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Contr ô le des corrélats temporels et spectraux de la QUANTITE VOCALIQUE : De l'arabe syrien de l'Euphrate au français de Savoie Omran ALLATIF Le 3 octobre 2008. [a:] long. [a] bref. ms. 0. 100. 200. La quantité vocalique a deux corrélats principaux : - PowerPoint PPT Presentation
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1
Contrôle des corrélats temporels et spectraux
de la QUANTITE VOCALIQUE :
De l'arabe syrien de l'Euphrate au français de Savoie
Omran ALLATIF
Le 3 octobre 2008
QuickTime™ et undécompresseur TIFF (non compressé)
sont requis pour visionner cette image.QuickTime™ et un
décompresseur Aucunesont requis pour visionner cette image.
2
La quantité vocalique a deux corrélats principaux : (présente dans 11% des langues du monde. UPSID 451)
1) Temporel
ms
0 100 200
Time (s)0 0.254864
–0.1598
0.2605
0
[a:] long
Time (s)0 0.113907
–0.1827
0.3136
0
[a] bref
3
LONGUES
2) Spectral
F1
F2
BRÈVES• •
•
••
•
u
a
i
u:
a:
i:
4
Quantité vocalique en arabe
5
Le rapport Brève/Longue varie entre 40 et 60%
Al-Ani (1970) : en arabe irakien toutes les brèves [i a u] ont la même durée, 300 ms, la durée des longues correspondantes [i: a: u:] est le double, 600 ms. Le rapport Brève/Longue est de 50%
Norlin (1987) : en arabe égyptien le rapport Brève/Longue (85/152) est de 56%
Port et al. (1980) : en arabe irakien, koweïtien et égyptien le rapport Brève/Longue (60/155) est de 39%
Mitleb (1984) : en arabe jordanien le rapport Brève/Longue est de 62%
Jomaa (1991) : en arabe tunisien le rapport [a/a:] est de 59%
1) Temporel
6
Brève Longue
MaghrebMaroc 58 106Algérie 52 103Tunisie 51 102
Moyenne 54 104
Moyen-OrientSyrie 61 140Liban 58 145
Jordanie 54 131Moyenne 58 139
Durée (ms)
Brève/Longue 52%
Brève/Longue 42%
D'après Barkat-Defradas (2001): 6 parlers dialectaux de 6 pays arabophones (3 du Maghreb et 3 du Moyen-Orient)
7
2) Spectral
Une structure stable : les brèves forment un triangle inscrit dans le
triangle des longues
(centralisation des brèves par rapport aux longues)
8
200
300
400
500
600
700
800
5001000150020002500
F2 (Hz)
F1 (Hz)
i:
i
u:
u
a:
a
5 études: Al-Ani, 1970; Ghazeli, 1979; Belkaid, 1984; Abou-Haidar, 1994 et Newman, 2002. Voyelles cardinales longues et brèves [i: i u: u a: a]. Plusieurs parlers arabes.
Brèves
Longues
9
Voyelles cardinales longues et brèves [i: i u: u a: a], arabe standard lu par un locuteur égyptien du Caire. Newman (2002).
Brèves
Longues
10
200
300
400
500
600
700
800
5001000150020002500
F2 (Hz)
F1 (Hz)
i:
i
u:u
a:a
i:
i
u:
u
a:
a
Espace vocalique de l’arabe pour 8 locuteurs masculins, un locuteur par pays: le Qatar, le Liban, l’Arabie Saoudite, la Tunisie, la Syrie, le Soudan, les Émirats arabes unis et la Jordanie. D'après Abou-Haidar (1994).
Brèves
Longues
11
Seul le corrélat contrôlé jouant par principe
un rôle phonologique pertinent
NOTRE OBJECTIF : déterminer le CONTRÔLE
des corrélats temporels et spectraux
Est-ce que la différence temporelle est un sous-produit de la centralisation?
Est-ce que la centralisation est un sous-produit
de la différence temporelle?
