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INTRODUCTION En chimie organique, les produits sont le plus souvent sous forme liquide ou solide. Dans le présent fascicule sont étudiés les techniques les plus courantes concernant l’identification et la purification des solides et des liquides, ainsi que quelques techniques concernant les deux catégories de produits. Les solides cristallisés sont caractérisés essentiellement par leur point de fusion. Leur purification s’effectue le plus souvent par recristallisation (dissolution à chaud dans un solvant et refroidissement), mais aussi par sublimation ou fusion de zone. Les méthodes chromatographiques sont aussi employées. Les liquides sont caractérisés par leur indice de réfraction, leur densité, ainsi que leur temps de rétention en chromatographie en phase gazeuse. Leur purification s’effectue essentiellement par distillation, ou par chromatographie. Le présent fascicule traite également trois aspects de la manipulation des produits organiques liquides ou solides : - Chauffage à reflux - Techniques de séparation pour liquides 1) Extraction par solvant - Distillation - Chromatographie sur couche mince - Chromatographie sur colonne - Indice de réfraction - Techniques de séparation pour un solide : - Filtration et séchade - Recristallisation - Point de fusion. Enfin un chapitre concerne le calcul de Rendement d’une réaction chimique. ESTC- Génie des Procédés - 1 ère Année - T.P. Chimie Organique – Généralités Page - 1/43 -

Consignes Générales - Chimie Organique

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travaux pratiques

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INTRODUCTION

INTRODUCTION

En chimie organique, les produits sont le plus souvent sous forme liquide ou solide.

Dans le prsent fascicule sont tudis les techniques les plus courantes concernant lidentification et la purification des solides et des liquides, ainsi que quelques techniques concernant les deux catgories de produits.

Les solides cristalliss sont caractriss essentiellement par leur point de fusion. Leur purification seffectue le plus souvent par recristallisation (dissolution chaud dans un solvant et refroidissement), mais aussi par sublimation ou fusion de zone. Les mthodes chromatographiques sont aussi employes.

Les liquides sont caractriss par leur indice de rfraction, leur densit, ainsi que leur temps de rtention en chromatographie en phase gazeuse. Leur purification seffectue essentiellement par distillation, ou par chromatographie.

Le prsent fascicule traite galement trois aspects de la manipulation des produits organiques liquides ou solides:

- Chauffage reflux

- Techniques de sparationpour liquides

1) Extraction par solvant

- Distillation

- Chromatographie sur couche mince

- Chromatographie sur colonne

- Indice de rfraction

- Techniques de sparationpour un solide

: - Filtration et schade

- Recristallisation

- Point de fusion.

Enfin un chapitre concerne le calcul de Rendement dune raction chimique.

I. TECHNIQUES REACTIONNELLES

1.Chauffage reflux

On utilise ce montage pour des ractions avec des composs miscibles entre eux et qui ncessitent un chauffage pour des raisons cintiques et/ou thermodynamiques. Le ballon de raction est quip d'un rfrigrant afin de recondenser les vapeurs de solvant, de ractifs ou de produits volatils. Ce montage permet ainsi la ralisation d'une raction temprature constante, voisine de la tempratured'bullition du solvant, sans consommation importante de ce dernier.

Plusieurs ractions de chimie organique se font la temprature dbullition du solvant de la raction ou bien dun des ractifs liquides ( cest, en gnral le produit le plus volatil) qui impose la temprature de la raction.

Montage:

En gnral le montage utilis se compose de:

- Un ballon rd contenant le mlange ractionnel (ce dernier doit obligatoirement contenir 2 ou 3 pierres ponce pour rgulariser le chauffage), adapt un chauffe-bain et surmont par un rfrigrant ( boules) dans lequel circule leau entrant par le bas et sortant par le haut.

- Un thermomtre permet de contrler la temprature de la raction.

- Toutes les pices ( le ballon et le rfrigrant )doivent tre fixes par des pinces dune manire indpendante.

- Le rodage du rfrigrant doit tre parfaitement adapt celui du ballon.

Chauffage Reflux

1- rfrigrant.

2- Ballon.

3- Chauffe-ballon.

4- Sortie de leau.

5- Arrive de leau.

6- Mlange ractionnel.

7- Elvateur.

Montage du chauffage reflux

PRINCIPE:

Le milieu ractionnel est chauff jusqu bullition, les vapeurs chaudes

montent lintrieur du rfrigrant et se condensent en descendant au fond du ballon.

Une fois le temps de la raction est termin, dbrancher le chauffe-bain, soulever le ballon surmont du rfrigrant et laisser refroidir.

Ne jamais enlever le rfrigrant tandis que la raction nest pas refroidie,

sinon les vapeurs schapperaient dans la salle.

Rle de la pierre ponce:

Lors dun chauffage reflux ou une cristallisation, on doit mettre un ou deux

morceaux de pierre ponce pour rgulariser lbullition.

En effet, Lorsquun liquide est chauff, la formation de bulles de vapeur sa

surface est facilite par la prsence dair dissous dans le liquide. Les pierres ponce constitues de bulles dair, servent dorigine des bulles de vapeur dans le milieu, et lbullition se fait doucement et rgulirement. Dans le cas contraire, les bulles de vapeur se forment avec difficult et le liquide peut tre port bien au-dessus de la temprature dbullition. il y a donc surchauffe.

Temps de chauffage:

Le temps de chauffage dune raction reflux se compte partir du moment o

lbullition commence et non partir du moment o vous avez branch le chauffe - ballon. Il peut y avoir un dcalage de 10 15 mn entre ces deux oprations et votre temps de raction serait donc fausse.

2) Appareil de Soxhlet

Il est notamment utilis pour dplacer les ractions d'aldolisation-ctolisation dans le sens de la formation des aldols et des ctols. Dans le cas de la ctolisation-crotonisation de la propanone, la raction se produit de la faon suivante :

Dans le compartiment suprieur, la propanone dont les vapeurs ont t recondenses, mise au contact de la base solide, donne la raction de condensation. Le contenu du compartiment suprieur est ensuite siphonn et le ballon infrieur s'enrichit peu peu en ctol. Seule l'actone, plus volatile que les produits, est recycle. Cela permet d'liminer au fur et mesure les produits du milieu ractionnel et de dplacer l'quilibre.

II . EXTRACTION PAR SOLVANT

1. PRINCIPE

Lorsquun produit est assez soluble dans deux solvants A et B non miscibles entre eux, si on le met en prsence des deux solvants, il se partage entre les deux phases suivant un coefficient de partage K tel qu lquilibre:

K = Concentration dans A/Concentration dans B

Si A et B sont, par exemple, leau et un solvant organique (ther, benzne.), les produits auront diffrentes valeurs de K suivant leurs structures ( voir chapitre cristallisation).

