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La bonne nouvelle économique Après les annonces, l’heure est aux pré-travaux pour la future usine de Safran Aéro Composites, qui devrait ouvrir ses portes à Commercy au second semestre 2014. Au total, 400 salariés seront recrutés à l’horizon 2018. Les Meusiens ont découvert ce fleuron de l’aéronautique le 2 avril dernier, lors de la signature à Commercy du protocole d’accord foncier entre la Communauté de communes du Pays de Commercy, propriétaire des terrains et Safran, groupe du CAC 40. Maintenant, reste à se familiariser avec Snecma, la filiale de Safran qui porte ce projet industriel. Ce spécialiste des moteurs aéronautiques et spaciaux a développé le concept d’un moteur nouvelle génération, baptisé LEAP*, qui aura la particularité d’être moins bruyant, moins consommateur en énergie et surtout moins polluant en CO 2 pour justement répondre aux demandes des avionneurs, que ce soit Airbus, Boeing ou encore le chinois Comac. Plus de 4 000 commandes ont d’ores et déjà été passées. Pour faire face à ce carnet de commandes bien garni, deux usines vont être aménagées aux États-Unis à Rochester (New Hampshire) et en Meuse, à Commercy. Le 26 juin, le permis de construire a été déposé. Les pré-travaux de terrassement sont lancés fin septembre par la collectivité et son aménageur la SEBL avant de mettre à disposition de Snecma les 10 hectares de terrains viabilisés. Le chantier de conception de l’usine de 26 000 m 2 devrait démarrer au printemps 2013 pour quinze mois. Au total, vingt-six corps de métiers seront mobilisés. Les entreprises meusiennes du bâtiment pourraient en profiter. "A qualité et prix équivalents entre les sociétés locales et nationales, les compétences meusiennes seront privilégiées", explique d’ailleurs Olivier BALMAT, responsable du projet et futur directeur de l’usine de Commercy. 50 millions d’euros investis Au total, 50 millions d’euros vont être investis en Meuse. En 2014 et 2015, 200 personnes seront recrutées. Puis à l’horizon 2018, ce sont 400 emplois, qui seront recensés sur le site de production de Commercy. Les différents acteurs économiques et l’État travaillent de concert pour préparer cette montée en puissance. Pôle Emploi se charge actuellement de la gestion des formations et des embauches avec, pour la rentrée 2012, le recrutement d’une petite dizaine d’apprentis Lorrains. Les profils sont précis avec des Bac Pro et BTS industriel pour les ouvriers et les techniciens, mais également des ingénieurs, qui participeront à la production de pièces autour des métiers du tissage, l’injection, l’usinage, le contrôle et la qualité. "La grande innovation est que l’on va remplacer les pièces métalliques du moteur par du composite, beaucoup plus léger", confie Olivier BALMAT. Après avoir souffert pendant plusieurs décennies, la Lorraine et surtout l’arrondissement de Commercy entrent dans une phase de réindustrialisation. La venue de Safran Aéro Composite pourrait entraîner un appel d’air d’entreprises et de sous-traitants, qui commencent à s’intéresser à la Meuse. L’usine devra être opérationnelle dès le second semestre 2014 pour atteindre une cadence optimale dès janvier 2015. * Le moteur LEAP est développé par CFM International, filiale 50/50 de Snecma (groupe Safran) et de GE (États-Unis) N ° 21 Septembre 2012 Photos : Guillaume RAMON / www.grpress.fr C'est meusien ... et ça marche bien !! Actualité du commerce, des services et de l'industrie en Meuse CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE TERRITORIALE DE LA MEUSE SAFRAN Filiale de Snecma (groupe Safran) Usine de 26 000 m 2 , dont une partie sera occupée par le partenaire américain Albany International 50 millions d'd'investissement à Commercy 400 emplois créés à l'horizon 2018 SAFRAN AÉRO COMPOSITES

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La bonne nouvelle économiqueAprès les annonces, l’heure est aux pré-travaux pour la future usine de Safran Aéro Composites, qui devrait ouvrir ses portes à Commercy au second semestre 2014. Au total, 400 salariés seront recrutés à l’horizon 2018.

