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chuchotis Valvulopathies : opérer ou attendre ? > page 11 Un nouveau souffle pour la biothèque > page 12 Cellules souches entre rêves et réalités > page 6 Belgique - België P.P. - P.B. B - 018 Autorisation de fermeture B/018 N° 29 AUTOMNE 2009 Bulletin d’information des médecins du Centre Hospitalier Universitaire de Liège Trimestriel (printemps, été, automne, hiver) – Expéditeur : CHU de Liège – Editeur responsable : Pol Louis, av. de l’Hôpital B35, 4000 Liège – Bureau de dépôt : Liège X – Agrément n° P801120

Cellules souches - chu.ulg.ac.be

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sommaire éditorial

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Les feuilles des arbres prennent des teintes ocre(s), commencent à voler au vent et à joncher les routes. On nous annonce les premières gelées. La rentrée est déjà oubliée et on se met à penser à la Saint-Nicolas, aux fê-tes de fin d’année. Bientôt 2010… On nous promet une reprise économique, mais on nous demande des efforts : austérité oblige. A l’heure de la rédaction de cet éditorial, nous ne connaissons pas encore le détail des budgets fédéral et régionaux mais on sait que leur confection est bien difficile.

Et le CHU de Liège, dans ce contexte maussade ? Il trace sa voie, contre vents et marées. Grâce à la politique res-ponsable et raisonnée qu’il mène depuis près de vingt ans, grâce au dynamisme de ses gestionnaires, grâce à son plan stratégique qu’il peau fine, grâce à la collabo-ration et à la qualité de ses agents et en particulier de ses médecins, il peut regarder l’avenir avec une certaine sérénité, tout en restant prudent. De grands projets sont en voie de conception et de grands chantiers seront en-core ouverts : regroupement des laboratoires, centre intégré d’oncologie, collaboration à un ambitieux projet eurégional avec Aachen et Maastricht, etc. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Ce 29e numéro a pour thème principal le « LTCG » (labo-ratoire de thérapie cellulaire et génique) dont le CHU est légitimement fier. C’est dans cette unité ultramoderne, bénéficiant de la technologie et de la recherche de pointe, que sont préparées les « cellules souches hématopoïéti-ques et mésenchymateuses » dont les utilisations théra-peutiques se multiplient et qui suscitent de plus en plus d’espoirs. La clinique des valvulopathies, un nouvel accé-lérateur linéaire de haute conformation en radiothérapie, la biothèque, une enquête sur les risques cardiovasculai-res (inquiétants) des étudiants de l’ULg complètent ce numéro.

Bonne lecture !

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Bulletin d’information des médecins du Centre Hospitalier Universitaire de Liège

éditeur responsable : P. Louis, Administrateur délégué du CHU (04 366 70 00), av. de l'Hôpital 13 bât. B35 - 4000 Liège - Directeur de la rédaction : Pr. C. Bouffioux Conseil éditorial : A. Bodson, C. Bouffioux, J.P. Delporte, Q. Désiron, V. D’Orio, C. Faidherbe, D. Giet, J.M. Krzesinski, M. Lamy, P. Louis, M. Malaise, G. Pierard Coordination, rédaction et réalisation : A. Pironet ([email protected], 0479 87 30 87) - Conception graphique : R. Gray - Photos : C. Ernotte et M. Mathys (CHU), J.-M. Clajot, p.1 : M. Chignesse, p.13 : Tilt/ULg/DR2009

http://www.chuliege.be

Pr. Christian Bouffioux directeur médicaldirecteur de la rédaction

En brefEn un coup d’œil, quelques nouvelles du CHU de Liège.

Who’s who Trois nouveaux chefs de service ont pris leurs fonctions le 1er octobre, tandis qu’ont été nommés 27 chefs de clinique.

Dossier Fascinantes cellules souches

Avec le laboratoire de thérapie cellulaire et génique, le CHU de Liège dispose d’un centre performant unique en Belgique. Les produits préparés dans ses murs sont utilisés dans plusieurs hôpitaux du pays.

Actualitén Pour améliorer encore la qualité et la sécurité des traitements de radiothéra-pie, un second accélérateur linéaire de très haute conformation a été installé sur le site du Sart Tilman.

n Le CHU de Liège ouvre cet automne un circuit de consultations et d’examens ré-servé aux patients atteints d’une maladie des valves cardiaques.

RechercheLa biothèque universitaire de Liège met à la disposition des chercheurs des milliers de prélèvements de cellules et de tissus.

PréventionPlusieurs facteurs de risque cardiovascu-laire sont déjà présents chez les bache-liers de première année.

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Coup d’œil sur l’actualité du CHU

Comment libérer des places de parking pour les patients ?Le CHU de Liège vient de prendre des mesures importantes pour réser-ver aux patients du site du Sart Tilman un accès prioritaire au parking principal, situé à l’avant de l’hôpital (800 places). C’est ainsi que, dans un souci de cohérence et dans le cadre d’un plan de mobilité, les membres du personnel sont encouragés à « covoiturer » et à utiliser un parking de délestage, celui du Country Hall, désormais relié au CHU par une navette gratuite. Bien entendu, le parking et la navette sont également à la dis-position des patients. Ces initiatives visent à résoudre, au bénéfice des patients et dans le respect de l’environnement, un problème lancinant : en période de pleine activité, il manque entre 300 et 500 places sur le site du Sart Tilman, tous parkings confondus. « Nos chiffres de fréquentation sont en hausse constante », explique Pol Louis, administrateur délégué de l’hôpital. « Depuis 2002, nos admissions sont en hausse de 18 %, les urgences de 78 %, les hospitalisations de jour de 63 % et les consultations de 82 %. Le volume de l’emploi a également augmenté, de même que le nombre d’étudiants en médecine qui fréquentent le site. Et de plus en plus de chercheurs fréquentent le GIGA, un important centre de recherche de l’ULg installé dans une des tours de l’hôpital. » Cette fréquentation accrue du site par différentes catégories d’utilisateurs impose de développer une solution équilibrée qui réserve aux patients les places de parking les plus proches de l’hôpital.

Sart Tilman : une galerie plus accueillanteUne meilleure accessibilité pour les patients et un renforcement de l’ac-cueil dès l’entrée dans l’hôpital, tels sont les grands objectifs des travaux qui vont débuter dans la galerie commerciale du site du Sart Tilman. Pro-tégée des intempéries, l’entrée sera dotée de portes automatiques. A l’intérieur de la galerie, un accueil de première ligne viendra en aide aux patients à mobilité réduite, notamment en leur procurant, si nécessaire, un fauteuil roulant. Les commerces seront placés au centre d’un espace agrandi et lumineux, de manière à améliorer la circulation des quelque 7 000 passants quotidiens. Une parapharmacie et un salon de coiffure de-vraient s’ajouter aux commerces existants. Un quai sera construit afin de faciliter le déchargement des marchandises. La fin des travaux est prévue pour l’été 2010.