Ceci est utilis pour lextraction dun produit ( ou dune impuret) partir dune solution obtenue par exemple la fin dune synthse.

Le choix du solvant dextraction rpond aux critres suivants:

- Le solvant ne doit pas tre miscible la phase extraire;

- Le coefficient de partage doit tre aussi favorable que possible;

- Le produit doit pouvoir tre facilement spar du solvant (vaporation,

changement de pH), sinon lextraction serait sans intrt.

La quantit de solvant employ dpend de K. Mais un calcul simple montre quil est prfrable dextraire deux fois par une quantit q de solvant quune seule fois par 2q. Lexprience indique le nombre dextractions ncessaires avec une quantit moyenne de solvant.

Lextraction dune solution organique par une solution aqueuse acide ou basique peut tre un bon procd de purification.

Par exemple , partir dune solution thre, une solution aqueuse basique extrait les acides ( ou les phnols) en les transformant en sels RCOO-Na+ ( ou ArO-Na+) solubles dans leau. Au contraire, une solution aqueuse acide transforme les amines en sels ( ex.: R3N+H-Cl) solubles dans leau. La rcupration de lacide cherch se fait par acidification ( ou alcalinisation )de la phase aqueuse do lacide (ou lamine) insoluble se spare moins quon ne doive len extraire par lther.

Lextraction dune impuret acide ou basique par une solution basique, acide ou neutre constitue un lavage de la phase organique. Un lavage acide ou basique est toujours suivi dun lavage leau (neutralisation).

Le relargage consiste ajouter un sel minral dans la phase aqueuse, ce qui diminue en gnral la solubilit dun produit organique dans leau. Le coefficient de partage est alors modifi en faveur du solvant organique et lextraction est facilite.

2. Dcantation, extraction

Le but de la dcantation est la sparation de deux phases liquides non miscibles sous l'action de la pesanteur grce une ampoule dcanter. On reconnat les phases aqueuse et organique grce leur densit respective. On peut galement introduire quelques gouttes d'eau dans l'ampoule et observer vers quelle phase elles migrent.

BUT

La sparation de deux liquides non miscibles se fera par dcantation

PRINCIPE Du fait de leur diffrence de densit, au repos dans un rcipient, les deux liquides,

constituant deux phases distinctes, sont superposs.

Dans le cas o elle est prsente, la phase aqueuse est gnralement la plus dense, et se retrouve donc dans la partie infrieure du rcipient.

Mais ceci n'est pas toujours vrai : par exemples dans le cas de solvants chlors, la

phase aqueuse est au dessus.

MONTAGE Pour raliser la sparation des deux liquides, on utilise une ampoule dcanter (ou

ampoule brome), spcialement conue cet effet.

Le matriel ncessaire pour raliser une dcantation est le suivant :

- Ampoule dcanter - Becher - Support tige, pince et noix. - Support en anneau

PROTOCOLE

L'extraction liquide-liquide consiste faire passer le produit recherch A d'un solvant S1 dont il est difficile sparer un autre S2 o il sera facilement isolable. Elle est ralise par agitation dans une ampoule dcanter entre les deux solvants S1 et S2 non miscibles et elle est d'autant plus efficace que le compos extraire est plus soluble dans le solvant d'extraction S2 que dans le solvant de dpart S1.

A T fixe, on dfinit la constante K1/2, appele coefficient de partage, comme tant le rapport K1/2 =[A1]/[A2]. L'exprience et le calcul montrent qu'il est prfrable d'extraire n fois avec un volumeV de solvant S2, plutt qu'avec une fois un volume nV . En pratique, on effectue en gnral trois extractions successives.

2)Lavage

On appelle lavage la mme opration que l'extraction quand elle a pour but d'liminer d'un solvant S1des impurets solubles indsirables (traces de mtaux, de sels, d'acides ou de bases par exemple).

On ajoute souvent un sel l'eau, en gnral NaCI, pour effectuer un relargage. En effet, les ions structurent la phase aqueuse, rendant les espces organiques extraire moins solubles.

III.DISTILLATION

I.PRINCIPE

Un liquide plac en vase clos est en quilibre avec sa vapeur. La pression, appele pression de vapeur saturante du liquide, ne dpend que de la temprature. La temprature dbullition dune substance laquelle sa pression de vapeur est gale la pression supporte. La temprature dbullition la pression atmosphrique ( 760 mm de mercure) est note t eb(760) = X C.

Si la pression diminue, la temprature dbullition diminue, La courbe

Log (Pression de vapeur) = f(1/T) est une droite, de pente variable selon les liquides.

La distillation simple dun liquide pur consiste chauffer le liquide jusqu sa temprature dbullition , faire passer les vapeurs mises dans un dispositif qui les refroidit et recueillir le liquide ainsi condens. La courbe T ( distillation) = f(volume recueilli) est une droite (T= Constante)

Temprature

Tb

Volume du distillat

La temprature dbullition dun mlange de deux liquides miscibles est la temprature laquelle la pression de vapeur totale P est gale la pression atmosphrique. Selon la loi de Raoult pour deux liquides idaux A et B on a:

P = Pa.na + Pb.nb

Avec Pa et Pb: Pressions de vapeur de A et de B purs.

na et nb:Fractions molaires de A et de B

Si on distille comme plus haut un mlange A + B , la vapeur est plus riche en compos le plus volatil. Mais la vapeur contient les deux composs, et une distillation simple ne peut pas les sparer.

1) distillation fractionnee:

La distillation fractionne est une technique au cours de laquelle on condense la vapeur enrichie en compos le plus volatil, puis on le fait bouillir nouveau, ce qui lenrichit nouveau ect dune manire continue . On peut ainsi obtenir sparment les deux produits.

Le diagramme temprature composition pour un systme de deux produits montre par quel trajet, on peut passer du mlange M un compos presque pur A.

Vapeur

Teb(B)

Liquide + Vapeur

Teb(A)

Liquide

A M

100%A 100% B

Diagramme du systme binaire A,B.

Lappareil dans lequel seffectue ses oprations dbullition et de condensation successives est une colonne distiller. Elle doit prsenter une grande surface dchange et fonctionner de manire rversible. Une srie dquilibre au cours desquels le liquide le plus volatil se vaporise et la vapeur la moins volatile se condense. La concentration en compos volatil augmente progressivement de bas en haut. Dans les colonnes perfectionnes, pour ne pas perturber cet quilibre, on ne prlve quune petite quantit du liquide arrivant en haut de la colonne; le reste reflue dans la colonne (importance de taux de reflux dune colonne).

Lefficacit dune colonne se mesure en plateau thorique. Une colonne permettant, partir de M ( schma prcdent ), dobtenir un liquide A 3 plateaux thoriques. Avec une colonne remplissage ordinaire, il faut plusieurs centimtres pour un seul plateau thorique. Il existe dexcellentes colonnes (en particulier bande tournante). La distillation fractionne se schmatise diffremment suivant lefficacit de la sparation.

