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Circuit du médicament dans les EHPAD de Bourgogne,
Circuit du médicament dans les Établissements d’Hébergement poPersonnes Âgées Dépendantes
Cette étude
travail,
médicament et mesure
Un fort taux de participation
Plus de trois quarts des EHPAD sollicités pour l’enquête ont répondu
élevé pour une enquête anonyme déclarative, confirme le fort intérêt des acteurs pour le thème de la sécurité du circuit
du médicament.
Une opinion plutôt positive sur la sécurisation
Les EHPAD bourguignons paraissent globalement
confiants dans leur circuit, 80% d’entre eux l’estimant
« tout à fait » ou « plutôt » sécurisé.
Pourtant un tiers d’établissements déclare
connu des difficultés sur le circuit du médicament dans
l’année, notamment à l'étape de l’administration
médicament
Approvisionnement : 81% par des intérieur
La grande majorité des EHPAD est approvisionnée par
une ou plusieurs officines, les autres étant fournis par
des Pharmacies à Usage Intérieur (PUI).
Deux tiers des établissements fournis par les officines
ont une convention avec une ou plusieurs pharmacies.
Cette proportion devrait encore progresser avec la
publication d’une convention-type nationale. Ce
modèle devrait permettre également d’harmoniser les
conventions signées entre les partenaires.
nt dans les EHPAD de Bourgogne, ORS, mai 2013
plusieurs
pharmacies
de ville
24%
la PUI propre
à l’EHPAD
6%
la PUI de
l'hôpital de
rattachement
12%
ircuit du médicament
dans les Établissements d’Hébergement poPersonnes Âgées Dépendantes de Bourgogne
Cette étude, réalisée par l’Observatoire régional de la santé, en pré
, dresse un état des lieux des pratiques actuelles
médicament et mesure les évolutions depuis la précédente enquête (2007).
fort taux de participation
Plus de trois quarts des EHPAD sollicités pour l’enquête ont répondu (76,6% ; 219 sur 286). Ce
élevé pour une enquête anonyme déclarative, confirme le fort intérêt des acteurs pour le thème de la sécurité du circuit
plutôt positive sur la sécurisation du circuit du médicament
ourguignons paraissent globalement
confiants dans leur circuit, 80% d’entre eux l’estimant
déclarent avoir
des difficultés sur le circuit du médicament dans
l’administration du
: 81% par des officines, 19% par une pharmacie à usage
est approvisionnée par
, les autres étant fournis par
fournis par les officines
ont une convention avec une ou plusieurs pharmacies.
Cette proportion devrait encore progresser avec la
type nationale. Ce
modèle devrait permettre également d’harmoniser les
entre les partenaires.
Non, pas
vraiment
16%
Non, pas
du tout
2%
Non
précisé
Le circuit du médicament au sein
de votre établissement est sécurisé ?
Vous êtes approvisionné par
1
une
pharmacie
de ville
57%
la PUI d'un
autre hôpital
1%
dans les Établissements d’Hébergement pour Bourgogne
réalisée par l’Observatoire régional de la santé, en préalable à ce
un état des lieux des pratiques actuelles relatives au circuit du
les évolutions depuis la précédente enquête (2007).
Ce taux de participation, très
élevé pour une enquête anonyme déclarative, confirme le fort intérêt des acteurs pour le thème de la sécurité du circuit
du circuit du médicament
officines, 19% par une pharmacie à usage
Oui, tout à
fait
13%
Oui,plutôt
67%
Non
précisé
2%
Le circuit du médicament au sein
de votre établissement est sécurisé ?
Vous êtes approvisionné par ?
Circuit du médicament dans les EHPAD de Bourgogne, ORS, mai 2013 2
Les modifications de traitements font l’objet d’une
nouvelle prescription médicale écrite préalable ?
Non,
mais
dans les
24h
18%
Non
18%
NR
1%
Prescription : des points faibles malgré une informatisation importante
Les EHPAD se sont très largement informatisés (80%
disposent d’un logiciel de prescription), ce qui concourt
à la sécurisation de l’ensemble du circuit du
médicament.
Néanmoins, la prescription systématique des
traitements n’est pas toujours respectée. Le fait d’avoir
un logiciel n’est pas le garant d’une forte fréquence de
réalisation des prescriptions par les médecins.
Globalement, près de 90% des médecins rédigent ou
saisissent toujours ou habituellement les
prescriptions ; cela devrait systématiquement être le
cas. Cette proportion chute à 27% en cas de
modification de traitements. Là encore, toute
modification dans la prise en charge d'un résident doit
être prescrite, y compris les arrêts de traitement. La
modification apportée doit, par ailleurs, être prise en
compte sans délai dans le traitement à administrer au
résident.
La retranscription, qui constitue un point faible majeur
dans le circuit du médicament car source de
nombreuses erreurs (autant dans la préparation que
dans l’administration), reste très largement pratiquée,
y compris dans les EHPAD disposant d’un logiciel de
prescription. Cette persistance peut s’expliquer par
l’absence ou la non utilisation de la partie
« administration » du logiciel.