Toujours plus d’images numériquesLes images et les protocoles générés par le service de cardiologie sont depuis peu intégrés dans le PACS, le système informatique de gestion, d’archivage et de diffusion des images médicales mis en place voici déjà deux ans au CHU de Liège. Coronarographies et échocardiographies re-joignent donc à présent les clichés de l’imagerie médicale, accessibles en permanence depuis tous les postes connectés au DMI, le dossier médi-cal informatisé. Au cours des prochains mois, les images produites par d’autres services, comme la médecine nucléaire ou la dentisterie, seront également intégrées dans le même serveur de résultats.

Bienvenue à nos jeunes médecinsEn ce début d’année académique, une soixantaine de nouveaux as-sistants (toutes années confon-dues) font leur entrée au CHU de Liège. Ils ont été invités à partici-per à une journée d’accueil le 1er octobre, l’occasion pour eux de s’initier au fonctionnement de l’hôpital, en particulier au manie-ment du dossier médical informa-tisé ainsi qu’à la politique du CHU en matière d’antibiothérapie et de formulaire thérapeutique.

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Coup d’œil sur l’actualité du CHU

Sportifs en chaisePour la cinquième année consécutive, le personnel du centre de revalida-tion du CHU de Liège s’est mobilisé pour organiser le Jogging d’Esneux, le 22 août dernier, avec une fois de plus un beau succès de foule. Vers 16h30, les enfants étaient une quarantaine à prendre le départ de leur course. A 17h, quinze handbikers ont participé à la course pour non va-lides, puis pas moins de 269 joggeurs se sont élancés pour le parcours de 10 kilomètres. La journée s’est terminée par un match de rugby en fau-teuil roulant, une discipline paralympique pratiquée uniquement par des personnes paraplégiques, ainsi que par une démonstration de danse en fauteuil roulant. Parmi les nombreux spectateurs présents se trouvaient beaucoup de patients et d’anciens patients, très attachés à cette manifes-tation destinée à récolter des fonds pour améliorer le confort et la qualité du séjour des patients fréquentant le centre (voir ci-dessus). L’équipe du centre de revalidation vous donne d’ores et déjà rendez-vous le samedi 21 août 2010 pour la prochaine édition.

Les atouts du virtuelL’équipe du centre de revalidation du CHU de Liège a récemment innové dans ses méthodes de rééduca-tion des patients atteints de troubles neurocognitifs grâce à l’intégration de consoles de jeux basées sur la détection des mouvements. Au terme d’une étude cli-nique et d’une observation empirique de trois mois, il apparaît que cette activité ludique a un impact béné-fique sur la rééducation neurologique, avec des résul-tats positifs sur la récupération fonctionnelle des pa-tients. « Ces programmes ne remplaceront jamais les thérapies classiques, mais ils permettent d’accroître significativement la motivation et les capacités atten-tionnelles des patients qui doivent suivre de lourdes rééducations », explique le Dr Laurence Pirnay. C’est grâce aux fonds récoltés lors de l’édition 2008 du Jog-ging d’Esneux que les consoles de jeux ont pu être acquises par le centre de revalidation.

Cet été, cinq jeunes patients dia-bétiques ont parcouru le mythique sentier corse de grande randonnée, le GR20, en compagnie de cinq autres adolescents non diabétiques. Le groupe de jeunes était encadré par deux pédiatres diabétologues du CHU de Liège, le Pr. Jean-Pierre Bourguignon et le Dr Anne-Simone Parent, et par une infirmière de l’équipe pédiatrique, Nicole Donnay. Sur le plan éducatif, l’aven-ture a mis en évidence les ressources exceptionnelles des jeunes patients qui, pour certains, ont mieux sur-monté les difficultés que leurs par-tenaires non diabétiques. Le grou-pe a suscité l’intérêt et l’admiration d’autres groupes de randonneurs et de leurs guides corses. Il faut dire que le GR20 est réputé comme l’un des plus difficiles d’Europe.

Aventure corse

Sensibilisationn Le 29 octobre se tiendra dans

la verrière du Sart Tilman une journée d’information sur le psoriasis, à l’initiative du service de dermatologie.

n Le 12 novembre, c’est le thème du diabète qui sera à l’honneur au même endroit.

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Plan pandémieLe CHU de Liège est l’un des dix hôpitaux pilotes belges qui ont signé une convention avec le SPF Santé publique en vue d’élaborer un Business Conti-nuity Planning à suivre en cas de pandémie grippale. Le Dr G. Christiaens, responsable de l’équipe d’hygiène hospitalière du CHU, fait partie du grou-pe de travail mis sur pied dans ce cadre depuis le 1er juillet 2008. Les recom-mandations nationales pour les hôpitaux sont en ligne sur le site www.influenza.be depuis le 10 septembre dernier. Leur objectif est d’éviter que les sites hospitaliers deviennent des lieux de propagation du virus A/H1N1.

Dossier médical informatisé : comment protéger les données personnelles ?Le lundi 23 novembre à 20h, une conférence-débat sur le dossier médical informatisé se tiendra au château de Colonster à l’initiative du Pr. Kolh, pré-sident du Bureau de la gestion du système d’information du CHU de Liège. Outre un point sur l’avancement du projet, les aspects médicaux et juridiques d’une question délicate seront abordés : la protection des données person-nelles (accréditation éthique et économie). L’orateur principal sera Monsieur Thierry Marchandise, magistrat. La conférence sera suivie d’une réception.

Inscriptions : 04 366 84 44, [email protected]

Stratégies en antibiothérapieComment améliorer le pronos-tic de guérison des patients infectés et lutter contre l’émer-gence de germes résistants aux antibiotiques ? Les bonnes pra-tiques en matière d’administra-tion d’antibiotiques en milieu hospitalier seront abordées lors d’un symposium interactif or-ganisé par le groupe de gestion de l’antibiothérapie du CHU de Liège.

Rendez-vous le 20 novembre à l’aéroport de Liège (Bierset), dès 18h (accréditation médecin et pharmacien).

Inscriptions : 04 366 74 95, [email protected]

Salles d’opération au top niveau

La sénologie fait peau neuveLes différents sites de consultation du service de sénologie sont en cours de rénovation. Au Sart Tilman, les travaux de rafraîchissement viennent de se terminer. Un appareil de mammographie numérique de dernière géné-ration y sera installé en novembre. Il permettra de réaliser des procédures interventionnelles (stéréotaxie) ainsi que des examens par tomosynthèse, une première en Wallonie. Le service de sénologie participera en effet avec l’Institut Bordet, la KUL et la firme Siemens à la validation clinique de cette nouvelle technique d’examen destinée à améliorer le diagnostic précoce du cancer du sein. Une rénovation des locaux de consultation et de l’appareillage médical (mammographie numérique, échographie haute fréquence, etc.) est également programmée à la polyclinique Brull pour la fin de cette année. Aux Bruyères, des travaux d’aménagement de grande ampleur permettront dès 2010 d’installer les consultations de sénologie dans des locaux spécifiques, équipés d’un matériel de pointe.