12
2) Mesures des étendues des CONTRASTES temporels et spectraux, et leur évaluation à la lumière des SEUILS PERCEPTIFS : 1) de la durée et 2) de la qualité vocaliques
Les gestes obligatoires (contrôlés) sont en principe perceptibles
1) PERTURBATIONS rythmiques par le débit rapide et intonatives par l’intonation montante de l’interrogation
Les gestes obligatoires (contrôlés) sont en principe robustes
3) MANIPULATION instrumentale pour neutraliser le rôle du corrélat temporel : les brèves auront la durée des longues et les longues celles des brèves
Les voyelles qui ne sont contrastées que par la durée doivent changer de catégorie : brève longue et longue brève
Trois procédures :
13
Un peu de littérature sur les
SEUILS PERCEPTIFS
1) Seuil de discrimination (JND)
2) Seuil de catégorisation
14
VOCALIQUE
Eliers et al. (1984) : ∆T/T (rapport de Weber) (100/540) Voyelle/Syllabe = 18,5%
Wieringen et al. (1994) : (3/50) segment vocalique = 6% (2,7/20) transition vocalique = 13%
Gordon-Salant et al. (2006) : (29 /310) VOT/syllabe = 9,4%(38/249) Voyelle/syllabe = 15,3%
Rossi (1972) : de 60 à 140 ms le seuil est constant = 30 ms
de 130 à 290 ms le seuil est relatif ∆T/T = 22,5%
BRUITSinnott et al. (1987) :
(de 25 à 100 ms) = 20% (de 150 à 400 ms) = 10%
Fitzgibbons et al. (1995) :(46,8/250) = 19%
1) Seuil de la durée vocalique
∆T/T varie entre 10 et 20 %
15
NOUS ADMETTONS QU’UN RAPPORT ∆T/T
franchit le seuil de discrimination de la DURÉE vocalique s’il est supérieur à
alors qu’il franchit le seuil catégoriel de la DURÉE vocalique s’il est supérieur à
10%
20%
16
L’étude de Kewley-Port & Zheng (1999) conclut qu’une distance spectrale obtenue en fonction de F1 et de F2 comme suit :
dViVj = [(|F1V2—F1V1|+|F2V2—F2V1|)/2]
franchit le seuil de discrimination de qualité vocalique si elle est de l’ordre de
alors qu’elle franchit le seuil catégoriel de qualité vocalique si elle est de l’ordre de
0,60 Bark
0,30 Bark
2) Seuil de qualité vocalique
17
Application de la méthode proposée par Kewley-Port & Zheng (1999)
18
66 distances possibles entre les 12 voyelles de l’anglais américain. Moyenne sur F1 et F2.
12 voyelles de l’anglais américain établies par Hillenbrand et al. (1995). Locuteurs masculins.
Anglais
0,31 Bark0,68 Bark
[I] 192 ms
[e] 267 ms
[æ] 278 ms
[] 189 ms
19
10 voyelles orales du français. Tubach (1989). Locuteurs masculins.
45 distances possibles entre les 10 voyelles orales du français. Moyenne sur F1 et F2.
Français
0,61 Bark
20
Notre dialecte arabe de Mayadin
• Mayadin
SYRIE
21
Corpus : corrélation de QUANTITÉ sur 6 voyelles
=> 3 paires minimales /zir/ ~ /zi:r/, /zar / ~ /za:r/ et /zur/ ~ /zu:r/
Test de la robustesse de l’opposition de quantitésous 4 conditions expérimentales
Facteurs expérimentaux de *Perturbation*=Réduction/Magnification :2 débits d’élocution : Normal / Rapide2 schémas mélodiques : Déclaratif / Interrogatif
Facteur de variation individuelle3 locuteurs x 12 répétitions
Au total 864 phrases porteuses : «ga:L (il a dit) zVr» éditeur Praat
22
Résultats pour la durée
AN
D
AA
ND
IN
D
IIN
D
UN
D
UU
ND
AN
I
AA
NI
INI
IIN
I
UN
I
UU
NI
AR
D
AA
RD
IR
D
IIR
D
UR
D
UU
RD
AR
I
AA
RI
IR
I
IIR
I
UR
I
UU
RI
LONG
BREF
Normal Déclaratif
Normal Interrogatif
Rapide Déclaratif
Rapide Interrogatif
23
=> En débit Normal avec schéma Déclaratif (ND) :
les brèves ont une durée ≈ 60% de celle des longues
=> Le débit Rapide réduit la durée des voyelles de près de 20% (18,93% longues et brèves confondues)
=> L’interrogation augmente la durée des voyelles de plus de 10% (11 % idem)
En résumé pour la DURÉE
Résultats pour la qualité : 4 conditions expérimentales.
