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NCITYMAG : INFOS LOCALES - PETITES ANNONCES - GRATUIT ! - 46 04 97 00 Novembre 2012 - N° 58 Handicapés. Et alors? p. 8 à 13 Sur les traces des animaux du Diawling p. 14-15 Yero Djigo double la mise p. 5

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Magazine d'informations gratuit N° 58 - novembre 2012

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Nouakchott c i t y m a g:

INFOS LOCALES - PETITES ANNONCES - GRATUIT ! - 46 04 97 00Novembre 2012 - N° 58

Handicapés. Et alors?p. 8 à 13

Sur les tracesdes animaux du Diawlingp. 14-15

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: interviewYERO DjIGO

«Le public est assoiffé d’images»L’an dernier c’était un documentaire, «Les pas des médias en Mauritanie». Cette année un film de vampires, «La vengeance de Faïza». tous les deux ont valu à Yero Djigo le 1er prix de la compétition nationale au festival du film de nouakchott. rencontre avec un cinéaste qui se détache du peloton.Propos recueillis par Mohamed Coulibaly et Claire jeannerat

: Citymag: Quel sentiment cela vous fait-il d’avoir gagné une fois, puis deux fois ce concours?- Yero Djigo: Franchement, je ne m’y attendais pas. A chaque fois je suis très surpris. Quand je fais mon film je ne pense pas à la SENAF, je ne pense pas à gagner un prix. je fais mon film parce que ça colle à la période durant laquelle je le fais, premièrement. j’ai fait Les pas des médias en Mauritanie dans le contexte de la libéralisation de l’audiovisuel en Mauritanie. Le projet de celui-ci, La vengeance de Faïza, est né pendant que je réalisais un documentaire sur les violences sexuelles pour l’Association mauritanienne pour la santé de la mère et de l’enfant. Donc moi je fais mon film, après les gens trouvent ça bien, ils me donnent des prix. je suis très content, et j’espère que ça va continuer! (rires)

: Le fait de gagner ce concours vous a-t-il amené des opportunités?- Le prix pour Les pas des medias m’a ouvert beaucoup de portes. je n’ai pas participé à d’autres concours à l’extérieur du pays, mais quand même j’ai eu beaucoup de contacts. Une télévision a voulu acheter le film, le site internet Noor Info l’a dif-fusé, il est passé au festival Assalamalekoum, j’ai reçu beaucoup d’encouragements... C’est une certaine reconnaissance. Aussi minime soit-elle, pour moi c‘est quelque chose. Les gens aiment ce que je fais, je suis content. C’est ça qui m’a donné l’envie de faire un deuxième film, qui peut-être ira au-delà des frontières mauritaniennes. Aussi, ça me positionne dans la hiérarchie des acteurs de l’audiovisuel en Mauritanie.

: Quel regard portez-vous sur la SENAF, maintenant Nouakshort Films, et sur cette édition 2012?- C’est très, très intéressant parce que c’est un lieu de retrou-vailles pour les Mauritaniens dont beaucoup n’ont jamais vu d’images sur grand écran. Ça donne de l’espoir aussi aux jeunes cinéastes que des autorités viennent voir leur film. Pour moi c‘est quelque chose à encourager. D’ailleurs à chaque fois je n’ai pas envie que ça s’arrête. Une semaine, je trouve ça très court.

: Pourquoi avoir choisi de traiter une thématique aussi délicate que celle du viol à travers un film de vampires?- Au début c’était un délire entre potes de faire un film de vam-pires. Mais on n’avait pas vraiment de matériel. Et puis je me suis retrouvé à faire un film sur les violences sexuelles, et j’ai été très choqué. Alors j’ai essayé de lier les deux, pour faire un peu peur aux adolescents - à cet âge-là on ne sait pas com-ment exprimer sa vie sexuelle et parfois on fait n’importe quoi. je voulais leur montrer que parfois ça peut finir dans un bain de sang. Comme je l’ai fait dans le film: la jeune fille rencontre une vieille dame qui lui transmet un pouvoir, alors elle se transforme en vampire et elle s’attaque à ses bourreaux et les élimine un par un.

: Pourquoi avoir choisi un personnage de vampire et pas un sorcier, plus africain? - je me suis dit qu’il fallait révolutionner un peu le cinéma mauri-tanien, ou africain en général. Parce qu’on se retrouve toujours à faire les mêmes films, des films d’amour, de conflits de société... je voulais montrer aux Mauritaniens que ce que les Américains faisaient hier, aujourd’hui on a compris, on peut le faire en Mauritanie. Mais j’essaye de ne pas perdre ce côté africain. Par exemple j’ai utilisé un collier dans le film, le collier qui donne le pouvoir à la jeune fille, c’est un collier très africain.

: Quelles sont des difficultés qu’on rencontre quand on veut faire du cinéma en Mauritanie? - Les acteurs. C’est même pour cela que dans La vengeance de Faïza il n’y a pas de dialogue. C’était prévu, mais je n’en ai pas mis à cause des acteurs. La jeune fille qui joue Faïza est très motivée, elle veut aller se former, mais on voit clairement que ça manque. Mais ce n’est pas seulement ça. Il y a le matériel qui fait défaut, il y a un manque de formation des techniciens...

: Et le public?- Le public apprécie les films, mais il n’a pas les supports qu’il faut pour voir ce que les jeunes Mauritaniens font en matière de cinéma. Il n’y a pas de salle de cinéma, nos films ne passent pas à la télé. Pourtant le public est assoiffé d’images.

: Quels sont vos projets? - j’aimerais bien qu’il y ait des écoles d’audiovisuel en Mauritanie. Moi je n’en ai pas les moyens, mais j’aimerais qu’il y en ait. Sinon personnellement j’ai commencé à écrire mon prochain film, j’essaie de me perfectionner en photo. Et j’espère aller bientôt poursuivre ma formation en France. . :

BIO EXPRESS

Né à Rosso en 1980, Yero Djigo grandit à Nouakchott. C’est là qu’il commence à fréquenter les cinémas. «Mais je ne pensais pas que j’allais devenir cinéaste, j’avais plutôt envie d’être à la place des acteurs», sourit-il. Après sa scolarité, il crée une petite entreprise de photo, vidéo et formation en informatique à Medina 3. Un ami l’initie à l’infographie. Et «je filmais aussi un peu ce qui se passait dans le quartier». L’image, déjà, mais sans direction précise.En 2007 a lieu une rencontre que l’on peut qualifier de déci-sive avec le journaliste français Dominique Christian Mollard. Yero Djigo le suit à Nouadhibou sur le tournage d’un docu-mentaire sur l’immigration clandestine, Destinos clandesti-nos. A son retour, fort de l’expérience emmagasinée durant ce stage, Yero Djigo est embauché comme cameraman à Sahara Medias. «Le premier jour j’ai filmé une manifestation, et mes images ont fait le tour des télévisions arabes, se sou-vient-il. Là j’y ai vraiment pris goût». Il est sur les lieux lors de la fusillade qui a suivi l’évasion de Sidi Ould Sidina, en avril 2008. «Je suis resté enfermé dans une maison de 17h jusqu’au lendemain matin. J’ai beaucoup pensé à ma mère!», se rappelle-t-il. En 2010 il décroche une bourse via l’ambassade de France et suit une formation de jRI (journaliste reporter d’images) d’un mois et demi à Montpellier. C’est à son retour qu’il réali-sera Les pas des médias en Mauritanie. On connaît la suite. A côté de cela Yero Djigo réalise des films institutionnels (Croix-Rouge, HCR, entre autres) sous son label Sahel Production, collabore avec l’Institut français dans le domaine de la photographie et donne à l’occasion des formations.

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: newsNouakshort Films: Yero Djigo encore

Un festival pour l’unité nationale

L’unité nationale vaut bien un festival. C’est ce que se sont dit Babi Saar, le directeur du Conservatoire international de la musique et des arts de Nouakchott (CIMAN) et fonda-teur du Dental Orchestra, et El Hadj Oumar Tall, le directeur du Centre africain de confé-rences. Ce festival, le 3e du nom déjà, aura lieu du 6 au 8 décembre à Nouakchott.

Pour cette édition 2012, les organisateurs mettront en évi-dence un pan méconnu des tra-ditions du pays, la coiffure. Qui

sait en effet que dans certaines communautés, la coiffure d’un enfant indiquait à coup sûr de quelle famille il était issu? Que telle coiffure ne se porte, par exemple, que lors d’une maternité? Le Musée national abritera une exposition sur ce thème, de même que le Village de la Biodiversité, qui accueil-lera également des stands où les forgerons, tisserands, tein-turières, etc, feront la démons-tration de leur artisanat.

Quant à l’unité nationale, thème du festival, elle fera l’ob-jet d’une conférence-débat. De nombreux acteurs de la société mauritanienne s’y exprimeront, et surtout ce sera l’occasion pour tous les citoyens de prendre la parole sur ce sujet.

Au programme encore, des jeux et des ateliers pour les enfants, et de la musique avec, à l’affiche du jeudi soir, le Dental Orchestra et de nombreuses icônes de la musique mauri-tanienne; le vendredi, une soi-rée de chants et de danses traditionnelles; et le samedi, un concert de Boolumbal, un groupe emmené Malick Dia, un musicien natif de Kaédi aujourd’hui installé en France.

Des moutons offertspour la Tabaski

Bravo à l’ONG La Marmite du Partage, qui a permis à 75 familles défavorisées de Nouakchott de fêter dignement la Tabaski en leur offrant un mouton. Ou plus exactement, puisque l’objectif initial de 100 moutons n’a pas pu être atteint, une partie de mouton: ici un mouton pour deux familles, là pour quatre. «Nous avions tablé sur 30’000 ouguiyas par mouton en comptant le transport, mais nous avons trouvé qu’au marché le mouton se vendait entre 28 et 38’000 ouguiyas. Les vendeurs s’en fichent de la pauvreté», se désole Khally Diallo, le président-fondateur de la Marmite du Partage. Rappelons que l’ONG a démarré ses activités cette année en distri-buant 5200 repas durant le ramadan dans les quartiers de Kouva, Lemgheitty, Tarhil et Marbaat.

