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CFDT Groupe France Télécom 2 nd trimestre 2013 Déjà demain « Demain est moins à découvrir qu’à inventer » Gaston Berger Publicaon trimestrielle CFDT du « Groupe France Télécom », Déjà demain porte un regard nouveau sur les quesons stratégiques, économiques et financières. Economie numérique fragilisée Par Daniel GUILLOT, élu au Conseil d’Administration (CA) et Michèle VIALE, Elue au Comité de Groupe France. Avec des conséquences sociales ravageuses pour tout le secteur des télécoms (opérateurs concurrents et sous-traitants), la France n'échappe pas à la crise économique européenne. France Télécom en subit les effets directs (moindre consommation des ménages et des inves- tissements des entreprises) comme indirects (arrivée du « low cost »). Dans ce contexte, l’entreprise vise le maintien de ses parts de marché, mais le développement de Sosh pèse sur ses marges. La croissance du groupe dans les pays émergents, l'accord d'itinérance avec Free et la mobilisation du personnel limitent la casse. Cette crise, inédite et durable des télécoms européennes bouleverse les mo- dèles économiques. Les investissements dans les réseaux de nouvelle généra- tion nécessitent d'importants revenus. Nous saluons le changement fort et spectaculaire de politique du dividende. La tentation du gel des investisse- ments a été écartée, répondant aux attentes de la CFDT. Les accords de partage de réseaux entre opérateurs sont une réponse souvent pertinente et le concept de « coopétition » se développe. Alors que la valeur boursière de France Télécom s'érode et risque de faire déraper le coût de la dette au profit des financiers, la recherche de nou- velles économies provoque de véritables inquiétudes surtout pour notre ré- seau de distribution. L’ARCEP est de plus en plus disqualifiée par ses propos et décisions ( 4 ème opérateur, conditions d’attribution de la 4G à Bouygues…). La CFDT re- grette la timidité du gouvernement sur le rapprochement ARCEP-CSA (la CFDT en demande la fusion depuis longtemps). La CFDT se satisfait de la reconnaissance par nos ministres des acteurs de la filière numérique. Le fi- nancement des grands chantiers du numérique (infrastructures et promotion des usages) est une clé de la compétitivité pour une croissance durable. A cet égard, le projet de budget européen est catastrophique : il ne saurait compenser la question d’un nouveau cadre réglementaire européen. E d i t o France Télécom et la Marque « Orange » Par Jean-Luc ABIJOU, Représentant Syndical au Comité de Groupe France La CFDT prend acte du changement de marque voulu par l'entreprise même si l'apparition d'une marque low cost (Shosh) peut sembler contradictoire. 83% du personnel y seraient favorables ou indifférents. Ainsi, le moment serait propice pour donner à cette marque une dimension globale. Pour autant, il faut souligner l’attachement d’encore 17% de salariés au nom de France Télécom. Sommaire Page 1 Economie numérique fragilisée (Edito) France Télécom et la marque « Orange » Page 2 France Télécom et la marque Orange (suite de page 1) La stratégie du jour conduit au social du lendemain Les télécoms publiques : loin- tain souvenir ou nouvelle ac- tualité ? Page 3 Réseau de distribution : quels enjeux ? Interview d’Ivan BERAUD, Se- crétaire Général de la Fédé- ration Communication Conseil Culture CFDT Page 4 Interview d’Ivan BERAUD (suite de page 3) Réalités et enjeux de la civili- sation numérique suite à la page 2

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CFDT Groupe France Télécom 2nd trimestre 2013

Déjà demain « Demain est moins à découvrir qu’à inventer »

Gaston Berger

Publication trimestrielle CFDT du « Groupe France Télécom », Déjà demain porte un regard nouveau sur les questions

stratégiques, économiques et financières.

Economie numérique fragilisée Par Daniel GUILLOT, élu au Conseil d’Administration (CA) et

Michèle VIALE, Elue au Comité de Groupe France.

Avec des conséquences sociales ravageuses pour tout le secteur des télécoms (opérateurs concurrents et sous-traitants), la France n'échappe pas à la crise économique européenne. France Télécom

en subit les effets directs (moindre consommation des ménages et des inves-tissements des entreprises) comme indirects (arrivée du « low cost »).

