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Depuis ses débuts, Paul Pouvreau travaille l’image. Par la peinture et le dessin d’abord, par la photographie, la sculpture et la vidéo ensuite. D’ailleurs, l’usage de la vidéo, de la mine de plomb ou celui récent du stylo à quatre couleurs montre combien son propos dépasse les limites de l’image photographique ; et combien l’image photographique joue un rôle central dans la nature de son travail. La photographie est l’outil pour retranscrire le résultat de ses différentes expérimentations artistiques ou déplacements d’une pensée sans cesse ouverte, toujours active. Les images se questionnent et se répondent. Le dessin questionne à nouveau l’image photographique. La vidéo questionne à nouveau l’espace et le volume. Par ce jeu remis en cause à chaque avancée, les choses ne se donnent pas à première vue dans une démonstration de force esthétique. Elles restent fragiles et mouvantes, mais sont rendues « définitives » par la photographie. Sans utopie, Paul Pouvreau choisit des sujets sans importance. Des boites de carton, des morceaux de papier, des affiches déchirés, des objets renversés … reflets délaissés de la société. Ce choix à contre-courant « d’un ordre établi » détermine la dimension politique de son travail. Il montre ainsi les signes d’un désaccord discret qui lui sert de ligne directrice. Mais ce soucis s’accompagne d’un désir poétique des signes, qui le conduit à construire des « espaces en creux » où le regard s’arrête sur les formes incongrus de l’espace public qui ne correspondent en rien à la vision idéale de la cité aujourd’hui. Les objets photographiés sont des rebuts, mais restent des produits de consommation, des marchandises. En ce sens fin de série n’est pas une série, mais un ensemble où le travail est à l’épreuve de nos codes visuels et traverse de manière anarchique différents genres. en 1956, Paul Pouvreau expose ses photographies depuis les années 1980. Les éditions Filigranes lui ont consacré un catalogue rétrospectif à l’occasion de son exposition à la galerie Les Filles du Calvaires en 2004. En 2008, il montre une première exposition « rétrospective » à l’été photographique de Lectoure, puis en 2009 à La Villa du Parc à Annemasse et à l’Institut Français de Hô-Chi-Minh Ville. Paul Pouvreau est actuellement en résidence longue à la Filature et enseignant à L’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles L’exposition fin de série est produite par Les Ateliers de l’Image, avec le soutien de Voies Off :: Labo Pro Communiqué de Presse 2010 Exposition La Traverse fin de série, Paul Pouvreau Les Ateliers de l’Image présentent à La Traverse le dernier travail photographique de Paul Pouvreau. Histoire 2, 2009 Le collage, 2008 1

communiqué de presse Paul Pouvreau

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Exposition Fin de Série

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Depuis ses débuts, Paul Pouvreau travaille l’image.

Par la peinture et le dessin d’abord, par la photographie, la sculpture et la vidéo ensuite. D’ailleurs, l’usage de la vidéo, de la mine de plomb ou celui récent du stylo à quatre couleurs montre combien son propos dépasse les limites de l’image photographique ; et combien l’image photographique joue un rôle central dans la nature de son travail.

La photographie est l’outil pour retranscrire le résultat de ses différentes expérimentations artistiques ou déplacements d’une pensée sans cesse ouverte, toujours active. Les images se questionnent et se répondent. Le dessin questionne à nouveau l’image photographique. La vidéo questionne à nouveau l’espace et le volume. Par ce jeu remis en cause à chaque avancée, les choses ne se donnent pas à première vue dans une démonstration de force esthétique. Elles restent fragiles et mouvantes, mais sont rendues « définitives » par la photographie.

