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CO, vers un urbanisme relationnel, est le premier livre édité par up, l’agent réflexif d’urbaplan. www.urbaplan.ch/co/
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CO
CO
vers un urbanisme
relationnel
CO
up a pour ambition d’agir comme un agent rélexif au sein d’urbaplan ain d’interroger globalement les enjeux urbains, la pratique et les méthodes propres au développement des territoires.
up est composé d’un noyau de personnes ixe et se déploie spéciiquement en groupes de travail intégrant des collaborateurs-trices d’urbaplan et des personnalités extérieures.
urbaplan, c’est une équipe pluridisciplinaire composée d’architectes, d’urbanistes, de géographes, de paysagistes, d’ingénieurs en environnement et d’une structure logistique, active dans toute la Suisse romande et à l’International.
C’est un champ d’activités qui s’étend de l’urbain à la gestion de la nature, du grand paysage à l’aménagement d’une rue de quartier, de la problématique du bruit au choix de sites pour le développement d’une commune, etc. L’activité d’urbaplan porte sur l’ensemble des domaines qui touchent au territoire et à son développement.
urbaplan, c’est une motivation partagée ; la recherche de solutions durables avec les acteurs politiques, économiques et sociaux qui font et défont les projets.
C’est un savoir-faire pour le projet territorial, par une approche globale, par la conduite d’ateliers de projets et de forums participatifs, le pilotage de projets, le management, l’assistance à maîtrise d’ouvrage, l’évaluation des résultats.
C’est un engagement permanent avec une même attention et un même professionnalisme pour tous les projets qui nous occupent, pour les mandats publics ou privés, en Suisse ou à l’International.
COvers un urbanisme
relationnel
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© 2016 up - urbaplan
lausanneav. de montchoisi 211001 lausannet 021 619 90 [email protected]
genèverue abraham-gevray 61211 genève 1t 022 716 33 [email protected]
fribourgrue pierre-aeby 171700 fribourgt 026 322 26 [email protected]
neuchâtelrue du seyon 102001 neuchâtelt 032 729 89 [email protected]
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Prologue
L’urbanisme est une pratique créative.La diversité toujours plus grande d’acteurs impliqués et les temporalités toujours raccourcies mettent en péril la vision traditionnelle d’un temps isolé qui serait dédié uniquement à la recherche, l’innovation, la créati-vité du projeteur solitaire. Il est donc nécessaire aujourd’hui de repenser nos méthodes.
Dans de nombreuses situations de projet, la pratique traditionnelle en Suisse et plus généralement en Europe consiste en la mise en place de processus tels que des concours, des dialogues compétitifs, etc. Ces processus, pilotés par des collèges d’experts présentent l’intérêt évident de faire émerger une série de visions contrastées, créatives et ambitieuses d’une situation, en soumettant la même question à plusieurs équipes. Ces équipes élaborent leurs proposi-tions le long de processus qui durent généralement entre 9 et 12 mois, depuis leur initiation jusqu’à leur conclusion inale.
Cette proposition soulève cependant une question délicate liée à la maîtrise
du contenu et à la légitimité des choix qui sont opérés, dans la mesure où la sélection des projets est déléguée à un collège d’experts. Par ailleurs, de par le formalisme des ateliers de dialogue avec le collège, on perd l’opportunité d’une véritable confrontation dyna-mique et en temps réel des idées de chacun. Enin, le triptyque d’exper-tise urbanisme-architecture-paysage prend souvent le pas sur une repré-sentativité plus diversiiée avec des acteurs issus d’autres milieux profes-sionnels et non-professionnels.
Ces processus soulèvent par ailleurs une problématique liée aux délais, en relation avec les dynamiques de projet. En efet, le calendrier d’un concours ou d’un processus simi-laire engage les porteurs de projet à «attendre» les résultats et leur valida-tion avant de pouvoir poursuivre leurs rélexions qui devront ensuite être intégrées dans des procédures for-melles, plans légaux, règlements, etc. Or, on peut diicilement «geler» les projets en cours pour une si longue durée, risquant au passage de faire dérailler des dynamiques de mutation.
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Enin, sans doute parce qu’issus de la pratique architecturale, les processus compétitifs en urbanisme tendent trop souvent à préciser des éléments qui pourraient ou devraient l’être dans des phases ultérieures de développe-ment de projet. Ceci pose directe-ment la question de ce qu’il est néces-saire de décider ou non à un temps donné et la marge de manœuvre des projets présentés n’est pas nécessai-rement évidente à apprécier car les projets sont présentés comme à l’état inal et à prendre dans leur intégralité.
Alternativement, les porteurs du projet pourraient attribuer à un seul bureau privé la mission de dévelop-per une vision coordonnée sur ce même site d’intervention. Ce bureau serait responsable d’identiier les contraintes et opportunités du site, il élaborerait ensuite plusieurs alter-natives d’aménagement, desquelles sortirait une conception directrice.
Si elle a le mérite de la simplicité, de la vitesse et du dialogue permanent entre mandant et mandataire, cette alternative est cependant discutable car elle priverait les porteurs de
projet du bénéice de la confrontation d’idées créatrices qui est sans doute essentielle à l’émergence d’une vision ambitieuse.
Une troisième voie est possible. Elle vise à combiner l’eicacité d’un man-dat direct ainsi que la proximité qu’il implique entre mandant et manda-taire, et le bénéice de la confronta-tion d’idées d’un concours, tout en permettant l’intégration d’une grande diversité d’acteurs.
L’atelier créatif permet à la fois d’ou-vrir le débat pour qu’il soit à la hau-teur des enjeux du site en question, de concentrer la rélexion sur un laps de temps sensiblement plus court, d’ins-taurer un dialogue constant et direct entre les parties, tout en préservant la maîtrise des décisions par l’associa-tion directe des porteurs de projets à l’ensemble du processus, permettant ainsi de combiner vision et pragma-tisme.
L’atelier créatif se base sur la recherche d’idées, et leur mise en discussion immédiate permettant de les faire rebondir et progresser rapi-
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dement. Celui-ci comprend plusieurs familles d’acteurs qui interviennent à des degrés variables le long du pro-cessus (un groupe de conception, un groupe critique, un pilote) les rassem-blant dans un mode de travail de co-production concentré sur une période de rélexion courte et intensive.
Au-delà de la stricte méthode de l’atelier créatif, l’approche cherche à contribuer à l’émergence d’une nou-velle vision du processus de concep-tion urbanistique.
A travers des comparaisons d’expé-riences réalisées en urbanisme et dans d’autres disciplines créatives (sciences, arts, etc.), l’enjeu de notre recherche est de théoriser une approche qui fait l’éloge du processus et de l’incer-titude, et qui met en évidence une question centrale dans tout processus créatif collaboratif, comment faire émerger les idées d’un groupe ?
Notice de lectureA la fois conçu pour être lu de façon linéaire, mais aussi au hasard des pages, ce livre mélange des éléments qui forment une fois rassemblés l’énoncé théorique du co (les pages blanches) - ainsi que des références,illustrations ou éléments décalés permettant d’ouvrir le regard sur le co au-delà de l’urbanisme (les pages grises).
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table des matieres
intrOduCtiOn
Vision | 10Learning from crisis | 16
l’atelier
étymologie | 24éloge du processus | 30
stimulatiOn
P+C+R=S | 38Intensité | 40Charrette | 42Simultanéité | 44
POtentiels
Crise | 52Démarrage | 54Temps d’arrêt | 56
ATELIERS
PRESSE
32 | Suisse, 48 heures chrono
pour un « cœur de ville »
EquIPE
48 | Teamwork
ComPARAISonS
58 | Echelles d’intervention
60 | Advisory Panels
62 | Charrette System
64 | Les ateliers de Cergy
66 | Abu Dhabi, plan directeur
68 | 101 ideas, reactive athens
70 | Aapki Sadak
72 | Atelier national, montagne
74 | Matagalpa
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table des matieres
élOge de l’inCertitude
Sérendipité | 80Co-manifeste | 84
urbaPlan
Participants | 102Pilote | 104Rôles | 108Nyon, cœur de ville | 110Molliau, Zone Industrielle | 112Nord Lausannois, PDLi | 114Bussigny, site Mochettaz | 116Milvignes, projet de territoire | 118Val-de-Ruz, plan dir. régional | 120Plaines-du-Loup, program. | 122Pôle Gare, narration sensible | 124Bouaké, requalif. du centre-ville | 126Broc, usine Cailler | 128
COnClusiOn
Postulats | 130Relations | 132
Co
76 | Déinition78 | Lexique
RéféREnCES
90| Studio Olafur Eliasson
92 | Hackathons
96 | Bellastock
100 | Théâtre Permanent
Les parties soulignées correspondent à des processus d’ateliers. La notice de lecture se trouve p.109.
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intrOduCtiOn
Vision
Un quartier, une ville ou encore un territoire est un organisme évolu-tif modelé par les diférents acteurs qui le constitue. Usagers, dirigeants, groupes associatifs, développeurs ou encore experts (ingénieurs, écono-mistes, architectes, sociologues, etc.) font partie de ceux qui participent au développement et à la transformation de ces organismes. Le contexte dans lequel vient s’inscrire un projet urbain est ainsi constitué d’une multitude d’acteurs aux opinions et compé-tences diverses. Cette diversité qui se veut a priori être une richesse, peut se transposer en faiblesse lorsque sa ges-tion est inappropriée. La coordination et la confrontation d’idées jouent ain-si, dès les phases initiales de rélexion, un rôle clé quant à la qualité du projet et à son aboutissement : il est donc nécessaire pour tout porteur de projet de structurer un processus de travail qui puisse prendre en compte les dif-férents points de vue et en construire une vision ambitieuse et commune.
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intrOduCtiOn
L’atelier créatif est un outil qui vient proposer, pour un court temps déini, une cellule d’échange et de rélexion intensive réunissant diférents ac-teurs et ayant pour but d’identiier les points de convergence – et de divergence, de désamorcer certains problèmes ou encore de lancer ou redynamiser un projet. Pour résultat, l’atelier d’une part enrichit le projet en confrontant les compétences et opinions des diférents experts en temps réel et, d’autre part, fait émer-ger une vision commune en un laps de temps relativement court, mais spéciiquement dédié au processus de créativité collective.
De part l’élargissement du champ des acteurs qu’il implique et la concen-tration temporelle qui le constitue, l’atelier réinterroge nos pratiques, nos métiers, nos interactions ; et met clai-rement en évidence un besoin cru-cial de mise en commun des savoirs au-delà de leur simple coprésence.Si la mise en commun des savoirs est aujourd’hui intégrée à la pratique, l’évidence d’une approche intrinsè-quement collective - qui dépasserait la simple addition des compétences - n’est pas toujours mise en œuvre dans la pratique, dans le développement de stratégies ou de projets. Pourtant, nous nous retrouvons depuis toujours pour partager un repas, pour jouer aux cartes. Pourquoi devrait-on s’iso-ler pour travailler ?
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intrOduCtiOn
Ultima CenaLeonardo da Vinci, 1495-98
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intrOduCtiOn
A friend in needDogs playing pokerCassius Marcellus Coolidge, 1903
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intrOduCtiOn
PlaytimeJacques Tati, 1967
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intrOduCtiOn
he CubicleRobert Propst, 1960
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intrOduCtiOn
learning from crisis
Les premiers ateliers créatifs imaginés par urbaplan sont en lien avec des moments de crise : il fallait dépasser les méthodes traditionnelles de planiication urbanistique pour créer des transversalités entre acteurs et faire émerger des propositions nouvelles et partagées, ain de sortir d’une situation de blocage.
Depuis ce départ en urgence, l’atelier créatif est devenu une pratique qui se généralise, s’adapte à de nombreuses situations et temporalités ; imposant de mieux déinir l’atelier comme une démarche et de comprendre ses possibilités, ses conditions de succès.
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intrOduCtiOn
crisis
praxis
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Atelier du peintre autrichien Hans Makart
env. 1875
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Imprimerie, atelier de composition
1862
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Amadeo de Souza Cardoso dans son atelier à Paris
1913
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l'atelier
atelier, subst. masc.
Lieu où s’exécutent des travaux manuels, où se pratiquent des activités manuelles d’art ou de loisirs; p. ext. lieu où s’élabore une œuvre.