Tb Tb Tb

TA TA Ta

Vol Vol Vol

Courbe Thorique Mauvaise Sparation Bonne Sparation

Les liquides miscibles formant un azotrope (mlange point dbullition fixe) se comportent diffremment de ceux que nous venons dtudier. Il y a azotropes minimum (cas a, le plus courant, exemple: eau thanol) ou maximum (cas b, exemple eau- HCl).

On ne peut pas sparer les deux constituants dun azotrope minimum fractionne (cas c)

Azotrope

TA Tb

Tb

TA Tb

Azotrope T2

Volume

Du distillat

a- Azotrope minimum b- Azotrope maximumc- Azotrope minimum

fractionne

2)DISTILLATION AZEOTROPIQUE

La distillation dun produit formant un azotrope avec leau peut tre utilise pour sparer ce produit dun mlange contenant diverses impurets. On chauffe le mlange comme pour le distiller, et condition quil y ait assez deau, lazotrope distille une temprature infrieure 100C, cest dire bien avant les impurets dans la plupart des cas. Cest une mthode assez douce pour obtenir certains produits situs dans un mlange ractionnel aqueux complexe.

3)ENTRAINEMENT A LA VAPEUR DEAU

Cest une distillation de deux liquides non miscibles, chacun exerce sa pression de vapeur indpendamment de lautre, la pression totale est gale la somme des deux pressions de vapeur; le mlange bout une temprature infrieure au point dbullition de chaque liquide.

Dans lentranement la vapeur deau, lun des composs est leau , et le mlange distille toujours au dessous de 100C.

Ceci et trs intressant pour de nombreux composs qui, bien que peu volatils, ont cependant une pression de vapeur suffisante pour tre entranables

La technique consiste faire barboter de la vapeur deau dans le milieu contenant le produit entraner. On ne chauffe pas au dessus de 100C, cest donc une mthode trs douce pour obtenir un produit partir dun milieu ractionnel.

VI . DISTILLATION SOUS PRESSION ORDINAIRE

1)Distillation, Hydrodistillation,

Le principe de la distillation qui consiste sparer des constituants d'un mlange liquide suivant leur temprature respective d'bullition, fait appel aux lois qui rgissent l'quilibre liquide-vapeur des mlanges.

2)Distillation fractionne sous pression atmosphrique et sous pression rduite

La pression de vapeur saturante tant une fonction croissante de la temprature, on peut diminuer la temprature d'bullition d'un liquide en abaissant la pression impose. La distillation sous pression rduite permet ainsi de distiller des liquides peu volatils ou fragiles. Le gnrateur de pression rduite le plus utilis est la trompe eau permettant d'avoir une pression comprise entre 12 et 30 mm de mercure.

Le liquide dsir pur n'est en ralit recueilli que lorsque la temprature en tte de colonne est

constante, gale la temprature d'bullition la pression d'exprience.

MONTAGE La distillation est une des oprations qui demande le plus de matriel

- Ballon col rod - Chauffe-ballon - Colonne distiller (tube de Vigreux) - Rfrigrant eau - Tubes en caoutchouc - Thermomtre - Support Boy - Becher ou erlenmeyer - Supports tige, pinces et noix.

PROTOCOLE Le mlange distiller est introduit dans le ballon, avec 2 ou 3 grains de pierre

ponce(qui servent rguler l'bullition). Le ballon est fix au bas de la colonne distiller, puis plac dans le chauffe-ballon.

Le chauffe-ballon doit tre plac sur un support lvateur qui permette de le descendre suffisamment pour mettre le ballon en place (de plus il faut pouvoir interrompre rapidement le chauffage tout moment. La grande inertie thermique du chauffe-ballon ne permet pas de le faire par simple coupure de son alimentation lectrique).

Vrifier l'tanchit des raccords entre les diffrentes parties de l'appareil. Graisser ventuellement les rodages (trs lgrement).

La circulation d'eau dans le rfrigrant est ralise l'aide de tuyaux souples reliant d'une part le robinet de l'alimentation en eau la base du rfrigrant (entre de l'eau), d'autre part le sommet du rfrigrant l'vier (sortie de l'eau).

La mise en temprature de la colonne doit tre lente pour que la distillation soit correctement faite.

La surveillance de la distillation doit tre constante. Observer tout d'abord l'bullition du liquide dans le ballon, puis l'chauffement de la colonne distiller, puis l'obtention des premires vapeurs qui viennent se condenser la base du thermomtre et enfin la formation des premires gouttes de liquide dans le rfrigrant puis leur coulement dans le rcipient collecteur.

Laisser toujours un peu de liquide au fond du ballon en fin de distillation. La temprature des vapeurs obtenues, lue sur le thermomtre, permet de caractriser une substance liquide en donnant son point d'bullition

2) Distillation sous pression rduite:

(Distillation sous vide)

a)Appareillage: En plus de lappareillage prvu pour la distillation atmosphrique, il comprend:

Pompe vide:

- Trompe eau (10 20mm de mercure;selon la temprature de leau)

Pompe huile (10 2mm).

- Un manomtre;

- Un sparateur de fraction, afin quon puisse changer de rcepteur sans couper le

vide;

- Un gnrateur de bulles dair autre que la pierre ponce, non efficace sous vide: on emploie un fin tube capillaire.

b)Confection du capillaire:

- Prendre un tube de 5 6 mm de diamtre. Le chauffer dans la flamme dun petit brleur, en le faisant tourner rgulirement jusqu ramollissement. Lenlever de la flamme et ltirer rapidement. Sil est trop gros, le chauffer nouveau dans la flamme en un point ou le diamtre est de 1mm, et tirer rapidement. Cet tirage en 2 temps permet dobtenir un trs fin capillaire.

- Lintroduire dans un bouchon perc ou un joint spcial en lubrifiant le verre la glycrine. La partie paisse du tube doit traverser entirement le bouchon. Couper la partie fine de faon quelle aboutisse exactement au fond du ballon. Les bulles dair sortant du capillaire dans le liquide doivent constituer un fin courant, lorsque le vide est branch, et non un courant dair tumultueux.

-Remplir le ballon au maximum aux 2/3 ,disposer le capillaire ,brancher le vide; lorsquil est stable, commencer chauffer et procder comme la distillation pression ordinaire.

- A la fin de la distillation, arrter le chauffage, attendre le refroidissement; couper ensuite le vide (dans le cas dune trompe eau, ouvrir un robinet faisant entrer lair dans le systme avant de fermer le robinet alimentant la trompe).

Remarque : pour liminer un solvant trs volatil, on utilise un vaporateur rotatif, appareil permettant d'effectuer rapidement une distillation sous pression rduite.

