carbone sont relâchées en moyenne.

UN POTAGER

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Casse-

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compte tenu de la popularité du Sudoku dans les éditions précédentes de cannatalk, nous avons choisi de vous remettre au défi. Vous n’avez jamais joué? Voici comment procéder : chaque rangée, chaque colonne et chaque carré de 3 x 3 doivent contenir les chiffres un à neuf une seule fois.

TÊTE

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Faits

VIEUX CLASSIQUES

La plupart des cultures végétales ne conviennent pas à la fabrication des biocarburants, car elles contiennent trop de lignine. La lignine est ce qui rend les plantes plus rigides. Plus la plante en contient, plus elle est robuste. Des biotechnologues belges et britanniques ont développé une culture beaucoup moins ligneuse qu’à l’habitude et donc mieux adaptée à la création de biocarburants. Ces technologues ont découvert que l’enzyme caffeoyl shikimate esterase joue un rôle fondamental dans la formation de lignine chez les végétaux. À l’aide de techniques de modification génétique, ils sont parvenus à cesser la production de cette enzyme, réduisant la quantité de lignine par 36  % par rapport à la plante modèle (l’arabette des dames). Les nouvelles variantes obtenues étaient moins robustes, sans toutefois être souples au point de s’affaisser. Une fois séchées et traitées (sans chauffage, ce qui est nécessaire pour les plantes normales), elles ont produit quatre fois plus de glucose qu’à l’habitude, élément de base des biocarburants.La prochaine étape sera de reprendre ce même processus de modification génétique avec des cultures ligneuses qui conviennent à la production de biocarburants, de papier et de bioplastiques (l’arabette des dames est utilisée principalement aux fins laboratoires).

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1 9 6 8

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Difficile encore de savoir s’il sera possible de cultiver des plantes sur Mars, dans un potager par exemple. Des chercheurs de l’Université de Montréal ont découvert que la reproduction végétale se ferait difficilement sur Mars en raison de la gravité différente.

Les scientifiques ont fait cette découverte en cultivant des tubes polliniques de roses japonaises dans une centrifugeuse (pièce d’équipement pouvant recréer les conditions de gravité que l’on retrouve dans l’espace, en augmentant ou en réduisant la force gravitationnelle ressentie sur Terre) à l’agence spatiale européenne à noordwik, en Hollande. Ils ont choisi de cultiver des tubes polliniques car ce sont les cellules qui se développent le plus rapidement de tout le règne végétal. En fait, les tubes polliniques peuvent se développer à partir de petites graines de pollen en quelques secondes seulement après être entrés en contact avec l’étamine.L’expérience a révélé que les tubes polliniques grandissaient beaucoup plus lentement en présence de moins de gravité. Le diamètre des tubes a chuté jusqu’à huit pour cent. En présence de plus de gravité, l’épaisseur des tubes a augmenté. Les changements gravitationnels ont perturbé le transport des substances permettant le fonctionnement et la croissance des organes de reproduction mâles.

Selon la publication des chercheurs de l’Université Wageningen dans la revue nature climate change, les forêts européennes sont moins capables d’absorber le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère, processus servant à contrer les effets du réchauffement planétaire. ceci s’explique par le vieillissement des forêts. Bon nombre d’entre elles ont été plantées après la Seconde Guerre mondiale. Or, après soixante ou soixante-dix ans, la croissance des arbres ralentit.Les chercheurs ont soulevé plusieurs facteurs différents démontrant que la capacité des forêts européennes à absorber le dioxyde de carbone a atteint sa limite. Les arbres n’ont plus la même épaisseur qu’auparavant et sont de plus en plus affectés par les incendies, les tempêtes et les ravageurs. On utilise aussi les forêts à d’autres fins de nos jours. Pour chaque hectare de forêt qui disparaît, 65 tonnes de carbone sont relâchées en moyenne.

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Tout le contenu est protégé par le droit d’auteur. Tous

droits réservés. Aucune partie de cette publication

ne peut être reproduite, par quelque procédé que ce

soit, sans la permission écrite préalable de l’éditeur.

L’éditeur n’est pas responsable des inexactitudes.

Le matériel présenté ne reflète pas nécessairement

l’opinion de l’éditeur. On suppose que les images

provenant de sources à grande échelle, telles

qu’Internet, relèvent du domaine public, bien que

certaines de ces images se trouvent sur plusieurs

sites Web, ce qui rend parfois impossible de retracer

la source d’origine.

Le numéro  25 du CANNAtalk portera entièrement sur l’éclairage et le spectre lumineux. Évidemment, la lumière est vitale pour nos chères plantes, elles en ont besoin pour produire leur carburant et construire des matériaux par photosynthèse. Dans le prochain numéro, nos chercheurs creuseront davantage pour vous expliquer les effets du spectre lumineux sur les plantes et vous donner une foule de renseignements utiles au sujet des ampoules DEL.De plus, Don partagera avec nous ses expériences avec son jardin intérieur construit dans sa cave à vins dans le prochain épisode de la saga Don et Nicky. Puis, nous vous concocterons une rubrique prêt-à-cultiver portant sur la culture combinée des tomates et des pommes de terre (le TomTato, mi-tomate, mi-pomme de terre). Découvrez tout ceci et plus encore dans le prochain numéro du CANNAtalk. À ne pas manquer!

A

- Est publié quatre fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison.- Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique

faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna-hydroponics.ca)

Rédactrice: Ilona Hufkens Courriel: [email protected] Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong

Collaborateurs au numéro 24 CANNA research, Marco Barneveld, Myrthe Koppelaar, Marleen van Merode, Mirjam Smit, Annie Deschesnes, Freddy F., Don et Nicky

La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!

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& & • Silencieux et léger• Démarreur longue portée - JUSQU’À 65’• NUL BESOIN DE VENTILATEUR• Protection RF interne• Douille et fil d’alimentation inclus

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Lumière

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Le numéro  25 du CANNAtalk portera entièrement sur l’éclairage et le spectre lumineux. Évidemment, la lumière est vitale pour nos chères plantes, elles en ont besoin pour produire leur carburant et construire des matériaux par photosynthèse. Dans le prochain numéro, nos chercheurs creuseront davantage pour vous expliquer les effets du spectre lumineux sur les plantes et vous donner une foule de renseignements utiles au sujet des ampoules DEL.De plus, Don partagera avec nous ses expériences avec son jardin intérieur construit dans sa cave à vins dans le prochain épisode de la saga Don et Nicky. Puis, nous vous concocterons une rubrique prêt-à-cultiver portant sur la culture combinée des tomates et des pommes de terre (le TomTato, mi-tomate, mi-pomme de terre). Découvrez tout ceci et plus encore dans le prochain numéro du CANNAtalk. À ne pas manquer!

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Collaborateurs au numéro 24 CANNA research, Marco Barneveld, Myrthe Koppelaar, Marleen van Merode, Mirjam Smit, Annie Deschesnes, Freddy F., Don et Nicky

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Les dieuxsont tombéssur la tête!

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