(CHIMIE ORGANIQUE DESCRIPTIVE
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(CHIMIE ORGANIQUE DESCRIPTIVE)
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GENERALITES
Faisant suite avec le cours de chimie organique 1 (BCG/S3, module
C233),
Le prĂ©sent cours sâadresse principalement aux Ă©tudiants du parcours
BCG/S4 de
la Faculté des Sciences et Techniques Errachidia pour leur
permettre dâacquĂ©rir,
dâaffermir et de contrĂŽler les connaissances de base de la Chimie
Organique
fonctionnelle. Câest un prĂ©requispourlachimie organique
expérimentale (la
stratégie de synthÚse) et la chimie organique des grandes
fonctions. Ce cours va
permettre aux étudiants de :
Savoir écrire un mécanisme réactionnel et de connaitre les
grands
types de transformation chimique.
vers les sites électrophiles.
Relier le formalisme des flÚches représentant le déplacement
des
doublets électroniques à la formation ou à la rupture de liaisons
dans
les Ă©tapes dâun mĂ©canisme fourni.
Repérer, dans une étape du mécanisme, les réactifs nucléophile
et
Ă©lectrophile Ă lâaide de dĂ©placements des doublets
électroniques.
Avoir quelques idées simples sur la nature, la structure des
différents
intermédiaires réactionnels et leur stabilité.
Comprendre Ă lâaide des exemples du cours les notions de
sélectivité
(régio, stéréo- et de stéréospécificité).
Lâobjectif de cet Ă©lĂ©ment de module câest dâaccroĂźtre les intĂ©rĂȘts
des
étudiants pour la chimie et former de futurs scientifiques à une
réelle maitrise
de la discipline dans une approche à la fois théorique et
pratique.
AprÚs un rappel bibliographique sur les intermédiaires
réactionnels, Ce
cours comprend une étude complÚte des hydrocarbures et
fonctions
monovalentes notamment :
physiques ainsi, que les différentes méthodes de préparation et
leurs
réactivités.
3
- Les alcÚnes (oléfines), de formule générale CnH2nleurs méthodes
de
préparations, leurs propriétés physiques, et la réactivité de ces
composĂ©s face Ă
un électrophile : additions ionique de HBr (HCl), H2O, Br2 (Cl2),
régiosélectivité
ainsi de connaitre le principe des rĂ©actions dâoxydation et
dâozonolyse.
- Les alcynes, appelés également composés acétyléniques, de
formule
générale CnH2n-2: leurs propriétés physiques, leurs méthodes de
préparation et
leurs réactivités.
- Les dĂ©rivĂ©s halogĂ©nĂ©s: appelĂ©s aussi halogĂ©nures dâalkyles de
formule R-
X, leurs méthodes de préparation et la réactivité de ces composés
face Ă un
nucléophile (mécanismes de substitutition nucléophile) ainsi que
leur réactivité
face Ă une base (mĂ©canisme dâĂ©limination).
- Les notions de base sur les solvants (support des réactions
chimiques) et
leurs propriétés.
- Les hydrocarbures aromatiques, composés cycliques,
hétérocycliques et
polycycliques rĂ©pondant aux rĂšgles de hĂŒckel, lâĂ©tude de leurs
réactivités et la
protection des groupes.
basiques,leurspréparations et étude de la réactivité des
différentes classes des
alcools, notamment le passage dâun alcool Ă un composĂ© halogĂ©nĂ© et
la formation
dâalcĂšne par dĂ©shydradation.
- Les organomĂ©talliques: Connaitre la structure dâun
organomagnésien et la
méthode de préparation avec les précautions à prendre. Leurs
classifications,
leurs propriĂ©tĂ©s gĂ©nĂ©rales, ainsi que lâĂ©tude de leurs rĂ©activitĂ©s
basique et
nucléophile.
4
I- Nucléophile et Electrophile
Les notions de nucléophilie et de basicité sont deux concepts lies
qui
traduisent l'aptitude d'un élément à céder un doublet électronique
ou non.
De mĂȘme Ă©lectrophilie et aciditĂ© sont liĂ©es. Cependant les notions
de
basicité et d'acidité sont des concepts thermodynamiques
caractérisés par des
constantes d'équilibre alors que nucléophilie et électrophilie sont
des concepts
cinétiques.
Ainsi, un nucléophile est un réactif capable de céder un
doubletd'électron
et qui réagit rapidement et un électrophile est unaccepteur de
doublet qui
réagit vite.
D'une façon générale un nucléophile est un centre à forte
densité
électronique et unélectrophile un centre pauvre en électrons.
II- Les intermédiaires réactionnels
LâĂ©criture du bilan dâune rĂ©action ne renseigne pas sur les
différentes
étapes permettant la transformation des réactifs en produits. Il
peut y avoir
plusieurs étapes élémentaires et un certain nombre
dâintermĂ©diaires
réactionnels formés pendant la réaction. Un mécanisme réactionnel
correspond
Ă la succession dâĂ©tapes Ă©lĂ©mentaires ayant lieu lors du passage
des réactifs aux
produits. Les intermédiaires réactionnels sont des espÚces
chimiques qui se
forment entre 2 étapes élémentaires, ils sont trÚs peu stables et
ont une durée
de vie trĂšs courte.
II-1- Classification des réactions
Dâun point de vue bilan, on peut classer les rĂ©actions chimiques en
4
groupes :
autre liaison
5
On constate que le groupement Z du substrat a été remplacé ou
substitué
par le groupement Y, donc on a une réaction de substitution.
RĂ©actions dâAddition: 1 liaison est rompue, 2 liaisons
formées
On a donc une molécule qui se scinde en deux fragments qui se
fixent sur
une autre molécule.
RĂ©actions dâĂ©limination: formation dâune liaison
On constate que les éléments du substrat se détachent de deux
atomes
voisins en donnant naissance Ă une liaison multiple.
Réactions de transposition (ou réarrangement): déplacement
dâatomes (tautomĂ©rie)
II-2- Aspect électronique : Intermédiaires réactionnels
La coupure de liaison: Il existe 2 types de coupure des liaisons
selon
les conditions de la réaction.
Coupure homolytique : rupture symétrique de la liaison
covalente
(formation de radicaux). Cette rupture est initiée, le plus
souvent, par des radiations U.V.
Coupure hétérolytique: rupture dissymétrique de la liaison
covalente (passage par des intermédiaires ioniques : cations
et
anions).
De nombreuses réactions en chimie organique évoluent par
lâintermĂ©diaire
dâespĂšces carbonĂ©es que lâon peut classer en trois groupes
(carbocations,
carbanions et radicaux):
1) Les carbocations
Ce sont des cations dont la charge électronique positive est portée
par un
atome de carbone.
7
Sont obtenus lors de la rupture hĂ©tĂ©rolytique dâune liaison C-Z oĂč
lâĂ©lĂ©ment
Z est plus électronégatif que le carbone.
On les obtient aussi lors de la protonation dâun alcĂšne :
* Un carbocation est plan, lâatome de carbone est hybridĂ© sp2 : il
y a une
orbitale vide orthogonale au plan des trois liaisons partant de
lâatome de carbone.
Possédant un déficit électronique, les carbocations sont trÚs
réactifs et
leur énergie est élevée. Des effets inductifs ou mésomÚres donneurs
des
groupements R (+I, +M) peuvent les stabiliser en diminuant leur
déficit
électronique mais ce sont des espÚces instables et non
isolables.
C Z.. .. C + Z
2) Les carbanions
Ce sont des anions dont la charge négative est portée par un atome
de
carbone.
Sont obtenus lors de la rupture hĂ©tĂ©rolytique dâune liaison C-Z
telle que
lâĂ©lĂ©ment Z est moins Ă©lectronĂ©gatif que le carbone.
Ils résultent le plus souvent de la rupture des liaisons
C-Métal.
Mais, ils sont formĂ©s Ă©galement par arrachement dâun proton (liĂ© Ă
un
carbone activé).
hybridation sp3.
..C Z - +
C .. + Z
9
Les carbanions sont des espÚces trÚs instables de haute énergie et
non
isolables. Ils possÚdent un excédent électronique et une charge
négative; une de
leurs orbitales possÚde un doublet d'électrons. Les groupements R,
par leur
effet donneur (+I) augmentent l'excédent électronique et
déstabilisent l'espÚce.
Un effet attracteur (-I) a l'effet inverse. La délocalisation de la
charge
négative par mésomérie est un facteur stabilisant comme pour les
carbocations.
Le carbanion, lorsquâil est engagĂ© dans un systĂšme mĂ©somĂšre
acquiert
alors une géométrie plane.
Ce sont des atomes neutres possédant un électron célibataire
dans
une orbitale atomique.
Sont obtenus lors de la rupture homolytique de liaison peu
polarisées C-C
ou C-H. On les obtient par chauffage (craquage) ou par irradiation
avec parfois
la prĂ©sence dâun initiateur de radicaux.
..C C C . .
10
La stabilité des radicaux carbonés est analogue à celle des
carbocations,
câest-Ă -dire que des effets inductifs ou mĂ©somĂšres donneurs (+I,
+M) peuvent
les stabiliser en diminuant leur déficit électronique. Comme les
carbocations, ils
sont en général plans ce qui correspond à un carbone sp2
11
CHAPITRE I
LES ALCANES
Les alcanes, appelés aussi paraffines, ont pour formule brute
CnH2n+2. Ils
sont insolubles dans lâeau ainsi que dans les solvants polaires.
Ils sont eux mĂȘme
des solvants pour un grand nombre de composé organique.
Les alcanes sont des hydrocarbures saturés (pas de liaisons
multiples).
Des carbones hybridĂ©s SP3 liĂ©s par des liaisons Ï.