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicaleswww.cnrtl.fr/deinition/atelier
étymologie
astelier “tas de bois” (Prisie des for. de J. de Rourg.,Arch. P 226, CXVIII ds Gdf. :Pour amendes, esploiz, pesson, asteliers et tieuleries)
atelier “lieu où un artisan travaille (le bois)” (Grenier, 311, pièce 92, B.N. ds Gdf. Compl. :Ledit Symon avoit tenu atelier de tonnelerie)
1332
1362
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l'atelier
“ Sa polysémie n’est pas l’œuvred’une suite d’accidents linguistiques ; le mot eut la mobilité même de ce qu’il désignait, changeant de sens chaque fois que la société changeait elle-même sa propre conception du travail, de la production et de la fabrication, au il des transformations économiques, sociales et politiques. ”
Marie-José MONDZAIN-BAUDINET,« ATELIER, art », Encyclopædia Universalis[en ligne], consulté le 10.07.15
1808
“réunion de travailleurs, d’artistes” (Boiste)
“Groupe de travail” (Le petit Robert: Ateliers de théâtre.Les ateliers d’un congrès d’un colloque.Ateliers-débat)
“tout lieu où on élabore” (Besch. : Ma ille est une savante, qui fait de ma maison un atelier de philosophie)
1845
1967
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l'atelier
Saint-Jérôme dans sa celluleAlbrecht Dürer
Graveurs en taille douceAbraham Bosse Salon atelier
Claude Monet
AtelierJackson Pollock
Die Malkunst (l’atelier)Jan Vermeer
1514
16431920
1664-68
1950
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l'atelier
Ateliers d’artisansAlessandro Vernier
L’A-T-E-L-I-E-Rcafé galerie, Lausanne
Atelier d’assemblageBoeing
Atelier d’assemblageFreitag
1993
20122014
1990
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l'atelierRéunion d’artistes dans l’atelier d’IsabeyLouis Leopold Boilly, 1799
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l'atelier
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l'atelier
éloge du processus
Comment faire émerger les idées d’un groupe ? Les processus créatifs prennent des formes très diverses selon les disciplines, que ce soit dans le domaine artistique, scientiique, économique, etc. On peut y retrouver des similitudes et des particularités qui peuvent être des supports essentiels à la rélexion et à l’amélioration de nos propres méthodes.
Le processus au sens créatif impose de le raconter, de l’utiliser comme projet. La construction d’un récit – le storytelling – au-delà d’un simple un outil de communication, inluence nécessairement la construction même du processus et les orientations stratégiques du projet.
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l'atelier
“ Ce qui efraie le plus l’Homme, c’est l’inconnu. Sitôt cet Inconnu même adverse, identiié, l’Homme se sent rassuré. Mais ne pas savoir déclenche son processus d’imagination. Apparaît alors en chacun son démon intérieur, son «pire personnel. ”
Nous les Dieux, 2004Bernard Werber
“ Dès qu’il y a génie, il y a quelque chose qui n’est plus d’aucune école, d’aucun temps, opérant une percée - l’art comme processus sans but, mais qui s’accomplit comme tel. ”
Francis Bacon
“ On ne peut comprendre un processus en l’interrompant. La compréhension doit rejoindre le cheminement du processus et cheminer avec lui. ”
Dune, 1965Frank Patrick Herbert
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LA PRESSE
Suisse, 48 heures chronopour un « cœur de ville »
Ce sont les premières minutes d’un mara-thon d’urbanisme qui
va durer deux jours, mettre la créativité des profes-sionnels à rude épreuve, bousculer les projets des élus et des investisseurs et produire un concept neuf, le «cœur de ville» de Nyon.
L’eficacité de l’urbanisme dépend de sa capacité d’allier l’imaginaire et l’opérationnel : de mettre en co-hérence vision et action, volonté et réalisation, projet et exécution. Or ces deux registres ont une singu-lière propension à se désaccorder: les visions à décrocher du réel pour se perdre en rêveries sans in; les actions à oublier leur inalité et à se concrétiser au coup par coup, sous inluence. C’est pourquoi il faut, pé-riodiquement, les réaccorder. Tel fut le but de l’atelier créatif du 22 avril 2013.
Une atonie étonnante
Nyon est une ville moyenne de près de 20’000 habitants. À mi-chemin entre Genève et Lausanne, au bord du lac Léman, réputée pour ses fes-tivals de notoriété internationale (Paléo, Visions du Réel, Arts Vivants, etc.), elle bat tous les records de croissance en Suisse. Or son centre-ville présente des signes d’atonie étonnants, sans commune mesure avec sa prospérité : à côté de la gare desservie par 150 trains par jour se trouve une grande parcelle aux herbes folles faisant ofice de par-king. La place de la gare consistant en un assemblage d’aménagements provisoires ; dans la rue principale, la diversité commerciale régresse et l’animation disparaît très vite dans les rues voisines; tout près du châ-teau, un grand parking en surface occupe toujours une esplanade de deux hectares.Consciente que le potentiel du centre-ville est sous-utilisé alors qu’il polarise un bassin de plus de 100’000 habitants, la municipalité a décidé d’en faire le projet phare de la législature 2011-2016. Pour pas-ser à l’acte, elle dispose de leviers
Richard Quincerot (1948-2013)Publié dans la revue Urbanisme, 2014Participation ou empowerment, n°392
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LA PRESSE
d’action importants puisque, non contente d’avoir le pouvoir d’urba-nisme, elle est propriétaire des prin-cipales grandes parcelles en attente autour du centre-ville. En fait, les projets ne manquent pas, mais, à l’exception d’une grande opération immobilière (la Morâche), aucun n’avait eu assez de force pour se voir concrétisé. Ils avaient ini par former un nœud d’intentions ina-bouties, se bloquant mutuellement. Ainsi, un projet routier de «petite ceinture» avait été refusé par réfé-rendum, puis remplacé par un projet de tunnel sous les voies CFF qui pei-nait à convaincre : du coup, l’amé-nagement de la place de la Gare était paralysé. Au nord des voies CFF, un projet de grand centre com-mercial posait problème. Au sud, près du château, les deux hectares du parking de Perdtemps faisaient rêver à bien d’autres affectations, plus utiles à la vocation culturelle et touristique de Nyon, mais le débat sur la programmation s’annonçait dificile.
Atelier créatif non-stop
Il était grand temps de changer d’échelle, de réexaminer ces divers projets inaboutis dans un cadre plus large qui permette de redéinir leur raison d’être, de les reprogrammer et de les débloquer. Comment opé-rer ? Fallait-il lancer une procédure coûteuse de mandat d’études paral-lèles (MEP) «à la Suisse», qui aurait pris des mois, prolongeant d’autant la paralysie du centre-ville et démo-bilisant les acteurs, sans assurance que l’issue soit plus opérationnelle? À l’opposé, le service d’urbanisme de la Ville de Nyon a choisi de ra-masser la rélexion sur un temps très court.Inspiré par des démarches cou-rantes aux États-Unis, lgor Ander-sen, du bureau urbaplan, a mis en œuvre cette option en organisant un atelier créatif de deux jours, Non-Stop. L’opération a été minutieuse-ment préparée ain de réunir tous les ingrédients nécessaires. Il fallait un excellent niveau d’expertise pour que cet atelier travaille en connais-sance de cause, il fallait aussi auto-riser une certaine naïveté pour pou-voir proposer vite sans être entravé
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LA PRESSE
lisme technique et les investisseurs pour le réalisme économique.Les deux jours Non-Stop ont été précédés de deux démarches: une synthèse du contexte nyonnais et de la situation du centre-ville a été réalisée et communiquée à chacun des participants; et une réunion ain-si qu’une visite des lieux quelques jours avant la tenue de l’atelier ont permis un partage de toutes les informations, chaque participant étant invité à réléchir individuelle-ment à de premières propositions, ain de les discuter en début d’ate-lier. L’animation a été assurée par Fred Wenger (urbaplan), et la parti-cipation assidue de Christian Gabat, secrétaire municipal de la Ville de Nyon, a contribué à maintenir le lien entre la production imaginaire de l’atelier et les réalités nyonnaises.
par les contraintes. Personne ne de-vait détenir le monopole de la créa-tivité : l’atelier a réuni une dizaine d’experts de disciplines différentes (urbanisme, mobilité, paysage, éco-nomie, sociologie), sans posture do-minante, des couples de profession-nels de la même discipline (deux urbanistes, deux ingénieurs trans-port, etc.) apportant la garantie d’un débat d’experts indépendants. Le «calage» dans une durée limitée de-vait créer une situation d’urgence, obligeant à aller à l’essentiel et à faire la synthèse en temps réel.La première journée de l’atelier s’est conclue par une présentation en soirée à la municipalité et aux in-vestisseurs, la seconde journée par une synthèse inale. Les moyens de représentation sont restés frustes et économes : seuls ont été utilisés les outils de travail internes d’un bureau d’urbanisme, calques d’esquisse et feutres de couleur, de façon à désa-craliser les rendus et maintenir les débats aussi ouverts que possible. Chacun a ainsi pu jouer sa partie : les professionnels pour l’impulsion, les autorités politiques pour la déci-sion, l’administration pour le réa-
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LA PRESSE
nise plutôt de créer un «quartier des contacts», ain de valoriser la remar-quable accessibilité de la gare de Nyon, interface des lignes régionales et urbaines : le programme pourrait comprendre par exemple une «mai-son des administrations» commu-nales, régionales et locales dotée d’une architecture emblématique, un hôtel d’affaires (à 15 minutes en train de l’aéroport international de Genève), des bureaux, petits com-merces et logements. À l’autre ex-trémité de la «boucle des adresses», les deux hectares de Perdtemps se prêteraient parfaitement à la créa-tion d’un «quartier culturel» à la hauteur des ambitions de la Ville: le site est déjà voué à l’histoire et aux arts du spectacle (école de cirque Elastic Citric, Maison communale des festivals, voisinage du château, du musée romain, de l’Usine à Gaz, etc.) et pourrait accueillir une salle de spectacle, une médiathèque, un EMS, un Art’hôtel touristique, des logements, etc. À la pointe sud du centre-ville, dominant le quartier de Rives et le lac, la place du Château pourrait beaucoup gagner en attrac-tivité et en animation si l’on suppri-
Pour un « quartier des contacts »
Lundi 22 avril 2013, à vingt heures, l’atelier créatif présente les résul-tats de sa première journée aux élus de l’exécutif communal et aux investisseurs engagés dans des pro-jets antérieurs. La municipalité se dit bousculée mais intéressée et la discussion s’engage. De fait, bien des projets antérieurs se trouvent sérieusement remis en cause et reprogrammés. L’atelier propose d’abandonner l’idée de créer un grand centre commercial au nord des voies CFF, dificile d’accès en voiture et qui aurait concurrencé les commerces existants. Si un nouveau pôle commercial est souhaité, il doit être nettement plus modeste et situé au sud des voies et mis au service d’une revitalisation du centre-ville existant. Ce renforcement est propo-sé sous la forme d’une «boucle des adresses», qui ampliie l’activité de l’actuelle rue centrale en mettant en connexion les principaux attracteurs commerciaux, culturels, adminis-tratifs et touristiques dont dépend l’animation du centre-ville.Sur le grand terrain disponible au nord des voies CFF, l’atelier préco-
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LA PRESSE
Lancer, discuter, agir
Autrement dit, l’église reprendra sa place au milieu du village et le centre-ville retrouvera sa vitalité, aujourd’hui fragilisée ; son renforce-ment est l’objectif que doivent servir les divers projets opérationnels qui tireront parti des nombreux atouts disponibles, à valoriser dans les dix à quinze ans à venir. Ainsi se trouve rétablie - à moindres frais - cette ferme concordance entre imaginaire et opérationnel qui est la clé des pouvoirs de l’urbanisme. De fait, l’événement extraordinairement ramassé et économe de l’atelier créatif Non-Stop a aussitôt produit une série d’effets, qui ne sont sans doute qu’un début. Une semaine après, la municipalité a annoncé au Conseil communal qu’elle renonçait aux projets routiers antérieurs : «Plu-tôt que d’ajuster les infrastructures aux projets prévus, nous allons ajuster le programme des plans de quartier aux équipements routiers existants», a résumé le syndic Da-niel Rossellat (journal 24 heures, 28 avril 2013). Une synthèse de l’ate-lier est mise en circulation dans les services municipaux, qui résume les
mait le parking et si l’on remplaçait les administrations qui occupent les rez-de-chaussée par des cafés, des restaurants avec terrasse, etc. Dans ces conditions, il deviendrait possible de supprimer tout traic de transit à l’intérieur du centre-ville tout en renforçant son accessibilité automobile par une série de par-kings périphériques.