Consultations gynécologiquesAccueillant annuellement 12 000 patientes, le plateau des consultations gynécologiques du site des Bruyères vient d’être réaménagé. Le nombre de cabinets de consultation, tous équipé des technologies les plus récen-tes en colposcopie et en échographie, a été doublé. L’un d’eux est par-ticulièrement équipé pour les investigations gynécologiques de pointe (échographie 3D, hystéroscopie, etc.). Un local a en outre été aménagé pour accueillir dans de bonnes conditions les patientes en souffrance psy-chologique ou devant se reposer après certains examens.

Cinq salles du bloc opératoire du Sart Tilman viennent d’être réno-vées du sol au plafond, en passant par l’installation de nouvelles tables d’opération et d’écrans plasma inté-grés dans les cloisons. Au cours des prochains mois, les autres salles bé-néficieront elles aussi de ces amélio-rations substantielles.

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Trois nouveaux chefs de service

Pr. Yves BeguinChef de service as-socié en hé-matologie c l i n i q u e , d i r e c t e u r médical du laboratoire de thérapie

cellulaire et génique et directeur de recherches du FNRS, le Pr. Yves Beguin vient d’être nommé chef du service d’hématologie clini-que et titulaire de la charge de cours correspondante. Il succède au Pr. Georges Fillet, admis à l’éméritat. Docteur en médecine de l’ULg (1982) et spécialiste en médecine interne (1987), Yves Beguin s’est dès le début de sa carrière tout spécialement inté-ressé à la transplantation de cel-lules souches hématopoïétiques, tant sur le plan clinique que sur celui de la recherche. Il lui revient à présent de poursuivre le déve-loppement du service, premier centre belge pour les autogreffes et deuxième pour les allogreffes. Pour améliorer encore la prise en charge des patients, Yves Beguin entend notamment amplifier la collaboration avec les généralis-tes et les services d’hématologie des autres hôpitaux de la région, diversifier les thèmes de recher-che clinique et translationnelle et favoriser la sur-spécialisation des médecins de son service dans le domaine des pathologies ma-lignes (lymphomes, myélomes, leucémies aiguës, greffes, etc.).

Hématologie clinique04 366 72 [email protected]

Pr. Guy JerusalemDocteur en médecine (1990) et spécialiste en mé-decine interne (1995) de l’ULg, Guy Jerusalem prend aujourd’hui la tête du service d’oncologie médicale, où il exerce depuis 1995 ses activités cli-niques et de recherche, notamment dans le do-maine du cancer du sein. Il est également nommé titulaire de la charge de cours correspondante. Dans le cadre de ses nouvelles responsabilités, le Pr. Guy Jerusalem ambitionne d’améliorer la vi-sibilité scientifique internationale du service de manière à offrir aux patients de la région liégeoise un meilleur accès à des médicaments anticancéreux de dernière génération, exclusivement disponibles via la recherche clinique. Le développement de la recherche clinique est donc l’une de ses priorités, parallèlement à l’encouragement de la recherche translationnelle en collaboration étroite avec les laboratoires existants et les autres services cliniques impliqués dans la prise en charge mul-tidisciplinaire du cancer. Une autre des priorités du nouveau chef de service est de renforcer la qualité de la prise en charge des patients par l’ouverture dans un avenir proche d’une unité d’hospitalisation spécifi-que à l’oncologie, tout en resserrant encore les collaborations entrete-nues au sein des concertations oncologiques multidisciplinaires.

Pr. David WaltregnyMaître de recherches du FNRS au Giga-Cancer et professeur de clinique à l’ULg, David Waltregny (docteur en médecine de l’ULg, 1994, et spécia-liste en urologie de l’ULg, 2000) gravit depuis une quinzaine d’années les différents échelons de la carrière de chercheur, tout en s’impliquant dans les activités cliniques et pédagogiques du service d’urologie. Aujourd’hui, avec l’admission à l’émé-ritat du Pr. Jean de Leval, le Pr. David Waltregny

hérite conjointement de la charge de cours en urologie et de la res-ponsabilité du service d’urologie. Parmi les thèmes qu’il a à cœur de développer dans le cadre de ses nouvelles fonctions figure bien sûr son domaine de recherche de prédilection, l’urologie oncologique. Il entend également continuer à développer l’expertise acquise par le service d’urologie dans les domaines de l’incontinence urinaire, de la chirurgie lithiasique, des pathologies séminales, des vessies neurologiques, des approches laparoscopiques et de la médecine sexuelle chez l’homme.

Le Conseil d’administration du CHU de Liège a nommé trois nouveaux

chefs de service à la date du 1er octobre 2009.

Urologie, 04 366 72 51, [email protected]

Oncologie médicale, 04 366 72 01, [email protected]

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huchotisDistinctions

n Le Pr. Jean Delwaide a été nommé président de la Société belge d’hépatologie.

n Le Pr. Patrick de Mol a été désigné aux fonctions de vice-président du Conseil supérieur de la santé.

n Le Pr. Jean-Marie Foidart a reçu le titre de Docteur honoris causa de la Sorbonne, Université Pierre et Marie Curie de Paris, en reconnaissance de la qualité du travail scientifique qu’il a mené à la tête du département universitaire liégeois de gynécologie-obstétrique.

n Le Pr. Gérald Pierard a reçu le titre de Professeur honoraire de l’Université de Franche-Comté, à l’occasion du congrès de l’International Society for Biophysics and Imaging of the skin qui s’est tenu à Besançon du 10 au 12 septembre. Cette distinction récompense ses importantes contributions dans le domaine de la bioingénierie dermatologique.

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26 médecins et une dentiste ont reçu le titre de chef de clinique

confirmant leur engagement dans le cadre médical du CHU de Liège.

n 1. Christine Baccus, anesthésie et réanimation n 2. Stéfano Barile, ophtalmologie n 3. Shibeshih Belachew, neurologie n 4. Pierre Blaise, ophtalmologie n 5. François Boemer, génétique n 6. Anne Couvreur, psychiatrie n 7. Bernard De Prijck, hématologie clinique n 8. Philippe Delmotte, endocrinologie n 9. Rodolphe Durieux, chirur-gie cardiovasculaire n 10. Amr El Shazli, oto-rhino-laryngologie n 11. Arnaud Fumal, neurologie n 12. Nathalie Godfroid, anesthésie et réanimation n 13. Vincent Heinen, pneumologie n 14. Pascale Huynen, microbiologie

n 15. Cynthia Iserentant, médecine de l’appareil locomoteur n 16. Nora Mergam, gériatrie n 17. Christel Meuris, maladies infectieuses n 18. Philippe Morimont, soins intensifs médicaux n 19. Stéphanie Noez, médecine de l’ap-pareil locomoteur n 20. Philippe Petit, gynécologie n 21. Marie-Hélène Polis, psychiatrie n 22. Régis Radermecker, diabétologie n 23. Vincent Ramaekers, pédiatrie n 24. Sandrine Teuwis, anesthésie et réanimation n 25. Thierry Thirion, chirurgie de l’appareil locomoteur n 26. Jean Vanderick, radiothérapie n 27. Véronique Varlet, dentiste-rie prothèse amovible

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Fascinantes cellules souches

Avec le laboratoire de thérapie cellulaire et génique, le CHU de Liège

dispose d’un centre performant unique en Belgique. Les produits pré-

parés dans ses murs sont utilisés dans plusieurs hôpitaux du pays

pour traiter les malades et mener des études cliniques.

