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DROIT DU TRAVAIL SYNTEC © EDITIONS TISSOT 239 WS0.02.4.090 Contrôle du salarié en arrêt maladie Vous constatez que l’un de vos salariés se met en maladie alors que vous lui avez refusé des congés. Vous trouvez curieux de recevoir un arrêt maladie suite aux remarques que vous avez formulées sur le travail de votre salarié, etc. Quelle que soit la situation, vous avez des doutes sur la réalité de la maladie d’un salarié et souhaitez réagir. Quels sont vos moyens d’actions ? Que pouvez-vous faire pour éviter des arrêts de travail intempestifs dans votre entreprise ? Cette fiche traite du contrôle médical des arrêts de travail, ce que l’on appelle communé- ment la contre-visite. Elle ne traite pas de l’absence de justification de maladie, qui pourrait entraîner une sanction disciplinaire à l’encontre de votre salarié. Référence Internet WS0.02.4.090 Saisissez la Référence Internet WS0.02.4.090 dans le moteur de recherche du site www.editions-tissot.fr pour accéder à cette fiche actualisée Gérer les absences La bonne méthode Le contrôle médical des arrêts de travail (la « contre-visite ») par un médecin que vous allez mandater va permettre d’apporter une réponse à vos doutes sur la réalité de la maladie d’un salarié. Le seul objet de la contre-visite médicale est de contrôler si le droit aux indem- nités complémentaires de maladie est ouvert au salarié. Vous pouvez demander à la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) de contrôler le salarié mais celle-ci n’a pas l’obli- gation de le faire et votre seul recours est donc la contre-visite. Voici en quelques étapes la procédure à suivre. étape 1 Consulter votre convention collective Cette consultation va vous permettre de vérifier 2 choses : si vous devez compléter les IJSS (indemnités journalières de la Sécurité sociale) par des indemnités complémentaires, celles-ci sont souvent déterminées en fonction de l’ancien- neté du salarié. Si vous n’avez pas à com- pléter le salaire, sachez que la procédure de contre-visite médicale décrite ci-dessous ne peut pas être mise en place ; que votre convention collective vous autorise à avoir recours au contrôle médical des arrêts de travail et connaître les obligations spéci- fiques, si elles existent (exemple : contre-visite contradictoire), si tel est le cas vous devrez vous y conformer. Dans tous les cas, l’accord de mensualisation vous autorise à recourir au contrôle médical. Dispositions particulières : Voir rubrique « Convention collective - SYNTEC - CICF (n° 3018) » étape 2 Attendre de recevoir l’arrêt maladie du salarié Le salarié est malade : il doit vous avertir et vous transmettre un arrêt de travail attestant son inca- pacité de travail dans un délai rapide. Ce délai est communément estimé, selon les conventions collectives ou les usages, à 48 heures. Sur cet arrêt de travail, vous trouverez notam- ment les heures de sorties autorisées du salarié ainsi que son lieu de repos. Ces informations vous permettront d’organiser la contre-visite. Dispositions particulières : Voir rubrique « Convention collective - SYNTEC - CICF (n° 3018) » étape 3 Faire pratiquer une contre-visite médicale Organiser la contre-visite Vous pouvez mandater le médecin de votre choix : un praticien libéral indépendant ou un professionnel attaché à une entreprise spécia- lisée dans le domaine du contrôle médical. Certaines organisations patronales ont négocié des tarifs de groupe dont vous pouvez bénéfi- cier, si vous êtes adhérent.

Contrôle du salarié en arrêt maladie Référence Internet …...Contrôle du salarié en arrêt maladie Vous constatez que l’un de vos salariés se met en maladie alors que vous

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Contrôle du salarié en arrêt maladie

Vous constatez que l’un de vos salariés se met en maladie alors que vous lui avez refusé des congés. Vous trouvez curieux de recevoir un arrêt maladie suite aux remarques que vous avez formulées sur le travail de votre salarié, etc. Quelle que soit la situation, vous avez des doutes sur la réalité de la maladie d’un salarié et souhaitez réagir. Quels sont vos moyens d’actions ? Que pouvez-vous faire pour éviter des arrêts de travail intempestifs dans votre entreprise ? Cette fiche traite du contrôle médical des arrêts de travail, ce que l’on appelle communé-ment la contre-visite. Elle ne traite pas de l’absence de justification de maladie, qui pourrait entraîner une sanction disciplinaire à l’encontre de votre salarié.

