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Charte interentreprises 1 13/01/2010 Annexe au guide des bonnes pratiques environnementales - Chantier vert Charte interentreprises chantier respectueux de l’environnement Document réalisé par le Groupe IGC-Service MOD JANVIER 2010

Charte Chantier vert

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Charte interentreprises chantier respectueux de l’environnement

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Charte interentreprises 1 13/01/2010

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Charte interentreprises chantier respectueux de l’environnement

Document réalisé par le Groupe IGC-Service MOD JANVIER 2010

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SOMMAIRE

PREAMBULE .......................................... .....................................................................................4

A. MAITRISE DES NUISANCES DE CHANTIER.............. ...........................................................6

A.1 Dispositions relatives à la limitation des gêne s à la sécurité et à la circulation..............6

A.2 Dispositions à prendre en compte pour l’install ation de chantier .................................. ..6

A.3 Dispositions relatives à la planification des t âches bruyantes.................................... .....9

A.4 Dispositions relatives à la limitation des pous sières et salissures............................... ...9

A.5 Dispositions relatives à la limitation des brui ts d’équipements ................................... ....9

A.6 Disposition de lutte contre toute pollution.... ...................................................................10

A.7 Dispositions relatives à la gestion des abords . ...............................................................10

A.8 Dispositions relatives à la gestion des odeurs . ...............................................................10

A.9 Dispositions relatives au personnel de chantier ..............................................................11

A.10 Dispositions relatives à l’information des riv erains et à la gestion des réclamations 12

B. TRI ET GESTION DES DECHETS DE CHANTIER.......... ......................................................14

B.1 Le tri des déchets de chantier - Présentation g énérale et spécificités...........................1 5 B.1.1 Objectifs.........................................................................................................................15 B.1.2 Personnel concerné .......................................................................................................15 B.1.3 Actions favorisant le tri global.........................................................................................15 B.1.4 Catégories de déchets ...................................................................................................16 B.1.5 Signalétique utilisée pour l’identification des catégories de déchets...............................17 B.1.6 Fourniture des moyens humains et logistiques...............................................................17 B.1.7 Localisation des Aménagements liés au tri des déchets.................................................18 B.1.8 Contacts pour conseils sur le tri des déchets en cours de chantier ................................18 B.1.9 Sensibilisation et Communication autour de la démarche de tri sélectif..........................19

B.2 Mode opératoire du tri sur le chantier......... ......................................................................20 B.2.1 Limitation de la production de déchets à la source .........................................................20 B.2.2 Premier tri à appliquer sur le lieu de travail quotidien .....................................................20 B.2.3 Collecte des déchets sur les lieux de travail ...................................................................21 B.2.4 Acheminement des déchets vers la plate-forme de tri ....................................................21 B.2.5 Contrôle du tri et du stockage des déchets avant évacuation.........................................21 B.2.6 Cas particulier des démolitions.......................................................................................22

B.3 Limites de prestation et obligations interentre prises pour la mise en benne des déchets ............................................ ..........................................................................................22

B.3.1 Prestations dues par toute entreprise intervenant sur le chantier ...................................22 B.3.2 Prestations spécifiquement dues par l’entreprise responsable environnementale de l’ensemble du chantier.............................................................................................................23 B.3.3 Pénalités et sanctions encourues pour non respect des clauses relatives au tri des déchets ...................................................................................................................................23

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B.4 Intégration du tri des déchets et de la valoris ation dans les offres et dans les marches des entreprises .................................... .....................................................................................23

B.5 Rôle du responsable environnemental de l’ensemb le du chantier dans la gestion des déchets de chantier ................................ ..................................................................................24

B.6 Détails du suivi administratif relatif à la ges tion des déchets en phase chantier..........25 B.6.1 Propriété des déchets produits.......................................................................................25 B.6.2 Suivi des travaux et pièces associées ............................................................................25 B.6.3 Pièces administratives relatives à la gestion des déchets ..............................................26 B.6.4 Certificat d’acceptation préalable ...................................................................................26

B.7 ETAT DE LA REGLEMENTATION ...................... ................................................................27 B.7.1 Préambule......................................................................................................................27 B.7.2 REGLEMENTATION CONCERNANT LA GESTION DES DECHETS............................28 B.7.3 REGLEMENTATION CONCERNANT LA GESTION DES NUISANCES SONORES......29 B.7.4 REGLEMENTATION CONCERNANT LA POLLUTION DES SOLS ...............................30 B.7.5 REGLEMENTATION CONCERNANT LA SANTE..........................................................30

C. BILAN DE CHANTIER............................... ............................................................................31

D. ENGAGEMENTS DES ENTREPRISES .................................................................................31

E. - ANNEXES............................................................................................................................32

E.1 Annexe 1 : Liste des Déchets toxiques ou danger eux................................................ .....32

E.2 Annexe 2 : Liste des matériaux recensés comme « INERTES »......................................33

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PREAMBULE

L’objet de cette charte est de créer les conditions favorables au bon déroulement d’un chantier respectueux de l’environnement, communément appelé « Chantier vert ». Cet objectif se décline à partir des 2 volets suivants : � La maîtrise des nuisances de chantier � La gestion sélective des déchets de chantier L’opérateur, maître d’ouvrage de la présente opération a décidé de s’investir dans une démarche d’organisation de chantier respectueuse de l’environnement en intégrant le développement des 2 volets tels que décrits ci-dessous ; A cette fin, il souhaite une large mobilisation des entreprises et de leurs moyens humains grâce au rôle spécifique confié au responsable environnemental de chacune d’entre elle : Cette charte est un document qui fixe les droits et les devoirs de chaque entreprise vis-à-vis de la maîtrise des nuisances de chantier, du tri et de la valorisation des déchets. C’est une charte qui donne un pouvoir de « police » au responsable environnemental de l’ensemble du chantier vis-à-vis des différentes entreprises. C’est un document de droit privé qui est contractuel entre les seules entreprises, sans impliquer le maître d’ouvrage dans aucun rôle autre que l’exercice de sa responsabilité institutionnelle. Cette charte doit être en permanence mise à disposition des entreprises dans la cabane de chantier. Responsable environnemental de chacune des entrepri ses Les dossiers d’appel à offres exigeront la nomination d’un responsable environnemental de chantier au sein de chaque entreprise. Celui-ci aura en charge : - La fourniture des informations nécessaires à la préparation du chantier et à la tenue

d’un livre de bord propre à son lot, et ce, dès la préparation de chantier jusqu’à la livraison de l’ouvrage fini, en étroite collaboration avec le responsable environnemental de l’ensemble du chantier. Il devra participer à la mise au point éventuelle des séquences de travaux suivant des modalités permettant une planification élargie aux commandes et aux approvisionnements.

- La fourniture d’un PPE , (plan de prévention environnemental). Le responsable environnemental de chaque entreprise fournira un PPE qui comprendra l’ensemble des mesures qu’elle prendra pour respecter la maîtrise des nuisances de chantier évoquées ci-avant.

- La fourniture des FDES (fiches de déclarations environnementales et sanitaires). Le responsable environnemental de chaque entreprise fournira tous les documents justificatifs des matériaux et des équipements permettant d’apprécier le respect des exigences environnementales FDES, fiches techniques, etc…

- La fourniture de l’ensemble des données et informat ions nécessaires à l’établissement du bilan carbone de son lot.

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- La sensibilisation du personnel de chantier : Le responsable environnemental de

chaque entreprise assurera une sensibilisation du personnel de son entreprise et des éventuels sous-traitants en matière environnementale, au fur et à mesure de leur intervention sur le chantier.

Désignation et mission du responsable environnement al de l’ensemble du chantier - Le collège des entreprises désignera le gestionnaire du compte prorata comme personne

responsable de l’ensemble du chantier qui aura en charge : o La gestion de l’installation de chantier dont celle de la base vie, o L’information des riverains, le traitement des réclamations, o Le recensement des incidents et des règlements qui leur ont été apportés, o La gestion globale du tri des déchets

C’est sur la base de cette mobilisation des ressour ces humaines que s’organisera la maîtrise des nuisances de chantier ainsi que le tri et la valorisation des déchets.

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A. MAITRISE DES NUISANCES DE CHANTIER

A.1 Dispositions relatives à la limitation des gêne s à la sécurité et à la circulation Celles-ci nécessitent : � Une concertation avec les collectivités locales pour organiser les voies publiques ou

privées ainsi que la localisation des entrées/sorties du chantier de manière optimum au sein d’un quartier.

� Pour un chantier en centre ville, la mise en œuvre d’un plan de circulation spécifique à la

durée du chantier avec mise en œuvre de sens unique, de feux, de trottoirs protégés, accompagnée ou non par des interventions humaines pour gérer les circulations entrantes et sortantes du chantier aux heures de pointe.

