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2 GRAND ANGLE MARDI 11 DÉCEMBRE 2012 LE NOUVELLISTE LISE-MARIE TERRETTAZ Ce jeudi 13 décembre, l’As- sociation régionale Monthey/ Saint-Maurice (ARMS) dispa- raîtra, après trente-sept ans d’ac- tivités. «Désormais, ses tâches se- ront du ressort de la Conférence des présidents, dans les deux dis- tricts», précise son président Antoine Lattion. Cette dissolution marque un nouveau départ pour Chablais Région, qui chapeaute par-des- sus le Rhône 29 collectivités ré- unies au sein de l’ARMS et d’Aigle Région. «L’introduction de la nouvelle politique régionale au niveau fédéral et la réorganisa- tion des régions valaisannes – no- tamment l’intégration de l’ARMS dans la Région Bas-Valais – nous ont contraints à reconsidérer notre fonctionnement», souligne son secrétaire général Georges Mariétan. «Mais déjà lors de l’as- semblée générale de 2010 qui nous a vu changer de nom (ancienne- ment OIDC) et adopter de nou- veaux statuts, nous avions claire- ment manifesté notre volonté de garder une structure intercanto- nale pour la politique régionale.» Boom démographique Deux éléments ont pesé dans les réflexions. A commencer par l’expansion que connaît le Chablais. De 2000 à 2012, sa po- pulation est passée de 75 000 à 90 000 âmes (+20%). Et la ten- dance n’est pas près de s’inver- ser. «Le Valais est bien conscient que cette portion de son territoire tire en avant tout le reste. Et Vaud que cette zone a encore un poten- tiel de développement alors que la Riviera, par exemple, est saturée. Cela justifie pleinement le fait que les cantons se donnent la main afin d’éviter des incohérences.» Autre élément: la genèse de Chablais Agglo. «On risquait de se retrouver avec deux régions so- cio-économiques et une agglomé- ration au milieu, avec toutes les discordances qui pouvaient poten- tiellement en découler si aucune structure ne jouait un rôle coordi- nateur. D’où l’importance que Chablais Région n’éclate pas.» Un consensus s’est finalement dégagé autour de cette idée et la mission de l’entité a été reconnue par les deux cantons. Une nou- velle convention a été paraphée en 2011, un contrat de presta- tions complétant le dispositif en août 2012. Ils font de Chablais Région et de son comité l’organe chargé de définir la stratégie de développement économique pour une zone qui va d’Evionnaz au lac, sur les deux rives du Rhône. La mise en œuvre est confiée à l’Association Régions Valais romand, via un coordina- teur qui n’est autre que Georges Mariétan: «2012 a été la dernière année de transition. Notre struc- ture est sur les rails et a trouvé sa vi- tesse de croisière.» Un plan d’ac- tion 2013 a été adopté le 8 no- vembre dernier par le comité. Outre le pilotage du projet d’ag- glomération, il se fonde sur deux axes principaux: l’industrie et le tourisme. 7000 emplois à créer Au niveau industriel, les zones d’activités des six communes de l’Agglo devront faire l’objet d’une planification. «On table sur 15 000 habitants supplémentaires d’ici à 2025 et 7000 nouveaux em- plois. Dans cette perspective, nous devons dresser un état des lieux des importantes surfaces (200 hecta- res) disponibles et arrêter une ap- proche stratégique pour les déve- lopper en fonction de leur poten- tiel. Des scénarios doivent être éla- borés pour chaque commune et par secteur, notamment pour les grandes surfaces d’un seul tenant comme les terrains BCVs à Collombey», précise Georges Mariétan. «Le Groupement d’en- treprises du Chablais sera associé à la réflexion. Il sera aussi appelé, via une task force, à contribuer à la dé- finition des lignes directrices afin de favoriser la création d’emplois.» Les enjeux énergétiques Dans le prolongement, un con- cept énergétique territorial est envisagé: «Certaines communes essaient d’avancer de leur côté et le climat semble favorable pour amé- liorer les connexions entre divers acteurs qui travaillent parfois sans grande concertation pour le mo- ment. On pourrait imaginer, dans l’absolu, des services industriels in- tercommunaux voire intercanto- naux. Mais pour l’heure, nous marchons sur des œufs car de gros intérêts sont en jeu.» Dans ce con- texte, la création de serres agri- coles alimentées en énergie par la Satom se précise (voir page 3). Cohérence touristique Au niveau touristique, Chablais Région s’investit pour assurer une cohérence au ni- veau de la signalisation des Portes du Soleil et des Alpes vau- doises. En termes de promotion, un espace