26

Click here to load reader

sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

  • Upload
    vantram

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

LES CAUSES DES MALADIES ARTÉRIELLES

Si dans quelques cas (qui se rencontrent le plus souvent chez l'enfant) on trouve une cause précise de l'atteinte artérielle (notamment une anomalie de certaines artères ou bien une tumeur secrétant des substances hypertensives...), dans la très grande majorité des cas (90 % chez les adultes), ce sont plusieurs facteurs dits « athérogènes », d'ordre héréditaire et acquis, et associés de façon variable suivant les personnes, qui sont en cause.Les facteurs les plus importants par leur responsabilité et leur fréquence sont le tabac et les facteurs alimentaires.Les autres sont constitués par : l'obésité, le diabète, la sédentarité, le stress, le sexe du sujet, l'âge, l'hérédité.

-1- LE TABAC

Le tabac (ou plus exactement la fumée de tabac) représente le facteur causal essentiel. Donnant lieu à la formation et au passage dans le sang de nombreux produits, entraînant une atteinte du système neuro-végétatif régulateur du tonus artériel, son action sur la paroi des artères est redoutable.Il faut noter que toutes les fumées sont susceptibles d'avoir une action défavorable. Diverses études faites récemment à Londres, à Paris et à Lyon ont montré qu'en période de pollution urbaine particulièrement marquée, la mortalité cardio-vasculaire augmentait sensiblement. Cette pollution aérienne reste néanmoins insignifiante par rapport à celle du tabac.

-2- LES FACTEURS ALIMENTAIRES

Compte tenu de l'importance de l'alimentation un chapitre spécial (IV) lui est consacré

-3- L'OBÉSITÉ

L'obésité est un excès de masse grasse. (A noter que l'on peut peser lourd sur la balance tout en étant mince et musclé et, au contraire, avoir un poids acceptable et être « grassouillet »... C'est la répartition entre la masse maigre et la masse grasse qui compte).Le poids théorique idéal peut s'apprécier schématiquement par l'une des formules suivantes :- la formule de Lorentz : P (Kgs) = T (cm) - 100 - (T - 150)coef coefficient chez l'homme : 4 ; coefficient chez la femme : 2- la formule de Vague : P (Kgs) = T (cm) - 105 (+ ou - 4)- l'indice de masse corporelle (I.M.C.) ou index de corpulence.

Page 2: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

Il représente le rapport entre le poids (exprimé en Kgs) et la taille (exprimée en mètres) au carré. Par exemple : 70 : (1,65)2 = 25,7On parle d'obésité à partir de 27.Le risque de l'obésité est indépendant de tous les autres (tabac, cholestérol...)Mais, notion récente, le type d'obésité a une importance considérable dans le risque. La répartition des graisses de l'organisme est aussi importante que le surplus de poids.Lorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type androïde (ainsi nommée car elle est particulièrement fréquente chez les hommes) - le risque cardio-vasculaire et cérébral est nettement accru par rapport à l'obésité dite gynoïde (qui se voit surtout chez les femmes) où le tissu graisseux est surtout localisé au niveau des fesses et des cuisses. Cette répartition des graisses se mesure par le rapport entre le tour de taille (mesuré au niveau de l'ombilic) et le tour de hanches (mesuré au niveau de la racine des cuisses).- chez l'homme la normale est de 0,85 à 1 ; chez la femme la normale est de 0,65 à 0,85.Des chiffres supérieurs définissent l'obésité de type androïde dangereuse.

-4- LE DIABÈTE

C'est un facteur important, surtout le diabète insulino-dépendant des sujets jeunes, où le processus d'atteinte artérielle est volontiers diffus. Le diabète gras, par contre, semble jouer un rôle modeste.

-5- LA SÉDENTARITÉ ET LE MANQUE D'EXERCICE

Il est un principe important en physiologie : un organe inutilisé s'atrophie et perd progressivement de ses capacités. Les vaisseaux n'échappent pas à cette règle. L'activité physique entraîne normalement une élévation puis une baisse de la pression artérielle. Cette gymnastique artérielle entretient l'élasticité des parois et favorise le maintien d'une basse pression, élément capital pour le bon fonctionnement des organes, notamment du cœur et du cerveau.

-6- LE STRESS

Cette notion de stress désigne soit la réaction normale et physiologique de l'organisme soumis à une sollicitation de l'environnement, soit une réaction pathologique quand l'organisme est débordé.Aujourd'hui le stress est devenu un concept galvaudé et extrêmement flou. Derrière ce mot se cachent plusieurs notions : l'agent stressant, les réactions diverses de l'organisme stressé, enfin les conséquences néfastes du phénomène.Son mode d'action est complexe. Il semble intervenir d'une part sur les artères en perturbant le système neuro-végétatif (sur lequel la nicotine notamment se comporte comme un grand toxique),

Page 3: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

d'autre part en favorisant une mauvaise répartition des graisses, répartition de type androïde dont on a vu le pronostic défavorable. De plus, il est souvent associé à d'autres facteurs athérogènes, notamment le tabac et une alimentation déséquilibrée.