Référence InternetWS0.02.4.090

Saisissez la Référence Internet WS0.02.4.090 dans le moteur de recherche du site www.editions-tissot.fr pour accéder à cette fiche actualisée

Gérer les absences

La bonne méthode

le contrôle médical des arrêts de travail (la «  contre-visite  ») par un médecin que vous allez mandater va permettre d’apporter une réponse à vos doutes sur la réalité de la maladie d’un salarié. le seul objet de la contre-visite médicale est de contrôler si le droit aux indem-nités complémentaires de maladie est ouvert au salarié. Vous pouvez demander à la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) de contrôler le salarié mais celle-ci n’a pas l’obli-gation de le faire et votre seul recours est donc la contre-visite.

Voici en quelques étapes la procédure à suivre.

étape 1Consulter votre convention collective

Cette consultation va vous permettre de vérifier 2 choses :

– si vous devez compléter les IJSS (indemnités journalières de la Sécurité sociale) par des indemnités complémentaires, celles-ci sont souvent déterminées en fonction de l’ancien-neté du salarié. Si vous n’avez pas à com-pléter le salaire, sachez que la procédure de contre-visite médicale décrite ci-dessous ne peut pas être mise en place ;

– que votre convention collective vous autorise à avoir recours au contrôle médical des arrêts de travail et connaître les obligations spéci-fiques, si elles existent (exemple : contre-visite contradictoire), si tel est le cas vous devrez vous y conformer. Dans tous les cas, l’accord

de mensualisation vous autorise à recourir au contrôle médical.

Dispositions particulières : Voir rubrique « Convention collective - SYNTEC - CICF (n° 3018) »

étape 2Attendre de recevoir l’arrêt maladie du salarié

le salarié est malade : il doit vous avertir et vous transmettre un arrêt de travail attestant son inca-pacité de travail dans un délai rapide. Ce délai est communément estimé, selon les conventions collectives ou les usages, à 48 heures.

Sur cet arrêt de travail, vous trouverez notam-ment les heures de sorties autorisées du salarié ainsi que son lieu de repos. Ces informations vous permettront d’organiser la contre-visite. 

Dispositions particulières : Voir rubrique « Convention collective - SYNTEC - CICF (n° 3018) »

étape 3Faire pratiquer une contre-visite médicale

Organiser la contre-visite

Vous pouvez mandater le médecin de votre choix : un praticien libéral indépendant ou un professionnel attaché à une entreprise spécia-lisée dans le domaine du contrôle médical.

Certaines organisations patronales ont négocié des tarifs de groupe dont vous pouvez bénéfi-cier, si vous êtes adhérent.

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Contrôle du salarié en arrêt maladie

une fois votre choix effectué, vous communi-querez au médecin les coordonnées de votre salarié, afin qu’il convoque ou prenne rendez-vous avec celui-ci. Il peut aussi se présenter sans communication préalable (notamment s’il souhaite vérifier le respect des heures de sortie autorisées).

4 Notez-le

Dans tous les cas, le médecin qui se pré-sente au domicile du salarié doit faire valoir sa qualité de docteur en médecine et de mandataire de l’employeur.

Cette contre-visite médicale aura lieu sur le lieu de repos indiqué dans l’arrêt de travail du salarié (en général son domicile) et en dehors de ses heures de sortie autorisées.

le salarié ne peut pas refuser cette contre-visite médicale, ni s’y soustraire. Mais il peut refuser de recevoir le médecin qui ne justifie ni de son titre, ni de son mandat. 

En revanche, il ne peut en aucun cas exiger que la contre-visite soit contradictoire et s’ef-fectue en présence de son médecin traitant ou du médecin de la Sécurité sociale ou que le dossier détenu par le médecin traitant soit consulté au préalable.

Dans tous les cas, c’est à l’employeur de démontrer la carence ou l’opposition du salarié, et, le cas échéant, à celui-ci de justifier ensuite cette carence.

Vos doutes seront confirmés dans les cas suivants :

– en cas de refus du salarié de passer cette contre-visite médicale ;

– en cas d’absence (non justifiée) du salarié de son domicile en dehors des heures de sorties autorisées ;

– si le salarié a donné une adresse incomplète ou erronée (empêchant le contrôle d’avoir lieu) ;

– si le médecin-contrôleur constate que le salarié n’est pas ou n’est plus malade et qu’il est apte à reprendre son travail. 