Dans leur structure, on peut distinguer les atomes de carbone de
type
primaire, secondaire, tertiaire ou quaternaire selon le nombre
dâatomes de
carbones voisins. Ils sont classĂ©s en divers types dâaprĂšs leur
structure :
Les alcanes linéaires (n-alcane) de formule générale CnH2n+2
Les alcanes ramifiés (branchés) de formule générale CnH2n+2
Les alcanes cycliques (cycloalcanes) de formule générale
CnH2n
Les alcanes complexes possédant plusieurs cycles
I- Propriétés Physiques
La source principale des alcanes est dans le pétrole, sa
distillation en
prĂ©sence de catalyseurs (Ă base de silice ou dâalumine) sous forte
pression
(jusquâĂ 80kg/cm3) et Ă haute tempĂ©rature (400 Ă 700°C), permet de
recueillir
des diffĂ©rentes fractions dâhydrocarbures.
12
C6 Ă C7 ligroĂŻne
C12 à C15 KérosÚne
C18 Ă C24 huile de graissage
II-Préparation
A partir du CO et H2 en prĂšs de catalyseur.
Cat : Oxydes de Cu, Ni, Pt
CO est préparé à partir de la réaction suivante :
II-2-Au laboratoire :
II-2-1-Réduction des alcÚnes et des alcynes
R3
R4R2
R1
R4
mĂȘme cĂŽtĂ© cis (syn)
Câest une rĂ©action dâaddition en formant deux liaisons Ï. AprĂšs
avoir coupé
la liaisonâ et Ï.
H H alcyne CnH2n-2 c'est une cis addition
R2R1 HH
(alcĂšne)
a) RĂ©duction dâun halogĂ©nure dâalkyle
R X LiAlH4 (hydrure de Li et d'Al) X- + R H
H- avec X: Cl, Br, I, F
Exemple :
R X Zn(Hg)(amalgame de Zn)
R H
R X Mg
R MgX H2O(hydrolyse)
+ 1/2Mg(OH)2 + 1/2MgX2
éther anhydre
Les organomagnĂ©siens sont sensibles Ă lâeau. On utilise de lâĂ©ther
anhydre
pour stabiliser lâorganomagnĂ©sien.
14
Bonne pour préparer les alcanes symétriques : Cette réaction
consiste Ă
chauffĂ© un dĂ©rivĂ© halogĂ©nĂ© R â X en prĂ©sence du Sodium ou de
Zn.
On peut également préparer des alcanes dissymétrique.
Remarque 1 :
Si on utilise des halogĂ©nures dâalkyles diffĂ©rents, on obtient un
mélange de
produits.
ou Zn NaX + NaX'R R R' R'+ +
II-2-3- A partir des acides carboxyliques(Décarboxylation)
La réaction globale est de type :
O
O-H
Thiols :
Thioéther
Remarque:
On ne peut pas obtenir dâalcanes directement Ă partir des alcools,
il faut
passer par un halogĂ©nure dâalkyle.
R X R X Na2
R R NaX2
R R ZnX2
a) Réduction selon CLEMENCEN (en milieu acide concentré)
b) Réduction selon WOLFF-KISHNER (en milieu basique)
Les aldéhydes et les cétones sont réduits également en présence
dâun
excĂšs dâhydrazine et de base forte.
III- Propriétés chimiques (Réactivité)
Les liaisons C-C et C-H étant respectivement non et trÚs peu
polarisées en
raison de la faible mobilitĂ© des Ă©lectrons Ï, il en rĂ©sulte que
leur rupture est
extrĂȘmement difficile. En consĂ©quence les alcanes prĂ©sentent une
trĂšs grande
stabilité chimique et sont trÚs peu réactifs. Donc ces composés
saturés ne sont
pas attaquées dans les conditions ordinaires.Les alcanes donnent
surtout des
réactions de substitution radicalaires.
III-1- Halogénation des alcanes
Cette une réaction de substitution radicalaire, initiée par
voie
photochimique (lumiĂšre, h), par voie thermique (chaleur) ou encore
en utilisant
un initiateur de radicaux (les peroxydes R-O-O-Râ).
R H + X2
R X + H-X
Le mĂ©canisme dâobtention des halogĂ©nures dâalkyles est un mĂ©canisme
en
chaßne. La réaction est régiosélective: On obtient dans la premiÚre
étape le
radical le plus stable. Le dichlore (Cl2)et le dibrome (Br2) sont
les plus utilisés.
C O
La réaction se déroule en trois étapes :
Etape dâinitiation : cette Ă©tape permet de former les premiers
radicaux
libres qui vont amorcer la réaction.
X X hv ou
R-H + X. R. + H-X
Remarque:
Lorsquâon a le choix entre plusieurs H, câest le radical () le plus
stable qui
se forme majoritairement.
(tertiaire) > (secondaire) > (primaire)
Etape de terminaison : LâĂ©tape de terminaison correspond Ă la
recombinaison
des radicaux.
Bilan :
CH3
III-2- Oxydation des alcanes
a) En présence du dioxygÚne O2
Les alcanes sont inertes vis-Ă -vis des oxydants forts KMnO4 et
k2cr2O7, mais
Comme tous les composés organiques, les alcanes sont combustibles,
ils brulent
en présence de dioxygÚne O2selon la réaction
CnH2n+2 + (3n+1)O2 2nCO2 + (2n+2)H2O
CH4 Cl2 CHCl3 H Cl++
CH4
Cl2
+
R-H + O2
R'-O-O-R' R-O-O-H
Remarque :
En prĂ©sence de dioxygĂšne et dâun initiateur de radicaux comme
le
peroxyde de benzoyle ou lâazaisobutyronitrile(AIBN), on obtient
des
hydroperoxydes dâalcanes. La rĂ©action est radicalaire. Elle se fait
en trois
étapes.
.
Etape de terminaison: Toute recombinaison de radicaux est une étape
de
terminaison.
- Peroxyde de benzoyle
Les alcÚnes sont des hydrocarbures insaturés appelés aussi oléfines
de
formule générale CnH2n, on y distingue deux types de liaisons et
.
La double liaison est formĂ©e par deux paires dâĂ©lectrons mis en
commun.
Les atomes de carbone qui assure la double liaison sont en état
dâhybridation sp2.
Cette liaison â rend les alcĂšnes plus rĂ©actifs que leurs
homologues
saturés. Leur état physique dépend du nombre de carbones. Sont des
gaz
jusquâau C4, liquide ensuitejusquâĂ C17, puis solide aprĂšs, peu
soluble dans lâeau
plus que les alcanes. Ils sont prĂ©sents aussi dans lâessence de
certaines plantes
naturelles.
I- Stabilité des alcÚnes
La stabilité des alcÚnes augmente avec le nombre de groupements
alkyles
porté par la double liaison. Cette caractéristique détermine la
régiochimie des
rĂ©actions dâĂ©limination et dâaddition.
II-Préparation des alcÚnes
Les alcÚnes sont le plus souvent obtenus au moyen de réaction
dâĂ©limination. Le mĂ©canisme dĂ©pend de la nature des substrats de
départ.
II-1- Réduction des alcynes ou hydrogénation catalytique
A partir des alcynes, on peut soit par réduction, chimique ou
catalytique,
obtenir des alcÚnes de stéréochimie Z ou E.
20
II-2-1. Par déshydrohalogénation
Lorsquâun dĂ©rivĂ© halogĂ©nĂ© (chlorĂ© ou bromĂ©) est traitĂ© par une
base, on
observe lâĂ©limination dâhydracide qui peut sâeffectuer selon le
mécanisme E1 ou
E2.
R2
X
H
R1
R2
R1
II-2-2. Pyrolyse dâhydroxyde dâammonium quaternaire
Elle sâagit de lâĂ©limination dâHOFMAN. Sous lâeffet de la chaleur,
les
hydroxydes dâammonium quaternaire (R4N +HO-) donnent des alcĂšnes.
Câest une
Ă©limination E2 qui donne lâalcĂšne le moins substituĂ© (produit
dâHofmann).
R
II-2-3- Par déshydratation des alcools
En milieu acide, les alcools peuvent subir une déshydratation par
réaction
dâĂ©limination E1.
H H+
OH Mécanisme :
LâĂ©limination est orientĂ©e vers la formation de lâalcĂšne le plus
substitué
(RĂšgle de Zaytzev).
Les dĂ©rivĂ©s vic-dihalogĂ©nĂ©s (α,ÎČdihalogĂ©nĂ©s) traitĂ©s par les mĂ©taux
Na,
Mg, Zn conduisent aux alcÚnes par élimination trans.
La réaction est stéréospecifique. La molécule adopte une formation
ouâ les
deux X sont en position anti.
CH3 CH
+
+ +
H
+
+ +
+ +
H O
O R
H O
O R
Les six centres (atomes) sont dans un mĂȘme plan, donc on a une
réaction
de cis Ă©limination. Câest une rĂ©action intramolĂ©culaire. La
molécule adopte une
conformation plane. La réaction intramoléculaire se fait avec un
transfert
dâĂ©lectrons Ă 6 centres. Le groupement partant est lâacide.
R R'
H O
R R'
II-2-6-Réaction de Wittig
Permet la transformation du groupe carbonyle (c=o) en (c=c) par le
biais
dâun ylure de phosphore.
Bilan :
III- Réactivité
La double liaison est fragile; elle constitue un site riche en
électron. Ce qui
lui permet de réagir avec les électrophile ou les radicaux libres.
Les alcĂšnes sont
donc trĂšs rĂ©actifs, donnent lieu Ă des rĂ©actions dâadditions et
dâoxydations.
III-1- RĂ©action dâaddition Ă©lectrophiles
Cette réaction est régiosélective en fonction de la stabilité
du
carbocation formé.
+ H-X C C
XH Mécanisme
Lâaddition dâhydracides halogĂ©nĂ©s sur un alcĂšne se produit via la
formation
dâun carbocation intermĂ©diaire. LâalcĂšne rĂ©agit avec le proton pour
former un
carbocation. Cette étape explique la régiosélectivitéobservée ainsi
que lâabsence
de la stéréosélectivité (carbocation plan). Cette addition est
trans lorsque
lâhydracide est en excĂšs, mais quand la [HX] est faible, lâaddition
peut ĂȘtre cis.
Quant Ă lâorientation, elle est diffĂ©rente suivant que la rĂ©action
est ionique ou
radicalaire.
III-1-1-1- Réaction ionique
Lâaddition dâun composĂ© hĂ©tĂ©roatomique (HCl par exemple) se fait
de
maniÚre à ce que le carbocation intermédiaire obtenu soit le plus
stable.