Un livret du médicament dans un tiers des établissements
Une faible proportion d’établissements dispose
actuellement d’un livret du médicament. Beaucoup de
projets sont cependant en cours de réflexion.
Un des obstacles à son élaboration repose sur les
difficultés de recrutement et d'exercice des médecins
coordonnateurs. Le frein le plus fréquemment
mentionné est le refus de certains professionnels de
participer à l’élaboration et au respect d'un tel outil.
La diffusion, l’appropriation et le respect du livret par
l’ensemble des médecins traitants paraissent encore à
travailler. Les contrats-types destinés aux médecins
traitants demandent le respect du livret quand il existe
(arrêté du 30 déc. 2010).
L’ARS a souhaité aider les établissements en créant une
liste préférentielle de médicaments régionale. Celle-ci
a été réalisée avec l'appui d'experts et d'acteurs locaux,
sur la base de référentiels existants. Elle constitue un
outil de base pour faciliter le travail de chacun en vue
de la création et l'utilisation d'un livret du médicament
propre à chaque EHPAD.
La préparation des médicaments, d’abord réalisée par des infirmiers, le plus souvent pour une semaine
Les locaux de préparation sont répartis à part égale
entre les pharmacies de ville et les EHPAD. Deux tiers
des EHPAD approvisionnés par une PUI leur laissent la
préparation en leur sein.
Ce sont principalement les infirmiers seuls qui
préparent les traitements (83% des cas dans les EHPAD
sans PUI), parfois des préparateurs seuls en sont
chargés (6%). Réglementairement, les infirmiers
diplômés sont actuellement seuls habilités à préparer
les traitements au sein des EHPAD. Les pharmaciens
sont habilités à la préparation des doses à administrer
en amont de l’établissement. Les préparateurs ne
peuvent réaliser cette tâche que sous la responsabilité
d’un pharmacien.
Les traitements sont reconditionnés dans près de la
moitié des établissements. Dans la très grande majorité
des cas, ils sont préparés pour une durée maximale
d’une semaine, en accord avec les recommandations
de l’académie de pharmacie sur la stabilité des
traitements lorsque ceux-ci sont déconditionnés.
Toujours
69%
Habituel-
lement
19%
Parfois
8%
Jamais
3%
NR
1%Oui toujours
27%
Oui souvent
36%
Les prescriptions, qu’elles soient rédigées ou saisies,
sont réalisées par les médecins ?
Circuit du médicament dans les EHPAD de Bourgogne,
L’administration : une faiblesse sur les procédures d’identitovigilance, des recommandations peu suivies pour les médicaments écrasés
Dans plus de 9 établissements sur 10, les traitements
sont « toujours » ou « souvent » distribués par les
infirmiers. Parfois, ce sont les aides soignantes seules
qui assurent la distribution, en particulier la nuit.
réglementation prévoit la possibilité d’
des médicaments non injectables par les aides
soignants, sous la responsabilité d’un infirmier
certaines conditions, l’aide à la prise peut
être réalisée par tout aidant. L’écrasement et l’ouverture des médicaments,
nécessaires, ne doivent être pratiqués
évaluation systématique par un médecin ou par un
pharmacien. Cette recommandation est peu suivie,
évaluation étant réalisée dans seulement 20% des cas
De plus, seuls 42% des établissements disposent d’un
guide indiquant quels médicaments sont
écrasables/ouvrables.
L’écrasement des médicaments se fait par un système
commun à tous les patients, dans
établissements sur 10. Seulement un quart
utilise du matériel à usage unique.
Il est recommandé d’utiliser un système pour chaque
patient, nettoyé à chaque utilisation pour limiter les
risques d’iatrogénie (contaminations et interactions
entre les différents traitements). En cas d’utilisation
d’un système unique pour tous les patients, les
médicaments doivent être broyés un à un, juste avant
l’administration, le matériel devant être nettoyé entre
chaque médicament.
Les recommandations actuelles demandent le
renforcement des procédures de vérification
concordance entre l’identité du patient
figurant sur la prescription et celle mentionnée sur les
piluliers avant toute administration. Seule la moitié des
EHPAD applique une procédure, qui
souvent sur l’utilisation de pilulier (43%) ou de feuilles
de traitement (34%) nominatifs parfois associés à une
photographie.
Une concertation à renforcer à l’intérieur des EHPAD
Encore 1 établissement sur 6 ne dispose
médecin coordonnateur alors qu’il s’agit d’une
obligation réglementaire (souvent du fait d'un
manque de candidats pour ce poste).