étape 4Agir en cas de doute confirmé

Il y a 3 incidences possibles à la contre-visite, si celle-ci révèle que votre salarié n’est pas ou plus malade :

1) Le salarié perdra le bénéfice de l’indem-nité complémentaire (salaire que vous com-plétez après les indemnités journalières de Sécurité sociale).

la perte de cette indemnité complémentaire portera pour la période postérieure à la date de cette contre-visite. Elle n’a aucun effet rétroactif. En effet, le médecin contrôleur estime la capacité du salarié au jour où il le contrôle !

ExempleLe salarié est arrêté du 1er au 21 mars, la contre-visite médicale a lieu le 5 mars. Cette contre-visite médicale conclue à l’aptitude du salarié à reprendre son travail. Si votre conven-tion collective le prévoit, vous maintiendrez le salaire du 1er au jour de la contre-visite, puis vous ne compléterez plus les indemnités jour-nalières de Sécurité sociale à compter de cette contre-visite jusqu’à la fin de son arrêt.

En cas de prolongation d’arrêt, le salarié retrouve ses droits à indemnisation. l’avis du médecin contrôleur ne peut disposer pour l’avenir (son contrôle ne porte que sur l’arrêt de travail en cours).

ExempleLe salarié vous envoie une prolongation d’ar-rêt de travail du 22 mars au 15 avril. Vous devrez compléter son salaire pendant toute cette période (sauf à lui refaire passer une contre-visite médicale).

2) Le médecin que vous avez mandaté doit transmettre son rapport au médecin-contrôleur à la Sécurité sociale et en garder un double afin de justifier, lors d’un éventuel contrôle (uRSSAF par exemple) ou suite à la contestation du salarié, du fait que vous n’avez pas versé le complément des IJSS.

Pour plus efficacité du dispositif, cette trans-mission doit être faite dans le délai maximal de 48 heures. le rapport doit en outre préciser si l’examen a pu être effectué ou non.

le service médical est alors obligé soit de pro-céder à un nouvel examen du salarié, soit de demander à la caisse de suspendre les indem-nités journalières.

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Contrôle du salarié en arrêt maladie

En cas de suspension des indemnités journa-lières (IJ), votre salarié dispose alors de 10 jours pour demander à sa caisse maladie de saisir le service du contrôle médical. une fois saisi, ce dernier dispose, quant à lui, de 4 jours pour se prononcer sur cette demande.

En outre, tout nouvel arrêt du salarié concerné, intervenant dans les 10 jours de la suspension des IJ, sera soumis obligatoirement à l’avis pré-alable du contrôle médical. Ce service dispo-sera là encore de 4 jours pour rendre son avis.

3) Le salarié devra reprendre son travail

Si le salarié ne reprend pas son travail et qu’il va jusqu’au terme de l’arrêt prescrit, vous ne lui verserez pas l’indemnité complémentaire.

Si le salarié refuse de reprendre son travail alors que le médecin-contrôleur a conclu à son apti-tude, il perd le bénéfice des indemnités complé-mentaires. Il les retrouvera si, postérieurement à son refus, son arrêt est prolongé.

4) Le salarié qui a manqué à ses obligations doit rembourser les indemnités journalières déjà perçues

S’il s’avère en outre que le salarié n’a pas res-pecté, volontairement, l’une des obligations suivantes :

– soumission aux prescriptions médiales ;

– acceptation des contrôles médicaux ;

– respect des heures de sortie autorisées ;

– non exercice d’une activité professionnelle,

il doit rembourser les indemnités journalières déjà perçues, à sa caisse d’assurance maladie, ou à l’employeur en cas de subrogation.

Évitez les erreurs

Ne sanctionnez pas le salarié s’il est respon-sable de l’impossibilité du contrôle

En effet, la seule sanction que vous pourrez « infliger » au salarié sera la perte du bénéfice des indemnités complémentaires de maladie. Vous ne pouvez pas le sanctionner ou le licen-cier pour ces raisons.

Ne vous laissez pas impressionner par le dis-cours du salarié qui conteste cette contre-visite médicale

S’il désire contester l’avis du médecin-contrô-leur, le salarié ne peut que solliciter un nouvel

examen et éventuellement une expertise judi-ciaire (au besoin en ayant recours à la procédure de référé). En revanche, il ne peut s’appuyer sur les conclusions du médecin-conseil ou de son médecin traitant pour contester cette contre-visite.

