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Care Burundi ,Les Imfs

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Connaissance du monde des IMFs par les Groupes de Solidarit

Table des matires

Page

Introduction gnrale..4

I. Quest ce que la micro finance? Quelle est la diffrence avec le microcrdit ?...............4

II. En quoi la micro finance aide-t-elle les pauvres?............................................................4

III. Quest-ce-quune IMF?.....................................................................................................5

III.1. Quest-ce quune institution de micro finance (IMFs) ?........................................5

III.2. Quelles sont les diffrentes formes d'institutions de micro finance ?..................5

IV .Les services offerts par les IMFs?.....................................................................................6

IV.1.Le micro crdit6

IV.2.La micro assurance6

IV.2.1. Dfinition 6

IV.2.2. Concept..7

IV.2.3.. Diffrences entre assurance classique et micro-assurance..7

IV.3.Epargne ..8

IV.3.1. Epargne obligatoire ..8

IV.3.2. Epargne volontaire..9

IV.3.2.1. Le compte courant ou dpt vue (DAV)..9

IV.3.2.2. Le dpt terme (DAT) ..9

V .Pourquoi les IMFs exigent des intrts trs levs leur clientle?....10

VI. Protection du consommateur..10

VI.1.Quest-ce que la protection des clients ?.11VI.2.Pourquoi se proccuper de la protection des clients en micro finance ? ...11 VI.3.Est-ce que cela remet en cause les fondements de la micro finance ? 11VI.4.Quels sont les diffrents principes de protection des clients ? .11 VI.5.Concrtement, quels sont les domaines concerns au sein des IMF ? ...12 VI.6.Quel lien avec dautres approches, comme les performances sociales ? .12 VI.7. Est-ce que la protection des clients ne sentend quau niveau des IMF ? 12

VI.8. Existe-t-il des outils pour aider les IMFs et les autres acteurs mettre en

Pratique les principes de protection des clients?13

VII. Les IMFs au Burundi..13

VII.1.Cooprative dpargne et de crdit ou mutuelles dpargne et de crdit.13

VII.2. Entreprises de micro finance13

VII.3.Programmes de microcrdits13.

Introduction gnrale

CARE Burundi vient de mettre en place et encadr plusieurs groupes de solidarit qui constitue une occasion daccs au crdit pour les membres et par les membres .Toutefois le besoin daccs au capital pour aborder des AGRs innovantes reste jusquaujourdhui un dfiqui doit tre surmont par le dveloppement dun partenariat stratgique avec les IMFs. Ce document est labor pour fournir des informations en rapport avec le monde des IMFs aux membres des groupes de solidarit. Lusager est le coordinateur de terrain de CARE et des organisations partenaires utilisant lapproche Nawe Nuze.Il apporte la lumire sur les Institutions de Micro finances dans leur diversit(dfinition, cadre lgal, services financiers gnralement offerts et la protection du consommateur).Il met aussi un accent un peu particulier sur les diffrentes catgories dIMFs existant au Burundi.Signalons enfin que les diffrentes sources dinformations sont principalement le CGAP etla BRB.

I.Quest ce que la micro finance?Quelle est la diffrence avec le microcrdit ?

Aujourdhui encore, pour beaucoup de personnes et pour le grand public en particulier, la micro finance se confond avec le microcrdit. Elle dsigne les dispositifs permettant doffrir des crdits de faible montant ( microcrdits ) des familles pauvres pour les aider conduire des activits productives ou gnratrices de revenus leur permettant ainsi de dvelopper leurs trs petites entreprises. Avec le temps et le dveloppement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays dvelopps, la micro finance sest largie pour inclure dsormais une gamme de services plus large (crdit, pargne, assurance, transfert dargent etc.) et une clientle plus tendue galement. Dans ce sens, la microfinance ne se limite plus aujourdhui loctroi de microcrdit aux pauvres mais bien la fourniture dun ensemble de produits financiers tous ceux qui sont exclus du systme financier classique ou formel.

Bref, lemicro crdit est une partie intgrante de lamicro finance

II.En quoi la micro finance aide-t-elle les pauvres?

Hormis les cas marginaux (faillite des IMFs ou impossibilit de remboursement par les emprunteurs), lexprience montre que la micro finance peut aider les pauvres :

augmenter leur revenu,

crer des entreprises viables,

sortir ainsi de la pauvret.