••
•
•
••
•
•
•
•
•
•• u:
a:
i:
••
••
••
••
•• u
a
i
• ••
•
25
En résumé pour la QUALITÉ
Les voyelles brèves forment un triangle inscrit dans celui des voyelles longues
(centralisation des brèves par rapport aux longues)
26
ÉTUDE DES PERTURBATIONSPAR LE DÉBIT RAPIDE ET L’INTERROGATION
27
EFFETS des PERTURBATIONSdu DÉBIT et de l’INTERROGATION
sur F0 et l’INTENSITÉ
28
(p<0,01)
Le débit rapide augmente significativement
la FREQUENCE FONDAMENTALE
29
(p<0,01)
L’interrogation augmente aussi significativement
la FREQUENCE FONDAMENTALE
30
(p<0,01)
Le débit rapide augmente significativement
l’INTENSITÉ ACOUSTIQUE des voyelles
31
(p<0,01)
L’interrogation augmente aussi significativement
l’INTENSITÉ ACOUSTIQUE des voyelles
32
Résultat : Le débit rapide et l’interrogation PERTURBENT significativement
les indices prosodiques : F0 et Intensité acoustique
33
EFFETS des PERTURBATIONSen RÉDUCTION/MAGNIFICATION
sur la DURÉE
34Voyelle
Dur
ée (
ms)
Durée des voyelles selon la condition expérimentale
0
50
100
150
200
250
300
1I BREF A BREF U BREFAA LONGII LONG UU LONG
Interrogatif
Normal
Rapide
35
Résultat : Le débit rapide et l’interrogation PERTURBENT significativement
la durée des voyelles
36
PERTURBATION
Débit Normal => Débit Rapide (en schéma Déclaratif)
TENDANCE à la RÉDUCTION
EFFETS des PERTURBATIONSEN RÉDUCTION/MAGNIFICATION
sur la QUALITÉ
37
250
350
450
550
650
750
70010001300160019002200
Longues et brèves NORMAL Déclaratif
AA
UUII
UI
A
F1
F2
Brèves Longues
38
250
350
450
550
650
750
70010001300160019002200
AA
UUII
UI
A
F1
F2
Longues et brèves RAPIDE Déclaratif
Brèves Longues
39
VoyelleF1 F2
i ( - ) ( - )a ( - ) ( - )u ( - ) ( - )i: ( + ) ( + )a: ( - ) ( - )u: ( - ) ( - )
Effet débit
+: (p<0,01)
- : (p = ns)
40
PERTURBATION
Déclaratif => Interrogatif (en débit Normal)
TENDANCE à la MAGNIFICATION
41
250
350
450
550
650
750
70010001300160019002200
AA
UUII
UI
A
Longues et brèves Normal DECLARATIF
F1
F2
Brèves Longues
42
250
350
450
550
650
750
70010001300160019002200
AA
UUII
UI
A
F1
F2
Longues et brèves Normal INTERROGATIF
Brèves Longues
43
+: (p<0,01)
- : (p = ns)
VoyelleF1 F2
i ( - ) ( + )a ( - ) ( - )u ( - ) ( - )i: ( + ) ( + )a: ( - ) ( + )u: ( - ) ( - )
Effet interrogation
44
Normal Rapide Normal Rapide
A/AA ( + ) ( + ) ( + ) ( + )
I/II ( + ) ( + ) ( + ) ( + )
U/UU ( + ) ( + ) ( + ) ( + )
Déclaratif Interrogatif
Durée
Significativité statistique
des CONTRASTES temporels Acoustiques (ms)
+: (p<0,01)
- : (p = ns)
45
Malgré les perturbations
la durée de la brève demeure différente de celle de la longue
Le contraste temporel est ROBUSTE
46
Normal Rapide Normal Rapide
A/AA ( + ) ( + ) ( + ) ( + )
I/II ( + ) ( + ) ( + ) ( + )
U/UU ( + ) ( + ) ( + ) ( + )
Déclaratif Interrogatif
F1
Significativité statistique des CONTRASTES sur l’axe de F1
+: (p<0,01)
- : (p = ns)
47
Malgré les perturbations
le F1 de la brève demeure différent de celui de la longue
Le contraste sur F1 est ROBUSTE
48
Normal Rapide Normal Rapide
A/AA ( + ) ( - ) ( - ) ( - )
I/II ( + ) ( + ) ( + ) ( + )
U/UU ( - ) ( - ) ( + ) ( + )
Déclaratif Interrogatif
F2
Significativité statistique des CONTRASTES sur l’axe de F2
+: (p<0,01)
- : (p = ns)
49
Sous les perturbations le F2 de la brève et celui de la longue peuvent
fusionner
Le contraste sur F2 n’est pas ROBUSTE pour [a] et [u]
et il est ROBUSTE pour [i]
Différence significative sur F1 et F2
Différence significative sur F1 seulement
Différence significative sur F1 seulement
BRÈVES
LONGUES
Résumons pour la qualité
51
ÉTUDE DES SEUILS PERCEPTIFS
1) DURÉE
2) QUALITÉ
Normal-Déclaration Rapide-Déclaration Normal-Interrogation
[(i:-i) )*100/i:] ((196 -120)*100)/196 = 38,77 ((148 -95)*100)/148 = 35,81 ((211 - 127)*100)/211 = 39,81
[(a:-a) )*100/a:] ((237 - 143)*100)/237 = 39,66 ((201 - 119)*100)/201 = 40,80 ((277 - 161)*100)/277 = 41,88
[(u:-u) )*100/u:] ((209 - 125)*100)/209 = 40,19 ((168 - 104)*100)/168 = 38,10 ((233 - 130)*100)/233 = 44,21
Significativité perceptive des CONTRASTES temporels
(en tenant compte des SEUILS, cf. Rossi, 1972)
∆T/T supérieur au Seuil catégoriel (22,5%)
53
F1
F2
• •
•
•
•
•
u:
u
a
i
a:
i:
0,31 Bark
0,35 Bark
1,31 Bark
Seuil de discrimination < 0,31 < Seuil catégoriel
Seuil de discrimination < 0,35 < Seuil catégoriel
Seuil catégoriel < 1,31
Significativité perceptive des CONTRASTES spectraux (F1 X F2)
(en tenant compte des SEUILS, cf. Kewley-Port & Zheng, 1999)
54
F1
F2
Triangle des brèves
•
• •Brèves
a
u i
1,22 Bark
1,19
Bar
k
1,30 Bark
Les brèves sont séparées par des distances supérieures à 1 Bark quelle que soit la condition expérimentale
Seuil catégoriel < 1,30
Seu
il ca
tégo
riel
< 1
,19
Seuil catégoriel < 1,22
CONTRASTES spectraux (F1 X F2) entre Voyelles Brèves
55
Allongement des voyelles brèves : la brève prend la durée de la longue correspondante.