-7- LE SEXE DU SUJET

Les atteintes artérielles (tout au moins celles qui concernent les artères coronaires) se manifestent plus précocément chez les hommes que chez les femmes car ces dernières sont relativement protégées par les estrogènes jusqu'à la ménopause (d'où la justification, dans cette perspective, du traitement hormonal substitutif prescrit à ce stade). Ensuite, le risque augmente pour égaler, voire dépasser le risque existant chez les hommes.Quant à la pilule anticonceptionnelle, par les œstroprogestatifs qu'elle contient, elle peut comporter des risques notables du point de vue vasculaire, surtout s’il y a association avec le tabac. Les accidents sont rares mais, comme il s'agit le plus souvent d'infarctus du myocarde et d’accidents cérébraux survenant chez des femmes jeunes, ils sont toujours dramatiques.-8- L'ÂGE ET LE VIEILLISSEMENT

Les lésions d'athérosclérose peuvent survenir précocement. Cette donnée est acquise depuis les années 50, où les Américains pratiquèrent des autopsies systématiques sur leurs soldats tués au combat lors de la guerre de Corée. Un très grand pourcentage de ces hommes de 20 à 25 ans présentaient déjà - à des degrés divers - ce type de lésions.

-9- L'HÉRÉDITÉ

Cet élément familial est souvent présent dans les atteintes artérielles. Divers gènes sont en cause, notamment pour l'hypercholestérolémie (excès de cholestérol sanguin) et l'hypertension. Il reste néanmoins que l'« environnement » et ses éléments de risques (sur lesquels on peut agir) sont statistiquement les plus importants : ils interviennent chez tous les individus à des degrés divers.

IV - L'ALIMENTATION et les MALADIES ARTÉRIELLES

Comme chacun sait, les aliments sont destinés essentiellement à apporter le carburant à la machine humaine, permettre sa croissance et son entretien...On distingue plusieurs groupes d'aliments :- les aliments plastiques qui apportent les éléments indispensables à la constitution de l'organisme- les aliments énergétiques qui apportent les carburants nécessaires- les aliments protecteurs qui apportent les « additifs » essentiels.

Page 4: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

Les dépenses obligatoires de l'organisme. Les dépenses minimales - métabolisme de base - mesurées à jeun et en état de repos musculaire et mental ont une valeur moyenne :- de 1 600 Calories (Cal ou Kcal) par jour pour un homme de 70 Kg ;- de 1 400 Calories pour une femme de 60 kg.une calorie = 4,18 Kjoules (unité internationale).Les dépenses variables. Elles sont liées au travail musculaire (tonus, mouvements...), au travail digestif, intellectuel, à l'adaptation thermique et à certaines situations particulières (croissance, infection, grossesse...)Elles représentent en moyenne la moitié des dépenses de base pour un individu d'activité modérée en climat tempéré (ex. pour le football : 400 Cal/heure).Les aliments sont donc destinés avant tout à « couvrir des dépenses ». Bien entendu, il ne faut pas oublier que l'on mange aussi pour le plaisir.

LES NUTRIMENTS

Ce sont les composants élémentaires des aliments. Ils proviennent de la digestion de ces aliments et fournissent l'énergie et la matière indispensables à l'organisme. Ce sont les glucides, les protides et les lipides. -1- Les glucides ou hydrates de carbone On distingue les glucides :- simples (ou sucres simples) : glucose, fructose ;- composés (ou sucres composés) : maltose, saccharose ;- complexes : l'amidon des céréales et des tubercules, le glycogène du foie ou du muscle...(On donne le nom de « sucres » à ceux qui, parmi eux, ont le goût sucré, c'est-à-dire aux deux premières catégories énumérées ci-dessus).Ils apportent 4 Cal/g.Le glucose est le « carburant » principal de l'organisme ; il est stocké en réserve (sous forme de glycogène) dans les muscles et le foie.On a longtemps classé les glucides en deux catégories :- « simples » ou « rapides » ou « mauvais » ;- « complexes » ou « lents » ou « bons ».Aujourd'hui, cette notion est dépassée. On parle de l'index glycémique. Cet index mesure la capacité à provoquer la sécrétion d'insuline (l'hormone pancréatique dont le manque est lié au diabète). Les glucides, en effet, font grossir essentiellement par leur capacité à faire sécréter cette hormone.L'index glycémique est fonction :

Page 5: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

- de la quantité de glucides ingérés. 20 ou 40 g de glucose induisent - après ingestion - une élévation à peu près semblable de la glycémie. Cette élévation se régule automatiquement. Tous les aliments glucidiques provoquent une glycémie comprise dans une fourchette de 1,00 à 1,40 g/l environ chez le sujet sain - mais la sécrétion d'insuline est multipliée par 2 lorsque l'apport de glucose est double.- de leur composition (notamment en « fibres ») ;- du poids du sujet. Ainsi, pour digérer 100 gr de pâtes de fruits :. une personne très maigre a besoin de 10 Unités d'insuline,. un sujet « normal » a besoin de 60 à 70 Unités, . une personne qui pèse 5 kgs de trop a besoin d'une dose double d'insuline et va grossir,. un obèse présente une sécrétion massive d'insuline et va accroître encore sa surcharge graisseuse.- de leur association avec les autres nutriments au cours d'un repas.Valeurs de l'index glycémique.En utilisant le glucose comme référence (avec un index glycémique de 100 %) on peut ainsi classer quelques aliments suivant le tableau suivant :Glucides à index élevé Glucides à index bas(« mauvais » glucides) (« bons » glucides)malt 110 pain complet au son 50glucose 100 riz complet 50pommes de terre au four 95 petits pois 50pain très blanc 95 céréales compl. (sans sucre) 50purée de pommes de terre 90 flocons d’avoine 40miel 90 jus de fruits frais (sans sucre) 40raisin 85 pomme 40carottes cuites 85 pain de seigle complet 40sucre (saccharose) 75 pâtes complètes 40pain blanc 70 haricots rouges 40céréales raffinées sucrées 70 pois secs 35barre chocolatée 70 pain intégral 35pommes de terre bouillies 70 laitages 35biscuits 70 haricots secs 30maïs 70 lentilles 30riz blanc 70 pois chiches 30pain bis 65 pâtes intégrales 30betterave 65 fruits frais 30