� Une organisation des stationnements pour les riverains et le personnel impliqués par les

travaux, en concertation avec la collectivité locale. � Une organisation de l’approvisionnement et des évacuations du chantier permettant de

définir des horaires et des itinéraires en concertation avec les collectivités locales. L’ensemble de ces prescriptions doit être repris dans le PGC établi par le CSPS. A cela s’ajoute des bons comportements visant à limiter les flux entrants et sortants : pendant la phase de démolition et de terrassement on veillera à minimiser les apports de matériaux et à réemployer les matériaux sur place plutôt que de les extraire du chantier : Cela peut se traduire par une optimisation des cotes altimétriques de plateformes et par le réemploi de matériaux locaux sous forme de grave ciment pour les sous-couches de voirie et de parking. D’autres solutions de préparation-renforcement des sols peuvent être utilisées pour éviter les flux matière (compactage dynamique, ballastage).

A.2 Dispositions à prendre en compte pour l’install ation de chantier

a) Base vie Ces points concernant la base vie relèvent principalement du PGC CSPS, cependant, au-delà du cadre réglementaire en matière de sécurité et santé, la base vie d’un chantier vert est représentative de l’action environnementale engagée sur l’ensemble des constructions : � C’est pourquoi elle doit être raccordée au réseau d’alimentations/évacuations communal

ou disposer d’un système d’assainissement autonome évitant tout rejet d’effluent liquide dans le site.

� Elle doit être localisée dans une zone calme au plus loin des lieux d’exécution bruyants ou poussiéreux.

� Elle doit être équipée d’un dispositif de pré-tri des ordures ménagères au même titre qu’une autre construction. Elle doit donc comporter un ensemble de containers correspondant aux catégories de tri du dispositif de collecte des ordures ménagères de la collectivité.

� Elle doit comporter un tableau d’affichage permettant la sensibilisation du personnel des entreprises à la gestion d’un chantier respectueux de l’environnement.

� Enfin, elle doit comporter un bureau spécifique destiné au responsable environnemental du chantier. Ce local doit avoir un accès sécurisé de manière à ce que les riverains porteurs de doléances puissent y accéder sans danger. La localisation de ce bureau doit permettre également une vue directe sur l’aire de stockage des bennes de façon à en vérifier la bonne tenue.

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b) Clôtures

L’installation de chantier intègre la pose et l’entretien des clôtures : celles-ci doivent être opaques pour tous les chantiers urbains ou périurbains. Elles doivent être régulièrement entretenues. La clôture peut être le support d’une séquence d’information sur l’opération immobilière, notamment sur son caractère environnemental avec, comme indiqué ci-avant, un numéro de téléphone et/ou l’indication des permanences permettant aux porteurs de doléances de pouvoir s’adresser au responsable environnemental du chantier en cas de nuisances injustifiées.

c) Voiries/Cheminements internes Le tracé des voiries de chantier doit être étudié pour créer le moins de nuisances possibles pour les riverains et pour la base vie. L’accès piéton à la base vie du personnel de chantier doit être sécurisé et indépendant des voies d’approvisionnement logistique. Le tracé des voies en sens unique associé à des entrées/sorties distinctes constitue le plus souvent un bon gage de sécurité et de bon fonctionnement. Il convient en effet de privilégier la marche en avant des véhicules de chantier et des camions de livraison. La conception des sous couches des voiries de chantier peut valablement être réalisée avec des matériaux de récupération (Cf. & A1).

d) Aire de lavage des camions Un dispositif visant à éviter les salissures des voiries externes au chantier doit être mis en œuvre à la sortie des voies internes du chantier suivant le schéma ci-dessous.

e) Aire de stockage des bennes Une aire de stockage des bennes doit être prévue. La surface moyenne de cette aire est de 50 m². Le sol est le plus souvent constitué de dallage avec forme de pente et regard au caniveau de récupération des effluents. Sa localisation correspond le plus souvent aux besoins du lot gros œuvre/clos couvert. Ultérieurement les bennes peuvent être acheminées au plus prés des bâtiments pour recevoir les déchets des partitions, cloisons, etc. directement depuis une fenêtre ou une ouverture dans la façade. Ces bennes ne peuvent être mises en place que lorsque les remblais sont réalisés : il faut concevoir le planning de remblaiement en fonction de ce besoin.

f) Aire de stockage et de décolisage des corps d’ét at / base logistique La dimension et la localisation de l’aire de stockage du matériel lourd de la séquence gros œuvre / clos couvert est définie en fonction des moyens de levage et de manutention de cette séquence : elle est localisée « sous le crochet de grue » et le plus souvent au plus prés du bâti. Elle occupe une vaste surface peu équipée.

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Pour tous les corps d’état qui interviennent ultérieurement, il est nécessaire d’équiper un périmètre destiné à des aires de stockage « propres ». Ce périmètre doit être bien délimité, protégé des risques de vols ou des dégradations accidentelles, il doit permettre un approvisionnement, un décolisage et une préparation des matériaux sur site pour optimiser l’acheminement à pied d’œuvre en éliminant tous risques de dégradations : cette aire est à concevoir comme une plateforme logistique permettant une interface optimum, entre les fournisseurs et le chantier pour faciliter l’accès des transports de l’extérieur et pour réceptionner aisément les matériaux et produits : c’est également le lieu de pré assemblage ou de reconditionnement avant l’acheminement à pied d’œuvre.

La base logistique est le lieu de régulation entre les approvisionnements et la planification des tâches ; il permet, lorsqu’il est bien géré, d’éviter les superpositions de livraison et les difficultés d’acheminement à pied d’œuvre, génératrices d’encombrement à l’intérieur du chantier mais également à l’extérieur de celui-ci dans la mesure où des semi-remorques en attente de livraison peuvent bloquer des voiries adjacentes.

g) Traitement des eaux de lavage des centrales à bé ton Les eaux de lavage des centrales à béton déversées sur le sol peuvent polluer durablement les sols et les eaux durant le chantier : C’est pourquoi il faut récupérer les eaux de lavage des centrales à béton dans des bacs de décantation, puis les recycler : cette disposition supprime la pollution directe du sol par la laitance et les résidus de béton, elle limite celle de la nappe phréatique, et réduit les consommations d’eau.

h) Obligation d’usage de produits et techniques non polluants et biodégradables � Pour réduire les nuisances induites par les travaux de coffrage, il convient d’interdire les

huiles minérales et de préconiser des huiles moins nocives biodégradables pour l’environnement, voire des cires ou des systèmes coffrants sans huile. Des études préliminaires de vulnérabilité du terrain (zone humide, sable, aquifère non protégé…) peuvent permettre d’orienter le choix du process.

� De nombreuses huiles à base végétale présentent un pourcentage élevé de

biodégradabilité de leur partie non volatile et améliorent les conditions de travail en matière d’odeur et de toxicité (contact avec la peau, les muqueuses, les yeux). Aussi, même si les fiches de données sur la sécurité de ces huiles recommandent aux utilisateurs de prendre des précautions d’usage et de ne pas déverser dans le milieu naturel, celles-ci présentent un réel intérêt pour la santé et l’environnement par rapport aux huiles minérales.

i) Prévention des risques de pollutions accidentell es � Obligation sera faite aux entreprises, dans le dossier de consultation, de déclarer les

produits susceptibles de générer des pollutions accidentelles du type : solvants organiques, huiles minérales, lubrifiants, adjuvants spéciaux, hydrocarbures, produits acides ou basiques, etc.

� Les entreprises devront proposer un document joint à cette déclaration, précisant la

dangerosité des produits, les moyens d’acheminent, de stockage et d’utilisation sur le chantier, ainsi que les dispositions à prendre en cas de pollution accidentelle, ceci afin de constituer un plan de prévention des risques (PPR) qui sera mis en place lors de la préparation de chantier, et qui sera géré par le responsable environnemental de l’entreprise concernée.

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A.3 Dispositions relatives à la planification des t âches bruyantes

La maîtrise d’œuvre doit exiger de chacune des entreprises qu’elles s’engagent à réaliser les tâches ou dispositions suivantes : � La planification des tâches bruyantes, compte tenu des particularités du site

(détermination des plages horaires en fonction de la population avoisinante). � Une organisation adéquate des équipes et du matériel pour regrouper la réalisation des

tâches bruyantes au même moment sur une durée plus courte. � Une limitation des horaires d’ouverture et de fermeture de chantier : en zone résidentielle,

prévoir une plage comprise entre 7 h 00 et 18 h 00 avec un arrêt souhaitable pour les lots bruyants de 12 h 30 à 13 h 30.

A.4 Dispositions relatives à la limitation des pous sières et salissures � Une installation d’un dispositif de nettoyage des roues des camions (poste d’arrosage et

mise en place d’un débourbeur avec traitement) � Un nettoyage régulier du chantier et des voies d’accès. � L’arrosage des sols et des voies de circulation poussiéreuses et l’arrosage des

démolitions en période sèche.

