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COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES Bruxelles, le 27.10.2000 SEC(2000) 1825 - Vol. II Document de travail des services de la Commission Rapport sur la mise en œ uvre du Plan d'action pour la promotion de l'esprit d'entreprise et la compétitivité ANNEXES FR .

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COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES

Bruxelles, le 27.10.2000SEC(2000) 1825 - Vol. II

Document de travail des services de la Commission

Rapport sur la mise en œ uvre duPlan d'action pour la promotion de l'esprit d'entreprise et la compétitivité

A N N E X E S

FR

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Document de travail des services de la Commission

Rapport sur la mise en œ uvre duPlan d'action pour la promotion de l'esprit d'entreprise et la compétitivité

A N N E X E S

TABLE DES MATIERES

VOLUME IRésumé

I. Introduction

II. Fiches de synthèse États membres et Commission européenne / Conseil / Parlement européen

III. Conclusions et recommandations

IV. Perspectives

V O L U M E I I ( disponible seulement en français, anglais et allemand)

- Annexe 1: Description des principales activités menées par les États membres,la Commission européenne, le Conseil et le Parlement européen ...................3

- Annexe 2: Norvège.....................................................................................................112

- Annexe 3: Évaluation des progrès réalisés dans les États membres – Indicateurs et méthodologie ................................................................................ 123

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ANNEXE 1

Description des principales actions menées par les États membres, la Commissioneuropéenne, le Conseil et le Parlement européen

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BELGIQUE

Introduction

L’économie belge a connu un développement positif ces dernières années. La réduction du déficitbudgétaire au cours de la décennie était une priorité et porte enfin ses fruits. D’autres priorités ont puainsi être fixées. Par exemple, les charges sociales et fiscales pesant sur les entreprises ont été revues àla baisse afin de les inciter à embaucher davantage de personnel.

Le taux de création d’entreprises était de 8,8 % en 1998, soit une légère diminution par rapport à 1996,où ce taux était de 8,9 %. Le taux de survie des entreprises après trois ans est élevé, 70,8 % en 1998.La création nette d’entreprises en pourcentage du stock total d’entreprises a doublé entre 1996 et 1998,passant de 0,3 % à 0,6 % 1. La simplification des formalités administratives pour les entreprises estune des priorités des gouvernements actuels.

Pour l’année 1997, 69,0 % des personnes travaillant dans des entreprises en Belgique étaientemployées par des PME, une proportion légèrement plus forte que la moyenne de l'UE (66,0 %), maisqui traduit une légère baisse par rapport à l’année précédente (69,5 %). Les PME sont fortementreprésentées dans le secteur des services, en particulier du commerce, ainsi que dans la construction.

L’inventaire belge de ces mesures peut être consulté par point d’action BEST sur le site internet duMinistère des Affaires économiques (http://www.mineco.fgov.be), aux rubriques "Investissementsétrangers" et "Guide de l’entreprise".

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

Les deux communautés en Belgique développent une culture entrepreneuriale, à travers des coursincitant à la création de mini-entreprises. L'encouragement à l'entreprenariat se poursuit dans la plupartdes universités et des établissements d'enseignement supérieur du pays, qui développent des modulesde formation à la création d'entreprises pour les étudiants. Les universités et les hautes écoles offrentégalement aux créateurs et dirigeants de PME des formules originales de programmes, des outils degestion performants immédiatement applicables à toutes leurs préoccupations en matière de finance,de marketing, de droit, de stratégie et de ressources humaines. Dans le cadre de la formation, lesrégions soutiennent des actions concrètes coordonnées par les organismes de formation qui, tout enassurant des services de guidance et d'accueil, mettent en œ uvre des programmes "à la carte" pour lespersonnes désireuses de lancer leur propre activité.

L'initiative PLATO permet l’accompagnement des PME par de grandes entreprises qui leur délèguentdes cadres les assistant afin de résoudre leurs problèmes de gestion. Le gouvernement wallon a mis enplace un dispositif de "chèques formation" en vue de stimuler l'effort de formation auprès desindépendants et des PME par une prise en charge partielle des coûts de formation du personnel occupédans ces entreprises. Le pourcentage global de PMEs impliquées dans une formation professionnelleen Belgique approchait des 23 % en 1998. (Contact: PLATO, tél: +(32) 81 741898, e-mail:[email protected]).

En outre, et afin de stimuler l'esprit d'entreprise, différents concours visent à récompenser les chefsde PME s’étant distingués par leur créativité, leur investissement personnel ou leur dynamisme. Parmiceux-ci, le prix de l'entreprise de l'année, le prix du jeune entrepreneur européen et le prix de gestionde la COMENEF (Association des Chambres des Métiers et Négoces Francophones, Internet:http://www.ucm.be/comenef/). Il existe d'autres actions concrètes mises en place, telles que lesjournées découvertes en entreprises, le week-end chez l'artisan en région wallonne, l’exposition

1 Source pour ces trois indicateurs: Registre des entreprises INS–DB (Institut National de Statistique –

Database des entreprises assujetties à la TVA).

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ArtisanArt à Bruxelles, les journées "Portes ouvertes" en entreprise, des prix spécifiques en faveur desentrepreneurs en Flandre et des aides à la production d’émissions de télévision destinées à informerdes différentes possibilités d’aides, conseils et structures mis en place pour favoriser le développementéconomique. (Contact: Mme Claude Oreel, tél: +(32) 2 6472400, e-mail: [email protected]).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Les mesures récemment prises sur les marchés des capitaux visent d’une part à rendre leurfonctionnement plus efficace (réforme du marché boursier) et d’autre part, à les rendre plus attractifsaussi bien pour les investisseurs que pour les entreprises. Actions à titre d’exemple: la fusion desbourses de Bruxelles, Paris et Amsterdam, la création de l’EASDAQ et le marché EURO NM, etl’adoption d’une forme spéciale de compagnie publique et de nouvelles législations permettantl’émission de stocks options pour les sociétés en faveur de leurs employés et de leurs cadres.

La valeur des prêts d’une durée résiduelle de moins d’un an accordés aux PME était de 39 % du totaldu passif dans les bilans des PME en 1997. Ce chiffre est légèrement inférieur à la moyenne de l'UE.

En matière d’accès au financement pour jeunes entreprises, de nouveaux acteurs ont permis derenforcer la disponibilité du capital d’amorçage. Le capital-risque d’amorçage et de démarrage parrapport au montant total de capital-risque a connu une forte croissance entre 1996 (19,3 %) et 1999(33,9 %).

La Belgique a été innovante dans la stimulation du capital-risque. Jusqu’en 1993, les instruments degarantie n’étaient utilisés que pour garantir des crédits. Récemment, les garanties peuvent être utilesafin de garantir des participations du fonds de capital-risque dans les entreprises. Ceci implique qu’unfonds de capital-risque investissant dans un projet peut, en cas de perte, être garanti par l’État. Unepartie des pertes (allant de 20 à 50 %) peut être remboursée par l’État. Les fonds qui veulent obtenircette garantie doivent en faire la demande auprès de la région concernée. (Contact: M. Daniel Roels,Vlaams Waarborgfonds, tél: +(32) 2 2898527, e-mail: [email protected]; Mme EliseDeckers, SGRW Société de Garantie Régionale Wallonne, tél: +(32) 81 334200, Internet:[email protected]).

Des mesures administratives et fiscales ont été prises afin d’inciter les "business angels" à s’organiseren réseaux, tandis que des réformes sont également intervenues dans les systèmes de garantie dont lacouverture a été élargie au capital-risque. S’agissant du financement d’entreprises technologiquesen croissance, en plus des dispositifs mis en place pour favoriser la prise de participations au capital etles prêts subordonnés souvent complétés par des structures d’aide à l’élaboration et au montage deprojets, des mesures de soutien à la RDT destinées à améliorer la compétitivité des PME les informentdes possibilités de financement des innovations technologiques.

Les réseaux de "business angels" ont pour but de mettre en relation des PME, qui cherchent à fairefinancer des projets d’investissement, avec des investisseurs privés. Afin d'utiliser le potentiel quereprésente le financement des "business angels", la Belgique a décidé, en cohérence avec les initiativescommunautaires dans le domaine, d'assister la mise en place des réseaux de "business angels" (BAN).A ce jour cinq réseaux sont actifs en Belgique, tant qu'en Flandre qu’en Wallonie. Les premièresopérations ont déjà été conclues.

Un fonds de garantie pour les investissements à risque en Flandre, mis en place en 1997, protège lesinvestisseurs prenant des participations dans les PME en croissance jusqu’à 50 % (pourcentageprogressif) de la perte éventuelle du montant investi. (Contact: M. Daniel Roels - voir ci-dessus). EnWallonie, la démarche vise à utiliser les instruments publics pour créer un effet de levier au sein dusecteur financier privé. A titre d’exemple, on peut citer le fonds FIRD, qui vise à assurer l’exploitationindustrielle et commerciale des résultats de recherche financés par la région, le fonds de capital-risque"Start It", destiné au financement des sociétés en démarrage, et "E-Capital", spécialisé dans lefinancement d’entreprises à forte croissance. (Contact: M. Charlier (FIRD), tél: +(32) 81 335569, e-

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mail: [email protected]; M. J. Claude Jungels (START-IT), tél: +(32) 4 3678920, e-mail:[email protected]; M. Lamine (E-CAPITAL), tél: +(32) 2 6422000, e-mail: [email protected]).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

Les crédits de recherche à finalité économique ont augmenté d’environ 30 % entre 1997 et 1999. Pourencourager l’innovation, le partenariat entre entreprises et la création de centres de recherche, lesrégions poursuivent une politique qui s'articule autour de quatre priorités: renforcer les échangesdéveloppés par les pôles de compétences, rapprocher les entreprises et les universités, concentrerdavantage les efforts sur la promotion du développement technologique dans les PME et accroîtrel’accès au capital-risque afin de faciliter l’innovation par les entreprises.

Afin de mieux valoriser les résultats de recherche universitaire et rapprocher davantage le monde del’entreprise et celui des universités, les régions ont transféré la propriété des résultats de rechercheuniversitaire aux universités elles-mêmes et les ont dotées de moyens techniques, humains etfinanciers leur permettant de mener une politique de brevets et de valorisation commerciale efficace.

Les centres de recherche sectoriels, où participent le gouvernement (fédéral et régional) et lesentreprises, disposent de 1100 chercheurs et d’un budget de 120 millions d'euros. A côté de leurstâches habituelles, ils jouent un rôle important dans le renouvellement des technologies par uneréorientation de leurs activités, comme par exemple: procurer des services spécialisés comme apporterun support aux technologies (normes, standards et mesures, etc.), veille technologique; coopérer avecun grand nombre de PME belges et participer aux projets CRAFT; création de cellules brevets avecdes consultants formés par l’Office de la propriété industrielle; mise en place d’un service deproximité au bénéfice des PME en matière de protection des innovations et l’élaboration de veillestechnologiques dans des sous-secteurs riches en PME; installation "d’antennes-normes" pour informeret conseiller les entreprises sur les dernières évolutions en matière de normes et de réglementationtechnique; promotion de nouveaux domaines de recherche et utilisation de nouvelles technologies, parexemple dans le domaine de la société de l’information. De plus, chaque université a créé uneinterface avec les entreprises afin de favoriser la création d’entreprises par des chercheurs. Lesuniversités sont autorisées à garder la propriété intellectuelle ainsi que les bénéfices qui en découlent.(Contact: M. F. Stassijns, IWT-Flandres, tél: +(32) 2 2090950, e-mail: [email protected]; M. JacquesFerette, tél: +(32) 81 335560, e-mail: [email protected], M. P. Dehaut, Région deBruxelles-Capitale, tél: (+32) 2 5139700, e-mail: [email protected]).

En Région de Bruxelles-Capitale, la TECHNOPOL a pour mission la promotion etl’accompagnement de l’innovation dans les entreprises avec un triple objectif: contribuer à la mise enœ uvre d’innovations technologiques et de gestion, stimuler et contribuer à la création de nouvellesentreprises innovantes dans la région et enfin, stimuler et faciliter la participation des institutions etdes entreprises bruxelloises aux programmes de financements européens. (Contact: M. JacquesEvrard, tél: +(32) 2 4220021, e-mail: [email protected]). La Région flamande a différentes mesuresmises en œ uvre par la IWT-Flandres, spécialement pour la valorisation économique et la diffusion desrésultats d’études surtout envers les PME. (Contact: M. F. Stassijns – voir ci-dessus).

Rassemblant les différents acteurs de la recherche et de l’innovation en Wallonie, PROMETHEE doitpermettre au sud du pays de formuler sa stratégie de recherche et d’innovation durant les vingtprochaines années. (Contact: Mme D. Graitson, tél: +(32) 81 335595, e-mail:[email protected]). À cette occasion, trois chantiers ont été mis en place. Le premierétablissant l’état des lieux du potentiel d’innovation en Wallonie doit déboucher sur l’identificationdes principaux pôles de compétences de la région. Le deuxième doit favoriser les partenariats etsynergies (entre centres de recherche, universités, entreprises, etc.) par la mise en œ uvre de grappesd’innovation. Le troisième doit aider à organiser un réseau d’offres de compétences adapté auxbesoins de l’entreprise. Au-delà de cette évolution profonde de la recherche en Wallonie, on peuttrouver les programmes "FIRST doctorat" et "FIRST spin-off", qui visent à financer les salaires etles frais de fonctionnement des doctorants ou chercheurs en collaboration avec une entreprise ou uneuniversité. (Contact: M. M. Charlier, tél: +(32) 81 335564).

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Ces différents efforts de la Belgique visent à combler le retard existant dans ces domaines. Seulement20 % des PME pourraient être considérées innovantes en 1996, tandis que le chiffre correspondantpour les grandes entreprises était de 52 %. La part des PME innovantes était nettement plus faible dansle secteur des services (12 %) que dans celui de l'industrie manufacturière (33 %). Pour les PME, lesdépenses d’innovation en pourcentage de chiffre d’affaires n’atteignaient que 1,6 %. Ces chiffres sontparmi les plus bas de l’Union européenne. Par contre, 33 % des PME innovantes étaient impliquéesdans des coopérations en matière d’innovation avec d’autres entreprises, des universités ou des centresde recherche. Seules 3 % des PME ont déposé au moins une demande de brevet sur la période 1994-1996, un chiffre nettement inférieur à la moyenne de l'UE.

Améliorer la visibilité des services de soutien

La réforme des services d’État fait partie des priorités du gouvernement. Un effort spécial est consentipour améliorer la relation avec le public, et rendre les services plus transparents et plus proches dupublic et de la vie professionnelle. Pour répondre à cette demande, un guichet virtuel accessibleuniversellement est développé, en collaboration avec des organisations qui représentent le mondeentrepreneurial, les régions et les communautés.

Au niveau des régions, différentes initiatives ont été développées concernant les servicesd’information et avis dans les "one stop shops" ou "first stop shops" (services à guichet unique). Dansla Région bruxelloise, l’installation du guichet unique ECOBRU a pour mission d’informer etd’accompagner activement les entreprises et de répertorier les points névralgiques qui font obstacle àleur création et à leur développement. (Contact: M. B. Boone, tél: +(32) 2 4225129, e-mail:[email protected]). Le nombre d’entreprises ayant pris contact directement avec ECOBRUdepuis 1994 s’élève à 8 651. Pour la Région flamande, le guichet Internet "Entreprendre enFlandres" guide l’entrepreneur à travers les procédures administratives afin d’obtenir des licences etsubventions, obtenir et remplir les formulaires les plus importants. (Contact: Mme B. Vrancken, tél:+(32) 2 5537449, e-mail: [email protected]). Durant l’année 1999, suite audéveloppement du guichet unique sur Internet, la partie interactive du site a été consultée 4 296 fois.

Dans l'optique d’accroître la masse critique des services de conseil et d’assistance aux PME, la Régionwallonne a lancé en 1996 une action pilote de coordination entre les services de même type, commepar exemple: le Groupement d'intérêt économique (GIE) des Centres d’Entreprises et d’Innovation deWallonie (Contact: M. Van Pachtebeke, tel : +(32) 71 27 03 31), le GIE des euro-info-centres (EIC)de Wallonie (Contact: M. B. Provost, tel : +(32) 65 31 40 02) et l’Association des chambres decommerce et d’industrie de Wallonie (Contact : Mme V. Lesne, tel : +32 (81) 74 18 98).

Améliorer la gestion publique

Suite à la loi sur la promotion de l'esprit d'entreprise (10/2/1998), l’agence fédérale pour lasimplification administrative, rattachée aux services du Premier Ministre en liaison avec leCommissaire du gouvernement pour la simplification administrative, a été créée en 1999. Cette agenceest chargée de simplifier et de réduire les formalités administratives pour les entreprises.

La priorité est accordée aux solutions faisant appel aux nouvelles technologies et aux projetsdéveloppant des liaisons électroniques entre l’administration et les citoyens (portail sur internetfournissant en ligne des services et informations administratives, permettant de procéder par voieélectronique à des déclarations et enregistrements, etc.). En avril 2000, un réseau de fonctionnaires aété mis en place pour stimuler et coordonner le processus de simplification entre administrations.

En Région de Bruxelles-Capitale, un effort particulier est entrepris pour réduire le poids desformalités administratives à la charge des entreprises, principalement au niveau du permisd’environnement et d’urbanisme. Dans le même esprit, la Région wallonne entend très prochainementcréer un guichet unique comme lieu de coordination de tous les actes administratifs, incluant ceuxliés à l’environnement et à l’aménagement du territoire. Depuis 1998, les entreprises ont accès à unsite Internet, qui comporte une base de données informant les bénéficiaires potentiels sur les aides

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publiques de type économique et un guide de la création d’entreprise, recensant les démarches etactions à entreprendre ainsi que les adresses correspondantes. Les entreprises disposent également dela faculté de télécharger des formulaires on-line.

L’Institut flamand pour Entreprendre en tant qu’Indépendant (VIZO) simplifie l’administrationpour les indépendants et les PME et examine les effets de la législation sur les PME. Les responsablesde gestion et les fonctionnaires sont sensibilisés à la nécessité de simplification par des cycles deformation, des journées d’études et des séminaires. Bien que le succès de cette sensibilisation soitdifficile à mesurer, il est clair que les responsables de gestion accordent actuellement plus d’attention àla simplification des formalités administratives. Les indépendants et PME peuvent signaler leursproblèmes administratifs et demander de simplifier leurs formulaires et procédures administratives.L'institut VIZO a simplifié 30 formulaires, dont 22 relatifs à la procédure du temps d’apprentissage.Des formations aux techniques et méthodes de simplification sont également données. (Contact:VIZO, tél: +(32) 2 2276390, fax: +(32) 2 2276391).

Améliorer les conditions de travail et d'emploi

La Belgique dispose d’une main-d’œ uvre qui est parmi la plus productive au monde, mais le tauxd'emploi est un des plus bas d'Europe. Pour augmenter le niveau d'emploi, plusieurs pistes sontsuivies. Les instruments les plus importants qui sont utilisés sont: l’introduction d’emplois dedémarrage pour les jeunes, baisser considérablement les charges sur la main d’œ uvre, l’éliminationdes pièges à l’emploi, essayer de trouver plus de possibilités d’emplois pour les personnes de 50 ans etplus, l’intégration des chômeurs de longue durée, la mise à disposition de main d’œ uvre parl’intermédiaire d’associations d’employeurs et l’encouragement des PME.

Pour développer et promouvoir l’entreprenariat, il existe un plan d’action visant à améliorer lestatut social des indépendants et à simplifier les formalités administratives. Depuis 1999, les secteursde la construction, de l’intérim et des transports peuvent dans ce cadre profiter d’une procéduresimplifiée de déclaration immédiate de l’embauche. Au niveau régional, l’entreprenariat est promu pardifférentes mesures de gestion et initiatives favorisant la formation. Le gouvernement a décidé debaisser les charges sur la main-d’œ uvre. Il est prévu, dans une période limitée à six années, de réduirela contribution des employeurs à la sécurité sociale jusqu’au niveau moyen de nos pays voisins.

Pour améliorer l’adaptation des entreprises et employeurs, les autorités ont pris plusieurs mesurespour réorganiser l’emploi et répartir le travail. Ces mesures sont destinées à créer un nombremaximum d’emplois et à garantir l’équilibre entre la flexibilité, la sécurité sociale et les droits desentrepreneurs. Le but est d’arriver à une amélioration de la répartition du temps de travail entre leshommes et les femmes, tenant compte de leurs responsabilités familiales et professionnelles.

En 1999, les employeurs du secteur privé ont instauré le droit à la rupture de carrière. Les accordsenvisageant la réorganisation du temps de travail sont aussi encouragés par la diminution descharges patronales.

Les initiatives suivantes ont été prises récemment: diminution moyenne des charges patronales de793,26 euros par employé et par an; le plan d’emploi Rosetta vise à favoriser l’emploi parmi lesjeunes qui quittent l’école en imposant une obligation de recrutement au secteur privé (toute entrepriseoccupant au moins 50 travailleurs est tenue d’engager 3 % de jeunes); exonération fiscale pourcertaines PME de 3718,48 euros pour chaque salarié supplémentaire; réduction du taux de TVApour certains services à forte intensité de main-d’œ uvre; et enfin, augmentation du salaireminimum brut, porté de 1214,68 à 1313,83 euros.

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DANEMARK

Introduction

Le Danemark bénéficie d'une conjoncture économique favorable depuis le début de la décennie 90. En1999, le taux de chômage était de 5,1 %, et il devrait diminuer à 4,2 % en 2000. Ce taux a subi unebaisse considérable depuis le milieu de la dernière décennie, ce qui traduit à la fois la forte croissanceéconomique que connaît le pays depuis 1994 et les améliorations structurelles. Dans ce contexte, lacroissance du PIB pour 2000 devrait être de 2,0 %, par rapport à 1,4 % en 1999 et à 3 % environ lesannées précédentes. L'inflation devrait avoisiner 2,4 % en 2000, chiffre relativement élevé par rapportau taux des pays de la zone euro. Le Danemark continue d'élaborer une politique économique axée surla stabilité, notamment dans les domaines de la fiscalité et de la politique de l'emploi. Depuis le milieude la dernière décennie, la politique des pouvoirs publics en matière d'entreprise a abandonné lastratégie traditionnelle de soutien à l'entrepreneur individuel, au profit d'une nouvelle stratégie qui viseà instaurer un meilleur environnement global pour les entrepreneurs et les petites entreprises. Cettestratégie implique une croissance économique stable à faible taux d'inflation, une amélioration desservices de conseil, un accès plus simple aux capitaux et au cofinancement de l'innovation.

La nouvelle politique de l'entreprise des autorités, adoptée en février 2000 (.dk21), définit un cadrepour la réorganisation et la rénovation qui s'imposent dans tout le secteur des entreprises si le paysentend pouvoir résister à la concurrence mondiale. La définition d'une vingtaine d'indicateurs pour lapolitique de l'entreprise constitue un trait innovant de cette stratégie. L'un des objectifs du Danemarkest de se classer parmi les cinq premiers pays de l'OCDE en 2010 en termes de productivité etd'innovation. La politique de l'entreprise comporte six axes clés:

Le Danemark en tant que pays compétent et innovant, avec la mise en place de centres d'excellencerégionaux associant, par exemple, des établissements de formation professionnelle et des servicestechnologiques, de nouveaux plans de promotion pour la mobilité entre les chercheurs et lesentrepreneurs et l'élaboration d'un plan global pour le commerce électronique. Le Danemark en tantque pays situé dans l'économie mondiale, avec l'établissement de coopérations avec le MIT MediaLab, des consultations auprès d'experts étrangers dans des services à guichet unique et l'introductiond'un plus grand nombre de programmes de formation à la gestion internationale. Le Danemark en tantque pays préparé à prendre des risques, avec l'amélioration des conditions dans lesquelles les salariéspeuvent bénéficier d'actions et d'options sur les actions de leur entreprise ainsi que l'instauration d'undialogue avec les investisseurs institutionnels sur l'investissement dans les PME. Le Danemark en tantque pays possédant des marchés parfaitement rodés, avec le renforcement du cadre institutionnel dedéveloppement des nouveaux marchés de services et de la législation sur la concurrence, qui devraitincorporer, entre autres, des dispositions sur le contrôle des fusions. Le Danemark en tant que paysparfaitement réglementé, avec la mise en place d'un système décernant des distinctions aux entreprisesexemplaires et la mise à disposition sur Internet de tous les formulaires imprimés de déclaration et derèglement. Le Danemark en tant que société durable, qui est la responsabilité de tous, avecl'élimination des obstacles pour permettre aux administrations des communes et des districts et auxentreprises d'invoquer les clauses sociales et enfin, la stratégie pour l'entreprise verte.

Les salariés employés par les PME en 1996 représentaient 68,7 % du nombre total de salariés dansl'ensemble des entreprises danoises, chiffre qui est demeuré inchangé en 1997. Le nombre totald'entreprises nouvelles en 1996 a été de 14 626, soit 6,4 % du nombre total d'entreprises. Le taux desurvie après trois ans était de 63,9 % en 1996 (sur 8 525 entreprises créées en 1993), et de 55,3 % en1997 (sur un nombre total de créations de 9 904 entreprises en 1994).2

2 Source des indicateurs du taux de créations et du taux de survie: Office statistique danois. Pour plus de

précisions, voir Annexe 3.

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Éducation pour une société de l'entreprise et formation

La proportion de PME danoises ayant participé à la formation professionnelle a été, selon l'enquête duRéseau européen pour la recherche sur les PME (ENSR), de 21 % en 1998 3.

En 1996, le ministère de l'Éducation a adopté un programme d'action sur deux ans afin derenforcer la motivation parmi des jeunes pour créer leur propre entreprise et favoriser desattitudes entrepreneuriales. Le comité chargé de l'étude du programme a soumis une stratégieéducative globale en neuf thèmes, et un budget de 2,8 millions d'euros (21 millions de couronnesdanoises) a été consacré spécialement au programme d'action sur l'exercice budgétaire 1996-1997. Leprogramme a débouché sur un total d'environ 200 initiatives ciblées, dont un bon nombre sontdestinées aux enseignants et aux méthodes pédagogiques. Les résultats de ces initiatives ont étédiffusés largement auprès des établissements scolaires et des autres acteurs concernés. De nombreusesécoles continuent de travailler sur ce thème en tant que partie intégrante de leurs actions consacrées audéveloppement pédagogique. Un comité ministériel spécial, réunissant les ministres de divers secteursde l'économie et de la société, est chargé d'étudier les initiatives de promotion des compétences et desattitudes entrepreneuriales dans l'éducation. (Contact: M. Erik Nexelmann, Administration del'Éducation nationale (Uddannelsesstyrelsen), tél: +(45) 33925686, e-mail: [email protected],Internet: http://www:/uvm.dk/eng/).

Plusieurs programmes de formation aux métiers d'ingénieur ont également organisé des manifestationssur l'entreprenariat, avec la commercialisation de l'innovation technique comme thème central. Destrophées de l'entreprise ont été organisés pour les étudiants des programmes de formationprofessionnelle au niveau du second degré de l'enseignement secondaire, tandis que divers jeuxd'entreprise ont été élaborés et diffusés dans les programmes éducatifs à l'intention des 16-19 ans.Plusieurs centaines de séminaires et de conférences ont été organisés, et un grand nombre d'écoles ontreçu une aide financière pour un travail expérimental dans le domaine de l'entreprenariat. De nouveauxsupports pédagogiques ont été élaborés, qui visent spécialement l'entreprenariat et l'emploiindépendant. Ces nouveaux supports sont des livres, des instructions pour les enseignants, des supportsinteractifs sur CD-ROM, des jeux d'entreprise, des vidéos, des listes de personnes dans les entreprisessouhaitant intervenir comme professeurs invités, etc. Les partenaires du marché du travail ont étéassociés à la production et à la promotion de ces supports.

Le programme des instituts universitaires sur l'entreprenariat et l'innovation associe la formationpratique dans une entreprise commerciale à l'enseignement théorique. Les instituts universitairesfonctionnent également comme des centres de compétences et développent, compilent et diffusent desconnaissances en matière de pédagogie de l'innovation et de l'entreprenariat auprès des établissementsdispensant des formations supérieures de courte durée. (Contact: M. Erik Nexelmann, voir ci-dessus).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Les petites et moyennes entreprises, notamment celles de création nouvelle ou innovantes, peuvent seheurter parfois à des difficultés pour trouver des financements suffisants. La valeur des prêts accordésaux PME d'une durée résiduelle de moins d'un an représentait 45 % de la valeur totale du passif inscritau bilan des PME en 1997. Ce chiffre montre que les PME sont relativement dépendantes des prêts àcourt terme, caractéristique que les PME danoises partagent avec leurs homologues dans beaucoupd'autres États membres. Les initiatives des autorités danoises en matière de financement visent à faireen sorte que les entreprises puissent accéder au financement dont elles ont besoin aux divers stades deleur développement. Cela implique d'accéder à un financement d'amorçage et au capital-risque durant

3 Selon l'enquête ENSR de 1999, les PME danoises impliquées dans la formation professionnelle sont

moins nombreuses (21 %) que la moyenne calculée pour E-19 (UE, EEE plus Suisse). Ce résultat n'estpas conforme à l'enquête sur la formation professionnelle continue d'Eurostat, qui montre que les PMEdanoises sont particulièrement actives dans ce domaine.

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leurs phases de démarrage et de développement, durant lesquelles les risques sont à leur maximum, età l'emprunt au cours des phases ultérieures. L'investissement dans le capital d'amorçage et dedémarrage représentait 6,9 % du capital-risque total en 1996. Cette part a progressé jusqu'à 36,0 % en1999.

Les autorités danoises ont mis en place en 1999 un système de garantie de prêts pour les nouvellesPME. Leur objectif est d'encourager le secteur bancaire à accroître son offre de prêts à ce typed'entreprises. Ce système est géré par le VækstFonden, un fonds de développement des entreprises, quiest habilité à émettre des garanties d'État à hauteur de 75 % des pertes encourues par les banques.Selon les prévisions, les garanties ainsi émises devraient couvrir un volume de prêts annuel d'environ27 à 40 millions d'euros (200-300 millions de couronnes danoises). Ces garanties peuvent être émisespour couvrir des prêts nouveaux à des PME mettant en place des projets innovants, le développementde marchés (y compris à l'exportation), la transmission d'entreprises entre générations ou encore pourconstituer un capital de démarrage. (Contact: M. Niels Jacob Schousboe, VækstFonden, tél: +(45)35298600, e-mail: [email protected], Internet: http://www.vaekstfonden.dk).

La réforme des marchés boursiers de 1995 a porté création des places boursières agréées, mises enplace dans le cadre d'une gestion privée et agréées par la Finanstilsynet, l'autorité danoise de contrôledes marchés financiers. Ces marchés doivent réaliser un certain volume en termes à la fois de nombred'entreprises et de volume de transactions sur les titres, afin de créer un marché liquide sur lequel lesinvestisseurs trouvent intéressant de réaliser des transactions. Le gouvernement souhaite apporter uneaide à la mise en place de ces marchés boursiers en octroyant une subvention pour diminuer les coûtsd'admission des premières entreprises. Cette subvention est de 17 000 euros (125 000 couronnesdanoises). par entreprise admise, dont les deux tiers vont à l'entreprise et le tiers restant à la Bourseagréée. Une enveloppe budgétaire de 0,7 millions d'euros (5 millions de couronnes danoises) a étéspécialement affectée à cette fin, qui sera décaissée sur 1999-2001. Jusqu'à présent, un seul marchéboursier a été agréé et quatre entreprises ont été admises, dont trois ont pu bénéficier de la subvention.(Contact: M. Ib Kjøller, Agence danoise pour le commerce extérieur et l'industrie (ErhvervsfremmeStyrelsen), tél: +(45) 35466000, e-mail: [email protected], Internet: http://www.efs.dk).

Il n'existait aucun réseau de "business angels" au Danemark en 1998, alors qu'on estime qu'un millierenviron de ces investisseurs privés sont en activité dans le pays et investissent quelque 140 millionsd'euros (1 milliard de couronnes danoises) par an. Ces "business angels" peuvent jouer un rôle crucialpour accroître le nombre d'entreprises nouvelles et attractives dans lesquelles les sociétés de capital-risque peuvent investir ultérieurement. Généralement, les "business angels" opèrent en dehors de toutepublicité médiatique et ne cherchent guère à être intégrés dans un système trop formel, dans des basesde données ou des réseaux, de sorte que les entrepreneurs ayant besoin de financement ont desdifficultés à entrer en contact avec eux. Toute la difficulté consiste à permettre à l'investisseur et àl'entrepreneur de se rencontrer l'un l'autre, et c'est pour cette raison qu'un réseau de "business angels" aété mis en place en 2000. (Contact: M. Thomas Stendys Nielsen, VækstFonden, tél: +(45) 35298600,e-mail: [email protected], Internet: http://www.vaekstfonden.dk).

En 1998, les pouvoirs publics ont mis en place six centres de l'innovation (pépinièrestechnologiques), ayant vocation à favoriser la création de nouvelles entreprises innovantes, reposantsur l'exploitation d'idées nouvelles issues des universités ou des centres d'expertise. L'initiative a étémise en place pour trois ans (1998-2000) et est dotée d'un budget total de 42 millions d'euros (310millions de couronnes danoises). La personne détentrice d'une idée bénéficie d'un prêt ou d'uneparticipation au capital pouvant atteindre 101 351 euros (750 000 couronnes danoises), afin desoutenir un avant-projet destiné à faire la démonstration du potentiel commercial de l'idée. Les centresde l'innovation fournissent des conseils, mettent des locaux à disposition et établissent des contacts,etc., pour élaborer l'avant-projet. À ce jour, les six centres ont reçu presque 3000 demandes, dont 700ont conduit à une "enquête préliminaire" (appréciation initiale de l'idée). Au total, 220 avant-projetsont été initiés, dont 10 % se sont poursuivis après la phase préliminaire sur la base d'un financementprivé. (Contact: M. Per Anders Foss, Agence du commerce extérieur et de l'industrie (ErhvervsfremmeStyrelsen), tél: +(45) 35466000, e-mail: [email protected], Internet: http://www.efs.dk).

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Une analyse réalisée en 1998 a montré qu'il était nécessaire d'aider davantage encore l'investissementdans le capital-risque, et il a donc été décidé alors que le VækstFonden devrait participer à la créationde deux sociétés de l'innovation, en participant pour les deux tiers à leur capital, le tiers restant étantréuni par des investisseurs privés. Les deux sociétés, qui seront dissoutes après dix années d'exercice,investiront dans des entreprises innovantes trop risquées pour les sociétés de capital-risque habituelles(financement d'amorçage et de démarrage). Le système vise à donner aux petites entreprises nouvellesde plus grandes opportunités pour financer leurs activités de développement et à coopérer à la mise enplace d'un marché du capital-risque parfaitement rodé. (Contact: M. Poul Bukbjerg, VækstFonden, tél:+(45) 35298600, e-mail: [email protected], Internet: http://www.vaekstfonden.dk.).

À la fin de 1993, le gouvernement a soumis une proposition sur l'émission de garanties pour lessociétés de capital-risque. Le dispositif avait pour but d'aider les entreprises axées sur ledéveloppement à susciter l'intérêt commercial des investisseurs et de contribuer ainsi à développer unsecteur du capital-risque sain et fonctionnant correctement. Le VækstFonden couvre à hauteur de 50 %des pertes encourues par les sociétés de développement sur leurs investissements dans les PME.L'enveloppe budgétaire initiale (en 1994) était de 140 millions d'euros (1 milliard de couronnesdanoises). Actuellement, 18 sociétés de développement bénéficient du dispositif: 38 % de leursinvestissements dans les entreprises concernent les phases du concept et de l'avant-projet, ou encoreles phases d'amorçage ou de démarrage. (Contact: M. Poul Bukbjerg – voir ci-dessus).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

En 1996, les PME innovantes représentaient 43 % du nombre total des PME danoises. La proportiondes PME innovantes atteint son maximum dans le secteur manufacturier, où 69 % des PME étaientinnovantes. Les PME innovantes étaient sont également très actives dans les projets de coopération:59 % d'entre elles participaient à des projets conjoints avec d'autres entreprises, des universités ou desinstituts de recherche. Les investissements consacrés à l'innovation dans les PME danoisesreprésentaient pas moins de 4,9 % de leur chiffre d'affaires total.

Les autorités danoises veulent faire en sorte que les entreprises soient capables d'investir dans laformation et la recherche de façon à ce que les connaissances et les nouvelles technologies soientexploitées rapidement dans le monde des entreprises. À cet égard, les 13 Instituts de servicestechnologiques agréés (Godkendte Teknologiske Serviceinstitutter, GTS), qui aident les entreprises àaccéder aux activités de recherche en leur proposant des services de consultants et en intervenantcomme partenaires de coopération, établissent des liens entre les deux communautés. Les activités derecherche de ces instituts sont parrainées en partie par l'Agence du commerce et de l'industrie, àhauteur d'un budget d'environ 33,8 millions d'euros (250 millions de couronnes danoises) par an. LesGTS emploient approximativement 3 000 personnes. Cependant, le système n'a pas été en mesure desusciter la demande escomptée auprès des PME, et un tiers seulement des ouvertures de crédits, de2,7 millions d'euros (20 millions de couronnes danoises) par an, ont été utilisées. Afin de supprimer lesobstacles économiques empêchant les PME d'avoir recours au système des GTS, les autorités danoisesaccordent depuis 1997 aux entreprises se présentant pour la première fois une réduction sur le prix desservices initiaux, dans le but à plus long terme d'amener les PME à collaborer régulièrement avec lesGTS. (Contact: Karsten Bergsøe, Agence du commerce extérieur et de l'industrie (ErhvervsfremmeStyrelsen), e-mail: [email protected], Internet: http://www.efs.dk).

Un contrat de coopération est une convention juridiquement contraignante fixant les modalités decoopération sur des projets de développement stratégique ou de recherche entre entreprises privées,GTS et instituts de recherche. À ce jour, plus de 40 contrats de coopération ont été signés. Lesentreprises sont tenues de couvrir leurs propres frais, qui doivent représenter au moins la moitié detoutes les activités. Les GTS financent leurs propres activités à hauteur d'au moins 25 %. Lesentreprises partie prenante doivent bénéficier d'une innovation réelle, et des compétencescommerciales doivent être accumulées dans les services technologiques pour que tout le secteurd'activité concerné puisse en bénéficier. Chaque année, la somme totale demandée dépasse le volumede financement (de 14 millions d'euros environ ou 100 millions de couronnes danoises)) de 50 à100 %. (Contact: Mme Trine Bendix Knudsen, M. Jens Dinesen et M. Palle M. Sørensen, Agence pour

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le commerce extérieur et l'industrie (Erhvervsfremme Styrelsen), tél: +(45) 35466000, e-mail:[email protected], Internet: http://www.efs.dk).

Le programme danois des bourses de doctorat dans l'industrie a été mis en place pour permettre auxentreprises d'accéder aux nouvelles connaissances scientifiques. Un partenariat étroit et officiel entreune entreprise et une université au Danemark ou à l'étranger sur la mise en œ uvre d'un projet derecherche, qui parallèlement implique la formation d'un étudiant en doctorat, constitue le cœ ur de cedispositif. Ce programme est ouvert aux entreprises menant des activités de recherche etdéveloppement au Danemark, et son objectif est de promouvoir la mobilité des compétencestechnologiques et scientifiques entre les universités et le monde industriel, grâce à l'embauched'étudiants en troisième cycle dans les entreprises. Chaque année, une cinquantaine de partenariatssont ainsi admis au titre du programme, doté d'un budget de 5,4 millions d'euros environ (40 millionsde couronnes danoises). (Contact: M. Jens Peter Vittrup, Agence pour le commerce extérieur etl'industrie (Erhvervsfremme Styrelsen), tél: +(45) 35466000, e-mail: [email protected], Internet:http://www.efs.dk).

La proportion de PME ayant déposé au moins une demande de brevet a été de 8 % pour les années1994-1996. Si le Danemark soutient le développement permanent d'un système rationnel de brevetseuropéens, des mesures doivent aussi être prises pour faire en sorte que l'Office danois des brevetsdemeure un centre de compétences, qualifié et dynamique, dans le domaine des droits de la propriétéintellectuelle. L'Office danois des brevets joue un rôle crucial dans le système national de propriétéintellectuelle et doit collaborer avec le système éducatif, les organismes de gestion des brevets et desmarques, les juristes et les autres intervenants dans le domaine. Les pouvoirs publics s'emploieront àconforter la base sur laquelle l'Office danois des brevets propose ses compétences de base. Cet objectifpeut être réalisé en sous-traitant partiellement les procédures de dépôt de brevet européen, c’est-à-dire les demandes déposées auprès de l'OEB à l'Office danois des brevets et à d'autres autoritésnationales compétentes, qui pourraient souhaiter effectuer ce genre de travail.

Plusieurs études ont montré que les chercheurs danois sont généralement peu informés sur le systèmedes brevets, et que les universités et leurs chercheurs ne font qu'un usage limité des demandes debrevets pour protéger leurs résultats de recherche. Ce constat a servi de base à la mise en place deformations universitaires aux droits de la propriété intellectuelle. Les pouvoirs publics sont d'avisque les résultats de la recherche publique ne sont pas suffisamment exploités sur une basecommerciale. L'adoption de la loi sur les inventions et les instituts de recherche publics en 1999 apermis de progresser quelque peu sur ce terrain, en partie en renforçant la culture de la propriétéintellectuelle dans les universités danoises et les instituts de recherche publics. Les règles definancement des six pépinières technologiques danoises stipulent également que les droits liés auxrésultats de la recherche doivent être clarifiés. L'Office danois des brevets a organisé des séminaires etdes modules sur le dépôt de brevet et l'utilisation du système des brevets à l'intention des étudiants desécoles d'ingénieur et en doctorat de l'Université technologique du Danemark. Une autre initiative aégalement été prise en 1998, lorsqu'un cours sur les brevets a été élaboré conjointement avec cetteuniversité, l'Office national des brevets et Novo Nordisk A/S. Ce cours est conçu pour les étudiantsayant achevé leur second cycle et pour ceux en doctorat. Il dure douze semaines, à raison de quatrecours hebdomadaires. Cette formation a été dispensée pour la première fois en 1999 et a lieu denouveau cette année, après avoir bénéficié d'une évaluation positive. (Contact: Mme Dorthe Lang,Office danois des brevets, tél: +(45) 43508000, e-mail: [email protected], Internet: http://www.dkpto.dk).

Améliorer la visibilité des services de soutien

Le service d'assistance téléphonique aux entreprises (hot-line) de l'Agence du commerce extérieuret de l'industrie, qui a démarré en août 1996, est un service téléphonique destiné aux entreprises. Il aété mis en place pour résoudre les difficultés que les petites entreprises surtout rencontraient face audroit public, à la réglementation, aux services disponibles et aux possibilités de financement. Ceservice d'assistance fournit un point d'accès des entreprises au secteur public, par le biais duquel ellespeuvent obtenir des informations sur les formalités demandées par les administrations publiques et surles possibilités qui leur sont offertes. Il répond à des questions sur l'ensemble des activités concernant

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le monde de l'entreprise dans tous les ministères et administrations des districts et des communes. Sesréponses ne sont pas limitées à un seul ministère, mais sont axées sur la résolution globale desproblèmes en fonction des besoins particuliers de l'entreprise. Les répondants peuvent égalementrenvoyer les appelants sur des spécialistes. En 1999, le service a dénombré 60 000 contacts avec lesentreprises, dont 9 000 ont relevé d'un traitement individuel. Les demandes des entreprises sonttraitées à 90 % dans les 24 heures, et immédiatement dans leur grande majorité. L'Agence ducommerce extérieur et de l'industrie a réalisé une enquête sur les utilisateurs de la hot-line, à la fin de1998, qui fait état d'un pourcentage de satisfaction de la clientèle de 83 %. (Contact: Mme UllaJacobsen, Agence du commerce extérieur et de l'industrie (Erhvervsfremme Styrelsen), tél: +(45)35466666, e-mail: [email protected], Internet: http://www.efs.dk).

Améliorer la gestion publique

Selon des statistiques fournies par Erhvervs- og Selskabsstyrelsen (l'Agence du commerce et desentreprises), le délai nécessaire pour enregistrer une société était de 36 jours en 1996. Ce délai a puêtre ramené à onze jours en 1999. Une check-list a été rédigée à l'intention des services concernés pourveiller à ce que tous les projets législatifs fassent l'objet d'une même préparation minutieuse. Cettecheck-list fait obligation aux ministères d'examiner si la législation en question est véritablementnécessaire, ou si d'autres modalités réglementaires ne peuvent pas être utilisées. Le Danemark réaliseégalement plusieurs études approfondies sur l'impact de la législation et de la réglementation sur lagestion des entreprises. Un panel d'analyse ou panel cible est généralement utilisé à cette fin. Cetteméthode d'évaluation est unique, en ce sens que ce sont les entreprises elles-mêmes qui évaluent lesconséquences administratives que les projets législatifs sont censés avoir sur elles-mêmes. Par ailleurs,les autorités ont mis en place une initiative avec des entreprises modèles, qu'elles ont l'intentiond'utiliser comme un moyen de mesurer et de suivre l'évolution de la charge administrativeeffectivement supportée par des entreprises danoises types. Cette évaluation est effectuée ens'attachant aux aptitudes administratives des entreprises et à leur équipement en systèmesd'information et de télécommunications.

L'un des objectifs du gouvernement est de revoir l'environnement réglementaire des entreprises eninstaurant une meilleure réglementation. En 1998, les autorités présentaient une stratégie cohérentedestinée à améliorer la législation et la réglementation des entreprises danoises. Cette stratégie a étéélargie tout récemment dans le cadre de la nouvelle stratégie de l'entreprise des pouvoirs publics,.dk21. Cette stratégie est orientée sur trois domaines: élaborer une réglementation de grande qualité,alléger les formalités administratives et simplifier les règles existantes. (Contact: Mme BetinaHagerup, Agence du commerce et des entreprises (Erhvervs- og Selskabsstyrelsen), tél: +(45)3330770, e-mail: [email protected], Internet: http://www.indberetning.dk).

Le ministère du Commerce et de l'Industrie participe depuis 1998 à la mise au point de diversessolutions de déclaration par voie électronique, y compris d'un portail Internet(http://www.indberetning.dk), où les entreprises peuvent trouver des formulaires électroniques àutiliser pour effectuer leurs déclarations auprès des administrations publiques. Le portail proposaitenviron 600 formulaires différents au printemps 2000. Une enquête de mars 1999 a montré que lesentreprises économisent cinq minutes environ et 10 couronnes danoises (DKK) par déclaration.Parallèlement, elles constatent une amélioration considérable du service. Un modèle a également étémis en place pour les déclarations concernant les salariés, qui permet à l'employeur de fournir enpermanence des données détaillées sur chacun de ses salariés en ayant recours aux technologies del’information et des communications. Certaines déclarations sont ainsi évitées tandis que d'autres s'entrouvent simplifiées. Étant donné que les compétences des entreprises et l'organisation de leur chargede travail administrative influent sur leur charge administrative, il a été convenu que les six centresd'information technologique emploieraient chacun un conseiller chargé de renforcer les compétencesadministratives des petites entreprises. Le conseiller se rend dans un certain nombre d'entreprises etanalyse les procédures administratives de routine qu'elles appliquent pour soumettre leurs déclarationset s'acquitter de leurs versements auprès des diverses administrations publiques et caisses. À la suite decette visite, un plan d'action est élaboré, qui permet à l'entreprise de mieux organiser ses obligationsadministratives.

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Le Erhvervsservice (service aux entreprises) étend les possibilités actuelles concernant le recours àdes prestataires de services extérieurs, de façon que les entreprises puissent transmettre tout ou partiede leurs responsabilités administratives. Ce service est proposé dans un cadre marchand, et lesentreprises paient pour les services dont elles bénéficient. Le coût facturé à l'entreprise estproportionné à la réduction de la charge administrative qui en découle pour elle. Afin de participer auxefforts de mise en place du marché, les pouvoirs publics ont décidé d'accorder une aide financière auxentreprises clientes devant investir dans l'équipement informatique nécessaire. Cette subventionpourrait atteindre 1 621 euros (12 000 de couronnes danoises) en 2000.

En décembre 1996, le gouvernement avait passé commande d'une étude sur les pesanteursadministratives induites par la législation. Cette étude a montré notamment le souhait de simplifier lalégislation et la réglementation actuelles. À cet effet, une commission a été mise en place, composéede représentants des administrations publiques et des plus importants groupements de défensed'intérêts privés. Le mandat de la commission consiste à pointer les domaines où il existe despesanteurs et à trouver des allégements. Une fois que la commission a identifié un domaine, laquestion est soumise à un groupe de projet réunissant des représentants des administrations et desorganisations directement intéressées. Ce groupe propose ensuite des idées sur la manière dont ledomaine en question peut être simplifié et décrit les répercussions administratives et économiquespour les entreprises et l'administration. Il incombe ensuite à la commission de décider si la propositionest applicable. (Contact: Mme Betina Hagerup – voir ci-dessus).

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

De bonnes discussions ont été menées ces derniers mois sur le marché du travail danois, qui ontcontribué à assouplir l'emploi et les conditions de travail. Dans l'esprit du modèle danois, un grandnombre d'initiatives ont été appliquées par le biais de la coopération entre les partenaires du marché dutravail, sur la base d'une vision commune de la nécessité d'accroître la flexibilité du marché du travail.Tout récemment, les accords du printemps 2000 ont permis d'assouplir la flexibilité de l'organisationdu travail, en autorisant par exemple le travail en dehors de l'horaire de travail quotidien normal ou enmodulant à la hausse ou à la baisse le nombre d'heures effectuées d'une période sur l'autre. De même,il est désormais possible de mettre en place des accords locaux sur le temps de travail, tandis que letravail à temps partiel est allé dans le sens d'un accroissement très net de la flexibilité.

Les autorités danoises soutiennent depuis quelques années l'introduction de modalités flexiblesd'organisation du travail au travers du projet LOK (gestion, organisation et compétence), dont leprincipal objectif est de permettre à au moins 50 % de toutes les entreprises de passer à la flexibilité dutravail en 2002 alors qu'elles n'étaient que 20 % en 1997. Le projet LOK soutient les entreprisesdésireuses de s'adapter aux conditions de la concurrence dans l'économie de la connaissance. Uneenveloppe de 32 millions d'euros a été votée pour le projet, pour la période 1998-2002. Diversdispositifs et accords de gestion du marché du travail ouvrent des possibilités aux salariés souhaitantaméliorer leurs qualifications. Jusqu'à présent, 50 000 salariés (soit 2 % de la population active) ontparticipé au projet. Enfin, le système danois des congés permet aux salariés de prendre un congé deformation, par exemple, pour améliorer ainsi leurs qualifications et leurs compétences (Contact:M. Flemming Kuhn Pedersen, ministère du Travail, tél: +(45) 33925900, e-mail: [email protected],Internet:http:// www.am.dk).

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ALLEMAGNE

Introduction

La conjoncture économique de l'Allemagne en ce milieu de l'an 2000 n'avait pas été aussi favorabledepuis longtemps. Cette situation repose sur une forte progression des exportations et une demandeintérieure évoluant favorablement. La Commission européenne a pronostiqué pour 2000 et 2001 unecroissance du PIB atteignant à chaque fois 2,9 %, alors que la croissance en 1999 est estimée à 1,5 %.La Commission espère que cette croissance entraînera une progression de l'emploi d'environ 0,4 % en2000 et 0,7 % en 2001. La politique suivie par le gouvernement fédéral vise à stabiliser ce dynamismeintérieur par des allégements fiscaux pour les entreprises et pour les consommateurs.

Les petites et moyennes entreprises totalisent en Allemagne 4 près de 60 % de l'emploi total desentreprises de petite, moyenne et grande dimension (59,7 % en 1996 et 59,4 % en 1997). Les PMEsont en particulier fortement présentes dans le secteur de la construction (89,6 % de l'emploi en 1997),dans le secteur "Autres services" (83,9 %) et dans le secteur "commerce de gros et de détail, réparationde véhicules automobiles, de motocycles, d'articles personnels et domestiques; hôtels et restaurants"(71,1 %). En revanche, les grandes entreprises assurent 73,2 % de l'emploi dans le secteur bancaire.

Les PME offrent 1,2 million de places de formation aux jeunes et réalisent pratiquement la moitié duPIB. Elles contribuent de façon essentielle à l'innovation dans les entreprises, et 51 % d'entre ellespeuvent être classées comme des entreprises innovantes. Toutefois, cette proportion dépasse 84 %dans le cas des grandes entreprises.

Si le nombre des créations d'entreprises 5 par rapport au stock total d'entreprises n'a régressé quelégèrement - de 22,8 % à 22,3 % - entre 1996 et 1999, le solde des créations d'entreprises aprèsdéduction des disparitions d'entreprises durant la même période recule très nettement - de 4,6 % à2,9 %. Cette évolution s'explique par une progression très nette des disparitions d'entreprises (de502 000 en 1996 à 542 000 en 1999), alors que le chiffre des créations d'entreprises demeuraitrelativement constant (629 000 en 1996 et 623 000 en 1999).

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

Le gouvernement fédéral soutient diverses initiatives dans le cadre du système éducatif, dont l'objectifest d'instaurer un climat propice à la création d'activité. La structure fédérale de l'Allemagne impliqueque la politique de l'éducation relève normalement de la compétence des Länder. Les remarques quisuivent donnent des exemples d'initiatives qui sont soutenues tantôt par l'État fédéral, tantôt par lesLänder.

Dans le cadre du projet JUNIOR, soutenu par l'Institut der Deutschen Wirtschaft (IDW), des élèves dela fin du premier degré de l'enseignement secondaire créent une mini-entreprise d'une durée limitée àun an, à partir de laquelle ils vont aborder de façon ludique les problèmes des entreprises. La meilleuremini-entreprise est récompensée chaque année aux niveaux national et international (JUNIOR estmembre de l'association "Young Enterprise Europe"). Neuf autres Länder se sont associés au projetdepuis son lancement. L'objectif est de le proposer sur tout le territoire fédéral. (Contact: JUNIOR-Geschäftsstelle des Instituts der deutschen Wirtschaft, tél: +(49) 221 4981-17, fax: +(49) 221 4981-592, e-mail: [email protected]).

4 Les écarts par rapport aux statistiques du gouvernement fédéral allemand sont dus à des différences

dans la définition des PME. Pour plus de précisions, voir Annexe 3.5 Toutes les données sont empruntées au registre du commerce de l'Office fédéral de la statistique

(Statistisches Bundesamt). Pour plus de précisions, voir Annexe 3.

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Conjointement avec la banque Deutsche Ausgleichsbank, les autorités fédérales ont lancé uneinitiative visant à instituer des chaires d'enseignement de la création d'entreprise afin de mieuxtransférer les connaissances sur l'esprit d'entreprise et l'initiative économique dans les universités et lesétablissements d'enseignement supérieur. L'objet de cette initiative est de proposer un enseignementhorizontal à l'esprit d'entreprise et de transmettre aux étudiants, par un enseignement interdisciplinairependant leurs études, les bases nécessaires à une transition ultérieure vers l'initiative économique. À lafin de 1999, neuf chaires d'enseignement de ce type fonctionnaient d'ores et déjà et une douzaine setrouvent actuellement en préparation ou à l'étude 6.

La création d'entreprises technologiques par des universitaires bénéficie d'un soutien dans le cadre del'initiative modèle "EXIST". Il s'agit de faire travailler ensemble des établissements d'enseignementsupérieur et des partenaires extérieurs des milieux scientifiques, économiques et politiques, dans le butde promouvoir des concepts commerciaux novateurs, mais aussi d'encourager la motivation, laformation et l'orientation des jeunes créateurs et créatrices d'entreprises. Les meilleurs réseaux desoutien aux créations d'entreprises technologiques sont distingués dans le cadre d'un concours etbénéficient d'une aide financière. Plus d'une centaine de créations d'entreprises ont d'ores et déjà étéinitiées et accompagnées dans les deux réseaux du Bade-Wurtemberg "PUSH" (Stuttgart) et "KEIM"(Karlsruhe/Pforzheim). Un tout dernier volet vient de se rajouter à EXIST: l'attribution de boursespartielles d'études pour la phase préparatoire à une création d'activité ainsi qu'un programme deformation interdisciplinaire à certaines technologies clés, programme qui prévoit notamment desséjours à l'étranger et des coopérations avec des sociétés technologiques. (Contact: e-mail: e-mail:[email protected], Internet: http://www.exist.de). Il existe en outre dans les Länder des concoursrégionaux, organisés dans le cadre du concours fédéral "des Jeunes chercheurs" et dotés de prixexceptionnels pour les travaux orientés application.

Il existe depuis 1992 dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale une commission de travailrégionale école-entreprises, chapeautée par l'Union des fédérations d'entreprises, ainsi que toute unesérie de cercles d'étude régionaux. Leur objectif est de transmettre des connaissances fondamentalessur les réalités économiques dans les écoles, d'adapter les besoins des entreprises à l'éducation scolaireet de présenter très tôt l'initiative économique comme une alternative possible. Les cercles de travailsoutiennent et accompagnent aussi des mini-entreprises. (Contact: Mme Ute Thomas, tél: +(49) 384766 30-0).

Les cercles d'étude école-entreprises de Bavière et de Thuringe permettent l'échange mutueld'informations et d'expériences entre l'école et les entreprises. Ces cercles organisent plusieursactivités, parmi lesquelles des programmes de formation continue à l'intention des pédagogues, desvisites d'entreprises et des stages pour les élèves et les enseignants, la création et le soutien de mini-entreprises, le concours "École et entreprises: réussir ensemble" et des jeux "Play the market" et"Economic summit". (Contact: Bildungswerk der Bayerischen Wirtschaft GmbH, tél: +(49) 89 55178-300, e-mail: [email protected], Internet: http://www.bbw.de; Mme Renate Meier, ThüringerKultusministerium, tél: +(49) 361 3794 500).

Le principe de la formation professionnelle duale (qui alterne les périodes de formation en entrepriseet à l'école) constitue l'épine dorsale du système de formation allemand. Il est admis que ce système alargement contribué au niveau élevé de la compétence professionnelle en Allemagne. Cependant, toutle monde s'accorde à dire qu'il peut encore être perfectionné afin de répondre davantage encore à

6 Contact: Michael Schefczyk, Uni Dresden, tél: +(49) 351 4636882, fax: +(49) 351 4636883, e-mail:

[email protected]; Heinz Klandt, European Business School, tél: +(49) 672369231, e-mail: [email protected]; Lutz Hildebrandt, Humbold Universität zu Berlin, tél: +(49) 302093-5698/-5761, e-mail: [email protected]; Richard Mancke, Internationale Hochschule(i. Gr.) Bruchsal, tél: +(49) 7251 700-300, e-mail: [email protected]; Volker Binder, UniversitätKarlsruhe (TH), tél: +(49) 721 608-2147, e-mail: [email protected]; KlausH. Grabowski, Universität Hohenheim, tél: +(49) 711 459-2001, e-mail: [email protected];Bernd W. Wirtz, Universität Witten-Herdecke, tél: +(49) 2302 926-543, e-mail: [email protected]; Henrike Pruemm, tél: +(49) 2302 926-535, e-mail: [email protected].

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l'évolution des besoins en qualifications des entreprises, liée à l'apparition de métiers nouveaux etmodernisés. Pour remplir cette mission, le thème "formation initiale et continue" a été incorporé dansle cadre d'un groupe de travail autonome dans "l'Alliance" (Bündnis), instituée en 1998 entre lespartenaires sociaux, le gouvernement fédéral et les Länder.