2) Hydro distillation

La distillation sous pression rduite permet de diminuer les risques de dgradation par chauffage. Une autre technique trs employe est l'entranement la vapeur d'eau ou hydrodistillation.

L'entranement la vapeur est la distillation d'un mlange d'eau et d'un liquide non miscible de haut point d'bullition. L'intrt est que quelle que soit la nature du compos organique, le mlange bout la temprature de l'htro azotrope toujours infrieure 100 C. Cette technique est utilise le plus souvent pour extraire un compos d'un mlange temprature modre. Il existe deux types d'entranement la vapeur : l'entranement ex situ qui consiste injecter de la vapeur d'eau dans un liquide organique (ce dernier est chauff par la vapeur puis distill avec elle) et l'entranement in situ o l'eau est ajoute au mlange purifier et l'ensemble est port bullition. L' entranement in situ est beaucoup plus simple mettre en oeuvre mais il n'est valable que pour des produits peu sensibles l'hydrolyse.

.

PROTOCOLE

Le ballon (A) contient de l'eau et la solution extraire (systme diphas). Il faut que l'eau soit en excs par rapport la phase extraire. On chauffe (A) jusqu' l'bullition qui se produit une temprature infrieure 100 C (infrieure la plus petite des deux tempratures d'bullition des deux phases liquides). La vapeur est un mlange de vapeur d'eau et de compos organique et est plus riche en compos organique que le systme initial. Dans le ballon (B), on a plac de l'eau qui est porte l'bullition (environ 100 C) et constitue simplement un gnrateur de vapeur. On poursuit la distillation en envoyant dans le ballon (A) de la vapeur d'eau gnre dans le ballon (B).

On est ainsi sr que l'eau sera toujours en excs par rapport au compos organique dans le ballon (A). L'bullition dans (A) s'arrte lorsque tout le compos organique a distill et qu'il ne reste plus que de l'eau. Le distillat est constitu de deux phases liquides : de l'eau pure dans sa phase et le compos organique pur dans sa phase.

Remarque : si on continue, la temprature dans (A) va s'lever, et l'bullition reprendra environ 100 C.

V.CHROMATOGRAPHIE SUR PLAQUE ET SUR COLONNE

1.Generalits

1.1.But de la chromatographie

Les raction organique conduisent presque toujours des mlanges de produits.

Que les produits liquides ou solides, il est important de possder une technique permettant:

-De dterminer le nombre de constituant dun mlange .

-De les sparer davoir une hypothse didentification.

Les diffrentes mthodes chromatographiques (sur colonne, sur plaque, sur papier, en phase gazeuse ) rendent de trs grands services dans ce domaine.

1.2.Adsorption

On appelle adsorption, l accumulation dun compos (gazeux ou liquide), sa fixation, essentiellement par des forces lectrostatiques , la surface qui spare deux phases soit ici, une phase liquide (le solvant ) et une phase solide (ladsorbant).

Ladsorption tant un phnomne de surface, il importe davoir ladsorbant (ici: alumine ou silice) sous forme pulvrulente.

1.3.Principe de la chromatographie dadsorption

Les produits sparer seront fixs par une phase solide fixe:d alumine ou silice.

Cette phase solide fixe est trs polaire . Elle va accrocher ou adsorber les diffrente molcules et les retenir plus ou moins suivant leurs polarits respective.

Les molcule les moins polaires seront donc les moins fortement adsorbes.

On fait circuler le long de l adsorbant une phase liquide mobile ou luant .Celui-ci va migrer par capillarit le long de la couche d adsorbant (appele phase stationnaire).

Au cours de cette migration (ou dveloppement) lluant est adsorb, il remplace le produit qui va sadsorber plus loin et ainsi migrer lui aussi.

Le dplacement du produit dpend principalement du pouvoir luant du solvant , de la polarit et de la structure de la substance tudie, de la capacit d adsorption de la phase stationnaire.

Le dplacement du produit dpend principalement du pouvoir luant du solvant, de la polarit et de la structure de la substance tudie , de la capacit d adsorption de la phase stationnaire.

La migration sur la plaque dpend principalement de la nature du produit tudier,

ce sont les forces de VAN DER WAALS qui sont responsable de ladsorption des produits sur le support . Les composs les plus polarisables , ceux qui ont des groupes polaires ou ceux qui donnent des liaisons H, seront les plus adsorbs .

On observe lordre daffinit croissante pour le support: alcanes alcnes thers esters ctones alcools acides .

Comme les liaisons H avec Ladsorbant donnent une augmentation de laffinit, ilest attendu que les liaisons H intramolculaires vont donner une diminution de laffinit .

Un compos polaire sera lu avec un solvant polaire, un compos non polaire avec un solvant non polaire .

Si le compos tudi est un mlange, chaque constituant possdant un coefficient

dadsorption propre et une affinit dtermine pour le solvant progresse avec une vitesse qui est caractristique de ce constituant . A la fin du dveloppement, les composants du mlange vont se trouver en des points diffrents ( X, Y, Z ) sur la chromatographie .

II. Partie pratique

Nous nous intresserons seulement la chromatographie sur couches minces ( C.C.M ) qui est une technique danalyse et la chromatographie sur colonne qui est une technique de purification .

1)Les adsorbants:

Les principaux adsorbants utiliss sont:

Le silicagel

Lalumine

Le kieselguhr

Les poudre de cellulose et de polyamide

2) Les luants:

On peut dfinir une chelle de solvants de polarit croissante que lon utilisera dans cet ordre:

-Ether de ptrole, Hexane, Cyclohexane

-CCl4

-Benzene

-CHCl3

-Ether de puis Acetate dthyle

-Acetone

-CH3OH

Lhexane luera les hydrocarbures, mais nentranera pas les composs possdant dautres fonctions.

L ther luera les thers, ctones et esthers de mme que les produits moins polaires rests sur la colonne, tels les hydrocarbures.

Un mlange de deux solvants possdera des proprits luantes intermdiaires.

3.La chromatographie sur couche mince: C.C.M

La phase est dpose en couche mince sur une plaque. On dpose une goutte des produits au bas de la plaque, 1cm du bord environ.

Lxtrmit infrieur de la plaque est plonge dans lluant qui va monter le long de la plaque par capillarit.

Un luant appropri va entraner tous les produits, mais il les entranera diffremment en fonction de leur polarit.

Un produit donn du mlange est caractris par un Rf donn.(Rapport frontal)

Rf = distance parcourue par le produit

distance parcourue par lluant pendant le mme temps

0 ( Rf ( 1 la limite du solvant est le front

Les diffrents produits donneront donc chacun un point ou une tache quon rend visible par diffrentes mthodes de rvlation.

3.1.Application du produit

Il est important

De ne pas mettre trop de produit, sinon la plaque est sature, ce qui donnerait des tranes, et den mettre suffisamment pour voir les tches.