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LA PRESSE
Les professionnels de l’atelier créatif :•Organisation: Bernard Woeffray (service d’urba-
nisme de la Ville de Nyon)•Préparation: Florian Poletto (urbaplan)•Animation: Fred Wenger (urbaplan)•Participants: Christian Gabat (secrétaire munici-
pal de la Ville de Nyon), Igor Andersen (urbaplan), Craig Verzone (Verzone Woods Architectes), Ma-rie-Paule Thomas (iConsulting), Jacques Python (Architecture & Retail Rites), Christian Jaeger (Team+), Bernard Gygax (Christe & Gygax), Fran-çois Kuonen (service d’urbanisme de la Ville de Bienne)
•Synthèse: Richard Quincerot (Permis de construire)
propositions de l’atelier créatif en une «stratégie cœur de ville» fondée sur cinq principes: celle-ci reçoit un accueil positif, voire enthousiaste. Le 15 juillet, la municipalité adopte formellement ces cinq principes et lance les démarches de validation politique et de mise en œuvre opé-rationnelle. Le 19 août, un préavis est déposé au Conseil communal, examiné par une commission qui l’adopte à l’unanimité, le conseil communal en prenant acte le 11 novembre 2013, à une très large majorité. Les démarches suivantes sont en cours, sur les deux fronts de l’imaginaire et de l’opérationnel. D’une part, la validation politique permet de lancer des démarches d’information élargie auprès des mi-lieux associatifs et de la population, ain que le débat public nourrisse le concept «cœur de ville» et soutienne la mobilisation des acteurs. D’autre part, la reprogrammation opéra-tionnelle des projets est à l’œuvre, en capitalisant autant que possible les efforts de planiication engagés antérieurement.
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stimulatiOn
P+C+r=s
La stimulation fait partie inhérente de tout processus créatif. Dans le cas des ateliers créatifs, elle surgit de l’enlacement d’éléments intrinsèques ou extrinsèques.
Indépendamment d’un contexte de projet particulier, la curiosité est un moteur de créativité pour les urbanistes, et plus généralement pour l’ensemble des acteurs qui agissent sur la fabrique urbaine. Cette curiosité semble motivée par la compréhension et l’analyse de situations et de mécanismes complexes, pour en faire surgir des stratégies d’intervention.
Les circonstances d’un atelier, le contexte dans lequel il intervient, son intégration dans un processus, sa temporalité, etc. créent des stimulations extrinsèques essentielles qui rendent chaque situation singulière. Le besoin d’agir dans un temps de crise, nœud d’une action dramatique, entraîne notamment une dynamique intense, emplie de tensions et d’intensité. Néanmoins, la stimulation principale vient des incertitudes que chaque situation porte en elle. La sensation de vertige
qui naît inévitablement d’une plongée vers l’inconnu nous propulse dans la frénésie créative.
Trois dynamiques combinées sont les sources de stimulation de l’atelier créatif. Participation, ou la capacité de travailler ensemble, de décupler les forces.Créativité, ou l’invention au-delà du bon sens, de l’intuition et des contraintes.Rapidité, ou la compression intense dans le temps d’un processus de travail.
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stimulatiOn
participationcréativité
rapidité
stimulation
préparationconcertation
résultat
synthèse
P+C+R=S peut se décliner. L’atelier intègre également trois autres dynamiques, celles de la préparation, de la concertation et du résultat. Elles forment ensemble la synthèse du contenu qui émerge de l’atelier.
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stimulatiOn
intensité
Comme dans tout processus de travail, l’atelier est lié à des intensités de rélexion et de production contrastées.
Bien entendu non mesurable, l’intensité du travail collectif se ressent de manière condensée au cours d’un atelier d’une journée. Rythmé par des temps d’introduction, de présentation, de discussion, de conception et de restitution, l’atelier révèle ainsi une dynamique collective qui évolue et qui se transforme sans cesse.
C’est ainsi que l’on mesure l’importance de la fatalité de l’échéance : la restitution. Elle devient vecteur de stress, d’intensité et d’eicacité, stimulant la créativité des participants à l’atelier et les obligeant à présenter des résultats structurés, sans échappatoire possible.
intensité
temps
PrésentationDiscussion DesignBrie�ng
41
stimulatiOn
le pilote de l’atelier présente aux participants le contexte, les enjeux et les objectifs
les premières idées sont lancées au cours d’une discussion libre, l’intensité du débat est porté par un optimisme général
les certitudes sont remises en cause, débattues, écartées, l’espoir de réussite est faible, l’inquiétude et le doute s’installent
les orientations sont déinies et les choix se font, la tension et le stress s’emparent des participants plus l’échéance approche, c’est à ce moment-là que de nouvelles idées apparaissent
le pilote de l’atelier présente la synthèse des discussions et des orientations aux critiques, qui viennent d’arriver, et aux autres participants
42
stimulatiOn
Charrette
La «charrette» est une pratique large-ment généralisée chez les concepteurs – architectes, urbanistes, etc.
Souvent subie, ne pourrait-elle pas être utilisée autrement ? Originelle-ment déinie au sens d’un travail in-tensif en prévision d’un retard possible apporté à l’exécution d’un projet, son utilisation aujourd’hui plurielle révèle sa dérive. En efet, en Amérique du nord, la charrette désigne un séance ou un atelier public dévolu à un efort concerté dans le but de résoudre un problème par la conception de solu-tions appropriées.
Charrette, subst. fém.
« Travail intensif en prévision d’un retard possible apporté à l’exécution d’un projet »
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales
43
stimulatiOn
Peintres1963
44
stimulatiOn
Tout l’enjeu de l’atelier créatif est donc de rendre simultanées des dynamiques qui peuvent être traditionnellement dissociées au cours d’un processus.
La compréhension des enjeux - ca-drage, la construction d’un argumen-taire – storytelling - et la conception de solutions ou d’un projet – design - se développent simultanément.
simultanéité
45
stimulatiOn
conception d’unprojet, de solutions
construction
d’un argumentaireco
mpr
éhen
sion
et
dén
itio
n de
s en
jeux
design
storytellingcadr
age
46
équIPE
47
équIPE
Co
48
équIPE
Teamwork
La psychologie des groupes restreints a connu depuis 1935
un essor considérable. Ce qui se passe dans les petits groupes de travail a fait l’objet d’innombrables études et une sorte d’en-gouement s’est produit pour « les groupes ».
L’excitation des psychosociologues (spécialistes de la psychologie des groupes restreints, de la dynamique des groupes et de la sociométrie) s’est trouvée renforcée par une double réaction générale : d’une part la réaction aux excès de la division du travail, au « travail en miettes » (selon l’expression de G. Friedmann), et au travail à la chaîne,... d’autre part la réaction aux excès de la rationalisation, à la dépersonnalisation des relations humaines dans un univers à la fois technocratique et bureaucratique.
L’équipe et le travail en équipe se trouvent aujourd’hui valorisés. La nostalgie sinon du travail artisa-nat du moins du compagnonnage, donne au travail en équipe l’auréole du retour à une relation interhu-maine authentique et à une qua-lité de vie professionnelle perdue depuis le début du siècle.La volonté de groupe, la participa-tion, la décision collégiale, sont des valeurs qu’il devient inconvenant de discuter. En croyant multiplier les équipes, on multiplie la forma-tion à la dynamique de groupe, les groupes de travail, les réunions de commissions et comités.Une mythologie de l’équipe se développe, comme le remarque Jean Maisonneuve : « Le groupe paraît le lieu d’élection pour la réalisation des désirs de relations fusionnelles, retrouvant les utopies de la littérature, depuis l’Abbaye de Thélème chère à Rabelais jusqu’au phalanstère de Fourier, paradis collectif »... Se développent aussi de fausses équipes, comme le dit Robert Lafon : chacun aspire au travail en équipe et le proclame tout haut sans se rendre compte, bien
Résumé de «Le travail en équipe», de Roger Muc-chielli, ESF Editeurs, 1996 (www.eyrolles.com/Entre-prise/Livre/le-travail-en-equipe-9782710111702)
49
équIPE
souvent, qu’il se laisse leurrer par cette expression. Tel réalise... son équipe qui est seulement un prolon-gement de lui-même, une extension et un accroissement de ses moyens d’action... C’est une fausse équipe; c’est un homme qui a mis des échasses; ... il a agrandi son corps, il n’a pas changé son esprit ».
Il est aujourd’hui important et opportun de rassembler ce qui, dans les recherches sur les petits groupes, concerne spéciiquement les équipes et le travail en équipe, ain d’utiliser au mieux les nou-velles ressources que cela nous offre dans de multiples domaines.
50
équIPE
51
équIPE
Co
52
POtentiels
Crise
L’atelier peut prendre place au cours de diférentes phases d’un processus et ce pour atteindre divers objectifs. Il peut, tout d’abord, être requis en cas de “crise”.
La notion de crise peut se déinir comme la nécessité d’une prise de décision rapide pour le bon dévelop-pement d’un projet en cours. L’atelier devient alors un outil pour traiter d’une incapacité imminente d’avan-cer, pour réaccorder périodiquement vision et action.
53
POtentiels
in�u
ence
temps
au cours d’un processus, les éléments de la vision originelle s’estompent face aux réalités du projet, jusqu’à ne plus savoir dans quelle direction aller
l’atelier intervient alors comme une redéinition des lignes directrices dansle but de relancer le processus
54
POtentiels
démarrage
La nécessité de la mise en place d’un atelier peut également se révéler per-tinente au démarrage d’un projet.
Il permet alors de déinir la mis-sion, le cahier des charges ou encore une vision commune aux diférents acteurs.
55
POtentiels
in�u
ence
temps
vision
mise en oeuvre
temps
l’atelier au démarrage permet d’inluencer directement le processus de projet par une vision commune déinie
au-delà de la déinition d’une vision de projet, l’atelier peut permettre de déclencher directement les rélexions relatives à sa mise en oeuvre
56
POtentiels
temps d’arrêt
L’atelier peut enin être considéré comme une opportunité de réexami-ner un projet en cours de développe-ment.
Il joue alors le rôle de “temps d’arrêt” et permet de redéinir les lignes direc-trices du projet.
57
POtentiels
vision
sans crise particulière, l’atelier permet de faire une pause et d’assurer quelques réorientations, si nécessaire
les temps d’arrêt peuvent se faire selon les multiples thèmes et enjeux propres à chaque projet
58
ComPARAISonS
Echelles d’intervention
Il n’y a pas d’échelle d’intervention spéciique pour l’atelier créatif. Il peut s’avérer pertinent pour plani-ier l’évolution d’une région, d’une ville, d’un quartier ou d’une par-celle.
De nombreuses expériences per-mettent de valider cette hypothèse qui rend l’atelier créatif a-territorial. Les Advisory Panels de l’Urban Land Institute (ULI), les Charrette Systems du National Charrette Insti-tute, ou encore les Ateliers de Cergy ou les Ateliers Nationaux ne sont que quelques exemples.
Evidemment, chaque situation est différente et révèle des enjeux, des thèmes particuliers. Néanmoins, en développant une base com-mune - types d’acteurs impliqués, moments-clés du processus – nous pouvons chercher à les comparer.*
* voir notice de lecture des processus p. 109
Ateliers de Cergycentre-ville et agglomération
de Porto Novo
Reactive Athenscentre-ville d’Athènes
Advisory Panels ULIcentre-ville de
Clearwater, Floride
Aapki Sadakquartier sud de New Delhi
urbaplan - Nyoncentre-ville de Nyon
59
ComPARAISonS
Plan directeurd’Abu Dhabi
territoire d’Abu Dhabi
0 1 2
concepteurs
concepteurs
concepteurs
1 semaine
Préparation
1 mois
Synthèse
1 mois
pilote
critiques
critiques
Ateliermené par le pilote
les principaux enjeux et besoins
sont discutés avec le pilote
la préparation et les prises
de contact sur site sont faites
par les critiques
concepteurs
DiscussionBriefing Visite
Rapport
60
ComPARAISonS
But
L’objectif est d’apporter une expertise sur le
domaine de l’immobilier ainsi que sur des pro-
jets de planii cation et de developpement. Des stratégies de planii cation et de développement sont proposées suite à un atelier.
