10
SNUipp-FSU 38, Bourse du travail 32, av. de l’Europe 38030 Grenoble cedex 2 tél : 04 76 40 14 07 fax : 04 76 40 36 42 email : [email protected] site : http://38.snuipp.fr SNUipp isère des cours n°138 novembre 2016 L’ART DE LA « BIDOUILLE » Bidouiller... Mot familier qui signifie arranger, faire fonctionner en bricolant. Pas dépréciatif mais presque. Gardons l’aspect « faire fonctionner » et prenons l’idée de bricolage au sens d’ingéniosité. Faisons dès lors de ce verbe d’action notre fil rouge, notre « credo » d’enseignant. C’est en substance ce que nous a expliqué et recommandé Dominique Cau-Bareille, ergonome et chercheuse, intervenante en qualité d’experte du stage « souffrance et malaise du et au travail », organisé par notre syndicat en octobre dernier. Pour exercer notre métier en accord avec nos valeurs éthiques et notre expertise, nous pouvons toutes et tous avoir besoin de recourir, à un moment donné de notre carrière, à la dé- brouille. Pour retrouver le plaisir d’enseigner, il faut apprendre à bidouiller avec les injonctions. Intégrer cette assertion, c’est se sentir tout à coup soulagé d’un poids plus ou moins lourd de culpabilité, de honte, de solitude. Certaines prescriptions de notre employeur sont en effet en dissonance avec notre conception du métier, avec les valeurs auxquelles nous croyons et que nous défendons. Pour que les tâches que l’on nous impose et qui heurtent notre expérience et conscience professionnelles n’engendrent pas davantage de souffrance, nous apprenons à composer. Parfois en transgressant la prescription, parfois en nous en écartant par l’inertie, l’aménagement des consignes... Toutes et tous autant que nous sommes, nous pratiquons des formes plus ou moins poussées de résistance. Le SNUipp- FSU, en lançant sa consigne d’arrêt des APC, fort de l’adhésion de plus de 37 000 collègues, s’inscrit dans un mouvement de résistance et de reconquête du sens de notre métier. Alors provoquons le débat où que nous soyons, retissons du collectif là où notre employeur s’échine à individualiser le travail. Les prescripteurs de notre travail ont une conception managériale de l’enseignement que nous ne partageons pas. Ils ferment sciemment les yeux sur les conflits qu’ils provoquent et se réjouissent de notre inaction, de notre acceptation passive. Osons transgresser massivement ce que l’on nous demande de faire quand cela impacte négativement nos conditions de travail ou que cela heurte notre éthique. Il faut contraindre notre hiérarchie à résoudre les problèmes créés et l’empêcher de penser à et d’organiser de nouvelles injonctions préjudiciables. APC, livret scolaire numérique (LSUN), nouvelles modalités d’avancement au mérite, règles du mouvement... : réagissons ensemble pour ne pas subir ce qui n’est pas acceptable. La bidouille est un art, le collectif est une force. Faisons fonctionner les deux simultanément pour retrouver notre équilibre et notre fierté d’enseigner ! Catherine BLANC-LANAUTE Sommaire À vos agendas ................................................... p2 Exclus de l’ISAE ................................................ p2 Compte rendu de la CAPD du 20 septembre 2016 . p3 Déclaration liminaire à la CAPD ........................... p3 Une audience ? Non, une CAPD ! ........................ p4 Et le travail, ça va ? ................................... p5-6 Pour un Noël solidaire ................................ p6 Non à la précarité dans l’Éducation nationale p7-9 Bulletin ..................................................... p10 ISSN : 1249-2094 CPPAP : 0321 S 07760 déposé le 30/11/16

Écho 138 nov 2016 version 2 - SNUipp Isère38.snuipp.fr/IMG/pdf/echo_138_nov_2016-1.pdf · Bilan du mouvement 2016 : 2 231 collègues ont participé à la phase du mouvement ; 1

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SNUipp-FSU 38, Bourse du travail32, av. de l’Europe38030 Grenoble cedex 2tél : 04 76 40 14 07fax : 04 76 40 36 42email : [email protected] : http://38.snuipp.fr

SNUippisère

des cours

n°138 novembre2016

L’ART DE LA « BIDOUILLE »

Bidouiller... Mot familier qui signifie arranger, fairefonctionner en bricolant. Pas dépréciatif mais presque.Gardons l’aspect « faire fonctionner » et prenons l’idée debricolage au sens d’ingéniosité. Faisons dès lors de ce verbed’action notre fil rouge, notre « credo » d’enseignant.C’est en substance ce que nous a expliqué et recommandéDominique Cau-Bareille, ergonome et chercheuse,intervenante en qualité d’experte du stage « souffrance etmalaise du et au travail », organisé par notre syndicat enoctobre dernier.Pour exercer notre métier en accord avec nos valeurséthiques et notre expertise, nous pouvons toutes ettous avoir besoin de recourir, à unmoment donné de notre carrière, à la dé-brouille. Pour retrouver le plaisird’enseigner, il faut apprendre àbidouiller avec les injonctions. Intégrercette assertion, c’est se sentir tout à coup soulagé d’un poidsplus ou moins lourd de culpabilité, de honte, de solitude.Certaines prescriptions de notre employeur sont en effet endissonance avec notre conception du métier, avec les valeursauxquelles nous croyons et que nous défendons. Pour queles tâches que l’on nous impose et qui heurtent notreexpérience et conscience professionnelles n’engendrent pasdavantage de souffrance, nous apprenons à composer.Parfois en transgressant la prescription, parfois en nous enécartant par l’inertie, l’aménagement des consignes...Toutes et tous autant que nous sommes, nous pratiquons des