Scuriser leur argent (pargne)

Elle peut galement constituer un puissant instrument dmancipation en permettant aux pauvres, et en particulier aux femmes, de devenir des agents conomiques du changement. En effet, en donnant accs des services financiers, la micro finance joue un rle important dans la lutte contre les nombreuses dimensions de la pauvret. Par exemple, les revenus gnrs par une activit gnratrice de revenus permettent au pauvre de se dvelopper en:

- augmentant les revenus du mnage

-assurant la scurit alimentaire

-assurant l'ducation des enfants

-Assurant la prise en charge des soins de sant

-etc.

La micro finance est une finance de proximit, car les personnes se connaissent et se cautionnent parfois mutuellement. Elle est toujours adapte aux besoins, c'est pourquoi elle innove en permanence (diversit des services).

III. Quest-ce-quune IMF?

III.1. Quest-ce quune institution de micro finance (IMF) ?

En termes simples, une institution de micro finance est une organisation qui offre des services financiers des personnes faibles revenus qui nont pas accs ou difficilement accs au secteur financier formel (banques classiques). Au sein du secteur, le terme institution de micro finance renvoie aujourdhui une grande varit dorganisations, diverses par leur taille, leur degr de structuration et leur statut juridique

Selon les pays, ces institutions sont rglementes ou non, supervises ou non par les autorits montaires ou dautres entits, peuvent ou ne peuvent pas collecter lpargne de leur clientle et celle du grand public. Limage que lon se fait le plus souvent dune IMF est celle dune ONG financire , une organisation totalement et presque exclusivement ddie loffre de services financiers de proximit qui vise assurer lautopromotion conomique et sociale des populations faibles revenus.

III.2. Quelles sont les diffrentes formes d'institutions de micro finance ?

De nombreuses formes dorganisations sont actives en micro finance. De tailles trs diverses, elles peuvent tre but lucratif ou non lucratif, rglementes ou non, autorises ou non collecter lpargne. Un grand nombre dIMF ont dbut comme des organisations but non lucratif, sous forme dONG, de coopratives de crdit, ou de banque publique. Aujourdhui un nombre croissant dIMF sont des socits rglementes but lucratif, notamment parce quil sagit dune condition pour tre autoris collecter lpargne.

IV .Les services offerts par les IMFs?

Les services offerts par les IMFs sont diversifiset nous ne citerons que des exemples:

Micro crdit,

Micro assurance

pargne

Etc.

IV.1.Le micro crdit

Le micro crdit est un petit prt accord une personne ou un groupe de personnes remboursable avec un intrt aprs une priode relativement petite.

Le crdit peut tre individuel ou collectif(en groupe, la garantie tant une caution solidaire).

On sait que le segment de march des TPE a trs peu accs au crdit formel, car le financement des TPE appelle des techniques .Il sagit dun mtier en soi diffrent de celui des banques classiques, qui connaissent mal ce segment en gnral.

Aujourdhui, les IMF ne couvrent encore que trs partiellement les besoins de ce segment. Les IMF ciblent majoritairement le microcrdit et le court terme. Elles disposent en gnral de produits adapts pour financer la trsorerie des activits gnratrices de revenus (AGR) et de la micro entreprise. Cela couvre une partie des besoins des TPE, mais une faible partie seulement.

Les services financiers destins ce crneau des TPE encore peu couvert, entre microcrdit et services bancaires classiques macro , sont souvent dnomms sous le vocable de mso finance .

IV.2.La micro assurance:

IV.2.1. Dfinition

Un sinistre (maladie, dcs, accident, catastrophe naturelle) peut provoquer une situation financire grave pour les mnages faible revenu et les prcipiter dans une situation de profonde pauvret. Lorsque les mnages faible revenu ne peuvent pas accder des produits dassurance, ils se voient obligs de faire appel des stratgies alternatives de gestion des risques. Ces stratgies sont souvent inadaptes et insuffisantes et peuvent aggraver la vulnrabilit de ces familles.

IV.2.2. Concept:

La micro-assurance est ladaptation de services dassurance des populations non desservies par lassurance classique. En dautres termes, la micro-assurance sadresse aux populations faible revenu du secteur formel ou informel, quelles soient issues du milieu rural, urbain ou priurbain.

Les premires initiatives de micro-assurance sont nes au milieu des annes 80 avec les mutuelles de sant, mais le terme micro-assurance nest apparu dans la littrature que dans les annes 90.