pourrait voir le jour dans le nouveau restoroute d’Yvorne (voir page 3). D’autres opportunités sont aussi étu- diées: «La santé, le sport et le tou- risme pourraient devenir une mar- que forte du Chablais, en s’ap- puyant sur les projets de dévelop- pement du CMC» (voir page 3). Collaboration transfrontalière Enfin, de nouvelles approches sont en cours sur le plan transfrontalier. A l’échelon du bassin lémanique, la mise en place d’un projet de covoiturage pourrait présenter un intérêt, notamment en lien avec la cons- truction de l’Hôpital de Rennaz. Un renforcement de la coopéra- tion avec le Chablais français fi- gure aussi parmi les objectifs: «Il nous faut une plate-forme de dia- logue pour traiter des dossiers comme l’avenir du Tonkin ou la déviation routière de Saint- Gingolph.» A cet effet, un comité de pilotage franco-suisse a été constitué. Il comprend notam- ment quatre délégués de Chablais Région, à savoir Annie Oguey, Antoine Lattion, Reynald Rinaldi et Frédéric Borloz. DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE La réorganisation des régions débouchera après-demain sur Chablais Région confortée Le Chablais vit une forte expansion démographique. Pour y répondre, le développement économique doit être coordonné, aussi avec l’Agglo. CLERC jpr - gb « 2012 a été la dernière année de transition. Notre structure a trouvé sa vitesse de croisière.» GEORGES MARIÉTAN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE CHABLAIS RÉGION Pourquoi les deux cantons de Vaud et du Valais ont-ils approu- vé le maintien de Chablais Ré- gion comme organe stratégique? La région du Chablais constitue un trait d’union important entre nos deux can- tons. Les communes et le canton du Valais ont une longue tradition de col- laboration dans le Chablais, que nous voulons absolument poursuivre. En outre, il faut rappeler que l’économie ne se limite pas aux frontières institu- tionnelles, raison pour laquelle le dé- veloppement régional s’oriente tou- jours plus, depuis quelques années, en direction d’espaces fonctionnels. Cela correspond également à une vo- lonté de la Confédération, qui soutient de manière toujours plus large les pro- jets à portée intercantonale. Quels sont les axes de dévelop- pement que cette région peut creuser pour répondre à sa forte expansion démographique et créer de nouveaux emplois? Par le programme intercantonal des es- paces géographiques de proximité pour la mise en œuvre de la NPR pour la période 2012-2015, les cantons du Valais et de Vaud ont décidé de con- centrer leurs efforts sur des thémati- ques pour lesquelles une coordination intercantonale est indispensable. Il est donc défini, sur la base du modèle for- ces-faiblesses/opportunités-menaces du Chablais intercantonal, d’agir selon deux axes prioritaires afin de dévelop- per ses capacités d’exportation. Le pre- mier vise à créer des synergies inter- cantonales pour la mise en réseau des sites industriels et des entreprises, en coordination avec le projet d’agglomé- ration. Le second vise à assurer la com- plémentarité plaine-montagne et créer des synergies entre les deux destina- tions de montagne en matière de tou- risme. La partie la plus densifiée du Chablais est celle concernée par le projet d’Agglo. Quelle place restera-t-il dans les réflexions in- tercantonales pour les autres communes de la région? Il faut rappeler que le périmètre des agglomérations est fixé par la Confédé- ration sur la base d’analyses statisti- ques. Les cantons n’ont aucune possibi- lité d’apporter des modifications sur ce point. Chablais Agglo offre cependant aux autres communes du Chablais des possibilités de collaboration. De plus, il faut également retenir que le pro- gramme de mise en œuvre intercanto- nal dans lequel s’inscrit le développe- ment régional bénéficie à l’ensemble des communes. L’Agglo est dans une certaine mesure le moteur et le cœur du Chablais. La collaboration intercanto- nale dans Chablais Agglo est intense et les autres communes peuvent égale- ment profiter, directement ou indirecte- ment, des expériences et des nom- breux projets. LMT JEAN-MICHEL CINA CONSEILLER D’ÉTAT, CHEF DU DÉPARTEMENT DE L’ÉCONOMIE, ÉNERGIE ET TERRITOIRE = TROIS QUESTIONS À... «L’économie ne s’arrête pas aux frontières institutionnelles» « Une plate-forme de dialogue est nécessaire pour le Tonkin ou la déviation de Saint-Gingolph.» GEORGES MARIÉTAN « La santé, le sport et le tourisme pourraient devenir une marque forte du Chablais.» GEORGES MARIÉTAN