Tous les groupements donneurs dâĂ©lectrons par effet inductif
ou
mésomÚre favorisent la rÚgle de Markovnikov (H se fixe sur le
carbone le plus
hydogéné).
Tous les groupements attracteurs dâĂ©lectrons par effet inductif
ou
mésomÚre favorisent la rÚgle anti Markovnikov (H se fixe sur le
carbone le moins
hydrogéné).
Exemple:
O
OEt
Remarque:
Un carbocation est une espĂšce plane, les trois substituants
présents sur le
carbone sont dans un mĂȘme plan.
Un carbocation est une espĂšce Ă©lectrophile avide dâĂ©lectrons qui va
réagir trÚs
vite avec le nucléophile (Nu-). Ces nucléophiles pouvant venir
attaquer le
carbocation soit sur lâavant soit sur lâarriĂšre. En fait, on
observe 50%
dâattaque sur lâavant, et 50% dâattaque vers lâarriĂšre. Il ya donc
racémisation
sur ce centre.
R1
R2
Nu
Certains carbocations sont instables et se réarrange par migration
dâun groupe
(exp CH3) intramoléculaire
1ier lien 2iem lien
Le carbocation secondaire formĂ© en premier lieu va aboutir Ă
un
carbocation tertiaire qui est plus stable, puis le carbocation
rĂ©agira avec lâanion
prĂ©sent dans le milieu. Câest ce que lâon appelle transposition de
Wagner-
MeerWein.
25
III-1-1-2- Réaction radicalaire
Câest lâeffet KHARSCH, lâorientation de rĂ©action est
anti-MARKOVNIKOV.
Il sâagit dâune rĂ©action en chimie qui se fait en trois Ă©tapes.
Elle est
rĂ©giosĂ©lective, lâĂ©tape cinĂ©tiquement dĂ©terminante est la formation
du radical le
plus stable sachant quâun radical tertiaire est plus stable quâun
secondaire, lui-
mĂȘme plus stable quâun primaire. Câest une addition
anti-markovnikov (obtention
de lâhalogĂ©nure dâalkyle le moins substituĂ©)
Mécanisme
Etape dâinitiation:Elle peut ĂȘtre photochimique (h) en utilisant un
rayonnement
de longueur dâonde convenable permettant la coupure homolytiquede
la liaison de
lâhydracide (H-X), ou ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par voie thermique (Î) en
prĂ©sence dâun
initiateur de radicaux comme le peroxyde de benzoyle ou
lâazoisobutyronitrile
(AIBN).
Etape de propagation:Lâaddition de radical Br.SurlâalcĂšnesâeffectue
de maniĂšre
Ă former le radical le plus stable, c'est-Ă -dire celui qui est
substitué par le plus
grand nombre de groupement alkyles.
Etape de terminaison:Elle implique la recombinaison de
radicaux.
2 RO .
Le mécanisme de la réaction se fait en deux étapes
La rĂ©action est rĂ©giosĂ©lective, âOH attaque en a ou en b. Câest une
réaction
de trans addition. Le composĂ© majoritaire câest celui qui rĂ©sulte
de carbocation le
plus stable rÚgle (M.N). Cette réaction est également
stéréosélective.
Exemple 1 :
Exemple 2 : Addition de lâacide hypochleureuxCl-OH :
Lâion halonium peut se former en dessus oĂč en dessous du plan de
la
double liaison.
III-1-1-4- Addition de dihalogÚne (X2) (halogénation)
Lâaddition des dihalogĂšnes sur la double liaison donne des dĂ©rivĂ©s
α, ÎČ
dihalogénés. Généralement est une trans addition, la réaction
est
stéréospécifique. Elle passe par un intermédiaire halonium.(dans ce
cas
Ă©galement Lâion halonium peut se former en dessus oĂč en dessous du
plan de
la double liaison).
Le diiode est peu réactif et le difluore trÚs oxydant détruit la
molécule.
Le mécanisme de la réaction
1ierĂ©tape de la rĂ©action câest lâattaque de lâentitĂ© positive
Br2â Br+ + Br-
A B
2Úmeétape Br- se fixe sur le carbone le plus substitué. A et B sont
deux
énantiomÚres.
La polarisation de la liaison Ï du dihalogĂšne est induite par les
Ă©lectrons â
de la double liaison de lâalcĂšne.
Lâaddition est anti-coplanaire pour donner le produit anti.
Lâaddition est
stĂ©rĂ©osĂ©lective et peut gĂ©nĂ©rer deux centres asymĂ©triques (si R1 â
R2 et R3 â R4)
on obtient un mélange racémique.
Exemple :
HH
CH3C2H5
+ Br2
H
CH3
C2H5
H +
Br
Br
Br
28
Remarque
La prĂ©sence dâautres espĂšces nuclĂ©ophiles peut amener Ă la
formation
dâautres adduits que le produit dâaddition du dihalogĂšne sur la
double liaison. En
effet, si lâon utilise un solvant nuclĂ©ophile tel quâun alcool par
exemple, on observe
une compĂ©tition entre lâattaque de X- et celle de solvant.
III-1-1-4- Addition de H2O (hydratation des alcĂšnes par
catalyse
acide)
Lâaddition de lâeau aux composĂ©s Ă©thylĂ©nique conduit en prĂ©sence
de
catalyseur acide (H3PO4, H2SO4) Ă la formation dâalcools. La
régiosélectivité obéit
Ă la rĂšgle de Markovnikov.
Bilan
Mécanisme
Remarque :
Mais avec les alcÚnes moins substitués la formation du carbocation
est
plus difficile. Le mĂ©canisme est alors diffĂ©rent. Lâutilisation
dans ce cas conduit Ă
la formation dâun sulfure dâalkyle intermĂ©diairequi est ensuite
hydrolysĂ© par lâeau.
R CH CH R' H +
(H2SO4 aq.)
III-1-1-5- Oxymercuration â DĂ©mercuration
Cette rĂ©action permet dâobtenir des alcools ou des Ă©thers Ă partir
des
alcÚnes. Larégiosélectivité est généralement excellente.
C C
H
HO
Lorsque, on utilise un alcool (R-OH) comme solvant Ă la place de
lâeau (H-O-
H), on obtient un éther.
R1 H
H H
III-1-1-6- Addition de borane (BH3)
Le diborane B2H6 rĂ©agie comme sâil Ă©tait monomĂšre BH3 avec BH3 est
un
acide de Lewis, son addition sur les alcĂšnes conduit Ă des
trialkylboranes qui sont
des intermédiaires réactionnels trÚs importants.
30
Mécanisme
La réaction est régiosélective, le bore se fixe sur le carbone le
moins
substituĂ© par des groupements donneurs. Lâaddition est
stéréospécifique de
stĂ©rĂ©ochimie syn(de mĂȘme cĂŽtĂ© ou bien cis).
III-1-1-7- Hydrolyse en milieu acide des alkylboranes
Lâhydroboration suivie dâune hydrolyse acide conduit Ă une
hydrogénation
syn dâun alcĂšne.
en milieu basique
Lâhydroboration suivie de lâaction du peroxyde dâhydrogĂšne en
milieu
basique conduit Ă une addition dâH2O syncoplanaire et
antimarkovnikov sur un
alcĂšne.On obtient lâalcool le moins substituĂ© contrairement Ă
lâhydrolyse acido-
catalysé.
III-1-1-9- Addition des carbĂšnes (cyclopropanation)
Lâaddition des carbĂšnes est stĂ©rĂ©osĂ©lective. Câest une syn
addition.
+ C
X
Y
derivés halogénés des hydrocarbures.
C
H
H
+ ZnI2
Les dihalogĂ©nations sâobtient par action dâune base ( NaOH, KOH,
tBuOK)
sur un haloforme (CHX3).
R
Câest une rĂ©action par Transfert Ă©lectroniqueconcertĂ©. Elle
consiste Ă
faire réagir un diÚne conjugué avec un diénophile (éthylénique)
dans lequel la
liaison multiple est activée par la présence sur le carbone en de
groupements
Ă©lectron attracteurs : C=O, CN, NO2 âŠ
La rĂ©action est concertĂ©e. Câest une addition 1,4 dâun diĂšne
conjugué sur un
alcĂšne. Elle donne un composĂ© cyclique. Le diĂšne doit ĂȘtre de
conformation s-cis.
La rĂ©action est dâautant plus rapide que le diĂšne est riche en
électrons et que le
diénophile en est pauvre.
Pt, Pd, Ni)
La rĂ©action est stĂ©rĂ©oselective. Câest une syn addition (les deux
atomes
dâhydrogĂšne rentrent par la mĂȘme face de la double liaison).
Lâaddition de
dihydrogÚne peut générer deux centres asymétriques.
CH2
CH2
O
O
O
O
O
C C H2
III-1-1-12- RĂ©action dâoxydation
Les alcĂšnes sont trĂšs sensibles aux agents oxydants et selon les
conditions
expérimentales, divers produits sont obtenus.
1) Combustion
Epoxydation (formation des époxydes)
Les époxydes sont des intermédiaires trÚs souvent utilisées en
synthĂšse
organique. Industriellement, lâoxirane (ou oxyde dâĂ©thylĂšne) est
synthétisé par
oxydation en prĂ©sence dâargent
H2C CH2 + 1/2O2
Au laboratoire, on utilise les peracides (ou peroxyacides) en
particulier
lâacide mĂ©ta-chloroperbezouique (MCPBA).
Cat
Plus la double liaison est substituée par des groupements
donneurs
dâĂ©lectrons, plus la vitesse de la rĂ©action est importante.
La rĂ©action est concertĂ©e et stĂ©rĂ©ospĂ©cifique, câest une
synaddition.
3- Formation de trans 1,2 diols (à partir des époxydes)
Les époxydes sont des éthers cycliques tendus, peu stables et
particuliÚrement réactifs. Ils sont facilement hydrolysables en
milieu acide
comme en milieu basique pour donner des diols trans
correspondants.