La micro-assurance est un outil qui permet de rduire la vulnrabilit des familles couvertes et de scuriser leurs revenus. La micro-assurance recouvre une grande diversit de pratiques, que ce soit en termes de produit (vie, sant, etc.), dacteurs (IMF, compagnie dassurance, etc.) ou de modalits oprationnelles (elle est parfois lie dautres produits).

IV.2.3..Diffrences entre assurance classique et micro-assurance

Assurance traditionnelle

Micro-assurance

Les clients cibls sont gnralement les classes les plus aises ou les classes moyennes.

Les clients cibls sont les personnes faible revenu, exclus de lassurance traditionnelle.

Les clients cibls, par exemple les clients corporatifs, sont familiariss avec lassurance.

Les clients cibls ne sont pas familiariss avec lassurance. Il est ncessaire de les sensibiliser. Dans le cas des assurances qui impliquent des organisations communautaires les clients peuvent participer la conception du produit et du dispositif. Ils sont donc plus sensibiliss aux questions dassurance.

Les critres de slection sont nombreux (par exemple des examens mdicaux pour des produits vie ou sant).

Les critres de slection doivent tre minimaux (par exemple une simple dclaration de sant), tout en permettant de contrler lanti slection.

Eligibilit limite avec des exclusions standard qui sont fixes dans le contrat dassurance. La police dassurance est complexe et difficile comprendre.

Eligibilit limite avec moins dexclusions fixes dans la police dassurance. Ces polices doivent tre simples et faciles comprendre.

Les produits sont conus partir des donnes relles du march cibl. Les expertises actuarielles sont donc bases sur des donnes fiables.

Les donnes (tables de mortalit, pathologies courantes, etc.) du march cibl sont rares ou inexistantes. Cela complique lapplication de lanalyse actuarielle.

Le montant de la prime est calcul sur la base de lvaluation du risque par individu (sauf dans les assurances de groupe, par exemple dans le cas dassurance demploys).

Le montant de la prime est gnralement calcul sur la base dune valuation de risque dun groupe.

Les primes sont collectes en espces ou partir de prlvements directs sur le compte bancaire du client. Le montant est prlev en une seule fois ou priodiquement.

La prime est collecte en espces ou en nature. Le paiement peut tre li une autre transaction financire (paiement dun crdit, pargne, achat, etc.). La frquence de collecte des primes doit rpondre autant que possible lirrgularit des revenus des clients.

Les produits sont vendus par vente directe ou principalement par des intermdiaires (agents ou courtiers) agrs par lautorit rglementaire.

Les produits sont souvent vendus par des intermdiaires non-agrs (IMF). Les produits peuvent aussi tre distribus par les membres mmes de lorganisation (mutuelles) qui ne prennent pas de commission.

Le processus dindemnisation peut tre long et complexe pour les assurs (dplacement dun expert externe, devis ventuels, etc.)

La simplification du processus dassurance est un dfi essentiel pour la micro-assurance (en termes de cot et pour les besoins de comprhension de la clientle cible).

IV.3.Epargne

On distingue en gnral pargne obligatoire et pargne volontaire (ou libre), deux produits que les IMF combinent souvent.

IV.3.1.Epargne obligatoire

Lorsque lIMF oblige ses clients ou membres pargner sur une base rgulire et systmatique (elle est en fait par exemple une condition daccs au crdit). Cette pargne est souvent bloque sur un compte.

IV.3.2.Epargne volontaire

Lpargnant est libre de dposer ou non son argent, et de raliser des retraits, dans la limite du produit propos (voir plus loin la distinction entre dpts vue et dpts terme, titre dexemple).

Du point de vue dune IMF, linstabilit de lpargne volontaire constitue souvent un facteur limitant du dveloppement de services financiers car elle peut difficilement transformer cette ressource instable en crdits pour ses clients. A contrario, lpargne obligatoire et bloque reprsente une ressource stable et intressante pour elle. Souvent aussi, cette pargne obligatoire est utilise comme garantie des prts, cest--dire que les clients ne peuvent pas retirer leur pargne obligatoire tant quils nont pas rembours leurs prts. Du point de vue des dposants, ce type dpargne est contraignant et les intresse gnralement peu. Ils recherchent avant tout pargner sur une base volontaire. Cest pour concilier les intrts divergents entre lIMF et les pargnants que les IMF combinent parfois les deux types de produits.

