Comment réussir dans le cloudpoweron.fr/poweronfr/files/2012/06/ReussirCloud2012-v2.2.pdfBiographie de Harold Paris COACH DE STARTUPS - Olivier Ezratty Les types d'hébergement pour

2012www.reussir-cloud.com

Comment réussir dans le cloud10 experts partagent leur vision sur les opportunités du cloud pour les éditeurs de logiciel

Comment réussir dans le Cloud

2 http://www.reussir-cloud.com/

PREFACE

AFDEL - Loïc RivièreLe Cloud façonne la société de demain !Biographie de Loïc Rivière

LES EXPERTS

HAROLDPARIS.FR - Harold ParisPremier contact dans l'univers cloudCréer facilement des applications avec une infrastructure cloud et un framework web libre

Pourquoi choisir le cloudBiographie de Harold Paris

COACH DE STARTUPS - Olivier EzrattyLes types d'hébergement pour le déploiement de solution webContrôle et gestion de la sous-traitance des startups en mode cloudBien choisir son mode d’hébergementBiographie d’Olivier Ezratty

SALESFORCE.COM - Olivier Nguyen Van TanLa puissance du cloud computing au service des ISVMigrer ne suffit pas ! Pourquoi migrer ce qui ne fonctionne plus ?Grâce au PaaS, concentrez-vous sur votre code et votre métier !ISVforce pour réussir dans le cloud !Biographie d’Olivier Nguyen Van Tan

KIMBLE - Mark RobinsonComment accélérer le démarrage de votre entreprise grâce au cloud computingVous avez trouvé l’idée ? L’écriture du business planUne mise sur le marché efficace avec le cloud computingRéduction des coûts de démarrage avec le cloud computingConquérir de nouveaux marchés plus rapidement avec le cloud computing S’adapter aux changements de conditions du marchéRésuméBiographie de Mark Robinson

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TOUILLEUR EXPRESS - Nicolas MartignoleComprendre la vision du Développeur par rapport au CloudLe Cloud Computing a déjà une influence sur le métier de DéveloppeurLe Développeur ne veut pas que de l’hébergement, mais aussi des solutions pour coder dans le Cloud

Une révolution pour notre métierBiographie de Nicolas Martignole

ASPECTIZE - Nicolas RouxLe Lean StartupLe Cloud, pièce essentielle de la chaîne de fabrication logicielleConclusionBiographie de Nicolas Roux

LOCITA - Philippe KhattouLes avantages du Cloud Computing pour lancer une startupUn écosystème dynamiqueLa barrière du capital de départ s’envoleLa location de ressources informatiques, une notion importanteUn environnement technique de développement plus propiceUne offre de service plus largeUne meilleure productivité avec le travail collaboratif et à distanceBiographie de Philippe Khattou

HAPLOID - Antoine CabotIntroductionLes avantages du cloud pour le développement mobileUne migration nécessaire mais difficileL’API dans le cloud, une forte tendance du monde mobileQuelques exemples de réussite grâce au cloudBiographie d’Antoine Cabot

CONCLUSION

SALESFORCE - Dominique GillesLe Cloud : clé de la réussite des éditeurs pour aujourd’hui et demainBiographie de Dominique Gilles

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Voilà bien longtemps que tout un chacun fait du Cloud sans le savoir : à travers de nombreux usages familiers tels que la consultation de boîtes webmails, l’utilisation de réseaux sociaux, ou encore le e-commerce. Dans ces domaines, nous partageons en effet l’usage d’une infrastruc-ture et de services informatiques mutualisés et parfaitement abstraits pour l’utilisateur. Mais désormais l’utilisateur veut vivre dans son univers professionnel avec le même environnement que celui rencontré dans ses usages et loisirs numériques quotidiens.

Aujourd’hui les entreprises veulent pouvoir consommer logiciels et services de façon parfaitement élastique, en fonction de leurs besoins et uniquement de leurs besoins. Les collaborateurs de ces entreprises veulent accéder aux données, informations, plates-formes et serveurs où qu’ils soient, et depuis tous les types de terminaux d’accès. Ils veulent pouvoir interagir en interne avec leurs collaborateurs sur tous les process et à l’extérieur de l’entreprise avec leur communauté. C’est ce que promet notamment le Cloud computing…

Ce nouveau “mode de consommation” de la ressource informatique re-présente bien plus qu’une rupture technologique (discutable) ou de business model (indiscutable)… C’est toute la société qui en est chan-gée. Flexibilité, mobilité et “collaboratif ” constituent ainsi les nouveaux drivers de l’IT qui sont aujourd’hui déterminés par l’usage.N’est-ce pas le Cloud, et en particulier son abstraction et sa tarifica-tion à l’usage, qui font qu’aujourd’hui une petite PME peut s’offrir un outil CRM autrefois réservé aux grandes entreprises ? Comment se consomme aujourd’hui la musique ou la vidéo si ce n’est en streaming sans que quiconque ait une idée de l’endroit où cette ressource est localisée ? Quel serait l’avenir du télétravail sans le Cloud ? Il en va de même des réseaux sociaux qui ont révolutionné nos usages personnels

En combinant les dernières technologies innovantes aux usages contemporains reposant sur la mutualisation, le Cloud ouvre de nouvelles perspectives et façonne en réalité la société de demain.

Préface de Loïc Rivière

Le Cloud façonne la société de demain !

‘‘ Les entreprises veulent pouvoir consommer

logiciels et services de façon parfaitement

élastique, en fonction de leurs besoins et

uniquement de leurs besoins.’’


et en entreprise (social marketing, collaboratif) et qui n’existeraient tout simplement pas sans le Cloud computing. Le Cloud conditionne enfin la viabilité des promesses du Big data. La masse des données explose et va se multiplier par 44 d’ici 2020 pour atteindre les 35 zettaoctets. Des données hétérogènes, en contenu et en format, non structurées et pour l’analyse desquelles la puissance du Cloud aura un impact décisif.

Tous ces services, “Software as a service” en réalité, reposent sur une infrastructure performante et mutualisée et une plateforme capable d’agréger progressivement de nouveaux acteurs et de nouveaux services.

Loïc RivièreDélégué Général de l’AFDEL

Loïc Rivière est Délégué général de l’Association Française des Éditeurs de Logiciels et Solutions Internet (AFDEL) depuis sa création en 2006. L’AFDEL regroupe 300 entreprises. Il est également directeur de la rédaction des Cahiers du numérique. Diplômé de Sciences-Po Paris, titulaire d’une Licence de Philosophie et d’un DEA de Sciences politiques, Loïc Rivière a auparavant travaillé au Service d’Information du Gouvernement (SIG), service du Premier ministre français, puis dans la presse économique spécialisée.

[email protected]él : 01 49 53 05 89

BiographieLoïc RivièreDélégué général de l'AFDEL


‘‘ La masse des données explose et va se

multiplier par 44 d’ici 2020 pour atteindre les

35 zettaoctets.’’


LES EXPERTS

Harold Parisharoldparis.fr

Loïc RivièreAFDEL

Mark RobinsonKIMBLE

Nicolas MartignoleTouilleur Express

Antoine CabotHAPLOID

Philippe KhattouLOCITA

Nicolas RouxASPECTIZE

Olivier Nguyen Van TanSalesforce.com

Olivier EzrattyCoach de Startups




Harold ParishAROLdPARIS.FR

Premier contact avec l’univers du cloud

“Toute la magie du cloud réside dans sa capacité à se faire oublier.“

La première fois que j’ai entendu parler de cloud computing, c’était en 2008. Je participais en tant qu’expert métier à un projet de déploiement d’un nouveau logiciel de gestion commerciale pour une grande enseigne de distribution spécialisée en France.

Nous venions de finaliser la définition du périmètre du futur logiciel. Il était maintenant temps de rencontrer les différents acteurs du secteur qui avaient répondu à notre appel d’offre. Un à un, ils nous ont pitché leurs solutions, chacune répondant bien évidemment à presque 100% de nos besoins et bien évidemment meilleure que les autres… Cela va sans dire.

Néanmoins, je me souviens qu’un des interlocuteurs était clairement sorti du lot lors de cette consultation.

Alors que toutes les précédentes solutions suivaient à peu de choses près le même sempiternel schéma technique (serveurs + client lourd + tout ce qui va avec), nous avions en face de nous un challenger avec une proposition très différente et beaucoup plus simple, en apparence…

C’était mon premier contact avec l’univers du cloud.

Je m’en souviens très bien car, comme 90% de mes collègues, nos regards parfois curieux, et surtout perdus, exprimaient très clairement à notre interlocuteur qu’il venait de mettre les pieds sur un territoire inconnu.

Mais si ! Vous savez, ce même regard qui est sur tous les visages quand vous êtes développeur et que vous essayez d’expliquer concrètement ce que vous faites à un repas de famille.

‘‘Nous avions en face de nous un challenger avec une proposition

très différente et beaucoup plus simple, en

apparence…’’



Bref, s’en était suivi une discussion ouverte et particulièrement stimu-lante sur : le cloud computing, c’est quoi ?

Aujourd’hui, le concept du cloud s’est répandu et s’est affiné au fil des années. Une fois la surprise de la découverte passée, je dois avouer que je m’émerveille encore aujourd’hui des possibilités et des opportunités qui nous sont offertes par ce fameux cloud.

Que ce soit avec un catalogue de logiciels en mode SaaS toujours plus accessible et performant ou bien en retirant une véritable épine dans le pied des développeurs de logiciels par exemple, le cloud a changé la donne à de nombreux égards ces dernières années.

Je suis actuellement en phase de création d’entreprise, et clairement, le cloud me facilite la vie à chaque instant.En fait, le cloud me permet de me focaliser sur ce qui est vraiment important.Je ne suis pas développeur de formation. Je n’ai donc pas d’approche dogmatique de cette discipline. Par contre, j’accorde une très grande im-portance au fait de comprendre et participer activement à la construc-tion de mon projet dans sa dimension technique. J’ai même pris la déci-sion de poser moi-même les premières pierres de mon premier produit. Je pourrais externaliser cette partie, mais j’ai pris la décision de ne pas le faire pour le moment.

Bref, dans le lancement que je vis actuellement, sans préférence par-ticulière, je m’étais clairement laissé le champ libre pour le choix des technologies à utiliser.

Créer facilement des applications avec une infrastructure cloud et un framework web libre

Après quelques semaines de remise à niveau sur ce qui se fait, sur les bonnes pratiques et sur l’importance de faire le bon choix dès le début, je me suis rapidement orienté vers le duo suivant : framework Ruby on Rails pour le développement et Heroku pour la plate-forme de déploiement.

Souhaitant développer des applications web, j’ai choisi Ruby on Rails pour sa modernité, sa robustesse et sa barrière à l’entrée particuliè-rement acceptable. De plus, le framework dispose d’une communauté très active et de beaucoup de contenus de référence (tutoriels et autres livres particuliè-

"Clairement, le cloud me facilite la vie à

chaque instant."



rement utiles quand on démarre). Clairement, c’est aussi une technologie qui a déjà fait ses preuves avec des exemples très connus comme Basecamp, Twitter ou Groupon.De l’autre côté de ce duo :Heroku, plate-forme cloud de déploiement et management d’applica-tions web.Cette solution en mode PaaS (Plateform as a Service) permet de dé-ployer des applications web utilisant les langages Ruby, Python ou Java et utilisant des bases de données, notamment PostgreSQL.

En gros, cela remplace le bon vieux serveur Linux, Apache, etc… mais sans les mauvaises surprises !Tous ceux qui ont déjà administré des serveurs pour l’hébergement d’un ou plusieurs sites web le savent : quand ça va bien, tout va ; mais quand ça plante… c’est vraiment la galère.

Pourquoi choisir le cloud ?

Personnellement, je veux pouvoir faire mon métier l’esprit tranquille, sans m’inquiéter de savoir si mon serveur est up, s' il est à jour, si je suis ok côté sécurité, si je ne risque pas encore de me faire pirater et de mettre des heures (des jours) à remettre tout ça debout, s' il tiendra la prochaine fois que je bénéficierais d’un pic de trafic ou si je ne devrais pas en chan-ger dans un avenir proche pour "plus gros" avec tous les risques que cela comporte…

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que lorsque vous administrez votre serveur, lorsque vous faites de la maintenance, lorsque vous passez 3h à installer et mettre à jour un logiciel : vous n’êtes pas en train d’apporter plus de valeur à vos clients, ni en train de développer votre relation avec eux, ni en train d’en recruter de nouveaux… Donc vous perdez votre temps.