A.5 Dispositions relatives à la limitation des brui ts d’équipements � Les équipements et matériels insonorisés sont imposés. � Positionnement des équipements fixes déterminé de manière à les éloigner des zones les

plus sensibles vis-à-vis du bruit occasionné. � Recours à l’utilisation d’équipements électriques ou hydrauliques en remplacement des

équipements pneumatiques nécessitant l’usage d’un compresseur. � Utilisation de préférence d’une grue dont le moteur est placé en position basse. Utilisation

d’une liaison radio pour les communications depuis le sol avec le grutier. � Recépage des têtes de pieux à la pince hydraulique en remplacement du marteau piqueur

(s’il y a des pieux !). � Utilisation des banches à système de serrage ne nécessitant pas l’usage de marteau pour

la fermeture. � Techniques de démolitions choisies parmi celles qui utilisent les équipements et

matériaux les moins bruyants. � Lors de l’intervention au marteau piqueur, éviter d’attendre que les bétons soient trop

secs. � Privilégier la mise en œuvre de réservations surabondantes : interdire le recours

systématique au perçage après coulage et assurer le repérage des réservations par corps d’état.

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A.6 Disposition de lutte contre toute pollution

L’absence de pollution nécessite une gestion adéquate des produits dangereux, pour cela il convient d’imposer les mesures suivantes : � L’interdiction des huiles minérales (imposer l’utilisation de cire ou d’huile de décoffrage à

base végétale biodégradable). � L’interdiction du brûlage des matériaux sauf dans des cas réglementaires ou sanitaires

bien spécifiques (par exemple pour des bois qui seraient contaminés par des insectes xylophages, tels que les termites).

� La mise en œuvre d’un bac de décantation pour la récupération des eaux de lavage de la

centrale à béton avant leur recyclage. � L’utilisation d’outillage muni de filtre à poussière. � La protection des bennes à déchets sensibles : les containers à déchets DIB, DIS et

DTQD seront protégés contre les intempéries par des couvercles ou bâches pour éviter tout risque de pollution des sols.

� Une protection des sols par un dallage (ou à minimum par une membrane étanche…) au

droit de l’emplacement des bennes.

A.7 Dispositions relatives à la gestion des abords L’absence de dégradation des abords suppose : � La mise en place de clôtures de chantier (suivant les prescriptions locales si elles

existent). � Le maintien dans le temps du bon état des palissades et clôtures. � Des mesures conservatoires à imposer aux entreprises afin d’éviter toute dégradation des

abords (constructions, végétations, signalisations…) telles que les protections des arbres par palissade.

A.8 Dispositions relatives à la gestion des odeurs L’absence d’odeur suppose : � Que le brûlage de tous matériaux soit interdit sur le chantier (cf. ci-dessous). � Que la base vie soit raccordée aux égouts ou à un système d’épuration de manière à

épargner le site de tous les effluents liquides issus de celle-ci.

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A.9 Dispositions relatives au personnel de chantier

� Le respect de la santé des ouvriers passe par le respect de la réglementation (via le PGC

CSPS), par l’exclusion de produits à phases de risques (cf. annexe 1), par la mise en œuvre d’une base vie assurant le confort nécessaire pour le personnel, par une information de celui-ci sur les produits dangereux et par le port de protections adaptées.

a) Sensibilisation du personnel de chantier : celle -ci porte sur les points suivants à intégrer au PGCSPS

� Les dispositions propres aux conditions d’intervention du personnel, préservant

l’environnement et leur assurant un niveau de confort suffisant. � La gestion de la base de vie dans des conditions préservant l’environnement et assurant

un niveau de confort suffisant. (cf. installation de chantier). � Les incitations à mettre en place des réunions d’information réalisées par le responsable

environnemental de l’ensemble du chantier ou représentant de la MOE éventuellement. � La sensibilisation aux nuisances sonores : Compte tenu de la nature des travaux

envisagés et des niveaux sonores induits par le matériel de chantier, outre les prescriptions figurant au PGSSPS, une sensibilisation particulière du personnel de chantier sera réalisée par le responsable environnemental de chaque entreprise avec l’appui du CSPS sur les nuisances sonores vis-à-vis d’autrui comme par rapport aux risques encourus pour leur propre confort et santé.

� La mise en place d’un système incitatif à l’aide de trophées ou de prix pour mettre en valeur les efforts réalisés par les compagnons sur le chantier.

b) Produits dangereux

� Le responsable environnemental de chaque entreprise devra avoir à sa disposition sur le

chantier les fiches de sécurité des produits dangereux relatifs à son lot, chacune des entreprise doit veiller par ailleurs à l’étiquetage adéquat des produits dangereux.

c) Prévention des risques de maladie professionnell es � Pour l’application des produits dangereux :

Les fiches de données de sécurité des produits dangereux mis en œuvre seront transmises par tous les lots concernés au CSPS et le personnel concerné devra suivre les prescriptions des fiches OPPBTP, à savoir : - La protection des yeux et du visage : fiche sécurité A2F0392. - La protection individuelle des voies respiratoires : Fiche sécurité A2F0392 et mémo

A2M0193. - Pour les produits dangereux : application du mémo A4M0293 et A4M0393. - Pour les risques chimiques dans le BTP : application de la fiche de sécurité A2F0293.

� Pour la protection contre le bruit :

Port de protections auditives pour l’ensemble des personnes évoluant à proximité d’une source de bruit importante.

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� Pour les choix d’outillage :

Utilisation de matériels agréés et attribution de leur maniement à un utilisateur habilité (à préciser dans le PGCSPS). - Outils portatifs électriques : suivant fiche OPPBTP n° G4F0289. - Chalumeau : suivant fiche OPPBTP n° F1M0692. - Scellement par tri : suivant fiche OPPBTP n° C9M018 4.

� Pour lutter contre la pollution atmosphérique :

Brumisation des plates-formes (à prévoir au lot terrassement). Masque de protection respiratoire, combinaison de travail, douche, vestiaire en séquence de travaux poussiéreux.

A.10 Dispositions relatives à l’information des riv erains et à la gestion des réclamations L’information préalable des riverains constitue une marque de respect vis-à-vis de ceux qui habitent dans l’environnement proche du ch antier, mais elle ne suffît pas : il convient d’assurer un suivi efficace fondé sur l’en semble des mesures suivantes :

a) L’information des riverains � Un chantier est toujours perturbateur de son environnement et les difficultés qu’il va

provoquer doivent être expliquées aux riverains. Elles seront mieux supportées. La connaissance des problèmes spécifiques liés à l’existence de travailleurs « postés » par exemple, (personnel médical travaillant de nuit, boulanger) peut amener à organiser les tâches bruyantes suivant des horaires particuliers compatibles avec les périodes de sommeil de ceux-ci.

b) L’organisation d’une permanence technique

� Une permanence technique doit être mise en place par le responsable environnemental de l’ensemble du chantier sur le site même du chantier : c’est la meilleure façon d’assurer une relation « humanisée » avec les riverains et cela évite à la collectivité locale d’être en première ligne de ces réclamations. D’expérience elle permet également de limiter les risques d’amplification des problèmes éventuels lorsque ceux-ci sont traités localement en temps réel dans un rapport humain avec le responsable environnemental du chantier.

c) La gestion des doléances des riverains

� Le recueil des doléances et leur traitement nécessitent, en fonction de l’importance du

chantier : o Une boite aux lettres. o Une permanence quotidienne ou ponctuelle. o L’affichage d’un numéro de téléphone où l’on peut joindre le responsable

environnemental du chantier. o La tenue d’une main courante de l’ensemble des doléances reçues et leur traitement

dans le livre de bord. o Le traitement des doléances doit faire l’objet, lorsqu’elles sont fondées, d’une action

corrective reportée sur la main courante et d’une information en direction du riverain qui a produit une réclamation.

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d) Tenue d’un livre de bord

� Le responsable environnemental de l’ensemble du cha ntier effectuera des audits

du chantier et tiendra à jour un livre de bord qu’i l mettra à jour régulièrement en lien avec les responsables environnementaux de chaq ue entreprise . Celui-ci y consignera :

Outre les doléances des riverains et leur traitement : - les comptes-rendus des audits de chantier et la nature des actions correctives mise en

œuvre suite à ceux-ci et leur résultat notamment : . sur le fonctionnement du pré-tri réalisé par les entreprises, . sur le système de valorisation et d’évacuation des bennes développé par l’entreprise en

charge de l’enlèvement et de la valorisation des déchets. � Le livre de bord sera initialisé au cours de la pér iode de préparation de chantier et

sera clos lors de la levée des réserves. � La collecte des informations se fera au cours d’audits environnementaux qui précéderont

les réunions de chantier.

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B. TRI ET GESTION DES DECHETS DE CHANTIER

Les textes relatifs à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux, prévoient notamment qu’à compter du 1er juillet 2002, seuls les déchets ultimes , à savoir « les déchets résultant ou non du traitement d’un déchet, qui ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de leur caractère(s) polluant(s) ou dangereux », seront admis en installations de stockage. La réduction de la quantité de déchets enfouis implique de nouveaux moyens de transformations ultimes, adaptés à chaque type de déchets, qu’il s’agisse de les incinérer, de les réincorporer dans un cycle de production ou de tout autre traitement permettant d’éviter l’enfouissement ou l’abandon. L’ensemble de ces « autres » modes de traitement des déchets constitue les « filières de valorisation des déchets ». Le caractère « spécifique » de chaque filière de valorisation adaptée à un type de déchet implique un tri impératif des déchets par catégories. PARTIE 1 : Le tri des déchets produits sur le chant ier par les travaux de construction Entreprises concernées : Le tri des déchets concerne toutes les entreprises sur le chantier,

quelle que soit la durée de cette intervention Objectif : Obtenir des déchets triés suivant les catégories décrites sur

l’ensemble du site et pour la totalité de la durée du chantier PARTIE 2 : La gestion des déchets de chantier Personnel concerné : Le responsable environnemental de l’ensemble du chantier cette

gestion comprend l’évacuation des déchets triés du site de travaux, le choix des traitements finaux appliqués à chaque type de déchets et les coûts associés, ainsi que le renouvellement des bennes sur le site des travaux.

