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Compte rendu de conférence Réalisé par Briache Mohamed M. Moudden a commencé son intervention en mettant l’accent sur la situation des sciences sociales qui représentent un moyen de prédiction des comportements humains. Depuis le 20 ème siècle, on constate une crise de prévisibilité dans les sciences sociales dans un monde caractérisé par une complexité de plus en plus déconcertante. On assiste aussi à un rapprochement entre les deux branches de la science politique : l’étude des politiques intérieures et celui des politiques étrangères. Son intervention était faite sur Trois éléments pour la compréhension de la politique étrangère des États-Unis : D’abord, il y a les événements auxquelles réagissent les décideurs. Les décisions politiques sont souvent des comportements de réactions aux événements. Ces derniers doivent être analysés afin d’alimenter la prise de décisions par des informations fiables et pertinentes. On évaluera la puissance des pays par la capacité de leurs services de renseignements et de leurs analystes. Aussi, les acteurs et les institutions. En effet, la politique étrangère des États-Unis est le résultat d'un processus complexe qui implique une multitude d’intervenants : institutions constitutionnelles, groupes de pression, médias, think tanks. L’intervenant a souligné la présence active et l’influence des groupes d'intérêt, mais il a aussi mis en avant la contribution des chercheurs et universitaires à travers leurs analyses et travaux de recherche. Un dernier élément est celui des concepts et leur utilisation dans la structuration de la pensée politique. Ainsi, on assiste aujourd’hui à un certain nombre de débats académiques sur des questions géopolitiques de l’avenir. Par exemple, le postulat du déclin proche des Etats-Unis qui est une conception très ancienne au quelle s’oppose entre autres Fareed Zakarye qui admet plutôt un recul relatif résultant de

Compte Rendu Briache

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Page 1: Compte Rendu Briache

Compte rendu de conférenceRéalisé par Briache Mohamed

M. Moudden a commencé son intervention en mettant l’accent sur la situation des sciences sociales qui représentent un moyen de prédiction des comportements humains. Depuis le 20ème siècle, on constate une crise de prévisibilité dans les sciences sociales dans un monde caractérisé par une complexité de plus en plus déconcertante. On assiste aussi à un rapprochement entre les deux branches de la science politique : l’étude des politiques intérieures et celui des politiques étrangères.

Son intervention était faite sur Trois éléments pour la compréhension de la politique étrangère des États-Unis :

D’abord, il y a les événements auxquelles réagissent les décideurs. Les décisions politiques sont souvent des comportements de réactions aux événements. Ces derniers doivent être analysés afin d’alimenter la prise de décisions par des informations fiables et pertinentes. On évaluera la puissance des pays par la capacité de leurs services de renseignements et de leurs analystes.

Aussi, les acteurs et les institutions. En effet, la politique étrangère des États-Unis est le résultat d'un processus complexe qui implique une multitude d’intervenants : institutions constitutionnelles, groupes de pression, médias, think tanks. L’intervenant a souligné la présence active et l’influence des groupes d'intérêt, mais il a aussi mis en avant la contribution des chercheurs et universitaires à travers leurs analyses et travaux de recherche.

Un dernier élément est celui des concepts et leur utilisation dans la structuration de la pensée politique. Ainsi, on assiste aujourd’hui à un certain nombre de débats académiques sur des questions géopolitiques de l’avenir. Par exemple, le postulat du déclin proche des Etats-Unis qui est une conception très ancienne au quelle s’oppose entre autres Fareed Zakarye qui admet plutôt un recul relatif résultant de l’ascension d’autres pays qui viennent rivaliser avec les Etats-Unis dans sa suprématie économique. Un autre concept important est celui du « soft power ». Le classique hard power ou puissance dure manifestée par la forme militaire, a aujourd’hui pris des formes plus complexes. Si le hard power américain décline relativement face à ses rivaux, les États-Unis disposent d’un atout incomparable qui celui du soft power ou puissance douce qui est une forme indirecte, mais extrêmement efficace, d’exercice de la puissance. L’intervenant a constaté l’absence d’un débat sur les concepts au Maroc.