Les thèmes "compétence européenne" et "flexibilisation des règlements de formation" sont abordés enpermanence dans un groupe de travail "formation initiale et continue", dans le cadre de l'alliancepour le travail, la formation et la compétitivité. Ce groupe de travail s'est penché, en octobre 1999, surl'évolution structurelle du système de formation en alternance. Les partenaires de l'alliance ont tous étéunanimes sur la nécessité d'ouvrir les structures de la formation, pour que les PME justement accèdentà des mesures de qualification conformes à leurs besoins. Concrètement, il a été décidé que les métiersde la formation devaient évoluer dans le sens d'une plus grande dynamique et d'une plus grandeouverture. À cet égard, des modules facultatifs ou des unités de qualification, venant compléter lesqualifications obligatoires, devraient accroître la flexibilité pour les métiers qui sont importants pourles PME. Il convient de renforcer les règlements de formation, et les métiers de la formation doiventfaire l'objet d'une nouvelle réglementation et s'adapter aux besoins des PME. Les jeunes doivent sevoir proposer autant que faire se peut des qualifications supplémentaires, qui doivent leur permettred'approfondir leurs connaissances spécialisées et/ou d'obtenir des qualifications.

On étudie actuellement dans quelle mesure les toutes dernières évolutions dans le domaine des TIn'imposent pas de créer de nouveaux métiers, centrés par exemple sur Internet, le multimédia oul'e-commerce. L'idée qui sous-tend cette initiative est que les PME ne pourront maîtriser les défistechnologiques imminents et se maintenir dans la concurrence internationale que si elles sont capablesde maîtriser toute la panoplie des nouvelles technologies de l’information et des communications(Contact: Internet: http://www.buendnis.de).

La révision des règlements de formation est en cours. Depuis 1996, 31 métiers nouveaux ont étécréés, tandis que 90 ont été modernisés, parmi lesquels les nouveaux métiers créés surtout en 1999 etles 25 profils professionnels modernisés sont très nettement axés sur la clientèle et les services. Cetteaction se poursuit: il est prévu pour cette année de créer deux nouveaux métiers et de réformer dixfilières de formation existantes.

La péremption rapide des connaissances, que l'on observe un peu partout, touche les entreprises deplein fouet. L'émergence des technologies de l’information et des communications et leursconséquences sur les processus internes des entreprises ont pour effet d'obliger à une adaptation et uneextension permanentes des connaissances de la main-d’œ uvre si l'entreprise entend maintenir sacompétitivité. Cet impératif constitue souvent un défi surtout pour les PME. Le pourcentage de PME,dont le personnel bénéficiait d'un programme de formation professionnelle, était de 27 % en 1998.

Les nouveaux programmes d'enseignement des écoles professionnelles en Bavière laissentdélibérément de la place aux thèmes qui ne constituent pas explicitement des matières pédagogiques.C'est ainsi que le thème de la création d'entreprise est incorporé dans l'enseignement spécialisé dans lecadre de sujets pédagogiques, tels que l'investissement, le financement ou le marketing. Lesprogrammes d'enseignement des écoles spécialisées et des écoles de gestion laissent eux aussi unemarge de manœ uvre pour un enseignement sur l'entreprise et l'étude de la thématique "créationd'entreprise et initiative économique". De par leur vocation d'instituts de formation continue deperfectionnement ou de recyclage, les écoles spécialisées sont axées sur la possibilité d'une créationd'entreprise. (Contact: Bildungswerk der Bayerischen Wirtschaft GmbH – voir ci-dessus).

Le perfectionnement des filières d'enseignement professionnel en Thuringe poursuit l'objectifd'assurer un placement efficace des diplômés sur le marché du travail et d'améliorer ainsiconsidérablement les possibilités d'insertion et d'évolution professionnelles. L'objectif prioritaire de laformation n'est pas de transmettre un haut niveau de connaissances spécialisées, mais plutôt d'assurerla maîtrise des méthodes modernes de travail et de gestion d'entreprise et partant, l'aptitude à s'adapteren permanence à l'évolution des problèmes techniques, économiques et sociaux.

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La formation à la gestion d'entreprise, aux études de marché et de projets ainsi que le développementde la formation en langues étrangères et en informatique sont caractéristiques de ce perfectionnementqualitatif depuis septembre 1998. Le recours nettement plus important à l'enseignement en laboratoireet à l'expérimentation permet de développer des aptitudes extrêmement pratiques et de transmettre desconnaissances sur les produits et l'évolution du marché. (Contact: Mme Renate Meier – voir ci-dessus).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Le système traditionnel de la "banque maison" constitue le trait marquant du financement desentreprises en Allemagne. En règle générale, les entreprises développent toutes leurs activitésfinancières en passant par une seule et même banque, avec laquelle elles élaborent une collaboration àlong terme. La banque "maison" met aussi à disposition les financements supplémentaires nécessaireset sert généralement de relais pour l'octroi de concours publics. (Contact: Ministère fédéral del'Économie et de la Technologie, Förderdatenbank, Internet: http://www.bmwi.de).

Les programmes ERP de constitution de fonds propres et de prêts à la création d'entreprise, quisont gérés par la Deutsche Ausgleichsbank (DtA), sont les principaux programmes d'aide à la créationd'entreprise en Allemagne. Les programmes ERP prennent appui sur un fonds renouvelable, dontl'origine remonte aux versements dans le cadre du plan Marshall et sur lequel une enveloppe de5,5 milliards d'euros est mobilisée chaque année pour venir en aide aux créations d'entreprises.(Contact: Deutsche Ausgleichsbank (DtA), tél: +(49) 228 831-2400, Internet: http://www.dta.de).

Le programme "Startgeld" (financement de démarrage) de la Deutsche Ausgleichsbank, conçu enmai 1999, est ciblé sur des projets relativement modestes et permet un financement global maximal de50 000 euros. Au total, 4 391 projets ont été financés à hauteur de 266,1 millions de marks durant lessept premiers mois de sa mise en place. Il dépasse de loin les attentes du Fonds européend'investissement, qui cofinance le programme. Par rapport aux programmes classiques d'aide à lacréation d'entreprise, "Startgeld" présente deux améliorations considérables: d'une part, il propose unpaquet de financement uniforme, composé de prêts et de garanties, de sorte que la charge de travail etle risque sont minimes pour la banque "maison". Qui plus est, les banques "maison" perçoivent unecommission de traitement fixe, de sorte qu'elles peuvent aussi accompagner les projets les plusmodestes. De l'autre, ce dispositif est également possible pour les "créations à temps partiel". Il estainsi très utile pour les femmes qui veulent assurer progressivement leur autonomie financière. Avecun pourcentage de 37,2 %, la participation des femmes à ce programme est bien au-delà de lamoyenne de 26,7 % réalisée pour tous les autres programmes d'aide à la création d'entreprise. Cetteparticipation des femmes au programme "Startgeld" est également nettement supérieure aupourcentage de femmes entrepreneurs par rapport à l'effectif total des travailleurs indépendants, qui estde 27,4 %. Ce programme est donc parvenu à mobiliser le potentiel créatif des femmes bien mieuxqu'auparavant. (Contact: Deutsche Ausgleichsbank (DtA) – voir ci-dessus; Karl-Heinz Gross,ministère fédéral de l'Économie et de la Technologie, e-mail: [email protected]).

Grâce au programme intitulé "BTU-Beteiligungskapital für Technologieunternehmen" ("Fonds departicipations pour les Entreprises Technologiques), des institutions de promotion de droit publicmobilisent des financements de participations en coopération avec des sociétés de participationsprivées. Ce programme a facilité le démarrage d'un grand nombre d'entreprises, qui aujourd'huifigurent parmi les sociétés les plus dynamiques et les plus performantes et sont souvent déjà cotées surle "nouveau marché". Pour la seule année 1999, ce programme a financé un volume total departicipations de 750 millions d'euros. Les autorités fédérales envisagent prochainement de le centrerdavantage sur le financement des phases d'amorçage et de démarrage. (Contact: Ministère fédéral del'Économie et de la Technologie, tél: +(49) 30 2014-9, fax: +(49) 30 2014-7010, Internet:http://www.bmwi.de; Technologie-Beteiligungs-Gesellschaft GmbH (tbg), tél: +(49) 228 831-2290,Internet: http://www.tbgbonn.de); Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), Internet:http://www.kfw.de).

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L'année 1998 a été celle de la création de "BAND (Business Angels Netzwerk Deutschland e.V.)",premier réseau de cette nature en Allemagne. Parmi les partenaires membres de ce réseau, on trouvede grands organismes publics ou de droit public, comme le ministère fédéral de l'Économie, de laTechnologie et de la Recherche, la Deutsche Ausgleichsbank, le Kreditanstalt für Wiederaufbau et laDeutsche Börse AG. (Contact: Internet: http://www.business-angels.de).

Un deuxième réseau dénommé "Business Angel Venture", placé sous l'égide de la Deutsche BankAG et du Fraunhofer Institut für Systemtechnik und Innovationsforschung, en est à sa phase piloted'une durée d'un an. Il devrait devenir pleinement opérationnel en 2001. (Contact: Internet:http://www.business-angel-venture.de).

Le recours à l'emprunt est de loin le moyen le plus fréquemment employé par les entreprises pour seprocurer un financement. En 1997, le pourcentage de prêts consentis aux PME d'une durée résiduellede moins d'un an s'élevait à 54 % des dettes totales inscrites au bilan des entreprises. Ce chiffretémoigne de la forte dépendance des PME allemandes vis-à-vis des crédits à court terme,caractéristique que l'on observe aussi dans beaucoup d'autres États membres.

Par ailleurs, le marché du capital-risque prend de l'importance pour les entreprises créées dans lesecteur des hautes technologies, à qui l'on prête un fort potentiel de croissance. Outre qu'il réalise desinvestissements dans la croissance des entreprises et dans les rachats d'entreprises par les salariés, cemarché investit également de plus en plus souvent dans la création et le démarrage des entreprises. Sile rapport entre le financement d'amorçage et de démarrage et le montant total de capital-risque n'étaitencore que de 16,8 % en 1996, il avait déjà atteint 37,2 % en 1999.

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

La capacité d'innovation est un facteur clé de la compétitivité des entreprises. Les dépenses globalesconsacrées à la recherche et le développement sont en progression permanente en Allemagne depuis1997 7. Les PME jouent un rôle de plus en plus important à cet égard. Leurs dépenses dansl'innovation s'élevaient dans le secteur manufacturier à environ 18 milliards d'euros et représentaientainsi 4 % du chiffre d'affaires global du secteur en 1998. Le secteur des services - exception faite ducommerce et des transports - affiche lui aussi une progression constante des dépenses des PME dansl'innovation. Toutefois, avec un taux de 1,2 %, l'intensité de l'innovation est nettement inférieure àcelle du secteur manufacturier.

L'amélioration du transfert de technologie dans les PME et la diffusion des résultats de la technologieet de la recherche constituent les objectifs majeurs de la "politique technologique" du gouvernementfédéral. De nouveaux programmes d'aide ont été conçus, à savoir PRO INNO (accroissement de lacompétence d'innovation des PME) et INNONET (financement de réseaux innovants). Ces deuxprogrammes ont pour objectif d'intensifier la coopération inter-PME et entre les PME et les instituts derecherche. Ils doivent en outre contribuer à adapter la recherche aux besoins du marché et à faire ensorte que les PME prennent une part plus grande aux résultats de recherche. Le programme PROINNO va permettre de financer – indépendamment du secteur technologique - des coopérations dansle domaine de la recherche, qui sont porteuses d'un "saut innovant", comme le passage à une nouvelletechnologie ou à une nouvelle étape de coopération, y compris avec pour la première fois un partenaireétranger, par exemple. Ce programme comporte également un autre volet d'aide à l'échange depersonnel de recherche et développement entre les entreprises et les instituts de recherche. (Contact:Arbeitsgemeinschaft industrieller Forschungsvereinigungen "Otto von Guericke" e.V. (AiF), tél: +(49)30 48163-450/-451, fax: +(49) 30 48163-402, e-mail: [email protected], Internet:http://www.forschungskoop.de). Quant au programme INNONET, il va permettre de financer despetits réseaux innovants constitués d'au moins quatre PME et deux instituts de recherche relevant de

7 Statistiques d'après le rapport "Zur technologischen Leistungsfähigkeit Deutschlands" ("La capacité de

performances technologiques de l'Allemagne"), rapport final de synthèse 1999, janvier 2000 - basé surla définition allemande des PME.

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tutelles différentes, afin de faciliter l'apparition de réseaux de l'innovation. (Contact: VDI/VDE-Technologiezentrum Informationstechnik GmbH, tél: +(49) 3328 435-0, fax: +(49) 3328 435-141,e-mail: [email protected]). Enfin, les autorités fédérales sont en train de réformer le système desassociations de recherche industrielles et prêtent leur concours à des projets de recherche communs àplusieurs entreprises d'un même secteur. Le nouveau programme ZUTECH permettra à l'avenird'aider également des projets intersectoriels. (Contact: e-mail: e-mail: [email protected]).

Certains programmes spéciaux de recherche et développement s'adressent à des créateursd'entreprises, des PME ainsi que des institutions de recherche appliquée externes dans les nouveauxLänder, afin d'y développer le potentiel innovant existant et d'intégrer davantage les nouveaux Länderdans l'évolution technologique internationale. Il convient de citer à cet égard leFuE-Projektförderung (financement de projets de recherche et développement), le FuE-Personalförderung (financement des personnels de recherche et de développement) et enfin, lesprogrammes FUTOUR (aide au démarrage de nouvelles entreprises technologiques dans les nouveauxLänder).

Par ailleurs, les instituts de recherche de droit public vont également être réformés, notamment enleur octroyant des moyens supplémentaires moyennant une mise en concurrence, en les incitant à descoopérations interdisciplinaires et axées sur l'entreprise et enfin, en introduisant des incitations liéesaux résultats des scientifiques qualifiés. Ce faisant, le gouvernement fédéral souhaite que ces institutsde recherche développent une offre de produits, de processus et de services nouveaux plus conformeau marché. (Contact: Ministère fédéral de l'Économie et de la Technologie – voir ci-dessus).

Les entreprises innovantes se posent la question du moyen de garantir l'avance concurrentielle qu'ellesont acquise par l'innovation. En 1994-1996, 7 % des PME ont déposé au moins une demande debrevet. La plupart du temps toutefois, ces entreprises décident de protéger leur innovation par le secret.Cette solution peut se justifier, par exemple à cause de l'obligation de divulguer une innovation ouencore à cause de la courte durée prévisible du cycle de vie des produits, qui rend la demande debrevet moins intéressante.

Grâce au projet INSTI du ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche, les PME vont avoir àleur disposition un réseau d'institutions compétentes en matière de conseil et de prestation de servicespour les recherches en brevet et les dépôts des demandes. À l'heure actuelle, le réseau regroupe unetrentaine d'institutions et bénéficie d'une aide d'un montant global de 17,5 millions de marks (au31 décembre 2000). Le projet INSTI sera reconduit sur la base d'une gestion privée. Grâce à une autreaction KMU-Patentaktion, financée sur les crédits de l'INSTI, les PME et les créateurs d'entreprises,qui obtiennent un brevet pour la première fois, vont être aidés. Parallèlement au Deutsches Patent-und Markenamt, un réseau d'ampleur fédérale, comptant 25 centres et services d'information surles brevets, aide les PME à exploiter et à utiliser les informations économiques et techniquescontenues notamment dans les descriptions de brevets. Ces centres d'information proposent égalementgratuitement une première consultation, assurée par des avocats spécialisés. Ces centres et services,financés sur des crédits régionaux, ont mobilisé en 1999 plus de 10 millions de marks pour desconsultations auprès des PME. (Contact: Deutsches Patent- und Markenamt, tél: +(49) 89 2195-0,fax: +(49) 89 2195-2221, Internet: http://www.dpma.de; Arbeitsgemeinschaft Deutscher Patent-informationszentren e.V., tél: +(49) 40 36138-249, fax: +(49) 40 36138-270, Internet: http://www.patentinformation.de; Dipl.-Ing. Thomas Einsporn, INSTI-Projektmanagement, tél: +(49) 22149818-16/-32, fax: +(49) 221 49818-56, e-mail: [email protected]; INSTI/KMU-Patentaktion,Internet: http://www.patente.bmbf.de/foerde/inhalt_0.htm).

Améliorer la visibilité des services de soutien

Le gouvernement fédéral soutient les efforts déployés par les Länder pour la mise en place de servicescentralisés pour la création d'entreprises ("guichets uniques"). L'initiative "GO"("Gründungsoffensive"- Offensive pour la création d’entreprises) de Rhénanie-du-Nord-Westphalie en constitue un exemple. Elle part de l'hypothèse que la coopération et la mise en réseau detoutes les institutions associées à un processus de création peuvent contribuer à supprimer la majeure

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partie des obstacles bureaucratiques qui se dressent devant les créateurs d'entreprises et les petitesentreprises. (Contact: GO-Initiative, Internet: http://www.go-online.NRW.de).

La banque de données "Förderdatenbank" (Banque de données sur les mesures de soutien), géréepar le ministère fédéral de l'Économie et de la Technologie et interrogeable par le public via Internet,en constitue un autre. Cette base de données permet à chaque créateur potentiel de rechercher s'ilexiste des programmes d'aide correspondant à son projet. Le programme enregistre les propositionsd'aide de l'UE, de l'État fédéral et des Länder. Il présente des informations sur les procédures decandidature et les interlocuteurs concernés. (Contact: Förderdatenbank, ministère fédéral del'Économie et de la Technologie, e-mail: [email protected]).

Il existe des exemples de même nature dans chaque Land, comme la mise en place d'un serviced'assistance téléphonique régional destiné aux créateurs d'entreprises en Bavière, ainsi qu'un serviced'orientation en Thuringe.(Contact: Bayerische Gründer-Hotline, tél: 01 80-5 577660; Dr. MatthiasSchulze, THEI: Stiftung für Technologie- und Innovationsförderung Thüringen, tél: +(49) 3617892358, e-mail: Schulze@stift-thueringen).

Améliorer la gestion publique

En septembre 1999, le ministère fédéral de l'Économie a lancé une campagne avec pour objectif dedébarrasser les entreprises des formalités administratives superflues. Un groupe de projet"Bürokratieabbau", constitué spécialement à cet effet, a tout d'abord accepté le cahier de doléancesdes entreprises réclamant la suppression des blocages administratifs. Le groupe d'étude a suivi toutesles propositions concrètes et les recommandations formulées par les entreprises concernantl'allégement des réglementations et une meilleure efficacité et organisation des procédures, et les atraduites au maximum en propositions d'action. L'objectif de cette initiative est d'aller de l'avant avecdes mesures ou des cas individuels tout à fait concrets. Cette stratégie permettra d'aider précisémentles PME et les créateurs d'entreprises qui, de par leur taille, sont particulièrement pénalisés par lalourdeur des formalités administratives.

Cette initiative a déjà donné un premier résultat positif avec l'accord survenu entre les caissesd'assurance maladie portant sur l'harmonisation des formulaires que les employeurs doivent remplirpour l'affiliation de leurs salariés à ces caisses. L'existence de formulaires désormais uniformes asensiblement allégé le travail des entreprises. Il convient de citer également d'autres réussites,notamment la réduction des obligations de déclarations statistiques et l'utilisation des nouvellestechnologies, la maquette d'application des nouvelles technologies dans l'administration, le transfert desouverainetés aux chambres de conseillers fiscaux et la simplification des procédures d'examen de laconformité de l'affectation des prêts ERP à leur destination prévue. (Contact: Ministère fédéral del'Économie et de la Technologie, e-mail: [email protected]).

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GRECE

Introduction

Les entreprises grecques sont au nombre d'environ 746 000. Sur ce total, les entreprises individuellesreprésentent 53,5 % et les micro-entreprises 44.1 % 8.

La Grèce soutient les PME par le biais d'un système d'aides publiques fonctionnant dans le cadre de lanouvelle loi n° 2601 sur le développement, adoptée en 1998. Cette législation porte sur certainsdomaines prioritaires: les entreprises nouvellement créées, les incitations fiscales, l'amortissementaccéléré pour les entreprises anciennes en phase d'expansion, les investissements dans la hautetechnologie et les investissements destinés à l'utilisation de ressources énergétiques renouvelables.

Les autorités grecques considèrent que l'aide au secteur des PME est cruciale pour renforcer l'espritd'entreprise et la création d'emplois. Le poids des PME dans l'économie grecque et dans l'emploi estévident, et il est synonyme de dynamisme, de flexibilité et d'innovation. Cependant, la politique del'entreprise ne fait aucune distinction entre PME et grandes entreprises, la politique en faveur des PMEayant toujours été considérée explicitement ou implicitement comme partie intégrante de la politiqueindustrielle.

Le ministère du Développement exerce la tutelle sur la politique globale en faveur des PME ainsi quesur la définition des actions ou des initiatives en faveur de celles-ci. La politique en faveur des PMEest principalement mise en oeuvre par le biais du programme opérationnel pour l'industrie, cofinancéau titre du cadre communautaire d'appui.

Conformément à l'usage en Grèce, les PME grecques sont classées en trois catégories: cellesemployant de 0 à 9 salariés, celles de 10 à 99 salariés et enfin, celles de plus de 100 salariés.

S'agissant de l'organisation du secteur, 86,4 % des actifs travaillant en entreprise travaillaient dans desPME en 1997 (soit un taux à peu près équivalent à celui de 1996). Sur cet effectif, 25,4 % étaient desentrepreneurs individuels, 30,5 % étaient salariés dans des micro-entreprises, 17,5 % dans de petitesentreprises et 13,0 % dans des entreprises moyennes 9. Le principal domaine d'activité des entreprisesindividuelles et des micro-entreprises est celui du "commerce de gros et de détail, réparation devéhicules automobiles, de motocycles, d'articles personnels et domestiques; hôtels et restaurants".Avec la progression du nombre d'entreprises de haute technologie et innovantes, les micro-entreprisesentrent de plus en plus souvent dans le secteur de la "nouvelle économie". Les petites, moyennes etgrandes entreprises, quoique présentes dans le secteur du commerce de gros et de détail, de l'hôtellerieet de la restauration, sont surtout actives dans les secteurs à forte intensité de capitaux et dans ceux descommunications et des services financiers.

Malgré les progrès enregistrés dans l'économie réelle, les activités à faible valeur ajoutée y restentprédominantes. Le défi des années à venir sera d'améliorer la qualité et le design, de renforcerl'innovation et le contenu en savoir et connaissances des produits et services. Répondre avec succès àce défi implique un changement du comportement habituel en matière d'esprit d'entreprise (davantagede réactivité aux changements du marché, recherche de l'excellence, ciblage de niches du marché,accent mis sur l'investissement en recherche et développement et encouragement à la coopération)ainsi qu'une élévation du niveau de compétence et des qualifications.

8 Les entreprises en Europe, Cinquième rapport, Eurostat 1998, p. 223.9 La répartition par classe de taille, mesurée au nombre de salariés dans l'entreprise, est définie dans le

règlement n° 2701/98 du Conseil du 17.12.1998 relatif aux séries statistiques devant être produites auxfins des statistiques de structure des entreprises et ne correspond pas au classement utilisé en Grèce.Pour plus de précisions, voir Annexe 3.

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Ainsi qu'il est indiqué plus haut, le programme opérationnel pour l'industrie, mis en œ uvre par leministère du Développement et cofinancé au titre cadre communautaire d'appui (CCA), constitue laprincipale source d'assistance financière et technique en faveur des PME. Le CCA II (1994-1999) aassuré un appui fort utile à la modernisation de l'économie grecque et au développement desressources humaines. Ce processus doit être reconduit dans le cadre du CCA III (2000-2006), quisoutiendra des actions en faveur de la société de l'information, de la recherche et du développement etdu secteur de la nouvelle économie. La formation continue bénéficiera également d'une attentionparticulière, avec un cofinancement du Fonds social européen. Selon les autorités grecques, les PMEvont bénéficier de 80 % du montant total de cofinancement de l'UE dans le cadre des propositions duprogramme opérationnel pour l'industrie, qui sera cofinancé au titre du CCA III. Les principauxdomaines clés sont l'innovation, la recherche et le développement, la promotion des réseaux decoopération pour les PME et les actions permettant d'accroître la compétitivité et le potentiel decréation d'emplois des PME.

La stratégie formulée dans le programme opérationnel vise à la simplification de l'environnement desentreprises, au renforcement de la qualité, à la promotion de l'excellence dans les affaires et à uneaction spécifique et ciblée en faveur des PME et des micro-entreprises (un ensemble complet deservices de soutien, l'accès au financement, la promotion de la coopération et de mise en réseau["clustering"] et le renforcement de l'orientation à l'international des très petites entreprises).

Si la Grèce est parvenue ces dernières années à réaliser des taux de croissance élevés, cetteprogression du PIB ne s'est pas traduite par une progression correspondante des chiffres de l'emploi.Le taux de chômage n'a cessé de progresser dans les années 90 (sauf en 1997, où il était de 9,8 %) etatteignait 10,7 % en 1998. L'année suivante, le taux de chômage baissait à 10,4 % et, selon lesprévisions, il devrait être ramené à 10,0 % en 2000 et à 9,6 % en 2001. Selon la proposition grecque autitre du CCA III, la Grèce présente le plus fort taux d'emploi dans le secteur primaire (17,8 %) de tousles pays de l'UE. Le secteur secondaire emploie 23 % de la main-d’œ uvre, et le secteur tertiaire59,2 %. Les entreprises individuelles (travailleurs indépendants) et les micro-entreprises représentent97,6 % du nombre total d'entreprises, estimé à 746 900 10. Le marché du travail grec se caractérise parune faible intensité en capital humain (83 % de la moyenne communautaire) 11 et par un retard dusystème éducatif et de formation qui ne permet pas actuellement de donner de meilleurs résultats.Cependant, de grandes réformes de l'éducation ont été appliquées en 1999, dans l'optique de réformerle système éducatif afin qu'il puisse satisfaire des exigences modernes.

Le taux de chômage des jeunes est sans doute l'indicateur le plus alarmant de toutes les statistiques del'emploi. Selon le rapport de mise en œ uvre du plan d'action national pour l'emploi 1999, la moitiéenviron des demandeurs d'emploi en 1997 étaient des jeunes s'insérant sur le marché du travail. Lesjeunes de moins de 29 ans représentent 57 % des effectifs de chômeurs. Dans la même période, le tauxde chômage féminin était le double de celui des hommes. L'afflux constant de main-d’œ uvreétrangère, la progression de la participation des femmes au marché du travail et la demande accrue demain-d’œ uvre qualifiée sont présentés comme étant les principales causes de ce taux de chômageélevé parmi les jeunes.

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

Ces dernières années, les autorités grecques ont soutenu l'esprit d'entreprise grâce à des actions enfaveur de la création d'entreprise et au développement de services de soutien, destinés aux jeunes etaux femmes qui entreprennent. Priorité est donnée à la promotion de l'esprit d'entreprise parmi lesgroupes cibles particulièrement défavorisés, tels que les minorités et les handicapés. En outre, laformation à l'entreprise est l'un des principaux objectifs de la stratégie grecque en faveur de l'emploi,et les actions menées dans ce domaine devraient porter leurs fruits à moyen terme.

10 Les entreprises en Europe, Cinquième rapport, projet PME, Eurostat 1998, p. 223.11 Programme du cadre communautaire d'appui 2000-2006 (Grèce), p. 7.

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Les autorités grecques de l'éducation ont fait un pas en avant en 1997 et 1998 avec l'adoption de lalégislation sur la réforme du système éducatif. Ce programme de réforme est destiné à améliorer laqualité de l'enseignement et à introduire les ajustements nécessaires pour faire face à des conditionssocio-économiques sans cesse changeantes. Le ministère de l'Éducation et celui du Travail ontinauguré un certain nombre d'initiatives dans le domaine de la formation, parmi lesquelles celle des"Jeunes dans la vie active" (ministère du Travail), qui assure une orientation et une aide financièreaux jeunes au chômage motivés par la création de leur propre activité, et l'initiative "Les institutionspubliques et la formation professionnelle" (ministère de l'Éducation), qui privilégie la qualité dela formation dispensée et le lien entre la formation et le marché du travail. (Contact: Ministère duTravail, Secrétariat général de la formation professionnelle, tél: +(30) 1 9989000, Internet:http://www.oaed.gr/fields.htm; ministère de l'Éducation et des Affaires religieuses, Secrétariatgénéral des affaires européennes, tél: +(30) 1 3236737, Internet:http://www.ypepth.gr/english/index_en.html).

Le nombre des PME participant au système de formation professionnelle étant très faible (13 % en1998), les autorités grecques vont devoir accroître la participation des PME et de leur personnel auxprogrammes de formation professionnelle, en réformant le système de formation actuel et endéveloppant de nouveaux supports.

Les campagnes de promotion en faveur de l'entreprenariat incluent une aide financière à la créationd'entreprise et l'organisation de concours nationaux de l'entreprise par la Fédération grecque des PMEet de l'artisanat (EOMMEX). (Contact: M. Syros Koskovolis, EOMMEX, Direction générale dudéveloppement de l'entreprise, tél: +(30) 1 7491242, Internet:http://www.eommex.gr/english/indexeng.htm).

Il convient de citer aussi le programme "La Grèce de moins de 30 ans", géré par un comitéinterministériel, qui favorise l'emploi des jeunes au travers de 13 actions clés coordonnées au niveaunational par le Secrétariat général à la jeunesse (auprès du ministère de l'Éducation). L'une de cesactions clés consiste à promouvoir l'esprit d'entreprise en créant des structures régionales d'appui quiaident les jeunes à créer leur entreprise et leur procurent des informations sur les aides financières etles services de soutien. (Contact: M. Christos Alexopoulos, Secrétariat général à la jeunesse, tél:+(30) 1 2530224, e-mail: [email protected], Internet: http://www.government.gr/young/index.html).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

La réforme du secteur financier et bancaire implique qu'il existe désormais des modalités definancement plus diversifiées et mieux adaptées. Toutefois, il convient de développer davantageencore le financement du capital d'amorçage. L'investissement dans le capital d'amorçage et dedémarrage représentait 29,7 % du montant total du capital-risque en 1999, soit une hausse relativementimportante par rapport à 1996 où le chiffre correspondant était de 19,4 %.

On estime que l'aide aux sociétés de garantie mutuelle et de capital-risque (les investissements dans lecapital-risque en Grèce demeurent les plus faibles de toute l'UE) serait le moyen d'aider les PME àavoir accès à des sources de financement adéquates.Jusqu'à présent, dans le cadre du ProgrammeOpérationnel pour l'industrie 1994-1999, trois sociétés de capital-risque sont en activité, et quatrefonds de garantie mutuelle ainsi qu'un fonds de contre-garantie sont en phase de pré-lancement.Pour pouvoir bénéficierd'une subvention (20% des fonds propres initiaux, s'ajoutant à ceux-ci), lessociétés de capital-risque sont tenues d'investir dans des PME au moins une fois et demie le montanttotal des sommes perçues jusqu'au terme du programme d'aide.

Le ministère du Développement a lui aussi proposé la création d'un nouveau fonds de garantiemutuelle pour les PME, qui serait financé dans le cadre du CCA III et assurerait une couverture desprêts bancaires pouvant atteindre 70 %.

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Afin d'accélérer le taux de formation d'entreprises nouvelles (pourcentage d'entreprises nouvelles parrapport aux entreprises existantes), actuellement faible, les pouvoirs publics proposent de mettre enplace un paquet de mesures financières et de soutien spécialisées afin d'accompagner les créationsd'entreprises. (Contact: M. Alkis-Basil Rammos, ministère du Développement, tél: +(30) 1 7780130,Internet: http://www.ypan.gr/default_eng.htm).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

Le Secrétariat général à la recherche et à la technologie auprès du ministère du Développement estresponsable de la politique de recherche et développement en Grèce.

Aux termes de la loi n° 1514/85 sur le "Développement de la recherche scientifique et technologique",le Secrétariat général est responsable des activités suivantes: planification et exécution de la politiquenationale de recherche et de technologie par l'étude et la réalisation de programmes pertinents, créationet activation des infrastructures de recherche et de technologie, développement technologique,importation/exportation de technologies, orientation de la recherche et de la technologie et étude del'impact de la recherche et de la technologie sur le développement économique, social et culturel dupays.

Le Secrétariat général a mis en place sept bureaux de liaison dans les universités afin depromouvoir le transfert de technologie. Ces bureaux sont vus comme une grande avancée pratique,motivée par la promotion de la coopération entre les PME et l'université. (Contact: M. VassilisTriantafyllis, Secrétariat général à la RDT, tél: +(30) 1 7714240, Internet:http://www.gsrt.gr/html/engl/gsrt_main.htm).

L'IPO (Organisation de la propriété industrielle) est l'organisme responsable des brevets en Grèce.L'IPO assure des services de consultation et d'orientation juridique gratuits et gère trois bibliothèquesde brevets dans les villes de Patra et de Thessalonique, ainsi qu'en Crète. (Contact: Mme TheodoraSimitsi, IPO, tél: +(30) 1 6183550, e-mail: [email protected]).

Améliorer la visibilité des services de soutien

L'EOMMEX a mis en place 32 centres d'information et de soutien à l'intention des jeunesentrepreneurs auprès des chambres de commerce locales. Ces centres ont vocation à fonctionnercomme des guichets uniques à la disposition des jeunes créateurs d'entreprises en quête d'informationsou d'une aide technique. (Contact: M. Syros Koskovolis – voir ci-dessus).

Dans le cadre des propositions qu'il a soumises pour le troisième cadre communautaire d'appui, leministère du Développement a annoncé la création d'un réseau des centres de développement del'entreprise qui privilégie les services d'information. Ce réseau assurera des services de soutien auprèsdes entreprises et notamment, des consultations sur le développement commercial. (Contact: M. Alkis-Basil Rammos – voir ci-dessus).

Améliorer la gestion publique

Les autorités grecques sont conscientes de la nécessité de réformer le cadre institutionnel etadministratif proposé aux entreprises en phase de démarrage et d'exploitation, en vue de simplifier etd'améliorer leur environnement. Les délais d'enregistrement d'une société varient entre une et quatresemaines selon le statut juridique de la société en cours de constitution. Les formalités obligatoiresimpliquent l'enregistrement de la société auprès du tribunal de première instance, de la chambre decommerce locale, de l'administration fiscale et des organismes sociaux. Le délai moyend'enregistrement auprès du tribunal de première instance, des chambres de commerce et des servicesfiscaux peut atteindre trois jours, la majorité des entreprises pouvant être enregistrées sur-le-champ.Les opérations les plus longues sont la préparation et la signature des statuts de la société et sapublication au Journal officiel. Les pouvoirs publics examinent actuellement la création d'un service àguichet unique pour les PME, afin de les aider dans leur création et leur développement. La mise en

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place d'un tel service en Grèce faciliterait la diffusion d'informations auprès des entrepreneurs etconstituerait un point d'accès unique pour toutes les questions juridiques et administratives. Elleaméliorerait également les procédures d'enregistrement des sociétés et permettrait aux entrepreneursde s'acquitter plus efficacement de toutes leurs obligations administratives et juridiques.

Le ministère du Développement a fait référence aux recommandations du rapport BEST surl'amélioration de l'administration publique pour réactiver une instance de coordinationinterministérielle de toutes les politiques visant les PME, qui avait été mise en place à l'issue d'unedécision interministérielle le 30 juillet 1996.

Tout récemment, les autorités grecques ont lancé le service "Information citoyenne", qui est unservice d'information en ligne sur l'administration publique accessible au grand public et metégalement en liaison avec les institutions de l'UE et les organisations internationales. Des liens avec leministère du Développement, le Secrétariat général à la recherche et à la technologie, l'EOMMEX etles chambres de commerce de tout le pays, permettent d'obtenir des informations sur la politique del'entreprise. Cette page web pourrait servir à créer un guichet unique en ligne, donnant accès à desrenseignements administratifs et juridiques sur les procédures de création et de développementd'entreprise. (Contact: Internet: http://www.government.gr/citizen/index_en.html).

Enfin, le projet de modernisation du système d'imposition grec, intitulé "TAXIS", vise à fourniraux entrepreneurs grecs un système d'imposition moderne qui les aidera à surmonter les obstaclesadministratifs et facilitera leurs transactions avec l'administration fiscale. Ce nouveau système devraitpréparer le terrain à une concurrence saine et faciliter le développement de l'esprit d'entreprise.

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

La stratégie grecque pour l'emploi est organisée selon trois lignes: dynamiser le développementéconomique et accroître la compétitivité, introduire des mesures préventives contre le chômage etdévelopper les mesures actives de promotion de l'emploi et enfin, soutenir certains groupes ciblesprésentant des faiblesses particulières gênant leur insertion socio-économique.

Ainsi qu'il est indiqué en introduction, le chômage en 1999 était de 10,4 %. Selon le plan d'actionnational pour l'emploi 2000, le chômage des jeunes de 25 à 29 ans était de 16,8 % en 1998. L'absenced'orientation professionnelle, le manque de qualifications officielles et la demande accrue du marchéen main-d’œ uvre qualifiée sont les principaux obstacles à l'insertion professionnelle des jeunes.

Les actions destinées à améliorer l'employabilité sont du ressort de l'Agence grecque pour l'emploi dela main-d’œ uvre (OAED, auprès du ministère du Travail) et incluent notamment le programme"Jeunes dans la vie active". Celui-ci comporte deux volets: un programme d'acquisition d'uneexpérience professionnelle de 12 à 22 mois, dans le cadre duquel les employeurs se voient proposerdes mesures incitatives et des subventions pour embaucher des jeunes pour une durée ne pouvant êtreinférieure à 12 mois, et un programme d'aide au démarrage d'une activité indépendante d'une durée de16 à 30 mois, dans le cadre duquel des jeunes au chômage, désireux de lancer leur propre activité,perçoivent une aide financière. (Contact: Agence grecque pour l'emploi, Secrétariat général à laformation professionnelle, etc., tél: +(30) 1 9989000, Internet: http://www.oaed.gr/mainenglish.htm).

Par ailleurs, le Secrétariat général à la jeunesse (ministère de l'Éducation) a mis au point le réseau desbureaux d'information pour les jeunes entrepreneurs, dont l'objet est de renseigner et de soutenirles jeunes cherchant un emploi ou aspirant à démarrer leur propre activité. (Contact: M. ChristosAlexopoulos – voir ci-dessus).

Hormis les exemples ci-dessus sur les mesures préventives adoptées par les autorités grecques, celles-ci prévoient que l'emploi devrait connaître une hausse substantielle une fois que la réforme du secteurpublic, notamment dans les organisations chargées des services de l'emploi, sera pleinement en placeet que les mesures de libéralisation du marché du travail seront devenues réalité.

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ESPAGNE

Introduction

L'économie espagnole a affiché un dynamisme certain entre 1996 et 1999. Le PIB a progressé plus quela moyenne communautaire, atteignant un taux de croissance annuel de 4,0 % en 1998 et de 3,7 % en1999. Plus de 2,2 millions d'emplois ont été créés entre 1994 et 1999, ramenant ainsi le niveau dechômage d'un niveau de 20,8 % en 1997 à 15,8 % en 1999.

Le taux de création des entreprises en Espagne est passé de 13,1 % en 1996 à 13,7 % en 1998. Le tauxde survie des entreprises après trois ans était de 61 % en 1998. Toutefois, les créations nettes sontpassées de 2,5 % en 1996 à 1,5 % en 1998 12.

Les petites et moyennes entreprises sont majoritairement représentées parmi les entreprisesespagnoles. Selon des données fournies par l'Office national de la statistique, presque 99,9 % de toutesles entreprises en Espagne sont des PME, tandis que les micro-entreprises de moins de dix salariésreprésentent 95 % du total. L’Espagne connait aussi un taux elevé d’emploi dans les PME. En 1997,79,8 % des personnes occupées en entreprises l'étaient dans des PME, soit un taux nettement au-dessusde la moyenne communautaire 13. Ce chiffre est même encore plus élevé dans des secteurséconomiques comme celui de la "construction" (90,8 %), du "commerce de gros et de détail,réparation des véhicules automobiles, de motocycles, d'articles personnels et domestiques; hôtels etrestaurants" (89,3 %) et enfin, dans le secteur des "autres services" (84,2 %).

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

Le système éducatif espagnol inclut des programmes destinés à promouvoir la notion d'entreprise et àfavoriser l'esprit d'entreprise dans l'enseignement obligatoire et dans les filières de formationprofessionnelle (enseignement secondaire et supérieur), mais ces programmes ne sont pas encoreproposés dans les établissements d'enseignement primaire. Cependant, il est difficile d'évaluer leurimpact réel, étant donné que la plupart des régions autonomes gèrent leurs propres affaires dans ledomaine de l'éducation et n'ont fait état d'aucune autre initiative particulière au niveau régional. Lesuniversités ne participent pas non plus beaucoup à la promotion de l'esprit d'entreprise.

Le module "Formación en el Centro de Trabajo" (Formation au centre du travail) est un moduleobligatoire dans la filière d'enseignement professionnel qui dispense une formation pratique enentreprise. Par le biais de ce module, plus de 90 000 stagiaires bénéficient d'en moyenne 400 heures deplacement en entreprise par an. Au total, 67 % des stagiaires trouvent leur premier emploi à l'issued'un délai de six mois après avoir effectué cette formation. Dès 2000, différentes modalités d'avoirfiscal auront été mises en place pour encourager les PME à coopérer avec les écoles et les universitéssur des activités de recherche et développement. (Contact: Ministerio de Educación, Cultura yDeporte, tél: +(34) 915065496, Internet: http://www.mec.es).

Le ministère des Affaires économiques et des Finances et le ministère de l'Industrie et de l'Énergiedécernent chaque année les Prix Prince Felipe de l'excellence à des entreprises pour leursperformances dans divers secteurs de compétitivité. Ces prix bénéficient d'une large audience, et leslauréats et les sociétés nominées s'en réclament souvent comme d'un outil promotionnel. (Contact:

12 Source: Office national de la statistique, Répertoire général des entreprises (DIRCE). Ces chiffres se

basent sur l'enregistrement de début et de fin d'une activité économique. Pour plus de précisions, voirAnnexe 3.

13 Le chiffre de 79,8 % correspond à ce qui est précisé pour cet indicateur à l'Annexe 3. Toutefois, lesestimations du Répertoire général des entreprises (DIRCE) de l'Office national de la statistique,calculées selon une méthode différente, donnent à penser que ce chiffre est très nettement inférieur, enl'occurrence qu'il est de 71,8 %.

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Sociedad Estatal para el Desarrollo del Diseño y la Innovación, tél: +(34) 91 5721083, Internet:http://www.ipyme.org/ddi/actividades/ ppfelipe).

Un réseau de PME (REDEPYME) a été mis en place dans le cadre d'un programme de formation àla création d'entreprise mené par la Escuela de Organización Industrial (École d'organisationindustrielle), dans l'optique d'un échange d'expériences entre étudiants ayant créé leur propreentreprise. Un consultant en formation délivre des conseils individualisés à chacun des entrepreneurspour les aider à élaborer un projet viable, complétés par une formation conçue pour leur procurer lesoutils de base nécessaires pour gérer une entreprise. Une fois que le projet est considéré comme viable,une équipe de consultants en formation aide l'entrepreneur durant les premières étapes de sondémarrage d'activité. Plus de 6 600 étudiants ont ainsi participé à ce programme depuis 1989, ce qui secorrespond à 2 100 sociétés actuellement en activité, qui emploient 15 000 personnes. (Contact:Escuela de Organización Industrial, tél: +(34) 91 3495600, Internet: http://www.eoi.es).

Le Programme CITIUS, mené par la Fundación Universidad Empresa (Fondation université-entreprise), qui vise les diplômés universitaires ne possédant pas d'expérience professionnellepréalable, constitue une autre initiative innovante dans ce domaine. Son objet est de donner uneintroduction à une carrière en entreprise, qui repose sur un plan de formation en entreprise spécifiqueet sur une formation théorique (Contact: Fundación Universidad Empresa, tél: +(34) 915489860,Internet: http://www.fue.es).

Le programme national de formation professionnelle 1998-2002 incite les entreprises à participer àla formation professionnelle initiale, à la formation des chômeurs et à la formation continue despersonnes en activité. Plusieurs initiatives nouvelles ont également été lancées en janvier 2000 endirection de certains groupes spécifiques. Parmi celles-ci, il convient de citer un plan d'aide auxfemmes entrepreneurs, qui leur assure une orientation et une aide individuelles personnalisées.(Contact: Ministerio de Educación, Cultura y Deporte; voir ci-dessus; Ministerio de Trabajo ySeguridad Social, tél: +(34) 915859748, Internet: http://www.inem.es).

La Direction générale des PME a inauguré un plan intégré de promotion de l'entreprise pour lestravailleurs indépendants, avec le soutien du Haut Conseil des chambres de commerce et d'industrieen tant qu'organisme intermédiaire, dont l'objet est de fournir aux indépendants les renseignements etles conseils nécessaires pour consolider leur activité, obtenir de nouveaux débouchés et accroître leurcompétitivité. La phase initiale du projet consiste en une campagne d'information et de sensibilisationsur les différents aspects du plan auprès des groupes de travailleurs indépendants locaux. Tous lescandidats sélectionnés font l'objet d'une évaluation pour dresser un diagnostic de leurs besoins enformation et en consultations. Au cours d'une deuxième phase, les participants peuvent avoir recours àun service de consultation pendant deux mois et demi, qui les aide à formuler un plan stratégique pourconsolider leur activité et améliorer leur compétitivité. À cet effet, plusieurs rencontres individuellessont organisées avec des consultants spécialisés dans le marketing, la finance, le droit, la législation dutravail, l'informatique, la qualité, la conception et les échanges extérieurs. Le projet est complété pardes cessions de formation collectives sur les techniques de management et sur des études de caspratiques. Ce plan devrait bénéficier à quelque 800 travailleurs indépendants dans toute l'Espagne.Une quarantaine de "cessions de travail", impliquant à chaque fois une vingtaine de personnes sontprévues, cependant que chaque participant bénéficiera en moyenne de 16 heures de consultationsspécialisées et de 80 heures de cessions collectives. Un rapport d'évaluation sera rédigé au terme duprojet, qui comportera aussi des recommandations pour son extension ultérieure. (Contact: Ministèrede l'Économie, tél: +(34) 91 5835627, fax: +(34) 91 5835649, Internet: http://www.ipyme.org).

Malgré les efforts déployés ces dernières années pour améliorer l'entreprise et la formationprofessionnelle et pour introduire des mesures d'incitation, seules 28 % des PME participaient à desactions de formation professionnelle pour leurs salariés en 1998.

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Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Il est généralement admis que l'accès au financement est une opération difficile et coûteuse pour lesPME en Espagne. Cependant, des mesures ont été appliquées récemment pour en améliorer lesconditions. La valeur des prêts consentis aux PME d'une durée résiduelle de plus d'un an représentait36 % du passif total inscrit au bilan des PME en 1997. Les pouvoirs publics proposent désormais desprêts à des conditions préférentielles pour les PME par le biais de trois lignes de budget spéciales:ICO-PYME (acquisition de capital fixe), ICO-ICEX (soutien à l'internationalisation) et ICO-CDTI(soutien à l'innovation). Entre 1996 et 1999, la ligne budgétaire ICO-PYME a ainsi mobilisé plus de1 000 milliards de pesetas en faveur des PME pour financer des projets impliquant de nouveauxinvestissements productifs. (Contact: Instituto de Crédito Oficial, tél: +(34) 915921600, Internet:http://www.ico.es).

Le système de la garantie mutuelle est parfaitement développé en Espagne grâce à la société derefinancement publique CERSA. À la fin de 1999, 15 000 entreprises environ (dont 95 % de moins de50 salariés) avaient bénéficié de garanties de prêts au titre de ce programme, pour un montant total de610 000 millions d'euros, ainsi que de crédits d'un montant de 1,2 milliard d'euros. Certaines mesureséconomiques récentes dans le cadre de l'initiative PME pour le développement des entreprises(cofinancée par l'Union européenne) ont autorisé l'utilisation des aides publiques pour financer lesinvestissements des PME dans les immobilisations et leur ont facilité l'accès au crédit. De même,certains instruments financiers nouveaux, tels que les prêts participatifs gérés par l'Entreprisenationale de l'innovation (ENISA), permettent de drainer les fonds d'épargne sur les marchésfinanciers et de les rediriger vers le financement à long terme des PME. (Contact: CERSA, tél: +(34)915718488, Internet: http://www.ipyme.org; ENISA, tél: +(34) 915708200, Internet:http://www.ipyme.org).

Depuis 1996, des dispositions législatives nouvelles concernant l'impôt sur les successions et lesdonations (lois n° 7/1996 et 13/1996) ont amélioré le traitement des transmissions d'entreprisesfamiliales en appliquant une diminution de 95 % aux transmissions d'entreprises pour cause de décès.Plus récemment, la loi a été étendue aux transmissions entre vifs et prenait effet à partir de 1997. Dansce dernier cas, le donateur doit être âgé de plus de 65 ans ou être handicapé, et les actifs ainsi transmisdoivent être conservés pendant au moins dix ans. Cette mesure coûte quelque 20 milliards de pesetaspar an au Trésor espagnol. Le nouvel impôt sur le revenu des personnes physiques est égalementfavorable aux transmissions d'entreprises familiales entre vifs, en ce sens que l'administration fiscaleestime qu'elles ne donnent pas à des plus-values. Ces mesures ont eu un impact très positif sur le tauxde survie des entreprises familiales, puisqu'elles autorisent une transmission quasiment "gratuite". Cesnouvelles dispositions fiscales opèrent une discrimination positive en faveur des PME et ont permis unallégement de presque 10 % de leur pression fiscale entre 1998 et 1999, soit un montant total de plusde 420 millions d'euros. (Contact: Ministerio de Hacienda, tél: +(34) 91 5837375).

Toute une panoplie de subventions, de crédits et d'instruments à caractère fiscal ont été introduits enfaveur des entreprises de haute technologie et en expansion. L'initiative ATYCA, gérée par leministère de l'Industrie et de l'Énergie de 1997 à décembre 1999, a accordé des aides nonremboursables d'une valeur totale de 330 millions d'euros pour cofinancer 6 030 projets de RDT,développés par des entreprises. D'autres initiatives de soutien au développement de la recherchescientifique et technologique dans l'industrie, sous forme de subventions et d'avances remboursables,sont envisagées dans le cadre du plan national de recherche et développement technologique (2000-2003). Des incitations fiscales à l'investissement dans le domaine de la recherche et du développementont également été mises en place, et incluent un avoir fiscal de 10 % pour l'innovation technologiqueet des abattements fiscaux pour encourager la coopération entre les entreprises et les centres derecherche. (Contact: Ministerio de Ciencia y Tecnología, tél: +(34) 913494315, Internet:http://www.min.es).

Enfin, la loi n° 1/99 sur les sociétés de capital-risque et leurs organismes de gestion a établi un cadrejuridique stable pour l'exploitation et l'imposition des sociétés et des fonds de capital-risque. Un

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certain nombre d'exonérations et d'abattements fiscaux ont autorisé le développement récent denouveaux prestataires. Cependant, les premières phases d'investissement des entreprises continuent detrès peu bénéficier du capital-risque. En effet, malgré une augmentation de 6,5 % en 1996,l'investissement dans le financement d'amorçage et de démarrage continuait de ne représenter que16,0 % du montant total de capital-risque en 1999. Qui plus est, les "business angels" ne semblent pasêtre très actifs en Espagne, et il ne semble pas non plus qu'il existe des réseaux de "business angels".

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

Divers instruments visent à contribuer au transfert et à la diffusion de la technologie et des résultats dela recherche auprès des PME. Le programme SUMIT (service des universités de Madrid pourl'information technologique) est géré par la Fundación Universidad Empresa, dont l'objectif est defaire connaître l'expertise technologique des départements universitaires dans le monde des affaires.Le programme INNOVA vise à sensibiliser les PME à l'importance de l'innovation, en privilégiantl'innovation non technologique et des thèmes comme la qualité, la conception, la gestion d'entreprise,les ressources humaines, les nouvelles technologies, la coopération et l'internationalisation. Ceprogramme se présente sous forme d'une campagne de sensibilisation, d'un guide élémentaire del'innovation à l'usage des petites entreprises, d'un manuel de l'innovation et enfin de "journées surl'innovation". Le programme PETRI aide les PME à se familiariser avec les systèmes scientifiques,technologiques, commerciaux et à encourager les chercheurs du secteur public à obtenir des résultatssusceptibles d'être transférés. Pour chaque projet, l'entreprise doit manifester son intérêt à assumer unepartie des coûts du projet (sous forme d'argent, d'équipement, de médias, etc.). En échange, l'entrepriseobtient des résultats qui sont susceptibles d'être utiles, novateurs et rentables. Le plan national pourla recherche scientifique, le développement technologique et l'innovation (2000-2003) propose dessubventions aux "centres d'intermédiation" (établissements servant d'interface et assurant un soutien àl'innovation). Ces subventions sont destinées à des activités de promotion de la demandetechnologique, de diffusion, d'information et d'études de faisabilité pour aider les PME dans laprogrammation et la préparation de consortiums de projets. Par ailleurs, le réseau OTRI met enliaison plus de 150 bureaux, mis en place pour assurer le transfert des résultats de recherche entre leschercheurs du secteur public et les entreprises. Il existe un bureau de ce type dans chaque université etdans chaque institut de recherche public, ainsi que dans d'autres établissements du même type. Leréseau fournit également un accès aux résultats de la recherche et du développement par le biais de sabase de données DATRI, accessible à n'importe quelle entreprise, laquelle base de données couvre lestravaux scientifiques et technologiques de l'ensemble des universités et des instituts de recherchepublics. (Contact: SUMIT, Fundación Universidad Empresa, tél: +(34) 915489860, Internet:http://www.fue.es; INNOVA, Sociedad Estatal para el Desarrollo del Diseño y la Innovación, tél:+(34) 915721083, Internet: http://www.ipyme.org; PETRI, OTRI, tél: +(34) 913494315, Internet:http://www.min.es).

Il existe également un système de tutorat effectué par des hommes d'affaires expérimentés à traversl’organisation SECOT, une organisation à but non lucratif qui aide les jeunes entrepreneurs à obtenirdes conseils auprès d'entrepreneurs à la retraite. Le plan national pour la recherche scientifique, ledéveloppement technologique et l'innovation (2000-2003) prévoit un projet de réseau chargé depromouvoir la recherche et le développement et l'innovation, d'identifier et d'associer au projet lesorganisations de promotion de l'innovation (à savoir les centres technologiques, les établissements deformation professionnelle, les universités, les chambres de commerce, etc.). L'initiative IDE assureune aide économique aux entreprises embauchant des jeunes diplômés pour développer des processusinnovants. Durant la première année, le programme prend en charge le salaire net du jeune diplômé,tandis que l'entreprise n'acquitte que les cotisations sociales. Les PME faisant une demande d'aide autitre de l'initiative IDE ont la préférence sur les autres types d'entreprises. (Contact: SECOT, Internet:http://www.secot.es; IDE, Ministerio de Educación, Cultura y Deporte, Dirección General deEnseñanza Superior e Investigación Científica, tél: +(34) 913360454, Internet: http://www.mec.es).

Ces dernières années ont connu une hausse significative des ressources consacrées à promouvoir larecherche et l'innovation. Cependant, l'innovation pratiquée dans les PME espagnoles demeureinférieure à de nombreux autres États membres. En 1996, le nombre de PME innovantes par rapport au

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nombre de PME total du secteur manufacturier n'était que de 27 %, alors que ce pourcentage était de76 % chez les grandes entreprises. L'innovation dans les PME se partage à peu près à parts égalesentre les produits (21 %) et les processus (23 %). Le ratio des dépenses des PME dans l'innovation surleur chiffre d'affaires total (1,4 %) est également l'un des plus faibles de l'UE. En outre, 17 %seulement des PME innovantes sont associées à des projets de coopération. L'Office national desbrevets et des marques a dépensé plus de 175 millions de pesetas pour développer le travaild'information sur le système des brevets. Cependant, on ne dispose d'aucuns chiffres exacts sur lenombre de PME effectuant des dépôts de brevet. Selon les données sur le nombre d'enregistrements debrevets en Espagne sur la période 1994-1996, et au terme d'une étude du ministère de l'Industrie et del'Énergie, les estimations montrent que 90 % des sociétés espagnoles n'ont jamais enregistré de brevet.Enfin, le nombre de demandes de brevets par habitant enregistrées auprès de l'Office européen desbrevets est inférieur à celui de la plupart des autres États membres.

Améliorer la visibilité des services de soutien

L'une des grandes innovations introduites par les pouvoirs publics espagnols depuis 1996 concerne leschangements apportés aux structures administratives et institutionnelles pour améliorer la mise enœ uvre des mesures de soutien aux PME. Un nouveau Secrétariat d'État au commerce, au tourisme etaux PME ainsi qu'une Direction générale de la politique pour les PME (DG PYME) ont été instituéspour renforcer la coordination interministérielle dans la formulation et l'exécution des ces mesures. LaDG PYME gère le secteur de l'information des PME, qui procure aux entrepreneurs desrenseignements spécialisés par divers moyens: visites sur place, fax, courrier, e-mail et servicestéléphoniques payants (numéros 900). (Contact: PYME Area de Información, Dirección General dePolítica de la PYME, tél: 900 19 0092, Internet: http://www.ipyme.org).

Un réseau de guichets uniques pour les entreprises ("Ventanillas Unicas Empresariales"),développé par les chambres de commerce et de l'industrie, a été inauguré par le ministère desadministrations publiques, en coordination avec tous les ministères concernés, pour créer un systèmeintégré qui renseigne et conseille les futurs entrepreneurs sur les formalités requises pour créer uneentreprise et qui leur donne les moyens nécessaires pour s'en acquitter en un seul et même lieu. Cesguichets uniques prennent la forme de centres de réseaux implantés dans les chambres de commerce etde l'industrie, qui sont reliés par voie électronique à divers organismes administratifs et qui permettentd'accomplir toutes les formalités nécessaires pour créer une entreprise en un seul jour. Ce systèmesupprime les déplacements et la duplication des documents. Les visiteurs de ces guichets uniquessuivent un parcours en trois étapes. Ils sont tout d'abord reçus dans le secteur "Information etorientation", qui opère un premier filtrage. Les entrepreneurs potentiels sont orientés ensuite vers unconseiller qui, par le biais d'un entretien personnel, étudie le plan financier et commercial et livre unepremière appréciation du projet et des alternatives possibles. Les projets recevables sont ensuitedirigés vers le centre de gestion des procédures, où un fonctionnaire prendra en charge la coordinationde toutes les formalités nécessaires pour créer l'entreprise. Ce système a d'ores et déjà été installé àValladolid, à Palma de Majorque, à Santa Cruz de Tenerife, à Las Palmas de Grande Canarie et àMadrid, et sera étendu peu à peu dans le courant de l’année 2000 pour couvrir tout le territoireespagnol. Dans les régions où ces centres existent, ils ont permis de doubler le nombre des personnesqui créent effectivement leur propre entreprise parmi les personnes qui en ont l'intention, ce chiffreétant passé de 14 à 27 %. (Contact: Ministerio de Economía, Dirección General de Política de laPYME, tél: +(34) 91 5835625/27, fax: +(34) 91 5835649, Internet: http://www.ipyme.org; Ministeriode Administraciones Públicas, Subdirección General de Procedimientos y Racionalización de laGestión, tél: +(34) 915862271, Internet: http://www.map.es).

Améliorer la gestion publique

Depuis 1996, les autorités espagnoles ont lancé un vaste processus de réformes structurelles visant àmoderniser et à simplifier l'administration publique, de façon notamment à créer un environnementplus favorable aux activités de création d'entreprise. Un certain nombre de mesures ont été adoptéesdans ce cadre pour alléger les formalités actuelles et diminuer les coûts afférents au développementd'une entreprise.