Les Meusiens ont découvert ce fleuron de l’aéronautique le 2 avril dernier, lors de la signature à Commercy du protocole d’accord foncier entre la Communauté de communes du Pays de Commercy, propriétaire des terrains et Safran, groupe du CAC 40. Maintenant, reste à se familiariser avec Snecma, la filiale de Safran qui porte ce projet industriel. Ce spécialiste des moteurs aéronautiques et spaciaux a développé le concept d’un moteur nouvelle

génération, baptisé LEAP*, qui aura la particularité d’être moins bruyant, moins consommateur en énergie et surtout moins polluant en CO2 pour justement répondre aux demandes des avionneurs, que ce soit Airbus, Boeing ou encore le chinois Comac.

Plus de 4 000 commandes ont d’ores et déjà été passées. Pour faire face à ce carnet de commandes bien garni, deux usines vont être aménagées aux États-Unis à Rochester (New Hampshire) et en Meuse, à Commercy. Le 26 juin, le permis de construire a été déposé. Les pré-travaux de terrassement sont lancés fin septembre par la collectivité et son aménageur la SEBL avant de mettre à disposition de Snecma les 10 hectares de terrains viabilisés. Le chantier de conception de l’usine de 26 000 m2 devrait démarrer au printemps

2013 pour quinze mois. Au total, vingt-six corps de métiers seront mobilisés. Les entreprises meusiennes du bâtiment pourraient en profiter. "A qualité et prix équivalents entre les sociétés locales et nationales, les compétences meusiennes seront privilégiées", explique d’ailleurs Olivier BALMAT, responsable du projet et futur directeur de l’usine de Commercy.

50 millions d’euros investisAu total, 50 millions d’euros vont être investis en Meuse. En 2014 et 2015, 200 personnes seront recrutées. Puis à l’horizon 2018, ce sont 400 emplois, qui seront recensés sur le site de production de Commercy. Les différents acteurs économiques et l’État travaillent de concert pour préparer cette montée en puissance. Pôle Emploi se charge actuellement de la gestion des formations et des embauches avec, pour la rentrée 2012, le recrutement d’une petite dizaine d’apprentis Lorrains. Les profils sont précis avec des Bac Pro et BTS industriel pour les ouvriers et les techniciens, mais également des ingénieurs, qui participeront à la production de pièces autour des métiers du tissage, l’injection, l’usinage, le contrôle et la qualité. "La grande innovation est que l’on va remplacer les pièces métalliques du moteur par du composite, beaucoup plus léger", confie Olivier BALMAT. Après avoir souffert pendant plusieurs décennies, la Lorraine et surtout l’arrondissement de Commercy entrent dans une phase de réindustrialisation. La venue de Safran Aéro Composite pourrait entraîner un appel d’air d’entreprises et de sous-traitants, qui commencent à s’intéresser à la Meuse. L’usine devra être opérationnelle dès le second semestre 2014 pour atteindre une cadence optimale dès janvier 2015.

* Le moteur LEAP est développé par CFM International, filiale 50/50 de Snecma (groupe Safran) et de GE (États-Unis)

N° 21Septembre 2012

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C'est meusien ... et ça marche bien !!

Actualité du commerce, des services et de l'industrie en Meuse

CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIETERRITORIALE DE LA MEUSE

SAfrAN Filiale de Snecma (groupe Safran)Usine de 26 000 m2, dont une partie sera occupée par le partenaire américain Albany International50 millions d'€ d'investissement à Commercy400 emplois créés à l'horizon 2018

SAfrAN AérO COMpOSiTeS

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piSKOrSKi réALMéCA

Le bois : une histoire de familleCréée en 1940 et installée à Brieulles-sur-Meuse, l’entreprise piskorski, spécialisée dans l’exploitation forestière, le transport et le bois de chauffage a su diversifier ses activités pour renforcer et sécuriser sa présence sur le territoire. Aujourd’hui, la 4ème génération est en place.