La diversit des produits dpargne volontaire:

Comme dans le cas du crdit, les besoins en services dpargne des clients sont varis. Pour tre attractive, une IMF peut dvelopper des produits dpargne diffrents, correspondants des clients cibles et des besoins divers .Ici nous faisons mention des comptes dpargne les plus frquemment rencontrs :

IV.3.2.1. Le compte courant ou dpt vue (DAV)Le dpt vue est le compte dpargne le plus liquide. Flexible, il ne rapporte que peu ou pas dintrt, demande un montant douverture bas, et donne habituellement accs des services de paiement (chques, cartes de crdit).

Les comptes vue peuvent savrer difficiles grer et trs coteux : les oprations de dpts et de retrait peuvent tre trs frquentes, pour des sommes trs faibles. Dautre part, leur liquidit en fait des ressources difficiles rutiliser pour financer loctroi de crdit. Rarement rmunrs, les DAV peuvent mme tre payants pour les clients, dans des contextes favorables lpargne (Afrique de lOuest).

Une variante du compte courant est le compte dpargne, trs rpandu auprs des IMF, qui impose des limites aux clients : nombre limit de retrait de dpts dans lanne ou le mois, mme si le montant douverture reste en gnral trs bas. Dans beaucoup de cas, le taux dintrt augmente proportionnellement au solde du compte. Dans dautres cas, le compte nest pas rmunr en dessous dun montant minimum.

IV.3.2.2.Le dpt terme (DAT)

Le principe du DAT est que lpargne verse est bloque pendant une dure dtermine (de quelques semaines plusieurs annes). En gnral, il est possible de retirer lpargne avant le terme en cas durgence, mais en perdant tout ou partie de lintrt accumul.

Ces comptes sont souvent assez bien rmunrs, en gnral en fonction de la dure du dpt. Le montant minimum est relativement lev pour louverture du compte.

Ce type de produit prsente lavantage, pour lIMF, de pouvoir planifier la gestion de la liquidit des dpts et de reprsenter une assiette de financement pour les crdits.

V .Pourquoi les IMFs exigent des intrts trs levs leur clientle?

Fournir des services financiers des personnes revenus modestes revient cher, particulirement en proportion des montants des transactions concernes. C'est dailleurs l'une des principales raisons pour lesquelles les banques classiques noctroient pas de petits prts. Un prt de 30 000Fbu, par exemple, exige pour son traitement le mme personnel et les mmes ressources quun prt de 1.000 000FBu, ce qui augmente considrablement le cot par unit de transaction.

En micro finance, les agents de crdit doivent rendre visite au client son domicile ou sur son lieu de travail, valuer sa solvabilit sur la base dentretiens avec la famille, le voisinage, et une fois le prt accord, effectuer un suivi rapproch et frquent par le biais de visites pour renforcer la culture de remboursement. Les cots de gestion dune multitude de petits prts sont donc trs importants, ce qui oblige les institutions appliquer un taux dintrt gnralement plus lev que celui du secteur bancaire.

L'exprience prouve aussi que les clients sont prts payer des taux d'intrt assez levs pour sassurer un accs permanent au crdit. En effet gnralement, le retour sur les investissements raliss grce au capital obtenu peut savrer bien suprieur au taux d'intrt du crdit. Ils reconnaissent aussi que les alternatives faire appel par exemple aux prteurs sur gages, aux usuriers du secteur financier informel ou labsence de toute source de crdit sont beaucoup plus pnalisants pour eux. A titre dexemple, les taux d'intrt dans le secteur informel peuvent atteindre 20 % par jour pour certains vendeurs sur le march.

VI. Protection du consommateurA.Huit questions cls pour la protection des clients en micro finance:A.1.Quest-ce que la protection des clients ?

La protection des clients renvoie un certain nombre de principes, et leurs modes dapplication, qui permettent de prserver les intrts des usagers de produits ou services, ainsi que de garantir une relation commerciale quilibre avec les vendeurs ou prestataires.

A.2.Pourquoi se proccuper de la protection des clients en microfinance ?

Cest prcisment parce quelle cible un public particulirement vulnrable (faible niveau dalphabtisation, exclusion sociale, niveau lev de pauvret, etc.) que sa clientle est plus expose aux prjudices ventuels quentraineraient des pratiques ngligentes. Ceci implique dadopter une approche adapte pour sassurer que les clients reoivent une information claire, exacte et opportune sur les conditions de loffre des services financiers, et viter par exemple les risques de surendettement ou une tarification abusive.

A.3.Est-ce que cela remet en cause les fondements de la micro finance ?