Objectif : Réduire la quantité de déchets enfouis en procédant à la

valorisation de l’ensemble des déchets qui peuvent l’être Dans ce cadre, le présent document : - définit les objectifs de tri et les catégories de déchets, - propose une méthode de mise en place de cette démarche de tri des déchets produits au

cours des différentes phases de chantier,

- préconise les moyens logistiques nécessaires au bon fonctionnement de cette démarche de tri des déchets de chantier,

- précise les prescriptions relatives aux différents stades de la gestion des déchets de

chantier.

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B.1 Le tri des déchets de chantier - Présentation g énérale et spécificités

B.1.1 Objectifs

Les objectifs de la démarche sont les suivants, dan s le cadre des opérations de chantier :

- Procéder au tri des déchets produits par l’ensemble des intervenants au cours de

chaque phase du chantier, au fur et à mesure de son avancement, suivant les catégories de déchets définies au cours du paragrap he B14 « catégories de déchets ».

- Assurer l’acheminement des déchets depuis n’importe quel point du chantier jusqu’à la plate-forme de tri.

Cette démarche devra être considérée comme un travail à part entière, et intégrée dans le planning de réalisation des tâches de chaque entreprise, ce qui se traduira par l’affectation d’un temps journalier au poste « tri des déchets ». Les entreprises devront respecter le Plan départemental de gestion des déchets, lequel prévoit :

- la quantification des déchets de chantiers, - le recensement des filières existantes et prévues.

B.1.2 Personnel concerné Tout intervenant sur ce chantier, et ce quelle que soit la durée de son intervention, est

tenu de respecter les règles de « tri des déchets » .

En cas d’impossibilité de tri, la benne sera déclassée et facturée à l’entreprise responsable. Toute infraction à cette démarche fera l’objet de sanctions (cf. paragraphe B33. Pénalités et sanctions encourues pour non respect des clauses relatives au tri des déchets).

B.1.3 Actions favorisant le tri global

Les différentes actions et leur coordination sont présentées de manière globale dans ce paragraphe. Le détail de chaque action est précisé dans la partie B2 « Mode opératoire » du présent document… • La limitation de la production de déchets à la source • L’adaptation des moyens logistiques selon phase de chantier et prévisionnel de

production de déchets • Le tri des déchets au cours des différentes phases du chantier pour obtenir des déchets

purs sur le site, impliquant les tâches suivantes: - Séparation des déchets par nature sur le lieu de production des déchets (postes de

travail). - Le conditionnement des déchets pour limiter le foisonnement et les risques

d’accidents. - L’évacuation des déchets et conditionnés sur les lieux de production,

manuellement ou avec l’aide de moyens de levage et de manutention, - Le stockage de chaque type de déchets dans la benne qui lui est affecté.

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Charte interentreprises 16 13/01/2010

B.1.4 Catégories de déchets

Les déchets produits au cours des différentes phases de chantier seront triés suivant les quatre catégories de déchets présentées ci-dessous. A chaque catégorie correspondra des moyens logistiques (bennes, bacs roulants à couvercle, petits conteneurs, big-bags, palettes) affectés à un seul type de déchet. En fonction de l’avancement et de la phase des travaux, le responsable environnemental de l’ensemble du chantier pourra, s’il le juge nécessaire, multiplier les bennes pour faire des sous-catégories. Par exemple en phase gros œuvre, une benne réservée au bois pourra être ajoutée à la benne de déchets valorisables si les volumes le justifient. ♦ Catégorie 1 : Déchets inertes

Tout type de gravats et déblais ne comportant ni métal (armatures), ni plâtre, ni matériau de doublage (polystyrène, laine minérale, autres) ou de finition (peinture, papiers, autres). Ce sont les terres, tuiles, briques, cailloux, bétons, laitances …

♦ Catégorie 2 : Déchets valorisables / recyclables

Déchets composés de métal - Armatures de béton - Butons - Radiateurs - Câbles - Rambardes - Ossatures métalliques

- Tôle de toiture / Zinguerie

- Gouttières - Eléments de serrurerie - Luminaires sans tubes

(si non réutilisés)

- Eléments métalliques d’allèges

- Tout autre élément métallique

- Pièces métalliques d’appuis de fenêtres

Bois

Plastiques, polyéthylène, polypropylène - Emballages - Conduites - Menuiseries PVC

Papiers et cartons - Papiers - Cartons

Verre - Vitres - Bouteilles verre - Autres éléments en verre

non souillés

Déchets Industriels Banals valorisables - Plâtre non souillé - Caoutchouc non souillé

- Polystyrène pur - Textiles non souillés

♦ Catégorie 3 : Déchets industriels Banals non valorisables / non r ecyclables

Déchets Industriels Banals non valorisables - Laine minérale - Gravats plâtreux - Plâtre souillé - Polycarbonate

- Menuiseries intérieures - Polystyrène souillé - Moquette - Revêtement de sol

PVC

- Textiles souillés - Vitres non séparées des

menuiseries ou souillées (présence de joint)

- Etanchéité bitumineuse

- Palettes - Bois de coffrage non-

souillés

- Eléments bois des planchers,

- Eléments de bois (poutres, chevrons, linteaux, planches, bastaings, autres)

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Charte interentreprises 17 13/01/2010

♦ Catégorie 4 : Déchets Industriels spéciaux / Toxiques (cf. annexe 1 : liste des

DIS / DT) - Amiante, - Pyralène, - Amiante-ciment, - Fréon, - Goudrons

- Hydrocarbures, - Peintures au plomb, - Suies, - Huiles de décoffrage

- Solvants - Bois de coffrage souillé - Bois traités avec des sels

ou oxydes de métaux lourds ou de la créosote

Remarque : Les déchets toxiques doivent impérativement ne pas être mélangés entre eux. Chaque déchet toxique doit être stocké séparément des autres pour pouvoir recevoir le traitement final qui lui est approprié. En conséquence, des conteneurs résistants (métal ou plastique résistant), possédant une taille et un système de fermeture adaptée au type de déchets qu’ils devront contenir, devront être fournis aux personnels de chantier par les entreprises génératrices de ces déchets toxiques. Chaque entreprise productrice d’un déchet spécial doit la reprise de ce déchet et sa transformation en déchets ultime, conformément à la réglementation en vigueur.

B.1.5 Signalétique utilisée pour l’identification d es catégories de déchets La signalétique affectée est à la discrétion du res ponsable environnemental de l’ensemble du chantier et pourra être la suivante. Catégorie Couleur affectée Catégorie 1 INERTES Bleu Catégorie 2 VALORISABLES Vert Catégorie 3 NON VALORISABLES Jaune Catégorie 4 DANGEREUX Rouge

B.1.6 Fourniture des moyens humains et logistiques Le responsable environnemental de l’ensemble du chantier, chargé de la gestion des déchets devra assurer lui-même (ou par délégation) un monitorat de 14h à 18h. Il assurera le guidage et le contrôle de la mise en benne, avertira le responsable de la maîtrise d’œuvre des erreurs ou mélanges et participera à la mise en œuvre d’actions correctives si nécessaire. Il disposera d’un bureau avec vue directe sur la plate-forme de tri (à intégrer à l’installation de chantier).

• Les moyens logistiques à fournir par l’entreprise g estionnaire du compte prorata et

responsable environnementale de l’ensemble du chant ier sont les suivants : Les moyens indiqués ci-dessous le sont à titre indicatif : - Un engin de levage avec conducteur pour remplissage des bennes, si nécessaire. - Des brouettes à deux roues, si nécessaire. - Des chariots de transport pour charges lourdes. - Les conteneurs plastiques à roulette de type « poubelle urbaine », d’une capacité de

250, 500, 750 ou 1000 litres, selon les besoins. - Les big-bags en fonction des besoins. - Les bennes de stockage et leur remplacement une fois pleine à 80 %. - Le matériel nécessaire au conditionnement des déchets en palette ou en rack

(palettes, colliers d’attache en plastique résistant, autres).

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Charte interentreprises 18 13/01/2010

- Une ou plusieurs bâche(s) étanche(s) disposée devant les bennes, à l’endroit ou la plate-forme de tri est prévue.