Comment ne pas parler du grand-père immigré de Pologne, qui a participé au nettoyage des champs de bataille et à l’approvisionnement de la ville de Paris en bois ? Cette entreprise familiale sait se souvenir du passé pour mieux construire son avenir. Si au fil des années, les activités se sont développées, l’exploitation forestière reste son cœur de métier. Gérant toute la chaîne de production, la société livre du bois déchiqueté à de grosses industries en Meuse, en Belgique, au Luxembourg ou encore en Alsace. Et depuis sept ans, c’est un retour au source, qui s’est opéré avec le repositionnement historique sur le bois énergie. La première génération avait développé ce créneau, mais la montée en puissance du fioul avait ensuite pris la relève. Avec le prix du baril du pétrole qui s’envole, les particuliers privilégient les bûchettes traditionnelles ou encore les granulés. Au démarrage, seuls les clients locaux étaient livrés. Mais compte tenu des demandes en constante progression, l’entreprise a changé de stratégie en élargissant son périmètre de livraison de 150 km. Une agence a même ouverte ses portes du côté de Metz. Désormais, ce sont 5 000 clients particuliers, qui peuvent passer commande directement en se connectant sur le site Internet de vente mis en ligne, sous l’impulsion de Maxence, la quatrième génération.

Unité de séchageCertifiée NF, la structure a choisi de s’équiper d’une unité de séchage en aménageant un hangar de 1 600 m2, comprenant quatre cellules. Ces gros fours chauffent le bois à 85 degrés, réduisant ainsi le taux d’humidité à 20% et éliminant au passage tous les petits insectes que personne n’aime voir courir dans son salon ! Auparavant, il fallait attendre deux années pour que le bois sèche de manière naturelle en extérieur, contre

seulement huit jours aujourd’hui. La qualité est contrôlée par des sondes, qui sont reliées à un ordinateur. "Les particuliers disposent de bûches qui brûlent mieux et n’encrassent pas leur conduit", explique Jean-françois piSKOrSKi, le gérant. En industrialisant le processus, l’entreprise souhaite apporter une réponse rapide aux commandes, qui ne suivent plus forcément les saisons, comme c’était le cas autrefois. En parallèle du marché des particuliers, l’entreprise s’oriente vers les plaquettes industrielles, qui nourrissent les chaufferies. Deux contrats sont d’ores et déjà signés avec Idex, en charge du système de chauffage de l’usine Bel de Cléry-le-Petit et avec l’Usine d’électricité de Metz (UEM). Que ce soit pour les meubles, le papier ou encore le chauffage, le bois exploité et traité par ces Meusiens, qui gèrent tout, sans faire appel à la sous-traitance permet aux 56 salariés d’avoir une activité pleine, tout au long de l’année.

8 route de VerdunBrieulles sur Meuse03.29.80.80.90Dirigeant : Jean-François PISKORSKIresponsable bois-énergie : Maxence PISKORSKI56 salariés dont 7 embauches récentes180 000 tonnes de bois traités par anCA 2011-2012 : 13,7 millions d'euros1,1 million d'euros d'investissement pour l'unité de séchage

www.piskorski.fr

piSKOrSKi

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Un demi-siècle d'existence !

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piSKOrSKi réALMéCA

implantée à Clermont-en-Argonne, la société realméca fête cette année son demi-siècle d’existence. L’occasion de découvrir une entreprise méconnue à la réussite économique exemplaire qui porte haut le savoir-faire et l’excellence meusienne !