La micro finance a eu des effets positifs indniables, que ce soit au niveau individuel et familial, mais aussi local et national. Le besoin de protection des clients ne remet pas en cause les fondements de la micro finance. Au contraire, il est un des garants de son orientation sociale, un corollaire de sa croissance et il constitue une tape dans la maturation du secteur.

A.4.Quels sont les diffrents principes de protection des clients ?

Linitiative pluri acteurs SMART Champaign destine adopter et faire appliquer les normes de protection des clients de la micro finance a actualis en 2011 les principes initialement dfinis en 2009.

1. Conception de produits appropris 2. Prvention du surendettement 3. Transparence 4. Tarification responsable 5. Traitement juste et respectueux des clients 6. Confidentialit des donnes 7. Mcanismes de traitement des plaintesA.5.Concrtement,quels sont lesdomaines concerns au sein des IMF ?

Au travers des 7 principes mentionns plus haut, la protection des clients se dcline dans des mesures qui touchent toutes les grandes fonctions dune IMF, entre autres:

le dveloppement de produits,

linstruction des dossiers de crdit,

la formation du personnel,

la relation avec la clientle,

la fixation des taux dintrt,

la scurit du systme dinformation, etc.

A.6.Quel lien avec dautres approches, comme les performances sociales ?

La protection des clients sinscrit dans le cadre plus large de la promotion de la finance responsable . Face aux dangers ou drives de la croissance du secteur, on voit se dvelopper cette approche centre sur la responsabilit sociale. Elle intgre, dans un premier temps, une proccupation minimum visant viter que les IMF ne nuisent leurs clients ( Do no harm , ne pas nuire). La protection des clients relve de cette proccupation.

A.7.Est-ce que la protection des clients ne sentend quau niveau des IMF ?

Non, la protection des clients sentend au niveau du secteur tout entier. Elle ne pourra tre effective que si toute la chane de la micro finance se responsabilise, sentend sur des principes communs et se donnent les moyens de les appliquer : IMF, investisseurs, bailleurs, rgulateurs, Etats, organismes de labellisation, etc.

A.8.Existe-t-il des outils pour aider les IMF et les autres acteurs mettre en pratique les principes de protection des clients ?

La seule adhsion dclare aux principes est insuffisante ; il faut naturellement des outils qui guident leur mise en application concrte. Des guides existent dj sur les processus ou pratiques qui participent de la protection des clients :

manuel de dveloppement de nouveaux produits,

tude de la satisfaction des clients,

laboration dun code dontologique,

outil de calcul du taux dintrt effectif,

etc.

Certains outils (notamment dvaluation et daudit) spcifiques aux performances sociales prennent en compte la dimension protection des clients.

VII. Les IMFs au Burundi

Au Burundi, le domaine des IMFs est rglement et il existe un organe de contrle et de rgulation, la Banque de la Rpublique du Burundi(BRB).Do nous avons trois catgories dIMFs conformment la loi en vigueur:

a)Cooprative dpargne et de crdit ou mutuelles dpargne et de crdit

Ce sont des groupements de personnes, sans but lucratif, fonds sur les principes dunion, de solidarit et dentraide mutuelle et ayant principalement pour objectif de collecter lpargne de leurs membres et de leurs consentir du crdit.

Ex: FENACOBU: Fdration des Coopec du Burundi

b) Entreprises de micro finance

Ce sont des socits anonymes offrants des services financiers au grand publicmais nayant pas le statut de banque ou dtablissement financier tel que dfini par la Loi bancaire.

Ex:MUTEC:Mutuelle dEpargne et de Crdit

c)Programmes de microcrdits

Ce sont les Organisations non gouvernementales (ONGs),les associations sans but lucratif(ASBL),les projets et les autres programmes accordant des crdits leurs clientles.

Ex:Turame Community Finance

Cette dernire catgorie semble la mieux indique pour servir les groupes de solidarit car elles accordent des prts en groupe tout en comptant sur la caution solidaire

Annexes

DCRET N100/203 DU 22Juillet 2006 PORTANT RGLEMENTATION

DES ACTIVITS DE MICROFINANCE AU BURUNDI.

