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Du même auteur : Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais cles origines à nos jours, au^ Éditio'-rs Amattcis. Justification du tirage Il rr été tjr'é clc cct ()LLvnr.qc 2(X)0 erenrpleir-cs \ll l):lltiul t.:tlt 1r5o Iirl.q c'()ns[itrl1rnt l'éc]itiorr o|igrnulC L'arquarelle de couverture et cles pa-ees 6 - 19 - 22 - 132 les illustrations 136 - l4l - sont de Philippe LEVEQUE. Plan Introduction Avanl-Propos l)ccauville et la voie étroite (]r-rclclr-res mots sur le sable Première Partie : Les voies ferrées anciennes r\. [,es premiers rails ll. l,ignes à traction rnécanique l. Lignes principales à longue distance - L.igne dc Boltrt'ot't it Moncourt-Frotllorrville Ligne clc Dalvault à Frott-tortville -- Ligncs convel'gcant vers Saint-Pielrc-les-NellloLll's l'l Lignc < al./..S.,ry.,, ltl Li-rrne u Strblr'.s cl (]rès >> ltl Li-une Me<narcl 2. Lignes accessoires, lirnitées aur carrières - Can'ière clc Pien'c-le-Sault (Nctllorrrs) - Carrière Roncoli (DalvaLrlt) Carrière cles Brûlis (Onrcssorl) Lignes à traction animale l. Lignes principales - Ligr-re Qr"rer-rclot - Lignc cle Poligrry à la D 22-5 2. Autres lignes - Carrières Faronlt - Carlière clc ViIIicrs-sctlts-Gre z Clu'r'ii're Sevirt it Motttiurty - Carrièr'e Coulcaltlt à Montigrry - Autrcs carrièrcs l" I l' l' lil ll' 1c ( l. ?il 2t' 2' ltl lc lt' lb

Chemins de fer des Sablières

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Cet ouvrage épuisé décrit comment le chemin de fer aida à l'exploitation des carrières de la région.

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Page 1: Chemins de fer des Sablières

Du même auteur :

Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinaiscles origines à nos jours, au^ Éditio'-rs Amattcis.

Justification du tirage

Il rr été tjr'é clc cct ()LLvnr.qc

2(X)0 erenrpleir-cs\ll l):lltiul t.:tlt 1r5o Iirl.q

c'()ns[itrl1rnt l'éc]itiorr o|igrnulC

L'arquarelle de couverture et

cles pa-ees 6 - 19 - 22 - 132les illustrations136 - l4l - sont de Philippe LEVEQUE.

Plan

Introduction

Avanl-Propos

l)ccauville et la voie étroite

(]r-rclclr-res mots sur le sable

Première Partie : Les voies ferrées anciennesr\. [,es premiers rails

ll. l,ignes à traction rnécanique

l. Lignes principales à longue distance

- L.igne dc Boltrt'ot't it Moncourt-Frotllorrville

Ligne clc Dalvault à Frott-tortville

-- Ligncs convel'gcant vers Saint-Pielrc-les-NellloLll's

l'l Lignc < al./..S.,ry.,,

ltl Li-rrne u Strblr'.s cl (]rès >>

ltl Li-une Me<narcl

2. Lignes accessoires, lirnitées aur carrières

- Can'ière clc Pien'c-le-Sault (Nctllorrrs)

- Carrière Roncoli (DalvaLrlt)

Carrière cles Brûlis (Onrcssorl)

Lignes à traction animale

l. Lignes principales -

Ligr-re Qr"rer-rclot

- Lignc cle Poligrry à la D 22-5

2. Autres lignes

- Carrières Faronlt

- Carlière clc ViIIicrs-sctlts-Gre z

Clu'r'ii're Sevirt it Motttiurty

- Carrièr'e Coulcaltlt à Montigrry

- Autrcs carrièrcs

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Page 2: Chemins de fer des Sablières

Introduction

Fontnineblenu,NemouTs,lnaallée du Loing... Al'éuocntion de ces sites,l'esprit

tst plus enclin à songer à I'histoire de France ou à ln promennde dominicale qu'à

!'nrchéologie ferrouiaire. Et, pourtnnt il n'y a là nucune incompatibilité, bien ntr

t'ttntrnire, cnr le sous-sol de la région est pnrticttlièrernent riche en silice et ces

,, snbles de Fontnincblenu ,,\trtist1nc tel cst lerr nctftr, recherchés jusryinu-tlelà de

ttos t'rontières en rnisttn dc ltur finesse et de leur purcté, ont donné nnissttnce à

t l' intmen ses cnrr ières.

Al'époqtte du trnanil àla pioche et à la pelle,l'éunurntittn sc fnisait dans des

tuttgonnets poussés par les hrtrnmes ou tirés pnr les chettLtttx.

C'étnit dé jà le chemin de fer...

Puis les cheuntrx-unpeur ont Ttris le relais; Its petites locomotiues, tout

t'ssont'flées, se mirent à tirer cnhin-cnhn , nu rythrne de ln Frnnce d'nutrefois, leur

cltargement de snble blanc à trauers bois et champs pour nller le confier aux wogot'ts

tltr grand chemin de fcr ou nux péniches du cnnal du Loing t1tLi, à leur tour, au

r.rythrne encore plus lent tlu pns tles rrulets l'emportniertt uers les fonderies ou les

utrreries lointnines.

Tous ces petits trtrtillards, trctp tôt disparus, ont rnté letLr reconaersion e n trains

Iotristiques quine mnnquerait pas tle se faire aujourd'hui. Le mstériel fut ferrailléort tlispersé et les uoies déposées. L'histoire de ces petits tacots indttstriels à uoie

itroite est bien sûr moins t'amilière que celle de leurs frères des lignes secondaires,

rttruerts atL trat'ic des uoyageurs, dont les ltetites gares nnimées et les uoitures

Iton t\é.es les jours de marché étaient indissolublement liées à la uie de ln Frnnce rurnle

tlcs nnnées passées.

Et pourtant leur souuertir reste présent à tous ceux quiles ont corutus, teinté

,lt' ln ryntpnthie indéniable que l'on porte bien sauuent à toute chose dispnrtte...

Voilà comment Ttettt,trrt rctmîf rc lcs Trtf its tortillnrds, tel le tacrtt de ln snblière

tlt Bonrron, deue ntt < l-ncttt des Lncs > , pnrti à ln reconquête de la ligne dispnrue.

('t'st en uoulnnt raconter cette renaissance que s'imposc nnturellenrcnt I'idée de

rlrrttnte r aur soLtrces et de racrtnter l'histttire durtrni tacot de ln snblière qttirouln

Page 3: Chemins de fer des Sablières

Mnis cttttttttt'ttt ttc ptts ctldcr nlors à ln tantntiott tlt rrtrnct,r ltt -t,it'Llcs nutrcsligttts, si nttnchnntcs cllcs nttssi , qrri dcsscrunicnf lcs snblièras tlc ltt régittrr, utpnrliculicr ccllcs da l'nnt:iutnc C.1.S.N. dont lc sorrcenir cst L'ncor( si prttchc, trtttisnttssi les nutrcs, rnoitts cotlnttes, chncuttc auac sotr tnttféricl cttrnctéristit1Ltc.

Lcs pltts 1tL:titcs rastttit'rtt :itristntnièrcs tlt, lctrr trttunil t,rr ctu't'iùrc tnnLlis Lltrc !Ænutrcs conttergeniattt tttujours acrs Netnours ()u sn prttrinittt Ttottr rcjoindrcnnturalluncnt lc chL:mirt tlc t'cr orr ln uoic tl'cnLt.

Cas Ttctits chctnirts dc t'e r lttcttt.rx, à l'L:ttuirorurcntr:nt ptrioilé,4it| , f trrcnt Ttttnni lcs'lcrttiars surttiannfs t'n rttgiou Ttnrisicttttc. Ctltttttc Ttnrtttttt,lt,s nutrt:s pnrtnuèrt:nflticn rtitcle nêmc sort t:t lcur tlis1tnrititttt rtrnrqrrtt !n t'itt L|'tnrt, t;TtLtqrta tlntrs l'histoirc.1u rnil .

Avant-Propos

L'objet de ce liure étant purernent t'errouiaire, nous n'étutlierons de façontlL;tnillée que Les lignes importantes par leur longueur,Ieurs installations ou leurr r trr ! lt'icl rou I n t t I .

Dans un premier tentps, essentiel, nous éuoquerons les lignes à trncfionrrtL;cnnique,lcs plus longues, qui clesseruni.ent les principales cnrrières de la régionr'l noLts dirons quelques mots sur les plus courtes restant cnntonnées à leursr'tt rrières.

Dans tLn secontl tcmps, nous pnrlcrons plrn strccirrctttnent des |ignesi r rr ltortnntes cxltloitées en trsction nnirnsle.

Ent'in, les petites cnrrières tte disposnnt que d'hrctnllnfions très rnodestes,r L;tl uites à quelques dizaincs ou ce ntaines de mètres tle uoie , tl'un intérêt ferrouiaircIitttité ne seront qu'éaot1uées.

L'nutettr tient à tûnoigncr su reconnnissnnce à toutes les pcrsonnes qui lui ont

lt(rtnis de rnencr à bicn la rédactiort et I'illustration de ce li-ore (rechcrchc d'nrchiues,,l'illustrntions, prêt tlc Tthotographies ou de documents anciens, souuenirs

lrrslnnels...)

Qtte soient particulièrentcnt remerciés :

MM. Ansermet, Bailly, Bttzirt, Beine , Boucheny, Carolus, Cecchelero,{'ltrtmbon, Cointlre, Dornin, Douonne, Dutt'tn, Froment, Genttl, Gint, Gutlott,Mtttc Hummel , MM. Lepers, Léuêque, Mnrchal, Mengès, Mouchet, Mourot,Mtrra Paupnrdin, MM. Picnult, Prndnyrol, Roynette, Vnssoille.

Les reaues : Voie Étroite

Ln Vie du rnil

Lcs sssociations :

APPEVA

AMTP

AECFM

La société du'Tramzuay touristique tle Saint-Trojan

L'Association des Amis de Bourron-Marlotte,

Snns ot.tblier notre éditeur et son équipe.

Page 4: Chemins de fer des Sablières

.llt.tiltrit ntontée sLlr traverses cn bois irtapfes itux Llsllgc-s Lt-qricoles' l'lliniers ou

or t'sl icls uttxclucls elle était naturèllcmcnt clesf inéc'

|.t. ,, 1tttt.It,tu.[)ct'rrut.ill( >, lui, était tout en fer (pLris en acier). Les rails étaient

r'trs ll'x Iravcrses. réalisant un cnscn-rble inilcifonrtablc et pollrtant assez léger'

rorrr ôtl'c trausportable par clcux ou qultre hclmmcs sclon le type de voic (nous

Iorrrrcl1rrrs c1r-rclqucs déiails pratticlucs en lin clc cllapitre). Les coupons cle voie

rvlricrrI utte longtteur stanclarcl cle -5 rrl, clroils c'ru courbcs, avec également clcs

;t.qnrcltts clisponiblcs clc 2,50 tn ct 1,25 rll. ll existait une très grande gamlllc

l'lrcccssoires cie voic (aiguillagcs, plaqr,res tourllantes, passagcs l'l niveau, clérail-

r'urs bl.cvet DccaLrvillc), clont la longueur corrcspondait parliriterrlent tlvcc lcs

;t'r'lirlrrs de voics, pcnlctl:rnt ainsi rtn asse mblagc facile, rapic'lc et sûr'' en particulier

liicc à lrt fanteuse <<.ittnttirtrt ln'bridc > clui clistir-rgtrait le ntatéricl Dccauvillc dc

0rrs lcs aulrcs syslèntes cle l'ép0e1r.rc. Dcs loconlotives L'I ullc glllllme ittrpressiot-l-

'rrrtc cle wagolncts étaient bicn sûr clisponiblcs. Erl clehors cles écltrfetl]crtts habi

rrcls cle 0.r10,0.50 ct 0,60 nl, Dccauville pouvail altssi fabricluer'à la clet'nitnde un

.ltoix cot.tsiclér';rblc clc vt'rics (y cornpris drr trétritprc c1u'il r-r'appr'éciilit pourtant

lrrs Purliculièrcrncnt) cnjorrant sur les cotcs (ct lc poids) clcs rails, le typc dc

Ir':rvclscs" Ieur not'tlbrc. ctc"

propriété familiale, pour sauver la récolte de bettcraves (9 000 tonnes...) de I'au-

tomne 1875, si humicle quc les chcvarux et les lombereilux ne pouvaicnt pér-rétrer

clans les champs. Ceci est en partie inexact car la première voie Decauvillc fut cn

lirit créée e1 186-5 clans lcs carrières cle rneulièrc clu plateau d'Evry. D'ttne longucur

rle 3 krn elle achernirtait la picrre jusqu'à la Scine avec I'aicle d'un < plun incliné

Dt,r'out'ille >, systènte à câbles par lequel les wagons ple ins font rcrlontcr les

wagons viclcs avant le transborclernent sur les péniches pollr ga-einer la capitale ir

l'époclLre clc la constr-Llction cles lortifications. Fuit troublant:c'était Llnc voic

métrique...

l-a prcmièrc << t'oir' étroitc > Decauville ne ",it

le jour cluc clix ans plus tard. Ce

fut cellc ch u truuf t'ugc > des bctteravcs... Son écitrternent, créé par Plrrl Dccauville.

était cle 0.40 m et ccme pctite voic prototype. établie à la hâtc. était firite c1c rails

cn fèrs carrés, rivés aux lrilverscs plates, égalcmcnl en 1èr.

Lu comrncrcialisation qui cn clécoula aclopta bicn enlcncllt utrc lbnrlc cle rail

plus cllssiclue. Plus tarcl, l'écll'tclreut dc 0,50 tn vint s'a.iottter', principalenlcnt

sor.rs I'in-rpulsion clc I'arniéc. tr'ès satisfiritc cle sa voie clc 106 km établie cn cet

écartcment lors dc la gr-rerrc tlr-r Tr-rrkcstan. (Blle sc lallicra cnsuite aLr 0,60 nl tlont

toute satisfuctign lui I'nt clonnée krrs clc la gucrre clc 1-unisic). Nous reparle|clt'ts

plr,rs loin cle l'ir-rfluence rnilitailc sur la voie étroite.

Le prcmier réscau avcc locornotive s avait été installé cn .janvier 1880 à laC,iuadelor-rpe (écarternent 0,50 nt). D'autres lLri sr-rccéclèr'ent très vite err 0.-50,0.60

ou 0.7,5 nr ( l88l por-rr le résciiu à voie de 0,60, toujouls avec locol]lotives)'

Cct écartcurent cle 0.60 rn rnarquait urrc étapc pour la voie portative. En efÏèt.

rrprès avoir visité le < Irtstinirtlq Ruilw'ttv > au pitys de Galles en 1876, Decauville

rucclr-rit la cerlitucle c1uc, cians lc cadre cle la voie étroite, la voie portalivc la plus

ruptc ir assurcr la majorité des tritnsports ( industrie ls, ugricoles, militaire s ou nliniers)

c'tait la voic de 2 piecls anglais (0,61 tn). Adepte inconclitionnel du système mé-

tr-ique, Decauville opta pour 0,60 m et I'essaya, dit-on. tout d'abord dans sa carrière

tl'Evry en remplacement de la prernièrc voie métrique de ltl65.

I-a voie étroite portative rnilitafut

La voie étroite intéressa très tôt I'administration rnilitaire qui voyait en elle un

nroyen pratique et rapide d'assurer ses transports de matériel sur courtes distanccs

rlc prélércnce. La fiabilité de la voie ofTrait toutcs possibilités y compris le transport

rl'af-tûts de canons. Nous avons vu que I'intérêt initial se porta sur la voie de 0,50 m

rvant d'opter ensuite pour la voie de 0,60 m, plus stable.

A I'originc d'innovations importantes, le capitaine Péchot contribua cl'unc part

:r l'élaboration des fameuses locornotives i\ vapeur Péchot-Bourdon mais zlussi à

l:r rlise 3u point cl'un type particulier de travcrses (métalliques, bien sûr) oir chaque.'lc ,''lrnir éfrif rrronrlie eÎ fèrmée att

l3

1 -lr.':tgc t1'Pi<1rrc ric le r,oic l)ctetrvillc: pctit r]il Vignolc (.ici:i,5,kg.:Lr'r trlùlr-e ).

tflrvel.scs cn:lclcr cnrlxrtrti. r'oic rir'['c ltvc'c' jotrc'tiol't hvlrr-itlc (Ctil l: l't1x'rs)

Lc plus pctit rail mesurait 4 crn de hauteur. De type vignole , il était la réduction

rniniature des rails classiques tnais pouvait néanrnoins supporter une charge de

I (XX) kg par cssieu en voie fixe ! et encore -500 kg si la voie reposait sur sol

ilrégr"r lier...

Nombreux sont ceux qui pensent que la première voie Decauville a été

,.^nqrrrrire en rônre hâfe arrx ateliers de la distillerie de la fèrme de Petit-Bourg,

Page 5: Chemins de fer des Sablières

2 -l,oc'onrotilt'020'1 . [,t'tt,tlc,s ltlrrs i:élèllcs l()c()llt()tivcs-t('n(]('rtlilcs . 1)'r,qrii.r ((,'oll. l:. t.el?ri.

marteau-pilon (procéclé nouveaLl à cctte époclue). Telle était la voie Péchot-De-cauville, plus stable, qui répondtrit par ailleurs irux l'nôrnes critères généraux quela voic pol'tative norrnale.

3 -l,oconxrtive 030 l'. Line cles plrrs ci.lèltr-es lt>r'onrotivcs tcnclcr'clttes " Prr.r,qr?.s, ((loll. I:. L(pet's)

Elle fut particulièrement utilisée durant la Grande Guerre et contribua assllré--nent à la victoire. Quantité de voies furent récupérées après le conf-lit dont on voit.oujours ça et là de nombreux exemplaires.

Attentior-r, nc pas la confbndre avec la voie allemande << Fcldbahn > utiliséerlc I'autrc côté du front, récupéréc elle aussi en grandc quantité après le conflit,;rirrsi clue les locclmotives qui circulaient dessus.

I-a voie allemande était très inspirée de la voie Decauville et parfàitement miserru point durant les gucrrcs colonialcs d'Afriquc. Ellc était plus lourcle qrre la voieI'ricl-rol-Decauvillc ct six hommcs étaicnt néccsslilcs poul transporter un segmentrlt'5 m, contre quatre pour le système Tiançais, le rail pesant l2 kg au mètrc. Lcstrtvcrses étaient plus serrées et Ieurs extrérlités étaient fèrrnées, comme lc Péchot,rrr:ris linéaires et non arrondies tundis que les rails étaient fixés par vis et crapauds( l Ilorr rivéS.

Quelques détails techniquessur les voies Decauville

'l'outcs étaicnt construitcs sur lc principc clu < tout acict'> ef selon le poicls del.r voic (firnction du choix cltr rtril et de l'écartement) on parlait de voie - l)!,t'lLitit'L' "t\t,. nti-pot'lctlit,t, >r.

l-5| - l-a vgie < portatirc > était de faible écarternent (0.40, 0,-50, 0,60 rn) ct

rrrrrrrlt'c en rails allant de ,4,,5 à1 kg au mètre (on pouvait ccpcndant acquérir cerr trt' tlc voic avec dcs rails pcsant.jusqLr'à 9,-5 kg ct mômc l2 kg...).

tlrr élément cle -5 m, d'un poids moyen de -5t) à 90 kg/rn pouvait ainsi ôtrc,,,.rrrrtuvfé par deux hclmrnes.

' l.a voie << nti-pot'tntilc o était plLrs lourdc, rnontéc cn rails de 9,-5 à l-5 k-e

rrr rrri'll.c. E,lle pouvait être utilisée cn traction animalc mais était principalenrent,l, ,rirrtrc ir la traction mécanique. L'élérnent classique de 5 nr était transportable

l',rr tlrut{re hotnmes.

i lrn dehors des deux précédentes. Decar.rville hbriqLrait aussi dcs voies flxes1,,'rrr irrstullations permanentcs, mais d'un type particulier.

I t's r.lrils étaient lixés sur dcs traverscs en bois par crampons ou tire-fbnd selonI rrr lroirls(r+,5à4-5k-g/m)ousllrdestraversesn-rétalliqr-resspécialespourdesrails,ll.rrrt jusclr,r'à 45 kg/rn.

( 't't i lrour lappeler qLl'une << v'oia Decuuville >) n'est pas obligatoircment la voie1,,'rt,rlrvr' rrniversellernenl connLle dont nous venons lon-guement dc parler et quelr rr,tolirilé de Decauville conduil encore bien souvent à donner son nom à!, rrrl)1 )r'te ilLrellevoicétroitc.éventuellcmenttoutàfaitclassique(surtraversesenr,,,r r't tire lbrrd) même si les rails n'ont jamais été fabriqués par Decauville...

Page 6: Chemins de fer des Sablières

ks traver:ses:

Lcs traverses métalliques cxistaientpoLlr tout écartemeht cle voie de 0,110 à

0.7-5 m.

Orr crr distinr:ulrit quutrc typcs tClichén' 4. de lluut en bil\) :

I : traverse en acier embouti avec ner-vurc ccntrale permettanl un bourragc dcs-

tiné à accroîtrc la stabilité.

2 et variante : s'ajouta ensr-rite la tra-vcrse << tlébrtrtlunlc > cn ncicr clont la

fonne perrnettait d'accroître la stabilitélongitr-rclinalc.

3 : Traverse systèrre <,. Péchrû >> en

acicr, f'enlée au marleau-pilon donnantLrrrc bonne assise lransversalc ct lon-{itu-dinale. Mises au point pour lc ministèredes Anrées, ccs tlaverses étaienl cepen-clar-rt livrables aux particuliers.

4 : Traverse << cattrtclé(' > pour uneassisc cncore nreilleure.

I-es systèmes de fixation 4 jl'r-uvcrscs l)ec:tur"iiltrail-traverse:

a) Fixation par rivetage :

C'éttrit le cas du véritable << porteur Decaut'ille >>, le plus rigide, le plus célèbre.

Les cluatre types dc traverses étaient c'lisponibles

Type l, pour rail de 4,.5 à 7 kg/m ;

Type 2, pour rail de 4,5 à 15 kg/m ;

Type 3, pour rail de 4,5 à 9,-5 kg/m ;

Type 4, pour rail de 7 à l-5 kg/m.

b) Fixation par boulonnage, moins rigide, moins fiéquent. Ce n'était plus levltri porteur Decauville :

par crapauds ct boulons (voie type C avec traverses 2 ou 3) ;

par plaqucttes rivées et crapauds boulonnés (voie type B avec traverses |ype2ou 3).

c) Voies autocalables sans aucun boulonnage (type D) d'une stabilité limitée.

Quelques mots sur le sable

La couche des << sables de Fontainebleau >> dont l'épaisseur peut atteindre 70 mr'r certains endroits provient de la première partie de l'ère tertiaire, le nummulitique,lui-même divisé en éocène puis oligocène.

C'est au cours de I'oligocène qlle se sonf déposés ces sables formant la presquetotalité de l'étage stampien, lorsque I'océan envahit une dernière fois la totalitérlu bassin parisien.

Fréquemment surmontés d'une couche de grès qui en dérive, ils apparaissentà certains endroits, en particulier dans la région de Fontainebleau, à Ia suite des

pl-rénomènes de bascule et d'érosion ultérieurs à leur formation.

Leur exploitation est très ancienne et assura longtemps une certaine richesseà la région (la verrerie de Bagneaux qui a firit place à un vaste complexe industriell'ut créée au début du XVIII' siècle).

L'extraction, d'abord rudimentaire, a été remplacée de nos jours par uneruécanisation développée et obéit à des critères physiques et chimiques précis.

Les sables industriels, très fins, sont afïectés à trois types d'utilisation. En toutplemier lieu vient I'industrie du verre, non seulement en France mais aussi dansrlc nombreux pays étrangers. Les exportations actuelles se font principalement en

tlirection de I'ltalie, I'Espagne, I'Allemagne. Avant la Grande Guerue. on exportaitrnême vers le Japon et, entre les deux guerres, la grande majorité partait pourI'Angleterre.

Vient ensuite I'usage en fonderie où le sable est utilisé à la confection desrrroules et finalement I'emploi en travaux publics pour les sables de qualité infé-licure.

Après déblaiement des couches de terres superficielles, ou de grès, parfois trèst:paisses, le sable est exploité par paliers selon sa qualité. La différenciation,rrLrtrefois appréciée << à vue d'æil >> se fait maintenant par analyse chimique ets;lcctrométrique.

La composition chimique importe le plus en vemerie où l'on recherche unetpralité toujours meilleure. L'oxyde de fer est I'ennemi. On n'en tolère pas plustlc 0,06 o/o (0,01à 0,02 o/o pour les vitrages et pratiquement0 Vo pour le cristal).

Il teinte le verre, ce qui en général n'est pas du tout souhaité. La taille des

rlnrins importe également car pour fondre vite, donc économiquement, il faut des

r'.r.uins fins. De plus les gros grains fondent mal et donnent un aspect de bulle quilrrrgilise le verre.

Pour la fbnderie on s'attache à la granulométrie et à la cristallométrie. Pourrl('s râisrrns fechniarres nrri corlenf drr cadre rle ce href âner.r il farrt qavoir

tl

Page 7: Chemins de fer des Sablières

simplcmen{ quc pour une bonne qualité de surtàce des pièces coulées, le sable

formant les moulesrloit nvoir des grains de tailles clifférentes (3 au minimum) afirr

cle mieux s'adapter aux écarts dc température. Cette qualité est encore améliorée

par la présepce de cristaux.

Expédié autrefbis tel qu'il sortait de la carrière, le sable peut maintenant être

lavé et séché à la demande dans de vastes installations telles qu'il en existe à

Bourron ct Nemours (Saint-Pierre-les-Nemours)' Il quitte alors les usines en

wagons étanches. Le reste est emporté en wagons découverts ou paf catniolls'

Quant aux grès, il en existe deux catégories. Tout d'abord, le grès tendre qui

était utilisé pour le sciage jusque peu après la seconde guerre et surtout le grès

clr-rr, ernployé autrelois à la fabrication des pavés (les << pavés du Rol'>>) et main-

tenant utilisé par I'industrie i\ la préparation du carbure de silicir"un.

..:tlU:i:i.:::1i:::lt:::i:::l:::::,:. : rt: :i.,,lX

Page 8: Chemins de fer des Sablières

FONTAINEBLEAU

Montigny

v ill iers s/'s Grez

MonCourt

Larchant

Bon nevau lt

Orm

/

4Km

Poligny

l)lan 1. Plan gi'nér'el cles voies férr'ées.

Première partie

Les voies ferrées anciennes

Page 9: Chemins de fer des Sablières

A. Les premiers rails(Montigny-sur-Loing)

On pourrait penser que la première apparition du rail dans notre région remonte

à I'ouverture de la ligne du Bourbonnais. Erreur, car si la ligne Moret-Montargis

fut mise en service en 1860, c'est en 1837 que fut construit << Le chemin de fer du

Long Rocher ou canal du Loing >>'

Tracé sur les communes de Montigny-sur-Loing et d'Episy, il était bien sûr

sans comparaison possible avec la grande ligne à venir mais c'était tout de même

un chemin de fer au sens propre du terme.

L'histoire remonte à I'arrivée en France du général Kosciuszko' héros de

f indépendance de la Pologne, qui s'installa au domaine de Berville à La Genevraye

et se consacra à la vie rurale. I1 était accompagné d'un ami suisse, Zeltner qui

obtint le 20 mars 1830 une concession de 66 hectares pour I'exploitation de sable

et de grès at << Long Ror:her >, lieu-dit situé près de la route D 1'lB de Fonlainebleau

à Sorques. << ..... Pour fac'iliter le transpoll des puvés, il fit établir par l'ingénieur

Hageou un petît r:ltemin tlefer sur lo pente du rocher et passant à travers la plaine

cle Sot.ques, afin de r:oncluire les mat'chanclises.iusqu'au canal du Loing oti elles

clet'aient être embarquées et dépenso des somntes considérables pout'r'e trat'oil... >

(C. Colinet - Journal I'Abeille cle Frtntoinebleau2l juin 1895).