Processus
La phase préparatoire de l’atelier s’organise
principalement par les critiques sur place avec une aide de l’urban land institute qui met à
disposition son réseau de professionnels. Au préalable de la semaine d’atelier, les enjeux
principaux qui déi nissent la mission sont discutés par le pilote et les critiques. L’atelier se déroule sur le site et dure une semaine puis un
rapport est envoyé après 30 jours.
3 4 5
concepteurs
concepteurs
concepteurs
critiques
informateurs critiques
Récolte Design Présentation
61
ComPARAISonS
Acteurs
concepteurspilote informateurs critiques
employés de ULIurban land institute
professionnels dusecteur public ou privé
membres de ULIurbanisme, analyse de marché,
économie, architecture
représentants dela population
commanditairegouvernement local,
promoteur privé, société de développement, collectivité,
groupe communautaire
Advisory Panelsurban land institute
0 1 2
concepteurs
concepteursconcepteurs
Recherche et Préparation
de 2 à 9 mois
informateurs
concepteurs
critiquescritiques
la préparation de l’atelier sur place se fait
par les critiques avec une aide du pilote
la recherche préalable à l’atelier ainsi
que son élaboration est menée par le pilote
Discussion Discussion DesignDesign DesignBriefing
inform
ateu
rsconce
pte
urs
critiques
inform
ateu
rsconce
pte
urs
62
ComPARAISonS
But
Le but de l’atelier est de produire une planii ca-tion réalisable qui bénéi cie de l’appui de toutes les parties prenantes pour sa mise en œuvre.
Processus
La «NCI Charette System» se déroule en 3 phases. La 1ère est celle de la préparation de la charrette. L’équipe pilote explore le sujet et
le critique s’engage à préparer les formalités
pour l’atelier sur place. Après quelques mois, un atelier sur site de 5 à 7 jours prend place. Une fois terminé, un processus de concrétisation du
projet prend place. Après 2 mois, NCI fournit un plan prêt à être adopté et développé.
3 4 5
1 semaine
Synthèse
env. 2 mois
concepteurs
critiques critiques
Ateliermené par le pilote
concepteurs
RapportPrésentation
63
ComPARAISonS
Acteurs
concepteurspilote informateurs critiques
commanditairegouvernement local, promoteur privé, collectivité, groupe com-
munautaire
représentants dela population
professionnels dusecteur public ou privé
formés par NCIurbanisme, architecture,
promotion de l’environnement, mobilité, citoyens
employés de NCInational charette institute
Charette Systemnational charette institute
0 1 2
concepteurs
concepteursconcepteurs
Recherche et Préparation
3 mois
piloteinformateurs
l’équipe pilote est en charge de la
recherche et de l’élaboration
thématique de l’atelier ainsi que
de la correspondance avec
les autorités locales
pilote
concepteurs
informateurs
criti
ques
DesignBriefingVisite Discussion Discussion
pilote
concepteurs
informateurs
criti
ques
64
ComPARAISonS
But
Ces ateliers n’ont pas pour but de remplacer
des études urbaines de professionnels. Il s’agit d’un moment d’ouverture qui produit un inventaire illustré d’évolutions possibles pour un territoire. Il appartient au gouvernement local et à ses partenaires de s’emparer de la produc-
tion de l’atelier pour contribuer à leur projet de
territoire.
Processus
Un sujet est choisi avec les autorités locales, puis environ 30 participants sont sélectionnés. L’atelier a lieu 2 à 3 mois après la séléction et dure environ 3 à 4 semaines. Durant cette période, les concepteurs sont briefés sur le
sujet puis, à la i n de l’atelier, rendent un projet présentés aux critiques.
3 4 5
concepteurs
1 semaine
critiques
critiques
Ateliermené par le pilote
concepteurs
Rapport
concepteurs
PrésentationDesign
inventaire
d’évolutions possibles
65
ComPARAISonS
Acteurs
concepteurspilote informateurs critiques
employés des ateliersde Cergy
étudiants volontairesde toutes formations
jeunes professionnels
services techniquesde l’état
experts locaux
gouvernement local
professeurs invités
professionnels
Les ateliersde Cergy
0 1 2
concepteurs
3 jours
Recherche et Préparation
2 mois
pilote
mené par le pilote
une équipe de recherche, menée par le pilote,
est formée par des professionnels
d’entreprises partenaires du développement,
le gouvernement supervise la recherche
Briefing1er Atelier«Where we are now ?»
66
ComPARAISonS
But
L’objectif de l’atelier est de trouver une direction générale à suivre pour le reste du processus d’examen et d’élaboration du plan d’Abu Dhabi ainsi que d’engager une discussion entre les
autorités du UPC (Urban Planning Council) et les organismes partenaires.
Processus
Le projet se déroule sur 6 mois environ. Durant cette période, deux charettes sont organisées
en parallèle au travail de recherche. Chaque charette dure 3 jours et a des objectifs déi nis. La première se concentre sur la condition existante de la ville et la seconde sur les choix stratégiques de la planii cation.
3 4 5
3 jours
Rech. et Prép. Recherche et Elaboration du projet
environ 1 mois1 mois
pilote
mené par le pilote
Planification d’Abu Dhabi
concepteurs
piloteconcepteurs concepteurs
pilote
concepteurs
piloteconcepteurs
pilote
Discussion Briefing Discussion DiscussionBriefing Design
concepteurs
le 2ème atelier suit le
même déroulé que le 1er
2ème Atelier«How are we going ?»
67
ComPARAISonS
Acteurs
Abu Dhabi UrbanPlanning Council (UPC)
profesionnels de ARUPimmobilier, économie, urba-
nisme, statistique
consultants du secteur public ou privé
immobilier, urbanisme, mobilité, environnement, architecture
concepteurspilote
Abu Dhabiplan directeur
0 1 2
1 jour 1 semaine
inauguration du
local à Athènes
la préparation et la recherche
sont menées par le pilote
lancement des 2
processus en parallèle
atelier avec
des étudiants
journalistes
Recherche et Préparation
environ 2 mois
Recherche et Préparation
I
II
environ 2 mois 1 semaine
Activation week 1conférences, discussions, projection de films
atelier avec la population, avec des groupes créatifs
pour de futures collaborations
informateurs
info
rmat
eurs
concepteurs concepteurs
pilote critiques
concepteurs concepteurs
Visite Récolte
d’informations
DiscussionBriefing
pilote informateurs
Ateliermené par le pilote
68
ComPARAISonS
But
L’objectif du projet est de générer 101 idées provocatrices pour le centre d’Athènes qui ont pour but de reprogrammer, réactiver, intégrer des zones spécii ques dans le centre et favoriser de nouvelles qualités urbaines. Chaque atelier mis en place au cours de ce projet participe à
l’élaboration de ces 101 idées.
Processus
Le projet se déroule sur une période de 6
mois au cours de laquelle différents ateliers
sont organisés. Deux processus sont lancés en parallèle, une recherche organisée par des professionnels et un atelier pour étudiants dans
un cadre académique. Les étudiants bénéi cient de 2 mois de recherche précédant la semaine d’atelier sur site. Suite à l’atelier, les étudiants travaillent 2 mois ai n de produire un design i nal.
3 4 5
concepteurs
Présentation
des projets
1 semaine
101 idées
Recherche et Design
1 1/2 mois
Design
1 1/2 mois
Recherche et Design
environ 2 mois
Activation week 2conférences, discussions,
ateliers participatifs avec
des immigrés, évènements
critiques
69
ComPARAISonS
Acteurs
concepteurspilote informateurs critiques
I + IIbureau d’architectes
et urbanistesU-TT
Ibureau d’architectes
et urbanistesU-TT
IIétudiantsarchitecture
I + IIprofessionnels locaux
sociologie, architecture, politique
représentants de la population
Igouvernement local
promoteur privé
IIprofesseurs
professionnels locaux
101 ideasreactive Athens
0 1 2
la préparation et la recherche
sont menées par le pilote
Recherche et Préparation
environ 2 mois
Synthèse et Design
environ 3 mois
1erAtelieravec la
population
2émeAtelieravec la
population
ComPARAISonS
70
But
L’objectif de ces ateliers participatifs est que les
habitants et usagers d’un quartier de Delhi, en Inde, informent les concepteurs de leurs usages
et problèmes quotidiens sur site d’étude.
Processus
Le projet se déroule sur 8 mois environ au cours duquel 10 ateliers participatifs sont organisés. Au cours de ces 10 ateliers, les informations nécessaires pour le design sont récoltées. Suite à ces ateliers, les concepteurs travaillent 3 mois pour i naliser les plans de aménagements du site d’étude.
Aapki Sadakanalyse d’un quartier
3 4 5
concepteurs
informateurs concepteurs
informateurs
exposition publique du
projet dans le quartier
environ 3 mois
3émeAtelieravec la
population
4émeAtelieravec la
population
5émeAtelieravec la
population
6émeAtelieravec la
population
7émeAtelieravec la
population
8émeAtelieravec la
population
9émeAtelieravec la
population
10émeAtelieravec la
population
Briefing Récolte
d’informations
71
ComPARAISonS
Acteurs
concepteurspilote informateurs
Ashok B. LallArchitects
architecture et urbanisme
Ashok B. LallArchitects
architecture et urbanisme
expertsmobiliité, paysage, art
habitants duquartier
0 1 2
3 jours
informateurs
Préparation
env. 6 mois
Synthèse et Préparation
3 mois
concepteurs
pilote
informateurs
pilo
te
concepteu
rs
DesignVisite1er Atelierdécouverte
mené par le pilote
pilote
concepteurs
informateurs cr
itiqu
es
concepteurs
DiscussionRestitution
pilote
informateurs critiques
72
ComPARAISonS
But
En France, cet atelier national vise à explo-rer de nouvelles approches de projets et de partenariats sur des territoires de montagne
à fort enjeux et en manque d’ingénierie pour
construire des projets stratégiques de territoire
durables.Son but est aussi de faire évoluer le positionne-ment des services déconcentrés de l’Etat dans une logique de dialogue avec les collectivités locales centré sur le projet stratégique et non
sur les outils et les procédures.
Processus
Suite à un appel à projet, une équipe projet plu-
ridisciplinaire est recrutée. A travers une prise de connaissance du site et du contexte par les
concepteurs, le premier atelier vise à formaliser les intuitions de départ, à reformuler les enjeux
et à préciser le périmètre de réfl exion. Un débat avec les informateurs et critiques (élus locaux et services locaux de l’Etat) est animé par le pilote. Le second atelier vise à développer une stratégie de territoire. Cette vision partagée est déclinée en feuille de route par les concepteurs
autour de propositions opérationnelles phasées. Des séminaires de restitution sont organisés auprès d’un cercle d’acteurs plus large sur chaque site et un ouvrage est publié.
Ateliernational
montagne
3 4 5
2 jours
pilote
concepteurs
informateurs cr
itiqu
es
pilote
concepteurs
informateurs cr
itiqu
es
Synthèse et Préparation
3 mois
publication d’un
livre de synthèse
pilote
critiques
pilote
critiques
DiscussionPrésentation Design
informateurs
pilo
te
concepteu
rs
informateurs
pilo
tecon
cepteurs
concepteurs
Discussion PrésentationDesignBriefing
pilote
informateurs critiques
2ème Ateliercritiquemené par le pilote
73
ComPARAISonS
Acteurs
concepteurspilote informateurs critiques
mandataireAtelier Marguerit
paysage, urbanisme
mandataireAtelier Marguerit
paysage, urbanisme
équipe mandataireSOBERCO environnement
atelier d’architecturePascal Gontier,
Ecologie Industrielle Conseil
services techniquesde l’état
communesservices techniques,
représentants politiques
autres représentantsservices locaux de l’état
0 1 2
début du processus
le pilote valide
avec les critiques
la méthode et
les acteurs
le pilote présente le diagnostic
aux informateurs et aux
critiques pour validation
Préparation
2 mois 1 jour
Diagnostic
3 mois 1 jour
Synthèse
1 mois 1 jour
Enjeux
2 mois
2 jours
Plan d’investissement
1 mois 1 jour 3 jours
Présentation
15ème Atelierdivulgation
2ème Atelier«image de la ville»
faire ressortir les
éléments structurants
par le dessin
pilote
concepteursinformateurs
pilote
informateurs
Design
4ème Atelier«vision future»
projeter les habitants
dans le futur, par
une vision, identif
les enjeux
5ème Ateliervalidation du plan
de développement
et séance
d’informationPrésentation
pilote
informateurs critiques
le pilote présente le plan
d’investissement aux
critiques pour approbation
74
ComPARAISonS
But
Etablissement, dans le cadre d’un projet de coo-
pération, d’un plan de développement urbain communal, d’un programme de mise en œuvre et plan d’investissement d’une commune d’envi-ron 200’000 habitants de la région cafetière du Nicaragua.