N’abusez pas des contre-visites médicales

Même s’il est recommandé d’y recourir en cas d’absentéisme important (voir l’onglet «  « Notre conseil »), il faut toutefois éviter d’utiliser des contre-visites trop répétées à l’encontre d’un même salarié. En effet, celui-ci pourrait y voir un signe de harcèlement moral. Dans une affaire, l’argument a été écarté par la Cour de Cassation, mais tout dépend des circonstances.

Le rôle des représentants du personnel

les représentants du personnel ne jouent pas de rôle dans la mise en œuvre de la contre-visite médicale.

Les sanctions possibles

les contrôles effectués irrégulièrement par l’employeur (exemple : contrôle par un salarié de l’entreprise et non pas par un médecin-contrôleur mandaté par l’employeur) sont dépourvus de toute portée. Ils sont nuls. Vous ne pouvez pas vous y référer pour suspendre le versement du complément des indemnités journalières.

Notre conseil

Faites des contrôles systématiques si vous avez un taux d’absentéisme significatif

un taux d’absentéisme supérieur à 3 % justifie la mise en place de contrôles systématiques qui peuvent vous permettre de réduire ce pourcen-tage et ainsi supprimer les arrêts non justifiés.

Sachez cependant que la contre-visite n’est pas un outil miracle qui résoudra l’absen-téisme. C’est un outil à utiliser avec modé-ration avec d’autres dispositifs en parallèle (comprendre pourquoi des salariés se mettent en arrêt de travail, revoir votre organisation du travail, gérer le stress, etc.).

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Questions/Réponses

Le salarié malade refuse de m’aviser de son lieu de repos pendant l’arrêt de travail situé hors de sa résidence habituelle, dois-je maintenir son indemnité complémentaire ?

Non, car n’ayant pas l’information sur son lieu de repos, vous ne pouvez procéder à un contrôle de son état de santé et cela privera en conséquence le salarié de son droit à indemnité conventionnelle complémentaire.

Le salarié était en rééducation au moment de la visite du médecin-contrôleur. Quelles sont les conséquences ?

Si le salarié apporte la preuve justifiée de son absence, vous ne pourrez pas le priver des

indemnités complémentaires.

Au cas où le salarié bénéficie de sorties libres, le médecin-contrôleur devra le contacter préa-lablement à tout contrôle. En tout état de cause, vous ne pouvez pas cesser le paiement des indemnités complémentaires en cas d’absence du salarié disposant de sorties libres.

Convention collective

SYNTEC - CICF (n° 3018)

Article 42 : Formalités

Dès que possible, et au plus tard dans les vingt-quatre heures, le salarié doit avertir son employeur du motif de la durée probable de son absence.

Cet avis est confirmé dans le délai maximal de quarante-huit heures à compter du pre-mier jour de l’indisponibilité, prévu par la législation de la sécurité sociale, au moyen d’un certificat médical délivré par le médecin traitant du salarié. lorsqu’il assure un com-plément d’allocations maladie aux indem-nités journalières de la sécurité sociale, l’employeur a la faculté de faire contre-visiter le salarié par un médecin de son choix.

Article 43 : Incapacité temporaire de tra-vail

(Remplacé par avenant n° 19 du 27 mars 1997)

En cas de maladie ou d’accident dûment constatés par certificat médical et contre-visite, s’il y a lieu, les ETAM recevront les allocations maladie nécessaires pour com-pléter, jusqu’à concurrence des appointe-ments ou fractions d’appointements fixées

ci-dessous, les sommes qu’ils percevront à titre d’indemnité, d’une part en application des lois sur les accidents du travail et les maladies professionnelles et des lois sur l’assurance maladie, d’autre part en com-pensation de perte de salaire d’un tiers responsable d’un accident Termes exclus de l’extension (arrêté du 19 juillet 1999, art. 1er).

les indemnités versées par un régime de prévoyance auquel aurait fait appel l’em-ployeur viendront également en déduction.

Dans le cas d’incapacité par suite d’acci-dent du travail ou de maladie professionnelle survenus au service de l’employeur, les allo-cations prévues ci-dessous sont garanties dès le premier jour de présence, alors que dans les autres cas de maladie ou d’acci-dent elles ne sont acquises qu’après un an d’ancienneté.

Dans les autres cas de maladie ou d’acci-dent :

– pour l’ETAM ayant plus d’un an d’ancien-neté et moins de cinq ans :

– un mois à 100 % d’appointements bruts ;

– les deux mois suivants : 80 % de ses appointements bruts ; .../...