Une solution comme Heroku offre la possibilité d’économiser du temps sur toute cette dimension technique d’administration tout en étant sûr d’avoir une solution capable de monter en charge quasiment en un cla-quement de doigts !

Comme le disait Steve Jobs en présentant les services de cloud de la marque à la pomme : “It just works !” (“ Ça marche, tout simplement ! ”)

C’est vraiment le type de sentiment qui m’a envahi la première fois que j’ai déployé une application sur Heroku.

‘‘Une solution capable de monter en charge

quasiment en un claquement de doigts !”



Pour faire court, (j’ai honte), j’ai mis plus de temps et j’ai beaucoup plus galéré à configurer mon environnement de développement local Ruby on Rails qu’à déployer et mettre mon application en production sur les serveurs d’Heroku.

Une fois la première configuration effectuée, créer un conteneur et dé-ployer une application sur Heroku, c’est aussi simple que : $ heroku create$ git push heroku masterHop, deux lignes de commandes et votre site est sur la toile et prêt à être utilisé. Oui, deux lignes.Oui… c’est tout.Allez-y, jetez un coup d’œil à Heroku, choisissez votre langage de pro-grammation, un framework moderne et lancez-vous ! Vous ne serez pas déçu.

Personnellement, le cloud m’a conquis.

Grâce au cloud, je peux bénéficier de solutions éprouvées et efficaces de CRM ou de Gestion de Projet en mode SaaS qui, il y a seulement quelques années, m’auraient coûté les yeux de la tête à fonctionnalités équivalentes.

Grâce au cloud, je dispose de mes fichiers à jour partout, n’importe quand et je peux y accéder aussi bien avec mon ordinateur, que mon portable ou ma tablette.

Grâce au cloud, je n’ai pas à m’occuper d’administration de serveurs, ce qui tombe bien car j’ai déjà suffisamment de choses à apprendre avec le framework que j’ai choisi.

Grâce au cloud, je peux me concentrer sur ce qui est vraiment impor-tant : le développement de mon application et le service de mes clients !Parce qu’au final, c’est tout ce qui compte.

Toute la magie du cloud réside dans sa capacité à d’abord surprendre par sa simplicité et son efficacité, puis, lentement et inexorablement, à se faire oublier.

Harold ParisEntrepreneur enthousiaste

“Toute la magie du cloud réside dans sa capacité

à d’abord surprendre par sa simplicité et son

efficacité, puis, lentement et inexorablement, à se

faire oublier.”

Après près de 10 années d’expérience dans le monde du commerce et de la distribution spécialisée, Harold Paris est actuellement en plein démarrage d’un projet entrepreneurial.

Il est titulaire d’un Bachelor of Arts in International Business Administration à la Newcastle Business School avec une spécialisation dans le Marketing des Nouvelles Technologies.

Passionné par le web 2.0, les réseaux sociaux, la mobilité et le marketing relationnel, Harold aide les commerçants à acquérir, fidéliser et développer leur clientèle afin de leur permettre de vendre plus, vendre mieux et développer leurs performances.

Sur son blog, http://haroldparis.fr, Harold partage sa vision, des tutoriels, des stratégies et autres billets d’humeur.

BiographieHarold ParisEntrepreneur passionné et enthousiaste





Olivier EzrattyCOACh dE STARTUPS

Les types d’hébergement pour le déploiement de solution web

‘‘ Pourquoi penser au cloud pour accélérer ma société ? ”

Que ce soit pour une activité web d’un pure player (réseau social, site de e-commerce, site de partage de contenus, site de service en ligne, site d’information) ou d’une entreprise qui n’est pas liée à 100% au web (site vitrine d’une activité de service, d’un fabricant, etc), le choix de l’hé-bergeur doit être mûrement réfléchi. Si les hébergeurs traditionnels sont des variantes toujours actives et fiables, l’hébergement cloud offre certains avantages qu’il est important de mesurer avant de lancer le développement de son site web. Dans le cas d’un “pure player web”, le choix du mode d’hébergement sera stratégique et il faudra prendre gare à bien prévoir les étapes de montée en charge et éviter de se faire surprendre par un hébergeur qui bloquerait l’accès au site dans un cas de dépassement de bande passante autorisée. C’est déjà arrivé pour des startups imprudentes de ce côté-là. Maintenant que les solutions d’hébergement en cloud sont plus courantes, ce cas se produit plus rarement. Il est aussi important de bien comprendre comment est constituée la structure de coût de son hébergement pour l’intégrer dans son compte d’exploitation. Plusieurs types de déploiement de vos solutions web sont maintenant possibles : • L’hébergement privé, soit chez vous, soit chez vos clients. Dans ce der-nier cas, on parle de “SaaS on premises”. Cela veut dire que votre logiciel doit être suffisamment bien packagé pour pouvoir être installé chez vos clients. C’est un cas relativement rare, mais qui peut se produire lorsque le client souhaite gérer ses données en interne, par exemple pour des raisons de confidentialité. Cela peut vous être demandé si vos

" L'hébergement cloud offre certains avantages qu’il est

important de mesurer avant de lancer le

développement de son site web".



clients font partie d’industries très sensibles, comme dans le militaire, le renseignement, la sécurité, voire l’aérospatiale, mais aussi parfois, dans les télécoms. • L’hébergement classique donne accès à des serveurs dédiés ou mu-tualisés, où il faut installer ses logiciels, parfois jusqu’au système d’exploi-tation (qui est souvent virtualisé sur les serveurs). C’est le cas historique le plus souvent pratiqué depuis la naissance de l’Internet au milieu des années 1990. Cet hébergement est situé physiquement dans un data center unique chez un hébergeur, et vous assumez une part de l’ad-ministration des serveurs et de leur provisioning (gestion de capacité). L’offre est très large en France avec divers acteurs comme OVH, Gandi.net, Online.net, o2switch ou 1&1. • L’hébergement en mode cloud “Infrastructure as a service” est une va-riante de l’hébergement classique, mais avec une plus grande délégation de service au fournisseur de cloud. Celui-ci peut notamment répartir la charge sur plusieurs data centers et vous permettre de monter en puissance avec l’augmentation de votre trafic, et aussi rendre vos ser-veurs proches de vos clients, au cas où vous vous développez à l’inter-

“L’hébergement en mode cloud peut notamment

répartir la charge sur plusieurs data centers et vous permettre de monter en puissance

avec l’augmentation de votre trafic.”



national. L’offre la plus connue dans ce domaine est chez Amazon avec EC2 (serveurs d’application) et S3 (capacité de stockage).

• L’hébergement en mode cloud “Platform as a service” est un sous-en-semble du cas précédent. Le fournisseur vous propose une offre intégrée comprenant le système d’exploitation, la base de données et tout le middleware d’exécution de vos applications. Ce qui induit évidemment un choix technologique lié à votre fournisseur. Les trois solutions de PaaS les plus connues sont Google App Engine (avec développement Python et Java), Force.com (de SalesForce.com, avec ses propres outils de déve-loppement AppForce) et Microsoft Azure, qui est une mise en œuvre en mode PaaS de l’ensemble de leur offre serveur et middleware.net.

A un moment donné, voire au début même de la startup, l’équipe de développement logiciel va devoir lâcher la main de l’exploitation et du monitoring des serveurs. Celle-ci devra être prise en charge par un prestataire, sous contrôle de la direction technique de la startup. Ce transfert de responsabilité implique un découpage précis des tâches et une fois encore un grand professionnalisme dans la gestion de la sous-traitance. Il faut notamment s’assurer du “SLA” (Service Level Agreement) du fournisseur, de ses capacités à gérer rapidement tout incident, à assurer une sauvegarde des données hébergées, surtout celles de vos clients, et aux possibilités de restauration en cas de panne. Le packaging du logiciel serveur de la startup est bien plus critique dans le cas d’un usage en cloud, il doit être modulaire. De plus, les briques logicielles doivent être faciles à déployer et à mettre à jour. Il est essen-tiel d’avoir un système de gestion du “versioning” rigoureux et d’être

Bien choisir son mode d’hébergement

Contrôle et gestion de la sous-traitance des startups en mode cloud

• La dernière option ne concerne que vos clients et c’est le SaaS à proprement parler. Il s’agit de l’usage de logiciels qui tournent sur Inter-net pour vos clients entreprises ou particuliers. Le client ne se sou-cie aucunement du déploiement et des infrastructures applicatives. Les utilisateurs exploitent les applications à partir de leur navigateur. La tarification de vos applications peut se faire aussi bien à l’usage qu’au nombre de postes utilisateurs. Vous pouvez être vous-même utilisateur d’application en mode SaaS pour votre gestion interne (SalesForce, etc).

“Ce transfert de responsabilité implique un

découpage précis des tâches et une fois encore un grand

professionnalisme dans la gestion de la sous-traitance. ”



capable de faire un roll-back vers des versions stables en cas de pro-blème. Il est aussi utile de prévoir de déployer des versions de test de son logiciel sur certaines catégories d’utilisateurs (filtrage IP par région par exemple) comme le fait fréquemment Google. Pour conclure, l’anticipation en amont du développement est primor-diale pour éviter tout dysfonctionnement ou saturation du serveur. Pesez bien les avantages et les inconvénients avant de faire votre choix d’hébergement, car la migration d’un serveur à un autre après la mise en ligne du site est très délicate. En somme, tout dépend de votre activité et des fonctionnalités que vous voulez incorporer. Dans certains cas, il est recommandé de déléguer certaines charges à un prestataire pour optimiser le temps passé sur la technique et se concentrer sur son activité principale. De toute évidence, le cloud et l’externalisation des infrastructures vers le fournisseur apportent des avantages indiscutables ; à mesure que le trafic croît ou décroît, l’extensibilité des capacités déployées sur plusieurs serveurs distants s’adapte en fonction des be-soins et évite de bien mauvaises surprises, comme en cas de surcharge sur un hébergement classique. De plus, l’entreprise se décharge de la complexité de gestion d’infrastructures coûteuses et libère un temps précieux pour se consacrer entièrement à son activité et ainsi accélé-rer la croissance de l’entreprise.

Olivier EzrattyCoach de startups

“Pesez bien les avantages et les inconvénients

avant de faire votre choix d’hébergement.”

Biographie


Olivier EzrattyCoach de startups

Depuis 2005, Olivier Ezratty conseille les entreprises des secteurs high-tech et des médias pour l’élaboration de leurs stratégies d’innovation dans les dimensions marketing et technologiques. Il traite notamment du product management, de la veille technologique et la constitution d’écosystèmes. Il est aussi Conseil Expert auprès de Scientipôle Initiative, d’IT Translation (INRIA), et de divers fonds d’investissement en capital risque. Il a accompagné ou accompagne de nombreuses startups comme business angel, board member, advisor ou consultant. Dans son blog Opinions Libres (http://www.oezratty.net), il traite à la fois de l’innovation dans les médias numériques et de l’entrepreneuriat. Il y publie le Guide des Startups Hightech en France, mis à jour deux fois par an et qui en est à sa seizième édition. Il publie également le Rapport du Consumer Electronics Show tous les ans en janvier, le document de référence pour suivre l’actualité des loisirs numériques. Avant d’être indépendant, Olivier Ezratty était ingénieur logiciel chez Sogitec, une filiale du groupe Dassault, et a passé 15 ans chez Microsoft France où il a été notamment Directeur Marketing et Communication ainsi que Directeur de la Division Développeurs et Plate-forme d’Entreprise. Il est ingénieur de l’Ecole Centrale Paris, promo 1985.




Olivier Nguyen Van TanSALESFORCE.COm

“La puissance du cloud computing au service des ISV ”

Aujourd’hui, le cloud computing est au centre de nombreuses conver-sations aussi bien dans le domaine du grand public qu’au niveau profes-sionnel. Tout le monde fait désormais confiance aux réseaux mobiles, aux services de banque et d’achats en ligne.De leur côté, les entreprises sont en train de complètement revoir leur démarche en matière de projets informatiques. Deux facteurs viennent bouleverser la donne du paysage technologique :• Les investissements dans les services cloud offrent la flexibilité et la liberté financière dont elles ont besoin, notamment dans un contexte de crise ou de croissance molle.• Les nouvelles architectures cloud, sont nativement ultra-évolutives : cela ouvre de nouvelles perspectives en terme de go-to-market, collecte de données ou puissance de traitement disponible.Avec le cloud, les entreprises découvrent que, lorsque les équipes tech-niques sont affranchies de la gestion d’une infrastructure matérielle et logicielle (charge non productive par excellence), elles peuvent dédier leur temps à des projets à plus forte valeur ajoutée. Par exemple, se concentrer sur des applications génératrices d’avantages concurren-tiels. Même les gouvernements prennent conscience que le cloud est, par essence, plus sûr, plus robuste et mieux gérable que les systèmes informatiques classiques. Le passage au cloud devient un atout essentiel au moment où les gouvernements de tous les pays font face à des pres-sions budgétaires drastiques. Plus que jamais, nous sommes dans l’ère du “faire plus avec moins”.