Chablais région confortée dans sa mission

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Pourquoi les deux cantons de Vaud et du Valais ont-ils approuvé le maintien de Chablais Région comme organe stratégique? La région du Chablais constitue un trait d’union important entre nos deux cantons. Les communes et le canton du Valais ont une longue tradition de collaboration dans le Chablais, que nous voulons absolument poursuivre. En outre, il faut rappeler que l’économie ne se limite pas aux frontières institutionnelles, raison pour laquelle le développement régional s’oriente toujours plus, depuis quelques années, en direction d’espaces fonctionnels. Cela correspond également à une volonté de la Confédération, qui soutient de manière toujours plus large les projets à portée intercantonale. Jean-Michel Cina, Conseiller d'Etat du Canton du Valais

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Page 1: Chablais région confortée dans sa mission

2 GRAND ANGLEMARDI 11 DÉCEMBRE 2012 LE NOUVELLISTE

LISE-MARIE TERRETTAZ

Ce jeudi 13 décembre, l’As-sociation régionale Monthey/Saint-Maurice (ARMS) dispa-raîtra, après trente-sept ans d’ac-tivités. «Désormais, ses tâches se-ront du ressort de la Conférencedes présidents, dans les deux dis-tricts», précise son présidentAntoine Lattion.

Cette dissolution marque unnouveau départ pour Chablais

Région, qui chapeaute par-des-sus le Rhône 29 collectivités ré-unies au sein de l’ARMS etd’Aigle Région. «L’introductionde la nouvelle politique régionaleau niveau fédéral et la réorganisa-tion des régions valaisannes – no-tamment l’intégration de l’ARMSdans la Région Bas-Valais – nousont contraints à reconsidérer notrefonctionnement», souligne sonsecrétaire général GeorgesMariétan. «Mais déjà lors de l’as-semblée générale de 2010 qui nousa vu changer de nom (ancienne-ment OIDC) et adopter de nou-veaux statuts, nous avions claire-

ment manifesté notre volonté degarder une structure intercanto-nale pour la politique régionale.»

Boom démographiqueDeux éléments ont pesé dans

les réflexions. A commencer parl’expansion que connaît leChablais. De 2000 à 2012, sa po-pulation est passée de 75 000 à90 000 âmes (+20%). Et la ten-

dance n’est pas près de s’inver-ser. «Le Valais est bien conscientque cette portion de son territoiretire en avant tout le reste. Et Vaudque cette zone a encore un poten-tiel de développement alors que laRiviera, par exemple, est saturée.Cela justifie pleinement le fait quelescantonssedonnent lamainafind’éviter des incohérences.»

Autre élément: la genèse deChablais Agglo. «On risquait dese retrouver avec deux régions so-

cio-économiques et une agglomé-ration au milieu, avec toutes lesdiscordances qui pouvaient poten-tiellement en découler si aucunestructure ne jouait un rôle coordi-nateur. D’où l’importance queChablais Région n’éclate pas.»

Un consensus s’est finalementdégagé autour de cette idée et lamissiondel’entitéaétéreconnuepar les deux cantons. Une nou-velle convention a été paraphéeen 2011, un contrat de presta-tions complétant le dispositif enaoût 2012. Ils font de ChablaisRégion et de son comité l’organechargé de définir la stratégie

de développement économiquepour une zone qui va d’Evionnazau lac, sur les deux rives duRhône. La mise en œuvre estconfiée à l’Association RégionsValais romand, via un coordina-teur qui n’est autre que GeorgesMariétan: «2012 a été la dernièreannée de transition. Notre struc-ture est sur les rails et a trouvé sa vi-tesse de croisière.» Un plan d’ac-

tion 2013 a été adopté le 8 no-vembre dernier par le comité.Outre le pilotage du projet d’ag-glomération, il se fonde sur deuxaxes principaux: l’industrie et letourisme.