LE PRSIDENT DE LA RPUBLIQUE,

Vu la Constitution de la Rpublique du Burundi;

Vu la Loi no 1/002 du 6 mars 1996 portant Code des socits Prives et Publiques;

Vu la Loi no 1/012 du 29 novembre 2002 portant rglementation de lexercice de lactivit dassurances;

Vu la Loi no 1/017 du 23 octobre 2003 portant rglementation des banques et tablissements financiers;

Vu le Dcret-loi no 1/036 du 7 juillet 1993 portant statuts de la Banque de la Rpublique du Burundi, spcialement son article 2;

Vu le Dcret no 100/026 du 19 fvrier 2002 portant cration et organisation du Fonds de Micro-Crdit Rural;

Revu le Dcret no 100/097 du 7 juillet 1990 portant cadre juridique spcial des coopratives dpargne et de crdit en abrg COOPEC;

Revu le Dcret no 100/159 du 27 dcembre 1999 portant modification du dcret no 100/097 du 7 juillet 1990 portant cadre juridique spcial des coopratives dpargne et de crdit en abrg COOPEC;

Attendu quil savre ncessaire dassurer lensemble de la population burundaise un accs scuritaire des services financiers de proximit, de dvelopper des institutions de microfinance saines et professionnelles et de structurer en consquence le secteur de la microfinance au Burundi;

Sur proposition du Ministre des Finances;

Le Conseil des Ministres ayant dlibr;

DCRTE :

CHAPITRE I : DU CHAMP DAPPLICATION.

Article 1

Le prsent Dcret a pour objet ddicter le cadre juridique applicable aux tablissements exerant une activit de micro finance au Burundi.

Les banques et les tablissements financiers exerant une activit micro finance demeurent rgis par la Loi bancaire.

Le Fonds de Microcrdit Rural demeure rgi par le Dcret No100/026 du 19 Fvrier 2002 portant cration et organisation du Fonds de Microcrdit Rural.

CHAPITRE II: DES DFINITIONS

Article 2

La micro finance est une activit exerce par des personnes morales qui pratiquent des oprations de crdit et/ou de collecte de lpargne et offrent des services financiers spcifiques au profit des populations voluant pour lessentiel en marge du circuit bancaire traditionnel.

Au sens du prsent Dcret, on entend par:

-Loi bancaire: la Loi no 1/017 du 23 octobre 2003 portant rglementation des banques et tablissements

financiers au Burundi;

- Autorit de tutelle: le Ministre ayant les Finances dans ses attributions;

- Banque Centrale: la Banque de la Rpublique du Burundi;

-Etablissement: une entit autorise par la Banque Centrale exercer lactivit de micro finance au Burundi.

Les tablissements sont regroups en trois catgories:

- Sont classes en Premire Catgorie, les coopratives dpargne et de crdit ou mutuelles dpargne et de

crdit qui sont des groupements de personnes, sans but lucratif, fonds sur les principes dunion, de solidarit

et dentraide mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter lpargne de leurs membres et de leur

consentir du crdit;

- Sont classes en Deuxime Catgorie, les entreprises de micro finance qui sont des socits anonymes

offrant des services financiers au grand public mais nayant pas le statut de banque ou dtablissement

financier tel que dfini par la Loi bancaire;

- Sont classs en Troisime Catgorie, les programmes de microcrdit qui sont les Organisations Non

Gouvernementales (ONG), les Associations Sans But Lucratif (ASBL), les projets et les autres programmes

accordant des crdits leurs clientles.

Au sens du prsent Dcret, on entend par :

- Membre: toute personne physique ou morale qui contribue au capital social dune cooprative dpargne et

de crdit, bnficie de ses services et assume les responsabilits qui en dcoulent;

- Actionnaire: toute personne ou entit dtenant une ou plusieurs parts du capital dune entreprise de

micro finance, donnant droit de recevoir une partie du bnfice gnr par ses activits;

- Dirigeant: toute personne exerant, directement ou par personne interpose, des fonctions de direction,

dadministration, de contrle ou de grance au sein dun tablissement agr.

Au sens du prsent Dcret, on entend par:

- Fdration ou structure fatire: une institution rsultant du regroupement de coopratives ou mutuelles

dpargne et de crdit sur une base rgionale ou nationale;

-Rseau: un ensemble de coopratives ou de mutuelles dpargne et de crdit affilies une mme

fdration;

- Organe financier ou caisse centrale: une structure cre par un rseau et dote de la personnalit morale

dont lobjet principal est de centraliser et de grer les excdents de ressources des tablissements affilis.

Au sens du prsent Dcret, on entend par:

- Agence ou succursale: une unit conomique dun tablissement, installe en dehors du sige, qui peut

effectuer les mmes oprations que celles ralises au sige;

- Guichet ou point de service: une unit conomique dun tablissement, installe en dehors du sige, qui

effectue uniquement des oprations de caisse.