De dposer le produit dans une zone aussi ponctuelle pour avoir des tches nettes. On prparera des tubes capillaires, en tirant un tube de verre pralablement ramolli dans la flamme dun bec bunsen.

On prlvera une microgoutte dune solution par capillarit, en trempant brivement le capillaire dans la solution tudier; la micro goutte est dpose sur la plaque en touchant trs lgrement la pellicule dadsorbant avec lextrmit du capillaire.

Faites des tches quasi ponctuelles.

Changez de capillaire quand vous changez de solution.

3.2. Elution

La mthode la plus courante est la suivante:

La plaque sur laquelle les produits ont t dpossest place verticalement dans une cuve contenant le solvant de dveloppement. Evitez en manipulant la plaque de la souiller avec vos doigts.

La quantit de solvant est telle que ladsorbant se trouve immerg jusqu' un niveau infrieur celui des dpts de produits.

Latmosphre de la cuve doit tre sature en solvant. EN effet, lors de lluant qui migre le long de la couche mince svapore et la saturation de la cuve limite cette vaporation pour cela, on doit utiliser une cuve bouche que lon tapisse avec du papier filtre.

On doit introduire la plaque sche en vrifiant que les tches de produits ne prolongent pas dans la solution.

On laisse s'effectuer la migration jusqu ce que le front du solvant atteigne les 2 / 3 de la hauteur de la plaque. On retire alors la plaque de la cuve et on la laisse lair afin que le solvant qui la mouille svapore.

4.La chromatographie sur colonne

Cest une chromatographie descendante sur un support (contenue sur une colonne de verre) qui est dj mouill par un luant. On recueille, au bas de la colonne, le solvant dlution et les produits en solution dans ce solvant pou rcuprer les produits.

Pratiquement, sur une colonne, on spare des quantits allant de 100mg 5g (parfois plus).

a)Remplissage de la colonne:

On utilise des adsorbants sans liants;

On cherchera donc, un luant, luant qui, en C.C.M donne la meilleure sparation possible des produits analyser et on utilisera le mme luant en chromatographie sur colonne. En gnral, la sparation sera meilleure lorsque les produits sparer ont un Rf( 0.50.

Dans le cas ou on a sparer des composs de Rf, trs diffrents, on pourra, en cours de chromatographie, augmenter graduellement la polarit de lluant: on commencera avec un solvant qui fait convenablement migrer le produit du Rf le plus grand, pour terminer

On pse la qualit ncessaire dadsorbant: 50( pour 1g de produit chromatographieer.

Dans le cas des sparations dlicates, on peut doubler ou tripler cette quantit.

On remplie au 2/3 la colonne de verre par lluant choisi (ne pas oublier le coton).

On verse dans la colonne , le robinet ferm la quantit dalumine pese.

cette addition se fait lentement; il tapoter la colonne pour faciliter le tassement de lalumine. On fait ensuite couler lexcs de solvant jusqu ce quil affleure le niveau de lalumine.

b)Dpt de la substance sur la colonne

Cette opration doit tre men avec soin. De sa bonne ralisation, va dpendre de la sparation des composants du mlange chromatographier.

Un produit liquide peut tre dpos tel quel sur ladsorbant aprs avoir liminer lexcs de solvant , celui ci devant seulement affleurer ladsorbant.

Un dpt sans prcaution produira une dformation de la surface de ladsorbant et nuira une bonne sparation.

Pour viter cela , le dpt se fera laide dune pipette quipe dune propipette. La pipette sera introduite dans la colonne de sorte que le produit coule (lentement) directement sur ladsorbant ou le plus prs possible de celui-ci.

Lorsque le produit sera dpos on rincera le flacon qui la contenait laide dun solvant . Pour ce rinage , on utilisera la quantit minimum de solvant .

Le dpt fait , on ouvrira le robinet de la colonne et on fera couler jusqu ce que tout le dpt soit adsorb.

On ajoutera alors, la pipette, suivant la mme mthode, une faible quantit dluant qui servira rincer les parois de la colonne qui tait au contact avec le produit dpos. On fera couler la colonne jusqu ce que le solvant affleure le niveau de ladsorbant.

On pourra alors remplir la colonne dluant

Adapter une ampoule brome contenant lluant et commencer llution.

c)- Lluant . Relation avec la C.C.M

Le compertement dune substance en C.C.M peut fournir une approximative de son comportement sur une colonne du mme adsorbant.

Cependant il est vidant que les deux mthodes ne vont pas donner le mme rsultat pusque, dans le cas de la C.C.M le solvant migre sur une couche sche alors que dans une colonne, cette migration seffectue dans une couche dj imbibe de solvant. ec un luant quil fait migrer convenablement le produit de Rf le plus petit.

VI . CONSTANTES PHYSIQUES DES LIQUIDES PURS

INDICE DE REFRACTION

Cest le rapport Nv de la vitesse dune radiation lumineuse dans le vide sa vitesse dans le milieu considr, une temprature donne.

On a la relation sini / sinr = Nv

Avec i et r sont les angles dincidence et de rfraction.

Pour les liquides lindice de rfraction est une constante physique trs importante, utilise comme critre de puret et comme moyen didentification ( grce aux tables de valeurs)

Dans la plupart des cas, lindice de rfraction dun mlange varie proportionnellement sa composition et la mesure de lindice de rfraction peut servir de dosage.

lindice de rfraction par rapport lair est presque gal Nv et cest lui quon mesure couramment.

On le note n Dt , en effet n varie avec:

- La temprature: n croit quand la temprature dcrot, approximativement de 0.0004 units par degr C.

- La radiation utilise: On mesure n avec la raie du sodium ( 589 nm), les appareils fonctionnant en lumire blanche sont muni dun compensateur et sont gradu en nD .

METHODE DE LANGLE CRITIQUE

Lorsque langle dincidence i = 90, r a une valeur limite dite critique. A ce moment

n = sini / sinr = 1/ sinr et la mesure de r donne directement n.

On voit que le rayon critique limite une zone de pnombre . Lobservation de la limite zone claire -zone de pnombre donne directement r critique cest dire n.

Technique de mesure de n

On dpose une fine couche de liquide entre les prismes Pi et Pr puis on fait tourner lensemble jusqu une limite nette entre les deux zones visibles dans la lunette dobservation.

En effet un systme de prisme conduit les rayons rfracts jusqu cette lunette, solidaire dune autre lunette devant laquelle se droule la graduation, la plupart des appareils sont gradus directement en n.

Couche fine

de liquidePi i2

Zone de

Pnombre3 i Pr

2

MANIPULATION DU REFRACTOMETRE

1)Disposer , le thermomtre, mettre en route le circuit deau temprature constante.