Le rideau est tombé lundi 29 octobre sur le festival Nouakshort Films. Une édition qui restera dans les mémoires, sans doute pas par la qualité globale des films présentés (à quelques excep-tions près, soyons juste), mais parce qu’elle coïncidait avec le 10ème anniversaire de la Maison des Cinéastes et qu’elle mar-quait un tournant dans l’histoire du festival: la Semaine nationale du film est morte, vive Nouakshort Films.

Cette édition 2012 a couronné, dans la compétition nationale, le jeune réalisateur Yero Djigo (lire notre inteview en page 5) et son film La vengeance de Faïza, qui relate l’histoire d’une jeune fille violée par trois hommes et qui se transforme en vampire pour donner libre cours à sa vengeance. Yero Djigo, ce nom vous dit quelque chose? Forcément: il est le lauréat de la dernière édition de la Semaine nationale du film, l’an dernier, qui avait couronné son documentaire Les pas des médias en Mauritanie en compé-tition nationale également.

LE PALMARES 2012

Compétition internationale:1er prix: vers une nouvelle vie, Abdellatif Amajgag (Maroc)Prix spécial du jury: Cold January, Romany Saad (Egypte)Prix spécial du jury: Fleur de tiwilitt, Wassim Ghourbi (Tunisie-Mauritanie)

Compétition nationale:1er prix: La vengeance de Faïza, Yero DjigoPrix spécial du jury: Zatt ennitakeine, Abderrahmane HachemMention spéciale: violences sexuelles en riM, Mohamed Beddy Houema, et Gore Diguenne, Hanane Mint Vall

Compétition ateliers:1er prix: Gougouh, Mohamed Val BilalPrix spécial du jury: trop de fumée dans ma ville, Rassoul Abdou SalahPrix spécial du jury: Mahmoud, Idoumou GhalyPrix féminin: emeloune we emel, Brakhoum Ethmane Un Mauritanien couronné

roi du roman policierLe nouveau Georges Simenon serait-il mau-ritanien? Peut-être bien. A moins que ce ne soit le nouveau Fred Vargas, version masculine. C’est d’ail-leurs aux éditions Viviane Hamy, qui publient les livres de la reine des polars, qu’est sorti Arab Jazz, le premier roman poli-cier de Karim Miské, 48 ans, né à Abidjan de père mauritanien et de mère française.

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître, puisqu’Arab Jazz a été couronné Grand prix de la litté-rature policière 2012. Créé en 1948, ce prix a récompensé, entre autres, Tonino Benacquista, Sébastien japrisot et Frédéric Dard. Du beau monde, autrement dit, au milieu duquel Karim Miské tient plutôt bien sa place si l’on en croit le critique littéraire de L’express, qui affirme qu’«un auteur est né» et que «l’avenir lui appartient». On se réjouit de le lire, donc.

A part cela, Karim Miské est journaliste, bloggeur et réalisa-teur de documentaires diffusés sur Arte, France 2, Canal+ et d’autres. Il a aussi publié en 1997 dans l’ouvrage collectif Le livre du retour un récit qui relate sa découverte de la Mauritanie à l’âge de 15 ans.

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Un appel à la paix

Magazine édité par Seaside MediaRCS 51200Villa 61 Socogim Tevragh ZeinaBP 2731 [email protected]

Tél: 46 04 97 00

Directeur de la publication: Patrick FlouriotRédactrice en cheffe: Claire JeanneratA collaboré à ce numéro: Mohamed Coulibaly

Publicité: 46 04 97 00

Imprimé à La Rochette, Dakar (Sénégal)

: CITYMAGOn reproche souvent aux journalistes de ne faire part que de mauvaises nouvelles. Pour changer, en voici donc une bonne, excellente même pour nous, à Citymag.

L’histoire avait pourtant mal commencé. Mardi 16 octobre au réveil, horreur et catastrophe: l’ordinateur sur lequel nous confectionnons amoureusement votre Citymag, chers lecteurs, avait disparu. Avec lui, un téléphone portable, un appa-reil photo, un enregistreur et de l’argent s’étaient envolés. L’affaire était claire, un cambrioleur s’était introduit dans la maison durant la nuit. Il allait donc falloir porter plainte.

Nous en étions là de nos réflexions quand soudain, la porte du jardin s’ouvre sur un homme qui se présente: police judiciaire de Nouakchott. Avec lui, dans une voiture,

Merci à la PJ de Nouakchottnotre voleur! Ils l’avaient attrapé durant la nuit, dans une rue déserte qui mène au Cinquième. «je vais à mon travail au port», a-t-il prétendu. Mais lorsqu’en ouvrant son sac - c’est-à-dire le sac de Citymag - ils ont découvert le matériel décrit ci-dessus, il leur est vite apparu qu’il ne s’agissait pas d’un pêcheur...

Le lendemain l’homme, un Peul mauri-tanien, était renvoyé devant le procureur puis à la prison centrale de Dar Naïm, qu’il connaît bien pour y avoir passé, nous a dit la police, onze ans de sa vie. Il en était sorti depuis moins d’un mois.

Moralité: fermez vos portes à clef, chou-choutez vos gardiens, nul n’est à l’abri de ce genre d’incident, et tout le monde n’aura pas l’extraordinaire chance qui fut la nôtre. Et merci à la Pj!

«Les sagesses populaires nous invitent à la paix, l’amour, la tolé-rance. C’est ce qu’elles nous disent, mais on ne les écoute pas». C’est pour que cela change, pour que nous leur prêtions une oreille atten-tive que Siré Camara, responsable de l’Espace culturel Diadé Camara, a eu l’idée de mettre sur pied un Festival des sagesses populaires. La première édition aura lieu du 20 au 30 novembre et sera placée sous le signe de la lutte contre la corruption.

Concrètement, il s’agira de faire émerger lors d’ateliers organisés à l’Espace culturel et dans des écoles des proverbes, citations et expressions populaires, dans les quatre langues du pays, qui invitent à la protection du bien collectif. Traduites en arabe et en français, ces expressions seront ensuite illustrées par des artistes et exposées dans différents lieux: les 21 et 22 novembre au Petit Centre; 23 et 24 novembre au CIMAN; 25 et 26 novembre au collège de Toujounine; 3 décembre à l’école Diam Ly; 4 et 5 décembre au Lycée Arafat; 6 décembre au CREL. L’objectif étant d’«inculquer aux enfants une mentalité différente de celle qui pré-vaut actuellement», explique Siré Camara.

Des séances de contes avec la Française Anne-Sophie Peron et les Mauritaniens Yahya Ould Rajel et Oumar Abderrahmane Diallo sont également au programme, ainsi que des spectacles par la troupe des enfants de l’Espace culturel et d’autres compagnies nationales.

Enfin, Siré Camara se réjouit particulièrement d’avoir mis sur pied une Nuit des berceuses qui permettra de (re)découvrir ce pan des cultures traditionnelles: «Avec le modernisme que nous vivons, il s’agit de se rapprocher un peu de nos racines, de ces choses qui créent des liens entre les membres d’une famille».

TOUT LE PROGRAMME

Mardi 20 novembre à 17h au Centre culturel marocain:Inauguration du festival, théâtre et contes Mercredi 21 novembre à 10h dans les écoles: contesJeudi 22 novembre:à 10h dans les écoles: contesà 17h à l’Institut français de Mauritanie:contesà 20h à l’Espace culturel Camara: contesVendredi 23 novembre à 17h à l’Espace culturel Camara:Projection de films sur l’environnementSamedi 24 novembre à 17h au CIMAN: contes et théâtreDimanche 25 novembre à 10h à la Délégation de l’Union euro-péenne: spectacle de contes par les écolesLundi 26 novembre à 10h au Musée national: contesJeudi 29 novembre à 20h à l’Institut français: nuit des berceuses.

Soutenues par le Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France, le Ministère de la culture maurita-nien, la Communauté urbaine de Nouakchott, l’Organisation internationale de la francophonie, le réseau des Alliances françaises en Mauritanie et l’Institut français, les rencontres littéraires Traversées Mauritanides, que préside le journaliste et écrivain Bios Diallo, se dérouleront du 9 au 14 décembre à Nouakchott et du 16 au 18 décembre à Kaédi.

Cet évènement parrainé par l’écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane reçoit chaque année, depuis 2010, une bonne brochette d’auteurs. Aux côtés des Mauritaniens (Mbarek Ould Beyrouk, Mamoudou Lamine Kane, Rachid Ly, etc), on trouvera pour cette 3ème édition la Sénégalaise Ken Bugul, l’Algérien Amin Zaoui, le Togolais Sami Tchak, la Marocaine Leïla Hafiyane, le Mauritanien résident en France Abdoul Ali War et le Tchadien Noël Nétonon Ndjékéry. L’édition sera aussi au cœur des Traversées Mauritanides avec la présence de Bernard Magnier, critique littéraire et directeur de collec-tion aux éditions Actes Sud, et Samia Zennadi des éditions Apic d’Algérie.

La lauréate 2012 du Prix des cinq continents de la Francophonie, la Belge Geneviève Damas (si tu passes la rivière, Ed Luce Wilquin), sera également présente.

Si cette 3ème édition sera ouverte par la Compagnie de théâtre Marie Ruggeri, avec une prestation époustouflante de son spectacle ecrits et cris! et avec les prouesses de Maria Christina Ruggeri, Chantal Andriot, Alexandre Ninic et le couple Christian et Sandrine Belhomme, ces Traversées Mauritanides resteront dans l’esprit des précédentes. Le public aura droit à des lectures, des tables rondes, des ate-liers d’écriture, des concours Génie en herbe, du théâtre, du cinéma, du slam et de la musique.

Le tout avec des programmations à l’IFM, dans les écoles, à l’Espace Diadié Camara, à la Commission de l’Unesco, à l’Es-pace de la Biodiversité mais aussi à l’université où, en plus des échanges avec les auteurs, une table ronde très attendue se fera autour des Mauritanides de feu Habib Ould Mahfoud.

