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Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

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Page 1: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

salondulivre.ch

Dans un livre

hilarant, Patrick

Leroy documente

l'existence du

mythique animal.

Page 6

1er mai 2016

Le dimanche

La Gazette du 30

e

Salon du livre et de la presse de Genève rédigée par les étudiants

de l’Académie du journalisme et des médias de l'Université de Neuchâtel

Edito par

Christophe Passer

Coelho

Hind Fraihi

Le dahu

L'homme des célèbres Rivières pourpres et du Vol des cigognes fut aussi longtemps un

aventurier du journalisme. Et ce sont ses grands reportages aux quatre coins de la

planète qui ont nourri cet imaginaire unique et fort, transformant Grangé en

seigneur incontesté du thriller à la française. Sur La scène du crime du Salon du

livre, où il sera aujourd'hui, on tremble. Page 4-5

Il y a dix ans, la

journaliste tirait la

sonnette d'alarme

sur la dérive de

Molenbeek.

Page 12

Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut

essayer de vivre, avant d'écrire»

Il dit qu’il est devenu un homme d’habi-

tudes. Il dit qu’il fuit la foule, les

mondanités, et les salons du livre. Il dit

que la nuit lui appartient, le travail, le

silence. Il dit que sa vie, c’est trouver une

raison à sa présence sur Terre: écrire fut

un chemin. Il dit que Genève et la Suisse

lui vont bien, qu’il y trouve une joie de

vivre étonnante, et que les gens d’ici n’en

sont pas toujours conscients. Il dit que son

art des livres est celui de l’allègement:

enlever, réduire, aller toujours vers la

simplicité.

Il dit aussi que le succès incroyable de ses

écrits est peut-être dû à sa sincérité. Il a

cette phrase magnifique, dans l’entretien

qu’on peut découvrir dans le catalogue de

l’exposition qui lui est consacrée en ce

salon: «Je n’essaie pas de plaire,

j’essaie d’être là».

Là: présent au livre, présent à cette

générosité envers ceux qui le lisent. Là:

dans cette idée qu’écrire est non

seulement sa «légende personnelle»,

mais qu’il a su en faire ce lien, unique,

devenant, selon le fameux MIT américain,

la deuxième voix la plus écoutée du

monde derrière le Pape François.

Aujourd’hui, il est encore là: au Salon du

livre, avec un double cadeau. L’exposition

- une première unique au monde - et

aussi sa si rare présence pour une

rencontre avec le public. C’est l’écrivain

le plus lu de cette planète, il s’appelle

Paulo Coelho. Page 2-3

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Page 3: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

d'importance. C'était le cas du livre du Yi

Jing par exemple. La biographie racontait

qu'il avait toute sa vie pris des décisions avec

cet outil.

Quelle a été la réaction de Paulo Coelho

envers cette exposition?

Il ne s'est pas manifesté pour voir le résultat

avant le public, bien qu'on le sentait inquiet à

ce sujet... Il est toutefois très direct. Il avait

peur que l'exposition amène une trop grande

foule et a notamment refusé de faire des

dédicaces. Il parlait très clairement de ses

inquiétudes en matière de sécurité.

salondulivre.ch 3

Coelho

Trois questions à Eugène, commissaire de l'exposition

Le Salon du livre consacre 600 m2 à l'exposition unique «Le

monde de Paulo Coehlo».

Comment avez-vous choisi les objets à

exposer?

Nous voulions quelque chose de vivant. Nous

sommes allés à la fois dans son dépôt

d'archives et chez lui. Par ailleurs, nous avons

aussi remarqué, à la lecture de sa biographie,

que certains objets semblaient avoir beaucoup

Eugène,

écrivain

L'exposition est divisée en deux parties,

avez-vous l'impression que l'écrivain a

beaucoup évolué au fil du temps ?

Paulo Coelho est resté très fìdèle à son envie

d'être aimé. Il s'est fait incendié par la

critique mais internet a été sa chance et lui a

permis un lien direct avec son public. Il est

allé cherché ce dernier, a commencé très tôt

et a beaucoup allimenté les conversations.

Cela explique le nombre de personnes qui le

suivent sur les réseaux sociaux.

Propos recueillis par Sandra Hildebrandt

spirituelle: philosophie orientale, alchimie

et des voyages: Machu Picchu, Chili,

Vallée de la Mort…Des voyages intérieurs

aussi: en plus de la marijuana qui semble

stimuler ses lectures, il goûte au peyotl,

tisane hallucinogène à base de cactus,

consommée traditionnellement dans un

cadre chamanique. Les trips du jeune

Brésilien ne sont pas documentés dans

l’exposition, mais une photo illustre bien

l’état d’esprit du jeune homme: assis en

tailleur tel Bouddha, yeux fermés,

pendentif sur son torse nu et cheveux

longs, le jeune homme semble flotter

au-dessus des escaliers en pierre.

Ce rêveur rebelle, à l’époque parolier du

chanteur de rock Raul Seixas, est arrêté

en 1974 par le Département de l'ordre

politique et social brésilien. La cause? Son

esprit subversif. Il ne faut pas oublier qu'à

cette époque, le Brésil était une dictature.

Sa fiche d'arrestation témoigne de ce

coup dur. Le papier détaille: 26 ans,

célibataire, 1m69 et 58 kg.