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Ce processus de modernisation a débouché, entre autres, sur la création de la commissioninterministérielle pour la simplification administrative, dont la mission première est d'adopter unplan de suivi pour simplifier les procédures actuellement utilisées dans l'administration générale del'État et de ses collectivités autonomes. Le Proceso monitorio a vu le jour dans le cadre de la réformede la loi sur la procédure civile. Il s'agit d'une procédure de recouvrement permettant aux PME derecouvrer des créances d'un montant inférieur à 5 millions de pesetas rapidement, simplement et defaçon efficace.

Les procédures administratives concernant la sécurité sociale ont été améliorées pour les PME, via leprojet de réseau RED, un système électronique mis au point par le ministère du Travail et desAffaires sociales et utilisé par plus de 40 % des entreprises pour transmettre tous les documents utiles(variations des effectifs de salariés, cotisations de sécurité sociale, etc.). En outre, l'INEM (Agencenationale pour l'emploi) analyse toutes les opérations requises pour enregistrer les contrats de travailpar voie informatique, de façon que les entreprises puissent effectuer toutes leurs formalités sans avoirà se déplacer. (Contact: Secretaría de Estado para la Seguridad Social (sistema Red), tél: +(34)913348698, Internet: http://www.Seg-social.es).

Plusieurs initiatives ont été prises pour faciliter et simplifier les procédures fiscales des PME. Lapage web de l'administration fiscale (http://www.aeat.es/) renferme une rubrique spéciale pour lesPME, qui intègre la possibilité de transmettre des déclarations et des règlements par voie électronique.À la mi-1999, un compte fiscal spécial a été mis en place pour permettre aux personnes exerçant uneactivité économique de régler leurs remboursements de prêts et leur dette fiscale eu égard à la TVA, àl'impôt sur le revenu des personnes physiques et à l'impôt sur les sociétés, selon une périodicitétrimestrielle afin d'améliorer ainsi leur trésorerie. Enfin, de nouvelles dispositions institutionnellesrégissant les relations avec les contribuables ont été mises en place par la création du Consejo para laDefensa del Contribuyente (Conseil de défense du contribuable) en 1996, et en adoptant une loi surles droits et les garanties du contribuable en 1998.

Le plan pour l'accélération et la simplification de la réglementation sur la compétitivité desPME, approuvé en juillet 1999, constitue le principal instrument destiné spécialement aux PME. Sonobjectif est d'alléger, voire au besoin de supprimer, les obstacles administratifs qui empêchent lesentreprises de réaliser leur potentiel maximum. Dans le sillage de ce plan, certains documents ont étésimplifiés et l'on a développé l'utilisation des télécommunications afin d'écourter les délais d'attente etd'éviter les déplacements. S'agissant du développement de l'activité des entreprises, ce plan remédieaux difficultés rencontrées dans le développement commercial en créant des solutions électroniquesvisant à simplifier les documents et à éviter les déplacements inutiles, en supprimant toutes lesformalités non essentielles et enfin, en réduisant les délais de réponse des services administratifs.Grâce à ce plan, les délais d'attente pour créer une entreprise qui, selon une étude commandée par laCommission européenne, s'échelonnaient entre 1 et 4 semaines pour les entreprises individuelles, etentre 19 et 28 semaines pour les autres formes de société en 1996, ont d'ores et déjà été réduits defaçon appréciable. En outre, après une première année de fonctionnement, les nouveaux guichetsuniques ont permis de ramener les délais de création à un seul jour pour les entreprises individuelles età 17 jours pour les autres types de société.

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

Un certain nombre de réformes ont été entreprises dès 1996 dans tous les domaines affectant lesmesures de gestion du marché du travail et de l'emploi, en tant que partie intégrante du processus dedialogue social. Ce processus a débouché sur des accords sur la stabilité de l'emploi, les négociationscollectives, la formation professionnelle et l'apprentissage tout au long de la vie. Ces réformespoursuivaient un objectif double: tout d'abord, un certain nombre d'actions en faveur du marché dutravail ont été conçues spécifiquement pour soutenir l'emploi en diminuant les coûts non salariaux dutravail. L'objectif est de créer des emplois stables, y compris parmi les emplois à temps partiel,bénéficiant à des groupes socialement défavorisés, et de réduire le chômage parmi ces groupes.Ensuite, ces mesures ont été élaborées pour dynamiser la capacité de productivité de la main-d’œ uvre.

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La nouvelle législation sur les coopératives (loi n° 27/99 du 16 juillet 1999) devrait donner un coupde pouce à la création d'emplois au niveau local et au développement de l'économie sociale. Cettelégislation introduit des éléments nouveaux: réduction du nombre minimal de partenaires,simplification des procédures de démarrage, assouplissement de la réglementation professionnelle etincitation des membres associés à créer des emplois à durée indéterminée. Un décret ministériel du15 juillet 1999 porte création d'un nouveau programme de promotion du développement local desprojets et des entreprises de petite envergure (programme « I&E »). Ce programme comporteplusieurs axes: réserver des subventions plus importantes aux collectivités locales afin qu'ellesétablissent des entreprises dans leur région, promouvoir le rôle des agents des services pour l'emploi,développer de nouvelles modalités d'aide aux entrepreneurs locaux, soutenir la création d'activitésnouvelles au niveau local et donner des moyens plus efficaces pour inciter à utiliser au maximum lepotentiel d'emploi offert par les activités innovantes.

Un groupe de travail, associant l'INEM et des représentants des syndicats et des organisationspatronales, a été mis en place pour élaborer des mesures permettant de diminuer le nombre decontrats temporaires et les rotations d'emploi. Dans l'optique de promouvoir la stabilité et letravail à temps partiel, la loi n° 15/1998 du 27 novembre 1998 régit la mise en œ uvre d'un nouveaucontrat de travail à temps partiel permanent et prévoit une réduction des cotisations de sécurité socialedues par les employeurs au titre de ces contrats. Ces dispositions cherchent à instaurer un équilibreentre d'une part le besoin des employeurs d'une plus grande souplesse et d'une meilleure utilisation desressources productives, et d’'autre part, les intérêts des travailleurs à qui l'on propose des solutionsadaptées à leurs exigences personnelles et familiales ou à leurs besoins de formation. Cette nouvelleloi vise également à rendre les contrats à temps partiel plus souples, à donner une assise à leur naturevolontaire ("temps partiel choisi") et à les assortir d'une meilleure couverture sociale, assurant ainsiune plus grande stabilité. La loi n° 50/1998 du 30 décembre 1998 prévoit un allégement descotisations sociales dues par les employeurs au titre de ces contrats.

S'inscrivant dans la promotion des contrats pour les femmes afin de lutter contre ladiscrimination entre les hommes et les femmes, la loi n° 50/1998 introduit également des cotisationsà taux réduits pour l'embauche de femmes dans le cadre de contrats à durée indéterminée, et opèreégalement une discrimination en faveur des femmes en majorant de cinq points de pourcentage de ladéduction de cotisations pour leur embauche à temps plein. Enfin, la conversion des contratstemporaires en contrats à durée indéterminée bénéficie de mesures de soutien depuis 1997, par lebiais d'un allégement des prélèvements sociaux des employeurs. Ce système est particulièrementintéressant pour les jeunes et leur permet de mieux programmer leur vie personnelle, familiale etprofessionnelle. Plus de 400 000 contrats ont été ainsi transformés entre janvier et novembre 1999.(Contact: Instituto Nacional de Empleo, tél: +(34) 915859748, Internet: http://www.inem.es).

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FRANCE

Introduction

L’économie française bénéficie, depuis la fin de 1997, d’un regain de croissance porté par le maintiende la demande intérieure à un niveau élevé. Ainsi, en 1999, la croissance s’est élevée à 2,8 % du PIBtandis que le chômage reculait, passant de 11,7 % de la population active en 1998 à 11.0 % en 1999.Ces tendances semblent se confirmer puisque la croissance prévue pour 2000 est de 3,7 %, le taux dechômage devant quant à lui retomber à 10,0 % en 2000 et à 9,4 % en 2001.

Dans le même temps, le nombre de créations annuelles d’entreprises a continué de baisser, confirmantun déclin amorcé au début des années 1990. En 1998, le nombre d’entreprises nouvelles a diminué de2,1 % par rapport à l’année précédente 14 tandis que le taux de création réelle passait de 11,7 à 11,3 enpourcentage du stock total d'entreprises 15. Pour ce qui est du nombre de personnes employées dansdes PME, en pourcentage du nombre total de personnes travaillant dans les entreprises, celui-ci estresté stable (67,3 % en 1996 et 67,7 % en 1997), ce qui permet de penser que les PME ont embauchéde nouveaux salariés au cours de ces dernières années. Celles-ci sont fortement représentées dans lesecteur des services qui, par ailleurs, connaît une forte expansion.

Ce constat explique que le gouvernement français a placé la promotion de l’entreprenariat au cœ ur deses priorités. En particulier, de nombreuses mesures de simplification administrative ont été mises enœ uvre depuis 1997, complétées par des mesures destinées à favoriser le développement desentreprises, dans le domaine fiscal, en matière d’accès au financement, à l’innovation, etc. Plusrécemment, de nombreuses initiatives destinées à développer l’esprit d’entreprise dans l’enseignementet la formation ont également vu le jour et les formations axées sur l’entreprenariat se sont multipliéesdans les établissements d’enseignement supérieur.

Éducation pour une société de l’entreprise et formation

La promotion de l’esprit d’entreprise dans le système éducatif est un axe fort de la réflexionengagée depuis 1998 par le Conseil National de la Création d’Entreprises. Un certain nombre depropositions ont été formulées en mai 1999 qui seront progressivement mises en œ uvre. Ainsi, lanécessité du développement de la dimension pratique de l’enseignement est prise en compte dans lesformations à l’entreprenariat qui ont été créées dans les établissements d’enseignement supérieurnotamment, à travers l’étude de cas réels de création d’entreprises et d’accompagnement de projetsdans la phase de démarrage.

Dans le but de développer l’enseignement de l’entreprenariat dans l’enseignement supérieur, leministère de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie a formulé en mai 1999 despropositions visant trois niveaux d’intervention: sensibilisation de tous les étudiants, quelle que soitleur filière, afin qu’ils intègrent très tôt la création d’entreprise comme une éventualité dans leur projetprofessionnel; accompagnement des étudiants en formation initiale ou continue porteurs de projets decréation d’entreprise; et spécialisation pour les étudiants motivés leur permettant d’acquérir descompétences managériales spécifiques. La mise en œ uvre de ces propositions est en cours.

Parallèlement, il ressort d’une enquête réalisée en 1998 auprès de 374 organismes d’enseignementsupérieur que 48 % d’entre eux avaient mis en place un enseignement spécifique axé sur l’espritd’entreprise, et que 22 % en avaient le projet. Les écoles de commerce et de gestion sont les lieuxprivilégiés de ce type de formation et, dans une moindre mesure les écoles d’ingénieurs et lesuniversités.

14 Source: Secrétariat aux PME, au Commerce et à l’Artisanat, France. Ce chiffre tient compte des

créations, reprises et réactivations d’entreprises.15 Source: INSEE. Y inclus les reprises.

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Depuis 1999, l’ensemble des Ecoles des Mines et des Télécommunications doit faire del’entreprenariat l’un des axes stratégiques de leur enseignement. La charte des écoles d’ingénieurspour l’industrie prévoit que la création d’activités et l’innovation technologique et scientifique serontdes points forts de leur enseignement. L’enseignement de l’entreprenariat devrait se renforcer parailleurs par la création du Club franco-britannique des formations supérieures à l’entreprenariatdont le principe a été arrêté en 1999.

Par ailleurs, des concours visant à stimuler l’esprit d’entreprise ont été lancés par le ministère del’Éducation nationale et par des administrations publiques pour récompenser des créateursd’entreprises, notamment ceux d’entre eux ayant utilisé des technologies innovantes (Concoursnational de création d’entreprises technologiques innovantes: sur 1913 projets, 244 ont été retenusqui se partageront 100 millions de francs). On peut également mentionner les Trophées del’innovation, créés par l’Institut national de la propriété industrielle. Ils récompensent tous les deuxans les PME ayant su utiliser au mieux la propriété industrielle pour assurer le succès commerciald’une innovation.

Pour ce qui est de la formation dans les entreprises, on doit constater que les PME en profitentbeaucoup moins que les grandes entreprises. En effet, en 1998, il n’y avait que 35 % des PME dont lepersonnel a pu bénéficier d’une formation professionnelle.

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

L’amélioration de l’action des pouvoirs publics en faveur du financement des PME est continue etpasse par plusieurs volets. Les systèmes de cautionnement mutuel et de garantie de prêt ont étéprivilégiés par la France ces dernières années. En effet, le coût du crédit n’est plus, depuis le milieudes années 80, un obstacle majeur pour le financement des PME et en 1997, 46 % des ressources desPME provenaient de prêts d’une durée résiduelle de moins d’un an. Néanmoins, l’accès au crédit desplus petites entreprises demeure un problème réel, ce qui a conduit les autorités françaises à s’orientervers des mécanismes de garantie qui offrent également un effet de levier intéressant. La création de laBDPME et le développement de la SOFARIS, organisme apportant à une banque prêteuse unegarantie partielle (de 20 % à 70 %) en échange du paiement d’une commission, en sont la preuve.SOFARIS a soutenu en garantie en 1998 environ 10 000 entreprises en création, apportant sa garantieà un montant de concours total de 3,8 milliards de francs français (50 % des prêts longs et moyens desPME). Environ 24 500 entreprises ont également été soutenues dans leur phase de développement,pour un montant de concours garanti s’élevant à 19 milliards de francs français (10 % du marché), etenviron 750 entreprises par des interventions en fonds propres, pour un montant de 1,3 milliard defrancs français.

Un autre volet est représenté par de nouveaux systèmes permettent d’injecter des capitaux d’unmontant peu élevé dans les petites entreprises. Un certain nombre d’organismes ou associations (parexemple l’Association pour le droit à l’initiative économique - ADIE) soutiennent l’initiative depersonnes rencontrant de graves difficultés d’insertion professionnelle, afin de les aider notammentdans la phase de création d’entreprise. Ces prêts de faible montant et de courte durée correspondentaux besoins de créateurs de micro-entreprises. Plusieurs milliers de prêts de ce type ont été délivrésces dernières années. Par ailleurs, l’investissement dans les petites entreprises devrait bénéficier d’unplan pour le financement de la création d’entreprises de proximité. Pour mémoire, en 1999, l’aide auxchômeurs créateurs et repreneurs d’entreprises (ACCRE) a concerné 40 000 porteurs de projets.

Lors des Assises nationales de la création d’entreprises, le 11 avril 2000, plusieurs mesures destinées àfaciliter l’accès au financement et la promotion de la création de nouvelles entreprises ont étéannoncées telles que le lancement d’un plan pour la création d’entreprise permettant d’accorder 30 000prêts jusqu’à un montant de 50 000 francs français, le développement du capital-risque etl’encouragement de la mobilisation de l’épargne de proximité (report d’imposition des plus valuesinvesties dans des PME nouvelles). De plus, une réforme en cours du droit des sociétés devraitpermettre de lancer la création d’une SARL avec 10 000 francs français. Le capital social de 50 000

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francs français pourra en effet être libéré de façon échelonnée sur 5 ans. Pour ces mêmes sociétés, lesapports en industrie seront autorisés. Ils permettront de valoriser la qualification et les savoir-faire del’entreprise dans le capital de la société.

Le dispositif d'Encouragement au développement d'entreprises nouvelles "EDEN", doté de400 millions de francs français, permet à des jeunes de moins de 30 ans, des bénéficiaires de minimasociaux et des salariés d'une entreprise en difficulté, de créer ou reprendre une entreprise enbénéficiant d'une avance remboursable d'un montant moyen de 30 000 francs et d'un accompagnementpost-création renforcé. L’intérêt de ce dispositif est multiple, car il vise non seulement à fournir uneaide financière directe, mais aussi à faciliter l’accès des bénéficiaires au crédit bancaire par le biais del’avance remboursable, susceptible de faire effet de levier et d’autre part, à pallier l’inexpérience deces créateurs ou repreneurs grâce à un accompagnement post-création assuré par des organismesreconnus pour leur capacité d’expertise financière et d’appui au développement d’entreprisesnouvelles.(Contact: Mr. Jean Pierre Blache, MES/DGEFP, tel: +(33) 1 44 38 29 66, fax: +(33) 1 4438 34 06, e-mail: : [email protected])

De nouvelles mesures pour faciliter et simplifier le transfert d’une entreprise et la poursuite de sesactivités font également l’objet d’une réflexion. Ces dernières années, la législation fiscale a évoluédans un sens particulièrement favorable aux transmissions à titre gratuit, bien que ces droits restentencore très élevés. Parallèlement, un effort est poursuivi pour faciliter le financement de latransmission ou la reprise d’entreprises. Ainsi en 1998, la BDPME est intervenue dans le financementet la garantie en faveur de 5 000 entreprises. L’accompagnement dans la reprise d’entreprises est aussinécessaire, notamment dans l’artisanat. Ainsi, sur 30 000 entreprises artisanales cessant leur activitéchaque année, 10 000 entreprises viables disparaissent faute de repreneurs. Pour y remédier,différentes mesures visant à mieux informer et accompagner les cédants comme les repreneurs (boursesur Internet de reprise d’entreprises, offres de diagnostics pour les artisans ayant atteint 55 ans, etc.)ont été prises.

Pour ce qui est des financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase decroissance, les dispositions prévues ont été mises en œ uvre en matière de création d’entreprises,notamment d’entreprises innovantes. Parmi celles-ci, il convient de citer un concours national d’aide àla création d’entreprises de technologie innovantes doté de 15,2 millions d'euros (100 millions defrancs français). Lancé en mars 1999, ce concours a permis de désigner 244 lauréats.

Enfin, les premiers investissements du Fonds public de capital-risque, complétés par une dotation dela BEI, sont intervenus en août 1998. Le démarrage a été assez rapide: 350 millions de francs françaisont été engagés fin 1999 au titre de ce fonds. A la fin de la même année, une quinzaine de fonds avaitdéjà fait l’objet d’un accord pour souscription et un second fonds public de capital-risque, doté d'unmilliard francs français, devrait être constitué en 2000. On constate qu’en 1999, 29,8 % desfinancements du type capital-risque étaient utilisés pour financer l’amorçage ou le démarrage d’unesociété, ce qui traduit une forte progression par rapport à 1996 (15,7 %). En outre, plusieursdispositions de nature fiscale ont été adoptés pour faciliter le financement de ce type d’entreprise.Ainsi, le crédit d’impôt recherche, permettant une réduction de l’impôt sur les sociétés, a été reconduiten 1999 avec plusieurs améliorations. D’autres réductions d’impôts, pour les personnes physiques quiconcourent à la création d’entreprises, ont également été mises en œ uvre.

Le financement par des investisseurs privés s’est développé rapidement au cours de ces dernièresannées,et le nombre de réseaux de "business angels" augmente de façon régulière, de même que lenombre d’opérations engagées par ces derniers.

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

La technologie est un moteur essentiel de l’industrie, mais si les PME ont la souplesse et la flexibilitépour s’adapter rapidement, elles ne sont pas encore assez ouvertes à la technologie. Les autoritésfrançaises mènent une action en 3 volets. Le transfert de technologie, avec la stimulation et la miseen évidence de la demande, bénéficie d'un soutien avec la mise en place d’une offre technologique

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adaptée aux besoins et aux demandes des PME et l’introduction dans l’entreprise de personnes à fortbagage technologique (convention CORTECHS, diplôme de recherche technologique (DRT),convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE), aide au recrutement pour l’innovation(ARI) dans les PME, procédure Post-Doct). En outre, un mécanisme fiscal incitatif a été introduit, quipermet aux entreprises innovantes d’attirer des collaborateurs de haut niveau. L’innovation estencouragée par l’action de l’ANVAR, qui la soutient en prenant en charge une part significative durisque encouru par les PME du fait du lancement de procédés et de nouveaux produits. En 1996, 35 %des PME françaises pouvaient être considérées comme innovantes, et 32 % de celles-ci étaientengagées dans des coopérations avec d’autres entreprises, des universités ou des centres de recherche.La proportion de PME innovantes étant même plus importante dans l’industrie manufacturière. Lamême année, on pouvait observer que 1,8 % du chiffre d’affaires des PME était consacré àl’innovation. Enfin, la diffusion des techniques, qui vise à faire pénétrer dans les PME certainestechnologies cruciales pour leur développement, est également encouragée au travers de la procédureATOUT.

Afin de favoriser la création d’entreprises innovantes, le ministère de la Recherche et de l’Éducationnationale, ainsi que le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie ont lancé un appeld’offres en mars 1999, destiné à soutenir la création d’incubateurs d’entreprises de technologiesinnovantes, adossés aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche, et la constitution defonds de capital d’amorçage.

Au mois d’avril 2000, les 23 incubateurs sélectionnés ont reçu au total plus de 130 millions de francset devraient permettre d’accompagner plus de 700 porteurs de projets de création d’entreprise dans lestrois ans à venir. Les porteurs de projet trouveront au sein de l’incubateur un soutien logistique et unaccompagnement qui portera notamment sur la validation stratégique et marketing du projet, lapropriété intellectuelle, l’assistance dans l’élaboration du plan d’affaires, la constitution de tours detable financiers, etc.). Des fonds d’amorçage nationaux (I-Source et Emertec) et des fonds régionauxou interrégionaux se mettent par ailleurs en place.(Contact: Mme Angeline Reboul , MENRT/DTC4,tel: +(33) 1 55 55 97 71, fax: +(33) 1 46 34 39 29, e-mail: [email protected])

Dans le domaine des brevets, l’objectif des autorités françaises a été de développer les fonctions deconseil des offices nationaux de brevets et de prendre des mesures visant à former le personnel et àmieux informer les PME des possibilités d’obtention de brevets. Ainsi, un service de l’Institut nationalde la propriété industrielle est spécialement en charge de la formation extérieure et de la sensibilisationen matière de propriété industrielle et spécialement de brevets. Chaque année, un programme deformation est arrêté, qui comprend divers niveaux, du module d’initiation destiné aux personnesdésirant se familiariser avec les principes généraux du droit de la propriété industrielle et desprocédures y attachées, à des modules plus spécifiques (procédure européenne ou internationale desbrevets par exemple) destinés aux personnes déjà familiarisées avec la matière.

En outre, un appel à propositions "Brevets, Marques, Dessins et Modèles" a été lancé avec pourobjectif de susciter des projets visant à sensibiliser les acteurs économiques à la propriété industrielleet à leur en faciliter l’accès par une meilleure connaissance des enjeux et une plus grande maîtrise desoutils intéressants. Trois axes de propositions ont été retenus: la création de formations, dans le butd’inciter les entreprises à intégrer la propriété industrielle dans leur stratégie technologique etcommerciale et à en démontrer l’efficacité, l’organisation de mesures pour promouvoir le transfertd’expériences des chefs d’entreprises sur l’utilisation de la propriété industrielle et enfin, la conceptionde produits ou services favorisant l’appropriation d’une démarche de propriété industrielle. Cetteaction devrait inciter à la mise en place de systèmes de veille technologique profitant aux PME.

Il faut également souligner que l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) s’appuie sur10 délégations régionales qui reçoivent le public, les demandes d’enregistrement de marquescommerciales, de dessins ou modèles ou les dépôts de brevets et proposent l’ensemble des prestationsde services de l’INPI (mise à disposition du fonds documentaire brevets notamment et assistance dansles démarches administratives). Ces délégations sont proches du tissu économique régional et desPME. Elles assurent notamment de nombreux séminaires de formation et de sensibilisation à la

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protection de l’innovation auprès des entreprises, des écoles, des universités. Depuis 1996, despermanences sont également progressivement mises en place dans des villes de France, en dehors desbureaux où siègent les délégations afin de rapprocher les services de l’INPI des publics qui en sontéloignés.

Ces efforts ont manifestement porté leurs fruits. Ainsi, entre 1994 et 1996, 8 % des PME françaisesavaient déposé au moins une demande de brevet.

Améliorer la visibilité des services de soutien

La valorisation des services de soutien aux PME passe par différentes mesures telles que la définitionde "démarches qualité" (par exemple, la norme ISO 9000 pour les pépinières d’entreprises) oul’amélioration de la visibilité des services, notamment par un meilleur travail en réseau au niveaulocal quand cela apparaît nécessaire (par exemple, à travers des réseaux de diffusion technologique).

Un effort progressif est fait pour développer l’approche "guichet unique" de la création d’entreprise.Un effort important a été fait, ces dernières années, pour tendre vers cette notion avec la création descentres de formalités des entreprises, le réseau "Entreprendre en France", etc.

Une étape nouvelle est lancée cette année avec la création en ligne d’entreprises. D’ici fin 2000, unportail pour la création d’entreprises donnera accès à autant de sites qu’il y a de statuts possibles pourl’entreprise et permettra d’orienter les créateurs vers les réseaux d’accueil et d’accompagnement lesplus proches. Ces sites réuniront tous les documents nécessaires et préciseront les démarches àeffectuer. L’Agence pour la création d’entreprises (APCE) est en charge de la mise en place de ceportail.

Améliorer la gestion publique

Encourager l’esprit d’entreprise passe aussi par la simplification administrative qui constitue l’une despriorités du Secrétariat d'État aux PME, au Commerce et à l’Artisanat. Cela s’est traduit par deuxséries de mesures de simplification, en 1997 et en 1998, puis par la mise en œ uvre, depuis janvier1998, d’un plan pour faire entrer la France dans la société de l’information et, tout récemment, parl’annonce d’une nouvelle série de mesures en faveur de la création d’entreprise.

Le premier programme, arrêté le 3 décembre 1997, comportait 37 mesures dont la plupart sontaujourd’hui devenues effectives. Le second programme, arrêté le 18 novembre 1998, comportait26 mesures. Neuf mesures sont effectives et 17 nécessitent encore des arbitrages et des travaux demise au point. Il faut retenir tout particulièrement la réduction à 24 heures du délai d’enregistrementd'une entreprise, la généralisation de la déclaration unique d’embauche (DUE), la possibilitéd’effectuer une déclaration unique de cotisations sociales par Minitel, la simplification de la procédured’établissement des paies et la simplification de la déclaration des échanges de biens entre Étatsmembres de l’UE. Ainsi, les délais pour constituer une entreprise sont plus courts qu’auparavant et neconstituent plus, en principe, un frein à la création d’entreprise. On peut également noter l'applicationde plusieurs mesures de nature fiscale, qui profitent principalement aux entreprises, ainsi que lapossibilité qui leur est désormais donnée de télécharger et de rédiger en ligne un grand nombre dedéclarations fiscales.

Lors des Assises nationales de la création d’entreprises, le 11 avril 2000, le Premier ministre français aégalement annoncé de nouvelles mesures qui ont pour objet de simplifier les procéduresadministratives, de réduire les frais liés à la création d’entreprises et d’encourager la prise de risquespar les créateurs. L’objectif de créer un guichet unique de la création d’entreprise a été réaffirmé. Unemission sera confiée à un groupe d’entrepreneurs et de représentants des organismes concernés(organismes consulaires et sociaux, greffes) afin d’étudier l’ensemble des aspects administratifs de lacréation. Un portail sera mis en place d’ici à la fin 2000 dans l'optique de promouvoir et de simplifierla création en ligne d'une entreprise.

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Dans le même temps, plusieurs mesures ont été annoncées pour réduire les coûts de la création tellesque la suppression de l’ensemble des prélèvements d’État perçus à l’occasion de la création d’uneentreprise, la réduction de cotisations sociales durant les deux premières années suivant la création, laréduction du capital social minimum obligatoire pour la création d’une société anonyme àresponsabilité limitée, la libération échelonnée du capital pour les sociétés anonymes et l’autorisationdes apports en industrie. En outre, pour limiter la prise de risque pour le créateur, il est prévu demaintenir un droit à l’indemnisation chômage pour le salarié démissionnaire qui crée son entreprise,au même titre que pour un chômeur.

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

Les différentes lois sur le temps de travail, qui s’inscrivent dans le cadre du plan national d’actionpour l’emploi 2000 (PAN), constituent un cadre dont l’objectif est d’encourager la réduction et laréorganisation du temps de travail dans un sens favorable à l’amélioration de l’emploi, de l’efficacitééconomique et des conditions de travail.

Ainsi, la loi du 19 janvier 2000 prolonge la première loi de 1998 en confirmant la durée légale dutravail à 35 heures hebdomadaires et en introduisant des dispositions nouvelles sur l’organisation dutemps de travail, le régime des heures supplémentaires, la formation et l’égalité professionnelle entrehommes et femmes. Cette loi met également en place des allégements de cotisations sociales et inciteà la négociation professionnelle. La flexibilité introduite en matière de variation de la durée du travaildevrait permettre à de nombreuses PME de mieux s’adapter aux variations d’activité saisonnières.

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IRLANDE

Introduction

La croissance économique irlandaise est actuellement la plus forte de l'UE. La croissance du PIB pour1999 est estimée à 8,3 %, et ce chiffre devrait être de 7,5 % en 2000. Le niveau de vie a progressé etconverge vers le niveau de vie moyen dans l'UE, ce processus de convergence ayant toute chance de sepoursuivre à moyen terme. La balance des paiements est excédentaire, de même que le soldebudgétaire. En 2000, il est prévu que le niveau d'endettement global des pouvoirs publics soit ramené à45,2 % du PIB. Toutefois, l'indice des prix à la consommation devrait atteindre 3,7 % en 2000, soit untaux supérieur à la moyenne communautaire.

La croissance économique a entraîné une hausse significative du niveau de l'emploi. En 1999, l'emploia progressé de 5,1 %. Le taux de chômage pour 2000 devrait être de 5,7 %. Le nombre d'emplois crééspar les petites entreprises en 1999 a été estimé à 84 000, soit une progression de presque 50 % parrapport à 1998. Le nombre d'emplois nouveaux ainsi créés dans ce secteur sur une période dequatre ans est de presque 235 000 16. Le nombre de nouvelles entreprises enregistrées, dont la plupartsont de petites entreprises, constitue un autre indicateur de la croissance constante du secteur desPME. En 1998, on a enregistré au total 21 095 nouvelles entreprises, soit 2 090 de plus par rapport à1997 17. En 1996, le nombre de créations réelles d'entreprises était de 10 211, soit 10,9 % du nombretotal d'entreprises existant au 31 décembre 1995, qui étaient alors de 93 538. En 1996, le nombre decessations réelles d'entreprises était de 3 851, ce qui porte donc les créations nettes d'entreprises à6,8 % du stock total d'entreprises 18. En 1996 toujours, l'emploi total dans les PME représentait 67,3 %de l'emploi total dans les PME et les grandes entreprises, ce chiffre étant passé à 69,6 % en 1997. Dansl'ensemble, ces chiffres sont sensiblement supérieurs à la moyenne communautaire.

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

Le programme Bí Gnóthach est un outil d'éducation à l'entreprise, conçu à l'usage des élèves de 10 à12 ans de l'enseignement primaire. Ce programme vise surtout à encourager les enfants à développerleurs propres compétences et à avoir l'esprit entrepreneurial. Les ressources proposées au titre de ceprogramme sont des notes pédagogiques et une vidéo éducative. (Contact: Mary Immaculate College,tél: +(353) 61 204300/204366).

L'initiative YES (Young Entrepreneurs Scheme) est une grande initiative conçue pour stimulerl'entreprenariat et les activités innovantes parmi les élèves de l'enseignement secondaire (entre 12 et18 ans) dans toute l'Irlande. Les élèves créent et gèrent une "vraie" entreprise qui leur est propre. Cesentreprises vendent des produits ou des services aux élèves ou à des consommateurs en dehors del'école, pendant une durée de deux à trois mois, voire au-delà si tel est le souhait des "entrepreneurs".Des prix sont décernés au niveau des comtés et des provinces et au niveau national. Les autoritéslocales et régionales (City and County Enterprise Boards) et de nombreuses entreprises localessoutiennent le dispositif au niveau des écoles et des comtés. Au total, 290 écoles et 9 000 élèves ontparticipé au programme 1999-2000. (Contact: Internet: http://www.yes.ie).

Le quotidien Irish Times publie dans sa rubrique économique une colonne intitulée Business 2000.Cette initiative, créée par le ministère de l'Éducation, Woodgrange Consultants et l'organisationBusiness Studies Teachers Association of Ireland, est conçue pour améliorer le niveau de

16 Source: Ministère de l'Entreprise, du Commerce et de l'Emploi, Small Business and Services Forum,

Annual Report on Small Business in Ireland, février 2000.17 Source: Ministère de l'Entreprise, du Commerce et de l'Emploi, Small Business and Services Forum,

Annual Report on Small Business in Ireland, février 2000.18 Source: Central Statistics Office, Dublin.

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l'enseignement en gestion par le biais de l'analyse d'études de cas. (Contact: Internet:http://www.ireland.com/education/business2000).

Les établissements d'enseignement supérieur proposent un large éventail de cours liés à l'entreprise.L'université de Limerick propose ainsi un certain nombre de programmes traitant spécifiquement del'entreprenariat. L’institut, "Centre for Entrepreneurial Studies", a été créé en 1992 pour effectuerdes recherches sur l'entreprise et les PME. (Contact: Internet:http://www.ul.ie/~mm/courses/entrep.html).

La confédération des entreprises et des employeurs irlandais (IBEC) a élaboré un programme deliaison entreprise-école. Son objectif est de tisser des relations entre les entreprises et les écoles enconcluant des partenariats entre les établissements et les entreprises à l'échelon local. Les activitésprévues sont multiples: visites d'entreprises, tutorat d'étudiants qui créent et gèrent leur propreentreprise au sein de l'école et embauche d'enseignants dans les entreprises. (Contact: Internet:http://www.ibec.ie/belp/index.html).

Les Trophées de l'entreprise ont été inaugurés en 1997. Ils ont pour objet d'identifier et depromouvoir des modèles de rôles, qui sont importants pour mettre en vedette l'entreprenariat en tantque trajectoire professionnelle. (Contact: Ministère de l'Entreprise, du Commerce et de l'Emploi, tél:+(353) 1 6312121, fax: +(353) 1 6312827).

Le ministère de l'Entreprise, du Commerce et de l'Emploi (Department of Enterprise, Trade andEmployment) a publié un vaste guide intitulé "Starting Your Own Business". Ce guide, disponiblesous un double format imprimé et électronique, propose des informations et des conseils pratiques surtous les aspects de la création et de la gestion d'une entreprise, et aide les entrepreneurs potentiels à sepréparer et à stimuler la mise en place d'une nouvelle activité. Le ministère a également rédigé unevaste publication, intitulée "How to Finance your Business". Cette publication, uniquementdisponible sur papier, dresse le tableau complet des moyens d'accès au financement requis pourdémarrer et gérer une entreprise. (Contact: Ministère de l'Entreprise, du Commerce et de l'Emploi, tél:+(353) 1 6312121, fax: +(353) 1 6312827, Internet: http://www.entemp.ie/syob).

Les PME irlandaises étaient 33 % en 1998 à proposer une formation professionnelle à leurs salariés.Le programme des réseaux de formation Skillnets encourage l'adoption de bonnes pratiques dans lagestion des ressources humaines des entreprises en favorisant la mise en réseau pour répondre auxbesoins de formation communs. Le programme privilégie une approche guidée par les entreprises pourconcevoir des normes industrielles, des compétences sectorielles et des processus de certification. Legouvernement a alloué un budget global de 9 millions de livres irlandaises sur trois ans. (Contact:e-mail: [email protected]). Quant à l'Irish Management Institute (IMI), il propose un éventailcomplet de cours à moyen et long terme sur tous les aspects de la gestion d'entreprise. Aidé par laFédération des petites entreprises (Small Firms Association) et la Bank of Ireland, l'IMI gèreégalement un service de ressources et d'orientation, dénommé Access IMI, destiné aux petitesentreprises. (Contact: Internet: http://www.imi.ie).

Les travaux du Business Education Partnership ont débuté en 1997. Ce partenariat comporte troisvolets: un groupe d'experts sur les futurs besoins en qualifications, un forum du partenariat entreprise-école et un groupe d'application de haut niveau. Ce dernier fait la synthèse de l'expérience desorganismes nationaux de développement et de formation, des ministères et des entreprises dans ledomaine du développement des qualifications. (Contact: e-mail: [email protected]).

Le FÁS, autorité publique chargée de la formation, a conçu le Company Development Cluster PilotProgramme pour développer les compétences des propriétaires/chefs d'entreprise de petites PME. Ceprogramme vise les entreprises aux premiers stades de leur développement. La formation est assuréeen regroupant les entreprises d'une même région et en leur proposant les services d'un groupe deformateurs dans divers domaines: finances, marketing, production et contrôle qualité. Cette approchetient compte des besoins particuliers de chaque entreprise, qui peuvent varier du fait de leur taille, de

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leur rythme de croissance ou des besoins particuliers du propriétaire/chef d'entreprise. (Contact:Internet: http://www.fas.ie).

Le FÁS organise également un concours intitulé Excellence Through People. Il s'agit d'un concoursirlandais, conçu pour encourager les entreprises à développer intégralement le potentiel de leurssalariés et maximiser ainsi le rôle de chacun dans l'organisation. Le concours vise également à donnerde la notoriété aux organisations ayant atteint le niveau visé. Le concours prend acte des programmesde formation et de perfectionnement mis en place par les entreprises et les organisations candidates. Leprocessus leur permet de procéder à une auto-évaluation avec les salariés des plans de formation et deperfectionnement mis en œ uvre, sur la base de lignes directrices. Cette procédure d'auto-évaluationcontribue à pointer du doigt les forces et les faiblesses. Elle entraîne une révision des objectifs del'organisation et de ses plans de formation. (Contact: Internet: http://www.fas.ie).

La loi de finances 2000 contient des dispositions portant création d'un nouveau Fonds national pourla formation qui sera financé par une taxe nationale sur la formation prélevée auprès de chaqueemployeur; cette taxe devrait rapporter quelque 120 millions de livres par an. Les employeurs neseront pas imposés par ailleurs. Ce fonds sera consacré à diverses actions de formation afin devaloriser les qualifications des personnels et donner aux futurs salariés les compétences nécessairespour répondre aux besoins des employeurs. (Contact: Ministère de l'Entreprise, du Commerce et del'Emploi, tél: +(353) 1 6312121, fax: +(353) 1 6312827).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Les années 1996 à 1999 ont vu une progression très marquée du pourcentage de capital-risque totalconsacré au financement d'amorçage et de démarrage, qui est passé de 8,4 % à 51,2 %. Par exemple,Enterprise Ireland procure une aide financière à des entreprises éligibles en phase de démarrage. LeMillennium Entrepreneur Fund propose un financement d'amorçage et de démarrage. Ce fondsfinance des individus ou des équipes hautement compétentes, possédant une solide expérienceinternationale et une technologie identifiée, basée sur des débouchés commerciaux potentiels à fortecroissance. (Contact: Internet: http://www.millennium-fund.com).

Le dégrèvement accordé aux entreprises au titre de l'impôt sur les acquisitions de biens a été relevé,atténuant ainsi l'impact fiscal sur la transmission des entreprises familiales. Ce dégrèvement réduit lavaleur imposable des actifs immobilisés. Avec un taux initial de 50 % en 1994, il a été porté ensuite à90 %. Certaines sociétés en sont totalement exclues. Il s'agit principalement de sociétés réalisant destransactions sur des titres fonciers, des actions et des valeurs mobilières, des devises ou desinvestissements. (Contact: Internet: http://www.revenue.ie:80/foi/ctpt11c.pdf).

La loi de finances de 1999 fixe le calendrier de réduction de l'impôt sur les sociétés, conçu pourparvenir à un taux d'imposition uniforme de 12,5 % des bénéfices commerciaux au 1er janvier 2003. Lebarème d'imposition des entreprises applicable au 1er janvier 2000 est de 24 % (28 % auparavant) pourles revenus commerciaux, 25 % pour les revenus non commerciaux et 12,5 % pour les PME dont lesbénéfices commerciaux n'excèdent pas 50 000 livres (dégrèvement marginal lorsque le bénéfice estinférieur à 75 000 livres irlandaises. (Contact: e-mail: [email protected]).

Un taux de 10 % est appliqué aux bénéfices découlant de la vente de biens manufacturés par lesentreprises. Un taux global de 12,5 % sera appliqué aux bénéfices commerciaux au 1er janvier 2003.Les activités susceptibles de bénéficier actuellement du taux de 10 % conserveront ce droit jusqu'à lafin de l'an 2010 en cas de produits manufacturés. Les nouvelles entreprises créées après le22 juillet 1998 dans l'industrie manufacturière pourront bénéficier d'un taux d'imposition de 10 % euégard à leurs activités jusqu'au 31 décembre 2002, date après laquelle elles seront imposées au taux de12,5 %. (Contact: Internet: http://www.revenue.ie/tenpc.htm).

Le Business Expansion Scheme (BES) est opérationnel depuis 1984 et continuera de fonctionnerjusqu'au 5 avril 2001. Ce dispositif offre des dégrèvements fiscaux aux investisseurs dans les

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entreprises de certains secteurs. Son champ d'application a été étendu afin de rembourser l'impôt d'oreset déjà acquitté par des personnes qui démarrent leur activité et procurent des emplois dans desentreprises remplissant les critères d'éligibilité. (Contact: Internet:http://www.revenue.ie/download/it_55.pdf et http://www.revenue.ie/download/it_15.pdf).

Il existe plusieurs Business Innovation Centres (BIC) en Irlande. Leur mission est d'encourager lacréation et le développement de PME innovantes. Le BIC de Cork gère un programme qui assure uneaide globale au développement d'entreprise et un soutien financier à des diplômés de l'enseignementsupérieur, actuellement salariés et désireux de créer leur propre entreprise. L'une des caractéristiquesmajeures de ce dispositif est que les bénéficiaires, qui quittent leur emploi pour se lancer dans leprogramme bénéficient de la moitié de leur salaire. Idéalement, l'entreprise créée doit être à forteintensité technologique et innovante et présenter un certain potentiel pour la création d'emplois etl'exportation. (Contact: Internet: http://www.corkbic.com/gep).

Le Campus Companies Programme d'Enterprise Ireland soutient le développement d'entreprisesimplantées sur des campus universitaires et la création de nouvelles entreprises. Une aide financièreleur est proposée dans le cadre du programme de subventions CORD (commercialisation de larecherche et du développement). Le programme CORD subventionne les entreprises des campusuniversitaires pour leur permettre d'évaluer la viabilité commerciale de technologies innovantes.(Contact: e-mail: [email protected]).

Enterprise Ireland a lancé un fonds d'expansion du commerce électronique, doté de 10 millions delivres, ainsi qu'une campagne de sensibilisation nationale en mars 2000. Son objectif est de dynamiserle nombre d'entreprises irlandaises réalisant leurs opérations via les réseaux électroniques. (Contact:Internet: http://www.enterprise-ireland.com/ebusiness).

Enterprise Ireland a également mis en place 15 fonds de capital-risque en partenariat avec le secteurprivé. Certains de ces fonds sont ciblés sur les entreprises de haute technologie. C'est ainsi que leCampus Companies Venture Capital Fund est un fonds doté de 6 millions de livres, mis en placepour procurer un financement d'amorçage et de démarrage aux entreprises promues par leur personnelet par des diplômés des universités irlandaises. Ce fonds finance des prises de participationsminoritaires dans des entreprises remplissant les critères de qualification. Toutes les demandes definancement sont prises en compte, quel que soit le secteur d'activité. (Contact: Internet:http://www.campuscapital.com).

Il existe un réseau central de "business angels" en Irlande. Enterprise Ireland a mis en place une basede données regroupant les coordonnées de plus de 70 "business angels", disposant de plus de10 millions de livres à investir dans des PME à la recherche de fonds propres. En règle générale, cesinvestisseurs privés sont disposés à investir entre 50 000 et 250 000 livres par projet. Certains sontdisposés à considérer le cas des entreprises en phase de démarrage et des réorganisations et/ourefinancements de projets à fort potentiel.

Les pouvoirs publics examinent actuellement le rôle des plans d'options sur titres destinés aux salariés(ESOT), des plans d'intéressement et des autres systèmes financiers incitant les salariés à développeret à approfondir leur partenariat et à accroître leurs performances et leur compétitivité. Un comitéconsultatif, réunissant l'Irish Congress of Trade Unions, l'IBEC et plusieurs ministères et organismespublics, sera mis en place en vue d'élaborer des propositions à soumettre dans le cadre du budget 2001.(Contact: Internet: http://www.irlgov.ie/taoiseach/publication/ProsperityandFairness/22090dep.pdf).Ces dernières années, les autorités irlandaises ont montré leur intérêt pour les plans d'achat d'actions etles plans de participation aux bénéfices réservés aux salariés des entreprises en leur permettant debénéficier de divers dégrèvements fiscaux. Le dispositif le plus récent, Save As You Earn (SAYE), aété introduit dans la loi de finances de 1999 et il est le tout dernier plan d'achat d'actions à bénéficierd'incitations fiscales, sous forme d'options proposées aux salariés sur l'achat d'actions de l'entreprise àune date ultérieure. Le prix d'achat de l'action est fixé lorsque l'option est accordée et peut bénéficierd'une réduction pouvant atteindre 25 % de la valeur du marché. (Contact: Internet:http://www.revenue.ie/download/saye.pdf).

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Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

En 1996, 63 % des PME irlandaises ont été classées innovantes, et elles ont consacré cette année-là2,7 % de leur chiffre d'affaires à l'innovation. Toutefois, les chiffres montrent un large fossé entre lesPME et les grandes entreprises, puisque 86 % des grandes entreprises sont définies comme innovantes.Un Fond d'anticipation technologique (Technology Foresight Fund), doté de 560 millions de livres, aété inauguré en mars 2000, avec pour objet de faire de l'Irlande un lieu d'excellence de classe mondialedans la recherche et l'innovation dans certaines niches. Une fondation pour la recherche dédiée seramise en place pour évaluer les projets de recherche et gérer et répartir les fonds. (Contact: Internet:http://www.entemp.ie/epst/tff.pdf).

L'initiative Research Technology and Innovation (RTI) a vu le jour en novembre 1997. Elle procuredes financements pour accroître le niveau de qualité de la recherche et du développement dans lesentreprises irlandaises et vise à intégrer et à unifier l'approche des activités liées à la recherche.(Contact: e-mail: [email protected]).

Un financement est également proposé dans le cadre du plan Software Internationalisation pour lesprojets soumis par des PME produisant des logiciels irlandais. Ce plan est financé par les Fondsstructurels de l'UE et géré par la Direction générale de l'activité logicielle (NSD). Ce fonds est destinéà accélérer la pénétration des constructeurs de logiciels irlandais sur de nouveaux marchésgéographiques ou de produits en leur procurant une aide au développement de logiciels et à lapréparation marketing. (Contact: e-mail: [email protected]@nsd.ie).

Un quart des PME innovantes irlandaises étaient engagées dans des projets de coopération dans ledomaine de l'innovation en 1996. Enterprise Ireland gère un programme dénommé TechnologyTransfer/Business Partnership. Son objectif est de "développer les ventes bénéficiaires desentreprises du secteur manufacturier et des sociétés de services internationaux en facilitant le transfertde technologie et les accords de partenariat". Les entreprises irlandaises reçoivent une assistance pourélaborer une note qui décrit leurs besoins de transfert de technologie et de partenariat commercial,dans le but d'identifier des possibilités correspondant à ces besoins et d'organiser des contacts avec despartenaires commerciaux potentiels. (Contact: e-mail: [email protected]).

Les Programmes in Advanced Technology (PAT) sont des partenariats entre Enterprise Ireland, lesmilieux industriels et les universités. Ces partenariats ont été mis en place pour répondre à un besoind'expertise stratégique dans certaines technologies clés et pour aider les milieux d'affaires à accéderaux technologies nouvelles, à améliorer la compétitivité des productions anciennes et à évoluer versdes productions nouvelles de plus grande valeur. Ces partenariats portent sur divers domaines:biotechnologies, opto-électronique, techniques de production avancées, électronique de puissance etanalogique, télécommunications, logiciels et matériaux. (Contact: Internet: http://www.enterprise-ireland.com/industry-programmes.asp).

Enterprise Ireland soutient un programme de gestion de la recherche et du développement. Ceprogramme s'efforce d'améliorer la capacité des industriels à gérer le processus de recherche etdéveloppement, à améliorer l'interaction entre l'enseignement supérieur et les milieux industriels et àaider des chercheurs de haut niveau. Ce programme prévoit des ateliers sur la gestion de l'innovationet des consultations sur la gestion et l'exploitation de la recherche et du développement. (Contact: e-mail: [email protected]).

Le programme des centres technologiques d'Enterprise Ireland soutient le développement de centresuniversitaires centrés sur des domaines technologiques particuliers afin de fournir toute une gamme deservices technologiques aux milieux industriels et, le cas échéant, de promouvoir la créationd'entreprises issues de la recherche universitaire. Les services assurés par ces centres sont multiples:recherche et développement, consultations techniques, validation, formation industrielle etdémonstration. (Contact: e-mail: [email protected]).

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Enterprise Ireland gère également un réseau de tutorat, qui fait profiter les entreprises de conseilsdonnés par des entrepreneurs expérimentés. Ces "tuteurs" leur apportent des informations sur desquestions comme le financement, la production, le marketing et les systèmes de gestion qualité, lesaident à identifier les problèmes et suggèrent des solutions. Ce service est gratuit et confidentiel. Ilexiste un groupe spécial de tuteurs spécialisés dans les phases d'amorçage et de démarrage d'uneentreprise et de son exploitation. En février 2000, Enterprise Ireland annonçait l'expansion de ceréseau de tutorat, à la suite d'une évaluation positive de la part de la clientèle intéressée. (Contact: e-mail: [email protected]).

Le programme de sensibilisation à la science, à la technologie et à l'innovation (STI) s'efforced'attirer l'attention sur des activités et des options de carrière dans ces secteurs. Ce programme inclutl'organisation de concours nationaux de l'innovation, dont le but est de mieux faire connaîtrel'importance de l'innovation auprès des entreprises irlandaises et de prendre acte des réalisationsobtenues. Le programme STI organise aussi des forums, des séminaires, il diffuse une lettred'information et organise l'Irish Innovation Lecture et la Science Week Ireland, en novembre dechaque année. Quant au programme National Skills Awareness, il remplit à peu près les mêmesfonctions s'agissant des options de carrière dans l'électronique, le développement logiciel et lestéléservices. (Contact: e-mail: [email protected]).

Les entreprises irlandaises étaient 7 % à avoir déposé au moins une demande de brevet entre 1994 et1996. Enterprise Ireland gère un plan d'aide à la propriété intellectuelle. Ce plan assure desconsultations sur la protection, le développement et la commercialisation des technologies susceptiblesd'être protégées par brevet. Dans certains cas, une aide financière est assurée sur le coût du brevet. Desconseils sont donnés sur l'utilisation des droits de la propriété intellectuelle, sur les accords de secretprofessionnel, l'octroi de licences et le développement technique. (Contact: e-mail:[email protected]). L'Office des brevets (dont le siège est désormais installé àKilkenny) est présent sur Internet depuis décembre 1998 (http://www.patentsoffice.ie) et propose, encoopération avec l'Office européen des brevets, un accès gratuit à plus de 30 millions de documents debrevets de tous les grands pays industrialisés, ainsi qu'une base de données consultable. (Contact:Internet: http://ie.espacenet.com).

Améliorer la visibilité des services de soutien

En juillet 1998, Enterprise Ireland, une nouvelle agence de développement s'occupant toutspécialement de l'industrie nationale, a été mise en place. Reprenant les ressources de trois entitésanciennes indépendantes (Forbairt, l'Irish Trade Board et la division de la formation en entreprise duFÁS), Enterprise Ireland constitue une approche plus personnalisée de l'aide aux petites entreprises dusecteur manufacturier et des services internationaux. Enterprise Ireland est un service à guichetunique, renseignant et conseillant sur tous les aspects des activités commerciales et de l'organisation.Un plan stratégique trisannuel 1989-2001 cherche à simplifier l'éventail des programmes proposés, enprivilégiant la mise en place de capacité au sein des entreprises, plutôt que celle de moyens. (Contact:Internet: http://www.enterprise-ireland.ie).

Enterprise Link est un service d'information téléphonique et sur Internet, agissant en tant qu'uniquepoint de contact de tous les dispositifs de soutien à la création et au développement des PME enIrlande. Le service en ligne inclut une base de données consultable. (Contact: Internet:http://www.enterprise-ireland.ie/enterpriselink).

Améliorer la gestion publique

L'initiative Strategic Management Initiative (SMI) a été initiée en 1994 pour que les administrationset les organismes publics assurent un service clientèle excellent. Dans ce contexte, les pouvoirs publicsont élaboré en juillet 1999 un plan d'action en vue d'une réforme réglementaire et de la simplificationadministrative, intitulé "Reducing Red Tape". Ce plan d'action couvre divers domaines:simplification des interactions avec les pouvoirs publics, consultation de la clientèle et amélioration dela cohérence et de l'accessibilité de la législation. Désormais, les projets de loi seront accompagnés

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d'un formulaire d'évaluation qualitative standard (Quality Regulation Checklist). (Contact: Internet:http://www.irlgov.ie/taoiseach/publication/smi/redtape.htm).

En janvier 1999, un plan d'action sur la mise en œ uvre de la société de l'information en Irlandeengageait les administrations publiques à fournir des informations actualisées sous forme électroniqueet à utiliser les technologies de l’information et des communications dans leurs interactions avec leursclients. (Contact: Internet:http://www.irlgov.ie/taoiseach/publication/infosocactionplan/infosoc.htm). Le CRO(Companies Registration Office) à Dublin fournit désormais toutes les précisions utiles sur sesactivités et la documentation demandée par les entreprises sur son site web. Le CRO développeégalement des moyens pour permettre à toute personne désireuse de constituer une société de le fairesous un format hybride papier-électronique pour les documents nécessaires. Un dispositif baptiséCRODisk a été introduit en novembre 1999 et permet d'émettre un certificat de constitution de sociétéen moins de cinq jours. (Contact: e-mail: [email protected]). La loi de finances de 1999 prévoit une loid'habilitation pour l'enregistrement électronique des déclarations fiscales. Ce projet est baptiséRevenue On-line Service (ROS). Le système sera mis en place par phases successives à compter deseptembre 2000. (Contact: Internet: http://www.revenue.ie/download/ros.pdf).

L'efficacité de l'administration et l'organisation des services publics ont également fait l'objet decertaines améliorations. Un modèle, baptisé "eBroker model", pour la prestation de services intégrésen ligne auprès de la clientèle d'entreprises et de particuliers de l'administration, vient d'être approuvépar les autorités. Le projet REACH, qui travaille déjà à l'utilisation d'un code et d'une carte personnelspermettant d'accomplir toutes les formalités auprès des divers services publics et administrations, areçu mandat pour développer eBroker.

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

Il existe des accords de partenariat nationaux entre les syndicats, les employeurs et les pouvoirspublics depuis 1987. Un nouveau programme pour la prospérité et l'équité a été adopté en février2000, avec l'accord des partenaires sociaux. Ce programme comporte plusieurs dispositifs-cadres, dontl'un pour les niveaux de vie et l'environnement au lieu de travail. L'objectif de ces divers cadres estd'identifier et de mettre en lumière les nouvelles initiatives politiques qui s'imposent pour réaliser lesobjectifs du programme. Ces cadres permettent également aux partenaires sociaux de s'associer auxministères et organismes publics compétents pour développer des actions et résoudre des problèmesspécifiques.(Contact:Internet:http://www.irlgov.ie/taoiseach/publication/prosperityandfairness/default.htm).

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ITALIE

Introduction

En 1999, 370 977 entreprises nouvelles ont été créées, tandis que 249 943 cessaient leur activité. Lescréations d'entreprise étaient cette année-là à leur niveau maximum depuis 1993, lorsque le systèmed'enquête actuel a été mis en place, alors que le nombre de cessations était à son minimum. Quelque36,7 % des entreprises nouvelles avaient été créées dans le sud du pays, où le taux de croissanceannuel se situait au-dessus de la moyenne nationale et ce, pour la quatrième année consécutive. On nedispose d'aucuns chiffres sur la survie des entreprises pour l'année sous revue 19.

Le taux de chômage continue de dépasser 11 % au niveau national. Une diminution récente a eu lieu,mais elle ne s'est pas maintenue comme dans les autres États membres. Toutefois, les disparités d'unerégion à l'autre sont flagrantes: 6,5 % dans le Nord contre 22,8 % dans le Sud, où le chômage desjeunes est particulièrement grave. La Lombardie à elle seule regroupe 18,1 % des entreprises et 23 %des emplois. Quant au Sud, il abrite 28 % des entreprises, lesquelles emploient moins de 20 % de lamain-d’œ uvre totale 20.

La prépondérance des petites et moyennes entreprises dans le tissu des entreprises italiennes enconstitue le trait marquant, cependant que l'emploi est très concentré dans les PME. Au total, 80,1 %des personnes occupées dans une entreprise l'étaient dans une PME en 1997, soit un taux supérieur à lamoyenne communautaire et une légère augmentation par rapport à 1996, où le chiffre correspondantétait de 79,7 %. Cette proportion est même encore plus élevée dans certains secteurs économiques,comme celui de la "construction" (95,6 % en 1997), des "autres services" (95,0 % en 1997) et du"commerce de gros et de détail, réparation de véhicules automobiles, de motocycles, d'articlespersonnels et domestiques; hôtels et restaurants" (91,8 % en 1997).

Bien qu'il ne soit pas encore très développé, le marché du commerce électronique italien affiche despotentialités pour l'avenir. Son chiffre d'affaires national devrait passer de 300 millions de dollars en1998 à 8,8 milliards de dollars en 2001, et à 18 milliards de dollars en 2002 21, avec une augmentationtrès marquée des transactions interentreprises.

Les institutions italiennes se distinguent par le fait que l'administration centrale est juridiquementresponsable des PME, tandis que les régions le sont pour l'artisanat. Avec l'application intégrale deslois sur la décentralisation en 2001, les régions exerceront la responsabilité sur les mesures d'incitationen faveur des PME. Ce transfert de tutelle va accroître l'importance des administrations locales, ycompris aux niveaux des provinces et des municipalités.

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

En 1998, les PME n'étaient que 23 % à proposer une formation professionnelle à leurs salariés. Autotal, 62 % de la population italienne n'a obtenu qu'un certificat de fin d'études, 8 % seulement desjeunes de 25 à 34 ans possèdent des qualifications du niveau de l'enseignement supérieur, universitésou autres, cependant que seulement 0,5 % des jeunes en formation bénéficient de cours professionnelsaprès leur diplôme. 700 000 jeunes environ (soit 7,3 % de l'ensemble des étudiants italiens) suiventune formation duale alternant travail et études.

La récente réforme d'ensemble du système éducatif italien (loi n° 144 de mai 1999) repose sur laconviction que l'éducation et la formation sont nécessaires pour le développement économique. Laréforme de l'enseignement secondaire, adoptée le 10 février 2000, donne aux élèves la possibilité de se

19 Source: Infocamere, http://www.infocamere.it.20 Source: Infocamere, http://www.infocamere.it.21 Source: Idc, Il Sole 24 Ore.

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former dans des entreprises en Italie ou à l'étranger pour une durée limitée. Depuis le début desannées 90, le ministère a signé diverses conventions avec les organisations représentatives des PME etdes artisans (Confapi, CNA, Confartigianato, CASA) afin que les élèves fassent connaissance avecl'entreprise en dernière année d'enseignement secondaire. 2 800 projets ont été adoptés pour 2000-2008, portant sur des partenariats individuels entre écoles et entreprises.

Le nouveau système d'enseignement et de formation professionnelle (FIS), qui est organiséprincipalement pour répondre aux besoins des PME, fait partie intégrante de cette réforme. Diversorganisations, ministères, partenaires sociaux, fédérations d'employeurs et collectivités locales y ontété associés. L'objet de la réforme est de former des travailleurs de niveau chef d’équipe (techniciens,spécialistes "maison", travailleurs qualifiés, etc.) et de créer d'ici à trois ans un système reposant surune alternance entre école et travail, conformément aux besoins spécifiques repérés au niveau local.