Nouakchott et Kaédi fêtent la littérature

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: À LA Une

«Les handicapés ont des ressources.» sourds-muets, aveugles, déficients intellec-tuels, personnes à mobilité réduite: selon les estimations, près de 300’000 personnes vivent avec un handicap en Mauritanie. Qui sont-elles? Quelles sont leurs difficultés, leurs es-poirs, leurs revendications? C’est ce qu’a voulu savoir Citymag. rencontre avec des hommes et des femmes qui veulent tout simplement vivre dignement.

Claire jeannerat

On se bouscule dans le petit bureau que par-tagent Mohamed Camara et Souleymane Sow au siège de Pizzorno, à Ilot K. Des employés de la société, des habitants de la ville venus déposer une réclamation; et aussi des per-sonnes handicapées en quête d’un emploi, d’un conseil ou d’un coup de pouce, tel ce

peintre sourd-muet venu demander à Mohamed Camara de présenter ses tableaux au directeur. Pas de chance pour ce der-nier, un employé s’est entiché desdits tableaux. Le jour de notre visite, le peintre venait conclure le marché.

Avec d’autres, Souleymane Sow et Mohamed Camara, tous les deux en fauteuil roulant (lire leur portrait dans les pages suivantes) sont aux avant-postes de la promotion et de la lutte pour les droits des personnes handicapées en Mauritanie. Tous les deux militent notamment au sein de l’Association pour le développement social en Mauritanie (ADSM), l’une des plus dynamiques parmi toutes celles qui sont regroupées sous la bannière de la Fédération nationale des associations de per-sonnes handicapées.

Le groupe musical des personnes handicapées, à l’origine du Festival international des personnes handicapées qui se tiendra à Nouakchott du 1er au 4 décembre.

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Mohamed Camara, directeur du Festival internationaldes personnes handicapées Mohamed Camara a 8 ans quand se déclare la poliomyélite qui lui fera perdre l’usage d’une jambe. «Heureusement j’étais à Boghé. Là-bas il y a la solidarité, les gens ne se moquaient pas».Le petit Mohamed va à l’école, avec mille difficultés. Quand ses petits camarades s’y rendent en gambadant, il doit grimper sur une charrette ou sur un cheval pour y arriver. Mais sa volonté lui permet d’avancer, coûte que coûte. Sportif accompli (il fut entraîneur-joueur de basket et a remporté plusieurs médailles en athlétisme dans des compétitions interna-tionales), Mohamed Camara fut président de la Fédération mauri-tanienne Handisport de 1984 à 2000. Cette année-là, après avoir accompagné la fédération aux jeux paralympiques de Sydney, il devient directeur de l’atelier de fabrique de tricycles et fauteuils rou-lants de l’ONG Action pour le développement social en Mauritanie (ADSM). Il y a 3 ans et demi enfin, il est engagé comme assistant administratif chez Pizzorno. Comme si tout cela ne suffisait pas, Mohamed Camara est encore le guitariste du Groupe musical des personnes handicapées, créé en 2005. C’est lui qui est à l’origine du Festival international des personnes handicapées, dont la première édition a eu lieu en 2011.

Selon ces associations, environ 300’000 personnes (10% de la population) vivent avec un handicap en Mauritanie. C’est-à-dire, selon la définition officielle, qu’elles sont «dans l’incapacité d’accomplir tota-lement ou partiellement une ou plusieurs activités de la vie courante, consécutive à une atteinte permanente ou occasionnelle de [leurs] fonctions sensorielles men-tales ou motrices d’origine congénitale ou acquise».

Tambo Camara, président de l’ADSM, a perdu l’usage de ses jambes à la suite d’un accident de voiture. Il est inva-lide, oui. Mais pas différent: «On travaille comme les autres, on vit comme les autres. Bien sûr il y a toujours le regard des autres. Ce sont les autres qui nous voient comme handicapés. Mais on a pitié, nous, de ces gens qui nous consi-dèrent comme diminués».

«jE SUIS COMMEUN MENDIANT MODERNE»

«La société ne conçoit pas les personnes handicapées comme il se doit, renchérit Souleymane Sow. On les voit comme une personne à qui l’on va donner une boîte pour qu’elle aille mendier. Or les personnes handicapées ont des res-sources!».

«Quand j’étais petit, des parents m’ont parlé comme ça, témoigne Ousmane Ba, non-voyant. ils m’ont dit que je n’avais qu’à aller mendier, que je gagnerais beaucoup d’argent». Ousmane a préféré suivre son propre chemin, entre scolarité cahotique et tentatives d’auto-entreprise, avant d’accomplir une formation de stan-dardiste-réceptionniste en Tunisie. Il est aujourd’hui affecté à l’hôpital Sabah (le centre de cardiologie), mais est en réalité au chômage puisque l’établissement ne dispose pas d’un standard... «Mais ça ne m’arrange pas. Je préfère me fati-guer pour gagner mon salaire. Là je suis comme un mendiant moderne, et je ne peux rien réclamer».

UNE DISCRIMINATION QUI NE DIT PAS SON NOM

«Les préoccupations des personnes han-dicapées sont les mêmes que celles de personnes valides, résume Souleymane Sow: être éduqué, être soigné, avoir un emploi». C’est aussi simple que cela.

Simple? A vrai dire, pas tant que ça. «ici on ne rejette pas la personne han-dicapée, mais on ne la considère pas à l’égal des autres. C’est un facteur limitant pour accéder à certaines situations ou certaines promotions, de manière imper-ceptible mais réelle. Quand on demande, il n’y a jamais de problème, mais au moment de passer à la pratique il y a tou-jours un problème». Technicien supérieur en biochimie, Tambo Camara sait de quoi il parle, pour s’être plusieurs fois vu pro-poser des emplois subalternes en raison de son handicap. Ousmane Ba, lui aussi, s’est vu refuser dans un précédent emploi le droit d’effectuer certaines tâches dont on l’estimait incapable.

De manière générale, «les employeurs sont souvent réticents à engager des personnes handicapées, constate Cheikh Sidiya Sanghott, directeur de la Maison des Sourds. il faut les convaincre, il y a beaucoup de préjugés dans notre socié-té». Toutes les entreprises n’ont pas l’ou-verture d’esprit de Pizzorno, qui emploie douze personnes handicapées.

A LA MAISON DES SOURDS

Permettre l’accès à l’emploi des per-sonnes handicapées, c’est précisément la vocation de la Maison des Sourds, qui a ouvert ses portes en 2008 dans le quartier de Sebkha, grâce au financement de l’ONG hollandaise Silent Work. La première promotion compte 26 élèves, actuellement en deuxième année de for-mation dans les ateliers de menuiserie, boulangerie, arts plastiques et couture. Une salle d’informatique et des cours d’alphabétisation en langue des signes leur sont également offerts.

Avec la précieuse collaboration d’Aïcha Mint Aly Bourrou, la directrice de l’école des sourds dont le visage est bien connu des téléspectateurs mauritaniens puisque c’est elle qui interprète pour les sourds le journal de la TVM, la Maison des Sourds forme également une dizaine de personnes extérieures en langue des signes. «il n’y a pas assez de gens quali-fiés, alors nous formons de futurs forma-teurs», explique Cheikh Sidiya Sanghott. Et de prendre l’exemple d’une classe pour enfants sourds ouverte à Kaédi et tenue par un enseignant à la retraite, qui ne connaît toutefois pas la langue des signes.

Parmi les projets de la Maison des Sourds figurent également l’aide au placement de ses futurs diplômés dans des entre-prises privées et, pour ceux qui souhaite-raient voler de leurs propres ailes, la mise en place d’un fonds de microcrédit afin de les appuyer dans la création de leur entreprise.

UN FAUTEUIL POUR ALLER à L’éCOLE

Si certaines problématiques, comme l’ac-cès à l’emploi, sont partagées par toutes les personnes handicapées, d’autres sont spécifiques selon le type de handicap. C’est la communication pour les sourds-muets, on vient d’en parler. Pour les

«Nous avoNs pitié, Nous, de ces geNs

qui Nous coNsidèreNt comme dimiNués»

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: À LA Une

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Issagha Dem & Mohamed Sidi,menuisier et artiste-peintre, BasraLe silence qui règne dans l’atelier de Mohamed Sidi et Issagha Dem, à côté de l’hôtel Koumbi Saleh dans le quartier de Basra, contraste étrangement avec l’animation de la rue. Une dizaine de personnes s’y trouvent pourtant: Issagha, le menuisier; Mohamed, le peintre; Abdellahi, leur apprenti; et plusieurs amis venus passer un moment en leur compagnie. Tous sourds-muets, comme eux. Ici l’on se parle avec les mains, le sourire et, pour les analphabètes en langue des signes comme moi, l’aide d’un stylo. Issagha a perdu l’ouïe à la suite d’une transfusion en 1976, nous dit-il. Pour Mohamed, c’est peu après la naissance, suite à une maladie lui a expliqué sa famille, que sa voix s’est éteinte; il a ensuite progres-sivement cessé d’entendre, ce qui ne l’a pas empêché d’effectuer sa scolarité à l’école publique, d’abord à Dakar puis à Rosso. Amateur de dessin depuis l’enfance, Mohamed a fait sa première exposition en 1988 (il avait 15 ans) au collège de Rosso. Depuis lors il a enchaîné les créations (dont une gigantesque fresque à la prési-dence) et les expositions (Mauritanie, Algérie, Sénégal). Aujourd’hui formateur en arts plastiques à la Maison des Sourds de Nouakchott, Mohamed a ouvert il y a quelques mois cet atelier de Basra avec son collègue Issagha, formateur en menuiserie à la même Maison des Sourds. Ils y fabriquent de superbes objets et meubles en bois peint qui sont en vente notamment à la galerie zeinart.

personnes à mobi-lité réduite, la pré-occupation de base consiste à trouver un moyen de se dépla-cer. «Un fauteuil rou-lant d’occasion coûte dans les 30-40’000 UM, explique Mohamed Camara. C’est cher, beau-coup de parents ne peuvent pas payer ça pour leur enfant. De plus ça s’use vite, et le pro-blème en Mauritanie c’est qu’on ne trouve pas facile-ment des pièces de rechange».