L’amour de sa vie

Entre Paulo Coelho et Christina Oiticica,

plasticienne, c'est plus qu'un coup de

foudre en 1979. C'est la rencontre entre

deux âmes soeurs. Leur faire-part, qui

ressemble à la page d'un herbier,

annonce leur mise en ménage. Un oeil

attentif verra sur certaines photographies

un papillon tatoué sur l'avant-bras de

l'écrivain. Lui et sa femme ont préféré se

faire ce même tatouage plutôt que

d'échanger des alliances. Les oeuvres de

Christina sont aussi visibles dans

l'exposition. Par exemple, un portrait

dessiné de son homme, gouache et

collage ou un grand coeur en acrylique sur

toile. Elle et le mystérieux mentor «J»

aideront le futur écrivain dans sa quête de

reconnaissance du public.

Gloire et sagesse

Coelho enchaîne les voyages et les

pèlerinages. Il s'intéresse au mysticisme

et même au vampirisme. Coelho devient

le chantre brésilien du mouvement New

Age. C'est dans ce contexte qu'il écrit Le

Pèlerin de Compostelle. Le tapuscrit, avec

sa couverture noire, trône dans une des

vitrines de l'exposition. Le titre original

était Le Journal d'un Mage. Coelho se

considère justement magicien, comme le

montre une photographie dans laquelle il

brandit avec fierté un sabre de mage.

Lorsqu'il a quarante ans, en 1987, Coelho

rencontre un succès phénoménal avec la

parution de L'Alchimiste. Depuis, il est

propulsé au rang d'auteur-star.

Dans la dernière partie de l'exposition,

l'auteur apparaît dans des photos aux

côtés de George Bush, un fax atteste de

sa nomination au grade de Chevalier de

l'Ordre de la Légion d'honneur... Paulo

Coelho est maître de son empire. Mais

l'homme semble toujours en quête de plus

de sagesse. Un arc en bois et des flèches

sont accrochés au mur. Coelho pratique le

tir à l'arc. Fusion du corps et de l'esprit

pour atteindre la cible. A ceux qui ne

comprendraient pas la place décisive de

Coelho dans la littérature mondiale, on

livre cette citation de l'écrivain Jorge

Amado: «Quand un écrivain brésilien a un

tel succès, ce sont tous les écrivains

brésiliens qui en profitent.» Coelho est

une porte vers mille livres.

Dimanche 1er mai à 14h

L'Apostrophe

Conférence de Paulo Coelho

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Si mon livre

devenait un film

Quelle musique pourrait accompagner

votre polar Les Bouches?

Un mélange de Hans Zimmer pour le côté

épique et de chants polyphoniques corses,

puisque l’intrigue se déroule sur l’Ile de

Beauté.

Qui verriez-vous comme réalisateur?

Mathieu Kassowitz, parce que Les Rivières

Pourpres est un modèle d’adaptation de

polar.

Quelle serait la première séquence du

film?

Comme dans le livre, un cadavre flottant

au pied des falaises de Bonifacio.

Si vous deviez faire une apparition ?

Sûrement un cadavre. Il y a un personnage

qui se fait arracher les yeux et qui erre dans

la rue avant de tomber…Je me vois bien

jouer ce rôle! SR

photographe qui m’a introduit au polar.

J’ai rapidement été frappé par le

caractère nerveux de certains thrillers, qui

vous happe et ne vous lâche plus. Jusque

qu’à mes 30 ans, je n’ai lu que des livres

relativement ennuyeux où on compte le

nombre pages qui nous sépare de la fin.

Tandis que dans le polar on ne se voit pas

lire. Moi je voulais faire ça.

Faut-il avoir connu l’expérience de la

peur pour écrire de bons thrillers?

Pas forcément. Je crois surtout qu’il faut

essayer de vivre avant d’écrire. Vivre des

choses pour avoir des histoires à raconter.

La littérature actuelle est asphyxiée par

des gens qui n’ont rien à dire. C’est

dommage. Dans mon cas, j’ai une vraie

expérience de la vie d’action. Ce qui me

permet de décrire très précisément

certaines scènes terribles. Je cherche

toujours à donner un grain de réalisme à

mes romans. L’idée c’est d’être le plus

crédible possible dans une histoire

rocambolesque.

Qu’est ce qu’il y a de vous dans les

psychopathes meurtriers que vous

couchez sur papier?

Pas grand chose à vrai dire. Dans la vie

de tous les jours, je suis plutôt sympa et

souriant. J’évacue la noirceur de mon

inconscient en écrivant. Alors, on pourrait

sûrement faire une analyse pour

comprendre d’où proviennent mes idées

sombres. C’est peut-être en lien avec le

fait que j’ai grandi sans père, en ayant

l’impression de ne jamais être en

sécurité. La source d’inspiration initiale

renvoie toujours à un problème. Moi, j’ai

un énorme problème avec la violence et la

cruauté que je ne digère pas. Alors je

dépeins des scènes atroces pour évacuer

mes tourments.

Plusieurs de vos livres, dont

notamment Les Rivières Pourpres ont

été adaptés au cinéma. Est-ce que vous

écrivez désormais avec l’idée en tête

de ce que le livre pourrait donner sur

écran?

J’ai toujours beaucoup soigné les décors

et j’ai rapidement développé une écriture

cinématographique. Le cinéma est

rapidement venu me chercher justement à

cause de la précision de mes descriptions.

J’essaye d’écrire de façon très visuelle,

de sorte que le lecteur puisse totalement

s’immerger dans le récit.

Votre premier roman a plus de 20 ans.

Avez-vous l’impression d’écrire de

meilleurs livres aujourd’hui?

Non, au contraire. Aujourd’hui encore, on

me complimente énormément sur le Vol

des Cigognes, au point que je me

demande des fois si ce que je fais

maintenant est moins bien. Vingt ans plus

tard, c’est sûr qu’on perd en fraîcheur,

par contre on gagne en savoir-faire et en

expérience. Et ce qui est bien avec le

succès, c’est qu’on apprend à se faire

plus confiance. C’est toujours rassurant

de se dire que mes dernières idées ont plu

au public. Maintenant tout l’enjeu c’est de

perdurer.