Dans le même contexte, un projet pilote de formation et d'enseignement techniques supérieurs(IFTS) a été annoncé pour valider une nouvelle filière. Quatre partenaires adoptent le programme enconcertation: universités, instituts de formation locaux, écoles et entreprises. L'objet du projet est deformer des chercheurs de haut niveau, des techniciens, des cadres, et des responsables de gestion et deproduction. Le personnel enseignant est issu pour plus de la moitié du monde de l'entreprise. Au total229 cours ont été organisés à raison d'un budget de 95 milliards de lires durant l'année scolaires 1998-1999, cependant que ce nombre était de 600 en 1999-2000, pour un budget total de 154 milliards delires. (Contact: M. Sebastian Amelio, ministère de l'Éducation, tél: +(39) 06 58495996, Internet:http://www.istruzione.it).

Les chambres de commerce ont mis en place, depuis 1990, des plans de formation spéciaux sousl'appellation Formazione Impresa (formation à l'entreprise). Il s'agit de consulter les PME pourcerner leurs besoins et leur fournir des solutions dans des domaines comme l'information économique,la gestion et la technologie. C'est ainsi que 811 plans de formation ont été réalisés entre 1990 et 1998,soit 465 000 heures de cours au total ayant bénéficié à 13 000 stagiaires, dont la quasi-totalité étaientdes jeunes à la recherche de leur premier emploi. Plus de la moitié de ces initiatives étaient axées surl'innovation et le développement. (Contact: M. Carlo Spagnoli, Unioncamere, tél: +(39) 06 4704319,fax: +(39) 06 4704222, e-mail: [email protected], Internet: http://www.unioncamere.it).

Plus d'une vingtaine d'universités proposent des cours sur le génie industriel ou le management. En1997, l'école de gestion de l'université Bocconi (SDA) à Milan a dispensé 855 cours, ouverts à unedizaine de milliers de participants de tous niveaux de l'industrie manufacturière et des institutionsbancaires et financières. Une maîtrise de gestion de PME a été inaugurée en 1998. La formation duredouze mois et vise des diplômés de moins de 28 ans qui seront responsables à terme de la gestiond'une entreprise familiale. (Contact: Internet: http://www.sda.uni-bocconi.it).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Un conflit historique a toujours existé entre les banques et les PME en Italie, en raison du manqued'enthousiasme des entrepreneurs à l'égard des modalités de financement nouvelles et à la réticencedes établissements de crédit à financer les jeunes créateurs. Cependant, le financement du capitald'amorçage et de démarrage, comparé au montant total du capital-risque, a quasiment doublé entre1996 et 1999 (de 12,8 % à 23,5 %). La valeur des emprunts d'une durée résiduelle de moins d'un an,contractés par les PME, est très importante par rapport au passif total inscrit à leur bilan (58 % en1997). À ce jour, il n'existe pas de réseau de "business angels" en Italie.

Le développement de l'autofinancement dans les entreprises italiennes s'est accompagné, ces dernièresannées, d'une réorganisation de leur financement. Les emprunts bancaires ont diminué, même s'ilsreprésentaient toujours 42 % de l'endettement financier des entreprises. Sur la même période, les gainsliées à la vente d'actions ont augmenté de 20 à 41 %, grâce tout d'abord à la baisse des taux d'intérêt età l'augmentation du nombre de reprises et de fusions. Les PME continuent d'être très peu présentes surle marché boursier italien.

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Le Prestito d’Onore (prêt d'honneur, sans garantie) est le nom d'un mécanisme de financementdestiné aux jeunes chômeurs de nombreuses régions d'Italie, et plus particulièrement du sud, qui ontpour projet de devenir entrepreneurs. Ce mécanisme donne un coup de pouce financier réel, pouvantatteindre 26 000 euros, à des créations d'activités initiées par ces jeunes. Ce mécanisme est géré par lasociété pour l'entreprenariat des jeunes "Imprenditorialità Giovanile", qui est désormais partieintégrante de l'agence de développement "Sviluppo Italia". On estimait qu'en février 2000,6 212 projets au total avaient été financés, tandis qu'un millier d'entreprises environ avaient été créées.Ce mécanisme a eu pour effet majeur de contribuer à la légalisation d'activités relevant auparavant del'économie parallèle. (Contact: M. Francesco Sprovieri, Sviluppo Italia, tél: +(39) 06 42129220,e-mail: [email protected]).

Les Confidi sont des associations qui proposent des garanties collectives sur des crédits ou des prêtsbancaires, contractés notamment par les PME, et qui facilitent l'accès de celles-ci à des financementsde ce type. En 1998, le système des Confidi, auquel contribuent les entreprises, les chambres decommerce et les organisations représentatives des entreprises ont ainsi fourni pour 7 milliards d'eurosde garanties à leurs 850 000 entreprises adhérentes. La priorité stratégique des Confidi sera désormaisde contribuer à réduire le fossé culturel entre les banques et les PME. (Contact: M. Giulio Pepe,ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, tél: +(39) 06 47052448, e-mail:[email protected], Internet: http://www.minindustria.it).

Le Fondo Centrale di Garanzia per le PMI (fonds central de garantie pour les PME) a été constituéen 1997 dans le but d'améliorer l'accès au crédit et de fournir des garanties directes ou descontreparties aux banques ou aux intermédiaires financiers (voire des garanties conjointes avec lesConfidi ou les autres fonds de garantie). Ce fonds finance essentiellement des opérations à moyen etlong terme, dont la durée varie de 18 mois à 10 ans. À ce jour, 860 000 entreprises ont participé aufonds, pour un montant total de 14 500 millions d'euros. La priorité est donnée aux investissementsdans l'innovation. (Contact: M. J.B. Piedboeuf, Mediocredito Centrale, tél: +(39) 06 4791630, e-mail:[email protected]).

La loi n° 488 de 1992 accorde des avantages fiscaux aux entreprises implantées dans des régionséconomiquement défavorisées. Au total, 64 % du financement ainsi mobilisé (soit 24 000 millionsd'euros entre 1995 et 1998) est allé dans les régions du sud et 82 % aux PME. À l'origine, ces mesuresne visaient que le secteur manufacturier et les industries extractives, mais elles ont été étendues autourisme et au commerce entre 1997 et 1998.

La double imposition sur le revenu, introduite en 1997, vise à stimuler la capitalisation desentreprises en allégeant la pression fiscale sur le capital réinvesti. La loi n° 135 de 1999 fonctionne àpeu près dans le même esprit, mais il est encore trop tôt pour évaluer son impact. Des avantagesfiscaux spéciaux sont appliqués depuis 1997 à la transmission d'entreprise à des membres de la familleou en cas de décès. La loi de finances 2000 ramène le taux de TVA à 10 % sur les services à forteintensité de main-d’œ uvre, tels que l'aide à domicile aux handicapés et aux personnes âgées. (Contact:M. Sergio Fraccalvieri, ministère des Finances, tél: +(39) 06 59972637, fax: +(39) 06 59973492).

Une série de mesures a été initiée le 12 avril 2000 pour simplifier les avantages concédés auxinitiatives économiques innovantes réalisées par des jeunes âgés de 18 à 35 ans, notamment dansles régions du sud. Pour être éligibles, les projets doivent impliquer un investissement qui ne dépassepas 5 milliards de lires. Les avantages accordés consistent en une contribution à des aides nonremboursables et à des prêts bonifiés. Sviluppo Italia gère le programme.

Deux actions spécifiques ont été mises en place pour inciter les jeunes (loi n° 95 de 1995) et lesfemmes (loi n° 215 de 1992) à créer leur activité. Le premier dispositif accorde une aide techniquepour la mise en place de l'entreprise, un financement des frais d'exploitation durant les cinq premièresannées d'existence et des services d'information. Entre 1997 et 1998, 150 dossiers ont été approuvés et24 530 emplois ont ainsi été créés. La loi en faveur de l'entreprenariat féminin prévoit desfinancements et des avoirs fiscaux et aide les entreprises à obtenir des prêts et des services. Au total,

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487 demandes ont été approuvées en 1997 et 1998, ayant entraîné la création de 10 609 emploisnouveaux.

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

Les activités dans le domaine de la recherche et du développement ont montré certains signes dereprise sur la période 1996-1998, mais le ratio des dépenses en recherche et en développement sur lePIB demeure inférieur à ce qu'il était en 1991 (1,11 % en 1998 contre 1,24 % en 1991). Le documentde programmation économique et financière pour la période 2000-2003 consacre un budget spécial de1 340 millions d'euros à l'innovation. Les dépenses de recherche des entreprises sont en progression(de 10,4 % en 1997 et de 6,4 % en 1998). En 1996, les entreprises ont contribué à hauteur de 54 % à ladépense globale de la recherche et du développement, cependant que le solde représentait lacontribution du secteur public 22.

Leurs produits visant certaines niches de marché, les PME italiennes sont centrées moins surl'organisation ou le marketing que sur l'innovation dans les produits. Pour les PME italiennes,l'innovation signifie investir davantage dans de nouveaux équipements plutôt que d'établir des liensavec le monde des chercheurs ou des partenariats avec d'autres entreprises. Presque la moitié des PME(47 %) du secteur manufacturier se révèlent être des entreprises innovantes en 1996, le budgetconsacré à l'innovation approchant 2,3 % de leur chiffre d'affaires. Une PME innovante du secteurmanufacturier sur dix seulement est engagée dans un quelconque projet de coopération dans ledomaine de l'innovation.

Jusqu'à la fin de la dernière décennie, l'aide des pouvoirs publics à l'innovation consistait surtout enmesures d'incitation et en avantages fiscaux, auxquels les PME avaient du mal à accéder, notammenten raison de la complexité des procédures. En outre, les dispositifs proposant des services réels auxentreprises étaient très peu nombreux. La loi n° 317 de 1991 peut être considérée comme la premièreétape franchie en direction de l'innovation dans les PME. Cette loi portait création d'avantages fiscauxconcédés aux entreprises investissant dans l'innovation et applicables au financement du coût de larecherche et de l'achat de services réels, même elle n'a été appliquée qu'en 1995. À compter de 1997,les PME ont été en mesure d'obtenir diverses incitations fiscales au travers de formalités simplifiées.

Des subventions ont été accordées en 1997 aux PME qui embauchent des diplômés pour des activitésde recherche (loi n° 196), à raison de 15 500 euros par an pour chaque nouvelle embauche, pour unedurée limitée à deux ans. En 1998, le ministère de la Recherche a reçu quelque 400 demandes etaccordé pour 2,84 millions d'euros de subventions. La loi n° 449 adoptée la même année vise desobjectifs similaires, mais elle garantit un avoir fiscal équivalent à 7 750 euros par salarié. Cettedisposition a également suscité quelque 400 candidatures en 1998. La loi dispose également que lesentreprises doivent s'efforcer de recruter des chercheurs auprès des universités ou des instituts derecherche. En outre, le "paquet Treu sur l'emploi" de 1997 prévoit des facilités considérables en faveurde l'embauche de chercheurs dans les PME et de la mobilité des chercheurs du secteur public dans lesPME. Les trois dispositifs d'aide sont désormais regroupés dans un texte de loi unique, la loi n° 297 de1999, qui rationalise toutes les mesures en faveur de l'innovation dans les entreprises du ministèrede la Recherche.

Le ministère de l'Industrie gère l'application de la loi n° 140 de 1997, qui offre des incitations fiscalesaux PME qui incorporent dans leur budget un poste consacré spécifiquement à la recherche, audéveloppement et à l'innovation. Jusqu'à présent, les PME sont peu nombreuses à avoir profité de cettedisposition. (Contact: M. Renato Fa, ministère des Universités et de la Recherche scientifique, tél:+(39) 06 59912431, fax: +(39) 06 59912368, e-mail: [email protected] et M. Fabrizio Cobis, tél:+(39) 06 59912040, fax: +(39) 06 59912153, e-mail: [email protected]).

22 Source: Report for the EC: Monitoring, updating and disseminating developments in innovation and

technology diffusion in the Member States, octobre 1999, Piera Magnatti, Concetta Rau, NOMISMAS.p.A.

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Les chambres de commerce ont mis en place 28 unités spécialisées dans la promotion del'innovation. (Contact: Internet: http://www.labcam.camcom.it/). En janvier 1997, un réseau deservices à guichet unique était mis en place dans une trentaine de provinces pour fournir aux PME desinformations à caractère technique.

Le programme de diffusion de l'innovation technologique (DIT), géré par l'Institut G. Tagliacarne,dispense des formations et une assistance dans toute l'Italie, et plus particulièrement dans le sud, via leréseau des chambres de commerce. L'objectif du programme est de stimuler l'esprit d'innovation dansles PME et d'améliorer la qualité des centres de soutien. Plus de 2 000 PME ont ainsi bénéficié d'uneaide pour développer leurs capacités d'innovation technologique et commerciale depuis 1990.(Contact: MM. Alfonso Feleppa, G. Tagliacarne Institute, tél: +(39) 06 780521, fax: +(39) 0678052352).

Le nombre de demandes de brevets d'invention nationaux en 1999 a progressé d'environ 10 %, soit lamoitié de la moyenne communautaire 23. Entre 1994 et 1996, 9 % des PME de plus de 20 salariés dansle secteur manufacturier ont soumis au moins une demande de brevet. Il est donc primordial de mettreen place des mesures structurelles pour simplifier la procédure d'obtention d'un brevet. Depuis 1997,l'Office national des brevets et des marques prend des initiatives pour sensibiliser les utilisateurspotentiels à l'intérêt des brevets et aux avantages qu'ils procurent. L'Italie est très en retard dans cedomaine par rapport à de nombreux autres pays européens et en règle générale, les entrepreneurs neconnaissent guère la législation. Une vingtaine de centres d'information et de points de contact ont étémis en place au niveau régional, en collaboration avec des organismes privés. Un projet pluriannuel(1998-2001) vise à informatiser le système des brevets pour ce qui est de son administration et del'information. (Contact: Mme Donatella Palma, Office national des brevets et des marquest, tél: +(39)06 47887730, fax: +(39) 06 47887874, e-mail: [email protected]).

Enfin, un observatoire permanent du commerce électronique a été mis en place en novembre 1998auprès du ministère de l'Industrie pour profiter des opportunités créées par cette nouvelle formed'échanges. Le mandat de cet observatoire est de mettre en place des mesures et de coordonner desactions dans ce domaine, et en particulier de faciliter l'accès des PME. À la fin de 1999, l'observatoire alancé un concours national du commerce électronique, visant les PME qui opèrent sur Internet. (Contact:M. Antonello Busetto, ministère de l'Industrie, tél. +(39) 06 47052413, e-mail:[email protected], Internet: http://www.minindustria.it/Osservatorio/index.html).

Améliorer la visibilité des services de soutien

Les chambres de commerce sont les principaux prestataires de services auprès des entreprises depuisla décennie 90, étant donné que leur implantation dans tout le pays leur permet d'identifier les prioritésdes entreprises d'une région à l'autre. Le développement local, qui met en contact les opérateurséconomiques, politiques et administratifs, demeure une grande priorité. Par l'intermédiaire d'un réseaude 131 agences dédiées, les chambres de commerce gèrent des services aux entreprises dans diversdomaines stratégiques: analyse économique, formation du personnel, télécommunications,développement des réseaux informatiques et internationalisation. (Contact: M. Carlo Spagnoli - voirci-dessus).

L'agence de développement Sviluppo Italia, créée en 1999, est une nouvelle agence pour ledéveloppement régional et l'initiative économique. Elle regroupe toutes les anciennes entités mises enplace pour soutenir les entreprises anciennes ou nouvelles. Ses domaines d'activité sont les suivants:promotion de la production, promotion de l'emploi, créateurs d'entreprises, développement desinvestissements, demande d'innovation et systèmes locaux. Sviluppo Italia travaille actuellement surun programme opérationnel sur l'innovation, visant à promouvoir de nouveaux investissements dansles hautes technologies, notamment dans le sud du pays. (Contact: M. Francesco Sprovieri - voir ci-dessus).

23 Source: Ministère de l'Industrie.

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La Fédération nationale des chambres de commerce, Unioncamere, a mis en place un annuaireautomatique (http:// http://www.repertorio.camcom.it) donnant la liste des prestataires de services auxentreprises et d'intervenants dans le domaine de la qualité, qu'il s'agisse de sociétés, d'organisations, deconsortiums ou d'experts. Cet annuaire constitue un maillon entre demandeurs et prestataires deservices, il aide les PME à prendre contact avec le marché, améliore la qualité de service desconsultants et encourage la conclusion de partenariats entre prestataires. Au total, 700 sociétés deconsultants et d'experts y sont recensées, et plus d'un millier de consultations sont effectuées chaquemois sur la page web de l'annuaire.

Unioncamere gère depuis 1996 l'annuaire des entreprises de l'opérateur national detélécommunications, par l'intermédiaire de son service d'information Infocamere. Son objectif est desimplifier les formalités administratives en mettant en place des documents électroniques et des systèmesde signature électronique. Dans le sillage de ce projet, un partenariat a été constitué entre Unioncamereet la SSB (association de services bancaires) en vue de mettre en place des normes et des produitscommuns, fournis au moyen d'une carte à puce distribuée aux entreprises. Quelque 2,1 millions decartes à puce seront ainsi distribuées aux entreprises répertoriées entre avril 2000 et février 2001, et3 300 personnes ont été formées au début de l'an 2000 pour mettre en œ uvre ce projet. Son coût estestimé à 28 millions d'euros.

Améliorer la gestion publique

Les formalités à accomplir pour créer une activité constituaient encore en 1997 une véritable coursed'obstacles, la plus difficile qui soit dans toute l'Europe. Le délai moyen nécessaire pour enregistrerune entreprise était de 16 semaines, cependant que le nombre de démarches à accomplir pourl'enregistrement s'élevait à 25 24. Parallèlement, le coût des formalités administratives représentait 1 %du coût total de l'entreprise (1,7 % pour les entreprises comptant entre 5 et 20 salariés) 25. Le processusde la simplification administrative repose en Italie sur trois textes de loi, connus sous le nom de "loisBassanini", qui ont été adoptés en 1997 et en 1998. La première de ces lois, la loi n° 59 de 1997, anotamment pour objectifs de diminuer le nombre de ministères et les coûts structurels del'administration centrale, de transférer la responsabilité de l'action en faveur des PME aux régions etde créer des guichets uniques pour les entreprises.

Le modèle italien des guichets uniques sert tout d'abord à simplifier les procédures administratives.Cette initiative, entrée en vigueur le 29 mai 1999, rompt avec la tradition en s'attaquant à un problèmemajeur qui a miné le système administratif italien, à savoir l'extrême dilution des responsabilités, cequi entraîne des coûts indus qui doivent en définitive être supportés par l'utilisateur final. Le guichetunique concentre toutes les formalités nécessaires pour délivrer les diverses autorisations requises:implantation, établissement, réorganisation, agrandissement, liquidation, redémarrage, transformation,exécution de travaux internes et regroupement des unités de production en un seul et même lieu. Grâceau guichet unique, les autorités municipales n'émettent qu'une seule autorisation. Le 15 mai 2000 unplan d'action a été adopté visant à accélérer l'introduction définitive des "Sportelli Unici". D'ici à la finde l'année, ils devraient être complètement opérationnels et assurer une couverture à 90 % de lapopulation italienne.

Ce nouveau dispositif a pour impact majeur de réduire les formalités administratives et les coûtsincombant aux entreprises, ainsi que de réduire les délais nécessaires pour accomplir toutes cesformalités et les rendre plus prévisibles. Une étude réalisée en décembre 1997 révèle que huit moisaprès leur mise en place, les guichets uniques sont pleinement opérationnels dans 28 % desmunicipalités italiennes et sont en passe de l'être dans 25 % de municipalités nouvelles. Des accordsont été conclus entre des municipalités, souvent très petites, pour mettre en place des guichets uniquesintermunicipaux dans des zones économiquement semblables. Une étude réalisée par la Confédération

24 Source: Étude Logotech, 1997.25 Source: Istat-Unioncamere 1997, extrait de l'étude sur la compétitivité de Confindustria, novembre

1999.

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nationale de l'artisanat a montré la nécessité de faire une publicité active pour faire connaître ce nouvelinstrument auprès des entrepreneurs. (Contact: Mme Anna Maria Ambrosini, cabinet du Premierministre, Direction de la fonction publique, tél: +(39) 06 68997131, fax: +(39) 06 68997149, e-mail:[email protected]).

Une task-force "simplification", rattachée au cabinet du Premier ministre, a été mise en place en1999 pour simplifier la législation et les procédures. Cette task-force travaille également par ailleurspour codifier et évaluer l'impact de la législation. Elle est dotée de ressources financières propres etcomprendra une quarantaine de membres lorsqu'elle sera pleinement opérationnelle. Pour l'heure, iln'est pas possible d'évaluer les travaux qu'elle a réalisés, puisque sa création est toute récente. Le27 mars 2000, le cabinet du Premier ministre adoptait une directive sur l'évaluation de l'impact de lalégislation sur les entreprises. De nouvelles mesures de simplification ont été introduites en 1998 et1999. Ces simplifications sont les suivantes: simplification des documents administratifs, ce qui setraduit par une diminution significative des formalités administratives accomplies par les citoyens etles entreprises; simplification de la procédure de reconnaissance des personnes morales de droit privé,ce qui permet d'obtenir cette reconnaissance en un délai record de quatre mois, au lieu des deux ansenviron nécessaires dans le cadre de la procédure actuelle; simplification des formalités requises pourbénéficier des interventions en faveur de l'entreprenariat féminin; allégement des procédures d'octroiaux entreprises de certaines mesures d'incitation et redéfinition des délais et des responsabilités etenfin, reconnaissance pleine et entière de la validité juridique des signatures électroniques. (Contact:Mme Anna Maria Ambrosini – voir ci-dessus).

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

La coopération et la concertation avec les partenaires sociaux ont joué un rôle essentiel dans laréalisation des bons résultats économiques au niveau national et dans la définition de nouveauxobjectifs eu égard à l'éducation, la formation et l'innovation. Ce processus a débouché sur le "pactesocial pour le développement et l'emploi" du 22 décembre 1998 qui, conjugué à d'autres accords entreles partenaires sociaux, a engendré un climat propice à la réalisation des objectifs visés pour lamonnaie unique. (Contact: M. Walter Lindo, ministère du Travail, tél: +(39) 06 44590801, fax: +(39)06 43588545).

Des mesures importantes, dotées d'un budget de 310 millions d'euros sur trois ans, ont été introduitesen avril 2000 pour promouvoir le travail à temps partiel. Selon des estimations, ce programmedevrait entraîner la création de 100 000 emplois et développer largement le recours aux contrats detravail à temps partiel. L'incitation consiste en un abattement de charges sociales, équivalent à 7 %pour les contrats d'une durée de travail hebdomadaire de 20 à 24 heures, à 10 % pour les contrats de 24à 28 heures et enfin, à 13 % pour les contrats d'une durée de travail hebdomadaire de 28 à 32 heures.Le gouvernement a soumis un plan de promotion de l'entreprise et de l'investissement dans le Sudau printemps 2000. Ce plan prévoit diverses mesures: allégements fiscaux sur les nouvellesembauches, plafonnés à 100 000 euros par entreprise, dégrèvement fiscal sur les investissementsfinancés sur le capital inscrit ou sur des gains réinvestis et enfin, mesures diverses visant à réintégrerl'économie parallèle dans le système officiel. À cet égard, le plan prévoit d'étendre les contrats deréalignement en vertu desquels les travailleurs au noir peuvent bénéficier d'une exonération totale decotisations sociales à condition que l'employeur acquitte le montant de charges sociales minimalpendant 52 semaines par an. Ce plan devra toutefois être conforme aux règles de l'UE relatives auxaides publiques.

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LUXEMBOURG

Introduction

La situation économique au Luxembourg est particulièrement bonne. Les années 1998 et 1999 sontmarquées par une croissance forte du produit national brut, de l’ordre de 5,0 % par an. Dans le mêmetemps, le taux de chômage de la population active, déjà le plus bas de l’UE, a connu une baisse,atteignant 2,7 % en 1999. On constate également que de plus en plus de jeunes sont tentés parl’entreprise à la sortie de leurs études et que le nombre d’entreprises au Luxembourg est en hausse.Ainsi, le Luxembourg comptait 20 376 entreprises en 1998, soit 8,8 % de plus qu’en 1996. Pourtant,dans le même temps, le taux de création réelle s’est légèrement ralenti, passant de 13,4 % à 10,6 % (enpourcentage du stock total d’entreprises) et le taux de création nette a poursuivi la même tendance,passant de 5,4 % en 1996 à 3,7 % en 1998 26. Il est également intéressant de noter que pour l’année1997, 71,6 % des personnes travaillant dans des entreprises au Luxembourg étaient employées par desPME, une proportion nettement plus forte que la moyenne communautaire (66 %) et qui traduit unelégère hausse par rapport à l’année précédente. Quant aux secteurs où les PME sont fortementreprésentées, il s’agit du secteur des services, en particulier du commerce, de l’artisanat ainsi que de laconstruction.

Ce constat ne doit pas masquer le fait que la part de l’emploi non salarié au Luxembourg est l’une desplus faible de l’UE: 10 % contre 15 % en moyenne dans l’ensemble de l’UE 27. Ainsi, si l’entrepriseexerce une attraction croissante, cela se traduit davantage par une hausse de l’emploi salarié dans lesPME que par une hausse du nombre d’entrepreneurs. D’autres déséquilibres marquent également lasituation au Luxembourg: faible taux d’emploi des travailleurs âgés et des femmes et présenceimportante de la main d’œ uvre étrangère, notamment frontalière, prédominance dans l’économieluxembourgeoise de certains secteurs tels que les banques ou les services financiers.

Pour développer l’esprit d’entreprise et soutenir les PME luxembourgeoises, le gouvernement aintroduit récemment de nombreuses mesures destinées à améliorer l’environnement dans lequel lesentreprises évoluent, telles que le Plan d’action PME adopté en juillet 1996. Ces mesures s’inspirenten partie des travaux du Comité national permanent pour l’amélioration et la simplification del’environnement des entreprises. Placé sous la tutelle du ministère des Classes moyennes, celui-ciconstitue l’enceinte de concertation chargée d’examiner les dispositions législatives et administrativesqui entravent la création et la croissance des entreprises.

Éducation pour une société de l’entreprise et formation

Le Luxembourg a pris de nombreuses initiatives destinées à promouvoir l’entreprise et l’espritd’entreprise dans le cadre du système d’éducation. Ces initiatives sont particulièrement notables auniveau de l’enseignement primaire et secondaire.

Dès le niveau de l’enseignement primaire, les élèves sont amenés à découvrir l’entreprise à travers uneapproche ludique, que ce soit à l’aide de jeux de rôle ou de visites d’entreprises. On notera notammentl’existence d’une bande dessinée Boule et Bill créent leur entreprise. Celle-ci a fait l’objet d’unelarge diffusion dans les écoles du Grand-Duché.

Dans l’enseignement secondaire et secondaire technique, des déjeuners-débats portant sur le tissuéconomique local et sur le rôle de l’entreprise ont été organisés, de façon régulière, entre chefsd’entreprises et élèves. Parallèlement, une cassette vidéo intitulée "Prenez votre futur en main",présentant le monde de la petite entreprise et mettant en avant les atouts du statut d’indépendant, a étédistribuée dans les établissements luxembourgeois, dans le but de susciter des discussions entre élèves.

26 Source: STATEC, Luxembourg.27 Source: Rapport conjoint sur l’emploi 1999, COM (99) 442 du 8.9.1999.

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Pour le ministère de l’Éducation nationale, l’objectif à terme est d’intégrer la notion d’entreprise danstoutes les filières du secondaire. (Contact: M. Gilbert Hengel, ministère de l’Éducation nationale, tél:+(352) 478 5141, fax: +(352) 478 5264, e-mail: [email protected], et M. Jeannot Hansen, tél: +(352)478 5128, fax: +(352) 478 5130, e-mail: [email protected]).

L’apprentissage, très développé au Luxembourg, contribue également à établir des passerelles entrele monde de l’entreprise et celui de l’enseignement. L'apprentissage repose sur l’alternance entre lescours théoriques et les périodes de stage, tout en contribuant au bon fonctionnement du marché dutravail. Ce mode de formation a fait l’objet d’actions de promotion dans les écoles et des fichesd’information sur chaque métier ont été diffusées pour inciter les jeunes à recourir à l’apprentissage.Ces efforts se sont traduits par une forte progression du nombre d’apprentis dans l’artisanat et lecommerce au cours des dernières années, tandis qu’il restait stable dans l’industrie. Il reste quebeaucoup d’apprentis entrent ensuite dans la vie active en tant que salariés et ne songent pasnécessairement à créer leur propre entreprise. Les efforts destinés à les pousser vers la carrièred’entrepreneurs et à renforcer leur capacité de gestion d’une entreprise devraient certainement êtrepoursuivis.

De nombreuses mesures ont également été prises pour affirmer la place de l’entreprise dans lasociété et promouvoir l’esprit d’entreprise auprès du public. C’est ainsi que les Journées découverte-entreprises, initiées en 1998, au cours desquelles des entreprises ouvrent leurs portes aux visiteurs,ont connus un succès croissant auprès du public. La chambre des métiers a également contribué à lapoursuite de cet objectif en organisant des réunions sur l’artisanat, des stands dans les salons, et ensoutenant la diffusion de films promotionnels dans les salles de cinéma.

Il existe également au Luxembourg plusieurs prix destinés à récompenser des projets d’entreprise. Leprix Jeunes créateurs d’entreprises, organisé par la chambre des métiers, a été lancé en 1999 pourencourager les jeunes à créer leur propre entreprise. Le ministère de la Promotion féminine organiseégalement régulièrement le Prix féminin de l’entreprise et soutient par des subventions les actionspositives en faveur des femmes dans les entreprises. Enfin, le Prix de l’innovation, organisé tous lesdeux ans, fait l’objet d’un effort de promotion important et rencontre un succès non négligeable auprèsde différents groupes cibles, comme l’industrie et les jeunes chercheurs.

L’enseignement supérieur, même s’il ne couvre pas l’éventail complet des cursus, contribue égalementà la promotion de l’esprit d’entreprise. Tout d’abord, l’autonomie dont bénéficient désormais lesétablissements d’enseignement supérieur a permis d’augmenter le nombre de représentants du mondede l’entreprise dans les conseils d’administration de ces derniers. Des cours pratiques assurés par desentrepreneurs et des périodes de stages ont été introduits. En, outre, le ministère de l’Enseignementsupérieur réfléchit à la mise en place prochaine de formations de troisième cycle spécialisées dontl’une d’entre elles porterait spécifiquement sur l’entreprenariat.

Le Luxembourg fournit beaucoup d’effort en matière de formation. Environ un tiers des PMEluxembourgeoises (32 %) étaient impliquées directement dans des actions de formationprofessionnelle (pour leurs employés) en 1998. La loi du 22 juin 1999 sur la formation professionnellecontinue, même s’il est trop tôt pour en connaître l’impact, devrait contribuer à développer davantagela formation dans les PME puisqu’elle introduit des incitations fiscales et des mécanismes desubventions pour les entreprises qui s’engagent dans la formation. Par ailleurs, dans le but de faciliterl’accès à la profession pour les métiers de l’artisanat, des mesures récentes ont été prises permettantune meilleure prise en compte de l’expérience et des compétences réelles.

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financementet financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Deux systèmes de cautionnement mutuels existent actuellement au Luxembourg, d’une part, la"Mutualité d’aide aux artisans", de l'autre la "Mutualité de cautionnement et d’aide aux commerçants".Ces deux systèmes sont bien rodés et fonctionnent depuis un certain nombre d'années.

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Les mécanismes financiers plus novateurs, tels que capital-risque, capital d’amorçage et réseaux de"business angels" sont actuellement très peu développés au Luxembourg. Néanmoins, il faut releverque les PME bénéficient de la situation extrêmement concurrentielle des organismes financiers. C’estdonc par les circuits traditionnels que s’effectue le financement de la majorité des entreprises. La miseen place, courant 1998, d’une société de financement spécialisée dans le financement des PME(Société luxembourgeoise de capital-développement, ou "CD-PME") mérite d’être soulignée.Créée sur l’initiative de la "Société nationale de crédit et d'investissement" (SNCI) et de cinqorganismes financiers, elle a pour objet l’octroi de prêts participatifs ou la prise de participations dansdes PME en vue de renforcer le capital de ces dernières.

Obtenir des prêts de faible montant est relativement plus aisé pour les entreprises artisanales que pourles autres types d’entreprises, compte tenu du rôle que joue la Mutualité d’aide aux artisans. Afin deremédier à cette situation, la faisabilité d’un mécanisme destiné à favoriser les "microprêts" aux PMEluxembourgeoises est actuellement en discussion.

Pour favoriser la transmission des entreprises, plusieurs initiatives récentes ont vu le jour. Ainsi, legouvernement a annoncé une mesure fiscale (déplafonnement de la déductibilité des intérêts débiteursen cas de transmission), tandis que les chambres de commerce et des métiers ont créé une boursed’affaires transfrontalière destinée à faciliter la transmission d’entreprise au Luxembourg mais aussien Sarre et en Lorraine.

Pour ce qui est du financement des entreprises de haute technologie en phase de croissance, il fautmentionner le régime d’encouragement à la recherche et au développement institué en 1993 etgéré par le ministère de l’Économie. Ce mécanisme public permet aux entreprises de bénéficierd’aides financières pour leurs activités de recherche fondamentale, de recherche industrielle et dedéveloppement préconcurrentiel. Ce mécanisme prévoit que les aides attribuées aux PME serontmajorées. Même si le nombre de dossiers approuvés chaque année reste faible, on note unaccroissement très net des fonds consacrés à ce mécanisme. (Contact: M. Marco Walentiny, ministèrede l’Économie, tél: +(352) 478 4162, fax: +(352) 222 670, e-mail: [email protected]).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

La recherche est effectuée soit par les grandes entreprises, soit par trois centres de recherche effectuantde la recherche appliquée. Ces centres de recherche consacrent une partie de leurs activités à desactions qui bénéficient directement aux PME, notamment par leur fonction de veille technologique, etpar des actions de sensibilisation et de formation destinées aux PME.

L’agence Luxinnovation (Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche)contribue également à diffuser les résultats de la recherche vers les PME à travers des actionsd’information, d’assistance et de liaison. Son action vise en particulier le transfert de technologie, et lapromotion de la coopération technologique entre entreprises, établissements de recherche publics etprivés et chercheurs. Luxinnovation adopte une démarche dynamique, qui incluent des mesures desoutien aux entreprises pouvant aller jusqu’à un tutorat individualisé, notamment lors de la recherchede partenaires. Les PME peuvent toutes profiter de ces services, ce qui explique qu’un grand nombred’entre elles (45 % en 1996) puissent être considérées comme innovantes, une grande partie de celles-ci (43 %) étant impliquées dans des coopérations avec d’autres entreprises, des universités ou desinstituts de recherche.

La promotion des possibilités offertes par les brevets et l’information des PME dans ce domaine sontprincipalement le fait des centres publics de recherche, notamment le "CRP Henri Tudor". Néanmoins,seules 3 % des PME ont déposé au moins une demande de brevet sur la période 1994-1996, un chiffrenettement inférieur à la moyenne de l'UE. (Contact: M. Marco Walentiny – voir ci-dessus; M. PierreDecker, ministère de la Recherche, tél: +(352) 478 5216, fax: +(352) 460 927, e-mail:[email protected]).

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Améliorer la visibilité des services de soutien

Les services de soutien aux entreprises constituent l’une des missions traditionnelles des organismesconsulaires, chambre de commerce et chambre des métiers. L’accompagnement se fait à la fois sur levolet administratif, celui des formalités que les entreprises doivent accomplir, et sur celui du conseil àla gestion et de l’accompagnement.

L’une des mesures marquantes du Plan d’action PME a été la mise en place, au sein de ces organismesconsulaires, de deux centres de formalités offrant aux entreprises un service de guichet unique pour lacréation de nouvelles entreprises. Opérationnels depuis mars 1999, ces centres de formalitéscontribuent directement à la simplification des procédures requises pour la création ou la reprise d’uneentreprise et à la réduction des formalités requises, en évitant les déclarations multiples. Lesprestations de ces guichets uniques sont gratuites. Cette initiative a également l'avantage de contribuerà améliorer l'accueil et qualité des prestations offertes par les chambres professionnelles. (Contact:M. Hubert Ahles, chambre des métiers, tél: +(352) 426 767–229, fax: +(352) 426 787, e-mail:[email protected]; M. Marc Faber, chambre de commerce, tél: +(352)423 939–331, fax: +(352) 438 326, e-mail: [email protected])

Améliorer la gestion publique

Depuis 1995, le Comité national permanent pour l’amélioration et la simplification del’environnement des entreprises examine les dispositions législatives et administratives quientravent la création, la croissance et la transmission des entreprises. Les travaux de ces sous-groupesont abouti à de nombreuses mesures de simplification, dans les domaines de l’environnement, de lafiscalité, de la sécurité sociale, du droit du travail, de la coopération administrative et des transports.Sur le plan des statistiques, des efforts substantiels ont été faits afin de réduire le volume desobligations imposées aux entreprises. D’une façon générale, les formalités auxquelles doivent se livrerles entreprises sont relativement simples et peu nombreuses, et les délais d’instruction sont assezcourts (quelques jours en moyenne).

Un Plan d’action PME regroupe par ailleurs plusieurs mesures destinées à améliorer les relationsentre l’administration et les entreprises et à simplifier l’environnement des entreprises. Parmi lesmesures faisant suite à ce Plan d’action figure l’introduction d’un système de fiche d’évaluationd’impact sur les PME. Ce mécanisme, destiné à évaluer les répercussions de toute nouvelle mesurelégislative sur les PME, doit accompagner systématiquement, depuis fin 1998, tous les textes soumisau Conseil de gouvernement qui concernent les entreprises.

Certaines mesures du plan d’action restent à mettre en œ uvre. Il en va ainsi de la réforme du registredu commerce et de la mise en place d’un plan comptable harmonisé et d’une centrale des bilans, ce quidevrait contribuer à accroître la transparence de la vie économique tout en entraînant un allégement decertaines obligations déclaratives et statistiques.

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

Dans le cadre du Plan national d’action pour l’emploi (PAN), le Luxembourg a adopté, le12 février 1999, une loi sur la durée du travail qui introduit un cadre souple et complet permettantaux partenaires sociaux d’introduire davantage de flexibilité dans l’organisation du temps du travail.Ainsi, en vertu de cette loi, la période de référence pour le calcul du temps de travail a été étendue àquatre semaines, avec des possibilités d’extension, sous certaines conditions, à douze mois.

La même loi introduit l’obligation de négocier sur la question de la réduction du temps de travail,introduit un congé parental de longue durée, favorise le temps partiel des travailleurs âgés et, enfin,ouvre la possibilité aux entreprises de bénéficier d’aides financières en cas d’embauche de chômeurslorsque celle-ci est rendue possible soit par une réduction conventionnelle du temps de travail, soit parle choix des salariés de passer au temps partiel.

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PAYS-BAS

Introduction

La situation économique aux Pays-Bas est bonne ces dernières années, et le PIB a progressé de 3,5 %en 1999. Ces fondamentaux économiques très solides ont entraîné une croissance élevée du taux del'emploi, de 2,5 % en 1998 et 1999. À l'inverse, le chômage a diminué de façon significative pouratteindre 3,1 % en 1999.

En 1997, 62,7 % des effectifs occupés dans les entreprises travaillaient dans des PME (soit à peu prèsla même proportion qu'en 1996). Cette proportion est sensiblement inférieure à la moyennecommunautaire. Toutefois, les PME dominent l'emploi dans certains secteurs, à l'instar du secteur dela construction, où 86,6 % des salariés travaillaient dans des PME en 1997.

Après une accélération considérable durant les années 80 et au début de la décennie suivante (parrapport à des performances en demi-teintes durant les années 70), le nombre de personnes créant leurpropre activité aux Pays-Bas se stabilise à environ 6,5 % (nombre de créations en pourcentage dustock total d'entreprises) ou 9,2 % (nombre de créations plus filiales en pourcentage du stock totald'entreprises) depuis 1995 28. L'évolution du nombre de créations est déterminée dans une largemesure par les grandes tendances économiques, telles que le taux de croissance économique, lacroissance relative du secteur des services et la tendance à la hausse de l'externalisation des activitésaccessoires. En outre, la résurgence d'une culture de l'entreprenariat et une politique économiquefavorable ont eu un impact positif.

Le taux de survie des entreprises est relativement stable ces dernières années, et 67 % des entreprisescréées en 1994 étaient toujours opérationnelles en 1996 29. Plusieurs facteurs expliquent la cessationd'une activité: motifs personnels (vieillissement, maladie, surcharge de travail), raisons financières etcommerciales. Les entreprises récentes ne sont que 7 % à finir par une faillite. Compte tenu de lastabilité du taux de créations et de celle du taux de survie, les créations nettes se sont plus ou moinsstabilisées depuis 1996 à 4,5 % 30. (Contact: M. Sander Baljé, ministère des Affaires économiques, tél:+(31) 70 3797767, fax: +(31) 70 3797403, e-mail: [email protected]).

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

Chaque employeur est responsable au premier chef du recrutement, et il doit poursuivre une politiquede gestion de son personnel rationnelle, susceptible d'attirer des salariés vers son entreprise. Lessalariés portent également une responsabilité sans cesse plus grande vis-à-vis de leur plan de carrière.S'agissant de la formation et d'autres mesures intéressant l'employabilité, les partenaires sociaux sontresponsables de l'organisation des fonds de formation et de développement ("O&O-fondsen"). Cesfonds prennent en charge une partie du coût de la formation destinée à améliorer les connaissances etles compétences des salariés. En 1998, les PME étaient 32 % à participer à des actions de formationprofessionnelle pour leurs salariés.

Les pouvoirs publics ont adopté un certain nombre de mesures conçues pour encourager employeurs etsalariés à investir dans l'employabilité cherchent à coopérer avec les partenaires sociaux pour instaurerdes conditions aussi propices que possible pour que les entreprises puissent accéder facilement àl'information et aux actions dans ce domaine. Les mesures adoptées sont les suivantes: développementdu label "Investors in People", expériences menées avec des consultants en employabilité auprès desPME et élaboration d'un système d'identification des compétences acquises (EVC). (Contact:

28 Source: EIM, "Het belang van bedrijfstypen voor de werkgelegenheid", 1999.29 Source: EIM, "Het belang van bedrijfstypen voor de werkgelegenheid", 1999.30 Source: EIM, "Het belang van bedrijfstypen voor de werkgelegenheid", 1999.

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Mme Jeanine Beeftink, ministère des Affaires économiques, tél: +(31) 70 3797895, fax: +(31) 703796656, e-mail: [email protected]).

L'initiative de formation "Scholingsimpuls", qui démarrera à l'automne 2000, est conçue pourengendrer un certain nombre de processus de formation innovants, dans lesquels entreprises etprestataires de formation travailleront de concert. Dans chacun de ces processus individualisés,50 personnes au moins seront orientées vers une profession dans laquelle il existe un risque de déficitstructurel. Les entraves réglementaires seront supprimées de chaque processus, et de nouvellesmodalités d'enseignement modulaires, faisant appel aux technologies de l’information et descommunications (apprentissage à distance, apprentissage sur le lieu de travail), seront introduites entant que partie intégrante de ces processus. (Contact: M. Ruud Duvekot, ministère des Affaireséconomiques, tél: +(31) 70 3796546, fax: +(31) 70 3796656, e-mail: [email protected]).

Les jeunes sont trop peu nombreux à opter pour les filières scientifiques et technologiques. Pourremédier à ce déficit, le ministère des Affaires économiques et celui de l'Éducation, de la Culture et dela Science ont institué la Fondation AXIS en 1998. AXIS est une plate-forme qui réunit desentreprises néerlandaises, les pouvoirs publics et le secteur éducatif et qui fonctionnera pendant unedurée de quatre ans. La fondation co-finance des projets inhabituels, conçus pour inciter les élèves, lesétudiants et les enseignants à suivre les filières scientifiques et technologiques. (Contact: Mme LauraOuwehand, ministère des Affaires économiques, tél: +(31) 70 3797948, fax: +(31) 70 3796656,[email protected], Internet: http://www.axis-platform.nl).

Une enveloppe de 235 millions de couronnes a été mobilisée, à la date d'effet du 1er janvier 1998, pourle dispositif "Scholingsfaciliteit", qui offre une déduction fiscale aux entreprises investissant dans laformation. (Contact: Mme Jeanine Beeftink – voir ci-dessus).

Les pouvoirs publics cherchent à induire des attitudes positives à l'égard de l'entreprenariat et unebonne préparation à cette fin dans le système éducatif. Prochainement, un comité consultatif,composé de responsables du système éducatif et du milieu des affaires ainsi que d'un certain nombrede personnalités, soutiendra les actions de sensibilisation, encouragera l'initiative économique enlançant des projets pilotes et élaborera des propositions pour éliminer les entraves au développementde l'entreprenariat dans le système éducatif. En plus d'élargir et de renforcer les initiatives existantes,comme les "mini-entreprises", le comité incitera tous les acteurs concernés à mettre au point des idéesnouvelles. Le comité s'attachera à tous les types d'enseignements, y compris à l'éducation et à laformation en alternance, au placement en entreprise et à l'enseignement fondé sur des projets et larésolution de problèmes dans la formation professionnelle supérieure. (Contact: M. Robin van IJperen,ministère des Affaires économiques, tél: +(31) 70 3797876, fax: +(31) 70 3797403, e-mail:[email protected] et Mme Petra Zevenbergen, tél: +(31) 70 3796739, fax: +(31) 70 3797403, e-mail: [email protected]).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Les emprunts continuent de constituer la principale source de financement des PME. La valeur desprêts consentis aux PME d'une durée résiduelle inférieure à un an, par rapport au passif total inscrit àleur bilan, représentait 34 % en 1990, soit un pourcentage inférieur à de nombreux autres payseuropéens. Le capital propre de l'entrepreneur, complété par des emprunts contractés auprès de lafamille et des amis, constituent généralement la principale source de financement d'une nouvelleentreprise. Le financement extérieur représente un complément important à leurs propres ressourceslorsqu'il s'agit d'entreprises nouvelles et en expansion, à forte intensité de capitaux. Ces entreprises-làconnaissent le plus souvent des goulots d'étranglement, en raison des disparités actuelles dans ladisponibilité des informations et du coût encouru par les bailleurs de fonds pour évaluer et gérer lesprojets. Un certain nombre d'initiatives des pouvoirs publics visent à multiplier les possibilités, pources entreprises, d'augmenter leurs fonds propres. Le financement d'amorçage et de démarrage, expriméen pourcentage du montant total de capital-risque, a connu une progression remarquable, de 22,5 % en1996 à 28,5 % en 1999.

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Trois sociétés de participations dans le secteur privé ont été constituées en octobre 1996, dans le butexclusif de fournir du capital-risque à des sociétés technologiques nouvelles de moins de trois ans etdemi. Le ministère des Affaires économiques a débloqué une enveloppe de trois millions de couronnespour chaque société, sous la forme de prêts exonérés d'intérêts. Les investisseurs privés doiventcontribuer à hauteur de trois fois le montant des pouvoirs publics, et ce à titre d'incitation inhérente àgérer efficacement les fonds. (Contact: M. Janco Kazatzidis, ministère des Affaires économiques, tél:+(31) 70 3796647, fax: +(31) 70 3797527, e-mail: [email protected]).

S'inscrivant dans un plan de stimulation de l'entreprise économique dans le secteur des technologies del’information et des communications, deux fonds de capital-risque spéciaux (un fonds de démarrageet un fonds de croissance) ont été mis en place pour répondre aux besoins de financement des sociétésdu secteur des technologies de l’information et des communications. Ces deux fonds reposent euxaussi sur la coopération avec le privé. Les entreprises en phase de démarrage sont abritées dans uncertain nombre de pépinières d'entreprises ("centres de jumelage"), qui leur fournissent l'aidenécessaire dans les domaines de la technologie, du management, du marketing et de l'exportation. Lespépinières sont également appelées à établir des relations stratégiques au niveau international sur lemarché technologique. À l'heure actuelle, le ministère travaille à un système équivalent pour accroîtrele nombre d’entreprises en phase de démarrage dans le secteur des sciences du vivant. Le dispositifdevrait être fin prêt et opérationnel d'ici à juillet 2000. (Contact: M. Bart Noé, ministère des Affaireséconomiques (technologies de l’information et des communications), tél: +(31) 70 3796910, fax:+(31) 70 3796122, e-mail: [email protected], Internet: http:// http://www.twinning.com et M MennoHorning (Sciences du vivant), tél: +(31) 70 379 7146, e-mail: [email protected]).

Le marché néerlandais des investisseurs informels est estimé d'une ampleur au moins aussi vaste quele marché officiel du capital-risque. Les investisseurs informels, généralement baptisés "businessangels", jouent un rôle important dans la fourniture non seulement d'un financement mais aussi decompétences en matière de gestion. Plusieurs initiatives du secteur privé ont été étudiées aux Pays-Baspour aider les entrepreneurs et les "business angels" à entrer en contact les uns avec les autres. Il existeun réseau de "business angels", membre du réseau européen des "business angels". Ce réseau est àl'origine de 75 engagements d'opérations en 1997 et de 65 en 1998. (Contact: M. Janco Kazatzidis –voir ci-dessus).

Le ministère des Affaires économiques et l'Institut néerlandais des experts comptables agréés (NIvRA)ont demandé à ce que soit développé un instrument d'évaluation, capable de rendre compte desaspects immatériels de la gestion opérationnelle de façon claire et objective. Entrepreneurs etinvestisseurs peuvent ainsi mieux comprendre les aspects intangibles d'une entreprise, ce qui rend plusfacile la mobilisation d'un financement extérieur pour les jeunes entreprises à forte croissance.(Contact: M. Sander Baljé, ministère des Affaires économiques – voir ci-dessus, et Mme Mira Stol-Trip, tél: +(31) 70 3797538, fax: +(31) 70 3797527, e-mail: [email protected]).

L'absence de garanties constitue souvent une entrave à l'obtention d'un financement suffisant. Pourpallier ce problème, les banques peuvent recourir au dispositif BBMKB de garantie de prêts auxPME, lorsqu'elles étendent leurs prêts aux petites et moyennes entreprises. En février 1999, leministère des Affaires économiques a signé un accord avec le Fonds européen d'investissement (FEI),en vertu duquel le plafond des sommes garanties au titre du BBMKB sera relevé de 150 millions decouronnes pour atteindre 1 milliard de couronnes par an sur trois ans. À terme, les banques pourrontnantir un plus grand volume de prêts grâce à ce dispositif. (Contact: M. Roland Starmans, ministèredes Affaires économiques, tél: +(31) 70 3797342, fax: +(31) 70 3796786, e-mail:[email protected]).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

La politique néerlandaise de l'innovation et de la technologie présente un vaste champ d'action et seconcentre sur l'instauration d'un climat optimal, propice aux entreprises et à la recherche. Cetteapproche se fonde sur l'idée que les entreprises doivent effectuer par elles-mêmes leurs propres choixstratégiques afin de saisir les opportunités présentes sur le marché mondial. Un livre blanc intitulé "Le

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champ de l'innovation industrielle" esquisse des mesures destinées à remédier aux défaillances dumarché, principalement dans le domaine de la recherche et du développement. En 1996, 44 % desPME étaient innovantes, selon les statistiques, et elles consacraient 2,2 % de leur chiffre d'affaires totalà l'innovation. Un quart du nombre total de PME innovantes participaient à des projets de coopérationen matière d'innovation avec d'autres entreprises, des universités ou des instituts de recherche.

Hormis l'initiative des centres de jumelage, les pouvoirs publics envisagent plusieurs actions pouraméliorer le climat des entreprises en phase de démarrage de haute technologie. Ces actions sont lessuivantes: étendre le concept du jumelage à d'autres domaines technologiques, promouvoir le partagedes moyens (équipement, installations de tests, locaux commerciaux, etc.), associer et renforcer lesinitiatives régionales en faveur des jeunes entreprises technologiques, souvent très fragmentées, etpromouvoir des alliances stratégiques visant à développer des projets communs entre grandes etpetites entreprises - ce qui signifie que les idées innovantes, qui ne sont pas adaptées au portefeuilled'une société, ne sont pas nécessairement classées et peuvent déboucher sur de nouvelles activitéscommerciales ailleurs. (Contact: Mme Nora van der Wenden, ministère des Affaires économiques, tél:+(31) 70 3796563, fax: +(31) 70 3796529, e-mail: [email protected] et M. Rik Timens,tél: +(31) 70 379672, fax: +(31) 70 3796656, e-mail: [email protected]).

L'abattement pour dépenses de recherche et développement (WBSO) constitue le système le plusconnu et le plus apprécié de promotion de la recherche et du développement. La simplicité de laprocédure administrative en fait un système d'accès facile, ce qui est particulièrement important pourles PME. En vertu de ce dispositif, les entreprises sont habilitées à déduire de leur taxe sur les salaires40 % des coûts salariaux afférents à la recherche et au développement, tant que ces derniers nedépassent pas un plafond fixé à 150 000 couronnes. Cet abattement est de 13 % lorsque les coûtssalariaux dépassent le plafond de 150 000 couronnes. La déduction maximale cumulée sur un an est de15 millions de couronnes. Une évaluation récente de ce dispositif a montré une corrélation positiveentre les dépenses de la recherche et le développement et le fait de bénéficier de cette allocation.(Contact: M. Michiel Ottolander,ministère des Affaires économiques, tél: +(31) 70 3797514, fax:+(31) 70 3796529, e-mail: [email protected]).

En 1998, 2 997 demandes de brevets ont été déposées aux Pays-Bas. Les PME (de 0 à 500 salariés)représentaient 37 % des demandeurs. Le taux de PME qui ont déposé au moins une demande de brevetentre 1994 et 1996 est de 7 %. L'Office national de la propriété industrielle (organisme chargéd'accorder les brevets aux Pays-Bas) considère les PME comme l'un de ses groupes cible pour ladiffusion d'informations sur le système des brevets. Des organismes intermédiaires, tels que desorganisations sectorielles et des consultants, approchent les PME sur ces questions, mais celles-ciseront à terme approchées de plus en plus souvent directement, compte tenu de ce que 59 % des PMEindustrielles connaissent l'existence de l'Office. (59 %). (Contact: M. Lex Levisson, ministère desAffaires économiques, tél: +(31) 70 3797665, fax: +(31) 70 3796199, e-mail:[email protected]).

Améliorer la visibilité des services de soutien

Les autorités néerlandaises ont adopté un certain nombre de mesures radicales en 1996 pour améliorerl'accessibilité des organismes consulaires dans le domaine de l'information et du conseil, l'idée étantpour ces derniers de se repositionner. Ainsi, les chambres de commerce sont habilitées par lelégislateur à assurer une information générale. Elles peuvent désormais donner des conseilsverbalement et elles organisent régulièrement des "journées d'information" à l'intention des créateursd'entreprises. Une nouvelle organisation, Syntens, joue un rôle consultatif dynamique, qui s'inscritdans l'effort de sensibilisation à l'innovation. Outre ces changements organisationnels, les organismesconsulaires s'emploient activement à améliorer leur accessibilité, ce qui implique de faire la promotiondes produits et des services proposés à la clientèle (à l'aide de nouvelles méthodes comme lestechnologies de l’information et des communications) et d'accorder une attention constante à ce queles produits et les services répondent de façon appropriée à la demande. (Contact: M. Rik Timens –voir ci-dessus).

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Améliorer la gestion publique

La loi sur la création d'entreprise avait pour objet de stimuler la qualité de l'entreprenariat. Depuissa réforme et sa simplification en 1996, cette loi ne présente plus que trois niveaux de critères. Lors deson évaluation en 1998, il est apparu que ce texte ne constituait pas un élément efficace, rentable etprimordial pour favoriser la qualité de l'entreprenariat. L'évaluation montrait que la loi est en fait uneentrave à la création de nouvelles entreprises, notamment chez les entrepreneurs potentiels issus desminorités. Aussi le gouvernement a-t-il décidé d'annuler cette loi à compter du 1er janvier 2001, den'en préserver que les aspects concernant la santé, la sécurité et l'environnement, et d'abroger le textedéfinitivement et intégralement au 1er janvier 2006. Cette abrogation va permettre une diminutionsignificative des délais et des coûts afférents au respect des critères formels pour créer une nouvelleentreprise dans les secteurs concernés. En règle générale, ces critères formels varient selon lessecteurs, le type de société créée et son statut juridique, de sorte qu'il n'est pas possible de donner uneindication générale des délais d'enregistrement. Cependant, une société de services dans lestechnologies de l’information et des communications peut être créée dans un délai de trois jours 31,tandis que le délai moyen pour créer une SARL (BV) varie de trois à quatre semaines 32 (Contact:Mme Pauline Gevers, ministère des Affaires économiques, tél: +(31) 70 3798032, fax: +(31) 703796094, e-mail: [email protected]).

Les autorités néerlandaises ont lancé un vaste programme sur la compétitivité, la déréglementationet la qualité législative, à la fin de 1994. Ce programme interministériel vise à améliorer laconcurrence sur le marché et à éliminer les obstacles réglementaires. Jusqu'à présent, 52 projets autotal ont été mis en œ uvre. Des représentants du monde des affaires et de la communauté scientifiqueont été étroitement associés à ces projets afin d'en obtenir les meilleurs résultats possibles. Un certainnombre d'entre eux visent spécifiquement les entrepreneurs. Les travaux incluent une harmonisationdes définitions de l'entrepreneur et du travailleur indépendant. Un certain nombre de termes différentssont utilisés pour les prélèvements fiscaux et sociaux applicables aux travailleurs indépendants. Cettediversité occasionne des pesanteurs administratives et un flou juridique concernant certainescatégories d'entrepreneurs. L'harmonisation de la notion d'entrepreneur devrait permettre d'éliminerces zones d'ombre. La loi sur les horaires d'ouverture des magasins a été revue en 1996 dans le cadredu programme précité, dans l'optique de limiter les contraintes pesant sur les commerçants. Lesmagasins sont désormais plus à même de répondre de façon adéquate à l'évolution des modes de vie etde travail. (Contact: M. Gé Linssen, ministère des Affaires économiques, tél: +(31) 70 3796521, fax:+(31) 70 3796092, e-mail: [email protected], et M. Dirk Janssen, ministère des Affaireséconomiques, tél: (+31) 70 3797019, fax: (+31) 70 3796092, e-mail: [email protected]).

Les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs mesures d'allégement des formalitésadministratives des entrepreneurs. Ainsi, un organisme consultatif externe a été instauré, dont lamission principale consistera à évaluer et à étudier les projets de législation et de réglementation. Lesministères feront un rapport annuel sur les simplifications ayant été apportées et sur les mesuresenvisagées à terme. Sans oublier que l'intégration des technologies de l'information et de lacommunication dans les procédures permettront de diminuer la fréquence des obligations déclarativeset faciliteront l'échange de données entre les entrepreneurs et les organismes chargés de la collecte deces données et du recouvrement. (Contact: M. Cees Burger, ministère des Affaires économiques, tél:+(31) 70 3797789, fax: +(31) 70 3797969, e-mail: [email protected]).

À l'automne 1999, trois projets pilotes de services d'information à guichet unique ont été initiés.Ces guichets uniques regroupent l'administration fiscale, la chambre de commerce locale et lamunicipalité. Leur objet est de concevoir d'ici à 2001 au plus tard une approche intégrée de laprestation d'informations et de services et de mettre en place un guichet unique pour la création

31 Source: EIM, "Toetredingsdrempels voor startende ondernemers, 1999".32 Source: Deloitte & Touche, "Rapport inzake onderzoek naar de oprichting van besloten

vennootschappen in Nederland", Haarlem (à paraître en 2000).

