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Coprésidé par : Michel FRANCAIX Député de l’Oise et Franck RIESTER Député de Seine et Marne « 12/12/12 : Quel nouveau paysage TNT avec 25 chaînes ? » Avec Michel BOYON, Président du CSA et Gérard Brice VIRET, Chérie 25 Xavier SPENDER, L’Equipe 21 Catherine SCHOFER, 6ter Pascal HOUZELOT Numéro 23 Jeudi 13 décembre 2012

Compte-rendu CPAA - nouvelles chaines TNT - 13 décembre 12

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Coprésidé par :

Michel FRANCAIX

Député de l’Oise

et

Franck RIESTER

Député de Seine et Marne

« 12/12/12 : Quel nouveau paysage TNT avec 25 chaînes ? »

Avec

Michel BOYON, Président du CSA

et

Gérard Brice VIRET, Chérie 25

Xavier SPENDER, L’Equipe 21

Catherine SCHOFER, 6ter

Pascal HOUZELOT Numéro 23

Jeudi 13 décembre 2012

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Club parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias « 12/12/12 : Quel nouveau paysage TNT avec 25 chaînes ? »

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Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur

l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias

Je vous remercie de participer à ce petit déjeuner du Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias. Michel FRANCAIX et moi-même sommes ravis de vous recevoir à l’hôtel de la Questure, et nous remercions Bernard ROMAN qui a accepté de nous accueillir.

Nous allons parler du sujet du moment en matière d’audiovisuel : le lancement des six nouvelles chaînes de la TNT. Nous pouvons affirmer que l’opération s’est très bien déroulée, puisque nous étions un certain nombre au CSA pour partager ce moment historique.

Je salue les députés présents aujourd’hui, en commençant par Marcel ROGEMONT, Christian KERT et Michel FRANCAIX. Je vous signale également que beaucoup d’assistants parlementaires sont présents. Entre autres, j’aperçois l’assistant de Lionel TARDY et celui de Patrice MARTIN-LALANDE. Un certain nombre de participants vont encore nous rejoindre, parmi lesquels Patrice VERCHERE, député du Rhône.

Enfin, un compte-rendu sera transmis à chaque parlementaire faisant partie du Club, et ils sont nombreux. Merci aux parlementaires d’être présents.

Michel BOYON nous fait l’honneur d’être parmi nous aujourd’hui. Pourtant, au lendemain du lancement de ces six chaînes, son emploi du temps est bien chargé. C’est un plaisir d’accueillir un fidèle du Club comme lui. Nous le remercions une nouvelle fois de sa présence chaleureuse.

Je voudrais également remercier les représentants des chaînes de la TNT : Mme SCHOFER de 6ter, M. Xavier SPENDER de L’Équipe 21, MM. Pascal HOUZELOT et Damien CUIER de Numéro 23, et M. Gérald-Brice VIRET de Chérie 25.

Nous allons échanger pendant 1h30 au sujet du lancement de ces six nouvelles chaînes.

Merci à vous.

Michel FRANCAIX, Député de l’Oise, Coprésident du Club Parlementaire sur l’Avenir de

l’Audiovisuel et des médias

Je remercie également Michel BOYON d’être parmi nous aujourd’hui. Sa présence me paraît d’autant plus importante que l’histoire de la TNT est une longue histoire. Il y a eu des périodes où on n’en voulait pas, il y a eu des périodes où on en voulait, il y a eu des périodes assez compliquées quand un certain nombre de chaînes historiques pensaient que la TNT était une mauvaise chose. Mais aujourd’hui, nous y sommes tous, donc la situation a beaucoup progressé.

Un ami me disait tout à l’heure que finalement, l’apparition de six nouvelles chaînes constituait peut-être la première bonne nouvelle pour les Français depuis un certain temps. Il faut donc que nous en profitions et que nous nous en délections. Toutefois, le lancement de ces six chaînes entraîne un certain nombre d’interrogations.

Je vous citerai quelques-unes de ces interrogations. Tout d’abord, ces chaînes apparaissent à un moment où la publicité connaît une baisse historique. Ensuite, pourquoi de nouvelles chaînes ? Quel sera leur apport dans le domaine de la création ? Y aura-t-il un plus ? Vont-elles permettre une diversité et un pluralisme plus important ?

L’avenir immédiat nous le dira puisque vous allez vous expliquer les uns et les autres sur ces sujets. Nous avons tous envie d’y croire.

Michel BOYON, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

Messieurs les députés, je vous remercie de m’avoir invité. Il est vrai que j’essaie autant que possible d’être le fidèle du Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias.

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Bien sûr, le Club, c’est la représentation nationale, mais ce n’est pas la seule raison. En effet, grâce aux talents d’André STAUT, ce Club constitue depuis longtemps un espace convivial au sein duquel on se parle très franchement. Le Club contribue à la progression des informations réciproques. Il permet également de mieux comprendre les problèmes généraux de l’audiovisuel et des médias, ainsi que les difficultés, interrogations ou espoirs que peuvent nourrir les professionnels des médias. Ce Club est donc une vraie réussite.

Je suis très reconnaissant à Michel FRANCAIX et à Franck RIESTER de m’avoir convié ce matin, au lendemain du lancement de six nouvelles chaînes sur la TNT.

Je partage tout à fait le sentiment de Monsieur le député FRANCAIX : le lancement de ces nouvelles chaînes représente une bonne nouvelle. D’ailleurs, si nous étions dans un pays autre que la France, tout le monde aurait vu une bonne nouvelle dans l’apparition de ces six nouvelles chaînes.

Bien sûr, ceux qui sont déjà dans la place ne peuvent pas exprimer un enthousiasme massif et spontané face à l’arrivée de nouveaux concurrents. Ce phénomène est normal, ce sont les lois de la vie, de l’économie. Mais de manière générale, tout le monde devrait s’en réjouir.

Hélas, à chaque fois qu’une évolution positive survient en France, on parle plus des interrogations, des risques, des dangers que de l’éventuel apport de cette évolution. Cela ne changera pas ; donc nous devons nous adapter.

Toutefois, je tiens à insister sur un point, et je ne le fais pas seulement parce que les concepteurs et réalisateurs des nouvelles chaînes de télévision sont dans cette salle : le lancement de ces chaînes constitue incontestablement un énorme progrès pour les téléspectateurs.

En effet, bien souvent, quand on analyse les problèmes des médias, on le fait en regardant la situation des professionnels plus que celle du public. Bien sûr, la situation des professionnels est fondamentale, puisque ce sont eux qui font les médias. Par conséquent, nous n’avons pas le droit de prendre des décisions, de faire des propositions ou de susciter des initiatives qui n’iraient pas dans le bon sens. Mais pensons avant tout au public.

Dans le cas qui nous réunit aujourd’hui, pensons au téléspectateur. L’intérêt du téléspectateur est de disposer de l’offre de programmes la plus riche, la plus complète et la plus diversifiée possible. Lorsque le CSA a lancé cet appel à candidatures au mois d’octobre 2011, il voulait apporter des compléments à l’offre de programmes existante.

Je rappelle par ailleurs que le CSA était tenu de lancer cet appel à candidatures. En réalité, la loi et la jurisprudence du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat réunis imposent au CSA de lancer un appel à candidatures lorsqu’il existe des fréquences audiovisuelles disponibles et qu’elles sont réclamées par au moins une personne. Cela constitue l’application du principe de la liberté constitutionnelle de communication.

Sur ce point, si une loi audiovisuelle devait être votée dans les années qui viennent, je me permets de vous suggérer, Messieurs les députés, de permettre au CSA de différer le lancement d’un appel à candidatures lorsque les circonstances économiques le justifient. Aujourd’hui, le CSA ne peut différer un appel à candidatures que pour des raisons d’ordre technique. Je voudrais que le mot économique soit ajouté au mot technique, car dans certains cas – et cela concerne également la radio –, il est souhaitable d’attendre deux, trois ou quatre ans avant de lancer un appel à candidatures. Si le législateur voulait accorder cette faculté au CSA, cela représenterait un progrès.

Cependant, pour le cas présent, le CSA n’aurait pas utilisé ce droit de différer l’appel à candidatures.

Comme le rappelait le Président de l’une des chaînes hier, si nous avions lancé de nouvelles chaînes de télévision en 2009, cela n’aurait suscité aucune interrogation, puisque la publicité rentrait alors dans des conditions satisfaisantes et que la crise économique n’était pas encore arrivée. Ma conviction reste que la stagnation du marché publicitaire télévisuel ne va pas

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être éternelle. Car si elle devait être éternelle, toute l’économie resterait dans la tristesse et la grisaille pendant plusieurs années, ce qui serait fort ennuyeux.

Le lancement de ces six chaînes représente donc une bonne nouvelle, en particulier pour la liberté de communication dans son ensemble. En effet, ces six nouvelles chaînes alimentent la vitalité de la liberté de communication et redonnent de l’élan à la plateforme TNT. C’est très positif pour le téléspectateur qui va bénéficier de chaînes apportant des réponses sur des créneaux et des thèmes qui n’étaient peut-être pas couverts jusqu’alors.