7000 emplois à créerAu niveau industriel, les zones

d’activités des six communes del’Agglo devront faire l’objet d’uneplanification. «On table sur15 000 habitants supplémentairesd’ici à 2025 et 7000 nouveaux em-plois. Dans cette perspective, nousdevons dresser un état des lieux desimportantes surfaces (200 hecta-res) disponibles et arrêter une ap-proche stratégique pour les déve-lopper en fonction de leur poten-tiel. Des scénarios doivent être éla-borés pour chaque commune etpar secteur, notamment pour lesgrandes surfaces d’un seul tenantcomme les terrains BCVs àCollombey», précise GeorgesMariétan. «Le Groupement d’en-treprises du Chablais sera associé àla réflexion. Il sera aussi appelé, via

une task force, à contribuer à la dé-finition des lignes directrices afinde favoriser la création d’emplois.»

Les enjeux énergétiquesDans leprolongement,uncon-

cept énergétique territorial estenvisagé: «Certaines communesessaient d’avancer de leur côté et leclimat semble favorable pour amé-liorer les connexions entre diversacteurs qui travaillent parfois sansgrande concertation pour le mo-ment. On pourrait imaginer, dansl’absolu, des services industriels in-tercommunaux voire intercanto-naux. Mais pour l’heure, nousmarchons sur des œufs car de grosintérêts sont en jeu.» Danscecon-texte, la création de serres agri-coles alimentées en énergie parla Satom se précise (voir page 3).

Cohérence touristiqueAu niveau touristique,

Chablais Région s’investit pourassurer une cohérence au ni-veau de la signalisation desPortes du Soleil et des Alpes vau-

doises. En termes de promotion,un espace pourrait voir le jourdans le nouveau restorouted’Yvorne (voir page 3). D’autresopportunités sont aussi étu-diées: «La santé, le sport et le tou-risme pourraient devenir une mar-

que forte du Chablais, en s’ap-puyant sur les projets de dévelop-pement du CMC» (voir page 3).

CollaborationtransfrontalièreEnfin, de nouvelles approches

sont en cours sur le plantransfrontalier. A l’échelon dubassin lémanique, la mise enplace d’un projet de covoiturage

pourrait présenter un intérêt,notamment en lien avec la cons-truction de l’Hôpital de Rennaz.Un renforcement de la coopéra-tion avec le Chablais français fi-gure aussi parmi les objectifs: «Ilnous faut une plate-forme de dia-

logue pour traiter des dossierscomme l’avenir du Tonkin ou ladéviation routière de Saint-Gingolph.» A cet effet, un comitéde pilotage franco-suisse a étéconstitué. Il comprend notam-ment quatre délégués deChablais Région, à savoir AnnieOguey, Antoine Lattion,Reynald Rinaldi et FrédéricBorloz.�

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE La réorganisation des régions débouchera après-demain sur

Chablais Région confortée

Le Chablais vit une forte expansion démographique. Pour y répondre, le développement économique doit être coordonné, aussi avec l’Agglo. CLERC

jpr - gb

�«2012 a été la dernièreannée de transition.Notre structure a trouvésa vitesse de croisière.»

GEORGES MARIÉTAN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE CHABLAIS RÉGION

Pourquoi les deux cantons deVaud et du Valais ont-ils approu-vé le maintien de Chablais Ré-gion comme organe stratégique?La région du Chablais constitue un traitd’union important entre nos deux can-tons. Les communes et le canton duValais ont une longue tradition de col-laboration dans le Chablais, que nousvoulons absolument poursuivre. Enoutre, il faut rappeler que l’économiene se limite pas aux frontières institu-tionnelles, raison pour laquelle le dé-veloppement régional s’oriente tou-jours plus, depuis quelques années,

en direction d’espaces fonctionnels.Cela correspond également à une vo-lonté de la Confédération, qui soutientde manière toujours plus large les pro-jets à portée intercantonale.

