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TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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CHAPITRE 6 : MONDIALISATION, FINANCE INTERNATIONALE ET
INTEGRATION EUROPEENNE (SCIENCE ECONOMIQUE)
PLAN DU CHAPITRE DOCUMENTS OBJECTIFS DE SAVOIRS ET
SAVOIR-FAIRE
INTRODUCTION
I. QUELS SONT LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE
L’INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION ?
A. La croissance du commerce mondial est liée à la libéralisation et à la spécialisation des échanges marchands à l’échelle internationale 1. Les échanges internationaux se sont intensifiés et transformés
2. Les principaux déterminants des échanges internationaux et de la
spécialisation
B. Le commerce international : avantages et inconvénients 1. Les avantages et inconvénients pour le consommateur et le producteur
2. Les fondements et les risques du protectionnisme
C. La mondialisation se traduit par une internationalisation du processus de production
1. Un acteur majeur : les FMN
2. Les choix de localisation répondent à des stratégies d’internationalisation
fondées sur la recherche de compétitivité
3. Ces stratégies ont des conséquences complexes sur les pays d’accueil
II. COMMENT S’OPERE LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE MONDIALE ?
A. La balance des paiements permet de mesurer les échanges internationaux 1. Principes de construction et composantes
2. Interprétation des soldes significatifs
B. Les échanges internationaux justifient l’existence d’un marché des changes 1. Fonctionnement du marché des changes et déterminants du taux de
change
2. La variation des cours de change a des effets économiques contrastés
C. Différents déterminants sont à l’origine de l’ampleur des flux de capitaux, ce qui n’est pas sans risques
1. L’ampleur : des flux de capitaux plus nombreux et plus volatiles
2. Le développement des flux de capitaux a amplifié la spéculation
financière, ce qui comporte des risques
III. QUELLE EST LA PLACE DE L’UNION EUROPEENNE DANS L’ECONOMIE
GLOBALE ?
A. Une expérience originale d’intégration économique
1. Une intégration par le commerce et la production
2. Une intégration monétaire
B. L’UEM revêt une importance particulière et renforce les interdépendances entre les politiques macroéconomiques des Etats membres 1. Une importance particulière dans le contexte monétaire et financier
2. Elle renforce les interdépendances entre les politiques macroéconomiques
des Etats membres
C. Mais l’UEM est confrontée au défi de la coordination des politiques économiques 1. La difficile coordination des politiques économiques
2. Une insuffisante intégration politique et sociale
Docs 1 à 5
Docs 6 à 8
Docs 9-10
Docs 11-12
Activités 1 et 2
Doc 13-14
Docs 15 à 18
Activité 3
Doc 19
Doc 20
Activité 4
Docs 21 à 24
Docs 25-27
Docs 28-29
Doc 30
Docs 31-32
Echange marchand
Avantage comparatif
Dotation factorielle
Gains à l’échange Spécialisation Libre-échange et
protectionnisme
Firmes multinationales (FMN)
Commerce intra-firme
Compétitivité prix et hors
prix
Délocalisation
Externalisation
Fonctions de la monnaie Flux internationaux de
capitaux
Balance des paiements
Devises
Marché des changes
Offre, demande Banque centrale Taux d’intérêt
Spéculation
Euro
Union économique et
monétaire
Politique budgétaire Politique monétaire
En italique : acquis de première
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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Ce que dit le programme :
I. QUELS SONT LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE
L’INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION ?
Document 1 : Evolution des exportations mondiales
de marchandises et du PIB mondial de 1950 à
2009.
1/ Faites une clé de lecture avec les chiffres pour la période 2000 – 2009. 2/ Comparez les évolutions du PIB avec celles des exportations. Que peut-on en déduire ?
Document 2 : Des outils pour mesurer le commerce international
Outil Formule
Taux d’ouverture (ou degré d’ouverture) [(Exportations + importations)] /2
PIB
Taux de couverture
Mesure l’équilibre des échanges extérieurs
(Exportations/Importations) x 100
Si taux > 100 => excédent
Si taux <100, déficit
Termes de l’échange
Ils permettent de mesurer l’évolution comparée des prix des produits
importés et exportés
Indice du prix des exportations
Indice du prix des importations
X 100
X 100
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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Document 3 : Des économies de plus en plus ouvertes.
Taux d’exportation (en % du PIB) des principaux pays industrialisés
1960 1970 1980 1991 2000 2005 2011
Etats-Unis 4 4.3 8.6 11 11 10 14
France 11.1 12.7 17.9 23 29 27 27
Royaume-Uni 14.3 15.9 22.3 24 27 26 32
Japon 9.4 9.8 12.6 10 11 16 15
Allemagne 20.7 18.5 23.4 34 33 40 50
Données GATT, OMC & Banque Mondiale
1/ Donnez la signification de la donnée entourée. 2/ Quelle régularité assez nette apparaît pour l’ensemble des économies citées ici ?
Document 4 : Les caractéristiques des échanges.
1/ Calculez l'évolution du total des exportations entre 1980 et 2010. 2/ Calculez la structure des exportations mondiales par poste, en 2009 en complétant le tableau ci-dessous. Que pouvez-vous en conclure ?
Structure des exportations mondiales (en %) Conclusion:
.
1980 2009
Service commerciaux 15.8
Produits manufacturés 47,1
Energie et minerais 24,1
Produits agricoles 12.9
Total 100 100
Document 5 : La tripolarisation des échanges.