Migrer ne suffit pas ! Pourquoi migrer ce qui ne fonctionne plus ?

Il est absurde de décrire certaines plate-formes cloud comme une simple migration directe de modèles et process anciens vers des envi-ronnements virtualisés. Si cela semble utile de prime abord, une telle démarche revient à ignorer la réalité : la plupart des entreprises sont loin d’être satisfaites des modèles et des process qu’elles utilisent

“Avec le cloud, les entreprises découvrent

que, lorsque les équipes techniques sont

affranchies de la gestion d’une infrastructure

matérielle et logicielle, elles peuvent dédier leur

temps à des projets à plus forte valeur ajoutée.”



actuellement. Faire des erreurs, même plus vite ou à moindre coût, c’est toujours… faire des erreurs !On est tenté de se réjouir des bénéfices du cloud, mais ces nouvelles conditions s’accompagnent aussi de paradoxes. Les mauvaises raisons pour ne pas se convertir au cloud sont rapidement remplacées… par des mauvaises raisons pour l’adopter. En effet, il ne s’agit pas de simple-ment “migrer”, c’est tout un nouveau modèle à repenser et à réinventer !Le moyen le plus évident de se convertir au cloud consiste à migrer ses applications et ses process existants vers des nouveaux environnements, plus souples et plus rentables. Malheureusement, ce réflexe empêche de profiter des avantages potentiels du cloud, notamment pour les éditeurs de logiciel.Migrez vos modèles de technologie et de développement classiques vers le cloud, et vous obtenez ce que l’on peut appeler un “Jurassic Park informatique”. Des quantités monstres d’argent et de talent servent à créer l’illusion que le monde reste tel qu’il a toujours été, entraînant encore plus de dépenses et de complexité pour protéger cette illusion contre la réalité en perpétuelle évolution. Sans surprise, le résultat est instable et voué à l’échec.C’est pourquoi il faut dépasser le IaaS (l’Infrastructure en tant que Ser-vice) qui se limite à utiliser le cloud uniquement pour simuler des tech-nologies anciennes, comme des serveurs virtuels d’application et des bases de données traditionnelles. Pour véritablement bénéficier des avantages du cloud, il est nécessaire de remonter d’un cran et de s’af-franchir enfin de l’infrastructure, pour aller vers un niveau plus abstrait : la Plate-forme en tant que Service (PaaS).

Grâce au PaaS, concentrez-vous sur votre code et votre métier !

La plate-forme ISVforce repose sur la plate-forme Force.com qui est à la base de toutes les applications SaaS de Salesforce, notamment le CRM. ISVforce permet aux développeurs de profiter de toute l’ex-pertise cloud de salesforce.com pour pouvoir concevoir leurs propres applications. Ces nouvelles applications partageront alors tous les bé-néfices du modèle SaaS multi-tenant de salesforce.com, y compris les futures innovations.Par exemple, plutôt que d’écrire du code complexe et non distinctif pour l’authentification d’utilisateurs ou l’automatisation de flux de pro-duction, un développeur peut, à l’aide d’ISVforce, utiliser des objets et services déjà existants pour ce genre de fonctionnalités standards. Les développeurs peuvent ainsi se concentrer sur la conception de nou-velles fonctionnalités plus riches et apporteuses de valeur ajoutée. Un

“Il ne s’agit pas de simplement “migrer”, c’est tout un nouveau modèle à repenser et

à réinventer !”



autre exemple : la mobilité est déjà prise en compte par la plate-forme, donc pas besoin de développer à nouveau tout cela !Dans l’environnement Force.com, tout est conçu pour permettre une évolution continue pour tirer parti des futures améliorations de la plate-forme. Ainsi, lorsque salesforce.com a lancé son outil social et collaboratif Chatter, les applications existantes ont immédiatement bénéficié de ces nouvelles fonctionnalités collaboratives, sans passer par de coûteux tests de régression et des phases de réécriture. Force.com permet les mêmes améliorations rapides et continues que les utilisa-teurs attendent des services Web à grande échelle, comme ceux de Google ou d’Amazon.com.De plus, salesforce.com propose une autre plate-forme, Heroku qui est une plate-forme d’exécution de code multi-langage dédiée aux applications Web interactives nécessitant une évolutivité dynamique. Par exemple, avec Heroku, les développeurs peuvent facilement gérer la mise en ligne de leur application et leurs évolutions, comme un simple service. Pour les développeurs indépendants, Heroku représente une opportu-nité exceptionnelle d’accéder à un marché mondial, à l’aide de plate-formes telles que Facebook. Heroku fournit des outils uniques pour concevoir et déployer une application Facebook : lorsque le partenariat Facebook/Heroku est né en septembre 2011, plus de 33 800 nou-velles applications Facebook ont été déployées en 24 heures (soit plus de 20 applications à la minute !).Avec Force.com et Heroku, les éditeurs disposent du meilleur des deux mondes des plate-formes PaaS :• la puissance d’un ensemble de services applicatifs packagés capables d’être mis en œuvre de manière déclarative sans écrire du code,• la souplesse d’écrire le code que l’on veut dans le langage que l’on veut pour déployer des applications plus sociales et plus mobiles.

ISVforce pour réussir dans le cloud !

La puissance du cloud ne peut se réaliser qu’à condition de transformer les anciennes pratiques, en gardant à l’esprit la connectivité, le potentiel et l’abstraction du cloud. Pour un éditeur de logiciel, la réussite passe par 4 facteurs stratégiques :1. Une infrastructure technologique crédible et éprouvée offrant des services d’infrastructure avancés. La plate-forme de salesforce.com re-pose sur une expertise 100% cloud acquise depuis 1999. Par exemple, le modèle multi-tenant permet la mise à jour automatique des applica-tions ; tous vos clients utilisent la dernière version. C’est une réduction des risques et des coûts considérables pour un éditeur de logiciel.

“Force.com permet les mêmes améliorations

rapides et continues que les utilisateurs attendent

des services Web à grande échelle, comme ceux de

Google ou d’Amazon.com.”

“Heroku représente une opportunité

exceptionnelle d’accéder à un marché mondial.”



2. Une plate-forme capable de fournir des services applicatifs complets permettant d’accélérer le time-to-market en concentrant ses ressources de développement sur le savoir-faire spécifique de l’éditeur, et d’éviter de réinventer la roue en développant à nouveau des choses qui existent déjà (règles de partage et de sécurité, personnalisation, api, multilingue, rapports et tableaux de bord, workflow, collaboration, etc...). L’innova-tion étant ici le maître mot car salesforce.com met ses propres innova-tions à disposition de l’ensemble de ses clients et de son écosystème.

3. Une plate-forme capable de fournir une place de marché permet-tant d’accélérer le go-to-market. Avec son AppExchange, Salesforce possède un écosystème de partenaires complémentaires, d’intégrateurs, de cabinets de conseil et de fournisseurs de technologies permettant de faire des propositions plus complètes aux clients. Par exemple, si je développe une application de gestion de contrat, il y a beaucoup de valeur à pouvoir s’appuyer sur une solution de signature électronique nativement intégrée sur la plate-forme.

4. Un ensemble de services dédiés pour les développeurs et les édi-teurs afin de gérer le cycle de vie de leurs applications Cloud : packa-ging, gestion des abonnements, upgrade automatique, formules d’essais gratuits, etc. Tout au long de son cycle de vie, salesforce.com accom-pagne son écosystème pour lui fournir les outils lui permettant de sim-plifier ses tâches. Par exemple, les éditeurs peuvent utiliser les outils de monitoring de l’usage qui ont fait le succès de l’adoption des applications SaaS de salesforce.com.



La vision de salesforce.com est celle de l’entreprise sociale et collabo-rative ou comment mettre le client au centre de son entreprise… Avec le PaaS, salesforce.com veut ouvrir de nouvelles portes aux ISV pour leur permettre de construire des applications plus sociales, plus collaboratives et plus mobiles. Des applications qui intégreront ainsi nativement trois tendances technologiques de fond : le cloud computing, les réseaux sociaux et la mobilité.Dans un contexte concurrentiel toujours plus tendu et dans une écono-mie de plus en plus instable, le cloud computing permet à un éditeur de logiciel de pouvoir redéfinir son métier, ses valeurs et ses priorités pour pouvoir se concentrer sur l’essentiel : une réponse rapide et pertinente à ses clients. L’informatique doit redevenir un levier de croissance et les technologies cloud sont aujourd’hui les seules à pouvoir aider les entreprises à opérer à la bonne vitesse ! La balle est donc dans votre camp désormais pour tirer parti des bénéfices du cloud et de ses nou-veaux modèles. A vous d’innover !

Olivier Nguyen Van TanProduct Marketing Senior Manager France, SalesForce.com

“L’informatique doit redevenir un levier

de croissance et les technologies cloud sont

aujourd’hui les seules à pouvoir aider les

entreprises à opérer à la bonne vitesse !”

BiographieOlivier Nguyen Van TanProduct Marketing Senior Manager France, SalesForce.com


Olivier Nguyen Van Tan a rejoint la filiale française de salesforce.com en tant que Chef de produits .Il a pris ses nouvelles fonctions en Avril 2011. Son rôle en tant que chef de produits est de faire connaitre plus largement les services cloud et la proposition de valeur autour de la “Social Enterprise” sur le marché français. Avant de rejoindre salesforce.com, Olivier travaillait pour Pierre Audoin Consultants (PAC) à Paris depuis 1998 et a géré dès 2001 la filiale américaine au sein du bureau de New York. Olivier a débuté sa carrière en tant qu’assistant marketing de la direction infor-matique d’Elf Aquitaine. Il est diplômé d’un DESS en Gestion de l’Information de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et est âgé de 38 ans.

“L’industrie informatique est en train de vivre une mutation majeure autour du cloud computing, des réseaux sociaux et de la mobilité”, rappelle Olivier “Mon expérience de plus de 10 ans dans un des principaux cabinet d’analystes français m’a permis de bien comprendre les enjeux en terme d’innovation et de faire partager les différentes évolutions technologiques. Mon ambition est de faire connaitre, aux directions métiers et informatiques, le concept de “Social Enterprise” (l’entreprise sociale et collaborative en français) afin de les aider à se créer de nouvelles opportunités “business” souligne –t-il.

http://www.linkedin.com/in/nguyenvtProduct Marketing, France | salesforce.com | + 33 6 14 97 43 88 | Paris, [email protected]




Mark RobinsonKImBLE

Vous avez trouvé l’idée ?

" Comment accélérer le démarrage de votre entreprise grâce au cloud computing. "

“Mes affaires ne se sont pas seulement

développées grâce au cloud computing, mais

elles n’auraient tout simplement pas pu

exister sans.”

Le démarrage d’une nouvelle entreprise est un processus difficile et représente un vrai défi. En 14 ans, j’ai pu le constater, après la création de deux cabinets de conseil, leur développement et leur vente. En 2010, j’ai créé Kimble, une entreprise de logiciels basée sur le cloud compu-ting. Très sincèrement, mes dernières affaires ne se sont pas seulement développées grâce au cloud computing, mais elles n’auraient tout sim-plement pas pu exister sans. C’est une déclaration audacieuse que je fais là, c’est pour cela que je souhaite vous transmettre mon expérience et vous expliquer comment le cloud computing nous a aidé, à chaque étape, du démarrage jusqu’à la gestion de l’entreprise.

Lors du démarrage d’une nouvelle entreprise, la partie la plus facile est de trouver l’idée de départ. La proposition d’affaire unique qui, vous l’espérez, fera votre fortune. Le plus souvent, les idées viennent de l’ex-périence, et c’est ainsi que Kimble est né.