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d'entreprises nouvelles. (Contact: Mme Paulien Geerdink, ministère des Affaires économiques, tél:+(31) 70 3797189, fax: +(31) 70 3797403, e-mail: [email protected]).

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

À compter du 1er avril 2000, les allocataires de prestations sociales auront à leur disposition diversmoyens pour créer leur propre activité, au titre du projet "Starten vanuit de bijstand", visant àpromouvoir la transition de l'aide sociale à l'activité indépendante. Ce projet est l'aboutissement d'unamendement de la loi nationale sur l'aide sociale (Abw) et du décret sur l'aide sociale aux travailleursindépendants (Bbz). Les entreprises en phase démarrage pourront désormais faire valoir leur droit àune aide financière de plus longue durée et demander également à bénéficier d'un fonds de roulementd'un montant supérieur. L'introduction d'une période préparatoire des allocataires de prestationssociales qui sont exclus du marché du travail et souhaitent créer leur activité constitue une nouveauté.(Contact: M. Jan Fokkens, ministère des Affaires sociales et de l'Emploi, tél: +(31) 70 3336285, fax:+(31) 70 3336285, e-mail: [email protected]).

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AUTRICHE

Introduction

Avec une croissance économique de 2,3 % pour 1999, l'Autriche se situe dans la moyennecommunautaire, les pronostics pour 2000 tablant sur un taux de 3,2 %. L'accélération de cettecroissance économique s'est traduite en 1999 par une forte progression de l'emploi. Pour la premièrefois depuis 1994 en effet, l'année 1999 a vu s'opérer un recul du chômage (4,7 % en 1998 et 4,4 % en1999). En dépit d'une tendance à la hausse, la proportion d'entrepreneurs dans la main-d’œ uvre totaleautrichienne demeure relativement faible, par rapport à d'autres pays européens. À cet égard, ilconvient tout de même de noter que le nombre de créations d'entreprises ces dernières années a suiviune progression continuelle, passant de 19 843 en 1996 à 22 459 en 1999. Les créations effectivesd'entreprises par rapport au stock total d'entreprises ont progressé de 0,4 points de pourcentage durantcette période (de 7,6 % en 1996 à 8,0 % en 1999) 33. S'agissant du taux de survie des entreprises decréation récente, l'Autriche se situe dans le peloton de tête européen. Des études par sondage portantsur la dernière décennie écoulée font état des taux de survie suivants: 94 % (après un an), 84 % (aprèstrois ans) et 72 % (après cinq ans) 34. Les créations nettes d'entreprises (créations moins disparitions)se sont situées régulièrement à 3 % environ par an durant la seconde moitié de la décennie 90 35. Lesentreprises industrielles, commerciales et artisanales autrichiennes sont des PME à 99,6 % 36. LesPME représentent 1,5 million d'emplois, soit 66,1 % (chiffre de 1997, à rapprocher de 66,0 % en1996), de tous les emplois de l'industrie et des services. Les PME occupent un nombre de salariéssupérieur aux grandes entreprises et aux micro-entreprises réunies. Avec onze salariés 37, la taille d'uneentreprise autrichienne est bien plus grande que la moyenne de l'UE.

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

La promotion des initiatives entrepreneuriales dans les écoles et les établissements universitaires abénéficié d'une attention particulière. De même, la formation continue dans les entreprises a étépoussée, et le nombre de PME dont le personnel participe à des actions de formation professionnellecontinue atteignait 47 % en 1998.

Les élèves de 15 à 19 ans doivent développer une idée commerciale et créer une "JUNIOR-entreprise" pendant la durée de l'année scolaire. Ils fabriquent à cette occasion des produits etproposent des services sur le marché (périscolaire). Les élèves prennent eux-mêmes toutes lesdécisions commerciales. Le nombre d’élèves travaillant dans une junior-entreprise et des junior-entreprises a quasiment doublé en Autriche depuis l'année scolaire 1996/97 (30 entreprises, soit375 juniors, en 1996/97; 57 entreprises, soit 730 « juniors », en 1999/2000). (Contact: Maren Rickert,Volkswirtschaftliche Gesellschaft Österreich, tél: +(43) 1 535-11 85, fax: +(43) 1 535-45 83, e-mail:[email protected]).

33 Source: Unternehmensneugründungen in Österreich 1993-1999 (Créations d'entreprises en Autriche,

1993-1999), Wirtschaftskammer Österreich, Vienne, février 2000 (les chiffres 1999 sont provisoires).Pour plus de précisions, voir Annexe 3.

34 Source: Überleben und Wachstum junger Unternehmen (Studie) (Survie et croissance des jeunesentreprises), Wanzenböck Herta, Vienne 1998. Pour plus de précisions, voir Annexe 3.

35 Source: Unternehmensneugründungen in Österreich 1993-1999 (Créations d'entreprises en Autriche,1993-1999), Wirtschaftskammer Österreich, Vienne, février 2000. Pour plus de précisions, voir Annexe3.

36 Source: Bericht über die Situation der kleinen und mittleren Unternehmen in der gewerblichenWirtschaft 1998/99 (Rapport sur la situation des PME dans l'industrie, le commerce et l'artisanat,1998/99), ministère fédéral des Affaires économiques, Vienne, juin 1999.

37 Source: Enquête ENSR (réseau européen pour la recherche sur les PME), cinquième rapport annuel,1997. Pour plus de précisions, voir Annexe 3.

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L'entreprise-école simule une entreprise réelle qui permet de rendre transparents les processusinternes, les relations commerciales externes et autres pratiques économiques. Cette entreprise simuléeest obligatoire dans toutes les écoles et les instituts d'études commerciales autrichiens, et elle estfortement recommandée pour la formation commerciale dans toutes les écoles professionnelles.L'Autriche compte actuellement quelque 850 entreprises-écoles (sur un total de 3 500 dans le monde).La participation à un salon des entreprises-écoles marque la clôture de l'année. (Contact: AndreaGintenstorfer, ministère fédéral de l'Éducation, de la Science et de la Culture, tél: +(43) 1 531 20-4492, fax: +(43) 1 535-4130, e-mail: [email protected]).

La chaire d'enseignement de la gestion de l'innovation et de la création d'entreprise (IUG), àl'Institut d'études économiques de l'université de Klagenfurt, existe depuis juin 1999. Il s'agit de lapremière chaire en Autriche pour l'enseignement de la création d'entreprise et de l'initiativeéconomique. Son domaine d'activité est double: éducation et recherche dans les deux disciplines de lacréation d'entreprise et de la gestion de l'innovation. (Contact: Erich Schwarz, Université deKlagenfurt, tél: +(43) 463 2700-880, fax: +(43) 463 2700-888, e-mail: [email protected]).

L'initiative "innovate" a été mise en place en 1998 à l'Institut fédéral de pédagogie à Vienne, etconstitue ainsi un "centre de services pédagogiques". Les raisons ayant incité à créer ce centre decompétences économiques sont liées au fait que les élèves perçoivent l'entreprenariat comme un "pis-aller" plutôt que comme une option valable pour la vie professionnelle, et que les cours proposés auxélèves des établissements d'enseignement secondaire et supérieur sont souvent éloignés de la pratique.L'Entrepreneurship Education Center est partie intégrante d'innovate. D'autres initiatives ont étélancées: mise à disposition de matériel pédagogique (études de cas pour la création d'entreprise, parexemple), formation des enseignants (élaboration d'études de cas, gestion de projets, séminaires sur lethème de l'entreprenariat), collaboration à l'élaboration d'une filière universitaire fédéraled'enseignement à l'entreprenariat, destinée aux enseignants des écoles professionnelles et prévue pourl'automne 2000, contacts économiques, conférences de représentants du monde des affaires dans lesécoles, journées de l'entreprise dans les écoles, soutien à la "Handelsakademie Schumpeter", où l'onexplique à des élèves très motivés l'importance de l'entreprenariat et où ils sont aidés dans desdomaines comme la créativité, la résolution de problèmes, l'aptitude aux décisions, l'autonomie et lesens des responsabilités. Parmi les autres initiatives, il convient de citer encore la participation àl'élaboration d'une boîte à outils pour la création d'entreprise du groupe d'études sur les entreprises etl'école, et la mise en liaison avec les centres de décision (milieux économiques, universités,associations de défense, ministères, etc.). (Contact:Alexandra Valny, "Innovate", tél: +(43) 1 60118-4315, fax: +(43) 1 60118-4500, e-mail: [email protected], Christoph Berger, tél: +(43)1 60118-4130, fax: +(43) 1 60118-4505, e-mail: [email protected]; ChristineWerdenich, Schumpeter-Handelsakademie, tél: +(43) 1 804 53 75, e-mail: [email protected]).

Le ministère fédéral de l'Économie et du Travail récompense tous les ans des initiatives innovantesdans des domaines d'une grande importance économique en leur décernant un prix national. Ainsisont décernés divers prix de l'innovation, de l'emploi, du tourisme, etc. (Contact: Barbara Holzberger,ministère du Travail et de l'Économie, tél: +(43) 1 71100-5772, fax: +(43) 1 714 2722, e-mail:[email protected]).

Le ministère fédéral de l'Économie et du Travail peut décerner une distinction à une entrepriselorsque celle-ci a acquis un certain mérite par des résultats excellents dans la sphère économique etqu'elle occupe une position dominante et reconnue dans son secteur d'activité. Cette distinctionautorise l'entreprise à utiliser dans ses transactions commerciales les armoiries de la Républiqued'Autriche (armoiries fédérales) comme en-tête de ses documents commerciaux, dans ses imprimés etses communiqués et enfin, dans ses relations commerciales extérieures et ses annonces. (Contact:Gerhard Pöltl, ministère fédéral de l'Économie et du Travail, tél: +(43) 1 71100-5826, fax: +(43) 1714 27 18, e-mail: gerhard.pö[email protected]).

Le projet TechnoKontakte a vu le jour dans le but de transférer les connaissances organisationnelleset technologiques "de la pratique dans la pratique". Des séminaires d'un genre nouveau en Autriche,les "Firm-to-Firm-Visits", sont organisés avec l'aide financière du ministère fédéral de l'Économie et

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du Travail et sont l'occasion, pour les entreprises intéressées, d'avoir la possibilité d'apprendre auprèsd'autres entreprises qui connaissent des réussites. Les entrepreneurs autrichiens peuvent égalementprendre part à des séminaires en Allemagne en vertu d'accords de coopération. (Contact: Silvia Janik,ministère fédéral de l'Économie et du Travail, tél: +(43) 1 71100-5651, fax: +(43) 1 71100-2036,e-mail: [email protected]).

La réforme fiscale 2000 prévoit un abattement à la base pour la formation, plafonné à 9 % des coûtsafférents à la formation initiale et continue des salariés et imputable au titre d'une charge d'exploitationsupplémentaire, en vue de l'égalité de traitement fiscal entre les investissements dans les ressourceshumaines et les immobilisations. Cet abattement à la base devrait constituer une incitationsupplémentaire pour les entrepreneurs à investir dans la formation professionnelle et continue de leurssalariés. (Contact: Peter Quantschnigg, ministère fédéral des Finances, tél: +(43) 1 51433-2594, fax:+(43) 1 513 98 61, e-mail: [email protected]).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

La révision de la loi en faveur des PME de décembre 1998 a porté relèvement du plafond de garantiede la BÜRGES-Förderungsbank de 7 milliards de schillings à 10,5 milliards. En outre, un plafond degarantie d'un montant de 3,5 milliards de schillings, a été accordé à la banque ÖHT (ÖsterreichischeHotel- und Tourismusbank). Le ministère fédéral des Finances est habilité à indemniser, au nom del'État fédéral, les deux établissements bancaires à hauteur de ces deux plafonds, en l'absence de touteautre ressource. En 2000, le plafond de garantie pour un prêt individuel a été porté de 10 à 25 millionsde schillings. (Contact: Hans Janik, ministère fédéral de l'Économie et du Travail, tél: +(43) 1 71100-5929, fax: +(43) 1 71100-5403, e-mail: [email protected]).

Le système de garantie des fonds propres permet d'améliorer la structure financière des PME enprenant en charge des garanties sur les participations au capital propre des PME. Cette garantie desfonds propres couvre le risque assumé par le souscripteur de participations en cas d'insolvabilité del'entreprise. (Contact: Christian Stein, BÜRGES-Förderungsbank, tél: +(43) 1 214 75 74-260, fax:+(43) 1 214 75 74-50, e-mail: [email protected]).

Le titre sur bénéfices (Gewinnwertpapier) est un instrument de financement développé par laBÜRGES-Förderungsbank, grâce auquel les PME peuvent, depuis 1995, réunir du capital-risque par lebiais du marché. Ce titre sur bénéfices est une obligation présentant les caractéristiques suivantes:participation à la valeur nominale (pas de participation à la valeur de l'entreprise), durée d'au moinsdix ans, rémunération calculée en pourcentage sur les bénéfices et postériorité. La BÜRGES-Förderungsbank prend en charge, pour la valeur nominale totale à l'émission, un plafond de garantiede fonds propres pouvant atteindre 10 millions de schillings. En outre, conformément aux dispositionsde la loi sur les marchés financiers, la banque procède à l'examen obligatoire du prospectus d'émission.Une fois que toutes ces vérifications sont effectuées, une banque d'émission propose le titre à lasouscription publique. À l'issue du délai de souscription, le produit de l'émission est versé àl'entrepreneur. Au 30 avril 2000, la banque BÜRGES avait pris en charge quatre émissions de titres,qui ont été souscrits dans leur totalité par des investisseurs privés. (Contact: Christian Stein – voir ci-dessus).

Afin d'améliorer le cadre institutionnel des transmissions, la loi sur les successions et les donationsde 1955 a fait l'objet d'une révision, dans le sillage de la réforme fiscale 2000. Cette révision prévoitd'instituer un montant exonéré de 5 millions de schillings pour la transmission à titre gracieux desactifs d'exploitation ("total des actifs moins dettes"), prenant effet à compter du 1er janvier 2000. Cetavantage n'est accordé que lorsque les actifs sont acquis pour cause de décès ou par donation entrevifs. (Contact: Peter Quantschnigg – voir ci-dessus).

Le programme " Le programme "i2-Die Börse für Business Angels" est opérationnel depuis la fin de1996 et a été mis en place avec, pour objectif, de faire se rencontrer les entreprises en expansion à larecherche de financements et des investisseurs, qui disposent à la fois de capitaux et d'une expérience

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de la gestion ("business angels"). Un réseau de "business angels" est actuellement en activité enAutriche, lequel comptait au 30 avril 2000 55 investisseurs qui avaient mobilisé pour 526 millions deschillings en fonds de participations en faveur de 49 entreprises au total. Plus de 340 contacts ont étéétablis entre janvier 1997 et avril 2000, et huit opérations d'investissement ont été engagées avecsuccès auprès de sept entreprises. Des partenariats ont pu être créés avec diverses organisations à butnon lucratif (CATT-Linz, Land de Salzbourg, Land du Vorarlberg). Un projet de coopération aégalement " est opérationnel depuis la fin de 1996 et a été mis en place avec, pour objectif, de faire serencontrer les entreprises en expansion à la recherche de financements et des investisseurs, quidisposent à la fois de capitaux et d'une expérience de la gestion ("business angels"). Un réseau de"business angels" est actuellement en activité en Autriche, lequel comptait au 30 avril 200055 investisseurs qui avaient mobilisé pour 526 millions de schillings en fonds de participations enfaveur de 49 entreprises au total. Plus de 340 contacts ont été établis entre janvier 1997 et avril 2000,et huit opérations d'investissement ont été engagées avec succès auprès de sept entreprises. Despartenariats ont pu être créés avec diverses organisations à but non lucratif (CATT-Linz, Land deSalzbourg, Land du Vorarlberg). Un projet de coopération a également été initié avec une grandeorganisation fiduciaire, la Treuhand Partner Austria (TPA). Cette coopération avec la TPA permetd'étendre le réseau des "business angels" sans mobiliser de moyens budgétaires supplémentaires.(Contact: Renate Grabherr, Innovationsagentur, tél: +(43) 1 216 52 93-311, fax: +(43) 1 216 52 93-331, e-mail: [email protected], Internet: http://www.business-angels.at ethttp://www.innovation.co.at).

Le programme Seed-Financing s'est fixé pour objectif d'initier des créations d'entreprises et desoutenir la mise en place d'entreprises visant à exploiter économiquement des idées de produits, desprocessus ou des services technologiquement innovants et présentant un potentiel commercial et deschances de croissance supérieurs à la moyenne, en mettant à leur disposition un financementd'amorçage et un financement de démarrage, ainsi qu'un accompagnement en cours de projet. Chaqueannée, ce sont ainsi entre 10 et 15 entreprises de haute technologie qui sont financées dans le cadre dece programme, sur plus de 200 demandes. À ce jour, 102 entreprises ont bénéficié d'un financement.L'équipe chargée du projet gère un portefeuille de 78 entreprises, totalisant un montant totald'investissement de 184,1 millions de schillings. La majorité des projets financés se situaient dans lesdomaines technologiques de la micro-électronique et des technologies de l'information, de la médecineet des techniques médicales, des biotechnologies et des sciences des matériaux (chiffres au31.12.1999). (Contact: Christian Laurer, Innovationsagentur, tél: +(43) 1 216 52 93-310, fax: +(43) 1216 52 93-99, e-mail: [email protected]).

Le pourcentage du financement d'amorçage et de démarrage en 1996 représentait 30,6 % du montanttotal de capital-risque investi en Autriche contre 18,7 % en 1999. Néanmoins, en valeur absolue cestaux se traduisent par une augmentation très importante, de 250 000 € à plus de 14 millions d'€. Lesprêts d'une durée résiduelle de moins d'un an consentis aux PME autrichiennes représentaient envaleur 37 % de leur passif total en 1997, soit un niveau légèrement inférieur à la moyenne de l'UE.

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

L'accès à la recherche et à l'innovation est capital pour la compétitivité des entreprises. Le taux desPME innovantes en 1996 était de 59 %, chiffre bien au-dessus de la moyenne communautaire. Avec67 %, la proportion de PME innovantes dans le secteur manufacturier était supérieure à ce qu'elle étaitdans le secteur des services (55 %). La proportion de grandes entreprises innovantes, aussi bien dans lesecteur de la production (88 %) que dans celui des services (74 %), est nettement supérieure à celledes PME, de respectivement 65 % et 54 %. L'innovation dans les produits est supérieure à l'innovationdans les processus, aussi bien dans les PME (58 %) que dans les grandes entreprises (82 %), contrerespectivement 46 % et 74 %. Enfin, les dépenses des PME dans l'innovation représentent 3,4 % deleur chiffre d'affaires, et 18 % des PME innovantes sont engagées dans des coopérations.

Le programme FINT (aide à l'innovation et aux applications technologiques) a été lancé au débutde l'année 1997 pour s'achever en juin 1999. Ce programme comportait des opérations visant à faireprendre conscience dans les PME de la nécessité de changements et d'innovations ainsi qu'à élaborer

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de nouvelles méthodes de consultation pour le processus d'innovation. Un CD-ROM (baptisé "Lesuccès par le changement") a été mis au point, dans le but d’aider les entrepreneurs à reconnaître lanécessité de procéder à des changements et à élaborer des solutions. Ces opérations sont reconduitesdans le cadre de FINT 2, qui a débuté en juillet 1999 pour une durée de 2 ans. FINT 2 a défini lespriorités suivantes: commercialisation du CD-ROM, sensibilisation au changement et à l'innovation,évaluation des outils de consultation mis au point dans le cadre de FINT et enquête sur les besoins enconsultations. (Contact: Gerhard Krainz, WIFI der Wirtschaftskammer Österreich, tél: +(43) 150105-3047, fax: +(43) 1 50105-241, e-mail: [email protected], Internet: www.wifi.at).

Un abattement fiscal pour les dépenses de recherche a été accordé pour les dépenses visant àdévelopper ou à perfectionner des découvertes d'intérêt économique. Pour faire valoir ce droit àabattement auprès de l'administration fiscale, il convient de justifier de la valeur économique de ladécouverte prévue ou d'ores et déjà effectuée en produisant une attestation délivrée par le ministèrefédéral de l'Économie et du Travail, laquelle attestation est inutile en cas de protection par brevet. Laréforme fiscale 2000 a relevé très nettement le montant de l'abattement (fixé désormais à 25 % et 35 %en cas d'augmentation des dépenses de recherche de l'entreprise par rapport à la moyenne des troisdernières années). En 1999, des attestations ont été émises pour plus de 3 900 découvertes,représentant un budget global de recherche de plus de 17,7 milliards de schillings. Cette disposition apermis aux entreprises autrichiennes de réaliser une épargne fiscale de tout juste un milliard deschillings. (Contact: Gustav Habel, ministère fédéral de l'Économie et du Travail, tél: +(43) 1 71100-5285, e-mail: [email protected]).

Le programme K plus a pour but d'améliorer la coopération entre les scientifiques et les industriels etd'effectuer des travaux de recherche d'envergure internationale. Ces objectifs sont réalisés par la miseen place de centres d'excellence à durée de vie limitée dans le cadre d'une procédure de sélectionconcurrentielle obéissant à des critères de qualité définis. À ce jour, dix centres "K plus" ont été créés,deux sont en cours d'autorisation, tandis que de nouvelles demandes devraient en augmenter lenombre. (Contact: Michael Stampfer, Technologie-Impulse-Gesellschaft m.b.H., tél: +(43) 1 513 2627-20, fax: +(43) 1 513 26 27-10, e-mail: [email protected], http://www.tig.or.at).

L'initiative Tecma (Technology Marketing Austria) de valorisation des brevets a été mise en placepar ordre du ministère fédéral de l'Économie et du Travail en 1997 au sein de l'Agence pourl'innovation. Tecma commercialise les résultats de la recherche et du développement des universitésautrichiennes, des entreprises et des personnes privées, en octroyant des droits de licence ou envendant des brevets et du know-how. Entre le début de 1998 et avril 2000, Tecma a dû traiter613 demandes. Ces demandes ont débouché sur la signature de 32 contrats de commercialisation. Surl'échantillon de demandes parvenues depuis le début de l'année 2000, 24 % émanent d'inventeursprivés, 19 % d'entreprises et 57 % d'universitaires (chiffres au 30 avril 2000). (Contact: ChristianWagner, Innovationsagentur, tél: +(43) 1 216 52 93-350, fax: +(43) 1 216 52 93-99, e-mail:[email protected]). 10 % des PME au moins ont déposé une demande de brevet entre 1994 et1996.

Améliorer la visibilité des services de soutien

Le réseau YEN (Young Enterprise Network) est proposé par le WIFI (Institut d'aide aux entreprises)de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Vienne et offre une plate-forme virtuelle pour lescréateurs d'entreprises, les jeunes entrepreneurs et les franchisés. Cette plate-forme est interconnectéeavec les très nombreuses informations qui sont déjà disponibles sur Internet dans ce domaine, etrenseigne sur le vaste éventail des aides complémentaires, des centres de consultation, de publications,etc., existant sur le marché. YEN est sur Internet depuis l'automne 1997 et accueille tous les jours entre500 et 600 visiteurs, qui passent en moyenne 11 minutes sur cette base de données (chiffres au30 avril 2000). YEN propose des informations économiques, juridiques et administratives, renvoie surles interlocuteurs compétents et donne les adresses e-mail de ces personnes. YEN n'informe passeulement sur les formalités administratives nécessaires à la suite d'une création d'activité, maispermet aussi d'activer des procédures officielles. Les personnes intéressées peuvent accéder à YEN parInternet gratuitement pendant une heure. Des consultations gratuites sont possibles auprès des

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chambres économiques et de leur Institut d'aide aux entreprises (WIFI), ainsi qu'auprès des pointsd'accès publics de la municipalité de Vienne. La plate-forme est également utilisée comme programmepédagogique. Le concours "@sk yen" dans le cadre des Netdays 98 a montré aux élèves et auxenseignants comment l'on pouvait accéder à des connaissances de base sur l'entreprenariat à partird'Internet. YEN est un système ouvert: des entreprises, des instituts et des organismes divers peuvent àtout moment entrer dans le système des informations concernant les jeunes entrepreneurs. Il est prévud'intégrer prochainement des tests psychologiques et une grille d'évaluation à l'intention desentrepreneurs, des informations en bref pour les néophytes, un forum d'échanges public, un VIP Chatainsi que l'extension de la rubrique "Reprise d'entreprises". (Contact: Werner Switil, WIFI derWirtschaftskammer Wien, tél: +(43) 1 476 77 153, fax: +(43) 1 478 55 31 153, e-mail:[email protected]).

Le EU-Info-Broker est une base de données gratuite sur les programmes d'aide de l'Unioneuropéenne, qui existe depuis 1993 et qui a été élaborée par l'euro-info-centre (EIC) de l'Union desindustriels autrichiens ("Vereinigung der Österreichischen Industrie"), avec une aide financièreconséquente du ministère fédéral des Affaires économiques d'alors. Cette base de données peut êtreconsultée selon les divers domaines bénéficiant d'une aide (énergie, recherche, jeunesse, PME, etc.),ou encore selon le type d'aide (participations, subventions, prêts, etc.). Au 30 avril 2000, la base dedonnées comptait 4 200 utilisateurs enregistrés (auxquels s'en ajoutent 150 environ tous les mois), soitune centaine d'interrogations quotidiennes. (Contact: Christian Mandl, Vereinigung derÖsterreichischen Industrie, tél: +(43) 1 71135-2405, fax: +(43) 1 71135-2914, e-mail: [email protected]). Le site Startup@nachfolgeboerse (http:// www.nachfolgeboerse.at), mis en place au début del'année 1998, permet une mise en contact directe entre l'offre et la demande. En décembre 1999,68 800 consultations avaient été enregistrées. Le site Startup-Partnerbörse(http://www.partnerboerse.at) permet de rechercher des partenaires dans le domaine des services oudu financement. Depuis septembre 1999, plus de 170 personnes ont fait connaître leur volonté deconstituer un partenariat en faisant paraître une annonce (chiffres de janvier 2000). Quant au siteStartup@rent a rentner (http:// www.rentarentner.at), il met en contact des cadres à la retraite et desjeunes entrepreneurs. Ce site comptait en décembre 1999 environ 200 jeunes entrepreneurs et unecentaine de cadres retraités. (Contact: Alfons Helmel, Junge Wirtschaft der Wirt-schaftskammerÖsterreich, tél: +(43) 1 501 05-3225, fax: +(43) 1 501 05-219, e-mail: [email protected]).

La chambre économique de Styrie a organisé, durant l'hiver 1999/2000, des "e-BusinessRoadshows", destinés à faciliter l'aptitude à long terme des entrepreneurs de la région à l'e-business.Les nombreuses possibilités que l'e-business ouvre aux entreprises ont été présentées dans le cadre de13 manifestations multimédias. Par ailleurs, les infrastructures et les potentialités de l'e-business enAutriche ont été présentées. Ces manifestations ont été organisées le soir dans diverses localités deStyrie et ont reçu la visite d'environ 3000 entrepreneurs. (Contact: Wolfgang Schinagl,Wirtschaftskammer Steiermark, tél: +(43) 316 601-701, fax: +(43) 316 601-1200, e-mail:[email protected]).

Amélioration de l'administration publique

La loi sur l'aide à la création d'entreprise (NEUFÖG) a été adoptée en tant que partie intégrante dela loi sur la réforme fiscale 2000. Cette loi instaure un certain nombre d'exonérations de divers impôts,taxes et cotisations (droits de timbre, impôt sur l'acquisition foncière, taxe sur les frais judiciaires,impôt sur les sociétés, etc.) dans le cadre de la création d'une entreprise. (Contact: Peter Quantschnigg– voir ci-dessus). Le décret d'application de la loi fédérale sur la statistique, entré en vigueur au1er janvier 1998, a considérablement simplifié les obligations déclaratives des entreprises de moins de20 salariés. Les micro-entreprises (de moins de dix salariés) n'ont plus aucune obligation dedéclaration mensuelle, tandis que les obligations déclaratives des entreprises de 10 à 19 salariés ont éténettement réduites. (Contact: Johann Hameseder, Statistik Österreich, tél: +(43) 1 71128-7620, fax:+(43) 1 715 68 29, e-mail: [email protected]).

Dans le cadre du projet "Anlagenverfahren Bezirkshauptmannschaft Grieskirchen", diversinstruments ont été élaborés pour améliorer les procédures administratives gérées par la Direction

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administrative du district de Grieskirchen au moment de la création d'une entreprise. Ces instrumentsont été mis en place progressivement et soumis à un audit. Le but recherché est une prise en compteglobale de type "guichet unique" et une sécurité juridique maximale pour les exploitants et leurenvironnement, par le biais d'un haut niveau de qualité et de formalités rapides. En 1999, la duréemoyenne de l'ensemble des formalités était de 44 jours dans cette administration. (Contact: JosefÖberseder, Direction administrative du district de Grieskirchen, tél: +(43) 7248 603-400, fax: +(43)7248 603-120, e-mail: [email protected]). Les délais d'établissement d'une société varientselon ses statuts. En 1996, il fallait de 1 à 2 semaines pour créer une entreprise individuelle, de 4 à8 semaines pour une SARL (GmbH) et une SA (AG), et de 1 à 2 semaines pour une SNC et unesociété en commandite simple. Toutefois, s'agissant de ces chiffres, il convient de signaler qu'ils sontétablis à partir de l'étude Logotech et qu'ils ne peuvent donc pas permettre de conclure que l'entreprisepourra réellement démarrer immédiatement 38.

Les centres de "Benchmarking" des Instituts d'aide aux entreprises (WIFI) des chambreséconomiques proposent pour l'essentiel de la documentation et des informations, ainsi que desséminaires portant sur l'étalonnage des performances, l'aide à la planification et à la mise en œ uvre deprojets dans ce domaine et leur accompagnement. (Contact: Otto Schweizer, WIFI derWirtschaftskammer Österreich, tél: +(43) 1 50105-3020, fax: +(43) 1 50105-253, e-mail:[email protected], Internet: http://www.wifi.at/tub/benchmarking/main.htm). Le projetd'étalonnage des performances réalisé en 1999 intitulé "Licensing, Permits and Authorisations forIndustry – Emphasising SMEs" analysait les procédures mises en œ uvre pour délivrer uneautorisation administrative pour enregistrer une entreprise dans 11 pays et régions (8 à l'intérieur del'UE, 3 en dehors). L'étude a mis en vedette les meilleures procédures ainsi que les facteursfavorisants. L'objectif de ce travail était d'en déduire des actions concrètes, susceptibles de pouvoircontribuer à améliorer les procédures d'autorisation administrative. (Contact: Helmut Jeglitsch, Österr.Institut für Wirtschaftsforschung, tél: +(43) 1 7982601-261, fax: +(43) 1 7989386, e-mail:[email protected]).

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

Depuis janvier 1999, les employeurs ont la possibilité, dans les établissements de 50 salariés au plus,de s'acquitter de leurs obligations en matière de médecine du travail et de sécurité en faisant appelgratuitement aux centres de prévention des caisses d'assurance contre les accidents du travail.(Contact: Gertrud Breindl, ministère fédéral de l'Économie et du Travail, tél: +(43) 1 71100-6396,fax: +(43) 1 71100-2190, e-mail: [email protected]). La modification de la loi sur ladurée du travail a ouvert des possibilités pour organiser la flexibilité du temps de travail. Lelégislateur permet aux employeurs de réagir aux fluctuations de leurs carnets de commandes enadaptant l'horaire de travail sans entraîner de coûts supplémentaires, i.e. sans majoration pour lesheures supplémentaires. L'introduction des congés de formation, le congé sans solde moyennantl'embauche parallèle de personnel de remplacement et la prime de solidarité sont autant de mesuresd'aide à la flexibilisation du travail, qui permettent de redistribuer la charge de travail au niveau del'entreprise en embauchant du personnel supplémentaire, mais aussi en octroyant plus de temps libre àchaque salarié. (Contact: Susanne Piffl-Pavelec, ministère fédéral de l'Économie et du Travail, tél:+(43) 1 71100-6585, e-mail: [email protected]).

38 Pour plus de précisions, voir Annexe 3.

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PORTUGAL

Introduction

Le taux de chômage du Portugal en 1999 s'élevait à 4,5 %, chiffre parmi les plus faibles de l'UE etconstituant une nouvelle amélioration par rapport au taux de 1998 (de 5,1 %).

Le taux de croissance du PIB a enregistré une diminution sensible, passant de 3,5 % en 1998 à 2,9 %en 1999, ce qui se traduit également par une diminution sensible de la consommation (demande)nationale.

Le nombre d'entreprises créées chaque année est en augmentation constante: 28 465 créationsd'entreprises ont été enregistrées en 1998, contre 24 303 en 1996 39, dans une économie comptant autotal 254 079 entreprises (en 1997) 40. La simplification des formalités nécessaires pour créer uneentreprise s'est traduite par une progression du taux de créations, de 10,4 % en 1996 à 11,2 % 41 en1998, compte tenu d'un taux de survie estimé à 65 % après trois ans (pour les entreprises créées en1995) 42. Si de plus en plus d'entreprises démarrent, il semble que les cessations d'activité soient deplus en plus nombreuses (6 745 en 1998 contre seulement 1 993 en 1996) 43. Le taux de créationsnettes en 1998 se situait à 8,5 % 44.

Les PME occupaient en 1997 79,1 % de toutes les personnes salariées dans les entreprises au Portugal.Cette proportion était légèrement supérieure en 1996 (80,0 %). Le nombre de micro-entreprises (demoins de dix salariés) a progressé à un rythme annuel de 7,5 % entre 1991 et 1997 45. Les secteurs àfort pourcentage d'emploi dans les PME sont la "construction" (85,1 % en 1997) et le "commerce degros et de détail, réparation de véhicules automobiles, de motocycles, d'articles personnels etdomestiques; hôtels et restaurants" (92,8 %). Dans d'autres secteurs comme celui des "transports,entreposage et communications", la quote-part des grandes entreprises dans l'emploi est trèsimportante (53,3 %).

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

L'esprit d'entreprise ne figure pas dans les programmes scolaires, et les liens existant entre lesentreprises et les écoles et les universités sont plutôt officieux et organisés uniquement dans le cadred'accords entre de grandes entreprises et des universités sur des projets spécifiques. Le pourcentage dePME assurant une formation professionnelle à leur personnel, de 19 % en 1998, demeure inférieur à lamoyenne communautaire. Pour remédier à cette situation, le "programme formation PME" 1999-2000 ("Programa Formação PME") a été inauguré, en prenant appui sur un projet pilote antérieur(1996-1998) 46.

Dans le cadre du "programme formation PME", l'initiative "Iniciativa Formação à distância eEscola Virtual" (apprentissage à distance et école virtuelle) constitue un exemple de l'entrée réussiedes technologies de l’information et des communications dans la formation. (conférences en ligne,CD-ROM, etc.). Cette initiative permet de dispenser une formation (gratuite) dans les domainessuivants: management, marketing, ventes, organisation du travail et gestion financière. La formationcomporte douze heures de cours, complétées par 18 heures de conférences sur Internet. C'est

39 Source: Gabinete de Estudos e Planeamento do Ministério da Justiça (Centre d'études et de planification

du ministère de la Justice).40 Source: Institution national de la statistique (INE), rapport annuel 1998.41 Source: Centre d'études et de planification du ministère de la Justice.42 Estimation fondée sur les chiffres du ministère de la Justice.43 Source: Centre d'études et de planification du ministère de la Justice.44 Idem.45 Source: IAPMEI, rapport d'activité annuel, 1998.46 Décision ministérielle conjointe n° 210/97 du 6.08.1997 ("Despacho Conjunto").

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l'Association des entrepreneurs (AEP) qui gère cette initiative, actuellement en cours d'évaluation.(Contact: Mme Maria da Saúde Inácio, Associação Empresarial de Portugal, tél: +(351) 22 9981500,Internet: http://www.aeportugal.pt/pme/escolavirtual).

Un nouveau projet intitulé "Ousar Empreender" ("Oser entreprendre"), initié à la fin de 1999 parl'IAPMEI (Institut d'aide aux petites et moyennes entreprises et à l'investissement), a pour objectif depromouvoir l'entreprenariat parmi les étudiants des universités. S'il est encore trop tôt pour apprécierl'impact du projet, une campagne de sensibilisation et d'information a été lancée dans 31 universités detout le pays, ciblant 3 000 étudiants. (Contact: Mme Helena Duarte, IAPMEI, tél: +(351) 21 3836015,Internet: http://www/iapmei.pt).

Les initiatives visant à améliorer la formation sont renforcées, et les pouvoirs publics ont l'intention decontinuer à soutenir l'apprentissage tout au long de la vie et à aider les entreprises à s'adapter auxchangements structurels (notamment aux technologies de l’information et des communications), enfavorisant une meilleure coordination entre l’éducation, la formation et l’emploi 47.

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Ces dernières années, le Portugal a redoublé d'efforts pour procurer un financement aux créationsd'entreprises. Le pourcentage du financement d'amorçage et de démarrage par rapport au montant totaldu capital-risque est passé de 3,8 % en 1996 à 16,4 % en 1999. La valeur des prêts consentis aux PMEd'une durée résiduelle de moins d'un an représentait 38 % de la valeur totale du passif inscrit au à leurbilan en 1997. Ce taux traduit une dépendance plutôt grande des PME à l'égard des prêts à court terme,caractéristique qu'elles partagent avec les PME de nombreux autres États membres.

Le programme "Dinamização da Engenharia Financeira" (dynamisation de l'ingénierie financière)a été institué en 1997 avec, pour objectif, d'assurer un soutien financier aux entreprises. Ce programmecomporte quatre volets: analyse des risques des PME, promotion du programme, recherche etdéveloppement et application des instruments. Les trois principaux instruments mis en place sont lessuivants: un système de prêts bancaires, un mécanisme de garantie visant à promouvoir le capital-risque et un système de garantie mutuelle, réservé exclusivement aux PME (voir ci-dessous).(Contact: M. António Gaspar, IAPMEI, tél: +(351) 21 3836069, Internet: http://www/iapmei.pt).

Le système de prêts bancaires est un mécanisme de prêts à taux bonifié à l'intention des PME,coordonné par l'IAPMEI. En vertu de ce dispositif, les entreprises peuvent obtenir des prêts bancairesdont le taux d'intérêt applicable est financé en partie par l'IAPMEI (dans les limites d'un certain seuil),en vertu de protocoles de coopération conclus entre cet organisme et plusieurs autres institutionsfinancières. Un total de 503 PME en bénéficient actuellement, soit un montant d'opérations de805 millions d'euros.

Le mécanisme de garantie visant à promouvoir le capital-risque vise à assurer une aide financièretout au long du cycle de vie d'une entreprise: démarrage, expansion, introduction de technologiesnouvelles et réorganisation des activités. Le financement est assuré par deux institutions financières,l'une à Lisbonne (fonds propres destinés à l'expansion), la seconde à Oporto (aide aux entreprises enphase de démarrage). Au total, 45 millions d'euros ont été mobilisés auprès d'opérateurs de capital-risque qui ont financé jusqu'à présent 43 PME.

Enfin, le projet de dynamisation du système de garantie mutuelle, lancé en 1994, a élaboré unsystème en vertu duquel un certain nombre de sociétés de garantie mutuelle aident des PME à accéderà un financement en se portant garantes de leur investissement. Pour pouvoir bénéficier de ce système,les PME doivent souscrire au capital d'une société de cautionnement mutuel ("SPGM"). Si le systèmereposait jusqu'à présent sur cette grande société holding, cinq filiales régionales sont en cours

47 En vertu du projet de plan d'action national (PAN) 2000 du Portugal.

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d'implantation en 2000. Au total, 188 PME bénéficient actuellement d'un soutien, ce qui représente unvolume financier de plus de 42 millions d'euros. (Contact: Internet: http://www.spgm.pt).

S'il existe bel et bien de gros investisseurs privés au Portugal, agissant comme des "business angelsofficieux", ces derniers, pour des raisons culturelles et historiques, pratiquent leurs opérations dans leplus grand secret, et c'est la raison pour laquelle ils ne fonctionnent pas dans le cadre de réseauxorganisés. Cette caractéristique se retrouve dans d'autres États membres méditerranéens.

Le site NETFIN a été créé afin d'améliorer l'accès des PME à l'information sur les marchés, lesinstruments financiers, la législation et l'environnement économique et financier. Les produits etservices proposés sur ce site peuvent être consultés gratuitement en utilisant un mot de passe. Desavantages spéciaux sont offerts aux PME lauréates du prix PME de l'excellence. NETFIN proposeégalement un forum d'échanges d'informations et de bonnes pratiques, ainsi que l'accès à un certainnombre de bases de données. Le site a accueilli plus de 12 000 visiteurs en 1999. (Contact: Internet:http://www.netfin.iapmei.pt).

S'agissant du financement des sociétés en expansion, le prix PME de l'excellence (PME Excelência)a été créé en 1997 pour distinguer les PME (de l'industrie, du commerce, du tourisme et des services)donnant les meilleurs résultats en termes de capacité de croissance et de profil financier. Les lauréatsde ce prix peuvent bénéficier d'avantages financiers spéciaux (accès à des prêts à long terme et à desprêts à taux d'intérêt réduit) et d'une certaine notoriété (la liste des lauréats est largement diffusée dansla presse nationale). En 1999, 1 389 entreprises ont soumis leur candidature, parmi lesquelles 720 ontété récompensées (296 dans le commerce, 293 dans l'industrie, 68 dans la construction, 37 dans lesservices et 26 dans le tourisme). (Contact: M. António Gaspar – voir ci-dessus, Internet:http://www.netfin.iapmei.pt).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

Les dépenses pour l'innovation par les PME sont relativement faibles (1,9 % de leur chiffre d'affairesen 1997) en comparaison de la moyenne communautaire, et seules 26 % d'entre elles étaientconsidérées comme innovantes. Ces chiffres contrastent avec le fait que 52 % des grandes entreprisesétaient considérées comme innovantes en 1997. Parmi les PME innovantes, 20 % participent à desprojets conjoints sur l'innovation avec d'autres entreprises, des universités ou des instituts derecherche. Si 22 % des PME sont actives dans le domaine de l'innovation dans les processus, 14 %seulement le sont dans l'innovation dans les produits.

Le Portugal s'est employé à dynamiser son soutien à l'innovation par le biais d'un certain nombred'initiatives, lancées ces dernières années.

Ainsi, un programme pour le recrutement de diplômés de maîtrise ou de doctorat a été institué en1996 pour soutenir le développement de compétences technologiques internes dans les entreprises. Ceprogramme vise à prendre en charge un pourcentage dégressif de la rémunération du personnelscientifique embauché par l'entreprise bénéficiaire, pendant une période de trois ans (75 % du salairela première année, 40 % la deuxième et 25 % la dernière année). Des discussions sur l'extension de ceprogramme sont actuellement en cours. (Contact: Mme Filipa Coelho, Agence pour l'innovation(Agência de Inovação), tél: +(351) 21 7210910, e-mail: e-mail: [email protected], Internet:http://www/adi.pt).

Le dispositif financier d'aide au développement des compétences technologiques des PME a étélancé en 1997 et devrait durer jusqu'en 2001. Son objet est d'accroître la compétitivité des PME endéveloppant leur capacité technologique et en favorisant des activités avec des instituts de RDT. Leprogramme vise divers types de projets, en l'occurrence des coopérations technologiques entre PME etinstituts de RDT, le transfert de technologie, la mise en place de réseaux de coopération pour ledéveloppement de produits et l'élaboration de stratégies économiques et financières pour la création dePME technologiques (créées par des chercheurs universitaires). (Contact: Mme Glória Branco,

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Agence pour l'innovation (Agência de Inovação), tél: +(351) 22 6197230, e-mail: [email protected],Internet: http://www/adi.pt).

Le projet pour la création de nouvelles entreprises innovantes, géré par l'IAPMEI (1997-2000), viseà soutenir la création d'entreprises innovantes en mettant en contact des entrepreneurs potentielsdétenteurs d'idées novatrices avec des investisseurs potentiels, en leur fournissant également une aidetechnique et en diffusant leurs résultats. En mars 2000, 41 projets avaient bénéficié d'une aide etdébouché sur la création de 13 entreprises. (Contact: Mme Helena Duarte – voir ci-dessus).

Il convient de citer également un programme de soutien du développement technologique dans lesPME par des projets communs d'étalonnage des performances, menés en collaboration avec neufcentres technologiques et l'Agence pour l'innovation.

Les PME portugaises étaient seulement 2 % à avoir déposé une demande de brevet entre 1995 et 1997.Toutefois, on a observé une hausse sensible du nombre de demandes de brevets européens entre 1994et 1997, et leur nombre ne cesse de croître. En 1999, 12 500 brevets européens et 10 000 brevetsnationaux étaient en vigueur, parmi lesquels 3 500 brevets européens et un millier de brevetsnationaux avaient été accordés par l'Institut national de la propriété industrielle (INPI).

L'INPI a simplifié certaines de ses procédures (dont les formulaires de dépôt), a mis sur Internet desformulaires de demande et a créé un guichet unique renseignant sur les modalités de dépôt ("Gabinetedo Utente"). En outre, un nouveau plan d'action en faveur des brevets est actuellement à l'étude, et latendance est de promouvoir l'information sur la protection par brevet auprès des PME par letruchement des centres technologiques et des universités. (Contact: M. António Branco, INPI, tél:+(351) 21 8867456, Internet: http://www/inpi.pt).

Améliorer la visibilité des services de soutien

Des efforts importants ont été consentis pour proposer une information accessible et conviviale auxPME. Ces efforts ont notamment porté sur la création de guichets uniques, la mise en placed'informations et de services sur Internet et l'élaboration de guides personnalisés (dont, par exemple,un guide sur le commerce, proposé par la Direction générale du commerce et de la concurrence).

Le service d'information SINmPE, coordonné par l'IAPMEI, est un service d'information àl'intention des entreprises, ciblé plus spécialement sur les micro-entreprises et les PME. Ce servicefournit des informations sur des questions comme les formalités requises pour créer une entreprise, lesincitations à investir, les avantages fiscaux, l'aide technique, etc., par le biais d'un réseau de "guichetsuniques" (actuellement au nombre de 15 dans tout le pays), d'un site web, d'une adresse e-mail et d'unservice téléphonique gratuit (+(351) 808 201201 pour des informations générales; +(351) 808 266266pour les aides de l'UE). (Contact: Mme Helena Alves, IAPMEI, tél: +(351) 21 3836087, Internet:http://www.iapmei.pt/).

Parmi les autres mesures, il convient de citer l'extension et le perfectionnement d'InfoCid, un portailInternet; fournissant des informations sur tout un éventail de questions (création d'entreprise, fiscalité,tourisme, administration, etc.) et rassemblant des informations en provenance d'une cinquantaine deservices et organismes administratifs. InfoCid a vu le jour en 1991, à l'initiative du SMA, unorganisme horizontal spécial rattaché directement auprès du cabinet du Premier ministre. Parmi lesévolutions récentes, il est prévu qu'InfoCid soit accessible à partir de distributeurs automatiques debillets dès le milieu de l'an 2000, à la suite d'un protocole signé en 1999, mais aussi de fournir lesinformations InfoCid sur CD-ROM, disquettes, etc. InfoCid comporte également un important siteweb renseignant les entrepreneurs sur les modalités de création d'une entreprise. Enfin, le site webd'InfoCid a gagné le prix JetNet 2000 en mars 2000. (Contact: Mme Ana Lopes Luís, SMA (Secrétariatà la modernisation administrative), tél: +(351) 21 3921541, Internet: http://www.infocid.pt).

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Améliorer la gestion publique

Le Portugal a beaucoup progressé dans ce domaine, à la fois dans le sens de la simplification et de larapidité des procédures, mais aussi dans celui d'un environnement plus transparent et d'une plus grandeaccessibilité et convivialité des informations proposées aux entrepreneurs.

La centralisation de toutes les procédures administratives liées à la création d'une entreprise dans descentres de formalités des entreprises (CFE), initiative sans précédent menée conjointement par cinqministères, a simplifié les procédures et a très nettement diminué les délais nécessaires pourenregistrer une entreprise, ceux-ci étant passés de 2 à 4 mois à 3 à 4 semaines. Les premiers centresont été créés en 1997-1998 (par suite de la promulgation du décret n° 55/97 du 8 mars 1997), et il enexiste actuellement sept dans tout le pays.

Ces centres réunissent en un seul et même lieu les services publics suivants: le répertoire national desentités collectives ("Registo Nacional de Pessoas Colectivas"), le fichier des actes notariés ("CartórioNotarial"), la Direction générale des impôts ("Direcção-Geral dos Impostos"), le centre régional de lasécurité sociale ("Centro Regional da Segurança Social" ou "CRSS") et enfin, un service d'assistancepour renseigner les utilisateurs sur la marche à suivre pour enregistrer une société. Les procédures ontété simplifiées et une société ne possède plus désormais que deux numéros d'immatriculation.Cependant, l'enregistrement effectif de la société doit être fait auprès d'un centre régional du registredu commerce, lequel relève du ministère de la Justice.

Entre septembre 1997 et mars 2000, le réseau des CFE a initié 39 635 procédures et en a conclues24 506, parmi lesquelles 20 490 concernaient la création d'entreprises nouvelles. Actuellement, 40 %des créations au Portugal sont traitées par les CFE. (Contact: M. António Souta, IAPMEI, tél: +(351)21 3836042, Internet: http://www.cfe.iapmei.pt).

Plusieurs ministères ont simplifié les procédures administratives concernant les entreprises, créé dessites web et des bureaux d'information (s'agissant de la Direction générale du commerce et de laconcurrence (DGCC), par exemple, le centre de l'information sur l'entreprise - "Gabinete deInformação Empresarial") et mis en place des services d'information accessibles par e-mail. C'estnotamment le cas de la DGCC et de l'Institut pour le commerce extérieur (ICEP), tous deux sous latutelle du ministère de l'Économie. Enfin, le ministère des Finances a également simplifié plusieursprocédures et mis en place un registre d'immatriculation unique ("Cadastro Único de Actividade").

Un certain nombre de législations et de réglementations nouvelles, portant simplification desformalités administratives, peuvent être citées: décret n° 36/2000 du 14 mars 2000, exemptant d'actesnotariés certaines opérations, en l'occurrence la création d'un établissement individuel à responsabilitélimitée; décret n° 375/99 du 18 septembre 1999, établissant la validité juridique de la facturationélectronique et enfin, la décision du Conseil des ministres du 22 avril 1999, obligeant les services del'administration publique à diffuser des informations publiques sur Internet.

Un certain nombre d'autres dispositions réglementaires – abolissant, par exemple, l'usage des timbresfiscaux –, l'acceptation de photocopies ordinaires plutôt que de copies certifiées conformes dans uncertain nombre de cas, l'acceptation de documents adressés par fax dans certains servicesd'enregistrement, etc., ont considérablement simplifié et accéléré les formalités.

En outre, la création de la Commission entreprises-administration (CE-A) en 1996-1997, constituéed'une trentaines de membres nommés, a permis de mettre en place un forum de consultation efficaceentre de hauts fonctionnaires de l'administration centrale et des représentants desentreprises/partenaires sociaux sur toutes les questions liées à la politique de l'entreprise au Portugal.

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Améliorer les conditions de travail et d’emploi

Le Portugal a l'un des taux de chômage les plus faibles de l'UE (4,5 % en 1999) et l'un des tauxd'emploi féminin les plus élevés (63,4 % en 1999 48).

Parmi les initiatives récentes dans le domaine de l'emploi, il convient de citer l'adoption de la loi 49

portant définition du statut juridique du travail à temps partiel, qui prévoit des mesures d'incitation envue de généraliser ce type de contrat. Ainsi, cette loi introduit des allocations de chômage pour lespersonnes travaillant à temps partiel. Le Portugal a également créé un régime spécial pour les salariésde plus de 55 ans travaillant à temps partiel 50.

L'année 1999 a vu la mise en place de l'initiative "Rotação-Emprego". Cette initiative vise à soutenir laformation des salariés dans les entreprises en restructuration en embauchant des travailleurstemporaires pour remplacer les personnels participant à des plans de formation remplissant les critèresd'éligibilité. Parmi ces plans de formation, le programme formation/emploi vise à parrainer des stagesen entreprise, destinés à des chômeurs et à des jeunes, en vue de les aider à trouver un emploi par lasuite 51. Lancé en 1999, le système d'incitation fiscale pour l'emploi des jeunes prévoit des allégementsfiscaux pour les entreprises recrutant des personnes de moins de 30 ans.

48 Source: INE, Enquête sur la main-d’œ uvre.49 Loi n° 103/99 du 26.07.1999.50 Décret n° 324/99 du 18.08.1999.51 "Portaria" 763/99 du 27.08.1999.

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FINLANDE

Introduction

La Finlande a connu une récession d'une ampleur sans précédent au début des années 90.Actuellement, les perspectives économiques sont très favorables, et la croissance du PIB devraitatteindre 4,9 % en 2000. La demande de produits d'exportation traditionnels, notamment issus del'industrie forestière, a progressé, cependant que la production de l'industrie électronique connaît denouveau une forte croissance. Les taux d'intérêt demeurent bas, les finances publiques se consolidentet l'excédent global devrait augmenter. Le chômage a diminué progressivement depuis son niveaurecord de 16,6 % en 1994 52 pour atteindre 10,2 % en 1999, et selon les prévisions, il devrait se situer à8,9 % en 2000.

Les créations d'entreprises représentaient 12,0 % du stock total d'entreprises en 1996, mais ce chiffre aaffiché un recul sensible à 10,2 % en 1998 53. Le taux de survie après trois ans était de 69,3 % en1998 54. Les créations nettes d'entreprises en pourcentage du stock total d'entreprises ont légèrementdiminué, passant de 1,6 % en 1996 à 1,4 % en 1998 55.

Les PME employaient 59,2 % de toutes les personnes occupées dans les entreprises finlandaises en1997. Le chiffre correspondant était de 59,1 % en 1996. Les secteurs où la représentation des PME estla plus forte sont la "construction", le "commerce de gros et de détail, réparation de véhiculesautomobiles, de motocycles, d'articles personnels et domestiques; hôtels et restaurants", les "autressecteurs d'activité" et enfin, les "autres services". Les grandes entreprises quant à elles sontprédominantes dans le secteur "intermédiation financière", où leur représentation atteint 65,7 %.

Le ministère du Commerce et de l'Industrie a lancé un projet sur l'entreprenariat d'une durée de deuxans au début de l'année 2000, projet qui constitue la base de la politique actuelle de l'entreprise (voirfiche de synthèse). La décennie de l'entreprenariat 1995-2000, qui associe des administrationspubliques, des organisations représentatives des employeurs et des salariés, des associations, desinstitutions et des universitaires, en constitue un volet. Ce projet se propose de susciter des attitudespositives à l'égard de l'entreprenariat.

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

En 1998, les PME étaient engagées à 58 % dans la formation professionnelle de leurs salariés. Cebon score peut être imputable au fait qu'il existe un large éventail de formations et que le systèmeéducatif est très développé.

L'éducation à l'entreprise est prise en considération tout au long du système scolaire, depuisl'enseignement primaire jusqu'à l'université. Il existe deux diplômes spéciaux d'entreprenariat auniveau secondaire (formation professionnelle continue), un diplôme d'enseignement approfondi del'entreprenariat et un diplôme d'enseignement spécialisé. Depuis le début de 1999, il existe même uneformation dans le cadre de l'apprentissage pour devenir entrepreneur. (Contact: M. Jussi Pihkala,ministère de l'Éducation, tél: +(358) 9 1341 7383, e-mail: [email protected], Internet:http://www.minedu.fi).

Les Directions "Entreprises" des 15 centres régionaux pour l'emploi et le développement économiqueproposent divers programmes de formation destinés plus spécialement aux dirigeants d'entreprises, aux

52 Source: Eurostat.53 Source: Statistics Finland. Pour plus de précisions, voir Annexe 3.54 Source: Statistics Finland. Il n'existe pas de statistiques comparables pour 1996. Pour plus de

précisions, voir Annexe 3.55 Source: Statistics Finland.

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personnels clés et aux personnes désireuses de devenir entrepreneur. Ces programmes dispensentdiverses formations: comment établir une entreprise, résolution de tâches et de problèmes, analyse etdéveloppement de l'entreprise et management. (Contact: Mme Sirpa Alitalo, ministère du Commerceet de l'Industrie, tél: +(358) 9 160 3680, e-mail: [email protected], Internet: http://www.te-keskus.fi/english/default.htm).

De nombreux prix sont décernés pour promouvoir l'esprit d'entreprise en Finlande. Les concours sontorganisés aux niveaux national, régional et local et sont présentés par l'État, les collectivitésrégionales, les municipalités et diverses autres organisations. L'une de ces récompenses est le prix del'internationalisation du Président de la République. (Contact: Mme Maija Tulkki, Finpro, tél:+(358) 9 0204 6951, e-mail: [email protected], Internet: http://www.finpro.fi). L'Union desentreprises finlandaises décerne également un prix de l'entreprenariat à quatre entreprises lauréates.(Contact: M. Risto Suominen, Union des entreprises finlandaises, tél: +(358) 9 229 221, e-mail:[email protected], Internet: http://www.yrittajat.fi).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

En vertu d'une enquête de décembre 1999 sur les financements destinés aux entreprises finlandaises,celles-ci ne considèrent pas l'accès aux moyens de financement comme problématique. La baisse descoûts accessoires du crédit a allégé les coûts de financement des PME. Toutefois, il est nécessaire dedévelopper leurs moyens de financement, notamment pour les PME en phase de démarrage etd'expansion, qui ne disposent pas d'un long passé ni d'un positionnement de marché établi. En 1996, lavaleur des prêts consentis aux PME d'une durée résiduelle de moins d'un an représentait 22 %seulement du passif total inscrit à leur bilan, ce qui montre que les PME finlandaises ne dépendent pasdes prêts à court terme.

En 1999, 40,5 % du volume total du capital-risque était investi dans des financements d'amorçage etde démarrage (capital de démarrage pour l'essentiel), soit une hausse significative par rapport auchiffre de 25,6 % en 1996. Ces chiffres montrent à l'évidence que l'accès au financement desentreprises en démarrage pose moins de problèmes en Finlande que dans d'autres pays. La plupart desinvestissements dans le capital-risque sont réalisés par des investisseurs privés, mais il existe aussi dessociétés de capital-risque publiques qui opèrent sur le marché.

Les données chiffrées sur les réseaux de "business angels" ne sont pas légion, mais certains résauxprivés de "business angels" européens opèrent en Finlande. Le service de rapprochement du Sitra, leFonds national pour la recherche et le développement, a été inauguré en 1996. Ce réseau s'est révélérelativement actif et est parvenu à engager plusieurs transactions.

Finnvera est une société financière spécialisée, détenue entièrement par l'État. Elle est chargée depromouvoir les exportations finlandaises en proposant des garanties de crédit à l'exportation et desoutenir les opérations intérieures des PME en offrant un financement des risques (entreprises enphase de démarrage, investissement, fonds de roulement et développement) et des cautionnements,même lorsque les garanties disponibles seraient insuffisantes pour d'autres bailleurs de fonds. Finnveratravaille en étroite collaboration avec des banques et d'autres institutions financières afin de suppléerau marché. Les crédits spéciaux sont multiples: prêts de démarrage accordés au créateur d'unenouvelle entreprise, microcrédits (un instrument financier spécialement conçu pour les petitesentreprises en phase de démarrage employant moins de cinq salariés) et prêts consentis à des femmesentrepreneurs. Enfin, elle propose également de cautionner les petites entreprises sur la base d'unaccord de financement spécial conclu entre Finnvera et une banque, au terme duquel la banque peutoctroyer des prêts à de petites entreprises dans les limites d'un plafond convenu avec Finnvera. Cetaccord repose sur le partage des risques encourus. (Contact: M. Seppo Arponen, Finnvera plc, tél:+(358) 204 60 3937, e-mail: [email protected], Internet: http://www.finnvera.fi/).