CHAPITRE III: DE LEXERCICE DE LA MICROFINANCE

Article 3

Nul ne peut exercer une activit de micro finance sans avoir t pralablement agr cet effet par la Banque Centrale, conformment au prsent Dcret.

Article 4

Le capital minimum des tablissements est fix comme suit:

- Il nest pas exig de capital minimum pour les tablissements de la Premire et de la Troisime Catgories.

- Pour les tablissements de la Deuxime Catgorie, le capital minimum est fix 200 millions de francs

burundais.

Le capital minimum peut tre major si le dveloppement du secteur de la micro finance lexige.

Article 5

Il est interdit toute entit autre quun tablissement agr par la Banque Centrale, dutiliser une dnomination, une raison sociale, une publicit ou de faon gnrale, des expressions faisant croire quelle est agre ou de crer une confusion ce sujet.

Article 6

Nul ne peut utiliser les expressions banque,tablissement financier, entreprise de micro finance, institution de micro finance, micro finance, programme de microcrdit, microcrdit, caisse dpargne et de crdit, cooprative dpargne et de crdit, mutuelle dpargne et de crdit ou des expressions similaires en relation avec ses activits sans lautorisation pralable de la Banque Central.

CHAPITRE IV: DE LAGRMENT

Article 7

Pour obtenir lagrment, les dirigeants, les promoteurs ou les reprsentants de ltablissement concern adressent au Gouverneur de la Banque Centrale, un dossier complet de demande comportant les pices et renseignements ci-aprs :

- une demande crite prcisant la catgorie sollicite, la mission, la raison sociale et ladresse du sige social de

ltablissement;

- la preuve de lexistence de ltablissement en tant que personne juridique au Burundi;

- les statuts et le rglement intrieur de ltablissement;

- les noms, adresses, professions des personnes qui sont charges de ladministration, de la direction et des

Principaux organes de gestion de ltablissement ainsi que leur curriculum vitae et loriginal de lextrait de leur

casier judiciaire;

- le procs-verbal de lassemble gnrale constitutive, sil y a lieu;

- la liste des membres fondateurs ou des actionnaires;

- les pices attestant des versements effectus au titre de la souscription aux parts sociales, au capital ou aux

fonds de crdit; - la description des produits financiers offerts incluant les taux dintrt dbiteurs et crditeurs;

- le plan dactivit et dimplantation des agences et des guichets;

- lvaluation des moyens humains, techniques et financiers au regard des objectifs et des besoins;

- les tats prvisionnels, pour la premire anne, des oprations, de lactif et du passif, ainsi que du rsultat.

Article 8

La mise en place dune structure fatire est subordonne lagrment de la Banque Centrale. Le dossier de demande doit comporter, en sus des pices vises larticle 7, les documents suivants:

- la liste et les actes dagrment des tablissements affilis;

- le procs-verbal de lassemble gnrale de chaque tablissement autorisant son adhsion au rseau;

- les contrats dadhsion dment signs par les parties concernes et fixant les droits et obligations rciproques.

Article 9

Dans le cas dun tablissement affili un rseau, le dossier de demande dagrment est introduit par la structure fatire.

Article 10

La constitution du dossier de demande dagrment doit permettre la Banque Centrale de:

- vrifier si ltablissement concern satisfait aux obligations prvues dans le prsent Dcret et ladquation de la

forme juridique de ltablissement la catgorie dagrment sollicite;

- sassurer de lexprience professionnelle et de lhonorabilit des dirigeants, des administrateurs, des

commissaires aux comptes et, le cas chant, des actionnaires;

- apprcier laptitude de ltablissement raliser les objectifs de dveloppement dans des conditions

compatibles avec le bon fonctionnement du systme bancaire et financier en place et en assurant une scurit

optimale la clientle.

Article 11

La Banque Centrale saisit, dans un dlai dun (1) mois aprs la date de dpt de la demande initiale, ltablissement ou ses reprsentants :

- soit pour les informer que le dossier est complet et se trouve ltude;

- soit pour leur demander de complter le dossier ou de remplacer les pices juges non conformes ses

exigences.

La Banque Centrale est habilite demander tous les renseignements utiles pour arrter sa dcision.

Article 12

Dans un dlai nexcdant pas trois (3) mois aprs la date de dpt dun dossier conforme aux exigences du prsent Dcret, la Banque Centrale se prononce sur la demande dagrment et notifie sa dcision ltablissement concern ou ses reprsentants. La dcision est galement notifie lAutorit de tutelle.