En milieu acide
La rĂ©action est rĂ©giosĂ©lective. Lâattaque du nuclĂ©ophile (H2O)
sâeffectue sur
lâatome de carbone qui stabilise le milieu dâune charge positive,
avec un atome de
carbone secondaire, la réaction reste de type SN2 et de
steréosélectiveanti.
Lorsque lâatome de carbone impliquĂ© est tertiaire, il se forme un
véritable
carbocation. La stereosélectivite est perdue. Le mécanisme est
alors de type
SN1.
En milieu basique
On a une régioséléctevité inverse en milieu basique. Le nucléophile
(âOH)
attaque lâepoxyde sur lâatome de carbone le plus dĂ©gagĂ©, donc le
milieu substitué.
Câest une anti addition.
35
Exemple
O
KMnO4, HO-,H2O,
cis 1,2-diol
Cette formation peut avoir lieu en prĂ©sence soient de dâosmium
(OsO4) en
présence de H2S ou par le permanganate de potassium (KMnO4) au
milieu basique
dilué à froid qui constitue le teste de Baeyer
5- Oxydation par coupure de la double liaison (clivage
oxydatif)
Par KMnO4 concentré à chaud
En prĂ©sence dâoxydants plus brutaux comme le permanganate de
potassium
en solution concentrée et à chaud ou le bicarbonate de potassium
(K2cr2O7) en
milieu sulfurique (mélange sulfochromique), ou en présence de CrO3,
la double
liaison est coupée.
Cette réaction permet de déterminer la position de la double
liaison dans
les alcĂšnes.
- Cr3
Par ozonolyse(Action de lâozone O3)
Lâozone O3 donne des cycloaddition. Les alcĂšnes sont clivĂ©s et
oxydés par
lâozone. Afin dâĂ©viter lâoxydation de lâaldĂ©hyde en acide
carboxylique par le
peroxyde dâhydrogĂšne (H2O2) formĂ© dans le milieu on utilise un
réducteur comme
le Zn dans lâacide acĂ©tique ou le dimĂ©thylsulfure (CH3)2S ou encore
le
triphénylphosphine ph3P.
37
Si on refait la mĂȘme rĂ©action en prĂ©sence de Zn en poudre, on
sâarrĂȘte au
stade aldéhydique, car Zn (poudre) détruit H2O2 au moment de sa
formation.
Ou bien en présence du diméthylsulfure.
Ou bien en présence du ph3P.
Lâozonolyse peut ĂȘtre Ă©galement utilisĂ©e pour dĂ©terminer la
position dâune
double liaison dans molécule.
2) H3O+
2) Zn / AcOH
S
CH3
CH3
Les alcynes, ou composés acétyléniques de formule générale CnH2n-2,
sont
des composés qui possÚdent une triple liaison. Les deux carbones de
la triple
liaison sont hybridés Sp (forme linéaire des carbones). La triple
liaison est
formĂ©e dâune liaison Ï et deux liaisons â. Le premier terme est
lâĂ©thyne ou
acétylÚne ( C C HH ).
On distingue les alcynes substitués qui sont sous la forme C C R'R
avec
(R et Râ â H).
Alors que les alcynes vrais sous la forme C C R'H avec (Râ = ou Rââ
H).
Les alcynes sont peu polaire, insoluble dans lâeau, mais soluble
dans les
hydrocarbures.
3C + CaO 2500°C
C C , Ca2+ + CO
coke chaux vive carbure de calcium
Le carbure de calcium sâhydrolyse trĂšs facilement en acĂ©tylĂšne
(ou
éthyne) selon:
CaCO3
II-2- Par rĂ©actions dâĂ©limination
A partir dâun dĂ©rivĂ© halogĂ©nĂ©, par action dâune base, on peut
par
élimination E2 synthétiser des alcynes.
39
dâalkyles(Ă©limination de deux hydracides)
Lâaction dâune base forte sur un dihalogĂ©nure -1,2 ou -1,1 conduit
Ă la
formation dâun alcĂšne selon le schĂ©ma gĂ©nĂ©ral suivant.
Remarque
Lorsque cela est possible, la triple liaison Ă tendance Ă se former
en
extrémité de la chaßne.
Exemple
En prĂ©sence de la potasse alcoolique, lâalcyne sâisomĂ©rise de
maniĂšre ĂȘtre
le plus substitué.
R1
R2
X
II-3- Par réaction de substitution nucléophile
En prĂ©sence dâamidure de sodium (NaNH2), lâalcyne vrai conduit Ă
la
formation dâun dĂ©rivĂ© mĂ©tallique analogue Ă un sel. Ce dernier de
caractĂšre de
bon nuclĂ©ophile, permet la synthĂšse dâalcynes substituĂ©s par des
réactions de
type SN2 avec un halogénure primaire.
40
R-X C C HH C C NaH C C RH
Exemple :
III- Réactivité
Tous comme les doubles liaisons, les réactions que subissent les
triples
liaisons sont surtout des rĂ©actions dâadditions Ă©lectrophiles, en
effet la triple
liaison est un site de forte densité électronique dont les
électrons sont
facilement accessibles. Les alcynes sont donc susceptibles de
réagir aux
attaques des réactifs électrophiles.
Les rĂšgles dâorientation et de stĂ©rĂ©ochimie appliquĂ©es aux
alcĂšnes
sâapplique Ă©galement pour les alcynes.
III-1-1- Addition dâun hydracide (H-X)
Sur les alcynes on peut ajouter deux Ă©quivalents dâhydracide, de
façon Ă
obtenir le produit gÚm-dihalogéné. La réaction répond à la rÚgle de
Markovnikov.
Bilan :
Mécanisme :
Addition Markovnikov
H
H
R'
X
X
Comme dans le cas des alcĂšnes lâintermĂ©diaire rĂ©actionnel est
lâion
halonium, lâalcyne peut additionner deux dihalogĂšnes.
C C R'R + X-X
III-1-3- Addition de H2O, R-OH, AcOH
Les rĂ©actions dâaddition de composĂ©s comportant un OH sont
catalysés
avec lâion mercurique en milieu acide (Hg2+/H+).
Bilan :
H2SO4 aq
H O2
R C
O H
H2SO4 aq
H O2
H C
H2SO4
+
2+
OH
42
Remarque:
Dans le cas de formation de lâĂ©nol, la rĂšgle de Markovnokov est
suivie.
C C R2R1 + R-OH HgSO4
R1 C H
III-1-4- Addition de borane
Lâaddition de borane sur un alcyne vrai suit les mĂȘmes rĂšgles de
régi
sĂ©lectivitĂ© et de stĂ©rĂ©ochimie que pour les alcĂšnes. Suivie dâune
réaction avec les
peroxydes dâhydrogĂšne H2O2 en milieu basique, on obtient une syn
addition dâeau
selon anti Markovnikov.
Les alcynes substitués par des groupements attracteurs sont de
bons
diĂ©nophiles. Par contre lâalcyne est un mauvais diĂšne, car il ne
peut pas se
positionner en conformation s-cis. La réaction nécessite une haute
température.
COOCH3
COOCH3
H OH
O
III-2-1-Hydrogénation catalytique
Lâutilisation dâun catalyseur comme le Pd, le Pt ou Ni conduit aux
alcanes.
Pour sâarrĂȘter aux alcĂšnes, il faut un catalyseur dĂ©sactivĂ©. Pour
cela, on utilise du
palladium pulvérisé avecdu sulfate de baryum (BaSO4), le tout
empoisonné de
quinolĂ©ine appelĂ© palladium de Lindlar. LâhydrogĂ©nation est
stéréosélectivede
stĂ©rĂ©ochimie syn. On obtient lâalcĂšne de configuration Z.
III-2-2-Hydrogénation chimique
Il est possible dâobtenir un composĂ© Ă©thylĂ©nique en effectuant
la
réduction de la triple liaison par un métal alcalin (Li, Na, K).
Cette réduction est
stĂ©rĂ©osĂ©lectivede stĂ©rĂ©ochimie anti. On obtient lâalcĂšne de
configuration E.
C C R'R
III-3- RĂ©action dâoxydation
Les mĂȘmes rĂ©actions dâozonolyse utilisĂ©es pour les alcĂšnes mĂšnent Ă
la
formation des acides carboxyliques.
2) H2O R
Lâoxydation par K2Cr2O7 OU KMnO4 donne la mĂȘme chose.
C C R'R 1) KMnO4, CC, -OH
2) H3O+
R O
IV- Réactivité des alcynures
Les alcynes vrais ont des propriétés acides (acides faibles), ils
réagissent
alors avec des bases fortes. comme les organométalliques (RLi,
RMgX) ou les
amidures (comme NaNH2) pour donner des alcynures
correspondants.
Ces organométalliques dérivant des alcynes sont des bons
nucléophiles.
IV-1- Réaction de substitution nucléophile
Les ions alcynures sont dâexcellents nuclĂ©ophiles. Leur alkylation
est une
mĂ©thode dâĂ©longation de la chaĂźne carbonĂ©e. Les dĂ©rivĂ©s halogĂ©nĂ©s
(primaires en
particulier) réagissent avec les alcynures selon une substitution
nucléophile
bimoléculaires (SN2).
IV-2- RĂ©action dâaddition nuclĂ©ophile
Les alcynures sâadditionnent sur les sites Ă©lectrophiles.
Exemple :
organosodique
organomagnésien
R'H
organolithien
nBuH
+ +
+
+ + +
+ + +
R C C H Na NH2 R C C Na NH3
alcynure de sodium
+ + +
+
+
O
R1
R2
V- Déplacement de la triple liaison (isomérisation)
Traités par des bases fortes, les alcynes disubstitués peuvent
sâisomĂ©riser
en alcynes vrais et réciproquement.
Bilan :
Mécanisme :
H3O
+ + + +
+
NH2 R C C CH3 R C C CH2 NH3
R C C CH2 R C C CH2
R C C CH2 NH3 C CH2R CH NH2
C CH2R CH NH2 C CHR CH NH3
C CHR CH C CHR CH
C CHR CH NH3 C CHR CH2 NH2
+
+
+
+
+
+
+
+
Les dérivés halogénés sont les plus simple des dérivés
fonctionnels
puisquâils rĂ©sultent du remplacement dâun (ou plusieurs) atome(s)
dâhydrogĂšne
dâun hydrocarbure par un halogĂšne X, chlore, brome, iode ou plus
rarement, fluor.