Les agences pour l'emploi octroient des aides au démarrage à des demandeurs d'emploi intéressés parla création de leur propre activité. La subvention est destinée à assurer le revenu de l'entrepreneur

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pendant la durée nécessaire pour créer son entreprise et stabiliser son activité. Sa durée maximale estde dix mois et son montant varie entre 2 500 à 4 500 marks finlandais par mois. Pour pouvoirbénéficier de cette aide, le candidat doit justifier d'une expérience antérieure de travailleur indépendantou d'une formation à l'entreprenariat. (Contact: Mme Eeva Vahtera, ministère du Travail, tél: +(358) 91856 9009, e-mail: [email protected], Internet: http://www.mol.fi).

Finnish Industry Investment Ltd., créée en 1995, est une société d'investissement publique gérée parle ministère de l'Industrie et du Commerce. Les fonds investis proviennent des recettes réalisées sur laprivatisation d'entreprises publiques. Ses objectifs sont multiples: améliorer l'efficacité dufonctionnement du marché du capital-risque en investissant activement dans le capital d'amorçage etde démarrage et dans les fonds de participations privés; encourager les investisseurs privés à investirdans le capital-risque; promouvoir la commercialisation des innovations en mettant en place des fondsspécialisés dans les entreprises technologiques en phase d'amorçage et d'expansion et enfin,promouvoir les investissements dans le capital-risque au niveau régional. (Contact: M. KimmoViertola, Finnish Industry Investment Ltd, tél: +(358) 9 6803 6815, e-mail:[email protected], Internet: http://www.teollisuussijoitus.fi).

Le secteur public réalise entre 50 et 80 % des financements de capital-risque des entreprisestechnologiques en phase d'amorçage et de démarrage, et le Sitra, le Fonds national finlandais pourla Recherche et Développement, est le principal investisseur des entreprises à ce stade dedéveloppement. Le Sitra investit dans des sociétés technologiques et dans des fonds de capital-risqueen Finlande et à l'étranger, et ses opérations sont financées principalement sur la dotation et lefinancement des projets. À ce jour, le Sitra a investi plus de 600 millions de marks dans des entreprisestechnologiques en phase de démarrage et plus de 500 millions de marks dans des fonds de capital-risque finlandais et internationaux et dans des sociétés de transfert technologique. Fort de son statutd'actionnaire minoritaire, le Sitra est en mesure de développer les entreprises de l'intérieur et decontribuer au travail de leur conseil d'administration. En plus de ses propres activités d'investissement,le Sitra exploite une douzaine de fonds régionaux placés sous la direction de six sociétés de gestion.Ces fonds régionaux investissent dans des entreprises en phase d'amorçage ainsi que dans desindustries manufacturières traditionnelles. (Contact: M. Olli Lindblad, Sitra, tél: +(358) 9 618 991, e-mail: [email protected], Internet: http://www.sitra.fi).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

Le financement public de la recherche et du développement s'est accru conformément aux grandeslignes fixées par le Conseil national de la politique scientifique et technologique (VTTN). En 1999,l'investissement total consacré à la recherche et au développement approchait 3,1 % du PIB (soit22,3 milliards de marks, dont 7,5 milliards émanant du secteur public). Le VTTN mise sur uneprogression du financement public à 1,04 % du PIB et de l'investissement total à 3,5 % du PIB d'ici à2004, ce qui engendrerait une hausse annuelle d'environ 300 millions de marks selon les estimationsde croissance économique actuelles.

La proportion de PME innovantes par rapport au stock total de PME s'élevait à 27 % en 1996. Lesecteur manufacturier compte un pourcentage de PME innovantes (31 %) supérieur à celui du secteurdes services (23 %). Dans le secteur manufacturier, 29 % de ces PME participent à l'innovation dansles produits et 25 % à l'innovation dans les processus. En 1996 toujours, les PME ne consacraient que1,9 % de leur chiffre d'affaires total à l'innovation. Le nombre de PME participant à des projets decoopération représentait 62 % de toutes les PME innovantes en 1996, et sur l'ensemble des PMEfinlandaises, 7 % ont déposé au moins une demande de brevet entre 1994 et 1996.

L'Agence nationale pour la technologie (TEKES) est la principale organisation de financement dela recherche et du développement appliquée. Sa mission principale est la promotion par la technologiede la compétitivité industrielle et des services en Finlande. Outre l’accès aux financements, TEKESfournit des conseils et des réseaux de coopération entre les entreprises, les centres de recherche et lesuniversités en Finlande, ainsi qu’un réseau international de conseillers technologiques. Principal agentde la mise en oeuvre de la politique technologique nationale, TEKES s’adresse ainsi bien aux

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entreprises finlandaises qu’aux entreprises étrangères qui exercent une activité manufacturière enFinlande. Les financements d'entreprises assurés par cette agence ont atteint 1,5 milliard de marks en1999. Les PME en ont bénéficié à 53 % (soit 778 millions au total) et leur part devrait progresserencore. (Contact: Mme Paula Nybergh, ministère du Commerce et de l’Industrie, tél: +(358) 9 1603745, e-mail: [email protected], Internet: http://www.tekes.fi)

La Fondation pour les inventions finlandaises aide les particuliers et les entrepreneurs à développeret à exploiter des propositions d'invention en Finlande et à l'étranger en leur procurant des conseilsgratuits et en prenant en charge le financement des risques sur des questions ayant trait audéveloppement des inventions, à leur protection par brevet et à la stratégie à appliquer jusqu'à leurcommercialisation et l'octroi d'une licence. La fondation dispose d'un réseau de gestionnairesd'inventions sectoriels auprès des Centres régionaux pour l'emploi et le développement économique etdans la plupart des universités finlandaises. Ce réseau est cofinancé par le Conseil national des brevetset de l'enregistrement. (Contact: M. Kari Sipilä, tél: +(358) 9 5024 320, e-mail:[email protected], Internet: http:// www.keksintosaatio.fi).

Le projet INNOSUOMI (Innofinland) a été mis en place en 1994 pour promouvoir les activitésd'innovation en Finlande. Le projet met l'accent sur la créativité, l'innovation et l'esprit d'entreprise,organise plusieurs manifestations chaque année et distingue des entreprises finlandaises, descommunautés et des particuliers pour leur esprit d'entreprise innovant. Les lauréats nationauxreçoivent leur prix des mains du Président de Finlande. (Contact: M. Juha Korkeila, INNOSUOMI, tél:+(358) 9 6939 5308, e-mail: [email protected], Internet: http://innosuomi.iaf.fi).

Il existe 17 parcs scientifiques et centres technologiques implantés dans des villes universitaires etdans des régions en expansion rapide. Ces parcs et centres ont vocation à promouvoir des activitésbasées sur l'expertise et l'application technologiques de très haut niveau. Ils propose des locaux, deséquipements, des services aux entreprises et des avantages en matière de synergie et d'image pour denouvelles entreprises technologiques. En outre, des pépinières technologiques sont généralementimplantées dans les locaux de ces centres technologiques et parcs scientifiques. On dénombreactuellement 350 entreprises en phase de démarrage qui voient le jour tous les ans dans ces pépinières.On y trouve la plus importante pépinière des pays nordiques, en l'occurrence le parc scientifiqueOtaniemi situé dans la ville d'Espoo, qui est entièrement privé. Technology Incubator 2001 est unprojet d'envergure nationale, visant à créer un modèle national de formation pour aider les entreprisesen phase de démarrage dans leur phase d'expansion et de croissance. Ce modèle permettra à uneentreprise de bénéficier de programmes de formation et de consultations, quel que soit son lieud'implantation. Le projet exploite les réseaux d'information pour assurer ses services de consultationssur la formation et pour développer des coopérations entre pépinières technologiques. (Contact:M. Kyösti Jääskeläinen, TEKEL, tél. +(358) 2 4101 660, e-mail: [email protected],Internet: http://www.technoincubator.net et http://www.tekel.fi).

Le programme des centres d'excellence vise à développer la coopération entre les centres derecherche et les entreprises locales. Il existe 14 centres d'excellence régionaux et deux réseauxnationaux mettant en œ uvre le programme pendant toute la durée de la nouvelle période deprogrammation des Fonds structurels. Le programme ne vise que certains domaines d'expertisesélectionnés, jugés compétitifs sur le plan international. L'un de ses objectifs est donc d'acheminer lesinformations et le know-how les plus récents vers les PME. Ces centres fondent généralement leursactivités sur les services dispensés par les centres technologiques, ce qui inclut la gestion de projet, desservices de marketing, le transfert de technologie, des pépinières d'entreprise, des services de brevet,etc. (Contact: M. Mika Pikkarainen, ministère de l'Intérieur, tél: +(358) 9 160 3497, e-mail:[email protected], Internet: http://www.intermin.fi/suom/oske).

Le programme SPINNO de créations d'entreprises par des universitaires a été inauguré en 1990.Il s'agit d'un partenariat entre des instituts de recherche, des centres de recherche technique, desadministrations publiques et des entreprises de la zone métropolitaine d'Helsinki. SPINNO est géré parun parc scientifique privé, Innopoli Ltd., et financé par le ministère du Commerce et de l'Industrie,l'Agence nationale pour la technologie (TEKES) et le Centre d'excellence de la région d'Helsinki

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(Culminatum). Ce programme poursuit divers objectifs: promouvoir la création et la croissance desociétés de haute technologie innovantes, en étroite collaboration avec des organismes de recherche, etélaborer un système efficace pour évaluer, développer et internationaliser des concepts complexes desociétés basées sur la connaissance. Les principaux groupes cibles sont les chercheurs, les diplômés etles étudiants d'écoles professionnelles travaillant dans des domaines scientifiques et technologiques.SPINNO aide les jeunes entrepreneurs à transformer leur idée en une création de société ou en desdroits de licence, à identifier les ressources nécessaires et à estimer la rentabilité du projet. (Contact:Innopoli Oy SPINNO, tél: +(358) 9 2517 3102, e-mail: [email protected], Internet:http://www.spinno.fi).

Améliorer la visibilité des services de soutien

Les pouvoirs publics visent à développer les administrations régionales et provinciales et à clarifierleurs missions en supprimant tous les doublons et en diminuant le nombre d'organismes à ce niveau.La réforme des collectivités régionales s'est traduite par la mise en place de centres pour l'emploi etle développement économique, qui sont des centres de services régionaux gérés conjointement partrois ministères: ministère du Commerce et de l'Industrie, de l'Agriculture et des Forêts et du Travail.Ces centres ont démarré leurs opérations en septembre 1997, lorsque les divers services ont fusionnéen 15 guichets uniques. Les centres assurent des services auprès des entreprises, des exploitantsagricoles et des particuliers dans 15 régions. Leur mission est la suivante: aider et conseiller les PMEaux différents stades de leur cycle de vie; aider et conseiller sur les obligations des employeurs,notamment en ce qui concerne la sécurité sociale; promouvoir le développement technologique desentreprises clientes, en les aidant sur les problèmes d'exportation et d'internationalisation; appliquer lesmesures en faveur de l'emploi et la politique industrielle au niveau régional; planifier et organiser laformation et l'éducation des adultes; promouvoir l'agriculture et les industries en milieu rural et enfin,développer les pêches et contribuer au développement d'ensemble de la région. Les Centres pourl'emploi et le développement économique procurent des formulaires de candidature à leurs clients etles renseignent sur les adresses et les services proposés par l'Agence nationale pour la technologie, leFinpro (Conseil national des brevets et de l'enregistrement), etc. En 2000, il est prévu de nommer unresponsable des brevets dans chaque point de services aux entreprises de ces centres, afin de renforcerles services d'orientation proposés sur les brevets et les modèles d'utilité. Enfin, les Centres sont descanaux importants pour les financements de l'UE et devraient accélérer la coopération avec cettedernière. (Contact: Mme Marjukka Aarnio, ministère du Commerce et de l'Industrie, tél: +(358) 9 1604696, e-mail: [email protected], Internet: http://www.te-keskus.fi/english/default.htm).

Les activités des Centres pour l'emploi et le développement économique sont complétées par lesadministrations locales, qui possèdent une longue tradition dans le développement de l'initiative locale.Les principaux services offerts aux entrepreneurs sont: l'orientation sur la création d'entreprise, ledéveloppement des sociétés existantes, l'information sur les possibilités offertes au niveau national etenfin, la construction de locaux industriels et leur location aux entreprises. Les autorités localesproposent des instruments financiers: prêts, cautionnements et financement d'amorçage. Lesmunicipalités jouent également un rôle très actif dans le tutorat. Le projet de parrainage d'entreprises,initié au début de l'année 1997, regroupe 136 villes ou municipalités et plus de 300 tuteursd'entreprises. Ces tuteurs sont pour la plupart des cadres à la retraite, qui souhaitent mettre leurexpérience professionnelle et leur savoir-faire au service des petites entreprises locales. La coopérationentre les tuteurs et les entreprises est entièrement confidentielle et gratuite. Les municipalités associéesau projet paient une contribution annuelle de 1 700 à 4 700 marks. (Contact: M. Yrjö Westling,Association des collectivités locales et régionales finlandaises, tél: +(358) 9 771 2526, e-mail:[email protected], Internet: http://www.kuntaliitto.fi/yrityskummit/kummi2.htm).

Le Finpro est un organisme de conseil et de services, dont l'objectif est d'accélérerl'internationalisation des entreprises finlandaises, et notamment des PME, tout en minimisant lesrisques encourus. Les groupes de partenaires à l'export, constitués au sein du Finpro, aident lesentreprises voulant se lancer dans l'exportation en permettant un partage de l'expérience et des fraisavec d'autres entreprises dans le même cas. (Contact: M. Pentti Mettälä, Finpro, tél: +(358) 204 695348, e-mail: [email protected], Internet: http://www.finpro.fi).

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La Finlande compte une trentaine d'Agences économiques pour les entrepreneurs et les nouvellesentreprises qui sont chapeautées par une association pour l'emploi (Jobs and Society Association).Leur objectif est de renseigner les entrepreneurs potentiels sur la validité de leur projet commercial, lescalculs de rentabilité, l'estimation des coûts, etc. L'Agence pour l'initiative économique des femmesfait également partie de l'association pour l'emploi et du réseau des agences économiques; elle estopérationnelle depuis septembre 1996. Cet organisme stimule et encourage l'entreprenariat et lacréation d'activité parmi les femmes en milieu rural comme en milieu urbain, en créant de nouvellesactivités commerciales viables et des emplois permanents, ainsi que des réseaux d'entreprises.(Contact: M. Tuomo Haavisto, Jobs and Society Association, tél: +(358) 9 701 1632, e-mail:[email protected]; Mme Ritva Nyberg, Women’s Enterprise Agency, tél: +(358) 9 584 00111,e-mail: [email protected]).

Améliorer la gestion publique

Les procédures des administrations publiques ont été simplifiées récemment. Divers secteursadministratifs ont mis en place des mesures pour réduire les délais d'autorisation et de notificationpour les PME, ainsi que le suggérait un groupe de travail qui avait examiné la question de larationalisation des formalités administratives pour les PME.

En février 1998, le Conseil d'État a adopté une décision de principe sur la gestion électronique del'entreprise, le développement des services et la réduction du volume de données collectées. Denombreux organismes ont d'ores et déjà mis en œ uvre des mesures en application de cette décision.Actuellement, la quasi-totalité des unités de l'administration publique disposent de leur propre siteweb, qui propose des formulaires, des guides, des conseils, etc. Un projet d'étalonnage desperformances des programmes technologiques a été lancé afin de développer ce type d'activités.

Il fallait en 1996 six semaines pour enregistrer une société en Finlande. En 1998, ce délai était d'unesemaine et demie à trois semaines pour une entreprise individuelle et de cinq à dix semaines pour lesautres formes de société, le délai ayant été ramené entre deux et huit semaines en 1999, quel que soitle statut juridique. L'enregistrement peut même s'effectuer en moins d'une semaine en vertu d'uneprocédure accélérée. L'objectif est désormais de ramener le délai d'enregistrement normal à deux-troissemaines en 2000. (Contact: M. Sakari Kauppinen, Conseil national des brevets et del'enregistrement, tél: +(358) 9 6939 500, e-mail: [email protected], Internet:http://www.prh.fi).

Des progrès notables ont été accomplis dans le cadre du projet TYVI. Ce projet a pour but dediminuer les frais administratifs à la charge des entreprises et d'accroître la qualité des données enutilisant des moyens de transfert électroniques pour produire et remplir les déclarations que lesentreprises doivent soumettre aux administrations, dans le cadre de leurs obligations légales. (Contact:M. Olavi Köngäs, ministère des Finances, tél: +(358) 9 160 3255, e-mail: [email protected],Internet: http://www.tyvi.elma.net, http://www.tyvi.posti.net et http://www.tyvi.sonera.fi).

Le 14 janvier 1999, le Conseil d'État a adopté une décision de principe sur le lancement de laprocédure d'évaluation de l'impact réglementaire sur les entreprises. Une étude d'impact sera donceffectuée sur les projets de loi censés avoir un impact moyen ou important sur les entreprises.(Contact: Mme Tarja Rantanen, ministère des Finances, tél: +(358) 9 160 4736, e-mail:[email protected]; M. Sakari Arkio, ministère du Commerce et de l'Industrie, tél: +(358) 9 1603567, e-mail: [email protected]).

Le Conseil national des brevets et de l'enregistrement et l'administration fiscale ont créé un répertoirecommun des entreprises et utilisent un numéro d'enregistrement et un formulaire d'inscriptioncommuns. Les entrepreneurs n'auront plus qu'à remplir un seul formulaire pour la déclarationd'établissement de leur entreprise. De la même manière, toute modification des données existantes nesera notifiée qu'une seule fois. Le but de ce projet est que l'Office national de la statistique puisseaccéder lui aussi à ce fichier commun. La coopération débutera en janvier 2001. (Contact: M. Timo

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Pekkarinen, ministère du Commerce et de l'Industrie, tél: +(358) 9 160 3566, e-mail:[email protected]).

L'uniformisation des procédures de notification électronique des déclarations fiscales est en cours, desorte qu'en 2002, les renseignements demandés à la fois par l'administration fiscale et par les servicesstatistiques pourront être adressés en une seule fois par voie électronique, avec la possibilité, pour lesopérateurs des services d'information, de distribuer l'information requise aux deux parties. Onenvisage également que les renseignements demandés par le registre du commerce soient un jourfinalement inclus dans le champ d'application de cette procédure de notification. (Contact: M. TimoKaisanlahti, ministère du Commerce et de l'Industrie, tél: +(358) 9 3694, e-mail:[email protected]).

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

Travaillant en coopération avec les services du marché du travail, les pouvoirs publics ont progressédans l'étude de modèles d'organisation du travail par le biais des deux programmes nationaux dedéveloppement du lieu de travail et de la productivité. Ces programmes vont être étendus à 2000-2003 et leur dotation en ressources sera majorée. La coordination et la mise en réseau des travaux derecherche et développement sur le lieu de travail seront intensifiées. Des études vont être réalisées surl'impact de différents horaires de travail sur la productivité dans le cadre de ces programmes. (Contact:M. Tuomo Alasoini, ministère du Travail, tél: +(358) 9 1856 9292, e-mail: [email protected],Internet: http://www.mol.fi/).

Les autorités éducatives et du travail, en partenariat avec des entreprises et des organisations dusecteur de l'information, ont créé un programme de perfectionnement professionnel pour favoriserune réponse rapide à l'évolution actuelle de la demande de la profession en personnel expérimenté etqualifié, plus particulièrement dans le secteur de la fabrication du matériel électrique, de l'électronique,des télécommunications et de l'informatique. Le programme est opérationnel depuis 1998. (Contact:M. Jari Jokinen, ministère de l'Éducation, tél: +(358) 9 1341 7029, e-mail: [email protected],Internet: http://www.minedu.fi).

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SUEDE

Introduction

L'économie suédoise continue de combiner forte croissance et hausse modérée des salaires et des prix.En 1999, la croissance du PIB a été de 3,8 % et celle de l'emploi de 2,2 %, tandis que le chômagetombait à 7,0 % et a continuait sur cette lancée pendant les premiers mois de 2000. Au total, 35 000entreprises nouvelles ont été créées en 1999, soit une progression de 3 % par rapport à 1998. Cescréations se distinguent par une caractéristique majeure: quatre cinquièmes d'entre elles interviennentdans le secteur des services. Les créations d'entreprises étaient de 7,4 % en 1996, mais elles ont baisséà 5,4 % en 1998 et se sont stabilisées à ce même taux en 1999 56. Cependant, cette diminution entre1996 et 1998 a été largement imputable à un changement dans les procédures administratives. Parmiles entreprises créées en 1995, 59 % étaient toujours opérationnelles après trois ans, ce qui est endiminution par rapport aux entreprises créées en 1992, mais représente une hausse sensible par rapportaux créations de 1994 57. Le nombre de faillites d'entreprises a diminué de 24 % en 1999 par rapport àl'année antérieure, atteignant son chiffre le plus bas depuis 1988 58. Parallèlement, des études 59

montrent que la Suède est un pays moins enclin à l'entreprenariat que d'autres, notamment que lesÉtats-Unis. On a observé récemment un regain d'intérêt pour la création d'entreprise, et cette questionest désormais abordée dans les diverses initiatives de promotion d'une société de l'entreprenariat etdans les accords de croissance régionaux.

En Suède, 61,1 % des personnes occupées dans les entreprises l'étaient dans des PME en 1997 (soit untaux à peu près équivalent à celui de 1996). Ce chiffre est inférieur à la moyenne communautaire.Cependant, sur dix nouveaux emplois créés ces dernières années, sept le sont dans des PME. Lesecteur réalisant un fort pourcentage d'emploi dans les PME est celui du "commerce de gros et dedétail, réparation de véhicules automobiles, de motocycles, d'articles personnels et domestiques; hôtelset restaurants" (80,2 % en 1997).

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

Le plan national pour l'éducation énonce un certain nombre d'objectifs s'inscrivant dans la logiquede la promotion du dynamisme et de l'entreprenariat des individus. Les pouvoirs publics ont égalementmis en exergue la nécessité d'établir une coopération entre les chercheurs universitaires et lesautres acteurs de la société, tels que les écoles, les entreprises et le commerce. Cette coopération estdésormais connue comme constituant la "troisième mission" des universités, les deux premières étantla recherche et l'éducation. La décennie 90 a vu se multiplier l'offre de formations à l'espritd'entreprise de différentes natures dans les universités. La quasi-totalité des universités et des institutsuniversitaires proposent désormais des cours dans leurs filières techniques et économiques.

Le NUTEK, Conseil national suédois pour le développement industriel et technique et principalorganisme chargé de la politique industrielle, s'est vu confier comme mission d'élaborer uneproposition de programme national d'action de promotion de l'esprit d'entreprise parmi lesjeunes. Les travaux seront réalisés au travers d'une large consultation avec l'Agence nationale pourl'éducation et d'autres acteurs clés. Le but de cette initiative est de créer un programme coordonné pourles diverses activités dans ce domaine, afin d'améliorer l'impact et le niveau de qualité des activitésactuelles et de voir si d'autres actions sont nécessaires dans certains domaines particuliers. (Contact:Mme Marie Åkhagen, e-mail: [email protected]).

56 Source: NUTEK et Statistics Sweden. Pour plus de précisions, voir Annexe 3.57 Source: "Swedish Industry and Industrial Policy 1999", NUTEK.58 Source: Statistics Sweden.59 "Follow-up of activities and developments during 1994-1997 for companies started in 1994", NUTEK

R 1999: 8, and "Start-ups and small enterprises: Estimates for Sweden and comparison with othercountries", Delmar and Davidsson, 1999.

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Des pouponnières ("drivhus") ont été créées par des étudiants durant les années 90 dans plusieursvilles universitaires. Ces centres, implantés dans les universités, ont pour but de stimuler et de soutenirl'entreprenariat parmi et par les étudiants, par le biais d'activités de pépinières d'entreprises, deconférences, d'exercices de créativité, de concours d'idées commerciales et de projets. Des étudiantsencouragent d'autres étudiants à créer leur propre activité et bénéficient de conseils et d'aides. Lapouponnière permet également de multiplier les échanges, sous forme de projets communs et destages, entre des entreprises locales et des étudiants. Grâce à des activités de jumelage et à des projetscommuns, qui créent un terrain de rencontre entre les étudiants et les PME, la "pouponnière" contribueà la fois au développement de nouvelles idées commerciales et de l'initiative économique dans unerégion donnée. Les pouponnières sont gérées comme des fondations et sont financées essentiellementau niveau régional par les universités, les collectivités et les entreprises locales et, dans une moindremesure, par des administrations et des organismes nationaux. (Contact: M. Mattias Moberg, e-mail:[email protected]).

Afin de stimuler l'amélioration des compétences durant la vie professionnelle, des fonds spéciaux ontété alloués à un plan destiné à la constitution d'une épargne individuelle en vue du perfectionnementprofessionnel ("comptes épargne-formation individuels"). Les pouvoirs publics encouragent cetteforme d'épargne en proposant un abattement fiscal aux travailleurs et aux entrepreneurs. L'objectif duplan est d'inciter à l'amélioration permanente des compétences, en augmentant la capacité desindividus à choisir et à changer de travail et à améliorer par là même leur employabilité et leur sécuritéprofessionnelle. Une commission ministérielle ayant pour mandat de proposer un projet pour ce typede plan devrait soumettre son rapport en janvier 2001. (Contact: Mme Lena Wirkkala, e-mail:[email protected]).

Le ministère de l'Industrie, de l'Emploi et des Communications, le ministère de l'Éducation et le Centrede l'innovation parrainent un concours intitulé FinnUpp, qui récompense des jeunes inventeurs âgésde 13 à 16 ans. Le projet permet de constituer un terreau fertile aux entrepreneurs et à l'inventivité. En1998, le projet a reçu 7 200 propositions, dont certaines ont fait l'objet d'un dépôt de brevet auprès duPRV. (Contact: Mme Tina Koch, e-mail: [email protected]).

Les pouvoirs publics ont lancé une campagne spéciale d'information et de promotion sur lesentreprises coopératives. L'éventail des actions couvre aussi bien des programmes TV et des spotsTV que la formation des fonctionnaires dans les administrations publiques, dans le but de promouvoircette forme d'entreprise (principalement) parmi les jeunes. (Contact: M. Kent Ivarsson, e-mail:[email protected]).

La Suède possède une expérience considérable dans le domaine de la formation professionnelle,acquise par le biais d'une longue tradition de conventions et d'accords avec les partenaires sociaux.Cette tradition trouve son expression dans le pourcentage élevé de PME participant à des actions deformation. En 1998, 43 % des PME assuraient une formation professionnelle à leurs salariés. Ce bonniveau s'explique en partie par un excellent système d'éducation des adultes et par l'ampleur desressources consacrées à la formation des chômeurs. La possibilité de prendre un congé de formation etle droit de s'absenter pour mener des activités commerciales y contribuent également.

La formation professionnelle s'appuie sur une initiative en faveur de l'éducation des adultesintitulée "Kunskapslyftet", la plus vaste initiative de ce type jamais entreprise en Suède. Son but estd'élever le niveau d'éducation et de lutter contre le chômage. Grâce à cette initiative, plus de 100 000personnes par an, principalement des chômeurs possédant un faible niveau d'éducation de base, ont lapossibilité d'accéder au niveau de l'enseignement secondaire afin de se constituer une base pourl'apprentissage tout au long de la vie. L'État contribue à ce projet à hauteur de 3,5 milliards decouronnes chaque année. (Contact: Mme Kerstin Svensson, e-mail:[email protected]).

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Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Le nombre de sociétés de capital-risque a nettement progressé ces dernières années. Les donnéesfiables sur les réseaux de "business angels" sont rares, mais il existe au moins trois réseaux actifs enSuède. L'un d'entre eux a engagé une trentaine d'opérations en 1998. On dénombre environ120 sociétés de capital-risque actives, dont 75 sont membres de l'Association suédoise pour le capital-risque. Le montant total des fonds gérés par ces sociétés avoisine 60 milliards de couronnes, dont30 % seulement sont actuellement investis. Ce faible taux peut s'expliquer de deux façons: soit lessociétés susceptibles d'intéresser les investisseurs en capital-risque ne sont pas légion, soit cesinvestisseurs ne possèdent pas les ressources humaines compétentes pour apprécier la situation etinvestir dans des entreprises en phase d'amorçage et de démarrage. Selon des chiffres donnés parl'Association européenne des sociétés de capital-risque (EVCA), 2,3 % seulement du montant total ducapital-risque investi en 1996 consistait en des financements d'amorçage et de démarrage. Ce chiffre aaugmenté considérablement pour atteindre 53,7 % en 1999. Toutefois, les opérateurs ciblent lesegment relativement étroit des entreprises à fort potentiel de croissance et sont plutôt concentrés auniveau géographique. Partant, une marge d'amélioration est possible. (Contact: M. Anders Isaksson,e-mail: [email protected]).

Plusieurs autres facteurs permettent d'améliorer l'accès au financement: l'intérêt pour le marchéboursier se développe dans l'opinion publique, et la plupart des individus possèdent des actionsindirectement par le biais de comptes d'épargne spéciaux ou de plans d'épargne en actions. Cettetendance se trouve confortée par le développement des petites places boursières récemment agréées.De même, dans le souci de promouvoir l'investissement des compagnies d'assurances dans les petitesentreprises, on a aboli le seuil de 5 % d'actions fixé pour le droit de vote dans les sociétés enjanvier 2000. Enfin, plusieurs modifications sont intervenues ces dernières années concernant lesrègles fiscales applicables aux portefeuilles d'actions du second marché. (Contact: M. MatsFagerlund, e-mail: [email protected]).

La dépendance des PME suédoises à l'égard des prêts à court terme est relativement faible. En 1995, lavaleur des prêts consentis aux PME d'une durée résiduelle de moins d'un an représentait 31 % dumontant total inscrit au passif de leur bilan. Ce taux est comparable à celui des États-Unis.

L'ALMI (groupement de 22 sociétés de développement régionales) propose des prêts aux PME. Lescrédits fournis constituent un complément au financement des banques commerciales: chaquecouronne empruntée auprès de l'ALMI génère, en moyenne, un prêt de 4 couronnes supplémentairesauprès des banques commerciales. Un accord a été conclu en 1999 entre l'ALMI et le Fonds européend'investissement, qui augmente la capacité de prêts de l'ALMI d'environ 300 millions de couronnes paran pour une durée de deux ans.

Une fois par an, le NUTEK organise un forum de l'investissement intitulé Cap Tec, au cours duqueldes entreprises jeunes, aux premiers stades de leur développement technologique, se présentent à desinvestisseurs potentiels. Le forum est orienté sur les sociétés de capital-risque, les "business angels" etles investisseurs en entreprise. Par le biais du NUTEK, les pouvoirs publics soutiennent égalementfinancièrement la création et l'autorisation de nouveaux marchés boursiers. (Contact: M. GustafAppelberg, e-mail: [email protected]). Le NUTEK administre également un programmequi fournit un financement d'amorçage à de jeunes sociétés de haute technologie, en liaison avecles projets "Technology Bridge" (voir plus bas). Des prêts peuvent ainsi être consentis pour des projetstechniquement innovants, susceptibles de déboucher sur le développement de nouveaux produits,processus, méthodes et systèmes, présentant un bon potentiel commercial. Ce dispositif assureégalement une orientation et des conseils lors de la phase d'introduction du projet. (Contact:M. Thomas Liljemark, e-mail: [email protected]).

Les pouvoirs publics ont décidé, en septembre 1999, de constituer une commission spéciale chargéed'examiner et de proposer des mesures pour simplifier la transmission d'entreprise entre lesgénérations. La commission analysera les règles applicables à la fiscalité sur les successions et sur les

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donations dans le cas des transmissions d'entreprise. Ses travaux seront finalisés en octobre 2001. Enoutre, les possibilités pour les sociétés non cotées de racheter leurs propres actions seront étudiées.L'une des raisons pour autoriser le rachat des actions dans les petites sociétés est que ce rachatfaciliterait la transmission de l'entreprise entre les générations et plus généralement, le changement depropriété. Dans sa loi de finances 2000, le gouvernement a proposé d'apporter plusieursamendements à la législation fiscale, qui devraient bénéficier aux entreprises. Il s'agirait, parexemple, de pouvoir multiplier les possibilités de conserver les bénéfices dans des comptes de réservesspéciaux dans l'attente de leur imposition, ce qui augmenterait la capacité des PME à financer leurexpansion sur leurs propres ressources. L'utilisation de ces réserves non imposées sera prolongée decinq à six ans, tandis que le montant des bénéfices pouvant être ainsi dotés aux réserves sera relevé de5 % pour l'ensemble des entreprises et des travailleurs indépendants à compter de l'année fiscale 2001.(Contact: M. Mats Fagerlund – voir ci-dessus).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

En 1997, la Suède était le pays de l'OCDE où le pourcentage des dépenses de recherche et dedéveloppement par rapport au PIB était le plus élevé 60. Les universités et les grandes entreprises,notamment les multinationales, dominent la recherche et le développement, et l'un des objectifs de lapolitique technologique du pays est de promouvoir la diffusion de compétences d'innovation auprèsdes entreprises disposant de moins de ressources dans ce domaine, en particulier auprès des PME. Lesstatistiques de 1996 montrent que 39 % des PME sont des PME innovantes. Le chiffre correspondantpour les grandes entreprises se situe à 67 %. Parmi les PME innovantes, 50 % participent activement àdes projets communs avec d'autres entreprises, des universités ou des instituts de recherche, ce quiconstitue un pourcentage relativement élevé. En 1996, les PME suédoises consacraient 2,7 % de leurchiffre d'affaires total à l'innovation. Entre 1994 et 1996, 8 % d'entre elles ont déposé au moins unedemande de brevet. Les premières constatations d'une étude menée actuellement par l'Office nationalde la statistique montrent que le nombre d'entreprises innovantes progresse en Suède depuis 1996, etque le fossé entre PME et grandes entreprises se comble quelque peu.

L'année 1994 a vu la mise en place de sept fondations "Technology Bridge", ayant pour mission detravailler jusqu'en 2007 à développer les échanges de connaissances et la coopération entre lesuniversités et les industriels au niveau régional. Leur mission consiste également à veiller à ce que lesrésultats de la recherche bénéficient à la société tout entière, sous forme de brevets, de licences, decréations d'entreprises par des chercheurs, etc., et à encourager les étudiants et les chercheurs à créerleur propre entreprise. Ces fondations aident également le personnel et les chercheurs des universités àmettre en forme leurs idées et leurs résultats de recherche et accompagnent les entreprises voulantavoir accès aux travaux de recherche universitaire. (Contact: Mme Birgitta Råland, e-mail:[email protected]).

Les Centres de compétence encouragent la coopération dans le domaine de la recherche entre lesuniversités et les entreprises. Chaque centre est géré par un conseil de direction, dont les membres sontdésignés conjointement par les parties concernées, c’est-à-dire par les universités, les entreprises et leNUTEK. Environ 220 entreprises collaborent à des groupes de recherche dans 130 instituts/départements de huit universités/instituts universitaires et neuf instituts de recherche. Le budget votépour le programme est de 492 millions de couronnes, soit 1 % du montant total consacré à la rechercheet au développement en Suède. (Contact: M. Staffan Hjorth, e-mail: [email protected]). LesCentres pour le développement industriel (IUC) assurent la promotion du développement et de lacroissance des PME en renforçant la coopération entre les PME elles-mêmes, et entre les PME et lesgrandes entreprises, permettant ainsi de multiplier les échanges d'idées, de qualifications, detransactions, etc. Leur principal objectif est d'encourager la création de nouveaux métiers et dedévelopper les entreprises au niveau de leurs produits, de leurs processus et de leurs systèmes deproduction techniques. Chaque IUC est détenu en majorité par des entreprises, principalement desPME. Les pouvoirs publics soutiennent trois types d'activités dans ces centres: activités

60 OCDE, principaux indicateurs scientifiques et technologiques, 1999: 1.

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d'identification, projets de développement de produits et études de faisabilité pour des projets decréations d'entreprises par des chercheurs. En 1999, ces centres étaient au nombre de onze et septautres étaient prévus pour la période 2000-2002. (Contact: M. Stefan Cairén, e-mail:[email protected]).

Plusieurs programmes permettent d'assurer un tutorat auprès des PME, à des fins de développementtechnologique et commercial. Certaines fondations "Technology Bridge" mettent également en contactdes tuteurs auprès d'entreprises à forte intensité de connaissances, c’est-à-dire des entreprises ayant étécréées à la suite d'un projet de recherche et développement ou proposant des services spécialisés depointe. L'ALMI gère un programme de tutorat proposant dans des délais rapides toute une offre decompétences et de conseils pour développer une entreprise, programme dont plusieurs centainesd'entreprises ont déjà bénéficié. Des services d'intermédiation sont également assurés auprès demembres extérieurs. (Contact: Mme Helen Curry, e-mail: [email protected]). Le NUTEKcoordonne et soutient les conseillers commerciaux chargés d'aider des femmes entrepreneurs qui sontintéressées par la création d'une entreprise ou qui possèdent déjà la leur. (Contact: Mme KerstinWennberg, e-mail: [email protected]).

L'Office national des brevets (PRV) dispose d'un certain nombre de représentants, qui visitentchaque année 200 à 300 PME et proposent des informations sur les brevets, les marques et les modèlesd'utilité. Le PRV fournit également des informations et des services par Internet et édite plusieurslettres d'information ainsi qu'un magazine. En outre, des centres de l'inventeur("Uppfinnarcentrum") sont implantés un peu partout dans le pays. Ces centres peuvent aider àévaluer une idée commerciale, à développer un plan commercial et financier et à procurer une aidefinancière. (Contact: M. Bo Hallgren, e-mail: [email protected]).

Améliorer la visibilité des services de soutien

Les autorités suédoises ont élaboré des lignes directrices pour l'utilisation des technologies del’information et des communications dans la communication entre l'administration centrale, lescitoyens et les entreprises. De nombreux organismes administratifs disposent de sites Internet quiprésentent des informations et des services intéressant les entreprises. Le gouvernement a récemmentproposé d'augmenter son aide à l'amélioration de l'information et des services aux entreprises, àhauteur de 15 millions de couronnes par an pour une durée de trois ans. Afin qu'il soit plus simplepour les entrepreneurs actuels ou potentiels de trouver l'information et les services dont ils ont besoin,le gouvernement a mandaté le NUTEK pour créer un site web (guichet unique), où les entreprises etles entreprises en phase de démarrage potentielles peuvent trouver des informations et des servicesintéressants et régulièrement mis à jour auprès de diverses instances. Ce site devrait compléter les sitesInternet actuels de ces divers organismes. (Contact: Mme Lina Sönnerstedt Kager, e-mail:[email protected]).

Les 22 sociétés de développement régionales du groupe ALMI proposent des conseils en stratégiecommerciale, des formations et des financements. Au total, 100 000 PME existantes ou potentielles enbénéficient chaque année. L'information est diffusée sous forme de brochures, de rencontres, deconférences et via un site Internet. (Contact: M. Carl Fridh, e-mail:[email protected]). Il existe également 16 centres régionaux pour l'exportation,financés par l'ALMI, le Conseil du commerce suédois et les chambres de commerce, dont la missionconsiste à informer les entreprises et à les conseiller sur l'exportation et les partenariats internationaux.(Contact: M. Lars Bäckman, e-mail: [email protected]).

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Améliorer la gestion publique

Les pouvoirs publics ont récemment reçu les résultats de deux grands rapports 61, dont l'un passait enrevue les dispositifs et les organismes publics d'aide aux entreprises. Ce dernier conclut qu'il estnécessaire de procéder à des réformes institutionnelles et d'intégrer et de simplifier le système publicde soutien au développement des entreprises. Il suggère également que l'administration joue le rôled'un acheteur de mesures en faveur du développement. Le second rapport préconise de mettre en placeune nouvelle organisation dans certaines administrations, ce qui permettrait de mettre en œ uvre unepolitique de l'innovation plus efficace. Se fondant en partie sur ces deux rapports, le gouvernement aproposé, dans son projet de loi du 21 mars 2000, de réorganiser et de recentrer ses activités d'aide àl'innovation et ses activités de promotion de l'entreprenariat, et d'améliorer la transparence dusystème. Il est proposé que soient instituées trois nouvelles entités à compter du 1er janvier 2000: unenouvelle autorité nationale pour le développement des entreprises, un institut d'analyse et d'étude desdéveloppements du monde environnant et d'évaluation générale et enfin, une nouvelle autorité chargéede la recherche et du développement. (Contact: Mme Kristina Norstad, e-mail:[email protected]).

Les autorités suédoises ont lancé en 1999 une enquête sur les PME clientes d'une douzained'administrations publiques différentes. Ces PME ont été invitées à donner leur opinion sur lescontacts qu'elles entretiennent avec les administrations en terme d'horaires d'ouverture, de formulaires,de compréhension et de traitement. Cette enquête paraîtra périodiquement, son objectif étantd'améliorer l'information et les services auprès des entreprises. (Contact: Mme Lina Sönnerstedt Kager– voir ci-dessus).

Un nouvel organisme, le Conseil national pour la qualité et le développement, a été mis en placepour aider les pouvoirs publics à influer sur l'administration publique et à la développer dans desdomaines d'importance stratégique. Les principales responsabilités de cet organisme sont d'encourageret de soutenir le processus de changement et de travailler sur la gestion de la qualité totale (TQM) etsur des questions de développement revêtant un intérêt stratégique collectif. (Contact: M. LarsÅngström, e-mail: [email protected]).

L'unité chargée de la simplification réglementaire, Simplex, a été créée en avril 1999. Son mandatest de diriger des travaux d'étude en vue de réglementations moins nombreuses, plus équitables et pluscompréhensibles. L'unité va procéder à l'analyse des systèmes réglementaires actuels, proposera dessimplifications et vérifiera que des études sont réalisées sur les répercussions des nouvelles règles etdécisions sur les entreprises (avantages, effets et coûts). L'unité Simplex est placée sous la tutelle duministère de l'Industrie, de l'Emploi et des Communications, mais elle est financée par des Secrétariatsd'État rattachés à d'autres ministères. L'une de ses missions est d'apporter une aide et d'assurer uneformation au travail sur l'impact réglementaire des administrations, des commissions publiques et desservices ministériels. Il lui incombe également d'intervenir comme point de contact pour lesentrepreneurs et les entreprises souhaitant éclaircir les règles actuelles. Toutes les administrationsdoivent soumettre un rapport annuel au gouvernement sur leurs travaux d'étude de l'impactréglementaire sur les entreprises. (Contact: M. Hans Andersson, e-mail:[email protected]).

L'étude Logotech a montré qu'il fallait en 1996 entre 0 et 4 semaines pour enregistrer une entrepriseindividuelle et entre 2 et 4 semaines pour enregistrer une société d'un statut juridique différent. Desétudes récentes montrent qu'en moyenne, la déclaration d'une nouvelle entreprise nécessite deuxsemaines62. Les pouvoirs publics visent un délai d'une semaine au maximum pour une créationnouvelle et de deux semaines pour un changement de raison sociale. Enfin, le gouvernement amandaté le PRV et l'administration fiscale (RSV) pour étudier la possibilité d'introduire un formulaire

61 "Les mesures publiques en faveur du développement des entreprises", Elisabet Annell et Peter Nygårds

et "Rapport sur certaines administrations sélectionnées", Anders Flodström.62 Source: PRV.

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unique commun d'enregistrement des nouvelles entreprises. (Contact: Mme Lena Stridsberg, e-mail:[email protected]).

"DirektSvar" est un système d'information sur Internet grâce auquel les entrepreneurs peuvent serenseigner auprès des administrations publiques, à n'importe quelle heure du jour, sur les règlesspécifiques applicables aux entreprises en matière d'autorisation, d'entregistrement, de notification,etc. Le projet est géré par le NUTEK, en collaboration avec plusieurs autres administrations. (Contact:Mme Madeleine Sandell, e-mail: [email protected]).

"Startlinjen" est un service d'information destiné aux entreprises en phase de démarrage, administrépar le NUTEK, qui a récemment étendu son service d'information en ligne sur Internet. Son objet estde faciliter la création et l'établissement d'entreprises nouvelles et dynamiques en Suède. Les conseilset renseignements fournis sont gratuits et guident l'entrepreneur tout au long des premières phases decréation de son entreprise (choix du statut juridique, règles et critères pour le démarrage,enregistrement, fiscalité et accès aux moyens de financement). Startlinjen a reçu en 1999 plus de17 000 demandes d'information, et au total quelque 100 000 demandes ont été traitées depuis sacréation en 1994. Le site web a accueilli plus de 90 000 visiteurs en 1999. Startlinjen édite égalementdes lettres d'information, donne accès à des bases de données pour le financement et les procéduresd'autorisation, facilite les échanges d'expériences. Enfin, il rédige des rapports sur ses observations àl'intention des autorités. (Contact: M. Mattias Moberg – voir ci-dessus).

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

Les autorités suédoises ont initié un certain nombre de mesures de flexibilité de l'emploi et desconditions de travail dans le cadre des divers plans d'action nationaux (PAN) pour l'emploi. Certainesde ces mesures, parmi lesquelles l'abattement fiscal applicable à l'embauche d'un chômeur de longuedurée, sont décrites ci-dessus. La législation du travail en Suède relève pour une bonne part del'initiative volontaire, et elle est largement complétée par des conventions collectives conclues entreles partenaires sociaux. Aussi, existe-t-il des différences très grandes d'un secteur à l'autre s'agissant,par exemple, des horaires de travail et de leur aménagement. Un rapport présentant les avantages et lesinconvénients de la réduction du temps de travail a été soumis récemment et va être discuté.

Les personnes mentionnées ci-dessus peuvent également être contactées par téléphone, aux numérosindiqués ci-dessous, et des renseignements d'ordre général peuvent être trouvés sur les sites websuivants:

Services des autorités suédoises: tél: +(46) 8 405 10 00, Internet: http://www.regeringen.se

NUTEK: tél: +(46) 8 681 91 00, Internet: http://www.nutek.se

ALMI: tél: +(46) 8 402 09 00, Internet: http://www.almi.se

SIC: tél: +(46) 8 681 93 00, Internet: http://www.innovationscentrum.se

PRV: tél: +(46) 8 782 25 00, Internet: http://www.prv.se

Conseil national pour la qualité et le développement (KKR): tél: +(46) 8 786 97 00, Internet:http://www.kkr.se.

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ROYAUME-UNI

Introduction

Le Royaume-Uni bénéficie actuellement de conditions économiques parmi les plus favorables quisoient depuis une vingtaine d'années, avec une croissance constante et une inflation et un chômage defaible niveau. La croissance réelle du PIB pour 2000 devrait se situer à 3 %, même s'il est prévu qu'ellebaisse sensiblement en 2001. Les hausses des taux d'intérêt ont fait augmenter le coût du crédit au-delàdes niveaux de la zone euro, même si ce coût demeure faible en regard de l'expérience récente. Lechômage n'a cessé de diminuer pour atteindre 6,1 % en 1999. Le taux de change entre la livre sterlinget l'euro est problématique pour certains secteurs, en particulier les secteurs à faible marge (acier) et àcapacités de production excédentaires (construction automobile). Cependant, d'autres secteurs(aérospatiale, sociétés de haute technologie) tirent beaucoup mieux leur épingle du jeu. Les grandesentreprises du secteur manufacturier et du secteur des services continuent de jouer un rôle relativementimportant dans l'économie britannique, puisqu'elles représentent 45,5 % de l'emploi total en entrepriseen 1997. La proportion d'entreprises employant au moins 250 salariés dans l'industrie minière, lesecteur manufacturier et ceux de l'électricité, du gaz et de l'eau, était de 51,9 % en 1997, soit un tauxnettement supérieur à la moyenne de l'UE. Elles représentent 41,4 % dans le secteur "autres services",soit presque le double de la moyenne communautaire.

Parallèlement, la concentration de l'emploi dans la plus petite catégorie de PME, à savoir cellen'employant pas de salariés, était elle aussi plus forte au Royaume-Uni que dans toute l'UE en 1997.Toutefois, le pourcentage élevé de cette catégorie est un indice du fort taux de création d'activité auRoyaume-Uni. Le pays est doté de l'un des systèmes administratifs les plus légers de l'UE pour ce quiest de la création d'activité, et il est donc relativement aisé d'y établir une entreprise. Il est possibled'enregistrer une société en un seul jour. Les créations réelles d'entreprises en pourcentage du stocktotal d'entreprises étaient de 10,5 % en 1996, et ont atteint 11,5 % en 1998. Durant cette mêmepériode, les créations annuelles nettes en pourcentage du stock total d'entreprises sont passées de0,2 % à 1,9 %. Le taux de survie après trois ans a lui-même progressé, de 56,9 % à 61,0 % 63. Aussi leprincipal défi pour les PME dans l'économie britannique est-il de traduire ce nombre relativementélevé d'entreprises créées en un nombre encore plus élevé d'entreprises qui se développentsuffisamment pour devenir des entreprises de taille moyenne qui réussissent.

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

Le livre blanc sur la compétitivité, intitulé "Our Competitive Future: Building the KnowledgeDriven Economy", engage les pouvoirs publics dans la promotion d'une culture de l'initiativeéconomique parmi les jeunes scolarisés dans l'enseignement primaire et secondaire, ce qui impliquel'étude de moyens par lesquels les établissements scolaires peuvent encourager le développement decompétences et de qualités primordiales pour l'entreprenariat. Les programmes d'enseignementnationaux ont un rôle clé à jouer pour mettre en œ uvre cet engagement. Après examen, le cadre pourl'éducation personnelle, sociale et à la santé et pour la citoyenneté va désormais avoir pour mission dedispenser aux élèves un enseignement sur la gestion des finances personnelles, l'épargne et d'autresaspects des questions financières et sur les droits et les responsabilités des consommateurs, des salariéset des employeurs. Ce cadre devrait compléter les opportunités existant d'ores et déjà dans lesprogrammes d'enseignements nationaux des mathématiques. La révision du programme entrera enapplication en septembre 2000.

Depuis septembre 1998, les établissements scolaires sont à même de laisser de côté certains aspectsdes programmes à un stade clé pour les élèves qui souhaiteraient centrer davantage leur éducation sur

63 Source: Ces chiffres sont fournis par l'Inter-Departmental Business Register (IDBR), qui contient les

coordonnées de toutes les entreprises assujetties à la TVA. L'IDBR est administré par l'Office forNational Statistics (ONS). Pour plus de précisions, voir Annexe 3.

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l'acquisition de connaissances liées à la vie professionnelle, ou qui auraient avantage à le faire. Grâce àcette expérience, les élèves ont la possibilité de faire connaissance avec l'environnement et lespratiques du monde du travail, et de développer leur aptitude en calcul ainsi que certaines compétencesclés. Ce programme devrait également permettre de compléter l'éducation des élèves par lesprogrammes nationaux et contribuer autant que possible à aller en direction de qualifications certifiées.

Le dispositif BG Creative Education (CRED), mis en place par BG plc. en septembre 1999,constitue un exemple. Le système fonctionne avec 48 jeunes de 14 à 16 ans, qui trouvaient difficiled'apprendre dans un environnement scolaire traditionnel, et leur propose en remplacement unprogramme d'enseignement à caractère professionnel, débouchant sur des qualificationsprofessionnelles. Les jeunes passent trois jours par semaine dans un centre d'apprentissage construitspécialement dans les locaux de BG, et les deux derniers jours en formation sur un poste de travail.Des liens ont été noués avec des employeurs nationaux et locaux pour offrir une année d'expérienceprofessionnelle. Un tuteur dans chaque société travaille avec l'élève pour préparer un CV, développerses compétences en entretien et améliorer son expression orale et ses aptitudes au travail en équipe.Au-delà de l'intégration de compétences à l'initiative économique et à l'entreprenariat dans la révisiondes programmes nationaux, il reste à élaborer des directives détaillées qui puissent véritablementinfluer sur le contenu de l'enseignement. Le ministère du Commerce et de l'Industrie (DTI) travaillentactuellement avec les autorités éducatives (Qualifications and Curriculum Authority) dans le but derédiger un guide sur l'entreprenariat, qui permettra à un large éventail d'élèves de l'enseignementsecondaire d'acquérir des compétences entrepreneuriales. Ce guide sera diffusé sur le web et permettraaux enseignants d'enseigner ces compétences dans le cadre des matières existantes et d'un programmescolaire plus large. Son second objectif est de contribuer à multiplier les possibilités d'un apprentissageà caractère professionnel. (Contact: M. Chris Mee, DTI, tél: +(44) 20 7215 2617, fax: +(44) 20 72152816, e-mail: chris.mee@ dti.gsi.gov.uk).

Le ministère de l'Éducation et de l'Emploi (DfEE) travaille actuellement en coopération étroite avec uncertain nombre d'organisations, parmi lesquelles des entreprises, le DTI et le Trésor, en vue dedévelopper un nouvel agenda pour nouer des liens entre l'école et l'entreprise. Le DfEE examine lemeilleur moyen pour faire participer les entreprises, et notamment les PME, de façon plus efficace àl'établissement de coopérations entre l'école et l'entreprise, au niveau national comme au niveau local.La priorité est de permettre aux PME à se faire une idée des avantages d'un partenariat avec lesétablissements scolaires. (Contact: M. Stephen Stanton, DfEE, tél: +(44) 20 7925 6324, e-mail:[email protected]).

Le DTI met au point des CD-ROM interactifs et des supports sur papier dans l'optique d'encourager unplus grand nombre de PME à participer à des projets écoles/entreprises. Le DfEE développe un siteweb des liens écoles/entreprises visant divers objectifs: mettre en place un centre d'information àl'intention de l'ensemble des établissements scolaires, des entreprises et des autres partenaires(organisations intermédiaires, par exemple), promouvoir et soutenir le réseau national en coursd'élaboration et enfin, appuyer les principales actions en faveur de la coopération entre les écoles et lesentreprises. (Contact: Mme Miriam Ryan, DfEE, tél: +(44) 20 7925 5493, fax: +(44) 20 7925 5629, e-mail: [email protected]; M. Michael Ridley, DTI, tél: +(44) 20 7215 2579, fax: +(44) 207215 2816, e-mail: [email protected]).

En Écosse, l'initiative Education for Work and Enterprise propose un agenda stratégique pour latransition des jeunes de l'école au monde du travail. Cet agenda propose une orientation et un éventailde programmes conçus pour insérer les jeunes dans des structures d'emploi et leur faire connaîtrel'entreprise. Une nouvelle structure, le "National Centre for Education for Work and Enterprise", a étémise en place pour améliorer la communication et la sensibilisation. Des partenariatsécoles/entreprises ont également été institués dans presque toutes les régions écossaises, qui associentles sociétés d'initiative locale (Enterprise Company), la municipalité et les entreprises locales.(Contact: M. Colin Brown, Education for Work, Scottish Executive, tél: +(44) 131 244 0959, fax:+(44) 131 244 0072 et M. Ian McCall, Enterprise Initiative, Scottish Executive, tél: +(44) 141 2425578, fax: +(44) 141 242 5406).

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Toujours en Écosse, la task-force "Knowledge Economy" a été mise en place pour promouvoirl'économie de la connaissance. Le groupe d'étude a examiné minutieusement les points de vue desentreprises, des universitaires et des prestataires de formations et de qualifications. L'interaction entreles milieux industriels et les universitaires constituera vraisemblablement une part importante dumandat de la task-force.

La campagne Enterprise Insight a été inaugurée en mai 2000. Son objectif est de susciter une évolutionmajeure des attitudes et des comportements en faveur de l'entreprenariat, ainsi que de développer descompétences et d'encourager le développement de l'initiative. Enterprise Insight est dirigée par leschambres de commerce britanniques, la CBI (Confédération des industriels britanniques) et l'Instituteof Directors (IoD), en partenariat étroit avec diverses organisations parmi lesquelles Young Enterprise,Shell LiveWIRE et le Prince’s Trust. Cette campagne bénéficie du soutien du DTI. Elle sera axée dansun premier temps sur les jeunes et sur ceux qui influent sur eux. (Contact: Mme Jodi Truss, DTI, tél:+(44) 20 7215 0193, fax: +(44) 20 7215 5413, e-mail: [email protected], Internet:http://www2.dti.gov.uk/contacts/insight.htm).

En Irlande du Nord, l'Unité pour le développement économique local (LEDU) produit des statistiquessur les 100 premières petites entreprises en expansion rapide de sa banque cliente. Ces statistiquesvisent à montrer les taux de croissance rapides que peuvent réaliser de petites entreprises et à expliquerpourquoi elles constituent un maillon vital et dynamique du tissu économique.

Les PME britanniques sont relativement actives dans le domaine de la formation professionnelle. En1998, 38 % des PME participaient à des actions de formation professionnelle pour leur personnel,selon l'enquête ENSR. La mise en place du National Learning and Skills Council (NLSC) et de plusd'une cinquantaine de conseils locaux (LSC), qui ont pour but de veiller à ce que la formation etl'éducation des plus de 16 ans répondent aux besoins des collectivités et des entreprises locales, aconstitué l'un des événements majeurs. Cette nouvelle structure se substitue à l'ancien système doubledes Training and Enterprise Councils (TECs) et du Further Education Funding Council (FEFC). Lanouvelle unité chargée des petites entreprises (Small Business Service) se concentrera, par le biais deson réseau de franchisés locaux, sur les besoins des petites entreprises, à commencer par ledéveloppement des compétences et du management.

Le projet University for Industry (dont l'inauguration officielle aura lieu à l'automne 2000) metactuellement en place une infrastructure constituée de plus d'un millier de centres pédagogiques etélabore des supports de cours, qui consistent en une centaine de kits pédagogiques diffusés sur le webou sur CD-ROM. Ces supports pédagogiques sont centrés sur les technologies de l'information, lagestion des PME, les compétences de base et les compétences sectorielles (construction automobile,commerce de détail, multimédia, technologies et services de l'environnement, etc). Conjointementavec le DfEE, le DTI rédige une série de rapports d'analyse comparative des qualifications/formations(The People Skills Scoreboard), dans le but de mettre en vedette les meilleures pratiques dans ledomaine de la formation, notamment au bénéfice des PME. Le rapport sur le secteur de l'ingénierie ad'ores et déjà été publié, et un supplément européen (reposant sur la France, l'Allemagne et la Suède)devrait paraître cet été. Des rapports concernant d'autres secteurs seront publiés au printemps ou audébut de l'été.

Le DTI encourage les PME à investir dans la formation aux technologies de l'information entravaillant avec des partenaires locaux et nationaux pour promouvoir la délivrance d'un permis deconduire informatique européen (ECDL) à un fort pourcentage (20 %) de la population active du norddu Nottinghamshire et du Yorkshire et Humberside.

L'initiative Graduate Enterprise, qui élabore le modèle du Young Enterprise Scheme pour les écoles,donne aux étudiants des premier et deuxième cycles universitaires l'opportunité d'étudier et de gérerleur entreprise. Graduate Enterprise est actuellement à l'état de projet pilote dans 17 universités, et lapériode d'essai durera jusqu'en 2001. (Contact: M. Clive Margetts, DTI, tél: +(44) 20 7215 1705, fax:+(44) 20 7215 1997, e-mail: [email protected]).