Page 6: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

banane 60 marmelade fruits (sans sucre) 25confiture 55 chocolat noir (< 60 % cacao) 22pâtes blanches 55 fructose 20soja 15légumes verts, tomates, champign.<15 On voit ainsi, contrairement à une idée reçue, que les sucres simples (le fructose des fruits par exemple) n'ont pas toujours un index glycémique élevé.A noter aussi que les boissons sucrées, en général à base de fruits, sont le plus souvent très riches en sucres. Elles apportent de 400 Cal/l (citron) à 800 Cal/l (raisin), ce qui est considérable.L'aspartam est un succédané du sucre qui n'apporte pratiquement pas de calories et qui, sauf exceptions, est parfaitement inoffensif.

-2- Les protéines (ou protides)

Ce sont les éléments constituant la charpente de toute matière vivante : des muscles, des organes : foie, cerveau..., de la trame des os. Elles sont formées de corps plus simples, les acides aminés (certains sont fabriqués par l'organisme, mais d'autres doivent impérativement être apportés par l'alimentation : ce sont les acides aminés dits « essentiels »).Les protéines apportent 4 Cal/gr.Leur origine peut être :. animale : viandes, poissons, fromages, oeufs, lait... (ce sont les plus riches, car elles contiennent une grande proportion d'acides aminés essentiels) ;. végétale : légumes secs (lentilles, haricots, petits pois..), soja, riz, pâtes, amandes, noisettes, céréales complètes...Elles sont indispensables, notamment pour la construction des structures cellulaires, la fabrication de certaines hormones, les processus d'immunité.Les protéines ne sont cependant pas isolées dans les aliments : elles s'accompagnent obligatoirement de lipides en quantités et qualités très variables :- un bifteck de 100 gr contient environ 15 g de lipides (15 % de son poids au minimum), soit une cuillerée à soupe de beurre ;- une entrecôte en contient le double ;- une côtelette de mouton équivaut à un demi-poulet (sans la peau).C'est dire qu'il faut privilégier les aliments où les protéines sont associées à une faible quantité de lipides (légumes secs...) ou à de « bons » lipides (poissons gras...).La consommation de protides doit représenter au moins 15 % de l'apport énergétique, apport qui doit être quotidien car il n'y a pas stockage.

Page 7: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

-3- Les lipides (ou graisses)

Ce sont les nutriments constitutifs des corps gras : huiles et graisses. Leurs molécules complexes sont composées essentiellement de triglycérides formés de 3 acides gras. Ces éléments sont séparés par la digestion, absorbés dans l'intestin et reconstitués en graisses destinées soit à être mises en réserve pour fournir de l'énergie, soit à développer et protéger divers organes.Les lipides sont :- soit d'origine animale : viande, poissons, beurre, crème... ;- soit d'origine végétale : dans les huiles, les margarines...Ils apportent 9 Cal/g.On distingue (suivant leur formule chimique) deux catégories principales d'acides gras :- les acides gras saturésOn les dit « saturés » car ils ne peuvent se lier à aucune autre molécule ; de ce fait ils sont stables à l'oxygène et à la chaleur.. ils sont présents surtout dans les viandes, la charcuterie, les oeufs, les laitages...,. plus un corps gras est riche en acides gras saturés, plus il est solide à la température ordinaire,. ils favorisent l'excès de cholestérol total (du « mauvais » et du « bon ») et son accumulation dans les artères ;- les acides gras insaturés. contrairement aux précédents ils sont instables à l'air (ils rancissent) et à la chaleur,. leur présence rend les corps gras fluides (huiles) ou "tartinables" (margarines),. on les trouve principalement dans les huiles végétales, dans les margarines « molles » (car les margarines « dures » contiennent surtout des acides gras saturés), dans les graisses de poissons (sardines, thon, maquereau, saumon...) qui sont particulièrement recommandées du fait de leur richesse en certains acides gras. On a pu dire que le poisson était un aliment-médicament !On distingue 2 catégories d'acides gras insaturés :- les mono-insaturés (type acide oléique) : ils augmentent le « bon » cholestérol et diminuent le « mauvais » ;- les poly-insaturés (dont les plus importants sont l'acide linoléique et l'acide linolénique).. ces derniers sont d'une grande importance : on les dit « essentiels » car ils doivent impérativement être apportés par l'alimentation, l'organisme ne pouvant pas les fabriquer,. ils abaissent le « mauvais » cholestérol mais, en excès, ils abaissent aussi le « bon »,. ils participent particulièrement au maintien du système nerveux (le cerveau est très riche en graisse mais il ne la stocke pas) et à la protection du système cardio-vasculaire.