Processus
La méthodologie mise en place cherche à
valoriser les structures existantes et éviter les confrontations entre les différents niveaux de participation tout en impliquant l’ensemble des
expertises, spécialistes, services techniques, usagers, politiques. Le relatif vide légal en terme de planii cation territorial a permis de dévelop-per et tester une méthode en adéquation avec un contexte local particulier où de nombreux
modes et structure de participation existent et
où de nombreux acteurs ont une incidence sur
le développement urbain.
3 4 5
le pilote conçoit une
publication grand public
«pourquoi planifier»
3 jours
Préparation
2 mois
1 jour
Diagnostic
3 mois
1erAtelierdéfinition des rôles et
niveau de participation
1 jour
Plan de développement
4 mois
Programme de mise en oeuvre
3 mois 9 x 1 jours sur 1 mois
pilote
Présentation
Présentation
elier«image de la ville»
tir les
éléments structurants
par le dessin
concepteursinformateurs
3ème Atelier«histoire des quartiers»
mettre en exergue
l’incidence des habitants
dans le développement
pilote
informateurs
ème Atelier«vision future»
er les habitants
dans le futur, partager
une vision, identifier
les enjeuxPrésentation
6-14ème Atelierélaboration de budget
participatif dans chaque
quartier, sélection,
priorisation et allocation
selon les projets
pilote
informateurs
inform
ateurs
concepteurs
pilo
te
Design
75
ComPARAISonS
Acteurs
concepteurspilote informateurs critiques
ofi ce municipal deplanii cation territoriale
services techniquescommune, ministères
consultants externes
agences ONU
centre d’informationgéographique
habitants et usagersreprésentants de quartiers
et d’associationsacteurs économiques,
commerçants, propriétaires, enfants, etc.
maire
conseil municipal
matagalpaplan de développement urbain
76
Co
Déinition
L’atelier créatif déinit un espace-temps où ces actions - cadrage, design, storytelling - se passent «en même temps», mais égale-ment «avec» de multiples acteurs. Ces deux notions, formation d’un groupe et simultanéité des échelles et niveaux de rélexion se rejoignent parfaitement dans le préixe «co», essence même de la vision de l’urbanisme portée par les ateliers créatifs.
77
Co
co-Préixe, du latin cum, avec, entrant dans la composition de nombreux mots où il indique l’association, la participation, la simultanéité : coauteur, coexister, etc.Dictionnaire Larousse
co-Exprime l’adjonction, la réunion, le parallélisme, la simultanéité, l’identité.wiktionnaire
co-Les noms composés avec le préixe co-, qui signiie «avec» ou «en même temps», s’écrivent en un seul mot, sans trait d’union, sauf lorsque le mot qui suit co- commence par un i ou un u, pour éviter les sons «oi» ou «ou». On utilise aussi le trait d’union quand l’élément qui suit co- est un nom composé.Ofice québécois de la langue française
co. Abréviation de l’anglais Company, compagnie.
co-Préixe tiré de la préposition latine cum «avec» et du préixe latin co- de même sens, entrant dans la composition de nombreux mots exprimant un point commun entre plusieurs personnes ou plusieurs choses.
I.− Dans l’espace ou dans la communauté d’intérêts, de fonction, etc.A.− [En parlant de personnes ou de leur état, de leur fonction] Il signiie «en com-mun avec une ou plusieurs autres personnes» et il exprime l’idée de réunion, d’association, de participation, de partage de responsabilités, de communauté d’intérêts ou d’actions. Il est formateur de substantifs, d’adjectifs ou de parti-cipes passés adjectivés ou substantivés.B. − [En parlant de choses] Il signiie «ensemble avec un ou plusieurs objets de même espèce» et il exprime l’idée d’adjonction ou de juxtaposition.
II.− [Dans le temps] Il signiie «en même temps que» et exprime l’idée de simultanéité de deux ou plusieurs actions.
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales
78
Coco
acti
onco
alit
ion
coau
teu
rco
exis
ten
ceco
gest
ion
coco
ntr
acta
nt
cocr
éati
onco
fon
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onco
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onco
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79
Co
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nce
conv
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tion
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nco
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cop
arta
geco
pie
cop
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uct
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cop
rop
riét
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copy
righ
tco
resp
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corp
orat
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atio
nco
rrec
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corr
élat
ion
corr
esp
ond
ance
corr
obor
atio
nco
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pti
onco
smop
olite
côto
iem
ent
cou
pla
ge
80
élOge de l'inCertitude
sérendipité
Le travail en atelier perd de sa force et de son intérêt lorsqu’il veut être trop maîtrisé. C’est en se laissant gui-der par une incertitude enivrante que nous dépasserons les limites du bon sens, des intuitions et des contraintes.
L’attitude qui consiste à laisser venir plutôt qu’à imposer - à savoir attraper la balle au bond et la faire rebondir - s’avère souvent la plus intéressante, la plus féconde, mais aussi la plus laborieuse et certainement la plus inconfortable.
L’incertitude comme point de départ.L’inattendu comme ligne d’arrivée.
Trouver dans l’atelier ce que l’on n’attendait pas.
81
élOge de l'inCertitude
“ Toutes les choses sont prêtes sinos esprits le sont. ”
William Shakespeare
“ J’ai découvert qu’une grande part des données que j’ai recueillies ont été acquises en cherchant quelque chose et en trouvant autre chose en cours de route. ”
Franklin P. Adams
“ Sans risque, rien de nouveau n’arrive jamais. Sans la coniance, la peur s’insinue.Sans sérendipité, il n’y a pas de surprises. ”
Rita Golden Gelman
82
élOge de l'inCertitude
“ C’est l’incertitude qui nous charme. Tout devient merveilleux dans la brume. ”
Le Portrait de Dorian Gray, 1891Oscar Wilde
“L’intelligence se mesure parfois à la quantité d’incertitudes qu’un esprit peut supporter. ”
Les Gens, 2009Philippe Labro
“ Un enfant, c’est l’imprévisibilité même. Vous ne savez pas ce qu’il adviendra, ce qu’il vous apportera, et c’est justement pour cela qu’il faut l’accepter. ”
La Valse aux adieux, 1976Milan Kundera
“ C’est l’imprévisible qui crée l’évènement. ”
Le Jour et la NuitGeorges Braque
83
élOge de l'inCertitude
“ On aime l’incertitude parce qu’elle laisse entrouverte la porte de l’espérance. ”
De Vous à Moi, 1892Anne Barratin
“ La recherche, la découverte s’avancent dans la béance de l’incertitude et de l’indécidabilité. Le génie surgit dans la brèche de l’incontrôlable, justement là où rôde la folie. ”
La Méthode, L’Humanité de l’humanité, 2001Edgar Morin
“ S’il doit y avoir un «nouvel urbanisme», il ne reposera pas sur les fantasmes jumeaux d’ordre et d’omnipotence; il sera une mise en scène de l’incertitude ; il ne s’occupera plus d’agencer des objets plus ou moins permanents mais d’irriguer des territoires par du potentiel ; il ne visera plus des conigurations stables mais la création de champs capables d’accueillir des processus qui refusent d’être cristallisés sous forme déinitive ; il ne visera plus à déinir précisément, à imposer des limites, mais à élargir des notions en niant les frontières; il ne cherchera plus à séparer et à identiier des entités, mais à découvrir des hybrides innommables ; il ne sera plus obsédé par la ville mais par la manipulation de l’infrastructure en vue d’une ininité d’intensiications et de diversiications, de raccourcis et de redistributions : la réinvention de l’espace psychologique. ”
What ever happened to Urbanism ?, SMLXL, 1994Rem Koolhaas
84
élOge de l'inCertitude
Au-delà de la stricte méthode des ateliers créatifs, l’approche cherche à développer une vision spéciique de la conception urbanistique.
L’image iconique de la main du Corbusier au dessus de la maquette du projet du Plan Voisin, faisant tabula rasa du quartier du Marais à Paris, illustre une certaine vision de la toute puissance de l’urbaniste comme planiicateur omnipotent et déterministe.
Les ateliers créatifs se basent quant à eux sur une nouvelle vision, collaborative et lexible, basée sur une incertitude constante, tant dans les objectifs visés que dans les résultats qui seront proposés. L’incertitude est le nouveau maître mot de cette conception urbanistique collaborative et ouverte.
Co-manifeste
85
élOge de l'inCertitude
“ Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. ”
Friedrich Nietzsche
86
élOge de l'inCertitude
Le Corbusier, Plan Voisin, Paris, 1925
Déterminisme
Rigidité
Omnipotence
Processus fermé
87
élOge de l'inCertitude
Incertitude
Flexibilité
Collaboration
Processus ouvert
CO
88
élOge de l'inCertitude
CO
89
élOge de l'inCertitude
co est horizontal, couché
co est à hauteur du sol, du temps et de l’homme
co est grave et joyeux
co n’est ni moraliste ni moralisant
co répare
co est en bois, en carton, en tôle, en plastique
co est libertaire
co est le diplomate du quotidien
co porte une radicalité ordinaire
co réenchante par la magie
co est somatique
co prend soin de vous
co est direct
co est un choc critique
co est une utopie
RéféREnCES
90
Studio olafur Eliasson
The team at Studio Olafur Eliasson
consists of about ninety people, from craftsmen and specialised
technicians, to architects, archivists and art historians, web and gra-
phic designers, ilm-makers, cooks, and administrators. They work with Eliasson to experiment, to develop, produce, and install artworks, pro-
jects, and exhibitions, as well as to
archive and communicate his work, digitally and in print. In addition to realising artworks in-house, Elias-
son and the studio contract struc-
tural engineers and other specia-
lists and collaborate worldwide with
cultural practitioners, policymakers, and scientists. The studio regularly hosts workshops and events in or-der to further artistic and intellec-
tual exchanges with people and ins-
titutions outside the art world.
91
RéféREnCES
92
RéféREnCES
Hackathons
93
RéféREnCES
Hackathon : qu’est-ce que c’est ?
Contraction de «hack» et «mara-
thon», un hackathon est un événe-
ment au cours duquel des équipes
(composées de développeurs, mais aussi parfois de designers et de
chefs de projet) doivent développer un projet informatique, en général
un logiciel ou une application. Elles doivent le faire sur une période limi-tée, et généralement courte (une journée, une nuit, un week-end).
Le but est donc de coder rapide-
ment quelque chose de malin (d’où le «hack»). Il s’agit aussi de dévelop-
per de manière intensive, sans s’ar-rêter (d’où le marathon). C’est aussi souvent une compétition festive à l’issue de laquelle un jury choisit et récompense des gagnants.
source : Journal du Net
94
RéféREnCES
En général, l’événement a lieu le weekend et peut être organisé par une école, par une société, voire par une région.
Le vendredi soir :•Présentation des idées (« pitch ») par les
porteurs de projets
•Vote des participants (ceux qui vont développer) pour retenir un nombre de projets proportionnel au nombre de
présents, chaque projet retenu devant disposer d’au moins deux ou trois déve-
loppeurs / designers
•Constitution des équipes et développe-
ment pendant environ 48 heures
Le dimanche soir :•Démonstration des prototypes devant
un jury de spécialistes•Remise des prix
Aucune règle établie ne régit ce type d’événement. Cependant, chaque fois s’y retrouvent ces points essen-
tiels :•choix des projets par ceux qui réalisent,
•délai de réalisation très court,•obligation de produire un prototype qui
fonctionne.
source : Wikipedia
95
RéféREnCES
En juin 1999, OpenBSD a organisé le premier hackathon.Durant les mois précédents l’événement, le mot «hackathon» a été inventé par Theo and Niels Provos.
96
RéféREnCES
Bellastock est une association d’ar-chitecture oeuvrant pour la valo-
risation des territoires et de leurs
ressources en proposant des alter-
natives à l’acte de construire.
Elle a été créée en 2006 au sein de l’école d’architecture de Belle-
ville par trois étudiants, aujourd’hui diplômés, qui ont voulu pallier au manque de manipulation et d’ex-
périmentation pratique dans leur
cursus. C’est dans ce but, qu’ils montent un festival d’architecture consistant en la création d’une ville éphémère expérimentale. Les par-ticipants conçoivent construisent à l’échelle 1:1 des structures qui sont leur habitat le temps de l’événe-
ment.