Comme beaucoup de personnes spécialisées dans le conseil, nous faisions confiance à la gestion pour développer notre affaire. Nous avions besoin de savoir sur quelles opportunités de vente nous devions nous concentrer pour espérer gagner, mais aussi quand recruter plus rapidement pour répondre à la demande et quand ralentir. Il nous fallait aussi prévoir avec précision la rentabilité de nos projets, afin de gérer notre trésorerie.A ces fins, nous utilisions une gamme de logiciels et de systèmes déve-loppés en interne pour gérer nos prévisions de ventes, ressources, pro-jets, temps, dépenses et facturations.Mais c’était toujours plus coûteux et cela prenait beaucoup de temps : étant donné qu’il était difficile d’intégrer tous ces systèmes, nous avions besoin d’un grand nombre de personnels administratifs pour leur ges-



tion. De plus, tous ces systèmes étaient gérés sur place en interne et notre propre service informatique devait fournir un support permanent, souvent 24h/24, 7 jours/7.Après avoir réalisé une étude, nous avons découvert avec surprise un vide sur le marché : aucun cloud computing ne proposait de solution logicielle unique destinée à gérer la totalité des processus de gestion d’un cabinet de conseil. Ainsi nous venions de mener à bien la partie la plus facile, nous avions trouvé l’idée.

L’écriture du business plan

Lorsque nous avons commencé à nous intéresser aux coûts que repré-senterait la mise sur le marché de Kimble, nous avons alors compris pourquoi personne n’avait essayé de le faire avant que le cloud compu-ting n’existe. Construire une telle affaire avec un produit aussi complet que celui que nous voulions développer allait nécessiter une grande dose d’effort et de temps. Embaucher davantage de personnel pouvait bien entendu accélérer le développement, mais ceci nécessiterait de lever davantage de fonds. De même que pour la mise en place d’une équipe de développement, il faudrait procéder à d’importants investis-sements, en équipements informatiques et en logiciels, ainsi que pour le lancement du produit et sa promotion... Soit encore plus de frais. Et même si nous arrivions à rassembler assez de fonds, il nous faudrait da-vantage de temps pour atteindre un seuil de rentabilité. L’équilibre entre le temps nécessaire à la mise sur le marché et le niveau des fonds aurait été clairement un obstacle insurmontable dans un monde sans cloud computing. Notre but était donc de démultiplier autant que possible les avantages de migrer vers le cloud computing, afin de rendre notre plan de développement attractif pour les investisseurs.

Une mise sur le marché efficace avec le cloud computing

La partie la plus difficile du démarrage de l’affaire vint ensuite. Il s’agissait de trouver assez de fonds pour que le rêve devienne réalité. Il fallait écrire un plan de développement qui convainque les investisseurs de la viabi-lité financière de notre proposition. Moins vous avez besoin d’argent au départ, plus vous êtes en mesure d’être payé rapidement par les clients, et plus vous aurez de facilité à obtenir les fonds dont votre entreprise a besoin. Ceci signifie également que vous aurez besoin de céder moins d’actions à des investisseurs externes. Ainsi, pour parvenir à cet équilibre optimal, nous nous sommes tournés vers le cloud computing.

“Personne n’avait essayé de faire ce que

nous faisions avant que le cloud computing

n’existe.”



Démarrer avec le cloud computing signifiait que nous n’avions pas le même niveau de frais de démarrage. Il nous fallait cependant décider si nous allions développer notre propre cloud computing ou rechercher une société tierce. Nos concurrents étaient tous des sociétés établies de longue date. Elles avaient créé leur logiciel fonctionnant sur site, et plus récemment avaient mis en place leurs propres opérations de cloud computing. Ce changement de stratégie les avait obligées à transférer une grande partie du budget R&D vers la construction et le support d’une infrastructure cloud, plutôt que de continuer à développer leur solution logicielle. Nous ne pouvions pas nous permettre de construire notre propre cloud computing, et nous voulions concentrer nos efforts sur la construction de la meilleure solution existante. C’est pour cette raison que nous avons décidé de rechercher des fournisseurs externes.

Avec le choix d’un fournisseur de cloud, plus besoin d’acheter ni in-frastructure, ni équipement informatique, ni réseau. De plus, l’utilisation de l’infrastructure est possible sans engagement sur le long terme, ce qui est important pour une entreprise qui démarre car elle réduit son risque contractuel. Nous avons donc comparé les plateformes cloud de différents fournisseurs, tels que Salesforce, Amazon et Microsoft. Nos clients allaient utiliser Kimble pour gérer les opérations critiques de leur entreprise, il était donc vital que nous sélectionnions un fournisseur qui affiche les meilleurs résultats pour ces types d’utilisateurs. De ce point de vue, avec son niveau de fiabilité inégalé, Salesforce était le choix évident.

A l’origine, nous avions prévu d’écrire l’application en .Net ou Java, mais après des recherches techniques détaillées, nous avons décidé de construire notre application dans l’architecture Force.com. C’était une décision difficile à prendre, car toutes nos expériences précédentes s’étaient faites dans d’autres technologies. Mais nous avons estimé que nous pourrions mettre notre produit sur le marché avec 6 mois d’avance en utilisant Force.com.Des sections complètes de codes que nous avions prévues d’écrire, telles que l’automatisation des processus, faisaient déjà partie intégrante de la plateforme. Donc, juste en utilisant cette fonctionnalité déjà exis-tante, cela signifiait que nous aurions plus rapidement des clients qui paient nos services, mais également que nous aurions moins d’efforts de développement à fournir, ce qui impliquait également la réduction des fonds nécessaires.

Réduction des coûts de démarrage avec le cloud computing

“Il était vital que nous sélectionnions un

fournisseur qui affiche les meilleurs résultats.

De ce point de vue, avec son niveau de fiabilité

inégalé, Salesforce était le choix évident.”



Vous avez peut-être développé le meilleur produit au monde sur votre marché cible, c’est ce que nous aimons penser chez Kimble. Néanmoins, il est très difficile pour une entreprise qui démarre de trouver ses tout premiers clients, d’obtenir les premières références, et encore plus dif-ficile de les obtenir sans pratiquer d’importantes remises. Dans notre cas, nous avons réussi à ce que notre premier client nous paie à peine six mois après la date de début de développement du produit, ce qui aurait été totalement impossible avant le cloud computing.Nous avons ainsi pu avoir un produit aux fonctionnalités riches qui soit mis sur le marché rapidement, mais nous avons également été capables de nous servir de la réputation de Salesforce en tant que fournisseur cloud pour négocier un bon prix avec nos tout premiers clients.

La principale inquiétude des clients potentiels face à une entreprise qui démarre concerne le manque de données. En étant sur la plate-forme Salesforce, nous avons pu les convaincre des méthodes rigoureuses qui sont en place pour tester les applications avant même qu’elles ne soient installées sur leur plate-forme, et des bénéfices que nous tirions de leur résultat en ayant notre application stockée chez eux. Ainsi, en étant sur leur cloud, nous avons gagné des affaires bien plus rapide-ment qu’une entreprise traditionnelle qui démarre, et sans avoir besoin d’accorder des remises importantes.

Le cloud computing permet de vous concentrer sur ce que vous savez faire et baisse vos frais permanents.L’un des dangers dans le développement d’une entreprise est le temps que vous passez (et le coût induit) à vous occuper de ce qui n’est pas la colonne vertébrale de vos activités. Par exemple, la plupart des socié-tés louent leurs bureaux ou utilisent des bureaux équipés plutôt que d’acheter leurs propres locaux. Vous devriez considérer que c’est pareil pour le cloud computing. Chez Kimble, nous n’avons pas les frais de gestion d’une équipe d’infrastructure, et lorsque nous vendons notre produit, nous avons juste besoin que notre fournisseur de cloud ap-provisionne les nouveaux utilisateurs. Ils sauvegardent les systèmes et s’assurent que les données de notre client sont protégées. Nous ne nous occupons que de la fabrication du meilleur produit, et laissons la gestion de l’environnement à notre fournisseur de cloud. Ce n’est que depuis que le cloud computing existe que ceci est possible, alors ne laissez pas passer cette opportunité !

Conquérir de nouveaux marchés plus rapidement avec le cloud computing

“Nous avons été capables de nous

servir de la réputation de Salesforce en tant que fournisseur cloud pour négocier un bon

prix avec nos tout premiers clients.”

“Le cloud computing permet de vous

concentrer sur ce que vous savez faire

et baisse vos frais permanents.”



Résumé

S’adapter aux changements de conditions du marché

Une révolution menée par le consommateur a rapidement fait évoluer le paysage de la technologie des entreprises. Qui aurait prédit, il y a 3 ans, qu’une tablette telle que l’iPad d’Apple, conçue pour les consom-mateurs, allait devenir un must pour les entrepreneurs ? Qui s’atten-dait à ce que les e-mails soient dépassés par la montée des réseaux sociaux ?

Pour nos concurrents, tout ceci a eu un impact négatif fort. Après avoir transféré une large partie de leur budget R&D pour que leur logiciel passe en cloud computing, ils doivent maintenant tout reconfigurer pour pouvoir s’adapter aux appareils de téléphonie mobiles et inté-grer les réseaux sociaux. C’est un coût qu’il est très difficile de prendre en charge, même pour les entreprises déjà bien établies, et qui a très probablement mené à des besoins supplémentaires de fonds, ou à une rentabilité diminuée de façon très significative.Dans notre cas, Salesforce.com a son propre produit qui doit être concurrentiel sur le marché des CRM (Gestion de la relation clientèle). Ceci signifie que Force.com (qui soutient la CRM de Salesforce) est systématiquement amélioré pour s’adapter aux changements des be-soins du marché : fonctionner sur les appareils de téléphonie mobile, ou développer leur propre outil de réseau social (Chatter). Nous nous servons des dépenses significatives de Salesforce en R&D et des nou-velles fonctionnalités rapidement disponibles sur Force.com comme de levier, ainsi, même en tant qu’entreprise qui démarre, nous pouvons concurrencer les sociétés établies. Le bénéfice supplémentaire est que les besoins en trésorerie de notre activité restent peu élevés.

11 mois à peine après nos débuts, grâce au cloud computing et à Force.com, nous possédions un produit avec des fonctionnalités assez riches pour gagner une offre de marché contre des concurrents qui s’étaient éta-blis sur site il y a plus de 10 ans. Le cloud computing a rendu possible une nouvelle ère de ce que j’appelle la “Propriété Intellectuelle” : elle a dirigé le développement. Vous trouvez une idée basée sur votre expé-rience du marché, et grâce au cloud computing, vous pouvez arriver ra-pidement sur le marché à des coûts très fortement réduits. Pour une jeune entreprise, cela signifie que vous avez davantage de possibilités de présenter une offre attractive à des investisseurs, et qu’il vous sera plus facile de sécuriser le financement dont vous avez besoin. De nou-velles idées d’entreprises, qui auparavant ne pouvaient être développées que par de grandes structures en raison des coûts d’investissement de

“Nous nous servons des dépenses significatives de Salesforce en R&D et des

nouvelles fonctionnalités rapidement disponibles

sur Force.com comme de levier, ainsi, même en tant qu’entreprise qui démarre,

nous pouvons concurrencer les sociétés établies.”

Biographie


Mark Robinson Fondateur de Kimble Applications

Mark a plus de 25 ans d’expérience dans le domaine de l’industrie informatique et c’est un entrepreneur en série. Il a débuté sa carrière en tant que consultant de gestion, avant de travailler pour Oracle Corporation, où il a pu observer au premier plan l’ascension de cette start-up qui est devenue un géant des logiciels.

En 1997, il a monté son premier cabinet de conseil en informatique, Fulcrum Solutions, sans inves-tissement externe, et en à peine 3 ans, il avait 200 employés et des bureaux à Edimbourg, Manches-ter, Londres et New York. Cette société a été reprise par Whittman Hart en novembre 1999, pour une valeur estimée à 36 millions de dollars (en actions et trésorerie).

Suite à la vente réussie de Fulcrum, il a co-fondé la société de conseil en informatique Edenbrook, cette fois-ci avec des investissements externes. Lors de son acquisition par Hitachi en 2009, Eden-brook comptait plus de 400 personnes basées au Royaume-Uni et en Inde.En 2010, Mark a fondé Kimble, une solution SaaS sur la plateforme Force.com, qui permet à des sociétés de services de gérer leur processus d’entreprise de bout en bout.

départ, peuvent maintenant devenir réalité et être mises sur le marché par de jeunes entreprises. Ce changement du marché est un résultat direct du cloud computing. Ne laissez pas passer cette opportunité !