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«Dans la vie

de tous les

jours, je suis

plutôt sympa

et souriant.»

Nicolas Feuz

Dimanche 1er mai de 14h à 14h45 - L1230

La scène du crime

Jean-Christophe Grangé présente Lontano, plongée

dans les rites africains les plus macabres

L'auteur neuchâtelois dédicacera ses livres au stand

Heidiffusion de 10h à 11h et de 14h à 16h.

DR

avec la violence et la cruauté»

Page 6: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

«S'il y a un livre sur le dahu,

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une personne. L’idée étant d’attirer un

novice crédule à une chasse nocturne de

l’animal dans une forêt épaisse. Les

chasseurs «expérimentés» expliquant

ensuite la technique de traque à la future

victime. «Il faut arriver doucement derrière

le dahu, faire du bruit pour qu’il se

retourne et tombe de la montagne»,

souligne Patrick Leroy. Le bleu avait alors

l’honneur d’être chargé de récupérer

l’animal dans un grand sac en bas de la

pente. Evidemment, aucun animal

n’arrivait jamais et les farceurs s’étaient

déjà depuis longtemps évanouis dans la

nuit.

Des lecteurs crédules

Cet ouvrage est un vrai succès. Patrick

Leroy et son éditeur l’on d’abord tiré à

3’000 exemplaires. «Nous ne savions pas

quel accueil le livre allait recevoir. Pour

finir, nous en avons vendu 50'000.»

L’auteur s’amuse et joue de la crédulité

1er mai 2016

Dahutologue! C’est comme ça que se

présente Patrick Leroy, spécialiste de

l’animal mythique et auteur-

dessinateur de l’ouvrage Le dahu

L’intégral , aux Editions du Mont.

Il était une fois…Un animal mystique et

discret vivant dans les régions

montagneuses. Selon les rares et

chanceux témoins qui l’ont observé, cette

bête sauvage serait un cousin lointain du

chamois. Elle posséderait la particularité

d’avoir une queue de vache et les oreilles

d’un saint-bernard. Mais ce ne sont pas

ces détails qui ont fait la gloire de ce

quadrupède alpin, comme l’explique

Patrick Leroy, dahutologue reconnu et

auteur du livre Le dahu L’intégral . «Le

dahu a deux pattes plus courtes d’un côté

que de l’autre. Cela lui permet de se

promener sur les pentes escarpées des

montagnes sans se fatiguer, car il n’a pas

besoin de plier les genoux.»

Une véritable adaptation morphologique

d’une espèce face à la rudesse de son

environnement. Malheureusement, cet

avantage s’est vite retourné contre lui. Le

dahu ne peut parcourir le flanc de la

montagne que dans un seul sens, sinon

ses pattes se retrouvent dans le vide. Le

malheur est alors inévitable.

La transmission d’une légende

On ne connaît pas vraiment l’origine et

les sources des récits sur cet animal. Les

histoires autour de cette bête légendaire

sont connues dans les Alpes, les

Pyrénées, la Bretagne ou encore le

Canada. «Il semble que le dahu soit une

invention des paysans de montagne pour

se venger des moqueries que les premiers

touristes parisiens lançaient à leur égard»,

raconte Patrick Leroy. Ce mythe est très

répandu dans nos régions. Il est connu

des grands comme des plus petits. Pour le

dahutologue français, cela s’explique par

une transmission orale qui reste intacte.

«Ce qui est bien, c’est que tout le monde

perpétue cette légende. On continue de

raconter cette histoire pour que les gens y

croient.»

Selon certaines versions régionales, le

dahu était utilisé pour tourner en ridicule

des gens. Dans Le

dahu L’intégral, il y

a ce fameux

tableau de Louis

David mon- trant

Bonaparte sur son

cheval blanc (voir

photo). «Il y a des

gens qui pensent

encore que le dahu

existe. Dans les

Maxim

eF

ayet

Patrick Leroy au Salon du livre pour son ouvrage sur le dahu

Par Romain Michaud

Patrick

Leroy

Page 7: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

salondulivre.ch

dédicaces, ils me disent: je ne savais pas

qu’il y avait un dahu sur ce tableau. Et

moi je réponds: mais monsieur, quand

même, ce tableau est au Louvres!», rigole

le dahutologue.

Les lecteurs qui connaissent la légende,

lisent l’œuvre en rigolant. Il y a d’autres

personnes qui ont moins d’humour.

«Certains me disent: s’il y a un livre sur le

dahu, c’est qu’il doit exister. J’ai déjà eu

quelqu’un qui est revenu me rendre

l'ouvrage en me disant: on n'écrit pas

n'importe quoi dans les livres.»

«Je suis un faussaire»

A l’instar d’un Geluck ou d’un Plonk &

Replonk, cet enseignant qui a travaillé

dans le monde des dessins animés adore

manipuler les images. «Il est facile de

retoucher des photos. On peut vraiment

faire n’importe quoi et les gens gobent

tout ça sans se poser de questions. En

fait, je suis une sorte de faussaire.»

A partir de septembre, Patrick Leroy

poussera «le délire» jusqu'à faire une

série de conférences sur le dahu. Un

modèle qu’il a déjà testé. «Je me

présente comme le Docteur Patrick Leroy,

dahutologue. Ensuite, je commence en

utilisant plein de termes techniques et en

parlant en latin. Les gens ne comprennent

plus rien et commencent à se poser des

questions.» Ils ressortent probablement de

la soirée avec l’espoir inavouable

d’apercevoir, un jour, le mythique animal.

