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Chiffres clés en palmipèdes chairs
Document réalisé par : DENIS Benoît et PERES Nicolas
Licence professionnelle DVPEPromotion 2005/2006
Contexte économique
Production de viande de canard en France
La production française de viande de canard a connu un développement important au cours des vingt dernières années :
- elle est passée de 40 000 tonnes en 1975, à plus de 100 000 en 1989 pour atteindre 150 000 en 1994.
L'accroissement simultané de la consommation (130 000 tonnes) s'est accompagné d'un certain étalement des ventes sur l'année, bien que la consommation de fin d'année reste prédominante.
Cette progression de la production est principalement due au développement de l'élevage du canard de Barbarie.
Quasiment inconnue en France en 1970, cette espèce représente actuellement 90% de la production de viande (elle est de plus très utilisée pour la fabrication de foie gras).
2001 1111 749 248 59 2269
2002 1043 698 252 51 2137
2003 1005 632 240 48 2015
2004 975 624 239 47 1975
Source SCEES
POULET DINDE CANARD PINTADE TOTAL
Production de volailles par espèces (en 1 000 TEC)
Une importante croissance des volailles sous signe officiel de qualité (%)
Source ITAVI
Le canard de Barbarie
Intérêt de production :
- une carcasse moins grasse que celle du canard commun,
- plus abondamment garnie de masses musculaires "nobles" (filets, cuisses),
- la taille du mâle (plus de 4 kg de poids vif à l'âge de 12 semaines) facilite une présentation sous forme de morceaux découpés,
- des qualités gustatives de la chair qui contribuent au développement de la consommation de la viande de canard,
- une réduction sensible des coûts de production qui a permis de développer l'élevage du canard de Barbarie dans des conditions satisfaisantes,
- une limitation de l'engraissement qui a entraîné un accroissement du rendement en carcasse et une meilleure présentation des produits découpés.
cela se traduit donc en bout de chaîne par une amélioration permanente de la qualité et du prix des produits mis à la disposition du consommateur.
Le caneton de chair Barbarie
Les caractéristiques particulières du Barbarie sont :
- la proportion des morceaux nobles
- et les qualités organoleptiques de la viande.
Cela justifie donc les efforts (sélection essentiellement) réalisés sur ces animaux pour améliorer les performances sans nuire à la qualité des produits par un âge d’abattage trop précoce.
La production de canard de Barbarie possède donc une originalité qui est sa viande rouge ce qui lui permet de bien se prêter à de multiples présentations et préparations dans les ateliers de découpe spécialement organisés et aménagés.
Cette production intensive est maintenant très concentrée et la région Pays de Loire assure à elle seule une grande proportion des productions.
organisation de la filière
550 000 reproductrices
112 couvoirs
72 millions de canetons
306 abattoirs dont 144 720 tonnes
en abattages contrôlés
6 680 élevages soit 18,5 millions de canards
Consommation intérieure
de 148 000 tonnes
Exportations
15 900 tonnes
Consommation par habitant de 2,6 kg/an
Importations de 1 300 tonnes
Distribution
hyper : 34%
super : 29%
boucher : 7%
Soit 83% de la production
totale = 173 700 tonnes
Dont 48,6 millions de Barbarie
23,4 millions à gaver
250 usines d’aliments soit 898 000 tonnes d’aliments
canards
Source ITAVI et enquête avicole SCEES 1994
Principales caractéristiques de production intensives
du caneton de Barbarie
I- Conditions d’élevage
Bâtiments :
Ils sont comparables à ceux destinés aux autres espèces aviaires, avec quelques aménagements spécifiques à cette production comme :
- l’élevage sur caillebotis qui remplace peu à peu l’élevage sur litière.
Les densités des animaux y sont plus élevée et les risques sanitaires réduits.
Nombre de bandes/an/bâtiment : 3,8
Les bâtiments équipés totalement, ou partiellement de grillages ou caillebotis disposent de fosses à déjections bétonnées à pente faible pour préserver la polyvalence des installations. Le fond de ces fosses peut être recouvert avant la mise en place des animaux d’une couche épaisse de paille facilitant la récupération du lisier.
Il est conseillé de séparer les troupeaux en parquet de 25 m2 environ par des séparations de 50 cm de hauteurs = meilleures performances zootechniques.
Température :
- de part son origine sub-tropicale, le Barbarie évolue très bien dans une température d’ambiance de 16 à 18°C. Il est donc conseillé de chauffer les bâtiments l’hiver.
Lumière :
- ce phénomène n’est utilisé que pour élevage de reproducteurs.
Interventions diverses :
- vaccination contre la maladie de Derzsy. Prévenir le picage chez les canetons avec le débecquage réalisé entre le 20ème et le 25ème j et éventuellement du dégriffage, pour améliorer la présentation des carcasses et faciliter les manipulations.
Éclairage :
- 1,5 watts/m2 durant la 1ère semaine et puis 0,5 watts/m2 (lumière incandescente)
- 24 h de lumière/j durant les deux 1ère semaines
- 18 h/j durant la 3ème semaine
- 12h/j ensuite.