Le CSA avait dit qu’il privilégierait les projets de chaînes de complément, de chaînes thématiques ou ciblées. Il n’était pas question de refaire une grande ou moyenne chaîne généraliste. Certes, les budgets des chaînes TNT sont plus faibles que ceux des grandes chaînes, puisqu’ils tournent autour de 30 à 40 millions d’euros. Pour autant, ce ne sont pas des chaînes au rabais. Avec les montants que je viens d’indiquer, on peut monter des projets extrêmement intéressants, extrêmement attirants.

Par ailleurs, je répète que le lancement de ces six chaînes contribue à l’activité économique. Elles apportent de l’emploi à la filière technique, à la filière de création et de production, aux entreprises de diffusion technique, aux régies publicitaires, etc. Cette activité économique crée de l’emploi. Aussi ne faut-il pas voir la situation de manière pessimiste.

Je rappelle également que le CSA aurait été tenu de lancer l’appel à candidatures depuis au moins dix-huit mois, mais qu’il ne l’a pas fait pour deux raisons.

Tout d’abord, le gouvernement devait prendre position sur le financement des travaux de réaménagement de fréquences, qui sont nécessaires au déploiement des deux nouveaux multiplex. Force est de reconnaître que le gouvernement de l’époque n’a pas été très diligent sur le sujet, puisqu’il lui a fallu un an pour sortir un décret qui n’était pourtant pas très compliqué à rédiger. En effet, il lui suffisait de recopier un décret paru quelques années plus tôt dans le même contexte.

La deuxième raison est liée au débat beaucoup plus important et intéressant sur les normes, et notamment sur la norme de diffusion. Ainsi, dans l’attente des choix du gouvernement sur les normes de diffusion, le CSA a retardé la procédure.

Finalement, le lancement de l’appel à candidatures a eu lieu en octobre 2011. Le dépôt des dossiers s’est effectué au début du mois de janvier 2012. Puis les auditions se sont déroulées au mois de mars 2012, avant la sélection des candidats à la fin du mois de mars.

J’anticipe tout de suite sur une question légitime que le CSA s’est d’ailleurs posée : était-il gênant de statuer durant la période d’élection présidentielle ? Après avoir réfléchi, nous n’avons pas eu d’états d’âme. Nous sommes une institution indépendante, notre travail s’effectue de manière indépendante et nous n’avons pas à nous caler sur un calendrier politique quel qu’il soit, et encore moins sur un calendrier électoral. Autrement, nous reconnaîtrions nous-mêmes que nous ne formons pas une institution indépendante.

Pour l’avoir vécu de près, je vous affirme que les autorités politiques de l’Etat n’ont en rien interféré dans le processus mis en œuvre par le CSA ou dans ses choix. Hier, j’ai été surpris de lire dans un journal très sympathique et très compétent que le gouvernement, pour clore le dossier des canaux bonus – qu’il faudrait quand même que le Parlement se dépêche de clore –, avait décidé de proposer des fréquences aux chaînes historiques et à de nouveaux opérateurs. Le terme « proposer » m’a laissé perplexe. Mais connaissant l’auteure de l’article, et sachant qu’elle est extrêmement compétente, je pense qu’il s’agit d’un petit dérapage de plume.

Catherine SCHOFER, Directrice générale adjointe de 6ter

La chaîne 6ter est la troisième chaîne gratuite du groupe M6, qui s’est lancée en première partie de soirée par un grand programme de découverte incarné par Mac LESGGY. Ce documentaire est très symbolique de ce que nous avons envie de faire sur 6ter.

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En effet, le groupe a proposé cette chaîne, qui a été autorisée par le CSA, dans l’objectif d’apporter quelque chose de nouveau aux téléspectateurs. Et 6ter tient complètement cette promesse. 6ter est une chaîne visant à rassembler devant l’écran.

On parle beaucoup de division devant l’écran, mais je pense que ce n’est pas vrai. Avant de créer cette chaîne, nous avons fait des études, une étude qualitative notamment, pour savoir ce que souhaitaient les Français. Et les Français souhaitent regarder des spectacles de télévision ensemble.

Hier, il n’y avait pas encore de chaîne télévisée sur laquelle, à tout moment, on pouvait regarder un programme adapté au tout public, en termes de contenu et de violence. Aujourd’hui, il y a 6ter.

Nous avons également constaté qu’il n’y avait pas de chaînes, parmi celles lancées en 2005, dont les programmes visaient à apprendre quelque chose. Evidemment, le divertissement représente la fonction première de la télévision, mais le téléspectateur regarde aussi la télévision pour apprendre quelque chose. 6ter s’est donné cette mission et selon moi, le programme d’hier soir y répondait totalement.

6ter est un mélange de fiction (séries inédites, grand cinéma à regarder en famille) et de découvertes (documentaires, magazines). 6ter a pris des engagements forts en matière de soutien de la production et de la création.

Dès la première semaine, nous proposerons d’ailleurs quatre productions originales. Parmi elles, nous avons Xplora, un magazine de découverte incarné par Mac LESGGY. Hier, Mac LESGGY s’est rendu aux pieds des pyramides. Je précise que dans l’économie de nos chaînes, nous sommes obligés d’utiliser de la matière existante, notamment en HD. Le magazine d’hier reposait sur ce principe. En effet, nous avons trouvé un film exceptionnel de History Channel aux Etats-Unis, avec un égyptologue qui commente les images. Mac LESGGY a rééditorialisé le document afin que le téléspectateur comprenne tout.

Sur 6ter, nous essayons de montrer des choses étonnantes, du spectaculaire, mais nous savons expliquer les choses de manière simple et ludique, comme nous le faisons au sein du groupe M6.

Si vous ne l’avez pas regardé, vous aurez l’occasion de vous rattraper puisqu’il y aura une rediffusion de l’émission Les secrets d’Egypte la semaine prochaine. Vous comprendrez alors comment, sans bulldozer et sans grue, les pyramides se sont construites.

En résumé, 6ter propose une offre diversifiée, une offre complémentaire, une offre pour un public qui n’était pas vraiment adressé par la TNT.

Bien sûr, nous sommes dans une économie qui doit être maîtrisée et contrôlée, notamment avec le marché publicitaire actuel. Mais nous avons un coût de grille ambitieux, avec 25 millions d’euros investis dans les programmes dès la première année. Ce montant correspond à la moitié du budget de W9, par exemple, qui a 8 ans. Le budget de 6ter est donc solide.

Évidemment, le fait d’être adossé au groupe M6 nous aide beaucoup, car cela nous permet d’accéder à certains programmes, de mutualiser certains éléments. Sans cet adossement, nous aurions moins de possibilités.

Pour conclure, je vous invite à regarder 6ter. Ce soir nous avons un grand film, demain nous avons une production originale dans laquelle deux cuisiniers se rendent chez des particuliers. Dès samedi, nous proposerons un deuxième Xplora sur les dinosaures. Ce sont des programmes de qualité, en HD, innovants, que nous ne voyions pas sur la TNT auparavant.

Enfin, Nicolas DE TAVERNOST a prouvé que le groupe était derrière 6ter en lançant la chaîne dans le 19:45 hier.

Merci de votre attention.

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Pascal HOUZELOT, Président de Numéro 23

Bonjour, je suis le Président de Numéro 23 et je vous présente Damien CUIER, le Directeur général de la chaîne. Il est difficile de s’exprimer après l’exposé très complet et brillant du Président BOYON, et après les propos très démonstratifs de Catherine SCHOFER.

Numéro 23 est le petit poucet des nouvelles chaînes. Ce rôle nous donne le devoir d’être exemplaires dans notre mission.

Le CSA a demandé des projets innovants. Par conséquent, nous avons beaucoup réfléchi et beaucoup travaillé pour proposer probablement le projet le plus innovant des six nouvelles chaînes.

Numéro 23 est une vraie chaîne, sur laquelle le téléspectateur verra des fictions, des séries, des documentaires, des reportages, des émissions de plateau, etc. Mais pour l’ensemble de ces émissions, nous insisterons sur la diversité.

On m’a souvent demandé en quoi consistait ce concept exactement. Une fois de plus, nous avons suivi les observations du CSA. Depuis plusieurs années, le CSA rend un rapport dans lequel il observe les programmes de la télévision en général. Dans ces observations, il répétait de façon régulière que les programmes des grandes chaînes manquaient de diversité et que la diversité de notre pays y était sous-représentée.

La diversité se fonde d’abord sur la parité, mais elle englobe également la diversité des origines, la diversité culturelle, la diversité des conditions physiques (âge, handicap), la diversité des sexualités, etc. Toutes sortes de diversités qui sont sous-traitées dans les grandes chaînes, dont l’objectif est de rassembler le plus grand nombre de téléspectateurs possible.

Numéro 23 est une petite chaîne dont l’objectif d’audience s’élèvera à 1% quand elle sera visible par l’ensemble du territoire. Nous pouvons donc nous permettre – et c’est notre mission – de donner la visibilité la plus forte possible aux diversités.

Nous avons commencé hier soir avec Push Girls. Il s’agit d’un document réel américain de très grande qualité sur la vie de quatre jeunes femmes américaines qui ont la particularité d’être belles, intelligentes, sexy et en fauteuil-roulant. Ce programme est un éclairage sur leur vie, sans misérabilisme, sans désespoir, comportant au contraire une grande marque d’espoir et d’énergie. C’est ainsi que Numéro 23 voit la visibilité des diversités de manière positive, encourageante et dynamique, tout en essayant de faire une vraie chaîne de télévision.