La nature de lâhalogĂšne et la nature de la chaine carbonĂ©e
(saturée, éthylénique,
aromatique) entrainent des différences en ce qui concerne la
réactivité et la
préparation de ces composés.
C X
Ce chapitre concerne les dérivés monohalogénés saturés,
représentés
dâune maniĂšre par R-X.
II- Préparation des dérivés halogénés
II-1- Dérivés monohalogénés
II-1-1- A partir des alcanes (R-H)
LâhalogĂ©nation radicalaire dâun alcane donne des composĂ©s halogĂ©nĂ©s
(Voir
chapitre I).
R X + H-X
Câest une rĂ©action radicalaire rĂ©gioselective. Elle est obtenue Ă
partir dâun
alcane et un dihalogĂšne qui peut ĂȘtre en particulier Cl2 ou
Br2.
II-1-2- A partir des alcĂšnes
Lâaddition dâun hydracide(H-X) sur une double liaison conduit aux
dérivés
halogénés (Voir chapitre II).
Selon les conditions utilisées, on peut avoir une addition
anti-Markovnikov
(par voie radicalaire, effet Karash) ou une addition
classique.
II-1-3- A partir des alcools
La formation des composés halogénés est également possible par
action
des agents dâhalogĂ©nation, tels que le pentachlorure de phosphate
(PCl5), le
trichlorure de phosphore (PCl3) ou le chlorure de thionyle (SOCl2)
sur les alcools.
Exemple :
avec TsCl: H3C S
II-1-5- A partir dâun acide carboxylique par rĂ©action de
HUNSDIECKER
Il permet de transformer un acide carboxylique en un
bromoalcane.
R C
+ X2
+ 2H-X R-CX2-CH3
II-2-3- A partir des cétones par action des halogénures des
phosphores
III- Réactivité
Les dérivés halogénés comportent une liaison polaire entre le
carbone et
lâhalogĂšne, ceci conduit Ă des propriĂ©tĂ©s particuliĂšres.
La polarité de la liaison C-X implique :
Lâattaque nuclĂ©ophile sur le C Ă©lectrophile (substitution
nucléophile).
La mobilitĂ© relative de lâH situĂ© le C en ÎČ (Ă©limination).
En outre, les dérivés halogénés forment, avec certains métaux
des
composés organométalliques.
La rĂ©activitĂ© des dĂ©rives halogĂ©nĂ©s dĂ©croit dans lâordre
suivant:
49
Plus lâatome dâhalogĂšne est gros plus liaison C-X est faible est
donc facile Ă
rompre.
Les dĂ©rivĂ©s halogĂ©nĂ©s se prĂȘtent Ă des rĂ©actions de
substitution
nuclĂ©ophiles et Ă des rĂ©actions dâĂ©limination.
Si attaque nucléophile sur le C porteur de l'halogÚne
Substitutions
SN1 ou SN2.
Si attaque nuclĂ©ophile sur le C en de l'halogĂšne Ăliminations E1
ou
E2.
Les réactions de substitutions nucléophiles sont des réactions au
cours
desquelles on observe la rupture dâune liaison et formation
simultanée ou non
dâune autre liaison qui peut ĂȘtre C-O, C-S, C-N ou C-C.
Les substitutions nucléophiles peuvent avoir lieu de façon
intermoléculaire.
Le nuclĂ©ophile peut ĂȘtre un anion ou une base de Lewis.
Exemple:-OH, RO-, phO-, ROH, H2O, HS-, RS-, phS-, NH3, RNH2, N -
3(ion azoture)
C N, R C C HC
CO2H
CO2H
50
Les applications en chimie organique de ces réactions de
substitution sont
considérables car les réactifs sont, comme le montre le tableau
ci-dessous, trĂšs
divers.
Soude / eau OH-/H2O Alcool R-OH
Alcoolate Râ-O- Ether R-O-Râ
Sel organique Râ-COO- Ester Râ-COO-R
Cyanure -CâĄN Nitrile R-CâĄN
OrganomagnĂ©sien Râ-MgX Alcane R-Râ
Ammoniac NH3 Amine R-NH2
III-1-1-Substitution nucléophile bimoléculaires (SN2)
Il sâagit dâune substitution nuclĂ©ophile au niveau dâun carbone
Sp3.
X
R1R2
R3
Nu
R1R2
R3
Nu
R3
+ X-
produit
Dans ce cas Lâattaque de Nu et le dĂ©part nuclĂ©ofuge de X-sont
synchrones
(1 seule étape), et passe par un état de transition. Le nucléophile
attaque le
carbone Sp3 du cÎté opposé au groupe nucléofuge X.
La réaction est énantiospécifique, le produit est obtenu avec une
inversion
de configuration (inversion de Walden). Mais on peut remarquer
quâil existe des
situations lesquelles on peut avoir la conservation de la
configuration absolue.
51
La vitesse de la réaction est proportionnelle aux concentrations
des deux
rĂ©actifs (Nu et lâhalogĂ©nure dâalkyle). Câest une rĂ©action du
deuxiĂšme ordre
(bimoléculaire).
*Nature de substrat
La réaction de type SN2 se fait mieux sur les carbones peu
encombrés (les
méthyles H3C-X) ou les carbones primaires (R-CH2-X) que sur les
carbones
tertiaires (R3C-X) trÚs encombrés.
*Nature du nucléophile
La force relative de nucléophile à une influence sur la vitesse de
la
réaction. Les nucléophiles chargés sont meilleurs que les
neutres.
Sur une mĂȘme ligne du tableau pĂ©riodique, la nuclĂ©ophilie diminue
lorsquâon
se déplace vers la droite.
52
Pour un mĂȘme groupe du tableau, la nuclĂ©ophilie augmente en
descendant.
*Nature du solvant
La vitesse de la réaction est fortement influencée par le solvant.
La
SN2est favorisée par les solvants aprotiques polaires(DMF, DMSO,
CH3CN......)
les anions nucléophiles sont moins solvatés. Ce qui affecte peu
leur nucléophilie.
Les solvants polaires protiques (EtOH, MeOH, H2OâŠ) solvatent les
anions
(établissement de la liaison hydrogÚne) et donc diminuent leur
nucléophilie. Cette
diminution est dâautant plus importante que la taille de
nucléophile est petite.
*Nature du groupe partant (Nucléophuge)
Pour quâune rĂ©action de substitution ait lieu dans les meilleures
conditions,
il faut un trĂšs bon groupe partant.
Pour quâun groupe partant soit le meilleur possible, il faut que la
liaison
carbone-groupe partant soit la plus faible possible. Cette liaison
est la plus faible
pour X- = I-> Br->Cl-> F- (plus lâhalogĂšne est gros et
plus la liaison est faible).
III-1-2- Substitution nucléophile unimoléculaire(SN1)
+ X-
53
Lors de cette substitution, Il y a rupture de liaison avant
formation du
produit. On a donc dans une premiĂšre Ă©tape formation dâun
carbocation Ă
géométrie plane (carbone sp2) qui va réagir avec le nucléophile
pour former le
produit dĂ©sirĂ©, plus dâun ion halogĂšne.
Dans ce type de réaction si on fait la substitution sur un
carbone
asymétrique. On forme un mélange racémique.
LâĂ©tude cinĂ©tique, nous montre que la rĂ©action de type SN1est de
lâordre 1
V= K[R-X].il ne dépend pas de la concentration du
nucléophile.
Les facteurs influençant les réactions de type SN1 :
*Influence du nucléophile :
*Influence du groupe partant : Identique que SN2.
R â I (le plus rĂ©actif) R â Br R - Cl R â F (le moins
réactif)
*Nature du substrat : câest lâinverse de SN2
Dans un mécanisme SN1, l'étape "clé" est la formation du
carbocation. Plus
ce carbocation est stable et plus ce mécanisme sera favorisé. De ce
fait l'ordre
de réactivité pour les halogénures est le suivant:
X
H
H
H
X
R
H
H
X
R1
R2
H
X
R1
R2
R3
SN1 est favorisée par les solvants polaires protiques (EtOH,
MeOH,
H2OâŠâŠ). Ces solvants, grĂące Ă leur pouvoir ionisant et solvatant,
ils facilitent la
rupture de liaison C â X par lâĂ©tablissement dâune liaison
hydrogĂšne et stabilisent
éventuellement le carbocation formé.
Un carbocation primaire peut ĂȘtre stabilisĂ© par effet mĂ©somĂšre
(+M).
Câest le cas des halogĂ©nures benzyliques Ph-CH2-X et allyliques
H2C=CH-CH2-X.
Pour les composĂ©s allyliques la rĂ©action peut sâaccompagner dâune
réaction
de transposition allylique de mécanisme bimoléculaires plus rare,
notĂ© SNâ2.
Cas particulier
Dans certains systĂšmes pontĂ©s, lâatome de carbone ne peut adopter
une
géométrie localement plane du fait de contraintes stériques
importantes.
Exemple :
Bromure d'alyle
(RĂšgle de Bredt)
55
Dans ce cas la SN1 est impossible car elle impliquerait le passage
par un
carbocation pyramidal, or le carbocation se présente sous une forme
planaire.
La SN2 nâest pas possible non plus car le substrat est trop
encombré pour
espérer une quelconque inversion de Walden.
Remarque :
Les halogénures vinyliques ne subissent pas de réactions SN1 et
SN2.
III-2- RĂ©action dâĂ©liminations
Lâaction dâune base sur un dĂ©rivĂ© halogĂ©nĂ© conduit aprĂšs uneÎČ
élimination
(ou Ă©limination 1,2) dâun hydracide Ă la formation dâun alcĂšne.
(MĂ©canisme E1 oĂč
E2) (voir chapitre II)
+ B- + HB + X-
Les bases utilisées sont des bases fortes et peu nucléophiles. Les
alcools
et les amidures sont souvent utilisés.