A ce problème, l’ADSM apporte une solution: l’asso-ciation a ouvert en 2003, avec l’ap-pui de Handicap International relayé ensuite par d’autres ONG, un atelier de fabrication et de transformation de fauteuils roulants, aujourd’hui situé à El Mina. En ce moment le directeur Sylly Camara et les deux employés, Amadou Ly et Diallo Abbass, travaillent à l’adap-tation de cinquante fauteuils pour enfants achetés au Maroc. Ils seront équipés d’un pédalier et d’une tablette amovible pour les écoliers, puis distribués à des enfants handicapés. «il y a tellement d’enfants ici qui ne vont pas à l’école parce qu’ils n’ont pas de fauteuils», observe Tambo Camara. L’ONG souhaite également for-mer les futurs bénéficiaires à l’utilisation des fauteuils et même accompagner leur entrée à l’école: «Parfois les enfants sont l’objet de moqueries, on les maltraite et ils finissent par abandonner l’école».

«Être aveugle Ne sigNifie pas que tu

dois Être exclu. tu peux Être aveugle et avoir

des idées que les voyaNts N’oNt pas».

Devant l’atelier de fauteuils roulants de l’ADSM, démonstration par les employés Amadou Ly et Diallo Abbass.

Hélas, l’ADSM a plus d’ambitions que de moyens pour les réaliser. Plusieurs projets reposent actuellement dans ses tiroirs, en attente d’un finance-ment: trouver un nouveau local pour y installer définitivement son atetier de fauteuils roulants; assurer la prise en compte des personnes handicapées dans la sensibilisation au VIH/Sida; créer un Centre de formation et de télétravail des personnes handicapées et des jeunes diplômés sans emploi; etc.

Mais ces projets sont coûteux. Or «les personnes handicapées ne constituent pas des priorités», constate Tambo

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: À LA Une

Souleymane Sow,chargé du service des réclamations chez PizzornoSept ans d’études en Russie (il parle encore couramment la langue), un diplôme d’ingénieur en électricité, un emploi à la SOMIS, la Société mauritanienne de l’industrie sucrière, à son retour: la vie sem-blait sourire à Souleymane Sow, natif de Boghé. C’est une maladie qui en a détourné le cours. Deux ans de soins en France n’y ont rien pu changer: il est désormais cloué dans un fauteuil roulant.

A son retour en Mauritanie il se tourne vers l’Union nationale des handicapés physiques et mentaux (UNHPM), où il se retrouve bientôt à la tête de l’Institut technique de gestion. Lorsque l’UNHPM se désa-grège, Souleymane et d’autres cadres de la défunte association créent l’Association mauritanienne pour le développement social (AMDS), où il occupe aujourd’hui encore la fonction de secrétaire-général et trésorier. En parallèle il gère sa petite entreprise de secrétariat privé (aujourd’hui ce serait un cyber-café), grâce à laquelle il s’installe dans la vie: mariage, acquisition d’un terrain et construction, achat d’une voiture. Car oui, Souleymane conduit, une Mercedes automatique dont les freins et l’accélérateur se commandent à la main: «Ce sont des forgerons d’ici qui font les adaptations», souligne-t-il.

Depuis deux ans Souleymane Sow est assistant-administratif chez Pizzorno, où il est reponsable du service des réclamations et égale-ment contrôleur.

Fati Salif Ba,propriétaire d’un salon de coiffure et boutique de cosmétiques, Sixième

Elle est belle, Fati Salif Ba. Assise sur le sol dans sa boutique joyeuse-ment colorée, les plis de sa robe autour d’elle, rien ne laisse deviner le terrible accident dont elle a été victime en 1996. Rien, sauf une paire de béquilles posée à côté d’elle. Que s’est-il donc passé? «Je marchais dans la rue et une voiture m’a tamponnée», raconte posément Fati. Elle passe quatre mois à l’hôpi-tal, mais le verdict est sans appel: elle a perdu l’une de ses jambes. Son mari la répudie. L’automobiliste coupable a été arrêté, mais «il n’y a pas eu de suite». Quant à l’assurance dont elle bénéficiait, elle a versé un million d’ouguiyas. C’est bien peu pour une vie qui bascule. Et de ce peu il ne restera rien une fois déduites la part de l’avocat et l’aide qu’elle a dû apporter à une parente dans le besoin. Aujourd’hui remariée, Fati gère un salon de coiffure et une boutique de cosmétiques et accessoires féminins au Sixième. «Je ne pouvais pas rester sans rien faire, j’ai cinq enfants», explique-t-elle. Mais les affaires sont dures: «On n’est pas sur le goudron, parfois on reste une semaine sans rien vendre». Les charges sont lourdes, et elle subvient en outre aux besoins de sa mère. Un seul de ses enfants va à l’école, ses moyens ne lui permettent pas d’y envoyer les autres. Heureusement, se réjouit-elle, sa famille et ses amis ne lui ont pas tourné le dos, et «j’ai même plus de relations qu’avant».

le programme du festivalSamedi 1er décembre:

Arrivée et accueil des délégations étrangèresConférence de presse

dimanche 2 décembre:

Ouverture officielle (19h - Ancienne Maison des jeunes)Concours de récitation du CoranConcerts (20h - Stade Sebkha)

Lundi 3 décembre:

Forum (10h - Nouvelle Maison des jeunes)Thème 1: IST, VIH/Sida, mutilations génitales fémines et excisionThème 2: L’éducation, la formation des jeunes et l’amélioration des conditions de vie des enfantsThème 3: Création de projets générateurs de revenusConcerts (20h - Stade Sebkha)

mardi 4 décembre:

Départ des délégations étrangères

Camara, même s’il a à coeur de souligner que «nous sommes plutôt plus écoutés maintenant qu’avant», comprenez depuis l’accession au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz.

UN FESTIVAL INTERNATIONAL DES PERSONNES HANDICAPéES

Néanmoins, on l’a compris, le plaidoyer doit continuer. C’est l’objectif du Festival international des personnes handicapées (ou Handifestival International), dont la 2e édition se tiendra à Nouakchott du 1er au 4 décembre prochains - le 3 décembre étant la journée internationale des personnes handicapées.

C’est en participant à d’autres festivals, au Sénégal notamment, avec son Groupe musical des personnes handicapées que Mohamed Camara a eu l’idée d’organiser une manifestation semblable en Mauritanie. Le programme, entre débats et culture (voir ci-contre), vise toujours le même but: «Montrer aux autori-tés et à la population que les personnes handicapées peuvent faire quelque chose, qu’elles ne sont pas seulement destinées à la mendicité».

Ou comme le dit Ousmane Ba: «Être aveugle ne signifie pas que tu dois être exclu. tu peux être aveugle et avoir des idées que les voyants n’ont pas». :

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La Mauritanie a adopté en 2006 une ambitieuse ordon-nance relative à la promotion et la protection des personnes handicapées. Elle prévoit par exemple que:

- L’Etat assure à la personne handicapée les soins médi-caux, paramédicaux néces-saires à sa santé physique et mentale. [Ces] prestations sont gratuites pour les per-sonnes démunies titulaires de la carte de personne handica-pée, dans les i ns t i t u t i ons m é d i c a l e s appartenant à l’Etat, aux col lect ivi tés locales et aux organ ismes publics, [et sont] accor-dées à un prix réduit, dans les ser-vices privés de santé.

- L’Etat, les collectivités locales et les organismes publics et privés ouverts au public, adaptent (...) les édifices, les routes, les trottoirs, les espaces exté-rieurs, les moyens de trans-port et de communication, de manière à permettre aux per-sonnes handicapées d’y accé-der, de s’y déplacer, d’utiliser leurs services et de bénéficier de leurs prestations.

- Les enfants handicapés intègrent autant que possible les établissements d’ensei-gnement général proches de leur domicile. Lorsque la gra-vité du handicap empêche l’in-

téressé de fréquenter avanta-geusement un établissement d’enseignement ordinaire, ce dernier est orienté vers un établissement d’enseigne-ment spécialisé.

- L’Etat crée des branches spécialisées pour la forma-tion professionnelle des per-sonnes handicapées dans les centres de formation existants et crée des centres de forma-tion professionnelle spéciali-sés pour les personnes handi-

capées qui ne peuvent, en raison de leur han-dicap, accé-der aux éta-blissements existants.

- L’Etat prendra les dispositions nécessaires pour que l ’ e f f e c t i f des recru-t e m e n t s

des personnes handicapées au sein des administrations publiques et privées puisse atteindre 5% chaque fois que l’effectif total de recrutement est supérieur ou égal à 20.

Hélas, le texte d’application de cette ordonnance n’a tou-jours pas vu le jour. C’est que les implications finan-cières pour l’Etat et les col-lectivités publiques sont énormes. Notons cependant que, conformément à l’article 9, la Télévision mauritanienne double son journal d’informa-tions arabe en langage des signes.

Ce que dit la loi

Ousmane Ba,réceptionniste à l’hôpital SabahVoyant jusqu’à l’âge d’un an; malvoyant à la suite d’une mauvaise rougeole; et désormais non-voyant. Ousmane Ba a connu tous les avatars de la vue. «Avant je distinguais un peu les couleurs, la lumière. Maintenant je ne sais pas si l’ampoule est allumée ou non. Mais ça ne m’empêche pas de faire ce que je veux». Par exemple se marier, deux fois. Participer à la création de l’Association natio-nale des aveugles de Mauritanie (ANAM). Suivre une formation de réceptionniste-standardiste en Tunisie et exercer ensuite ce métier à l’hôpital Cheikh Zayed avant d’être affecté, pour cause de sureffectif, à l’hôpital Sabah... qui ne dispose pourtant pas d’un standard.

Désoeuvré, Ousmane a fondé une troupe de théâtre pour sensibiliser à la question du handicap. Mais le succès est timide. Il enchaîne donc l’année dernière avec la création d’une Association maraîchère des personnes handicapées. Un don de 500’000 UM de la Fondation du pape jean-Paul II a permis l’aménagement d’un terrain à Dar Naïm mis à disposition par une association de déficients intellectuels. «Mais nous avons besoin d’autres soutiens maintenant pour pouvoir mettre le projet en oeuvre. notre objectif c’est de lutter contre la pau-vreté et la mendicité. Parce qu’il y a aussi beaucoup d’handicapés de poche parmi les personnes handicapées!». Ousmane en sait quelque chose: il perçoit son salaire, certes, mais est «obligé de faire du tieb-tieb» pour faire vivre ses deux familles.