Mark RobinsonFondateur de Kimble Applications




Nicolas MartignoleTOUILLEUR EXPRESS

Première constatation : l'hébergement d'une application Web est au-jourd'hui présenté comme l'accès à un service. Dans d'autres industries nous sommes déjà passés d'une culture de l'acquis à une culture de l'usage. Mercedes Truck ne vend plus de poids lourds mais des kilo-mètres. Heroku ne vous vend pas un serveur mais une capacité de montée en charge. Vous ne payez que l'usage. La vision "immobilisation d'un bien" est remplacée par une notion d'usage, où chacun ne paye que ce qu'il consomme. Demain, une publicité avec un serveur en rack nous semblera même complètement obsolète. Aujourd'hui lorsque vous uti-lisez de l'électricité, est-ce que vous pensez à la centrale nucléaire qui est derrière ?

Regardons un peu ce qui se passe autour de nous : aujourd'hui il est possible de démarrer un projet Web et de le mettre en production en quelques heures à peine. De l'écriture du code à la première visite sur le site, il est possible de démarrer facilement et rapidement. Heroku est arrivé en septembre 2011 dans l'univers Java. Fort d'une commu-nauté et d'une expérience réussie dans le monde Ruby on Rails, la plateforme s'est ouverte aux quelques 6 millions de développeurs Java dans le monde. Et ce que l'on observe est intéressant : une partie de la communauté Java est en ordre de marche, grâce à l'appel de ce type d'infrastructure. La facilité et la simplicité de mise en production va à l'encontre de l'ancienne complexité, héritée de notre côté entreprise. En tant que développeur Java, j'ai accès aujourd'hui à des socles d'exé-cutions faciles et simples, comme CloudFoundry, Google App Engine, Microsoft Azure, Heroku, OpenShift ou Beanstalk.

En tant que développeur, il y a d’abord une peur du "locking" lié aux pre-

Comprendre la vision du développeur par rapport au Cloud

Le Cloud Computing est une petite révolution qui aura plusieurs impacts. Développeur passionné issu de la communauté Java, je m'intéresse aux changements et aux nouvelles possibilités qui s'offrent à nous. Quel va être l’impact du Cloud sur notre métier ?

“La facilité et la simplicité de mise

en production va à l’encontre de l’ancienne

complexité, héritée de notre côté entreprise. ”



mières expériences avec le Cloud. Faire le choix d’utiliser le cloud, c’est ajouter un passif sur son projet, plus ou moins important selon le type de solutions retenues. Comme dans un projet classique, plus le temps avance et plus la valeur de cette dette augmente. Sur le Cloud Compu-ting, il y a parfois de mauvaises surprises. Nous ne sommes pas à l’abri de l’abandon d’une solution, et donc de la faillite d’un projet. Cependant, nous allons voir qu’il existe différents types de solution. De la solution fermée proposée par Google App Engine à une solution ouverte et open-source comme CloudFoundry.

Google App Engine a été une plateforme intéressante à sa sortie, mais qui souffre de quelques défauts. Tout d'abord les restrictions sur l'API Java, qui en font une version édulcorée et qui posent parfois certains soucis lors du développement. Ensuite l'absence de système de ges-tion d'état, comme les Webs Dyno Workers d'Heroku qui permettent d'avoir des tâches régulières. Cela force une architecture sans état, ce qui n'est pas adapté à tous les cas d'usages. Enfin l'aspect locking est trop fort avec la solution de Google.

CloudFoundry est un projet open-source plus ouvert que GAE. Le support de PHP par exemple a été proposé par la communauté, via GitHub. Cet aspect open-source est une sécurité importante pour éviter le locking à moyen-long terme.

Je préfère une solution moins contraignante techniquement comme celles proposées par CloudBees ou Heroku. Je viens chercher un ser-vice, pas de nouveaux problèmes. Le packaging de MongoDB ou la facilité de mise en production d'une base PostgreSQL avec Heroku sont autant de temps gagné. Certes, je peux acheter un serveur dédié chez un hébergeur. C'est moins cher. Mais mon métier est d'abord de développer une solution pour mon client, pas de découvrir le tuning en production d'un serveur d'application.

Le Cloud Computing a déjà une influence sur le métier de Développeur

Les outils et le Cloud Computing ont une influence sur notre façon de développer. Cela va plus loin, en s'attaquant aussi à l'architecture de nos solutions. Une suite de pratiques et d'outils vont révolutionner notre façon de coder. Prenez Git par exemple :Git est un outil qui détruit la notion de code centralisé. Utilisé par plu-sieurs solutions de Cloud Computing, il facilite le travail désynchronisé en équipe. La simple mise en production avec “git push” permet d'ef-fectuer 10 mises en production par jour. Nous passons d'une culture d'entreprise type château fort à une culture du type fourmilière. Chaque

“CloudFoundry est un projet open-source plus

ouvert que GAE.”

“Le packaging de MongoDB ou la facilité de mise en production d’une

base PostgreSQL avec Heroku sont autant de

temps gagné. ”



développeur partage les mêmes rôles et les mêmes pouvoirs. Cela force à revoir sa façon de développer. Nous passons d'un mode de contrôle a priori vers un mode de contrôle a posteriori. Des entreprises comme GitHub fonctionnent sur ce mode, où chaque personne est libre de participer au projet qu'elle souhaite, tout en étant faiblement contrôlé.

La prochaine révolution pour les développeurs sera aussi dans les DSI. Concernant la sécurité, j'ai plus confiance en Heroku que dans la qua-lité du système d'information de ma banque. Il n'y a qu'à regarder le marché du logiciel pour comprendre. Aujourd'hui, nous parlons plus de Google et d'Amazon que d'IBM ou d'Oracle. Microsoft continue à innover, alors que les anciens gros éditeurs d'hier vivent d'une rente viagère grâce à des ventes de licences... Mais qui achète une boîte avec un CD aujourd'hui ? Pour combien de temps encore ?

D'un point de vue technique, l'innovation logicielle vient des grands du Web, qui amènent dans le monde de l'open-source de superbes solutions. Prenez Apache Cassandra (Base NoSQL) venu de Facebook, utilisé par Twitter ou Digg par exemple. A la conférence Devoxx France 2012, nous n'avons pas parlé d'Oracle 11g mais nous avons eu 2 ate-liers sur Cassandra. Je n'ai pas le sentiment de faire partie d'une mino-rité lorsque je parle de MongoDB par exemple. Au contraire, je pense que les développeurs passionnés s'orienteront vers les solutions du Web, au détriment des solutions propriétaires (Oracle,serveur J2EE ancienne génération) en perte de vitesse.

Quant au côté sécurité, il sert parfois d'excuse pour masquer les lacunes de certaines DSI. Franchement, si vous êtes DSI, quel est votre up-time en 2011 ? 95% ? 97% ? Il ne sera jamais possible de battre une infras-tructure d'un grand du Web, répliquée dans 6 data-center, le tout pour 550 EUR par mois. Jamais. Amazon AWS est une solution plus sécurisée que ce que votre DSI vous fait croire. Votre métier est de vendre de l’assurance ou des crédits consos, pas de jouer avec des ordinateurs et des équipes d’informaticiens.

Le développeur ne veut pas que de l’hébergement, mais aussi des solutions pour coder dans le Cloud.

Les solutions de Cloud Computing qui se contentent de proposer "des ordinateurs dans les nuages" sont déjà dépassées. Ce que veut le déve-loppeur, ce sont des services. Venant de la communauté Java, j'attends un niveau d'industrialisation plus important. J’attends par exemple des solutions qui proposent de l’hébergement de mon code, la gestion des

“Les développeurs passionnés s’orienteront

vers les solutions du Web, au détriment des solutions propriétaires en perte de vitesse.”



tickets, la compilation et l’intégration continue, l’audit technique de la qualité du code, et des facilités pour passer d’une version à l’autre, pour configurer mon infrastructure en me basant sur l’usage de mes clients, pas sur des plans d’architectures théoriques. Je veux des services simples, décentralisés et sécurisés.

Cela explique le succès de certaines solutions comme CloudBees ou Jelastic. Ces solutions dans le cloud proposent la partie "run", mais aussi la partie "dev" avec l'intégration du build. CloudBees va assez loin en proposant aussi l'intégration continue et des outils de suivi de la qualité du code. Tout ceci est plutôt teinté Java. Nous avons créé une forte culture de la qualité. De nombreux projets open-source autour du build comme Jenkins par exemple proposent des outils facilement intégrables dans le Cloud.

En tant que développeur, l'hébergement est un problème déjà résolu. La capacité à monter en charge et à régler la puissance disponible est aussi un problème résolu depuis 2007 avec Amazon EC2. Ce que je cherche aujourd'hui, c'est la suite : j'aimerais des outils collaboratifs puissants dans le Cloud, afin de travailler efficacement en équipe. L'éditeur Français eXo Platform va encore plus loin en proposant un IDE dans le Cloud. La promesse est de coder et de compiler à distance. Le tout via un navigateur. J'avoue que j'ai du mal à franchir ce dernier point. Mais je crois à l'idée du développement à distance, où le code n'est plus sur notre ordinateur en local. Demain, nous travaillerons de manière collaborative, à plusieurs développeurs, sur différents projets. Untel sera expert de l'API Facebook et travaillera quelques jours sur votre projet. Un autre sera l'expert MongoDB et viendra vous apporter une solution, au coeur de votre projet.

Une révolution pour notre métier

Le Cloud Computing, c'est d'abord une révolution pour le métier de développeur. On pense encore machines, équipes d'exploitation, salles serveurs... alors que cela fait déjà 5 ans que nous y sommes. Amazon EC2 s'est lancé il y a bientôt 6 ans. Il est maintenant temps de réfléchir aux outils et aux solutions de demain dans le Cloud.

Pour terminer, j'imagine de nouveaux métiers et de nouvelles forma-tions dans l'informatique. Demain, nous aurons peut-être des experts API Webs, des psychologues des réseaux sociaux, des équipes Com-mandos d'écritures d'application, des places de marché pour informa-ticien sur iTunes, où il sera possible de louer du temps précieux des quelques rares développeurs encore en activité...

“J’attends des solutions qui proposent de

l’hébergement de mon code, la gestion des

tickets, la compilation et l’intégration continue,

l’audit technique de la qualité du code, et des

facilités pour passer d’une version à l’autre.”


BiographieNicolas MartignoleConsultant indépendant

Développeur passionné et fier de pouvoir continuer à coder.Avec plus de 15 ans d'expérience, je travaille aujourd'hui essentiellement avec des startups, dans la mise en place d'architectures et d'équipes techniques. Recruter, former, construire, accompa-gner et développer.

J'ai travaillé 6 ans dans la finance, pour Thomson-Reuters en tant qu'architecte puis chef de pro-jet. Auparavant, j'ai passé 5 ans dans le monde du Web, avec une expérience en startup.

Développeur Java, Scala, je continue à coder avec plaisir.Je suis membre de l'équipe d'organisation du Paris JUG (Java User Group) depuis 2009. Je suis aussi le co-organisateur de la conférence Devoxx France, du 18 au 20 avril 2012 à Paris.

Début 2010, j'ai lancé l'express-board, un site d'offres d'emploi et de rencontre entre recruteurs et candidats, à la recherche d'autre chose que le n-ième site de CV.

Enfin je blogue depuis quelques années sur le blog "le Touilleur Express" http://www.touilleur-express.fr.

Vous pouvez me suivre sur twitter @nmartignole.

Le bon développeur sera devenu tellement rare, qu'il sera plus logique de racheter l'entreprise où il travaille... que d'essayer de le débaucher.

De la même manière que l'open-source a changé le métier de déve-loppeur, il y a quelques années, je suis convaincu que le Cloud Compu-ting aura un impact très important sur notre métier de développeur. Et ce, dans les 2 à 3 ans qui viennent.

L'avenir est devant nous, dans les nuages. C'est peut-être pour cette raison que nous ne le voyons pas encore.

Nicolas MartignoleConsultant indépendant




Nicolas RouxASPECTIzE

" Le Cloud, levier de création de valeur pour les entrepreneurs."

Le Lean Startup, méthode proposée par Eric Ries en 2009, encourage les Startups à développer un prototype rapidement pour le tester sur le marché le plus vite possible. L’idée est d’adapter ensuite le produit en fonction des feedback des premiers utilisateurs, afin d’orienter les évolutions vers ce qui a le plus de valeur pour les clients potentiels.