Par analogie avec SN1 et SN2 avec lesquels elles entrent en
compétition,
nous distinguerons :
III-2-1- Elimination bimoléculaire (E2)
Il fait intervenir une seule étape au cours de laquelle la
formation de la
double liaison C=C et la rupture des liaisons C-H et C-X
sâeffectuent de maniĂšre
simultanée.
LâĂ©limination E2estanti coplanaire(H et X doivent se trouver en
anti). Les
liaisons impliquĂ©es dans le mĂ©canisme dâĂ©limination doivent ĂȘtre
dans un mĂȘme
plan (stéréosélective). Ainsi cette réaction est régiosélective, on
obtient
X
X
H
56
majoritairement lâalcĂšne le plus substituĂ© par des groupements
donneurs (rĂšgle
de ZAITSEV) qui est le plus stable thermodynamiquement, ayant de
préférence
la configuration E si la stéréochimie de la réaction E2 le
permet.
Exemple 1:
Exemple 2:
Bien que le conformĂšre A soit le plus stable (pas dâinteraction
entre les
groupements volumineux car ils sont en position équatoriale) seul
le conformĂšreB
pourrait donner la rĂ©action dâĂ©limination car H et Cl sont anti
coplanaires. Or
lâĂ©quilibre est dĂ©placĂ© vers le conformĂšre A. Cette rĂ©action E2 est
trĂšs difficile.
Exemple 3 :
(ZAYTZEV) 25%
Dans ce cas le conformĂšre C est stable et possĂšde 2H en
position
anticoplanaire par rapport Ă Cl. On obtient majoritairement
lâalcĂšne le plus
substitué (ZAITSEV).
C CH
+ +
+
Dans un premier temps on transforme le groupe hydroxyle en
groupe
tosylate qui est un meilleur groupe partant.
Remarques:
*La vitesse de la réaction est proportionnelle aux concentrations
des deux
rĂ©actifs. Câest une rĂ©action de deuxiĂšme ordre
(bimoléculaire).
V = K [base] [R-X]
*Pour promouvoir les éliminations E2 on utilise des bases fortes et
concentré
(NaH, -OH, RO-,-NH2)
*Lorsque le composé de départ (R-X) présente un encombrement
stérique
important, la dĂ©composition rĂ©sultant de lâĂ©limination favorise
celle-ci
Br
CH3
CH3
OEt 79% éliminatio
21% substitution
*Il ne faut pas utiliser de solvant trop protique de façon Ă
laisser Ă la base
pleine capacitĂ© dâaction. Un solvant aprotique polaire favorise
E2.
*Une Ă©lĂ©vation de la tempĂ©rature favorise lâE/SN.
III-2-2- Elimination monomoléculaire (E1)
Câest une rĂ©action compĂ©titive Ă SN1. Elle se dĂ©roule en deux
étapes, la
1Úre étape est commune à SN1 (formation du carbocation).
58
Dans la seconde étape, la base arrache un proton porté par le
carbone
voision.
Les facteurs favorables au mĂ©canisme E1 sont les mĂȘmes que
SN1.Une
température élevée favorise E1/SN1. Elle se fait en 2 étapes
:
La rĂ©action nâest pas stĂ©rĂ©osĂ©lective. La libre rotation autour de
la liaison
C-C dans le carbocation dĂ©termine lâobtention de deux dĂ©rivĂ©s
éthyléniques.
La vitesse de la réaction ne dépend que de la concentration de
dérivé
halogĂ©nĂ© (substrat). Câest une rĂ©action de 1ier ordre V= K
[R-X]
Lorsque deux possibilitĂ©s dâĂ©limination de proton existent, on
obtient
lâalcĂšne le plus substituĂ© (RĂšgle de zaĂŻtzev).Il en est de mĂȘme
pour lâĂ©limination
E2.
rĂ©action dâĂ©limination
Les rĂ©actions dâĂ©limination et de substitution sont compĂ©titives.
En rĂšgle
générale, on obtient, en fonction des conditions opératoires, la
réaction
dâĂ©limination ou de substitution.
SN1 et E1 sont compĂ©titives car lâĂ©tape (1Ăšre) cinĂ©tiquement
déterminante
est commune aux deux réactions dont le rapport dépend des
conditions
expérimentales.
59
SN2 et E2 sont aussi compétitives dont le rapport dépend également
des
conditions expérimentales.
*Nature de la base :
Bases faibles (H2O, ROH, RS, RCO2 , XâŠ.) SN plus probable.
Bases fortes (HO, RO, R2N , H2N
) E plus probable.
*Encombrement du substrat :
Les substrats secondaire et tertiaire favorisentE
*Encombrement du nucléophile
Nu peu encombrĂ© (HO, Meo, EtOâŠ) , la SN peut se produire.
Nu encombrĂ© (tBuO, (isPr)2N , lâ E trĂšs favorisĂ©
*Température
Exemple: Compétition SN2/E2
plus basique et plus encombré.
Br
O
O
EtONa
tBuOK
90%
Un solvant est une substance (habituellement liquide) pouvant
dissoudre ou
disperser une ou plusieurs autres substances. Le terme solvant
organique se
réfÚre aux solvants qui sont des composés organiques et contiennent
des atomes
de carbone. Habituellement, les solvants ont une température de
fusion faible et
s'évaporent facilement. Ils ne réagissent pas chimiquement avec le
composé
dissout : ils sont inertes. Les solvants sont des liquides dans
lequel se déroule
une réaction chimique. Les réactions sans solvant, en plein
développement
restent encore assez peu courantes.
Les solvants peuvent aussi ĂȘtre utilisĂ©s pour extraire les
composés
solubles d'un mélange, l'exemple le plus commun étant l'infusion de
thé dans de
l'eau chaude. Les solvants sont souvent des liquides transparents
avec une odeur
caractéristique. La concentration d'une solution est la quantité de
composé
dissous dans un certain volume de solvant.
II- Différentes classes de solvants :
Il existe deux grandes classes de solvants :
- Les solvants aprotiques : dans ces solvants, tous les HydrogĂšnes
sont liés
Ă des atomes de carbones.
Exemples :
Aromatiques : benzĂšne, toluĂšne
Les solvants aprotiques non polaire de moment dipolaire nul
sont
Le dimetylformamide : (CH3)2N-CHO
Le nitromethane : CH3 â NO2
Les solvants aprotiques polaires Ils ne forment pas de liaisons
hydrogĂšne.
Ils ne solvatent pas les anions, ce qui favorise les réactions
SN2.
Les solvants protiques polaires : dans ce cas, certains
atomes
dâHydrogĂšnes sont liĂ©s Ă un HĂ©tĂ©roatome tels que ; O, N.
Exemple :
Lâeau, les alcools, les thiols, les Acides carboxyliques, les
amines primaires
et secondaires, et les amides non substitués (formamide).
III- ParamĂštres de solvants :
A noter que pour toutes les classes de solvants, il existe deux
paramĂštres
trĂšs importants :
III-1- Moment dipolaire (): polarisation permanente
Le pouvoir solvatant du solvant vis-Ă -vis des ions, c-Ă -d la
faculté
dâassociation des molĂ©cules de solvant avec les ions, est en
relation avec le
moment dipolaire. (pouvoir ionisant).
Les composĂ©s de symĂ©trie Ă©levĂ©e nâont pas de moment dipolaire :
CCl4, le
benzĂšne ou cyclohexane.
III-2- Constante diélectrique () :
Outre la polarisation permanente, mesurée par le moment dipolaire,
la
constante diĂ©lectrique dâun solvant indique la capacitĂ© dâun
solvant à séparer les
charges. (pouvoir dissociant)
4 NÂČ/9KT = (-1)/(+2) . M/d
N = nombre dâAvogadro
K= constante de Boltzmann
Ces deux paramĂštres ( et ) sont faibles pour les solvants
aprotiques
apolaires, alors quâils sont Ă©levĂ©s pour les solvants aprotiques
polaires.
Remarques :
- Les solvants aprotiques polaires se sont en général des solvants
trĂšs
solvatants. On les utilise lorsquâil sâagit de mettre en rĂ©action
des composés
organiques peu polaires avec des réactifs polaires ou qui doivent
engendrer des
nucléophiles anioniques. Ces solvants solvatent peu les anions,
mais solvatent trĂšs
bien les cations.
- les solvants protiques sont capables de former des liaisons
hydrogĂšnes
ou de protoner les anions. Ce sont des solvants Ă la fois ionisants
et dissociant (
élevée). Leur pouvoir ionisant et leur assistance au départ de
nuclĂšofuge par des
liaisons hydrogĂšne impliquent leurs utilisation comme solvants dans
les réactions
SN1.
- Les substitutions nucléophiles de type SN2 impliquant des
nucléophiles
anioniques sont beaucoup plus lentes dans les solvants protiques
que dans les
solvants aprotiques polaires. Ces derniers ne forment pas de
liaisons hydrogĂšne.
Ils ne solvatent pas les anions.
IV- Notions dâinteraction entre solvant et solutĂ© :
Les solutions de composés non électrolytes renferment des molécules
non
chargés ou des molécules neutres, ces derniÚres ils ont la
particularitĂ© dâĂȘtre
Ă©lectriquement non conductible quant au solution dâĂ©lectrolyte
chargé ils sont
de bon conducteur dâĂ©lectricitĂ©. On trouve deux catĂ©gories
dâĂ©lectrolytes :
* Les électrolytes vrai ou ionophores :
Exemple : les halogénures alcalins : Ils forment des ions sans
interaction
avec le solvant.
* Les électrolytes potentiels ou ionogÚnes :
Ne forment des ions « ne sâionise » que par dissolution dans un
solvant.
HAMMET (1937) fut lâun des 1er chercheurs a considĂ©rĂ© le
phénomÚne
dâionisation et de dissociation dâun Ă©lectrolyte potentiel dans un
solvant, ce
phénomÚne est schématisé par les équations suivantes :
63
Remarque :
- Il nây a pas de relation entre lâionisation et la dissociation,
la 1ere est
caractĂ©risĂ© par le pouvoir ionisant du solvant Câest lâaptitude
dâun solvant Ă
transformĂ© une liaison covalente en liaison ionique.quâon Ă la
seconde est
caractérisé par la constante diélectrique du solvant .Cette
derniĂšre est reliĂ© Ă
la force coulombienne par laquelle deux ions de charge q et qâ
distants de r
sâattirent :
Quant augmente, le pouvoir dissociant augmente. Donc seuls les
solvants
de constante diélectrique suffisamment élevée sont susceptibles
dâaffaiblir F
pour que les ions séparés puissent exister. De tels solvants sont
appelés
« solvants dissociant ».