Raccourcissement des voyelles longues : la longue prend la durée de
la brève correspondante. IDENTIFICATION
10 sujets natifs du dialecte de Mayadin * 20 signaux (10 signaux manipulés et 10 signaux contrôle) * 6 voyelles = 1200 réponses.
MANIPULATION DE LA DURÉE(partie stable de la voyelle)
56
Voyelles manipuléesRéussite de la manipulation
/a/ => /a:/ 81%/a:/ => /a/ 79%/i/ => /i:/ 21%/i:/ => /i/ 15%
/u/ => /u:/ 52%/u:/ => /u/ 42%
Résultats
La manipulation est réussie lorsque la brève allongée est identifiée longue et la longue raccourcie est identifiée brève.
20% des [a] résistent à la manipulation
20% des [i] ne résistent pas à la manipulation
57
Si l’opposition temporelle /a/ vs. /a:/ est le seul indice sur la catégorie :
Pourquoi 20% des [a] résistent à la manipulation ?
QUESTIONNEMENTS
Si la distance spectrale /i/ vs. /i:/ est un indice suffisant sur la catégorie :
Pourquoi 20% des [i] ne résistent pas à la manipulation ?
58
Test de la complémentarité syllabiqueRôle joué par la durée des segments adjacents sur l’identification de la voyelle
406 voyelles brèves et 394 voyelles longues
6 voyelles sont mesurées, trois brèves [i a u] et trois longues [i: a: u:]
La voyelle est insérée dans la syllabe CVC [zVr]
Deux débits de parole, normal et rapide et deux schémas mélodiques, déclaratif et interrogatif
NOTRE MATIÈRE
59
La durée de la consonne prévocalique ne dépend pas de la durée de la voyelle
(P=ns)
60
La durée de la consonne post-vocalique ne dépend pas de la durée de la voyelle
(P=ns)
61
Donc
Pas de complémentarité syllabique : les durées des segments adjacents à la voyelle ne fournissent pas
d’indice sur la catégorie (Brève vs. Longue)
62
Test de deux indices prosodiques :
1) F0
2) Intensité Acoustique
63
F0 est indépendante de la catégorie de la voyelle
(P=ns)
64
Donc
F0 n’est pas un indice de la catégorie
(Brève vs. Longue)
65
L’Intensité dépend de la catégorie de la voyelle
66
(P=ns)
(P=ns)
(P<0,01)
[i]
[a]
[u]
67
Donc
l’intensité n’est pas un indice de la catégorie (Brève vs. Longue) pour les qualités [a] et [u]
l’intensité est un indice de la catégorie (Brève vs. Longue) pour la qualité [i]
68
Les corrélats acoustiques de la quantité vocalique sont :
Pour /i/ vs. /i:/1) SPECTRAL
2) TEMPOREL
3) PROSODIQUE (intensité)
Pour /u/ vs. /u:/1) TEMPOREL
2) SPECTRAL
Pour /a/ vs. /a:/1) TEMPOREL
2) SPECTRAL
69
Conclusion pour l’arabe de Mayadin
L’ensemble des résultats des mesures perceptives, des perturbations et de la manipulation instrumentale converge vers
la conclusion suivante :
Dimension temporelle
Les écarts temporels sont efficacement contrôlés
pour les trois paires de voyelles
Dimension spectrale
Pour l’opposition /i/ vs. /i:/ les distances sur F1 et sur F2 sont contrôlées
Pour les oppositions /a/ vs. /a:/ et /u/ vs. /u:/ seules les distances sur F1 sont contrôlées
70
La centralisation des brèves par rapport aux longues n’est pas une simple réduction
vocalique, elle n’est pas un sous-produit (by-product) de la brévité
Cette centralisation est un processus phonologique et non pas un processus
articulatoire qui dépend de la durée
71
Mais selon le principe de la
DISPERSION MAXIMALE (TDF, Schwartz et al., 1997b)
Le système vocalique de l’arabe dialectal de Mayadin ne se construit donc pas
selon le principe de la dispersion suffisante (Butcher, 1994, Fletcher & Butcher, 2003)
72
Français régional
de SavoieQuickTime™ et un
décompresseur TIFF (non compressé)sont requis pour visionner cette image.
73
Corpus : corrélation de QUANTITÉ sur 8 voyelles
4 paires minimales :
/pat/ ~ /pɑ:t/, /tɛt/ ~ /tɛ:t/, /gut/ ~ /gu:t/ et /kɔt/ ~ /ko:t/
Test de la robustesse de l’opposition de quantitésous 2 conditions expérimentales
2 débits d’élocution : Normal / Rapide
3 générations (2007)1re trois locuteurs (deux hommes et une femme septuagénaires)2e une locutrice (49 ans)3e deux locuteurs (un homme et une femme, 22 et 25 ans)
12 répétitions par mot
Au total 1152 phrases porteuses éditeur Praat
74
QuickTime™ et undécompresseur TIFF (LZW)
sont requis pour visionner cette image.