Ces trois sortes d'acides gras ont leur place dans l'alimentation car ils sont complémentaires. (Les saturés doivent seulement rester sous « haute surveillance »). La répartition recommandée est celle-ci :

Page 8: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

- 1/4 d'acides gras saturés ;- 1/4 d'acides gras poly-insaturés ;- 1/2 d'acides gras mono-insaturés.La composition en acides gras des graisses alimentaires est sensiblement la suivante :Acides gras Acides gras Acides gras saturés monoinsaturés polyinsaturésVÉGÉTALESolive 15 70 15arachide 20 60 20colza 8 60 32tournesol 12 25 63maïs 13 30 57soja 15 25 60noix 10 17 65coprah 86 7 2palme 43 30 12--------------------------------------------------------------------------------------Huile Isio 12 41 47(Lesieur)Huile Equilibre 13 27 60(Fruit d’or)ANIMALESbeurre 52 23 2grisse de porc 40 43 10graisse de bœuf 45 40 2graisse de mouton 45 40 2graisse d’oie 27 55 11en pourcentages moyensEntre les différents nutriments la répartition préconisée est la suivante :- glucides : 55 à 60 % - lipides : 30 % - protides : 15 % (suivant la formule : 4-2-1).Les éléments non nutritifs mais indispensables :Les vitaminesElles agissent en petites quantités et améliorent l'utilisation des nutriments. Leur carence peut être source de maladies graves.

Page 9: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

L'eau

Elle représente 80 % de la masse du corps d'un nouveau-né et 60 % chez l'adulte. Elle est apportée par les boissons et les aliments.Le besoin en eau est estimé à 1 ml par calorie de la ration, soit 2 à 2,5 litres d'eau pour une ration de 2 500 Calories.Un litre environ étant apporté par les aliments, le complément - soit 1 à 1,5 litre - doit l'être par la boisson (boisson qui sera prise autant que possible à distance des repas pour favoriser la digestion intra-gastrique).En ce qui concerne les eaux commercialisées, on distingue, suivant leur minéralisation :- des eaux faiblement minéralisées (de 100 à 500 mg/l) : Volvic, Evian, Perrier... qui conviennent à tous ;- des eaux moyennement minéralisées (de 1000 à 3000 mg/l) : Badoit, Contrexéville, Vittel…;- des eaux fortement minéralisées (plus de 3000 mg/l) : Vichy-Célestins, Vichy-SaintYorre...).Suivant la réglementation, une eau est dite « potable » quand sa minéralisation ne dépasse pas 1500 mg/l et que chacun de ses composants ne dépasse pas les teneurs maximales fixées.Il convient en général d'utiliser l'eau du robinet ou l'eau peu minéralisée (Evian, Volvic...), les eaux plus minéralisées ayant des indications médicales particulières.Les sels minéraux : sodium, potassium, calcium, iode, phosphore, magnésium, fer... et les oligo-éléments sont largement fournis par une alimentation variée.A noter que l'apport de sel (sodium) doit être limité pour prévenir l'hypertension artérielle.Les éléments non nutritifs mais très utiles : les fibres alimentaires.Ce sont des substances végétales qui ne sont pas digérées par les enzymes digestives de l'homme (c'est-à-dire qu'elles n'apportent pas d'énergie, pas de calories : ce ne sont pas des nutriments ).Il en existe deux classes :- insolubles : la cellulose, l'hémicellulose et la lignine.. elles possèdent une grande capacité à retenir l'eau (effet éponge) ;. elles se trouvent essentiellement dans les céréales : son de blé, pain au son, pain complet, haricots secs, pois cassés, lentilles et les fruits tels que les amandes, les figues...- solubles : la pectine, les gommes, les mucilages et les alginates.. elles prennent la consistance de gel et absorbent beaucoup d'eau,. elles gonflent dans l'estomac. De ce fait les aliments longtemps retenus procurent une impression de satiété et, d'autre part, le sucre passant moins rapidement dans le sang, la glycémie est plus étalée dans le temps et la sécrétion d'insuline est moindre. Parallèlement, elles abaissent le taux de cholestérol et des triglycérides du sang et la fraction athérogène néfaste est, dans chaque cas, abaissée.

Page 10: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

Dans une perspective de prévention vasculaire, la consommation de fibres est donc recommandée chez tous les individus. Il est conseillé d'absorber de 35 à 45 g. de fibres par jour (alors que les Français n'en consomment en moyenne que 17g). On les trouve dans les produits suivants :Produits céréaliers Légumes secs Fruits secsson 40g haricots 25g noix de coco 24gpain intégral 13g pois cassés 23g figues 18gfarine complète 9g lentilles 12g abricots 18griz complet 5g pois chiches 2g raisins secs 7griz blanc 1g dattes 9gpain blanc 1g cacahuètes 8gLégumes verts Fruits fraispetits pois cuits 12g chou 4g pomme, prune 12gpersil 9g radis 3g figues 12gépinards cuits 7g champignons 2,5 g framboise 8gmâche 5g carottes 2g poire avec peau 3gartichaut 4g laitue 2g fraise 2gpoireaux 4g pêche 2g en pourcentages moyens