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c'est qu'il doit exister»

«Je commence en

utilisant plein de

termes techniques et

en parlant en latin.»

Patrick Leroy dédicace son livre Le dahu

L’intégral, dimanche 1er mai de 10h à 18h30 au

stand des Editions du Mont (G771)

Vous aviez aussi loupé le dahu desterus dans le tableau Bonaparte au Grand-Saint-Bernard de Louis David exposé au Louvre?

Deux familles: les dahus senesterus et les dahus desterus

Les uns font le tour de

la montagne dans le sens

inverse des aiguilles

d'une montre, alors que

les autres gambadent

dans le sens horaire. Ils

se retrouvent soit nez à

nez, soit cul à cul. Ils ne

peuvent donc jamais

s'accoupler sans risquer

la chute.

Patrick

Leroy

Patrick

Leroy

Page 8: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

11:00 - 12:00 - Rencontre

Isabelle Filliozat et sa

vision de la parentalité

Avec Isabelle Henzi

11:00 - 12:30 + 14:30 -

17:00 - Dédicace

Des choses à vous dire

Jacques Salomé

11:00 - 13:00 - Dédicace

Petit cahier d’exercices

d’ art-thérapie

Alain Dikann

12:00 - 13:00 - Table Ronde

Générations perturbées

Annick Chevillot et Nathalie

Chèvre

13:00 - 14:00 - Rencontre

Tout déprimé est un bien

portant qui s’ignore

Michel Lejoyeux et Corinne

Jaquiery

14:00 - 15:00 - Rencontre

Expression des émotions

vers la guérison Daniel

Dufour et Pascal Schouwey

14:00 - 16:00 - Dédicace

Chroniques d’une maman

ordinaire

Abigail Seran

15:00 - 16:00 - Rencontre

Acquérir la maîtrise de soi

Nazinigouba Félix Kaboré,

Rosette Poletti et Patrick

Morier-Genoud

16:00 - 17:00 - Conférence

Névrose psy ; la thérapie

est partout…

Alain Valterio

11:00 - 12:00 - Débat

Journalistes, Réalistes ?

Thierry Béguin, Eric Felley,

Eric Lehmann et Jacques

Vallotton

12:00 - 13:00 - Rencontre

Solo avec Georges Pop

Georges Pop

13:00 - 14:00 - Rencontre

Parrains&Poulains

Roland Buti et

Julie Guinand

14:00 - 15:00 - Rencontre

Par amour de la liberté

David Bosc,

Thomas Hürlimann

et Luc Weibel

15:00 - 16:00 - Rencontre

Samizdat & Friends

Claire Genoux,

Claire Krähenbuhl,

Markus Hediger,

Denise Mützenberg,

Pierrine Poget et

Sylvain Thévoz

16:00 - 17:00 - Rencontre

Prix suisse de

littérature 2016

Yves Laplace

10:15 - 11:00 - Rencontre

Un éditeur, un auteur

Sulaiman Adebowale et

Fatou Kandé

11:15 - 12:00 - Débat

L’héritage colonial

Antoine Glaser et

Sami Tchak

12:30 - 13:15 - Table ronde

L’héritage des

indépendances

Bachir Ben Barka,

Mireille Fanon-Mendès-

France et

Colinette Haller

13:45 - 14:30 - Table ronde

Le patrimoine poétique

Barnabé Laye et

Henri-Michel Yéré

15:00 - 16:00 - Rencontre

Une heure avec Dany

Laferrière

16:30 - 17:30 - Table ronde

Carte blanche aux jeunes

de la diaspora

10:00 - 18:00 - Atelier

Initiation à la calligraphie

arabe

10:00 - 19:00

Exposition de calligraphie

arabe

Abderrazak Hamouda

10:30 - 11:30

Dédicaces

Anouar Benmalek,

Zadig Hamroune,

Hédi Kaddour,

Vénus Khoury-Ghata,

Abdellatif Laâbi, Sapho,

Leïla Slimani

11:30 - 12:30 - Débat

A Mahmoud Darwish.

Présente absence

Abdellatif Laâbi, Farouk

Mardam-Bey, Rania Samara

et Elias Sanbar

14:00 - 15:00 - Débat

Corps et sensualité en

littérature arabe

Vénus Khoury-Ghata,

Sapho, Leïla Slimani

et Lamia Berrada Berca

15:30 - 16:30 - Débat

Écrivains, voyageurs et

photographes

Farouk Mardam-Bey,

Rania Samara et

Elias Sanbar

17:00 - 18:00 - Table ronde

Ecrire en exil, écrire l’exil

?

Zadig Hamroune,

Vénus Khoury-Ghata,

Abdellatif Laâbi et

Lamia Berrada Berca

8 1er mai 2016

11:00 - 11:30 - Table ronde

Clélie Avit et

son univers fantastique

13:00 - 13:30 - Table ronde

Melissa Bellevigne, de

YouTube à l’écriture

15:00 - 16:30 - Rencontre

Meet-Up Booktube avec

les lectures de NiNe,

Bulledop, Moody,

Croques les Mots, Treky,

Ezilas Book et

Margaud Liseuse

10:00 - 10:45 - Rencontre

Marie Laberge et Patrick

Senécal, stars du Québec

11:00 - 11:45 - Rencontre

Pascal Bruckner, il était

une fois l’argent

12:00 - 12:45 - Rencontre

Jean-Christophe Grangé, je

thrille donc je suis

13:00 - 13:45 - Rencontre

Sophie Fontanel, la

modeuse philosophe

14:00 - 15:00 - Rencontre

Le monde de Paulo Coelho

15:30 - 16:15 - Rencontre

Yasmina Khadra et

Boualem Sansal, le choc

16:30 - 17:15 - Rencontre

Joël Dicker rencontre

Florian Eglin

et Douna Loup

L'apostrophe La place du Moi La place suisse Le pavillon des

cultures arabes

Le Salon africain L'espace

young adult

L'agenda

Toutes les rencontres sont

suivies de dédicaces.