• Les outils, équipements ou fournitures suivants son t à la charge de chaque

entreprise génératrice de déchets - Les équipements de protection assurant l’hygiène et la sécurité des travailleurs (gants,

casques, masque à poussière si nécessaires) - Les sacs poubelles résistants - Les balais, pelles et autres objets nécessaires au nettoyage des espaces de travail - Les conteneurs spéciaux affectés au stockage d’un déchet toxique

• Cas particulier des démolitions :

Les moyens logistiques seront adaptés en fonction des spécificités des démolitions, des axes et du diagnostic déchet des ouvrages à démolir que le maître d’œuvre aura préalablement réalisé.

B.1.7 Localisation des Aménagements liés au tri des déchets La gestion des moyens logistiques liés au tri et à la gestion des déchets, notamment la localisation, les bennes de stockage des déchets, intègrera les contraintes liées aux travaux. Une synthèse des moyens logistiques nécessaires pour chaque phase de chantier et les dispositions associées à leur mise en place doivent être précisées au cours de la préparation du chantier. Pour les phases « Gros œuvre », au cours de laquelle sont produits des déchets lourds, et « second œuvre », au cours de laquelle sont produits des déchets encombrants, les bennes de stockage des déchets triés seront localisées à proximité des lieux de travaux. Pour les phases « Finitions » et « Equipements », les bennes seront positionnées sur le site en tenant compte du planning de réalisation des travaux extérieurs (VRD) prévus sur la parcelle concernée. Ces bennes seront placées sur une zone de dimensions au sol de 50 m2 (4 bennes). Le volume des bennes est laissé à l’appréciation du responsable environnemental de l’ensemble du chantier, notamment pour les déchets inertes (gravats propres) qui pourront être transportés par camions vers un site d’enfouissement de classe 3, plutôt que par benne, de manière à réduire les coûts liés aux locations de bennes.

B.1.8 Contacts pour conseils sur le tri des déchets en cours de chantier Si une ou plusieurs entreprise(s) doit (doivent) trier des déchets qui ne sont pas répertoriés dans le présent document ou si un doute subsiste sur la catégorie à laquelle correspond un déchet ou si l’entreprise en charge du lot gestion des déchets de chantier recherche des informations complémentaires sur les filières de valorisation, un contact pourra être établi avec un ou plusieurs des interlocuteurs suivant :

- La Direction Régionale de l'Industrie, de la Recher che, et de l'Environnement

(DRIRE) - La Direction Départementale de l’Equipement (DDE). - Direction Départementale Agriculture et Forêt (DDAF ). - Direction Régionale Equipement, Aménagement et Loge ment (DREAL). - L’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’ Energie (ADEME).

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Charte interentreprises 19 13/01/2010

B.1.9 Sensibilisation et Communication autour de la démarche de tri sélectif

Une opération de communication / sensibilisation en direction des entreprises et personnels de chantier sera effectuée au lancement de chaque phase de chantier. Les objectifs de cette sensibilisation sont :

- d’exposer les objectifs de la démarche à l’ensemble des contractants pour qu’ils

saisissent leur importance et s’approprient la démarche de tri. A cet effet, une brochure sera remise par l’entreprise responsable à chacun des entrepreneurs pour préciser les modes opératoires qui seront mis en œuvre, et le maître d’œuvre présentera les différents responsables environnementaux aux entreprises,

- d’exprimer les attentes de la maîtrise d’ouvrage en terme de tri des déchets de

chantier, - de présenter les 4 catégories de déchets, la signal étique associée à chacune de

ces catégories, et le mode opératoire permettant d’intégrer cette démarche aux habitudes de travail actuelles sans provoquer de changements majeurs,

- d’informer l’ensemble des intervenants des devoirs de chacun dans le cadre de

cette démarche, et des sanctions encourues en cas de non respect des prescriptions du présent document

Cette opération de communication sera réalisée :

- A la signature du marché et à la première réunion d e préparation de chantier

organisée par le maître d’œuvre, par la lecture et la signature obligatoire du présent document par le responsable des activités d e chaque entreprise intervenant sur ce site. Un exemplaire sera systématiquement fourni à chaque entreprise intervenant sur le chantier, qu’elle soit présente au démarrage du chantier ou qu’elle intervienne en cours de réalisation. Un exemplaire doit être en permanence mis à disposition des compagnons dans la cabane de chantier.

- Au cours de chacune des réunions préparatoires de c hantier , et ce en début de

chaque phase de chantier, par une présentation du contenu et des objectifs de cette démarche de tri des déchets.

Cette présentation sera effectuée par le représentant de la maîtrise d’œuvre et par son conseiller en environnement (selon les cas). - De manière périodique au cours des réunions de chan tier qui se tiendront chaque

semaine , selon une fréquence pouvant varier d’une fois par semaine à une fois par mois en fonction des résultats de tri obtenu. Ces rappels du mode opératoire devant être appliqués dans le cadre de ce chantier seront effectués par le représentant de la maîtrise d’œuvre.

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Charte interentreprises 20 13/01/2010

B.2 Mode opératoire du tri sur le chantier

B.2.1 Limitation de la production de déchets à la s ource

La limitation de la production de déchets à la source, qui permet de limiter la quantité de déchets à traiter, s’appuie sur les axes suivants :

- Un projet de réalisation basé sur un calepinage précis, indiqué sur des plans

consultables par les personnels chargés de cette partie du chantier, de manière à limiter la production de « chutes de pose ».

- L’utilisation de produits pré-assemblés en ateliers, qui évitent de devoir procéder à

des mélanges de substances qui présentent des carac téristiques néfastes à l’environnement , d’où une limitation des déchets toxiques présent sur le site.

- Le déconditionnement des matériaux avant qu’ils ne soient utilisés pour

approvisionner les lieux de travail, dans le but d’éviter la répartition des emballages et autres déchets de conditionnement. Limiter cette mesure aux matériaux pouvant être déballés sans risque de se détériorer.

B.2.2 Premier tri à appliquer sur le lieu de travai l quotidien Une sélection à la source sera réalisée sur le lieu de production, par chaque

compagnon dont l’activité est génératrice de déchets, quels qu’ils soient. Cette opération sera réalisée par les personnels en charge de la tâche génératrice des

déchets ou par extension, par des personnels employés par l’entreprise en charge de la tâche génératrice de déchets.

Chaque responsable environnemental de chaque entreprise fournit l’estimation qualitative de ses déchets : Il établit la liste des déchets produits par son lot et précise, pour chaque type de déchets, la catégorie à laquelle il appartient. Les déchets seront triés conformément à la catégorisation présentée au cours du paragraphe B1.4 Catégories de déchets.

Des conteneurs à déchets adaptés aux types de déche ts produits seront disposés à proximité de tout lieu de travaux en nombre suffisa nt pour permettre d’effectuer le pré-tri sans occasionner de déplacements supplémentaires pour les personnels de chantier.

Chaque ensemble de déchet, d’un type donné, sera co nditionné d’une manière adaptée

à leur format avant d’être collectés et dirigés vers la plate-forme de tri, située devant les bennes.

A titre d’exemple, avant d’être collectés sur le lieu de travail et dirigés vers la benne adéquate :

- les déchets de type « plaques, lès ou dalles » ainsi que les menuiseries pourront être

conditionnés en palettes - les déchets de type « tubes, ossatures ou autres déchets long » pourront être

conditionnés en rack - les autres déchets pourront être stockés en conteneurs plastiques roulant à couvercle ou

en big-bags pour être acheminés jusqu’aux bennes de stockage. Ils seront munis d’un système d’accroche robuste permettant d’assurer leur levage par le crochet de la grue ou tout autre dispositif, et ce en toute sécurité.

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Les moyens logistiques (bacs, conteneurs, palettes, autres) à disposer à tel moment et à tel

endroit du chantier dépendent de la tâche et de la localisation de l’espace de travail considéré.

En conséquence, il appartient à chaque entreprise de définir, au vu de son planning de

travail :

- les moyens logistiques dont elle a besoin, - le lieu de positionnement de ces équipements, - la période au cours de laquelle ces équipements doivent être présents sur ce lieu.

B.2.3 Collecte des déchets sur les lieux de travail Lorsqu’une ou plusieurs bennes sont à évacuer, les bennes vides seront acheminées sur le

chantier avant l’évacuation des bennes pleines correspondantes, et non pas dans l’ordre inverse (évacuation de la benne pleine, puis acheminement d’une benne vide) pour éviter de laisser le chantier sans benne pour une catégorie de déchets.

Les conteneurs évoqués au paragraphe précédent (Premier tri à appliquer sur le lieu de

travail quotidien) seront évacués, dès que nécessaire, du lieu de travail considéré, et immédiatement remplacés par un conteneur de format identique, vide.

Ces conteneurs seront conditionnés de telle manière qu’il n’y ait aucun risque de chute de

déchets au cours de la phase de descente des déchets vers les bennes de stockage. En particulier, les conteneurs à couvercles seront descendus couvercle fermé, ce qui implique que leur niveau de remplissage permette cette fermeture.