Dans ce contexte, l’entreprise vise le maintien de ses parts de marché, mais le développement de Sosh pèse sur ses marges. La croissance du groupe dans les pays émergents, l'accord d'itinérance avec Free et la mobilisation du personnel limitent la casse.

Cette crise, inédite et durable des télécoms européennes bouleverse les mo-dèles économiques. Les investissements dans les réseaux de nouvelle généra-tion nécessitent d'importants revenus. Nous saluons le changement fort et spectaculaire de politique du dividende. La tentation du gel des investisse-ments a été écartée, répondant aux attentes de la CFDT. Les accords de partage de réseaux entre opérateurs sont une réponse souvent pertinente et le concept de « coopétition » se développe.

Alors que la valeur boursière de France Télécom s'érode et risque de faire déraper le coût de la dette au profit des financiers, la recherche de nou-velles économies provoque de véritables inquiétudes surtout pour notre ré-seau de distribution.

L’ARCEP est de plus en plus disqualifiée par ses propos et décisions (4ème opérateur, conditions d’attribution de la 4G à Bouygues…). La CFDT re-grette la timidité du gouvernement sur le rapprochement ARCEP-CSA (la CFDT en demande la fusion depuis longtemps). La CFDT se satisfait de la reconnaissance par nos ministres des acteurs de la filière numérique. Le fi-nancement des grands chantiers du numérique (infrastructures et promotion des usages) est une clé de la compétitivité pour une croissance durable. A cet égard, le projet de budget européen est catastrophique : il ne saurait

compenser la question d’un nouveau cadre réglementaire européen.

Ed

it

o

France Télécom et la Marque « Orange »

Par Jean-Luc ABIJOU, Représentant Syndical au Comité de Groupe France

La CFDT prend acte du changement de marque voulu par l'entreprise même si l'apparition d'une marque low cost (Shosh) peut sembler contradictoire. 83% du personnel y seraient favorables ou indifférents. Ainsi, le moment serait propice pour donner à cette marque une dimension globale. Pour autant, il faut souligner l’attachement d’encore 17% de salariés au nom de France Télécom.

Sommaire

Page 1 Economie numérique fragilisée (Edito)

France Télécom et la marque « Orange »

Page 2 France Télécom et la marque Orange (suite de page 1)

La stratégie du jour conduit au social du lendemain

Les télécoms publiques : loin-tain souvenir ou nouvelle ac-tualité ?

Page 3 Réseau de distribution : quels enjeux ?

Interview d’Ivan BERAUD, Se-

crétaire Général de la Fédé-ration Communication Conseil Culture CFDT

Page 4 Interview d’Ivan BERAUD (suite de page 3)

Réalités et enjeux de la civili-sation numérique

suite à la page 2

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L’avenir du Contrat Social Par Laurent RICHE, Délégué Syndical Central.

L’été dernier, avec la tragédie de PSA, la straté-gie d’entreprise a fait la « Une » démontrant que le traitement social passe souvent en dernier. Con-séquence de choix stratégiques passés, la facture se traduit par des milliers de suppressions d’em-ploi. Dans les télécoms, les effets de la mondialisation sur les enjeux majeurs sont connus : marché en croissance, produits d’avenir et standards, partage des investissements et achats groupés, con-currence et synergie régionale (roaming…). A ce jour, l’avan-tage va aux américains sur les produits innovants et les stan-dards (Apple, Google, Facebook, Amazon…) et aux asiatiques sur la croissance des marchés mobiles et des fournitures (terminaux et infrastructure). Certains ont sonné le tocsin de l’Eu-rope des télécoms. Or l’économie numérique est un secteur d’avenir ! Il est temps pour les télécoms de quitter la spirale de l’austérité. Pour la CFDT, une approche en filière numérique est porteuse. Si Orange se positionne bien sur les réseaux, c’est aussi le maillon le plus simple et l’arrivée de réseaux de plus en plus «plats » (technologie 4G) se traduira par des offres réseaux de moins en moins différentientes et de moins en moins mar-gées. A priori, l’économie numérique ne rejette pas les opérateurs. Le marché futur installera d’autant mieux les nouveaux usages de masse s’ils reposent sur une entente entre tous les acteurs ma-jeurs. Qui prédisait par exemple que le mobile allait faire de la valeur sur les SMS ou sur l’internet mobile ? Quand les choix stratégiques dépasseront certains dogmes inhi-bitifs ou hégémoniques, beaucoup d’approches partenariales nous donneront un autre rôle que simple fournisseur de haut débit. Une telle approche donne une vision à Orange 2025 avec une perspective autrement attirante que celle de PSA d’aujourd’hui.