La méthode consiste donc à travailler en cycles itératifs, qui permettent de progresser petit à petit vers les besoins pour lesquels les clients sont prêts à payer. Et ce n’est que parce que la solution est opérationnelle, que les premiers utilisateurs vont pouvoir contribuer à son amélioration. C’est par l’usage que la solution va s’améliorer, l’expérience utilisateur est au cœur du processus d’évolution du produit.

En itérant ce cycle des dizaines ou des centaines de fois, l’entrepreneur accélère considérablement son Time2Market, et peut apprendre, au fur et à mesure, si son produit suscite de l’intérêt ou non, si une fonc-tionnalité augmente ou non la valeur de son produit. Eventuellement, faire évoluer sa cible ou son business model en cours de route est possible ; on parle alors de pivot. Cette stratégie est gagnante, car en ajustant son produit et sa cible, l’entreprise trouve son marché plus rapidement. Et l’expérience montre qu’il est plus facile de réussir un pivot quand le cycle des évolutions est rapide et fréquent. Plus le cycle est petit et rapide, plus le pivot est facile à réaliser.

Pour autant, ce n’est pas facile à mettre en œuvre dans un développe-ment logiciel. Tout le monde connaît les difficultés de cette industrie à livrer des projets dans les délais prévus, et les effets tunnels induits par les développements techniques ; on sait quand on commence, et on se

Le Lean Startup



trompe souvent sur la date de livraison. L’agilité tente de répondre à ce défi, en proposant des cycles de développement, appelés Sprint, de l’ordre de 2 ou 3 semaines. Le Lean IT va plus loin et propose l’élimi-nation pure et simple de tout ce qui constitue un déchet, une attente ou une dette technique dans le cycle de production logicielle ; en fonc-tionnant en flux continu, on diminue fortement l’effet tunnel, et on est capable de livrer de façon continue.

Disposer d’une application opérationnelle rapidement, avec une archi-tecture solide, et sans bugs, est un enjeu considérable. Cela devient encore plus difficile quand il s’agit d’assurer une qualité de service à la hauteur, et une forte disponibilité parce que les premiers clients sont déjà des usagers de la plate-forme. Bien évidemment, il sera aussi ques-tion de faire tout cela à un moindre coût, les moyens de la startup sont limités, et son succès dépendra de sa capacité à produire un produit monnayable, avec un minimum d’investissement.

Déployer tôt, et déployer souvent est une condition nécessaire pour la mise en œuvre du Lean Startup.

Le Cloud, pièce essentielle de la chaîne de fabrication logicielle

Le Cloud est une pièce essentielle et désormais incontournable pour atteindre ces objectifs. Avec les plates-formes IAAS, c’est toute la mise en œuvre hardware qui est évitée, une grosse épine en moins dans le pied des entrepreneurs. Là où il fallait prévoir et budgéter l’achat d’infrastructures coûteuses, les honoraires d’un administrateur système, l’entrepreneur a accès à une infrastructure infinie clé en main, et à un coût très compétitif.

Avec l’arrivée du PAAS, ce sont des véritables plates-formes systèmes opérationnelles qui ont complètement réduit les tâches d’administra-tion à leur plus simple expression. En quelques clics, il est possible d’ob-tenir des serveurs Web et des serveurs de données, prêts à l’emploi, avec un SLA très élevé. Fini les backups de données, les mises à jour logiciels, les patchs de sécurité, la plate-forme prend tout cela en charge.

L’automatisation de la mise en production et de la maintenance s’est fortement accélérée avec des procédures extrêmement simples et peu coûteuses. L’entrepreneur déploie sa solution dans un environnement fiable, scalable, avec des garanties de qualité de service, qu’il était au-trefois impossible à obtenir, à moins d’y mettre un prix exorbitant. C’est le processus complet de déploiement (Application LifeCycle Manage-ment) qui est automatisé.

“Disposer d’une application opérationnelle

rapidement, avec une architecture solide, et

sans bugs, est un enjeu considérable.”

“L’entrepreneur déploie sa solution dans un

environnement fiable, scalable, avec des garanties

de qualité de service, qu’il était autrefois impossible à obtenir, à moins d’y mettre

un prix exorbitant.”



Une solution peut être totalement intégrée au Cloud, de plus, son dé-ploiement dès le 1er jour est possible, car cela se fait en quelques clics et quelques secondes. Revenir à une version antérieure se fait de la même façon.

L’entrepreneur a alors à sa disposition, un processus complet forte-ment automatisé qui lui permet de piloter ses développements, sans les effets tunnels des approches traditionnelles. Là où les approches clas-siques proposent des cycles de 2 ou 3 semaines, le cycle d’une journée devient une réalité. Et s’apercevoir que l’on s’est trompé ou changer d’avis au bout d’une journée de travail a des moindres conséquences que de le faire au bout de 10 ou 15 jours de travail.

Conclusion

Une des difficultés des Startups est de mettre à disposition un produit opérationnel dans les mains des utilisateurs potentiels, le plus tôt pos-sible et au moindre coût.

Entrepreneurs, n’attendez pas la fin du prototype idéal qui ne coïncidera pas avec les attentes de vos futurs clients. Le plan initial n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est votre capacité à changer rapidement les plans pour adapter votre produit aux attentes de vos clients.

Mettre à disposition de ses futurs clients un Minimum Viable Product en quelques jours est possible, et c’est parce que votre produit est opé-rationnel dès les premiers jours, que vos clients potentiels peuvent le tester et contribuer à le faire évoluer et converger vers la meilleure proposition de valeurs.

Le Cloud est une pièce essentielle du processus LeanStartup et un facteur clé de succès, car il vous offre la possibilité de déployer rapi-dement et à un moindre coût votre solution, dans un environnement fiable et scalable. Bien au-delà de l’infrastructure, l’approche Aspectize permet d’automatiser complètement et réduire fortement le cycle de développement et de déploiement d’un produit à un jour.

Laisser libre court à son imagination, et mettre en œuvre ses nou-velles idées à la demande, de façon continue, est un vieux rêve de la jeune industrie informatique et la bonne nouvelle est qu’il est en marche aujourd’hui.

Nicolas RouxCo-fondateur d’Aspectize

“C’est parce que votre produit est opérationnel

dès les premiers jours, que vos clients potentiels

peuvent le tester et contribuer à le faire

évoluer.”


BiographieNicolas RouxCo-fondateur d'Aspectize

Nicolas Roux a 20 ans d’expérience dans le développement logiciel avec les technologies Micro-soft. Il a été successivement, développeur et consultant indépendant, responsable de R&D de la Startup Leonard’s Logic, et Directeur des Opérations de la société Winwise.

Nicolas Roux est aujourd’hui CEO d’Aspectize, entreprise qu’il a cofondée. Aspectize propose une nouvelle approche du développement d’applications métiers web et mobile, plus simple, plus rapide et beaucoup plus agile, qui permet aux entreprises de gagner en coûts, délais et qualités. L’approche Aspectize est utilisée par des Startups qui souhaitent implémenter le LeanStartup, ainsi que par des éditeurs de logiciels et Grands Comptes qui accélèrent leurs développements appli-catifs.




Philippe KhattouLOCITA

" Les avantages du Cloud Computing pour lancer une startup."

Depuis 2006 et ses prémices dans l’économie française, le Cloud Com-puting ne cesse de modifier l’écosystème dans lequel nous évoluons. En abaissant des barrières à l’entrée pour les uns ou en créant de nou-velles opportunités pour les autres, le Cloud est devenu un élément in-contournable dans la réflexion ou la mise en place d’une nouvelle offre.

Pour Jeff Weiner, CEO de LinkedIn, le Cloud computing “rend plus simple et plus accessible que jamais la possibilité pour chacun de de-venir un entrepreneur et d’avoir accès aux infrastructures les plus innovantes”.

Mais au-delà de la technologie, le Cloud peut apporter beaucoup plus aux nouvelles initiatives et notamment pour les startups.

Un écosystème dynamique

Petit à petit, l’offre des prestataires informatiques s’est structurée autour du modèle « as a service ». Désormais, toute la chaîne de la création logicielle est représentée dans le Cloud dans un nouvel écosystème :• les infrastructures informatiques (ou IaaS comme les serveurs, le stockage ...),• les plateformes de développement d'applications (ou PaaS),• les applications elles-mêmes (ou SaaS comme les SIRH, ERP, CRM …)• les services business externalisés (ou BPaaS comme la gestion de la paie, des notes de frais, …).

Ce nouvel écosystème est particulièrement bénéfique pour les startups. Elles sont particulièrement visées car elles ont la possibilité d’inscrire dans leurs gênes les éléments clés du Cloud.Hervé Gonay, CEO de la solution Webleads Tracker, me précisait ré-cemment qu’il aurait pu choisir des composants “on premise” comme la



base de données, les outils de programmation … mais il a préféré pen-ser et modéliser l’architecture de sa solution en Cloud dès le début. Ce témoignage est totalement représentatif de ce nouvel état d’esprit de la création logicielle en France.

De plus, la plupart des grands acteurs du marché ont leurs programmes d’accompagnement de startups. BizSpark, Startup Academy, IBM Global Entrepreneur… sont autant de leviers pour porter un projet informa-tique en étant accompagné par des experts du domaine.

La barrière du capital de départ s’envole

Mais au-delà de la structuration du marché, il est un domaine dans lequel l’avancée du Cloud est profitable : l’aspect financier.

Il fut un temps où le lancement d'une startup dans l’univers des nouvelles technologies nécessitait un capital important. Un capital rapidement investi pour recruter les meilleurs talents, bâtir une stratégie marketing efficace, louer des locaux, acquérir du matériel (ordinateurs et serveurs) et des logiciels (de développement, de maintenance, de supervision, de sécurité ...) … et ceci avant même de pouvoir signer un premier client.

Le canadien Don Tapscott, consultant en stratégie des affaires, précisait d’après une étude qu’il fallait réunir 5 millions de dollars pour lancer une startup en 1997. En 2002, 500 000$ suffisait. En 2008, le montant chutait à 50 000$, soit 100 fois moins.

La location de ressources informatiques, une notion importante

Avec l’introduction de la notion de location de ressources informa-tiques à l’unité d’œuvre, l’entrepreneur peut mieux répartir ses res-sources en fonction des besoins réels de sa startup.

Cette notion de location permet également d’optimiser les coûts de délivrance de sa solution. Mettez-vous à la place des entrepreneurs de Pinterest, un réseau social de partage de contenus (photos et vidéos), qui ont vu une augmentation de 50% de leur trafic entre janvier et février 2012. Cette explosion a propulsé ce site à la 3ème place des réseaux sociaux les plus visités au monde.

Avec l’ancien modèle “on premise”, ils auraient dû, soit avoir prévu cette affluence, soit avoir fait l’acquisition de nouveaux serveurs, soit se re-

“Il fallait réunir 5 millions de dollars pour lancer

une startup en 1997. En 2002, 500 000$ suffisait.

En 2008, le montant chutait à 50 000$, soit

100 fois moins.”



trouver dans l’impossibilité de délivrer le service.Dans le premier cas, il s’agit d’un exercice difficile car même avec un optimisme débordant, on ne peut réellement présager de la destinée d’une solution à court terme.Dans le deuxième cas, il s’agit d’une situation à double tranchant. Si la courbe d’utilisation du service maintient un rythme élevé alors l’acquisi-tion sera rentabilisée. En revanche, en cas de baisse, l’entrepreneur aura acheté des ressources informatiques pour rien. Il devra malgré tout les entretenir et forcément cela a un coût.Enfin dans le troisième cas, il s’agit d’une forme de suicide au niveau marketing et commercial. Un utilisateur insatisfait pour ce motif sera encore plus difficile à reconquérir, sans compter la mauvaise publicité faite à travers les réseaux sociaux.

Dans ce cadre, on comprend aisément que la possibilité de passer d’une fréquentation classique à un pic et inversement (comme Pinte-rest) est un avantage non négligeable pour un entrepreneur. La startup parisienne Adminium précisait dans un article de 01net que la location de capacité dédiée leur a permis d’économiser environ 15 % en coût complet (machine, exploitation du hard, intervention, etc.) par rapport à une architecture classique.

Un environnement technique de développement plus propice

Le Cloud rend plus facile le développement d’une application grâce aux briques logicielles préinstallées sur la plupart des plateformes de développement.