CONTACTS

> ADSM: 46 44 16 46 / [email protected]

> Atelier de Mohamed Sidi & Issagha Dem: 46 03 35 60. On peut leur commander directement des meubles ou les trouver à la gale-rie zeinart, à Ilot C.

> Maison des Sourds: 36 31 22 80 / [email protected]. On peut leur commander directement des meubles ou les trouver à la galerie Sinaa, à Ilot K.

> Festival international des personnes handicapées: 47 79 02 45

Dans l’atelier de couture de la Maison des Sourds.

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Pas de loup africain

: envirOnneMent

au Diawling, mais.. .Le «loup africain» (canis lupus lupaster) redécouvert en Algérie, au Mali et au Sénégal: c’est l’annonce faite mi-octobre par une équipe de plusieurs chercheurs. D’où la question: ce «nouveau» loup ne serait-pas présent également sur le terri-toire du Parc national du Diawling, voisin du Sénégal?

Eh bien, non, il n’a pas été observé à ce jour, nous a appris Zeine El Abidine Sidatt, le conservateur du PND. En revanche son proche cousin, le chacal doré, et le chacal à flancs rayés, y sont bien représentés, de même qu’une étonnante variété d’espèces de mammifères et reptiles, sans parler des oiseaux qui ont fait la réputation du parc auprès des ornithologues amateurs et professionnels.

En près de dix ans passés sur le terrain, Zeine El Abidine Sidatt, conservateur depuis 2009, a eu l’occasion d’observer et de photographier (lui-même ou grâce à des pièges photographiques) de nombreuses espèces, pour le plus grand plaisir des lecteurs de Citymag qui découvrent ici quelques-uns de ses clichés. Et ce n’est pas tout: loutre, mangouste, hérisson, fennec, couleuvre, écureuil , varan et bien d’autres encore batifolent joyeusement sur ce territoire de 16’000 hectares devenu Parc national en 1991.

ServalLièvre

Chacal doré

Rat Varan des steppes

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Pas de loup africain au Diawling, mais.. .Le «loup africain» (canis lupus lupaster) redécouvert en Algérie, au Mali et au Sénégal: c’est l’annonce faite mi-octobre par une équipe de plusieurs chercheurs. D’où la question: ce «nouveau» loup ne serait-pas présent également sur le terri-toire du Parc national du Diawling, voisin du Sénégal?

Eh bien, non, il n’a pas été observé à ce jour, nous a appris Zeine El Abidine Sidatt, le conservateur du PND. En revanche son proche cousin, le chacal doré, et le chacal à flancs rayés, y sont bien représentés, de même qu’une étonnante variété d’espèces de mammifères et reptiles, sans parler des oiseaux qui ont fait la réputation du parc auprès des ornithologues amateurs et professionnels.

En près de dix ans passés sur le terrain, Zeine El Abidine Sidatt, conservateur depuis 2009, a eu l’occasion d’observer et de photographier (lui-même ou grâce à des pièges photographiques) de nombreuses espèces, pour le plus grand plaisir des lecteurs de Citymag qui découvrent ici quelques-uns de ses clichés. Et ce n’est pas tout: loutre, mangouste, hérisson, fennec, couleuvre, écureuil , varan et bien d’autres encore batifolent joyeusement sur ce territoire de 16’000 hectares devenu Parc national en 1991.

Mais attention, tout ce petit monde ne se laisse pas facilement observer. Les visi-teurs du parc ou voyageurs à destination du Sénégal auront tous vu des oiseaux et des phacochères; certains auront observé également un varan, un lapin ou un renard. Mais pour espérer admirer un crocodile ou un singe rouge, mieux vaut prendre son temps et, mieux encore, faire appel aux services d’un guide en contactant la direction du PND ou l’Association des écogardes.

Ajoutons finalement que le PND dispose de deux structures d’hébergement: Sodetour, à côté des bureaux du parc, démarre ses activités; et le Lodge du Maure bleu, «chez Sylvie», propose une gamme complète de prestations touristiques.

Texte Claire jeanneratPhotos Zeine El Abidine Sidatt

> Parc national du Diawling: 45 29 10 35> Association des écogardes: [email protected]> Lodge du Maure bleu: 44 12 03 79 / [email protected]> Sodetour: 45 29 00 72 / 46 42 18 26

Crocodile

Patas (singe rouge)

Python

Scorpion

Renard pâle Phacochère

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: en viLLe

De l’eau pour Tarhil

Depuis 2009, un centime par m3 d’eau vendu à Lausanne, en suisse, et dans 14 autres com-munes du pays est affecté à un projet d’amé-lioration d’accès à l’eau à tarhil et el Mina. Le projet est entré dans sa deuxième phase, qui prévoit notamment la pose de 41 kilomètres de conduites d’eau potable à tarhil et le raccorde-ment au réseau de 4205 foyers.

Claire jeannerat

Deux barriques de métal sur une charrette tirée par un âne. C’est encore et toujours le moyen d’approvisionnement en eau le plus répandu à Nouakchott, dont la population dépasse pourtant le million d’habitants. L’eau courante? Le robi-net? Sorti de Tevragh-Zeina, ce sont les attributs d’un luxe inaccessible à la majeure partie des

habitants.

En Suisse, la réalité est évidemment tout autre. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le service de l’eau potable de la ville de Lausanne dessert 220’000 habitants avec un réseau de 900 kilomètres. A Nouakchott, 1,2 million d’habitants environ, la longueur du réseau est... exactement la même. A Lausanne, 100% de la population est raccordée au réseau; dans la capitale mauritanienne cette proportion dépasse à peine un tiers (35%).

TARHIL, UN QUARTIER DéPOURVU D’INFRASTRUCTURES

Si l’on vous parle de Lausanne, ce n’est pas par hasard. Fin 2008, les autorités de cette ville ont décidé d’affecter un centime par m3 d’eau vendu (c’est-à-dire environ 3,2 ouguiyas) à des actions de solidarité dans le domaine de l’eau. «nous devions d’abord travailler avec Madagascar, indique Henri Burnier, le chef du service de l’eau potable (eauservice). Mais le coup d’état est survenu au moment où nous allions commencer». C’est au Forum mondial de l’eau, en 2009 à Istanbul, qu’il ren-contre Demba Ould Samba, chef de programme «Eau» à la Communauté urbaine de Nouakchott (CUN): «son projet m’a séduit. nous avons effectué une première mission en 2009»... et c’est ainsi qu’a démarré le Projet d’amélioration de l’accès à l’eau (PAAE), qui a duré d’octobre 2009 à mars 2011.

L’une des trois bornes-fontaires aménagées dans le cadre du projet franco-helvético-nouakchottois.

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C’est principalement à Tarhil que Lausanne, la CUN et leurs partenaires ont décidé d’oeuvrer. «C’est un quartier neuf où il n’y a quasiment pas d’infrastructure», explique Suzanne Assane, une jeune Française d’origine mauritanienne qui représente eauservice à la CUN depuis le début de l’année. Le quartier compte 24’000 parcelles destinées à accueillir 120’000 personnes, pour l’essentiel des habitants des gazras relogés ici par le Gouvernement.

512 MILLIONS D’OUGUIYAS

Le PAAE s’est soldé par la pose de 1,8 kilomètre de conduite; la construction de trois bornes-fontaines et la réhabilitation de cinq autres; l’envoi de trois camions-citernes pour la livraison de l’eau; et celui d’un autre camion pour l’assainissement. Tout ceci a permis d’améliorer l’accès à l’eau de 17’400 personnes, ont calculé les responsables du projet, tandis que des milliers d’autres, à Riyad et El Mina, ont bénéficié d’une sensibilisation à l’impor-tance de l’hygiène.

Puisque cette première collaboration a été fructueuse, eauservice, la CUN et la Région Île-de-France ont décidé de poursuivre sur leur lancée. C’est ainsi qu’a démarré le 1er novembre 2011 le Projet communautaire pour l’accès à l’eau (PCAE), qui court sur trois ans. Bugdet: 512 millions d’ouguiyas. La Suisse, à travers eauservice et le Direction du déve-loppement et de la coopération, prendra à sa charge 73% de ce montant, le solde étant réparti entre la Région Île-de-France et la CUN.

A l’heure actuelle, le système d’alimentation en eau de Tarhil se résume aux trois bornes-fontaines installées par le premier projet. Inutile d’ajouter que ce n’est guère suffisant pour une telle population. C’est donc dans le même quartier qu’interviendra le PCAE, dont le volet central prévoit la pose de 41 kilomètres de conduites qui permet-tront à 4205 familles de se raccorder au réseau grâce à une subvention. Ainsi, il n’en coûtera plus que 8000 UM (les frais d’abonnement) aux ménages qui le souhaiteront pour avoir l’eau courante. Est également programmé l’achat de tonneaux neufs pour les charretiers, destinés à remplacer les barriques de récupération qu’ils utilisent d’ordi-naire et qui ont généralement contenu de l’huile de moteur ou du carburant...

En phase de démarrage, c’est-à-dire d’appels d’offres, le PCAE contient également un volet «transfert de compétences» qui tient particulièrement à coeur aux responsables du projet à Lausanne. «nous avons ici 135 personnes qui oeuvrent jour et nuit au bon fonctionnement du service. en transmettant leurs compétences à nouakchott, nous inscrivons ce partenariat dans la durée», souligne julie Bergamin, responsable ad

interim du partenariat à eauservice.

UNE CARAFE D’EAU EN SUISSE,TROIS BARRIQUES à NOUAKCHOTT

Ces six derniers mois, la ville de Lausanne a mis en place une action de récolte de fonds baptisé Lausanne Eau Solidaire. Dans trente restaurants de la ville, la carafe d’eau, d’ordinaire gratuite, était vendue au prix de 2 francs (640 UM). L’action a permis de recueillir 57’000 francs, soit 18 millions d’ouguiyas environ.