2) Ouvrir les prismes, sassurer que les surfaces en sont propres. Sinon les nettoyer avec du papier doux imbib dthanol ou dactone, scher.

3) Introduire le liquide, soit en dposant une goutte ou deux sur la surface soit, les prismes tant ferms, par un orifice spcial latral.

4) A laide des diffrents boutons, mettre au point, rgler sa nettet maximale le champ dobservation, amener la linge de sparation sur lintersection du rticule et lire lindice de rfraction sur lchelle de lecture en lclairant convenablement.

5) Nettoyer les primes soigneusement.

VII.FILTRATION, ESSORAGE

Ces deux oprations permettent de sparer les phases solides des phases liquides d'un mlangehtrogne. Lorsque l'on veut rcuprer la phase solide on parle d'essorage, lorsque c'est le filtrat on parle de filtration. On distingue:

-La filtration ou l'essorage par gravit sur filtre papier: le liquide s'coule sous la seule action de son poids. Cette opration peut-tre effectue chaud si ncessaire.

-La filtration ou l'essorage par aspiration. une dpression est cre sous le filtre Bchner

(entonnoir en porcelaine prsentant un tamis larges trous recouvert d'un filtre papier) ou filtre en

verre fritt (entonnoir prsentant un disque de verre fritt de porosit fix) ce qui permet d'acclrer

l'opration.

Ces deux oprations permettent de sparer les phases solides des phases liquides d'un mlange

htrogne. Lorsque l'on veut rcuprer la phase solide on parle d'essorage, lorsque c'est le filtrat on

parle de filtration. On distingue:

-La filtration ou l'essorage par gravit sur filtre papier: le liquide s'coule sous la seule action de

son poids. Cette opration peut-tre effectue chaud si ncessaire.

-La filtration ou l'essorage par aspiration. une dpression est cre sous le filtre Bchner

(entonnoir en porcelaine prsentant un tamis larges trous recouvert d'un filtre papier) ou filtre en

verre fritt (entonnoir prsentant un disque de verre fritt de porosit fix) ce qui permet d'acclrer

l'opration.

IIX. POINT DE FUSION

I. Principe

Le point de fusion est la temprature laquelle un solide passe ltat liquide. Thermodynamiquement, cest la temprature laquelle la pression de vapeur du solide est gale la pression de vapeur du liquide. A cette temprature, les deux phases sont en quilibre.

La plupart des composs solides fondent entre 50C et 300C. Les points de fusion, faciles mesurer, constituent de bons critres didentit et de puret.

Deux chantillons dun mme produit ont le mme point de fusion, aux erreurs dexprience prs. Celles-ci peuvent atteindre, suivant la puret du produit et la mthode utilise, plusieurs degrs. On doit utiliser les tables de points de fusion avec prudence pour les identifications (+/- 5C jusqu 200C, +/- 1C au-del).

Cependant, deux produits ayant le mme point de fusion ne sont pas ncessairement identiques. Un mlange de deux produits diffrents fond en gnral plus bas que chacun des deux produits. Cest ce quon voit sur le diagramme ci-dessous (Ceci seulement dans le cas ou les composs sont miscibles en phase liquide).

Le diagramme d'quilibre est celui d'un diagramme de deux corps non miscible l'tat solide, mais entirement miscible l'tat liquide.

En dsignant par A l' naphtol et B le naphtalne :

1 : cristaux de A et cristaux de B ; 2 : cristaux de A + liquide (A et B) ;

3 : cristaux de A + liquide (A et B) ; 4 : liquide ( A et B)

A partir du point M0 on refroidit lentement le mlange liquide :

x0 = (10/128 ) / (10/128 + 40/144) = 0,22.

Lorsque l'on rencontre le liquidus (point M1) apparaissent les premiers cristaux d' naphtol (T voisin 88C)

La composition du liquide dcrit la courbe M1E.

A 61C la composition de l'eutectique est atteinte dans le liquide. La temprature reste alors constante jusqu'au point M2, puis les deux solides A et B sont refroidits (point M3).

Diagramme fusion - solidification d'un alliage binaire:

A une temprature TM, la composition de la phase solide se lit sur le solidus et celle de la phase liquide sur le liquidus

Un mlange commence fondre au voisinage de Te ( temprature de fusion de leutictique ) et achve de fondre Tx infrieur Ta et Ta [ si Ta et Ta ne sont pas trop diffrents ]. Cest le cas en particulier dun produit impur qui peut tre considr comme un mlange trs riche en lun des constituants.

En pratique: Un mlange fond sur un grand intrvalle de temprature alors qu un produit pur fond sur un petit intrvalle de temprature ( 1 1,5 C en moyenne).

Cette observation permet de distinguer mlanges et corps purs et destimer le dgr de puret dun produit.

Dans un cahier de laboratoire, un point de fusion doit toujours tre not sous la forme d un intervalle: Exemple: 75 76,5C.

Des cas particuliers rendent dlicate la mesure dun point de fusion et son interprtation:

- Le produit peut se dcomposer avant de fondre ou en fondant. La

vitesse de chauffage modifie alors le rsultats. Il faut donc la spcifier.

- Le produit peut exister sous plusieurs formes cristallines de points

de fusion diffrents qui se transforment lune en lautre par chauffage. Avec un chauffage assez lent, on peut observer les fusions et cristallisations successives et enfin le derniers point de fusion.

- Le produit se sublime avant de fondre. On peut alors prendre le point

de fusion sous prssion, ce qui ne le modifie pas mais lve la tempratur de sublimation.

Diffrentes mthodes de mesure de points de fusion

Les mthodes de mesure sont de deux sortes:

1) Chauffage progressive dun milieu contenant un chatillon de solide plac

dans un petit tube dit tube capillaire a ct d un thrmomtre.

Plusieurs appareils sont utiliss

a- Bloc de laiton travers de petits trous pour les tubes capillaire et le thrmomtre, avec fentre pour lclairage et lobservation.

b- Bains dhuile : Ballon long col

Appareil de thiele

Appareil de Buchi ; perfectionn, muni dun systeme

dagitation, dun clairage et dun programmateur de chauffage.

2) Projection sur une surface mtallique lisse, de temprature connue, dun peu de solide, et observation instantanne : le produit fond ou ne fond pas. Plusieurs appareils :

a- Bloc Maquenne : on chauffe progressivement une plaque de cuivre.

b- Banc de Kofler : une plaque chauffe prsente lquilibre un gradient de temprature entre ses deux extrmits ( 40 250 C ).

Le microscope platine chauffants permet une observation trs fine de fusion lors dun chauffage progressif.

Dans tous les cas, les solides tudier doivent tre parfaitement secs et finement pulvriss. Juste avant deffectuer une mesure, on crase une petite quantit de produit laide dune spatule sur une plaque poreuse qui absorbe les dernires traces dhumidit et de solvant .