formes plus ou moins poussées de résistance. Le SNUipp-FSU, en lançant sa consigne d’arrêt des APC, fort del’adhésion de plus de 37 000 collègues, s’inscrit dansun mouvement de résistance et de reconquête du sensde notre métier. Alors provoquons le débat où quenous soyons, retissons du collectif là où notreemployeur s’échine à individualiser le travail.Les prescripteurs de notre travail ont une conceptionmanagériale de l’enseignement que nous ne partageons

pas. Ils ferment sciemment les yeux sur lesconflits qu’ils provoquent et se réjouissent

de notre inaction, de notre acceptation passive.Osons transgresser massivement ceque l’on nous demande de faire quandcela impacte négativement nosconditions de travail ou que celaheurte notre éthique. Il faut

contraindre notre hiérarchie à résoudre les problèmescréés et l’empêcher de penser à et d’organiser denouvelles injonctions préjudiciables.APC, livret scolaire numérique (LSUN), nouvellesmodalités d’avancement au mérite, règles dumouvement... : réagissons ensemble pour ne pas subir cequi n’est pas acceptable.La bidouille est un art, le collectif est une force.Faisons fonctionner les deux simultanément pourretrouver notre équilibre et notre fierté d’enseigner !

Catherine BLANC-LANAUTE

Sommaire

À vos agendas ................................................... p2Exclus de l’ISAE ................................................ p2Compte rendu de la CAPD du 20 septembre 2016 . p3Déclaration liminaire à la CAPD ........................... p3Une audience ? Non, une CAPD ! ........................ p4

Et le travail, ça va ? ................................... p5-6Pour un Noël solidaire ................................p6Non à la précarité dans l’Éducation nationale p7-9Bulletin ..................................................... p10

ISSN : 1249-2094CPPAP : 0321 S 07760

déposé le 30/11/16

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2 - Échos des cours - N°138 Novembre 2016 http://38.snuipp.fr

À VOS AGENDAS

Changement de corps des psychologues scolaires

Réunion d’Information Syndicale le vendredi 9 Décembre à laBourse du Travail de Grenoble de 13h30 à 16h30.Les RIS sont un droit : 9 heures par année scolaire dont 3 heures sur letemps devant élèves. Vous devez avertir la DASEN via votre IEN aumoins 48 heures à l’avance. Un modèle de courrier est disponible sur notresite internet.

Quand tu reçois dans ta boîte électronique deuxcourriels du ministère (en juin, puis en septembre) sefélicitant de te verser la nouvelle ISAE à 1 200 euros…et que tu ne la toucheras pas !Quand la ministre t’explique que « La pleine reconnais-sance de votre engagement impliquait une convergencetotale des niveaux indemnitaires entre le premier et lesecond degré. »… mais qu’elle semble ignorer que,puisque tu exerces dans le second degré, tu ne toucheraspas l’ISAE, et que comme tu es Professeur des Écoles,tu ne touches pas non plus l’ISOE des profs (ni sa partmodulable pour les charges de professeur principal donttu exerces pourtant les fonctions pour ta classe deSEGPA) !Quand les comparaisons avec les pays de l’OCDE ou avectes collègues de collège et lycée montrent que tu eslargement moins payé…Quand tu te rappelles que les recteurs ont vu leurprime revalorisée de près de 10 000 euros : « unemesure de rattrapage, d’alignement des indemnitésdes recteurs sur celles de fonctionséquivalentes », selon le ministère à l’époque(janvier 2015)…Tu te dis légitimement que l’on te méprise,que l’on te déconsidère, que c’est injuste…

Certes, un troisième courriel (25 octobre2016) vient t’expliquer que le systèmeindemnitaire dans l ’ASH est enrestructuration, que ça va venir… enseptembre 2017 !

- Mais cela fera un an de perdu,soit 1 200 euros !

- Mais cela ne concerne pas toutle monde (les secrétaires de la

commission d’orientation vers les enseignements adaptésdu second degré (CDOEA), les enseignants mis à ladisposition des MDPH, ceux exerçant en milieupénitentiaire, en classe relais ou en centre éducatiffermé, les enseignants affectés au CNED, en écolerégionale du premier degré (ERPD), au CRDP ou dansle réseau Canopé, en poste adapté courte ou longuedurée, les coordonnateurs REP et les conseillerspédagogiques) !

- Mais pour certains, on est loin des 1 200 euros(321 euros en plus pour les enseignants référents, 526pour les PE de SEGPA avec une heure de coordinationet synthèse).

- Mais pour d’autres, ce sera une perte de 353 euros(PE en SEGPA avec deux heures de coordination etsynthèse) !

- Mais quasiment tous les exclus de l’ISAE exercentdes missions de suivi et d’accompagnement ou

d’orientation de leurs élèves !C’est pourquoi le SNUipp-FSU appelle à unejournée d’action nationale, le 30 novembre 2016,pour que le ministère applique à toutes et tousles mesures de justice qu’il a réservées à lamajorité des collègues Professeurs des Écoles.Le SNUipp-FSU 38 a systématiquement

interpellé la DASEN sur ces questions dansles commissions paritaires. Il soutient le choixdes enseignants référents de ne pas

transmettre les données nécessaires àl’enquête nationale concernant lesélèves scolarisés en situation dehandicap. Il encourage les enseignantsde SEGPA à ne pas exercer les missionsde professeur principal de leur classe

de référencesans rémunération compensatrice.