B.2.4 Acheminement des déchets vers la plate-forme de tri L’évacuation de ces conteneurs sera réalisée, selon leur taille et leur poids, manuellement,

par le monte-charge associé à la tourelle d’approvisionnement, ou par grue. Le principe de fonctionnement est le suivant :

- Les trajets « montants » ou ‘extérieur / intérieur’ acheminent les matériaux neufs vers

les lieux de travail où ils sont nécessaires, - Les trajets « descendants » ou ‘intérieur/extérieur’ évacuent les déchets triés depuis les

lieux de travaux jusqu’à la plate-forme de tri.

B.2.5 Contrôle du tri et du stockage des déchets av ant évacuation Une fois les déchets acheminés jusqu’aux bennes, il est de la responsabilité du responsable

environnemental de l’ensemble du chantier de chaque entreprise de vérifier, avant le déversement d’un conteneur dans une benne :

- la nature du déchet de chaque conteneur en provenance d’un lieu de production, - l’adéquation entre la nature des déchets à déverser et la benne de destination choisie.

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Si un tri complémentaire correctif est estimé nécessaire par le représentant de la maîtrise d’œuvre, il sera réalisé sur ordre du responsable environnemental de l’ensemble du chantier et/ou de la maîtrise d’œuvre par le(s) personnel(s) de(s) l’entreprise(s) responsable(s) du mélange des déchets. A défaut, et en cas de défaillance de celle(s)-ci, le tri complémentaire ou le déclassement de la benne sera réalisé par l’entreprise qui assure l’enlèvement des déchets aux frais de(s) l’entreprise(s) responsable du mélange des déchets Un contrôle aléatoire régulier sera effectué par la maîtrise d’œuvre et le responsable environnemental de l’ensemble du chantier. Si un mélange est constaté, une action corrective devra être exécutée dans 24 heures suivant le constat de mélange, par le(s) personnel(s) de(s) l’entreprise(s) responsable(s) du mélange des déchets. A défaut, elle sera immédiatement déclarée défaillante. L’action corrective sera alors réalisée à ces frais suivant les modalités ci dessus.

B.2.6 Cas particulier des démolitions

En cas de démolition, il conviendra de réaliser une déconstruction sélective. Le maître d’œuvre crée un lot démolition et réalise un diagnostic des déchets d’ouvrage à démolir. On appliquera les modalités décrites au chapitre B du présent document en association avec des moyens logistiques adaptés à la spécificité de la démolition.

B.3 Limites de prestation et obligations interentre prises pour la mise en benne des déchets

B.3.1 Prestations dues par toute entreprise interve nant sur le chantier

Les entreprises intervenant sur le chantier dont les activités sont génératrices de déchets, sans exception d’aucune sorte, doivent le tri de leurs déchets et l’acheminement de ces derniers jusqu’à la plate-forme de tri complémentaire, dans le respect de la catégorisation présentée au paragraphe B 1.4 « catégories de déchets ». Chaque entreprise devra acheminer quotidiennement ses déchets aux bennes afférentes pour éviter toute accumulation intempestive ingérable. Lorsque le tri complémentaire sur la plate-forme de tri est estimé nécessaire par le responsable environnemental de l’ensemble du chantier, ce tri devra être effectué si possible immédiatement, au pire dans les 24 heures suivant le constat de mélange par les personnels de la ou des entreprise(s) responsables de mélange des déchets.

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B.3.2 Prestations spécifiquement dues par l’entrepr ise responsable environnementale de l’ensemble du chantier

La gestion du renouvellement des bennes, l’évacuation des bennes hors du site de travaux sont de la responsabilité du responsable environnemental de l’ensemble du chantier. La commande du remplacement d’une benne se fera lorsque celle ci sera pleine à 80 % pour tenir compte du délai de fourniture d’une nouvelle benne.

B.3.3 Pénalités et sanctions encourues pour non res pect des clauses relatives au tri des déchets

En cas de non-respect d’au moins une clause du prés ent document, des pénalités ou sanctions pourront être prises à l’encontre de l’en treprise concernée. L’appréciation du niveau de respect de cette démarc he de tri des déchets par chaque entreprise sera effectuée par les personnes suivant es : - Le représentant de la maîtrise d’œuvre chargé du suivi de chantier, dénommé

« représentant de la maîtrise d’œuvre » dans les textes précédents, seule personne habilitée à donner les ordres.

- Le responsable environnemental de l’ensemble du chantier doit alerter le représentant

de la maîtrise d’œuvre en cas de problèmes et chargé par lui de la mise en œuvre des mesures correctives.

Les sanctions applicables sont les suivantes, selon le degré estimé de non-respect des clauses du présent document : Dans le cas d’une pollution identifiée, une pénalité du coût de déclassement sera appliquée à l’entreprise responsable de la dite pollution. Dans le cas d’une pollution non identifiée, la pénalité sera prise en charge par les entreprises présentes sur le chantier au prorata du montant de leurs travaux.

B.4 Intégration du tri des déchets et de la valoris ation dans les offres et dans les marches des entreprises

Chaque entreprise devra quantifier et qualifier la liste exhaustive des déchets qui seront produits, ainsi que leur mode d’élimination et l’estimation du coût correspondant. Chaque entreprise devra chiffrer et intégrer directement le coût du tri, de la valorisation et du recyclage des déchets dans ses prix unitaires. La passation du marché sera réalisée sur la base d’un montant forfaitaire de chaque lot incluant donc le traitement des déchets. Les entreprises veillent qualitativement à privilégier les filières de recyclage. Les solutions constructives de préfabrication peu génératrices de déchets de travaux seront privilégiées. Les entreprises devront prendre en compte sur l’opération d’éventuelles démarches régionales engagées sous forme de « charte » avec plate-forme de traitement et d’élimination des déchets.

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Charte interentreprises 24 13/01/2010

Au stade de l’offre, l’ensemble des frais de décharge ou de valorisation sont à la charge de chaque entreprise. C’est seulement en phase de préparation de chantier que le responsable environnemental de l’ensemble du chantier proposera des solutions visant à mettre en cohérence l’ensemble des besoins des entreprises.

B.5 Rôle du responsable environnemental de l’ensemb le du chantier dans la gestion des déchets de chantier

Le responsable environnemental de l’ensemble du chantier doit : - La rédaction d’un guide de présentation de l’ensemble de la démarche de tri des déchets

qui sera réalisé à partir du présent document : il présentera aux compagnons :

� le rappel des objectifs de la démarche, � les diverses catégories de déchets, � la signalétique adoptée pour chaque catégorie, � les devoirs de chacun dans le cadre de cette démarche, � les modes opératoires choisis tels que définis par le présent texte et validés par la

préparation de chantier, � les pénalités encourues en cas de non-respect des devoirs.

Ce guide de présentation devra obligatoirement se baser sur le présent document qui est une pièce du marché fournie à toutes les entreprises devant intervenir sur le chantier, et qui constitue un engagement inter entreprises du droit privé relatif au tri des déchets.

- La fourniture de l’ensemble des moyens logistiques nécessaires à la réalisation du tri des

déchets sur l’ensemble du site, tels que recensés dans le paragraphe B1.6 du présent document.

- L’assistance du représentant de la maîtrise d’œuvre pour le contrôle de la qualité du tri de

chaque ensemble de déchets avant qu’ils ne soient stockés dans une benne.

- La gestion de l’ensemble des déchets triés, provenant des travaux de construction et des tâches associées. Cette gestion des déchets comprend : a) Le choix du traitement final de chaque type de déchet (réemploi, valorisation matière,

valorisation énergétique, enfouissement) dans le cadre de la réglementation en vigueur et des préconisations du présent document.

b) L’évacuation des bennes pleines avec commande d’une nouvelle benne à 80% et l’approvisionnement en bennes vides.

c) La fourniture de l’ensemble des pièces administratives relatives aux déchets, notamment les pièces administratives relatives au transport, à la cession et à l’enfouissement des déchets (autorisation de transport, bordereaux de suivi des déchets, certificats de cession ou d’enfouissement, autres).

d) Ces enregistrements liés à l’élimination des déchets seront communiqués au maître d’œuvre.

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B.6 Détails du suivi administratif relatif à la ges tion des déchets en phase chantier

A partir de la phase de préparation de chantier, c’est le responsable environnemental de l’ensemble du chantier qui assure l’administration de l’évacuation et de la valorisation de tout déchet mis en benne. Il tiendra à jour un livre de bord comportant les dates d’installation des bennes, leur retour, les dates de rotation, les quantités et tonnage de déchets par type, les constats d’infraction et les bordereaux d’enlèvement et de traitement. Il indiquera sur le carnet de bord les réclamations des riverains et leur traitement, les dispositions appliquées afin de réduire les bruits de chantier, les incidents ou accidents environnementaux ou leurs traitements, ceci en plus des résultats détaillés sur les différentes quantités et qualité de déchets et leur bilan financier. En fin de chantier, il proposera sur la base des renseignements ci-dessus un bilan final sur chacun des thèmes évoqués ci-avant.