Appareils

Fonctionnement

Inconvnients et photos

Koffler

Il s'agit d'une plaque qui est chauffe l'aide de rsistances fournissant un gradient de temprature de 50 250C. On dpose alors une pointe de spatule de produit que l'on dplace le long du banc l'aide de la spatule. On visualise ensuite la fonte du compos et on note la temprature l'aide d'une graduation.

La prcision n'est pas trs bonne.

Buch

Cet apppareil plus complexe possde un bain d'huile que l'on peut faire monter la temprature dsire grce un thermostat. Le solide dans ce cas est dpos dans un capillaire bouch si le solide est sublimable et la fonte visualise l'aide d'une loupe. on lit la temprature directement l'aide d'un thermomtre.

Le bain d'huile est plus long chauffer.

TECHNIQUES DE MESURE DE POINT DE FUSION

1)Tube capillaire Plong dans un appareil de Bchi.

Prparer un tube parois mince ( 1 1.5mm de diamtre) et de 6 8 cm de long ( cest dire que ce tube est qualifi de capillaire ), scell une extrmit. Disposer en tas une petite quantit de solide finement pulvris et sch sur la plaque poreuse. Faire entrer une petite quantit de produit dans le tube, le faire descendre en tapotant. Une hauteur de produit de 2 3 mm suffit.

Mettre en marche lappareil ( interrupteur gnral et clairage). Couper la programmation de temprature. Chauffer assez rapidement, laide du potentiomtre gradu, jusqu 10 ou 15C au dessous du point de fusion. Placer le tube dans le bain. Quand la temprature indique par le potentiomtre est atteinte, enclencher le programme daccroissement de temprature choisi ( 0,2 5C/mn ), observer lchantillon et noter le point de fusion ( qui peut tre un intervalle). Il est possible tout moment darrter la monte de temprature ( Stop).

En routine, on choisira une vitesse de chauffe de 1 3C/mn.

Si on ne connat pas le point de fusion cherch, on fait dabord une mesure approximative en se servant du potentiomtre seul, puis on fait la meure prcise avec un autre chantillon.

On peut prendre plusieurs points de fusion simultanment, ce qui est utile pour comparer un inconnu ou un mlange un produit donn.

2-Bloc Maquenne

Rgler un chauffage lent (de 2 3C/mn). Projeter aussitt quelques cristaux

fins et secs sur la plaque, peu prs au niveau du rservoir du thermomtre. Sassurer quils ne fondent pas. Les essuyer. En remettre quelques instants plus tard. Sils fondent, noter la temprature; sinon, les essuyer et en remettre ect.., jusqu la fusion. Nettoyer et refroidir la plaque.

3-Banc de Kofler

Une fois le banc est en quilibre thermique, projeter une fine trane de cristaux fins et secs sur la

plaque, pour reprer lendroit o la fusion se produit. Dplacer le chariot afin de pointer le grand index cet endroit; le petit index donne alors la temprature approximative de fusion T. Essuyer la plaque. Choisir dans la boite spciale un produit talon fondant une temprature voisine de T. En projeter sur la plaque. Dterminer avec prcision la ligne de transition entre la zone cristallise et la zone fondue de ce produit; dplacer le chariot afin de pointer exactement le grand index sur cette ligne, puis dplacer le petit index afin quil que exactement la temprature de fusion de ltalon. Essuyer la plaque. Ne plus toucher au petit index. Projeter le produit tudier. Pointer exactement le grand index comme ci- dessus: Le petit index indique la temprature de fusion exacte ( qui peut tre ventuellement un intervalle et non une valeur). Essuyer la plaque.

Il faut talonner avant chaque mesure de point de fusion.

III. REMARQUE

Bien que le point de fusion soit la constante physique la plus couramment utilise pour les solides, on peut aussi utiliser comme critre de puret ou moyen didentification, les mthodes chromatographiques, trs efficaces.

IIX .CRISTALLISATION

I. Principe:

La purification dun solide se fait le plus souvent par cristallisation. La

purification par cristallisation est fonde sur le fait trs gnral que le produits organiques sont plus solubles dans les solvants chauds que dans les solvants froids.

Le solide purifier est dissout dans le solvant chauff sa temprature dbullition. La solution chaude est filtre pour sparer toutes les impurets insolubles. Puis la solution est refroidie et les cristaux se forment tandis ce que les impurets restent en solution dans leau mre.

Finalement, les cristaux sont essors. Si le solide ainsi obtenu nest pas pure, on recommence toute lopration avec le mme solvant ou un autre.

Le choix du solvant est dict par les considrations suivantes:

- le solide purifier doit y tre beaucoup plus soluble chaud qu froid.

- Les impurets doivent y tre trs insolubles mme chaud ou

trs solubles mme froid (ce qui est souvent le cas si limpuret est peu concentr).

Il y a donc deux relations gouvernant la cristallisation:

1) Temprature Solubilit

La solubilit croit gnralement avec la temprature mais seule lexprience

permet de savoir comment.

2)Structure Solubilit

La solubilit est dtermine par lexprience mais prvisible grossirement laide de quelques rgles gnrales.

- Un produit est soluble dans les solvants qui lui ressemblent par exemple:

* leau dissout les composs ioniques, ou les composs qui ont

plusieurs fonctions OH, -COOH, -CONH2,.Et non les carbures et les drivs halogns.

* Le Benzne, lther, lther de ptrole (Hydrocarbures) dissolvent les hydrocarbures, les drivs halogns et les composs dont la partie radicale R est plus importante que la partie fonction OH, -COOH, -CONH2

*Les solvants miscibles leau ( Mthanol, Ethanol, Acide Actique ) ont des proprits intermdiaires entre lther et leau. Lactone est un peu meilleur solvant que lthanol.

*lther de ptrole est en gnral un moins bon solvant que lther et le benzne. Le ttrachlorure de carbone et le chloroforme sont analogues lther

*Le pouvoir dissolvant croit avec le point dbullition.

A partir de ces quelques rgles, des essais exprimentaux doivent permettre de trouver un solvant convenable pour la cristallisation dun solide donn.

N.B: Le solvant doit galement:

Ne pas tre ractif avec le solut.

Ne pas tre toxique ni inflammable ( sinon prendre des prcautions).

Mais assez souvent une substance est trop soluble dans un solvant et trop insoluble dans un autre, pour une cristallisation correcte. On utilise alors des couples de solvants, Par exemple: Mthanol - Eau, Ethanol - Eau, Ether - Actone, Benzne - Ether de ptrole, Ether - Ether de ptrole, Actate dthyle Ethanol ect...

II. TECHNIQUE

Chaque opration dune cristallisation doit tre faite soigneusement.