De plus, il existe des solutions pour pouvoir tester et contrôler le ren-du de l’application. Auparavant pour tester le rendu d’une application, il fallait solliciter des bêta-testeurs, attendre qu’ils acceptent, installer l’envi-ronnement de test sur leurs machines … bref une éternité et un coût prohibitif. Désormais, le Cloud met à disposition des développeurs des environnements de tests pour simuler une montée en charge, des bugs, … une véritable opportunité pour mesurer l’efficacité du travail accompli.Revers de la médaille, le Cloud exige un codage parfait. Julien Dollon, Chef de projet chez Ahead, précisait dans un article du Monde.fr qu’une application mal codée est à l'origine d'une surconsommation de res-sources techniques, la facture peut tout simplement passer du simple au double.

“Le Cloud met à disposition des

développeurs des environnements de tests

pour simuler une montée en charge, des bugs, …

une véritable opportunité pour mesurer l’efficacité

du travail accompli.”



Une offre de service plus large

Certes le Cloud n’est pas une étape obligatoire pour lancer une startup. Il peut même devenir un poids si la cible visée n’est pas encore prête à certains éléments clés du modèle. En revanche, il permet de répondre à des nouveaux besoins émis par une société de plus en plus mobile.

Nicolas Bellego, Project Manager à Paris Incubateurs, me précisait que sans le Cloud certaines de ses startups n’auraient pas vu le jour. Il citait l’exemple de TOCoSK qui a développé une application en ligne per-mettant de tester concrètement le niveau des candidats en bureautique (Word, Excel, PowerPoint). Le fait de proposer cette solution dans un environnement de travail réel fait partie intégrante de son positionne-ment et correspond aux besoins de sa cible. Comme dans la majorité des cas, proposer une application en ligne demeure extrêmement gourmand en ressources. Sans le Cloud, une activité comme celle de TOCoSK n'aurait donc pas été rentable. Pour Nicolas Bellego, on touche sans doute ici l'élément essentiel, puisque le Cloud permet à cette start-up d'avoir des taux d'utilisation des machines beaucoup plus élevés, grâce à ce principe de sollicitation des ressources à la demande (à l'heure), et non plus sur la base d'un abon-nement sur 3 mois.

Autre point marquant, la startup peut grâce au Cloud augmenter le ni-veau de service qu’elle comptait apporter. En effet, elle peut proposer à ses utilisateurs des services à valeur ajoutée qui vont crédibiliser la solu-tion aux yeux des clients, comme la sauvegarde ou la haute disponibilité.Effectivement, dans le cadre d’une prestation d’hébergement d’applica-tion, la sauvegarde des données et leurs redondances, la disponibilité (24/24), la continuité du service, la sécurisation … sont en général des éléments à la charge de l’hébergeur. La startup et ses clients bénéficient de fait de ces éléments.

Une meilleure productivité avec le travail collaboratif et à distance

Une étude récente (menée par BestVendor) avait sondé plus de 500 entrepreneurs sur les outils utilisés dans le cadre du développement de leur startup. Ils sont 70% à utiliser Google Analytics pour assurer leur besoins en business intelligence, 59% utilisent Salesforce.com pour la relation client, et 39% stockent leurs documents sur Dropbox.Ces statistiques démontrent clairement cet état d’esprit “Cloud” où la collaboration et le partage en sont les piliers.De plus, ces outils disponibles en Cloud forcent la startup à se struc-turer et à adopter un management digne des plus grandes sociétés.

“La startup peut grâce au Cloud augmenter le

niveau de service qu’elle comptait apporter.”


BiographiePhilippe KhattouRédacteur de Locita.com

Passionné par les nouvelles technologies, notamment sur les thématiques liées aux logiciels en ligne (SaaS, Cloud Computing, On demand...), il est devenu un observateur avisé de ces innova-tions en rédigeant plusieurs livres blancs et études de marché.

Consultant en Marketing Opérationnel puis Responsable Marketing BtoB, il s’est spécialisé dans le marketing stratégique et opérationnel, le webmarketing et le social media.Il a travaillé pour de grands groupes informatiques comme IBM, EMC et Oracle mais également pour plusieurs acteurs cloud français comme VDoc, Talentsoft et Novapost.

Il est titulaire d’un Master de Marketing des Services de l’IAE de Toulouse et d’une Maîtrise de Commerce et d’Affaires Internationales.

Présent depuis le début, il est également rédacteur sur le site www.locita.com.

Enfin dernier point marquant, le Cloud permet grâce au PaaS de facili-ter le télétravail car il ne nécessite ni la présence physique des membres de la startup, ni une infrastructure lourde d'une salle informatique pro-fessionnelle. Cette facilité est un véritable plus car les entrepreneurs ne ménagent pas leurs horaires.

Pour conclure, après ce tour d’horizon des principaux avantages du Cloud pour les startups, on constate que toute la filière de la créa-tion d’entreprise informatique a été modifiée. Le développement de la mobilité des utilisateurs, de la convergence des terminaux mobiles et les nouveaux besoins induits vont accentuer cette mutation en apportant de nouvelles opportunités aux entrepreneurs. Et même si pour certains l’herbe est plus verte outre-Atlantique, il me semble qu’il y aura des cartes à jouer dans nos régions. A suivre donc …

Philippe KhattouRédacteur de Locita.com


“Le Cloud force la startup à se structurer

et à adopter un management digne de plus grandes sociétés.”



Antoine CabothAPLOId

" Mobile & cloud "

Introduction

Idem au monde du web, le monde du mobile a les mêmes paradigmes. D’un côté se trouvent les applications développées sur les terminaux, et de l’autre les web-app disponibles à distance à travers un navigateur web offrant exactement les mêmes possibilités qu’un logiciel installé sur un PC.

Depuis sa création, Haploid se focalise sur des applications installées sur les terminaux, donc un développement “proche de la machine” en natif avec un développement Objective C et un développement Java selon les plate-formes. Cependant, aujourd’hui la tendance est plutôt d’aller vers la web-app pour retrouver une cohérence entre un développe-ment iOS et Android. Finalement, pour le développement mobile, ce sont les mêmes problé-matiques que le web, c’est le même code et les mêmes contraintes de compatibilité sur plusieurs navigateurs, comme Internet Explorer, Firefox, Safari, etc... Notre intérêt aujourd’hui est d’étudier cette technique de près et de savoir comment on va faire évoluer nos applications pour qu’elles deviennent web-based avec un code identique sur toutes les plate-formes.

Les avantages du cloud pour le développement mobile

D’un point de vue technique le cloud computing, c’est le supermarché des ressources indispensables pour le développement mobile sur le long terme. Par exemple, si j’ai besoin d’avoir un serveur qui puisse gérer aussi bien les appels de 10 smartphones que 5 000 smartphones, le cloud computing est sans doute la solution à privilégier. Selon les besoins du moment donné, Amazon Web Service délivre des serveurs aussi puissant que ceux de Météo France. Pour 1 giga de ram, 10, 15



ou 30 demandés, l’offre est élastique et alimente selon les ressources nécessaires pour le fonctionnement du service.

Cette flexibilité est quasi-vitale pour le cycle d’une application. En effet, il est plutôt difficile de connaître à l’avance le succès d’une applica-tion mobile et donc de pouvoir mesurer la charge qu’elle va nécessiter. Et évidemment, pour un service avec 10 utilisateurs ou 200 000, ce ne sont pas du tout les mêmes ressources demandées. Par exemple, pour un de nos clients comme BFMTV, il y a plusieurs centaines de milliers d’abonnés. Dans ce contexte, nous avons tout intérêt à avoir des ser-veurs scalables et de pouvoir acheter de la ressource à la volée en fonction de la demande.

Toutes les API peuvent se développer sur un serveur dédié, par contre, si elles rencontrent un franc succès et que plusieurs milliers d’utilisa-teurs se connectent, il est très probable que l’entreprise soit contrainte de migrer vers une architecture cloud. Beaucoup de nos clients fonc-tionnent sur des serveurs dédiés et migrent progressivement vers le cloud pour justement permettre une montée en charge facilement.

Le choix du cloud est vraiment nécessaire dans certains cas, au risque de planter l’application. Concrètement, nous avons connu un cas d’enli-sement dû à ce problème. Un de nos clients, qui a depuis changé de prestataire, a lancé un site web de rencontre, et en parallèle, Haploid a développé une application iphone. Nous avons prévenu notre client du danger des serveurs dédiés en cas de succès. Pour éviter que l’app-store fasse couler les plate-formes, il était primordial de prendre cet élément en considération. Mais l’équipe web de la startup n’en a pas pris compte, et les difficultés sont vite apparues. L’application iphone est sortie, et en 6 mois ils ont eu 300 000 utilisateurs. Face à ce succès, les plate-formes tombaient tous les deux jours. 97% du trafic provenait de l’iphone et 3% du web, voilà un exemple typique d’une application qui a planté faute de scaling de plate-forme.

Autres bénéfices du Cloud : le packaging et le processus d’instruali-sation. Les instances sont virtualisées, donc en cas de scratch, un four-nisseur comme Amazon est capable de dupliquer autant d’images du serveur dont le client a besoin. De plus, pourquoi avoir un serveur dédié pour un site qui va être consulté de 9h à 18h ? C’est une surconsomma-tion coûteuse et inutile. Aujourd’hui un site web d’entreprise consomme à peu près 1% des ressources machines sur un serveur dédié, et encore c’est quand il y a un peu de monde qui visite.

Le cloud computing permet de baisser la consommation de ressources

“Beaucoup de nos clients fonctionnent

sur des serveurs dédiés et migrent

progressivement vers le cloud pour justement

permettre une montée en charge facilement.”



machines et de faire un gain d'électricité énorme. Lorsque l’on utilise des ressources chez Amazon, d’autres instances tournent en parallèle, ils ont tellement de clients qu’ils peuvent faire tourner 50 sites entreprises sur une même machine sans que personne n’y voit de problème, parce que la qualité de service est au rendez-vous. Regardez l’exemple d’OVH, ils ont des centaines, voire des milliers de serveurs qui sont sous-utilisés.

Une migration nécessaire mais difficile

Avec le choix du Cloud Computing se pose aussi la question de choisir le bon hébergeur. Selon les prestataires, le service diffère, par exemple Dotcloud gère la partie admin, par contre le cloud computing OVH, n’inclut pas ce service dans son offre.Chez Haploid, nous utilisons Dotcloud, et nous en sommes très satisfait. Cela nous évite la gestion anticipée des ressources imposée par Ama-zon, telles que les ressources CPU, la ressource mémoire, le disque dur, ou encore le temps moyen du besoin par mois. Le fait d’avoir des socié-tés comme Dotcloud qui achètent en gros à Amazon et qui ensuite la revendent sous forme d’instances à des sociétés comme la notre, c’est beaucoup plus simple à gérer : on leur achète 8 machines instanciées dynamiquement chez Amazon et disponibles dès qu’il y a un réel besoin, sans se soucier de répondre à des prévisions incertaines.

Notre décision de passer au Cloud est avant tout le moyen de ré-pondre à notre besoin croissant de ressources. En 2009, on a déve-loppé un service clef en main “Manager Haploid” qui permet de faire des notifications push (message que l'on reçoit après l’installation d’une application). Cette première version a été développée sur un serveur dédié. Comment ça marche ? Notre client se connecte à un back office, rédige le message et on fait l’envoi aux serveurs Apple et Google qui se char-gent d’appeler les smartphones. La contrainte était qu’il fallait faire un envoi par terminal à contacter. En peu de temps, nous sommes passés de 1 serveur pour 300 000 utilisateurs, à 2 serveurs, puis 3 serveurs dédiés ; avec plus de 500 000 notifications à remettre à chaque envoi, les machines sont vite devenues surchargées. En 2011, on a commen-cé notre migration vers le Cloud et aujourd’hui on peut envoyer des pushs à presque 2 millions d’utilisateurs.

Le nombre de smartphones sur le marché français a explosé, les appli-cations deviennent vite populaires et le nombre d’utilisateurs actifs ne cesse de croître, forcément à un moment donné se pose la probléma-tique du risque des serveurs dédiés avec des solutions non-scalables. Concrètement, aujourd’hui si un client arrive avec 300 000 utilisateurs,

“Notre décision de passer au Cloud est avant tout le moyen de répondre à

notre besoin croissant de ressources.”



on achète 4 instances et ça marche !Pourtant, si les bénéfices sont nombreux, la migration n’est pas simple. Passer dans le cloud, c’est passer d’un développement mobile simple coeur à un développement multi-coeur. Depuis l’Iphone 4, on travaille sur du multi-coeur et Apple a fait évoluer son kit de développement avec de nouveaux outils qui permettent d’envoyer un élément dans un deuxième coeur, et de séparer ses traitements pour que ça se diffuse sur plusieurs coeurs.