Avec 2 francs suisses, le prix d’une carafe durant cette action, un habitant de Tarhil achète environ trois barriques, soit près de 600 litres d’eau. De quoi satisfaire ses besoins pendant trois semaines, sachant qu’un Nouakchottois se débrouille avec en moyenne 25 litres d’eau par jour, pendant qu’un Suisse en consomme 162 litres. Il y a des chiffres qui laissent songeur. :

L’une des trois bornes-fontaires aménagées dans le cadre du projet franco-helvético-nouakchottois.

Le camion envoyé par la ville de Lausanne à l’oeuvre pour pomper l’eau durant les inondations du mois de septembre.

Une vue du quartier de Tarhil.

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POUR VOTRE COMMUNICATION A NOUAKCHOTT, POURQUOI RESTER PETIT JOUEUR ?

Citymag publicité 46 04 97 00

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• Nouakchott → Casablanca: tous les jours Départ de NKC: 7h10 - arrivée à Casablanca: 9h50

• Casablanca → Nouakchott: tous les jours Départ de Casablanca: 20h45 - arrivée à NKC: 23h45

Renseignements et réservations au 45 25 35 64 / 45 25 30 94

Royal aiR maRoc

Tous les vols tunisaiR

• Nouakchott → Tunis: lundi, mercredi, vendredi et samedi Départ de NKC: 00h30 - arrivée à Tunis: 5h45

• Tunis → Nouakchott: dimanche, mardi, jeudi et vendredi Départ de Tunis: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h40 Renseignements et réservations au 45 25 87 62

RegatouRs

tuRkish aiRlines• Nouakchott → Istanbul: mardi, jeudi et dimanche. Départ de NKC: 23h35 - arrivée à Istanbul: 11h40

• Istanbul → Nouakchott: mardi, jeudi et dimanche Départ d’Istanbul: 18h40 - arrivée à Nouakchott: 22h45

sénégal aiRlines

• Nouakchott → Dakar: Di et ve: départ de NKC: 11h15 - arrivée à Dakar: 12h15 Ma, me et je: départ de NKC: 21h50 - arrivée à Dakar: 23h

• Dakar → Nouakchott: Di et ve: départ de Dakar: 9h30 - arrivée à NKC: 10h30 Ma, me et je: départ de Dakar: 20h10 - arrivée à NKC: 21h20 Renseignements et réservations au 45 29 63 63 / 45 29 53 53

aiR FRance• Nouakchott → Paris: lundi, jeudi et samedi Départ de NKC: 23h05 - arrivée à Paris: 6h

• Paris → Nouakchott: lundi, jeudi et samedi Départ de Paris: 10h30 - arrivée à NKC: 13h45 Renseignements et réservations au 45 25 18 08

aiR algéRie

• Nouakchott → Alger: mardi et jeudi Départ de NKC: 00h05 - arrivée à Alger: 4h40

• Alger → Nouakchott: lundi et mercredi Départ d’Alger: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h05 Renseignements et réservations au 45 29 09 92

mauRitania aiRlines

• Nouakchott → Dakar: dimanche et jeudi à 12h (continuation sur Conakry et Abdijan)• Dakar → Nouakchott: dimanche et jeudi à 18h (arr. à 18h50)

• Nouakchott → Nouadhibou: di, lu et me à 10h + je à 20h• Nouadhibou → Nouakchott: di, lun et me à 14h20 + je à 21h20 (arr. à 22h)

• Nouakchott → Zouérate: di, lu et me à 10h• Zouérate → Nouakchott: di, lu et me à 12h50 (arr. à 15h)

• Nouakchott → Casablanca: di, ma, je et sa je et di - départ de NKC: 8h - arrivée à Casa: 11h40 sa et ma - départ de NKC: 11h - arrivée à Casa: 13h50 • Casablanca → Nouakchott: di, ma, je et sa jeu et di - départ de Casa: 11h - arrivée à NKC: 17h30 sa et ma - départ de Casa: 17h - arrivée à NKC: 19h20

• Nouakchott → Bamako: lundi, mercredi et vendredi à 7h (continuation sur Abidjan, Cotonou et Brazzaville)• Bamako → Nouakchott: mardi, jeudi et samedi à 17h20 (arr. à 18h50) Renseignements et réservations au 45 25 67 47

• Nouakchott → Madrid: lundi et vendredi Départ de NKC: 2h15 - arrivée à Madrid: 10h35

• Madrid → Nouakchott: jeudi et dimanche. Départ de Madrid: 20h35 - arrivée à Nouakchott: 00h10

ibéRia

Horaires des maréesLes marées indiquées sont valables au niveau de Tiwilit, 80 km au nord de Nouakchott, en horaire GMT. Pour Nouadhibou, ajoutez une heure (+ 1h). Pour Saint Louis (Sénégal), retranchez une heure.

NOVEMBRE

DISTANCES DE VILLE à VILLE

NKC <> Nouadhibou 525NKC <> Cap Tafarit 245NKC <> Akjoujt 256NKC <> Atar 451Atar <> Chinguetti 120Atar <> Ouadane 240Atar <> Zouérate 322NKC <> Boutilimit 154NKC <> Aleg 263NKC <> Tidjikja 610NKC <> Kiffa 604NKC <> Ayoun 819NKC <> Nema 1099NKC <> Bassikounou 1299NKC <> Rosso 204NKC <> Boghé 332NKC <> Kaédi 437NKC <> Sélibaby 672NKC <> Saint Louis 299NKC <> Dakar 580NKC <> Bamako (v.Nioro) 1477NKC <> Dakhla 850

QUELQUES TARIFS(AU 4 NOVEMBRE 2012)

1 euro 379 UM1 dollar 295 UM1 dirham marocain 34 UM1000 CFA 577 UM1 taxi (course moyenne) 200 UM1 taxi-brousse / bus pour Atar 4’500 UM1 location 4x4 Hilux (jour) 15’000 UM1 litre de gasoil 375 UM1 sandwich chawarma 800 UM1 salaire mensuel d’ouvrier 30’000 UM

LOCATION DE VOITUREAvis 45 24 30 94Europcar 45 25 24 08 45 25 11 36

[email protected]

: CitY GUiDe

BAC DE ROSSOTous les jours de 8h30 à 12h et de 15h à 18h.

Gratuit pour les passagers.Tarif indicatif pour une voiture:• Aller simple: 5000 UM • Douane: 1000 UM •Taxe communale 500 UM • Police sénégalaise: 2000 FCFA • Passavant: 2500 FCFA

Les numéros d’urgencePolice secours : 17Pompiers: 18Urgences hôpital: 45 25 21 35Médecin: Dr Cherif 45 25 15 71Médecin: Dr Hanna 45 25 23 98Gynéco: Dr Tandia-Diagana 45 29 27 27Opht.: Dr Kansao 45 25 24 33Dent.: Dr Hoballah 45 25 14 48Pharmacie: Kennedy 45 25 36 93Vétérinaire: Dr Ba 45 25 68 88

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Gendarmerie Etat major 45 25 21 16Brigade mixte 45 25 25 18Brigade douanière 45 25 21 22Police Aéroport 45 25 21 83Tevragh Zeina 45 25 23 10Arafat 45 25 10 13El Mina 45 25 12 97Sebkha 45 25 38 21Voie publique 45 25 29 65Services publics Aéroport de NKT 45 25 83 19Ch. de commerce 45 25 22 14C.I.M.D.E.T. 45 29 28 82C.N.S.S. 45 25 16 29Douanes 45 25 63 04Etat civil 45 25 75 44

Mauripost 45 25 72 27Somelec 45 25 23 08S.N.D.E. 45 25 22 48Université de NKT 45 25 39 77Ambassades Algérie 45 25 40 07Allemagne 45 25 17 29Afrique du Sud 45 24 55 90Chine 45 25 20 70Egypte 45 25 21 92Espagne 45 25 20 80Etats-Unis 45 25 11 41France 45 29 96 99Japon 45 25 09 77Mali 45 25 40 78Maroc 45 25 14 11Russie 45 25 19 73Sénégal 45 25 72 90

Numéros utilesSyrie 45 25 27 54Tunisie 45 25 21 24Rép. dém. Congo 45 25 28 36Délégation CE 45 25 27 24Consulats Autriche 45 25 49 70Belgique/Pays-Bas 45 25 24 82Canada 45 29 26 98Côte d’Ivoire 45 25 15 56France 45 29 96 99Italie 45 25 56 56Mexique 45 25 11 11Royaume Uni 45 25 22 02Suisse 45 24 28 66Compagnies aériennes Air Algérie 45 25 20 59Air France 45 25 18 08Mauritania Airlines 45 25 47 67

Sénégal Airlines 45 29 63 63Royal Air Maroc 45 25 35 64 Tunisair 45 25 87 62Régatours 45 24 04 22Hôpitaux Hôpital national 45 25 21 35Hôpital militaire 45 25 70 15Divers IFM (ex-CCF) 45 29 96 31C.C. marocain 47 13 69 20Lycée Th. Monod 45 25 18 50DHL 45 25 47 06Atar Com. de police 45 46 43 22Aéroport 45 46 50 08Nouadhibou Brigade douanière 45 74 51 49

ligNes de bus28 Novembre • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 45.23.02.59 et 45.23.02.62 (Nouakchott) / 45.74.02.92 et 45.74.02.91 (Nouadhibou)

Arguin Voyages • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le soir. Tarif: 4000 UM. Réservations: 45.03.61.83 (Nouakchott) / 45.03.61.84 (Nouadhibou)

Bani Transports • Nouakchott<>Bamako: mardi et samedi. Convocation à 6h, départ à 7h. Tarif: 16’000 UM. Réservations: 22.38.52.12

Bon Voyage • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.04.01.05 et 22.36.36.82 (Nouakchott) / 25.03.62.32 (Nouadhibou)• Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 25.03.91.96 et 22.09.13.75 (Nouakchott) / 25.03.91.97 (Atar)

El Bourragh • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.03.11.42 (Nouakchott) / 22.03.11.41 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 22.30.49.98 (Nouakchott) / 22.38.84.04 (Atar)

El Ghasswa • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.63.22.06 (Nouakchott) / 22.63.22.07 (Nouadhibou)

El Moussavir • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 47 72 34 54 (Nouakchott) / 47 72 34 55 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 44.48.14.39 (Nouakchott) / 44.48.14.43 (Atar)

Essevir Voyages • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.04.27.01 (Nouakchott) / 25.04.27.02 (Nouadhibou)

Global • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.02.81.45 (Nouakchott) / 22.03.72.47 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours à 17 h. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.61.66.60 (Nouakchott) / 22.21.11.72 (Atar)• Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, à 8h et 10h. Tarif: 3000 UM. Réservations: 25.02.81.45.• Nouakchott<>Néma: dimanche, mardi et jeudi. Tarif: 10’000 UM. Réservations: 25.02.81.45.