Les antioxydants

Ces substances ont la propriété de réduire dans l'organisme l'oxydation de molécules biologiques essentielles, phénomène qui produit des substances nocives appelées « radicaux libres ». Ce phénomène fâcheux (comparable d'une certaine manière à l'oxydation du fer qui engendre la rouille) intervient particulièrement dans le processus d'athérosclérose (ainsi que dans les cancers, le vieillissement...). Il relève surtout de l'action des graisses alimentaires et du tabac.Les produits antioxydants actuellement connus sont représentés notamment par :- la vitamine E dont les sources alimentaires sont l'huile de soja (140 mg/100g), l'huile d'olive (10 à 20mg/100g), les germes de céréales (14 à 16mg/100g), le chou... ;- la vitamine C que l'on trouve dans le pamplemousse, l'orange, le citron (40 à 50mg/100g), les épinards (90mg/100g), le chou (30 à 90 mg/100g) ;- le bêta carotène (forme de vitamine A) qui est présent dans la carotte crue, le cresson, la laitue, le chou, les épinards (3 à 12mg/100g)... ;- le lycopène qui est présent dans la tomate ;- les flavonoïdes que l'on trouve dans le thé, le raisin, les brocolis, les choux, les oignons, les pommes, les abricots... ;

Page 11: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

- le zinc et le sélénium.

LES BOISSONS ALCOOLIQUES et leur action sur les artères

D'après un certain nombre d'études, la consommation quotidienne d'une petite quantité de boisson alcoolique (de l'ordre, par exemple, de 1 à 2 verres de vin par jour au maximum) est susceptible d'avoir une action préventive sur la formation des plaques d'athérome et donc de réduire le risque vasculaire.Du fait de ce rôle potentiellement bénéfique sur le système artériel, certains médecins - en France particulièrement - se sont crus autorisés depuis quelques années à préconiser une certaine consommation alcoolique.Cette recommandation « médicale » de boire quotidiennement une certaine dose d'alcool est tout à fait malheureuse : elle résulte d'une vue très partielle du problème de santé en jeu...Il faut savoir qu'en 1994 l'Organisation Mondiale de la Santé s'est élevée avec force contre la recommandation en question et contre tous les propos qui laissent croire qu'une consommation limitée d'alcool pourrait être bonne pour la santé. Pour l'O.M.S., la donnée qui s'impose sur ce sujet d'importance est celle-ci : « il n'existe aucun seuil minimum de consommation au-dessous duquel on pourrait boire de l'alcool sans risque ». En même temps, elle a renouvelé sa sévère mise en garde vis-à-vis contre « l'absorption modérée de boisson alcoolique », attitude rétrograde qui, dans notre pays particulièrement, est encore souvent considérée comme « normale ».Il ne faut pas oublier, en effet, que l'alcool est avant tout un produit toxique pour le système nerveux. Cette toxicité de puissance « moyenne ». porte particulièrement sur le système nerveux central (le système neuro-végétatif est moins perturbé). Même à doses assez réduites (si ces doses sont prises de façon habituelle comme préconisé pour réduire le risque artériel), l'alcool est capable, par son action anesthésique, d'affecter de façon insidieuse les facultés nerveuses et mentales.Quand elle n'est pas anodine (car, bien entendu, elle peut l'être lorsque les doses absorbées sont minimes et exceptionnelles), l'action de l'alcool sur le système nerveux est toujours une action néfaste.Bref, tout individu doit considérer que la bonne santé de ses artères, pour précieuse qu'elle soit, l'est moins que la bonne santé de son système nerveux, priorité des priorités. Une action de l'alcool, éventuellement bénéfique sur les vaisseaux, ne saurait justifier une action potentiellement néfaste sur le système nerveux, d'autant plus, comme nous le verrons plus loin, que les produits alimentaires dépourvus de toute toxicité et les moyens de protection ne manquent pas pour prévenir le risque artériel.L'utilisation d'une boisson alcoolique a, en fait, une seule justification : le plaisir d'ordre gustatif que peut procurer un produit de qualité. Un adulte sain peut l'apprécier, voire le « cultiver », à condition qu'il soit étroitement contrôlé à partir des connaissances acquises en matière de toxicité.Dans cette perspective, il reste que les boissons alcooliques doivent être exclues totalement chez :- les enfants et adolescents (sur les organismes en croissance l'alcool revêt une toxicité particulière) ;- les femmes enceintes ou allaitantes (pour la même raison) ;

Page 12: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

- les sportifs et tous ceux qui, dans la vie courante, recherchent une performance maximale ;- les malades alcoolo-dépendants...Il convient toujours d'avoir particulièrement présentes à l'esprit quelques notions simples très souvent ignorées :- Une boisson alcoolique titrant 12° contient 12 % de son volume en alcool pur. Un litre de cette boisson contient ainsi 96 grammes d'alcool (à 100°) ; un verre ordinaire environ 15 grammes.- L'alcoolémie chez un adulte ne doit jamais dépasser 0,20 g/l. Cette alcoolémie, dite parfois « de sécurité » (par référence à la conduite automobile) résulte approximativement de l'absorption d'un verre de vin à 12° par un homme adulte au cours d'un repas... En dehors d'un repas, la même quantité de vin entraînerait une alcoolémie de 0,30. Cette dernière utilisation comporte donc toujours un certain risque.- Toute consommation habituelle d'alcool (comme celle de tout produit toxique) entraîne obligatoirement le phénomène redoutable de l' « accoutumance » (encore appelée « mithridatisation »), phénomène qui supprime les réactions normales de défense de l'organisme et va de pair avec une perturbation ou un affaiblissement occulte de certaines fonctions cérébrales. La toxicité d'une substance est, en effet, fonction de deux facteurs : la dose absorbée et le rythme d'absorption. C'est dire qu'une boisson alcoolique telle que le vin ne peut être qu'une boisson d'exception.