Au il des années, Bellastock a diver-siié son activité en multipliant les partenariats avec les écoles fran-
çaises et internationales, les entre-
prises, les institutions publiques et
avec l’ensemble des acteurs impli-qués au sein de projets d’aménage-
ment de la ville et du territoire.
Bellastock
source : www.bellastock.com
97
RéféREnCES
98
RéféREnCES
La ville en un soufle, 2011
99
RéféREnCES
Made in Vitrolles, 2013
La ville en un soufle, 2011
100
RéféREnCES
Théâtre permanent
Chaque matin (10h00-13H00), lors d’ateliers gratuits et ouverts à tous, un acteur de la troupe a la charge de transmettre individuellement le rôle qu’il assume lors des représen-tations en soirée. Les acteurs trans-mettent donc leur rôle tour à tour du mardi au samedi. Un planning est installé à l’entrée du Théâtre Perma-nent. Les personnes désirant parti-ciper aux ateliers de transmissions peuvent s’y inscrire à l’issue du spectacle ou à tout autre moment.Le spectacle présenté le soir pourra intégrer les formes élaborées au cours des ateliers.
Une nouvelle modalité de rencontre
entre le spectateur et l’acteur
Les ateliers de transmission pro-posent au spectateur une autre relation au spectacle et à l’acteur, que celle induite par la représenta-tion. Ils invitent le public à prolonger l’expérience du spectacle et à s’im-pliquer autrement.
Les ateliers de transmission de rôle permettent à chacun de formuler les questions qu’il s’est posé, dans une relation directe avec les acteurs
et le metteur en scène. Ils vont au delà de la discussion informelle de l’après-spectacle, puisqu’ils incitent à mettre en pratique les critiques et à s’impliquer dans la fabrication du spectacle.
Un processus de création
partagé avec les spectateurs
Le Théâtre permanent part du pos-tulat que la pièce présentée au public les premiers soirs n’est pas déinitive. Le spectacle se construit, se précise au cours des représen-tations et dans les échanges avec les spectateurs lors des ateliers de transmission de rôle, pour un travail de création en continu.
Dans un premier temps lors des ateliers, les acteurs sont mis dans la situation d’avoir à formuler et à expliciter leur partition, c’est-à-dire les actions qu’ils effectuent pour assumer leur rôle sur scène.
Ensuite, les échanges actifs avec le public de l’atelier les amènent à approfondir leur tra-vail ou à explorer des voies qui ont pu être ignorées ou écartées
101
RéféREnCES
lors des répétitions par des choix de mise en scène. Le spectacle pourra alors évoluer en intégrant les propositions issues des ateliers.
Par les échanges lors des ateliers, le spectateur prend part au travail théâtral et en porte la co-responsa-bilité. Gwenaël Morin reprend ainsi l’idée des « abonnements » instau-rés par Jean Vilar pour constituer des groupes de spectateurs qui participaient activement à la vie de la compagnie, en soutenant les pro-ductions à venir.
source : Les laboratoires d’Aubervilliershttp://archives.leslaboratoires.org
102
urbaPlan
Les expériences d’ateliers créatifs menées par urbaplan sont aujourd’hui nombreuses. L’atelier créatif est au-jourd’hui appliqué à la fois en temps de crise, au début d’un processus ou durant le développement d’un projet. Néanmoins, il ne s’agit pas de l’uti-liser a priori, il répond toujours à un besoin spéciique et ne peut en aucun cas être nécessairement approprié à chaque situation.
Les clés de l’atelier créatif sont restées les mêmes : éviter un déraillage par sa rapidité, assurer une qualité de projet par l’élargissement des compé-tences et la concentration temporelle – créativité - et intégrer des critères externes – participation.
Les participants à l’atelier créatif sont variés et nombreux. Ils représentent divers intérêts selon la situation et ap-portent des compétences spéciiques et des expériences diverses.
Participants
103
urbaPlan
développeu
rs
exp
erts
usagers pouvoirs publics ressources
usagersHabitants
actuels et futurs(quartier, ville, agglomération,
communes voisines)Autres usagersAssociationsMédiateurs
expertsUrbanistesArchitectesPaysagistes
Spécialistes mobilitéSpécialistes environnement
EconomistesSociologues
ArtistesCompagnies de transport
CFF, CarPostal, etc.
pouvoirs publicsSyndic, Maire, Président, etc.
Pouvoir exécutifPouvoir législatif
développeursPromoteursPropriétaires
Agents immobiliersGérances immobilières
ressourcesServices techniques(commune, canton,
agglomération, région,Confédération)
104
urbaPlan
Le rôle du pilote s’est largement pré-cisé et renforcé depuis les premières expériences jusqu’aux plus récentes.
Le pilote est plus qu’un modérateur.
En efet, le modérateur a une mission de neutralité, de détachement vis-à-vis de la situation, et de synthèse ; alors que le pilote est partie prenante du projet, il a donc une responsabilité qui l’oblige à opérer des choix.Il ne lui suit donc pas de faire par-tager des idées entre les participants mais plutôt de prendre la responsabi-lité des choix faits et des propositions énoncées par le groupe.
Pilote
105
urbaPlan
“ C’est pendant l’orage qu’on connaît le pilote. ”
Sénèque
106
urbaPlan
Bernard Gygaxingénieur mobilitéChriste & Gygax
Christian Jaegeringénieur mobilité
Team+
Craig Verzonepaysagiste
Verzone Woods Architectes
éléments de synthèse
fruits
boissons
scénarios d’aménagement
stratégie foncière
réseau mobilité
café
cartes et élémentsd’analyse
François Kuonenurbaniste
service d’urbanisme de la ville de Bienne
Nyon cœur de villeprintemps 2013, 2ème jour
107
urbaPlan
Jacques Pythonprogrammation commerciale
Architecture & Retail Rites
Marie-Paule omassociologie, programmation
iConsulting
Christian Gabatsecrétaire municipal de la Ville de Nyon
image directrice
feutrescalque
premiers essais
programme
Richard Quincerotsynthèse
Permis de construire
Valentina Grimaldiarchitecte urbaniste
urbaplan
Igor Andersenarchitecte urbaniste
urbaplan
108
urbaPlan
Ce n’est pas simplement en accumu-lant des compétences et en rassem-blant des participants divers qu’émer-gera nécessairement des idées, une vision ou un consensus. L’atelier va au-delà d’une simple co-présence.
C’est en se mettant à la place de l’autre, en évitant le monopole des compétences, en dépassant l’univers strictement professionnel avec un panel de participants venant d’ « autres mondes » que nous pou-vons favoriser la créativité collective et prendre le meilleur de chaque compétence, opinion, regard.
Quels que soient les intérêts qu’ils re-présentent, les participants à l’atelier peuvent prendre des rôles dif érents durant celui-ci : pilote, concepteur, informateur ou critique.
rôles
3 4 5
109
urbaPlan
Le pilote est celui qui mène l’atelier en assu-rant plusieurs rôles. Il est à la fois animateur, médiateur mais également concepteur. Il fait la synthèse en direct des discussions, et propose des orientations. Il assure la restitution du travail à la i n de l’atelier aux critiques.Il peut également, selon les cas, être en charge d’un processus de projet plus large dans lequel l’atelier est intégré.
Les concepteurs participent à l’atelier de manière proactive. C’est en ef et eux qui ont pour mission de produire les idées.Ils peuvent être professionnels ou non selon les cas, de compétences et d’horizons divers. Leurs discussions sont organisées par le pilote.
Le rôle des informateurs est de renseigner le pilote et les concepteurs sur les réalités de la situation de projet et de son contexte.Ils interviennent souvent en amont de l’atelier mais peuvent aussi parfois participer à l’atelier, mais restent en retrait.
Les critiques ne prennent jamais part au temps de conception de l’atelier. Ils viennent, tels des candides, à la restitution en i n d’atelier pour écouter la synthèse, en faire une critique et débattre de son contenu.Selon les processus, ils peuvent décider de la marche à suivre suite à l’atelier.
pilote concepteurs
informateurs critiques
caractéristiques du processus
un(des) acteur(s) présente(nt)
à un(des) autre(s)
des acteurs discutent
ensemble
temps (en mois)
caractéristiquesdu processus
légende des processus
0 1 2
Préparation
Atelier
5 semaines
Synthèse
3 semaines
concepteurs
informateurs
Rapport
Design
concepteurs
Brieng
3 jours
mené par le pilote
la préparation est faite par lepilote après avoir été mandatépar les autorités locales
mené par le pilote
informateurs
pilote
concepteurs
110
urbaPlan
But
L’objectif de l ’atelier est de i xer des principes urbanistiques pour le centre de la ville de Nyon ainsi que de qualii er les besoins de la ville en termes commerciaux.
complémentarité des expertises
pas de monopole de compétence(binômes d’experts)
Processus
L’atelier est mené par le pilote qui prend connais-sance des divers projets en cours de développement sur le site en question. L’atelier se déroule ensuite durant 3 jours. A l ’issue de cet atelier, un rapport est rédigé et mis à disposition des services techniques de la ville.
3 4 5
Présentation
concepteurs
informateurs
Design
concepteurs
Discussion
pilote
concepteurs
informateurs
critiques
111
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
urbaplan urbaplan
expertsurbanisme, paysage,
mobilité, programmation
services techniques
municipalité
investisseurs
municipalité
service technique
temps de crise
super intense
Nyoncœur de ville
0 1 2
Préparation
1 mois
Préparation
1 mois1 jour
début du processus depréparation des ateliers
synthèse des enjeux etdénition d’un cahier descharges pour études tests
1er Atelierdé�nition des enjeux
DiscussionBrieng mené par le pilote
informateurs
pilote
informateurs
pilote
112
urbaPlan
But
Il s’agit de planii er la reconversion d’une zone industrielle en un quartier mixte où logements, commerces, activités logistiques, bureaux et équipe-ments seront implantés. L’imbrication des échelles et des fonctions, du quartier à l ’agglomération, et des besoins pour des activités logistiques au confort pour l ’habitat deviennent les guides du projet.
Processus
Dans le cadre de l ’aménagement futur de la Zone Industrielle Molliau à Tolochenaz, le pilote a pour mission de concevoir un processus de projet et de travail concentré dans le temps et associé à une pro-cédure d’études-tests avec trois équipes d’architectes urbanistes invitées. Le processus de travail imaginé par le pilote est basé sur la tenue d’ateliers de travail intensifs et collaboratifs entre les concepteurs et le pilote.
MolliauZone Industrielle
intégration d’un processus compétitif
au démarrage du projet
3 4 5
2ème AtelierPrésentation
Etudes tests
1 1/2 mois 3 jours
Synthèse
1 1/2 mois
Rendu 2Rendu 1
population
concepteurs
Brieng
les 3 équipes de concepteurstravaillent séparément sur3 propositions di�érentes
présentationpublique
discussionprésentation +
mené par le pilote
concepteurspilotepilote
pilote
informateurs critiques
concepteurs
pilote critiques critiques
pilo
te
concepteurs
113
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
urbaplan urbaplan
équipes d’architectesurbanistes
NOR architectes,TRIBU architecture,
nuvolaB architetti associati
services techniquescommunaux, régionaux,
cantonaux
propriétaires fonciers
personnalitéspolitiques
commune, région,services cantonaux
propriétaires
experts externesmobilité, programmation,
immobilier
collaboration entre les équipes
0 1 2
Atelier de lancement Design
concepteursconcepteurs
Brie�ng
2 jours
début du projet
diagnostic, analyse menés par le piloteséances avec les informateurs, visite de site
présentation de la synthèse �nalisée
mené par le pilote
Préparation
1 1/2 mois
Synthèse
3 semaines
Elaboration du projet
pilote pilote
informateurs
Brie�ng
pilote
114
urbaPlan
But
L’atelier a pour but de faire émerger un concept d’aménagement intégrant des thématiques mul-tiples (programmation, forme urbaine, mobilité, environnement, paysage, etc.)
Processus
L’atelier intègre un processus complet d’élaboration d’un plan directeur localisé intercommunal - sur un secteur d’environ 300 hectares au nord de Lausanne - qui vise à cadrer la mutation du territoire dans la perspective d’accueil de 16’000 habitants et emplois à l ’horizon 2030. L’atelier se déroule au début du processus ai n de faire émerger les idées fortes du projet qui sont concrétisées ensuite dans l ’élabora-tion d’une image directrice et du plan directeur. Plusieurs séances de présentation et de discussion du projet avec des acteurs multiples (politiques, groupes techniques, population, etc.) ponctuent le processus.