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Déjà Demain

Les télécoms publiques : lointain souvenir ou nouvelle actualité ? Par Mélanie LE CHEVALIER, Responsable Syndicale au Comité Central de l’UES (CCUES ) La concession du service universel (SU) à France Télécom s’achevait en mars 2013. Un oubli du précé-dent gouvernement reporte d’un an la fin de cette concession . FT a l’obligation de raccorder tous les habitants et entreprises à tarifs régulés et fournir un taxiphone pour les communes de moins de 1000 habitants et deux pour les autres. A l’avenir, la réglementation européenne proposerait de scinder en deux le SU. D’une part le réseau (cuivre ou fibre) et d’autre part les services. Quel autre opérateur que FT pourrait se porter candidat sur la partie réseau ?

Le droit de chaque citoyen à disposer d’un débit internet significatif fait aujourd’hui l’objet d’importantes discus-

sions. La position portée par la CFDT depuis 2008 fait toujours sens : le cadre réglementaire doit encourager les

investissements dans les infrastructures pour éviter des déploiements fragmentaires.

La dimension sociale, tant en matière d’emploi durable et de qualité qu’en terme d’accès au haut débit pour tous à

des prix abordables, doit être priorisée dans les politiques européennes autant que nationales.

France Télécom et la Marque Orange g g g suite de la page 1

La crise sociale que nous avons traversée a touché beaucoup plus France Télécom qu’Orange. Demain il n’y aura plus ce para-vent. L’entreprise devra veiller notamment à ce que le climat social soit apaisé et à ce que les objectifs affichés de responsabilité sociale et sociétale soient pérennes. Au plan national comme international, son image sera directe-ment exposée et lui imposera un vif respect des droits fondamentaux comme elle s’y est engagée dans les accords qu’elle a signés. Pour la CFDT, la logique d’appartenance et de fierté professionnelle revient lentement, mais des fragilités persistent. Si l’entreprise veut réussir à relever les prochains défis du secteur des télécoms dans un contexte qui lui est peu propice, nous affirmons que la cohé-sion du personnel est un enjeu prioritaire. La CFDT est préoccupée par le bordage juri-dique du dispositif. Certains aspects législatifs et réglementaires qui touchent les liens entre France Télécom et son personnel (ex. : mis-sions de service public,…) ne peuvent pas être examinés que sous le seul regard du droit commercial. La CFDT a donc demandé un complément d'information sur ce point. Le PDG, Stéphane RICHARD, par un courrier à la CFDT du13 mars dernier, nous répondait sur le cadre juridique en affirmant que "le chan-gement de dénomination sociale n'entraine aucune obligation de modifier les lois ou rè-glements existants s'agissant de l'entreprise France Telecom" .

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Réseau de distribution : quels enjeux ? Par Thierry LEMETAYER, élu au CCUES et membre de la commission économique

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2nd trimestre 2013

Peux tu nous présenter ta fédération ?

La F3C CFDT avec ses 50 000 adhérents est une origi-nalité dans le monde syndical français car notre fédéra-tion regroupe l’ensemble des acteurs du monde numé-rique : médias, télécoms, internet, informatique et con-seils en entreprise, culture, sports et animation ainsi que les salariés du secteur des centres d’appels externalisés.

Les intérêts des salariés, issus d’entreprises parfois con-currentes, mais aussi de ces différents secteurs dont les stratégies et les modèles économiques font souvent l’ob-jet d’approches conflictuelles ou opposées, peuvent sembler contradictoires. Comment arrivez-vous à les con-

cilier ?