Peut-être pas la plus connue et reconnue des Meusiens. Et pourtant… La cinquantaine fraîchement célébrée, la société Realméca affiche une santé de fer et peut se targuer d’être l’un des fleurons économiques de notre département. Solidement implantée à Clermont-en-Argonne à quelques encablures de l’A4, l’entreprise emploie 125 salariés et pèse pour 22,7 millions de chiffre d’affaires (donnée 2011) avec des prévisions au beau fixe pour les exercices à venir ! Un modèle de PME dont le savoir-faire se conjugue avec des grands noms de l’industrie française et à l’international. Fondée en 1962, Realméca doit avant tout sa réussite à celle de son fondateur, Jean frieSS. Un homme au flair hors norme. Toujours à la tête de la société désormais dirigée par son fils Bertrand, le PDG a préservé la même passion d’entreprendre : "il est encore présent tous les matins au bureau !" indique le Directeur Général Délégué Bruno GAiLLY.

Dernier constructeur 100% françaisA l’origine centrée sur la fabrication de tours à fileter, l’activité de Realméca s’est densifiée au fil du temps et des opportunités pour aujourd’hui se spécialiser dans deux domaines différents mais complémentaires : la production de machines-outils de haute précision et la sous-traitance d’intégration. L'intégration de systèmes complexes. "Nous concevons et construisons à 100% une large gamme de centres de tournage et d’usinage ainsi que des machines multifonctions de haute précision. Nous travaillons régulièrement pour des secteurs de haute technologie qui exigent du sur mesure

et de l’hyperprécision : le médical, l’horlogerie, l'aéronautique, l’électronique, la micromécanique, l’automobile, etc." explique Bruno GAiLLY. Et de compléter : "Nous livrons 150 à 200 machines à l’année et notre expérience nous permet aujourd’hui de travailler en amont en livrant un package clé en main avec la possibilité de développement de process".

Thalès comme client majeurEn parallèle de ce cœur d’activité que nous qualifierons d’"historique", Realméca a également su s’imposer dans l’univers particulier de la sous-traitance d’intégration de systèmes complexes. Une sacrée performance et la preuve d’un savoir-faire unique puisque sous cette expression un brin jargonneuse, se cache ni plus ni moins que des collaborations avec des géants tels que Thalès et Safran ! "Il s’agit d’une activité de fourniture complète d’ensembles technologiques complexes destinée principalement au secteur de l’aéronautique militaire. Nous avons su développer une grosse expérience et un niveau élevé de compétences qui nous permettent d’intervenir de plus en plus en amont sur la conception avec le client. Nous travaillons par exemple pour le Rafale ou le Mirage 2000" décrit Bruno GAiLLY. Mais chut…. nous n’en dirons pas plus…Secret défense !

Route de Varennes / BP 10Clermont en Argonne03.29.87.41.75 Dirigeant : Jean FRIESS125 salariésCA 2011 : 22,7 millions d'euros

www.realmeca.com

réALMéCA

intégration du nouveau radar du rafale

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Un domaine à l'Aire de plaisir !

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AUBerGe DU MOULiN HAUT BATTerie eXpreSS

Nous connaissons tous l’excellente table de l’Auberge du Moulin Haut à Chaumont sur Aire. Mais saviez-vous que le domaine offre également un hébergement de qualité qui séduit de plus en plus de touristes le long de la Voie Sacrée ? Découvertes.

Comme un symbole, le feu nourri des canons Krupp aura épargné cet îlot de sérénité, niché à quelques centaines de mètres de la Voie Sacrée. Presque un siècle plus tard, le domaine du Moulin Haut respire toujours cette quiétude et cette sérénité préservées. Un cadre enchanteur qui est devenu l’une des meilleures tables du département, sous l’impulsion de la famille Imbach. "Mes parents ont acquis le domaine en 1985. L’affaire a prospéré et nous avons naturellement grandi en travaillant dès le départ sur le tourisme" explique Marc iMBACH qui a succédé à ses parents en 2001. Avec son épouse rinia, il préside aujourd’hui à la destinée du site qui vient de se doter d’une annexe hôtelière flambant neuve, capable de répondre à une demande toujours plus grande en hébergement. Une cuisine gastronomique de terroir"En parallèle de l’Auberge, nous proposions également une offre d’hébergement qui se composait de 4 résidences hôtelières et de 2 chambres. Mais il nous fallait aller plus loin pour satisfaire et séduire une clientèle essentiellement touristique, attirée par la beauté de nos paysages et par le tourisme de mémoire" analyse Marc imbach. Soutenu financièrement par le GIP Objectif Meuse, le Conseil Régional de Lorraine et les fonds européens du programme Leader, le domaine a pu investir 450 000 € HT dans la transformation et la construction d’un ensemble de 3 résidences et de 10 chambres. Inauguré au printemps, cette annexe répond aux normes BBC