V - LA PRÉVENTION DU RISQUE ARTÉRIEL

Au vu des données examinées précédemment cette prévention repose sur plusieurs recommandations :

1) NE PAS FUMER

C'est la précaution fondamentale.A propos du sevrage il faut savoir que :- l'utilisation de médicaments est très peu efficace ;- la méthode la plus intéressante consiste à adopter certains principes et règles logiques.Les principes essentiels sont les suivants :- acquérir quelques connaissances sérieuses sur le tabagisme et comprendre notamment - notion souvent négligée - qu'il comporte deux phénomènes distincts : d'une part une intoxication (phénomène relativement accessoire dans la perspective du sevrage), d'autre part un ensemble de réflexes acquis et contraignants (phénomène essentiel dans cette même perspective) ;- envisager un sevrage total d'emblée et non progressif ;- trouver une activité compensatrice du double syndrome de frustration qui se manifeste obligatoirement avec la suppression de l'habitude de fumer ;- choisir le moment adéquat pour commencer le sevrage ;

Page 13: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

- améliorer l'hygiène de vie (hygiène corporelle, activité, alimentation, loisirs...) ;- prévoir un certain nombre de difficultés inhérentes au sevrage...... toutes données sur lesquelles il y a lieu de bien réfléchir avant de commencer un sevrage.

2) PRÊTER ATTENTION À SON ALIMENTATION

Les principales recommandations sont les suivantes :- la réduction globale des apports (par rapport à la pratique courante dans nos pays). cette réduction doit concerner particulièrement les matières grasses (surtout les matières grasses d'origine animale, à l'exception de celles des poissons),. elle suppose que l'on se méfie particulièrement des calories cachées qui se trouvent notamment dans les fromages, les viandes, les charcuteries, les desserts, les plats industriels, les plats en sauces... ainsi que dans les « en-cas » (barres chocolatées, pâtisseries, boissons sucrées...) qui sont souvent très riches ;- l'utilisation privilégiée des hydrates de carbone dont le passage dans le sang s'effectue lentement ; parmi eux, les pâtes et les féculents ne doivent pas être négligés (les protides qu'ils contiennent, à l'inverse des protides animaux, ne sont accompagnés que d'une quantité très faible de lipides, lesquels, par ailleurs, sont en général insaturés) ;- une alimentation riche en fibres (fruits et légumes...) ;- une alimentation peu salée ;- chez les personnes âgées, éventuellement un supplément en certaines substances douées de propriétés « antioxydantes » ;- une consommation de 1 à 1,5 litre d'eau par jour. Il peut s'agir d'eau pure ou d'eau éventuellement agrémentée - mais en évitant certains produits, notamment le sucre et la réglisse (qui peut être un facteur direct d'hypertension).Il convient aussi de structurer ses repas :- prendre un repas du matin suffisamment copieux, équilibré et varié ;- réduire le repas de midi (tel qu'il est pris en France habituellement) ;- prendre éventuellement un goûter. L'augmentation du nombre des repas en réduisant l'apport de chacun (notamment celui du soir) jointe à une meilleure répartition calorique est, en effet, un principe favorable ;- éviter de « sauter » des repas ;- manger autour d'une table, si possible de manière conviviale et à des heures données ;- éviter le grignotage entre les repas car il est généralement à base de sucre (transformé et stocké en graisse sous l'influence de l'insuline) ;- manger de tout de façon raisonnable afin de garder une vie sociale de qualité où les repas restent un plaisir.Dans une perspective pondérale il convient enfin de se souvenir que les nutriments ne sont pas «

Page 14: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

égaux » :- les glucides et protides apportent 4 Cal/gr et les lipides apportent 9 Cal/gr. ; C'est dire, par exemple, que dans une cuillerée à soupe d'huile il y a 10 à 12 gr. de lipides (soit l'équivalent de 7 à 8 yaourts « normaux ») ;- les lipides nécessitent aussi moins d'énergie pour être absorbés ; le « ticket d'entrée » est variable suivant les nutriments : 25 % pour les protides, 10 % pour les glucides, 3 % seulement pour les lipides ; ainsi, à apport calorique égal, les lipides font plus grossir que les autres nutriments ;- enfin le cerveau « comptabilise » très mal les lipides car le « gras », contrairement au «sucré », n' a pas ou presque pas de goût ; la quantité absorbée est ainsi très mal appréciée.