Ces dernières années, les perspec-tives thérapeutiques ouvertes par l’utilisation des cellules souches ont suscité de nombreux espoirs. Si certains d’entre eux semblent pour le moins prématurés, d’autres se réalisent jour après jour. Il y a plu-sieurs années, les autorités du CHU de Liège ont choisi de soutenir l’expertise croisée des chercheurs et des cliniciens en mettant à leur disposition une infrastructure per-formante, le laboratoire de théra-

pie cellulaire et génique (LTCG), inauguré en 2002. Cet investisse-ment notable porte ses fruits.

Aujourd’hui, le LTCG est le seul cen-tre belge capable de fabriquer dans les conditions requises certains pro-duits cellulaires utilisés par plusieurs hôpitaux universitaires dans le ca-dre d’études cliniques. Le LTCG pré-pare en outre les greffons de cellu-les souches hématopoïétiques dont bénéficient en routine clinique un

En guise de « matière première », le LTCG utilise deux types de cel-lules souches somatiques : les cel-lules souches hématopoïétiques, à l’origine des différentes lignées de cellules sanguines, et les cellules souches mésenchymateuses, qui se différencient notamment en cellu-les graisseuses, osseuses et cartila-gineuses. Ces deux types de cellules souches ont pour point commun leur tissu d’origine, la moelle os-seuse, même si elles sont présentes en moindre quantité dans le sang ou d’autres tissus.

La greffe de cellules souches hé-matopoïétiques est aujourd’hui une modalité thérapeutique im-portante pour le traitement des leucémies, des lymphomes, des myélomes et d’autres maladies hématologiques graves. Ces cel-lules sont de moins en moins sou-vent prélevées par ponction de moelle osseuse. A présent, elles proviennent essentiellement du sang « périphérique » et, dans une moindre mesure, du sang de cor-don ombilical. La plupart des allo-

Pr. Y. BeguinDirecteur médical du LTCG04 366 72 01yves.beguin @chu.ulg.ac.be

Dr E. BaudouxDirecteur de labo-ratoire du LTCG04 366 83 94e.baudoux @chu.ulg.ac.be

De plus en plus d’indications hématologiques

greffes sont réalisées entre frères et sœurs ; on utilise également des greffons issus de donneurs volon-taires compatibles (à travers le monde, dix millions de donneurs potentiels sont inscrits dans dif-férents registres interconnectés). Dans certaines indications, ce sont les greffes autologues qui sont privilégiées (les cellules gref-fées proviennent alors du patient lui-même, et non d’un donneur comme c’est le cas lors d’une al-logreffe).

Injectées au patient après une chimiothérapie à haute dose et/ou une irradiation corporelle to-tale destinées à tuer les cellules cancéreuses, les cellules souches hématopoïétiques régénèrent la moelle osseuse qui a été détruite par ce traitement agressif. Dans le cas d’une allogreffe, elles jouent également un deuxième rôle très important : les lymphocytes du greffon sont capables de s’atta-quer aux cellules cancéreuses rési-duelles (on parle d’effet GVL, graft versus leukemia).

C’est sur cet effet GVL que mise la « minigreffe », une nouvelle forme d’allogreffe précédée d’un condi-tionnement réduit non-myéloa-blateur (il ne détruit pas complè-tement les cellules de la moelle). Beaucoup moins toxique qu’une greffe classique, la minigreffe ne nécessite plus une longue hospi-talisation en chambre stérile. Le traitement est entièrement réalisé en hôpital de jour et est accessible à des patients plus âgés ou plus fragiles. Cette forme puissante d’immunothérapie cellulaire est particulièrement étudiée au CHU de Liège, le Pr. Yves Beguin et le Pr. Frédéric Baron ayant largement contribué à son développement.

nombre croissant de patients lié-geois. « Le LTCG vient de recevoir un financement structurel du Plan Cancer pour ses activités de théra-pie cellulaire et sa banque de sang de cordon, ainsi que le financement d’un vaste projet de recherche sur les cellules souches mésenchyma-teuses », souligne son directeur mé-dical, le Pr. Yves Beguin, par ailleurs nommé tout récemment à la tête du service d’hématologie clinique du CHU de Liège.

Des visites guidées du LTCG peuvent être organisées pour nos confrè-res. N’hésitez pas à contacter Etienne Baudoux.

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Toujours dans le cadre des gref-fes allogéniques de cellules sou-ches hématopoïétiques, d’autres protocoles de recherche clinique d’immunothérapie cellulaire font appel aux impressionnantes pro-priétés immunomodulatrices des cellules souches mésenchymateu-ses pour lutter contre la maladie du greffon contre l’hôte (GVHD, graft versus host disease), avec des résultats très prometteurs. Deux études multicentriques sont ac-tuellement dirigées par le service d’hématologie du CHU de Liège. L’une utilise préventivement les cellules souches mésenchymateu-ses pour réduire le risque de rejet et favoriser l’installation des cel-

Les vertus de l’immunothérapie

550 m2 de haute technologieLe laboratoire de thérapie cellulaire et génique (LTCG) du CHU de Liège a été inauguré en 2002. Installé dans un bâtiment construit tout spécialement à l’arrière de l’hôpital du Sart Tilman, il est composé d’un laboratoire de théra-pie cellulaire, d’un laboratoire de thérapie génique, d’une zone de bureaux et d’une zone technique.

n Le laboratoire de thérapie cellulaire est une zone où l’atmosphère contrô-lée de classe C garantit la stérilité des produits (pression positive constante, air filtré, double sas d’entrée, monitoring des conditions d’environnement et des appareillages, etc.). Il comprend une salle de production, une salle de recherche et développement, une chambre froide, un local de congélation et une biothèque où les greffons cellulaires sont conservés dans de l’azote liquide.

n Le laboratoire de thérapie génique est doté d’un niveau plus élevé de filtra-tion de l’air et d’une atmosphère contrôlée de classe B (pression négative) qui évite que les vecteurs viraux contaminent l’environnement extérieur. Il est équipé d’un autoclave à double porte, d’une douche de décontamina-tion et d’un système de stérilisation.

lules souches hématopoïétiques injectées au patient lors d’une minigreffe. L’autre les utilise pour traiter la GVHD aiguë réfractaire à la cortisone, potentiellement responsable de mortalité. « Dans les deux cas, les préparations cel-lulaires sont fournies aux diffé-rents centres universitaires par le LTCG », précise le Dr Etienne Bau-doux, directeur de laboratoire du LTCG. « Depuis 2007, 65 patients ont déjà été inclus dans l’un de ces deux protocoles. »

Le LTCG est également impliqué dans plusieurs protocoles de re-cherche clinique d’immunothé-rapie cellulaire par lymphocytes.