(Bâtiment Basse Consommation) et est actuellement en attente d’un classement trois étoiles et du label Logis de France.

en attente d’un classement trois étoiles"Notre objectif est d’atteindre un taux de remplissage de 50%, ce qui correspond selon les données du Comité Départemental du Tourisme à la moyenne sur cette gamme d’hôtels trois étoiles en Meuse" explique le jeune homme. Bien épaulé par son épouse, Marc s’est donné les moyens de réussir son pari et bénéficie même déjà de la reconnaissance des professionnels du tourisme. Le couple a ainsi eu l’heureuse surprise d’être contacté et référencé par le site Internet "Booking.com" : "à lui tout seul, ce référencement nous assure 30% de remplissage !"Baptisé l’Hôtel Chantoiseau, l’établissement fait figure d’un excellent complément à l’Auberge du Moulin Haut qui continue à proposer des menus gastronomiques composés des produits d’excellence du terroir meusien et lorrain. Quant à l’Aire qui serpente au milieu des trois hectares du domaine, elle semble couler des jours heureux où s’égayent les truites, carpes et autres esturgeons. Le fracas des canons Krupp est bel et bien un mauvais souvenir qui ne troublera plus la quiétude du Moulin Haut. Et c’est bien mieux comme ça !

Chaumont sur Aire03.29.70.66.46Dirigeants : Marc & Rinia IMBACH

[email protected]

AUBerGe DU MOULiN HAUT

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Ingénieur de formation, Jurgen BLUM a, un jour, tenté de faire réparer une batterie, qui ne fonctionnait plus. Constatant l’absence d’offre sur le marché, il s’est lancé dans la création d’entreprise en 2009 pour justement fournir une alternative aux clients, qui jetaient leurs matériels défaillants. Depuis, son idée a été à plusieurs reprises primée par des prix départementaux et régionaux, récompensant ce créateur original, qui n’a pas hésité à quitter son emploi en 2009, en pleine crise mondiale. "C’était justement le bon moment, car tout le monde cherche à faire des économies", prévient le malicieux réparateur. Après avoir travaillé deux ans à domicile, Jurgen BLUM s’est résolu à construire un site professionnel pour désengorger sa maison des batteries, qui avaient envahi toutes les pièces. Depuis le mois de janvier, il a donc intégré des bâtiments de 80 m2 sur la zone d’activités du Château, à Étain. Profitant de ce déménagement, deux personnes se sont jointes à lui pour renforcer le projet, à qui il a appris les différentes

techniques de réparation. Et chaque jour, ce sont quarante batteries qui sont traitées dans son atelier. La rapide montée en puissance de son activité ne s’explique pas seulement par le bouche à oreille, mais aussi par la contractualisation avec des points de collecte et avec le Réseau Pro. Actuellement une soixantaine de magasins ont signé un partenariat, dont plusieurs en Allemagne, Suisse et Luxembourg.