David SUJOBERT

EXCLUS DE L’ISAE : LES RAISONS DE LA COLÈRE

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http://38.snuipp.fr Échos des cours - N°138 Novembre 2016 - 3

COMPTE RENDU DE LA CAPD DU 20 SEPTEMBRE 2016

Quel est le sens d’une CAPD le 20 septembre avecpour ordre du jour : les dernières affectations dumouvement, les révisions d’affectation, les ineat/exeat,les disponibilités, alors que la rentrée n’est déjà plusqu’un lointain souvenir ?C’est ce que le SNUipp-FSU 38 a pointé dans sadéclaration liminaire.Vous trouverez ci-dessous quelques éléments chiffrésà titre d’information.En commission, le SNUipp-FSU a défendu les dossiersdes collègues qui s’étaient adressés à lui, mais lesdécisions étaient manifestement prises !Pour plusieurs questions, l’administration n’était pas encapacité de répondre sur le moment. Dix jours après lacommission, n’ayant pas eu de retour, nous avons sollicitéune nouvelle fois par écrit les éléments de réponseattendus... pour les obtenir le 7 octobre. Cela s’appellele dialogue social.Affectations de juillet et d’août

Bilan du mouvement 2016 : 2 231 collègues ont participéà la phase du mouvement ; 1 105 ont obtenu un postesoit 44,8 % des participants. 256 ont été nommés enjuin lors de la phase d’ajustement. Près de 200 collèguesont été affectés d’office en juillet et août.PES issus du concours 2016

217 collègues sont professeurs des écoles stagiairesalternants cette année (mi-temps classe et mi-tempsESPE). Ils ont deux tuteurs : un de l’ESPE (1 visite) etun tuteur PEMF (2 à 4 visites). Leur titularisation seraprononcée en fin d’année par un jury académique.S’ajoutent aux lauréats du concours 2016, 16 collèguesen renouvellement et 15 en prolongation.3 démissions ont eu lieu depuis la rentrée. Elles ont été

compensées par le recrutement de 3 PES sur la listecomplémentaire.Révisions d’affectation

Trois révisions ont été prononcées sur les 32 demandes.Elles figuraient déjà dans le document préparatoire àla commission. Sans commentaires.Ineat-exeat

La phase manuelle a peu donné satisfaction, puisque 10exeat sur les 73 demandés ont été accordés et 18 ineatsur les 91 demandes. Sans commentaires.Disponibilités

242 demandes avaient été déposées pour cette rentrée :- 155 de droits dont 32 premières demandes et 123

renouvellements- 87 sur autorisation dont 42 premières demandes et

45 pour renouvellementCette année, la DASEN a fait le choix de ne pasrenouveler les disponibilités des collègues éloignés del’enseignement depuis longtemps. Ceux-ci ont étécontraints de choisir entre reprendre une classe ou biendémissionner. 21 démissions et 2 départs à la retraites’en sont suivis. Les collègues, pour reprendre après unedisponibilité, doivent obligatoirement passer une visitemédicale.Organisation de service des TRS

L’organisation du service des TRS est faite par les IENdans chaque circonscription, puis soumise pour validationà la Directrice académique. Comme chaque année, leSNUipp-FSU, avec d’autres organisations syndicales,demande que l’affectation de ces personnels soitcontrôlée en CAPD par les délégués du personnel.

DÉCLARATION LIMINAIRE À LA CAPD DU 20 SEPTEMBRE 2016

Madame la Directrice académique,

Quel est le sens d’une CAPD le 20 septem-bre ?La CAPD doit être consultée sur un certain

nombre de points avant que vous preniez vos décisions.C’est le cas pour les ineat/exeat, les affectations, lesdemandes de disponibilités. Autant de points qui sontà l’ordre du jour, ce 20 septembre.Or ces questions touchent directement à l’organisationdu service et au fonctionnement des écoles. En toutelogique, ce 20 septembre, bientôt 3 semaines après larentrée scolaire, les écoles fonctionnent, les ineat/exeat ont été réalisés, les dernières affectationségalement, de même que les demandes de disponibilités.Vous nous permettrez de nous étonner et de vous poserla question suivante : alors que vous êtes très attachéeau respect de la réglementation, comment réussissez-

vous à prendre toutes ces décisions sans respecter laréglementation qui veut que vous consultiezpréalablement la commission paritaire ?Une autre question, récurrente, et qui découle de lapremière : quelle conception avez-vous du paritarisme,puisque, une fois de plus, vous nous démontrez quepour vous c’est la dernière roue du carrosse ? Vosdécisions sont prises et appliquées. À quoi servons-nous ?Nous n’avons de cesse de vous rappeler notreattachement au paritarisme. De votre côté, vousconfirmez, année après année, le peu de considérationque vous avez pour notre mission en ne tenant aucuncompte de l’obligation qui vous est faite de nousconsulter avant de prendre vos décisions. Vous semblezvous satisfaire de ce dysfonctionnement, sachez quenous prenons pour une provocation cette convocationtardive.