Des lymphocytes du donneur sont par exemple injectés à différentes étapes du traitement pour favori-ser le remplacement de la moelle du patient par les cellules saines du donneur (chimérisme com-plet).

Enfin, la préparation de cellules dendritiques* autologues à partir de monocytes sanguins permet l’implication du LTCG dans des protocoles de vaccination anti-cancéreuse et antivirale. Collectés par cytaphérèse, les monocytes sont mis en culture jusqu’à ce qu’ils deviennent des cellules den-dritiques capables d’assimiler des antigènes et de les « présenter » aux lymphocytes. Une étude pilo-te dirigée par le Pr. Beguin et par le Pr. Berneman d’Anvers vise ainsi à stimuler l’action du système im-munitaire contre le cytomégalovi-rus, particulièrement dangereux pour les patients greffés immuno-déprimés.

* Cellules du système immunitaire ca-pables de détecter la présence de pa-thogènes et d’activer la réponse des lymphocytes en leur présentant les an-tigènes cibles.

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Mais revenons aux cellules sou-ches. Les principaux bénéficiaires du LTCG, ce sont bien sûr les pa-tients du service d’hématologie du CHU de Liège, en tête des centres belges réalisant des autogreffes et en deuxième position pour les al-logreffes. Les propriétés immuno-suppressives des cellules souches mésenchymateuses n’intéressent toutefois pas que les seuls hé-mato-oncologues. Des protocoles de recherche clinique sont ainsi en préparation dans le cadre des ma-ladies auto-immunes, des maladies inflammatoires sévères et des gref-fes d’organe.

Les cellules souches mésenchyma-teuses présentent encore d’autres propriétés particulièrement in-téressantes : placées dans un en-vironnement adéquat, elles se différencient en cellules osseuses, cardiaques, hépatiques ou même nerveuses. C’est ici que prennent leur envol les rêves les plus fous de la médecine régénérative. Sera-t-il un jour possible de réparer un cœur détruit par un infarctus, un cerveau atteint par une maladie dégénérative, une moelle épinière sectionnée suite à un accident, un

os fracturé incapable de se conso-lider correctement ? Plusieurs étu-des cliniques sont déjà en cours à travers le monde avec des résultats prometteurs. Au CHU de Liège, le LTCG participe à plusieurs études de ce type en collaboration avec le service de rhumatologie (Pr. Jean- Philippe Hauzeur) et avec le service de cardiologie (Pr. Victor Legrand) : autant d’études novatrices dont le protocole a, cela va sans dire, reçu un avis favorable du Comité d’éthique hospitalo-facultaire uni-versitaire de Liège.

Régénérer le cœur et les os

Une étude de stade trois est ainsi actuellement menée en cardiologie chez le Pr. Victor Legrand, en colla-boration avec la firme pharmaceu-tique Cardio3 Biosciences. Son prin-cipe : réparer le myocarde infarci en y injectant, par l’intermédiaire d’un cathéter de coronarographie, des cellules cardiomyoblastiques auto-logues préparées par le personnel de la firme pharmaceutique au sein des locaux du LTCG. Cette étude ne concerne encore qu’un nom-bre très réduit de patients atteints

d’une insuffisance cardiaque grave et qui ne peuvent pas bénéficier d’une greffe de cœur.

Les choses sont déjà plus avancées dans le domaine de la recons-truction osseuse. « L’ostéonécrose aseptique est une maladie orphe-line que l’on ne savait pas trai-ter », explique le Pr. Jean-Philippe Hauzeur. « Nous avons démontré que l’absence de reconstruction était due à un déficit en ostéo-blastes, ce qui nous a conduits à proposer une nouvelle forme de traitement : l’injection de gran-des quantités de cellules souches mésenchymateuses dans les zones nécrosées. » Les résultats positifs d’une première étude démontrent l’efficacité de ce traitement à cinq ans. « Nous ne pouvons pas faire de miracles, mais nous pouvons ten-ter un traitement avant que l’état du patient s’aggrave au point de nécessiter une prothèse totale de la hanche ou du genou. »

De nouvelles recherches sont en cours pour déterminer les quanti-tés de cellules souches nécessaires, ainsi que pour améliorer la qualité du greffon en entamant déjà la différenciation des cellules souches mésenchymateuses. Dans ce cadre, des pré-ostéoblastes sont prépa-

Les étonnantes propriétés des cellules souches mésenchymateuses

La banque de cellules souches mésenchymateusesLe LTCG constitue progressivement une banque allogénique de cellules souches mésenchymateuses. Comme elles n’expriment pas les molécules d’histocompa-tibilité, ces cellules peuvent en effet être transplantées sans se soucier de la compatibilité HLA entre le donneur et le receveur. Les cellules souches sont col-lectées par ponction dans la moelle osseuse de donneurs sains volontaires. Elles sont ensuite isolées et soumises pendant quatre semaines à une culture d’ex-pansion, puis congelées sous forme de portions de différentes contenances afin d’être immédiatement disponibles en cas de besoin. A partir de la moelle d’un seul donneur, il est possible de préparer plusieurs poches de cellules souches mésenchymateuses, permettant ainsi de traiter plusieurs malades. La plupart des donneurs sont recrutés parmi les étudiants en médecine et le personnel du CHU. « Nous venons de lancer une nouvelle campagne de recrutement, car nous manquons de donneurs », explique Chantal Lechanteur, responsable R&D du LTCG. « La ponction est réalisée sous anesthésie locale, l’acte ne du-rant qu’une demi-heure. »

Pr. J.-P. HauzeurRhumatologie04 366 78 63jean-philippe.hauzeur @chu.ulg.ac.be

Ch. LechanteurDocteur en phar-macie, responsa-ble R&D du LTCG04 366 85 91c.lechanteur @chu.ulg.ac.be

O. GietDocteur en scien-ces biomédicales, gestionnaire qualité du LTCG04 366 83 95olivier.giet @chu.ulg.ac.be

Injection de cellules de moelle osseuse dans la tête fémorale (hanche) par voie percutanée sous scopie.

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> E n t r e r ê v e s e t r o u t i n e s c l i n i q u e s

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rés au LTCG à partir de cellules souches mésenchymateuses auto-logues prélevées par ponction de moelle osseuse, selon un procédé développé à Erasme et repris par la firme Bone Therapeutics. Vingt-et-un jour très exactement après le prélèvement, la préparation est in-jectée au patient en salle d’opéra-tion, selon une technique mise au point par le Pr. Hauzeur. A Liège, une quinzaine de patients ont déjà été traités avec ces produits cellu-laires préparés par le LTCG.