De précieux conseilsSi pendant longtemps, les usagers n’avaient pas d’autres choix que de jeter leur matériel défaillant, aujourd’hui ils sont de plus en plus nombreux à choisir la réparation pour réaliser des économies, tout en pensant à l’environnement. "On cherche la meilleure solution pour les artisans, les industriels mais aussi les particuliers, qui ont investi dans du matériel souvent onéreux", précise Jurgen BLUM. L’entreprise leur propose donc une solution, qui coûte en moyenne 50% moins chère qu’une batterie neuve, tout en leur offrant une garantie d’un an. Après trois années d’exercice, le spécialiste est venu à bout des secrets des anciennes générations, mais aussi des dernières nées à base de lithium-ion. Dans son laboratoire, il répare, teste puis recharge les batteries avant de les retourner à leurs propriétaires. Du côté des particuliers, les demandes sont nombreuses pour les vélos ou les robots électriques, mais aussi pour l’achat de batteries génériques pour les téléphones ou ordinateurs portables. La structure conseille également ses clients en adaptant le produit en fonction de son utilisation. Quant à la concurrence, elle vient directement de Chine, où les batteries neuves à bas coût peuvent séduire. Mais les mauvaises surprises sont nombreuses … Depuis peu, le patron inventif s’est lancé dans la vente complémentaire de piles et de batteries avec une gamme très large allant de batteries pour véhicules (voitures, motos, camions, chariots élévateurs, etc.) jusqu'aux piles spécifiques d'une taille parfois inférieure à 3 mm.

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AUBerGe DU MOULiN HAUT BATTerie eXpreSS

réparateur éco-responsableCréée en 2009 à étain, l’entreprise Batterie express a fait émerger un nouveau marché en proposant des réparations pour les batteries, arrivées en fin de vie. A l’heure où particuliers et professionnels cherchent à faire des économies en pleine période de crise, cette idée originale s’est transformée en un concept gagnant.

4 rue Marie CurieÉtain03.29.85.07.79 Dirigeant : Jurgen BLUM9 points de collecte en Lorraine, dont Bar le Duc, Étain, St Maurice sous les Côtes et Verdun en Meuse

www.batterie-express.eu

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Un fabricant qui pétille ...Depuis la mi-juin, le nouvel outil de production de vin pétillant est opérationnel à Void-Vacon, dans l’entreprise Clair de Lorraine. Spécialisée dans la commercialisation de produits du terroir, la société se veut avant tout fabricant…. et entend le faire savoir.

Créée en 1988 et rachetée en 1996 par Vincent ferrY, Clair de Lorraine est connue pour commercialiser des produits 100% lorrains. Depuis sa naissance, la société meusienne produit également des perlés de mirabelles, groseilles et framboises, de façon artisanale. Cette activité, souvent méconnue des meusiens, a pris une nouvelle dimension en juin dernier. Et pour cause, le PDG a investi et installé dans son siège social le plus grand atelier de production de vin pétillant de l’Est de la France. C’est un rêve qui se concrétise enfin. Il est vrai que l’outil artisanal était devenu trop ancien et les conditions de travail jugées difficiles pour les salariés.

Aujourd’hui, Clair de Lorraine a fait une entrée fracassante dans la modernité avec l’acquisition de machines high-tech. A l’intérieur d’un hangar de 400 m2, quatre cuves en inox de 10 000 litres et l’ensemble des autres équipements (rinceuse, étiqueteuse…) ont été livrés en mai dernier, à deux pas de la boutique historique. Totalement automatisé, l’atelier a été opérationnel quelques jours après son installation. L’objectif est de renforcer la qualité en contrôlant la fermentation et en améliorant la garde, ce qui permettra de mettre sur le marché des produits parfaitement identiques. Si jusqu’à présent, 100 000 bouteilles étaient vendues chaque année, l’entreprise souhaite atteindre dans un premier temps le pallier de 150 000 afin de répondre à toutes les demandes puis de passer le cap des 200 000, en relançant l’exportation. Et, après avoir été médaillé d’argent lors du dernier salon d’agriculture, le perlé au

miel, moins connu des consommateurs, devrait se développer.