Programme sous réserve

de modifications.

Page 9: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

10:00 - 10:45 - Rencontre

Affaires non élucidées

Nathalie Barré,

Laurence Lacour et

Eric Lemasson

11:00 - 11:45 - Table ronde

Professionnels du crime ou

romanciers ?

Ingrid Desjours,

Nicolas Feuz,

Richard Hoskins

et Olivier Norek

12:00 - 12:45 - Rencontre

Le Québec, entre pulsions

et jeux d’horreur

François Lévesque et

Patrick Senécal

13:00 - 13:45 - Rencontre

Molenbeek, terrain miné

Hind Fraihi

14:00 - 14:45 - Rencontre

Thriller et fétichisme

africain

Jean-Christophe Grangé

et Richard Hoskins

15:00 - 15:45 - Rencontre

Mark Zellweger,

profession espion

16:00 - 16:45 - Animation

Feriez-vous un bon expert

?

Ecole des Sciences

Criminelles de Lausanne

17:00 - 17:45 - Débat

Criminalité et médias:

liaisons dangereuses ?

Hind Fraihi,

Laurence Lacour,

Eric Lemasson et

11:00 - 11:45 - Rencontre

Peur sur la vigne

Valery Laramée de

Tannenberg, Yves Leers et

Pascal Schouwey

12:00 - 12:45 - Rencontre

Philosophies urbaines

Thierry Paquot et

Stéphane Gobbo

13:00 - 13:45 - Rencontre

Où va la Pologne ?

Georges Mink et

Gabriel de Montmollin

14:00 - 14:45 - Rencontre

Toute religion est-elle

violente ?

Etienne Barilier et

Aline Bachofner

15:00 - 15:45 - Rencontre

Comment est né le

christianisme ?

Andreas Dettwiler et

Serge Molla

16:00 - 16:45 - Table ronde

La Suisse, paradis du

football ?

Jérôme Berthoud,

Grégory Quin,

Philippe Vonnard et

Thierry Maurice

10:15 - 10:45 - Animation

Leçon de dessin -

Cubitus

Michel Rodrigue

11:00 - 11:45 - Débat

L’aventure de la bande

dessinée au féminin

Léandre Ackermann, Hélène

Becquelin et Fanny Vaucher

12:00 - 12:30

Projection de

dessins animés

12:45 - 13:15 - Animation

Leçon de dessin -

Les Minions

Renaud Collin

13:30 - 14:00 - Animation

Leçon de dessin -

Le Marsupilami

Batem

14:15 - 14:45 - Animation

Le duel dessiné

de Vigousse

Barrigue et Caro

15:00 - 15:30 - Animation

Performance dessinée

Boulet

15:45 - 16:15 - Animation

Performance dessinée

Isabelle Pralong

16:30 - 17:00 - Conférence

Quand la BD s’anime

avec un smartphone

Baptiste Milési et

Julien Milési

17:15 - 19:00

Projection de

dessins animés

salondulivre.ch 9

10:00 - 10:45 - Rencontre

Le voyage au féminin

Myriam Viallefont-Haas et

Suzanne Dracius

11:00 - 11:45 - Rencontre

Philosophie de l’arrosoir

Dominique de Rivaz

12:00 - 12:45 - Rencontre

Il voyage en solitaire

Blaise Hofmann

13:00 - 13:45 - Rencontre

Dans la jungle

vénézuelienne

Miguel Bonnefoy

14:00 - 14:45 - Rencontre

Les Alpes

Pierre Abramowski et

Maurice Schobinger

15:00 - 15:45 - Rencontre

Philosophie de la

migration

Hédi Kaddour et

Monia Mazigh

16:00 - 16:45 - Rencontre

A la découverte des plus

belles tours de Suisse

Sylvie Ulmann

10:30 - 11:30 - Rencontre

Un blog, des blogs, des

blogueuses,

des recettes !

Funambuline,

Virginie Lénart et

Sylvia Gabet

11:30 - 13:15 - Animation

Workshop Fruits: 75

techniques,

600 pas à pas

Thierry Molinengo et

Patrick Morier-Genoud

13:30 - 15:00 - Animation

Gâteaux : 150 petits et gros

gâteaux à dévorer

Christophe Felder et

Patrick Morier-Genoud

15:15 - 17:00 - Animation

On mange quoi ce soir ?

Astuces du soir de Sylvia

Sylvia Gabet et

Virginie Gerhard

17:00 - 18:00 - Animation

Un quiz WineIQ

Avec les artisanes de la vigne

et du vin

La scène de la BD La place du voyage La scène du crime La scène philo La cuisine des

livres

10:00 - 11:00 - Atelier

Découvrir et faire

l’ébauche d’un

kamishibaï

Sylvie Schurter

10:00 - 11:00 - Débat

La vie entre ses Mains

Clapase

11:00 - 12:00 - Débat

Raconte-moi tes peurs…

Marie-Claire Borle et

Jacqueline Girard-Frésard

13:00 - 14:00 - Débat

Immigration et innovation

Fathi Derder et Johan

Rochel

14:00 - 15:00 - Dédicace

La druidesse et le peuple

cheval

Patricia Wyssenbach

14:00 - 15:00 - Débat

La vie entre ses Mains

Clapase

15:00 - 15:45 - Conférence

La Réforme matin du

monde

Michel Grandjean et

Georges Pop

16:00 - 17:00

Rencontre avec Daniel

Abimi

17:00 - 18:00- Dédicace

Petit Caillou

Isabelle B.-Antille

18:00 - 19:00

Rencontre avec Marina

Salzmann

www.swizma.ch

Page 10: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

10:00 - 11:30 - Animation

Initiation à la calligraphie

hébraïque

Shinta Zenker

10:30 - 11:30 + 17:00 -

18:00 - Atelier

Dessiner pour vaincre les

préjugés

David Mazzolini et Franck

Dumouilla

12:00 - 13:00 - Animation

Atelier "petites et grandes

toques"