Remarque : Total des exportations (12 178 dans la note sous le schéma) est égal aux chiffre intra zone entre parenthèses mais n'est pas égal à
la somme des chiffres des flèches (9986) car les flux inférieurs à 150 milliards n’apparaissent pas pour les flèches. Cela explique la différence
entre le chiffre intra zone (par exemple 5 016 pour l’Europe) et la somme des flèches de cette zone (4 728).
1/ Faites une clé de lecture avec « 5 016 », « 3 620 » et « 641 ». 2/ Quels sont les trois principaux pôles du commerce mondial ? 3/ Calculez la part de chacun de ces pôles dans le commerce mondial.
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Document 6 : La théorie des avantages comparatifs de D. Ricardo
Les hypothèses :
- pas d'entraves aux échanges
- un marché mondial est en concurrence pure et parfaite : le prix relatif d’un bien sur le marché mondial est fixé selon les
lois de l’offre et de la demande en concurrence parfaite.
- l’immobilité internationale des facteurs de production : le capital et le travail ne peuvent se déplacer entre les pays
- mobilité interne des facteurs de production
- les avantages comparatifs sont durables : les rendements sont constants ce qui signifie qu’un pays avantagé le restera et
qu’il n’y a pas d’économies d’échelle.
- le commerce mondial est un commerce interbranche : l’échange s’effectue entre deux pays de spécialisation et
éventuellement de développement différents (Angleterre et Portugal). Les produits échangés sont de nature différente (drap contre vin).
Un exemple :
Certains pays, parce qu'ils possèdent une main-d œuvre mieux éduquée, plus de capital (en bâtiments et équipement) ou plus de ressources
naturelles, peuvent être plus efficaces que d'autres dans la production de la totalité des biens que leurs citoyens souhaitent consommer.
Lorsque des pays avancés possèdent une efficacité productive supérieure, on dit qu'ils ont un avantage absolu sur les autres pays. Mais alors,
comment les pays désavantagés parviennent-ils à faire du commerce ? La réponse est donnée par le principe de l'avantage comparatif, selon
lequel les individus et les pays se spécialisent dans la production des biens pour lesquels ils sont relativement, et non absolument, plus efficaces.
[ ] Supposons que les États-Unis et le Japon produisent deux types de biens, des ordinateurs et du blé. Le tableau ci-dessous montre les
quantités de travail nécessaires pour produire des biens (tous les chiffres sont fictifs). Les Etats-Unis sont plus efficaces dans la fabrication
des deux produits; ils y consacrent moins d'heures de travail). L'industrie informatique américaine peut se vanter d'être la plus efficace du
monde. Et cependant, des ordinateurs sont importés du Japon. Pourquoi? Parce que le coût relatif de la fabrication d'un ordinateur (en
termes d'heures de travail) par rapport au coût de production d'une tonne de blé est plus faible au Japon qu'aux États-Unis. En effet,
il faut 15 fois plus d'heures (120/8) pour fabriquer un ordinateur au Japon qu'il n'en faut pour produire une tonne de blé. Le Japon a donc bien
un désavantage absolu dans la fabrication des ordinateurs, mais y dispose d'un avantage comparatif.
Source: Joseph STIGLITZ, Carl WALSH et Jean-Dominique LAFAY, Principes d'économie moderne, De Boeck, 2009.
Coût de travail (en heures) pour produire une
ordinateur et une tonne de blé
Etats-Unis Japon
Ordinateur 100 120
Blé 5 8
1/ Dans l’exemple du document qui, des Etats-Unis ou du Japon, possède tous les avantages absolus ? 2/ Sachant que le prix relatif d'un bien A par rapport à un bien B : c'est la quantité du bien B qu'on peut échanger contre une unité de A; il se calcule en faisant le rapport des prix unitaires :
Prix relatif de A par rapport à B = Prix de A / Prix de B
Complétez le tableau suivant et faites les phrases avec les chiffres pour en donner le sens.
Prix relatifs intérieurs Etats-Unis Japon
Ordinateur/blé 1 ordi = ………..tonnes de blé 1 ordi = ………..tonnes de blé
Blé/Ordinateur 1 tonne de blé = ……….ordi 1 tonne de blé = ………ordi
3/ Concluez sur l’avantage relatif du Japon et sur sa spécialisation.
Document 7 : L’évolution des dotations factorielles
« La dynamique de "remontée des filières" appliquée par les pays asiatiques semble également suivre le modèle HOS: ces pays commencent par
exporter des chaussettes et des t-shirts, qui exigent surtout du travail peu qualifié dont ils disposent en abondance, puis passent
progressivement aux textiles synthétiques qui nécessitent du capital et une main-d'œuvre plus qualifiée, obtenus dans la première phase de
leur développement. Avant de se lancer, comme la Chine, dans l'exportation de vêtements remplis de nanotechnologies, capables de changer de
texture selon le temps qu'il fait, ce qui réclame une main-d'œuvre qualifiée et du capital. »
Source: Arnaud Parienty, « Les mécanismes du commerce international », Alternatives économiques, n° 298, janvier 2011.
1/ Complétez le tableau pour retracer l’évolution de la spécialisation des pays d’Asie. 2/ Pourquoi la dynamique de la remontée de filière peut-elle s’expliquer par la théorie des dotations factorielles ?
Caractéristiques de la main d’œuvre
Première spécialisation :
Deuxième spécialisation :
Troisième spécialisation :
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Document 8 : La relation entre développement, dotation factorielle et exportations : le modèle du vol d’oies sauvages
Source : Kojima, « Le modèle de vol d’oies sauvages du développement
asiatique », Journal of Asian Economics n°11, 2000
En quoi ce document illustre-il la stratégie de remontée de filières ?