Par ailleurs, je profite du fait d’être en présence de parlementaires pour leur rappeler qu’ils ont une responsabilité. Il y aura bientôt une loi à ce sujet. Les six chaînes de la TNT ont besoin d’être visibles et le téléspectateur doit pouvoir y accéder de manière aisée.

J’ai donc un message assez simple à passer : la numérotation logique, c’est-à-dire l’ensemble des chaînes de la TNT de 1 à 25 pour les chaînes en clair, devrait être respectée. Ce vœu a été émis plusieurs fois par un certain nombre de personnes présentes ici. Le moment est peut-être venu d’y accéder de manière législative.

Je vous remercie.

Xavier SPENDER, Président-Directeur général de L’Equipe 21

Je vais vous présenter rapidement L’Equipe 21, chaîne du groupe Amaury et du groupe L’Equipe.

Contrairement aux chaînes de nos amis, qui viennent de la radio ou de groupes purement télévisuels, l’Equipe 21 s’inscrit dans une stratégie de transformation d’un groupe de presse.

Notre stratégie se construit autour de la marque L’Equipe. Comme vous le savez, la presse se trouve aujourd’hui dans une situation de crise et, très tôt, le groupe Amaury s’est rendu compte qu’il était nécessaire de construire une marque globale, et de ne pas investir uniquement dans le secteur de la presse.

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Il y a quatorze ans, L’Equipe TV a été lancée en télévision payante. Depuis quelques temps, nous avons fait le constat que nous étions arrivés au bout de ce modèle économique. Par conséquent, il était important pour nous, pour offrir une plus large pénétration à la marque de basculer en télévision gratuite. De cette volonté est né le projet de L’Équipe 21.

Aujourd’hui, L’Equipe 21 nous semble avoir toute sa place dans le paysage audiovisuel Français. En effet, le nombre de chaînes de sport a doublé en dix ans. Mais alors que sur la télévision payante, il existe 25 chaînes traitant de sport, généralistes – prémium ou ultra-thématiques –, il n’y a aucune chaîne de sport en télévision gratuite. Ce constat nous semble être un paradoxe, d’autant plus que seuls 2 % du sport à la télévision est gratuit aujourd’hui.

L’Equipe 21 se propose de venir compléter les télévisions gratuites pour combler ce manque et proposer une offre complémentaire à ce que les téléspectateurs peuvent trouver sur la télévision payante.

Notre objectif est de couvrir l’ensemble des sports et de traiter le sport dans toute sa diversité. Nous avons commencé à remplir cette mission dès hier soir, puisque nous avons diffusé la cérémonie de remise du trophée des champions des champions, un trophée historique qui existe depuis 1946 dans le groupe L’Équipe. Sur scène, la vraie diversité du sport s’exprimait. Philippe CROIZON, le sportif handicapé qui a relié les cinq continents à la nage, a reçu un prix, mais aussi Usain BOLT, qui était en duplex de la Jamaïque, Teddy RINER, etc. Par ailleurs, Alain MIMOUN était présent sur le plateau.

Dans la continuité de ce programme, nous avons diffusé un documentaire exclusif réalisé par un producteur indépendant sur Marie-José PEREC, qui revenait sur les quatre olympiades qu’elle a vécues.

Pour l’anecdote, aucun des sportifs récompensés n’est lié au football ou au rugby. Preuve que l’Equipe 21 souhaite exprimer toute la diversité du sport et son rôle fédérateur au sein de la société française. C’est la ligne que nous souhaitons donner à la chaîne, qui va naturellement s’inscrire au cœur des cinq médias du groupe L’Equipe : le journal, la partie internet/mobile/tablette et la partie télévision, pour proposer une offre complète et globale à l’ensemble des Français.

Il me semble également important d’indiquer que pour le groupe L’Equipe, le modèle économique de la télévision gratuite ne constitue pas une finalité en soi. Il marque une évolution dans la structure de nos ressources en renforçant la partie publicitaire mais elle ne reste qu’un élément dans un dispositif global. Aujourd’hui, la part télévisuelle et digitale représente environ 15 % du chiffre d’affaires du groupe qui s’élève à environ 200 millions d’euros. A terme, quand la chaîne aura atteint son rythme de croisière, le chiffre d’affaires télévisuel ne représentera qu’un tiers de l’ensemble de nos ressources. La presse restera donc le premier contributeur au chiffre d’affaires du groupe l’Equipe.

La télévision aura un rôle essentiel dans notre offre média. Avec L’Equipe 21, nous souhaitons partager le sport avec le plus grand nombre et en particulier les plus jeunes. Ainsi nous prévoyons de toucher environ 40 millions de Français tous les mois alors que nous n’en touchons que 20 millions aujourd’hui.

Ce développement dans la Télévision Numérique Terrestre s’inscrit dans une stratégie globale et complète, qui nous apparaît être un cas unique pour un média écrit, en France et probablement dans le monde. Peut-être cette évolution a été initiée par le journal Marca en Espagne, mais nous n’avons pas identifié de cas similaire au nôtre avec un rapprochement des métiers de la presse et de ceux du monde de l’audiovisuel.

Merci à tous ceux qui nous ont aidés à porter ce dossier. Nous espérons être capables de démontrer qu’il existe un bel avenir pour les groupes de presse, et qu’il s’inscrit dans un traitement beaucoup plus général, beaucoup plus multimodal de l’information.

Merci à vous.

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Gérald-Brice VIRET, Président de Chérie 25

Je pense que je suis le plus heureux des hommes aujourd’hui puisque j’ai la chance de n’orchestrer que des femmes grâce à Chérie 25. Parmi elles, Françoise MARCHETTI, Secrétaire générale du pôle télé, et Christine LENTZ, Directrice de l’antenne qui prépare les nombreuses émissions de Chérie 25.

Comme nous n’avons pas la chance d’être adossés à une très grosse chaîne, nous avons décidé de produire 50 % de nos émissions dès le démarrage, avec deux émissions quotidiennes et deux émissions hebdomadaires.

Chérie 25 est une chaîne thématique orientée féminine. Nous visons 75 % de public féminin. Il existe l’excellente chaîne Téva sur le câble et il manquait une chaîne féminine en TNT gratuite. Vu l’abondance de la presse féminine, Chérie 25 va trouver sa place très rapidement, avec notamment une identité très forte : 50 % de production.

Il est important de parler de production. Aujourd’hui, NRJ Group fait travailler plus de 60 producteurs indépendants. La moitié de ces producteurs sont nés avec les chaînes de la TNT en 2005. Nous avons fait le calcul avec Françoise MARCHETTI : près de 60 personnes ont travaillé de manière indirecte ou directe sur les nouvelles émissions de Chérie 25. Chérie 25 donne donc un nouveau souffle à la production, avec un autre type de production : des émissions de flux, des magazines, des documentaires et de la fiction puisque nous avons pris des engagements vis-à-vis du CSA. Actuellement, nous produisons une fiction de première partie de soirée, avec Bénédicte LESAGE, la productrice de La Journée De La Jupe. Cette série sera diffusée l’année prochaine en prime time.

Chérie 25 conforte également un nouvel entrant de 2005, qui est bel et bien présent dans le PAF et pour longtemps : NRJ 12. Notre Président Jean-Paul BAUDECROUX l’a dit et redit : NRJ 12 a trouvé son modèle, son équilibre économique. Avec Chérie 25, nous allons également trouver notre modèle rapidement. Nous sommes sur un budget de 25 millions d’euros. C’est à la fois peu et beaucoup. Mais Françoise MARCHETTI et moi-même, nous avons lancé TV8 Mont-Blanc avec un peu plus de 1 million d’euros. Alors, avec 25 millions d’euros, nous pouvons faire beaucoup de choses. C’est ce que nous promettons.

En outre, Chérie 25 est une chaîne de sens, de service et de partage, visant à révéler des expertes féminines. Aujourd’hui, 85 % des experts invités sur les plateaux de télévision sont des hommes. Chez Chérie 25, ce sera l’inverse. Je me suis engagé à faire de Chérie 25 une plateforme de formation pour les expertes, puisque nous sommes partenaires d’une ligue des expertes. Ces expertes vont être habituées aux caméras et à la télévision pour pouvoir ensuite rayonner sur toutes les chaînes. C’est en tout cas l’objectif de la chaîne.

En conclusion, Chérie 25 complète les autres chaînes de la TNT. Il s’agit d’une chaîne thématique qui a complètement sa place dans l’offre. Ce soir, je vous invite à regarder un documentaire formidable qui a été produit pour nous sur les femmes dans le milieu de la santé. Nous nous sommes immergés dans le milieu auprès de chirurgiens, d’infirmières, etc. Le documentaire est très émouvant.

Puis, en deuxième partie de soirée, nous diffuserons un débat sur le management au féminin, sur la façon dont il est abordé dans les entreprises et sur les moyens existant pour développer la parité.

Chérie 25 n’est pas une chaîne féministe, mais une chaîne de partage d’expérience que je vous invite à regarder rapidement, même vous les hommes, puisqu’il y a également des émissions sur les relations entre les hommes et les femmes.

Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur

l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias

Merci, Madame et Messieurs, pour cette brève présentation qui nous donne une petite idée de ce que sont vos chaînes.

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Michel BOYON, pouvez-vous nous expliquer comment le CSA envisage la montée en puissance de la couverture de ces chaînes ?

Michel BOYON, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

Je souhaite d’abord émettre un petit commentaire sur les différentes présentations. D’autres représentants, qui sont d’ailleurs également dans la salle, auraient pu dire des choses à peu près analogues au sujet de la place de l’innovation dans les programmes.

Cela vous a été exposé fort savamment par les quatre intervenants, et le CSA attend, naturellement, que les promesses soient tenues.

Pour répondre à une interrogation soulevée, nous avons parfaitement les moyens de veiller à ce que les nouvelles chaînes respectent leurs obligations et les engagements qu’elles ont pris. Nous avons les moyens d’intervenir auprès d’elles si nous constatons qu’il y a un décalage. Pour que les choses se passent bien, aucun renforcement des pouvoirs de contrôle du CSA n’est nécessaire, pas plus qu’un renforcement de ses pouvoirs de sanction.

Vous êtes très familiers du CSA et vous savez que le CSA n’est pas du tout un bunker, contrairement à ce que beaucoup de personnes croient et parfois même – à tort – écrivent ou disent. Le CSA travaille en liaison quotidienne avec toutes les entreprises audiovisuelles, notamment les entreprises de radio et de télévision. Par conséquent, dès qu’un élément présente une difficulté ou suscite l’interrogation, le dialogue s’ouvre, soit de la part du CSA, soit de la part de nos partenaires.

Depuis mon arrivée au CSA en 2007, j’ai demandé à mes collaborateurs de considérer les entreprises audiovisuelles comme de véritables partenaires, ce qu’ils font effectivement aujourd’hui.

Il existe peut-être une différence par rapport aux sélections faites pour la première vague de la TNT. L’accent mis sur l’innovation dans les programmes des nouvelles chaînes est incontestablement plus fort. C’est l’illustration d’une situation générale. Souvent, les grandes entreprises arrivent avec leur puissance, avec leurs capacités de financement et leurs capacités de création et de production liées à leurs moyens financiers. Dans les autres secteurs de la vie économique, les petites entreprises sont parfois plus réactives, plus innovantes, plus créatives. Je pense que nous en avons l’illustration aujourd’hui.

Pour répondre à la question de Franck RIESTER, il existe deux cas de figures.

Dans le premier cas, il s’agit de l’antenne râteau. 60 % des gens peuvent regarder la TNT par l’antenne râteau sur le toit de l’habitation. Pour cette catégorie de personnes, le développement de la couverture s’effectue de manière progressive. Gilles BREGANT pourrait confirmer qu’hier soir, nous avons bien respecté les 29 % prévus. Ainsi, 29 % de la population métropolitaine peut regarder l’ensemble des six nouvelles chaînes par l’antenne râteau et la couverture s’est déroulée sans difficultés.

Par ailleurs, l’ANFR n’a reçu que 5.000 appels. Ce chiffre extraordinairement faible prouve que les Français, depuis que nous sommes passés au tout numérique, manient leur télécommande avec beaucoup plus d’aisance qu’au début. Nous nous en étions d’ailleurs rendu compte lorsqu’à cause des Anglais, nous avons dû modifier des fréquences sur le littoral Nord-Ouest : tout le monde y était parvenu. Nous avions enregistré très peu de demandes de renseignements auprès du CSA ou de l’ANFR.

Le développement de la couverture s’effectuera donc par plaques. Nous partons de 29 % et le déploiement s’arrêtera au printemps 2015. Certains diront que le délai est long. Mais premièrement, le déploiement demande du travail et un investissement sur les émetteurs. Du même coup, certains réseaux sont à restructurer. Il ne s’agit pas simplement de mettre un petit appareil sur chacun des 1.646 émetteurs. Deuxièmement, l’Autorité de la concurrence souhaite que, dans l’intérêt même des chaînes et d’un abaissement des coûts de diffusion, on puisse faire jouer la concurrence au maximum entre les différents opérateurs que sont TDF, Tower Cast, One Cast et Itas Tim. Cette exigence est tout à fait justifiée et exige des délais.

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Je rappelle que le délai d’extension a été beaucoup plus long pour la TNT initiale.

Deuxième cas de figure : la couverture câble, satellite et ADSL. Là, il n’y a rien à entreprendre spontanément. Si des changements de numérotation sont décidés par le distributeur, comme d’habitude, le distributeur communique les nouveaux numéros des chaînes aux usagers qui n’ont rien à faire de particulier.

Ainsi, depuis hier, sur le câble, le satellite et l’ADSL, on peut regarder l’ensemble des six nouvelles chaînes, à l’exception de HD1 et 6ter pour Canal SAT parce qu’ils n’ont pas encore réglé un différend financier. Ceci est la preuve que ces nouvelles chaînes gèrent leurs fonds avec beaucoup de rigueur. Je pense que la situation ne devrait pas durer longtemps, car 6ter et HD1 vont vite comprendre qu’elles ont eu tort de ne pas partir en même temps que les autres.

Christian KERT, Député des Bouches-du-Rhône

Messieurs les Présidents, merci de cette invitation.

Avec ces nouvelles chaînes, pensons-nous avoir à peu près couvert l’intégralité de la ligne éditoriale des chaînes de la TNT ? Sinon, que reste-t-il ? L’un ou l’autre d’entre vous est-il tenté par l’idée de créer une chaîne enfants ou jeunesse, sachant qu’une petite interrogation demeure sur ce point ?

Xavier SPENDER, de L’Équipe, parlait d’adosser des télévisions à des groupes de presse. Est-ce une tentation économique de demain ? Pourrons-nous voir d’autres groupes de presse créer de nouvelles chaînes lorsque le CSA ouvrira de nouvelles fréquences ?

Enfin, toujours dans l’esprit du marché, Michel BOYON a indiqué avec beaucoup d’optimisme que le marché publicitaire était probablement destiné à se redresser. Va-t-il se redresser de façon suffisante pour vous permettre à toutes et à tous d’exister, de vous développer ? Sur le plan économique, n’y a-t-il pas un petit risque de stagnation, puisque nous nous rendons compte que depuis quelques années, malheureusement, le marché publicitaire a un peu chuté ?

Au-delà de ces problèmes, je souhaite aborder le sujet des personnels. Avec mon collègue Marcel ROGEMONT, ainsi qu’avec Franck RIESTER, nous appartenons à cette mission destinée à traiter de l’emploi culturel et artistique, et singulièrement de l’intermittence du spectacle. Pouvez-vous nous indiquer dans quelle mesure vous recourrez aux intermittents du spectacle ? Nous avons demandé au monde de l’audiovisuel existant de freiner sur l’intermittence du spectacle. Qu’en est-il des nouvelles chaînes ? Quelle est la pratique que vous avez souhaité vous imposer en la matière ? Je crois que ce point constitue une véritable réflexion pour les parlementaires présents.

Merci.

Marcel ROGEMONT, Député d’Ille-et-Vilaine

Le Président a déclaré que ces six chaînes constituaient un ajout complémentaire en termes de création et de production. Lors de la présentation des chaînes, certains d’entre vous ont insisté sur ce point.

Par rapport à votre chiffre d’affaires, j’aurais souhaité connaître le montant que vous allez investir dans la production et savoir si vous avez une ventilation de cette production.

Excusez-moi d’aller un peu plus loin que les propos que vous avez tenus hier, mais je souhaiterais savoir concrètement ce que cela représente pour chacune de vos chaînes, en termes de fiction ou en termes de documentaires, par exemple. Je souhaiterais connaître le supplément d’âme que vous allez apporter à la production audiovisuelle.

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Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur

l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias

Pendant que les intervenants réfléchissent à la question de Marcel ROGEMONT, Michel BOYON va nous répondre au sujet des futures chaînes.

Michel BOYON, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

Je crois qu’il faut que les choses soient claires. M. Christian KERT nous demande si tout l’éventail est couvert ou s’il existe d’autres secteurs. J’ai envie de formuler deux réponses complètement contradictoires, comme bien souvent.

Premièrement, c’est l’histoire et les gens qui nous diront si l’éventail est couvert ou s’ils ont d’autres besoins. Nous ne pouvons pas le deviner comme cela.

Par ailleurs, les fréquences radioélectriques sont aujourd’hui utilisées pratiquement à 100 %. Si nous voulions lancer une nouvelle chaîne gratuite, je ne vois pas bien comment nous pourrions le faire en l’état actuel du stock de fréquences.

Bien sûr, il y aura des évolutions, comme l’avait dit le gouvernement précédent en 2011. Il y aura un changement des normes de diffusion, notamment le passage au DVB-T2 à horizon 2018, ce qui permettra de dégager de la place. Mais n’oublions pas que toutes les chaînes de la TNT ont vocation à passer à la haute définition, qu’aucune chaîne existante ne pourra échapper à ce passage et que nous allons donc avoir besoin de fréquences pour cela. La perspective de création de nouvelles chaînes est donc relativement éloignée, ne serait-ce que pour cette raison, sans même évoquer les aspects économiques dont nous avons beaucoup parlé aujourd’hui.