De son côté. le docteur Dalmont écrit en 1923 dans le bulletin de I'Association

des naturalistes de Ia vallée du Loing :

< Les procluits étoient amenés au canal lotéral du Loing au mo)-en d'un chemin

cte.fer... t'e t.hemir.r cle.f et'funic:ulaire ot,ait sa forge à la ntaison qui sert actuellement

cle tuerie aur bour:hers Rousseau, dits Petit-Jean'

Rousseau père, né en IB13 et qui ocr:upa à l'âge de sir ons cette moison,nt'a

cléc:rit les caisses tle pat,és suspendues à une r:haîne réflér'hie sw' une poulie et

glissant sur un rait firé dans le par'oge de la route. Le train plein en descente

remontait por conlrepoicls le train t'icle. >

Il est donc question d'un seul rail (?) et de << c:aisse suspendue > (?). Il semble

cependant qu'un dessin deZeltner qui représente I'ancienne chapelle de Kosciusz-

ko (antérieurement au monument) en 1834 montre vaguement deux rails passant

à proximité. Ceci semble plus logique et plus probable... c'était I'ancêtre du << plan

incliné >.

Pour intéressant qu'il fut, ce chemin de fer ne connut pas un grand succès

puisque C. Colinet poursuit :

23

Page 10: Chemins de fer des Sablières

o .... A bout de moyens, ne tt'ouvont pas cle débouchés, il laissa (Zeltner)accLtmuler les annuités dues à la liste civile et Jinil por céder son enïreprise à unesr tt' i I I é q tr i r r c .fi, t r t' I i t t r t r ttt .i u n rtt i.s.

Un.jugemenr du n'ibunal du I9 juin lB50 déclara le bctil t'ésolu, et I'Etat pritltosscssiort das meubles el imnteubles cl de tous les accessctires... >>

La photographie que nous publions montre une installation dont le principesemble tout à fait identique. (ll s'agit du chemin cle fcr dcs mines cle Bert, cantondu Donjon, Allier).

Il reste tout de même I'incert.itude de savoir si la voie a bien été construitcjusqu'au canal car dans une lettre datant de 1839, le préfet dc Seir-re-et-Marne écrità propos de la rnanifestation annuelle au monument de Kosciuszko clé.jà par deuxfbis interdite :

5 - ' Lc chettrirt rlc.lirti ltitall<:" clcs nrint's clc llerl (Allicr'), scrtrlrlulrlc:l cc'luitlc Nlor-rtignl'. I)cssin clc lf'i:iJ ((loli. NI"'' F:rrnit';r )

,, lc chcmin de.fer du Long Rocher au tanal du Loing clui st'(()nstt'ttisit cnl8-17 poLn'ttir scrt'ir tle pt'ére-rre ou clc motif'à une ftte d'inauguration s'il ayrtitétl ut lrcr,é ntuis au.jout'cl'hui que pctrtie clc cc chemin clc.fcr a été rcnyet'séc putlcs tléborrlentcnls clu Loing, quc l'érurlc de ce r:hcntin est recotlnue muut'oisc el letrucé tlé/'ectucttr, il t a plutôt lieu tlc gémir sur unc opérufion oussi inscnséc quedc tlonser sur (es ruils-v,ays inachcyés... >>

Ainsi s'acheva bien vite I'histoire de ce petit chemin de fèr, au derneurant fbrtintéressant e1 H. Dalmon poursuit, toujours en 1923 :

....<< utlc t'oie tle 0,10 m amène non loin dcs ruinas dc lu chupelle clc Ko.sciuszkolcs w,agonnets De cuuville au chorgcntcnl des lombereau,u sur le chentin tlc Fon-laineblcctu... >>

On sait que cette ligne exista jusque vers I 925. La carrière appartenait alors àMme vve courcault (qui possédait également des exploitations à poligny et àLarchant, au lieu-dit < Le Chapitre >>).

Il ne reste rien du quai de chargement des tombereaux mais on distingue tou.jourslrarlaitement la plate-forme de Ia voie qui s'appelle << rout( cles car.rières > surune partie de son trajet. on y rencontre un pont en maçonnerie < le ponl cle laC'ut,ulière >, dont seuls subsistcnt les culées.

Les chevaux qui assuraient le transport entre la station cle Sorques et le canalétaient au nombre de trois et venaient de Moret.

Page 11: Chemins de fer des Sablières

Pa r is - N e v e r s

les Sôixante

Loi ng

ballas'

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MONCOURT-FROMONVILLE

GREZ sur.'LOING

t)lan 2. I-ignc cle Ilottrron l'i N'lon cor-trt

1Km

B. Lignes à traction mécanique

L. Lignes principales à longues distances1" - Ligne de Bourron-Marlotte à Moncourt-Fromonville

(de la sablière de Bourron au canal du Loing à Moncourt)

Société des sablières de BourronComme son nom I'indique, I'activité essentielle de la Société des sablières de

llourron a toujours été I'extraction du sable mais dans un deuxième temps s'esttisalement adiointe une seconde exploitation, celle d'une ballastière sur la comrnunetlc Grez-sur-Loing, où étaient extraits cailloux, graviers et sables de moindre,;tralité.

De ce fait, I'activité fèrroviaire a donc été scindée en deux types de circulationrlil'lérents, emprllnternt toutefbis un tronçon comilllln de la même ligne.

Les fondateursu Lo Sctc iété das sablière.r > fut otïiciellement formée le 3 I octobre l9 I I après 21

lrlrrsicurs années de travaux préparatoires et ses statuts furent publiés le 1 6 décembrel()ll (voir journal I'Abeille de Fontninebleuu du 2l décembre). Le principalIonclateur était M. le comte de Montesquiou, propriétaire des terres et du château,le Bourron.

M. Hervier, ingénieur des Arts et Métiers, vint prendre la direction de la sablière,lr's.janvier 1912. Grâce à un ami commun, il fit rapidement la connaissance de

6 - Fête cle Saint-Eloi ru clépôt cle lJourr<>n rvlrnt guel're. Le photogrephie estpti:c tlri.rnt lc pign,,n tlr l':tttr irn:tlclict.;rr.rrtl llr r',)nsllr r(Li(,rt,lcr li:rng:rls.Att centre se trouvc Nl. Motrchet et:r sr s:luche. cn clicllebe. M. L:rï<]. soér'i:rliste

Page 12: Chemins de fer des Sablières

7 - Iurege clcs unnées 1930. Llrre " I) Ir tl , trr\/crse l1 r()Lltc clc Mor-rtigny l\ Cirez

ct rclll()lltc r-ers llt cltrt'ic:re ((loll lI Fl'otttcnt)

M. Ulysse Mouchet, très compétent en technique f-erroviaire puisqu'il avaittravaillé

à la compagnie des chemins cle f'er de I'Est, au service des locomotives, puis

ef1ectué son service militaire dans le Génie où il avait complété ses connaissînces.

Tous deux s'entendirent tout de suite au mieux pour le développement de

I'entreprise. M. Mouchet assllra le piquetage de la voie puis' les travaux terminés,

prit le contrôle du matériel et des expéditions. Après la guerre, c'est eussi luiqui

se chargea de I'acquisition des nouvelles locomotives devenues indispensables. Il

cessa ses activités en 1933. Son fils, Robert, qui dirigeait jusqu'alors le chantier

de la ballastière lui succécla dans ses fonctions jusqu'à sa retraite en 1978'

l)(lil l':tin n lt i:tttt:lis ll.lnil)(,llr tlt' r.tltlt'. ll'1, - rlrli,,rr' rl,' l.i"ilrr'')n ('n \rl('tl illr-rst|t'r'lc

De son côté, M. Hervier prit pour adjoint vers 1935 M. Hamaide, également

ingénieur qui lui succéda par la suite à la direction cle I'exploitation.

Historique de la ligneLa ligne était à voie unique et adoptait l'écartement de 0,60 m. Les rails étaient

fixés par tire-fond sur des traverses en bois.

9 - [tn loc<xl-:lcteLlr' . l]illurcl " clesccncl cle lu calrièr'e ct s eppr'êtc li tlrverscr-le r'or.rre cle Villicrs. 27/1/1963. '(tllché.I.

Iirzin)

A la sablière même, et particulièrement en zones de terrassement, existaientt'n plus les inévitables éléments de voie Decauville, si pratiques, mais paradoxa-lermeilt peu appréciés ici. On leur reprochait leur instabilité sur terrain meuble enrrtison de leur faible poids et leur manque de rigidité au niveau des raccordements.lls nécessitaient des calages fréquents qui n'empêchaient néanmoins pas bonrtombre de déraillements. Etaient également utilisés avec les mêmes inconvénientstlcs coupons de voie allemande plus ou moins similaires dont nous avons parlé1rr'écédemment.

L'implantation de la voie commença au début de I'année r912. partie de la( rlrrière, elle descendit en ligne droite à travers la forêt sur une plate-forme assezt'tloite qui a fait place de nos jours à une large rouge. Au sortir des bois, elle coupal;t route de Bourron à Villiers en août 1912 et longea I'atelier-dépôt dont la plupart,lcs bâtiments sont encore debout actuellement et que nous décrivons plus loin.

En septembre-octobre 1912, le pont fut construit au-dessus des voies p.L.M..r ;rroximité du pont routier de la RN 7 dit < pont impérial >>.

Ainsi le tacot arriva en bordure de la grande route où fut établi dès le début,l(' l9l3 le premier point d'expédition du sable.

La ligne se tenninait en cul-de-sac sur un talus qui permettait de vider direc-t.ulcIrt les wagonnets dans les tombereaux à chevaux. A l'époque, la locomotiverrc lirait que trois wagonnets à chaque vovage. et faisait en sénéral derrx narcorrrs

29

Page 13: Chemins de fer des Sablières

,ti .,t/t/htla_.

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' 4\r, aaM*

10 - l.t' locotnctc'ru'. tlilllrltl " n 6 rrrrronlt' lr ll c;rrlii'rc' ullt' rlrnr clt ,,r':rgonncts Vi(l('s t't longc ]t'cl['grôt. ((]Oll. l). l\lourot).

par.iour. l-es tomberei:rux crnnrena.ient le sable ir la gare P.L.M. de Bourron etparfbis i\ Moncourt, au canal. clistanl de 3.-5 krn. Cette su'étion dc lransport partonrbereaux étail fi)rt _qônantc si bicrr qu'en mai I 913 la lignc fut prolongée, traversai\ niveau la RN 7 bicn pcu fr'éc1ucr"rtée et se clirigea ensuitc, cu zonr: cullivée, enilircction clc la garc clc Bclulron où pouvail avoir licLr un transfèrt bcaucoup plnsftrcile. Les installations ele déclrargerlent 1'urcnt l'réclucrlrncrrl rnodif iées au fil clcs

années el nous lcs étuclicrons plus loin.

1 1 - Le plcnrièr'c'rrsinc clc llrvlgc et clc sirclr:rgc clLr slrlrlt'lr [Jorn'r'on. l,lr r'oircl :tcti:s t:st sitttée srrl lc'tltltrs. ll clroitc clc lu plrolo. tlnrlts c1u :ru nrilicrL. r-rrrci lrrnc clc \\';rg()1lltcts chltr-g['s csl rn :rllcnlt sul ulc voic clc glr':rgt,.

La gare P.L.M. n'étnit pas la seule destination du sable; il fallait aussi le('onduire au canal. Le transport f'luvial était plus lcnt mais bien moins onéreux.l-cs travaux se poursuivirent donc ; la ligne lraversa la route de Bourron à Grezoù peu après lut installéc plus tard en rerison du tralic croissant, unc r< demi-lune >

rl'évitemenf. Elle s'inclina cn direction du Loing à travers la plainc dite des,, Soi.rantc >. A I'approche cle la route de Grez i\ Montigny existait une déclivitéirssez lbrte que la voie lianchissait en tranchée.

Par ailler"rrs, la visibilité était mauvaise si bien quc lc tracé de la ligne futrrrodil-ié peu uprès et déporté un pcu plr-rs t\ ['est. Toujolrrs en tranchée, la pcntctitait ccpcndant un peu moins raide" Si les voyages de retour étaicnt parlois poussifs,lcs passetgcs en descente allaient bon train et on ne conrptait pas les déraillerrrents...l)cs talr.rs fàisaient suite, toujours bicn visibles. L'initial sert de lenninus actuel au. 'fur.'ol cles Locs >>.

La ligne passa cnsuite àt travers bois, telle que nous la retrouvons actuellemcr-rt,puis travcrsa le Lcling ir bonne hauteur sur un pont métalliquc soutenu par cles

pilastres en lnaçonnelie. Suivait alors une zone urarécilgeuse, tou jours boiséc, quelll voie l-ranchissatit sur cles ponceaux pour arriver au nivcnu cle ce qui devienclra

lrlus tard << lu bulluslièrc >>, cluancl la gucrre ;.u'riv;-t. \t()ppilnt nalr-rrellement les1r'ilvaux.

tr)urantleconl'lit, lasablièreallaif connaître d'autresactivités.En l9l7et surtoLttr'rr 191u, lcs fbrces alliécs instrllèrent dnns lc n ,qrurrtl pur'( > clu châtcau. ii côté,Nr'la salrlièr'c (pourquoi là'1...). un lrès vaste corrplcxe de réparation ct d'cntraî-rrcrncnt dcs chars.

tr,es blindés étaienf anrcnés slrr wasons P.l-.M. gr'âcc à unc voic spécialenrentL (lltslrltitc à ccttrr intentiorr, clui parlait clc la glre cles ntarc:ltancliscs, tlavcrsait la, olrr clcs voyageurs. passait au nivcau clLr ca1é ac:tucl puis coupait la RN 7 ct

',Nrliclultit crrsr-rite sur la droite pour franclrir la route clc Viliierrs avant cle pénétrcr,'ri pleinc lorôt.

Toute la zone élait fbrt garclée secret militaire oblige - ct nous nvons peu deoltnaisstlt-tccs sur |'organisation de ce camp. On a letrouvé dcs tbsscs clcr réparation,

,lt's baraquentcnls et des platc-ttrrmes de voics.

Un réseau Èt écartenrent de 0,60 m, monté cn matériel nrilitail'c. sc-r'vait iruxiriinsports à I'intérieur dll camp. On sait clue la voie principale, à écartement norntal,, otrpait cn deux enclroits la ligne de la sablière, Iui occlr.sionnant des clomrnagcs,hrrtt le lnontant fut sourcc de cclntestations. L'état n'inclemnisa la sablière qu'enl()f I poul Lurc sorrnne cle 27 000 F.

La paix rétablie, la ligne du tacot reprit sa progression. Nous I'aviorrs laissée.rtt ttivcau de la future ballastièrc. Pér-rétrant ir nouveau en zone boiséc ct humide.lrurchissant urr petit ruisseau < la Clairetlc > qui sépare Grez de Moncourf, clle,l,iboucha face au canal. Obliquant alors vers la droitc et le lon-{eant sur quelques,lrz;rines dr: nrèlres elle nhorrlit nrèq drr nonl rnrrfier.^llnrÊ le frit ,-le nnq inrrrc lc

3l

Page 14: Chemins de fer des Sablières

I)t'ssin l. Le . "l':r<'ot ckr l:r S;rbliirrr, :rrrx lLbor'<ls ckr l:r llN 7 :'r IJorrlron

<< Tacot des Lacs >. C'était en 1919. Plus tard, vers 1930, le quai de déchargementfut déplacé et reporté en arrière, à proximité du débouché de la ligne. Une estacadefït installée, fticilitant grandement le travail. Nous décrirons plus loin ces diffé-rentes installations.

Vers 1932 la traversée de la RN 7 commença à devenir dangereuse malgré lesprécautions et le drapeau rouge... on modifia alors radicalement le tracé de la voieen lui f'aisant décrire une boucle complète. Repassant ainsi sous elle-même, entranchée, tout près du pont des voies P.L.M. et pouTsuivant en tunnel sous la RN 7,

elle déboucha en plein champ et rejoignit peu après son itinéraire habituel.

En 193-5 la ballastière fut établie sur la commune de Grez. Elle exploitait des

cailloux, graviers et sables de qualité inférieure. Un de ses principaux clients étaitle chemin de fèr pour le ballastage des voies. Le reste était utilisé en travauxpublics.

Les années passèrent, maintenant une activité constante. Vers 1950 le charge-ment en gare S.N.C.F. de Bourron fut supprimé et reporté près du pont du tacotenjambant la grande ligne sur un embranchement particulier.

L'édifice de transbordement est toujours utilisé de nos jours, dans une faiblerlesure, pour du sable tout venant puisque des << saulet'elles >> modemes ont été

installées plus loin pour charger le sable lavé et séché. La première usine de séchagefrrf nrice en cervice en 1965

Auparavant le sable était expédié tel qu'il sortait de la carrière. A cette époquelcs locomotives à vapeur ne circulaient plus depuis longtemps. Elles avaient jetélcurs derniers feux à I'hiver 1958-19-59.

Les locotracteurs qui les avaient déjà relayés en carrière avaient accaparé toutic scrvice. améliorant coût de revient et efïicacité.

Le trafic des cailloux par wirgonnets eu départ de la ballastière allait également('csser au profit du camiohnage en août-septembre 1969.

Le petit train qui emrncnait toujours son sable de Bourron jusqu'au canal achevaIrri aussi ses navettes, Une nouvelle société remplaçait la première :\a << Sot.iété,l'c,rltloitatktn des sablières de Bout'r'on >>.

Le chcrnin de fèr n'avait pas ses f'aveurs. Une large route fut ouvcrte au niveautlc I'ancienne plate-fbrmc entre la carrière et la route de Villiers. parcourue parrure noriir de camions.

Toute la li-ene fut rapidement délèrrée et lcs ateliers loués à une société voisine .

Lcs locomotives à vapeur encore conservées furent ferraillées ou vendues. Certainslocotracteurs Diesel connurent un sort meilleur sur d'autres réseaux.

33

l'l:rrr .1. [)lltt-t cle r'oics (trsine cle séchlLgt'. l)ussxgc infér'icur-s<>r-rs le llN 7), cntrée clrr clépot

Page 15: Chemins de fer des Sablières

Infrastnrctures de transfert du sable etbâtiments

1 - Infrastructures de déchargement

a) aubord de la RN 7 1

(déjà citée au paragraphe précédent)

b) en gare P.L.M. (puis S.N.C.F.) de Bourron :

(voir plan 4)1'" étape

Initialement la voie du << tocot >> arrivait en gare en cul-de-sac, perpendiculai-

rement aux voies du P.L.M. et de I'autre côté de la gare des marchandises. Un jeu

de plaques tournantes petmettait aux wagons à charger de traverser un par un les

voies principales et de venir se placer sur une voie parallèle à celle du ,< tot'ol >>.

Cette dernière, hissée sur un remblai, permettait de vider le sable directement dans

les wagons où les hommes le répartissaient régulièrelnent à la pelle. Au bas du

talus existait une << denti-lune > permettant les manæuvres.

A I'arrivée d'un train chargé, la locomotive dételait et venait se placer en queue

par la voie parallèle. Les wagons vides de la rame précédente, encore sur le talus

étaient alors poussés manuellement (et arrêtés grâce aux fieins) sur la voie restée

libre. La locomotive refoulait ensuite sa rame pleine sur le quai de déchargementpuis repartait avec la rame vide...

(Elle circulait toujours dans le même sens, cheminée en direction de la carrière

afin de réduire au maximum le risque de découverte du ciel de foyer).

Cette solution de transbordement était satisfaisante pour I'exploitant mais

beaucoup moins pour le P.L.M. La manæuvre de ses wagons était longue et posait

des problèmes en raison du danger encouru. Ainsi les installations furent-ellesmodifiées.

2" étape

Le nouveau quai de déchargement devint parallèle aux voies P.L.M. La loco-motive refbulait alors son train chargé sur la voie d'évitement puis changeait de

côté par la voie parallèle. La rame vide était, comme précédemment, descendue

en la poussant sur la voie libre jusqu'à son extrémité.La locomotive hissait le

train à décharger à sa place et repartait avec les wagons vides, machine en tête

(manæuvre un peu compliquée mais très logique...).

3" étape

Peu après la dernière guerre or-t voulut innover pour simplifier et accélérer le

déchargement. La S.N.C.F. installa donc une longue voie permettant de garer de

nombreux wagons. Un pont permeltait au pelit train de la fl'anchir.

Ce pont était à claire-voie de fàçon à pouvoir vider le sable juste au-dessus

des wagons mais le tablier était haut, puisque les locomotives de la S.N.C.F.

,lt'r,uicnt pouvoir passer dessous. De leur côté, les grilles avaient tendance à sel'()ucher trop vite de sorte qu'à I'occasion on était tenté de les retirer...

Air-rsi le sable se déversait si brutalement que les vieux wagons, alors en bois,,lt' lu S.N.C.F. n'y résistèrent pas.

Le système fut très vite abandonné mais la voie reste toujours en partie visible.Lt' lrcurtoir se trouve au niveau du << r'hemin du lavoit. >>.

zl" étape

On revint alors au quai de déchargement de la deuxième étape mais on I'abordar't) SoltS inverse.

Il n'y eut plus d'autres modifications jusqu'au report du déchargement surI t'rrrbranchement particulier que nous avons déjà cité.

t'l,rn .i. Tlansport clr-r seble etlrr lr:rllest en g:rre PLNI-SN.CF

,l, llr>un'<tn. (Etapcs sllcccs-.tir's)

Page 16: Chemins de fer des Sablières

c) ernbranchement de desserte de l'usine de séchage etdu nouveau quai de transbordement :

Comme on le constate, une longue voie permettait d'amener les wagonnetsjusqu'à I'usine de séchage tandis qu'une voie drévitement permettait de garer les

bennes vides et d'accéder à I'estacade de déchargement.

d) installations de déchargement au cailrral iDans un premier temps, la voie se terminait en cul-de-sac près du pont routier

sur un rernblai d'où le sable était déchargé et s'accumulait en tas volumineux.Repris ensuite à la pelle, il était transporté à bord des péniches, par des tâcherons,

dans d'énormes brouettes de 280 à 300 kg.

Plus tard, vers 1930, I'embarquement fut déplacé plus loin du pont. Une estacade

fut construite permettant de décharger les wagonnets directement dans les péniches.

Il existait un portique avec des tre uils qui manrtuvruient quatre goulottes permettilnt

de répartir le sable sur toute la longueur de I'embarcation.

I)llrn 5 Déch:lrge llrcnl clu sltble lttt cltnel. Etltpcs stLct cssir csl'lrtn 6. Le clépôt clc lkrtrrlor"r r) l'éJ>oc1r-re cle se fèrnretr-rre (Années l9(r0)

2 - Bàtirnents et infrastructures diverses

a) le dépôt:Aux modestes installations primitives se sont ajoutés au fil des années d'autres

lriilirnents tandis qu'au contraire, certains ont disparu après la dernière guerre.I lormis les rails déposés, le dépôt est actuellement identique à ce qu'il était durant.;t's clernières années de service, en plus ou moins bon état selon les locaux.

Tous les bâtiments sont représntés sur le plan n" 6 et les dessins n" 2,3 et 4.('cux Qui ont été abattus sont dessinés en pointillés.

- Bât. n" L L'atelier primitif date de 1912. Initialement la voie d'entrée dutli'pôt se détachait de la ligne à I'angle de la route de Villiers et pénétrait dansl'ltelier suivant son grand axe. Cette disposition fut vite abandonnée lorsqueI'rrccroissement d'activité du dépôt I'obligea à s'agrandir et à transformer le plani lc voies.

L'extrémité sud de I'atelier comportait deux fosses. Il n'y avait ni mur ni portes,ltr côté des voies d'accès. Le reste en revanche totalement clos et comprenait unr,r.and atelier d'entretien et un magasin de pièces détachées. A proximité se trouvaitlrr reserve de charbon dont le chargement s'eftèctuait naturellement à la pelle.

Page 17: Chemins de fer des Sablières

Dcssin n' 2 Vr,rc gér-rérllc clrr clépôt ric l3ourr-r>n lrvunl su fcnnctut'c

39

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l)t'ssirr n .3. Lc clépôt \'1rl)cril'clc lJor.rn'on (uncicn lrtclicr. ]éser'\'r>il cl ceu ct henger-s rljoutés''r't oncl:tit cnrt't'tt ).

Page 18: Chemins de fer des Sablières

Lc lon!. clu ntur était situé le réservoir d'eau, monté surun soutaincmenl cn briqucs, sur lequel rcposait une petitedalle dc béton. La pompe était logée dans un colÏie situé unpeu en avant et entraîué par un arbre moteur qui venait cle

I'atelier.

- Bât. n'2 Cc bâtiment, disparu en 1948 comprenail lelogement de M. Mouchet (chef cies serviccs techniques) etfut triurslbrmé plus tard en bureau, magasin et garage pourune locomotive. Après dcstruction, la voie flt prolongéejr"rsqu'a\ proximité de la route.

- Bât. n" 3 Cette construction était en fibrociment etdatait de l'époque 1911. I y avait là des dépendances dulogement d'habitation, un garage à voiture et un magasin depièces détachées. Sa destruction remonte aux années -50.

A proximité se trouve toujours le transfbnnateur.

- Bât. n' 4 En bordure de la route on voit encore. biendélabré, le logement du charretier, l'écuric e1 la réserve de loin.

I)cssitl n :i I-c clépôt vlll)elll clc lloulr'on l)clt1lil clLl gllrncl hengur-cl entrcticnAr.r prcnrie r' pllrn. le firsse clc r'élxrreliot'r cles r.ultions.

l)( ssill ll 5 l'cs ltt'tcittts:tlclicrs clc l:r. Illrlllrstièr-c ', clcvcr-rus clépôt clu..1.:rc.t clcs Llrr.s,.I (it-t>trpt élé( tr().gLrllc (:tv:u'tl tlensfirrnrulcLlr). 2 - lltrn-':rLr tt r)llguslir.3 Ateli('f 4 lléfccteir-c ct 1,rg:tsirr (u'r.i,s I9.ili).

- Bât. n" -5 e1 6 vers rc)2r-22, I'aterier clcvcnant un pcu exig.r,on édifia un hang.r sous lcquel se fit une partic cles réparatioirs.Vinr

'rêmc s'adjoinclre une fbsse cre réparation pour les ca'rions au

niveau du pignor-r sud.

Un second ha'-r,ar rut construit entre le précécrent et I'ateiier,principalerncnt dans un but t.l 'abri.

- Bât. n" 7 En 1948, les locaux étaicnt clevenus insufl'iserntrs. Or]crr-rstl-uisit donc Ie vaste aterier en pierre qui rcrroup:t lor,tcs lesinsl.llatio's dc réparations et c|entretien, y cor-riris wagorrncts etpelles n-récaniques.

- Bât- n" 8 Signalons enfin un petit gilr'age tout si'pre pollr unelocomotive .

Les fravaux d'entretien ne fàisaie't pas apper à clu rnatériersophistiqLré. Les astuces et le savoir_làire pourvolraient aux besoins.Lors des levagcs, par excmple, on ne clisposait que cl,un cric _ ungros, tout de même - qu'on utilisait altemativement d'un côté et deI'au1re en calant à chaque fbis la machinc sur un empilemenr croissantde traverses.

Les locomotives circulaient touj.urs crans re même sens, nousI'avons.it, donc pas besoin de pont, mais quand, pour une raisor-rr.echnique querconque, il fallait cepenclanf en toumer une, on la faisaitrouler sur deux plaques de tôle entre resqueiles on avait mis deI'huile el on lirait frrrf qrra^ rr. rra,,ir

f^ti:l'l

i

4t

Page 19: Chemins de fer des Sablières

l'lun n 7. Inst:rlletions cle llt []rtll:rstic:r'e.

b) les installations de la ballastière :

Elles comprenaient le bâtiment d'entretien du matériel avec les bureaux (dessin

n' -5) sur lequel il y a peu de choses à dire sur le plan ferroviaire, les installationsessentielles pour le traitement cles matériaux avec trémies, trommels, élévateurs

divers (plan n" 7) ainsi qu'un réseau de voies qui desservait I'ensemble.

L'excavateur fbnctionnait à l'électricité et circulait sur une voie de 4 m d'é'cartement. Les godets déversaient le mélange de sable et de cailloux dans une

trémie attenante sous laquelle passaient la voie de 0,60 m et les petits wagonnets.