Document 9 : Libre-échange et protectionnisme
Une légende répandue et importante de l'histoire à long terme des politiques commerciales [est] exprimée ainsi : « Le libre-échange est la
règle, le protectionnisme l'exception », c'est presque un des dogmes de l'économie néoclassique. Combien de fois avons-nous entendu parler de
l'âge d'or du libre-échange, duquel se démarqua le protectionnisme des années vingt et trente ? Les quelques trois années que j'ai passées au
GATT, « temple du libre-échange », m'ont rendu particulièrement sensible à ce mythe. La vérité est que, dans l'histoire, le libre-échange est
l'exception et le protectionnisme la règle. […]
Non seulement la période de renforcement du protectionnisme [1879-1914] coïncida avec une accélération de l'expansion commerciale,
mais, ce qui est encore plus paradoxal, c'est dans les pays européens les plus protectionnistes que celle-ci fut la plus rapide. Même si cela ne
constitue pas la preuve que le protectionnisme génère le commerce extérieur, cela démontre toutefois qu'il n'y fait pas obligatoirement
obstacle.
Source: Paul BAIROCH, Mythes et paradoxes de l'histoire économique, La Découverte, coll. Poche, 2005.
1800-1860 1860-1879 1879-1914 1914-1945 Depuis 1945
Protectionnisme Libre-échange Protectionnisme et dév. des
échanges internationaux
Protectionnisme Libre-échange
Abolition des « corn laws »
(lois limitant l'importation du
blé) en 1846 en Angleterre : la
voie du libre- échange du blé
est ouverte
Signature de plusieurs
traités commerce
bilatéraux.
Retour progressif au
protectionnisme mais les
échanges internationaux
continuent de se développer
Repli national dans la plupart
des pays
Organisation libre-échange
au niveau mondial par des
accords multilatéraux dans
le cadre du GATT puis de
l'OMC
1/ Relevez les périodes de progression du libre échange que l'on peut observer depuis deux siècles. 2/ Recherchez ce que sont les « corn laws », abolies en 1846. 3/ Qu'est ce qu'un accord « bilatéral »? 4/ Comment se caractérise le libre échange du XX siècle ?
Document 10 : Pourquoi consommer à l’étranger ce que l’on peut produire en France ?
« Pour éviter que la situation ne se dégrade davantage, j'ai décidé de consommer responsable en respectant ce mantra un peu
culpabilisateur, relancé par François Bayrou, et occupant désormais tout le débat public : « Achetez Français ! ». « Mais bien sûr ! », ont
renchéri Nicolas Sarkozy et son ancien ministre Yves Jégo, qui se targuent d'avoir eu l'idée les premiers – une idée vieille de cinquante ans.
« […] Je fais un petit inventaire dans ma salle de bain. Quand j'ai fini, je me dis que si François Bayrou passait par là, il me tiendrait pour
responsable de la désindustrialisation de la France : brosse à dents chinoise ; dentifrice italien ; dentifrice néerlandais ; tampons hongrois (tous
les tampons sont hongrois d'ailleurs) ; vernis américain ; crèmes belge et allemande ; démaquillant anglais ; papier toilette, coton et coton-tiges
européens (« made in EU ») ; déo bio thaïlandais (oui, c'est vrai) ; baume pour les lèvres anglais ; shampoing américain ; crème pour les cheveux
anglaise ; éponge italienne... Mes produits français sont ceux qui m'ont coûté le plus cher, mais je les aime : maquillage, parfum, savons (de
Marseille), crème. […] « M'habiller : très coûteux. […] Certaines marques dont on imagine qu'elles sont forcément 100% françaises (Comptoir
des Cotonniers, Zadig et Voltaire, Monoprix, Camaïeu...) sont 100% fabriquées « ailleurs ». Les baskets Springcourt ou Le Coq Sportif, qui
affichent un marketing très hexagonal (bandes tricolores...), sont fabriquées en Thaïlande ou en Chine. Mais prenons les véritables charentaises
ou toutes ces pantoufles qu'une commerçante corrézienne m'a présentées. « Tout cela est bien français », mais dieu que c'était laid. En matière
de vêtements, le « made in France » connaît donc deux écueils : le luxe : la plupart des vêtements et souliers fabriqués en France sont plus
chers que la moyenne ; ou la laideur : le côté terroir appliqué au textile, c'est très vite folklorique. Il reste les espadrilles. Je trouve des
collants fantaisie d'une marque française. Prix : 33 euros. Soit trois fois le prix des Dim, symbole de la délocalisation (roumaine) mais en
quantité dans mon placard ».
Dryef, « J'ai essayé d'acheter français, je suis presque ruinée », Rue89, 19 décembre 2011
1/ Pour quelles raisons l’auteur n’achète pas « français » ?
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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2/ Complétez le schéma d’implication logique ci-dessous à l’aide des notions suivantes : concurrence accrue ; Incitation à l’innovation ; Baisse du coût de production, du prix Hausse de la qualité; Gains de productivité ; Hausse du pouvoir d’achat ; Hausse des profits ;
Activité 1 : Le mécanisme de protection des industries naissantes
Construisez un schéma d’implication logique visant à expliciter le mécanisme justifiant la protection des industries naissantes en utilisant les
notions ou expressions suivantes : baisse des coûts de production, élévation de la production, protection d’une industrie naissante, économies
d’échelle, avantage comparatif, phénomènes d’apprentissage et d’accumulation
Document 11 : Le protectionnisme défensif.