1)Dissolution dans le solvant bouillant

On utilise une fiole erlenmeyer ou un ballon auquel on adapte un rfrigrant. On chauffe selon la temprature dbullition du solvant soit au bain marie, soit sur plaque chauffante, ou sur bec bunsen.

Dans lerlenmeyer, mettre le solide finement pulvris et ajouter un peu de solvant. Si la dissolution est incomplte rajouter de petites quantits de solvant et faire bouillir quelques temps aprs chaque addition. Agiter la fiole pendant tout ce temps. Procder ainsi jusqu dissolution totale.

2)Dcoloration de la solution

Frquemment, la solution est colore par des impurets. On sen dbarrasse par absorption sur du charbon actif, en ajoutant une petite quantit de noir dcolorant et en faisant bouillir 2 3 minutes.

3)Filtration de la solution chaude.

Cette opration est ncessaire quand la solution contient des impurets

insolubles et ventuellement le noir dcolorant. On filtre le plus rapidement possible en employant un entonnoir et un filtre plis, pour viter une cristallisation.

Baguette de

verre

Solution filtrer

Support

Papier Filtre

Entounoir

Bucher

Filtrat

Montage de Filtration

4) Refroidissement et Cristallisation

Cette opration se fait dans un erlenmeyer ferm dans le but dobtenir des

cristaux purs. IL faut laisser aux molcules le temps de se cristalliser.

Si la cristallisation tarde se faire, on lenduit par introduction dun germe ou

Par grattage. On na pas intrt provoquer une cristallisation trs rapide, qui donne des cristaux impures et petits.

5) Filtration sous vide

La filtration sous vide est employe, soit pour isoler un solide provenant dun mlange ractionnel ou dun solvant de recristallisation, soit pour liminer des impurets disperses dans un grand volume de liquide.

On essore les cristaux sur un bchner muni dune rondelle de papier dispose plat, pos sur une fiole a essorer et reli au vide dune trompe eaupour crer le vide. On verse rapidement cristaux et solution en se servant dune spatule. Ds que le solide est rassembl sur le bchner, on le presse et on le tasse fortement avec la spatule.

Pour laver les cristaux, on coupe le vide, on verse un peu du solvant froid, on remue au besoin et on remet le vide.

6) Schage

Cette opration peut se faire lair, en pressant avec plusieurs paisseurs de papier filtre, ou bien chaud, dans une tuve (Laisser 20C dcart avec le point de fusion du solide), ou encore dans une enceinte (dessiccateur) contenant un agent desschant (par exemple P2O5 ou KOH), pression ordinaire ou sous vide selon les cas.

7) Remarque:

Pour la recristallisation dans un couple de solvants, effectuer les oprations 1), 2) et 3) avec le premier solvant.

Puis avant 4) ajouter progressivement chaud, le deuxime solvant jusqu apparition dun trouble. Revenir alors une solution limpide en rchauffant et (ou) en ajoutant quelques gouttes du premier solvant. Ensuite refroidir selon 4).

8)Test de solubilit: Choix du solvant

Pulvriser soigneusement un peu de solide sur une plaque poreuse. En mettre une petite quantit (environ 0.1 g ), prise la spatule, dans un tube essais. Ajouter un solvant goutte goutte, en agitant avec un agitateur en verre poli . aprs laddition de 1 ml, observer soigneusement.

Si la dissolution est incomplte froid (Temprature ambiante), le solvant ne convient pas pour une cristallisation.

Sinon chauffer peu peu en agitant jusqu douce bullition. Si la dissolution est totale, le solide est soluble chaud dans ce solvant, qui peut donc convenir pour la cristallisation.

Sinon ajouter des portions de 0,5 ml de solvant jusqu dissolution. Arrter

3 ml. A ce point, le solide est trs peu soluble ( ou mme pas du tout), et on doit chercher un autre solvant de cristallisation.

A partir dune solution chaude limpide obtenue, refroidir lentement en grattant les parois du tube. Observer la vitesse de formation des cristaux et leur qualit. Noter les proportions de solut et de solvant.

En dduire le meilleur solvant de cristallisation.

Si aucun solvant ne semble convenir, essayer un mlange de solvants.

SOLVANTS USUELS

Solvant

Formule

Teb(C)

Densit

Miscibilit/eau

Danger dinflammation

Eau

H2O

100

1

+

0

Ether de ptrole

-

++++

Ether

(C2H5)2O

34.6

0.71

-

++++

Actone

(CH3)2CO

56

0.79

+

+++

Chloroforme

CHCl3

61.3

1.48

-

0

Mthanol

CH3OH

64.7

0.79

+

++

Ttrachlorure de carbone

CCl4

76.7

1.59

-

0

Actatedthyle

CH3COOC2H5

77

0.90

-

++

Ethanol

C2H5OH

78

0.81

+

++

Benzne

C6H6

80

0.88

-

++++

Acide actique

CH3COOH

118

1.05

+

+

Nitrobezne

C6H5NO2

211

1.20

-

+

IX. Calcul de rendement

Le rendement dun produit est le rapport du poids obtenu rellement au poids thorique:

Rt % = (Poids obtenu / poids thorique) x 100

Le poids thorique est le poids de produit qui se formerait si la raction tait complte stoechiomtriquement.

Exemples:

Acide + Alcool Ester + Eau

1 mole 1 mole 1 mole 1 mole

Masses M1M2M3M4

molculaires

Poids P1P2P3P4

( Thorique) ( Thorique)

Par rapport lacide P3/M3 = P1/M1 P3 (Thorique) = P1x M3/M1

Par rapport lalcool P3/M3 = P2/M2 P3(Thorique) = P2 x M3/M2

Si on est parti du mme nombre de moles dacide et dalcool, ces deux calculs donnent le mme rsultat P3 et le rendement est:

Rt % = (Poids obtenu / P3 ) x 100

Mais si lun des ractifs est mis en excs (afin daugmenter le rendement par dplacement de lquilibre chimique), il est logique de calculer le rendement par rapport celui des ractifs qui est en dfaut (lexcs de lautre ne pouvant entrer en raction).

Donc il faut calculer P3 judicieusement et prciser: rendement par rapport lacide ou par rapport lalcool.

REMARQUE

1) Cest le ractif le moins cher qui est mis en excs.

2) Le rendement varie beaucoup selon la raction.. Il faut donc comparer le rendement quon obtient avec celui obtenu en gnral pour la raction tudi.

3) Dans une raction du type.

2CH3COOH ( CH3CO)2O + H2O

2 moles 1mole 1mole

M1 M2

P1 P2 (thorique)

La raction est totale si:

2moles 1mole, cest dire:

2.P2/M2 = P1/M1

P2 (thorique)=1/2P1.M2/M1

Il faut donc quilibrer lquation de raction avant de calculer le rendement.

ESTC- Gnie des Procds - 1re Anne - T.P. Chimie Organique Gnralits Page - 31/31 -