La même stratégie est depuis peu appliquée aux patients atteints d’une autre maladie osseuse, la pseudarthrose (une fracture inca-pable de se consolider). Une ving-taine de patients du CHU de Liège ont été sélectionnés pour partici-per à une étude pilote menée en collaboration avec le service de chirurgie orthopédique et le ser-vice de médecine nucléaire. « Les premiers résultats sont remar-quables », se réjouit Jean-Philippe Hauzeur. « Nous constatons plus de 80 % de succès dans les six mois qui suivent l’injection. Nous sommes sur le point d’entamer une étude randomisée pour contrôler ces résultats. » Des études protéomi-ques sont également en cours afin d’identifier les facteurs qui per-mettraient de dépister les patients à risque de souffrir d’ostéonécrose aseptique ou de pseudarthrose.

Et les vertus des pré-ostéoblastes pourraient encore bénéficier à d’autres catégories de patients. A Eras me, les confrères du Pr. Jean-Philippe Hauzeur étudient leur ef-ficacité pour traiter l’ostéoporose, tandis qu’à Liège l’attention se porte sur les kystes intra-osseux. Une belle démonstration qu’un progrès réalisé dans le traitement d’une maladie orpheline peut dé-boucher sur des perspectives thé-rapeutiques intéressant un nom-bre considérable de patients.

La banque de sang de cordon ombilicalGrâce à la générosité des jeunes mères et à l’implication des professionnels présents au mo-ment de la naissance, la banque de sang de cordon ombilical du LTCG a constitué au fil des ans un stock de quelque 2 500 unités validées. Les poches de sang de cordon sont collectées dans cinq maternités de la Province de Liège (la maternité du CHU à N.-D. des Bruyères et celles du CHR de la Citadelle, de la Clinique Saint-Vincent de Rocourt, du Centre hospitalier du Bois de l’Abbaye et de Hesbaye, du Centre hospitalier Peltzer-la Tourelle). A l’heure ac-tuelle, plus de 125 greffons ont été distribués à différents centres de transplantation en Bel-gique et à l’étranger (plus de vingt pays). La banque liégeoise coordonne la base de données de la banque belge de sang de cordon, elle-même affiliée au registre belge des donneurs de moelle et au réseau international des banques de sang de cordon NetCord. En 2005, elle a été l’une des premières banques au monde à recevoir l’accréditation internationale déli-vrée par la Foundation for the Accreditation of Cellular Therapy (FACT/NetCord). Parmi les projets liégeois figure en bonne place l’amélioration du recrutement de donneurs de sang de cordon d’origine non caucasienne, ainsi que l’explique Etienne Baudoux : « La majorité des donneurs de moelle et de sang de cordon sont d’origine ouest-européenne. Les patients d’origine africaine ou asiatique sont largement sous-représentés, avec un risque très impor-tant de ne jamais trouver de greffon compatible. »

La gestion de la qualité

Toutes les activités de production réalisées au sein du LTCG sont cautionnées par un système très strict de gestion de la qualité. Les greffons cellulaires destinés aux malades doivent en effet être produits selon des normes interna-tionales sévères (bonnes pratiques de production, bonnes pratiques tissulaires et bonnes pratiques cliniques). Le LTCG a reçu trois agréments (obligatoires) du Ministère de la santé publique pour ses activités concernant les cellules souches hématopoïétiques, la banque de sang de cordon et les cellules sou-ches non hématopoïétiques. Il a en outre obtenu depuis 2005, sur une base volontaire, l’accréditation FACT (Foundation for the Accreditation of Cellular Therapy) pour les activités de la banque de sang de cordon.

Le LTCG prépare en outre l’accréditation par l’organisme européen JACIE de toute son activité relative aux cellules souches hématopoïétiques – JACIE, ou Joint Accreditation Committee-ISCT & EBMT, a été fondé par l’European Group for Blood and Marrow Transplantation (EBMT) et l’International So-ciety for Cellular Therapy (ISCT). « Cela représente un travail considérable », explique Olivier Giet, gestionnaire de la qualité au LTCG. « Nous avons choisi de le mener à bien même si l’accréditation JACIE n’est pas obligatoire car le fait de tout “mettre à plat” nous permet de repenser nos procédures et de renforcer les échanges entre les différents intervenants. » L’accréditation JA-CIE dépasse en effet le cadre strict du travail de laboratoire pour s’intéresser notamment à la sélection des donneurs, aux prélèvements réalisés par le per-sonnel de la transfusion sanguine, à l’injection des préparations cellulaires par les infirmières des unités de soins, au suivi des malades en hôpital de jour et même à l’intervention des psychologues et des diététiciens : autant de person-nes dont l’implication quotidienne dans la démarche qualité est essentielle pour obtenir cette reconnaissance de l’excellence du travail effectué au CHU de Liège en matière de greffes de cellules souches.

« Depuis la création du LTCG, le volume d’activités et les exigences en matière de qualité ont considérablement augmenté, avec pour corollaires de vérita-bles bonds technologiques et méthodologiques », conclut Etienne Baudoux. « Le chemin que nous avons parcouru depuis 2002 est énorme ! »

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Avec plus de 2 000 patients traités chaque année, le service de radio-thérapie du CHU de Liège est l’un des centres les plus importants de Belgique. Ses activités s’exercent au Sart Tilman, mais également dans trois sites périphériques : les unités de radiothérapie du Centre hospitalier régional de la Cita delle, de la Clinique Saint-Joseph et du Centre hospitalier de l’Ardenne à Libramont dépendent toutes trois du service universitaire. Des concertations multidisciplinaires sont en outre assurées à la Clini-que Saint-Vincent de Rocourt, au Centre hospitalier du Bois de l’Ab-baye et de Hesbaye et au Centre hospitalier régional de Huy.

Un plateau technique ultramoderne

Seul le site du Sart Tilman est doté d’un plateau technique complet et de l’infrastructure requise pour le contrôle de qualité et la véri-fication des traitements des dif-férents sites, tous reliés par fibre optique pour une transmission des données en temps réel. Cha-que matin, les radio-oncologues du Sart Tilman, de la Citadelle, de Saint-Joseph et de Libramont se réunissent virtuellement pour discuter des cas par vidéoconfé-rence.

Fin 2007, un scanner 4D a été ins-tallé au Sart Tilman pour planifier la radiothérapie en fonction des mouvements respiratoires. En 2008, l’un des deux accélérateurs a été remplacé par une machine de nouvelle génération dotée d’une imagerie incorporée qui

permet de contrôler le position-nement du patient au millimètre près. Aujourd’hui, c’est le second accélérateur qui est également remplacé par ce type d’équipe-ment. Entretemps, un système performant de planification 3D et 4D a été installé, ainsi qu’un nouveau système de contrôle de qualité. Un système commun de positionnement et de contention du patient a également été mis en place en collaboration avec le service de médecine nucléaire, de manière à utiliser pour la planifi-cation de l’irradiation les images acquises par le PET-CT.