Hors EHPAD doté de PUI, moins de la moitié des
établissements a désigné un pharmacien référent
(pharmacien d'officine). On compte e
médecins traitants différents par établi
plupart en déclarent entre 6 et 10).
nt dans les EHPAD de Bourgogne, ORS, mai 2013
Non
47%
Fréquence de distribution des traitements
par les infirmiers et aides soignants
Procédure de vérification de l’identité
avant l’administration
: une faiblesse sur les procédures d’identitovigilance, des recommandations peu suivies pour les médicaments écrasés
de 9 établissements sur 10, les traitements
distribués par les
ce sont les aides soignantes seules
qui assurent la distribution, en particulier la nuit. La
réglementation prévoit la possibilité d’administration
par les aides-
responsabilité d’un infirmier. Sous
certaines conditions, l’aide à la prise peut également
des médicaments, si
doivent être pratiqués qu'après
par un médecin ou par un
pharmacien. Cette recommandation est peu suivie, une
étant réalisée dans seulement 20% des cas.
uls 42% des établissements disposent d’un
e indiquant quels médicaments sont
’écrasement des médicaments se fait par un système
ans plus de 6
quart des EHPAD
système pour chaque
pour limiter les
(contaminations et interactions
entre les différents traitements). En cas d’utilisation
d’un système unique pour tous les patients, les
médicaments doivent être broyés un à un, juste avant
l’administration, le matériel devant être nettoyé entre
Les recommandations actuelles demandent le
procédures de vérification de la
l’identité du patient, l’identification
figurant sur la prescription et celle mentionnée sur les
eule la moitié des
applique une procédure, qui repose le plus
souvent sur l’utilisation de pilulier (43%) ou de feuilles
de traitement (34%) nominatifs parfois associés à une
La vérification des prescriptions avant administration
du traitement n’est pas non plus systématique
prescription est « souvent » ou «
avant l’administration dans un peu plus de la moitié
des établissements (55%). Dans 15% des cas,
l’est jamais.
L’enregistrement permet de s’assurer de la prise
effective ou non des traitem
recommandé de manière systématique avec
intégration au dossier médical. Cette recommandation
est assez bien suivie pour les établissements
bourguignons (7 fois sur 10).
à renforcer à l’intérieur des EHPAD
établissement sur 6 ne dispose pas d’un
alors qu’il s’agit d’une
(souvent du fait d'un
, moins de la moitié des
pharmacien référent
On compte en moyenne 11
traitants différents par établissement (la
La réunion pluridisciplinaire
différents acteurs d'identifier les points de faiblesses et
les pistes d'amélioration de l’établissement au bénéfice
du patient. Elle est organisée
établissements, avec une
d’environ 4 par an. De plus, l
dans les EHPAD et les aides
présents à ces réunions (respectivement 35% et 27%).
31%
64%
5%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Infirmier Aide
3
Oui
51%
NR
2%
Fréquence de distribution des traitements
les infirmiers et aides soignants
Procédure de vérification de l’identité
avant l’administration
: une faiblesse sur les procédures d’identitovigilance, des
vérification des prescriptions avant administration
n’est pas non plus systématique. La
» ou « toujours » vérifiée
avant l’administration dans un peu plus de la moitié
des établissements (55%). Dans 15% des cas, elle ne
permet de s’assurer de la prise
effective ou non des traitements, c’est pourquoi il est
recommandé de manière systématique avec
intégration au dossier médical. Cette recommandation
est assez bien suivie pour les établissements
bourguignons (7 fois sur 10).
inaire est l’occasion pour les
différents acteurs d'identifier les points de faiblesses et
les pistes d'amélioration de l’établissement au bénéfice
organisée dans 37% des
, avec une fréquence moyenne
De plus, les médecins intervenant
dans les EHPAD et les aides-soignants sont peu
présents à ces réunions (respectivement 35% et 27%).
1%
31%
55%
7%7%
Aide-soignant
Non renseigné
Jamais
Parfois
Souvent
Toujours
Observatoire régional de la santé de Bourgogne
Parc de Mirande, 14 H rue Pierre de Coubertin, 21000 DIJON
Tél. : 03 80 65 08 10 – [email protected]
4
De fortes améliorations des pratiques en 6 ans : approvisionnement et préparation, traçabilité, sécurité des prescriptions et de l’administration
Enquête
2007
Enquête
2013
Signature d’une convention avec une pharmacie 28,7% 56,4% Présence d’un logiciel de prescription 25,4% 80,7% Les ordonnances sont retranscrites 79,7% 51,9% La prise effective des médicaments est enregistrée sur un support 23,2% 70,6%
L’évolution la plus marquante est l’informatisation des
établissements (logiciel de prescription,
enregistrement sur support informatique).
On observe aussi une contractualisation des rapports
entre établissements et officines de ville par la
signature de conventions et une fréquente
externalisation de la préparation des traitements vers
les pharmacies de ville.
Au final cette enquête permet à chaque établissement d’évaluer ses propres pratiques en rapport avec le
circuit du médicament. Le guide des médicaments écrasables et la liste préférentielle régionale réalisés par
l’ARS sont disponibles sur son site (www.ars.bourgogne.sante.fr).
Étude réalisée à la demande et avec le financement de l’ARS Bourgogne Le rapport complet est téléchargeable sur le site : www.ors-bourgogne.org
Matériel et méthodes : L’étude repose sur une enquête descriptive, anonyme, réalisée par voie postale et électronique à l’aide d’un auto-
questionnaire entre janvier et février 2013. Le questionnaire s’appuie sur celui de la précédente enquête (2007) avec quelques ajouts, en particulier
sur le livret du médicament. Il a été validé par le comité de pilotage de l’étude composé des différents acteurs concernés par le sujet.