La France s’est opposée à un accord de libre-échange entre l’UE et les pays sud-américains du MERCOSUR (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay
et Venezuela) qui conduirait à une baisse des revenus des éleveurs. « Je suis pour la liberté du commerce loyal, à armes égales » a déclaré le
président français. « Je ne vois pas pourquoi on doit accepter des produits qui ne répondent pas aux normes qu’on impose à nos agriculteurs ».
Selon une étude récente de la Commission européenne, un tel accord qui faciliterait l’entrée des produits européens sur le marché sud-
américain, serait globalement favorable aux 27 pays de l’UE, mais se solderait par des pertes pour son secteur agricole.
Source : AFP, 12 mai 2011.
1/ Sur quel argument la France s’oppose-t-elle à l’accord de libre échange avec les pays sud-américains ? 2/ Pourquoi peut-on considérer que la PAC est un exemple de protectionnisme défensif ?
Activité 2 : Etudier un mécanisme
Efficacité (meilleure
allocation des ressources)
AVANTAGE DE L’ECHANGE
Spécialisation Ouverture des frontières et élargissement des marchés
Hausse de la production
Economie d’échelle
……………….
*……………………………
*……………………………
*…………………………....
……………
……………..
Baisse du coût des
approvisionnements
Hausse de la production
Hausse de la
consommation
………………………………….
.
CROISSANCE ECONOMIQUE
…………..
…………...
Baisse du
chômage Embauches et
investissements
Hausse
du choix
………………..
Transfert
technologique
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Document 12 : Les politiques commerciales stratégiques
Document 13 : Le poids croissant des FMN dans l’économie mondiale
1/ Calculez la variation du chiffre d’affaires et des effectifs des filiales étrangères entre 2009 et 2010 puis, faites une phrase exprimant la signification des données trouvées. 2/ A l’aide de calculs appropriés, montrez l’impact qu’a eu la crise de 2008 sur la dynamique de la mondialisation de la production. 3/ Quelles idées faut-il retenir de ce document ?
Document 14 : La géographie des IDE (Entraînement à la partie II de l’épreuve composée)
Question : Vous présenterez le document puis vous décrirez les principales évolutions des flux d'IDE entre 2008 et 2010.
Flux entrants et sortants d'investissements directs à l'étranger (IDE) dans le monde entre 2008 et 2010
Entrées d'IDE Sorties d'IDE
2008 2009 2010 2008 2009 2010
Monde (en milliards de dollars) 1 744 1 185 1 244 1 911 1 171 1 323
Part dans les flux mondiaux d’IDE (en %)
Pays développés
Pays en développement
Dont Afrique Amérique latine et Caraïbes Asie occidentale Asie du sud, de l’est et du sud-est
Europe du sud-est et CEI
Petits pays économiquement et structurellement
faibles et vulnérables 1
55,3
37,7
4,2 11,9 5,2 16,3
6,9
3,6
50,9
43,1
5,1 11,9 5,6
20,4
6,0
4,4
48,4
46,1
4,4 12,8 4,7 24,1
5,5
3,9
80,7
16,2
0,5 4,2 2,1 9,3
3,2
0,3
72,7
23,1
0,5 3,9 2,2 16,5
4,2
0,3
70,7
24,8
0,5 5,8 1,0
17,5
4,6
0,8
1. Pays moins avancés (PMA), pays en développement sans littoral, petits pays insulaires en développement
Source: CNUCED, Rapport sur l'investissement dans le monde, 2011.
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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Document 15 : DIPP et commerce intra-firme
« La montée du commerce de biens intermédiaires dans le commerce mondial est en large partie le produit du développement de la
fragmentation ou de la décomposition des processus de production (DIPP1). Le produit final est décomposé en une série de sous-systèmes reliés
les uns aux autres. [ ... ] Par exemple, dans l'industrie automobile, les composants ou modules (moteurs, systèmes de freinage, systèmes
électroniques, châssis, carrosserie ...) sont fabriqués simultanément dans des pays différents. [ ... ] L’assemblage final est coordonné par le
constructeur sur les sites d'assemblage et de finition localisés à proximité des marchés. Les firmes multinationales sont les acteurs privilégiés
de la mis en œuvre de la DIPP en délocalisant certains segments des processus de production, ce qui peut donner lieu à une exportation préalable
de composants intermédiaires réimportés sous formes de produits finals. »
El Mouhoub Mouhoud, Mondialisation et délocalisation des entreprises, coll. « Repères », © Éditions La Découverte, 2006,
www.editionsladecouverte.fr.
1. DIPP : division internationale des processus productifs.
1/ En quoi consiste la DIPP ? 2/ Pour les FMN la pratiquent-elles ? 3/ Quelles sont les conséquences de la DIPP sur le commerce international ?
Activité 3 :
Document 16 : Les prix de cession du commerce intra-firme et optimisation fiscale
1/ Complétez pour chaque filiale de cette FMN, le bénéfice et l’impôt sur les bénéfices.
VETIMONDE TROPIC DEMARK
Bénéfice
Impôt sur les bénéfices
2/ Les prix de cession du commerce intra-firme, entre les filiales d’une FMN, sont-ils de « vrais » prix ? 3/ Résumez en une phrase la stratégie d’optimisation fiscale de la FMN.
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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Document 17 : La mondialisation est-elle irréversible ?