« Les différentes améliorations ap-portées depuis 2006 à notre pla-teau technique ont énormément augmenté la qualité et la sécurité des traitements », se réjouit le Pr. Philippe Coucke, chef du ser-vice de radiothérapie. « Elles nous permettent un meilleur calcul de la dose et un meilleur contrôle du positionnement du patient, pour une irradiation plus précise et plus sûre. »

Des projets à foison

Et Philippe Coucke ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. De nouveaux investissements im-portants devraient être annoncés sous peu : les nouvelles machines vont être dotées d’un système d’asservissement de l’irradiation au rythme respiratoire (gating). Par ailleurs, une unité de traite-ment encore unique en Belgique sera bientôt opérationnelle. Equi-pée des capacités techniques né-cessaires à la stéréotaxie, elle per-mettra de suivre le mouvement respiratoire en temps réel. A plus long terme, le service de radiothé-rapie entretient une collabora-tion étroite avec d’autres centres universitaires belges et étrangers pour participer à la création d’un centre d’hadronthérapie, une mé-thode innovante qui commence à faire ses preuves (la tumeur est soumise à une irradiation de pro-tons ou d’ions lourds, avec une grande efficacité et en épargnant les tissus sains). Autant de dossiers à suivre.

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Pour améliorer encore la qualité et la sécurité des traitements de radio-

thérapie, un second accélérateur linéaire de très haute conformation a

été installé cet été sur le site du Sart Tilman.

Une irradiation toujours plus précise

Pr. Ph. CouckeRadiothérapie04 366 75 [email protected]

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Valvulopathies : opérer ou attendre ?Le CHU de Liège ouvre cet automne un circuit spécifique de consul-

tations et d’examens réservé aux patients atteints d’une maladie des

valves cardiaques.

Destiné à améliorer la prise en charge globale des patients dont l’état de santé nécessite un avis complémentaire, la nouvelle « cli-nique des valvulopathies » met en lumière l’expertise des profes-seurs Luc Piérard, chef du service de cardiologie du CHU de Liège, et Patrizio Lancellotti, chef de cli-nique.

Depuis une dizaine d’années, le service de cardiologie du CHU de Liège se distingue en effet par une activité scientifique impor-tante dans le domaine valvulaire. De nombreuses publications dans des revues prestigieuses ont valu à leurs auteurs un renom inter-national et de nombreuses invi-tations à des congrès spécialisés. Régulièrement, des cardiologues étrangers viennent se former aux techniques mises au point à Liège. Et de nombreux praticiens belges et étrangers demandent au ser-

vice liégeois un avis complémen-taire lorsque la prise en charge de leurs patients est délicate.

Fonder le pronostic sur des critères récents

« Nos études nous ont permis d’établir de nouvelles valeurs seuils pour évaluer les risques des patients et conseiller ou non une intervention chirurgicale », explique le Pr. Luc Piérard. « Nous avons par exemple développé une technique performante, l’écho-cardiographie à l’effort, qui nous permet d’évaluer si les anomalies du flux sanguin sont sous-esti-mées au repos et majorées lors d’une situation plus représenta-tive de la vie de tous les jours. Ces résultats modifient radicalement le pronostic de certains patients, dont le risque réel n’est pas cor-rectement apprécié selon les critè-res classiques. »

Dans le domaine des valvulopa-thies, il n’existe en effet pas enco-re d’études randomisées dont les résultats permettraient d’établir des recommandations en accord avec la médecine factuelle. Seules sont disponibles des recomman-dations rédigées par des collèges d’experts, sur la base de critères quelque peu vieillots. « Les recom-mandations européennes datent de 2007, les américaines de 2006 », précise le Pr. Luc Piérard. « Dans les deux cas, le niveau d’évidence est bas – on s’appuie sur l’opinion des experts et non sur des études scientifiques – et, à la lumière des connaissances actuelles, les para-mètres utilisés sont dépassés. »

Avec l’ouverture de la clinique des valvulopathies, le service de car-diologie entend offrir à un plus grand nombre de patients l’accès à des techniques diagnostiques innovantes.

La clinique des valvulopathies : pour une mise au point en un seul jour

Quels sont, pour le patient et son médecin référent, les avantages du nouveau circuit ? Après une consultation avec un spécialiste de la dis cipline, rompu à l’interprétation cor-recte des techniques diagnostiques innovantes, plusieurs examens peuvent être effectués le même jour : dosage san-guin du BNP, échocardiographie classique, échocardiogra-phie œsophagienne 3D en temps réel, échocardiographie d’effort. Si néces saire, un rendez-vous est pris pour une résonance ma-gnétique ou un scanner. Un rapport de synthèse est ensuite envoyé au médecin référent. Les résultats des différents examens y sont détaillés, de manière à montrer clairement où se situe le patient par rapport aux critères d’intervention chirurgicale. Si le médecin référent le souhaite, l’équipe de la clinique des valvulopathies peut assurer la liaison avec les chirurgiens cardiovasculaires (réparation ou remplacement valvulaire) ou, dans certains cas, avec les cardiologues interventionnels (mise en place percutanée d’une prothèse aortique).

A liren Piérard L.A., Lancellotti P. Pathoge-

nesis of acute pulmonary edema. Role of ischemic mitral regurgita-tion. N Engl J Med 2004, 351 : 1627-1634.

n Piérard L.A., Lancellotti P. Dyspnea and stress testing. N Engl J Med 2006, 354 : 871-873.

Pr. L. PiérardCardiologie04 366 71 [email protected]

Pr. P. LancellottiCardiologie04 366 71 94plancellotti @chu.ulg.ac.be

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On n’y pense pas souvent, mais les centaines de milliers de biopsies, frottis et autres ablations de tu-meurs réalisés chaque année sont autant d’actes diagnostiques ou thérapeutiques qui peuvent indi-rectement contribuer aux progrès de la recherche médicale. « La lé-gislation impose aux laboratoires d’anatomopathologie de conser-ver pendant trente ans le matériel analysé. Nous allons plus loin en enregistrant le matériel résiduel dans notre biothèque afin de le mettre à la disposition des cher-cheurs », explique le Pr. Jacques Boniver, chef du service d’anato-mie pathologique et fondateur de la biothèque universitaire de Liège.

Un énorme potentiel

A l’heure actuelle, plus de 4 000 échantillons de tissus humains sont déjà répertoriés dans la base de données de la biothèque. Plu-sieurs centaines de milliers de prélèvements d’anatomopatho-logie sont en outre prêts à y être ajoutés, au rythme des demandes

Que deviennent les prélèvements de cellules et de tissus réalisés à

des fins diagnostiques, une fois terminées les analyses de laboratoire ?