B.6.1 Propriété des déchets produits Les déchets produits au cours de l’ensemble de la durée du chantier sont la propriété de chaque entreprise à partir du moment où les déchets sont mis en benne jusqu’à la livraison des dits produits sur les lieux de traitement choisis. La responsabilité de tout producteur de déchets est engagée depuis la mise en benne jusqu’au site de traitement. Les entreprises devront dans tous les cas disposer des pièces administratives attestant de la cession de ce chargement à un site de valorisation, de traitement ou un site d’enfouissement d’une classe conforme à la réglementation applicable au chargement des déchets considérés.

B.6.2 Suivi des travaux et pièces associées Le responsable environnemental de l’ensemble du chantier tiendra un « registre des déchets » pendant toute la durée de chaque tranche. Ce registre des déchets de chantier précisera, pour chaque chargement de déchets : � L’entreprise à l’origine des déchets. � Sa nature. � Son volume et son tonnage. � La date de transport et les autorisations associées lorsqu’elles sont nécessaires. � Le mode de traitement final appliqué. � Le coût engendré. A partir de ce registre, l’entreprise effectuera un bilan relatif à la gestion des déchets par phase de travaux. Ce bilan rendra compte des aspects : � Qualitatifs (nature des déchets pris en charge / filière de traitement choisie). � Quantitatifs (quantité de déchets de chaque type / destination). � Economiques (coûts associés au traitement finaux des déchets par type et par filière). Il précisera également, pièces administratives à l’appui (bordereaux de suivi de déchets, tickets de pesée, autorisations réglementaires) les coordonnées et les rôles des repreneurs ou des sites d’enfouissement choisis.

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Charte interentreprises 26 13/01/2010

B.6.3 Pièces administratives relatives à la gestion des déchets

Déchets dangereux : Le maître d’ouvrage nommera un interlocuteur ayant la délégation de signature pour valider et signer les bordereaux de suivi des déchets (BSD). Cet interlocuteur sera responsable, pour le compte du maître d’ouvrage, de la gestion et de l’archivage des feuillets jaunes des BSD (visés par l’éliminateur final), ce sera en principe le responsable environnemental de l’ensemble du chantier. Le responsable environnemental de l’ensemble du chantier assurera : Au niveau des contraintes légales � La fourniture des arrêtés préfectoraux d’autorisation des centres de regroupement, transit,

tri, valorisation, élimination et mise en décharge pour tous les déchets. � La fourniture des arrêtés préfectoraux d’autorisation de négoce (s’il est pratiqué sur

l’opération). � La fourniture de l’arrêté municipal d’autorisation du site de remblaiement. � Les copies des certificats d’acceptation préalable des centres d’élimination des déchets. � La fourniture des agréments nécessaires pour le transport des déchets et la valorisation

des déchets d’emballages industriels. � Le respect de l’ADR1 pour la société s’occupant du transport des déchets dangereux. Au niveau des contrôles � La fourniture des tickets de pesée des destinataires de tous les déchets. � La présentation des justificatifs de valorisation. � La tenue à jour des bordereaux de suivi des déchets (pour les déchets dangereux

uniquement). � Tout enlèvement au départ des bennes sera soumis à l’approbation du gestionnaire de

déchets (responsable environnemental de l’ensemble du chantier ou moniteur environnement).

B.6.4 Certificat d’acceptation préalable Le responsable environnemental de l’ensemble du chantier doit s’enquérir des démarches concernant l’acceptation préalable des déchets. Avant d’admettre des déchets dans son installation, l’exploitant doit délivrer au producteur un certificat d’acceptation préalable desdits déchets. Pour ce faire, il lui faut recenser un certain nombre d’informations. Cette démarche s’impose aux exploitants de toutes les installations nouvelles et depuis le 30 juin 1997, aux exploitants des installations existantes. Ce certificat est indispensable pour que le déchet soit admis dans l’installation. Il a une durée de validité d’un an et doit être conservé au moins un an de plus par l’exploitant. L’ensemble des acceptations préalables fait l’objet d’un registre chronologique détaillé, tenu à la disposition de l’inspection des installations classées.

1 l’Accord européen relatif au transport international de marchandises dangereuses par route

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Charte interentreprises 27 13/01/2010

B.7 ETAT DE LA REGLEMENTATION

B.7.1 Préambule Les notions de sécurité et de santé sont indissociables d’une démarche de développement durable. C’est pourquoi la réglementation citée ci-après reprend d’une manière non exhaustive les principales réglementations couvrant ces thèmes. Tableau de phases de risques de la CE

Toxicité

Irrit

a-tio

n Niveau de gravité

Pha

se

R

T+

tr

ès

toxi

que T

to

xiqu

e Xn

noci

f

Xi

irrita

nt

Trè

s gr

ave

Gra

ve

Ris

que

poss

ible

Risque pour la santé Risque par inhalation R

26 R23

R20

Risque par contact avec la peau

R27

R24

R21

Risque en cas d’ingestion R28

R25

R22

Au contact de l’eau, dégage des gaz

R29

Peut devenir très inflammable pendant l’utilisation

R30

Au contact d’un acide dégage du gaz

R32

R31

Danger d’effets cumulatifs R33

Provoque des brûlures R35

R34

Irritant pour les yeux R36

Irritant pour les voies respiratoires

R37

Irritant pour la peau R38

Effets irréversibles R39

R40

Risque de lésion oculaire grave

R41

Sensibilisation par inhalation R42

Sensibilisation par contact avec la peau

R43

Risque d’explosion si chauffé en ambiance confinée

R44

Peut causer le cancer R45.1

R45.2

R45.3

Peut causer le cancer par inhalation

R49.1

R49.2

R49.3

Peut causer des altérations R R R

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Charte interentreprises 28 13/01/2010

génétiques héréditaires 46.1

46.2

46.3

Peut causer des malformations congénitales

R47

Risques d’effets graves pour la santé en cas d’exposition prolongée

R48

Peut altérer la fertilité R60.1

R60.2

R60.3

R62

Risque pendant la grossesse d’effets néfastes sur l’enfant

R61.1

R61.2

R61.3

R63

Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel

R64

Dans R45-1 par exemple, le 1 indique le numéro de la catégorie. * Catégorie 1 : le risque est connu et vérifié sur la base d’études épidémiologiques. * Catégorie 2 : il existe une forte présomption de risque basée notamment sur des études

appropriées sur l’animal. * Catégorie 3 : le risque est estimé potentiel, sur la base d’études appropriées mais néanmoins

insuffisantes pour fonder le classement en catégorie 1 ou 2.

A cela s’ajoute le décret n°96-98 du 7 février 1996 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l’inhalation de poussière s d’amiante. Nota : à titre d’exemple la région Rhône Alpes interdit, dans la mesure du possible, tous les produits présentant une phase de risques et lorsqu’aucune alternative n’est disponible elle permet uniquement les phases de risques R10 – R11 – R22 – R25 – R36 – R37 – R38 – R42 – R43.

B.7.2 REGLEMENTATION CONCERNANT LA GESTION DES DECH ETS Les principaux éléments constituant la réglementati on et normes concernant les déchets sont les suivants : Les textes relatifs à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux, prévoient notamment qu’à compter du 1er juillet 2002, seuls les déchets ultimes , à savoir « les déchets résultant ou non du traitement d’un déchet, qui ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de leur caractère(s) polluant(s) ou dangereux », seront admis en installations de stockage. En plus de ces textes les réglementations et normes principales sont les suivantes : Circulaire DPPR du 15 février 2000 relative à la planification de la gestion des déchets de chantiers du bâtiment et des travaux publics. � Loi n° 92-646 du 13 juillet 1992, modifiant la loi n° 75-633 du 15 juillet 1975, relative à

l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux. Elle définit la notion de déchet ultime et stipule qu’à partir du 1er juillet 2002, seuls ces déchets pourront être mis en centre d’enfouissement technique. Il en découle que tous les déchets non valorisés devront être soumis à un traitement adapté. Cette loi introduit d’autres principes importants, notamment la nécessité de valorisation des déchets.

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� Circulaire DPPR n° 95-007 du 5 janvier 1995 relati ve aux centres de tri de déchets ménagers pré-triés et de déchets industriels et commerciaux assimilés aux déchets ménagers.

� Arrêté du 9 septembre 1997 relatif aux décharges existantes et aux nouvelles installations

de stockage de déchets ménagers et assimilés. � Avis du 11 novembre 1997 relatif à la nomenclature des déchets.

� Circulaire du 28 avril 1998 relative à la mise en œuvre et l’évolution des plans

départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés. � Arrêté du 18 décembre 1992 relatif au stockage de certains déchets industriels spéciaux,

ultimes et stabilisés pour les installations nouvelles. � Décret n° 97-517 du 15 mai 1997 relatif à la class ification des déchets dangereux. � Décret n° 92-1074 du 2 octobre 1992 relatif à la m ise sur le marché, à l’utilisation et à

l’élimination de certaines substances et préparations dangereuses. � Norme NF P03-001 à paraître, cahier des clauses administratives générales applicables

aux travaux de bâtiments faisant l’objet de marchés privés. � Recommandation n°2-2000 (officielle depuis le 05/0 1/2001) relative aux maîtres

d’ouvrage publics et à la gestion des déchets de chantier des bâtiments. � Loi n° 92-646 du 13 juillet 1992, modifiant la loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 relative à

l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux. Elle définit la notion de déchet ultime et stipule qu’à partir du 1er juillet 2002, seuls ces déchets pourront être mis au centre d’enfouissement technique. Il en découle que tous les déchets non valorisés devront être soumis à un traitement adapté. Cette loi introduit d’autres principes importants, notamment la nécessité de valorisation des déchets.