13:00 - 14:00 - Atelier

Atelier pédagogique avec

LIKRAT Romandie

13:00 - 14:30 - Table ronde

Le dialogue entre juifs et

musulmans

Jean Corcos, Lisa Serero,

Hassen Chalghoumi et Marc

Berrebi

15:00 - 16:00 - Animation

Contes pour enfants

Sabina Fracheboud

15:00 - 16:30 - Table ronde

Liberté d’expression ou

liberté de diffamation ?

Philippe Coen, Stéphane

Werly, Philippe Grumbach,

Dominique Von Burg et

Olivia Bennaim-Selvi

17:00 - 18:30 - Table ronde

Traditions et cultures

juives au bout du pinceau

Annie Cohen-Solal, Marc

Restellini et Laurent Selvi

10 1er mai 2016

La TunisieLa CICADL'îlot jeunesseCercle de la

Librairie et de

l'Edition Genève

10:00 - Atelier dessin

Initiation au métier

d’illustrateur de revue et

illustration d’une

rubrique à choix

par Émilie Vanvolsem

11:00 - Atelier lecture

La Joie de lire pour de vrai

par Violette Mandry

12:00 - Atelier créatif

Il était une fois des

moustaches, tout ça pour

quelques grains de sel

par Véronique Lagny

Delatour et Lisa Amerighi

12:30 à 14:30 - Animation

Présentation et

démonstration des jeux

Helvetiq

13:00 - Atelier réalité

augmentée

Dessine-moi un livre

électronique

par Nathalie Jensen

14:00 - Atelier

Dessinez avec Rocky !

par Jean-Claude Gibert

14:30 - Animation

Venez rencontrer le Loup

et repartez avec une photo

de votre mascotte préférée

15:00 - Atelier réalité

augmentée

Ôpp ! Titeuf Murs à

dessins

16:00 - Animation

Venez rencontrer le Loup

et repartez avec une photo

de votre mascotte préférée

16:00 - Atelier photo

Ça bouge ! Portraits en

mouvement

par Nicolette Humbert

17:00 - Atelier

Il était une fois la comédie

musicale

11:00 - 12:00 - Lecture

Vernissage du recueil Au

fond du jardin…

Roger Cuneo et Sarah

Renaud

12:00 - 13:00 - Table ronde

Les auteurs ou les

illustrateurs avec leur

éditeur: une relation vraie ?

Adrienne Barman, Francine

Bouchet, Nicolette Humbert

et Sylvie Neeman

13:00 - 14:00 - Table ronde

Ecrire sur la violence

Yves Berger, Florian Eglin,

Olivia Gerig et Pascal

Schouwey

14:30 - 15:30 - Rencontre

Romans du quotidien : vie

réelle et littérature

Blaise Hofmann, Arthur

Brügger et Salomé Kiner

15:45 - 16:45 - Animation

Pour deux ou trois degrés

de plus…

9:30 - 19:00 - Exposition

Le Bardo, la mémoire

retrouvée

Taher Ghalia

9:30 - 19:00 - Exposition

Le projet du Musée de la

révolution à Sidi Bouzid

Taher Ghalia

9:30 - 19:00 - Atelier

Calligraphie arabe

Yesser Jeradi

10:00 - 11:30 - Débat

La presse et le fait

politique après la

révolution

Arwa Baraket, Khansa Ben

Trajam, Mohamed Haddad,

Hind Soudani

11:30 - 13:00 - Débat

Cybercativisme et

révolution

Azyz Amami, Slim Amemou

et Hind Soudani

14:00 - 15:00 - Rencontre

Jamais une ombre simple

Samia Kassab-Charfi et

Hédi Kaddour

15:30 - 16:30 - Conférence

Bardo, l’histoire d’un

musée

Taher Ghalia

17:00 - 18:00 - Lecture

Récital, poésie tunisienne

Raja Chebbi

L'espace 100% interactif et

participatif qui va vous en

faire voir de toutes les

couleurs !

Appartement de sept pièces

dédié aux activités

d'expression personnelle et

de création différente:

le salon/bibliothèque bleu

(haïkus)

la cuisine orange (recettes)

le placard gris (décoration)

les toilettes noires (secrets)

la salle de bain rose (selfies)

la chambre d'enfant verte

(super-héros)

la chambre parentale rouge

(fantasme)

Programme sous réserve

de modifications.

Page 11: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

Le classique que

vous rêvez de finir

«C’est une honte pour le Bernois que je

suis», avoue Blaise Hofmann, auteur de

romans et de théâtre. «J’ai lu des

classiques sud-américains, russes, indiens,

mais trop peu de…suisses-allemands.

Même pas le prix Nobel de littérature Carl

Spitteler!» Le mur de röstis qui sépare les

écrivains suisses joue certainement un rôle.