Y a-t-il des besoins particuliers ? Il existe un groupe, représenté ici, qui s’efforce d’obtenir une chaîne de télé-achat. Le sujet est presque devenu philosophique, et la phrase qui revient chez chertains est la suivante : « on n’a pas créé la TNT pour faire du télé-achat ».

En fait, la question n’est pas d’actualité pour les raisons que je viens d’indiquer. Je pense que le public devra faire apparaître ses souhaits et besoins dans quelques années.

Sur les autres questions, je suis moins apte à répondre que mes camarades.

Catherine SCHOFER, Directrice générale adjointe de 6ter

Je peux vous répondre au sujet de la production. Toutefois, concernant la chaîne de télé-achat, je précise qu’il en existe dans tous les pays du monde.

Sur la production, nous avons pris des engagements forts, puisque nos engagements sont même plus importants que ceux des chaînes de la première génération TNT. Pour être concrète, 6ter va investir 9 % de son chiffre d’affaires dans la production patrimoniale indépendante. Comme vous le savez, le patrimonial regroupe la fiction, le documentaire et l’animation.

Nous, nous allons beaucoup investir dans le documentaire puisqu’il fait partie de l’ADN de notre chaîne. Nous avons déjà lancé des coproductions européennes et françaises – nous sommes en contact avec de nombreux producteurs français – pour nos cases Xplora. Il s’agit plutôt de documentaires de découverte.

Concernant la fiction, j’ai de l’expérience puisque je dirige également Téva, une chaîne Cab/Sat de l’univers payant avec des moyens plus limités. Il y a maintenant cinq ans, nous avons eu envie de lancer une fiction. Pour une petit chaîne, il est extrêmement rare de lancer une fiction qui parvient à durer quatre ans, avec maintenant 350 épisodes. Je pense d’ailleurs qu’aucune autre chaîne Cab/Sat n’a financé de fiction. Aussi irons-nous également vers la fiction sur 6ter si nous avons le bon projet et l’opportunité.

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Gérald-Brice VIRET, Président de Chérie 25

J’ai plusieurs éléments de réponse.

D’abord, pour les chaînes enfants, Christian KERT oublie Gulli, qui est une super chaîne. Par ailleurs, il connaît mon point de vue sur France 4, qui devrait probablement s’adresser à ce jeune public en journée.

Je voudrais donner une vision macro de l’économie. Aujourd’hui, l’audiovisuel français ne se porte pas si mal que cela. Tous les groupes audiovisuels seront bénéficiaires en 2012 alors que c’est une année de crise. Nous ne sommes pas dans le milieu de la sidérurgie ou de l’automobile. Je peux vous affirmer que les chaînes adossées à de grands groupes, avec des budgets raisonnables, qui sont bien pensées et thématiques, ne vont pas casser le marché publicitaire. Au contraire, elles vont le compléter, notamment avec de nouveaux annonceurs.

Sur Chérie 25, j’ai été très heureux d’accueillir des annonceurs qui visent un public féminin et qui n’avaient pas, jusque-là, accès à la télévision. Ainsi, hier, sur l’heure de publicité que nous avons diffusée, il y avait une dizaine d’annonceurs qui n’avaient jamais fait de télévision. Ces chaînes constituent donc également une opportunité pour les industriels de proximité qui veulent diffuser sur une chaîne de la TNT à des coûts maîtrisés.

Pour les chiffres, je vais laisser parler Françoise MARCHETTI, Secrétaire générale et DGA du pôle télévision, puisque chez Chérie 25, les chiffres sont dirigés par une femme.

Françoise MARCHETTI, Secrétaire générale de NRJ 12

Depuis le début, le groupe NRJ n’a pas accès à des catalogues, est complètement indépendant et doit se constituer un stock et une image. Par conséquent, notre Président Jean-Paul BAUDECROUX nous a demandé de produire la ligne éditoriale et de travailler exclusivement sur des nouveaux formats et des nouveaux programmes.

Aujourd’hui, quand on analyse nos coûts de grille et notre antenne, 40 % de l’antenne est constituée de productions, quasiment toutes indépendantes. Je mettrai un bémol sur la définition de la production indépendante qui nous empêche d’avoir des droits longs et donc d’amortir. Nous ne déclarons donc pas tout en production indépendante, puisque pour certaines catégories de programmes, nous prenons des durées plus longues. Toutefois, l’ensemble de nos programmes est prioritairement constitué de productions.

Par ailleurs, sur Chérie 25, nous avons pris un engagement volontariste puisque nous nous engageons à un minimum garanti de 12 millions d’euros d’investissement, dont 6 millions d’euros dans l’offre patrimoniale. Toutefois, cela ne signifie pas que nous n’en ferons pas plus puisque nous alimentons 50 % de notre grille avec de la production.

Xavier SPENDER, Président-Directeur général de L’Equipe 21

Je souhaiterai apporter quelques compléments.

Concernant l’arrivée de nouveaux groupes de presse en télévision, j’ignore si des projets sont en cours. Quelques-uns sont déjà présents sur les télévisions locales, marché dont nous connaissons la difficulté aujourd’hui.

Le groupe Amaury a su construire une stratégie dans le temps. Nous sommes présents en télévision depuis quatorze ans et cet acquis nous a permis de crédibiliser le projet Equipe 21. Aujourd’hui, les groupes de presse doivent se diversifier. Et ils le font.

Ils sont très présents, et généralement leaders, sur leurs thématiques dans le secteur de l’internet et du mobile. A chaque classement Médiamétrie, les grands groupes de presse sont en tête de liste. Ils développent de plus en plus d’activités audiovisuelles, plutôt dans des modèles « SMAD », de VOD sur internet ou sur mobile. Nous pouvons donc imaginer qu’à l’avenir, certains d’entre eux seront intéressés par l’audiovisuel et la télévision.

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Sur les trente-deux dossiers proposés au Président BOYON, quatre dossiers concernaient des groupes de presse. Parmi eux, un dossier qui émanait du groupe Le Figaro et un dossier dans lequel Le Nouvel Observateur était présent. Nous constatons donc une volonté des groupes de presse d’intégrer la dimension audiovisuelle dans leur stratégie de développement.

Concernant la production, L’Equipe 21 a un accord assez structurant avec le Comité National Olympique et Sportif Français. Dans le cadre de cet accord, nous avons pris des engagements forts d’investissement en production pour produire des retransmissions d’évènements qui ne sont pas couverts aujourd’hui. Il s’agira d’évènements forts, excluant les quatre grands sports majeurs. A ce titre, nous avons déjà annoncé que nous couvririons le seul championnat du monde qui se tiendra en France l’année prochaine, le championnat du monde de tennis de table. Nous serons présents aux côté de la Fédération pendant cet évènement.

Dans notre accord, à terme, nous avons prévu d’investir dans la production l’équivalent de ce qu’investissent les chaînes de télévision dans l’industrie cinématographique, soit 3,2 % de notre chiffre d’affaires. En parallèle, nous avons bien évidemment des engagements de production sur les documentaires et les magazines.

Jean-Pierre PAOLI, Directeur des Affaires internationales et du Développement de TF1

Je constate qu’il n’y a pas de représentant de TF1. Je voudrais donc dire un mot, car je sens par moment que la position des supposés grands groupes français est indirectement mise en cause.

Tout d’abord, je veux dire que nous avons participé à cet appel d’offres et que nous avons été retenus. Comme il n’est pas dans notre habitude de cracher dans la soupe, nous souhaitons bonne chance et bon vent à tous les nouveaux venus et à tous ceux qui lancent des chaînes aujourd’hui. Il n’est dans l’intérêt de personne que ces chaînes ne marchent pas. Je pense que ces chaînes vont réussir, et je l’espère pour elles.

Je voudrais quand même rappeler quelques éléments importants.

Premièrement, contrairement à ce qu’a dit M. WEILL dans un débat aux Echos, l’offre ne crée pas la demande. Il ne faut pas le croire. Nous avons créé beaucoup de chaînes en France en 2005 et le marché publicitaire est resté flat. Il est même plus faible aujourd’hui.

Alors, nous ne nous berçons pas trop d’illusions avec les nouveaux annonceurs. Bien sûr, il y aura de nouveaux annonceurs, mais le volume du marché est corrélé à des indicateurs économiques globaux qui sont la croissance économique. Malheureusement, nous savons ce qu’est la croissance, donc nous n’attendons pas que le marché explose parce qu’il y a de nouvelles chaînes. Cela ne s’est pas produit en 2005, cela ne se produira pas en 2012. Par conséquent, nous allons répartir le marché un peu différemment, et tant mieux pour ceux qui viendront prendre de nouvelles recettes sur ce marché.

Il y aura quand même des conséquences négatives, en particulier pour les chaînes payantes qui vivent partiellement de la publicité. Je crois qu’il vaut mieux y faire face courageusement. Bien entendu, les chaînes payantes enregistrent déjà des baisses de leurs budgets publicitaires. Nous le voyons également au sein de notre groupe. La répartition du marché publicitaire sera différente et certaines chaînes vont en souffrir.