•• ••
LA CHAVANNESAINT-PIERRE-DE-SOUCY
HAUTEVILLE
LES MOLETTES
COMBE DE SAVOIE
Dept. 73
Martinet (1956)description auditiveAllatif (2007)
mesures, seuils et perturbations
QuickTime™ et undécompresseur TIFF (non compressé)
sont requis pour visionner cette image.
Abry et al. (1995) mesures instrumentales
75
CORPUS et phrases porteuses
[a] ~ [ɑ:]
pat = patte. Le jeune compte les pattes.pɑ:t = pâtes. Le jeune compte les pâtes.
[ɛ] ~ [ɛ:]
tɛt = tète. Le jeune comte les tète.tɛ:t = tête. Le jeune compte les têtes.
[ɔ] ~ [o:]
kɔt = cotte Le jeune compte les cottes.ko:t = côte Le jeune compte les côtes.
[u] ~ [u:]
gut = goutte. Le jeune compte les gouttes.gu:t = goûte. Le jeune comte les goûte.
76
PERTURBATIONS
Débit Normal => Débit Rapide
TENDANCE à la RÉDUCTION
77
PREMIÈRE GÉNÉRATION
Voyelles du savoyard Débit normal (Maurice - 78
ans)
0
50
100
150
200
250
duree (ms)
A AA UUUEE O OOE
Durée des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur masculin (Ma), âge: 78 ans en 2007.
(P<0,01)
Voyelles du savoyard Débit rapide (Maurice - 78 ans)
0
50
100
150
200
250
duree (ms)
A AA UUUEE O OOE
Durée des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit RAPIDE. Locuteur masculin (Ma), âge : 78 ans en 2007.
(P<0,01)
Voyelles du savoyard Débit normal (Germain - 78 ans)
0
50
100
150
200
250
duree (ms)
A AA UUUEE O OOE
Durée des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur masculin (Ge), âge : 78 ans en 2007.
(P<0,01)
Voyelles du savoyard Débit rapide (Germain - 78
0
50
100
150
200
250
duree (ms)
A AA UUUEE O OOE
Durée des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit RAPIDE. Locuteur masculin (Ma), âge : 78 ans en 2007.
(P<0,01)
Voyelles du savoyard Débit normal (Denise - 76 ans)
0
50
100
150
200
250
duree (ms)
A AA UUUEE O OOE
Durée des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur féminin (De), âge : 76 ans en 2007.
(P<0,01)
Voyelles du savoyard Débit rapide (Denise - 76
0
50
100
150
200
250
duree (ms)
A AA UUUEE O OOE
Durée des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit RAPIDE. Locuteur féminin (De), âge : 76 ans en 2007.
(P<0,01)
84
Conclusion pour la première génération :
Les oppositions /a/ vs. /ɑ:/ et /ɔ/ vs. /o:/ existent, elles sont ROBUSTES.
Les oppositions /ɛ/ vs. /ɛ:/ et /u/ vs. /u:/ n'existent pas.
Le débit rapide réduit non systématiquement la durée des voyelles.
85
DEUXIÈME GÉNÉRATION
Voyelles du savoyard Débit normal (Sylvie - 49 ans)
0
50
100
150
200
250
duree (ms)
A AA UUUEE O OOE
Durée des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur féminin (Sl), âge : 49 ans en 2007.
(P<0,01)
Voyelles du savoyard Débit rapide (Sylvie - 49 ans)
0
50
100
150
200
250
duree (ms)
A AA UUUEE O OOE
Durée des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit RAPIDE. Locuteur féminin (Sl), âge : 49 ans en 2007.
(P<0,02)
88
Conclusion pour la locutrice (Sl) :
Seule l'opposition /a/ vs. /ɑ:/ existe, elle est ROBUSTE.
Les oppositions /ɔ/ vs. /o:/, /ɛ/ vs. /ɛ:/ et /u/ vs. /u:/ n'existent pas.
Le débit rapide n'a pas eu d'effet sur la durée des voyelles.
89
TROISIÈME GÉNÉRATION
90
Voyelles du savoyard Débit normal (3ème
0
50
100
150
200
250
duree (ms)
A AA UUUEE O OOE
Durée des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Moyenne de 2 locuteurs, un hommes et une femme âgés de moins de 25 ans en
2007.
Aucune différence temporelle n’est significative
91
Conclusion pour la 3ème génération :
Il n'y a pas de différence significative de durée entre brèves et longues pour aucune des 4 qualités testées et chez aucun des locuteurs de cette génération.
normal rapide[(a:-a)/a:] 0,62 0,56[(o:-o)/o:] 0,53 0,45
normal rapide[(a:-a)/a:] 0,35 0,3[(o:-o)/o:] 0,41 0,31
normal rapide[(a:-a)/a:] 0,32 0,22[(o:-o)/o:] 0,14 0,21
normal rapide[(a:-a)/a:] 0,16 0,086
Locuteur (Ma) - 78 ans
Locuteur (Ge) - 78 ans
Locuteur (De) - 76 ans
Locuteur (Sl) - 49 ans
Rapport de Weber pour deux paires de voyelles: /a/ vs. /ɑ:/ et /ɔ/ vs. /o:/ avec 2 débits de parole, normal et rapide pour 4 locuteurs du français savoyard.