Dans le cas du cloud, c’est le même fonctionnement. Avec un serveur dédié, une base MySql et un serveur Apache qui fait du PHP, comme c’est le cas majeur d’un serveur web, le passage dans le cloud est pos-sible mais ce ne sera pas optimisé. La base de données reste à un point central et non-distribuée et le PHP toujours au même endroit, on peut alléger la charge sur deux serveurs mais ce ne sera pas aussi opti-misé comme sur plusieurs serveurs en parallèle.

Aujourd’hui, il y a encore peu d’outils disponibles comme le SDK d’Apple qui permettent de faire du développement optimisé pour le cloud. Il faut donc se poser les bonnes questions dès le début du développement, et d’abord penser à une base de données distribuée et un code répliqué sur plusieurs instances avant de penser à avoir plus de CPU ou de RAM.

Chez Haploid, tout est optimisé, si un client arrive avec 300 000 ter-minaux confondus (iphone ou android), nous ne développons pas de spécifiques pour lui, on rachète 3 nouvelles instances dans le cloud et on refacture notre client sur cette base. L’idée à terme, c’est de faire des choses comme Dropbox qui archive énormément de données dans le cloud et qui permet d’avoir deux utilisateurs qui ont le même fichier en utilisant une seule fois la ressource. Par exemple, pour un de nos utilisa-teurs de BFMTV ou RMC, qui sont deux de nos clients utilisant le push, ce n’est réellement pour nous qu’une seule ressource. L’optimisation se fait par l'agrégation des téléphones de nos clients, on gagne de l’effica-cité en les regroupant.

L’API dans le cloud, une forte tendance du monde mobile.

Si je devais faire une recommandation pour développer un bon site web, il faut d’abord suivre ces étapes :

1. L’API, c’est le B.A.BA , il faut d’abord construire son web service. Twitter s’est lancé avec cette logique.2. La version Mobile : c’est elle qui va permettre de savoir si les web-services sont de qualité, de mesurer l’envoi des données à chaque appel,

“Il faut donc se poser les bonnes questions dès le début du développement, et d’abord penser à une base de données distribuée et un code répliqué sur plusieurs instances avant

de penser à avoir plus de CPU ou de RAM. ”



de savoir si c’est suffisamment découpé pour faire fonctionner l’applica-tion mobile.3. Le Front-end web. Phase finale, la conception du site passe après le développement de l’API.

Cette logique est très compliquée à comprendre, mais c’est vraiment la méthodologie que l’on conseille à nos clients. Twitter, Instagram, et la plupart des succès du web et mobile américains sont d’abord partis sur L’API. Si on a une bonne API, ça va bien fonctionner sur le web, sur le mobile, et Ies développeurs vont pouvoir intégrer le service dans leur API facilement. Le succès de Twitter et Facebook sont devenus incontournables dans le partage d’information, car ils ont proposé très tôt des API pour pouvoir permettre à n’importe quel site de pouvoir partager sur leur site à eux.

Aujourd’hui des sociétés se spécialisent dans la création et l’optimi-sation d’API, elles peuvent rendre l’API hautement disponible à travers le Cloud. Le site programableweb.com référence toutes les API dispo-nibles sur Internet, c’est une tendance de fond depuis 2009 avec une forte volonté que tout le monde mette des API en place. Deux facteurs impulsent cette nouvelle orientation : la croissance du mobile et le succès des App stores.

La couche 7 permet l’interconnexion, les problématiques réseaux et hardware sont derrière nous, on est confiant dans le service du Cloud.

Quelques exemples de réussite grâce au cloud

Instagram est le cas typique d’une boite qui a réussi grâce au Cloud. Récemment rachetée par Facebook, Instagram est un service de per-sonnalisation et de partage de photo sur Iphone. Au total, 9 personnes travaillent dans cette boite pour plus de 30 millions d’utilisateurs. Ima-ginez ce service avec des serveurs dédiés, cela nécessiterait entre 10, 15, peut-être 20 administrateurs systèmes pour pouvoir les gérer et veiller à la réplication des données et éviter les pertes de photos. Pourtant, ils ne sont que 2 admin qui s’occupent du Cloud. C’est le plus beau modèle de réussite qui démontre qu’on n'a pas besoin d’avoir une infrastructure énorme comme celle d’Orange pour pouvoir développer un service de partage photo. Le cloud permet une puissance de calcul dont tout le monde a compris le potentiel d’innovation, aujourd’hui faire un face-book like, c’est possible, la performance d’un service très lourd qui peut fournir un service à des millions d’utilisateurs n’est vraiment plus un problème.

“Si on a une bonne API, ça va bien fonctionner sur le web, sur le mobile, et Ies

développeurs vont pouvoir intégrer le service dans leur

API facilement. ”

“Le cloud permet une puissance de calcul

dont tout le monde a compris le potentiel

d’innovation.”


BiographieAntoine CabotFondateur d'Haploid

Antoine Cabot est diplômé Ingénieur de la promotion 2007 de l’école Telecom Bretagne à Brest. Il a travaillé pendant 2 ans chez Orange Labs sur le lancement de la première génération de l’Iphone (Edge), puis lorsque l’app store est sorti, il a quitté Orange pour fonder Haploid en 2009.Haploid est une société spécialisée dans la conception et la réalisation d’applications pour smart-phones et tablettes.Dès le départ, le credo de l’entreprise est misé sur l’iOS et Android, dont l’importance s’est confir-mée dans les deux ans qui ont suivis. Aujourd’hui Haploid, c’est au total 10 personnes qui travaillent dans le développement mobile.

Pour revenir à Haploid Manager, le serveur d’Apple nous bridait sur un certain volume d’envoi, on arrivait aux limites avec les serveurs dédiés avec un maximum d’envoi depuis 3 serveurs différents. Basculer sur le cloud nous a permis de travailler avec 10 instances de machine, 10 IP différentes, et des envois de 3 à 4 fois plus vite qu’auparavant, simple-ment avec une ligne de code notifiant d’instancer 10 machines au lieu de 3.

Pour conclure, je relèverais deux points en faveur du Cloud : le point de vue financier, avec le cloud on ne paye que ce que l’on consomme, et la puissance des ressources. Sans oublier que la première étape de création d’un service, c’est l’API. Au-delà d’une mode, il y a de plus en plus de périphériques connectés, iphone, android... les serveurs dédiés ne sont pas suffisants, et même si le cloud parait beaucoup au démar-rage, la puissance servira d’un jour à l’autre, c’est une bonne carte pour le long terme.

Antoine CabotFondateur d’Haploïd




Conclusion - Dominique Gilles

Le Cloud : clé de la réussite des éditeurs pour aujourd’hui et demain

Le cloud a définitivement changé la façon dont nous utilisons les services informatiques. Réseaux sociaux, réseaux de partage, e-commerce, e-service, et beaucoup d’autres, n’auraient pas vu le jour sans cette technologie. Au sein même du milieu professionnel, le cloud accompagne la vague sociale et collaborative qui déferle dans les entreprises. Cette technologie participe directement à l’accroissement de leur productivité par de nouveaux usages et la transformation de leur organisation. Cela crée de formidables opportunités pour les éditeurs de logiciels et plus généralement tous ceux qui ont un savoir faire métier spécifique susceptible d’être packagé dans un software-as-a-service.

Au-delà de nouveaux marchés, le cloud présente aux éditeurs de logiciels une opportunité considérable de réinventer leur métier. En accélérant l’innovation, en les rapprochant de leur base installée, et leur permettant de concentrer leurs ressources sur les besoins de leurs clients plutôt que l’infrastructure technique, le cloud change à jamais la façon de produire du logiciel et leur donne les moyens d’accélérer leur croissance, notamment à l’international, de réduire leur time to market et d’optimiser leurs ressources financières.

Le Cloud offre un accès extrêmement rapide à un marché international. La notoriété peut être créée grâce aux places de marchés cloud. Les formules d’essai gratuit diffusent rapidement les applications et permettent de conduire une part plus importante du cycle de vente par téléphone. Les éco-systèmes cloud permettent aux éditeurs de s’appuyer sur les forces commerciales de partenaires pour augmenter leur pénétration des marchés. Grâce au cloud, les modèles de vente se transforment et gagnent en productivité, rendant du coup moins coûteuse l’expansion commerciale.

Les “Platform-as-a-Service” dans la mesure où elles apportent un ensemble riche de services applicatifs adaptés aux éditeurs de logiciel, contribuent fortement à leur innovation et raccourcissent leur “time-to-market” à des niveaux jamais vu. Les éditeurs deviennent capables de multiplier par 3 ou 5 leur vitesse d’innovation, ce qui plus que jamais est une clé du développement durable. Par exemple un éditeur comme

“Cela crée de formidables opportunités pour les

éditeurs de logiciels et plus généralement tous ceux qui ont un

savoir faire métier spécifique susceptible

d’être packagé dans un software-as-a-service.”

“Les éco-systèmes cloud permettent aux éditeurs

de s’appuyer sur les forces commerciales de partenaires pour

augmenter leur pénétration des marchés.”



BMC, qui a choisi d’utiliser la plateforme de Salesforce pour développer la version cloud de son application phare Remedy, indique que grâce à cela il développait trois fois plus vite.

Enfin, le modèle cloud permet d’optimiser les ressources financières de l’éditeur. En allouant l’essentiel de ses budgets sur sa propriété intellectuelle “cœur” et en s’appuyant sur de nombreux services applicatifs déjà prêts et souvent non différentiants (gestion des users, collaboration, reporting), l’éditeur peut réduire ses besoins en capitaux pour le financement de sa R&D. Un des associés de Bessemer Partners, un Venture Capitalist californien, déclarait ainsi : “Une plateforme comme Force.com permet aux start-up de réduire les capitaux nécessaires pour accéder au marché, et le time-to-market.” De plus en leur permettant d’accélérer leur développement commercial et de réduire leur besoin en investissement initial, le cloud permet aux start-up de réduire le temps nécessaire pour atteindre la profitabilité. Pour le fondateur d’un éditeur américain : “Force.com et l’Appexchange ont été les clés qui nous ont aidées à atteindre la profitabilité en moins de 10 mois.”

Face à une expansion commerciale accélérée, des rythmes d’innovation toujours plus rapides et une meilleure allocation des ressources financières, les éditeurs qui restent sur des modèles traditionnels vont se retrouver dans une situation concurrentielle de plus en plus difficile. Pour une start-up ou un éditeur établi, il est plus que jamais stratégique de bien choisir son éco-système cloud en fonction de son marché pour assurer son avenir. Le cloud ouvre des perspectives considérables aux éditeurs de logiciels et à ceux qui veulent le devenir. En leur permettant de réinventer leur business model et avec la vague de la social enterprise mobile, collaborative et connectée, les opportunités de marché ne cessent de s'accroître.

Dominique GillesSalesforce.com

“En permettant aux éditeurs de logiciels

de réinventer leur business model et avec la vague de

la social enterprise mobile, collaborative

et connectée, les opportunités de

marché ne cessent de s'accroître.”


BiographieDominique GillesSalesforce.com

Dominique Gilles a démarré sa carrière chez IBM dans diverses fonctions commerciales avant de rejoindre l’équipe fondatrice qui lançait en 2000 l’éditeur de logiciel français InStranet. Il a accom-pagné le développement de la société sur les marchés internationaux en tant que Sales Director jusqu’à la vente à Salesforce en 2008. Chez Salesforce, il est depuis la fin 2011 Directeur en charge du développement en Europe du programme ISV (Independant Software Vendor) visant à accom-pagner les éditeurs de logiciels souhaitant embarquer la technologie Salesforce dans leurs produits. Dominique Gilles est diplômé de l’Ecole Centrale de Lyon.

@d_gilles

in/dominique

www.salesforce.com/partners


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Les points de vue exposés dans ce livre ne reflètent pas le point de vue de la société Salesforce mais uniquement ceux de leurs auteurs.

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Comment réussir dans le cloudpoweron.fr/poweronfr/files/2012/06/ReussirCloud2012-v2.2.pdfBiographie de Harold Paris COACH DE STARTUPS - Olivier Ezratty Les types d'hébergement pour