Troisièmement, on nous dit qu’il y a autant de chaînes dans tous les pays. C’est vrai, il y en a même plus qu’en France, comme l’a dit très justement le Président BOYON. La réalité est aussi que ces chaînes appartiennent toutes à des grands groupes. En Allemagne, deux groupes dominent totalement le marché, RTL et Pro Sieben SAT.1 qui détiennent 90 % du marché publicitaire pendant que les autres font de la figuration.

Le marché allemand est donc représenté par deux grands groupes, plus l’ARD ZDF, plus un petit groupe de chaînes payantes, Sat Deutschland. Le marché anglais est représenté par ITV. Ils font 50 % du marché publicitaire. Le marché italien, c’est Mediaset.

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Je suis favorable au pluralisme, je suis démocrate, et je trouve très bien que le marché s’ouvre le plus largement possible. Mais la réalité du marché fait qu’à un moment, il se consolide. Et là, vous vous trouvez avec le nombre de groupes qui correspond aux capacités de financement de votre marché. Les marchés italien, allemand et anglais peuvent financer un ou deux groupes. J’espère pour nous que le marché français pourra financer deux ou trois groupes, car il est important que nous restions dans le jeu.

A l’avenir, nous verrons ce qui se passera. Malheureusement, je crains que l’arbitrage entre la réalité économique et l’aspiration légitime au pluralisme se fasse dans le sens des réalités.

Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur

l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias

Merci de votre intervention. Le Club a également pour objet le débat et la controverse. Bien évidemment, TF1 et TMC étaient invités à échanger. Merci d’être présent. Vous êtes un représentant de TF1 et nous sommes ravis d’avoir eu l’occasion de vous entendre sur ce sujet.

Michel BOYON peut formuler un commentaire.

Michel BOYON, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

M. PAOLI a dit que TF1 a été mis en cause. Je voudrais le rassurer. Depuis l’excellente interview du Président Nonce PAOLINI, qui est sortie hier, je crois que plus personne ne mettra en cause le groupe TF1 par rapport au lancement des six nouvelles chaînes.

Michel FRANCAIX, Député de l’Oise, Coprésident du Club Parlementaire sur l’Avenir de

l’Audiovisuel et des médias

Quand M. PAOLI indique que le marché publicitaire se divise entre deux ou trois grands groupes dans les autres pays, je souhaite rappeler que c’est encore un peu le cas chez nous. Je vais donner quelques chiffres qui ne doivent pas être éloignés de la réalité. En termes d’audience, TF1 frise les 30 %, et tant mieux pour eux. En termes de publicité, TF1 représente 45 %.

Aujourd’hui, on peut se dire que les choses vont changer, qu’il va y avoir un émiettement. Moi, je suis un passionné et de l’écrit et je crains que l’émiettement de la publicité ne se fasse par rapport à la presse écrite.

Les nouveaux venants sur le marché de la publicité télévisuelle ne sont pas toujours les très gros groupes. Ces derniers sont organisés entre quatre ou cinq chaînes.

Je voulais féliciter L’Equipe, qui a compris que la télévision pouvait aussi être une conséquence de l’écrit, qu’elle pouvait aussi renforcer l’esprit d’une marque. La façon dont l’équipe est venue à la télévision me paraît assez intéressante et assez novatrice par rapport à ce qu’on voit d’habitude. Je ne suis pas toujours sur cette ligne, donc quand je le suis, je veux le dire avec force. Je trouve que c’est une très belle initiative.

Gérald-Brice VIRET, Président de Chérie 25

Je voulais simplement indiquer que la semaine dernière, le groupe TF1 faisait plus de 30 % de l’audience, puisqu’ils ont la chance d’avoir TMC et NT1. J’ai été Directeur général de TMC donc j’en parle avec plaisir. Vous avez deux très belles chaînes, plus HD1. Nous sommes tous fiers d’avoir une belle chaîne française qui fait de belles fictions et de beaux programmes. Vous avez convaincu 8 millions de téléspectateurs samedi dernier avec Miss France.

Je veux dire que les chaînes lancées hier sont des chaînes thématiques qui vont avoir entre 0,5 % et 1,5 % d’audience. Je trouve très fort d’avoir conforté la télévision en linéaire avec

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des marques fortes, pour pouvoir encore mieux, demain, préserver la télévision face à la télévision connectée. Il faut établir des programmes forts qui soient français et qui se partagent.

Aujourd’hui, nous nous rendons compte que NRJ 12 est la deuxième chaîne la plus partagée sur les réseaux sociaux, après TF1. Nous nous rendons compte que les Français aiment de plus en plus la télévision. Depuis 2005, depuis l’arrivée des nouvelles chaînes, les Français regardent plus et plus longtemps la télévision.

Vu de ma chapelle, je peux vous assurer que la télévision française, publique et privée, est de très bonne facture. On peut toujours demander des améliorations, mais il existe de très bons programmes en France et nous n’avons pas à rougir du paysage audiovisuel français. Tant mieux, parce que la télévision va se consommer majoritairement en linéaire et après en rattrapage, avec des programmes français.

Je voulais simplement dire qu’il était important que le CSA conforte la télévision linéaire pour pouvoir contrer aussi la télévision connectée de demain. Je l’en remercie.

Pour finir, je pense que la télévision connectée peut devenir un véritable atout pour la télévision française, à condition que cette dernière se l’approprie. Nous allons pouvoir partager sur les réseaux sociaux, revoir les programmes produits et créés spécifiquement pour nous, en France.

Par conséquent, en tant que chaînes, nous avons une responsabilité. Nous sommes sur des fréquences publiques. Il nous faut développer la production française pour développer notre identité française.

J’étais en Allemagne ce week-end, avec des amis allemands, et je leur parlais du Mentalist. Ils ne connaissaient pas le Mentalist. Ils me parlaient de séries, de fictions, de prime time allemands.

En conclusion, à la veille de la télévision connectée, nous devons encore plus développer nos programmes made in France. Et je le dis pour toutes les chaînes, y compris les plus petites.

Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur

l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias

Merci pour ce très beau plaidoyer en faveur de la télévision linéaire, qui est non seulement le présent mais aussi l’avenir. Gérard-Brice VIRET a très bien fait de le rappeler, même s’il y a des enjeux considérables.

Didier MAISTO, Fiducial média

J’ai une observation et une question pour le Président BOYON, M. HOUZELOT et pour le représentant de TF1.

La diversité constituait le cheval de bataille du CSA. J’étais d’ailleurs moi-même à l’audition de M. HOUZELOT, qui proposait de mettre la diversité à l’écran et de faire une chaîne axée sur la diversité. Tout le monde a eu la dent dure, y compris la représentation nationale. En effet, Mme Martine MARTINEL, rapporteur pour avis des crédits de l’audiovisuel, a parlé d’une chaîne ghetto, succession de communautés dont le seul téléspectateur exclu serait finalement – je cite – « le téléspectateur blanc hétérosexuel ».

M. HOUZELOT a répondu que cette chaîne contiendrait de la création française, du débat, de la culture, des œuvres patrimoniales et représenterait une thématique. Vous avez affirmé que cette chaîne ne serait pas du tout une chaîne ghetto.

Sur le site de la régie de TF1, ou quand on est simplement client, l’ex-chaîne Tvous, la diversité qui est devenue Numéro 23 – un nom plutôt neutre – est vendue comme une mini-généraliste. Alors est-ce une chaîne culturelle axée sur la diversité ? Ou est-ce une généraliste ?

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Pascal HOUZELOT, Président de Numéro 23

Je vous conseille de la regarder, elle a démarré hier soir à 20 h 30. Il est temps d’en finir avec les procès d’intention. Revoyons-nous dans un mois ou deux, lorsque vous pourrez avoir un jugement fondé.

Frank RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur l’Avenir

de l’Audiovisuel et des médias

En effet, à l’issue des premiers mois de diffusion, il sera intéressant de comparer la réalité diffusée aux engagements pris au moment de la présentation du dossier. Je pense que c’est la réponse de M. Pascal HOUZELOT.

Didier MAISTO, Fiducial média

En fait, vous vendez un produit sans savoir ce que c’est. Vous ne pouvez pas balayer ma question d’une pirouette.

Pascal HOUZELOT, Président de Numéro 23

Monsieur MAISTO, je crois que vous avez été porteur d’un projet qui a été écarté et l’amertume est mauvaise conseillère. Je pense qu’il vaut mieux attendre et regarder les programmes sagement. Je mets un dossier à votre disposition aujourd’hui. Je ne suis pas là pour polémiquer.

Michel FRANCAIX, Député de l’Oise, Coprésident du Club Parlementaire sur l’Avenir de

l’Audiovisuel et des médias

Que cette diversité existe, que nous en ayons les capacités, c’est aussi l’enjeu de ce Club que M. Franck RIESTER m’a proposé de coprésider. Nous avons le droit de nous dire un certain nombre de choses.

Toutefois, il est vrai qu’il faut donner du temps au temps, comme le disaient certains hommes politiques qui n’avaient pas toujours tort.

M. MAISTO, comme nous aurons beaucoup de petits déjeuner et déjeuners, je pense que vous serez à même déterminer si vous aviez raison ou pas dans trois mois.