Quels sont les axes de dévelop-pement que cette région peutcreuser pour répondre à sa forteexpansion démographique etcréer de nouveaux emplois?Par le programme intercantonal des es-paces géographiques de proximitépour la mise en œuvre de la NPR pourla période 2012-2015, les cantons du

Valais et de Vaud ont décidé de con-centrer leurs efforts sur des thémati-ques pour lesquelles une coordinationintercantonale est indispensable. Il estdonc défini, sur la base du modèle for-ces-faiblesses/opportunités-menacesdu Chablais intercantonal, d’agir selondeux axes prioritaires afin de dévelop-per ses capacités d’exportation. Le pre-mier vise à créer des synergies inter-cantonales pour la mise en réseau dessites industriels et des entreprises, encoordination avec le projet d’agglomé-ration. Le second vise à assurer la com-plémentarité plaine-montagne et créer

des synergies entre les deux destina-tions de montagne en matière de tou-risme.

La partie la plus densifiée duChablais est celle concernée parle projet d’Agglo. Quelle placerestera-t-il dans les réflexions in-tercantonales pour les autrescommunes de la région?Il faut rappeler que le périmètre desagglomérations est fixé par la Confédé-ration sur la base d’analyses statisti-ques. Les cantons n’ont aucune possibi-lité d’apporter des modifications sur ce

point. Chablais Agglo offre cependantaux autres communes du Chablais despossibilités de collaboration. De plus, ilfaut également retenir que le pro-gramme de mise en œuvre intercanto-nal dans lequel s’inscrit le développe-ment régional bénéficie à l’ensembledes communes. L’Agglo est dans unecertaine mesure le moteur et le cœurdu Chablais. La collaboration intercanto-nale dans Chablais Agglo est intense etles autres communes peuvent égale-ment profiter, directement ou indirecte-ment, des expériences et des nom-breux projets.� LMT

JEAN-MICHELCINACONSEILLER D’ÉTAT,CHEFDU DÉPARTEMENTDE L’ÉCONOMIE,ÉNERGIEET TERRITOIRE

= TROIS QUESTIONS À...

«L’économie ne s’arrête pas aux frontières institutionnelles»

�«Une plate-forme de dialogueest nécessaire pour le Tonkin oula déviation de Saint-Gingolph.»

GEORGES MARIÉTAN

�«La santé, le sportet le tourisme pourraient devenirune marque forte du Chablais.»GEORGES MARIÉTAN

Page 2: Chablais région confortée dans sa mission

GRAND ANGLE 3

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la dissolution de l’ARMS. Mais une coordination par-dessus le Rhône reste nécessaire.

dans sa mission

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Les rejets de chaleur de la SATOM ont un potentiel d’alimentation allantjusqu’à 60 hectares de serres agricoles. BITTEL/A

«L’énergieest lààunprixtrèsbasetles terrains existent. Notre rôle est demettre en contact les différents ac-teurs: SATOM, propriétaires, agri-culteurs…» Georges Mariétanévoque la création de serres agri-coles que pourraient alimenter lesrejets de chaleur de la SATOM.«Elles pourraient couvrir de 20 à 30hectares», détaille Edi Blatter, di-recteur de l’usine d’incinération.«Nous pouvons chauffer jusqu’à 60hectares. Ce serait unique en Suisse.Un projet d’une centaine de millions,avec 150 postes de travail. Les étudesmontrent que le Chablais est un siteidéal: peu de brouillard, du soleil, desterrains plats et nos rejets déjà cap-tés. Et l’utilisation maximale del’énergie interviendrait en automneet au printemps. Soit de manièrecomplémentaire à celle du chauffageà distance (CAD).» La productionde fruits et légumes couvrirait letiers des importations venant deHollande, Espagne, Turquie et

Israël. «Une autre possibilité existe:des serres plus petites raccordées auCAD.» De l’idée à la réalisation, ilmanque encore le porteur de pro-jet. «Ce n’est pas le rôle de la SATOMde se lancer dans les cultures maraî-chères, constate Edi Blatter. Nousnous mettons seulement l’énergie àdisposition.» Du côté des agricul-teurs, l’intérêt est manifeste,comme le confirme Xavier Moret,producteur de fruits dans la régiondeMartigny.«Jevoisunintérêtpourla production de petits fruits: fraises,framboises, myrtilles. Ça sort un peudu cadre de la première étude où onparlait de tomates, paprika ou cour-gettes, mais cela nous permettraitd’avancer dans la saison et d’occuperune place sur le marché indigène du-rant ces périodes où se vendent desfruits venant de l’étranger. La diffi-culté est de trouver des terrains pou-vant accueillir les serres. C’est là queChablais Région doit faire jouer sescontacts.»� NICOLAS MAURY