Tourisme industrielEn se dotant de ce nouvel outil, Vincent ferrY avait la volonté de s’appuyer sur le tourisme industriel. Il a donc ouvert les portes de l’atelier les 9 et 10 juin derniers, sans savoir si le grand public serait au rendez-vous. Finalement, 2 000 personnes se sont pressées et certaines n’ont pas pu découvrir le site, en raison de la trop forte fréquentation. Étonné, mais aussi satisfait de ce succès, le dirigeant a décidé depuis d’organiser deux visites gratuites quotidiennes à 10h30 puis 15h30. Les visiteurs ont donc la possibilité de découvrir l’atelier, de comprendre le procédé de fermentation mais aussi de déguster des produits 100% lorrains. En 2013, la PME a prévu d’agrandir sa boutique historique et d’aménager un espace de dégustation, beaucoup plus grand. Vincent ferrY imagine déjà les bus, quitter la RN4 pour faire une pause dans son entreprise. En plus des dragées de Verdun et de la confiture de groseilles épépinées de Bar-le-Duc ou encore des madeleines de Commercy, les pétillants de Void-Vacon vont donc trouver leur place. Grossiste, Clair de lorraine se repositionne en fabricant de pétillants. "L’idée n’est pas de tourner le dos à l’artisanat pour entrer dans une ère d’industrialisation, mais seulement de se professionnaliser", confie le chef d ’ e n t r e p r i s e , bouillonnant d’idées et de projets.

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CLAir De LOrrAiNe SerMA

Place de l'ÉgliseVoid-Vacon03.29.89.80.00Dirigeant : Vincent FERRY65 salariés13 boutiques dont 2 virtuellesVisites gratuites 7j/7 à 10h30 et 15h30

www.enpassantparlalorraine.fr

CLAir De LOrrAiNe

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Objectif CiGéO

C'est meusien et ça marche bien !! Septembre 2012 C'est meusien et ça marche bien !! Septembre 2012

CLAir De LOrrAiNe SerMA

SerMA, filiale du géant Bouygues a inauguré en juillet dernier sa nouvelle agence implantée à Gondrecourt-le-Château. Avec un objectif : accompagner la montée en puissance du projet CiGéO à Bure.

N’en déplaise à certains, l’avenir économique de notre département passe forcément par l’activité générée par le laboratoire de l’Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs implanté à Bure. Chiffres à l’appui, c’est aujourd’hui une réalité et une évidence.Dernier exemple en date : l’inauguration en juillet dernier d’un centre de travaux à Gondrecourt-le-Château de la société SERMA, spécialisée dans la maintenance industrielle.Filiale du pôle énergies et services de Bouygues Construction, l’entreprise affirme un peu plus sa présence sur notre territoire et affiche de belles ambitions de développement : "nous assurons depuis 2003 la maintenance du laboratoire souterrain. Fort de cette expérience, nous voulons renforcer notre présence et développer de l’activité sur la Meuse et la Haute-Marne" explique Valentin LeCOMTe, le responsable de la nouvelle agence.

"Nous préparons le futur"Avec 10 salariés (dont 5 récemment embauchés), SERMA envisage de rapatrier à terme les 20 collaborateurs détachés actuellement sur le site de Bure. Une montée en puissance tournée vers un objectif : "en pérennisant localement notre activité, nous préparons le futur. Et pour nous, le futur a un nom : CIGEO". Une stratégie payante qui repose avant tout sur un savoir-faire éprouvé et une connaissance parfaite des installations, comme l’atteste Valentin LeCOMTe : "le laboratoire a cette particularité

d’être situé à 500 mètres sous terre. Notre mission est d’assurer la maintenance et la sécurité dans le bon fonctionnement de ces installations. Cela nécessite des compétences techniques particulières et surtout approfondies. Tous nos techniciens possèdent les habilitations requises et l’expérience indispensable à la maintenance de ce site".