3) LES MODES DE CUISSON ET DE PRÉPARATION DES ALIMENTS ONT UNE IMPORTANCE PARTICULIÈRE

Différentes techniques usuelles de transformation et de préparation des aliments, techniques où la cuisson s'effectue à haute température, peuvent avoir un impact défavorable sur la santé. Les grillades et les fritures notamment (qui sont volontiers recherchées pour leurs propriétés gustatives) contiennent des substances cancérogènes (notamment pour l'intestin et le pancréas...), mais aussi des substances toxiques (radicaux libres en particulier) intervenant dans le processus de l'athérosclérose qui nous intéresse particulièrement ici.Pour chaque type de matières grasses, il existe une température spécifique, au-delà de laquelle se forment des produits toxiques. Un certain nombre de recommandations découlent de ces données :- utiliser un matériel à revêtement anti-adhésif (poêle, cocotte, autocuiseur...) qui permet de cuisiner avec peu ou pas de matières grasses ;- pour la cuisson au four :. protéger les aliments avec du papier d'aluminium (cuisson en papillotte...),. ajouter un corps gras est inutile (pour un rôti, huiler légèrement la surface avec un pinceau, pour une volaille ou un poisson gras la graisse de constitution suffit) ;- éviter le gril (type barbecue) où les aliments sont en contact avec la fumée et dont la graisse tombe sur le foyer - préférer les grils verticaux ;- éviter la consommation de viande trop cuite (à plus forte raison carbonisée) et de son jus de cuisson.Il convient, en somme, d'envisager une cuisson « douce » des aliments, en privilégiant certains modes de cuisson : au bain-marie, à l'eau, à la vapeur, à l'étouffée, au four à micro-ondes où la température est de 100 à 130°.Quant aux modes de préparation proprement dits, ils ont bien entendu une très grande importance dans une perspective nutritionnelle stricte.Voici à titre d'exemple la valeur nutritive moyenne de 100 g. de pommes de terre :

Page 15: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

- à la vapeur : 85 Cal. ;- en purée maison : 120 Cal. ; - en gratin dauphinois : 150 Cal. ; - en pommes « dauphine » : 265 Cal. ; - en frites : 280 Cal. ; - en chips : 550 Cal.C'est dire que de très importants progrès peuvent être faits en matière de préparation des aliments. Concilier plaisir et qualité gustative suppose réflexion, innovation, imagination pour que soient modifiées ou abandonnées des habitudes ancestrales fâcheuses.

4) UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉGULIÈRE

Elle est hautement favorable sur tout le système artériel en améliorant son fonctionnement :- elle abaisse la tension et réduit les triglycérides du sang ;- elle contribue à la conservation d'un poids satisfaisant en absorbant une énergie alimentaire souvent superflue et en améliorant le rapport masse maigre-masse grasse qui se détériore volontiers avec l'âge.Toutefois, contrairement à une opinion assez répandue, il ne faut pas trop miser sur cette activité, dans la perspective d'une perte de poids :- il faut savoir qu'un kilo de graisse représente 7 730 Calories ; cette réserve d'énergie équivaut donc sensiblement à la quantité de nourriture suffisante à un homme pour 3 jours (en comptant 2 500 Calories par jour) ;. or, pour dépenser 120 Cal. un homme de 70 kgs doit parcourir approximativement : 1km600 en courant, 2km600 en marchant, 4km600 en vélo ;. c'est dire que pour dépenser 7 730 Calories, ou perdre un kilo, cet homme doit courir pendant 10 à 15 heures, marcher pendant 25 à 30 heures ou pédaler en vélo pendant 10 à 15 heures.(dans un marathon, soit 42km, chez un sujet de 70 kgs, la perte de poids en graisse n'est que de 200 à 300 gr. L'élément qui chute surtout, c'est l'eau).Cette activité, pour être bénéfique, doit aussi être régulière, car :- une semaine d'inactivité réduit à néant le supplément (de 10 à 15 %) de force musculaire qui a pu être acquis par un entraînement de trois fois une heure par semaine, pendant 3 à 4 semaines ;- une immobilité de trois jours fait perdre 20 % de sa force : les muscles inactifs s'atrophient très vite.Cette activité est surtout nécessaire ou utile à ceux dont l'activité professionnelle ou habituelle est très sédentaire. Son intensité doit, bien entendu, être adaptée à l'âge et aux antécédents de la personne.Fait notable, la capacité d'amélioration par l'entraînement des différents systèmes de l'organisme se maintient au moins jusqu'à 70 ans (les progrès sont seulement plus lents chez les personnes âgées).