],3 -, t'l1"t,gr:r P h ie prist rlê1>u is l:r pl:r te rirlrr rc cle clécher-ge nrent ( )Lrest ( niycu Llflr ( rr( niln:r( rutrl). Lt r lr.ntrt r(lLlc l r)n \,ri1.111.t.t-trr.r,rltrr lit Irc s,,rr en,,l,r,,.lL.L.\srr lu ','.ie qui pusse s.trs lc trrir.er p<>r-r-r.cc..cilri,jl.-" ,ir",.ri,,u" .iirrî..1"

((lliché Il. M<>Lrclrt:r)

Une fois chargé, le train était conduit sur une voie surélevée, soutenue par des,rurets en pierre encore visibles en partie. De chaque côté un passage planchéiél)('rmettait de circuler. Le décharge-nrcnt se faisait dans une fosse d,envi_rorr 4 m de profondeur d'où un éléva_l('rlr montait le mélange jusqu'au

trommel >, sorte d'immense tamis, vlindrique percé de trous de divers,;rlibres.

En ressortaient ainsi triés, succes_',rvcment, le sable, les gravillons et les, ;rilloux qui tombaient dans leurs troistrtirnies respectives. Le reste était re_

1,r is par un concasseur. Sous les tré_,,rics passait une voie (au-ilessous dunrvciiu dLr sol) par laquelle les wagon-rrt'ls récupéraient les matériaux triés.

"t'rrls les locotracteurs pouvaient s'y

, irslger, Ies machines à vapeur étantrro;l hautes.

l,cs wagonnets remplis étaient, ,rrrduits à Bourron pour contier leur, lurrgement au grand chemin de fer ou

43

12- \'r-tcclcl'cx(lr\':rtt:Llrilutlur,:ril.i\{ûplrunm()teLlr-électt'ic1r.rcilseclépl:rç'lLtL(Cliclré ll. MoLrchct)

Page 20: Chemins de fer des Sablières

((lliché ll NloLrthct)

sLilélevéc par dcs murets de laçon à pouvoir décharger les matériaux dans Llne

lossc. Un élévateur lcs reprenaiialors pour. les conduire dans deux aulres trémies

placées en hauteur "t

,o,-,i lesquelles pouvaient passer les camions. cet endroit est

rnaintenant recouvert par un des lacs'

c) I'usine de séchage du sable :

sans grand intérôt fêrroviaire, nous en avons déjà parlé'

3 - L'exploitation de la ligne :

Nousvenonscleparlerdelaballastière,revenonsausujetprincipal,lasablière

Nous avons dit qu'avant d'atteindre lels couches de sables il était nécessairetl'efÏèctuer un gros travail de déblaiement des terres et des grès superficiels puistle pratiquer des accès en terrasses. Ce travail, autrelbis ef-fèctué t\ la main, étaitlbrt pénible, surtout durant les mois d'été. Les terres étaient évacuées dans des

;rctits wagonnets de 7-50 iitres poussés par les hommes ou tirés par les chevaux etcela, encorc après la dernière gucrre.

Des wagons beaucoup plus gros appelés << giroles > étaient égalemcnt utiliséspour ces tr avaux, comnre clans toutes le s carrières. Leur caisse étzrit en bois et I'axerle basculagc était décalé. Un seul côté pouvait s'ouvrir en pivotant vers le bas,lbrmant ainsi un plan incliné qui permettarit d'évacuer la terre i\ une plus grandctlistance et de ne pas cncombrer la plate-fbrme dc la voie.

A Bourron, ccs wagons qui étaient lourds restaient la pluparf du tcmps encarrière et servaient très peu à évacuer le sable. Dans les années cl'après-guerre.tlcs camions G.M.C. assurèrenl une fbrte part du travail de terrassentent.

17 - Lt selrlierre clc [Jrlr-rlron clens les ennécs 1930.'I'r'll'lil cle cléblei. l]cnnesI)eclLrn,illc tirées per un clrcvll.

(C<>ll. Société cl'Erploitetion cles Seirlièrcs cle Iixrlron)

Quant au sable, lui ar.rssi chargé très longtemps à la pelle, il partait en wagonnetsrnétalliques Decar-rville de I -500 litres. La sablière en possédait 100 à 120 contrerrrrc trentaine de wagons < girofes >>.

La première pelle métallique, une < Rustctn > Diesel, n'aniva qu'en 1930 danslrr.joie qu'on imagine... Avant elle, on n'arrivait à charger que cinq à six wagonnets

lrrrl jour, de 2,-5 t chacun. Les premières locomotives ne pouvaicnt en remorquer,lrrc trois ou quatre, parfois six lorsqu'on allait seulement à la garc, en descente...

4-5

15 - l.t's irlstltlllLtions llléc.rlli!ltlr:s tlc l'r lr'r.ll't:titrc' tlc'pttis longtt'llips clislr-lt-

,,ur.,,',t lllit lll:rcc',tttr t't'it''LIL S:ll'lgt tltt l'ttot clcs l:tcs " (\'r'tc cn setls( ( ll it'llé li. \lor.rc lrc:t)

,,l )l )i r\r'tltt .li.'ll.' l'))

Page 21: Chemins de fer des Sablières

('c n'cst qu'après la première guerre, avec I'arrivée des locomotivcs allemancles

It. lylrc 040, clites < D..F.B. >, que les trains passèrent à seize wagonnets, soit 40

orrrrcs dc sable, permettant cle charger cleux wagons P'L'M' de 20 tonnes chtrcun'

l.cs trains chargés qui venaient de la ballastière à la gare de Bourron ne

.0lrrPOrlaicnt, eux, que dix wâgonnets car la rampe était raide après la traversée

Itr l.oing.

1B - N,1ôl1c- licu. rlc1r., 1ut.Liutlt. l,.r b-tr':rqrtc cltt cllltntict-et Llll trltill c'lllrrgé

:'il..teir-r. tr,,,ll.S,,rittt.tl Exll,'itetionclcsSltltlie:r-csclcllottltotl)

Il y cut au Lotal onze locomotives D.F.B. que nous décrirons plus loin mais

cirrq àsix seulement fonctionnaient en même temps. Les autres étaierlt en réparl-

tiou, au lcvage ou môme, vers leur lin, au service des pièces détachées...

Les locotracteurs Billard pennirent d'améliorer les marches. Il y en eut six, au

total, achetés progressivement. Les deux premiers apparurent en 1948, utilisés

cxclusivement en carrière (on rcprochait alors aux escarbilles des loconlotives de

polluer le sablc). Avec les nouvelles acquisitions, le trafic par locotractr-urs prit

.1" l'n,rlpl.ur. Il clevint possible d'efïectuer des croisements de circulation grâce

rux bretclles d'évitement qui n'empêchèrent cependant pas quelques tamponne-

nr('nl \ \pec[ilculaires...

Peu avant la cessation d'activité du petit train, des camions (un Ford puis un

Saviem et deux Berliet) assLlraient accessoirement quelques transports depuis la

carrière.

4. - Le matériel moteur et remorqué

Le rnatêtiel rnoteurPeu de renseignements sont connus sur la période précédant la Première Guerre

-,,ndirle tr.rrre d'archives- On sait seulement que la première locomotive fut une

petite 020T Decauville mise en scrvice en 1912. D'autres ('7) machines du mômetype I'truraient rejointe par la suite ainsiqu'une 030T Decauville égalemenf (voirClichés 2 et 3). Ces nrachincs circuiaient encorc clans les annécs 1920-2-5. On sesouvient aussi d'une << pctitc > Borsig...

Nous connitissons en revanche beaucoup mieux le s locomotive s acquises aprèsla Grandc Guerre . Elle s évincèrcnt vite les Dccauville moins puissantes et demeu-rèrent à Bourron jusqu'aux derniers jours cle la vtrpeur.

Très célèbres en Europe, ces machincs méritent unc attention particulière. Delypc 040 tcnder, elles étaicrrt tamilièrement appelés les < brigodcr >) ou aussi les< D.F'-8. >, ce qui signifie << tlcurst'hc F'eltlbuhn > soit < r'hcmins rtc.fcr trc t.cu.rt-

Pogne ullcmunds >. conçues dans un but rnilitairc, elles furent cnrployécs parI'armée ennemie durant totttc la Grande Guerrc pour lcs transporls au niveau dcsI'ronts ct des places fbrtes, éqr-rivalcnt clonc sur le plan rrilitairc, aux < Pér'hot-IJourdttn > liançaises. Elles circulaient sur voies entièremcnt rnétalliques, dérnon-tables, dont nous avons parlé. Plus dc 2 -500 machines dc ce typc I'urent livrées àI'année allcmandc de l9l4 à 1919, produitcs par au rnoins onze constructeursrlifTérents.

Voici leurs caractéristiqucs essentiellcs provenant cle la revue << Voie Étroitc ,,

n" J6-l qui leur lut consacrée :

<r Les Principcrlc.s t'uractérislitlucs sortl lcur très faihte (mpaileLncttt ri gitlc10,79 m, distuncc otrt'c lcs u,rcs dcs dcu,t' cssiau,r inr(,ricurs) por rdppu'r à l'cm-l)dtt(mcnt total (2,26 m) ct à la longucur dc la lot'omotit,e (5,13 m ou (t m hor.sluntytns), Jtar suilc dc l'ut'ticulution Klicn-Lintlnat'rlcs dcu.r cssicur ettrêmes :lcttrs très gt'ands bacs à cau (r à Lharbon, qui s'étcndent clcpuis la por-le clc lultoîtc àJumée.jusc1u'ù lu cabint'tlc conduita ;lcut'sNstèntc tl'ulimt'rrtutiort en ettu

19 -_Acc'iclcr-rt spcctucul:rirc ur-r flenclrisscnrenl clc lrr Iignc. SNCI.- rl:rr-rs lcsIt ll nécs 1 950. L ltt \\':lg( )lltet Pott sscr per- ll loc or r rotivc cl['r-l illlL ct tc tnrlte su l lcsvc>ies. justc-:rr':rnt Ie l)llssrlgc clu llepiilc. lu clrtustroplrc l'trt ér,itéc cle jr-rstcsscp:rl Nl. Nl<>uc'hct. (Cliclré Il. N,l..clltct)

41

Page 22: Chemins de fer des Sablières

,: i,ltrlt0t.é :.jtnt.li0n possible ut,e('das lenrlcrs par devant et p(1t'tlcrrière (avcc

ltir.trtiltr di't'ccfe /otts t'cu1-r'i), tuyau souple cl'aspirtttior't enrrtulé sut' tttT(

ltlii't.c,l)ot,tt'alimetlaliOtl ert ('out's dc t'Oule à ptil'tit'cle ruisscau'r' nlares d'ean'

.\(,/.r.()r/..! (1rtt1c,\es, er("; (.abine relaliy'cmenl \taste, au plutt('he r surbais'sé afin qtre

itlttiltc tlt,t ottduitc prtissa sa tenir tlebout sons tlill'iculté mulgré lc gttbarit réduit'

\"t't'lryt(tntiLtut .fàcite à charger ; ltrbes à .fùmées etl nontbra relatit'entent fài-

t, (-l.j) tttt.tis t],assez grtls clict:mètre (tubes 10-14), t:e qui .t'hcilitc les retubu,e'es...

It' t ttrttrtnu,qe quotidien.

,\ l' r tt.igirrc, la t,henrinée élail surmontée tl' unc ( ttrieusc boîtc ltore-.flammèches '

,r^,t,ttt t!(ntrnréc sLu. lcs ntotlèlas préserr,és à nolt'c éprtclue ; una sort( tle lanter-

.(ttt (l'(tér-Ltti()t1 sLtr-tTtonlail la t'ctbint :une t'lot'hc éluil sttsltcndua à l'c'rtéricur',

r t.ôt1,tlt.2it, aya( un( lalièt'g de t:omntantle à portle tlc muin du ntér'cgtit'icn :

tr(, l(utt('t.n( tle gros diamètrc élail at'r'rttchée au-clessus clc lu ltoîte ù Jttmée ou'

l'trn.it\r't', cntr( lcs tlett-r fenôtrcs ot'alcs o à l'ullcmuntlc >'"'

l,t,,srtttl l0 tonncs t) t,itlc ttu !2,5 lotlttcs att t'hctrgc,sttit t) peina pl us dc J lrtnncs

I' t,.:..tictr, t'cs ntacltincs onl unc Puissuilt c d' ent'it'tttt 70 CV ' al sont frès ugréoblcs

rtrtrtrit,t'éïunt tlttnné lcttr scttrytlcsse tunl à la cltuu.ff'c c1u'ti lu t'tttuluitt'' Certains

tt,rli'lt'.s uut'aigtl t'aç'u ltt srtyçltttuff'c. ou tottt au ntrtitts dcs tubcs sécheurs tlc

(tl,(ltl'.

20 - Lotollrotivc . t)FIJ ' tt 5 clcr':tnl lrs:Llclic'rs.:lr.l c()Llrs clrs:rnnccs 1950.((llic he lt. \lruc'lrc.t)

Ott cloiî rttttar tt nt turieust' t ut'ttcléri.sl itluc t'ortcc rnunl !u tlislr'iburirtrt tlt, t,ultt,ut..En cft?t,le rlgulureur, ù tiroir plan, esr .situé à l'c,rtérieut-, à lu l-tu.sc tlu tlônc, tlucôté dt'oit. Un luba dc.fort tlianèrra t'onduit lo vapeut't1uu.si tlircr.r(mcLtt t,t,r..ç lt,<'llirtdre th'rtit. sans uulre po.ssiltilité tle pet'tc tle t'hut',qe qu'un touclc très lurgc ,.

ert rev'anche, le cylinth'e gutrche e.\l ufteinr à lrat,ers un<,.frnçlipq en T, brurtt.héeà 90" sut' le Iube prét'ité, et suit,it, tl'un t'oucle u.ssez ltrusqua .jusrc ù I'cnrt.ée tlutiroir de cvlindrc. Vttulue par raison tle simplicité, r'etle tlissymétrie tlc I'ulintcn-totion pntvoque parlrtis l'impressiort clue lo mnchine trat,aille sur un seu! r'ylinrlrelorsclu'elle est peu t'hargée...

l)l:r'r r-t E 21 Locortrotive ,, DI,'ll , réfirr-ntéc ltrr clénôt clt'Ilorrnrrn

Page 23: Chemins de fer des Sablières

22 - l. r'ssictr '.rrtictrlé " Iilic'll l,i|rclllt'r ". tltÉtlltlislttt'llpicltrt' clc's' I)lrl] '(roir. 1tl:tn crr corrltt'). ((loll (.ll:rrrllloll)

. Nrtrtrbt't,rr.st,,t.fùr'cttt ('cs lo('omolit'as utili.sét's (tt stt(t'ct'ics ; cll(s étuicill pat'-

r trlii;t'cttrcrtl rtltprét'iécs .\ur l(s r't'uis t'éscou,y. où l(ur réscrvc tl'euu éruit rrès

til(, l)()yt'(l'4.\s(,,long.t p{tr('ours cl oir !cur Jtlcittc ltui,sstutt'c prtut'uit 'sc tlételopper

tttl.\t I tut t'trvirrtnnent('ilt généralcnt(nl in:<1'ut.

( )trt,ltlttcs ( oilsrru('lcut's ullcrnunds ltroduisit'crtt cc \'pa dt' ntut'hittcs .justlu'ant)lt). t,l tt,t.luirtcs, tlrti n'ut'uicttl .iuntuis t'ttull,fùrctrl t'cndut's uitrsi crt Su?dt'. La

tr,\(,tt(.( tlt, ccs lpt'pn'rotit'cs u tl'uillcut'.s été signullt' dutts !rttrtc l'Eurttpc cl I'tttt

1 ttpt6,4il (,tt(()t'c cn,sgry'ict't'oyd,gCttt's régulit't'cn Yrtugrtslavit'..iLrst1Lrc dun's lcs

ttttt:t': (10.

,\t trrcllt,ntt'nl , prcsquc t'huque chcntin dc,f'cr lttttt'isliquc cn roic d( 0'60 rtt, ur

rrtrtltr, t.otrlin('nldl(, u 1tu 1tréscrvct' eu ntoirts ttn nttttlr)lc d( ( cs c,ttruttrdittttit-cs

tttt ltitt(.\. >>

Voyrrrrs rnaintenant comment fbrrctionncnt ces ingér-rieux csietlx '< Klit'n Lirt-

r'l ,.si culactéristiques dc ces mlchines: (voir plans n'9 ct 10, ct Cliché 22).

, Lt, .st'.ttèntt' d'4t'ticulurictrt Klicn-Lintlncr p('rmcl tlc lairc sc tlé1tlut'r:r lcs

,,:it rrt t'tlr'êntt's rl'una mu(ltin(, ('()n1m( dcs iris.rr'/s. bicrt 11u'ils r(sl(ttl tttolcut's ct

r t t r t r r' t r i'.s 1trr r tlcs bic ll cs.

( r,r r,,r,çir,/rr' .\ont (lotl( pot'ti('ulicr.\ ; r:hut utt c.st t'onstitué tl'un atc, tlc ltttsititttttr'.ttrttrrîtrét,ttrotu(ionltarla.sbicllcs,t'ltltri c,slrcliéaut'hâssispctrrlc'st'rtusrinet's

t 1y(, ,\1,\.1)(,tt.sion clussiqut' (r'oussirtcls. suspt'rt.;ittn cr biellcs d'uct'rtultlcnlcttl ttc

't'nt('ttl !)(t.\ sttt' lc de'ssin t'i-ttttttrc).

1.t..\'t'()tt(,s tla t'al (.\sieu particuliar srtrtt raliécs l'une à l'ault't'put'unc cttcluillc

rt tlr'rrr lttrt tia.s,.fltrnlailt Lttl essieu ('t'(u,y. Cclui-ci csl urticulé à I'a.rc réal por urt

(t('t'oupl('ilt(ttt spltlriqut', .sinr( (ilt ('('il[r( : I'cntrttîncnt('il1 (,tt t"otolioLt t,,yl a.rsuréltttt' dcs burécs.

Utt t.léplutctnatt! trnutrl(irt'rlc I'urbr'( (t'cu-\'cl tlcs t'oucs (.\l (l{)tl( ltcrnis put'l'urtitulutittn.rpltériclrtt' :(tl otttt'( urt tlépluL'cntcnl lalét'ol drt nrêntc utscmblt,c.tt(ttrlot'isé ltur dt's,q1i,ssrdlt'.r ittlt't'nc.s : on ttot( lu 1tr'é.rtnca tlc.t dcu,u t't,,s.sot'ïs tlct tt1t1tcl.

Lc.s dcu,t ('.tJictl-r ( t'(tt.\'at,un{ cl art'ièrc tlt, lu nrcrchin(.t()nl rcliés ytr dcs tatlrcstt'irtrrgulairt's. t'n.fbtmc dc o A >>,clon[uirrsi tcntlancc t) ôtrc solirkrrisés cn r()tetiol.

Essiou couplé à.jeu transversal,eystèmo Klien-Lindner.

I

l2l Essieu central.122 Axe de cous6in€t â biltes.123 Demi-essieu croux.124 Bandage.

125 Coussinot â biiles eo 2 pièces.126 Ressort de rappet.l:? Manrvollo extérieurs av€c bouton

pour brallo d accoupl€ment.

Train de roues d'accouplornelnt Ktrien" l,indner

-51

l']lrLn 9. (.lir'lt[' \'oic lltntita

Page 24: Chemins de fer des Sablières

ltri .fircilite I' inscription en t'out'be, tout en ét'itanf des débaftements inr:ontrôlés

r,.r'siz,zlr extrêmes en alignement droir.

Diamètre des cylindres 0,24 mCourse des cylindres 0,24 mTimbre 15 kglcm2Surfat'e de t'hauffe 18,10 m)

Surfac'e de gt'ille 0,50 m2

Diamètre des roues 0,59 mSoules à eau l,l0 m3

Soute à r'harbon 0,30 nt3

Longueut' hors-tamPons 6,00 nt

Lat'geut' I ,80 nHunteur 2,90 mVite.sse marimum 25 kmlh

l.cs prcmières < D.F.B. > arrivèrent à Bourron en 1919, au nombre de deux.

'lll'ctil lut ensuite porté à quatre en 1922, puis six en 1935 lors de la mise ert

vicc cle la ballastière, puis onze ou douze en 1945.

Irllcs étaient toutes de construction Henschel et Sohn.

lrllcs conservèrent toujours à Bourron leurs boîtes anti-f-lammèches d'origine'

r v11lurnineux tampon central fut installé à I'avant et à ['arrière, offrunt une petite

rlr'-lil'rne qui permettait à un homme de s'y tenir debout. La sablière côté cabine

pirlliris supprimée, I'autre semblant suffisante. De toute façon le sable ne

utilLrait nulle part si le besoin s'en faisait sentir;on en mettait rnême sur la

r.lc,lirlne des tampons... (on peut voir la disposition initiale à deux sablières sur

Iocon'rotive ,< Caroline > du .< Tqc'ot des Lac's >>).

Lc rnécanicien assurait la conduite de la locomotive,rccrrpait souvent aussi de celle du feu, tandis que le

rrtrl'l'cur < .fuisait I' eau >> et pourvoyait au lreinage de

lrrrrrc quand il n'y avait pas d'employé << serre-

irr,r '. Son confort en cabine n'avait rien d'enviablel il était installé sur la réserve de charbon, posée à

irrrc la plate-fbrme, Ia soute n'étant pas assez volu-

l re usc.. -

('onrrre sur les locotracteurs, plus tard, des rideaux

Irrrcttaicnt de fermer la cabine. Ils protégeaient des

rrssiùrcs de sable et des températures extrêmes. De

rs. eonrme chaque soir on jetait le feu, ils gardaient

pctr rlc chaleur sous l'abri.

Lt's " D.F.B. > cessèrent leur service à I'hiver 19-58-

rruris ccltaines restèrent garées en attente dans I'en-. 1^aa

I'lrLn I l. llll.l.Attl)'l'75(l (cl lpt'c:s i\totlélc AI)I)E\"A), Cli(

|F coTt vARtAELt

Deux d'entre elles (dont la < 5 >>-15526) ont été sauvées et rachetées par la

launille Hamaide-Chambon mais elles ne circulent pas.

Une troisième a connu un sort encore meilleur puisque, rachetée par le musée

cle Pithiviers (immatriculée n" 4), elle est maintenue en état de marche et assure

cle plus des trains touristiques.

Les locotracteurs, beaucoup plus récents naturellement, étaient tous des < Bil-lard >> à deux essieux moteurs et mécaniques Panhard d'origine pour les quatre

prcmiers. Tout comme les machines à vapeur, ils furent acquis progressivement.

luchetés d'occasion mais rénovés.

Les deux premiers arrivèrent en 1948-49, utilisés à la carrière, comme nous

I'avons dit. Les deux suivants furent livrés I'hiver 1958-59, à I'arrêt de la vapeur.

[-es deux demiers prirent leur service en 1962. Ils étaient équipés de moteurs

mIu

Page 25: Chemins de fer des Sablières

23 - Lc krcotlrtterrr'. IJjll:l'cl " n () cl:nrs l cnctintt'clu rlt:pôl rlc, IJor-u-r'on.((lrll. I'. \lorrlot )

l, M. ,,. mécaniquesi originales clans lcsqr,rcllcs l'explosion a lieLl entre pi\ton\Itrg,trés. Un des locotracteurs rcçut par la sLlitc Lln motellr DeLrtz à rcfroidissenrcntrri r cltti nécessittt la dépose de la calandre. A I'arrrêt du service. la I 02 fu1 acquiscI'Al)l'EVA (Froissy-Dampierre) et dcux autres partircnt ij l'îtc d'Oléron.

rrrciros cl'origine non connus).

n I sr-rr-l:r voic cl entrir ciu clépôt.((loll. Ii. l)rrlon)

25 - l.e l(x()trr(lcllr'" l'tillelcllutclicr clc rép:rr':tt iorr.

n 5 sul l:r r"oic plinciplrlc'rk'lrrlrt lc nouvcl((llit'hé \'. (lr:ntr')

?4 l.t lor'otr-:rctrr-rr' . Ilillllcl

Page 26: Chemins de fer des Sablières

le matériel remorqué :

Ainsi que nous I'avons signalé, plusieurs types de wagonncts furent utilisés.'l'out d'abord en carrière, au terrassement, étaient les << git'afcs >, wagons en boistlc type particulier que plusieurs constructeurs avaient à leur catalogue selon desschémas assez voisins et toujours avec le môme principe (porte latértrle basculantvcrs le bas). Ici étaient des wagonnets de marque Decauville (Cliché n' -19) aurrombre de trente environ.

Sa- i

lière

', oT I Henschel 16 0s6 (1e18) I

r d d 14513(1916),1 dd

l, d' d' 15 526 (1917) ci'llL:"llé" tl'l\4'rk Hanuicle Clrrnrbon Ncnrorrrs (77)

r, d d

tdd,, d d 15273\1917)rddI d d 14 923 (1917\

rddd' d' 15 31 1 (1917) Ctnscrvlq prtr i'" AMTP '

5l

t-15 Piihir ierst

Locotracteursl""' Ï f i+iPitt'ùJiir

LocotracteursO?O f75 Billard 190

" l)r t\ l'\,,[,](l(ilt\(Lrr\(t\L\) f75 Billard 190

d d rel ],li 'r1:li;'li"'l'"r'illl)i),1i,I d d 205 rrlilrrlLirir\rl 'rlijirr\'irr\"rrlrrl\l

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u d d L 231 ](r'rorss\rr)rrrlxer:erôLr L

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26 - \\'ugonnrts I)cc:rrrville:r ceissc cn lrois, rlul)( )ftc' :i I)irl luntc lutér'e lr' l'onne nl 1tl:r rt rncl inti.

tyPc. gir':rlc ", u otrYcrtu1.e, 1}rr((l()ll. lr. Lcpers)

\\'lLgonnrts nrétrrlii<1Ltr.'s [)cc:ruvillc l st stùtnc, clc lt:rsr.rrlc,nrcnt l)ut. 1rxc((loll. If. Lct-x'r-s)

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Page 27: Chemins de fer des Sablières

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2B - \\llrgorrnt:tsrn(rtullicltrcsl)tcuLrVille llsVstirtttctlcll:tstttlclllclltllltr"llcrtt, irL rrl:rilt',, ((l()ll. F. [,cpcrs)

ll v lrr''rit égalernent en carrièfe cles wagonnets métalliques classiques, Decau-

Ir.ttrrrirrrrrs, rlc 750 litres à système cle bascultrge par axes (Cliché n" 2l).

A r r tr-1rrsp6rt dr-r sable sur la ligne était utilisé du rnatériel de plus grande capacité

t0( ) litr.cs) ir système cle basculagc par < bct'r'e t'it'L'ulnire >> Decauville l-rien

r... (('liché n" 2ll et 29).

30 - \\r:reolrr)ct nt['trrlli<1rrc l)t'c:rLtvillt'eclui1'ri,rlc frc'in :r r.is.( Cl rll. I.'. Lrprls )

Ccrlains étaient éc1uipés dc lreins (Cliché n' 30) ilu nombrc de cleux à tlois parrrrllte. Il làllait courir rapidemcnt cle I'un à I'autre iru lrolncnt cles serrages etrlcsscrrases. h-rutile clc ;rréciscr que la synchronisation n'étarit pas idéale...

D'autres wasonnets de rnarquc Koppcl étaient Lrtilisés, plus part.iculièrcment i)l;r ballastière.

ll y avait également en service une plate-fbrme Péchot-Decauville.

59

?g \\':r.qOtrncts ntét:rlliclr-res l)ecer.rl illc li s,t'stc:tlrc clc llltscr-tlctltc'rlt per ' lle t'ct',,r, rrt rirr',, (Coll l'. LePcrs) 31 - \\'lgon pl:rte fi>r'ntc . l)éc'hot.l)ecerrvillc, clc [Jour.r.on, utiliséc :lLl tr:r1s

Page 28: Chemins de fer des Sablières

trlr ctrtrclusion z " quelques souuenirs d'un crncien """Lzr sablière penclant la guerre de 19L4'

Nltut ttu(.1(, rrotrt cotr!ègrrc M. Lotris Turdy, nrrjtrurLl'lrtLi âgé tlc tluntrruingts

:,, tr ( t)uuu lrs Llt;bttfs tlc ln sttltlii:r'c,o[t iln f rnuuillé à Ttnrtir dt:1915, d'nbord n ln

trrr,rr'(,, Ltr Lltrttc >, cottttttc ort tlisttit), Ttuis à ln cotrdttitc dtt fnrncux < trlt:ot ''trr'tt (.t)nl(;tlttclL.,ttcs-ttns i/c scs st'nrrrcnirs, où, à trnuu's lcs tltttnils tttttttsttttts, il,rl :;rri::it ln t"trtlt, t,ia qtrc tnutLtie nt ccs htttnmcs, sttttntis à tlcs conLlitittns dc trnonil

,'1t11 j11,,qt'ttit ittttcccpttnltlcs nttjcntrtl'htti: imntittt',//s t'. qllf 1tt'ttt 'ninrf êtrc onzc

rrrr':,1it11 jotrrtintnnicrlttpcllcTtnrlasbrûlnntcsjotrrnt;csd'été,numiliautlusnblc,r't t,,i,lrt t t I rltr i ptTrètt't' pnrtouf !