La paire dâion une fois formĂ© nâest pas obligatoirement sĂ©parĂ©e en
deux
ions libres, ils peuvent rester sous formes de paire dâion.
- Dans la paire dâion i.e (A+, B-) ils sont enfermĂ©s dans la mĂȘme
coquille du
solvant.
Dans ce cas ils sont dĂ©signĂ©s par une paire dâions intime i.e
les
composantes de lâĂ©lectrolyte sont liĂ©s par une liaison ionique
comme dans le cas
des sels solides.
Par contre dans la dissociation, chaque constituant de
lâĂ©lectrolyte
potentiel est renfermé dans une coquille de solvant, ils sont
totalement
indépendants.
paires d'ions
I- Introduction
Lâhydrocarbure aromatique ou arĂšne est un composĂ© dont la
structure
moléculaire comprend un cycleplanpossédant une alternance formelle
de liaison
simple et double, et respectant la rĂšgle de Huckel (4n+2) sur
lâaromaticitĂ©. Le
benzÚne est le composé le plus connu de la famille des composés
aromatique C6H6
H
H
H
H
H
H
naphtalÚne anthracÚne phénantrÚne
On peut avoir des composés aromatiques hétérocycliques.
C'est-Ă -dire ils
possĂšdent un ou plusieurs hĂ©tĂ©roatomes Ă lâintĂ©rieur dâun cycle
dâatomes de
carbone.
Exemple :
II- Réactivité
II-2- Réaction de substitution électrophile aromatique
Le noyau du benzÚne est un systÚme stable et les réactions qui
les
caractérisent sont plutÎt des réactions de substitutions
électrophiles que
dâadditions.
65
La rĂ©action consiste Ă substituĂ© un atome dâhydrogĂšne par un
électrophile.
La réaction ce fait en deux étapes: addition et
lâĂ©limination.
Bilan :
Mécanisme :
+, X+, R+, R-C+=O.
Bilan :
Mécanisme :
E
E
H +
E
H +
Bilan :
Mécanisme :
Les halogÚnes réagissent trop lentement sur les aromatiques, il
faut
ajouter un catalyseur type : AlCl3, FeX3, ZnCl2.
Bilan :
Mécanisme :
Remarque:
Lâiodation ne marche pas car I- formĂ© est un bon nuclĂ©ophile et
favorise la
rĂ©action inverse donc oĂč lieu dâutilisĂ© I2 pour avoir iodation on
utilise I+âCl-.
Alors que la fluoration nâest pas possible directement car le
difluore détruit la
molécule organique.
+
- Alkylation :
Remarque :
protonation dâun alcool.
R-OH + H+â R+ + H2O
H
H
+ H+
H
H
H
Exemple :
H CH2
R X AlCl3 R
II-2-7-Poly-substitution électrophile
Il sâagit de prĂ©voir lâorientation de la substitution Ă©lectrophile
sur un
noyau déjà substitué.
La polysubstitution respecte les rĂšgles de Holleman, ces rĂšgles
sont
empiriques. D'aprÚs ces rÚgles, on sait que lorsque l'on désire
substituer un
groupement R sur un noyau aromatique contenant déjà des
groupements, ce sont
ces derniers qui définissent l'orientation de A.
Trois sites diffĂ©rents sont possibles que lâon repĂšre par rapport Ă
A.
Selon le substrat (donneur ou attracteur), lâĂ©lectrophile E+ va
réagir avec
les sites actifs (-) du noyau.
R C
1er cas : A est donneur dâĂ©lectron (+M ou +I)
Le substituant A est donneur dâĂ©lectron par effet +M ou +I, la
réactivité
du noyau aromatique est augmentée, cette activation est sensible au
niveau des
carbones en ortho et para. Donc orientera la substitution
électrophile E+ en
ortho et para. Ceci est facilement mise en évidence par les
représentations des
formes limites.
- Activants faibles: Alkyles (effet +I).
2Ăšme cas : A est attracteur dâĂ©lectron (-M ou âI)
Un attracteur désactive le noyau en ortho et para, donc active
celui-ci en
position méta, et orientera la substitution électrophile de E+ en
position méta.
E+
désactivants forts: -NO2, -COOH, -COOR, COR, -SO3H, CN (effet
âM)
: -CF3, -NR3 (effet âI)
1) Compétition entre plusieurs substituants
Lorsque les substituants présents sur le cycle aromatique ont des
effets
antagonistes, il est alors difficile de donner une rÚgle générale.
Mais dâaprĂšs les
observations expérimentales on peut conclure que
Si un donneur est en compétition avec un attracteur, alors le
donneur impose
lâorientation.
Si un donneur fort est en compétition avec un donneur faible, le
donneur fort
impose lâorientation.
*Protection de site
On peut protéger une position sur laquelle on souhaite éviter
une
substitution en y, fixant par exemple un groupe âSO3H que lâon peut
ensuite
enlever par chauffage en prĂ©sence de vapeur dâeau.
Exemple:
R
R R
* Protection de groupement
Le problĂšme de la protection de groupement fonctionnel se
pose
particuliĂšrement dans le cas du groupe âNH2, basique et assez
facilement
oxydable. Ainsi uneprotonation ou complexation par un acide de
Lewis change sa
71
nature puisque de donneur mésomÚre (ortho et para directeur), il
devient
attracteur par effet inductif (méta directeur). On pose alors ce
substituant par
acylation par le chlorure dâacĂ©tyle ou lâanhydride dâacide acĂ©tique
en présence de
la pyridine.
H2O, HO-
II-2-9- Hydrogénation
LâhydrogĂ©nation dâun noyau aromatique nĂ©cessite la prĂ©sence
dâun
catalyseur (Pt ou Ni).
hexane
Et on peut avoir une hydrogénation sélective dans des conditions
douces.
H2 / Ni (cata)
1bar, 20°C
Comme on peut avoir lâhydrogĂ©nation chimique par rĂ©action de Birch.
Cette
rĂ©action ce fait en prĂ©sence dâun mĂ©tal alcalin (Li, Na,âŠ) dissous
dans lâammoniac
(NH3) ou une amine en prĂ©sence dâalcool (donneur de proton).
Li / NH3 liq
HH
72
La régi sélectivité de la réaction de Birch sur le benzÚne
substitué dépend
de la nature du groupement (GED: groupement électro donneur ou
(GEA:
groupement électro attracteur.
Les GED favorisent la réaction en position ortho et méta (-R, -OR,
-NR2, -
SR, -PR2, -CH2OH). GED GED
Exemple: OCH3 GED
Li / NH3 liq
EtOH
Les GEA favorisent la réaction en ipso et para (-COOH, -CONH2,
aryl,âŠ)
GEA GEA
Le benzĂšne rĂ©siste aux oxydants usuels (KMnO4, K2Cr2O7, etcâŠ).
Par
contre en prĂ©sence de O2 ou O3 on peut avoir lâoxydation de
benzĂšne
Exemple 1:
O2, V2O5
* RĂ©action dâoxydation sur les chaines latĂ©rales
La chaine latĂ©rale dâun alkylbenzĂšne est trĂšs facilement oxydable
par les
oxydants usuels (HNO3 diluĂ©, KMnO4, K2Cr2O7, CrO3âŠ) quelles que
soient sa
forme et sa longueur. La coupure de la chaine carbonĂ©e sâeffectue
sur le carbone
en α du cycle
On appelle alcool un composé dans lequel un groupe
caractéristique
hydroxyle (OH) est lié à un atome de carbone saturé (Sp3). La
nature (primaire,
secondaire ou tertiaire) du carbone auquel est lié le groupement
hydroxyle (OH),
permet de diffĂ©rencier tris classes dâalcools.
R C
II- Préparation
II-2-3- Par action des organomagnésiens
R CH CH R' H +
(H2SO4 aq.)
-
Mécanisme SN1:
On aura un mĂ©lange racĂ©mique si aâ b â c.Ce mĂ©canisme intervient
lorsque
le carbocation intermédiaire reste stable. Il est stable si (a, b,
c) sont donneurs
dâĂ©lectrons, solvant polaire, X- est stable.
Mécanisme SN2 :
La coupure de (C-X) et la formation de (C-OH) se font au mĂȘme
temps.On
aura une inversion de configuration. Ce type de mécanisme est
rencontré surtout
dans les halogénures primaires, mais, si (a, b, c) sont volumineux,
le mécanisme
sera défavorisé par les gÚnes stériques.
II-2-5-Réduction des composés carbonylés : (Aldéhydes,
Cétones)
MgR X O
O
R
z
R C R'
- Soit par Na ou Zn
- Soit par agents chimiques (NaBH4, LiAlH4, âŠ) agissent par H- (et
câest
H- qui va ĂȘtre lâagent rĂ©ducteur).
Exemple : réduction par LiAlH4
II-2-6- Hydrolyse des esters :
- Hydrolyse en milieu acide (H+)
O H O H
LiAlH4CH3 CO CH3 CH3 CHOH CH3
O
R
OR'
III-1- Acidité des alcools : (coupure acide)
Les alcools sont des acides trĂšs faibles (Ka = 10-16 Ă 10-20)
(le â acide) III < II < I (le + acide)
Les alcoolates sont formĂ©s par lâaction dâune base forte
comme:
-R-O-H + NaHâ R-O-Na+ + H2
- R-O-H + NaNH2â R-O-Na+ + NH3
Les alcoolates sont des bases trÚs puissantes, on peut les utilisés
pour des
rĂ©actions dâĂ©limination ou pour des rĂ©actions de
substitution.