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SNUipp-FSU IsèreBourse du travail32 avenue de l'Europe38030 Grenoble cedex 204 76 40 14 [email protected]://38.snuipp.fr

Isabelle AmodioCatherine Blanc-Lanaute

Secrétaires départementales du SNUipp-FSU

à

Madame la Directrice académique des services de l’Éducationnationale

Grenoble, le 19 octobre 2016

Objet : audience du vendredi 4 novembre

Madame la Directrice académique,

Nous avons pris acte de votre invitation à une audience le vendredi 4 novembre.Le SNUipp-FSU ne s’y rendra pas. Le 20 septembre 2016, en CAPD, les organisations syndicales ontpointé, dans leurs déclarations liminaires et en séance, des dysfonctionnements dans la gestion despersonnels, un manque de communication et d’informations important, voire une absence de réponse auxsollicitations de nos collègues et aux nôtres jusqu’à la pré-rentrée, des documents de travail incomplets etdifficilement exploitables... Le SNUipp-FSU vous a interrogée une nouvelle fois sur votre conception duparitarisme et le sens d’une CAPD le 20 septembre qui revient à enregistrer purement et simplement lesaffectations de l’été, les ineat/exeat, les disponibilités…

Vous avez déclaré en séance avoir besoin de temps de concertation avec vos collaborateurs avant de nous

donner des éléments de réponse.

Nous vous demandons en retour, parce que nous sommes attachés au dialogue social et au paritarisme, de

répondre à nos interrogations et constats dans le cadre réglementaire d’une CAPD, afin de consigner les

échanges qui s’en suivront dans un procès verbal.

Soyez assurée, Madame la Directrice académique des services de l’Éducation nationale, de notre

attachement à la qualité du service public de l'éducation.

Pour le SNUipp-FSU 38

Catherine Blanc-Lanaute Isabelle Amodio

4 - Échos des cours - N°138 Novembre 2016 http://38.snuipp.fr

UNE AUDIENCE ? NON, UNE CAPD !

Lors de la CAPD du 20 septembre, toutes lesdéclarations liminaires des organisations syndicalespointaient des défaillances dans la communicationet l’information aux collègues et aux délégués dupersonnel.Nous posions à la DASEN une nouvelle fois laquestion de sa conception du paritarisme et dudialogue social.Elle avait souhaité ne pas répondre en séance, un

temps d’échanges avec ses collaborateurs lui étantnécessaire.Après trois semaines de réflexion, la DASEN nous aconviés à une audience le 4 novembre pour nousapporter des éléments de réponse.Le SNUipp-FSU 38 et le SNUDI-FO ont déclinécette invitation. Vous trouverez ci-dessous lecourrier que nous avons adressé à la DASEN.

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http://38.snuipp.fr Échos des cours - N°138 Novembre 2016 - 5

ET LE TRAVAIL, ÇA VA ?

Près de 80collègues ontparticipé austage « malai-ses, risques etsouffrance duet au travail »organisé par leSNUipp-FSU 38les 18 et 19

octobre dernier.Quels constats ?

L’exposé de situations individuelles problématiques apermis de dégager des thèmes récurrents, et qui dépas-sent donc les « fragilités » personnelles auxquelles nousrenvoie trop souvent l’administration.L’organisation institutionnelle du travail (rythmes,mouvement, temps partiels, tâches multiples, effectifs…),les relations avec notre administration (hiérarchie, DRH,services médico-sociaux), la gestion de la classe(inclusion, difficultés scolaires, comportement, conflitsavec les parents, etc.), les spécificités du travailenseignant (frontière personnelle-professionnelle,travail invisible, engagement de soi, reconnaissance,isolement, gestion du temps) ont été évoquées en balanceavec les motifs de satisfaction (bien-être et plaisir,fierté du travail bien fait, etc.).Comprendre la souffrance au travail

L’intervention de Dominique Cau-Bareille, chercheuseen ergonomie à l’Université Lyon 2, a permis une analyseplus systémique :

- Il y a souffrance au travail parce qu’il y a eu plai-sir. Une personne en souffrance est une personne trèsinvestie dans son travail, dans un métier qu’elle aime.

- Quand les prescriptions de l’employeur s’éloignentde l’activité de l’employé, apparaît un conflit de logiquepotentiellement créateur de souffrance individuelle.Selon Daniellou, « La souffrance au travail estl’intériorisation de débats qui n’ont pas pu avoir lieudans l’institution ».

- La colère, les « bidouilles » que tout le monde meten œuvre (aménagements, résistances, désengagements),respectables en tant que moyens de continuer àtravailler selon son éthique, sont coûteuses etinefficaces à changer les choses car elles restentindividuelles. « La pénibilité vient du sentimentd’injustice et de gâchis, adossé à celui d’impuissance.C’est l’empêchement que l’onpeut qualifier de péni-ble (Linhart). » Les employéss’épuisent à développer desstratégies de compensation, etsouffrent de « workaholisme »(terme préféré au « burnout ») : ils continuent à travail-ler alors qu’ils souffrent !

- C’est donc le sens collectifdu travail qui pose question, etles pistes d’amélioration doiventfaire appel à des processuscollectifs. Si ce stage s’adres-sait à des enseignants, il faitpeu de doute que d’autres personnels de notre institutionsont confrontés à des situations de pénibilité (ATSEM,IEN, personnels administratifs, AESH…). Une remarquede Mme Cau-Bareille sonne comme un signal d’alerte :c’est la première fois que dans ce genre de stage, ellevoyait autant de jeunes enseignants et entendait autantparler d’arrêt maladie !

Quels outils pour réagir ?