«J'ai le souvenir du repas des Auteurs aux

Journées littéraires de Soleure il y a

quelques années: nous étions carrément

placés sur des tables distinctes…Et les trois

fois où j'ai été invité à Zurich pour parler

littérature, c'était dans des îlots

francophones pour des francophones.

Il y a encore du pain sur la planche!»

#LaStar #JoëlDicker #tapelacausette #avec #FlorianEglin #et

#DounaLoup #lauréatsduprixduSalon2016.

#Unefinenapothéose!

@ L'apostrophe, L1221, de 16h30 à 17h15

salondulivre.ch

Par Amélie Rossé

11

Aujourd’hui, Dicker rencontre Florian Eglin et Douna Loup

Moins de presse au Salon?

«Homo faber»

de Max Frisch

Maxim

eF

ayet

Am

élie

Rossé

Si les grands groupes de presse

suisses sont moins présents cette

année, les journaux ou médias plus

modestes profitent au maximum de la

visibilité que le salon leur offre.

«Oui, le groupe Ringier (L’Hebdo ,

L’illustré , Le Temps) est moins visible au

salon, et la RTS a renoncé à venir cette

année. Mais cela ne signifie pas que la

presse n’est plus là», s’exclame Adeline

Beaux, directrice du Salon du livre…et de

la presse (SILP). Ce sont les rudes

réalités économiques qui ont conduit ces

médias à réduire la voilure. Mais ils

cherchent aussi d’autres manières d’être

là, souligne Adeline Beaux. «On doit

réinventer avec eux la façon de venir au

salon. Le Matin Dimanche ou La Tribune

de Genève sont partenaires de certaines

scènes, par exemple. Cela leur permet

d’avoir une vitrine. Le Salon du livre est

aussi l’occasion pour la presse de faire

ses courses: le nombre important

d’auteurs qui sont là en quelques jours

leur permet de réaliser de nombreuses

interviews, qui paraissent ou sont

diffusées plus tard.»

Si les grands médias économisent, les

plus petits, en revanche, profitent depuis

quelques années à fond de la visibilité

unique qu’offre le SILP. Cette année, le

magazine Bon à Savoir, Notre Temps,

destiné au seniors, le webmagazine

Sept.info, ou la jeune chaîne de télévision

Be Curious ont des stands bien en vue.

Adeline Beaux: «Il est important pour eux

d’acquérir une image auprès d’un public

qui ne les connaît pas toujours.»

Pour le salon, la crise des médias a donc

un impact, mais il s’agit d’une évolution

normale: «L’arrivée du web a tout cham-

boulé, l’information s’acquiert différem-

ment», conclut la directrice. «Mais nous

savons que nous avons besoin les uns

des autres.»

Comme plusieurs petits médias, le magazine de consommation Bon à Savoir profite du Salon du livre pour se faire connaître.

Dimanche 1er mai

11h: Dédicaces au stand Zoé

12h: Rencontre et dédicaces à La place du voyage

14h30: Rencontre avec Arthur Brügger sur

la scène Le Cercle

15h45: Lecture autour du recueil Reportage

climatique avec Noémi Schaub, Daniel Vuataz,

Bruno Pellegrino, Vincent Yersin et

Matthieu Ruf

Page 12: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

Dimanche 1er, de 13h à 13h45 à La Scène du

crime, rencontre: Molenbeek, terrain miné.

Dimanche 1er, de 17h à 17h45 à La Scène du

crime, débat: Criminalité et médias: liaisons

dangereuses?

voir qu’il était facile de trouver des

librairies, des pamphlets et des mosquées

faisant l’éloge du djihad», raconte-t-elle.

En discutant avec les jeunes du coin, elle

est aussi frappée par «un extrémisme et

une idéologie anti-occidentale très

développés.» Pourtant, à l’époque, ses

articles ne sont pas pris très au sérieux et

lui valent même de nombreuses critiques.

«En Belgique, la société était trop

politiquement correcte pour parler de la

radicalisation et mon enquête a dérangé.

Certains sont allés jusqu’à me traiter

d’islamophobe.»

Fin 2015, lorsque les médias dévoilent

que les attaques de Paris ont été en partie

fomentées à Molenbeek, la journaliste

n’est donc pas surprise: «Il y avait déjà

des connexions établies entre ce quartier

et de précédents attentats, comme ceux

de Madrid et celui qui avait échoué dans

le Thalys.» Pour elle, si le quartier

bruxellois est peu à peu devenu l'antre

des djihadistes en Europe, c'est qu'il a un

des caractéristiques bien particulières.

12 1er mai 2016

Par Marielle Savoy

Fraihi: infiltrée à Molenbeek

Dix ans avant les attentats de Paris et

Bruxelles, la journaliste Hind Fraihi

avait dévoilé dans une enquête

l’importance du radicalisme islamiste

dans le quartier de Molenbeek. Elle

sera cet après-midi sur La scène du

crime pour en parler.

Les récents attentats qui ont touché

l’Europe auraient-ils pu être évités? Selon

Hind Fraihi une chose est sûre : les

autorités belges ont sous-estimé le rôle de

Molenbeek dans la fabrique de djiha-

distes. La journaliste belgo-marocaine

avait pourtant tiré la sonnette d’alarme,

en 2006 déjà, dans une enquête publiée

par un quotidien flamand. Se faisant

passer pour une étudiante en sociologie,

elle avait infiltré durant trois mois les

milieux islamistes de ce quartier du

nord-est bruxellois.

Au cours de ses investigations, Hind Fraihi

se rend compte qu’à Molenbeek, toute

une littérature islamiste radicale est à

portée de main. «J’ai été très surprise de

Elle évoque notamment une

«communauté de majorité musulmane,

relativement isolée du reste de la

population». Une ghettoïsation qui aurait

empêché la bonne circulation des idées.