• Nouakchott<>Bamako (changement de bus à Aïoun): dimanche, mardi et jeudi. Tarif: 15’000 UM. Réservations: 25.02.81.45.

Salam Transports • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.08.00.67 (Nouakchott) / 22.61.05.06 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, matin et soir. Réservations: 22.08.00.67 (Nouakchott) / 22.28.14.07 (Kaédi)

Somatir • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 45.22.48.84 et 22.17.10.78 (Nouakchott) / 45.74.00.58 et 22.08.38.10 (Nouadhibou)

SONEF • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le soir. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.11.43.31 (Nouakchott) / 22.11.43.21 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Bamako: tous les jours, le matin. Tarif: 18’000 UM. Réservations: 22.11.43.31 et 22.11.43.32. Correspondances pour Abidjan, Cotonou, Dakar, Lomé, Niamey, Ouagadougou. • Nouakchott<>Nema: tous les jours, le matin. Aleg: 3000 UM / Magta Lajar: 4000 UM / Guérou: 6000 UM / Kiffa: 6500 UM / Tintane: 7500 UM / Aïoun: 8500 UM / Koubenni: 9000 UM / Gogui: 10’500 UM / Leweinatt: 8500 UM / Timbedra: 9000 UM / Nema: 10’000 UM. Réservations: 22.11.43.31 (Nouakchott).

Transport La Palmita Maha • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le matin. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.42.53.85 (Nouakchott) / 47.42.53.85 (Nouadhibou)

Zem Zem Transports • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le matin. Tarif: 4500 UM. Réservations: 22.34.86.19 (Nouakchott) / 22.34.86.20 (Nouadhibou)• Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, le matin. Tarif: 3500 UM. Réservations: 22.34.86.22 (Nouakchott) / 22.34.86.21 (Kaédi)• Nouakchott<>Kiffa: tous les jours, le matin. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.34.86.16 (Nouakchott) / 22.34.86.17 (Kiffa)• Nouakchott<>Nema: tous les jours, le matin. Tarif: 11’000 UM. Réservations: 22.34.86.16 (Nouakchott) / 22.34.86.18 (Nema)

Attention: Pour les trajets vers Bamako, les bus mauritaniens déposent les passagers à la frontière; ils sont ensuite pris en charge par un bus malien.

Les tarifs indiqués ci-dessus sont non contractuels mais vérifiés régulièrement.

class aviationToutes destinations / Disponibilité opéra-tionnelle 24h/24h. Transport de passa-gers - Location d’avion avec équipage - Affrètement aérien - Evacuation sanitaire. Ilot C 479, BP 776, NouakchottTél/fax: 45 29 50 90. Mobile: 36 32 57 90 / 22 02 06 64 / 36 35 30 69 / 22 35 30 69. E-mail: [email protected]

Location d’avions à la demande: éva-cuations sanitaires / avion médi-calisé, relève de personnel, vols VIP. Disponibilité 24h/24h. 640, ave-nue Charles de Gaulle, Nouakchott Tél: 45 24 04 22 Mobile: 36 33 14 07. Fax: 45 24 04 25 Email: [email protected]

RégatouRs

:c i t y m a g

rAdiosAl Jazeera 96.5 FM

BBC 106.9 FM

Mauritanid FM100.5 FM à Nouakchott / 101.5 à Nouadhibou Monte Carlo 90.2 FMRadio Mauritanie 93.3 FM et 98 FMRadio-Nouakchott 99.5 FMRFI 103.3 FM à NouakchottRadio Chine Internationale 95.7 FM

Tenwir 97.1 FM

Page 22: Citymag 58

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INSTITUT FRANÇAIS DE MAURITANIETél: 45 29 96 31.

// éVéNEMENTS //

Salon mauritanien deS artS plaStiqueS

Du 6 au 28 novembre

InaugurationMardi 6 novembre à 19hUne vingtaine d’artistes sélectionnés par un jury de professionnels exposent leurs œuvres.

Clôture et remise des prixDimanche 25 novembre à 19hSoirée officielle marquée par l’intervention de Philippe Piguet, historien de l’art et critique d’art français, et la remise des Prix Wane Bocar et Marie-Françoise Delarozière (prix du jury).

Semaine rap et hip hop

Spectacle de danseRageDimanche 11 novembre à 20h30

Rage réunit 7 danseurs africains de République centrafricaine, Gabon, Mali, Burkina Faso, Union des Comores et Congo. Pour cette pièce, le directeur artistique français Anthony Egéa s’inspire de l’énergie et de la danse métissée.

CinémaLundi 12 novembre à 20h3093 La Belle Rebelle, un film de Jean-Pierre Thorn (France, 2011)Rock, slam, punk & hip hop – comment s’est fabri-quée une contre-culture «underground» réinventant d’autres codes, d’autres mots, d’autres sons, afin de colorer les espaces, d’écrire et de penser le monde…

Paroles d’écritsJeudi 15 novembre à 18hSlam, poésie et cultures urbaines: L’occasion de parler de ces mouvements

d’écriture poétique urbaine que sont le rap et le slam. Quelles sont leurs expres-sions à Nouakchott? Quelles sont leurs langues? Quelles sont leurs voix? Quels sont leurs messages? Avec entre autres, Monza, rappeur/slameur bien connu, direc-teur du festival hip-hop Assalamalekoum.

Concert forum rap & hip hopJeudi 15 novembre à 19h30

Les frères Till et Félix Neumann, du groupe de hip hop franco-alle-mand Zweierpasch, sont à Nouakchott pour une semaine interculturelle autour du hip hop. Ils ont travaillé en atelier avec des jeunes rappeurs mau-ritaniens sélectionnés sur audition, originaires de tout le pays.

// heure du Conte //

Carte blanche au Festival des sagesses populaires

Jeudi 8 novembre à 17h30Yahya Ould Rajel. Conteur du désert, Yahya nous rap-porte les histoires légen-daires des chameliers mau-ritaniens qu’il a rencontrés lors de ses voyages.

Jeudi 22 novembre à 17h30Anne-Sophie Peron. Amoureuse des mots, Anne-Sophie nourrit ses contes de refrains, de rythmes et de rimes. Elle sait tout faire: conter, chanter, et surtout jouer la comédie...

// SpeCtaCle //

La nuit des berceusesJeudi 29 novembre à 20h30Dans le cadre du Festival des Sagesses populaires organisé par l’Espace cultu-rel Camara du 20 au 30 novembre.La Nuit des berceuses est un entresort musical et intimiste pour les enfants accompagnés de leurs parents, les amoureux, les

amis ou les solitaires, qui le temps d’une chanson douce, traditionnelle, popu-laire ou classique, pourront s’abandonner à leur rêverie intérieure.

// CINÉMA //

rétroSpeCtive tony Gatlif

Lundi 5 novembre à 20h30Je suis né d’une cigogne,avec Romain Duris, Rona

Hartner (Allemagne-France, 1999) Otto, Louna et Ali décident de tout plaquer et partent au hasard des routes. Une cigogne à l’aile blessée va donner un sens à leur cavale.

Lundi 19 novembre à 20h30Gadjo Dilo, avec Romain Duris, Rona Hartner (France-Roumanie, 1997) Stéphane traverse la Roumanie à la recherche d’une chanteuse inconnue, Nora Luca. Il tombe sur Isidore, un vieux Tzigane. Le jeune Français et le vieux Tzigane se lient d’amitié...

Lundi 26 novembre à 20h30Transylvania, avec Asia Argento, Amira Casar (France-Roumanie, 2006)

Zingarina part avec son amie Marie en Transylvanie pour retrouver celui qu’elle aime. C’est à la grande fête d’Hérode qu’elle le retrouve. Bientôt, c’est la magie du pays qui la fascine.

Ciné-JeuneS

Mercredi 7, lundi 19 et lundi 26 novembre à 16h30Le tableau, de Jean-François Laguionie (France, 2011)Dans un tableau inachevé vivent trois sortes de per-sonnages. Ramo, Lola et Plume réussissent à quitter le tableau pour partir à la recherche du peintre.

Lundi 12 et mercredi 21 novembre à 16h30 Les sept frères, de Riitta Nelimarkka (France, 2011), Dans les forêts finlandaises, sept frères un peu bagar-reurs se cachent dans le but d’échapper à l’école et aux travaux dans la ferme familiale.

Lundi 5 et mercredi 14 novembre à 16h30Les enfants de Timpelbach, de Nicolas Bary (France, 2008)Dans le village de Timpelbach, les enfants ne font que des bêtises et résistent à toute forme d’au-torité. A bout de nerfs, les parents décident de quitter le village...

// ConfÉrenCe //

Mardi 20 novembre à 18h30Sahara en mouvement, par Dominique Casajus

Dominique Casajus nous donne du Sahara une image

: sOrtir À nOUAkCHOttCaricatures de Charlie-Hebdo, film bête et méchant, les atteintes aux symboles et sentiments religieux des musulmans se sont succédées ces derniers temps. Le Centre culturel marocain propose une réflexion collective autour de cette actualité le mercredi 7 novembre à 17h30.

Au programme, une conférence ani-mée par le Dr Mohamed Ould Sid Ahmed Karawi, professeur de droit à l’Université de Nouakchott et directeur adjoint au Ministère de la justice, et le Dr Cheick Ould Al Imam Ould Zeine, membre du Conseil islamique supérieur et professeur à l’Ecole normale supérieure.

Leur conférence sera suivie d’un débat animé par «la volonté de communiquer dans un esprit d’ouverture, de tolérance, de modération, de respect de l’autre, qui ont toujours été et conti-nuent à être les véritables valeurs de notre religion», précise la direction du Centre culturel marocain.