Lames et échantillons congelés viennent enrichir la biothèque universi-

taire de Liège, à la disposition des chercheurs.

transmises à la biothèque par les chercheurs académiques ou par les firmes pharmaceutiques. « Nous identifions les patients concernés par les besoins de la re-cherche – cinquante cas de cancer du sein, par exemple –, nous “ano-nymisons” les échantillons et nous réalisons les manipulations néces-saires, comme les coupes histolo-giques ou les extractions d’ADN », précise le Pr. Boniver. Deux condi-tions sont exigées des chercheurs avant de leur fournir le matériel qu’ils demandent : avoir préala-blement déposé un protocole de recherche et avoir reçu un avis fa-vorable du Comité d’éthique hos-pitalo-universitaire.

Bénéficiant depuis peu d’un fi-nancement structurel dans le ca-dre du Plan cancer, la biothèque universitaire de Liège s’étoffe donc jour après jour. Destinée à s’intégrer dans l’Unilab-Lg, la nouvelle structure regroupant les laboratoires d’analyses du CHU au sein d’un pôle de référence médico-technique, elle participe également à la création d’un ré-seau belge des biothèques univer-sitaires et s’est affiliée à un projet européen d’échanges entre bio-banques. « Cette mise en commun de nos procédures et de nos bases de données est particulièrement importante pour faire progresser la recherche sur les tumeurs ra-res », explique le Pr. Boniver.

Procédure simplifiée

Profitant de la toute récente loi sur l’utilisation de matériel cor-porel humain à des fins scientifi-

ques – qui n’est pas encore d’ap-plication –, le CHU de Liège vient de modifier sa politique en ma-tière de consentement. Jusqu’à cet automne, les responsables de la biothèque s’astreignaient à contacter individuellement cha-que patient concerné afin de solli-citer son autorisation. Une procé-dure longue et coûteuse qui n’est, en raison du vide juridique en la matière, aucunement obligatoire.

A présent, conformément aux nouvelles dispositions légales, le matériel résiduel peut être utilisé à des fins scientifiques pour autant que le patient ne s’y oppose pas en se manifestant au médecin qui effectue le prélèvement ou au di-recteur médical. « Cette nouvelle procédure ne s’applique qu’aux nouveaux prélèvements », insiste le Pr. Boniver. « Il est bien entendu que pour les anciens échantillons, nous nous imposerons toujours de demander le consentement des patients. »

Structure faîtière

La même loi imposera bientôt la création d’une structure faîtière pour la biothèque, les sérothèques des laboratoires de biologie clini-que et les différentes collections de matériel résiduel accumulées au fil des ans par les chercheurs de plusieurs services. Peut-être une belle opportunité d’encourager de nouveaux projets de recherche clinique et translationnelle à la fa-veur d’un inventaire du matériel humain disponible à des fins de recherche scientifique au CHU et à l’Université de Liège ?

La biothèqueun outil essentiel

Pr. J. BoniverAnatomie pathologique04 366 24 10j.boniver @chu.ulg.ac.be

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Si les maladies cardio vasculaires sont le plus souvent symptoma-tiques à partir de 50 ans, des autopsies menées chez de jeunes adultes décédés lors d’accidents de roulage montrent que la pa-roi des vaisseaux commence à s’altérer beaucoup plus tôt. Pour objectiver l’existence d’un ris-que cardiovasculaire précoce, le Pr. Jean-Olivier Defraigne, chef du service de chirurgie cardio-vasculaire et thoracique, et le Pr. Jean-Marie Krzesinski, chef du service de néphrologie, mènent depuis 2007 des campagnes de dépistage chez des jeunes gens en bonne santé de 18 à 20 ans. Leur initiative est relayée par l’Administration des étudiants de l’Université de Liège, avec le soutien logistique de la Province de Liège.

En ce début d’année académique, les étudiants inscrits en premier baccalauréat à l’ULg ont ainsi été invités, sur base volontaire, à éva-luer leurs facteurs de risque car-diovasculaire.

Pour la plupart très aisément identifiés, ces facteurs de risque peuvent déjà être présents à la fin de l’adolescence : la sédentarité et l’excès de poids (surtout abdomi-nal), le tabagisme, l’élévation de la pression artérielle, l’intolérance au glucose, les troubles lipidiques avec élévation du cholestérol to-tal et abaissement du bon choles-térol (HDL cholestérol), le stress, la consommation insuffisante de fruits et de légumes et, à l’inverse, l’excès de consommation de sel, d’alcool et de graisses saturées

Les maladies cardio- vasculaires s’installent tôtA 20 ans, les problèmes de cœur ne sont pas

toujours ceux que l’on pense. Plusieurs facteurs

de risque cardiovasculaire sont déjà bel et bien

présents chez les bacheliers de première année.

animales. Tous ces facteurs peu-vent bien sûr s’accumuler chez la même personne et déclencher un risque démultiplié de développer une complication cardiovasculaire dans les décades à venir.

Constats inquiétants

En 2007, près de 700 étudiants se sont prêtés à cette enquête ano-nyme. 8,5 % d’entre eux présen-taient un excès de poids (indice de masse corporelle > 25 kg/m²), 12 % un cholestérol élevé (> 190 mg/dl), 11 % une pression artériel-le élevée (≥ 140/90 mmHg). Près de 30 % des étudiants avaient un antécédent familial de diabète su-cré, dont on connaît la forte pré-disposition génétique. Avec 15 % de fumeurs, le facteur de risque le plus flagrant était cependant le tabagisme.

En avril et octobre 2008, de nou-veaux étudiants ont bénéficié du même type de dépistage et les ré-sultats ont été similaires mais plus influencés par le sexe des étu-diants. Les garçons présentaient plus souvent une hypertension ar-térielle (18 %) que les filles (3 %), plus d’excès de poids (17 % versus 9 %), mais moins d’hypercholes-térolémie (7 % contre 14 %). La sédentarité était notée chez 27 % des garçons et près de 50 % des filles. L’hérédité concernant l’hy-percholestérolémie ou le diabète était similaire. Il en était de même pour le tabagisme, affectant tou-jours plus de 15 % des jeunes.

« Ces chiffres ne stigmatisent pas une mauvaise hygiène de vie des

étudiants liégeois », précise le Pr. Krzesinski, « car il sont similaires à ceux constatés à l’ULB et à l’UCL. Il s’agit plutôt d’une caractéristi-que des sociétés industrialisées. »

Prévention avant tout

Comme les anomalies détectées peuvent être corrigées par une meilleure hygiène de vie, les conseils de prévention prodigués aux étudiants peuvent avoir un impact considérable sur leur santé future. La recette est connue : sup-pression du tabac, réduction de la consommation de sel et de la prise de poids, pratique régulière d’une activité physique, alimenta-tion privilégiant les fruits, salades, céréales et poissons plutôt que les sucres simples, les aliments salés et les graisses saturées.

Les promoteurs de ces campagnes de dépistage ont donc l’objectif de développer des actions préven-tives plus ciblées, aptes à encou-rager les jeunes adultes à adhérer aux mesures préconisées.

Pr. J.-M. KrzesinskiNéphrologie04 366 72 03jm.krzesinski @chu.ulg.ac.be