Les événements récents ont donné envie

à Hind Fraihi de republier ses

investigations, cette fois sous la forme

d'un ouvrage en français: En immersion à

Molenbeek, l'enquête qui aurait dû nous

alerter. En 2006, le message n'a pas été

reçu. Mais pour ce qui est de l'avenir, la

journaliste reste optimiste: «Oui, on peut

changer les choses dans ce quartier. Cela

doit notamment passer par l'éducation et

l'enseignement.»

DR

Page 13: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de
Page 14: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de
Page 15: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

Dimanche 1er mai à 11h sur La scènce de la BD:

Discussion sur le thème «La BD au féminin»,

avec Léandre Ackermann et Hélène Becquelin

Dimanche 1er mai à 14h: dédicaces à

L'îlot jeunesse

femmes! Mais on a refusé, on voulait

vraiment renverser la vapeur. Et la

non-mixité est un besoin pour nous, dans

le parcours vers l’égalité.» Contrairement

salondulivre.ch 15

Par Pauline Rumpf

La couverture du fanzine sorti en septembre.

Le constat est évident: les femmes

sont encore très sous-représentées

dans le monde de la bande-dessinée.

Pour contrer cette situation, la

dessinatrice suisse Fanny Vaucher a

créé cet automne un fanzine

exclusivement féminin.

30 hommes ont été nominés au Grand

Prix d’Angoulême en janvier de cette

année. Aucune femme. Cette absence a

créé la polémique. Le festival a pointé du

doigt un manque de talents féminins à

consacrer. Certains dessinateurs

nominés, comme Riad Sattouf et Joann

Sfar, ont même proposé de laisser leur

place à des femmes comme Marjane

Satrapi ou Julie Doucet qui, selon eux,

l’auraient amplement mérité.

Déplorant ce manque de visibilité pour les

femmes bédéistes, Fanny Vaucher a

décidé de rassembler les dessinatrices

romandes dans un projet commun: un

fanzine nommé La Bûche. «On a eu des

demandes d’hommes qui voulaient

dessiner pour nous, certains ont même

proposé de se faire passer pour des

aux idées reçues, les femmes sont de plus

en plus nombreuses à se lancer dans la

BD aujourd’hui, elles sont même en

majorité chez les auteurs de moins de 40

ans. Toutefois, «elles ont plus de difficulté

à être éditées» selon Philippe Duvanel,

ancien directeur du festival BD-FIL. «Le

monde de la BD n’est pas plus sexiste,

mais pas moins non plus, que la société

en général» affirme Fanny Vaucher.

Plusieurs dessinatrices dénoncent en effet

un «plafond de verre», qui rend plus

difficile l’accession à la médiatisation et à

la notoriété.

Titeuf: 70 dessinateurs, 1 femme

D’ailleurs, sur La scène de la BD au

Salon du livre de Genève, les noms

féminins pullulent sur les tables; et juste à

côté, dans l’exposition sur Titeuf, on

retrouve 70 dessins d’auteurs connus qui

ont croqué le célèbre ado…dont une seule

femme. «Tout n’est pas qu’un problème

de choix, mais aussi de disponibilité dans

les dessins qui existaient» regrette

Philippe Duvanel, responsable de cette

scène. «Si on commence à faire des

quotas on risque de perdre de vue

l’objectif final... Car finalement les gens

connaissent très peu les femmes qui font

de la BD.»

Fanny Vaucher est bien consciente de ce

problème et concède qu’il est souvent dû

à la maladresse et à un manque de prise

de conscience. A travers son fanzine, la

dessinatrice tente de faire disparaître

certains clichés qui restent tenaces. Non,

il n’y a pas de style typiquement féminin,

pas de sujets réservés aux hommes, ni

aux femmes d’ailleurs, pas de lectorat

captif de son genre. Et surtout, «il faut

arrêter de croire que le masculin est

universel».

La dessinatrice est profondément

optimiste face à la situation des femmes

dans le monde de la bande-dessinée. «Je

pense que tout peut changer très vite, je

remarque qu’on en parle de plus en plus,

et puis la jeune génération a clairement

pris conscience des enjeux. Les hommes

aussi d’ailleurs. Leurs personnages

féminins sont plus nombreux, plus riches,

moins clichés…Ça évolue vraiment, même

si aujourd’hui, dire qu’on est féministe

reste pas très catchy…»

BD: où sont les femmes?

Cette planche de la bédéiste Léandre Ackermann a été

réalisée pour le hors-série A cases égales.

«Il faut arrêter de croire

que le masculin est

universel.»

Page 16: Coelho Jean-Christophe Grangé: «Je crois qu'il faut essayer de

16 1er mai 2016

Chaque jour, la rédaction de Vigousse (stand 590) dessine pour la Gazette

L’Académie de la Gazette

Allez comprendre: alors que l’on nous

parle sans cesse de crise de la presse,

elles et ils sont toujours aussi

nombreux et enthousiastes, les jeunes

gens qui rêvent du métier de

journaliste.

Ces cinq jours de Gazette du Salon du

livre ont ainsi pu se faire grâce au logiciel

MagTuner et s’écrire une nouvelle fois

grâce aux étudiants de l’Académie du

journalisme et des médias de l’Université

de Neuchâtel. Merci à eux pour cette

belle énergie, et à vous de les avoir lues.

Par Christophe Passer

De gauche à droite

Delphine Riand

Steve Riesen

Maxime Fayet

Noémie Matos

Amélie Rossé

Christophe Passer

Marielle Savoy

Sandra Hildebrandt

Pauline Rumpf

Romain Michaud