( rrr , rltrtrs lcs nrtnécs 15, rnt chnrgcnit lcs u,ngctttttcts ttttiryucnrcnt à ltt ltcllc,

trtlttrtl ttn:-('lrt'ttrcs cn été tt tttttt qtrc dttrnil lc itnLr cn ltittar, at ccln pnur

I r r'trlitrrr,s tlc I'ltcrtrc. Llnc t;t1tti1tc nsst'z rttttnltt't'ttsc trnznillnit ù I'cxf rnctitttt ct tttt

,ttt,,lt,trtr,nl Lltr sttblt,. Pnnni ccs lk)trint(s tlt'ltt cnrrièrc, tnt frttuttnit une tlizLtùte dc

i:,tttyt i(,t s trllt,yttttttls ct tttuf t, unc conniltLttntftt; tlc trttuttillt'urs ttttrd-Ltiricnitts qui

ti,,rrir,rrl (tr :lrOupC dc Icttrs CohtJnL,s t'n ltnbttttcltt's ct Itttrntttts, t:tt chnntnttt cf t'tt

nt,:tttl sttr Icrrrs éfrttngts nirs ttrittttttttr. ll y nunit nttssi Ltil tl(tir tlrti tttnrclmif ct

tr,,trillrtil lttrriottrs pictls tttts cf t1tti, tm ltcntt ittttr, nprès nuoir ttntuitté aT(c

Llirttr(('/r'ssptt/rr'r's Lltt'tttrlrtiot'frtrit,sclrâtntltlcsrLit'fat'dist1u'illcscttt cssaryt;s/

lt' tttlttl(, lt Mtltftsqttitttt, prLtTtrit;tttirt'dt:s IiLttr, t,t'nnit dt ft'tttlts ctt tL:tnps,

tr,,,;L,.tlrtil L,t lrtntnit trttisott Llt.ttttrc ci'gnrcttt:s ùln sttitt cn rt'qrtrdttnt lt'trnunil at ctt

'lttttrtltutlrrtts'itottjortt'stlcsouot'ict's,cnytttrtit-rtlicrùcclttitlt'Lottis,ttnTtiftLtrL'sqtte

11tLt1(l rltti lirnit t'icrté tlc portcr lc nûmt, 7tréntwt quc lt'ctttrtfc, ct ttcnnit Ic sulucr

rrrt :.rtlt'trrrt'l ,, bott.iottt' tttctn pnrrnitt , ! ttltt'ès LTtttti cltttctttt s'cnLlttérnit lorf,,tlt.tut,nl rlr, Itrstrrtttttlc..'ttutrc.llynunitc()mtnacclnqut:lqtrcs jot\cttxphétttttttùttcs

s t'l l t r,lt,lttitrrl rttr clitnnt dL: btttfionncric at dc ,4nicté tlui rantlnit Ttlus strrtrtttrtttltlc

' l,,,rtiltlr, lttti,nil,,grdcc r) t.ucltlut's Tilrtisttntcrics cl borts tttttts tlttt'ltt décL'ttct'tttttts

tl, t,ltl,l, l ttl)ltttl ll'l' it i..-

,\11 !trttrl tlt t1trclt1ut,s tttois dc < Bttltt' >, ttt(ttl ont'lt'fttt protntt, si l'ctn pattt

, t , t1t ,,,11g tlt, t:lrnttfft,ttr tltt tncctl , TtrwnLtf itttt ctttttcstnltlt cLtr, tot.tjottrs à 70 solts

, l lt,,tr;r,, il latlnit (:()ntytcncct'à lhertrcs tltt tnLttitr ct t'nirc tlt's itttrrnécsbit'tr pltts

) t t,,,, trt .; r 1r r' ir ltr tn rriùrt,. L' cffort étnit si tl ut' qtrc mtnt ttttclc, LltLi tt' nt'nit tlttc tlix-scpt

,t. . lrrtil l,trr' :iittsttrgt,r ct dt,tttnntltt ti rt'tttttrttcr à ln cttrriirc ttit, ttrL tttL'titts, ùtt tta

,t ,t1l !l1L'(ut:('lt('ttr('s ! Lc tlirL:cfcttr - tttt ingéttitttr dcs régittns utt'nlics tlttinttnit

tr lrri,.:,r,t lir Ins stt pr()pt'L,t:x1tloitnf ittrt - cttttttittt qtrc cc trttttnil Lltttif trLt1t 7téniblc cf

tt lttttltt).:tt trtt rititttt, ltlus ttrottr, tlc 4ltntrcs ù mitli, Ltil('c tttl mirifiqut sttlLtirt'tlt'

t,,ltrt,rlu(tuotrttttclt,ncct|tfLttl'ambléc.llrcsfttdLtnctttt tttcctt,cf,tlmqttcsttntadi

Azl ln'rrrcs drr nrtrtirr tlotrc,rruttr ttrtclL'srriottit prt'trriL'r tlt'totttL, l'éqrtiptc.ll nllrrnmif/r's r/cl-r .Jrtrsscs /rllrlrt's à pétrttlt'dc sn pt'titt'lot'o Pnttlitrt',t,iLltit le t'tn1t,r dcs ct,rrtlrt,s

,lc ln tttille ct tTuntrd ln ltrnisc ttttrit sttffisnntc, tnLtrct'nrtx tlt'Itriqttcttt's njorttt;s rrrr ti

tttt t't ct'tttitt'ttnblttttcttf rtlTtnrtis, ntlcc nortrt(,nur tilorc(,nttr dc lrrris si t"t;tnitrrL;t-cssnirt'. Ert Lrltt:ttLlntrt tTrre Pntrlitrt'dfiicttt s'ébroucr utt pL,Lt, il fnllnit ntLssi

ltrtipnrt'r Ia patit btris, cn.cscr las briqrrt:ftt,s, runTtlir lc tt,trtlt,r : c'cst dirt,Llut't'tsp r c t t t i è r t's I t e t t r c s t t t tt t i t t n I rc tt t n i t' t t t lt ic t t o c c t t

1t tt cs.

Ittt'itr, tttr borLt tl'tLttt'ltcttrc ct dctnic nrt trroitrs, ttrt nrriptif ti 2 kg tlr Strt,ssitur.Alors trrott orrt-lL: ttrtitrnif lt'sottfflattr qui possoit dntrs ln ltttîtt ù ftrnrit: rt L:rtttotlttit

trrt borr 1ct t..rri fnisttit gnlopt'r lt: fctt ct tttrrcnnit rnltitlt,trtcttf ln prt'ssittrr tltt nirtL-ttu

rt'17 tr is .

l.r) r/r'ssls, sln'ics 6 ltcttrt's dtt ntrttirt, rtrrit,ttif Lottis Rutttttt,lt rttt;t'tttticit'tt,

l)(rsonttttqt itnportnrrf tTrri rt;strtttif fols scs.çolrs â ln t.otttlttitt't:t tttut tl ln t'lrnttt'ft.ll fnllnit qrrt fttttt t'rrt prît l)our s()n nrrit,tit:, sittott lc pnurlr( nrltètt, t,rr Ttrt,trttit ltotrrsotr {rstlt'... t-t tlrti tr't'nrpôclnit pLtirtt lc tnLttntrit-it'tt dc lnirc torrtc cotrfitttrct'ri sorr

jctLttt: clrnrtfft'rtt'cf tlt'ltri nltntrtlottttcr uoltnrtiL,rs ln cotttlrritc dt ln lttcLt.

Alors ctntttttcnçnicttt lt's ttnut'ttt's pour nt('n(t'lt'snltlc sttit ù lu i1nrt, sttit tiMLtttt'ottrf pttur lt cltnr{ctttt'ttt tlrc pt;ttit'ltt's. Ln Ttt,titt lttt'o Pnttlittt' rrt, ptttrt,ttit(tttttt('tt(t'û MttrtL:ttttrt tTttt''10 tottttt's t'tt tlttntrt'tt,tt:<tttiltt,ts dt ? 0ttttcs t:f Llt:trtic

L ltrtctut. L,t' tncot tottpnit sr?lrs z)('/,q().qllc /n RA/ 7, tttut sntrs nrtoir fnit ttnrt'ltrrrrltortdrututtutt lt tttttrf t ttt,t:rf isst'ttr, tf cttttrnit li'l 5 Lttt 20 kmllt utrs Mutcottrf . Là

r'ontntutÇni('rtt lcs diffit:ttlttls : il t1 ttottit tutt: t't'rtnittt' tttorttéL'trùs rnidL:,lt,t,c, ù lnl,nst', rLtt f rnîtrt't,irngc t:tr S t|ti t'nr1tôclutit dr prt'ttLlrc tlt'I't;lnn ;d'ttit tTrtclq ucs criscstl't'rrrplttlsètrta dc Pnttlirtt', tTrt'il fnllnit nttltrtu?r(r nucc LlLtigtL;, sitttnt lL,dL,rttit'r, 1,17,qt't t t r t t, t d é rn il I n i t.

Aprùs lc sottutttt,tttttrt: pro[tlctttL': ln tlL'scctttt'tltnit nttssi rttitlt'qut'ln ntLlttét', L't

lL' pttit cltnut'fcrrr dL'i,trit sL' crntnpoturt'r tlt' tttrttt's scsfrrccs nu lt'r,icr dt t'rtitts ;sirrottI(s tlutltt'(. t0n:lonn(ts lottrdcntattf cltnrgt;s risqttttit:ttt tlc cnfnytttlft,r Pnttlittc,ltit'tt

Itlrrs légirc qrt't'trr !

A MLutt-L'ttn't,lt:s un;4ottttt'ts t;tttit'ttt bttscttlLts sttr lt, quni Ltit s'ncctnttttlnit ttttr;rtorlnL' tts Llc snblt'. Lt's otttrit'rs clnrccniL'ttt lt's pt;tticltt's ù ln brottcttL', tttnis Lttti !

rl lnllnit poussrr trttc ltrttrtt'ttL'Llt 100 lcg dt'snltlt srtr ttnL,étrttiLt plnttt'lrc t,tt pctrtt'nttrnfnnt( frùs rnidr, cnr tut( TtLtttit:ltt't,idt't'st trcs ltstttt' nu-rlcssls dtt ttit,t'tttt Llu

tlrrtti,(t/r'srr/ltrst's n(conunttÇttictrtndtt,t'ttirplttst'ncilcsqttclttrst1tt'tllts'cttfottqnitnnl)(uLlnttsl'cntt17zt'.sr'stctttprt'tttiètt'sftltllcs. ilryt'ttntnit300tLtrrrrcstiltrttttcftcr',tirtsi ;t'f lt's t'ltnr.lcttrs, bictt tTttc fort pctr srtltrts t,tt qLlttt;rnl, rtt rntnit,trl jnnnis lnltlLrrtclrc... t't tLtttt çtt tttttittttrs pour'10 srtirs r/r' l'lrttrt: ort ti 1tttt :rtri's, t-ot' ils t;tttit'ttt

l)tnl(:5 (i ln tâclu:...

Page 29: Chemins de fer des Sablières

l)otrr ln garc de Bourron, plus proche et en descente légère depuis Ia carrière,

ttlitrL' ttcccptait de tirer six tuogonnets au lieu de quatre, soit 15 tonnes. PIus tard,

1 crtt turc macltine plus forte, qui pouuait mener L5 tonnes à Moncourt nu lieu

l0 ;otr pouuait même fnire des conuois < mixtes , en profitarrt de In pente uers

,g(tr( : ot1 partait ûaec un gros chargement dont on laissnit une partie à la gare

rrrrt tl'cmporter le reste ntt canal de Moncourt. Aln gare,Ie problème était plusrtlttc : lcs utngonnets nrriaaient sur un quai suréIeué d'où ils pouuaient basculer

tr clrlrge dans les wagons.

A l'ntelier, rnon oncle retrouuait I'équipe des mécnnos : René Crépin qui nssuraittrlrcticn générnl, un maréchal pour les traaaux de forge, et quelques mécaniciens,

rtrti lcsquels deux prisonniers allemands, dont un feldwebel très compétent.

Aitrsi pnssnient les heures et les jours en ces années de la Première Cuerre,;qu'ûu moment où, nuec les sept autres conscrits de Bourron et Marlotte, iI futtif é à d'autres rendez-aous parmi les chasseurs à pied... et, d'année en année,la'i(té tlas sablières perdait cet aspect un peu folklorique et encore un peu artisnnaltr r prandre Ie déueloppement industriel que I'on connaît, peut-être aaec moins de

l(ux c()ups de gueule, mais à coup si)r auec moins de peine pour les hommes.

Hanri Frontent.Bulletin des Amis de Bourntn-Marlotta. n"1. ot tobre 1978

lb - Ligne de Darvault à Fromonville(commune de Moncourt-Fromonville)

Nombreuses étaient autrefois les carrières à Darvault, certaines fort étendueset toutes abandonnées de nos jours. Nous ne parlerons pas dans ce chapitre de laplus éloignée du village, en direction de Montereau, fènnée elle aussi, maisbeaucoup plus récente que les autres puisqu'elle ne fut exploitée qu'après ladernière guerre. Une voie fe rrée avec locotracteurs participait à I'exploitation maisne quittait pas I'enceinte de la carrière.

Ces sablières appartenaient au domaine L1u château de Darvault et étaient situéessur les hauteurs du village, au lieu-dit << Les Garennes du t:hâïeau >>. Il en existaitplusieurs mais trois seulement, donl les plus importantes, étaient desservies parvoie ferrée. Leur mise en chantier remonte vers 1894, date à laquelle fut constituéela Société civile d'exploitation par MM. Besse et Farisy. Le sable, d'excellentequalité, était notamment exporté jusqu'au Japon vers 1908-1910 où il était destinéà la fabrication des premiers périscopes de sous-rnarins.

l)lan l?. I - Carrière du Château. 2 - Carrière Boucher. 3 - Carrière Roncori.

FROMONVILLE

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chry1 li

N E MOU R S

1 Km

Page 30: Chemins de fer des Sablières

A l'('poc1r-re. etjusqu'avant la Prernière Guerre mondiale, Darvault était un ficfl,rorrronvillc. cc qui expliquc pe ut-être pourquoi le sable était condr-rit au canal,'rorrronville, alors que Nemours était plus prochc. Signalons tout cle rnêtne qr"r'i)

nv('r'sc, lc sablc cles autres cnrrières de Darvault étitit lransporté par tombcrcaux'Irr'vlrrrx .jr-rsqu'au port aLr sable de Nemours.

l.t's corrclitions d'exploitution étaient difficiles, la couche c1e grès recrouvrant le

lrlt't'tlrrrl particr"rlièrement épaisse, sans que I'on erit en ce temps les moyens dc

l lr i lt' srtt tler.

34 - t-9 1)()rt llLt slrlrlc clc lrolrttorrvillr'. l,lr 0.i I e r-clorrlé ult \\ itg()lt . gir':tli' , clLriïit'trt cl êtltr totlt'rté sLtt-lu pl:ttyrrt'(on r.'oit nrtlrnrcltt l :rttc'l:rgc " lt ttrliltc ") ltictà êtle clétltrtl'gi'. Â prrrxirrrité, trn pertil \\'rg()nn('t nrrrni cl Lrn tr,rclrclt r.'',iltl.'ôtrt'rlt'sfitré;ttt.clt:trgc'rnc'rtt clLr cfilrr-l19n clc'llL l6t6rtr9tir.c,. Ilcst s1;trlctÉ 11rrultr glLrL'ck.rnt lc contlr'ltoicls r.uc.ltc'lur.ur.tt tlc l:r locorrrot,,r,!,,,,.

U I)rrt.lr)

cies grès sont sculptés par l'érosion tl'unc façon très originale, probablementrrrriclue dans la région. Les homnres extrayaient le sable sous la roche, en filonstle laible hallteLlr. L'un d'eux se serait enfoncé à cleux kilomètres cle profbncleur"..| .cs pctits wagonnets étitient Lrtilisés en fbnction des possibilités, le sable étantt'rtsuite rechargé dans de plus grands pour quitter la carrière. Deux voies distantesilc cluelques centaines de mètres cJesccndaient des sablières à travers bois pour sertittltir en un tronc contmun (voir plan). La branche principale prenait naissance e)

l:r carrière la plus proche du villa_ee, dans un site fbrt pittoresque. on ne pouvaitr'il cl'fet accéder au chantier, clos de toutes parts, qu'en parssant sous Llne énonneroche fbrmant un souterrain avoisinant les -50 mètres de longueur. Tout le trajetL'tlit assuré par une seulc locomotive 03 I T dont nous parlerons plus loin.

Et-l cluittant la carrière, juste après le souterrain, existait r-rn embranchement quiL orlcluisait i\ une autre petite sablière voisine, et servait égalcment de voie de gara.qe;rtrx wrlgonnets. La voie principtrie descendait rapiden'rent en décrivant un S afin,lt' r-étlttire l:t pcnte assez fbrtc jusclu'à I'entrée clu parc tJu château. La platc-formecsl ttllt.iours aisément discernable à travers bois. Les bâtiments sont écroulés clepuisloltgtemps et il tt'en reste clue quelclues pierres. II y avait cl'une part des bureaux,1. clr-relques ntètres plus bus, I'atelier cl'entrctien où I'on distingue encorc I'em-plrrccment de ltr fbsse qui disparaît sous la végétation.

Arrivée devant le parc du châtear-r, la voie traversail la ruclle. en biais, etlr;rrtchissait le mur d'eltceintc par ullr- ouvcrtllre toujours visible (portail cn bois).

I)e I'autre côté du parc, elle traverstrit la routc clépartementale cle Monlereau

6-s

Page 31: Chemins de fer des Sablières

A cct cndroit, se trouvait I'embranchement de la voie qui desservait I'autre

u'r'iùr'c.

l)c lirrnte semi-circulaire et exploitée sur 2 niveaux bien distincts, elle était

Irr{'c un pcu plus à I'est (voir plan) à proximité d'un chemin trssez larrge de nos

rrr s (1ccès à la carrière interdit en raison des dangers d'éboulement). Là s'arrôtaittlorrrair.rc du château. De I'autre côté du chemin était la carrière de M. Boucher

rclrrcllcntcr-rt comblée par un dépôt d'ordures) et cet exploitant aurait bien airné

rsl)oscr égalcment d'une voie f-errée. Cependant le chemin n'était pas bier-r large,

rt' scconcle voie peu raisonnable et les rivalités tclles, que la chose nc put se.rrliscr . Il s'cr-r su ivit un procès qui f inalemenl permit à M. Bor-rcher dc se raccordcr

lrr ligrrc cxistante pour évacuer son sable.

35 I,lrrlognpltic exclrrsir,r clc ll 0-1 1 I)cclttrvillc nllrt()cu\r'1tltt ltrc's c1t: l:r

:orIit tlt'l:tr'lltiil-ccr-rti'tcrl'r-rrr\\'lg()nt1rbois:iborclsi)l:ltsc1 clt\\'llg()lrlrcts,l l)('nncs rtti{:tlli<1r-tc-s. ((loll (loilrtlrt)

l.r voic rlcscendait jusqu'à ltr route de Montereau qu'elle trtrversait puis sr-rivait

r\(lu ilu nrccordcntent aVcC I'autre branche dont nous avons parlé cu plctniet'.

Iorrt plcs clc là, sur un terrc-plein aujourd'hui clisparu, près du licLr-dit < Lc

ttrtt (lu lrtrrlt ,, sc f aisait I'entrcpôt du sable.

l.rrt.llc'1. cclui-ci r-r'était pas directement coucluit à Frornonville, lc translert ne. l;risrurl tlrr'à la clcntande lorsqu'r-rnc péniclre était annoncée au cnttal. Il n'y avait(,rr( llils, ti'lrrnonccllemenl à Fromonville, contrairement àt Mot-tcourt tlù at'rivait

r I r,'rrt' rlt' llourrot't (plus tarcl).

Lntrt'l)rrr.r,uull el Fromonvillc la voic longeait la route actuelle (sr-rr.3.5 krn

n\ r()n). t;rr 'on surnomr-nait << lu rucllc rlt's ntot'ts > puisclu'elle concluisait atr

rrrrclrt'rt' sitLré à Flononville. L'église étlit voisinc.

Le dimanche il n'y avait pas de trains mais tous les habitants de Darvault se

lcndaient à pied à [a messe en une longue file, ce qui faisait dire au curé deF-ronronville : << tiens, r,oilà mes "bédouins" >... c'est por-rrquoi les habitants del)arvault reslent surnommés les bédouins, mais ccci est une autre histoire qui nouséloigne du chemin de fèr... Sachez toutefbis que chaque 22 janvier, fête de Saint-Vincent, patron des vignerons, fbrt nombreux à Darvault avant le délèrlement duphylloxéra, le pctit train faisait une exception et abandonnait ses bennes à sablerrr.r pro1i1 cles petites plates-fbrmes afin de conduire les bédouins endimanchés t\

lrr nresse de Fromonville, < d toute rapeut'>). comme il sc doit !...Arrivés z\ l'église, la ligne obliquait sur la droite et, à travers bois, 1à où sont

Inaintenartt construites des villas, descendait au canal. Les wagonnets étaient

;ror-rssés un à un sur une estacade rnétallique, perpendiculaire au ca.nal, qui enjanrbaitlc chemin de halagc peu après la passcrelle.

On distingue toujours lcs pierres du rnur dc soutènement des terres ainsi que-

lc soubassement du réservoir d'eau. Les wagonnets arrivés au bout dc I'cstacades'cnuageaient sur Lrne plaque tournante qui les plaçait parallèles au canal. Le sabletitait trlors clirectement vidé clans lcs pérriches à I'tride d'unc grande goulotte (Clichén 34).

On sait que le propriétaire de la ligne pzryait à l'époque une redevance dc 300 F

l)llr iln à la cornmune de Fromonvillc.

Le pctit lrain cessar son activité en 191-5 pour deux raisons : d'une part lcttlllllque cle Inain-cl'æuvre, les hommes étant partis au l'ront el d'aLttrc purt L'n raisontlc la réquisition par ['année dc tout le rnatériel, en particulier la voie (Decauville),lrr locornotive et lcs wagons...

Lcs carrièr'es furcnt réouvertes après lcs hostilirés mais le pctit chcmin de ferrre t'evint pas de la guerre. L'exploitation cessa déflnitivernent dans les années 30si bie n que l:r végétation tr envahi les lieux et ne permet pas d'imaginer la grandeurrlt's sites en activité tels que nous lcs montrent les anciennes photographies. E,n

i onrpensation, le cadre actuel est d'une grande bear-rté.

Le matériel- Matériel moteur

[-a scule locomotivc utilisée en carrièrcs et sLlr la ligne cle Darvault à Fromonville,'lrriI une 03 I t\ vapeur, de conception Weidktrecht, du type ,, l0 tonne.s >>.

M. Wcidknecht avait l'habitude soit de f'abriquer lui-mêrne scs locomotives,,oil rl'en confier la réalisation à d'autres constructeurs.

Lc type 031 cn question semblc un peu énigmatique car Weidknecht en taisait,lc la publicité scyr"rs son nont ct Decauville pratiquait de même puisque ce type de

67

Page 32: Chemins de fer des Sablières

l)'rr1rr'ù's le < r'agistt'e dc.s clients > dc Dccauville, il semble qLr'il ait labricluc'

plrrplrrt dc ces machines qui portaient à la firis un nllméro Decauville et urr

rrrtiro Wciclknecht. Ce clcrnier n'aurait labriqLré que deux locornotivcs clc ce

pr'. lcs n"'-5-50 ct -5-59, corresponclttnt aux numéros Decuuvillc 128 et l5ll, clestinés

rr 'l'r.lrrrways clu Calvaclos.

F. TTfAIDKNACHT, Ingonieur-ûonstïucteuïAiollêrs ds CoÊslruodiôr | *, bûulovarat MÂcdonÉlal, F"â!&Ig

SPÉCIALITÉ NT LSCOMTTIVES-TTilDHfiM*"TÊI1TaL

flxt €I R0ut,4r{Ttsoûq cfitMlss DË rs&

EI TTÀYAUÏ PUNTIT$

aÀcamm À yÀPx$nFtxEs, ftt.FtxÊs

l;1 lrocoilo$lI]llfi

çrues gontrôtt*s,?réullê, F1ânq lùcr1trd6

n{cÀNt0r[ {itlrtnÂlfi

Broyur.u :încrru"r^Pu lvërieateu re

NOIJ\IELLE SËRIE DE tocouoTlvEs ds 3 ù L4 tonrus !0rf voiede 60 csrrl.lmètresnt ds 5 À ?0 totrtros noûr yois d0 I nètrs ilpotrdsûi À 10tr3 les b0s0itr8' p0ur tberulns rl0 fer sùmndsirs8io*ways. miles. uiilæ, otrtToprisos, orploitrÙou tgriælos' otc.' visibles dals nes tlelisrsoù ollos sonmnstru.iieida t0ii03llècil. -trrlcrr Ilâdl.l' rti.àme IlIElrrllrucrlT. bmY€i6, s. g. d. g.

,'trr.r" .r.rtâ étt'aitc ol ,tttr.rrtûlc

36-l'ulrlicitéclclel<>conrotivc-0JIl)ec:rtrr.illc'clt'lin!l['nicttt\\'t'itll<ntclrt.l.:r rnlrclrinc clc I)er-v:rr-rlt posséclltit trn ltbt'i fi:r'rrri'lL llvent p:tt tLnc plut;tLcrlt'tôle et nrlrni cle 2 hrrlrltits. ((loll. l{. I)tttort)

Srrl lc catalogue Decauville de 1903, on conslate quelques nrodifications porti-urt

r ll lirrrne de ln cheminée, des caisses à ear,r et dcs glissières. Les 03 I cèdèrent

;rlrrcc aux 030T < Progrès > l0 tonnes en 1912.

- (laractéristiques principales des 031 T pour voie de 0,60 m :

- Poids à videPoids maximum en chargeTimbre

- Diamètre des roues motrices- Longueur hors-tout- Largeur- Hauteur

Mirlériel remorqué('orrlnc lc rnontrcnt les photographies précéclentcs, lc matériel remorqué étail

rrrlrrrsri rlc wagonnets ii bennes n-rétalliqr-res, de wagonne1.s- ,< giruf'c >, l't bnscule'rrl l:rtIr'rrl ct de wagonsi plats à rebords, I'cnsernble cle firbrication Decauvillc.

l' - Lignes convergeant vers Saint-Pierre-lès-Nemours

- ltl Ligne " c.L.Ç.Ày'. "(Compagnie industrielle des sables de Nemours)

ll sclait plus exitct de parler des sables de la.. régiorr tlc Ncnrout's >, les plusrrrrpor.lrrntcs carrières à proxinrilé étunt situées sul ies territoires cle I-archant prin-, rl,;rle nrcnt nrais ir.ussi Saint-Pien'e-les-Nernours et Onnessorr.

l'rrr uillcurs, lcs ligncs quc nous allons étuclier n'arrivaicnt pas l) Ncrnours maisr',.rirtl Pit'r'r'e.

(lrrclques notcs cl'histoilc nous apprcnncnt quc la C.l.S.N. s'appelait autrefois':,tr'ititélrrcluslr'it,llt,tlasSablcsdcNt,ntout'.s >c'lontlesoriginesrenrontenlà 188-5

1',u l'lrssociation dc plr,rsicurs petils exploitanls.