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beaucoup plus nuancée que celle qui occupe d’ordinaire les médias occidentaux. Dominique Casajus est directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique. Il enseigne également à l’École des hautes études en sciences sociales, où il dirige le Centre d’histoire sociale de l’islam méditerranéen.

CENTRE CULTUREL MAROCAINTél: 45 29 47 45

// ConfÉrenCeS //

Mercredi 7 novembre à 17h30Atteinte aux symboles et sentiments religieux(voir encadré page 22)

Mercredi 21 novembre à 17h30Les orientations de la poésie mauritanienne moderne - Essai d’une classification pédago-giquePar le professeur Mohamed Al Hassan Ould Mohamed Al Mostapha

// littÉrature //

ConCourS de la meilleure nouvelle

Comme chaque année, le CCM lance son coucours de de la meilleure nouvelle, ouvert aux auteurs non encore publiés. Les textes, rédigés en arabe classique sur un thème libre, feront au maximum trois pages dactylogtaphiées. Ils seront remis entre le 14 et le 29 novembre. Le jury décernera des prix aux trois meilleures nouvelles, qui seront remis le 18 décembre.

atelierS de traduCtion poétique

Tous les mercredis de 18h à 19h30

Avec Khadi Mint Cheykhna, M’Bareck Ould Beyrouk, Abdel Vetah Ould Mohamed et Manuel Bengoéchéa.

Le mois de novembre sera consacré à Seddoum Ould Ndjartou, et plus précisé-ment à la traduction de son célèbre «t’heydin»/poème épique Tevragh Zeïna («Qui finit belle»).

Rappelons que ces ateliers de traduction sont ouverts à tous le amateurs et profes-sionnels en poésie.

// eXpoSition //

Du 5 au 20 novembre. Vernissage le lundi 5 novembre à 18hLa femme mauritanienne et l’art plastiqueEn collaboration avec l’Union des artistes-peintres de Mauritanie

Plusieurs artistes plasti-ciennes mauritaniennes par-ticipent à cette exposition, apportant à cet événement culturel et artistique le fruit de l’expérience acquise de leurs professions d’ensei-gnantes, journalistes, fonc-tionnaires du secteur public.

// thÉÂTRE //

Tous les lundis de 19h30 à 21h30

La troupe théâtrale Grupolalarte reprend ses activités pour cette nou-velle saison culturelle, sous la direction de Stéphane Perpoil, professeur au Lycée français. La pièce qui se prépare, un drame de l’au-teur mauritanien M’Bareck Ould Beyrouk, a pour titre La dot d’Aicha. La présentation de la pièce est prévue pour le premier trimestre 2013, et la troupe espère voir d’autres acteurs rejoindre ses rangs en ce début de saison. Contact: [email protected] (Diego).

// CINÉMA //

Dimanche 18 novembre à 18hThe American, d’Anton Corbijn (2010)Jack est un tueur à gages habile et expérimenté. Toujours en alerte, il n’a aucune attache. Quand une mission tourne mal et lui coûte la vie de la femme qu’il aime, il se fait la pro-messe que son prochain contrat sera le dernier.

Dimanche 25 novembre à 18hSherlock Holmes 2 : Jeu d’ombres, de Guy Ritchie (2012)Sherlock Holmes a tou-jours été réputé pour être l’homme à l’esprit le plus affûté de son époque. Jusqu’au jour où le redou-table professeur James Moriarty, criminel d’une puissance intellectuelle comparable à celle du célèbre détective, fait son entrée en scène…

CIMAN (Conservatoire international de la musique et des arts de Nouakchott)Tél: 46 85 51 61

Jeudi 8 novembre à 20h30Chants et danses africaines avec la troupe Diame Ak Salam.

Baye Sané, professeur de djembé et de danse afri-caine, nous propose son nouveau répertoire de rythmes et de danses sur une diversité de mélodies wolofs. Entrée 1000 UM

: LIREL’obsession du retourL'obsession du retour: lorsqu'on referme le livre d'Amadou Demba Ba, la pertinence de ce titre s'impose comme une évidence. De Nouakchott où il passe son bac, le narrateur n’attend que les vacances pour rentrer chez lui, à Aleg, revoir sa famille et ses amis. Du Maroc où il étudie, il n'a qu'un désir: retourner chez lui, là où sont plantées ses racines. De la France même qu’il aura l’occasion de visiter, il ne voit qu’un décor à son avenir, la Mauritanie. Du Sénégal où elle a été expulsée pendant des événements de 1989, sa famille n'a qu'un espoir: revenir au pays. Une authentique obsession, qui heureusement se réalisera, non sans toutefois d’innombrables difficultés.

L’obsession du retour est le premier ouvrage littéraire d’Amadou Demba Ba, né en 1966 à Bolol Doggo, près d’Aleg. L’obsession qu’il narre, c’est la sienne, celle du jeune étudiant, surnommé Nyerih, qu’il fut de 1986 à 1992. C’est au Maroc, où il s’initie à l’agronomie, qu’il fait l’apprentissage du racisme. C’est de là aussi, au rythme lent des lettres (le portable et Internet n’étaient pas encore démocra-tisés!) qu’il apprendra les bouleversements qui frappent son pays, l’expulsion de sa famille, la disparition de certains amis. Une tragédie qui obscurcit singulière-ment le ciel de son avenir, mais qui ne l’empêchera pas pourtant d’accomplir ce qui lui apparaît comme son destin: rentrer chez lui et servir son pays, ce qu’il fait actuellement en sa qualité de coordinateur de programme au PNUD-Mauritanie.

Récit de vie au langage simple mais soigné, L'obsession du retour apporte un éclairage différent sur une période funeste de l’histoire mauritanienne. Beaucoup s’y retrouveront, d’autres se souviendront qu’à la même époque, l’Occident avait les yeux braqués sur l’Irak...

: L’obsession du retour, Amadou Demba Ba, Editions 15/21, 2012.

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Un chamelier qui affirme avoir vu les traces d’un chameau blanc, borgne et dont la queue est coupée. Mais comment est-ce possible? La réponse de Yahya Ould Rajel, président de l’association Les conteurs du désert: 1) Le chamelier sait que le chameau est blanc parce qu’il a trouvé des poils sur ses traces.2) Il sait qu’il est borgne parce que l’animal a dévoré le côté d’un arbre sans toucher à l’autre.3) Enfin il conclut qu’il a la queue coupée parce que ses crottes sont tombées en bloc et non dispersées.

Une nouvelle devinette pour faire travailler vos méninges pendant ce mois: «Il grandit quand on le nourrit mais il meurt quand on l’arrose».Qui est-ce? Vous allez le trouver... ou nous vous le dirons le mois prochain!

Devinette africaine

: sOrtir À nOUAkCHOttVendredi 23 et samedi 24 novembreFestival des sagesses populaires

Voir programme page 6

Jeudi 29 novembreConcert du groupe Diddal Jaalal

Les musiciens de Diddal Jaalal sont de jeunes peuls nomades qui ont osé choisir la musique comme pro-fession contrairement aux traditions. Originaires de Kankossa (Assaba) et Ould Yengé (Guidimakha), ils chantent dans toutes les langues nationales. Diddal Jaalal défend un style «afro-nomade» grâce à des sonorités puisées dans les vastes espaces entre l’océan Atlantique et la mer Rouge et communes à beau-coup de peuples de culture nomade: les Peuls, les Maures, les Touaregs, les Ethiopiens, les Erythréens et les Soudanais.

Entrée 1000 UM

VILLAGE DE LA BIODIVERSITETél: 36 31 76 15

Vendredi 9 / vendredi et samedi 23 et 24 novembre dès 19hSoirées culturelles.

Durant tout le mois de novembreDimanche à jeudi De 10h à 14h: ouvert pour les élèves des écoles et lycéesDe 16h à 20h: ouvert à tout public

Vendredi et samedis: de 16h à 22h ouvert aux associations apolitiques.

ZEINART CONCEPTTél: 46 51 74 65

Jeudi 15 novembre à 17hVernissage de l’exposition de Mis Wudé, accessoires cuir mode (Sénégal).

Samedi 24 novembre: matinée dégustation et décou-

verte: avec Graine de sable, la Coopérative Marhaba, qui présentera sa nouvelle confiture au lait de cha-melle, l’association des Amis du Banc d’Arguin qui fera une dégustation de poutargue, et d’autres à confirmer...

Jeudi 6 décembre 2012 à 17h: ver-nissage de l’exposition Jawahara ö Saül, bijoux.

ESPACE CULTUREL DIADIE CAMARATél: 47 51 48 92

Du 20 au 30 novembreFestival des sagesses populaires

Voir programme en page 6.

GALERIE SINAATél: 36 68 82 39

Du 10 novembre au 5 décembre

Exposition culturelle et philatélique sur les arts et traditions de Mauritanie.Vernissage samedi 10 novembre à 17h.

Page 25: Citymag 58

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Centre sportif pour le corps et la santéTél: 46 90 52 72Derrière le marché des femmes

• Musculation• Aérobic• Programme spécial régime• Salles climatisées

Inscription:Hommes: 9000 UM/moisFemmes: 7000 UM/mois

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«Chaque 3ème jeudi du mois, Manuel Bengoechea, professeur de littérature mauritanienne francophone à l’Ecole normale supérieure et à l’Université de Nouakchott, organise une rencontre autour d’un thé à l’Insti-tut français de Mauritanie, qui permet aux participants de discuter d’un livre, d’un auteur, d’une thématique, d’une problématique liée à la littérature mauritanienne.La dernière était consacrée à l’édition mauritanienne (en arabe et en français) et à deux maisons d’édition actives: Joussour, de Mohamed Ould Bouleiba, et 15/21, de Sellamy Ould Abdel Aziz.C’était une première visite pour moi, mais vu la richesse des échanges et la façon dont Manuel oriente la discussion en couvrant différentes perspectives et en permettant à chacun d’intervenir, je compte bien participer à la prochaine rencontre qui réunira des rappeurs et slameurs mauritaniens: Monza, Mister X, Force Trankil et Big Baba.»

Rencontres littérairesavec ManuelBengoechea

: Le Dessin D’isABeL FiADeirO

SudokusNiveau: les doigts dans le nez Niveau: qui s’y frotte s’y pique

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