Jean-Yves HABY, Le Kiosque

Je suis ancien député, mais je ne suis pas là en tant que tel. Je suis l’ancien Directeur délégué de France Télé Numérique, le groupement d’intérêt public, et je suis aujourd’hui en charge du site www.toutelatnt.fr et de toute l’information d’accompagnement pour l’ensemble des chaînes de la TNT. Je travaille donc pour vous aussi en quelque sorte.

Par rapport à vos attentes de couverture, sur les 60 % des Français qui reçoivent par l’antenne râteau, 70 % sont équipés en haute définition. Vous avez donc un potentiel de 30 % à convaincre de s’équiper.

Ensuite, je veux vous dire qu’il existe une partie immergée de l’iceberg, qui travaille depuis le mois d’août, à savoir les professionnels, les antennistes. En effet, ces deux nouveaux multiplex nécessitent des interventions sur les antennes collectives. Cette piste de développement est également importante pour vous. Je pense notamment à R8 pour Paris.

Je voulais simplement vous dire que nous sommes là et que ces aspects techniques sont aussi importants dans vos objectifs de couverture.

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Catherine SCHOFER, Directrice générale adjointe de 6ter

Bravo pour le travail accompli.

Pour les antennes collectives, nous avons rajouté beaucoup d’informations, notamment sur le site de 6ter. Effectivement, cette partie antennistes et syndics n’est pas forcément très claire pour le public. Je pense donc qu’il faut faire de la pédagogie.

Sur 6ter, nous avons pris de forts engagements en HD. J’espère qu’en montrant des programmes de découverte ou des films pour lesquels il existe une vraie différence entre la réception non HD et HD, nous donnerons envie aux téléspectateurs de voir de belles images et donc de s’équiper. En tout cas, nous faisons tout pour que ce soit le cas.

Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur

l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias

Je crois qu’il n’y a plus de questions.

Merci de ce respect des horaires. Merci à Michel BOYON d’avoir été présent. Merci à Michel FRANCAIX. Merci à chaque représentant de chaîne d’avoir bien voulu participer à ce débat.

Merci à vous tous et longue vie à la TNT !

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Liste des présents au petit-déjeuner du 13 décembre 2012

Nom Prénom Société BLANC Yves _ FRANÇAIX Véronique _ POZZANA Aurélien Affaires Publiques Consultants BREGANT Gilles ANFR (Agence Nationale des Fréquences) FRAGNAC Mariette Assemblée Nationale LE GOFF Samuel Assemblée Nationale MANCEL Brigitte Assemblée Nationale MARTIN-LALANDE Nicolas Assemblée Nationale PESCHEUX Victor Assemblée Nationale LE GOUVELLO Peggy Bolloré QUINTARD Alexandre Cabinet du Premier ministre RICHARD Dominique CESE (conseil économique social et environnemental) VIRET Gérald-Brice Chérie 25 ACHARD Ghislain Couleurs Productions MAFFEI Elena CPAA - Club Parlementaire Audiovisuel média STAUT André CPAA - Club Parlementaire Audiovisuel média BOYON Michel CSA BAYRE Frédérique CSA FRANÇAIX Michel Député de l'Oise RIESTER Franck Député de Seine et Marne KERT Christian Député des Bouches du Rhône ROGEMONT Marcel Député d'Ille-et-Vilaine VERCHERE Patrice Député du Rhône GANNE Antoine DGMIC BALLARIN Patrick Digitime OLIVIER Marc Elia Media & Technology MAISTO Didier Fiducial média GRAND D’ESNON Anne France Televisions DARIDAN Marie-Laure INA (institut national de l’audiovisuel) BILLANOVE Charles LCP-AN HABY Jean-Yves Le Kiosque SPENDER Xavier L'Equipe 21 ARCHAMBAULT Jean-Luc Lysios Public Affairs GRAU-CHEVALLEREAU Marie M6 SCHOFER Catherine 6 Ter CALLAY Alexandre Mediametrie MEYNIER Laetitia Mediametrie OSMANIAN MOLINERO Laure Mediametrie MARCHETTI Francoise NRJ CUIER Damien Numéro 23 HOUZELOT Pascal Numéro 23 LACOMBLED David Orange STROBEL Anne Orange HEGER Bernard Simavelec HUCK Didier Technicolor LACOTTE Jean-Pierre Technicolor PAOLI Jean-Pierre TF1 POLLET Nicolas Videostep

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Historique

Après avoir organisé, le 15 avril 2004, un important colloque sur le lancement de la Télévision Numérique Terrestre, qui a permis de confronter les positions contribuant à faciliter le processus, Emmanuel HAMELIN, alors député de Lyon et président du Groupe d’études sur la TNT à l’Assemblée nationale, a souhaité en prolongement et dans le même esprit créer un lieu d’échanges qui permette de faire un état des lieux permanent avec l’ensemble des acteurs concernés, en constituant un Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias.

En 2007 Frédéric Lefebvre, député des Hauts-de-Seine, est venu rejoindre le Club comme coprésident. Il devient président d’honneur du Club en septembre 2009, ayant quitté l’Assemblée. Franck Riester, député-maire de Coulommiers et spécialiste de ces questions à l’Assemblée, rejoint le Club la même année, renforçant ainsi la dynamique de cette plate-forme.

En 2012, Michel Françaix prend la co-présidence du CPAA aux côtés de Franck Riester.

Principe

Le but du CPAA est de créer une plateforme active de rencontres et de dialogue visant à rapprocher les acteurs et instances du secteur de l’audiovisuel et des médias dans son ensemble avec les pouvoirs publics.

La présidence de ce Club est assurée par un collège de parlementaires de profil et d’appartenance politique différents ayant une légitimité incontestable et une forte représentativité, servant l’efficacité et le bon rayonnement de cette plateforme.

Le Club se réunit principalement sous forme de dîner-débats (entre 3 et 6 par an) déclinant autour d'un ou plusieurs invités les thèmes d'actualité du secteur de l’audiovisuel et des médias, ainsi que ponctuellement sous divers formats (petits déjeuners, auditions, groupe de travail, démos, visites…) à la demande des présidents ou sur suggestion des membres et approbation des présidents.

Si les rencontres s’effectuent en principe dans l’enceinte parlementaire (Assemblée nationale ou Sénat), le Club peut à loisir se déplacer au gré d’un thème ou d’un invité spécifique et en fonction des opportunités.

Les membres et participants

• Parlementaires (de droit) • Institutions, administrations, personnalités qualifiées (sur invitation) • Entreprises (groupements professionnels et autres organismes) sur cotisation • Presse (sur invitation)

33 rue de Tocqueville, 75017 Paris

Tel: 01 43 80 62 26 / Fax: 01 43 80 35 54 [email protected] - clubparlementairecpsec.blogspot.fr

www.stautassocies.fr

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Les rencontres du Club � 18 octobre 2004 : Dîner-débat du Club en présence de Dominique BAUDIS, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, sur le thème « Télévision numérique terrestre, haute définition, et télévision sur mobile. État des lieux et perspectives » � 24 novembre 2004 : Dîner-débat du Club en présence de Renaud DONNEDIEU de VABRES, Ministre de la Culture et de la Communication, sur le thème « Le rôle de la télévision publique dans le paysage audiovisuel français » � 1er février 2005 : Débat du Club en présence de Michel BARNIER, Ministre des Affaires Etrangères, Dominique BAUDIS, Président du CSA, Patrick LE LAY, président de TFI, Marc TESSIER, Président de France Télévisions et Alain SEBAN, Directeur des Médias, sur le thème « L’évolution de notre audiovisuel extérieur : la chaîne d’information internationale et les chaînes extracommunautaires »

� 22 mars 2005 : Dîner-débat du Club en présence de Marie-Laure DENIS et Philippe LEVRIER, membres du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, ainsi que Patrick RAUDE, Directeur de la DDM et les principaux acteurs de la radio, sur le thème « Comment optimiser l’offre radio »

� 3 mai 2005 : Dîner-débat du Club en présence de Patrick DEVEDJIAN, Ministre délégué à l’Industrie, sur le thème « Télévision et mobilité » � 29 juin 2005 : Dîner-débat du Club en présence de Dominique BAUDIS président du CSA, sur le thème « Quel avenir pour les Télévisions locales ? » � 20 octobre 2005 : Colloque sous l’égide du Groupe d’études TNT présidé par Emmanuel HAMELIN, sur le thème « TV mobile : quelle offre, quels usages, quel marché ? » � 6 décembre 2005 : Dîner-débat du Club en présence de Christian ESTROSI Ministre délégué à l’Aménagement du Territoire, sur le thème « Couverture TNT à 100 % : quand et comment ? » � 7 février 2006 : Dîner-débat du Club en présence de Renaud DONNEDIEU de VABRES, Ministre de la Culture et de la Communication, sur le thème « Production audiovisuelle et distribution : comment favoriser la circulation des œuvres »