∆T/T toujours
supérieur à 22,5%
∆T/T est inférieur à
22,5%
1ère gén.
2ème gén.
IL N’Y A PAS DE DIFFÉRENCE TEMPORELLE CHEZ LA TROISIÈME GÉNÉRATION
Significativité perceptive des CONTRASTES temporels entre brèves et longues (Seuils)
93
EFFETS des PERTURBATIONSsur la LA QUALITÉ
94
PREMIÈRE GÉNÉRATION
95
Voyelles du savoyard Débit normal (Maurice - 78 ans)
200
300
400
500
600
700
800
70090011001300150017001900
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
Espace vocalique des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur masculin (Ma), âge : 78 ans en 2007.
96
Voyelles du savoyard Débit rapide (Maurice - 78 ans)
200
300
400
500
600
700
800
70090011001300150017001900
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
Espace vocalique des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit RAPIDE. Locuteur masculin (Ma), âge : 78 ans en 2007.
97
Voyelles du savoyard Débit normal (Germain - 78 ans)
200
300
400
500
600
700
800
70080090010001100120013001400150016001700
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
Espace vocalique des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur masculin (Ge), âge : 78 ans en 2007.
98
Voyelles du savoyard Débit rapide (Germain - 78 ans)
200
300
400
500
600
700
800
70080090010001100120013001400150016001700
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
Espace vocalique des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit RAPIDE. Locuteur masculin (Ge), âge : 78 ans en 2007.
99
Voyelles du savoyard Débit normal (Denise - 76 ans)
200
300
400
500
600
700
800
7009001100130015001700190021002300
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
Espace vocalique des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur féminin (De), âge : 76 ans en 2007.
100
Voyelles du savoyard Débit rapide (Denise - 76 ans)
200
300
400
500
600
700
800
7009001100130015001700190021002300
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
Espace vocalique des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit RAPIDE. Locuteur féminin (De), âge : 76 ans en 2007.
101
Conclusion pour la première génération :
L'opposition /a/ vs. /ɑ:/ existe seulement au niveau de F2, elle est ROBUSTE. Elle n'existe pas au niveau de F1.
L'opposition /ɔ/ vs. /o:/ existe et au niveau de F1 et au niveau de F2, elle est ROBUSTE pour les deux formants.
Les oppositions /ɛ/ vs. /ɛ:/ et /u/ vs. /u:/ n'existent pas.
Le débit rapide PERTURBE SIGNIFICATIVEMENT certaines valeurs de F1 et de F2.
102
DEUXIÈME GÉNÉRATION
103
Voyelles du savoyard Débit normal (Sylvie - 49 ans)
200
300
400
500
600
700
800
7009001100130015001700190021002300
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
Espace vocalique des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ, o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur féminin (Sl), âge : 49 ans en 2007.
104
Voyelles du savoyard Débit rapide (Sylvie - 49 ans)
200
300
400
500
600
700
800
7009001100130015001700190021002300
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
Espace vocalique des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit RAPIDE. Locuteur féminin (Sl), âge : 49 ans en 2007.
105
Conclusion pour la locutrice (Sl) :
L'opposition /a/ vs. /ɑ:/ existe seulement au niveau de F2, elle est ROBUSTE. Elle n'existe pas au niveau de F1.
L'opposition /ɔ/ vs. /o:/ existe et au niveau de F1 et au niveau de F2, elle est ROBUSTE pour les deux formants.
Les oppositions /ɛ/ vs. /ɛ:/ et /u/ vs. /u:/ n'existent pas.
Le débit rapide a eu très peu d'effet, sur les F2 seulement, sans changer les distances obtenues avec le débit normal.
106
TROISIÈME GÉNÉRATION
107
Espace vocalique des 9 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u: i:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur féminin (Ch), âge : 25 ans en 2007.
Voyelles du savoyard Débit normal (Charlène - 25 ans)
200
300
400
500
600
700
800
900
7001200170022002700
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
I
108
Espace vocalique des 8 voyelles [a ɑ: ɛ ɛ: ɔ o: u u:] du français savoyard, débit NORMAL. Locuteur masculin (Al), âge : 22 ans en 2007.
Voyelles du savoyard Débit normal (Alane - 22 ans)
200
250
300
350
400
450
500
550
80010001200140016001800
F2 (Hz)
F1 (Hz)
a
:
:
o:
u
u:
109
Conclusion pour la troisième génération :
L'opposition /ɔ/ vs. /o:/ existe et au niveau de F1 et au niveau de F2 chez les deux locuteurs. Aucune autre opposition qualitative n'existe.