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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Document 18 : Zara à la recherche de compétitivité hors prix
Zara, entreprise familiale espagnole, a connu une croissance extraordinaire au cours des cinq dernières années, avec des ventes s'élevant à 5,6
milliards de dollars en 2004, période pendant laquelle la plupart des fabricants européens ont connu des difficultés. Zara est une firme à
intégration verticale1 qui concentre de nombreuses fonctions: elle tisse et teint environ 40 % du tissu qu'elle utilise, conçoit les vêtements, les
découpe, organise toute la logistique de distribution, possède et gère quelque 600 magasins, surtout en Europe [...]. Elle sous-traite toute la
couture, auprès de 500 ateliers implantés près de son siège social, de ses usines et de ses centres de distribution. Environ la moitié des produits
Zara sont fabriqués dans le cercle étroit de la maison mère, par des fournisseurs attitrés, dans la région de La Corogne. Les principaux
concurrents, H & M et Gap, n'ont aucune production interne (et font presque tout fabriquer à r étranger).
Zara se distingue de ses plus proches homologues par la rapidité avec laquelle ses vêtements passent du stade du design à celui de la
commercialisation. Les boutiques Zara renouvellent leur offre toutes les deux semaines, avec de nouveaux produits qui arrivent constamment.
Les clients viennent souvent voir les derniers arrivages. Parce que Zara adapte sa production à la demande et produit en moins grande quantité
que ses concurrents [ ... ].
Comme les grandes marques américaines ont depuis longtemps renoncé à la fabrication, confiée surtout à r Asie, le modèle Zara leur paraît
inconcevable. [Selon un concurrent], «Zara est le roi de la vitesse. [ ... ] Sans ce genre de contrôle local, on ne peut réduire à deux mois une
opération qui en prend six ou sept. Zara réunit tout: design, tissu, assemblage, transport. Les autres grossistes ont réparti leur production un
peu partout au Sri Lanka, en Jordanie, en Afrique du Sud [...]».
Suzanne BERGER, Made in monde, Seuil, coll. Points Économie, 2007.
1. Cela signifie que Zara maîtrise toutes les étapes du processus productif, de la conception à la distribution, en passant par l'assemblage.
1/ Quel est le principal avantage compétitif de Zara ? 2/ Quels ont été les choix stratégiques qui ont permis de construire cet avantage ? 3/ L’entreprise Zara joue-t-elle la carte de la délocalisation ? Pourquoi ? 4/ A quelle stratégie cela s’oppose-t-il ?
Document 19 : Les conséquences des IDE sur les pays d’accueil.
A/ Le transfert de techniques et de connaissances associés aux IDE nourrit la croissance économique. En effet, l'importation de biens
techniques élaborés, l'adoption de techniques étrangères plus avancées, l'amélioration de la qualité de la formation de la main-d'œuvre
permettent un comblement de l'écart "technologique" entre pays développés et pays en développement, ce qui constitue un facteur puissant de
rattrapage économique. […] Par ailleurs, les créations d'emplois qu'apporte un IDE, [directement ou indirectement par le biais des entreprises
sous-traitantes locales,] sont également génératrices de croissance des revenus et donc de l'activité.
[Néanmoins], l'expérience montre que l'afflux d'IDE ne conduit pas automatiquement à une accélération de la croissance si des
mesures de politique économique d'accompagnement spécifiques ne sont pas mises en œuvre. »
Source: Eric Vergnaud, « Investissements directs étrangers: analyse des tendances récentes », Etudes économiques, BNP Paribas, 2005
B/
Quels sont les effets de l’internationalisation de la production sur les pays d’accueil ?
Un bidonville de Buenos-Aires
(Argentine) avec, au loin, les
tours du quartier d’affaires.
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II. COMMENT S’OPERE LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE MONDIALE ?
Document 20 : Balance des paiements de la France (Source : Banque de France, février 2013)
** Désigne les flux de même nature mais de sens opposé
Activité 4 : Une entreprise pharmaceutique française produit un nouveau médicament et effectue à ce titre les opérations suivantes.
Pour chacune des opérations suivantes indiquez s’il s’agit d’une entrée ou d’une sortie de devises pour la France et dans quel compte de la Balance
des paiements elle se place.
- Achat d’un brevet américain :
- Importations de composants brésiliens :
- Création d’une unité de production à Singapour :
- Placements dans des produits financiers en France :
- Versement d’intérêts reçus d’un prêt accordé par l’entreprise à une filiale étrangère :
Document 21 : Le taux de couverture de l’économie française en %.
2009
Produit de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche 102
Produits des industries agricoles et alimentaires 110.5
Produits manufacturés
Dont : Biens de consommation
Produit de l’industrie automobile
Biens d’équipement
Biens intermédiaires
Produits énergétiques
86.6
72.5
94.9
87
91.3
39.5
Ensemble 89
Source : INSEE.
1/ Que mesure le taux de couverture ? 2/ Faites une phrase avec les données soulignées 3/ Quels sont les points forts et les points faibles de la balance commerciale française en 2009 ?
Balance commerciale
Revenus du travail et du
capital versés à
l’étranger et rapatriés
en France moins les revenus inverses**
Retrace les échanges
financiers
Placements financiers
et prêts accordés par
es non-résidents en
France moins
l’inverse**
Achat ou vente de
devises par la Banque
centrale équilibrant la
balance globale. Un
signe « -« traduit une
hausse des réserves.
Versements faits en
France par des non-
résidents sans
contrepartie moins
l’inverse**.
Retrace les échanges
de biens, services et de revenus.
Echanges de capital non financier
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
12
Document 22 :
1/ Analysez l’évolution du solde commercial de la France.