'. ,\ublc.; cl grè.t dir.s dc Fotttuirrcblcuu >> (<< Sublc.s ct (lràs'>) cn termes plus, r)ulrllls), dont nous pallcrons plus Ioin est plus récente. Ellc rcprit la succession,1, l't'xploitntior-r Bellefille vers 1914 ct fut contraintc de conclure des accords avecl.r (',1.S.N. en lt)36 en raison de difficultés financièr'es. Cette dernière rachcta, ,'rrle nrcr-rt I'cntrcprise Tixier cl'Orlnessor-r (300 m de voie dc 0,60 m ilvcc locomo-t rr t' l vapcur) ct I'e ntrcprisc E,spinassc dc Nr-lxours.

Il cst possiL-rle que les entreprises Léon Ballot, possédant une locomotive Koppelrr 1682 < Lu Mcttsc >) et unc locomotivc Borsig (n" 6303 ,< La Sublièt'r, >) ainsi,lrrt' l'cntl'eprise Ballot Père, Fils et Cenclre, possédant une locomotive Maschinen-l',rrrr soient cl-aalentent passées sous son contrôle.

Lcs ancie ns docurncnts d'origine C.l.S.N., datant de 188-5 montrcnt déjà l'exis-l, n( (' (lc la voic f'crréc avcc scs dcux brurnchcs d'originc, tcllcs quc nous les, ,'rrurîtrons jusqu'à la lin dc I'cxploitation. Unc dcs branches partait cle la carrièl'e

l0 tonnesl3 tonnes12 Hpz0,65 m4.965 m1.910 m3.0-50 m

I{oN DÉË ÉN l8as

Sebk:s a GreaLs ae lbntaiRebleauSILICË FURE

muÉ VëÊRÉetEs. CarÊrÀ!LEÊl€s. OrÀcERrEs

ôRÊssPÉcrAux*,"noyaurÀoÊ ErsAsLAçe

Pccenrares ;i; iocrere(-!o

" x:,r'o.t àeaÇ) nDo a t, nn oa

( ir* ù*'^,t, çI ?.|ir;"..rBcirnevrur rs*-.r,

{?o*"i,**, -4.âa,*unnÀ NÊÀoÛh6 , s*'srËXPLOIBTIO! !Ès c,rRFrÈFÈs oè,a,,/.I .1:l t éi* ln t"",./,i/êr a "Ç.:,, t, .i4i r",-, I tl; -,,<. .l/;?,..,*sÀâtr "plAfràftr CR/SAt 'fh.paùâ &tu#,ë)

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37 - I:nti'tt'tlt']t'ttlt'rlt':; (iorttp:tgnit's " (

Page 33: Chemins de fer des Sablières

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Page 34: Chemins de fer des Sablières

3B - (l:rlt'iirlt'tlc lJorrrc'r'ruli. A l'['tugc sLrp['r-icur'. rlrc loconrritivc hol-r1tcl.:tllcli'tr lt clcs tvltr:otts ctt lrois tt':tvrtillc lr le . rlûtor-rvc,rtr,,llols r1rr'llLr ltir.t.ruinlér'icLrr-.1:r pcllc ltét:uticlLrc r'lt:rrgc r-rrrc r.lrntc' clc \\1tg()ns ,, lrc'rslting ,lcnror<1Lr['s lxtl trn krcotllr.ttru'.1]illlrr.cl, 2Ji!), I9(rJ. (CIir.hé \,. (it,lt1,)

' lirnncvault, I'autre cle celle dcs Gondonnièrcs, lolltes deux assez proches ctIttécs sur la colnmune cle Larchant. Chaquc trrtrnchc gagnait au plus près la rolltcl(r (Nctrours-Larclrant) ct se réunissaicrrt rapiclcment en un tronc cotnntun qsiivuil la route sur I'accotcrnent sud.

Actuellemcnt les clcux carrières clisposent dc leur propre route. cellc de Borr-'vrtttlt cst restée Ia tnême : c'est < I'unt'icrt cht,min t'it'inul ordirtuit't'clc Bortrtt,t'aultItt l) l(t,, au long duqr"rcl passail ltt voic lèrréc. La currière cles Gouclonnièresl)osc r]taintenant d'une large routc qui a pris I'entplacemcnt de la voie fèrrée.rcicrrrrcrnent I'accès < routier > se 1-nisait clifl'icilemcnl par le ,< chcmin dcs

40 -'l'crrttirtrts clc' sltirtt l)itltc-l.cs Nerttour-s. Af in rl ['r'itcl les nr:tr'rtr:trrr-c's. lulj,lnt, li)l'ttrc trnc ltoUc ic ('t l):lssc :rLr clcssrrs clt's gr.rulollt:s clt'cl['r.lt:rr-gcntcnl s()Llslt s<lrrcllcs rtlcir(lcrlt lcs t':UIioits (llrrnetcl. ((loll. SllrltA(l())( l)()Llr (rcllt pltotogr-:tltltic ('l l('s suivuntcs. sc lcl)()rtcl ur-r yrlen tlcs inst:rllutjons)

l) ' t rrl > clont nous uurons I'occttsiou dc reparle r (c'cst le chelnin actuel du ûloto-ro,,\ ).

l'.rrlt'c lcs deux grandes carrières sc trouvuit cclle cle I'Onneteau appartenant àt ; (.)rrcudot dont nous parlcrons plus loin.

,'\ I'cntrée clc Saint-Pierre-lcs-Nemours la ligne oblicluait brusqLlement à angle,lr,1l ç[ traversait la rue au niveau du n" 42 actuel. tJn second vilage à angle clroitlrrr l:risaitensuitelriiverserlaruedesVigr-resallniveaudun" l3.E,nfacc, l'anciennet,l,rrt'lirrnre cst encore visible" Arrivée au uiveau dc la rue de F-oljuif, la voie

Page 35: Chemins de fer des Sablières

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42 - l.ocotntctetrr'" Ilill:rlcl ' sur-l:r plete-tolntt'rlc'cli'churgcnrcnt. ()n rlistinrLre :rgrrLtlrt:lt'soriit.stlrrr';rcrr;rrjon (r'irtér'ur.,",,,,',,"fl,,,ili,li ,?r|j,,,,

l, , r rlltiI une boucle qui pe rrnettait aux trains cle repurtir suns nli-urLr]uvrcs. Profitant,1, l.r rléclivité. la C.I.S"N. avait installé àr cct endroit les installations clc cléchar-', tr)('nt.

Lt's tcrres étaient retenucs par cleux -qrands murs en grès taillés aLt-(lessusi,,(luclsétait.ietéuntabliermétallicluemuni degrillessurlcsquellesleswagonnetsLr('nI basculés au passage du train. Huit goulottes évacuaient le sablc clans les

t,rrrlrr't'clILlX qui sttttionnaicnt au-dessous, remplacés plus tarcl par cles camions

43 - 1ln locotr:tclcru " [)ick Kerr , et ru]c renrc' . l)et-shing , stuti()nne nl uuclcsstrs clcs nor.tvcllts tt'érttics sr-rr-le voic clc clr'oite txn(lis (lLl ilu plclliet plen.i ,r'rr'.'lr.' çe çitrrr, l,rrifi,',' rl., ,l;'..h.,",.',-r,',rt rlrr ,",1" :' l.',..,,'- r','rr,, r',\i,'

15

I)r'ssirr r-r (r. Schénre cles inst:tll:ttions (l.t.S.N. ct clépi>t l)icst-l

Page 36: Chemins de fer des Sablières

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42 - l,ocotrrctcrrrliLtt' :t getLt ht lt's

()n rlistinl9()i[]rtzin )

" IJillrrrcl , sur l1r lll:ltc firlnrr rlc'cl('r'hrrr-gc'ntt'nt.otrïr's cl evut r-retion. (tôt[' ruc clc F()lirLif ) 2].:'it

( Cliclié I

,l , r rr lril Lure boucle qui pcrmettait aux trains dc rcpartir sans trlan(rLlvres. Profitantj' l,r rlrtclivité. la C.I.S^N. avait inslallé à cet endroit les ir-rstallations cle déchar-', rrrt'ttl.

It's lcrres étaient retenues par deux grands rrurs en grès taillés au-dcssLts,1, {lu('lsétait.ietéunlablierlnétalliquernuni degrillessurlesquellcslcswagonncts, t,r('rl bascLrlés all passagc clu irain. Huit goulottcs évacuaient le sable clans lesr,,rrrlrt'r.cuLrx qui stationnaicnt au-desscrus, remplacés plus tard par des calnions

43 - Lln locotr':tctctrr'" [)icli Kerr ' et Llnr lenrc " l)clshing, stllti()llleltt luclcssus clcs tr<>r-tvcllcs tr'énrics sur le r,oit rlc clloite tunrlis clrr':rrr plenrit'r Pllrr-r.i rrrrrllr,- ce citrrr' l'.rrifi'',, ,1., .1;.1,.,",',,,-r,,rrt rlrr ,,ri'c ;r 1r.,",,"- ('t'ttt' \,t\it'

15

l)r'ssin rr (r. Schénre clcs instull:ttions (l.l.S.N. t't c1épôt l)icscl

Page 37: Chemins de fer des Sablières

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44 - It hr>l o! r .r 1,1r,,sCrltl)llll)lù. l)rr',, r

l ltrrir'['r' cic l:r lrlr,l)tLl :l\':l1lt l:t . I r, ,r t, J,

2l i'ti l()6 j((liicltc I. Ii,r. rrl

I | ), )t l( tll :l('l-lcllI \( ())

;18 - l-e t|unsp<>r't(jLlf uéficn((.oll SIIrltA(l())

49 - Lt tlurspot'tcttr :tirie n

((.oll Sll-'llr\(l())

5 - l.t lf :r ns-otlt Ltt :lcl-icn.oll SllrllA(l())

, I( lr;ilrsl)()llt'Uf it('fl('lt, ,1 \il ti.'\(.( ) )

Page 38: Chemins de fer des Sablières

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50 - t.c tr-:rrsp()rt(.rrrll cf lc lt

( (.()ll. SIIrli^(.( ) )

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lr lilrlr,.l:t

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1r1 l.( tr':lns1)()l'l( ilt .t( licll

rr .oll Sll ll,\c())

!t2 \rr lrir, t,:trr clt'sr r,t.r ll,rl ions. Lrrt lr.r

t,,lr.t( l('Ir' . I)ir.l<,l',( rI :l:lli()llnt'(l(,-\.rirl I:rtclicrJ )r( r,( J. iltl lring clcr r,,rrtL tlt lroljtrif.

Ii, 1,11,1', tôtt:.on,1 illiLrc lt' t:Lltrs,l r ,lLr.ri tlt' 1r-:Uts

,, ,rr lr'rnt nl SN(ll:.,i () l()()) (('l(.

5rl l)t'rrr lricrrtr:l( tr'r.lls - I )ic lilicf r " s( )nl :ur'alés tle r':t nl lt'Il:lnsl()lnl:11('Ul'élt'tllitlLr ct l É( ()lt()Il1:ti. Llt r rlicsitLlac :ru l'' pllrncontlrril i I :rtt'lic'r'tlt's \\':rg()ns.( ( ll it lrc l.rr Vit'rltr li;ril ')

55 - I'hotosr':r1)lljc1)r'isc'tr se ns ()l)l)()sétlc l:r pr['c['rlcntr. Aufirnil st' tr()u\c l illrlit'r' rir.'s \\ llg( )ns. al .J

l)( )r'1cs. i\Lr 1'rr-crrricr-pllrn. ar Llr( )itr'. (lc\ irutlc pil:rstrr'. ()n (li tingLrc l):[1i(]llcùr('lrt lcnra'(ilnislrc (lLllrro\ r'Lrr- :r grès.23 9 1962((llichi'Ii. [.epcrs)

Page 39: Chemins de fer des Sablières

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( lrr'rr:rrrl ;r rorrt's bltntllrgécs irvcc rcnrofLlr.rcs. Lc \lll)lc était itlot's ctttttlttit soit tlt'| ,rrrtrr' t oli' 11,.' llr rrrc. ru clLrai rle clrargcrttcnt (lLl chetnirr tlc li:r'. soiI rttt pot-l lttt',;rl,l, ;rrr ( ilnitl. (lr.ri s'e'lcntluil strr unc griur(lt: lot.tgucut à ;xrrtir clLl pont tlc llr RN 7

lu!,(lu inrr l'.ls llirr.rritlricl acltrcls. Chaclirc cr;lloilartl rrvnit Lur cspacc tésct'r"c< ltvcc'

rl;rrr., l'ortlrr':l.cvcuLr.[:lrrotrl{.Qr"rcutlot.C'.l.S.N..Courcattltclaruouvt:lLr lrltror.r11...

I i'::rlrlr'r:l;ril crrsLritc nronlé clans lcs pérticltcs par blottcttcs.

lir'\'r'n()n:\ ll llotrc bonclc dc rlécha|gcnrclll. A l'intét'icttt existlticrlt tt'ois Vtrics

(l('1'lIir!t't;rri Pc|nrcttilicnt lc statiolrnenrcnl rlc wagotts lltrtclis c1u'à l'cx1r<t'icLtr ct

tlt'l'rrrrlrt'tôtri. sc tlétacirait Lrnc voic tlui clcscenclait rapiclcrttclrt llu llivcatr rlc lu

rrrt'tlt' loljLrl'oùr sc tloLrvilit lc clépôt-utclicr'. vapcLlr à I'ori.uinc, pLtis égalcrnertt

l)icse I lpr.i's lu l'rcnrièr'e ClLrcn'c nlondiuic.

I)lrrs llrril. lols tlLr lcgr()upcu'rcnt entl'c la C.l.S.N. c1 < 5rrô/r'.r r'l (irr).1 ". lcs

rrtrclrirresivul'lcrrlC.l.S.N.scr()ntconl'i(rcs1'rorrrlculcnlrclicnutrdépôltlc.,!rrlr/r'.rct (lri'.s ". cclLri rle lu C'.1.S.N. ticvctuurI t-tt'ticlucuict-tt Dicscl.

Hn 1930 otr lt)3 l.la C'.1.S.N. agranrlil consirléitblcnrcnt scs irtslallations clc

cléchargcnicllt et Lln vastc portiilLrc l'Lrt aioLlté à la boLrclc initialc. Il é1ait li)nnétl'un uiigncrncllt (lt: piliels cn rrès tlillcis. supllortaut Lur long lublicr rnétalliclLre

sLu lcqucl rcposaicul dcux voics plrrallèlcs rlont I'accùs sc f'aisait par lclirulcrttcttlclcpuis la boucle. LIn rc<scrvoir rl'car-r étart sitLré ir l'exlt'érniter.

Cc polticlr-rc pcnrettait l'alirrcntrtion cle cluatle tréuries à sablc eI Lllte trértrie

à grès broyé. siLuéc cnllc lu prcrnière ct la rlcr"rxièmc 1r'émic à sablc. Toulcs étaicntinstallées dr-r côté clc la ruc de Fol.jLril'. Lc grès clui alrivait pal wasonncls étaitcepenrlanl clévcrsé clc I'autre côté et tor-nbait clans un broveul avant d'ôtrc rct'nonté

rnécanic1ucnre nt .jirsc1r-r'à la trétnic.

N'hésitant pus clans la voie cle la nrocle-rrtisutitrn. rtn It'ut.ts1.lot1cur at<ricn de

rrarquc Monziès. baptisti < tll/1tltét'it1rrt, >, f'ut installé. Le s pltotographies ntontrt: ltlla con'rplexité clc cct asscrrblage urétallicluc. Lc câble tractelrr était nrû pitr Lln

rrotcLrr élcctriquc situé rlaus un peli1 bâtinrcnt procl're (Cliché rl-5). Les bennes i\

char-ee l passaienl solrs lcs frénrics, à hauter-rr c'l'l-tomrrtc puis s"élevaie nt rapiclemcrrt(Clichés 46 ct 47). Cie transporlenr uéricn clcsscrvait cieux nouvcaux points cle

trarrsl'crt. I-c prcnrier. assez plochc était au niveau cles voics clc gat'age P.t,.M.au-cle ssus clcsquclles f'urent constluilcs clcux frérnies nrélulliqircs (Clichés :18 et.tr9).

Le rleuxièrne était bcuucoup plus loin. cle l'aulrc côté clc la RN 7 (Cliché -50) ct

rlcs prés. cn borclure du canul, cr-éant ainsi un nouveau port all sablc (Cliché -5 l).

QLrclclLrc ternps après cluc ,< Sublc.ç ct (irù.s > l'ut rallaclté à llt C.l.S.N.. le tlépôt

1lr.it son asl)cct cléfinitil-qr-r'il conscr-vcra.jr-rsc1u'ir ses clelnicls.jours. [-c long de lalrre tlc FirljLril'était I'atclicl Diesel clLri possc<clait clcs fbsscs cn génér-ul inLrtilisablcsir t'lrrsc rl 'inl'iltrations

cl 'eau. [-a lirçacle. cô1é r'uc. étnit percée cl'r-ruc granclc portcIr tlt'trr blttunts pal oùr pouvaicnt cntlcr lcs caurions. Lri paltic rcstiurtc étant vitr-éc

ir plrllir tl'cnviron I nre\tle clLr sol. Sr-rr l'autrc tirçarle lrvait été cclnstrtrit. pcrper-rcii-

rri,rrrr'tltcltl. Lrn petit abli nrr peu surélevé avec lirssc (non rrouilléc...) por.rlaccécler,'rr lt's locotractcurs. La voic cl'accès se détachuit clc la bretellc c1r-ri clescenclait

' I l.r lllLrclc. Toul pr'ès étaicnt les buleaux.

l )r' I'ltutt-e côté clLr dépôt. cn arrière du porticlLrc aux tle<nries, étaient l'écononnt.I tr:utslirtn.tatt-'Lrr c1 I'atelier clc réparation clcs wagons, ir trois voics parallèlcs. IlL .r\ rtiI llas tle f'cnô1r'es et rl f'allait rlonc luisscr lcs portes oLlvcrtc\ p(]ur y voir urr

I , ,r clltit'... Là étaicltt entretcnus lcs wlgons métalliqucs r-rlriclue ntcnt. cer-rx e n bois, r.ur[ au clépôt " Sublcs ct Crès >>.

I)clrièrc cet ate licr sc lror.rvait accolé un petit gurage l\ Lrnc seule voic. construit, ,r'z taldivcr-ncnt clui scrvuit en général à garcr cles locotractcurs.

licvenons l'r l'avant clc l'établisscntcnt : unc voic sortait clc la cor.rl ct rc.joicrrlitlrrrricrle ..^tnblc.r cIGrù.s rclui venuitaLlcltni clecharger-r-rcntp.L.M.Ccttcvoie' l, ltccorcle tncnt avait été colrstlLrite après unc clcrnande d'autorisalion dalant clur, rr()vclllbre lc)39. clonc nettt:lncnt postérieure au rattuchernent clcs dcux colnpa-'rrit's.

I:lle servait nalr-rrellct'ncnt à r'accorclcr les clcux réseaux ct pcnnettitit dc concluire1, , loccrrnotivcs l)t vapcur C.l.S.N. ar-r clépôt u Sublcs al (]rùs

".Irrt l96ll la C.l.S.N. constlr-risif l'usine clc lava-ee et cle séchage ciu sable quc

rr,rtts contlllissons itctuellet'nent (S.l.F.R.A.C.O.). r.rn pcr-r plr,rs loin, tlc I'au1re côté,l, lrt t'ue clc Foljuil. Conrrlc il était irnpossiblc clc l'alirnentcr par le petit trainL ()rrrpte tettu clc llL cléclivité clr-r tclrain ct clLr débit accru, le << lrtcot > l-r,rt conclarnné,r ilisltaraîlr-e et lcs rails tléposés très vi1e. [-c tlalic cessa tolalclnerrt clès I'ouve rlure,i,^ l'rtsinc pr'évr.re en l.ttai et retarcléc uu ruois cle-juin eu raison clcs,, éyénuncnts )>.

Lc porticlLrc dru,, télé[tht1t'itlttt' ,, au-clcssus des voics S.N.C.F. uor]nLrI un sursis, irl il pcrmctlait le passugc clLr câble élcctricluc d'alirncr-rtation clc la nor.rvelle usir.rc...I )t'lrtris -ianvicr 19J2,la Cl.l.S.N. e st passéc sot-rs contrôle cle S.l.F.R..A.C.O.

I-es tcrrutins où sc silr-rait I'ancicnnc boucle lirrent repris par la ville ct lcs rnurs1l('soLllAinelltcnl commencèrcnt ir être abattus cr'] seplclnbre 19138. assez délabrés,rl cst Vriti.

Les scr"rls bâtintcnts sirbsistant sonl I'alelicr cles wagons. moclifié clui scrtrrtltirttcnltnt cle gara-ec ir une entrcplise cle cumions ainsi qLrc I'ancien économat,tlrrnsfbrmé cn bureaux pollr cette rrônte société.

Lc rrtatéricl IroteLlr et roulunt sera étLrdié cn mômc tcnrps clLrc cclui cle " .Saôlr,.r,'t (lt'ùs >.

ul

Page 40: Chemins de fer des Sablières

- ltz Ligne * hbles et Grès ,

Voirplans n" 13,14etn" 15.

57 - l':rss:lgr,tl rrn lr':rin cl:rns l:r . \':rlli't'srns '. ,l- r. l9(rJ

pli's clLr cltt,rnin clcs " \':rtrr liorrs((lliclrt. I.l\rt.in)

56 - r\u lirncl cic l:r. \':rlli'c ".:rur r':rlliclcs tl ()r'rrt'ssorr. rrnc lor'orrolirt'()l() l - hoppt'l ' cltlrr (lic. Sllrlc's c'l (]rrrs ' rtltt'ncl lt'cl['pult t'n tôtr'cl trnc'r':trtrc'cit'sugorrncls.

((l<.rll. \'. (lcnl\')

58 - ALr lierr clit " Le Vrrllt'c ,. trn tr:rin stlrti()nn('lrrr rrivclrtr tle lu . clt,nti ltrrrr',cl crilcntcr-rt. lx'Lt ilvunt tlc rcjt>inclt-c l:r r-otrtc I)+0J. -ll + l9ôj

((lliclrÉ I. Ilrr:zin)

Page 41: Chemins de fer des Sablières

l)l:trt l5 Agglorrrér':tlrott tlt Ntnrour-s S:rint-l)rcrrr. I'l:ur cl'c'r-rsrnrlrlt' ck's lignt,s

*

i,\o:r) \:.j:lr?r:i,

StPIÉRRE

/' l.

l.I

5.6.1.ir.

59 - l,itotogluPhrc 1'rlisc clc l:r c'rrlrièr'c clc's li'ûlis. ()n:tltcrcoit li ger-tc'lttt'n llrr-rlcrrr-lu ioic clc 0.50 nt rlLri tlcsscr-r':ti1 le r':tt'rii't-c.'l or-tt t'ti blts étlticntlcs tr'énties. ()n clistingrrc Iorl lric'n lu lojc nolnlrlc (0.60 rtt) tltti cl p:rt-l.titt,t sc tectolcl:ril à llr ligrrr'plinciplrlt'. Illc lottgcltit:tlors llt t'ot-ttc clc

S:rint l)icllc'c1ttt lott voit li l:ttrii'rt'1tl:tn:r clt-ojtc'clc l:r lrhotogl-ephic.( r',ir'

'l:Lrr rr lJ )

( a.ll. It. l ).1()n ) g5

l.'cxtraction du sable dans la région d'Ormesson femonte égalernent à cles

r, rrl)s anciens. D'innombrables carrières lurent ollvertes, parfbis tbrt modestes,

,l,rrrs ce sectcur il cheval sur les cofilmunes d'Ormesson, Sainl-Pierre-lès-Nemoursr ('lrcvrainvilliers. Lcs principaux exploitants étaient Faroult, la C.I.S.N. et natu-

r, llcrncnt <r Sablc.ç er Grès ". Au f il des années, tous les terrains furentpeu àpeu

','pr is pat' la C.l.S.N.

t.es plincipales carrières était:nt situées all nord-oucst d'Onnesson, au fond du

lrt'rr di1 <, La Valléc >. Il y avait << Les Vour Roussins > et, plus ou moilts imbriquées,

Lcs Croftcs our LouTts > (lc nom variait parfois selon I'exploitant). Tout tru foncl

, lrriI Lrne autre carrière Faroult et au sud << Les Vieillcs Vi,qnes >>.

" Sttbles et Grès > exploitaient ( L(.t Vicilles Vignas > ainsi qu'une autre

,:rn'ière. au lieu-clit < Lcs Brûlis > cle I'autre côté de la route D 403.

L.a voic fèrrée tellc que ltous I'avons colltue jusqu'à sa fin avait son poinl dc

,lr:;xtr-t aux << Viaillc.s Vigrtcs > mais il sernblc qu'en des temps plus anciens eller('nrontait plus loin la vallée cn direction dc Chevrainvilliers ;jusqu'où serait-elle

rrlléc, cn fonction d'éventuels accords d'exploitation '?

Rcprenons-la à son arrivée à proximité de la route D 403. A ce niveau (voirplan) existait jusqu'avant la Seconde Guerre mondiale un raccordement avec

l'cmbranchemcnt de la carrière des Brûlis. Cellc-ci possédait de plus un petit

réscau intérie ur à voie de 0.50 m et locotracteur qui permettait d'alimenter à niveau

tlcux trémies.

Page 42: Chemins de fer des Sablières

*

60 - lltlrgc tr.picltrt'ltr-r iong rlc'ltr l) i().1 t'ntr-t'()rnrt'sson t't SlLint-l)it'n-c'lesNr|r'rorrfs. 2t-,:,ii1963 (clir.lré.J. llrrzin)

Lcs srands wagonnets de la ligne (0,60 m) stationnaie nt au-cJessous et, ntoyeu-urt quelques manæuvres, rejoignaient la ligne principale.

Ccttc carrière aurait été cxploitée dcpuis 1930 cnviron, n'lais en 1936. l) la suite-'tr.ois sondages (technique avilncée por,rr l'époc1r,re) e flèctués en ligne ct montrantr l)résenc'e de sable sans recoLlvrcment apparcnl de grès. fr.rrent entrepris cle grancisitvattx de découverte qui révélèrent mtrlheureuselnent une couche clifTuse etraissc de grès. Les trois sonclages étaient par hasard passés dans dcs trous... Cert I'origine des difficultés financières clui concluisirent ,< Sublas r,1 Cr'âs > à

ioindre la C.l.S.N. Lit carrière resta inexploilée et I'cnrbr:rnchcment ferré f'ut,'1'rtrsé. Une reprise eut lieu en 1962 mais uniqLrcnrent pour une exploitation de'ù's clur ct jamais plus de sable. Elle cst actuellentent intermittente.

.lusqu'à ses demiers jours, le petit train ne transporta donc plus que le sable's ,, Vicille, Vignes >, maintenant abandonnée.

Soltie cle la vallée, la voie suivait I'accotement nord de la D 403. Peu avantrirrt-Piclre et le rocher Griau. elle obliquait au nord, en zone boiséc (on distinguetrjottrs le passage), traversait la route D 98 de Chevrainvilliers et arlivair au\/('rrtr (lLl ,. Cttntlt Renutrlr ". Llr, elle reccvait. avant et.jusqu'au début cle la'r'ortclc Ciuerre. un embrarnchement provenant d'une petite carrière située à proxi-itti(voir plan n'13). Arrivée ensuite au croisement du < chenin clc la Mt,ssc ,,

tlc lrt rue cle la Fontaine-Sèche. ellc obliquait sur la gauche et pénétrait sur clcsr rrritts tttaintenant tolalemcnt occupés par des pavillons si bien clu'allcun vestigepcul ôtre retrouvé ar"r-delà. A l'époqLre on était en plein charnp. Décrivzrnt r.rne

,rrllrc, lit ligr-re abandonnait cleux voies de -garage per-r Lrtilisées et la voie d'accèstl[pôt sur sa gauche, lc parc à charbon ainsi qu'une grue i\ eau sLlr sa droite

61 -Apr-orinritt'tltr'ortlc' tl ()t-tttt'ssott c1

Srrjnt I)iclte. pltssltgc tltttt'llt' tlr (lltt'r lrtirrvillicls

tr-ltin t'n zottc ltoist'c r'lltlc l:l2r,i l9(rJ ((llitlrc'l. IJrLzin)

r" l,lirjD 1l'l!Àu

2. RE5,!RV!] ,lE CILTRBOX

J. ;-IELIilR r'l)I]S Ai,1ERI|]UAfNIS"

4. FlLlxlI.lJll ET 1illPrJiaTIOl'IS rjdi h'{C0]JS

5. Àf i,LIErl- 7tI DJR

6 . LOGÙ.ioi{T DU co]icI DRGE

7. nr--.'.- .i r0liti. triAcrisrN

9. llt..,,riJt"oirLATtuRS

IO. RTSJIRVOiR -Di'AU

II. L0C{L DU l.,OrdUn DU BitolELiR

12. ]-O.]IL DU B]IOIEUR DE CJ1E5

t j.. '-l'n-l':tns

/

/

.)i\r-J' --1,-"ç1j"

Page 43: Chemins de fer des Sablières

62 - A S:rinl-l)ict-tc lcs Ntnrorrr-s. l()ut l)rùs clLr " (iuntp lltnlrrrlt,. rntr,0i0'l'" li.1'rPcl , ct s:l r:''('rlt w:ts.rrs. girufl,, (tl>ll. l,lr \/ic clLr li:ril).