� Décret n° 94-609 du 13 juillet 1994 relatif aux dé chets d’emballage, dont les détenteurs ne

sont pas les ménages. � Circulaire DPPR n° 95-007 du 5 janvier 1995 relati ve aux centres de tri de déchets

ménagers pré-triés et de déchets industriels et commerciaux assimilés aux déchets ménagers.

� Décrets n° 98-638 du 20 juillet 1998 relatif à la prise en compte des exigences liées à

l’environnement, dans la conception et la fabrication des emballages. B.7.3 REGLEMENTATION CONCERNANT LA GESTION DES NUIS ANCES SONORES

� Directive du parlement et du conseil n° 94/62/CE d u 20 décembre 1994 relative aux emballages et aux déchets d’emballages.

La réglementation concernant la limitation des nuis ances sonores, tant pour le respect des riverains situés aux alentours des chantiers qu e pour les travailleurs, est la suivante : � Code du travail relatif à la protection des travailleurs contre le bruit sur les chantiers

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� Arrêté du 11 avril 1972 relatif aux émissions sonores des matériels et des engins des chantiers.

� Décret d’application n° 95-79 du 23 janvier 1995 c oncernant les objets bruyants et les

dispositifs d’insonorisation. � Code de la santé publique. Décret n° 95-408 du 18 avril 1995 relatif à la lutte contre les

bruits du voisinage. � Arrêté du 12 mai 1997 fixant les dispositions communes, applicables aux matériels et aux

engins de chantier. � Décret du 21 avril 1998 transcrivant en droit français les dispositions d’une directive

européenne qui fixe deux principes : réduire le bruit au niveau le plus bas possible compte tenu des techniques disponibles et ne pas exposer les travailleurs à des niveaux incompatibles avec leur santé.

� Loi n° 92-1444 du 31 décembre 1992 relative à la l utte contre le bruit, avec pour objectif la

prévention de la propagation des bruits pouvant créer des troubles aux personnes et à leur santé, ou nuire à l’environnement. Elle concerne la limitation du niveau sonore des objets et activités bruyants, les caractéristiques acoustiques des transports et construction, la qualité acoustique des bâtiments sensibles.

� Niveaux de bruit aux alentours du chantier

Base Performant Très performant

< 85 dB(A) 84.75 dB(A) < 75 dB(A)

� Niveaux de bruit des engins à 10 m

Base Performant Très performant

< 85 dB(A) 85.80 dB(A) < 80 dB(A)

B.7.4 REGLEMENTATION CONCERNANT LA POLLUTION DES SO LS La réglementation sur les huiles minérales ou synthétiques constitue un point particulier également à prendre en compte très sensible sur les chantiers : � Décret n° 77–254 du 8 mars 1977 relatif au déverse ment des huiles et des lubrifiants

neufs ou usagés dans les eaux superficielles, souterraines et de mer. � Décret n° 79-981 du 21 novembre 1979 concernant le s détenteurs d’huiles minérales ou

synthétiques usagées.

B.7.5 REGLEMENTATION CONCERNANT LA SANTE La législation concernant la prévention de la santé s’applique intégralement aux chantiers de centres commerciaux. Au-delà des textes spécifiques (code du travail…) et plus

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particulièrement dans le domaine des activités développées sur le chantier, il est important de limiter l’exposition des travailleurs aux polluants. L’un des risques aujourd’hui le plus documenté est le risque cancérigène. Un rapport du Ministère de l’Industrie de 1998 sur l’exposition des travailleurs aux produits cancérogènes a montré que 5 produits sont à eux seuls responsables de 90 % des expositions : les huiles minérales, l’amiante, les goudrons, les brais de houilles et le benzène. Les produits et matériaux de bâtiment sont donc particulièrement concernés. Mais d’autres risques n’en sont pas moins importants, car ils se traduisent par des toxicités diverses, des allergies, des irritations, des mutagénèses… Le tableau des phases de risques de la Communauté Européenne est un bon outil pour connaître les risques liés à chaque produit ; celui-ci est présenté en annexe de cette fiche thématique. 5 - Nota : Les différents textes et éléments mentionnés ci-avant sont importants pour une gestion des chantiers respectueuse de l’environnement, mais ils ne correspondent pas à un exposé exhaustif de la réglementation. De plus la réglementation évolue constamment, la mise à jour de cette liste s’impose périodiquement.

C. BILAN DE CHANTIER

Le bilan du chantier sera établi sur un cadre fourni par le maitre d’œuvre par chaque entreprise en présence du responsable environnemental de l’ensemble du chantier.

D. ENGAGEMENTS DES ENTREPRISES

Les entreprises reconnaissent avoir pris connaissan ce du présent texte et s’engagent à respecter les droits et devoirs qu’il fixe, ainsi que les modalités concernant les actions correctrices Le présent texte constitue, dès lors, un engagement interentreprises relatif aux mesures destinées à préserver l’environnement décri tes au chapitre A et au tri des déchets décrit au chapitre B. Cet engagement est valable à compter de l’ordre de service de démarrage du chantier, jusqu’à la levée des réserves finales après récepti on des derniers ouvrages. Chacune des entreprises s’engage à prendre les moye ns en personnels et en matériel nécessaires à la maîtrise des nuisances de chantier et à la bonne exécution du tri des déchets dans le respect du planning contractuel des travaux. Le présent document devra être joint, dûment tamponné, date et signé, à l’offre de l’entreprise. Lu et approuvé par M, Mme, Agissant pour le compte de l’entreprise Fait à…………………Le Signature, précédée de la mention « lu et approuvé

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E. - ANNEXES

E.1 Annexe 1 : Liste des Déchets toxiques ou danger eux

Huiles Usagées

Déchets toxiques en quantités dispersées

(DTQD)

Produits de construction de bâtiments

Déchets

Radio-actifs

Huiles de vidanges Huiles de moteurs Huiles de trempe Huiles de circuit hydraulique Huiles entières Huiles de tréfilage Huiles d’engrenages

Tubes néon, Tubes fluorescents Piles Accumulateurs Thermomètres Pots de peintures Peintures Vernis Colles Solvants Réactifs de laboratoires Acides Bases Produits de nettoyage Produits chimiques Bains photographiques Batteries Lampes à mercure Lampes à sodium Sels métalliques Cartouches d’imprimantes Produits phytosanitaires non utilisés Emballages vides de produits phytosanitaires Emballages souillés Radiographies médicales Amalgames dentaires Déchets de pressing

Amiante, Amiante-ciment, Pyralène, Fréon, Goudrons, Hydrocarbures, Peintures au plomb, Suies, Huiles de décoffrage Solvants Bois traités avec des sels ou oxydes de métaux lourds ou de la créosote

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PCB

(Polychlorobiphényles) PCT

(Polychloroterphényles)

Solvants Déchets

d’effluents gazeux et d’épuration d’air

Fluide de travail

des métaux

Bains et boues de traitement de

surfaces

Pyralène, Phénochlor, Arochlor, Clophen, Apirolio

White-spirit Toluène Xylène Acétone Ether Trichloréthylè

Perchloréthyl

Trichloroétha

Dichlorométh

Terpènes Limonènes

Cendres de dépoussiérage Résidus de filtres d’épuration de l’air Gâteaux de filtration Cendres volantes Résidus de traitement des fumées

Huiles de coupe Solutions aqueuses Huiles pures Emulsions Lubrifiants de coupe Microémulsions Huiles entières

Bains de dégraissage Boues de traitement des surfaces Bains de décapage Bains de rinçages Boues d’hydroxydes Résines échangeuses d’ions Bains chromiques Bains cyanurés

Les obligations auxquelles sont soumises les entreprises concernant les déchets spéciaux sont les suivantes : - Faire collecter et traiter les déchets par des entreprises spécialisées (généralement les

producteurs ou les distributeurs des produits) - Avoir la traçabilité de ces déchets depuis le producteur jusqu’à l’éliminateur - Inscrire les déchets à traiter sur un certificat d’acceptation préalable, délivré par le

prestataire du traitement

E.2 Annexe 2 : Liste des matériaux recensés comme « INERTES » Les Gravats propres (sans métaux d’armatures, sans plâtre, sans matériaux de doublages ou de finition) issus de déconstruction de parties bâties constituées d’un ou de plusieurs des matériaux suivants sont des gravats inertes :

- Pierre volcanique - Granit - Grès - Schistes - Ardoises - Gypse - Calcaire - Argile - Marbre - Chaux - Silicate de calcium - Laitier - Béton - Granito - Terre cuite - Porcelaine - Matériaux réfractaires - Terre et matériaux de terrassement