L’équilibre de la balance des paiements
2/ Quel est l’inconvénient de recourir à l’épargne étrangère pour financer le déficit des transactions courantes ? 3/ Que se passe-t-il si les investissements étrangers ne suffisent pas pour compenser le déficit de la balance des transactions courantes ?
Document 23 : Evolution du solde des transactions courantes de 2000 à 2010 (en % du PIB mondial)
1/ Formulez une phrase donnant le sens des données entourées pour 2010. 2/ Quelle idée pouvez-vous extraire de ce document ?
Document 24 : Les effets d’une capacité de financement
En 2004, la France vit en dessous de ces moyens : l'excédent de la balance courante traduit une épargne nette vis-à-vis de l'étranger.
Comment cette épargne a-t-elle été utilisée ? En la plaçant, bien sûr. Les Français ont accru leurs achats de titres étrangers en 2004 (ils ont
dépassé les 186 milliards d'euros). Les entreprises ont aussi accru leurs investissements directs à l'étranger. Certes, les étrangers ont eux
aussi acheté des titres français et investi en France, respectivement pour 133 milliards d'euros et 26,2 milliards.
Source : Sandrine Trouvelot, Alternatives économiques, n° 170, mai 1999 actualisé 2012.
1/ Quel impact une capacité de financement peut-il avoir sur le solde du compte financier ? 2/ A l’aide du texte et des mots suivants, remplissez le texte à trous : emprunter, au-dessus, un besoin de financement ; épargne, une capacité de financement ; mettre en réserve ; en dessous ; des devises ; investir, prêter, placer.
« Si la balance courante et le compte de capital sont excédentaires, le pays vit ………………….. de ses moyens. Il dégage …………………………… (son
épargne est supérieure à ses investissements) et engrange ……………………. qu’il va pouvoir ………….., ……………, …………… à l’étranger ou les
……………………………………… Si la balance courante et le compte de capital sont déficitaires, le pays vit ………………………….. de des moyens. Il a un ………………………….. (son
……………………….. est insuffisante pour financer ses investissements) et il manque de devises. Il va devoir …………………… ou vendre ses actifs ou tirer
sur ses réserves de devises. »
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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Document 25 : Changes fixes et changes flottants et effets des variations de change
« Les variations du cours de change [ ... j dépendent du régime de change1 choisi. Pour la plupart des monnaies des pays avancés, ce régime de
change est flottant (ou encore flexible). Il en va ainsi depuis que le système de Bretton Woods, mis en place à la sortie de la Seconde Guerre
mondiale et qui instaurait un régime de change fixe entre l'or et le dollar et entre le dollar et les autres monnaies, a été abandonné en 1973. Le
cours des monnaies en change flottant se forme sur le marché des changes au gré de l'offre et de la demande. Il n'est pas contraint par un
ancrage² dont il ne faudrait pas s'écarter. Les variations du cours de change peuvent donc être très amples.
À l'inverse, lorsqu'un pays est en régime de change fixe, le cours de sa monnaie est défini par rapport à une autre monnaie ou à un panier de
monnaies [ ... j. Quand le cours d'une monnaie dont le change est fixe s'écarte de la parité définie, la banque centrale du pays intervient sur le
marché des changes pour rétablir cette parité. Il lui faut alors mobiliser ses réserves de change pour acheter sa propre monnaie lorsque son
cours a baissé. [ ... j Alors qu'il faut avoir accumulé suffisamment de réserves de change pour soutenir le cours d'une monnaie en difficulté, il
n'y a techniquement aucun obstacle à une intervention pour stabiliser une évolution à la hausse, car la banque centrale peut toujours émettre la
monnaie dont elle a besoin. »
Jézabel Couppey-Soubeyran, « À quoi sert le marché des changes? », Alternatives économiques, n° 302, mai 2011.
1. Ensemble des règles retenues par un pays pour définir les conditions de la détermination des taux de change de sa monnaie.
2. Lien fixe entre deux devises ou entre une devise et un métal précieux (l'or ou l'argent généralement). On parle également de parité.
Distinguez les régimes de change fixe et flottant en complétant le tableau ci-dessous :
Type de régime de
change
En change fixe
En change flottant
Principe
Rôle de la Banque
centrale
Exemples
Avantages
Inconvénients
Document 26 : La demande de devises dépend des taux d’intérêt.
1/ Les deux courbes évoluent-elles dans le même sens ? 2/ Comment peut-on comprendre ce constat ? Donnez une explication précise. 3/ Quel type d’investissement international se trouve particulièrement concerné par ce mécanisme ?
Document 27 : La demande de devises dépend des anticipations
Le processus de la bulle de change est le suivant: la plupart des opérateurs anticipent l'appréciation d'une monnaie sans prendre en compte les «
fondamentaux» [à savoir les échanges de biens et services, et le taux d'intérêt] ; il en résulte une demande excédentaire en faveur de cette
monnaie dont le taux de change s'apprécie et s'éloigne de sa valeur économique fondamentale. Les anticipations s'autoréalisent et le marché est
efficient au sens où il anticipe correctement l'évolution du change. Mais comme les rumeurs versatiles l'emportent sur les calculs rationnels, les
anticipations se retournent et la bulle finit par éclater. [ ... ] Il y a, en effet, deux grandes catégories d'acteurs sur le marché des changes:
d'une part, les opérateurs qui prennent leurs décisions en fonction des « fondamentaux» - ce sont par exemple les commerciaux - et, d'autre
part, les traders, ou gestionnaires financiers, qui ont un horizon très court car ils sont à l'affût de moindres occasions de profits. Le poids de
ces derniers est devenu très important. [ ... ] Ces professionnels qui « font le marché» forment un milieu très hermétique où « tout le monde
pense la même chose en même temps». Les moindres informations' ou news prennent alors un poids considérable. [ ... ] Dans un tel contexte, les
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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anticipations se forment selon un processus mimétique. [ ... ] On est en présence d'un processus d'anticipations « autoréalisatrices» dans lequel
un prix va s'autoconfirmer, même s'il s'éloigne de plus en plus de son niveau d'équilibre fondamental.