.r v()ic principale desccndait alors cn pente assez rapide cn longeant le dépôt quir <lorrrinait. Arrivée au bas de la pente, elle longeait cleux voies c-le garage. A ccivcittt cxistait initialcrrrent un court tronçon clc voie très incurvé qui allait sous's tr'énrics de grès broyé, situécs tout en bout du dépôt. plus tard cles camionsiM('évacueront ce grès broyé et la petite voie sera déposée.

l.rr lignc quittait ensuite les emprises de << Sobles ct Grès > ct travcrsait la rue.' llr lrontaine-Sèche au niveau du n' B actucl. chcminant quelques mètres sur letrlttrir'. elle arrivait au croisement de l'avenLre Léopok1-Pelletier, tlite << routc

' /, . Ll cxistait un ernbranchetnent et un poir-rt cl 'eau. Nous en reparlerons.l '' rrivltltl slt courbe, lit voie travcrsaiL à nouveau la rue dc la Fontaine-Sèche.'r ,ttl l'rlvcltue Léopold-Pellctier. travcrsait la route clc l-urchant pr-ris suivait la

,1,'l;ol.juif. An'ivée au nive:ru des actuels burcaux clc la D.D.E.. elle traversaitIi ,r( ('tl tlirectittrr des voies P.L.M. Quelclues clizaines cle mèlres plus loin sci r r, Iutil I'cmbrancltcment C.l.S.N. dont nous itvons parlé. 1.ruis r-rr-rc voie cl'évite-

rl Lrt ligne escaladait cnsuite le lalus du quai clc déchargernent cle la gare eti, l't onrotivc refoulait sa rante sur le quai, i\ hauteur cles wagons. La voie| \ rl( tllcllt penttcttait ensuile clc repafiir rnachinc cu têtc après une titanæuvt'e.

64 - Lt'P()rt rlLl s:rblc clc l ltncirrrnc conrpugnrt' . Sulrlr's c't grùs ". Llr lrrclcllctlt' r:tt t ottlt'ttlcltt rlri\ltit ir lreu pr-ès urr rnilit'rr tlt lctlilitt.ntrt:rllirltrc pe:'ttll r,iltclttt. tlrrc lttn ttt clistingtrt' J)ils :jul ccttr (':rftc. ()n f('t)lirf(lLlt clltcr':ttrcht'li:lrt lricn lts gotrlottcs clc'tléc'lrercc'ntrrrt. ((loll. Il. I)r-rton)

l-e quai est toujours visible, goudronné. Tout en bout on aperçoit quelques railsrroy[5 dlns le béton.

Voilà où arrivait une partie du sable, en Tàcc la C.I.S.N., I'erncienne concur-r('ntc...

l{evcnons à I'embranihement clu croisement de la rue de la Fontaine-Sèche ct,lt' l'avcnue Léopold-Pclletie r. Une voie que lc train pouvait emprunter cn refbulant'.il l'illllc char-{ée relrontait I'avenue pr"ris la traversait au nivcau dLr n" 34 actuel.l'.llc passait ensuite au-dessor-rs des voies P.L.M. et cle Ia rue dc la Gare sur unllortt métallique (dont ot't voit toujours l'une cles culées) que jouxtait une passerellelrourpiétor-rs et s'engagcait sur un viaduc à arcades jusqu'au canal où existait unirtllrc port au sablc. La ranre stltionnaif sul Llne cstacadc métallique qui longeaitlc canal. Dcs gouloltes dc déchargcment alimentaicnt directement les péniches.

La voie lut supprirnée au début dcs annécs -50 rnais la plate-forme resta utiliséeyrrsqu'à la fin de I'exploitation puisque << Sablc.y et Grès > employait principalemcnt

63.- (J.trittlnt l:r lignc Plincip:rlc <Jtrt'l .n voit s rnflcclrir'(,n l)rnr('. ri grrr-rchc'(lc l:l.l)h()t(x-rr:rplric. rrnc " Ko1-r1.lcl , s ('ng:rge strr l:r r, )iu (lLriLi,nrluit.,Li .1.1.,,t( )n tlistingLrc l clr'oitr'. cles voics clr'g:rnrec (i oir.;rl:ui). 27 i l9(rJ

Page 44: Chemins de fer des Sablières

la voie d'eau pour scs expéditions. Seule une pelite pafiie du sable et tout le grt.:,partaient par chemin de lèr.

Les GMC remplacèrent donc les wagonnets. Ils prenaient le sablc aux tr'éntit'r,.en bout dLr dépôt vapeur et s'engageaient sur le viaduc err marche arrière, ct't r

-jusclu'r'\ la fin de I'exploitation en 196,1 ou 66. Ensuite lc viacluc fut racheté pal lrr

ville qui lc détruisit entre 1969 et 1910 polrr en récupércr les pierres...

Seule resta clonc en service la voie qui allait en gare S.N.C.F. mais devirrtl'ar-rgrnentation rapicle du trerfic routier, le passagc dcs trains firt ir-rtcrdit et les GM( '

prirent là aussi lc rclais. La voie resta cepen(lernt en place.jusqu'en 196-5 envirrr.Ellc était uniquelnent empruntéc par les locomotive s ii vapeur Lrtilisées cn carriù'rr'i\ Bonncvnult et à la Gonclonnière, por-rr I'entrctien qui pt-r'sistait naturellentcnt lru

dépôt < Sultlt,s ct (jrès >>.

Après dépose de la voic ct.jr-rsqu'i\ [a f'ermeturc de la ligne C.l.S.N.. les

loconrotives clurent ôtrc chargées sur cles camions por-rr efIèctucr le courl tra.jct.Dcux petits quais d'embarqucmcnt furent aménagcis. Ic prernier le long de la rLrt'

cle Fol.1uif. ir peu près cn fhce cle la D.D.E. (côtc< S.N.C.F-.), là oùr la ligne traversuirla rue iluparavant, lc scconcl étant rue cle la Fontaine-Sèche n\ I'cntrée des terrairrs,< Sultlcs er Grès > et penncttait dc rejoindre le c1épôt par la voie habituclle.

Ainsi lc dépôt vapeur por-lrsuivit-il son aclivité plr-rsieurs années après l'ubandorrtotal de la ligne d'Ormesson.

Le dépôt vapeurElabli sr-rr le platearu clominant la rue de la Fontaine-Sèche, nous ilvous dit qll'il

n'en reste plus aucune tracc l\ ce jonr, pas plus quc de voie d'accès, puisque lcscul moyen de s'y renclre, cn dchors d'r-rn sentier vcnant clu c--ontre-bas, était clt'

passer tant bien que t.nal sul la voie et I'accolernent. Seul ne s'y rcnclait en général

[)tssirr n 7. \/tre tl enscillrkr rlrr <lé1tôt clc'l:r. l.irrrt:rinc-sirchr ' (srrbles et gr'ès)r\', ()n\lillt( ( ,I.r;'1i ' l(.5 \,rlt\,.tlit5.

65 - l-c ltitirttetrl clit clcs. ,\nrérit':rint's ,. rl:rlrs st's clclnii'ies unrrric's cl crisIt'11('('. llt st'rvltit ltltts tlttt clt'tc'rttisc t:n rt:ttrvtris a'tllt. ()n \ r.oit r-ilrt:tLrtocitt,nilk'" (litloi:n " ct L)lt('loccintotive ".f rrng, .tlr.ln(1,,nl)L.ù\ l-t (, Ir)(j.l

( ( lliché Ir. l.cptls )

r',, lt' vicltx Dodge dc l'entrcprise, ancienne nrnbulancc de I'armée américaine.Notts avons vu qllc la réserve clc charbon n'était pas situéc aLr dépôt. mais i)

1 r,rrccr au borcl cle la voie principalc. Les nrachines qui ne disposaient que de,'Lrt( ulinLrscules pouvaient ainsi s'approvisit)nner Au passage. Il s'y trouvait

' rrrrcllemcnt un point cl'cau (ces derniers sont symbolisés par un poinf sur le1,1 rrr).

\tr clépôt même. le premier bâtiment rencontré était I'atelier dit << des Améri-,ilt('\ )> en souvenir de machines restées cn France après la Grande Guerre, que

nous évoquerc)ns au paragraphe du matériel.Il était en bois, disposait de deux fbsses maisne lut plus utilisé après la Seconde Guerre, endehors de quelques remisages. Des baies vi-trées étaient disposées sur I'une des façades.

A ses côtés se l.rouvait I'atelier de répara-tion et de f'abrication des wagons en bois,séparé en deux parties, I'une totalement close,I'autre à denri à I'air libre, la partie ouverteétant protégée par un erilla-{e.

Quatre charrons étaienl employés. La boi-serie était fhite sur place, les roues et boîtesd'essieux provenaient d'une fonderie. Leschâssis pouvaient être réparés, si besoin, surplace.

9l

'5!Jr

Page 45: Chemins de fer des Sablières

q

66- l)cLrx"I(oppt'l,,st:lti()ltltclttclc'r'lnllutt'lit'rr1t'r-É1rlr-ltliortltt-irrcip:tl clottton rtPcrÇ-oit l :rrrglc clc 1.lignott. :i grtLtc'ltc clc lrr Plroto.qrepli]:

,, il,]:llt,

L'atelier principal, assez long, làisait suite. C'cst là qu'avarient licu toutes lcs

opérations cl'entretien, de réparatiou et de pIéparatioll dcs locornotives.

ll était plus ou moins séparé cn deux parties par le logement du gardien qtri

était inclus à I'intérieur (cleux pièces au rez-de-chalrssée ct une petite au-dessus).

La partie gauc:he, sur le plan, était la plus lon-{ue. Or"r la réservait surtout à llpréparatior-r des machines. Deux d'entre elles pouvaient stationller sur la mêmc

voie entre le portail et le logement. Un lantcrneau installé sur la toilurc permettail

67 - I)ltotogr':rplric pr-isc lt l irtvt't-sc clc llr 1lr'écéticntc, \'r,lc

clépirt. Àu l'' pl:tn stllti()nnc le . [)ocigt', tlc l:L C..l.S.l'',]

6B - I)t'trr Iot rirrrolivcs Koyrpc'l , ()20 1' cler"ur-rt l :tte li,:'r' lrrinc'ip:rl21.()'19(13 ((lliché \'. (lr:ntv)

, \ rr'uirtion des fumées.

l)c I'autrc côté à droitc. sur lc plan, la voie était plLrs croLlrte. On y garait une, ulc locrolllotive er-r général. A proxirnité se lrouvrit Lrn grand tour.

Accolés à la fnçacle arrièrc clc I'atclicr sr- trouvuient rrn magasin cle pièccs,l, llchées et la réserve cle bois cle chaLrflirge.

l)lus loin était le réservoir d'eall avec une cLlve rrrétalliquc montée sul'Lur sr-lpport

93

clcl>uis l cntree tlttArr lirncl. l etclicl

//-1i..1.,1 I l),,,1.-\

69 - t nc loconrotirc longc lct onr':rsscrrr tlr gli's. tlés:rlfct té i

réstlr'oil cl c:rtr en rlir-c'ctiort tlc' lllrli cltr('cticap()(iue. 27li/'196J ((lliché.J. I'tuzin)

Page 46: Chemins de fer des Sablières

70 - l;lti'tt' tlt' r'ot tt'slrortcl:tnr'r' tlc' llts,t itlt;' ()t.:lt'itt

""t"'t'tfi,,;,' *. r)Lrlr.)

Le matériel moteur et remorqué << Sables et Grès >> et< c.Ls.N. >>

Matériel moteurNous étudierous cr.l comnrun lcs cngins lrotcurs cles cleux e:ornpagrrics car il

nc nous a pas été possiblc clc clisccrncr avcc certitucle le malériel pro;rrc à chacune

tl'elles nvant le regroupement, en particulier por-rr les locontotivcs l\ vapeur.

9-5

I'l,ur l-. l.or'ontolitt'Koppcl :t toit'tlt'0.(r() 2 I (r1 2(X)

Tl0{)

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I rt' tlci torrcs )0 lalrr lolirlr l 8l5

nplllk'ilrùDl rhr lorcr \ri.rnrini courbc: rlr lult: I

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ueut ltor i lrtt;\rtr lcn\rons des luhes

de: tubcs ]ct0ng. \lln\ ltnrpon

lttccrrr rnlrr.i ilcc de grille r.1

'rr picrle crllcilbnne puis ur-r pctit baraclucmenf renlèrman1 le moler-rr du bloyeuric gr'ùs et enfin Lrn grand abri, f'ermé sur une moitié, abritant le bloycur. Unc voicxrssait dessolrs nvilnt de s'engager eru long des trémies situées tout cn bout.'onslruites initialemenl en bois elles lurcnl. rcmplacées plr-rs tarrd par des construc-ions rnétiilliques, reposaut sur des sllpports en béton.

lln l9zll le broyeur n'était déjà plus utilisé, ni les trémies bien sûr. La petitc,'oic cpri s'engageait au-dessous avait été déposée. Les trains meuaient directementt'ru.s clrargcmcnts au ciural eu à la gerre.

I-olsclue ces voies furcnt supprimét:s, corrtrle nolls I'avons vLr, et que les GMCrsstrr-èr'cnt la rclèvc. les trémies furent naturellement remises en activité.

l.a rnanæuvre des wâgons n'é1ait en gér-réral pas assurée par les locomotives à,rl)cur'à I'irrtérieur du dépôt mais par un pctit locotracteur << Cuntpu?tta >.

llcir ric rlrrrrl lr

lrcc dc chullc lubcs

1ircc [ihlullrLge totrie

rrprrcrti rlcs \oule\ ir cru

irpitcrlJ loulci chlLrton

Page 47: Chemins de fer des Sablières

*

2 l.or'ornotivt' 010 'l

. Kol-rpt'l " srrl l:t lrLrtt'tl ()t'nrcss()n i Slrinl-l)icllc lc'sNrrrrotrrs tln tatr' (l unrr-ltnrt' cle \\ rri.-l()lrs ' gilrrti' '.

((llic lri's \' (it'ntr')

l.r"s plus rcprésentatives fltrent, siins conteste, cellcs de la marque allemande( )r('nslcilt et Koppel (O. ct K.) puisqu'on en connaît ccrtaines livrécs neuves dèsl, rltibttI dLr sièclc lanclis qu'elles assurèrcnt du service -jLrsclu'à ltr fèrmcture durr.rlit'. Elles I'urent sans doLlte ics premières machines ir vapeur mises en scrvicer, r lilltltc d'archivcs. leur nonrbre exact ne pcul ê1re clonné ilvcc certitLlcle pas plus,lrrt'celui des aLltres locotnotives à vapeur ni dcs locofractcurs (voir tableau,, t rrltitulatif).

[,cur nornbre le plus probable est de six oLl sept 020T et une 030T. C'étaient,l r'légantes pe tites machilles à l'allr-rrc légère. Le s clcux minusculcs soutes i) charbonLrrtilalcs ne cléborclaient que très peu lc corps cylinilriclue; la soute à cau étaitrluéc cnlre les longe rous poLlr abaisser lc ccnlre de gravité ct dégager la chauclière.

I ('ul'esthétique soutfrait c'l'un porte-à-lar-rx arrièrc trop important, comme toutesl, s 020. et sltr ce pclint la 030 était ncttcment mieux réussie. Les puisslrnces allaient,1,'.10 à {rt) CV. Ccrlaines avaicnt reçu Llnc erppellation :,< Linrottsirt >>, << Rhin >'.

liathcl >. r< 120 >. << 110 o... tnais il est inrpossiblc cle préciser ir quel nr-rntéro clcrrutchinc elle corresponclait: firit certain.la r< Rcthcl > avait le n'6 en carrière et,llc reçut cn l9-5-5 unc chaudièrc de < .luug > cn rer.nplacemcnt de sa chauclièrc

1rr irnitive.

C'es < Ariiald.lutt,g o, é-ealerneut allenrandes, lclrr ressernblaicnt colnme des''turs (comme cl'ailleurs tolltes les machincs du ntên're typc, d'autres marques,llcrrschel par cxcmple ). Dc type 020T, elles lurent pcu nombreuses, trois sernble-t il, et n'arrivèrent qr-re plus tardiventent avetnt la Secondc Guerre.

Entre-tcmps, après, la Premièrc Guerre, lc parc moteur s'était enrichi de ma-Llrines il'origine rnilitaire récupérécs après le conllit. Nous avons parlé du < bâti-rtrt'ttt dcs Amérit'uins > à propos du dépôt ".Sublcs ct Grès >. ll est probable cluell C.l.S.N. en hérita également.

91

Page 48: Chemins de fer des Sablières

il

76 - l)r'lsit'nn(':i l:tt(11:rl('s ()r\('ll('s. \uc (lu nl()tt'LlI l)it'st'l (1.1..\1. clrr lor'<rli:r( l('ri " I)ir'li Kt'r'r'" n 15. li () l()(ri ((llit'lrtr \. (;('lll\')

Il y cut dcux types de urachines tendcr l3l, très prochcs csrhétiqucn-lcllt:

[-es f 3lT < Alt'o > pllrlbis appclécs ,, ('ookc >> oll << Alt'o-Ctxtkc > l-ut'enl

constrllitcs aux U.S.A. dans les ateliers Coclkc. rcpris par Alco. E,lles furentcornrrandéesparl'annéearrglaisc,aunorrbrcclc l00.cuoctobrc l9l6etterrninéesde 1ëvrier l\ rnai 1917. Ellcs pcslricnt l3 tonnes à vide el l7 en charge" Les cabincsde condr.ritc étaicnt sL-lli-ollvertes el lc's caisscs a caLr scipalecs ct très déportécs i)r

l'avant. L'allure générale ne leniait pas Lln pctit air ,<.fàr-u'csl >>.

l.cs l3lT << Buldw'il > étaient tr'ès rcsscllrblantes esthétiquement. Elles' r,u('n1. quant à elles, firbriquées pour I'année cles U.S.A. Inspirées dcs 130 de la,,,( lrc lirmt:, elles étaient plus stables que ces dcmières et n'arrivèrent en France,1rr rr la fin de la guene... et môme après.

Citor-rs égalcment les 040T Borsig, allemandes, < D.F.B. >, type dont nous,r,,rts lt)n-qllcrncnt parlé à propos clc la ligne de Bourron. E,llcs 1'urent sans uucun'1,'ulr'plusicttr\ en sct'vicc cirr nor.r\ \llvons de sorrrr'e t'erllrine que lroi\ ou quJtt'c,l, lcurs lenders flrcnt récr.rpérés.

l.l liste dc ccs machines à vapcul n'est, r'n l)oLtvons dire plus.

Lcs locotraclcurs Diesel étaicnt de leurnr:u(lLres : Dick-Kcn', C-'ampagnc ct Billard.

., Lt,.s Dick-K(r't'>> l'urenL les plus typés. Engins curieux l) plus d'r.rn litre, ils, trricrtl d'origir-rc anglaise, conçus poLlr une utilisation militairc au cc'rurs tJe lal'r r'rrtièrc Guerre. lls étaicnt prévus 1-rour la voic de 0,6 I rn et dénornmés lrulctcurs

l,t;tt'oléo-élt'crriqucs ". Etucliés pour circuler arccolrplés dcux i\ deux et équipésr k ntote Llrs élcctriqucs (cleux motcnrs cle 22,-5 CV), ils clcvaicnt en plirre ipe pouvoil'l,rn1'1i1111'-l.t, soit cn captar-lt l'électricité.i une caténaire à I'aidc d'une.. pct'chc >,

,,,i1 cn utilisilnl leLlr motcLrr ir essence (4 cyl. 40 CV) qui actionnait unc géuératrice,l'' .10 kW. -5(X) volts. C'est cette scconcle possibilité qui 1'ut crrployée car la pose, t tlé1tosc cl'r-tne caténairc môrne rusticluc lors d'r.rne guerre cle tranchécs é1ail choseIoll uléatoilc...

l,cs tractculs Dick-Kerr 1'urcnt cornmandés au nourltre de 1 00, très proche s clcsIiritislr-Westinghousc dc la série initialc.

77 - l.ot olr-ec tcur . Ilillrtr-cl " nlc t()il (l(' l ePP:r|cil.

I2. llt'nltt'r1rrt'r' llt i'loc lrc clc'srgn:tlrsulion sttt'((]rll. Il. I)trton)

78 - ALr plcnricr- pl:rn. lc l()c()trlcteLtr " lliller-cll(x()tr'lctcur. I)icl< I(r'r'r' " uLr c1i'pôt cliese-l (1.LS.NL),1;,,;f

peut-être pas cxhaustlve ntals nous

côté fort bicn représentés par trois

" n l+ ct. lr glrr-rclrc. r-rr.r

t:n lrorrlrrt'<k'l:r rorrfe rle/ /-.,11 t) r \, ,f,..- \

c)9

Page 49: Chemins de fer des Sablières

79 - Lin l()c()tr'lttcur " (i:trrr1>:tgnc, cn li'1'r:rr':rtion rlcr':rnt llrtt'lit't-r':rpcul clclrt . frontltitte sèc'ltc ,. l, r.ur clc'ccs tngins étlit t'n génér:rl rrlilisé rrLr-r lnlln(Luvrr's clc \\ug()ns clens l'c'nccir-rtc clrr tléyrirt. 2: ii l()63 ((ilicltr'.1. l'i:rzin)

Par la suite le moteur r\ essence l'ut remplucé par Lrn Diesel C.L.M., du moinsr Ncmours, tandis que pour s'adaptcr t\ la voie française cle 0,60 nt les bouclinslc roucs durent être rabotés de façon consiclérablc.

l-cs locotracteurs de marque < Cantpagtrc " (4-5, boulevard de Bclleville à

'rrris) étaient utilisés soit en carrière, soit eru dépôt. Ils auraient été au nombre deir rlc type 020 et d'un de type 030.

lftcs < Billard >, apparus après la dernière gLlerrc. éti,rient au nombre de quatre,chclés d'occasiorr et équipés de moteurs Panhtrrcl.

l-'Lrtilisation de tout ce matériel était assez spécialiséc et typique dcs deuxigrrcs. du moins après la dernière guerre.

Irn carrière, à la découverte, travaillaient des deux côtés (Larchant et Ormesson).'s Koppel ; avec leurs deux tampons latéraux, ellcs étaient parfàiternent adaptéesu\ wlt-solts cn bclis de déblaiement. Sur la ligne d'Ormessor-r circulaient de mêrne's Ko1r1rcl, attelés aux rames des wagons < girales > (13 à l-5 par rame) tandisuc. sLrr la ligne de Larchant on voyait soit lcs Dick-Kerr, soit les Billard. toust;Lri1rés cl 'rrn tarnpon central, traînant les wagons < Pershirtg >, à trois bennes à

ul)l)on central égalernent. Les deux lignes uvnicnt ainsi r-rne physiononrie parti-rrlit'r'c. Si la néccssité I'imposait, des < brit'olagcs > permettaient cependant cle

.'ttttitlicr à I'inconvénient des der-rx systèr'nes de tanrponnelltent. Pour alteler une). t'l K. r't une ramc cle r< Pershil?{, >, ol'l lLri installait une grosse traversc en boisr.tic rr scs deux tampons. contre laquelle pouvait butter lc tampon c1u << Pcrslting >.

)ut'lt;ucs chaînes reliaient I'ensemble et c'était parti !... Dc ntême s'il fallait atteler's l)icscl ou les Jung à tampon central à une rame de < giraf'e > à double

Le matériel remorquéIrrr carrière étaient utilisés au cléblaierncnt, comlne nous l'avonrj dit, de s witgons

' r lrois de labricatiot't << ntuisort > à portes latérales s'ouvrant à dcux battants.

l.cs wa-eorrs << uirafc.s > circulaient sur la ligne d'Orr-r-rcsson. Leur marque ne

rr()u\ cst pas connue tant la ressemblance était grandc cntre les constructeurs. Il, ,r ('lt.un-rJc quc ces wagons aient été régulièrerncnt cngagés en ligne, leur vocationr,,rtrrlclle éternt le lravail en carrière...

l.cs platcs-torr.r-rcs r.nétalliques à bogies << Pcr,shittg > étaitcnt réservées à laIrl'nc de Larchant. Elles provenaient de I'arméc arnéricuine et étaient plus dc 3

{)( )( )cn service à I'arr-nisticc dc l9lU. Elles pouvilient, duriurt lc conflit, recevoir'.,,i1 rles lourgons, soit dcs tombcreaux ou des citernes.

A Ncmours, ces châssis 1'uren[ éc1uipés de trois bcnncs basculantes de marqucs,lrvclses mais on conselvil le systèrnc dc fr-einage d'origine par lcqucl un levier,'rr ull volant à cliquct faisait enrouler Lrne chaîne sur un tambour et sct'rait airtsil('s l)atins de lr'ein" Ils circulaient par rarnc dc cinq.

Clcrtains sonl préscrvés au pzrrc cl'attraction cle Bagatcllc à Bcrck-Plage (Pas-

, k'-C-alais).

E,'CAnilPAGl\lE e CrE -.45, Bd de,Belleville, paris (XI1 - Rô9. : 35-72t0C0lh0TryES A. ESSET{GE p' embranrhements industriets

LOCOTRAQTEURS ETAUTOMOTR lCES.toutes voies

B0 - I'Lrblicit[' :rncicnnt' clcs locotllctctrls . Oenrllugnc,((loll. It. l)rrtorr)

Page 50: Chemins de fer des Sablières

*

Matériel moteur C.|.S.N. - Sables et GrèsN ,Construc-

Ent,. lYP" teur Numéro Remarques

Machines à vaneurtvtacntnes a vapeur

, ozo rl o & K 857 1902 oocv

O2O Ti d 7529 1914 so cv Lrv'ee neuve aux Ets Belletrlle1 _] ] - préservée en Grande Bretagne

1t3 - Ligne Ménard (voie de o,6o m)\ I Ménard était cxploitant privé et resta toujours indépendant. Il se rendit

' rlucrcr.u-cle sa carrière vers 1924 et fut tLré en 19.tr0 itu cours de la guerre, son

,,rr( l)r'ise prit ainsi lin. Il possédait sa propre ligne qui empruntait tor-rtefbis la,,i, ('.1.S.N. sLrr une partie du trajet.

Lrr c'arrièrc. àr chcval sur BonnevaLrlt et Puiselet, éttrit entièrement exploitée cnI rl, 1115 l,lysfsJrains entre cles roches tenclre s. formant un véritable réseau de galcrics,, ilri sc scrait fbrt rnal prêté à r-rne cxploitation n-roderne. Il aurait fhllr-r pour celit,l ,':rgcl toutc la couche de grès superficiclle. Des petits wagonnets parcout'uiclttl, . r'rrlcries et évacuaie rrt le sablc dans cles conditions dangerer-tses.

ll cst dil'l-icile dc clirc si ccttc carrière lLrt e xploitée antér'ieuremcnt àr M. Ménard,,rr lricn s'il cxistait Llne autre carrière toute proche car sur un plan de 188-5 figurentItt( )ir 150 m au nclrcl cle ce que nous connaissons êtrc I'cxploitation Ménarcl, clixrrr rnicsàpartirclcscluellespartaitunevoie fèrrée clite < voie tle 0.60 m tl<'s sablièras,1, Ncrrrout's >('?). Elle rejoignait très vite Ie <, chcntin dcs lxru.f,s >> dont nous avons

t,,rrlrt..ir-rsclr.r'ii la D l6 ct se raccolditit alors à la ligne C.l.S.N.