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Enfin, le DfEE a passé contrat pour une série de projets dans le cadre des travaux de recherche sur lesGraduate Business Start-Ups. Les projets examineront plusieurs points: l'étendue et le potentiel del'emploi indépendant en tant que destination de carrière pour les diplômés; les processus et lesstructures de création d'entreprise par des diplômés; les créations d'entreprises par de jeunes diplômésdans le cadre d'une pépinière d'entreprises et le profil type des entreprises en phase de démarrageréussies, montées par des diplômés. (Contact: Internet:http://www.dfee.gov.uk/heqe/gbsuproj.htm).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

Les modalités de financement des PME au Royaume-Uni sont déterminées par les dispositionsinstitutionnelles, dont les particularités rendent la comparaison difficile. L'accès au financement àcourt terme n'est pas considéré comme un problème majeur dans les circonstances actuelles. Toutefois,le tableau est plus contrasté s'agissant du financement à plus long terme. Il existe une offre importantede capital-risque au Royaume-Uni, mais une grande partie a été consacrée par le passé à des rachatsd'entreprises par les salariés et à des formes d'investissement "plus sûres". Le financement d'amorçageet de démarrage représente une part relativement modeste du montant total de capital-risque, mais ellea néanmoins progressé de 4,9 % à 9,1 % entre 1996 et 1999. Les pouvoirs publics ont remédié à cettesituation en mettant en place de nouveaux fonds régionaux (voir ci-après).

Le nombre de réseaux de "business angels" est relativement élevé au Royaume-Uni et progresserapidement. Le nombre de réseaux actifs, de 26 en 1997, est passé à 50 l'année suivante, cependantque le nombre d'opérations engagées passait de 153 à 182. Toutefois, leur niveau d'activité est toujoursconsidéré comme insuffisant, et des aides sont mobilisées afin de renforcer les opérations des réseauxde "business angels" au Royaume-Uni. (Contact: M. Rory Earley, SBS, tél: +(44) 114 259 7450, fax:+(44) 114 259 7316, e-mail: [email protected], Internet:http://www.businessadvicedirect.org).

Le mécanisme de garantie des emprunts des petites entreprises au Royaume-Uni est parfaitementétabli puisque sa création remonte à 1981, et bien que ses principes de base aient été conservés, ledispositif fait l'objet d'examens fréquents afin de s'assurer de sa pertinence. Il fait également l'objetd'évaluations externes régulières, réalisées par des consultants indépendants, la dernière en date ayanteu lieu en 1998. Cette évaluation a conclu sur la nécessité de maintenir le dispositif et sur sarentabilité. Seules certaines modifications mineures sont préconisées, et elles sont actuellement àl'étude. Il est prévu qu'il soit intégré dans le Fonds pour l'entreprise (Enterprise Fund, à vocation plusgénérale), lequel procure également diverses ressources de financement de fonds propres à petiteéchelle aux PME. Le DIT a également mis en place le Phoenix Fund, doté de 30 millions de livres,destiné à améliorer l'accessibilité du financement et des services de soutien aux PME dans les zonesdéfavorisées. (Contact: M. Rory Earley – voir ci-dessus).

En Écosse, les autorités (Scottish Executive) ont récemment alloué un million de livres pourl'extension des plans de microcrédits consentis à des femmes pour des projets d'entreprise en phased'amorçage et de démarrage. Ailleurs, les pouvoirs publics estiment qu'il n'est pas utile de mettre enplace de nouveaux systèmes de microcrédits. Quant aux systèmes de garantie mutuelle, ils n'ont pasconnu d'évolution significative.

Divers amendements dans la législation fiscale, ces dernières années, ont eu pour objectif de stimulerles entreprises en expansion. Dans le budget de 1998, le gouvernement a annoncé que le système descotisations sociales patronales (NIC) serait simplifié. En avril 1999, les quatre anciens taux decotisations patronales ont été remplacés par un taux unique, plus facile à comprendre. De même,l'organisme de gestion des cotisations patronales (Contributions Agency) a été transféré du ministèrede la Sécurité sociale (Department of Social Security) à l'administration fiscale (Inland Revenue) enavril 1999. Ce transfert rapproche la gestion de l'impôt et de celle des prélèvements sociaux, ce quiallège les formalités accomplies par les employeurs et facilite le rapprochement progressif des règles

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applicables à la fiscalité et aux cotisations sociales. Le même budget prévoyait des avoirs fiscaux pourles dépenses consacrées à la recherche et au développement.

L'année suivante, des propositions ont été annoncées en faveur d'un système d'incitations (EnterpriseManagement Incentive, EMI) visant à permettre aux petites entreprises de proposer unerémunération fiscalement intéressante des fonds propres. Les modalités précises ont été annoncéesdans l'avant-projet de budget de novembre 1999, afin de permettre aux petites entreprises derémunérer les dix salariés clés de leur entreprise par des options sur titres fiscalement avantageuse,chacun bénéficiant d'options sur des actions de l'entreprise d'une valeur pouvant atteindre 100 000livres à la date de l'option. Le nombre de salariés bénéficiaires a été porté à 15 par entreprise dans lebudget 2000.

L'avant-projet de budget de novembre 1999 soumettait également des projets de consultation pour uneapproche plus généreuse de la réduction progressive de l'impôt sur les plus-values (CGT) réalisées surles actifs d'exploitation. Dans l'avant-projet 2000, il était annoncé que cette réduction progressiveserait ramenée de dix à quatre ans, afin de mieux faire coïncider le calendrier de réduction de la CGTavec les structures d'investissement dans un projet d'entreprise. Il a été également annoncé que tous lesportefeuilles détenus dans des sociétés non cotées pourraient bénéficier de la formule la plus généreusede réduction progressive de la CGT sur les plus-values réalisées sur les actifs d'exploitation, afind'accroître les incitations à l'investissement dans les projets d'entreprise.

Un nouveau programme d'aide aux fonds régionaux de capital-risque a été lancé en décembre 1999pour stimuler la création de fonds de capital-risque et pallier l'insuffisance de l'investissement dans lesfonds propres en Angleterre. En outre, le High Technology Fund a été constitué pour servir detremplin et aider à surmonter les réticences des institutions à investir dans des fonds de capital-risque,destinés aux financements d'amorçage et de démarrage et de la haute technologie. (Contact: M. RoryEarley –voir ci-dessus).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

L'expérience des PME britanniques dans le domaine de la recherche et de l'innovation est relativementbonne en termes de développement des produits, mais il n'en va pas de même par rapport àl'amélioration des processus, ce qui est le reflet d'un faible niveau des investissements pendant delongues années. En tout état de cause, le gouvernement britannique vise à améliorer les résultats dansl'ensemble de ce domaine en mettant en place une série d'initiatives. Les dépenses des PME pourl'innovation en 1996 étaient relativement élevées, mais elles ne représentaient tout de même que 3,3 %de leur chiffre d'affaires total. Sur l'ensemble des PME existantes, 47 % sont classées commeinnovantes. Les petites entreprises du secteur manufacturier ont des résultats particulièrement bons,54 % d'entre elles étant innovantes, soit un taux supérieur à la moyenne globale pour l'UE.L'innovation dans les produits fait mieux que l'innovation dans les processus, 49 % des PME déclarantdes améliorations dans les produits, alors que ce chiffre est de 34 % pour les processus. La proportionde PME innovantes participant à des projets de coopération est de 27 %. Enfin, les PME ayant déposéau moins une demande de brevet entre 1994 et 1996 ne représentent que 4 % du nombre total de PME.

Le budget innovation finance un nombre de programmes destinés à favoriser de meilleurs résultats enaméliorant le transfert de technologie et en encourageant la coopération entre les PME, les universitéset les grandes entreprises.

Le livre blanc sur la compétitivité annonçait quelques-unes des dernières évolutions (partenariatsFaraday, TCS, etc.) en même temps que la création d'un fonds spécial de liaison (Reach-Out Fund)pour établir des liens entre les universités et les entreprises. Des concours et des projets (UniversityChallenge, Science Enterprise Challenge, Technology Ventures et LINK) comptent également parmiles initiatives.

La révision d'un guide des bonnes pratiques sur les partenariats dans le domaine de la recherche entrel'enseignement supérieur et les entreprises est en cours, et un autre projet a été lancé sur les meilleures

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pratiques de partenariats dans le domaine du conseil. Enfin, la seconde partie d'une étude sur diverstypes de partenariats réussis entre l'enseignement supérieur et les industriels est en cours et examineles bonnes pratiques dans les entreprises (y compris dans les PME).

Le programme d'ateliers Intermediary Workshops, organisé par la Direction de la commercialisationet de l'information de l'Office des brevets, se poursuit, et il est prévu de revoir ces ateliers et de lesaméliorer. Des propositions de stratégie ont été soumises à la Direction de l'Office des brevets et l'onattend ses commentaires.

En Irlande du Nord, le projet Northstar de l'Unité pour le développement économique locals'appuie sur l'expérience d'hommes d'affaires à la retraite ou quasiment retraités pour assurer un tutoratauprès des petites entreprises. Les travaux réalisés dans le cadre de l'initiative de liaison (Business toBusiness Bridge), soutenue par l'Unité pour le développement économique local, ont permis de mettreen place un dispositif dans lequel les grandes entreprises proposent une aide dans le domaine desconnaissances aux petites entreprises. (Contact: M. Martin Todd, LEDU, tél: +(44) 28 9049 1031).

Améliorer la visibilité des services de soutien

La création du Small Business Service (SBS), devenu pleinement opérationnel le 1er avril 2000,constitue une restructuration majeure des services de soutien aux entreprises en Angleterre. L'objectifde cette restructuration est de parvenir à une plus grande cohésion entre ces services et d'améliorer leurqualité, de telle façon qu'ils atteignent un niveau de classe internationale quel que soit le lieu de leurprestation. La réalisation de ces objectifs a débuté par la rationalisation des Business Links, lareprésentation locale du SBS. L'appellation "Business Link" a été conservée en raison de sa bonneimage de marque dans le monde des affaires. Les normes de qualité, qu'un système de franchisagedevra permettre d'assurer, s'appuieront sur cette image pour promouvoir une meilleure visibilité et uneplus grande reconnaissance.

Le service d'information et de conseil constituera le cœ ur du SBS. D'ici à avril 2001, il fournira unréseau d'information complet sur les organismes, les initiatives et les informations de soutien auxentreprises, émanant des secteurs public, privé et associatif, y compris des banques, des comptables etdes associations commerciales. Les clients pourront accéder à ce réseau électronique de bases dedonnées par quatre moyens différents: par téléphone, par Internet, par les Business Link et parl'intermédiaire du personnel du service d'information et de conseil.

Le SBS est également investi d'une fonction représentative majeure et est chargé de formuler lesbesoins des PME au niveau ministériel. En particulier, le Directeur du SBS dispose d'un droit d'accèsaux niveaux les plus élevés, y compris auprès du Premier ministre, de façon à pouvoir faire connaîtreles points de vue des petites entreprises. (Contact: Mme Edie Purdie, SBS, tél: +(44) 20 7215 6518,fax: +(44) 20 7215 2773, e-mail: [email protected], Internet:http://www.businessadvicedirect.org).

Les organismes d'aide aux entreprises sont également en voie de rationalisation en Écosse, au pays deGalles et en Irlande du Nord.

Les initiatives relevant du Phoenix Fund incluent la promotion de moyens innovants pour aider lesentreprises dans des zones défavorisées, par le biais de pépinières d'entreprises et d'un réseau nationalde tuteurs auprès des entreprises en phase de démarrage (Business Volunteer Mentors Association).Un projet national distinct est en place en Écosse - Business Mentoring Scotland - qui assure unsoutien direct.

Grâce à l'initiative Ednet, l'Unité pour le développement économique local d'Irlande du Nord afacilité la diffusion d'information sur les activités de développement économique et sur l'éventail desaides proposées aux entreprises dans chaque district. (Contact: M. Liam Jordan, LEDU, tél: +(44) 289049 1031).

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Améliorer la gestion publique

Un environnement réglementaire propice à l'esprit d'entreprise et à la compétitivité est vu comme unélément primordial d'une politique de l'entreprise globale. Les pouvoirs publics britanniques se sontengagés à veiller à ce que les réglementations soient efficaces, équilibrées et justes, et à alléger lacharge, notamment des petites entreprises, en éliminant toutes les réglementations superflues. Tous lesprojets réglementaires d'envergure font l'objet d'une évaluation rigoureuse pour veiller à ce qu'ilsn'imposent pas de charges supplémentaires. Cette procédure est supervisée par une Unité centrale del'impact réglementaire (RIU), rattachée au secrétariat administratif du cabinet (Cabinet Office).

À la fin de 1999, le gouvernement a mis en place un groupe de travail pour la responsabilitéréglementaire. Ce groupe est présidé par le ministre du Cabinet Office et est constitué de ministres, duprésident de la task-force "Better Regulation" (voir ci-dessous) et du directeur du SBS. Ce groupeexamine les programmes de réformes réglementaires des services ministériels et appelle chaqueministre à en rendre compte. La task-force "Better Regulation" est un autre acteur clé dansl'allégement des charges administratives qui pèsent sur les entreprises. Cette task-force est un organeindépendant composé de 18 membres, qui ont été nommés pour conseiller le gouvernement sur lesquestions réglementaires. Leur objectif est de veiller à ce que les projets réglementaires soientnécessaires, efficaces et équitables, et que les besoins, soient véritablement pris en compte, enparticulier ceux des petites entreprise.

L'un des objectifs majeurs du SBS est d'améliorer l'environnement réglementaire des PME, notammenten se faisant l'écho de leurs besoins dans les instances ministérielles. Le SBS et la RIU vont coopérerpour réaliser cet objectif. Le SBS coopérera également aux travaux de plus longue haleine de la task-force, laquelle poursuit son travail d'examen de la réglementation actuelle. La réforme des cotisationssociales des travailleurs indépendants a démarré en avril 2000, avec pour objet d'alléger lesprélèvements sur les professionnels à faible revenu. (Contact: M. Chris Hayes, RIU, tél: +(44) 207270 6458, e-mail: [email protected], Internet: http://www.cabinet-office.gov.uk/regulation/index.htm; M. John Hobday, SBS, tél: +(44) 20 7215 5781, e-mail:[email protected], Internet: http://www.businessadvicedirect.org).

Sous l'intitulé "Tackling Fear of Failure" ("Lutter contre la peur de l'échec"), le livre blanc sur lacompétitivité a annoncé deux examens de la législation sur les faillites. Le premier, menéconjointement par le Trésor et le DTI, examine les moyens d'aider les entreprises en difficultésfinancières, en s'attachant plus particulièrement aux PME. Un document de consultation a été élaborél'année dernière, et un second sera publié prochainement. Cet examen s'inspire des dispositionsprévues dans le projet de loi sur la faillite, actuellement en cours de lecture devant le Parlement, projetqui devrait améliorer la capacité des PME à prendre des accords à l'amiable avec leurs créanciers. Lesecond examen, portant sur la législation sur la faillite personnelle, a pour but de concevoir desmoyens pour lutter contre la stigmatisation de l'échec et aider des entrepreneurs honnêtes en échec àredémarrer une autre activité aussi vite que possible.

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

La loi sur les relations de travail a été promulguée en juillet 1999. Cette loi donne effet auxpropositions publiées dans le livre blanc sur l'équité au travail, publié en mai 1998, qui visait àpromouvoir les partenariats au travail et à encourager des pratiques d'emploi flexibles, en luttantcontre la discrimination à l'égard des travailleurs à temps partiel et en contribuant au soutien de lafamille en permettant aux salariés de trouver un meilleur équilibre entre leurs responsabilitésfamiliales et professionnelles. De nombreuses mesures prévues dans la loi de 1999 sont d'ores et déjàappliquées, parmi lesquelles un ensemble de droits de l'emploi favorables à la famille et portant sur lecongé parental, les absences urgentes, la simplification et l'amélioration des droits afférents à lamaternité, un relèvement des plafonds d'indemnisation en cas de licenciement abusif, l'abolition desclauses suspensives des droits en cas de licenciement abusif dans les contrats à durée déterminée, unemeilleure protection contre le licenciement abusif de salariés engagés dans un conflit du travail officielet légal et reconnaissance statutaire des syndicats, là où la majorité de la main-d’œ uvre les soutient.

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Les travaux se poursuivent dans le but d'appliquer les dispositions récentes de la loi au cours del'année 2000. (Contact: M. Tom Davy, DTI, tél: +(44) 20 7215 5059, fax: +(44) 20 7215 3946, e-mail:[email protected], Internet: http://www2.dti.gov.uk/er/erbill.htm).

Une publication qui aborde les meilleures pratiques, le tout rédigé dans un vocabulaire clair, vapermettre d'aider les entreprises et les salariés. Le groupe d'experts, qui prépare ce guide, est constituéde représentants des employeurs et des syndicats, de la petite entreprise, de promoteurs de l'égalité deschances et d'autres acteurs (Institute of Personnel Development et Institute of Management). Enfin, lerapport sur l'entreprise et l'exclusion sociale, rédigé par une équipe d'action interministérielle,s'emploie à allier l'entreprenariat et la réhabilitation en définissant un certain nombre de mesures d'aideà la création d'entreprise, qui incluent une aide du SBS et des Business Links ainsi que des mesuresfavorisant l'investissement financier en soutenant des initiatives de financement locales et en facilitantl'accès au dispositif de garantie de prêts mis en place par les pouvoirs publics.

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COMMISSION EUROPEENNE/CONSEIL/PARLEMENT EUROPEEN

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

La Commission soutient un certain nombre de projets de promotion de l'esprit d'entreprise chez lesjeunes, parmi lesquels une action pilote ("Les trophées européens pour l'esprit d'entreprise") visant àdécerner des récompenses aux jeunes entrepreneurs des États membres. Des prix sont décernés dansquatre catégories: meilleur concept européen d'entreprise à l'école, meilleure initiative de petiteentreprise européenne, meilleur jeune entrepreneur européen et meilleure entreprise innovanteeuropéenne. Le premier concours a attiré 3 600 candidatures des 15 États membres. En outre, un soutienest accordé à des projets, dont l'objet est de sensibiliser à l'entreprenariat parmi les enseignants, lesétudiants et leurs parents, par l'utilisation volontaire de supports comme des vidéos, des brochures et desCD-ROM. Ces projets visent les établissements scolaires de l'enseignement secondaire et associent lesorganisations représentatives des PME et les institutions éducatives. (Contact: M. Franco Ianniello, DG"Entreprises", tél: +(32) 2 295 5155).

L’éducation et la formation pour les entrepreneurs ou les candidats entrepreneurs constitue une partimportante de la politique d’entreprise. Les progrès constatés chez les Etats membres à cet égard sontencourageants. La Commission s’attache actuellement à évaluer la situation en ce domaine pourdéterminer si un effort supplémentaire est souhaitable. Tant les programmes communautaires existantsque les actions des Etats membres devraient être pris en compte dans cette évaluation. De plus, laCommission contiunera à identifier et diffuser les bonnes pratiques en ce domaine, principalement aumoyen de programme d’actions concertées. La communication « L’éducation électronique – Dessinerl’éducation de demain » mérite tout particulièrement d’être signalée en ce domaine.

Le projet portant sur la mise en place du Business Education Network of Europe (BENE), lancé à lasuite d'une demande du Parlement européen, vise à créer un réseau interactif entre les institutsd'éducation directement partie prenante soit dans l'enseignement de l'entreprenariat, soit dans laformation des entrepreneurs. Ce réseau permettra aux organismes de formation d'échanger entre euxleurs expériences et les meilleures pratiques, tout en permettant également aux entrepreneurs depouvoir se renseigner sur les formations dispensées. Le projet a été lancé en décembre 1999 et doitdurer deux ans. (Contact: M. Simone Baldassarri, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 3311).

L'action concertée sur les mesures de soutien aux entreprises a considéré le problème de la formationà la fois pour les entreprises en phase de démarrage (lors du séminaire de Stockholm en mai 1998) etpour celles en phase de développement (à l'occasion du forum d'Helsinki en septembre 1999). Lesbonnes pratiques répertoriées dans le domaine des entreprises en phase de démarrage sont publiées à lafois sur papier et sur Internet 64. Les entreprises en phase de développement bénéficieront d'uneapproche semblable. Un forum sur la formation à l'entreprenariat se tiendra à Nice, en octobre 2000, etles bonnes pratiques identifiées à l'occasion de ce forum seront suivies d'un examen plus approfondi.(Contact: M. Mike Coyne, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 1497).

La seconde phase du programme Leonardo Da Vinci a été lancée en janvier 2000. La promotion del'entreprenariat et l'aide à la formation pour les PME bénéficient d'une attention particulière dansl'ensemble de ce programme. La coopération entre les organismes de formation professionnelle et lesPME bénéficient d'une attention particulière, dans le souci d'améliorer l'intérêt et l'efficacité de laformation. En plus, des mesures spéciales sont mises en place pour les PME désireuses d'accéder auprogramme. (Contact: Mme Laura Cassio, DG "Éducation et culture", tél: +(32) 2 296 1705).

64 http://www.europa.eu.int/comm/enterprise/entrepreneurship/concerted_actions/index.htm.

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Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

En juillet 1998, la Commission mettait en œ uvre son accord de coopération avec le FEI afin de rendreopérationnel le dispositif de garantie pour les PME (SME Guarantee Facility) . Ce dispositif, quis'inscrit dans le cadre de l'initiative pour la croissance et l'emploi, procure des garanties pour soutenir lesinvestissements des PME innovantes et vise à susciter une augmentation du nombre de prêts consentis aupetites entreprises et aux entreprises nouvelles, en facilitant l'extension des activités des systèmes decautionnement. La Commission finance également en partie des études de faisabilité sur la création desociétés de garantie mutuelle et cofinance leur lancement. L'initiative pour la croissance et l'emploi,lancée à l'instigation du Parlement européen, comporte également deux autres dispositifs, un dispositif decapital-risque intitulé ETF Start-up Facility et l'initiative Joint European Venture (JEV), créée pouraider les PME à mettre en place des partenariats transnationaux dans l'UE. (Contact: M. Jean-MarieMagnette, DG "Affaires économiques et financières", tél: +(32) 2 293 6261).

• Nombre de systèmes de garantie financés: 15

• Nombre d'entreprises aidées: 15 000

• Nombre d'emplois (susceptibles d'être) créés dans les entreprises aidées: 12 000

(chiffres au 31 décembre 1999)

Les travaux de la troisième table ronde des banques et des PME ont débuté en octobre 1998 et se sontachevés en juin 2000. Un certain nombre d'ateliers d'experts ont été organisés sur un large éventail dequestions liées à l'accès au financement. Le rapport final fait un rapprochement entre les meilleurespratiques et les problèmes répertoriés, et propose une série de suggestions d'action et derecommandations à l'UE. Le rapport final sera diffusé sur Internet. (Contact: M. Jeremy Heath, DG"Entreprises", tél: +(32) 2 295 1676). Une action concertée sur le financement des entreprises enphase de démarrage et des PME en phase de croissance est prévue lorsque la table ronde auraachevé ses travaux. (Contact: M. Mike Coyne, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 1497).

La deuxième action CREA (Capital-Risque pour les Entreprises en phase d'Amorçage) a été lancée ennovembre 1998. Cette action contribue à encourager la fourniture de fonds propres pour la création et latransmission de petites entreprises innovantes (de moins de 50 salariés) à fort potentiel de croissance etde création d'emplois, grâce à un soutien accordé aux fonds de capital d'amorçage ou à des organismessimilaires. Cette action contribue également à créer un réseau européen entre les fonds de capitald'amorçage et à promouvoir l'échange des meilleures pratiques et la formation. (Contact: M. RudyAernoudt, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 9186).

• Nombre de fonds soutenus: 12 en 1999; 8 à 15 nouveaux fonds attendus en 2000.

• Nombre de démarrages et de transferts d'entreprises financées par les fonds: plus d'une centaine aucours du premier semestre 2000.

• Nombre d'emplois créés dans les entreprises aidées: une dizaine en moyenne par société.

À la suite d'une invitation à soumissionner, la Commission va prochainement lancer une étude sur desinstruments financiers innovants pour mobiliser des fonds propres en faveur des PME en Europe. Cetteétude est centrée sur le recours à des garanties émises par le secteur public en tant que mécanisme demobilisation de participations privées à fort effet multiplicateur. Aussi l'idée initiale d'étudier la mise enplace d'une Agence pour l'investissement dans les PME a-t-elle été modifiée. (Contact: M. AlbrechtMulfinger, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 3942).

En mars 1998, la Commission adoptait sa proposition de directive du Parlement européen et duConseil relative aux retards de paiement dans les transactions commerciales. Des estimations ont

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montré qu'une insolvabilité sur quatre est due à des retards de paiement, ce qui débouche sur la perte de450 000 emplois et sur des effets à recevoir d'une valeur totale de 23,6 milliards d'euros tous les ans. Ladirective fixera un cadre juridique minimum au niveau européen, prévoyant des dispositions pour lesdélais de règlement, les dates d'exigibilité, un taux d'intérêt légal ainsi que des droits à une indemnisationcorrecte des créanciers lorsque ceux-ci sont réglés en retard. Suite à l’adoption de celle-ci par le Conseil"Industrie" et par le Parlement, cette directive est entrée en vigueur le 8 août 2000. (Contact:M. Christer Hammarlund, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 0364).

Après avoir adopté une communication et un plan d'action sur le capital-risque en avril 1998, laCommission a analysé sa mise en œ uvre au niveau communautaire et dans les États membres aumilieu de l'année 1999. En octobre de la même année, la Commission a adopté une communicationsoulignant que même si certains progrès ont été accomplis, il convient de prendre des mesures de basepour accélérer l'accès des entreprises européennes au capital-risque. La Commission va procéder parl'adoption de mesures réglementaires visant à faciliter l'investissement des investisseurs institutionnelsdans le capital-risque, permettre aux PME de mobiliser du capital-risque international et améliorer lefonctionnement du système européen des brevets. Les États membres sont invités à mettre en œ uvreles réformes fiscales et structurelles nécessaires pour promouvoir l'investissement dans des fonds decapital-risque, à modifier la législation sur l'insolvabilité et la faillite et à promouvoir des dispositifsinnovants en matière d'actionnariat des salariés. La Commission a soumis des recommandations dansce domaine dans ses grandes orientations de politique économique 2000 (GOPE), et met actuellementen place un système de suivi et d'étalonnage des performances pour examiner les progrès réalisés. Enoctobre 2000, elle adoptera une communication sur les résultats de cette opération de suivi et sespropositions pour l'action ultérieure, afin de réaliser l'objectif fixé par le Conseil européen deLisbonne, à savoir la mise en œ uvre intégrale du plan d'action pour le capital-risque d'ici à 2003.(Contact: Mme Delphine Sallard, DG "Affaires économiques et financières", tél: +(32) 2 299 3547).

La Commission souhaitant promouvoir l'idée d'un financement par les "business angels", un séminaireannuel est organisé à Bruxelles (300 participants en 2000) pour échanger les meilleures pratiques dans cedomaine. D'autres séminaires ont été organisés pour promouvoir le fonctionnement des réseaux de"business angels" en Europe (quelque 70 séminaires en 1999 et durant le premier semestre 2000).Quelques réseaux régionaux et nationaux ont été mis en place pour promouvoir l'idée des "businessangels" dans les régions où elle pas encore une réalité. Ces réseaux constituent une plate-forme decontact mutuel entre les PME et les "business angels" et procurent aux entreprises la possibilité d'accéderà de nouvelles sources de financement. La Commission finance partiellement des études de faisabilitépour créer de tels réseaux, ainsi que des actions pilotes portant sur la création de réseaux régionaux ounationaux. (Contact: M. Rudy Aernoudt, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 9186).

• Nombre de nouveaux réseaux installés avec le soutien de la Commission: 6

• Nombre d'opérations engagées par ces réseaux: 26 en 1999

Afin d'améliorer l'accès des PME à des capitaux propres et d'encourager un plus grand nombre desociétés à bénéficier des avantages d'une émission en souscription publique sur le marché primaire,plutôt que de s'en remettre en premier lieu à un financement par l'emprunt, relativement coûteux, laCommission soutient un guide d'auto-évaluation pour l'introduction en Bourse des PME. Sonobjectif est d'aider les PME à voir si inscription à la cote officielle constituerait un moyen approprié definancement. (Contact: M. Albrecht Mulfinger, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 3942).

Accès à la recherche et à l'innovation, adéquation des programmes de développement européen dela RDT aux besoins des PME et meilleure utilisation des brevets par les PME

L'initiative LIFT (Innovation Financing Help-Desk) a été mise en place au début de l'année 1999 dansle but de favoriser l'exploitation commerciale des résultats des projets de RDT financés sur des créditscommunautaires, en améliorant les liens entre ces projets et les investisseurs. Cette initiative LIFTpropose un help-desk aux clients demandant à être renseignés, conseillés et aidés sur divers points:questions financières, disponibilité et utilisation des outils LIFT, permettant au PME de drainer des

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financements pour l'innovation et renseignements d'ordre général sur les services LIFT et leur utilisation.(Contact: M. Marco Cecchini, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 293 8167).

• Nombre de requêtes traitées: 1 128

• Nombre d'entreprises ayant obtenu un financement grâce à LIFT: 2

(chiffres de mars 2000)

Les mesures régionales pour l'innovation ont pour but d'encourager les régions à intervenir dans uncontexte international en facilitant l'échange d'expériences entre des régions qui participent à desactions dans le domaine de l'innovation. Depuis 1994, 101 régions ont mis en œ uvre des stratégies etinfrastructures pour l'innovation régionale et le transfert de technologie (RITTS) ou encore desprojets dans le cadre du réseau des régions de l'innovation en Europe (RIS), cependant que40 régions participent à des projets d'innovation transrégionaux. Toutes ces régions sont membres duréseau RITTS/RIS. Ce réseau met actuellement en place des groupes régionaux thématiques ("sous-groupes") comprenant chacun entre une dizaine et une vingtaine de régions. Ces groupes vont centrerleur activité sur divers thèmes: les stratégies d'innovation régionales dans le secteur des services, lesmeilleures pratiques dans le domaine de la coopération interrégionale, la coopération avec les régionsd'Europe centrale et orientale, les régions industrielles et les zones métropolitaines. La base deressources pour les actions en faveur de l'innovation régionale RINNO met actuellement en placeun outil pour promouvoir et élargir l'échange et l'application de bonnes pratiques entre les régionseuropéennes. Parallèlement à ces diverses actions, 25 projets RIS/RITTS+ sont financés dans le cadredes Fonds structurels pour une mise en œ uvre à échelle réduite ou en phase pilote. Certains de cesprojets sont issus des stratégies et des plans d'action élaborés dans le cadre des actions RIS/RITTS. Parailleurs, la nouvelle génération d'actions innovantes 2000-2006, financées dans le cadre des Fondsstructurels, auront pour thème central "l'économie de la connaissance et la promotion de l'innovation",ce qui créera une nouvelle opportunité pour renforcer, approfondir et consolider les travauxRIS/RITTS dans les régions d'Europe. (Contact: M. Michael Busch, DG "Entreprises", tél: +(32) 2293 8082; M. Mikel Landabaso, DG "Politique régionale", tel: +(32) 2 296 5256).

Une étude a été entreprise sur la contribution des réseaux d'entreprises à l'économie de laconnaissance. Cette étude comporte une analyse empirique de 56 réseaux d'entreprises innovantes,une définition de typologie, une identification des facteurs de réussite, une définition des indicateursde performance et enfin, une description d'une quinzaine de cas de bonnes pratiques.

Les actions concertées ont mis en exergue les bonnes pratiques, notamment dans le cadre de la gestiondes pépinières d'entreprises et de la prestation de services de soutien efficaces. Un forum électronique apermis aux responsables de ces pépinières d'approfondir leur étude des bonnes pratiques. Un projetd'étalonnage des performances dans ce domaine a fait l'objet d'un appel à manifestation d'intérêt dans lebut d'organiser ensuite un appel d'offres restreint. Le rapport sur les actions concertées a été adopté par laCommission en novembre 1999, puis examiné par le Conseil "Industrie" en mai 2000. (Contact:M. Mike Coyne, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 1497).

Le plan d'action pour l'innovation vise à définir et à formuler une stratégie véritablementeuropéenne pour promouvoir l'innovation. Les priorités du plan d'action relèvent de trois domaines:promotion d'une réelle culture de l'innovation, mise en place d'un environnement propice àl'innovation et création de liens plus étroits entre la recherche et l'innovation. Des progrès notables ontété accomplis dans ces trois domaines, en particulier dans le développement de l'innovation dans lesentreprises, l'analyse et l'échange de bonnes pratiques au niveau européen et le financement del'innovation. Les résultats de la deuxième enquête sur l'innovation dans la Communautéfournissent des éléments empiriques sur l'amélioration des résultats de l'innovation dans les entrepriseseuropéennes. Pour faire suite à l'objectif stratégique fixé par le Conseil européen de Lisbonne, il estprévu que la Commission adopte une communication définissant les grandes lignes politiques pouraméliorer l'innovation en Europe. Dans le prolongement du plan d'action, la Commission a établi unprojet de cartographie des centres d'excellence en Europe ("Trend Chart on Innovation in

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Europe"). Un groupe de hauts responsables des États membres conseille la Commission sur la miseen œ uvre de cette carte. Des exercices d'étalonnage des performances, tant "quantitatifs" que"qualitatifs", sont réalisés dans le cadre de cette opération. Le tableau de bord de l'innovation"European Innovation Scoreboard" est un ensemble d'indicateurs à l'aide desquels les États membrespeuvent évaluer leurs forces et faiblesses respectives dans ce domaine, en agrégeant une séried'indicateurs de l'innovation, calculés à partir des statistiques officielles existantes. Les examens pardes pairs des politiques de l'innovation permettent une analyse et une comparaison de ces politiques etdes dispositifs d'aide dans les États membres et pointent les domaines nécessitant une actioncommunautaire. L'enquête de 1999 a ainsi passé en revue plus de 250 mesures en faveur del'innovation dans tous les États membres. (Contact: M. Peter Löwe, DG "Entreprises", tél: +(32) 2293 8154).

La mise en œ uvre du cinquième programme-cadre de recherche et développement technologique(RDT) a démarré au printemps 1999 avec le lancement des premiers appels à propositions. Ces appelscouvraient les domaines concernant les mesures spécifiques aux PME, à savoir les primesexploratoires et les projets de recherche en coopération (CRAFT). Les formulaires de candidaturepour ces actions ont été considérablement simplifiés. En 1999, quelque 10 000 propositions ont étésoumises impliquant plus de 65 000 participants. Les 3 000 propositions qui ont été sélectionnées se sonttraduites par un engagement financier d'un montant de 2,5 milliards d'euros. Parmi ces participants, 22 %sont des PME, 18 % des grandes entreprises, le reste étant constitué principalement de centres derecherche et d'établissements d'enseignement supérieur. Entre avril 1999 et juillet 2000, plus de 2 000propositions ont été soumises pour bénéficier des primes exploratoires ou au titre des projets CRAFT,concernant plus de 5 500 PME. La plupart des candidats sont informés dans un délai de dix semaines.80 % environ des PME participantes emploient moins de 50 salariés, 40 % en employant moins de dix.L'action intitulée Intelligence économique et technologique, menée au titre du cinquième programme-cadre, est une mesure d'accompagnement dont l'objectif est d'informer les PME sur les tendances et lesopportunités économiques et technologiques et, si nécessaire, de s'y intéresser dans le contexte duprogramme-cadre. Plusieurs groupes d'experts indépendants ont évalué la première année de mise enœ uvre du cinquième programme-cadre. Leurs rapports seront publiés prochainement.

Le réseau des points de contact nationaux (NCP) pour les PME est chargé d'informer et de conseillerles PME sur les programmes de RDT dans l'UE. Les membres de ce réseau se sont rencontrés six foisjusqu'à présent pour bénéficier d'une formation auprès de la Commission et définir une séried'opérations (organisation de manifestations pour la recherche de partenaires, ateliers d'intermédiation,etc.).

Un point d'accès unique pour les PME a été créé au sein de la DG "Recherche", auquel les PMEpeuvent adresser toutes leurs idées, questions et propositions en vue de faciliter leur participation auprogramme-cadre. En 1999, ce point d'accès unique a reçu plus de 7 000 demandes, dont la majoritéont trouvé une réponse en 24 heures.

À l'initiative de Philippe Busquin, membre de la Commission, un groupe a été mis en place et asoumis un certain nombre de mesures concrètes en matière de simplification, en février 2000. Laplupart de ces mesures (concernant, par exemple, une plus grande rapidité d'information) ont étéappliquées avant l'été 2000.

La communication de la Commission intitulée "Vers un espace européen de la Recherche"propose une série de mesures pour améliorer la RDT en Europe. Les PME bénéficieront égalementd'un certain nombre de mesures, parmi lesquelles: la mise en réseau des centres d'excellence, unemeilleure utilisation des instruments de soutien indirect à la recherche, le développement d'outilsefficaces pour protéger la propriété intellectuelle, la stimulation de la création d'entreprise et desinvestissements en capital-risque et enfin, le développement du rôle des régions dans l'effort derecherche en Europe. (Contact: M. Robert Jan Smits, DG "Recherche", tél: +(32) 2 295 3966).

• Nombre de propositions des PME en pourcentage du nombre total de propositions: 22 %

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• Nombre de PME ayant bénéficié du cinquième programme-cadre depuis son lancement: 3 000

• Délai de réponses aux propositions dans le cadre du cinquième programme: 10 semaines

• Nombre de questions adressées à la ligne d’appel PME en 1999: 7 000 (réponse en 24 heures)

En 1999, CORDIS (Community Research and Development Information Service) a élaboré denouveaux services afin d'améliorer son aide et sa convivialité. Ainsi, les projets TDSP de schémas deformation et de diffusion (Training and Dissemination Schemes Projects, TDSP)(http://www.cordis.lu/tdsp/home.html) sont axés sur la sensibilisation du public aux processusd'innovation et sur l'instauration d'un dialogue entre les milieux technologiques, les acteurséconomiques et la société civile. Les projets ci-après relèvent des TDSP: ACTORES (promotion etprésentation des technologies de l'information et de la communication dans le secteur public auxniveaux local et régional) (http://www.cordis.lu/tdsp/en/actores/index.htm), ECIC (cercle européend'amélioration continue) (http://www.cordis.lu/tdsp/en/ecic/index.htm), SAT (méthodes visant àsensibiliser les entreprises aux questions de santé et d'environnement sur le lieu de travail)(http://www.cordis.esn.be/tdsp/en/sat/index.htm) et FLEXIMODO(http://www.cordis.esn.be/tdsp/en/fleximod/index.htm). (Contact: M. Bernd Niessen, DG"Entreprises", tél: +(32) 2 293 3638).

La proposition d'un règlement sur le brevet communautaire a été adoptée par la Commission le5 juillet 2000, ce qui constitue une priorité majeure dans le domaine de la propriété intellectuelle etindustrielle. Un brevet unitaire applicable à l'ensemble du territoire communautaire est primordial pouréliminer les distorsions de concurrence susceptibles d'être engendrées par la territorialité des droits deprotection nationaux. Ce brevet permettra aux entreprises européennes d'adapter leurs activités deproduction et de distribution à la dimension communautaire et de relever ainsi les défis lancés par lesÉtats-Unis et le Japon sur les fronts de l'innovation et de la compétitivité. (Contact: Mme MirjamSöderholm, DG "Marché intérieur", tél: +(32) 2 295 9329).

La Commission a créé un service multilingue, l'IPR-Helpdesk, en septembre 1998. L'IPR-Helpdeskpropose des conseils en matière de propriété intellectuelle et une aide aux personnes engagées dans desprojets européens de RDT, établit des contacts, si nécessaire, entre les utilisateurs du site et desconseillers ou des services appropriés et encourage les actions de sensibilisation à l'importance des droitsde la propriété intellectuelle. Son site web (http://www.cordis.lu/ipr-helpdesk) propose desinformations et des liens utiles avec d'autres sites sur les droits de la propriété intellectuelle, et sonservice d'assistance téléphonique offre des services de conseil individualisés. Le site web offreégalement un lien avec le service esp@cenet de l'Office européen des brevets. Un recourssystématique à cette base de données peut éviter de gaspiller des ressources sur des problèmes d'ores etdéjà résolus par ailleurs. Une lettre d'information mensuelle "IP-Wire", qui compte quelque2 250 abonnés, assure également la promotion de l'IPR-Helpdesk. (Contact: M. Manuel Villalonga,DG "Entreprises", tél: +(32) 2 293 2721).

• Nombre d’appels à la base de données: 21 300

• Nombre de requêtes traitées: 250 par mois environ

• Retour d'information des utilisateurs: 42 % estiment que le site est de bonne qualité par rapport àd'autres sites similaires, 8 % pensent qu'il est de très bonne qualité

La Commission a organisé un certain nombre de tables rondes avec les offices de brevets nationauxafin de faciliter la diffusion entre ces derniers des meilleures pratiques dans le domaine de lapromotion de l'innovation. (Contact: M. Tony Howard, DG "Marché intérieur", tél.: +(32)2 296 9724).

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Enfin, des discussions sont en cours au Conseil sur une proposition de directive de la Commissionrelative aux modèles d'utilité. (Contact: M. Patrick Ravillard, DG "Marché intérieur", tél: +(32) 2295 2769).

Améliorer la visibilité des services de soutien

Un important travail sur les services de soutien aux entreprises a été entrepris au cours de l'annéeécoulée dans le cadre des actions concertées, dont le forum d'Helsinki ("Croissance rapide etcompétitivité à travers la technologie") en septembre 1999. Un groupe de travail sur la visibilité desservices a réalisé plusieurs études avec cinq États membres sur les services mis en place et leurreconnaissance. Les résultats de tous ces travaux sont analysés et seront présentés officiellement plustard en 2000. Les rapports sur les anciennes actions concertées sont désormais consultés de plus enplus fréquemment par le canal d'un site web, qui permet également de les commenter en ligne.(Contact: M. Mike Coyne, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 1497, Internet: http://www.europa.eu.int/comm/enterprise/entrepreneurship/concerted_actions/index.htm).

Le projet "Dialogue avec les entreprises" a été élaboré sous la forme d’un outil interactif decommunication destiné à aider les petites et moyennes entreprises à tirer parti des opportunités offertespar le marché intérieur et à permettre à tous les opérateurs (entreprises, institutions des États membreset de l'UE) de tirer les leçons pratiques du fonctionnement du marché intérieur. (Contact: M. Jobst vonKirchmann, DG "Marché intérieur", tél: +(32) 2 296 5824).

Le "Dialogue avec les entreprises" comporte deux aspects:

Le site web "Dialogue avec les entreprises" (Internet: http://www.europa.eu.int/business) est unportail Internet multilingue bien connu, donnant accès à des données, des informations et des conseilsen provenance de très nombreuses sources. Plusieurs milliers d'entreprises, plus particulièrement desPME, l'utilisent tous les jours pour accéder à des services d'aide gratuits aux niveaux européen,national, régional et local.

• Nombre de requêtes déposées effectuées par les utilisateurs: Le site Web "Dialogue avec lesentreprises" a enregistré plus de 3,5 millions de demandes d'informations et de conseils satisfaites(chiffre de mai 2000) depuis son lancement, le 25 janvier 1999.

Le Business Feedback Mechanism est une nouvelle initiative (lancée le 17 avril 2000), qui permettraaux décisions politiques futures de mieux prendre en compte l'expérience pratique des entrepriseseuropéennes opérant sur le marché intérieur. Il s'agira pour les 41 euro-info-centres sélectionnés (surun total de 300) d'analyser les demandes soumises tous les jours par des entreprises via une base dedonnées. Le Business Feedback Mechanism vise à traiter au moins 20 000 requêtes par jour,concernant un large éventail de secteurs et de questions parmi lesquels la propriété intellectuelle, lesprocédures de marchés publics, la normalisation, le financement, le commerce électronique,l'environnement, l'Union douanière, la fiscalité, la recherche et le développement, l'euro, la politiquede la concurrence, l'emploi, la santé et la sécurité au travail, la protection des consommateurs et ledroit des sociétés.

Le dépouillement statistique, qui sera à terme disponible en ligne, sera utilisé comme une "premièrealerte" pour pointer les domaines les plus problématiques pour les entreprises. Prenant appui sur cetteanalyse statistique, la Commission procédera à une "analyse approfondie" de certains domaineschoisis, afin de brosser le tableau des difficultés que rencontrent les entreprises. La Commission yrépondra ensuite par des propositions de nouvelles législations ou d'amendements, selon les besoins,voire par des mesures non législatives. Les résultats de ce travail d'évaluation statistique serontsystématiquement repris dans l'examen annuel de la stratégie pour le marché intérieur, laquelle fixedes priorités législatives et non législatives pour l'évolution ultérieure du marché unique.

Cette initiative du "Business Feedback Mechanism" permettra également à la Commission desatisfaire à la demande ayant été formulée par le Conseil européen de Lisbonne, à savoir "d'accorder

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une attention particulière aux incidences des réglementations proposées et aux coûts qu'entraîne lamise en conformité avec celles-ci".

• Retour d'information des utilisateurs: Le "Business Feedback Mechanism" a reçu 2 418 demandes(au 7 juillet 2000) depuis son lancement, le 17 avril 2000. Les demandes se répartissent comme suitentre les divers domaines 65:

Propriété intellectuelle 34 (1,4 %)Marchés publics 169 (6,8 %)Normalisation 359 (14,4 %)Financement 603 (24,1 %)Commerce électronique 38 (1,5 %)Environnement 132 (5,3 %)Union douanière 86 (3,4 %)Fiscalité 125 (5,0 %)Recherche et développement 69 (2,8 %)Euro 225 (9,0 %)Concurrence 105 (4,2 %)Emploi/Santé et sécurité au travail 120 (4,8 %)Protection des consommateurs 158 (6,3 %)Droit des sociétés 40 (1,6 %)Autres 203 (8,1 %)

Le projet SCREEN (Small and Craft Enterprises Electronic Networking) a été étudié pourrépondre aux besoins des micro-entreprises accédant aux technologies de l'information, et notammentà Internet. Une série de manifestations a donné aux entreprises participantes la possibilité de tester desservices en ligne existants et de formuler leur opinion à ce sujet. En outre, des cas d'entreprisesutilisant déjà Internet avec un certain succès ont été présentés. À la suite de ces manifestations, laCommission rédigera un annuaire des services web européens à l'intention des petites entreprises(European Web Service Directory for Small Businesses), qui fera l'objet d'une actualisationpériodique. Ce service d'information assurera des liens avec d'autres sites web de la Commission, etnotamment le site Dialogue avec les entreprises. (Contact: M. Franco Ianniello, DG "Entreprises",tél: +(32) 2 295 51 55).

La Commission met en œ uvre une action clé sur les nouvelles méthodes de travail et le commerceélectronique en tant que partie intégrante du cinquième programme-cadre. (Contact: Mme RosalieZobel, DG "Société de l'information", tél: +(32) 2 296 8168 ).

Améliorer la gestion publique

La Commission suit et évalue les progrès accomplis en matière de réduction des frais généraux et descharges administratives pesant sur les entreprises, notamment au moment de leur création, par le biais àla fois du pilier "développer l'esprit d'entreprise" des plans d'action nationaux et du suivi de BEST. Lesactions concertées menées dans ce domaine seront également reconduites. (Contact: M. SerafinGonzalez Sanchez, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 296 3608, Mme Karin Lindblad, tél: +(32) 2 2954307, et M. Jürgen Scheftlein, tél: +(32) 2 2995869, M. Anastasios Bisopoulos, DG "Emploi et affairessociales", tél: +(32) 2 295 1507).

La Commission envisage d'actualiser ses lignes directrices sur la politique législative (Contact:M. Harmut Offele, Secrétariat général, tél: +(32) 2 295 3169).

La grille actuelle d'évaluation de l'impact réglementaire sur les entreprises, qui permet d'évaluerl'impact des nouvelles propositions législatives de la Commission sur les entreprises dans l'UE, serarevue dans le contexte de la réorientation des travaux de la Commission en faveur d'une meilleureréglementation. (Contact: M. Christer Hammarlund, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 0364).

65 Le cumul des pourcentages ne correspond pas nécessairement à 100 % en raison des arrondis.

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S'inscrivant dans le processus plus large de la réforme globale de la Commission, un code de bonnesprocédures administratives lui sera soumis en vue de son adoption en juillet 2000. (Contact:Mme Mary Preston, Secrétariat général, tél: +(32) 2 295 5862).

À la suite de consultations menées auprès des États membres et des parties concernées, la Commissiona décidé d'abandonner l'idée d'une communication sur les PME et les marchés publics. En lieu etplace, la Commission va reconduire ses consultations et adoptera des actions plus ciblées. Les Étatsmembres sont invités à lui faire connaître des exemples d'actions et d'initiatives prises pour améliorerl'accès des PME aux marchés publics. L'échange d'informations et de bonnes pratiques pourraitexercer un effet stimulant sur les autres États membres. La Commission prépare une conférence surl'information et la formation aux marchés publics, qui se tiendra en novembre 2000. Cette conférenceaura pour thème majeur l'amélioration de l'accès des PME aux procédures de marchés publics.(Contact: M. Charlie Grant, DG "Marché intérieur", tél: +(32) 2 299 6865; Mme Karin Lindblad, DG"Entreprises", tél: +(32) 2 295 4307).

La Commission examine actuellement sur le fond l'opportunité d'adopter une recommandation surl'amélioration de l'accès des PME aux programmes de soutien, qui aurait pour but d'accroître leurefficacité et leur transparence au profit des PME. (Contact: Mme Anne-Marie Fiquet, DG "Entreprises",tél: +(32) 2 295 9529).

Le panel d'entreprises témoins (Business Test Panel) a été consulté trois fois. Étant donné que laphase pilote sera évaluée cette année, il est peu probable que le calendrier permette de mener à bienune quatrième consultation. L'évaluation sera réalisée en liaison avec la revue du système d'évaluationde l'impact réglementaire sur les entreprises de la Commission, dans l'optique d'envisager les moyensles plus efficaces pour consulter les entreprises et prendre en compte les coûts de mise en conformitéavec la réglementation et les pesanteurs administratives qui en découlent. Ce processus s'inscrira dansl'initiative en matière de politique réglementaire de la Commission, préconisée par le Conseil européende Lisbonne. (Contact: Mme Lise Lotte Toft, DG "Marché intérieur", tél: +(32) 2 296 6217).

Trois projets d'étalonnage des performances, en cours de réalisation, abordent divers aspects ducontexte général intéressant particulièrement les PME et la politique de l'entreprise: 1) les procéduresd'octroi de licence; 2) les relations entre les industriels et les milieux scientifiques, l'évaluationabordant les meilleures pratiques eu égard aux conditions de commercialisation de la recherche et del'innovation; 3) les besoins en qualifications des entreprises pour aborder la société de l'information,l'étalonnage des performances étant axé sur les PME. Par ailleurs, un tableau de bord (scoreboard) esten cours d'étude afin d'étalonner les performances en matière d'entreprenariat et d'innovation.(Contact: M. Sean O’Reagain, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 296 6864).

Enfin, une nouvelle unité pour la coordination-simplification réglementaires et l'impact de lalégislation sur les PME a été constituée au sein de la Commission, avec pour objectif de garantir unemeilleure réglementation. (Contact: Mme Colette Cotter, DG "Entreprises", tél: +(32) 2 295 9668).

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

Le sommet extraordinaire sur l'emploi de Luxembourg, en novembre 1997, a lancé la stratégieeuropéenne pour l'emploi, conformément aux dispositions prévues par le traité d'Amsterdam, dans lebut de promouvoir une stratégie cohérente et coordonnée en faveur d'une croissance durable et de lacréation d'emplois dans l'Union. Le développement de l'esprit d'entreprise constitue un pilier importantde cette stratégie. Dans son agenda pour la politique sociale, la Commission a annoncé qu'il convenaitd'approfondir et de renforcer encore la stratégie européenne pour l'emploi afin de porter le tauxd'emploi d’environ 70 % d'ici à 2010, par exemple en employant les moyens ci-après:

Améliorer la capacité d'insertion professionnelle et réduire le déficit de qualification, en développanten particulier l'apprentissage tout au long de la vie, l'apprentissage électronique et l'enseignementscientifique et technologique;

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Promouvoir l'entreprenariat et la création d'emplois, objectif qui sera facilité par l'instauration d'unclimat favorable à la création et au développement d'entreprises novatrices, notamment de PME;

Instaurer un cadre et éliminer les entraves restantes au développement du secteur des services pourpermettre la création d'emplois dans ce secteur, y compris dans l'économie sociale;

Accorder une plus grande priorité à l'égalité des chances, développer une approche globale del'adaptabilité de la main-d'œ uvre et des entreprises aux nouvelles modalités d'organisation du travail etrenforcer la contribution de tous les acteurs, y compris des partenaires sociaux;

Poursuivre la réforme des marchés des produits, des services et des capitaux, et améliorer leurcoordination par des politiques macro-économiques axées sur la stabilité, dans le but de renforcer lecontenu en emplois de la croissance;

Développer et améliorer les systèmes d'éducation et de formation de façon à mettre en œ uvre lastratégie de "l'apprentissage tout au long de la vie pour tous".

La stratégie pour l'emploi préconise des actions à tous les niveaux – européen, national, régional etlocal. Le rapport conjoint sur l'emploi, préparé tous les ans par la Commission et le Conseil, passeen revue les progrès réalisés par les États membres dans la mise en œ uvre des lignes directrices pourl'emploi. Des recommandations ont été adressées pour la première fois en 1999 à tous les Étatsmembres, afin qu'ils recentrent leur action. D'ici à la mi-septembre 2000, la Commission devraitadopter un paquet de mesures pour l'emploi, incluant le projet de rapport conjoint sur l'emploi 2000,une proposition de décision concernant les lignes directrices pour l'emploi 2001 et un nouvel ensemblede recommandations. (Contact: M. Anastasios Bisopoulos, DG "Emploi et affaires sociales, tél: +(32)2 295 1507 et M. Marc Berthiaume, tél: +(32) 2 2959493).

Dans le sillage de la communication sur la modernisation de l'organisation du travail, un réseaueuropéen de l'organisation du travail (European Work Organisation Network, EWON) a été mis enplace en mars 1999. Son objectif est de stimuler la compétitivité, l'emploi et la qualité de la vieprofessionnelle en développant de nouvelles formes d'organisation du travail. En juin 2000, laCommission a lancé une concertation préliminaire avec les partenaires sociaux sur la "modernisationet l'amélioration des relations industrielles". Cette concertation vise à encourager les négociations surtrois questions majeures: les principes qui devraient guider la modernisation des relations industrielles,le télétravail et les travailleurs économiquement dépendants. (Contact: M. Lars Andreasen, DG"Emploi et affaires sociales", tél: +(32) 2 295 4459 et Mme Françoise Berthiaume, tél: +(32) 2 2965866)

Nota bene: Les adresses des fonctionnaires de la Commission pour le courrier électronique sontstandarisées: "pré[email protected]".

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ANNEXE 2

Norvège

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NORVEGE

En tant que membre de l'Espace économique européen (EEE), la Norvège est entièrement partieprenante, à titre volontaire, au programme pluriannuel pour les PME, et peut donc à ce titre êtreintégrée à tous les aspects du suivi de BEST. Le rapport sur les actions de la Norvège en faveur del'esprit d'entreprise et de la compétitivité, ainsi qu'une description des principales activités du paysdans ces divers domaines, sont donc inclus en annexe dans le présent rapport. Aucun des deux autresmembres restants de l'EEE, à savoir l'Islande et le Liechtenstein, n'ont exprimé le souhait de figurerdans ce premier rapport de mise en œ uvre.

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NORVEGE – FICHE DE SYNTHESE

Politiques en faveur de l'esprit d'entreprise et de la compétitivité

Aperçu

La Norvège bénéficie d'un haut niveau d'éducation, d'un faible chômage, d'un fort taux de participationde la main-d’œ uvre et enfin, d'une conjoncture économique saine. Comme en 1999, l'économienorvégienne devrait enregistrer un excédent considérable de sa balance des paiements courants en2000. Au cours des cinq dernières années, la progression réelle des salaires a été nettement supérieureà celle de la productivité de l'économie continentale, même si cet écart est inférieur à ce qu'il a étépendant toute la décennie 90. Aussi va-t-il être nécessaire d'accroître la productivité afin d'éviter dedéséquilibrer l'économie, par suite des nouvelles pressions s'exerçant sur la demande. À court terme, laprincipale difficulté sera de ramener l'inflation au même niveau que celui des partenaires commerciauxde la Norvège. Le pays doit également faire face à de profonds ajustements structurels par suite dudéclin de certaines activités dans le secteur pétrolier et de la baisse correspondante des recettes tiréesdu pétrole. Accroître la compétitivité et renforcer l'entreprenariat dans les milieux d'affaires exposés àl'accélération de l'internationalisation des marchés devient une nécessité évidente pour assurer unfondement à la croissance et à la prospérité ultérieures de la société norvégienne. La politique del'entreprise norvégienne va donc s'employer à privilégier la recherche et le développement, laformation et l'éducation, l'allégement des formalités administratives et les possibilités offertes par lesnouvelles technologies.

Focalisation actuelle

La recherche et le développement revêt une importance vitale pour l'innovation et la compétitivité,mais la Norvège est en retard dans ce domaine par rapport à de nombreux pays de l'OCDE. Partant, ilest des plus urgents de développer les activités de recherche et développement, et l'objectif estd'atteindre le niveau moyen des pays de l'OCDE au cours des cinq prochaines années. Si lefinancement public est essentiel, il est également important d'encourager la recherche financée par lesentreprises privées. Un rapport publié récemment par une commission officielle aborde les différentsinstruments politiques permettant de réaliser cet objectif.

La connaissance est de plus en plus importante dans toutes les entreprises, et il est donc nécessaire defavoriser la formation des adultes pour garantir la mise à niveau de leurs compétences. À cet effet, uneréforme sur les qualifications a été adoptée par le Parlement norvégien en 1999. Les pouvoirs publics,les employeurs et les salariés participeront activement au financement, à l'organisation, audéveloppement et à l'application de la réforme. Compte tenu de l'absence de culture de l'entreprenariaten Norvège, le développement de qualifications dans le domaine de l'entreprise et du managementdevrait être privilégié dans le système éducatif et la formation professionnelle. Le programmeFRAM constitue une initiative destinée à améliorer le niveau de compétences dans les PME.FRAM met l'accent sur l'importance de la gestion systématique et du développement stratégiquedans les PME de moins de 100 salariés.

Les pouvoirs publics ont également attiré l'attention sur l'importance de remédier aux pesanteursadministratives, en tant que moyen de stimuler le développement d'une culture de l'entreprenariat, et lasimplification administrative est devenue une priorité clé du plan d'action du gouvernement en faveurdes petites entreprises. Ce plan d'action comporte des mesures concrètes permettant d'améliorer laréglementation ancienne et nouvelle, de réutiliser les données chaque fois que possible et d'avoirrecours aux technologies de l’information et des communications pour transmettre les déclarations auxadministrations publiques. Le fichier spécial des obligations déclaratives des entreprises, instituéen 1997, constitue un outil important pour ce travail.

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Perspectives

La politique industrielle a toujours obéi à une démarche sectorielle, mais celle-ci ne permet plus defaire face aux défis que doivent relever les entreprises dans une économie globale, basée sur laconnaissance. Il est essentiel d'encourager le développement de tous les secteurs susceptiblesd'apporter de la valeur ajoutée à l'économie. À cet effet, une approche horizontale, axée sur ledéveloppement d'un climat sain et compétitif, doit constituer la base des actions futures. Ces actionsdoivent aussi contribuer à une utilisation optimale des ressources nationales. Pour y parvenir, lesautorités peuvent intervenir sur les marchés par le biais de la législation, du soutien aux entreprises, dela politique de la concurrence et de la réglementation du marché.