Page 16: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

5) LA GESTION DU STRESS ET DE LA FATIGUE

Le stress est une notion récente... devenue à la mode. Et, avec la mode, cette notion s'est compliquée de façon tout à fait artificielle.Il faut savoir en pratique que la gestion du stress passe d'abord et avant tout par la maîtrise de la fatigue, notion simple et fondamentale.Par ce terme de fatigue on désigne deux notions conjointes et indissolublement liées :- une sensation désagréable (« je me sens fatigué », « j'accuse une certaine souffrance »...) qui est le témoin du second élément,- un certain dysfonctionnement de l'organisme, qui peut être reconnu ou non reconnu par le sujet, transitoire ou permanent.On considère qu’il y a schématiquement 3 sortes de fatigue :- celle qui relève d'une maladie mentale : « dépression », névrose...;- celle qui relève d'une maladie organique ;- celle de la vie courante, activité habituelle familiale, professionnelle, sportive... Cette dernière qui peut être qualifiée de « normale » et qui seule nous intéresse ici, peut être schématiquement de deux types :- une fatigue psychique qui se traduit notamment par le bâillement, l'envie de dormir, l'envie « de ne rien faire »... - une fatigue musculaire qui se manifeste particulièrement dans les membres par une certaine pesanteur, une gêne, une tension, une douleur ...Il faut considérer que cette fatigue « normale » est avant tout un signe à percevoir et dont il faut tenir compte sous peine de risque.Après quelques heures d'une activité quelconque, il est « normal » qu'une certaine sensation de fatigue soit présente et ressentie. Réciproquement, il est fâcheux et regrettable de ne pas la percevoir. Car la fatigue est d'abord un signe que la nature a mis à notre disposition pour nous indiquer que notre organisme « souffre ». La fatigue est à l'activité, ce qu'est, par exemple, la douleur à la peau soumise à une certaine « agression » par la chaleur, le froid, la piqûre : elle représente pour l'organisme un avertisseur, un « feu rouge » à respecter. C'est un moyen de défense essentiel.Or, cette perception suppose une intégrité du système nerveux. Le vieillissement détériore lentement le système neuro-psychique et réduit ses capacités mais, en pratique courante, les altérations de ce système délicat et fragile sont le plus souvent le fait d'un mode de vie trop agressif où la responsabilité des individus est plus ou moins engagée.Les facteurs d'agression en cause sont multiples et propres à chacun et il ne saurait être question ici de les passer en revue. Mais, parmi les « situations » particulièrement fatigantes et/ou stressantes, citons néanmoins :- certaines activités professionnelles

Page 17: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

Dans les sociétés « évoluées » comme la nôtre, ce ne sont pas celles qui demandent un gros travail musculaire (elles sont d'ailleurs de moins en moins nombreuses) ou celles qui sont liées aux responsabilités, comme on l'a pensé pendant longtemps, mais celles qui :- ne comportent qu'une dépense énergétique et musculaire réduite,- nécessitent une vigilance de tous les instants ;- sont inintéressantes, du fait de la répétition de gestes simples (comme dans le travail à la chaîne) ;- comportent une excitation psychique incessante du fait de l'individu lui-même ou de l'environnement.- l'inactivité (des chômeurs, des retraités...) et l'insécurité de l'emploi facteurs d'angoisse chronique ;- l'utilisation de produits psychotropes En France, où la consommation est considérable puisque elle dépasse celle de tous les autres pays, il s'agit d'un véritable fléau social. Les produits les plus souvent impliqués sont :. les tranquillisants (qui « tranquillisent » et qui suppriment l'angoisse normale inhérente à la condition humaine),. les somnifères (qui en procurant un sommeil artificiel engendrent une insomnie chronique),. les boissons alcooliques (qui entraînent un certain degré d'anesthésie),. les produits qui dopent... ou qui excitent…Tous ces produits perturbent le fonctionnement du système nerveux. Certains d'entre eux camouflent, réduisent ou suppriment la sensation de fatigue qui normalement doit être présente pour inviter le sujet à se reposer et à réparer « sa machine » avant que ne se constituent des dégâts occultes irréversibles. Les autres rendent les sujets de moins en moins aptes à faire face aux inévitables situations pénibles de la vie.Certes, tout individu a de grandes capacités d'adaptation et il ne doit pas s'en priver. Les limites de son action et de ses capacités se repoussent notablement par l'activité et par l'entraînement... Il en est ainsi du seuil de la fatigue et du stress, mais on doit néanmoins se souvenir qu'il y a des données « moyennes » dont il ne faut pas trop s'éloigner.En conclusion, gérer le stress et la fatigue suppose avant tout de s'organiser dans la vie de tous les jours, d'aménager au mieux le temps consacré aux activités diverses, d'éviter les grands toxiques « sociaux », de savoir s'accorder « un plaisir quotidien » et de ne pas oublier, outre le sommeil nocturne, le temps consacré dans le cours de la journée au repos, à la relaxation, voire à la sieste, bref à la récupération ...

6) LA MISE EN GARDE CONTRE CERTAINS PRODUITS :

- tous ceux qui modifient les facultés nerveuses : les médicaments psychotropes, les boissons contenant de l'alcool, le café (dont la consommation réduite, comme celle du vin notamment, ne se justifie que par des raisons esthétiques (à savoir le plaisir d'ordre gustatif que cette boisson est susceptible d'apporter) et non pour réduire la sensation de fatigue... ;

Page 18: sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/medecine/Physiologie/Les causes... · Web viewLorsque le tissu graisseux prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type

- la pilule contraceptive.

7) L'UTILISATION ÉVENTUELLE DE CERTAINS MÉDICAMENTS

L'aspirine, même à faible dose, est un médicament actif dans le domaine vasculaire. Dans une perspective de prévention primaire (prévention systématique en dehors de tout risque particulier), une prise de l'ordre de 50 mg peut ainsi être recommandée dans de nombreux cas.D'autres médicaments : hypolipidémiants, hypotenseurs.... trouvent aussi des indications fréquentes. Toutefois, ils ne doivent pas être utilisés au détriment de la diététique.