(lLr'en est-il des origines cle cette lignc ct qr-rel fut son devenir'? En tout les cats

, r'st bicn àr son emplacement clue nous retrouvons plus tarcl la << ligne Mérturtl ,r.

l\rrrrs snvolls qr.r'elle cheminait sur le côté est du < t hcrtirt dcs brrufs ". M. Ménarcl

1'osséclait son propre rnatériel. Les locotracteurs clont nous ne connaissons pas lanriurlue étaient éqLripés de motcurs Ford.et cabines découvertes. Ils cmpruntaientl;r ligne C.I.S.N. sur 2,200 km avant cle la quittcr (au nivetru d'une mitison d'ha-lrrtation) à anglc clroit, au prix d'une manæLlvre, pour suivrc leur proprc trajct àtrirvcrs bois. (Plans n" l3 et l5).

La lignc rejoignait l:r zone habitéc sur les hauteurs de Foljuif. Là était implantéerrrc trémie dans laquelle le sable était stcické. Une voie repartait dessous cette

,le r-nière et s'engageait sur une très longue passere lle rnétalliqr-re clui lui permettait,k'clcsccndre clu plateau. Elle passait au-clessus cle la routc de Foljuif où I'on voitroujours un pilier cle soutènement en béton tru niveau du n" 9l actuel, frnnchissait

lrltrs krin la voie P.L.M. puis la R.N 7, toujours en altifudc, t:t se tenninait au niveautl'rrn grand pont métallique en urcacle, situé au-dcssus cl'un petit bras d'etru clui

;rvait été creusé pcrpendiculairement au canal, à proximité de la < Soytnile >. Plus

trrr.cl il serlr intégré aux emprises çJs,< Quortz et Silice > et finaletnent rebouché.

A l'époc1Lrc. les wastlnncts 1.rl.rsrri€'111 naturellenrent sur lc pont et cléchargcaient

Iotrt simplcmcnt leur sable dans lcs pénichcs r;ui sllttittrtn:rient au-dessous. Cette

ilisposition cles lieux laissait tous ioisirs au cléchargement sans perturber la circlt-llrtion sur le canal.

Au niveau cles voies P.L.M. ic principe était iclcnticlue . Les wagons it charge r'

stationnaient sLrr une voic clc cgara-se et étaient tirés à I'aicle d'ur-r trcr-ril, à tnesurctlLr remplissagc. Lcs wagonnets de sable étaicnt clirectenrent clciversés au-dcsst-ts.

ltl llitssiige cle la lignc. Contrairement i) I'usagc lc plus lréqucnt, ces wagonncts

020 Tl d'

020 T d'

rre5e vee Pfl ulanOe brelagne6335 1 91 3 so cv

tivree neuve au\ Fts Bêltefille5829 1 91 3 so cv Ëréservée au Musée vivant du Chemin de îer delVarcirly (3 /)I ivree neuve au\ Lls BetleJitle

020 f ci'

4v+J r ruo 4u cv preservee au parc d,attraction de la Tête d,((Lyon)

6391 1 91 3j OO cv A reçu en 1 955 une chaudière Jung n 5552020 T1 d'

I lYlJ 60cv?

l\,4arcitly (3 /)

26ae ieOB] +o cv F,i;é5,i5J:iiî"'l:j,?l:1i[i de ra rêre d or(Lyon)

Préservée au Parc de Loisirs de Bagatelle (pas de.Calais)

Préservée au . Tacot des Lacs "Chaudière transférée à la 639i O & K en 1955

Type T 75 P Moteur pannarO + HflaS ""y

*: 'Type T /5 P l\,4oteur Panhard 4 HL(85 cv) --

Type T 75 (N,4oteur C.L.N/. rype LC3(ZOcv) ..

fype T 75 P Moteur Panhard 4 HL(85 cv) .-

Type T 75 P Moteur Panhard 4 HL(95 cv) --

l\,4oteur C.L.M. Type LC4 (100 cv) cénératrice 500 v --

[,4oteur C.L.M. Type LC4 (100 cv) cénératrjce 500 v "-Moteur Deutz Type F4M 317 (l\cv) Génératrice 500 v "-Moteur Deutz Type F4M 317 (7\cv) - Génératrice 500 v -"

[,4oteur Diesel Hercules DIXD (14.4 cv)

Type 1 928

Type TC 1928 moteur Diesel Deutz (32 cv)

Type TS 1928 moteur Diesel Deutz (18 cv)

Type TS 1928 moteur Dieset CLM,CR2S (20 cv)Préservé (Mme Hummel)

Type 1928 moteur Diesel Deutz (4? cv)Conservée au cherntn de fer des Chanteralnes

. Numéro donné sous réserve

". Caractérjstiques en fin de service à la C.l.S.N.

r03

l:l14

161

15

l;l,rl

rlrlt'lrrr Ni:rtér'ic:l nrott:rtr ( I S.N. Seble rt (]r.ùs

Page 51: Chemins de fer des Sablières

r'élaient pas basculants mais s'ouvraient par le fond.Nous n'avons pas de date précise de la démolition de ces installations qui clut

rrrrbablernent sc fàire très vite après I'arrôt clc l'exploitatiorr.

2. Lignes accessoires, limitées aux carrières2" - Carrière de pierre-le-Sault (Nemours)

(écartement à 0,60 m) :

Situéc t\ mi-distance entre Nemours et poligny, sur une buttc dominant la rive|oilc clu Loing et toute proche de la RN 7, la carric)re de Pierrc-le-Sault fut ouvertet'r-s 1908 par M. Maquart. Exploitéc à ciel ouvert, en firrme de senri-cuvettc, sonrblc n'était pas d'cxcellente qualilé mais le grès était nettcment supérieur.

l.rt rnonléc r) la sablière s'efTectuait par un chemin situé à 2-50 m cle I'citablis-'r)tcn[ (< St'antter >>.

lrr l9l0lut installé un transporteur aérien < Mort:ic.ç > alln cl'achcminer lerblc.jusqu';ru canal i\ Bagheaux. L'irnprantatic'rn se f it cn clcux étapes. En premier-'tr I'itl'rparcil retnonta le satrlc du fbncl cle la carrière.jusqu'au niveau cle base ettts trt|tl senlemellt il prit sa fbrrne définitivc.jusqu'au canal rnais lcs câblagessli'l'crrl séparés.

ll rr'y avail pas de rnoteur, l'ensenrbrc étant actionné par gr.vité,t'irrcs luisant rcnronler les bennes vicies... pclitc anccclote curieusc :

l('ssc cxccssive, le câblc tracteur pouvait ôtre riei'é par un systèmel('11)uc à aLrbc entraînée par la vitesse baignait clans une cuve d'eaurrrlail ll'cincr- Ia roue, plus c-l-r lnettait cj,eau !...

les bennescn cas de

original :

et plus on

NEM OURS

d.e S a ble

\V'd,'J

1 K'n

l)l:r. r 18. l-igre clc l).lig'1'. Ncar.rrrs cr r.rrrr-i.r.c clr: I)icr.r-c lc,s.tr]t.Parlons maintenant de chemin r-lc fer-- Chaorre nive:rrr rJ'evnl^it rrinn,Jo l. -o..iÀ.-

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It

Page 52: Chemins de fer des Sablières

I)cssir-r 1) lr-rsl:rlletiorrs rlc. Picr-rc-le SlrLrlt " (tlrssin sc.hi,ntuttrqrrc)

82 - ,\rr-ir'éc (lu ttllrsl)()ltcrrr:trr cunlrl. ()n r-cnr:rltlrrc linrport:rntr gotrlotteclr rli'<hut-gc'nlcnt. [.nc toiLr-rlc fut ;lu'le srritc lrjor-rtc'c i l'édilicc. I)ctluit:rutottt's clc llr ck-'l'r'tiùr'r: gLleu-c p:u ltxplosiott cl'trnt'péniclrc. il fut letrrnstrrritrl:rtts sott ét:tt untir-itrrrr':rpr-i's lcs lrostilités. ((ioll. Nlrnr'l)urrp:rrclin)

dirigeaient vers unc impressionnante série cle cinq 1rémies sLlccessives à cluatrcétage s. La construction était montée en grès et épousait la déclivité de la sablièrc.Les trois premières trémies étaient réservées au sable et les deux clernièrcs au grèsbroyé. Chaque voie reposait sur Llne plate-fbrme en bois solrtenue par trois gran(lsfèrs jetés d'un bout à I'autre des trémies. Ces vciies étaicnt en cul-de-strc, lcschevaux tournant sur place à I'extrémité pour venir reprendrc à I'autre bout lurame déchargée.

At-t niveau cles clerrx dernières trémies était installé un broyeur cle grès, alimentéir.rr Llll(] voie qui er-r fàis;tit lc tour et sous ce broyeur se trouvaicnt cleux trommcls,lrri se déversaient chacun dans une trémic. Les déchets clu premicr se cléversaient'l:rrts le sccond un peu plus bas. et les dcrniers cléchets clu seconcl étaient llorsri'rsciS dans des wagonnets pour ôtre évacués un peu plLrs loin en décharge.

Page 53: Chemins de fer des Sablières

'lirul en bas de cet ensemble imposant passait, en galerie souterraine, le ., /,;,;1tlrt;t.it1rtt' >, au chargement des bennes.

l)cs lrrcle lles permettaient de laire communiquer les voies des diflérents étagcs

l't'r;lloilation ct d'accéder égalcment au niveau supérieur, sorte de vaste platclrrr'orrllc lcquel étaient adossées les trérnics. Là était conduit lc grès cn volumincrtrxrrrurs, tlilcctcment clétachés dr-r fiont dc taillc au nrartcau-piqueur (un réseau tlt'rr.yrrrrlclics pour l'air comprimé parcourait toute la carrière). Les wagonne ts étaicnlrissi's sul un quai de cléchargement puis basculés d'un côté ou de I'autrc. Lcs';rrricls (aillaient les meilleurs morcealux et le reste était cnvoyé au broyeur. Arroxirrrité étail un bâtirncnt. aujourcl'hui en ruine, qui abrrtait le compresseurd'air'nr()lcur Dicse l) c1 unc fbrge.

('irrc1 chevaux travaillaient à la carrière. lls disposaient d'une écurie << tle .jout' "lrrrrs rrrr lrâtinrer-rt conlmun qui groupait l'écurie, le logement clu gardien, unc fbrge'I rrrr burcau. Le bâtinienl était situé à I'entrée cle la carrière i\ proxir-nité d'uncrrlr'('constrlrction qui abritait les mécanismes du transporteur aérien. Lc soir, lcs'Irt'vrrrrx clcsccndaicnt à l'écLrric <, dc nuit >. au bclrd cje la RN 7.

Vcls 1948 on creusa encore plus prolorrdérnent la carrière et les chevauxrr t'rtt.cnt plus la fbrce de remonter certains wa-qonncts. On lit alors I'acquisition,l rrrr lretit locotracteur Deutz, à bielles, actuellement préservé par le < Tot'ot tle.s

/,rt.\ >>. Son garage se trouvait sur la plate-fbrrne haute, près clu bâtiment du, r )illl)fesseur.

l,a carrière fut reprise par la Régie Renault (sable pour les moules de ntoteur),rrr tlébut des années 50. Le transporteur aérien fut alors dérnonté. Les voicsl)r'cltuville sr-rbirent plus tard le rnême sort, I'exploitation se faisant par curnions.

l)cs installittions moclernes furcnt implantées ervcc notamment une startion del,rvrrse clu sable mais I'affaire était peu rcntable, le sable n'étant pas de bonne(luillité. La carrière fut alors rcprise cluelclue temps par I'entreprise Douanne, pourI t'xploitittiott c'lu grès uniquement. E,llc est actuellement rattachée au domainc clu

nr()nastère de Bethlée m.

Zb- Camière Roncori à Darwault(écartement 0,60 m) :

Cette carrièrc est située sur lc plalear-r boisé qui domine Darvault. Son accès.'t' situc sur la route D 403, environ 2-50 m après le cimetière, sur la clroite (accèsl';rlr'é)uu niveurr tlu prcmicr virap.c.

I-es lerres furent acquises par la société Roncori dans le but, dit-on, d'y établirrrtte réservc de chasse, detns les années 1950--5-5. Finalement il en advint une carrièret l'Lrn sable de moyenne qr-ralité devant être lavé. Il tut entre autres utilisé par Sovire I

t't la Régie Renault (Le Mans et Billancor-rrt).

r09

Page 54: Chemins de fer des Sablières

q

Il cxistait ir I'intérieur-de la sablière une voic Dccauvillc de 0.60 rn et clcrrr

ocotl-actcurs y sont encore abilnclonnés à proximité. Il s'agit d'un Gnreiuclel r'l

I'Lrn Dyba. Il scnrblc qr-r'ils aient servi assez peu cle temps. Ils étaicnt L-ll [oLrt r-r\rols scrvice lorsque I'entreprise Douannc rcprit la carrière vers l96u et cloivcrrl

I rc pl-oclrai r-relnel'rt sauvés.

B6 - ,,\rrr t'irlis tlrr pr-['r't'rlt'nt. ur] l()(()llirl('Ln . l)rlr:r ".:r l:rlltrlt'nr:ts5i\r'. ((.Ls:rpplrr t'ils ck rir cnl ô1r't' s:rrrr ['s ) t ( ]liclrt'.1. (.lr:tinli t'rtrr )

2' - Carrière des Brûlis à Ormessonl)e<.jir citéc iru cours de l'étLrcJe de la Iignc ,, Sultlcs cr (]rès >,

C. Lignes à traction anirnale

1. Lignes principalesl" - Ligne Queudot (voie de 0,80 m) :

Voir plan n'13.

l)'t-tl'tc lttttgttcut'cle 4 zl(X) nt t:nvinrn. ccltc ligne avait c<té conslruite après r-rn

.rrctL< clt clate tlu 30 août 1t379 el f igurc naturellerncrrt sur lc plan clc 188.5. Ellc1r;rltait cl'rtnc callière siluéc ar-r lier.r tlit < L'Ornr(l((ttt >> au sucl-cst de Bonnevault.rrltinlenant englobéc pul l'enscnrblc Bonuevalrlt-Ciontlounière ct sc rapplochait rlelrr lisrtc C'.1.S.N. à cluclclLrcs nrè1t'es clc lu ll'r-nre fiilicn. A paltir-rle uc nivcrrLl L-[ sul/(X) rn crtvit-ot.t. les lracés scnrlrlent colnlrLurs sul Ie plan... Nous savons d'apr'èsrrrr;rlan cucore plus artcicrt, c1r-re la lignc Qr-reudol existait ut,aul la ligtrc C.l.S.N.( lclLt 'Lllt pt'tt-jcl prévoyait trne l-rlrrl ic cornnrunc à tr-ois lails lolsclr-rc lu ligne C.l.S.N.'-elait ctlttstt'ui1c. et ce, it proxinrité de la l'crnrc. rnuis sul unc lonsucul tle (t0 nrst'Lrlcnrcnl I

I)ourquoi si peu puisquc lcs tleux ligncs u,,,aie nl 7(X) nt clc tlaje t contntun 'l Quc:ont-cllc's dcvenuc-s'? En plrlie conlllLutc ou séparéc (',)). lu voie Qur-r,rclot obliquait('rrstritc r'r cllcrite pour suivrc lc " t ltcntirr t'trt'ul tr l5 tlt IJotrttcvtrtrll r) lVcnrottr'.s t,.

IoLt.jout's cxistant e( presquc palal lèle à la D l6 qLr 'il re.joienait ir environ 250 rnilc llt t'oute clc Puisclcl. Cl'esl à cc calrclbur-dc'Puisclct qLle sr: lcrrninait la Ii{ne(lLrcLrclol. Une stutiorr clc trarrslèrf clont il rcstc'cluclqr-rcs pierres pcrlncttail clc viclerlc sablc dcs wagortltcts clatts lc's tonrbcrrraux ir chevaur qui polrlsrrivaicnt la routee n directior-r clu polt au sablc dc Ncntours.

Lavoielirtcléfèr'réeen lc)-1.5(l3août'l)etlcchcnrirrrernisenétat.L'évacLrationtlLr sable se f it alors pat canritrrs nruis r)oLrs ignorons si des wagortncts continuèrentrr ôtlc r-rtilisés en carrièrc.

L'cxploitation prit f in veis 1946-41 .le gisemcnt étar-rt platiqr-rellcnt épLrisé.

M. Dor.ranne ouvrit par la suile une sablièr'e sur clcs tcrrains très proches. tou.jor-rrs

i << 1..'()r'nrcl(dlt > mais it clécouvclt et non plr.rs en souterrain panicl cornrne lacar-rière Qucudot. Il n'y eut-jarrrais rle voic t'crr'éc clans cette noLrvelle exploitittior-rnritintenant rattachée à la C.l.S.N.

lr'- Ligne de Poligny à Nemours (route D 225)(écartement 0,60 m' longueur 3 000 m environ) :

voil plan n" llJ.

A pt'opos tles carrièt'cs situées ir proxinrité cle la rivc clroitc clu [-oine. on parlcsotrvcrrt tlc,, t'trt't.iùr'c.s lc Poli.q//,\'r. conlptc tcllLr dc lu proxinritc< de cc villagctttais ctt I'ait. clles s'étcnclaicnl polrr la pluparl sLrl lc tcrritoirc clc Nen'rours.

llt

Page 55: Chemins de fer des Sablières

La carrière cle sable ciu lieu-dit < Lcs Brûlis > de laqr-rellc partait la voie f'crréeest bien, quar-rt à clle, situéc sur la comntune cle Poligny.

Elle appartenait à la c.l.s.N. nais I'absence d'archives ne pcrmet pas de daterson intplantation, très ancienne satns doute , son altandon se situe pour sa part bienr.rvr,rnt la Secondc Guerre.

L'écarlement dcs lails était cle 0,60 ni et la voie cle type Decar-rville. Il ne fnutpas se laisse r etbuser par quelques ve stiges cle voie dépassant cles tcrres bouleverséesà proxin-rité de I'ancienne trén'ric du terminus, dont I'c<cartement cst cle 0,210 u-r. etqui proviennent sans cJoute de chauticrs voisins, employés ici peut-ôtre pourconsolider la trémie, cou"lme cela sc voyait souvcnt.

La lisne prenait clot-tc t'ritissarrce ir la carrière clcs Brûlis ct gagnait rapidentcntI'accotcnterrt cle la roule ir environ I 650 rr du villa-ee cle Poligrry et 300 m avantItr ,< ntcr tlc .sublc > qui rnarcltre la linritc avcc Nemours. E,llc chcrninait alorstou.iours parallèle it lit route. sans jamais la tlaverser. A cluelqucs 400 rn après cettc<< nt(t'dc sublc > existait unc stittion cle transl-ert clont on clistir-rgue tou.jor.rrs l:.r

partie supérieure sous fbrtnc cl'r-rn long rnr-rr cle soLrlainerncnt en -qrès taillés.

Actucllement il ne semblc pas très har.rl'rnais la rclr-rte a été surélevéc depr-risIols. r'e r;ui llrrrssc lc -jugcrnerrt.

A ce niveuu arrivuient par petits wagonncts des grès d'une carrière proche.e xploitée par M. [-cvcl. Ceur-ci étaient bascLrlés du haut clu cluai de cléchareententpour être rcpris par clcs lontbercaux ii chevaux en clircction du port cle Ncmours.

Il existait, sLrl'la li-{nc C.l.S.N., une voie dc garage clcsservie par deux aiguilles.

Poursuivant son tra.iet, cllc passait quelque 700 m plr-rs loin au niveau cl'une1rérnie intportattte dont on voit encore cluelqLres vestiges cles rnurs cle soutènement.Cclle-ci reccvait par wagonnets lc sable cl'unc nutre currièr'e cle la C.l.S.N.. reprisici par la ligne principale.

'Ph-rs loin encore, au niveau d'un virage, était irnplanté ch-r côté eauche de larolltc Lut ensentblc de trérnics, alimenté par wa-qonnets. C'était une carrière appar-lenant i\ Mr-ne Courcault. Le sable partait i\ Nerlours par tombe leaLlx ct ne concer-nait donc pas notrc ligrre qui arrivait bicntôt à son tcnrinr-rs cn cr-rl-cle-silc, illl nivc:auclc la route D 225 Neutonrs Sens-

Là existait une importitnte trérnie sitr,réc juste en frce I'eutréc de service clu

nlusée de la Préhistoirc. Elle fut récelnnrent clélruite par lr villc clc Nenrouls rraison distingue cncot'e quclclLres vestiges de nturs.

La voie s'élevail sLrr ulr pelit talus toLrjours visible. La larne c1ui eonrporTuilhLrit l) clix u'asonnets était alors scinclée car lc cheval nc por.rvait hisser cprc clcuxt)u trois u'ltgoltncts it chaqtre lbis. La voie passait au-clcssr-rs rle la trérlie sur Ltncpasserellc de cléchargentent. Une firis vicles. les wasonnets étaieltt por-rssc<s un irLlll sur ttt-tc voie de garage parallè1e..{râcc à Lrne plaqLre lollntanle situéc sur unebutle cle tcnc ern bout de trémic. Lorsquc tor-rte la rante était prôte i\ repuilir, les

wa-!,onnets, éc1uipés de l'rcins, étaient cntraînés ct clescenclaicnt ci'cux-rnômcs laPcrte. Le cheval les reprenait alors pour ur'ouvealr parcours.

Quant i'r la tr'émie. etlc était évacuée par tombereaux àr chcvaux en clirection dul)or1 au sable du canal, à proxirnilé cle la garc.

Avant de tcrtnir-rcr ccttc évocution cies carrièrcs cle la région cle poligny, n.ustlcvons signalcr, sltns ntalhe ure userrenI rucun clétail (car seLrles quelques personnesctr sarclent Lln va-qlle sottvenir) r-rnc li.r:ine clui arrivait cn thcc cie la,. lcrntc da lulltt'êr ,> cntre Poligny et lc harneau de portonvillc, situé sur la RN 7. De qLrcllcclt|l-ière provettilit-cllc'/ on suit seulernent rple lc sablc était rcpris partolpbereauxllour être concluit au canul ir Bagnear-rr...

2. Autres lignes2" - Les carrières Faroult :

Voir plan 13.

. !abf el Firoult posséclrtit plusie r"rls can'ières prir-rcipalcnrent irnplantécs 6a's" lu Vulléc t cl'Ornlcssort, côté nord . aux lier-rx-clits <,. I'.c.s C't.oltas att.r Loup.s > (àchcval sttr O|mcssorr cl Saint-Pierrc-lès-Nemours) uinsi qu'i.tux < Vau.r Rorrs.ç,r.ç >tot'ts pt'ocltes et plus ou ntoilts intriclués. Il n'était pas le ser-rl propriétairc dc ccslieux nlais tOutefois le prirtcipal car clc nombreuses petites entr.eprises ir-rclivicluellescx i staient égalentent.

Farcrull posséclitit dc plus unc carlière située au lbncl cle << lu yulléc )) et LlneirLltrc presqLre en facc, clc l'autre côté cle la D gu Nemours-chevrainvilliers.

T'oi-ttcs ccs carrièrcs étaicnf éclLripées de vc'rics Der-^auville (0.40 rrr 9u 0,-50 ')ct les wagorrnets tirés par des chevaux.

l13

l:r1rloi1:rtion tn Ilir(.1i()lt :tnirnlrIt,

Page 56: Chemins de fer des Sablières

il

BB - Ii.rPloit:rtiorr t'n tr.rrr'tiorr :rninr:rlt'rrur c:rrriùrcs,l: r,,;l,il,li;.r rrrrr LouPs ,

(i. Far-oult n'évacuait pas son sablc par la valléc mais aru conlraire, lcs chevaux.crnontaicnt les wagonncts jusqr-r'i\ la D 98 où lc sable était ensuite rcpris parotttbcleaux pour être concluit l\ Nemours. Ainsi existait près cle I'cmbranchemcntIc la lor.rte cle Fuisclet nne station de transf'crt où arrivait le sable clcs < Clolïr'.srrr.t Lortlts > ct des ,< Veu,\ Ror.rssirrs > tandis que la seconde statior-r était situéerr'ùs rlc Chevrair-rvilliels, i\ proximité des clcux aulres carrières en vis-l\,vis.

l-a nrajorité clu sable était expédiée en Grandc-Bretagnc, G. Faroult possédantics lllr)prcs péniches et scs cargos.

l-cs carrièrcs l-urent clepuis longtemps lcprises par la C.l.S.N. ntais non exploi-tics uctue llernent.

90 - l.\Ploitrrti()r) cn tr:r(ri()rr:rnirn:rlt'rrLrr r':rrricrcs cl;l ,lil.:lli;;

:rrrr l.oLr1-rs .

2t'- Carrière de Villiers-st)us-Grez (écartement 0,50 m) :

La carrière cle Villiers cst situcc sul lu butte clui clornine le villagc au nord,ttrute proche cle la roule D 63 menant à Ury c{ juste en tircc <, la Rua tlu Rtrissotr >,.

Elle l-ut ollverte vers l9l0 par une société italicnne. I-'exploitatiorr clu sablenécessititil le cléblaiernent clc la couche dc tul- sr-rperficicllc" clans des conclitionsdif liciles. Il lallait d'aborcl creuser de petites galeries dans cc tr-rl-, proches les uncstlcs autres pour arriver à tout I'uire écroulel puis à déblayer avant d'arriver au sable.

Trois or-r quatre hornntcs seulel'ncnt étaient employés au terrulsscment.

Le sable était chargé dans lcs wasonnets, tirés au début par un âne et plus tardpar ull chcval puis un mulet. La voie descendait en pente clouce jusqu'à la trén-ricqui était sitr-réc jLrste en face de la rue du Buissou.

Cette trérnie était en bois, fèrméc au-dessc'rr-rs par der.rx portcs rrétalliques qLri

s'ouvraient par des tringlcs.

Le sable était conduit par tombereaux. puis par camion vers 1930, t\ la garc dcBourron d'où il parta.it vers I'Italie pour la vcrrerie or-r la fbnderie (Fiat) sekrn saqualité.

L'exploitation cessa après la fin cle la clernière guerre, en 1945 ou lc)46.

2' - Carrière Sevin à Montigny-sur-Loing(écartement 0,60 m) :

Cctte carrièrc se trollvait sr-rr les hnuteurs dominant le hameau dc Sorques r)

proximité de la rue Orgiazzi-r'or-rte c1e Larchant qui-joint Montigny à la D 148 prèsdu monument cle Kosciuszko. le chemin d'accès se situant cxactement en fàce clc

la petitc rollte oLli descencl vcrs Soroues. A cc niverrrr- on voit louiorrrs les resfcsrlr,ç ., l rriit,'< .rrrv I rrrrr.

Page 57: Chemins de fer des Sablières

Lcs wagonnets chargés descendaient par leur propre poicls tandis qu'un cheval:s rclnontait à la sablière. Le sable était cnsuite conduit par tombcreaur à la gtrrclc Monligny. L'exploitation sc- poLrrsuivit entre les clcux guerres mais la voic f'crréetrt très tôt abandonnée au profit cles camions.

2't - Carrière Courcault à Montignyrli' jà citée (.u Lc.s prcntiers ruils >>)

2" - Autres carrières équipées de vnies ferréesnon encore citées (liste non exhaustive)

- Saint-Pierre-lès-Nemours: Carrièrcs Sevin : voie cle 0.60 nt, longueur.5(X) ru; peut-ôtrc siluée sur les hauteurs clc Saint-Pierre au licu-dit <, Lt Mottt

iltltlt'>>'.

- Puiselet: Carrières Sevin cle Puisclct: voie cie 0,60 m, longr"rcur 150 nt.

- Larchant : Carrière Scvin (Bonr-revar-rlt?) : voie clc 0.60 m. lolrgueur I 800 rn.

- Ormesson : - Carrière Bichiarcl : voic dc 0,60 r-n, longr-reur 300 m. :

'rrrr.iùr'c Arniel : voic cle 0,-50 m, lotrgueur -500 m.

('cs carrières sont citées clans unc liste des voies étroites réclr"risitiorruables ent)1.5 ct l9l6 poLrr lesquelles nous n'avolts pas de clocuntentatior-r.

l)'irutrcs nonrs d'exploitants ont égale rnent été retrouvés tcls Mar"rlel il Nentours,.t'lirrl l Saint-Picrre, ar-r sujet desquels nous n'avons pas non plr-rs dc renseigne-t('t I I s.