Prenons l’exemple de la branche des télécommunica-tions : dès 1997 la CFDT revendiquait la création d’une branche des Télécommunications. La confrontation et l’échange entre les adhérents des différents opérateurs est une richesse pour tous. La CFDT est, aujourd’hui et de très loin, la première force syndicale sur cette branche et dans les entreprises du périmètre internet, ce qui lui confère une réelle crédibilité auprès de nos interlocu-teurs. Enfin, nous allons plus loin en organisant les sala-riés du secteur des centres de relation clients qui sont

dépendants à près de 60 % des commandes des opéra-teurs télécoms. A ce jour, la CFDT y est, aussi, première organisation syndicale.

Pour autant les conflits entre les auteurs d’un coté et les acteurs de l’internet existent bel et bien dans la société voire parfois entre les salariés des différentes filières comme d’ailleurs entre les donneurs d’ordre et les sous-

traitants. Comment les gérez-vous ?

Les conflits existent et la confrontation entre les salariés des différents secteurs est d’autant plus nécessaire. Le débat est primordial. Il permet d’élaborer des proposi-tions et des prises de position, garantissant l’expression de l’intérêt général et des salariés des différents sec-teurs. L’action syndicale n’est pas pour nous la réaction à chaud permanente et souvent antinomique. C’est un exercice qui demande du temps et un vrai sens du col-lectif de la part de nos délégués dans les différents mé-tiers ou entreprises : un temps nécessaire pour l’élabora-tion de propositions convergentes et anticipatrices.

Peux-tu nous donner quelques exemples concrets ?

Prenons la question des droits d’auteur et des brevets. On ne peut manifester en permanence pour le droit à la

Interview d’Ivan BERAUD,

Secrétaire Général de la Fédération Communication Conseil Culture CFDT

La venue de Free a généré guerre des prix et remise en cause du mo-dèle de subvention des terminaux avec des forfaits « sim only », adoptés par tous les opérateurs. Le marché se répartit en deux blocs. Le 1er cherche le meilleur rapport qua-lité/prix (sim only, sans engage-ment, peu ou pas de service). Le 2nd, prêt à payer plus cher pour changer son terminal et plus de services, pri-vilégie qualité et innovation. L’évolution est censée. Elle casse le modèle quasi unique de subvention coûteux pour les opérateurs surtout depuis l’ère des smartphones. Le client aura toujours besoin d’un terminal. La distribution physique a un avantage réelle : possibilité de voir, manipuler, tester et accéder à des services. L’ouverture récente d’une boutique « GdT »(1) dédiée aux mobiles d’occasion illustre l’à-propos d’un marché de la « 2nde main » dans un contexte écono-

mique morose où l’image de qualité de l’opérateur leader rassure le client. Sans préjuger de la stratégie de Free, il est intéressant de noter les récentes ouvertures de ses 4 boutiques. Le succès des TGB(2) d’Orange incarne ce besoin de contact qu’a la clientèle. La guerre des prix impacte le reve-nu moyen par abonné (ARPU) et oblige chacun à rationnaliser.

Orange a l’avantage de dispo-ser de tous les canaux de contact clients. Le déve lop-pement de

nouvelles interfaces (mail, tchat, ré-seaux sociaux), d’applications et de services modifie en profondeur du-rablement les métiers et les compé-tences clés dans la vente et la rela-

tion clients. Il est primordial que le dialogue social permette un partage fréquent sur ces évolutions très rapides des con-duites et attentes des clients modi-fiant la donne de l’emploi. L’adaptation dépendra du dévelop-pement du low cost (Shosh) qui est géré par le web. L'accompagne-ment des fermetures de boutiques passera aussi par le télétravail pour permettre au personnel de rester dans son bassin de vie. L’enjeu est donc de trouver la bonne articulation entre « anticipation na-tionale » et « adaptation locale » dès lors que les DO maîtrisent au-jourd’hui tant leur « PARC » que leurs réseaux de distribution pilotés par les DCR(3) .

suite à la page 4

(1) Générale de Téléphone (2) Très Grande Boutique (3) Direction Commerciale Régionale

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culture et ne pas se poser la question de son financement, les droits d’auteur y contribuent comme d’ailleurs la question des brevets en ma-tière de recherche. Pour autant face aux systèmes fermés (Apple, Micro-soft par exemple) qui constituent de véritables rentes de situation nous sommes favorables au développement du logiciel libre (open source) qui est un facteur important de développement du monde numérique et a des effets directs sur l’emploi dans l’ensemble de l’économie.