En tant que syndicat, le SNUipp-FSU est donc un outildont peuvent s’emparer (et que peuvent faire vivre) lescollègues. En situation de souffrance au travail, il noussemble important de :

- ne jamais rester seul(e) et de contacter uneorganisation syndicale.

stage « malaises, risques etsouffrance du et au travail »

Dominique Cau-Bareille

- consulter votre médecintraitant : s’il décide de vous placeren arrêt de travail, lui fairepréciser le lien avec vos conditionsde travail. Cela pourra permettred’interpeller l’employeur et defaire reconnaître une éventuelle« imputabilité au service ».

Petit exemple des contradictions de l’administration : vous avez dit « bienveillance institutionnelle » ?Davantage de collègues auraient pu exercer leur droit à la formation syndicale (12 jours par an !) en participantà ce stage, si leur IEN n’avait pas choisi de privilégier la « continuité du service public », en ne les autorisantpas à s’absenter. Certains IEN ont accepté qu’un seul collègue d’une école assiste aux deux journées, d’autresont demandé aux collègues de se répartir sur les deux jours, ou bien de se mettre d’accord pour choisir quipourrait s’absenter… Pourtant, selon la DASEN, la situation des remplacements « n’est pas encore en tension »(CDEN du 17/10/2016) et davantage de TR auraient pu être appelés pour remplacer les collègues intéresséspar le stage. Parfois, c’est l’ensemble des collègues d’une école qui demandaient à participer à cette formation !Pour le SNUipp-FSU 38, mais surtout pour la DASEN, une telle demande collective est un signal fort vers lanécessité d’amélioration des conditions de travail. L’employeur est responsable de la santé de ses employésau travail.

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6 - Échos des cours - N°138 Novembre 2016 http://38.snuipp.fr

manifestation du 12 février 2013

Retrouvez le dossier souffrance au travailsur notre site internet : fiches pratiques,contacts et adresses, analyses, témoignages,conseils, actions.

- utiliser les outils existants :u remplir une fiche SST pour signaler des

conditions de travail défavorables (aussi bien matériellesque psycho-sociales). Elle est à transmettre à son IENavec un double au CHSCT départemental*. Pour trouverla fiche :http://www.ac-grenoble .fr/ia38/siteiaspip/spip.php?article761

u solliciter les services de la DSDEN : Médecinede prévention, Assistante Sociale, Conseillère mobi-lité-carrière, Médiateur du Rectorat. Pour rencon-trer son IEN, il est préférable de se faire accompa-gner par un représentant syndical (c’est un droit). Danscertains cas (agressions, insultes liées à la fonction),faire jouer la « protection fonctionnelle ».

u contacter les partenaires de l’Éducation natio-nale (Autonome de solidarité, MGEN : le « 4 », lieude parole, garantie de l’anonymat).

u faire appel au Défenseur des droits (pour tou-tes questions de discrimination notamment).

u saisir le Tribunal Administratif : quand deslois ou des décrets ne sont pas respectés, que l’admi-nistration choisit délibérément de le faire malgré lesinterventions syndicales, c’est un recours à ne pas né-gliger, mais long, individuel et nécessitant une certaineexpertise.Dans certains cas, une organisation syndicale peut sai-sir le TA. C’est ce qu’afait le SNUipp-FSU 38pour dénoncer la note deservice sur les temps par-tiels refusés aux collè-gues exerçant certainesfonctions (TR, direc-teurs/directrices...). Desdépartements comme leVar ou les Alpes Mariti-mes ont gagné sur cettequestion.

Jacques RohmerSecteur administratif duSNUipp-FSU national

* adresse mail du secrétaire du CHSCT départemental :[email protected]

Un sigle à connaître : le CHSCT

Le CHSCT, tant au niveau ministériel, académique que départemental (ce dernier étantconsultatif), est composé de 7 représentants du personnel titulaires (et 7 suppléants)dont l’un d’eux a été désigné comme secrétaire, ainsi que des membres del’administration : chef de service (recteur ou inspecteur d’académie), DRH ou SecrétaireGénéral et ses invités (Conseillé de Prévention, Médecin de Prévention, Inspecteur SantéSécurité au Travail…). Les instances se réunissent au moins trois fois par an.La compétence du CHSCT porte aussi bien sur l’organisation du travail (charge, rythme,pénibilité) que sur l’environnement physique du travail (bruit, température, poussière…), le temps et les horairesde travail, l’aménagement des postes ou l’impact des nouvelles technologies sur les conditions de travail. Elleconcerne donc aussi bien la prévention des risques psycho-sociaux que des troubles musculo-squelettiques.Cependant, le CHSCT ne « décide » rien. Il émet des avis, fait des préconisations, auxquelles l’employeurdoit apporter une réponse circonstanciée, et peut proposer des plans de prévention. Il doit également fairedes passerelles avec les comités techniques.

POUR UN NOËL SOLIDAIRE !

Pour un Noël solidaire

Invitons la Palestine

sous notre sapin !

Mardi 6 décembre : 14h / 18h

Mercredi 7 décembre : 10 / 18h

Bourse du Travail de Grenoble : local FSU

broderies

céramique

huile d�olive

savon

zaatar

poésie...

u mardi 6 décembre 2016de 14h à 18h.

u mercredi 7 décembre 2016 de 10h à 18h.

À la Bourse du Travail deGrenoble, dans les locaux

de la FSU 38.