Dominique PLIHON, Les taux de change, La Découverte, coll. Repères, 2010.
1/ Rappelez les deux « fondamentaux » qui déterminent le taux de change. 2/ Qu’est ce qu’une bulle spéculative ? 3/ Quel est le rôle des commerciaux ? Des spéculateurs ? 4/ Pourquoi les anticipations sont-elles « auto-réalisatrices » ?
Document 28 : La guerre des monnaies
Les grands pays industrialisés «s'affrontent» à coups de dévaluations compétitives : plus leur monnaie baisse, plus cela dope les exportations et,
sur leur marché, plus cela freine les importations de produits étrangers au profit de produits concurrentiels nationaux.
La «guerre» est d'autant plus âpre qu'elle a lieu entre des pays déjà très exportateurs (Chine) et des pays affichant des déficits commerciaux
importants (États-Unis, pays européens). Les seconds jugent les premiers peu coopératifs. Que se passe-t-il, concrètement?
1. Les Américains peinent à relancer leur [croissance], dont le moteur est la consommation et l'investissement intérieurs (les exportations étant
un moteur accessoire). La Réserve fédérale1 décide donc de déverser des liquidités pour soutenir l'économie. [ ... ]
2. S'il y a plus de monnaie, sa valeur baisse (c'est pareil avec les tomates sur le marché). La valeur du dollar baisse donc face aux autres
monnaies.
3. Les monnaies asiatiques, à commencer par le yuan², évoluent dans le sillage du dollar: quand il baisse, les autorités monétaires chinoises
baissent aussi leur monnaie, pour ne pas subir de conséquences fâcheuses sur leurs exportations. [ ... ] Elles vendent donc du yuan contre des
dollars pour maintenir la parité entre les devises des deux pays. Les Américains crient à la «manipulation monétaire» : excédentaire, la Chine ne
devrait pas avoir une monnaie aussi basse.
4. r.: euro, lui, trinque. Il grimpe contre toutes les autres monnaies. L’euro est géré avec une philosophie allemande: on ne joue pas avec la
monnaie. Le seul objectif de la Banque centrale européenne est de maintenir un bas taux d'inflation.
Pascal RICHÉ, «La guerre des monnaies expliquée aux nuls », Rue89, 10 novembre 2010.
1. Banque centrale américaine (FED).
2. Monnaie chinoise.
1/ Le dollar, l’euro et le yuan sont-ils dans un régime de change fixe ou flottant ? 2/ En quoi le déversement de liquidités par la Banque centrale américaine permet-il de relancer l’économie américaine ? 3/ Pourquoi la Chine est-elle tentée de vendre du Yuan contre du dollar ? 4/ Pourquoi le Yuan devrait-il être plus fort sur le marché des changes ?
Document 29 : Le solde des transactions courantes.
Lorsqu’un pays importe un produit, la facture sera effectuée en devises du pays exportateur du produit. L’importateur doit alors
acheter la devise du pays exportateur et vendre sa propre monnaie. Ainsi, toute modification des opérations économiques d’importation ou
d’exportation de marchandises entraine une variation du taux de change.
En cas de balance des transactions courantes déficitaire (c'est-à-dire des importations supérieures aux exportations), la
demande de devises pour effectuer des règlements à l’étranger sera supérieure à l’offre de ces mêmes devises pour effectuer des paiements
auprès du pays. Dans ce cas la monnaie nationale aura tendance à se déprécier ou à être dévaluée par rapport aux monnaies utilisées pour ces
transactions.
Source : Saxo Banque, fiche technique « Les liens entre balance commerciales et taux de changes », La Tribune, 28 oct, 2008.
1/ Complétez le schéma d’implication montrant les liens entre un déficit des transactions courantes et l’évolution des taux de changes. 2/ Pourquoi ce mécanisme ne se vérifie pas toujours ?
Les liens entre balance commerciales et taux de changes
Importations > exportations
Pour les devises
D ……. O
hausse du cours de la devises
Pour la monnaie nationale
O ……… D
baisse du cours de la monnaie nationale
………… de demande de devises (pour payer les importations)
et
………… des ventes de monnaie nationale (pour acheter les devises nécessaires)
……… des transactions courantes
…………………………de la monnaie nationale
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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Document 30 : Les opérations pour couvrir les risques de variation de prix
Les instruments dérivés permettent de fixer dès aujourd’hui le prix futur d’un produit physique ou financier. Acheter un contrat à terme de
1 000 barils de pétrole à trois mois, c’est acheter le droit d’obtenir livraison, de la part de celui qui a vendu le contrat, de 1 000 barils dans trois
mois à un prix fixé aujourd’hui, par exemple 25 dollars par baril. Si ce jour là le prix du baril vaut plus cher, par exemple 30 dollars le baril,
l’acheteur du contrat [sera livré au prix de 25 dollars par barils seulement]. L’achat d’un contrat à terme permet donc a un consommateur de
pétrole de se couvrir contre une hausse du prix.