Sur la question de la régulation du secteur, nous travaillons actuellement, avec le Comité de la filière du Numérique, le ministère du Numérique et celui de la Culture, à la définition de ce que pourrait être une nouvelle régulation en intégrant l’accélération de la convergence, du développe-ment de la télévision connectée et la question du financement de la création des contenus. Cela pose la question du rôle et du périmètre de l’Arcep, du CSA, de l’Anfr et d’Hadopi qui doivent être redéfinis, voir regroupés en tout ou partie ainsi que celle de son articulation avec la régulation européenne.

La CFDT est fortement investie dans ce que l’on appelle la filière numé-

rique pourquoi une telle implication ?

Le gouvernement précédent avait commencé à mettre en place des fi-lières regroupant l’ensemble des acteurs de cet écosystème numérique. Notre fédération, avec nos collègues de la métallurgie qui représentent les salariés des constructeurs (Alcatel, HP …) ou de certains sous-traitants notamment dans les télécoms, s’est investie dans la filière Nu-mérique. Pour nous les questions réglementaires, industrielles et sociales (avenir des métiers, emploi, formation…) y trouvent un lieu naturel d’ex-pression et même d’élaboration de propositions.

Quels sont vos rapports avec le nouveau gouvernement ?

Nous avons rencontré à plusieurs reprises les ministres Fleur Pellerin et Arnaud Montebourg ou leurs cabinets pour leur remettre nos proposi-tions pour le développement de la filière numérique. L’une d’entre elles était de conforter l’originalité de la démarche qui permet le regroupe-ment d’experts, de représentants des employeurs comme la Fédération Française des Télécoms ou Syntec numérique et de représentants des salariés et de l’Etat. Une approche qui correspond aux ambitions affichées par le nouveau gouvernement tant en matière d’approche industrielle que de dialogue social. Aujourd’hui nous passons aux travaux pratiques.

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Naviguez sur notre site CFDT à partir de votre téléphone 1. Je lance l’application sur mon smartphone, téléchargeable en envoyant flash-code par SMS au 30130 2. Je vise le flashcode avec l’objectif de l’appareil photo 3. Le tag est reconnu immédiatement, et mon mobile me propose de me connec-ter au site internet mobile CFDT

Fédération CFDT Communication, Conseil et Culture 47 Avenue Simon Bolivar 75950 PARIS CEDEX 19 Tél. 01 56 41 54 00 Fax. 01 56 41 54 01 Toute notre actualité sur www.cfdt-ftorange.fr

Directeur de publication : Ivan Beraud Rédactrice en chef : Isabel Lejeune-To

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Déjà Demain

Réalités et enjeux de la civilisation numérique

Par Philippe LOIRET, membre de la commis-sion R&D du CCUES

Le numérique révolutionne sans cesse les médias, les télécoms, les services, et la culture. Quel est l’avenir de la télévision, quelle ges-tion des flux internet, quel type de fiscalité nationale, européenne, quelles taxations, quelle réglemen-tation de la copie privée, quel droit à la rémunération pour les auteurs, quelle gouvernance de la toile, quelle protection de l’information ou de la vie privée ?

Le 6 février dernier, toutes ces pro-blématiques étaient au cœur des débats d’un colloque CFDT avec des intervenants syndicalistes, cher-cheurs, journalistes tels Laurent JOF-FRIN, responsables de chaines TV ou bien encore Yves Le MOUEL de la Fédération Française des Télé-coms. Ces sessions permettent aux militants CFDT de différents secteurs professionnels d’aborder et de con-fronter les problématiques parfois contradictoires posées par la révo-lution numérique. Au-delà des ques-tions sociétales, des centaines de milliers d’emplois sont transformés, supprimés, créés.

Un groupe comme Orange est au cœur de l’ensemble de ces ques-tionnements. Les travaux de l’Institut des métiers ou les études des branches professionnelles (souvent méconnus) sont des leviers qui per-mettent de donner des perspectives concrètes à l’accord novateur sur la Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences qui a été signé par la CFDT.

Interview d’Ivan BERAUD, Secrétaire Général de la Fédération

Communication Conseil Culture CFDT suite de la page 3