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http://38.snuipp.fr Échos des cours - N°138 Novembre 2016 - 7

Le SNUipp-FSU s’est exprimé sur plusieurs points lors de cette journée qui s’est déclinée en unematinée de débats, suivie de plusieurs audiences aux ministères de l’Éducation nationale et de laFonction publique. Ci-dessous, ce qu’a présenté Arnaud Malaisé, responsable du secteur « précaires »au SNUipp-FSU national, lors de cette journée.

Enseignants

La précarité pour les enseignants du 1er degré qui selimitait auparavant à quelques départements (Guyane,Mayotte et la Seine Saint Denis) et qui était tout àfait exceptionnelle concerne aujourd’hui de nombreuxdépartements : plus de 45 départements annonçaientà cette rentrée le recours à des contractuels. L’anpassé, près de 1 800 contractuels ont ainsi été recrutéssans aucune garantie de réemploi et parfois sur descontrats qui ne vont pas jusqu’à la fin de l’annéescolaire, avec interruption au moment des vacances(intervention du SNUipp pour que cela cesse). Pourpallier au manque d’enseignants dans certainsdépartements, les DSDEN recrutent ainsi despersonnels pour assurer l’enseignement dans les écolesmaternelles et élémentaires avec des conditionsvariables d’un département à l’autre (diplômes requis,rémunération, durée du contrat…). Dans le premierdegré, il faut arrêter le recours à des enseignantscontractuels, il suffit de rouvrir la liste complémentairecomme les textes le prévoient et de réunir les jurys deconcours, même si l’entrée à l’ESPE en cours d’annéeen tant que stagiaire n’est plus possible.Il s’agit bien d’un choix politique du gouvernement : leSNUipp-FSU est intervenu auprès du ministère pourque le recours aux listes complémentaires permetted’éviter le recours aux contractuels. Si cela a été suivid’effets dans certains départements, d’autres vont

quand même recruter cette année des enseignantscontractuels.Le SNUipp-FSU rappelle son opposition à la précaritédans les écoles et donc au recours de contractuels. Sile nombre de contractuel-les enseignant-es augmenteaujourd’hui, c’est bien en raison d’un nombreinsuffisant de postes au concours. Cette situation n’estpas acceptable. Dans l’immédiat, le SNUipp-FSUdemande les moyens d’un meilleur accompagnement etd’une formation des contractuel-les et exige quel’embauche soit continue jusqu’au 31 août. Elles et ilsdoivent également être préparé-es au concours etpouvoir être titularisés rapidement. Des pré-recrutements massifs en direction des départementsdéficitaires et un nombre de postes au concours à lahauteur des besoins sont indispensables pour empêcherdurablement le recrutement de vacataires. Lescontractuel-les ne peuvent à la fois préparer leuradmissibilité au concours, terminer leur master(parfois) et être en responsabilité complète d’uneclasse. Ils n’ont donc que peu de chance de réussir leconcours. La réouverture de la liste complémentairedoit se faire dans l’intérêt de la formation et du devenirdes enseignants, de la réussite des élèves et de laqualité du service public. Elle doit rester la règle : eneffet c’est une moins mauvaise solution puisque lesenseignants ainsi recrutés ont la garantie d’êtrestagiaires l’année suivante et donc de pouvoir avoirune formation et la titularisation.

Non-enseignants

Dans les écoles, des personnels sont régulièrementrecrutés pour exercer certaines missions,indispensables à la vie de l’école :

- mission d’aide à la scolarisation des élèves ensituation de handicap

- mission d’aide administrative à la direction d’école- mission de vie scolaire au sens large

Contrat d’AESH, contrat d’AED (assistantsd’éducation), contrat d’emploi aidé en CUI-CAE, ilsont tous en commun la précarité de leur situation.26 000 AESH, plus de 1 000 AED et un total de 64 000CUI dans les écoles et établissements… ces personnelssont loin d’être en nombre négligeable !Les AESH sont sous CDD de droit public, transformableen CDI au bout de 6 ans. Leur recrutement s’effectueparmi les anciens AVS en CUI, justifiant de 2 ansd’expérience ou parmi les personnes détenant undiplôme dans le domaine de l’aide à la personne ou du

diplôme d’état d’accompagnant éducatif et social(DEAES) créé en janvier 2016. Ils assurent les missionsd’aide à la scolarisation des élèves en situation dehandicap.Les AED sont sous CDD de droit public, limités à 6ans, essentiellement dans des écoles situées enéducation prioritaire. Ils assurent les missions de viescolaire au sens large.Enfin, les personnels sous contrat aidé de droit privésont présents dans les écoles depuis 2007. Ils ont étérecrutés dans un premier temps comme EVS (emploisde vie scolaire) pour l’aide administrative à la directiond’école. Au fil des années, nombre de ces emplois ontété affectés à une autre mission : l’aide à lascolarisation des élèves en situation de handicap.Depuis 2014, il y a donc 2 statuts distincts depersonnels pour une même mission - AESH et CUI –avec des perspectives professionnelles pour le moinsinégales…

LE 13 OCTOBRE, LA FSU RÉAFFIRMAIT SON OPPOSITIONÀ LA PRÉCARITÉ DANS L’ÉDUCATION NATIONALE !