Sans utopie, Paul Pouvreau choisit des sujets sans importance. Des boites de carton, des morceaux de papier, des affiches déchirés, des objets renversés … reflets délaissés de la société. Ce choix à contre-courant « d’un ordre établi » détermine la dimension politique de son travail. Il montre ainsi les signes d’un désaccord discret qui lui sert de ligne directrice. Mais ce soucis s’accompagne d’un désir poétique des signes, qui le conduit à construire des « espaces en creux » où le regard s’arrête sur les formes incongrus de l’espace public qui ne correspondent en rien à la vision idéale de la cité aujourd’hui. Les objets photographiés sont des rebuts, mais restent des produits de consommation, des marchandises.

En ce sens fin de série n’est pas une série, mais un ensemble où le travail est à l’épreuve de nos codes visuels et traverse de manière anarchique différents genres.

Né en 1956, Paul Pouvreau expose ses photographies depuis les années 1980. Les éditions Filigranes lui ont consacré un catalogue rétrospectif à l’occasion de son exposition à la galerie Les Filles du Calvaires en 2004. En 2008, il montre une première exposition « rétrospective » à l’été photographique de Lectoure, puis en 2009 à La Villa du Parc à Annemasse et à l’Institut Français de Hô-Chi-Minh Ville.

Paul Pouvreau est actuellement en résidence longue à la Filature et enseignant à L’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles

L’exposition fin de série est produite par Les Ateliers de l’Image, avec le soutien de Voies Off :: Labo Pro

Communiqué de Presse 2010 Exposition La Traverse

fin de série, Paul Pouvreau

Les Ateliers de l’Image présentent à La Traverse le dernier travail photographique de Paul Pouvreau.

Histoire 2, 2009

Le collage, 2008

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Informations Pratiques

Exposition du 11 septembre au 16 octobre 2010.

Rencontre avec Paul Pouvreau le jeudi 7 octobre à 18h30 suivi d’un repas.

La Traverse est ouverte de mardi au samedi de 15h à 19h et sur rendez-vous pour les visites de groupes.

Contact : [email protected]

L’exposition fin de série est produite par Les Ateliers de l’Image, avec le soutien de Voies Off :: Labo Pro

Communiqué de Presse 2010 Exposition La Traverse

fin de série, Paul Pouvreau

Histoire 1, 2009

Photographe, sculpteur, vidéaste, Paul Pouvreau expose depuis plus de vingts ans un travail où la présence de l’image et du quotidien joue une rôle essentiel.

Pour l’exposition à La Traverse, Paul Pouvreau nous montre des dessins, des vidéos et surtout des photos (montrées ici pour la première fois), tous documents sur des petits riens dans lesquels se loge souvent presque tout : l’émerveillement, l’espoir, le jeu, la légèreté, la pesanteur, la solitude, l’abandon, la naïveté, le ridicule, l’ordinaire et l’extra-ordinaire.

Dans cette approche documentaire des formes incongrues qui s’inscrivent par la force des choses à contre-temps et à contre-courant d’un ordre public établi, l’artiste reste vigilant sur la manière dont le document peut transformer l’événement en spectacle : « Le travail ne se construit pas exclusivement avec un référent réel mais aussi avec un référent déjà imagé, c’est-à-dire avec l’ensemble des documents qui occupent au jour le jour l’espace de notre regard et qui s’imposent plus ou moins implicitement dans le champ de notre mémoire ». Paul Pouvreau.

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Archi, 2008

Les Ateliers de l’Image, centre de création contemporaine et d’éducation à l’image, proposent depuis 1996 des actions artistiques et pédagogiques en photographie.

Ils proposent des expositions, résidences d’artistes, festival ; des dispositifs particuliers d’éducation à l’image vers les scolaires ou les publics spécifiques ; un centre de ressources, avec une lettre d’information mensuelle sur l’actualité en région, des articles de fond et près de 1000 documents ; des formations professionnelles et des stages et ateliers auxquelles vous où vos enfants peuvent participer.

L’exposition fin de série est produite par Les Ateliers de l’Image, avec le soutien de Voies Off :: Labo Pro

Communiqué de Presse 2010 Exposition La Traverse

fin de série, Paul Pouvreau

Why, 2008

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* Images disponibles sur demande.