Nord LausannoisPlan Directeur Localisé
Intercommunal
au démarrage du projet
3 4 5
Présentation Discussion
séance avec la population
�nalisation du documentpar le pilote et validation
exposition publique,tables rondes etvisites de site
séance avec la population
Séance avecla populationmené par le pilote
Elaboration du projet Elaboration du projet
8 mois 1 soir
5 jours1 soir
PrésentationDiscussion
informateurs
pilote
informateurs
pilote
concepteurspilote
critiques critiques
pilo
te
concepteurs
115
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
urbaplan urbaplan
expertsmobilité, paysage,
environnement, foncier,économie et hydrologie
services techniquescommunaux
groupes d’intérêtsassociations
commanditairerégion
services techniquescommunaux, cantonaux
représentantspolitiquesmunicipalité
déi nition d’une vision fédératrice
durabilité des propositionsjusqu’à la i n du processus
0 1 2
Préparation
AtelierVisite de site
3 semaines
concepteurs
Brie ng
3 jours
début du processus
mené par le pilote
le pilote rencontre les informateurs,fait des visites de site, collecte des infos
pilote
concepteurs
pilote
Rapport
concepteurspilote
critiques
Synthèse
1 mois
jour 1
116
urbaPlan
But
Le but de l ’atelier est d’interroger le contexte dans lequel s’inscrit la planii cation du Plan Partiel d’Aff ectation (PPA) en cours. Il s’agissait de mener et articuler la rél exion à deux échelles. Dans un premier temps sur le périmètre élargi, le but est de déi nir l ’évolution pour ce secteur, les aff ecta-tions, les horizons et d’interroger la cohabitation habitat-activités à travers l ’élaboration de scénarios d’évolution du secteur. Ensuite, sur le périmètre restreint, c’est son inscription dans le contexte actuel et futur qui est testée par l ’évaluation de scénarios alternatifs.
Processus
L’atelier est mené par le pilote qui a récolté les infor-mations nécessaires. Une visite de site commentée, préalable aux journées d’atelier, est réalisée par le pilote et les concepteurs.L’atelier s’articule en 2 journées, une pour chaque échelle, avec restitution aux critiques au terme de chacune d’elle.Une synthèse est réalisée intégrant les schémas et illustrations produits.
temps de préparation court
temps d’arrêt au cours d’un processus
3 4 5
PrésentationDesign
pause de2 jours
concepteurs
pilote
Design
concepteurs
pilote concepteurspilote
critiques
Présentation
concepteurspilote
critiques
jour 2 jour 3
117
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
urbaplan urbaplan
expertsarchitecture, paysage,
urbanisme
services techniquescommunaux
représentantspolitiques communaux
commanditairepromoteur immobilier
services techniquescommunaux
représentantspolitiques communaux
Bussignysite Mochettaz
adhésion d’acteurs a priori en retrait
clarté des thèmes abordésun jour par échelle de rél exion
0 1 2
1er Atelierdiagnostic partagé
1 soir
validation du processuspar le Conseil communal
présentation de la synthèsepar le pilote au Conseil communal
et à la commission d’urbanisme
mené par le pilote
Préparation Synthèse
2 mois
Synthèse
1 1/2 mois
Présentation DiscussionDesign
concepteurs concepteursconcepteurs
concepteurs
concepteurs
Brie�ng
pilote concepteurs
pilote critiques
critiques
pilo
te
concepteurs
plusieurs groupes
118
urbaPlan
But
L’objectif de l ’atelier est d’élaborer le projet de terri-toire de la commune de Milvignes, issue de la fusion de trois villages (Bôle, Colombier, Auvernier).
Processus
Le processus est mené en 2 temps par le pilote. Le premier atelier permet la déi nition d’un diagnostic partagé. Des enjeux territoriaux et des premières pistes de mesures sont précisées et formalisées lors du second atelier.A l ’issue de chaque atelier, un rapport est rédigé, présenté au Conseil communal et à la commission d’urbanisme, puis eni n distribué aux participants.
Milvignesprojet de territoire
au démarrage d’un projet
3 4 5
1 soir
présentation de la synthèse par le pilote auConseil communal et à la commission d’urbanisme
reformulation des enjeux etpréparation de l ’atelier par le pilote
2ème Atelierenjeux etpropositionsmené par le pilote
Préparation
2 mois
Présentation DiscussionDesign
concepteurs concepteursconcepteurs
concepteurs
concepteurs
Brie�ng
pilote concepteurs
pilote critiques
critiques
pilo
te
concepteurs
plusieurs groupes
119
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
urbaplan urbaplan
population80-100 personnes
sélectionnées selon unpanel représentatif
services techniquescommunaux
représentantspolitiques
Conseil communal
commissiond’urbanisme
dilatation du processus dans le temps
représentation exhaustiveparmi les participants
0 1 2
1 soir
séance avec la populationà la suite de chaque atelier, le pilotefait la synthèse des discussions
5ème Ateliervalidationdu scénariomené par le pilote
Préparation
1 mois
Synthèse et Préparation
1 mois 1 soir
1 soir
Synthèse et Préparation
1 1/2 mois
1er Atelierconsolidationdu diagnostic
Présentation DiscussionDesign
concepteurs concepteursconcepteurs
concepteurs
concepteurs
Brie ng
mené par le pilote
pilote concepteurs
pilote critiques
critiques
pilo
te
concepteurs
plusieurs groupes
tous les atelierssuivent le mêmedéroulé(voir 5ème atelier)
2ème Atelierspatialisationdu diagnostic
mené par le pilote
*
120
urbaPlan
But
L’objectif de cette démarche est l ’élaboration du Plan Directeur Régional 1 (PDR-1, urbanisation, transport) et la révision du Plan d’Aménagement Local (PAL) sous forme de co-production. La démarche proposée par la commune de Val-de-Ruz est retenue comme projet modèle par la Confédération suisse.
Processus
Cinq ateliers sont menés en une période de 10 mois. Chaque atelier démarre par la synthèse du précédent.
projet modèle de la Confédération
échantillon non représentatifde participants
3 4 5
le pilote formaliseles enjeux
séance avec les informateursprésentation au groupe de pilotage
et au conseil général
le pilote développedes scénarios de
projet contrastés
validation par leconseil communal
séance avec les informateursprésentation au groupe de pilotageet au conseil général
le pilote formalise le plan directeur régional PDR-1
* séance avec les informateursprésentation au groupe de pilotageet au conseil général
Synthèse
3 mois
1 soir
Synth. et Prép
1 mois 1 soir
Synthèse et Préparation
1 1/2 mois
3ème Atelieridenti�cation
des enjeuxmené par le pilote
4ème Atelierpistes de ré�exion
mené par le pilote
121
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
runréseau urbain neuchâtelois
urbaplan
urbaplan
réseauxenv. 150 membresenv. 15 présents
commission dedéveloppement
territorial et durable
réseauxenv. 150 membresenv. 15 présents
commission dedéveloppement
territorial et durable
représentantspolitiques
conseil communal
services techniquescanton, confédération
expertsmobilité, paysage, tourisme, environnement, économie
Val-de-Ruzplan directeur régional
nombre de participants intermédiairetrop pour un groupe, pas assez pour plusieurs
0 1 2
2 x 1 jour
Préparation
3 semaines
Synthèse et Prép.
1 jour3 semaines
Synthèse
2 semaines
Discussion Design
concepteurs
Brie�ng
pilote informateurs
pilote informateurs
concepteursconcepteurs
piloteinform
ateurs
pilo
te pause de1 semaine
1er Atelieréconomie
mené par le pilote
2ème Atelierlogements
Atelierstationnement
mené par le pilote
concepteurs concepteurs
pilote
PrésentationDesignBrie�ng
concepteurspilote
critiques
122
urbaPlan
But
D’une manière générale, ces ateliers ont pour but de préciser la déi nition, la localisation et la répartition des programmes dans le futur quartier (activités, commerces, logements, formation, etc.) d’environ 12’000 habitants et emplois.
Processus
Ces ateliers sont intégrés au processus d’élaboration d’un règlement d’urbanisme pour un secteur de l ’écoquartier des Plaines-du-Loup à Lausanne. Le pilote des ateliers, urbaplan, est également mandataire des études urbaines. Les résultats et les synthèses des ateliers alimentent le contenu du document d’urbanisme i nal et permettent aux com-manditaires et décideurs politiques de partager et de co-construire le projet avec des acteurs multiples, puis d’affi ner et eni n de concrétiser les ambitions du projet.
Plaines-du-Loupprogrammation
intégration de thématiques diverseset d’acteurs multiples
temps d’arrêt au cours d’un processus
3 4 5
conférence de pressede la municipalité
le pilote présente la synthèseaux informateurs
Préparation
3 semaines
Exposition
1 mois
Synthèse
1 mois1 jour
Atelier avecla population
concepteurs
pilote informateurs
concepteurs
Présentation
pilote
concepteurs
pilote
Retour et Design
concepteurs
pilote
critiques
3ème Atelierenfance
PrésentationDesign
concepteurs
pilote
SynthèseBrie�ngmené par le pilote
nnement
concepteurspilote
informateurs critiques
3 tables
123
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
urbaplan urbaplan
expertscommerçants, urbanistes,développeurs, acteurs éco.
gérances, coopératives,promoteurs, etc.
services communauxécole et enfance
services techniquesurbanisme, mobilité
municipalité
populationassociations,
groupes d’intérêts
commanditairecellule responsable du projet à la
Ville de Lausanne
clarté des rôles
synthèse comme supportde communication publique du projet
0 1 2
le pilote présente et discute une analyseaux membres de la commission CCUT
le pilote développe une visionmulti-thématique et prépare les ateliers
Préparation
2 1/2 mois
Brie�ng
concepteurspilote
informateurs
Design
concepteurs
pilote
Présentation
pilote
critiques
124
urbaPlan
But
Les ateliers et moments d’échanges organisés ont pour but de permettre à diff érents acteurs d’expri-mer leurs craintes, leurs envies par rapport au projet Pôle Gare de Lausanne, mais aussi de faire émerger une analyse sensible du territoire.
Processus
Des rencontres multiples (entretiens et discussions avec des commissions associatives et politiques) et deux ateliers de travail et de discussion (avec des commerçants, des habitants et des usagers) ont permis d’alimenter une étude pluridisciplinaire qui a été synthétisée dans un livre. A travers une narration unii ée, il rassemble une analyse sociologique sensible, une analyse urbanis-tique et paysagère ainsi que l ’ensemble des observa-tions et des propositions qui ont émergé des ateliers. Il devient un outil de communication auprès des diff érents acteurs, mandataires, administration, politique et population.
Pôle Garenarration sensible
intégration à une démarche participative
3 4 5
le pilote présente à une commission du Conseilcommunal les synthèses des ateliers
le pilote présente l ’étude pluridisciplinaire�nalisée dans laquelle sont intégrées lessynthèses des ateliers
Synth. et Prép.
1 soir 1 soir3 semaines
Synthèse
2 semaines
S. P.
1 sem.
Brie�ng
concepteurspilote
informateurs
Design
concepteurs
pilote
DiscussionPrésentation
pilote
critiques
Atelierhabitants et usagers
mené par le pilote
Ateliercommerçantsmené par le pilote
pilo
te
concepteurs
informateurs
criti
ques
concepteurs
pilote
Discussion Restitution
pilo
te
concepteurs
informateurs
criti
ques
125
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
urbaplan commerçantsgérants, associations, etc.
habitantsriverains, associations, etc.
services techniques
CFFprogrammation,
projet immobilier
commanditairecellule responsable du projet à la
Ville de Lausanne
services techniquesurbanisme, mobilité, architec-
ture, patrimoine, etc.
un livre comme synthèse
synthèse comme supportde communication publique du projet
0 1 2
Discussion
concepteurs
Design
concepteurs
concepteurs
Brie�ng
2 jours
début du processus
Préparation et Diagnostic
1 mois
Argumentaire et posture
2 mois
pilote pilote
Atelierdé�nition des principes
d'interventionmené par le pilote
remise d’un rapport diagnostic avecles enjeux de requali�cation du centreet de reconstruction du marché central
le pilote assiste le commanditaire surla posture à adopter pour rendre leprojet acceptable pour l ’Etat Ivoirien
le commanditaire présente le projetau Premier Ministre et à l ’Agence
Française de Développement
126
urbaPlan
But
L’atelier a pour but de faire émerger un concept de réaménagement du centre ville de Bouaké en Côte d’Ivoire, intégrant diverses thématiques : articula-tion des enjeux de mobilité, d’approvisionnement et de stationnement, intégration urbaine, program-mation des équipements marchands, requaliication des espaces publics, traitement paysager des points de vue, assainissements liquide et solide, etc.