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manifestation du 12 février 2013

Aujourd’hui,

u Combattre la précarité dans les écoles passe par latransformation des emplois aidés.Leur salaire sur la base du SMIC, sur la base d’untemps incomplet imposé de 20 heures hebdomadaires,est indécent. Leurs droits à formation sont peu ou pasrespectés, tout comme le volet professionnalisant deleur contrat. L’annonce de la suppression progressivesur 5 ans de 56 000 contrats aidés, à raison de 11 200contrats par an, et la création de 32 000 emploisd’AESH est un premier pas, mais elle doit être suivied’effets. Le budget 2017 prévoit la création deseulement 1 351 emplois, ce qui reporte l’effort surles 4 exercices à venir… Le calendrier annoncé valaisser près de 30 000 personnes en CUI sur latouche… Enfin, il ne faut pas non plus oublier lespersonnels exerçant sur des missions d’aide à ladirection d’école, qui sont aujourd’hui écartés detoute possibilité de perspective.u Combattre la précarité dans les écoles passe par unvéritable métier à gagner.Le besoin d’aide humaine est en hausse constante dansles écoles, ce qui pose la question du statut despersonnels qui en sont chargés. Aujourd’hui coexistentdeux contrats plus ou moins précaires. Annoncéetambour battant à la rentrée 2014, laprofessionnalisation des AVS est très insatisfaisante.Cette professionnalisation prolonge encore pour 5 ansun système à 2 vitesses : des contrats publicsdébouchant sur un CDI et des contrats privés bornés

à 24 mois, 60 mois sous certaines conditions. De plus,la rotation incessante des personnels affectés à lamission d’AVS représente un gâchis humain pour cespersonnels précaires qui ont acquis de l’expérienceau fil des mois, mais aussi pour les élèves et les écoles.Pour le SNUipp-FSU, il s’agit de créer un véritablemétier d’accompagnant sous statut de la fonctionpublique, avec un niveau de recrutement à même degarantir la pérennité de la mission, à temps plein avecdes perspectives de carrière et un salaire basé sur lacatégorie B.u Combattre la précarité dans les écoles passe parl’obtention de droits au quotidien.Dans l’optique d’un nouveau métier, ces personnelsdoivent gagner des droits. Prise en compte du travailinvisible dans le temps de travail (concertation,préparation…), droit à la mobilité, droit au tempscomplet… De plus, la réflexion doit s’élargir à leurreprésentation dans les instances : aujourd’hui, aucunestructure représentative n’a été pensée pour la gestioncollective des ces milliers de CDI de droit public.Pour le SNUipp-FSU, seule la création d’emploisstatutaires de la Fonction publique permettrad’enrayer la précarité de ces personnels qui exercentaujourd’hui des missions essentielles au service dansles écoles. Avec des personnels de plus en plusnombreux, la défense des précaires et lesmobilisations pour faire respecter et améliorer leursdroits sont un pan important de l’activité syndicaledans laquelle ils ont naturellement toute leur place.

Dans notre département, la DASEN a décidé de recruter une quinzaine de contractuels. Elle n’a paspu répondre favorablement à notre demande d’ouverture de la liste complémentaire, le ministèren’ayant pas offert à notre académie cette possibilité.Concernant les contrats non enseignants, nous avons adressé un nouveau courrier à la DASEN parrapport à l’annualisation du temps de travail des personnels en contrat CUI.Nous publions ce nouveau courrier (ci-contre) dont nous attendons la réponse.

Catherine BLANC-LANAUTE

SNUipp-FSU - Section de l’Isère - échos des cours - Bulletin édité par la section de l’Isère duSNUipp - Publication bimestrielle - Prix : 1 euro

Adresse : Bourse du Travail - 32 av. de l’Europe - 38030 GRENOBLE CEDEX 2Téléphone : 04 76 40 14 07 -Télécopie : 04 76 40 36 42 - Courrier électronique : [email protected]

Directrice de la publication : Gabrielle Beyler - Mise en page : Isabelle Amodio - Imprimé par nos soins -Commission paritaire : 0321S 07760 - Dépôt légal novembre 2016

Ce bulletin vous a été envoyé grâce au fichier informatique du SNUipp Isère.

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Isabelle AmodioCatherine Blanc-Lanaute

Secrétaires départementales du SNUipp-FSU

à

Madame la Directrice académique des services del’Éducation nationale

Grenoble, le 19 octobre 2016

Objet : temps de travail des personnels en contrat CUI

Madame la Directrice académique,

Vous venez de répondre à notre courrier du 27 septembre 2016. Nous continuons à

affirmer que vous ne pratiquez pas de la modulation du temps de travail, mais bien de

l'annualisation en demandant aux personnels en contrat CUI de travailler 23 heures

hebdomadaires, alors que leur contrat est de 20 heures. Une modulation consisterait à

demander aux salariés d’effectuer une semaine A à 23 heures, alternée avec une semaine

B à 17 heures.

Vous omettez, par ailleurs, de répondre à la deuxième partie de notre courrier concernant

la circulaire du DASEN du département des Alpes-Maritimes, envoyée en avril dernier aux

chefs d'établissement employeurs de personnels en contrat CUI. Nous la joignons à ce

courrier, pour que vous ayez l'intégralité du texte, la possibilité de la modulation étant très

clairement posée et définie. L'annualisation, pratiquée en lieu et place de cette modulation

autorisée, devient de fait illégale.

Nous vous reposons donc la question : avez-vous eu connaissance de ces nouvelles

instructions ministérielles ? Est-il possible que le Ministère de l'Éducation nationale se soit

adressé exclusivement au département des Alpes-Maritimes sur une question qui touche

l'ensemble du territoire ?