('l'orrtc pr'écision pollvant ôtrc apportée serait la bicnvcnLre)

Deuxième partie

LeIacot

deslacs

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ù-ô

I i';

TLASSOC'AT'Otr DU TACOf DEs SAALIÊÂES DE BOUNFON

F".'tIbN'J COMI|Ê DU TOURISME' .IIN DAMHARIELÊS-LYS,t0. : tl d Jt t1.t l.u. pt .. D@t

^dr : lt) a 86t 6t)

[)cssirr n l0 tlc ]ktlttrttt AttsL'r'tttc'l

Page 58: Chemins de fer des Sablières

#

Images du TacotPhotographies de Roland ANSERMET

93-I-otontt>titc"Alrt.[tLrlg"020 lstttttottltlléc"('llittt<:ttltttL'"

ll9

Page 59: Chemins de fer des Sablières

94 - tlnc luntc tl,picltrc clc utet[rricl roulent

96 - Qrrclclrrcs nri'tr-cs" (,'ttni it tc " s l pp r'ô tcrct( )Llf nclllcnl.

plus l()in. cn 1.llcir"t cflirrt,lu rlrrittcl lc trirrnglc clc

95 - Atr di,purt cic' N,loncorrrts cltglr.gc rn s<trrs ltois.

,, (.'t.ttttlittt',, clLritte L:s lror-cls clc c.urr:rl ct

97 - l)crL :tpr'ès lc rlépô1. t'n bonltrlt' clc's l:tcs

Page 60: Chemins de fer des Sablières

98 I'r rt.rl,ti \ lt ,l,'l',,t ( rt l,r,tilrrn ,lt.. Lr,r

100 - l-l tr-:tvrr-séc sprctr('Lll:lirc (lu l)()nt rlLr l-oing

Page 61: Chemins de fer des Sablières

l)uns le département cle la Manchc, près cle Montebourg, au Ham, une usinecs u ('inrartts Frunç'ois > était alimenlée en calcaire, dcpuis la carrière cle F-rcsville,rrr.rrrr pclit chemin de fèr a\ voie étroite de 0,60 m. Quatre locotractcurs Deutz etrrr;uantc-six wagons assuraicnt le transport. Malheureusenent pour le petit train,'s cluttiolts n'allaient pas tarder à lui être l-atal. Il s'arrêtn dorrc tle rouler le''

.irtrtvicr 1982 au grand regret de beaucolrp qui voyaier-rl clisparaître avec lui bien-'s sotrvcnirs.

Appt'cltant cela, deux passionnés de chemin de fèr, Patrick Mourot et Christianrrr.rini. crrtrcprirent la grande aventure.

lirntlalrt une association et réunissant toutes leurs éconornies ils rachetèrent.'rrsctttblc des voies et du rnatériel roulant avant qu'ils nc soieut livrés à la fèrraille.

Abuntlonnant provisoirement leur travail, ils passèrent six mois, de juillet àiccrrrbrc 1982 à démonter lcs 7 krr de voies. Les rails de l0 m (lB à 22 kg aui'tlc) l'urcnt tirés un à un grâce à un vieux tracteur jusqu'aux points d'entrepôttli's c1r-r 'un chargemcnt était constitué, ilétait acheminé parcamion.jusqu'à Grez.'l'cllc était donc la destinée du petit tacot industriel abar-rdonné: rcvivre en

'irrc-ct-Marne sur les traces d'un ancien disparu, dans un site enchantcur, repéré'prris bicn longtemps par les deux pionniers.

l'ltrsicurs associations avaient déjà essayé de f-airc survivre ou de ressuscitertrrcot clc la sablière de Bourron qui attirait bien des sympathies, surtout en ses

'rrriù'l'cs années d'existence puisqu'il était devenu I'un des rares fbnctionnantr('()l'c cn région parisienne.

Les photographes amateurs ne manquaicnt pas de lui fhire honneur mais cen'était pas assez por"rr éviter la déchéance. Les circonstances n'élaient pas fhvora-bles à une reconversion en chemin de fer touristiqr-re et, à cette époc1r-rc. ni la mocle,

ni l'état d'esprit ne plaidaient en sa fïveur.

[{eureusement les choscs avaient bien changé. Au Hnrn, lc travail laborieux se

poursuivait. La S.N.C.F. prôta du matér'iel (détire-fbnncusc, compresser.rr), cles

traverses ct des cailloux; l'ancien propriétaire l-ut très conciliant et la populatiiinlocale clonna un coup de rnain pour lcs dépalts.

On prit donc l\ plr-rsieurs rcpriscs la route de Grez avec rutils, locotractcurs.wngons et quinze aiguillages soit environ 6(X) tcinncs dc r"r-ratériel. Vingt-qlratrevoyages d'envilon 2rl tonncs chacun l-urent nécessaires"..

A Grcz, lc rratériel s'entassuit progrcssivcrnent le long de la route cle Moncourtct près de la ballastière. Les ar.rtorités locales accucillircnt favorablemenl les

nouverrux arrivants. Le syndicat cles plans cl'eaux de Moncour-t-Grez, ainsi qucM. de La Bedoyèrc acceptèrent de cécler les tcrrains néccssaires. L'installationpouvait alors débuter.

102 - I)crrx:tnris clu .'lLrcol tlcs Lucs " clont lc rc-gletté \lorrstuchc cltri r-éllis:r ici lu lrochcttc clc sonclisclr.rc . llotrla'!i'ttitt lllrtt'" cn l{)85.

125

101 - Lc lrr'lninus:rttr.rcl clc' " /rt l)lttittt'tlcs.\ioi.wlrtlt'

Page 62: Chemins de fer des Sablières

sablierê

*

les Sèixante

La nouvelle ligne !

lleconstrr-rirc la totalité oLr presqLle cle I'ancicnne ligne était, ct reste toujours,run grand væu nrais il fallait être r'éaliste et, dcvant I'antpleur dc la tâche, procéclcr

pur'étapes.

Le choix se porta clonc sur le tronçon terrninal dc I'ancienne li-qnc depuis lapctitc routc dc Grez à Moutigny.jusqLr'au canal du Loing à Moncourl Frcxnonville.

Cette seclion préscntait un intérêt considérablc : 2 -500 nt cle longueur, pas dc

loute l\ lravcrscr. un site rernarquablc grâce aux abords boisés, la traverséc clu

Loing ct la proximilé cles étangs. Dc plus elle pernrcttait d'utiliser lcs anciens

bâlirnents cle la ballastièrc pour y installer le prcmicr clépôt-atelicr.

I'jlen 20 Lc cl['pôt clt' l:r lJrrl]tstji:r'c

Il ftillait un enthousiasme certain pour verrir à bout des difficultés ; aflionterle septicismc ironique, les critiques, les cnvieux, les vtrndalcs... affionter surtoutle terrain, rctrouver le tracé cle la ligne que la nature avait bicn souvenl absorbée,

déboiscr, élagr"rer, niveler la plate-lbrrnc... et reposer les rails.

L'équipe travailla avec ardeur, cspérant pouvoir assurer le pretnicr pilrcour\dès septernbre l98zt rnais c'était un peu tôt. Le travail se poursuivit tout I'hiverrnênte sous la nci-ec. Ur-r faisceuu de voies dc garerge fut établi dcvant I'atelier pourgarer et man(ruvrer lc matériel roultrnt.

121

r. "lPa r is - N e v e r s

Loi ngN"r,(o'*o

e

MONCOURT-FROMONVILLE

1 Km

l'l;rn l9 'lltrc[':tctrrt'l clu.'lttt'ol (l(,s l.(/cs"

Ittelier Deipot

,Ioies gâra8

ts0uilR0N

Page 63: Chemins de fer des Sablières

103 - lnlrtrgLrr-rttion cle l:r lignc. lc -ll nr:ri l9lJ6. l):ltri(k Nkrtrlot ur-r l'' 1tlun.r('ç()it lcs félicitlt1i.'s ct les vrtrtr clcs pcrs.nrllilités

((,..il. r,. tr[(rrrol )

I)lrritllèlcntent allx travitux de voies êt comme nous le verrons plus loin, il fallaitrssi rcnrettre en étal le matériel motellr, adapter les wagons au transport cle)yllllctll's, ct le plus souvent, construire des caisses nouvelles à l'ixer aux châssisc('xistiutts.

liirurlcrnent tout fllt prêt pour le premier voyage fixé au l"' mai l9u-5.

Voytll]s ntaintenant corrmt:nt se présente cette nouvelle ligne. Nous avons clitr'cllc.joint r< la pluine cles ktironïe ) au canal. Pourdes raisons pratiques (choix

105 - \ \l()rt(,'lrl..rtt l,,,rrl,lrr,.rrr.rl ((.ltll f) ,llotrt'ol )

du site, proximité de la route, parking facile) le point de départ est fixé aLr canal,c'est-à-dire àt l'ancicn te rnrir-rus clu << lut'ol clc Bourron ,r.

La voie parallèle au canal a été reposée , venllnt rnainlenunt tout près du polt.jursqu'au parkir-rg. Un petit quai, làit cle sable et cle rondins facilite I'embarquement.

Qr,relques dizaines cle mètres plr,Ls loin le triangle de manæuvrc u lr.ri aussi étéreposé. La ligne s'enlonce alors immédiatement en sous-bois et retrouve son u.rcicutracé déjà décrit. Le pont sur le [,oin-e, heurcuscment denteuré, sans cloute grâceà son inaccessibilité par la routc, a été rénové : pilastres consolidés, tablier décapépr"ris passé au minium, travelagc et rails reposés"

Page 64: Chemins de fer des Sablières

il

107 - l'rrblicité clrr locotr:rctrrlr l)icscl l)cr-rlz. l. trrr cle c.cs ntoclèlcs firt lt-1>rcrricl cng,in lLr "'lLrcot des Lrrcs. " ((.lll. I). ,llorrntt )

Jttste avirnt le terminus actuel de la < plainc de s Soi.runtc >), un évitement a étérrslallei pour manæuvrer: la locomotive est dételée et, par la voie parallèle, vicntc placcr en queue du lrain qu'clle refbr-rle alors, en rarnpe,jusqu'au point d'arrêt.)c cc lirit, le train peut repartir machine en tôte. Là erussi un qLlai a été an-rér-ragé

tt salrle et rondins. Un petit escalier permet aux voyageurs de se << dégoutllir le.s.utrltc,s, duts la verdure oùr des jeux pour enlànts ont été installés.

109 - Lc l()('o1r':l(tcur " (itttt'irtt/t't',:ttr cii'pot ( ( .'r tlL l'. ,llo t r trtl )

Lar rampe en queslion pcrmettait jadis deroute à lianchir. Un pcu plus loin, Lrne autre

au ternps du tacot dc la sablière après que

I'avons vu. Le train actuel s'arlête donc sur

hisser le train jusqu'au niveau de larampe est visible où passait la ligneson tracé fut modil-ié cortme nous

lc parcours primitif.

r3l

108 - l'rrsslrgc' rl r-rn lr':rin pr'ùs rlu tlépôt ((,oll. l'. .llorrt'ol ) 110 - , r.aniirrt," urL clÉpot ((,tll. l). .llout'()l )

Page 65: Chemins de fer des Sablières

æ

L'exploitation :

Altr'ès lant cl'années de lravail lc jour si altendu arriva. Lc prcrnier voyllgL- eut

lit'u lc l'' mai lgtt-5. Ce jour-là,400 persorrncs enrpruntèrcnt le << tut'ttt tlc lut,tltlil;rc > et ce clébut prornctteul n'al lait pirs cesser cle sc confin'ner. Lc dimanche

' .jtrirr une jouruée << pot'lcs out'ct'l('.t > accueillit lcs habitants des cclmnlunes

lr.lrvcrsées (Moncourt-Frorrronville, Grez-sr-rr-Loing et Bourron-Marlotte) avec le

srrccès que I'orr dcvinc.

LJne lbis I'cxploitation bicn rôdée, on songca à I'inauguration. Elle eut lieu le

:;lrrrcdi 3 I rnai 1986 en préscnce des conseillcrs -9énér'ar.tx. MM. Hochart ct Pochon,

tlcs rnaires des trois villages, MM. Poirier, Boixière et Planet, du clilecteur du('otnité ciu Tourislne, clu rcprésentant cle la directiol-r clc la Jeunesse et cles Sports

t't clc' plusieurs ilutrcs personnalités dc la région.

Oirtrc la coupure du traditionnel ruban et les discours de lélicitations. lar'érérnonie compol1a la pose cl'un rivet doré, collrnc au bon vieux temps clu

liur-West...

Les cler.rx loctxtotives à vapcur étaienl sous prcssion. Rcmorqué par'. Cut',,- 133

litrt' ,r.le train inaugural dans lequel prircnt place les invités, pafiit dc hrr< pluirtctlcs Soi,rurttc > en dircction du canal où I'attendail d'autres réjouissances (sportifs,

comédicns, chanteurs et musicicns). La lête sc poursuivit tard dans la nuit...

En l9U-5 le tacot a trarnsporté tt 000 voyagcurs. Depuis, chaque saisot-t a vlt lcrrombrc de voyageurs grimpcr à l6 000. La patience cst récompenséc.

Pctit détail cle lerminologie : depuis ses débuts, I'associution se notrtne toujoursu Assot'itttion clu tacot dc la sablièr'e da Rout'r'orr > rnais I'appellation courante cst

;rcu à peu clevenue << Ta c ot d c s Ld c s > depuis la parutiort de I' aff iche ct des dépl iants

pour la strison 1986.

Les voyages ont lieu les dirnanches et jours fériés du l"'mai au l"'novembrc.dc l4 h à I 8 h 30 et sur réscrvation auprès du Comité dépetrtemental du Tourismeà Danrmerrie-le s-Lys, té|. : 64-31- 14-37 ou té1. du dépôt n\ Grez : 64-28-61-61 .

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Page 66: Chemins de fer des Sablières

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Gmeinder iD) Sablreres de l\/oneto (89) 1973 1 locotracteu. I en activrte

Tergnier (02)

lrTramwavs de

I l,'llll)eI..rtli r\olt|tcr (utilisarion dillérée) pithiviers

Etablissementd'origine

vt'=Jcr9 lypeE

EtatCommentaires

lLocomotives à vapeur

l-lercnel (D) ,917 ér"t"n"OeMai/yto\t 1g8b O4Ol DFB Ca.ol.ne n 6' n6Bors s (o'] 3i:i:::

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{rr Jung rD) ig3/ S^rP^li:1"-:9" Nemours l//) 1986 020 I Clemenrrne

Tombereaux j KoPpcr (ulili\,rtr('rr (lifl(rcc) el*riviers

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Brlldrd {l ) 1912 Réseau breton Carhajx (29) ig/6 I draisine Voie normale {1.44)a resTaLrer

{ri ] '194fi";fseiaTsvÈas'rzrr rvdr 020Tn 993 Arestaurer

rDr 1s3/ Sablieres de Nemours t//r le86 020 1 "1,;:î;11""Margarete

Locotracteurs

Comessa {F) ] loncerie de Wassy i52) i roaz 1 tocotracteLr

Conessa {[) I onderie de Wassy (52) 1988 1 locotracteu,rilcomb iusA) '

=,. Beaumatin Tergnrer rozt !988 | t rocotracteur voie de 80 cm

I sr"r"ri" de Mitry-l\,4ory t7z) 1987 1 locotracteur l-13.prgt" "1

aldwin (USA) lOlz ] ets Beaumatjn 3locotracteurs voie normale (à retrans

Gmelnder iD) Sabheres de l\/oneto (89) 1973 1 locotracteu. en activtteComessa {F) londerie de Wassv (52) I 198i 1 locotracteLrconessa {[) ] I onderie de wassy r52r 1988 1 rocotractelr, 1 en elat de marche

rilcomb iUSA) I ft. Beaumatin Tergnier {02)

I 1988 1 tocotracteur

r voie de 80 cm

sucrerie de Mirry-Mory rtn )

taat 1 tocotracteur ,tJ3,Tlii;;:"";ï"

rdwin (rrsAr 1s17 r'" ??3iËij'" 1eB6 3 rocotraoeurs ii.lgîiiï,îîlii":,iîïTerg r I former pour voie de 6o)

Sucrerie Roberval tr88 Jlî::iicatËjlto i "" erar de marchc l

fifi"';a5i;îssl !- ilmmr"rus , 1 en actv'é n'46l86

r)eurz(D) 1950? Jr;1",;"Massypataiseau,n,,l '1nro J,'i.oojr3:,"rr enétardemarche

] Sabtières de Pierre le Saull 2 tocotracLeurs en servtce â Corbeir

I Nemours r77) | pt modete lBabylandrMoôss {B) carriere t60) i 1980 2locorracteurs I 4 restaurerhopoel {D) ] 1

SaOtieres de lvloneto {89) 2locotracteurs Diesel 1 cylindrc

ilr.trrno {ur Sabiières de Moneto (89) | 1OZS 1 locotracteuren etaI de marche

1 locotracteur

Page 67: Chemins de fer des Sablières

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Projets d'avenir :

En cette saison 1989, le projet le plus urgent concemc I'implurLation d'ungrand dépôt-atelier à structurc métallique prévue sur un vaste espace appartenanLà l'association, en bordure dc la route dcs Chapelottcs, à mi-distance entre laballastièrc ct le canal.

Les locaux actuels sont beaucoup trop exigus et seuls peuvent y être gaÉs lescngins moteurs cn seryir:c actif. Le reste du matériel demeurc soumis aux intem-lfries sans parlcr des engins en aLtcnte dans l'Yonne et qui doivent être rapatriésir Grez.

I-e sccond projct conccmc la prolongation de la voie. Si les accords se réalisent,la ligne actuellement arrôtée à la route de Grez à Montigny franchirait ccttc demièreà nivcau (selon lc tracé initial du tacot de la sablière) et Iilerait jusqu'à la routeD 104 (Grez-Bourron) où serait installé ic nouveau tcrminus. cc n'est que lorsd'une étape ultérieure qu'il serait cnvisagé dc rcgagner la gare S.N.C.F'. dc Bouronct la RN 7.

La rcprise du tracé le plus récent, à proximité dc la route de Grez à Montigny,n'est pas envisagéc car cllc perturbcrait lcs cultures installécs sur I'ancicnneplate-fbrme .

L'itinérairc prévu rcprcndra donc le prcmicr trajet du pctit train dc la Sablièrcactucllcment inuti I isé.

un attrait supplémcntairc cn perspcctivc attendu avec impaticncc mais bcau-coup dc travail auparavant...

131

Page 68: Chemins de fer des Sablières

() n(lillt', l,rt(hdotr:vc ti *Srpu.tI i lurrlcrt rv'lt zwuauitolc' ,,ttlt.ttts lrrrteps !/

Plun clr-r lirrrcIntrocluc'tionAr,'lrnt-l)t'op< ts

I)ecer-rville ct la voie étroitc()r,rclclues l]x)ts sLtl lc salllc

Première partieLes voies ferrées anciennes

A. Les premiers rails (Montigny-sur-Loing)

B. Lignes à traction mécanique1 - InfrastrLlcttlrcs cle cléchltt'gelncnt

1t' - [.ignc clc lJtlt,ttltlt't lt Nltlncilttrt-l"rotrlonvillc1l' - l.igrre' clc I)et.r'rrtrlt lt f-t'ol.ltonvillc

lt - Ligncs c()n\,crgcllnt vets Sltint-[)ict't'e-lcs Nctltottl-s

ltl Lign.-'s " c.l.S.N.

1t2 t.ig,'r.' . Sllrlcs ct Clrès

ltJ l-ignc Nlénercl

2. tr,ignes accessclircs, litnitécs '.tLlx carrie:rcs

2" - Clrrriù'r'c cle l)icl-r-c lc-Sar-rlt (Nct'rr<>lrls)

2l' Clan'ic:r'e ll<>nc:ori (Delvatrlt)'2( Clrrlièrc clcs llrûlis (Onlresstit-t)

c. Lignes à traction animale1. Lignes principalcs

1" Lignc Qr-rcr-rclot

1l' - Ligne clc Poligny à l'.t D 225

2. Atrtres ligncs2tt - Carrièrcs Fltrrrr-tlt

2l' - Carl'ietrc cle Villiers-sotts-Grez

2' - Carrièrc Sévin à MontignY2'l Carrièr'e Cottrcar-tlt :L Nlontigny

2c - ALltrcs carrièr-cs

f)errxièrne nartie

Table des Matières

ill7

3463

6969

95

103

104

104lr0il1111

ill111

Itl113

113

115

lt5ll6ll6

23

21

27

Page 69: Chemins de fer des Sablières

Ouvrages parus aux Éditions AMATTEIS77i5o rr uÉr-sun-SEINE 64-52-05-60

Histoire du Trarnway Sud de Seine-et-MarneMelun -Barbizon-Milly

de René lloussonA travcrs I'histoire du T.S.M., c'est plus de quarante atls de vic quotidienne

rns le sud de notre clépartentent que I'auteur lail rcvivre d'une plurne particuliè-rncnt agréable où I'hurnour n'est pas absent.

ILcné Housson n'ignore rien de cette société de transports seine-et-ntat'tutise ,

rlliles, horaires, accidents, personnel, bilans, etc. n'ot'tt pas de sccret pour lui et

slrit Ilrilc plol'itel tle son rltvoir.

70 cartcs postales et des reproductions de documents ajoutent à l'intérêt du

xlc.

Alors. pour ce voyngc clans le passé, n'hésitez plus, en voiturc, René Housson

r rlonncr le signal du départ.

l)our chzrcune des gares, un plan d'ensernble et positionnement des voics.

1985 - i(r0 x 2110 - Il2 plgcs,3 pagcs clirplirLntcs.6(r ill. u0 Il

,c Chemin de Fer à Montargis et dans le Gâtinais deses origines à nos jours

de Jean Chaintreaul)our- la prcmière fois, unc étude du chemin de 1èr portar-rt sur la région gâtinaise

r s()u enserlble, avec une attention particulière trux installations de Montargis.rrc évocntion de tous les aspects du rail au cours du tcmps, depuis la création's lxcs principaux Paris-Nevers, Orléans-Sens et des lignes secondaires (Mon-rcrrrr Château-Landon, Sens-Egreville, tramway de Châtillon-Coligny à Nogent-

rr Vclnissor-r, tramway dc Monttrrgis) ainsi que des nombreux projets qui n'ontr voir lc .jour.

lllustration abondante avec rcproduction de nombreux documetrts anciens.

1989, 2'éclition, lirn'nat 160 x 2/10, 30'1 pagcs, 18/t illustllttions.c()uvcftllrc coltlcttr. . 140 F-

Il était une fois I'ArPajonnaisde Jacques PeYrafitte

Historiqr,re, cxploitation, service des Halles cle Paris. Anccdotes sur la lignc

lraris-Arpajon (]t ses comnlunes traversées, Halles ccntrales, Odéon, Montrouge,

Arcueil, Bagneux, Bourg-la-Reine, Croix-cle-Berny, Arrtony, le Petit-Massy, Wis-

,,rus, Morangis, Chilly-Mazttrin, Longjr-rmeau, Saulx-les-Chartreux, Ballainvil-

licrs, la Grangc-1ux-Ccrclcs, Longpont, Monllhéry, Linas, Ler-rville, Saint-Gcr-

rrurirt-llt Norvi llc. Alpljorl.l(r0 r 2/r0. 180 1>rrgcs, 200 ill., c()trvcrtLll.c

95 f,-

DECATJVILLE

Ce Nom qui fit le 'Iour du Mondede Roger BaillY

Dccauvillc:dans la mérnoirc collective ce nom évoquc les pctits wi.tgon\

basculants utilisés dans lcs lèrnle s, les sucreries, le s sarblières, e1c.

Certes. Decar-rville c'est celil, c'est le chemin c1c lèr à voie étroite' le matériel

fèrrovietire industriel. ntais aussi les prcntiers autorails. le métro parisien, lcs

prentie\res rnotrices cle la ligne cle Sceaux, des ltutomobiles de la Belle Epoque,

cles avions. le curicux autorail à hélice de 1937, des bicyclcttes, des bcnnes pour

camions ert c'est aussi unc partie de l'histoire économique de Petit-Bourg puis de

corbcil. localités connLlcs clans le ntondc entier grâce à Decauville.

I989.i..<lrrlllrt210x285.20()Pltges,JJ()phtlt<>s'gfevllres'ttrltlclLtrx. illr-rstltrtior-rs :rr-rcicnncs, c()LlvLlrttlrc c:ottlcttt'

ft()nncc. 240 Ir

l9l"i7. forntatc'ot tlcr-tt-.

14],

Page 70: Chemins de fer des Sablières

Decauville et la voie étroite

Toutes les petites li-enes cle chernin de f'er dont nous allons parler au lon-e de

ces per-qes sont cles., r'orcs érroitcs > et cette appellatior-r restera indissolublementliée aLr nom de Decauville. en France naturellernent. mais aussi dans le mondecrrt ier.

Nor-rs ne devior-rs manquer de leur rendre horlma-{e, à I'un et à I'autre en leurcousacrant un petit chapitre. sans prétention exhaustive, simplement destiné à

préciser le concept de la voie étroite. son domaine d'Lrtilisation et ce qu'elle dutà DecaLrville.

Plusieurs dizaines c'l'écarternents clifferer-rts ont vLl le jourdans le monde :parrnieux, l'écartement dit ,,. norntul ,' cle 1.44 nr cle la plLrpart de nos grands réseauxeuropéens, l'écartemenl ,< ntétricluc > c1e nos chemins de fer départeme ntaux d'an-tan. et au-clessot-ts, <. lu voir'étrctitc r cetr la voic dc r"rn mètre n'est pas véritablementrrnc < r'orc étroitc >. Ce tenne ue peLrt vraintcnl s'appliclucr qu'à partir de 0.7-5 m.écarternent cl'aillcurs asscz bâtarcl entre la voic n-rétrique et la voie étroite et qr-ri

lu'aura de ce f'ait qLl'Llne faible clesccnclance. En rcvanche les voies de 0,40,0.50 et0.60 m connLll'ent un succès mondial. prir-rcipalen'rent en usage agricole et industriel.

Ser-rl l'écartelnent cle 0.60 m pouvtrit à la ri-eueur prétenclre à unc exploitationeu trafic voyageurs sur distance modér"éc (Trar-nwriry de Pithiviers à Toirry, Tram-r'r'ays clu Calvados, Tramways c1u Tarn...)mlris ne put ccpL'ndent jamais rivaliseravec le métriqr-re clans cc domaine. Piirtisans et adversaires du 0.60 m tre manquèrentpas cle s'afïrouter. Les premiers etrguaient cle l'économie apportée par l'infrastruc-tLlre et I'entretien réduit (taxant i\ l'occitsion de bâtarcle la voie dc un mètre qr-ri, à

ier-rr yenx. n'avait pas sa place entre lc 0.60 m et la voie normale) ; les partisansclLr métriclue reprochaient naturellemcnt à la voie cle 0.60 rn son gabarit réduit etses rnoinclres capacités cl' exploitat ior-r.

Sur le plan de la tritction. les locon-totives nc poLrvaient luisclnnablerxent pasclcsccncL'c alr-dcssoLrs de l'écartentent cle 0.60 rl ou de 0,-50 m et, à paltil de ce

chil'fl-e. con'llne er-r 0,40 r.n. le cheval étart roi...(l'homme aussi d'ailler.rrs puisqucDecar,rville proposait clans son catalo-eue des harnais pour homme. vers 1884).

La voie étroite existait itvnnt Decauville nrais ce lr-ri-ci, plir son clynarnisme , son\L-ns précLlrseur cle la publicité el sLrrtollt I'invention cle son ftrnteux << pot'tcut'Dt'cutrvillc ' (rtort.t initial ciLr chemin clc f'er pofiatif). instantanément adaptable à

loutc sitLration. obtienclra une notoriété noncliale.ll nrLrltiplia les li-unes cle clémons-irationàpartirde 1887. laplr"rscélèbrerestantcellecle l'E,rpositionuniversclledeParis en avlil 1889 (voie de 0.60 ni).

Decar-rville n'a pas véritableu-rcnt inventé la voie portable. Ce type cle voie.'ristait aLrparavant ntais son nranque clc rigrclité et clc soliclité ne pouvait la scrvir.

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