Processus
Un diagnostic détaillé des potentialités foncières et des dynamiques commerciales du centre ville a été mené pendant un mois à Bouaké et a permis de cerner les enjeux de sa requaliication, notamment de la reconstruction du grand marché. Un atelier de deux jours à Lausanne avec les concepteurs - et ponctuellement des personnes ressources - a permis de faire émerger des principes d’intervention puis un schéma d’aménagement indicatif. Les résul-tats de l ’atelier ont été soumis aux critiques - la Ville de Bouaké - par visio-conférence. Le document élaboré dans le prolongement de l ’atelier a permis à la Ville de soumettre une requête de inancement d’une cinquantaine de millions d’euros, accordée par les Autorités centrales au début de l ’année 2015, puis validée par l ’AFD. Les études techniques seront lancées en automne 2016 et les travaux démarreront avant la in 2017.
Bouakérequaliication du centre ville
au démarrage du projet
3 4 5
Présentation
informateurs
Discussion
Elaboration du schéma d’aménagement indicatif
4 mois
Instruction du projet
2 mois
Design
informateurs informateurs
pilote
Présentation
concepteurspilotepi
lote
concepteurs
critiques
remise d’undocument �nalisé
visio-conférence
le commanditaire obtient unesubvention de l'Etat central et del ’Agence Française de Développementpour la réalisation intégrale du projet
127
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
urbaplan urbaplangéographie, urbanisme
expertsmobilité, architecture,
ingénierie civile, environnement
expertsarmature commerciale,
socio-économie,
commanditairemaître d’ouvrage
Ville de Bouaké
atelier comme facteur d’accélération
opérationnalisationd’une intuition technique
opérationnalisation d’unengagement politique
apports pluridisciplinairessur un espace névralgique
0 1 2
Préparation
1er AtelierPrésentation
environ 2 mois
concepteurs
Discussion Design
1 jour
la préparation est faite par le piloteen collaboration avec un concepteur
mené par le pilote
informateurs
pilote
concepteurs
pilote concepteurspilote
critiques
128
urbaPlan
But
En lien avec la reconstruction de la ligne ferro-viaire Bulle-Broc (menée par les Transports Publics Fribourgeois TPF), l ’atelier a pour objectif de proposer deux variantes d’implantation de la gare voyageurs (emplacement actuel ou devant l ’usine). Les rél exions de l ’atelier portent également sur son optimisation des l ux de circulation liés au fonction-nement de l ’usine et à l ’accueil du public.
Processus
Le pilote prend tout d’abord connaissance des projets sur le secteur d’étude, collecte les informations techniques (projet ferroviaire, topographie, etc.) et prépare ainsi des documents de base. L’atelier a lieu en une journée avec une présentation des résultats aux critiques en soirée.Le pilote rédige ensuite un rapport de synthèse qui est envoyé aux critiques.
au démarrage du projet
3 4 5
Synthèse
1 mois
Rapport
2ème Atelierannulé
concepteurspilote
informateurs critiques
le contenu de 1er atelierétait su�sant pour aboutir
à la prise de décision
129
urbaPlan
pilote concepteurs informateurs critiques
Acteurs
urbaplan urbaplan
TPFtransports publics
fribourgeois, mobilité
expertsmobilité
TPFmobilité
Nestléresponsable de l’usine
TPFresponsables, ingénieurs
Nestléresponsables
communeConseiller communal
Brocusine Cailler
groupe restreint de conception
deux scénarios contrastésun choix vers une stratégie d’aménagement
130
COnClusiOn
Postulats
Pour assurer sa réussite, l’atelier créa-tif est fondé sur des postulats. Tout d’abord, il s’agit de reconnaître la valeur de rélexion et de travail créatif dans le but de libérer un potentiel d’exploration, qui est également garanti par le respect des valeurs informelles de l’atelier – le work-in-progress, le non-ini. Ensuite, cette exploration permet de construire une cohérence d’ensemble du projet en intégrant facteurs et acteurs multiples.
Enin, l’atelier repose sur une logique d’élargissement progressif des « cercles » de gouvernance, de consul-tation ou de décision. L’exploration propre à l’atelier est présentée et mise en discussion du bas vers le haut, étape par étape, ain d’assurer sa légi-timité et son rôle fédérateur.
Des conditions doivent être éga-lement réunies pour assurer le bon déroulement de l’atelier créatif. Elles concernent tant le lieu choisi ou le matériel à disposition que le nombre de participants, leurs attitudes et les relations qu’ils entretiennent entre eux.
131
COnClusiOn
“ Les oeuvres devenaient collectives. Elles appartenaient autant au créateur qu’au spectateur ou au lecteur. Né à la renaissance, le non-inito devenait l’emblème du XXIème siècle, qui avait hissé le participatif au rang de la nouvelle religion mondiale. ”
Le livre des débuts, 2015Eugène
Atlante, 1525-1530Michel-Ange
132
COnClusiOn
Le partage de l’incertitude est à la fois un facteur de réussite – par l’excitation qu’elle représente – et un facteur de diiculté – car la solution n’est pas évidente.La stimulation que génère cette incertitude devient intrinsèquement liée à la réussite d’un atelier créatif.
Cette philosophie permet de déve-lopper une approche qui aboutit en une technique qui se construit natu-rellement, au il des situations et des projets, presque malgré nous.
L’atelier créatif révèle et porte une nouvelle vision, celle d’un urbanisme dont le processus d’élaboration n’a pas de forme prédéinie mais qui choisit l’incertitude comme stimulant.
Son but ultime - au travers de quelques ingrédients méthodolo-giques simples - est de générer des relations.
Ce sont elles qui déiniront la suite.
relations
133
COnClusiOn
“ L’opposition de l’intelligence et de l’intuition tend à ignorer cette partie fondamentale d’une intelligence immanente qui s’explique dans le fonctionnement des pratiques dans lesquelles elle est prise, engagée, et qui se transmet par participation collective (transmissions de savoir-faire). ”
Qu’est-ce qu’une pensée relationnelle ?Multitudes 4/2004 n°18 p.15-23Didier Debaise
134
Dans le cas où, malgré notre recherche intensive, des personnes auraient des droits ayant été négligés, les revendications légitimes seront indemnisées selon les prestations usuelles.
p.50-51 www.evolllution.com
p.81 h elisabeth.kennel.perso.neuf.fr/shakespeare.htm
p.81 m easyquestion.net/thinkagain/category/quote/page/43/
p.81 b Carolyn Herterp.82 h Paris Matchp.82 m Domaine Public wikipedia
p.82 bg artradinginance.com
p.82 bd textualites.wordpress.com
p.82 h agora.qc.ca/dossiers/Edgar_Morin
p.85 www.univcongress.info/en/nietzsche-and-the-vitality-of-
a-post-secular-europe-18690/
p.86 FLC/Adagpp.90-91 Studio Olafur Eliassonp.92-93 blog.expedia.com/launch-festival-hackathon/
p.95 www.openbsd.org/hackathons.html
p.96-97 Alexis Leclercqp.98 Bellastockp.99 Bellastockp.101 Julie Pagnierp.105 entreprise-agile.biz/citations/
p.131 Accademia Gallery, Florencep.133 ulb.academia.edu/DidierDebaise
crédits des illustrations
Les illustrations non créditées ont été produites spéciiquement dans le cadre de ce travail de recherche par up et urbaplan.
h=haut m=milieu b=basg=gauche c=centre d=droite
p.12 Leonardo da Vincip.13 Cassius Marcellus Coolidgep.14 Jaques Tatip.15 Getty imagesp.18-19 Wikipedia Commonsp.20-21 BnF Bibliothèque nationale de Francep.22-23 Wikipedia Commonsp.26 hg Albrecht Dürerp.26 hc Jan Vermeerp.26 hd Hans Namuthp.26 bg Abraham Bossep.26 bd www.jeanclaudelafarge.fr/giverny-claude-monet.html
p.27 h John Froschauer / APp.27 bg Freitagp.27 bc Alessandro Venierp.27 bd L’atelierp.28-29 Photo RMN-Grand Palaisp.31 h RS Livep.31 m qqcitations.com/auteur/francis-bacon
p.31 b www.fantasticiction.co.uk/h/frank-herbert/
p.43 www.grandemasse.org
p.46-47 bookboon.com
135
up a organisé le 5 décembre 2014 un atelier créatif qui avait pour objectif de théoriser la démarche co. Cet atelier s’est déroulé dans les bureaux d’urbaplan durant une journée et rassemblait plusieurs intervenants. Fred Wenger était le pilote, Juri Steiner le concepteur externe invité, Igor Andersen, Oscar Gential et Carla Jaboyedof les concepteurs internes.
Ils ont travaillé de 9.00 à 17.00 dans la salle de conférence 2 et ont présenté une synthèse de leur travail à un panel de critiques composé d’experts externes - Anouk Paltani-Baumann, Florian Wengeler et Marc Haenssler - et de membres de la direction d’urbaplan - Norbert Jouval, Marcos Weil et Magali Zuercher.Le contenu de ce livre est en grande partie inspiré des résultats de cet atelier.
co a été présenté et discuté avec les collabora-trices et collaborateurs d’urbaplan le 13 juillet 2015.
up est allé présenter co lors du 51ème congrès international d’ISOCARP 2015 Cities save the world let’s reinvent planning durant la session d’Amsterdam intitulée How to build the city in a cooperative way? en octobre 2015.
co a été annoncé dans la carte de voeux d’urba-plan en janvier 2016.
remerciementsup remercie l’ensemble des personnes ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail : les collaboratrices et collaborateurs d’urbaplan pour avoir alimenté de leurs connais-sances et expériences les diférents processus d’ateliers ; les personnalités externes invitées, Juri Steiner pour sa prise de recul et son apport théorique, mais également Sylvaine Bulle et Eric Linder pour leur contribution indirecte ;Anouk Paltani-Baumann, Florian Wengeler et Marc Haenssler pour leur recul critique ; et l’ensemble des personnes qui ont mandaté urba-plan pour l’organisation de travaux collaboratifs en atelier.
responsable de la publicationOscar Gential
up - équipeOscar GentialCarla JaboyedofFred Wenger
invité externeJuri Steiner
urbaplan - directionIgor AndersenNorbert JouvalFrançois LaurentMarcos WeilMagali Zuercher
maquette et mise en pageOscar GentialCarla Jaboyedof
© 2016 up - urbaplanLe contenu de ce livre, produit et édité par up, l’agent rélexif interne d’urbaplan, peut être considéré comme un travail de recherche interne et n’a pas de vocation commerciale.
Ce livre ne peut être vendu.
typographiesCentury SchoolbookAdobe Caslon ProHelvetica NeueFranklin Gothic Book
mars 2016500 exemplairespapier 105g/m2
co-coactioncoalitioncoauteurcoexistencecogestioncocontractantcocréationcofondateurcohésioncohortecohuecoïncidencecollaborationcollectifcollectivementcollégialcollégialitécollisioncolloquecombatcombinaisoncomitécommandecommuncommunautécommunicationcompagniecompilation
compétitioncompletcomplexecomplicitécompositioncompréhensioncompromisconceptionconcessionconciliationconclusionconcordanceconcrétisationconcurrenceconditionconfédérationconigurationconlictuelconluenceconformitéconfortconfrontationcongestioncongrèsconjecturalconjonctionconjugaisonconnaissanceconnotation
conquêteconscienceconsécrationconsécutivementconseilconsensusconséquenceconservationconsidérationconsonanceconsortiumconspirationconstanceconstitutionconstructionconsultationcontactcontagioncontaminationcontemplationcontemporaincontenancecontestationcontextecontiguïtécontinuitécontournementcontractuelcontradiction
contraintecontributioncontroverseconfusionconvectionconvergenceconversationconvexitéconvictioncoocurrencecooptationcoopérationcoordinationcopartagecopiecoproductioncopropriétairecopyrightcoresponsablecorporatismecorporationcorrectioncorrélationcorrespondancecorroborationcorruptioncosmopolitecôtoiementcouplage