Évidemment, si trois mois plus tard, le prix du baril a baissé, le fait de s’être couvert contre la hausse a fixé son coût d’approvisionnement à 25
dollars le baril et l’empêche donc de profiter de cette baisse. […]
Donc la fonction des marchés dérivés est de se couvrir contre un risque de prix.
Source : Pierre-Noël Giraud, Faut-il condamner la spéculation ? CERNA, juin 2002.
1/ Expliquez ce qu’est un produit dérivé ou des contrats à terme. 2/ Que recherchent les entreprises sur les marchés à terme ? 3/ Exercice : EADS vend un Airbus A 380 pour 350 millions de dollars payable dans 6 mois. Au moment de la signature du contrat, le cours de
l’euro est de 1€ = 1,30$.
a) Calculez la somme en euros qu’EADS devrait recevoir, si le cours dans six mois est le même.
b) Si, dans 6 mois, le cours de l’euro a augmenté à 1€ = 1,50 $, EADS est-il perdant ou gagnant ?
c) Que doit faire EADS pour se protéger du risque de change ?
d) Concluez sur l’intérêt d’un contrat à terme.
e) Dans quel cas EADS aurait-il mieux fait de ne pas acheter un tel contrat à terme ?
Document 31 : Les opérations de spéculation
Vendre un contrat à terme consiste à vendre un bien que l’on ne possède pas, mais que l’on achètera juste avant de le vendre. I l suffit
pour cela de disposer de 5 % seulement de la somme pour pouvoir vendre de tels contrats à terme (on dit que le dépôt sur contrat à terme est
de 5 %). Par exemple, avec 1 million de dépôt, on peut vendre pour 20 millions de contrat.
Prenons l’exemple de spéculateurs qui, deux semaines avant une réunion de l’OPEP, sont persuadés que cette organisation va fa ire
baisser le prix du pétrole. […] Les spéculateurs décident d’emprunter 1 million de dollars au taux mensuel de 0,5 %. Avec 1 million de dol lars, ils
peuvent vendre à terme pour 20 millions de dollars de contrats de pétrole brut au cours du moment. Un mois après le prix du pétrole a baissé
de 15 %. Les spéculateurs livrent alors la quantité de pétrole prévue : ils sont payés 20 millions de dollars, mais le pétrole leur a couté 15 % de
moins. Les gains sont de 15 % de 20 millions, soit 3 millions de dollars. Ils remboursent l’emprunt de 1 million et payent les intérêts de 0,5 %
pour un mois, soit 5 000 dollars (1 million x 0,005). Les coûts sont de 2 millions de dollars pour une mise initiale de 5 000 dollars ; la mise a été
multipliée par 400 en un mois ! Remarquons que si le prix du pétrole s’était au contraire apprécié de 15 %, la perte aurait été de… 4 millions de
dollars. Donc les instruments dérivés permettent aussi des spéculations extrêmement profitables.
Source : D’après Pierre-Noël Giraud, Faut-il condamner la spéculation ? CERNA, juin 2002.
1/ Comment le spéculateur finance-t-il son opération ? 2/ Combien l’opération lui coute-t-elle et combien lui rapporte-t-elle (si le prix baisse de 15 %) ? 3/ Quel est l’objectif du spéculateur ? 4/ En quoi la spéculation est-elle utile pour l’économie réelle ? Quel danger présente-t-elle ?
Document 32 : La spéculation a besoin d’être régulée
1/ Comment expliquer l’émergence d’une bulle spéculative ? 2/ Rappelez ce qu’est la taxe Tobin. 3/ Quels sont ses avantages et ses inconvénients ?
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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BROUILLON
Document : La Chine construit des TGV
Novice en matière de TGV il y a
encore six ans, la Chine dispose
aujourd'hui d'un réseau de trains à
grande vitesse long de 3 300 km, d'ores
et déjà aussi étendu que celui de l'Europe
tout entière. Pékin, qui a importé
l'essentiel de cette technologie de
France (Alstom), d'Allemagne (Siemens),
du Japon (Kawasaki) et du Canada
(Bombardier), projette d'étendre son
réseau de TGV à 18 000 km d'ici à 2020.
Ce départ sur les chapeaux de roue en
surprend plus d'un. Comment la Chine a-t-
elle pu, en si peu de temps, maîtriser le très complexe savoir-faire de la grande vitesse ? Peut-elle exporter des technologies dont le transfert
n'était a priori autorisé que pour un usage en Chine ? « La Chine aurait pu faire son propre TGV », assure Sun Zhang, un professeur de
l'université de Tongji, à Shanghai, qui est l'un des pionniers chinois du rail à grande vitesse. Sun a participé dans les années 1990 à tous les
programmes expérimentaux de TGV chinois : Étoile de Chine, Ville printanière et Pionnier. « Le problème, c'est que ça nous aurait pris quinze à
vingt ans. Or la Chine veut aller très vite. » L'Étoile de Chine, qui selon lui a roulé à 321,5 km/h, prend aujourd'hui la poussière dans un vieux
hangar, aux côtés des autres prototypes sans lendemain. La décision d'importer un maximum de technologies étrangères a été prise vers 2003,
pour un coût global de 9 milliards d'euros. « En négociant dur, ils ont obtenu une réduction de 10 », se félicite Sun Zhang.
Source: P. GHANGI-KEAU, Libération, S mai 2010.
Quel risque a-t-on pris en transférant des technologies à la Chine ?