E2 :
SN2 :
+
C H
C X
R O -
+
+ +
+ + +
III-2- Basicité des alcools : (coupure basique)
En prĂšs dâacide protonique (H+) ou de lewis (AlCl3, ZnCl2, BF3,
âŠ)
III-3- Propriétés nucléophiles :
* Ethérification (préparation des éthers)
*Réaction de Williamson intermoléculaire
Les alcoolates peu encombrés sont de bons nucléophiles et peuvent
réagir
selon une réaction SN2 sur les dérivés halogénés pour former les
éthers
Lorsque le dérivé halogéné est secondaire ou tertiaire, on
observe
prĂ©fĂ©rentiellement la rĂ©action compĂ©titive dâĂ©limination plutĂŽt que
la
R O H R OH -
+
+
R O H E R O E
H R EOH
R
(étheroxyde)
La réaction est total si on utilise n'ont pas l'alcool mais sa base
conjuguée
(R O -
79
substitution nucléophile. Elle met en jeu le caractÚre basique
plutĂŽt que le
nuclĂ©ophile de lâalcool.
Exemple:
Remarque
LâĂ©ther-oxyde peut ĂȘtre obtenu si on traite un excĂšs dâalcool par
lâacide
sulfurique à une température faible.
R O H C O H
H
*Réaction de Williamson intramoléculaire sur les halogénures pour
la préparation
des Ă©poxydes. En prĂ©sence dâune base, les halohydrines peuvent
donner des
époxydes. La réaction est une substitution nucléophile
intramoléculaire (SNi).
Br
HO
H
H
R1
+ BH + Br
La réaction est stéréospécifique et nécessite que le groupe OH et
Br soient en
conformation anti coplanaire.
H
O
En sĂ©rie cyclohexanique, la formation dâĂ©poxyde est possible que
lâanion alcoolate
soit en position anti coplanaire par rapport au nucléofuge. Il faut
donc utiliser un
dérivé trans.
Les alcools peuvent ĂȘtre transformĂ©s en Ă©thers mĂ©thyliques grĂące
au
diazométhane CH2N2. Le méthylurediazonium comporte un carbone
basique.
H2C N N
Si lâalcool est suffisamment acide (phĂ©nol), il rĂ©agira
spontanément avec le
diazométhane.
H2C N NOH + O H3C N N+ O CH3 + N2
Si lâalcool nâest pas assez acide, on doit rajouter un acide de
Lewis qui va
renforcer son activité (le cas des alcools aliphatiques).
R O H + BF3 R O H
BF3
BF3
81
Cette rĂ©action est catalysĂ©e par des traces dâacides forts.
* Halogénation des alcools : (Formation des halogénures
dâalkyles)
Câest une rĂ©action de transformation de R-OH en R-X
i) action dâhydracide HX
Exemple :
Pour les alcools primaires on peut avoir un mécanisme SN2 au lieu
de SN1.
ii) avec SOCl2, PCl5, PCl3
Les rĂ©actions dâhalogĂ©nation sont des rĂ©actions trĂšs exothermiques,
Les
agents halogénants réagissent en donnant les dérivés chlorés
correspondants.
C O
OR
O
R'
CH3 C
halogénants
82
III-4- Oxydation des alcools :
Pour que la réaction ait lieu, il faut que le carbone portant le
groupe OH
soit primaire ou secondaire. Cette réaction est effectuée en
présence
dâoxydants (KMnO4, K2Cr2O7, CrO3) en milieu acide.
Dans le cas oĂč lâalcool est tertiaire, ce dernier ne peut sâoxyder
quâaprĂšs
une dĂ©shydratation. LâalcĂšne formĂ© subit une oxydation.
Remarque :
Pour sâarrĂȘter au stade aldĂ©hyde on opĂšre dans des conditions
douces en
utilisant le réactif de Collins ou de Sarette (cro3, pyridine dans
le
dichlorométhane)
O
H
R CH2OH facile
déshydratation
83
Il existe de nombreuses méthodes pour oxyder un alcool primaire en
aldéhyde
par exemple en présence de chlorochromate de pyridinium (PCC) ou
le
dichromate de pyridinium (PDC).
N
H
Cr2O7
Ainsi on peut avoir lâoxydation des alcools allyliques et
benzylique par lâoxydant
doux MnO2.
III-5- Oxydation des diols 1,2 :
Les α-glycols ou 1,2-diols ou les diols vicinaux subissent une
réaction de coupure
en prĂ©sence dâacide pĂ©riodique HIO4 pour donner des composĂ©s
carbonylés
(réaction de Malaprade)
Exemple: La coupure de lâĂ©thane-1,2-diol (Ă©thylĂšne glycol) en
méthanal
HO OH
H H + H2O
On peut considĂ©rer que la dĂ©shydratation dâun alcool est la
réaction inverse de
lâhydratation acido-catalysĂ©e dâun alcĂšne.
Le chauffage des alcools en milieu acide concentré (H2SO4 ou H3PO4)
produit des
dĂ©rivĂ©s Ă©thylĂ©niques par Ă©limination dâune molĂ©cule dâeau. On peut
également
utiliser les acides de Lewis tels que AlCl3, ZnCl2 ou BF3 comme
catalyseur de
dĂ©shydratation. La rĂ©action est dâautant plus facile que la classe
de lâalcool est
plus Ă©levĂ©e. Il sâagit dâun mĂ©canisme E1, ce qui implique la
compétition de la
réaction de substitution SN1.
majoritaire minoritaire
Les éliminations impliquant les alcools sont le plus souvent sous
contrĂŽle
thermique. On obtient majoritairement Ă lâĂ©quilibre le composĂ©
éthylénique le
plus stable à savoir le plus substitué (rÚgle de Zaïtsev)
III-7- Déshydratation des diols (transposition pinacolique)
ph CH3 phph
CH3
ph
ph
ph
+ H+
Les diols 1,2 se déshydratent en se réarrangeant en aldéhydes ou
cétones.
La migration du groupe ph > R (alkyle) > H.
85
Les organométalliques sont des composés organique qui comportent
une ou
plusieurs liaisons carbone-métal. Ils sont trÚs utilisés en
synthĂšse organique. Ils
sont représentés sous la forme R-M (M métal). La liaison R-M est
polarisée de la
façon suivante Rs-âMs+ (inversion de la polarisation de la liaison
par rapport aux
dérivés halogénés) (Rs+-Xs-).
Les propriĂ©tĂ©s physico-chimiques dâun organomĂ©tallique sont liĂ©es Ă
la
nature de la liaison C-M, plus le métal est électropositif plus la
liaison C-M est
ionique.
C-Na > C-Li > C-Mg> C-Zn > C-cd
Nous nâĂ©tudierons ici que les organolithiens R-Li et les
organomagnésiens R-MgX
I-1- Nomenclature
R â Mg â X R (aliphatique ou aromatique) X (halogĂšne : Br, Cl,
I)
C2H5MgBr Bromure dâĂ©thylmagnĂ©sien
I-2- Structure :
Etat Fondamental : [Ne]
Etat Exité : [Ne]
- Aide Ă la polarisation
II-1- Préparation des organomagnésiens (Réactif de Grignard)
Découvert par Grignard en 1990 (Travaux par lesquels il a eu le
prix Nobel 1912).
Ils pour symbole RMgX (mixte)
On utilise un solvant anhydre donneur de doublets (sans eau), en
général
en utilise les éthers R-O-R.
Résumé :
Il faut un solvant donneur de doublets et absence totale
dâeau.
Mg
(alkyle)
II-2- Préparation des organolithiens
Les organolithiens peuvent ĂȘtre obtenus par rĂ©action entre le mĂ©tal
et un
dĂ©rivĂ© halogĂ©nĂ©. DiffĂ©rents solvants peuvent ĂȘtre utilisĂ©s parmi
eux, les éthers,
le pentane, le cyclohexane. Il est indispensable dâutiliser des
solvants
rigoureusement anhydres et de travailler en absence
dâoxygĂšne.
R X + 2Li
Ainsi les organolithiens peuvent ĂȘtre aussi obtenus par
*Echange dâhalogĂšne-mĂ©tal
Les organomĂ©talliques aromatique, vinyliques peuvent ĂȘtre obtenus Ă
partir des
dĂ©rivĂ©s halogĂ©nĂ©s correspondants par une rĂ©action dâĂ©change
métal-halogÚne.
R1 C C
A H + RM AM + RH
Il faut que RH soit moins acide AH (pka (RH/RM) >pka
(AH/AM)
Exemple:
R C C R C C+ BuLi + BuHH Li
Les alcynes Ă©tant beaucoup plus acides que les alcanes, lâatome
dâhydrogĂšne dâun
alcyne terminal peut ĂȘtre arrachĂ© par lâorganomĂ©tallique.
88
Exemple:
H
+ CH3MgBr
MgBr
+ CH4
III-1- Propriétés chimiques :
Constituent donc une source de carbanions (R-), qui sont des
réactifs
nucléophiles puissants.
Bases fortes
Nucléophiles (S.N, Addition)
a°) Propriétés basiques :
Les R- peuvent réagir avec les composés à hydrogÚne mobile de type
A â H
(lâeau, les acides, les alcools, âŠ.).
En prĂ©sence dâeau, les RMgX rĂ©agissent en donnant les alcanes
correspondant, câest pourquoi on nâutilise pas lâeau mais
lâether.
MgR X
A H
HO H
RO H
RCO2 H
+
+
+
+
+
-
+
+
- +
-
Action sur les époxydes :
Le nuclĂ©ophile attaque le carbone le moins encombrĂ© de lâĂ©poxyde.
Câest
une réaction régéosélective et stéréospécifique (anti
addition).
c°) RĂ©actions dâaddition :
Action sur le carbonyle :
WĂŒrtz
H O2
époxyéthane
R'
R"
R'
R"
-
- +
+
-
+ +
-
-
+
-
+
Action sur CO2:
élimination) :
- On obtient cĂ©tone si on nâa pas dâexcĂšs de RMgX.
- Si on a un excĂšs de RMgX, la rĂ©action continue jusquâĂ
lâalcool.
C 161
O MgX
H O2
Z = OH Acide
Z = OR' Ester
91
o Cas des imines :
o Cas des nitriles :
Remarque:
Certaines réactions secondaires peuvent se produire lors de
lâaddition des
organomagnĂ©siens sur les cĂ©tones. Il sâagit d