Des serres raccordéesà la SATOM

L’aire d’autoroute d’Yvorne doitfaire peau neuve. D’ici à 2017, lesinstallations actuelles, vétustes,seront rasées et la structure com-plètement repensée avec un res-toroute et des stations-service quiprendront place d’un seul côté delachaussée.Unerouteenjamberal’A9 pour permettre aux automo-bilistes de l’atteindre. ChablaisRégion souhaite y consacrer100 m2 à la valorisation des pro-duits du terroir et des activitéstouristiques. Dans cette perspec-tive, elle participe à une réflexionplus large liée à la promotion éco-nomique sur sol vaudois. Elle im-plique les quatre secteurs concer-nés par des restoroutes (Bavois,Lavaux, Yvorne et La Côte), leService vaudois de la promotionéconomique et du commerce(SPECo) et divers acteurs. «Nousen sommes aux prémices», préciseSandra Mordasini, cheffe de pro-jet tourisme au SPECo. «Un

groupe de travail planche sur unconcept qui pourrait être communaux quatre zones, voire devenir in-tercantonal. D’ici à fin mars (nldrpériodequiverraleConseild’Etatvaudois attribuer la concessionpour Yvorne), nous voulons réali-ser un état des lieux de nos espaces,évaluer leur potentiel, voir ce qui sefait ailleurs et définir des pistes afind’utiliser comme vitrines ces airesde repos, qui voient défiler enmoyenne un million de personnes.»Ce concept s’inspirera-t-il de ce-lui du restoroute du Grand-Saint-Bernard près de Martigny? «Il esttrès axé sur le tourisme. Les nôtressont un peu différents. En tant queportes d’entrée du canton, ils doi-vent mettre l’accent sur l’économieau sens large: hautes technologies,produits du terroir, tourisme…»La question du financement del’investissement et des coûts d’ex-ploitation devra aussi être creu-sée.� LMT

Vitrine autoroutière pourla promotion économique

«Le Centre mondial du cyclismeest en train de développer des struc-tures liées à une approche scientifi-que de la performance», indiqueGeorges Mariétan. «Dans ce con-texte, la Région pourrait contribuerà créer, avec des partenaires inter-cantonaux, tout un concept sport-santé-tourisme.» A Aigle en effet,autour de la Mecque du cyclisme,deux aménagements sont en ges-tation. «Tout d’abord une piste deBMX sur la zone sud de notre com-plexe, indique le directeur duCMC Frédéric Magné. Les fondsdu sport vaudois, valaisan et fribour-geois, seraient d’accord de contri-buer à une partie du financement.Les travaux pourraient commencerfin 2013 pour une exploitation en2014.» De l’autre côté du site, à cô-té de la salle de gymnastique, untoutautrevoletestenpréparation.«La création du TEC: training eteducation center, détaille FrédéricMagné. «Il répondra à trois objec-

tifs: permettre de faire des tests phy-siologiques et biomédicaux dans lecadre d’une approche sportive de laperformance; développer les techni-ques liées à la récupération telles quefroid, sauna, hammam; et dévelop-per un centre de réhabilitation.»Soutenu par la Confédération, ceprojet devrait se concrétiser entrela fin 2014 et le début 2015. «Ils’adressera en premier lieu aux cy-clistes, gymnastes et athlètes enstage au CMC, poursuit le direc-teur. Mais le TEC sera aussi à dispo-sition de tous les adeptes de sports,olympiques ou non. On peut mêmeimaginer qu’il soit ouvert aux privés.Dans ce cadre, des synergies pour-raient effectivement être trouvéesavec des partenaires de la région.»Georges Mariétan confirme: «DuPalladium aux Bains-de-Lavey, di-vers acteurs pourraient bénéficier del’expertise aiglonne. A nous de créerles liens permettant de les rappro-cher.»� NM

L’excellence sportiveautour du CMC

L’aire d’autoroute du Chablais à Yvorne doit être refaite d’ici à 2017. Lesinstallations actuelles seront remplacées par une structure unique. CLERC

Pour son directeur Frédéric Magné, l’agrandissement du CMC augured’une nouvelle approche technique du sport. CLERC/A

TROIS EXEMPLES DE DOSSIERS PILOTÉS PAR CHABLAIS RÉGION