Abreuvement :
- 1 abreuvoir pour 50 sujets (1ère semaine)
- 1 abreuvoir pour 100 sujets (2ème semaine)
- ensuite : 1 abreuvoir pour 150 sujets
Alimentation :
- 1 point d’alimentation pour 50 sujets (2 1èré semaines)
- puis 1 point d’alimentation pour 40 sujets ou 24 sujet par mètre linéaire de chaîne d’alimentation
Densité:
- au démarrage : de 50 à 10 sujets/m2 entre 1 et 21 jours
- ensuite : 6-7 sujets/m2 (paille ou copeaux) ; 10-11 sujets/m2 sur caillebotis
Chauffage :
- 1 radiant de 3000 calories pour 300 sujets
- au démarrage : de 38°C à 28°C entre 1 et 28 j
- ensuite : température décroissante de 25°C à 18°C
Ventilation :
- selon climat : de 1 à 6 m3/heure/kg de poids vif (besoin en oxygène : 1,2 fois celui du poulet)
Alimentation
Présentation :
- alimentation en miette ou vermicelle est conseillé au démarrage, en granulés de 3 à 5 mm ensuite.
Un aliment en farine doit, pour être accepté par les animaux, être distribué dès la naissance. Il est en outre moins efficace et favorise le gaspillage.
Apports :
Le caneton ajuste sa consommation pour satisfaire ses besoins énergétiques (il est capable de rattraper un éventuel retard dû à au démarrage moins rapide).
La couverture des besoins en acides aminés soufrés doit être parfaitement assurée pour l’efficacité alimentaire maximale.
Les besoins sont sensiblement différents dans les deux sexes, le mâle Barbarie présente un besoin élevé en protéine plus prolongé que celui de la femelle, compte tenu de sa croissance plus longue.
Les variations de consommation consécutives aux conditions d’élevages et à la température conduisent à ajuster les recommandations :
- par exemple, on augmente de 2% les teneurs en acides aminés soufré par °C d’élévation au-delà de 20°C.
Un rationnement en finition, bien qu’efficace contre l’engraissement conduit à réduire les performances de croissance.
Croissance et composition corporelle
Ce sont des critères à prendre en compte pour l’abattage.
- les mâles sont abattus actuellement à 80 j.
- ils atteignent un poids vif moyen de 4 à 4,100 kg.
- les femelles, sacrifiées à 68 j, pèsent en moyenne 2,3 kg.
- le GMQ atteint 42 g/j pour les deux sexes.
Dimorphisme sexuel très marqué chez le canard de Barbarie.
L’âge d’abattage prend en compte cette différence, mais doit aussi réaliser un compromis entre le développement des parties nobles (filets et cuisses) et l’évaluation de l’indice de consommation.
Les femelles sont ainsi commercialisées le plus souvent en carcasses entières P.A.C, les mâles en portions découpées.
L’âge d’abattage plus tardif des mâles répond à l’objectif d’obtention d’un pourcentage important de parties « nobles » ces parties continuant d’augmenter avec l’âge, en même temps que l’indice de consommation.
L’âge d’abattage est donc définie de façon à atteindre le stade de développement de viande « noble » suffisant.
Le canard de Barbarie, à même âge d’abattage, que le canard commun, possède un rendement en viande supérieur de 6 à 8%.
De plus, la peau et la graisse sous-cutané sont plus abondantes chez le canard commun que chez le canard de Barbarie (18 à 22% du poids vif pour le canard commun et 12 à 15% pour le Barbarie).
L’indice de consommation à l’abattage est de 2,830 et le taux de mortalité moyen est de 2,8%.
Mâle Femelle Moyenne
Age (jours) 79,5 67,9
Poids vifs (kg) 3,99 2,23
Gain de poids (g/jour)
49,8 32,9 42
Indice de consommation
2,82 2,85 2,83
Performances de croissance du canard de Barbarie
Mâles à 82 jours Femelles à 68 jours
Carcasse (prête à cuire)
70,5 68
Filet (avec peau) 16,5 15,5
Cuisses 16 15,3
Graisse abdominale 2,35 2,8
Principales caractéristiques de la carcasse de canetons de Barbarie
(en % du poids vif)
L’oie
L’oie est peu élevée pour la production de chair.
La grande partie des oies produites le sont pour leur foie.
LA PRODUCTION FRANCAISEsource CIFOG
Foie Gras de Canard
(en tonnes)Foie Gras d'Oie
(en tonnes)
2001 2002 2003 2004* 2001 2002 2003 2004*
AQUITAINE 7 432.2 8 331 8 058 8 537 227.3 216 216 210
MIDI-PYRENEESDont le Gers :
3 807.52 120
4 033 2 295
3 9182 214
3 5082000
237.3118.4
225.2123.7
211108
241130
PAYS DE LOIRE 3 042.8 3 059 2 915 2 540 0 0 0 0
BRETAGNE 698.2 692 668 814 74.7 85.6 74 73
AUTRES REGIONS 866.3 866 898 1 596 43.7 59.2 87 91
TOTAL 15847 16981 16457 16995 583 586 588 615
Circuits Nombres d’animaux
Année 2002
Filière longue :
groupements de producteurs
50 000
entreprises privées 60 000
Filière courte :
marchés de gré à gré 10 000
producteurs à la ferme 8 000
artisans conserveurs 2 000
autoconsommation et vente directe
10 000
Production d’oies dans le Gers
Récapitulatif
VS
ELEVAGE EN 2004Canard
BarbarieOie
nombre de bandes 2272 137
durée d'élevage (jours) 89.0 94.4
consommation (kg / animal) 17.16 20.89
Indice de Consommation 4.14 3.92
taille des bandes 2123 925
poids moyen (kg) 4.19 5.28
taux de pertes (%) 3.45 % 5.40 %
recette totale (€ / tête) 7.92 14.76
charges aliment + animaux (€/tête), dont :
5.82 9.39
coût aliment (€ / tête) 3.60 5.13
coût caneton / oison (€ / tête) 2.22 4.32
marge sur coût aliment + animaux (€/tête)
2.09 5.33
Merci de votre attention