Derraz Zina

Conférence «  ICI KAYES »

Le vendredi 28 Novembre 2014 à 19h, j’ai assisté à une conférence sur la musique de la population Mandingue au conservatoire Francis Poulenc. Elle était animée par deux hommes faisant partie du festival AFRICOLOR.

Les deux hommes ont introduit leur sujet en jouant un morceau de percussions très rependu : Bansa.

I/La population Mandingue :

La population mandingue se trouve en Afrique de l’ouest dans les pays tel que le Mali, une partie de la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. La ville centrale est Caille. Cette population a une histoire ancienne, et est constituée de plusieurs peuples : Les Bambaras, les Soussous, les Khassonkés, les Diakhankés, les Dioulas. Les langues de ces différents peuple bien que différentes prennent leur racines dans le même langage ancestrale. De même leur patrimoine social est identique. C’est une population qui a un passé guerrier.

Une hiérarchie est établie :

Nobles Horon

(Gens libres)

Gens de Castes Nyamakala

Forgerons Numu

Artisans du cuir Garanke

Artisans du bois Kule

Griots Jeli

Descendants d’esclavesNés dans la maison du noble

Descendants d’esclaves captifs

Derraz Zina

Le Nyamakala est une force chargée négativement. Dans leur culture on la trouve dans les éléments naturels tels que le bois, les matières organiques mais aussi dans la parole …

Par exemple, le forgeron travail avec le feu et le bois, il est donc socialement habilité à manipuler ces matières sans risque. Ce Nyama est très puissant.

II/Le Griot :

La partie de la population qui va nous intéresser est celle des griots. C’est une caste qui manipule la parole. Elle a un très grand pouvoir, elle est extrêmement chargée en Nyama.

Dans la mythologie Mandingue on dit qui :

«  Ce qui était premier, c’est la parole »

Ce groupe est très vaste, il est constitué de plusieurs activités telles que le chant et la pratique d’un instrument. Mais les griots ne sont pas que musiciens, ils peuvent aussi être historiens, ainsi ils se transmettent leur histoire de génération en génération pour qu’elle de ne soit pas perdu, ce système est très structuré.

Les styles musicaux sont depuis le début les même Le chant réactive l’histoire Le chant explique aux personnes qui écoutent une histoire

Le Griot est attaché à un noble, il est chargé de le conseiller et de chante ses louanges de manière à ce que son histoire s’incarne dans la population.

Le rôle de la parole : - élément de médiation

- Généalogie- Transmettre l’histoire- La musique- Le chant

III/Les instruments du Griot :

A. Le tambour

Cet instrument se joue sous les aisselles. Le son qui produit est très fort malgré sa petite taille. La peau et les cordes qui le constituent permettent la création de mélodie.

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B. Tambour (bis) : le Toundou

Cet instrument a un son très grave, le boudin qui l’entoure permet la création d’un son plus profond. C’est l’instrument des griots.

Le Toundou est utilisé dans des mariages, des circoncisions et des baptêmes mais aussi dans des moments normaux pour faire de la musique.

C.Le Boni

Le Boni est un instrument très important dans la musique du griot. C’est un instrument intimiste, il a un son doux et sert à accompagner le chant pendant des moments calmes. Le plus souvent il accompagne le diner du noble.

Pour utiliser cet instrument il faut connaitre parfaitement les positions de la main qui sont très précisent.

Il ressemble à une mini guitare à quatre corde (de nylon mais avant c’était des fils de pêche), il est constitué de peau de vache mais seulement celle de la tête.

Dans les années 50, il y a l’apparition de la guitare. Les Griots vont commencer à délaissé le boni pour ce nouvel instrument plus simple.

C. Le xylophone -> le Bala

Il existe deux façons de jouer cet instrument, la première avec deux bâtons en mêle temps et la seconde alterner.

C’est au treizième siècle que le premier Bala fait son apparition, il est aujourd’hui conservé dans un village en haute Guinée par le patriarche. Une fois par an, il est utilisé mais seulement pendant la nuit.

Derraz Zina

D. Le Cora

C’est une caisse de résonnance ronde construite à partir d’une peau d’animal et d’une courge/citrouille séchée. Elle est considérée comme la harpe du chasseur et ressemble beaucoup à la Cora.

Toumani Guabaté est le plus grand joueur, Sidiqui le père de Toumani est la personne qui à amener cet instrument dans cette population. De base c’est un instrument sénégalien.

IV/La polyrythmie mandingue:

Elle est comptée parmi les plus complexes au monde, elle est très vigoureuse. Contrairement à la façon dont les Européens transmettent leur musique sur partitions, les Mandingues la transmettent par orale. Cette musique a un jeu polyrythmique très particulier. En premier l’instrument roi est le Toundou et en second la musique est très lente. Il est très dur de danser dessus et le chant humain précède le plus

souvent le chant des instruments.

Il y a énormément de rythme différent mais cette particularité aide à savoir qu’elle chanson est joué. Lorsque plusieurs instruments jouent en même temps, ils ne font pas les même rythme mais ils ont la pulsassions en commun que l’on retrouve dans les pieds de la danseuses mais les chanteurs et les chanteuses sont les champions du contre temps. La pulsassions peut être très dur à trouver.

V/ Mes impressions

En temps normal, je ne m’intéresserais pas à ce genre de culture mais c’est ce que j’aime avec le conservatoire, il m’ouvre la porte sur les cultures de nombreux pays. De plus la culture mandingue m’a beaucoup plus, elle est intéressante et très riche.

Ce qui m’a le plus plu dans cette conférence, hormis le fond à surtout était la forme. Je m’explique. Les deux hommes présentant cette conférence n’ont pas juste lancé un CD ou un enregistrement pour nous montrer la musique qu’ils présentés mais ont joués sous nos yeux et ont ramenés leurs instruments. De plus ils ont invités une chanteuse sur scène.