110
Significativité perceptive des CONTRASTES spectraux entre brèves et longues (Seuils)
111
Valeurs (Hz) Valeurs (Bark) DISTANCE (Bark)1e générationLocuteur (Ma)Débit normalVoyelle F1 F2 F1 F2
a 618 1311 5,90 10,21 /a/ vs. /ɑ:/ 0,65ɑ: 625 1065 5,95 8,91
ɔ 497 1187 4,89 9,58 /ɔ/ vs. /o:/ 1,44o: 362 906 3,65 7,95Débit rapideVoyelle F1 F2 F1 F2
a 646 1402 6,11 10,65 /a/ vs. /ɑ:/ 0,92ɑ: 627 1047 5,97 8,81
ɔ 516 1076 5,05 8,97 /ɔ/ vs. /o:/ 0,86o: 431 914 4,30 8,00
Locuteur (Ge)Débit normalVoyelle F1 F2 F1 F2
a 650 1308 6,15 10,20 /a/ vs. /ɑ:/ 0,74ɑ: 582 1033 5,61 8,72
ɔ 499 1298 4,91 10,15 /ɔ/ vs. /o:/ 1,80o: 386 850 3,88 7,58Débit rapide
F1 F2 F1 F2
a 715 1400 6,64 10,64 /a/ vs. /ɑ:/ 0,69ɑ: 715 1128 6,63 9,26
ɔ 478 1347 4,73 10,39 /ɔ/ vs. /o:/ 1,29o: 412 983 4,12 8,43
Locutrice (De)Débit normalVoyelle F1 F2 F1 F2
a 635 1597 6,03 11,51 /a/ vs. /ɑ:/ 0,68ɑ: 650 1300 6,14 10,16
ɔ 456 1244 4,53 9,88 /ɔ/ vs. /o:/ 1,24o: 378 936 3,80 8,13Débit rapideVoyelle F1 F2 F1 F2
a 626 1596 5,96 11,50 /a/ vs. /ɑ:/ 0,53ɑ: 613 1359 5,85 10,45
ɔ 478 1122 4,73 9,23 /ɔ/ vs. /o:/ 0,76o: 408 970 4,09 8,35
OPPOSITIONS /ɔ/ vs. /o:/ et /a/ vs. /ɑ:/
Seuil catégoriel < Toutes les distances
112
Valeurs (Hz) Valeurs (Bark) DISTANCE (Bark)
2e générationLocutrice (Sl)Débit normalVoyelle F1 F2 F1 F2
a 659 1668 6,21 11,80 /a/ vs. /ɑ:/ 0,33ɑ: 648 1510 6,13 11,14
ɔ 534 1413 5,21 10,70 /ɔ/ vs. /o:/ 1,49o: 420 1033 4,20 8,72Débit rapideVoyelle F1 F2 F1 F2
a 769 1664 7,02 11,78 /a/ vs. /ɑ:/ 0,24ɑ: 770 1551 7,03 11,31
ɔ 526 1523 5,14 11,19 /ɔ/ vs. /o:/ 1,41o: 426 1127 4,25 9,26
3e générationLocutrice (Ch) Débit normalVoyelle F1 F2 F1 F2
a 811 1793 7,32 12,28 /a/ vs. /ɑ:/ 0,02ɑ: 803 1786 7,26 12,25
ɔ 482 1623 4,76 11,61 /ɔ/ vs. /o:/ 1,53o: 370 1188 3,73 9,59
Locuteur (Al)Débit normalVoyelle F1 F2 F1 F2
a 451 1439 4,48 10,82 /a/ vs. /ɑ:/ 0,03ɑ: 474 1453 4,69 10,88
ɔ 415 1384 4,15 10,57 /ɔ/ vs. /o:/ 0,91o: 345 1155 3,48 9,41
OPPOSITION /ɔ/ vs. /o:/
Seuil catégoriel < Toutes les distances
OPPOSITION /a/ vs. /ɑ:/ ≈ Seuil de discrimination
OPPOSITION /a/ vs. /ɑ:/ Non perceptible
113
Conclusion pour le français de Savoie :
L’ensemble des résultats des mesures perceptives et des perturbations nous permettent la conclusion suivante :
Dimension temporelle
3e génération : Aucun écart temporel n’est contrôlé.
2e génération : Seul l’écart temporel pour la paire /a/ vs. /ɑ:/ est CONTRÔLÉ.
1re génération : Les écarts temporels sont CONTRÔLÉS pour les deux paires de voyelles /a/ vs. /ɑ:/ et /ɔ/ vs. /o:/.
Dimension spectrale1re et 2e générations : Pour l’opposition /a/ vs. /ɑ:/ les distances sur l’axe de F2 sont CONTRÔLÉES. Pas celles sur l’axe de F1.
Pour l’opposition /ɔ/ vs. /o:/, les distances sur l’axe de F1 et sur l’axe de F2 sont CONTRÔLÉES.
3e génération : Pour l’opposition /ɔ/ vs. /o:/ les distances sur l’axe de F1 et sur l’axe de F2 seraient CONTRÔLÉES.