Article 13

La dcision portant agrment de ltablissement est publie par la Banque Centrale au Bulletin Officiel du Burundi.

Lacte dagrment prcise entre autres, la catgorie dans laquelle ltablissement est class, sa dnomination et les conditions particulires dexercice de lactivit de micro finance.

Article 14

Ltablissement est tenu dafficher au sige social, aux agences et aux guichets, dans un lieu visible et accessible au public, une copie de son acte dagrment.

Article 15

Tout tablissement doit demander lautorisation de la Banque Centrale pour effectuer :

- tout changement de dnomination ou de nature des activits exerces par ltablissement ;

- toute opration douverture, de fermeture ou de transfert du sige social, dune agence ou dun guichet;

- toute opration de fusion, dabsorption ou de dissolution;

- tout changement dans la composition du conseil dadministration, de la direction ou des principaux actionnaires.

La Banque Centrale peut demander, aux fins de lautorisation, tout renseignement quelle juge utile. Elle se prononce sur la demande dautorisation et notifie sa dcision ltablissement concern dans un dlai maximum de deux (2) mois. A dfaut de rponse dans ce dlai, lautorisation est rpute accorde de plein droit.

Article 16

Le retrait dagrment dun tablissement est prononc par la Banque Centrale soit la demande de ltablissement ou de la structure fatire, soit doffice lorsque celui-ci ne remplit plus les conditions de son agrment.

Lorsque ltablissement na pas fait usage de son agrment dans un dlai de douze (12) mois ou lorsquil nexerce plus son activit depuis six (6) mois, cet agrment devient caduc.

Toute dcision de retrait dagrment est notifie aux intresss et publie au Bulletin Officiel du Burundi.

Tout tablissement dont le retrait dagrment a t prononc entre en liquidation selon les modalits prvues larticle 73 du prsent Dcret.

Article 17

Dans le mois qui suit la notification de toute dcision de la Banque Centrale, en matire dagrment, ltablissement demandeur, celui-ci peut former un recours devant lAutorit de tutelle.

Le dlai et le recours nont pas deffet suspensif, sauf en matire de retrait dagrment.

Article 18

La Banque Centrale peut refuser lagrment un tablissement dont les dirigeants, les administrateurs ou les actionnaires ne possdent pas la comptence, lhonorabilit et lexprience ncessaires leur fonction.

CHAPITRE V: DES DIRIGEANTS

Article 19

Nul ne peut tre un dirigeant dun tablissement de micro finance ni disposer du pouvoir de signer pour compte de celui-ci:

- sil a t dclar personnellement en faillite au Burundi ou ltranger et na pas t rhabilit;

- sil a tenu un rle prpondrant dans une socit commerciale ou dans un tablissement de micro finance qui,

sous sa conduite, a t dclar en faillite ;

- sil est poursuivi ou a t condamn au Burundi ou ltranger comme auteur ou complice dune des infractions

suivantes:

fausse monnaie, contrefaon ou falsification, faux et usage de faux, infraction en matire de contrle de change

et du commerce extrieur, corruption de fonctionnaire public ou concussion, vol, extorsion, dtournement ou

abus de confiance, escroquerie ou recel, circulation de titres sans provision, banqueroute;

- si le systme bancaire et financier porte une chance impaye sous sa signature ou pour des entreprises

places sous son contrle ou sa direction ;

- sil a enfreint les dispositions du prsent dcret.

Nul ne peut tre dirigeant dun tablissement de micro finance sil exerce des fonctions de responsabilit dans une institution concurrente, ayant totalement ou partiellement le mme objet social.

Chapitre VI: DES OPERATIONS ET SERVICES AUTORISES

Article 20

Il est interdit aux tablissements deffectuer des oprations autres que celles qui leur sont ouvertes en vertu des dispositions du prsent dcret.

Liste des sigles:

-AGRs: Activit Gnratrice de Revenus.

-IMF: Institution de Micro finance

-BRB: Banque de la Rpublique du Burundi

-RIM: Rseau des Institutions de Micro finance

-GS: Groupe de Solidarit

-CGAP: Groupe Consultatif dAssistance aux Pauvres.

-DAV:Dpt vue

-DAT:Dpt terme

-ONG: Organisation Non gouvernemental

SOURCES DINFORMATION

-BRB

-CGAP