� 28 mars 2006 : Dîner-débat du Club en présence de Jean-François COPE, Ministre délégué au Budget et à la Reforme de l’Etat, porte-parole du Gouvernement, sur le thème « Redevance publicité abonnement : quels nouveaux équilibres pour le financement de la télévision numérique ? » � 17 mai 2006 : Dîner-débat du Club sur le thème « Quelle mesure d’audience au tournant de l’ère numérique ? » � 20 juin 2006 : Dîner-débat du Club en présence d’Alain de POUZILHAC, Président du directoire de la CFII et Ulysse GOSSET et Jean-Yves BONSERGENT, Directeurs généraux, sur le thème « Les attentes pour une chaîne française d’information internationale » � 10 octobre 2006 : Dîner-débat du Club en présence de Bertrand MEHEUT, Président de Canal+, sur le thème « La fusion CanalSat/TPS » � 5 décembre 2006 : Dîner-débat du Club en présence de Patrick RAUDE, Directeur de la DDM, sur le thème « Cinéma et télévision » � 13 février 2007 : Dîner-débat du Club sur le thème « La radio à l’heure des nouveaux défis »

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� 6 novembre 2007 : Dîner-débat du Club en présence de Michel BOYON, Président du CSA. � 28 novembre 2007 : Dîner-débat du Club en présence de Christine ALBANEL, Ministre de la Culture et de la Communication. � 5 février 2008 : Dîner-débat du Club en présence de Catherine SMADJA, head of special

projects, strategy and policy BBC et Jean REVEILLON, UER, sur le thème «Financement de l’audiovisuel public: peut-on s’inspirer de modèles en vigueur à l’étranger ?» � 16 avril 2008 : Dîner-débat du Club en présence de d’Eric BESSON, Secrétaire d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie numérique, auprès du Premier Ministre et Michel BOYON, Président du CSA, sur le thème « 3 ans de TNT, bilan et prospectives » � 10 juin 2008 : Petit déjeuner du Club sur le thème « Top départ : pour un démarrage rapide de la TMP » � 2 juillet 2008 : Dîner-débat du Club en présence de Rachid ARHAR et Alain MEAR, membres du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, sur le thème « L’avenir de la radio à l’heure de la numérisation » � 9 juillet 2008 : Dîner-débat du Club en présence de Jean-François COPÉ, Président de la Commission pour la nouvelle télévision publique. � 18 novembre 2008 : Dîner-débat du Club en présence de Christine ALBANEL, Ministre de la Culture et de la Communication. � 4 mars 2009 : Dîner-débat du Club en présence de Christine ALBANEL, Ministre de la Culture et de la Communication, sur le thème « Diffuser et protéger la création sur Internet » � 7 avril 2009 : Dîner-débat du Club en présence de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Secrétaire d’Etat à la prospective et au développement de l’économie numérique, auprès du Premier Ministre, sur le thème «Passage au tout numérique, perspectives et nouveaux usages (TMP, TNT, Radio Numérique) » � 28 octobre 2009 : Dîner-débat du Club en présence de Fréderic MITERRAND, Ministre de la Culture et de la Communication, sur le thème « Le numérique au service de la démocratisation de la Culture » � 2 février 2010 : Dîner-débat du Club en présence de Patrick ZELNIK et Jacques TOUBON sur le thème « Création et Internet »

� 1 juin 2010 : Dîner-débat du Club en présence d’Emmanuel GABLA, Conseiller du CSA, sur le thème «Téléviseurs connectés : du téléspectateur au télén@ute » � 6 juillet 2010 : Dîner-débat du Club sur le thème « Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives » � 19 octobre 2010 : Petit-déjeuner du Club en présence de Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loire-et-Cher, rapporteur spécial du Budget Médias, sur le thème « Le financement des médias dans le projet de loi de finances 2011 » � 27 octobre 2010 : Dîner-débat du Club en présence de Rémy PFLIMLIN, Président Directeur Général de France Télévisions, sur le thème « Point d’étape sur la reforme de France Télévisions »

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� 15 décembre 2010 : Petit-déjeuner du Club en présence de Dominique RICHARD, Conseiller Régional des Pays de la Loire, Commissaire à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, sur le thème « Les perspectives du secteur audiovisuel à l’horizon 2015 » � 8 mars 2011 : Petit-déjeuner du Club en présence d’Eric GARANDEAU, Président du CNC et Sylvie HUBAC, Conseillère d’Etat, auteur d’un rapport sur le sujet, « Le développement des services vidéo à la demande et leur impact sur la création » � 22 mars 2011 : Dîner-débat du Club sous le patronage de Catherine MORIN-DESAILLY, Sénatrice de la Seine-Maritime, Présidente du group d’études « Medias et Nouvelles Technologies » et Alain MEAR, membre du CSA, Louis de BROISSIA, Président du GIP France Télé Numérique, sur le thème « Télévision tout numérique : tous les enjeux » � 12 avril 2011 : Déjeuner-débat du Club en présence de Michel BARNIER, Commissaire Européen en chargé du marché intérieur et des services, sur le thème « La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle » � 4 octobre 2011: Dîner-débat du Club en présence de Michel BOYON, Président du CSA, sur le thème « L’avenir de la télévision numérique terrestre »

� 17 janvier 2012 : Le Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias reçoit Eric BESSON, Ministre auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique. � 27 novembre 2012 : Diner-débat autour de Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE, sur le thème « La nouvelle donne de l’Audiovisuel Extérieur de la France ». � 13 décembre 2012 : Petit-déjeuner autour de Michel BOYON, Président du CSA, et en présence de Gérard Brice VIRET, Chérie 25, François MORINIERE, Xavier SPENDER, L’Equipe 21,

Catherine SCHOFER, 6ter, Pascal HOUZELOT, Damien CUIER, Numéro 23, sur le thème « 12/12/12 : Quel nouveau paysage TNT avec 25 chaînes ? ».

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Les membres CPAA

Députés

Damien ABAD, Député de l’Ain

Avi ASSOULY, Député des Bouches du Rhône

Patrick BALKANY, Député des Hauts-de-Seine

Jean-Marie BEFFARA, Député d’Indre-et-Loire

Jacques-Alain BENISTI, Député du Val-de-Marne

Véronique BESSE, Député de la Vendée

Marcel BONNOT, Député du Doubs

Christophe BOUILLON, Député de Seine-Maritime

Valérie BOYER, Député des Bouches du Rhône

Bernard BROCHAND, Député des Alpes-Maritimes

François BROTTES, Député de l’Isère

Gwenegan BUI, Député du Finistère

Colette CAPDEVIELLE, Député des Pyrénées Atlantiques

Dino CINIERI, Député de la Loire

Philippe COCHET, Député du Rhône

Jean-Michel COUVE, Député du Var

Olivier DASSAULT, Député de l’Oise

Marc-Philippe DAUBRESSE, Député du Nord

Laure de LA RAUDIERE, Député Eure-et-Loir

Jean Louis DESTANS, Député de L’Eure

Yannick FAVENNEC, Député de la Mayenne

Vincent FELTESSE, Député de la Gironde

Michel FRANCAIX, Député de l’Oise

Hervé GAYMARD, Député de la Savoie

Jean-Patrick GILLE, Député de l’Indre-et-Loire

Philippe GOSSELIN, Député de la Manche

Michel HEINRICH, Député des Vosges

Michel HERBILLON, Député du Val-de-Marne

Francis HILLMEYER, Député du Haut-Rhin

Sébastien HUYGHE, Député du Nord

Denis JACQUAT, Député de la Moselle

Christian KERT, Député des Bouches-du-Rhône

Jérôme LAMBERT, Député de la Charente

Jean LASSALLE, Député des Pyrénées-Atlantiques

Jean-Marie LE GUEN, Député de Paris

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François LONCLE, Député de l’Eure

Lionnel LUCA, Député des Alpes-Maritimes

Jean-François MANCEL, Député de l’Oise

Martine MARTINEL, Député de Haute-Garonne

Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loir-et-Cher

Michel PIRON, Député du Maine-et-Loire

Jean-Frédéric POISSON, Député des Yvelines

Didier QUENTIN, Député de Charente-Maritime

Jean-Luc REITZER, Député du Haut-Rhin

Bernard REYNES, Député des Bouches du Rhône

Franck RIESTER, Député de Seine-et-Marne

François ROCHEBLOINE, Député de la Loire

Marcel ROGEMONT, Député d’Ille-et-Vilaine

François SAUVADET, Député de Côte-d'Or

Claude STURNI, Député du Bas-Rhin

Lionel TARDY, Député de Haute-Savoie

Dominique TIAN, Député des Bouches-du-Rhône

Philippe VITEL, Député du Var

Sénateurs

Jean BOYER, Sénateur de Haute-Loire

Raymond COUDERC, Sénateur de l’Hérault

Isabelle DEBRE, Sénatrice des Hauts-de-Seine

Louis DUVERNOIS, Sénateur des Français établis hors de France

Pierre HERISSON, Sénateur de Haute Savoie

Philippe LEROY, Sénateur de la Moselle

Hervé MAUREY, Sénateur de l’Eure

Colette MELOT, Sénatrice de Seine et Marne

Catherine MORIN-DESAILLY, Sénatrice de la Seine-Maritime

Bruno RETAILLEAU, Sénateur de la Vendée

Entités membres :

Alcatel-Lucent – APC – APFP - Astra – Bolloré - Euro Media Group – Eutelsat - Fiducial Media - France Telecom – Ina – Kurt Salmon - LCP-AN – Mediametrie – SFR – TDF –

Technicolor - Vivendi - Warner Bros France