L’opposition qualitative /a/ vs. /ɑ:/ n’existe pas.
114
QUESTION FINALE DE TYPOLOGIE SUR LES UNIVERSAUX DES SYSTEMES VOCALIQUES
DISPERSION SUFFISANTE ou MAXIMALE ?
1. Pourquoi les changements vocaliques sur la quantité n’aboutissent-ils pas simplement à un triangle centralisé avec contraste de durée ?
2. L’arabe dialectal de Mayadin a créé une nouvelle catégorie irréversible [e] pour le [i] bref, mais garde en même temps des exemplaires extrêmes pour les longues comme [i:], quelles que soient les conditions de débit et d’intonation
115
Langues des aborigènes d’AustralieDEFECTIVES en hautes [i] et [u]
Construites selon le principe de la Dispersion Suffisante ?
Butcher (1994), Fletcher & Butcher (2003)
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Kayardild
Mayali
Dalabon
116
250
350
450
550
650
750
550850115014501750205023502650
fi
uiai
feae
ue
ua
fa
aa
uo
aofo
au
uu
fu
Moyennes des valeurs formantiques (Hz)-Dalabon
F1
F23 conditions de mesure: • accentuée (a) • non accentuée (ua) • en fin de groupe intonatif (f)
Dalabon
Défectif en voyelles hautes? Sur [i]?
117
250
350
450
550
650
750
550850115014501750205023502650
fi
aiui
fe aeue
ua
faaa
fo
uo ao
uuau
fu
Moyennes des valeurs formantiques (Hz)-Mayali
F1
F2
Mayali
Clairement Défectif en voyelles hautes!
118
250
350
450
550
650
750
550850115014501750205023502650
fi
ai:ui:
aa
ua
aa:
fa:
fa
ua:
uu:au
fu:
ui
ai
uu
au:
Moyennes des valeurs formantiques (Hz)-Kayardild (M)
F1
F2
Kayardild
des Hommes
Plutôt défectif en voyelles hautes !
119
250
350
450
550
650
750
550850115014501750205023502650
fi:
fi
ui:
ai:
ai
ui
fa uaua:
aa: fa:
aa
uu:fu:
fu
uu auau:
Moyennes des valeurs formantiques (Hz)-Kayardild (F)
F1
F2
sous la perturbation Kayardild
des Femmes
n’est plus défectif en voyelles hautes !
Naissance qualitative réversible
120
250
350
450
550
650
750
70010001300160019002200
Changement irréversible : Résistivité
qualitative
Longues et brèves ND
AA
UUII
UI
A
F1
F2
121
Les systèmes vocaliques de
l’arabe dialectal de Mayadin
Et du
français régional de la Savoie
Ne se construisent pas selon le principe de la dispersion
suffisante, mais selon le principe de
la dispersion maximale
…Et même les systèmes australiens défectifs
gardent cette tendance
QUELLE EST LA GÉNÉRALITÉ DE CES CONSTATATIONS ?
122
Si les conditions ethnosociologiques prêtaient localement vie à ces langues, cette «violation» disparaîtrait régulièrement dans les conditions de perturbations.
Cette non réversibilité en arabe de Mayadin est le signe d'un changement phonétique accompli. Dans plusieurs langues d'Australie, la violation apparente d'un universel comme [i a u] — selon lequel les langues tendent toutes à réaliser des exemplaires extrêmes (cf. la TDF) — ne semble pas définitivement accomplie.
=> (2) les perturbations NON RÉVERSIBLES comme le français de Savoie des nouvelles générations qui ne retrouverait pas ses différences de quantité sur [A] en ralentissant le débit. La brève [e] de Mayadin opposée à [i:], qui ne se rapproche plus jamais de cette zone de voyelles extrêmes.
=> (1) les perturbations RÉVERSIBLES comme celles que nous trouvons à Mayadin, p. ex., pour le [a:] réduit ou magnifié et en Australie pour [e] magnifié redevenant [i].
Nous pouvons distinguer 2 types de perturbations adaptatives
En conclusion : quelle leçon ?
123
Si les conditions ethnosociologiques prêtaient localement vie à ces langues, cette «violation» disparaîtrait régulièrement dans les conditions de perturbations.
Cette non réversibilité est le signe d'un changement phonétique accompli en arabe de Mayadin.Dans plusieurs langues d'Australie, la violation apparente d'un universel comme [i a u] — selon lequel les langues tendent toutes à réaliser des exemplaires extrêmes (cf. la TDF) — ne semble pas définitivement accomplie.
=> (2) les perturbations NON RÉVERSIBLES comme la brève [e] de Mayadin opposée à [i:], qui ne se rapproche plus jamais de cette zone de voyelles extrêmes.
=> (1) les perturbations RÉVERSIBLES comme celles que nous trouvons à Mayadin, p. ex., pour le [a:] réduit ou magnifié et en Australie pour [e] magnifié redevenant [i].
Nous pouvons distinguer entre 2 types de perturbations adaptatives
En conclusion : quelle leçon ?
MERCI DE VOTRE ATTENTION