Gestion de la maintenance du laboratoire de BureGestion technique centralisée et maintenance du réseau électrique 24h sur 24, gestion du système de sécurité incendie des ascenseurs, évacuation des eaux d’exhaure, la maintenance du laboratoire souterrain demande une vigilance et une technicité à toute épreuve. "Nous n’avons pas le droit à l’erreur !" rappelle Valentin LeCOMTe.Malgré tout, la filiale du groupe Bouygues sait à quel point Bure représente une formidable vitrine pour l’excellence de son savoir-faire et une opportunité de développement à ne pas rater !Une émulation et une implantation qui en annoncent sûrement d’autres… avec autant de retombées et d’emplois à la clé pour notre territoire !

2 route de NeufchâteauGondrecourt le Château03.57.64.64.41Filiale d'ETDE (12 000 collaborateurs et 1,6 milliard d'euros de CA)Pôle énergies et services de Bouygues Construction

[email protected]

SerMA

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Bon pied, bon oeil !essilor et Ligny-en-Barrois… L’histoire a débuté en 1972 avec la fusion des sociétés essel et Silor. De cette fusion naquit le groupe essilor. 40 ans plus tard, le site de Ligny-en-Barrois demeure toujours un maillon fort du géant de l’optique.

A Commercy ses madeleines, à Verdun ses dragées, à Bar-le-Duc sa confiture de groseille, et à Ligny ?... Petit indice : je suis surnommée la cité de l’optique. Alors ? Vous y voyez plus clair ? Une petite idée ? Oui, oui, vous brûlez ! Mais bon sang, c’est bien sûr : les lorgnons ! Forcément, ça ne s’invente pas… : depuis l’implantation de la 1ère usine de la Société des Lunetiers en 1849, en passant par la société ESSEL, le destin de la commune est étroitement lié à celui de nos lunettes. Encore aujourd’hui, la présence du géant Essilor ne déroge pas à la tradition en rythmant la vie et l’économie locales.

Un des poumons économiques de la Vallée de l’Ornain"A Ligny-en-Barrois, toutes les activités d’Essilor sont représentées" indique francis L’HeUreUX, l’actuel chef d’établissements. Avec ses 400 employés, les deux unités de production existantes développent 3 activités : les Battants produisent en série des verres semi-finis et accueillent le laboratoire de prescription ; quant à la Compasserie, elle se spécialise dans la production d’instruments d’opticien. "Nous produisons sur place environ un million de verres Varilux semi-finis. Ceux-ci sont destinés à être personnalisés en fonction des prescriptions formulées sous forme d’ordonnance par les opticiens. Cette personnalisation est réalisée par le laboratoire de prescriptions, les verres ainsi individualisés leur sont ensuite retournés afin qu’ils procèdent au montage sur la monture choisie

par leur client. Concernant les instruments d’optique produits dans nos murs, ils sont destinés à une clientèle de professionnels et répondent à leurs besoins en matière d'optométrie, de dépistage et de taillage/montage des verres fournis par le laboratoire" explique le responsable.

Un million de verres produits chaque annéeVéritable poumon économique de la cité, chaque mouvement d’Essilor est scruté et commenté. Un toussotement dans l’activité de la société et c’est toute une ville qui se grippe… Mais que les uns et les autres se rassurent, l’actualité est au beau fixe ! A tel point que pour en garantir l’avenir, un processus de rapprochement des deux sites est actuellement en cours, comme le détaille francis L’HeUreUX : "Historiquement, les sites des Battants et de la Compasserie ont toujours été indépendants. Aujourd’hui, pour en assurer la pérennité, nous procédons à la mutualisation des fonctions supports telles que les ressources humaines, les services généraux, le contrôle de gestion, etc. Les activités de production des deux sites fonctionneront comme avant mais il s’agit pour nous d’en réduire les coûts de structure. C’est du bon sens !" Alors qu’on se le dise, Essilor a encore de beaux jours linéens devant elle !

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eSSiLOr

Usine des Battants et de la CompasserieLigny en Barrois03.29.76.66.66 Dirigeant : Francis L'HEUREUX400 salariés1 million de verres produits par an5 000 chaînes numériques et instrumentspour opticiens produits par an

www.essilor.fr

eSSiLOr