En vous assurant de notre attachement au service public d’éducation, nous vous prions

d’agréer, Madame la Directrice d’Académie, nos respectueuses salutations.

Catherine Blanc-Lanaute Isabelle Amodio

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10 Échos des cours - N°138 Novembre 2016 http://38.snuipp.fr

Bulletin d’adhésion 2016-2017Bulletin d’adhésion 2016-2017Bulletin d’adhésion 2016-2017Bulletin d’adhésion 2016-2017Bulletin d’adhésion 2016-2017

Nom : M., Mme..................................................................................

Nom de naissance : .........................................................................

Prénom : ..........................................................................................

Date de naissance : .........................................................................

Téléphone : .................................................

Portable : ......................................................

Adresse pour la presse syndicale : ...................................................

............................................................................................................

Code postal : ......................... Ville : .........................................

adresse e-mail : .......................................@...................................

Cotisation :

Montant : ............................................ Payé le : ...............................

Chèque(s) (plusieurs chèques sont acceptés) r

Prélèvement automatique fractionné r

Syndiqué(e) en 2015/2016 r

Nouveau syndiqué r

Situation administrative : r Retraité(e) rÉtudiant(e) master r PES

r Instit r PE r PEHC r contrat CUI/AESH

Affectation : ....................................................................................

Commune : .....................................................................................

Poste occupé : ____________________ à titre définitif r ;

provisoire r ; temps partiel r

Échelon : ...........................

Date de sortie d’IUFM/ESPE : .....................................................

Renvoyez votre bulletind’adhésion et le règlement à lasection départementale :

SNUipp-FSU 38, Bourse du travail32, av. de l’Europe -38030 Grenoble cedex 2tél : 04 76 40 14 07

[email protected] - http://38.snuipp.fr

La section de l’Isère du SNUipp-FSU pourra utiliser les renseignements ci-dessus pour m’adresser les publi-cations éditées par le SNUipp. Je demande à la section de me communiquer les informations professionnelleset de gestion de ma carrière auxquelles elle a accès à l’occasion des CAPD et l’autorise à faire figurer cesinformations dans des fichiers et des traitements automatisés dans les conditions fixées par les articles 26 et 27de la loi du 6/01/1973. Cette autorisation est révocable par moi-même dans les mêmes conditions que le droitd’accès en s’adressant à la section.

Date : ................................ Signature......................

AUTORISATION DE PRÉLÈVEMENTPrière de renvoyer cet imprimé au créancier, en y joignant obligatoirement : un relevé d’identitébancaire (RIB) , postal (RIP) ou de Caisse d’Epargne (RICE)

ÉCHELONS Temps plein 50% 75%TEMPS DE TRAVAIL

11 196€ (66€) 138€ (47€) 167€ (57€)

10 188€ (64€) 134€ (46€) 161€ (55€)9 180€ (61€) 130€ (44€) 155€ (53€)

8 174€ (59€) 127€ (43€) 150€ (51€)

7 168€ (57€) 124€ (42€) 146€ (50€)

6 163€ (55€) 122€ (41€) 142€ (48€)

5 161€ (55€) 121€ (41€) 140€ (48€)

4 159€ (54€) 119€ (40€) 139€ (47€)

3 156€ (53€) 118€ (40€) 137€ (46€)

PES

PE (cotisation après déduction d'impôts entre parenthèses)

90€ (31€)

11 171€ (58€) 125€ (42€) 158€ (54€)

10 163€ (55€) 121€ (41€) 142€ (48€)

9 158€ (54€) 119€ (40€) 138€ (47€)

8 154€ (52€) 117€ (40€) 135€ (46€)

7 150€ (51€) 115€ (39€) 132€ (45€)

INSTITUTEURS (cotisation après déduction d'impôts entre parenthèses)

7 219€ (74€) 149€ (51€) 184€ (63€)

6 211€ (72€) 145€ (49€) 178€ (61€)

5 203€ (69€) 141€ (48€) 172€ (58€)

PE hors classe (cotisation après déduction d'impôts entre parenthèses)

Retraités instit 98€ (33€) Retraités PE 108€ (37€)

Retraités HC 118€ (40€) Étudiants M1 40€ (14€)

AVS/AED/EVS 40€ (14€) dispo & congé parental 90€ (31€)

Enseignants spé 5 €Enseignants SEGPA, PEMF

& CPC6 €

Directeur 1 à 3 classes 7 € Directeur 4 à 9 classes 9 €

Directeur 10 classes et plus 11 €Directeur établissement

spé15 €

SUPPLÉMENT À RAJOUTER AU MONTANT DE LA COTISATION

COMPTE À DÉBITER

Date : .................... Signature : .............................

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r Snupérisé r Comptabilisé

Je suis informé que le prélèvement ne peut s’interrompre avant le règlement complet dela cotisation annuelle. Le prélèvement se renouvelle automatiquement chaque année,sauf avis contraire de ma part, transmis par écrit à la section au plus tard le 31 Août.

IBAN (International Bank Account number) BIC (Bank Identification Code)

NOM, PRENOMS ET ADRESSE DU DÉBITEUR

...........................................................................................................................

.........................................................................................................................

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Numéro national d’émetteur : 432764

NOM ET ADRESSE DU CRÉANCIER

SNUipp-IsèreBourse du travail - 32, avenue de l’Europe - 38030 Grenoble cedex 2