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NORVEGE – DESCRIPTION DES PRINCIPALES ACTIVITES

Introduction

La forte expansion que l'économie norvégienne a connue depuis 1992 a cédé la place à une période decroissance plus lente. Le secteur pétrolier, en particulier, marque le pas et la chute des investissementspétroliers devrait avoir un impact négatif sur la croissance d'ensemble. Il est prévu à moyen terme queles revenus du pétrole et du gaz amorcent leur déclin. Cela signifie que les industries exposées à laconcurrence internationale devront accroître leur quote-part dans le PIB. En fait, il faudra qu'unefraction importante de la valeur ajoutée future provienne de PME qui n'existent pas encore. À cetégard, les inconvénients liés à la situation géographique de la Norvège pourraient devenir plusmanifestes. Le solde négatif des investissements étrangers dans les industries norvégiennes (en 1998)met en relief cette conjoncture difficile. En outre, la part des exportations norvégiennes définiescomme "technologiques/basées sur les compétences" est relativement faible (15 % environ) parrapport à un certain nombre de pays de l'OCDE, et leur proportion n'a guère progressé ces dernièresannées. Enfin, la faible productivité de l'économie norvégienne, qui n'a progressé que de 9 % entre1990 et 1998 66, constitue un autre aspect négatif.

La principale difficulté est de susciter une nouvelle croissance, ce qui à son tour implique une sociétéplus entreprenante. Selon les statistiques de l'OCDE sur le marché du travail, la Norvège affichedepuis 1987 le plus faible pourcentage de travailleurs indépendants parmi tous les pays de l'OCDE.Alors que ce segment de la main-d’œ uvre norvégienne chute depuis 1960, il affiche néanmoins unetendance actuellement à la hausse. Les Norvégiens sont également relativement peu nombreux àvouloir devenir entrepreneurs et les tentatives de création d'entreprise sont assez rares, en comparaisond'autres pays. Pour redresser cette situation, il est primordial de rendre l'entreprenariat plus attrayant etde changer les attitudes et les motivations. La promotion de l'esprit d'entreprise est donc devenue unepriorité politique clé du gouvernement; le ministère du Commerce et de l'Industrie a institué à cet effetun forum des entrepreneurs pour participer à ce processus. En outre, il convient de simplifier lesformalités de création d'entreprise et d'améliorer les compétences entrepreneuriales par le biais del'éducation et de la formation.

Les autorités norvégiennes ont lancé en 1998 un plan d'action pour les petites entreprises, dans le butde faciliter les créations d'entreprises et d'améliorer leur environnement économique global. Ce planfixe plusieurs priorités: réduction de la paperasserie, promotion de la technologie et de la recherche,instauration de meilleures conditions de recrutement et d'emploi de la main-d’œ uvre, meilleureinformation du public, accès des entreprises en phase de démarrage au capital-risque et à l'innovation,meilleure adaptation de la réglementation fiscale aux petites entreprises, internationalisation etévolution des attitudes face aux petites entreprises.

Dans les années 90, entre 24 000 et 30 000 entreprises nouvelles étaient créées chaque année, ce quicorrespond à un taux de 9 à 11 % du nombre total d'entreprises en Norvège 67. Le nombre d'entreprisesayant cessé leur activité durant cette période est approximativement équivalent à celui des entreprisesnouvellement déclarées. Cependant, les différences sont notoires d'un secteur à l'autre, à la fois pourles nouvelles entreprises et pour les cessations d'activité. La plupart des entreprises nouvelles relèventdu secteur des services et opèrent sur le marché national. Parmi les créations d'entreprises, 10 % sontdes entreprises technologiques, mais seules 0,5 % des nouvelles entreprises impliquent descompétences de pointe et sont orientées vers les marchés d'exportation 68. L'objectif est doncd'accroître le nombre d'entreprises de ce type.

66 Source: US Department of Labour.67 Source: O.R. Spilling: SME 2000 – Facts about SMEs in Norway.68 Source: S.J. Waago: "Magma" 1/2000.

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Entre 1989 et 1993, le taux de survie moyen après cinq ans dans certains grands secteurs était de 45 %dans l'industrie, de 43 % dans les services et de 36 % dans le secteur du commerce, des hôtels etrestaurants 69.

Éducation pour une société de l'entreprise et formation

Le gouvernement a lancé une initiative nationale pour améliorer l'esprit d'entreprise et en 1997, leministère de l'Éducation, de la Recherche et des Affaires cléricales (KUF) soumettait son plan enfaveur de "L'entreprenariat dans l'éducation et la formation". L'objet de ce plan est de faire del'entreprenariat un objectif éducatif explicite et de motiver et d'inspirer les établissementsd'enseignement pour qu'ils programment et mettent en œ uvre un enseignement à l'esprit d'entreprise.Dans l'esprit des programmes scolaires de base, le système éducatif a vocation à qualifier les individuspour qu'ils prennent part de façon productive à la main-d’œ uvre et à leur fournir la base nécessairepour toute évolution ultérieure vers d'autres professions. Un centrage plus explicite sur la promotionde l'esprit d'entreprise dans le système éducatif contribuera au développement de l'activité, de l'emploiet de l'économie dans les communautés locales et les régions, et encouragera les étudiants à créer et àgérer leur propre entreprise.

Il existe ainsi plusieurs initiatives dans le cadre qui visent à favoriser l'esprit d'entreprise dans lesystème éducatif et la formation. Ces initiatives sont les suivantes: "L'entreprenariat auprogramme", projet de développement sur trois ans dans l'enseignement élémentaire et secondairedans trois comtés; "L'école locale dynamique", projet conjoint réalisé par cinq ministères, axé sur les"mini-entreprises" en tant que méthode de travail – un millier environ de ces entreprises sontdésormais répertoriées dans les établissements d'enseignement élémentaire et secondaire; les "centresde ressources", qui sont implantés dans les établissements d'enseignement secondaire pour favoriserla coopération entre les écoles et les entreprises locales et développer une vision commune desmissions de l'école, des établissements de formation professionnelle et de formation pour adultes, descollectivités locales et des entreprises; et enfin, le programme "Partenariat", géré par laConfédération des entreprises et des industries norvégiennes (NHO), qui repose sur des accords decoopération contraignants entre les entreprises et les écoles. Ce programme a pour ambition de faireque les élèves comprennent mieux le monde du travail et de l'entreprise en faisant de celle-ci unecomposante de leur environnement pédagogique. (Contact: Mme Edel M. Haukeland, ministère del'Éducation, e-mail: [email protected], Internet: http://www.entreprenorskap.his.no).

Les tensions du marché du travail et l'importance croissante d'une économie basée sur la connaissancesignifient qu'il faut tout tenter pour améliorer les qualifications de la main-d’œ uvre de façoncontinuelle. Une étroite coopération avec les administrations publiques, le système éducatif et lesentreprises est primordiale pour y parvenir. Dans le cadre de la réforme d'ensemble des qualificationsen Norvège, le gouvernement a proposé un projet de loi prévoyant un droit individuel à congé deformation. Les entreprises peuvent également faire acte de candidature à une aide publique pour desmesures visant à développer les compétences de leurs salariés, cependant qu'un meilleur système seramis en place pour le système de documentation et de reconnaissance des qualifications. Étant donnéqu'il est nécessaire que les PME puissent combiner le travail et l'éducation/formation, de nombreuxprojets programmés dans ce domaine auront recours aux méthodes de formation souple que permettentles technologies de l’information et des communications (apprentissage à distance, etc.). En 1998, lesPME étaient 56 % à participer à des actions de formation professionnelle.

Compte tenu de l'importance croissante des compétences des salariés pour la capacité des entreprises àinnover et à s'adapter, l'amélioration des qualifications constitue l'une des priorités stratégiques duFonds norvégien pour le développement industriel et régional (SND). En 1999, 40 millions d'euros ontété alloués à des projets soutenus par le SND, dont l'objectif était de développer les compétences.Depuis quelques années, le SND développe et met en place des programmes nationaux, destinés àaméliorer les compétences des PME. Le programme FRAM en constitue un exemple. FRAM

69 Source: O.R. Spilling.

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privilégie la gestion systématique et le développement stratégique dans les PME de moins de100 salariés. Le processus dure 15 mois, pendant lesquels 10 à 12 entreprises travaillent ensembledans six ateliers d'une durée de deux jours. Durant ces ateliers, le directeur de chaque entreprise et sesprincipaux collaborateurs acquièrent des connaissances théoriques, échangent des expériences etconstituent un réseau avec les autres entreprises FRAM. Entre deux ateliers, les entreprises et lesconseillers FRAM qui leur sont spécialement affectés travaillent de concert pour répondre auxopportunités et relever les paris intéressants. Plus de 2 000 petites entreprises ont accompli ceprogramme depuis 1992. En plus d'un certain nombre d'objectifs qualitatifs, plus de 85 % desentreprises participantes atteignent l'objectif d'une meilleure rentabilité, fixé par le programme FRAM.(Contact: M. Elling Enger, SND, tél: +(47) 2200 2500, e-mail: [email protected], Internet:http://www.fram-snd.com).

Accès des petites entreprises et des entreprises en phase de démarrage aux moyens de financement,et financements destinés aux entreprises de haute technologie en phase de croissance

En Norvège, comme ailleurs, de nombreuses petites entreprises souffrent d'une sous-capitalisation,d'un manque de fonds propres et de dettes à court terme trop nombreuses et coûteuses. À terme, cettestructure financière entrave leur capacité de croissance. Il est difficile pour les PME d'accéder à unfinancement suffisant en phase d'amorçage et de démarrage, en particulier pour les projets impliquantdes technologies nouvelles et un risque élevé. Selon les données fournies par l'Association européennedes sociétés de capital-risque (EVCA), les investissements en capital d'amorçage et de démarrage ontnéanmoins progressé en Norvège, passant de 6,9 % en 1996 à 13,3 % en 1999 par rapport au montanttotal du capital-risque.

Récemment, six fonds régionaux de capital d'amorçage, dotés d'un montant total de 56 millionsd'euros, ont été mis en place dans l'optique de procurer des financements et des compétences à desprojets impliquant un risque élevé dès le stade précommercial. Ces fonds sont alimentés à part égalepar des sources publiques et privées.

Le SND gère un large éventail de dispositifs financiers de soutien destinés aux PME. Ces dispositifssont aussi variés que des prêts, des subventions et des participations. Au total, 78 % des prêts et 86 %des subventions consentis par le SND bénéficient à des entreprises de moins de 50 salariés. SNDInvest (entièrement détenue par le SND) est la principale institution financière spécialisée dans lesprises de participations dans les PME. Depuis sa création en 1993, SND Invest a investi 270 millionsd'euros dans 260 entreprises. La politique suivie par cette institution est celle d'un actionnariat actif etd'une contribution au niveau du conseil d'administration par un apport de compétences en matière demanagement. (Contact: Mme Katinka Leiner Greve, SND, e-mail: [email protected]).

Alors qu'il existe de nombreux investisseurs privés en Norvège qui pourraient être étiquetés "businessangels", il n'existe à ce jour aucun réseau organisé entre ces investisseurs. Le manque de transparencedu marché du capital-risque, à la fois du côté de l'offre et de la demande, pourrait être une entrave,sans oublier que les réseaux personnels officieux jouent aussi un rôle important.

La réforme fiscale de 1992 a eu des répercussions essentielles sur la fiscalité des personnes physiqueset des entreprises. Le principal objectif de cette réforme était d'élargir l'assiette fiscale et d'abaisser lebarème d'imposition officiel, si bien que l'impôt sur les sociétés a baissé depuis 1992 et qu'il estdésormais comparable aux taux applicables dans d'autres pays. Un impôt combiné d'assise à la foisnationale et locale, d'un taux forfaitaire de 28 %, est applicable aux bénéfices imposables des sociétés(revenu ordinaire).

En Norvège, les bénéfices des entreprises, versements de dividendes compris, sont imposés au mêmetitre que les revenus ordinaires, au taux de 28 %. Les revenus de dividendes sont également imposéscomme des revenus ordinaires au niveau de l'actionnaire (que le contribuable soit une personnephysique ou morale), au taux forfaitaire de 28 %, mais l'actionnaire bénéficie d'un avoir fiscal de façonà éviter une double imposition. Le système RISK a été développé pour éviter la double imposition desplus-values et pour assurer une imposition équitable des dividendes et des plus-values. L'idée est

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d'ajuster la valeur des actions aux fins des mises en réserve (les réserves sont d'ores et déjà imposéesau niveau de l'entreprise).

Accès à la recherche et à l’innovation et meilleure utilisation des brevets par les PME

En 1999, le gouvernement norvégien a présenté un livre blanc sur la recherche, qui mettait en exerguele haut niveau de priorité accordé au renforcement des activités de recherche. Le pourcentage du PIBconsacré à la recherche en Norvège (1,7 % en 1997), qui couvre les dépenses privées commepubliques, est inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE (2,2 % en 1997). Le gouvernement s'estdonc fixé pour objectif d'atteindre ce niveau moyen d'ici à 2004. Les entreprises devront contribuerpour une part importante à cette croissance (en 1997, les entreprises privées finançaient 49 % desactivités de recherche et développement, alors que la moyenne des pays de l'OCDE était de 60 %). Lesautorités norvégiennes soutiendront des programmes encourageant le transfert de technologie,l'innovation et le développement des qualifications pour les PME. La mobilité relativement faible entreles instituts de recherche eux-mêmes et entre ces derniers et les entreprises privées constitue uneentrave à une nouvelle croissance et à la commercialisation des résultats de recherche etdéveloppement.

L'innovation est semble-t-il inférieure dans l'industrie norvégienne à ce qu'elle est dans l'ensemble despays de l'EEE: entre 1995 et 1997, les mises sur le marché de produits nouveaux ou adaptésreprésentaient 20 % du chiffre d'affaires total de l'industrie manufacturière, soit un taux inférieur à lamoyenne de l'EEE 70. En 1996, 30 % des PME norvégiennes étaient considérées comme innovantes,soit une proportion relativement faible à l'échelle européenne. La proportion correspondante chez lesgrandes entreprises était de 65 %, ce qui constitue un fossé important entre les grandes et les petitesentreprises. Les PME du secteur manufacturier innovent sensiblement davantage dans les processus(38 %) que dans les produits (32 %), alors que c'est l'inverse qui vaut pour les grandes entreprises dusecteur (innovation dans les produits: 68 %; innovation dans les processus: 66 %) Enfin, lepourcentage de PME innovantes engagées dans des projets de coopération avec d'autres entreprises,des universités ou des instituts de recherche, équivalait tout de même à 51 %. Les PME ont consacré2,3 % de leur chiffre d'affaires total à l'innovation durant l'année de référence.

Un fonds public pour la recherche et le développement (Statens forskningsfond) a été créé en 1999,dans le but de renforcer la recherche dans certains domaines sélectionnés: marine, technologies del’information et des communications, médecine et santé, énergie et environnement. Les capitauxdrainés par la privatisation de certains actifs détenus par l'État permettront d'alimenter ce fonds, dontle Conseil norvégien de la recherche assurera la gestion.

Une commission nommée par l'ancien gouvernement pour étudier des mesures d'aide àl'investissement privé dans la recherche et le développement a récemment soumis un plan prévoyantdes abattements fiscaux pour les entreprises investissant dans des projets de recherche etdéveloppement. L'abattement fiscal suggéré équivaudrait à 25 % du coût total du projet, plafonné à500 000 euros (au double si le projet est réalisé en coopération avec un institut de recherche).

Le Conseil norvégien de la recherche gère un certain nombre de projets de recherche etdéveloppement et d'innovation, parmi lesquels: "FORNY" - commercialisation des résultats de larecherche et développement menée dans les universités et les instituts de recherche. Le programme aentraîné la création de 23 entreprises et l'octroi de 22 licences à des entreprises existantes en 1999;"TEFT" - transfert de technologie entre instituts de recherche et PME, par le financement de projetsdestinés à attirer des PME et à constituer des partenariats en recourant à des "attachés technologiques";"Compétences PME" - recrutement de personnel hautement qualifié dans les PME par le biais deplans de recrutement sur un an; "REGINN" - promotion de l'innovation régionale pour accroître lescapacités innovantes des entreprises et recentrer les instituts de recherche et développement, lesuniversités et les collectivités régionales et locales sur l'innovation et le développement industriel.

70 Source: Eurostat.

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(Contact: M. Erik Skaug, Conseil norvégien de la recherche, tél: +(47) 2203 7000, e-mail:[email protected], Internet: http://www.forskningsradet.no).

L'une des principales priorités politiques est d'inciter les PME à faire plus largement usage destechnologies de l’information et des communications. Une communication du gouvernement surl'e-commerce/e-business a été présentée en juin 1999.

La protection des innovations par brevet n'a jamais été dans la tradition de l'industrie norvégienne. LesPME sont seulement 3 % à avoir déposé au moins une demande de brevet entre 1994 et 1996. Entre1993 et 1998, 33 400 brevets ont été enregistrés, dont 21 % émanaient d'entreprises norvégiennes 71.Toutefois, la Norvège soumet approximativement le même nombre de demandes de brevets nationauxpour 10 000 habitants que la moyenne des pays de l'OCDE 72.

Améliorer la visibilité des services de soutien

Le soutien des pouvoirs publics aux entreprises en Norvège vise principalement à stimuler l'innovationet la croissance parmi les PME, et il existe divers mécanismes leur assurant une aide financière.Pendant un certain nombre d'années, la Norvège a disposé d'un réseau de sociétés semi-publiques deconseil en entreprise (Bedriftenes Radgivningstjeneste), une dans chacun des 18 comtés. Une partiedes services proposés par ces conseillers, notamment l'information et les consultations de base, étaientdispensés gratuitement aux PME. Toutefois, lorsque les pouvoirs publics ont restreint leur aide à ces18 sociétés pour finalement la suspendre, certaines ont cessé d'exister, tandis que d'autres ont survécuen s'adaptant aux conditions du marché (en supprimant la gratuité et en pratiquant les tarifs habituelsdu marché). En conséquence, il n'existe plus de services de conseil gratuits à l'intention des PMEnorvégiennes, à l'exception des services d'information assurés par les cinq euro-info-centres (EIC), quibénéficient d'un soutien substantiel de la part du gouvernement. Il existe deux autres exceptionsseulement, en l'occurrence le service téléphonique (Narviktelefonen: +(47) 800 33 840) et le serviceInternet (BEDIN: http://www.bedin.no), qui donnent aux entreprises tout renseignement utile émanantdes organismes et administrations publics.

Le SND, placé sous la tutelle du ministère du Commerce et de l'Industrie, est la principale institutionpublique pour le financement et la prestation d'autres services de soutien en direction des PME. En1998, le SND a mis en place des bureaux régionaux dans la totalité des 18 comtés.

Le soutien des pouvoirs publics aux entreprises passe principalement par le canal du SND en ce quiconcerne le développement des entreprises, et par celui du Conseil norvégien de la recherche s'agissantdes projets de recherche et développement. Ces deux institutions ont signé un accord de coopérationdans le but de fournir des informations sur les aides financières pour les investissements de rechercheet développement, en prenant appui sur les 18 bureaux régionaux du SND. Un accord de même naturea été conclu entre le SND et le Conseil norvégien du commerce. Son objet est de mettre en place unguichet unique, rassemblant toutes les informations sur les aides disponibles pour la recherche etdéveloppement, le développement des entreprises et leur internationalisation.

Hormis les mécanismes financiers conçus pour les PME, le SND gère également des services desoutien aux entreprises, qui incluent le développement des qualifications, mais qui excluent lesservices de conseil directs. La stratégie du SND donne la priorité aux cinq domaines ci-après:développement des compétences dans les PME, innovation, réorganisation et création de nouvellesentreprises, aide aux régions les moins développées du pays, projets impliquant une participationféminine et environnement. Sont prioritaires les petites entreprises (moins de 100 salariés) et lesentrepreneurs. Le SND a élaboré plusieurs programmes nationaux avec des objectifs spécifiques dansle domaine de l'entreprenariat et de la création d'entreprise, de la coopération et des réseauxd'entreprise et enfin, du développement des compétences dans les PME.

71 Source: Office norvégien des brevets.72 Source: OCDE, EAS.

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Améliorer la gestion publique

Une étude récente montre que les petites entreprises passent en moyenne 31 heures par mois às'acquitter de leurs obligations juridiques et administratives en matière d'environnement, de fiscalité etde marché du travail. En outre, elles consacrent une enveloppe d'environ un millier d'euros par mois àdes services les aidant à s'acquitter de ces obligations.

L'un des objectifs du plan d'action pour les petites entreprises est d'alléger le poids de la paperasserie.La stratégie adoptée pour améliorer les conditions pour les petites entreprises comporte divers points:rendre les réglementations plus transparentes et plus compréhensibles pour les entreprises, et plusfaciles à respecter; élaborer un guide à l'usage des administrations publiques, devant permettre à cesdernières de mieux comprendre les répercussions des nouvelles législations sur les entreprises et demieux prendre en considération les besoins des entreprises au moment du processus législatif (unpanel d'entreprises témoins est en cours de constitution); veiller à ce que l'information transitant desentreprises aux administrations publiques ne soit déclarée qu'une seule fois (un fichier national a étéconstitué à cette fin en 1997 - voir ci-après); et enfin, équiper les administrations publiques pourqu'elles reçoivent les informations demandées aux entreprises par voie électronique. (Contact:Mme Alis-Helene Tefre, ministère du Commerce et de l'Industrie, e-mail: [email protected]).

Les autorités norvégiennes ont décidé que tous les organismes publics devraient établir une "fiche deservice", ayant pour objet de présenter une description du service public offert et des droits descitoyens eu égard aux délais de réponse et au contenu du service.

En dépit du souhait de simplifier les formalités de création d'entreprise, le délai moyen nécessaire pourdéclarer une nouvelle société en Norvège n'a cessé de s'allonger durant les quatre dernières années,passant de 5 jours en 1996 à 15 jours en 1999 73. Toutefois, le but du fichier central de coordinationdes entités juridiques est d'enregistrer les entreprises nouvelles en moins de cinq jours. Celui-cipropose un service accéléré en cas d'urgence, permettant de déclarer une société nouvelle en un seuljour.

La Norvège ayant changé de gouvernement en mars 2000, on ne sait pas encore très bien quelle seral'ampleur des changements apportés à la politique de l'entreprise menée ces dernières années.Cependant, le nouveau gouvernement considère que le développement d'une administration publiqueplus efficace et plus performante est fortement prioritaire.

Le fichier central de coordination des entités juridiques constitue l'une des mesures de rationalisationles plus utiles dans l'administration publique des entreprises. Un fichier spécial des obligationsdéclaratives des entreprises a été mis en place en novembre 1997 pour faciliter la compilation desdonnées dans les organismes publics. Ce fichier donne une vue d'ensemble de toutes les obligationsdéclaratives incombant aux entreprises en Norvège et vise à trouver des moyens pour leur simplifiertoutes ces formalités. En identifiant les possibilités de coordination, le fichier ouvre la voie à uneréutilisation des données déclarées par les entreprises auprès des administrations publiques. L'échangeélectronique des informations entre les organismes publics est non seulement encouragé, mais il estnécessaire. Il permettra d'alléger la charge de travail des administrations comme celle des entreprises.(Contact: Mme Anne Hesjedalen, Bronnoysundregisteret, tél: +(47) 7500 7746, e-mail:[email protected], Internet: http://www.brreg.no/english/or_brochure.html).

Améliorer les conditions de travail et d’emploi

La physionomie du monde du travail en Norvège dans les années à venir est attendue comme suit:globalisation accrue, clientèle de plus en plus exigeante, multiplication des organisations basées sur lescompétences, utilisation plus généralisée des technologies numériques, rôle accru des services et des

73 Source: Fichier central de coordination des entités juridiques.

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soins de santé, plus forte imbrication des entreprises en réseau et marché du travail plus tendu. Cetteévolution impose de nouveaux modes d'organisation du travail et une utilisation plus flexible de lamain-d’œ uvre. Parallèlement, il est fondamental de mettre des garde-fous à l'exploitation des salariés.

Deux commissions officielles ont été mises en place ces deux dernières années, afin d'examiner deuxdes principales législations du marché du travail.

La loi sur la promotion de l'emploi réglemente le marché de l'embauche et du placement. Laréglementation norvégienne dans ce secteur a toujours été plus sévère que dans la plupart des autrespays européens, les services publics de l'emploi ayant eu le monopole sur les embauches. Répondanten partie aux recommandations émises par la première des ces commissions officielles, le Parlementnorvégien a adopté une résolution dans le but d'assouplir très nettement les dispositions réglementairesau 1er juillet 2000. L'idée est que ces changements permettront aux PME de recruter plus facilement lepersonnel adéquat et de procéder à des ajustements de main-d’œ uvre.

La loi sur l'environnement professionnel vient d'être examinée par la deuxième de ces commissionsofficielles. Dans son rapport de décembre 1999, lequel fait actuellement l'objet d'un examen encommission public, la majorité de la Commission préconise une réglementation plus flexibleconcernant l'environnement du travail, les heures de travail et la protection de l'emploi.

Enfin, compte tenu des nouvelles méthodes de travail rendues possibles par les technologies del'information et de la communication, des directives sont en cours de discussion pour encourager letélétravail.

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ANNEXE 3

Évaluation des progrès réalisés dans les États membres – Indicateurs et méthodologie

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Tous les chiffres cités dans le présent rapport – qu'il se rapportent aux années antérieures ou à desprévisions –, concernant le PIB, les finances publiques, le taux d'inflation, le taux de chômage et letaux d'emploi, sont empruntés aux prévisions économiques de la Commission, publiées le11 avril 2000.

Dans ses conclusions du 29 avril 1999 sur BEST, le Conseil "Industrie" a invité la Commissioneuropéenne à convenir avec les États membres des moyens pour mesurer les progrès des politiquesfavorisant l’esprit d’entreprise, telles qu'elles sont définies dans le plan d'action. En conséquence, unensemble commun d'indicateurs de progrès ont été décidés par le groupe d'experts chargé du suivi deBEST. Cependant, étant donné qu'il s'agit là d'un premier rapport, fréquemment des valeurs deréférence sont seules disponibles. Les progrès réalisés dans le temps ne pourront être évalués que dansles prochains rapports. Des commentaires méthodologiques concernant les définitions, les sources dedonnées et la pertinence des indicateurs utilisés dans le rapport pour évaluer l'avancement des actionsplacées sous la responsabilité des États membres sont donnés ci-après.

Sauf spécification contraire, les petites et moyennes entreprises (PME) sont définies comme étant desentreprises de moins de 250 salariés pour les indicateurs dont la liste est donnée ci-après.

INDICATEURS GENERAUX

Nombre de créations réelles d'entreprises en pourcentage du stock total d'entreprises

Définition

Sauf spécification contraire, la définition ci-après a été appliquée:

Nombre de créations réelles d'entreprises au cours de l'année n / nombre total d'entreprises existantesau 31 décembre de l'année n-1.

Définition des créations réelles: Il s'agit du nombre de "naissances" d'entreprises survenues dans lapopulation considérée dans le répertoire d'entreprises, corrigé des erreurs. Une "naissance" équivaut àla création d'une combinaison de facteurs de production, sous réserve qu'aucune autre entreprise nesoit impliquée dans l'événement. Les "naissances" excluent les entrées survenues dans la populationpar suite de fusions, de dissolutions, de scissions ou de restructurations au sein d'un grouped'entreprises. De même, les entrées survenues dans une sous-population, ne résultant que d'unchangement d'activité, sont exclues.

Année de référence: 1996.

Année cible: 1998 (ou 1999, si possible).

Sources des données

Plusieurs États membres ont volontairement transmis à Eurostat des données non harmonisées pourcette variable. En raison des différences de définition, ces données ne sont pas comparables ni entre lespays, ni dans le temps. En conséquence, un vaste projet de développement a été entrepris avec lesÉtats membres afin d'obtenir des données harmonisées sur la démographie des entreprises. Lespremiers résultats issus d'une collecte de données harmonisées devraient être disponibles au premiersemestre 2002. Ce projet inclut également une étude de la pertinence des variables et une évaluationdes autres solutions. La participation de tous les États membres au projet d'Eurostat est primordialepour garantir la disponibilité de données comparables, qui soient cohérentes dans le temps pour toutel'UE, et ce dès que possible.

Toutefois, les États membres ont transmis des données directement à la DG "Entreprises" pour cepremier rapport de mise en œ uvre. Chaque fois qu'un État membre n'était pas en mesure de fournir des

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données pour cet indicateur particulier, on a essayé de trouver des données pertinentes pour un autreindicateur de même nature. Cela signifie que les données de ce premier rapport ne sont pasharmonisées, et que la définition utilisée diffère sensiblement de celle proposée ci-dessus pour certainsÉtats membres. Les sources sont mentionnées à chaque fois dans des notes de bas de page. Parailleurs, les commentaires méthodologiques ci-après ont été transmis par certains États membres:

Danemark

Il est difficile de comparer le niveau d'accroissement des créations d'entreprises par rapport aux autrespays, étant donné que les chiffres dépendent de la définition retenue pour le nombre d'entreprises.Certains pays utilisent d'autres définitions pour le niveau d'activité, ce qui signifie que le nombred'entreprises au Danemark est relativement élevé et que par conséquent, la proportion d'entreprisesnouvelles est plus réduite.

Allemagne

Il s'agit de chiffres empruntés aux statistiques de l'activité industrielle, commerciale et artisanale, àpartir desquelles le nombre des créations d'entreprises ne peut être établi que de façon approximative.En sont exclus les professions libérales (médecins, architectes, avocats) et le secteur primaire(agriculture, élevage, pêche, exploitation minière), étant donné qu'ils ne sont pas soumis à laréglementation applicable à l'industrie, au commerce et à l'artisanat.

Deux possibilités sont envisageables pour les chiffres des créations: a) créations d'entreprises(établissements principaux) censées avoir une activité économique plus importante, ce qui exclut lescréations de filiales et d'établissements non indépendants; b) installations nouvelles: créationsd'établissements principaux, de filiales et d'établissements non indépendants, et installations nouvellesde petits entrepreneurs et d'exploitations secondaires.

Les chiffres retenus dans le rapport concernent des installations nouvelles.

Le chiffre retenu pour le stock d'entreprises est fondé sur les résultats des statistiques de TVA de 1996et 1997, c’est-à-dire sur un volume de prestations et de livraisons assujetties à la TVA de32 500 marks par an. Les chiffres ne reflètent donc pas l'ensemble de la population des entreprises.

Espagne

Les chiffres ont été obtenus auprès du répertoire général des entreprises de l'Office national de lastatistique (DIRCE). Le début d'une activité économique d'une entreprise constitue le principal critèreappliqué pour l'inscription au répertoire, cependant que la cessation de l'activité implique la radiationdudit répertoire. Le nombre de "naissances" d'entreprises peut être estimé à partir du nombred'inscriptions au répertoire. Cependant, le DIRCE ne permet pas de faire une distinction entre"naissances réelles" et "naissances dues à d'autres facteurs". De même, il n'est pas possible de faire unedistinction entre "cessations d'activité réelles" et "cessations d'activité dues à d'autres facteurs".

Autriche

Les chiffres concernent exclusivement le secteur industriel, commercial et artisanal, de sorte quel'agriculture et les professions libérales (avocats, médecins, etc.) en sont exclues.

Finlande

Les chiffres reposent sur des statistiques administratives incluant les entreprises assujetties à la TVA etles activités qui sont en même temps pourvoyeuses d'emplois.

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Suède

On a observé une forte progression du nombre d'entreprises existantes en 1997, en raison demodifications dans le répertoire central des entreprises et des établissements. L'indicateur traduit doncune forte diminution trompeuse du nombre de "naissances" réelles pour 1998. La Suède évaluenormalement le nombre d'entreprises véritablement nouvelles par rapport au nombre d'entreprisesexistantes la même année. Évalué de cette façon, le nombre d'entreprises nouvelles en 1998représentait 7,2 % du nombre total d'entreprises en Suède cette même année. Le chiffre correspondantétait de 7,3 % en 1999.

Royaume-Uni

Le nombre d'entreprises immatriculées au régime de la TVA constitue le meilleur indicateur officiel dela structure des créations d'entreprises. La couverture statistique est complète dans tous les segmentsde l'économie, à l'exception de quelques secteurs exonérés de TVA et des micro-entreprisesunipersonnelles, dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur au seuil d'assujettissement à la TVA (soit47 000 livres du 29 novembre 1995 au 26 novembre 1996, et 50 000 livres à partir du 1er avril 1998).

Pertinence

L'un des objectifs communs des politiques nationales de l'entreprise et de l'entreprenariat consiste àaugmenter le nombre de démarrages d'activités. Cet indicateur vise à illustrer la tendance en matièrede création d'entreprise. Le nombre d'entreprises nouvelles n'est pas seulement influencé parl'amélioration de certaines conditions spécifiques, telles que le cadre réglementaire, l'accès aufinancement ou son coût, mais aussi par le cycle économique, par exemple. Cet indicateur doit doncêtre interprété conjointement avec le taux de survie, lequel fournira une image plus précise de lapopulation des jeunes entreprises et de son dynamisme dans une économie.

Taux de survie après trois ans

Définition

Sauf spécification contraire, la définition ci-après a été appliquée:

Nombre de nouvelles entreprises créées ("naissances" réelles) l'année n-3, toujours en activité l'annéen / nombre total de créations réelles d'entreprises l'année n-3.

Définition des créations d'entreprises: voir ci-dessus.

Année de référence: 1996.

Année cible: 1998 (ou 1999, si possible).

Sources des données

Plusieurs États membres ont volontairement transmis à Eurostat des données non harmonisées pourcette variable. En raison des différences de définition, ces données ne sont pas comparables ni entre lespays, ni dans le temps. En conséquence, un vaste projet de développement a été entrepris avec lesÉtats membres afin d'obtenir des données harmonisées sur la démographie des entreprises. Lespremiers résultats issus d'une collecte de données harmonisées devraient être disponibles au premiersemestre 2002. Ce projet inclut également une étude de la pertinence des variables et une évaluationdes autres solutions. La participation de tous les États membres au projet d'Eurostat est primordialepour garantir la disponibilité de données comparables, qui soient cohérentes dans le temps pour toutel'UE, et ce dès que possible.

Toutefois, les États membres ont transmis des données directement à la DG "Entreprises" pour cepremier rapport de mise en œ uvre. Chaque fois qu'un État membre n'était pas en mesure de fournir des

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données pour cet indicateur particulier, on a essayé de trouver des données pertinentes pour un autreindicateur de même nature. Cela signifie que les données de ce premier rapport ne sont pasharmonisées, et que la définition utilisée diffère sensiblement de celle proposée ci-dessus pour certainsÉtats membres. Les sources sont mentionnées à chaque fois dans des notes de bas de page. Parailleurs, les commentaires méthodologiques ci-après ont été transmis par certains États membres:

Espagne

Les chiffres du taux de survie des entreprises sont établis d'après les inscriptions au répertoire généraldes entreprises (DIRCE) de l'Office national de la statistique. Malheureusement, il est impossible dedonner des chiffres du taux de survie pour 1996, car il faudrait alors trouver des chiffres à partir de1993. Or, le DIRCE n'a commencé à produire des chiffres sur la démographie des entreprises qu'àpartir de 1994.

Finlande

Les chiffres reposent sur des statistiques administratives incluant les entreprises assujetties à la TVA etles activités qui sont en même temps pourvoyeuses d'emplois.

Royaume-Uni

Les taux de survie correspondent aux entreprises assujetties à la TVA. La couverture statistique estcomplète dans tous les segments de l'économie, à l'exception de quelques secteurs exonérés de TVA etdes micro-entreprises unipersonnelles, dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur au seuild'assujettissement à la TVA (soit 47 000 livres du 29 novembre 1995 au 26 novembre 1996, et50 000 livres à partir du 1er avril 1998). Cette couverture partielle tend à donner un taux de surviesupérieur, étant donné que le taux de survie des micro-entreprises unipersonnelles est faible.

Pertinence

Pour obtenir un panorama plus complet de la démographie des entreprises dans un pays, l'indicateur decréations d'entreprises doit être étayé par les chiffres du taux de survie. Là encore, l'indicateur en soidoit être interprété avec prudence. Un taux de survie élevé n'est pas intrinsèquement le signe d'un bonclimat entrepreneurial, mais peut être révélateur de barrières à l'entrée, d'une stigmatisation de l'échec,etc. De plus, les taux de faillite peuvent être plus élevés dans des économies dynamiques connaissantde nombreux démarrages d'entreprises, telles que les États-Unis. Enfin le cycle économique a bienentendu une influence considérable.

Créations nettes d'entreprises en pourcentage du stock total d'entreprises

Définition

Sauf spécification contraire, la définition ci-après a été appliquée:

(Nombre de créations réelles d'entreprises l'année n – nombre de cessations réelles d'entreprisesl'année n) / nombre total d'entreprises existantes au 31 décembre de l'année n-1.

Définition des créations réelles: Voir ci-dessus.

Définition des cessations réelles: Il s'agit du nombre de "disparitions" d'entreprises survenues dans lapopulation considérée dans le répertoire d'entreprises, corrigé des erreurs. Une "disparition" équivaut àla dissolution d'une combinaison de facteurs de production, sous réserve qu'aucune autre entreprise nesoit impliquée dans l'événement. Les "disparitions" excluent les sorties de la population dues à desfusions, des absorptions, des dissolutions ou à des restructurations au sein d'un ensemble d'entreprises.De même, les sorties d'une sous-population, résultant d'un changement d'activité, sont exclues.

Année de référence: 1996.

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Année cible: 1998 (ou 1999, si possible).

Sources des données

Plusieurs États membres ont volontairement transmis à Eurostat des données non harmonisées pourcette variable. En raison des différences de définition, ces données ne sont pas comparables ni entre lespays, ni dans le temps. En conséquence, un vaste projet de développement a été entrepris avec lesÉtats membres afin d'obtenir des données harmonisées sur la démographie des entreprises. Lespremiers résultats issus d'une collecte de données harmonisées devraient être disponibles au premiersemestre 2002. Ce projet inclut également une étude de la pertinence des variables et une évaluationdes autres solutions. La participation de tous les États membres au projet d'Eurostat est primordialepour garantir la disponibilité de données comparables, qui soient cohérentes dans le temps pour toutel'UE, et ce dès que possible.

Toutefois, les États membres ont transmis des données directement à la DG "Entreprises" pour cepremier rapport de mise en œ uvre. Chaque fois qu'un État membre n'était pas en mesure de fournir desdonnées pour cet indicateur particulier, on a essayé de trouver des données pertinentes pour un autreindicateur de même nature. Cela signifie que les données de ce premier rapport ne sont pasharmonisées, et que la définition utilisée diffère sensiblement de celle proposée ci-dessus pour certainsÉtats membres. Les sources sont mentionnées à chaque fois dans des notes de bas de page. Parailleurs, les commentaires méthodologiques ci-après ont été transmis par certains États membres:

Allemagne

Il s'agit de chiffres empruntés aux statistiques de l'activité industrielle, commerciale et artisanale, àpartir desquelles le nombre des créations d'entreprises ne peut être établi que de façon approximative.En sont exclus les professions libérales (médecins, architectes, avocats) et le secteur primaire(agriculture, élevage, pêche, exploitation minière), étant donné qu'ils ne sont pas soumis à laréglementation applicable à l'industrie, au commerce et à l'artisanat.

Deux possibilités sont envisageables pour les chiffres des créations: a) créations d'entreprises(établissements principaux) censées avoir une activité économique plus importante, ce qui exclut lescréations de filiales et d'établissements non indépendants; b) installations nouvelles: créationsd'établissements principaux, de filiales et d'établissements non indépendants, et installations nouvellesde petits entrepreneurs et d'exploitations secondaires.

Les chiffres retenus dans le rapport concernent des installations nouvelles.

Les mêmes définitions sont retenues pour les chiffres relatifs aux disparitions d’entreprises.

Le chiffre retenu pour le stock d'entreprises est fondé sur les résultats des statistiques de TVA de 1996et 1997, c’est-à-dire sur un volume de prestations et de livraisons assujetties à la TVA de32 500 marks par an. Les chiffres ne reflètent donc pas l'ensemble de la population des entreprises.

Espagne

Les chiffres ont été obtenus auprès du répertoire général des entreprises de l'Office national de lastatistique (DIRCE). Le début d'une activité économique d'une entreprise constitue le principal critèreappliqué pour l'inscription au répertoire, cependant que la cessation de l'activité implique la radiationdudit répertoire. Le nombre de "naissances" d'entreprises peut être estimé à partir du nombred'inscriptions au répertoire. Cependant, le DIRCE ne permet pas de faire une distinction entre"naissances réelles" et "naissances dues à d'autres facteurs". De même, il n'est pas possible de faire unedistinction entre "cessations d'activité réelles" et "cessations d'activité dues à d'autres facteurs".

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Autriche

Les chiffres concernent exclusivement le secteur industriel, commercial et artisanal, de sorte quel'agriculture et les professions libérales (avocats, médecins, etc.) en sont exclues.

Royaume-Uni

Le nombre d'entreprises immatriculées au régime de la TVA constitue le meilleur indicateur officiel dela structure des créations d'entreprises. La couverture statistique est complète dans tous les segmentsde l'économie, à l'exception de quelques secteurs exonérés de TVA et des micro-entreprisesunipersonnelles, dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur au seuil d'assujettissement à la TVA (soit47 000 livres du 29 novembre 1995 au 26 novembre 1996, et 50 000 livres à partir du 1er avril 1998).

Pertinence

L'un des objectifs communs des politiques nationales de l'entreprise et de l'entreprenariat consiste àdévelopper la création nette d'entreprises. Cet indicateur vise à illustrer la tendance en matière decréations nettes. Un nombre de "naissances" réelles d'entreprises élevé atteste du "dynamismeentrepreneurial" de toute l'économie, de sa capacité à se transformer et à s'adapter aux nouvellesopportunités du marché. En principe, un taux de "disparitions" élevé doit permettre d'améliorer larépartition des ressources. Le niveau de créations nettes donne également une vision ascendante de lacroissance économique. Bien sûr, le cycle économique influe sur ces chiffres et en règle général, ilconvient d'interpréter cet indicateur avec prudence.

Nombre de personnes occupées dans les PME en pourcentage du nombre total de personnesoccupées dans les entreprises de petite, moyenne et grande dimension

Définition

Nombre total de personnes occupées dans les PME à la fin de la période de référence / nombre total depersonnes occupées dans les PME et les grandes entreprises à la fin de la période de référence.

Définition d'une entreprise: Il s'agit des entreprises enregistrées dans la population considérée dans lerépertoire statistique, préalablement corrigé des erreurs. Sont exclues les unités inactives. Toutes lesunités actives durant une partie au moins de la période de référence sont incluses. Pour de plus amplesdétails, voir le règlement n° 2700/98 de la Commission du 17 décembre 1998, relatif aux définitionsdes caractéristiques structurelles des entreprises, code 11 110).

Définition du nombre de personnes occupées: Nombre total de personnes travaillant dans l'unitéobservée, et nombre de personnes travaillant à l'extérieur de cette unité tout en faisant partie de celle-ciet en étant rémunérées par elle (pour de plus amples détails, voir le règlement n° 2700/98 de laCommission du 17 décembre 1998, relatif aux définitions des caractéristiques structurelles desentreprises, code 16 110).

Subdivision par classe de taille et par secteur d'activité: La ventilation par classe de taille du nombrede personnes occupées est définie dans le règlement n° 2701/98 de la Commission du17 décembre 1998, relatif aux séries de données pour les statistiques structurelles sur les entreprises, àl'annexe sur les séries de données (série 1B). Les secteurs d'activité suivants sont couverts: industrie eténergie, construction, commerce, hôtels, restaurants, cafés, transports et communications,intermédiation financière et services aux entreprises.

Année de référence: 1996.

Année cible: 1997.

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Source des données

Eurostat: Statistiques structurelles sur les entreprises / Statistiques sur les PME. Les chiffres sont desestimations.

Pertinence

La promotion de la création d'emplois dans les entreprises constitue généralement un objectif communde la politique de l'entreprise. Cet indicateur structurel correspond à la proportion de personnessalariées dans les PME, en répartition par classe de taille et par secteur d'activité. Il permet d'obtenirun tableau d'ensemble du "paysage des entreprises" dans chaque État membre, et constitue donc uneinformation de référence précieuse. Cet indicateur montre l'évolution dans le temps de la structure desentreprises dans les États membres.

INDICATEURS RELATIFS A UNE POLITIQUE SPECIFIQUE

ÉDUCATION POUR UNE SOCIETE DE L'ENTREPRISE ET FORMATION

Nombre de PME dont le personnel a reçu une formation professionnelle en pourcentage dustock total de PME

Définition

Nombre de PME dont le personnel a reçu une formation professionnelle au cours de l'année n /nombre total de PME durant l'année n.

Définition ENSR de la formation professionnelle: Il s'agit de formation spécialisée ou continue(organisée ou non, dispensée dans des établissements d'enseignement ou sur le lieu de travail), reçue àleur propre initiative ou à celle de leur employeur, par des personnes travaillant en entreprise à la datede l'enquête.

Année de référence: 1998.

Année cible: non disponible pour le premier rapport de mise en œ uvre.

Source des données

Enquête du réseau européen pour la recherche sur les PME (ENSR) de 1999 pour la prochaine éditionde l'Observatoire européen des PME.

Pertinence

La formation joue un rôle clé en garantissant la viabilité et la croissance des entreprises dans unenvironnement de plus en plus compétitif. Les décideurs politiques, les employeurs et les salariés luiaccordent une attention sans cesse croissante. Cet indicateur général de performance reflète un certainnombre de conditions cadres en matière de formation, telles que la disponibilité et l'adéquation del'offre de formation, les systèmes d'incitation, les procédures administratives et enfin, la sensibilisationà l'importance de la formation.

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ACCES DES PETITES ENTREPRISES ET DES ENTREPRISES EN PHASE DE DEMARRAGE AUXMOYENS DE FINANCEMENT, ET FINANCEMENTS DESTINES AUX ENTREPRISES DE HAUTETECHNOLOGIE EN PHASE DE CROISSANCE

Financement d'amorçage et de démarrage par rapport au montant total de capital-risque investi

Définition

(Valeur du capital d'amorçage investi durant l'année n + valeur du capital de démarrage investi durantl'année n) / montant total du capital-risque investi durant l'année n.

Définition du capital-risque: Fonds propres moins rachats de capital par les salariés, c’est-à-direcapital d'amorçage, de démarrage, de développement et de remplacement. Cette définition permet descomparaisons entre l'UE et les États-Unis. Il convient de noter que dans les statistiques annuelles del'EVCA, les pourcentages sont toujours exprimés par rapport à l'ensemble du marché des fondspropres, ce qui inclut les rachats d'entreprises par leurs salariés.

Définition EVCA du capital d'amorçage: Financement destiné à la recherche, à l'évaluation et audéveloppement d'un concept initial avant que l'entreprise ait atteint la phase de démarrage.

Définition EVCA du capital de démarrage: Financement fourni à des entreprises, destiné audéveloppement de produits et à leur première commercialisation. Les entreprises peuvent être en voiede constitution ou peuvent exercer leur activité depuis peu, mais n'ont pas encore vendu leurproduction sur le marché.

Année de référence: 1996.

Année cible: 1999.

Source des données

Rapport annuel de l'Association européenne des sociétés de capital-risque (EVCA).

Pertinence

L'existence de capital-risque en phase de démarrage est utile pour le lancement de projets nouveaux etambitieux. Les services professionnels qui accompagnent normalement l'apport de ce financementaugmentent les chances de réussite. Le capital-risque est insuffisamment développé dans de nombreuxpays européens, notamment dans le domaine des financements d'amorçage et de démarrage. Lesinvestisseurs européens en capital-risque s'intéressent généralement aux entreprises parvenues à unstade ultérieur de leur maturité et aux rachats d'entreprises, qui constituent des investissements moinsrisqués que les PME en phase de démarrage. En revanche, les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pouridentifier les défaillances du marché et contribuer à y remédier, notamment avec l'aide d'organismespublics contribuant à mobiliser des financements privés.

Nombre de réseaux actifs de "Business Angels"

Définition

Nombre de réseaux de "Business Angels" exerçant des activités en Europe durant l'année n.

Définition d'un réseau de "Business Angels" (BAN): il s'agit d'une organisation créée pour permettreaux PME d'introduire leurs demandes de financement auprès d'un investisseur privé non officiel.

Année de référence: 1997.

Année cible: 1998.

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Disponibilité des données

Base de données du réseau européen des "Business Angels" (EBAN), gérée en collaboration avec laCommission européenne. Les données sont fournies par les membres de l'EBAN et la Commission.

Pertinence

Les "Business Angels" financent des projets trop petits pour les organismes de capital-risque. Cesdernières années, le secteur des investisseurs privés a connu un essor considérable en Europe. L'un desmoyens les plus efficaces pour promouvoir l'activité des "Business Angels" consiste à mettre en placedes réseaux de "Business Angels", mettant des investisseurs potentiels en contact avec desentrepreneurs en quête de capitaux.

Nombre d'opérations engagées par les réseaux de "Business Angels"

Définition

Nombre d'opérations engagées par les réseaux de "Business Angels", exerçant des activités en Europedurant l'année n.

Définition d'une opération: il y a opération dès lors qu'un "Business Angel" s'associe effectivement àune PME (en prenant des participations dans son capital).

Année de référence: 1997.

Année cible: 1998.

Source des données

Base de données du réseau européen des "Business Angels", (EBAN), gérée en collaboration avec laCommission européenne. Les données sont fournies par les membres de l'EBAN et la Commission.

Pertinence

Au cours des dernières années, le secteur des investisseurs privés a connu un essor considérable enEurope. L'un des moyens les plus efficaces pour promouvoir l'activité des investisseurs privés consisteà mettre en place des réseaux de "business angels", mettant des investisseurs potentiels en contact avecdes entrepreneurs en quête de financement. Le nombre d'opérations constitue l'indication la plusconcrète du niveau d'activité du réseau.

Valeur des prêts d'une durée résiduelle de moins d'un an accordés aux PME en pourcentage dutotal du passif dans les bilans des PME

Définition

Valeur des montants de crédit exigibles dans un délai d'un an ("durée résiduelle") dans les bilans dustock de PME / total du passif inscrit dans les bilans du stock de PME.

Subdivision par classe de taille BACH: Petites entreprises: chiffre d'affaires inférieur à7 millions d'euros

Entreprises moyennes: chiffre d'affaires compris entre7 millions et 40 millions d'euros

Grandes entreprises: chiffre d'affaires dépassant40 millions d'euros

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Année de référence: 1997 (1995 pour la Suède).

Année cible: non disponible pour le premier rapport de mise en œ uvre.

Source des données

Fichier BACH (banque de données harmonisées sur les comptes d'entreprises): le fichier sourceBACH est le fruit d'une coopération étroite entre la Commission européenne (DG "Affaireséconomiques et financières"), qui gère le fichier, et les membres du Comité européen des centrales debilan, fournissant des données agrégées.

Seules les entreprises non financières sont prises en considération. Les regroupements sectorielssuivants sont inclus: énergie et eau (n.d. pour l'Allemagne), industrie manufacturière, construction etgénie civil, commerce (n.d. pour le Danemark et le Portugal), transports et communications (n.d. pourle Danemark et l'Allemagne), autres services n.d.a. (n.d. pour le Danemark, l'Allemagne et lePortugal). Les chiffres calculés pour cet indicateur constituent ainsi une évaluation approximative.

Les données ne sont pas disponibles pour le Royaume-Uni, l'Irlande, le Luxembourg et la Grèce.

Pertinence

Les prêts représentent toujours de loin la source de financement la plus importante pour les PME. Il estdonc important d'inclure un indicateur sur ce type de financement. Les entreprises européennes, enparticulier les PME, souffrent d'une sous-capitalisation et dépendent assez fortement de prêts à courtterme qui sont relativement onéreux. En Europe, le besoin de financement total à court terme desentreprises est beaucoup plus important qu'aux États-Unis. L'insuffisance de flexibilité financièrequ'entraîne cette dépendance excessive augmente les risques de défaillance, notamment en période derécession.

ACCES A LA RECHERCHE ET A L'INNOVATION ET MEILLEURE UTILISATION DES BREVETS PARLES PME

Nombre de PME innovantes en pourcentage du stock total de PME

Définition

Nombre de PME définies comme étant innovantes durant l'année n / nombre total de PME durantl'année n.

Ventilation par type d'activités innovantes (innovation de produits ou de processus) et par classe detaille.

Les entreprises de moins de dix salariés (secteur des services) / 20 salariés (secteur manufacturier) nesont pas prises en compte. Le secteur des services inclut les classes d'activité NACE suivantes: 51, 60-62, 64.2, 65-67, 72, 74.2. Pour l'Italie et l'Espagne, seul le secteur manufacturier est pris en compte.

Définition d'une entreprise innovante: il s'agit d'une entreprise qui a introduit sur le marché desproduits ou processus technologiquement nouveaux ou améliorés de façon significative. (Lesentreprises peuvent avoir une activité d'innovation sans introduire de nouveauté sur le marché ou sansintroduire de processus nouveaux ou améliorés, les projets ayant été avortés ou inachevés. Dans cecas, l'entreprise n'est pas définie comme innovante d'après les critères susmentionnés.)

Année de référence: 1996 (1997 pour le Portugal).

Année cible: non disponible pour le premier rapport de mise en œ uvre.

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Pertinence

Cet indicateur est un indicateur général de performance relatif à la politique de l'innovation.

Dépenses des PME consacrées à l'innovation en pourcentage de leur chiffre d'affaires total

Définition

Dépenses totales des PME consacrées à l'innovation durant l'année n / valeur totale du chiffred'affaires des PME durant l'année n.

Les entreprises de moins de dix salariés (secteur des services) / 20 salariés (secteur manufacturier) nesont pas prises en compte. Le secteur des services inclut les classes d'activité NACE suivantes: 60-62,64.2, 72, 74.2. Pour l'Italie et l'Espagne, seul le secteur manufacturier est pris en compte.

Année de référence: 1996 (1997 pour le Portugal).

Année cible: non disponible pour le premier rapport de mise en œ uvre.

Pertinence

Les dépenses consacrées à l'innovation représentent un indicateur d'input pour l'activité "innovation".Les dépenses consacrées à l'innovation entraînent une hausse du "stock" de nouvelles idées. Bien queles entrepreneurs aient accès à des idées du monde entier, il existe une forte corrélation entre le lieu oùcelles-ci voient le jour et sont financées et le lieu où elles sont valorisées.

Nombre de PME bénéficiant d'une coopération en matière d'innovation en pourcentage dunombre de PME innovantes

Définition

Nombre de PME bénéficiant d'une coopération en matière d'innovation durant l'année n / nombre totalde PME innovantes durant l'année n.

Définition de la coopération en matière d'innovation: participation active à des projets communs avecd'autres entreprises (autres PME ou grandes entreprises), des universités ou des instituts de recherche.

Les entreprises de moins de dix salariés (secteur des services) / 20 salariés (secteur manufacturier) nesont pas prises en compte. Le secteur des services inclut les classes d'activité NACE suivantes: 51, 60-62, 64.2, 65-67, 72, 74.2. Pour l'Italie et l'Espagne, seul le secteur manufacturier est pris en compte.

Année de référence: 1996 (1997 pour le Portugal).

Année cible: non disponible pour le premier rapport de mise en œ uvre.

Pertinence

L'innovation ne dépend pas seulement de la manière dont les firmes, les universités, les instituts derecherche et les décideurs politiques agissent, mais de plus en plus de la façon dont ils travaillentensemble. L'un des moyens mis en place pour mesurer l'efficacité de cette collaboration consiste àdéterminer le nombre de PME participant à des projets d'innovation communs.

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Nombre de PME ayant déposé au moins une demande de brevet en pourcentage du stock totalde PME

Définition

Nombre de PME ayant déposé au moins une demande de brevet dans n'importe quel pays entre l'annéen et l'année n-2 / nombre total de PME.

Les entreprises de moins de dix salariés (secteur des services) / 20 salariés (secteur manufacturier) nesont pas prises en compte. Le secteur des services inclut les classes d'activité NACE suivantes: 51, 60-62, 64.2, 65-67, 72, 74.2. Pour l'Italie et l'Espagne, seul le secteur manufacturier est pris en compte.

Période de référence: 1994-1996 (1995-1997 pour le Portugal).

Période cible: non disponible pour le premier rapport de mise en œ uvre.

Pertinence

La protection des inventions revêt une importance sans cesse croissante pour les PME. Cependant, denombreuses entreprises ne sont pas suffisamment sensibilisées à l'intérêt de la protection par lesbrevets en tant qu'élément de promotion de l'innovation et instrument de commercialisation. Parailleurs, les entreprises répugnent souvent à déposer une demande de brevet pour leurs innovations parpeur de la durée de la procédure, de la complexité des dispositions juridiques et du montant desdépenses occasionnées. Cet indicateur général de performance traduit la façon dont les activités duplan d'action, parmi les autres initiatives et développements à différents niveaux, ont contribué àfavoriser une meilleure utilisation des brevets par les PME.

Source des données pour ces quatre indicateurs

Enquête communautaire sur l'innovation d'Eurostat.

AMELIORER LA GESTION PUBLIQUE

Délais d'enregistrement des sociétés

Définition

Nombre de semaines écoulées entre la demande d'inscription et l'enregistrement complet d'unenouvelle société.

Définition de l'enregistrement: sont compris tous les services que l'entreprise doit contacter et auprèsdesquels elle doit être enregistrée pour pouvoir fonctionner en toute légalité. La liste indicative de cesservices commence par l'étude notariale, puis énumère les services de l'État, les autorités régionales,les autorités locales, l'administration fiscale, les ministères concernés, tels que l'Industrie, leCommerce, l'Environnement, la Santé, le Travail, etc. La police et les services postaux peuventégalement être inclus.

Année de référence: 1996.

Année cible: non disponible pour le premier rapport de mise en œ uvre BEST.

Source des données

Étude intitulée: "Comparaison internationale des dispositions juridiques et des procéduresadministratives requises pour la création de PME d'une forme juridique quelconque dans l'Unioneuropéenne et dans d'autres grands pays", commandée par la Commission européenne, EIMSpublication no 58, Logotech, 1997.

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Les commentaires méthodologiques ci-après ont été transmis par l'un des États membres:

Autriche

Les données indiquées pour l'Autriche (sociétés individuelles, 1 à 2 semaines, par exemple), renvoientexclusivement à la durée d'inscription au "registre des entreprises" ("Firmenbuch") (période qui débuteavec les travaux préliminaires, notamment avec la rédaction du contrat). Cette inscription constitue unacte purement formel, qui n'a généralement aucune influence sur la date à laquelle l'entrepreneur estautorisé à pratiquer son activité. En outre, seules 25 % des entreprises environ en Autriche ontobligation de s'inscrire dans ce registre. Pour pouvoir exploiter une entreprise en Autriche, diversesautorisations et procédures formelles sont nécessaires. Le code de l'industrie, du commerce et del'artisanat ("Gewerbeordnung") constitue à cet égard un ensemble de réglementations complexes, quifixent les diverses autorisations à obtenir selon le type d'activité (justificatif d'aptitude, autorisationd'installation, etc.). Compte tenu de cette complexité, l'Autriche ne peut malheureusement fourniraucune donnée sur le laps de temps nécessaire jusqu'à l'obtention de l'autorisation d'exercer sonactivité.

Pertinence

La réduction des délais d'enregistrement des sociétés constitue une contribution clé de l'administrationpublique à la promotion de l'esprit d'entreprise. Compte tenu de ce que la plupart des États membresexigent un certain nombre d'immatriculations et d'enregistrements divers (administration fiscale,sécurité sociale, statistiques, répertoire des entreprises, registre du commerce, etc.), ces démarchespeuvent s'avérer longues et fastidieuses pour le chef d'entreprise, notamment lorsque celui-ci doit seprésenter plusieurs fois au même guichet. En conséquence, des semaines, voire des mois, peuvents'écouler avant qu'une entreprise puisse réellement commencer à fonctionner. Cette premièreconfrontation avec la bureaucratie, alliée au coût d'inscription auprès des divers organismes, plante ledécor des relations futures entre la nouvelle entreprise et l'administration.