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Contrôle du salarié en arrêt maladie

– pour l’ETAM ayant plus de cinq ans d’an-cienneté :

– deux mois à 100 % d’appointements bruts ;

– le mois suivant : 80 % de ses appoin-tements bruts.

Il est précisé que l’employeur ne devra verser que les sommes nécessaires pour compléter ce que verse la sécurité sociale, et, le cas échéant, un régime de prévoyance, ainsi que les compensations de perte de salaire d’un tiers responsable Termes exclus de l’extension (arrêté du 19 juillet 1999, art. 1er), jusqu’à concurrence de ce qu’aurait perçu, net de toute charge, l’ETAM malade ou accidenté s’il avait travaillé à temps plein ou à temps partiel, non compris primes et gratifications Alinéa étendu sous réserve des dispositions de la loi n° 78-49 du 19 janvier 1978 (art. 7 de l’accord national interprofessionnel du 10  décembre 1977  annexé) (arrêté du 19 juillet 1999, art. 

1er).

Si l’ancienneté fixée par l’un quelconque des alinéas précédents est atteinte par l’ETAM au cours de sa maladie, il recevra, à partir du moment où cette ancienneté sera atteinte, l’allocation ou la fraction d’allocation fixée par la nouvelle ancienneté pour chacun des mois de maladie restant à courir.

le maintien du salaire s’entend dès le premier jour d’absence pour maladie ou accident dûment constatés par certificat médical.

les allocations fixées ci-dessus constituent le maximum auquel l’ETAM aura droit pour toute période de douze mois consécutifs au cours de laquelle il aura eu une ou plusieurs absences pour maladie ou accident.

Pour les incapacités temporaires de travail supérieures à 90 jours consécutifs, le relais des garanties sera assuré aux conditions prévues par l’accord prévoyance annexé à la présente convention collective.

IC :

En cas de maladie ou d’accident dûment constatés par certificat médical et contre-visite, s’il y a lieu, les IC recevront les allo-

cations maladie nécessaires pour compléter, jusqu’à concurrence des appointements ou fractions d’appointements fixées ci-des-sous, les sommes qu’ils percevront à titre d’indemnité, d’une part en application des lois sur les accidents du travail et les mala-dies professionnelles et des lois sur l’assu-rance maladie, d’autre part en compensation de perte de salaire d’un tiers responsable d’un accident Termes exclus de l’extension (arrêté du 19 juillet 1999, art. 1er).

les indemnités versées par un régime de prévoyance auquel aurait fait appel l’em-ployeur viendront également en déduction.

Dans le cas d’incapacité par suite d’acci-dent du travail ou de maladie professionnelle survenus au service de l’employeur, les allo-cations prévues ci-dessous sont garanties dès le premier jour de présence, alors que dans les autres cas de maladie ou d’acci-dent elles ne sont acquises qu’après un an d’ancienneté.

Cette garantie est fixée à trois mois entiers d’appointements.

Il est précisé que l’employeur ne devra verser que les sommes nécessaires pour compléter ce que verse la sécurité sociale, et, le cas échéant, un régime de prévoyance, ainsi que les compensations de perte de salaire d’un tiers responsable Termes exclus de l’extension (arrêté du 19 juillet 1999, art. 1er), jusqu’à concurrence de ce qu’aurait perçu, net de toute charge, l’IC malade ou accidenté s’il avait travaillé à temps plein ou à temps partiel, non compris primes et gratifications Alinéa étendu sous réserve des dispositions de la loi n° 78-49 du 19 janvier 1978 (art. 7 de l’accord national interprofessionnel du 10  décembre 1977  annexé) (arrêté du 19 juillet 1999, art. 1er).

Si l’ancienneté d’un an est atteinte par l’IC au cours de sa maladie, il recevra, à partir du moment où l’ancienneté sera atteinte, l’allocation fixée par le présent article pour chacun des mois de maladie restant à courir.

le maintien du salaire s’entend dès le premier jour d’absence pour maladie ou accident dûment constatés par certificat médical.

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Contrôle du salarié en arrêt maladie

les allocations fixées ci-dessus constituent le maximum auquel l’IC aura droit pour toute période de douze mois consécutifs au cours de laquelle il aura eu une ou plusieurs absences pour maladie ou accident.

Pour les incapacités temporaires de travail supérieures à 90 jours consécutifs, le relais des garanties sera assuré aux conditions

prévues par l’accord prévoyance annexé à la présente convention collective.

SOURCE : – Bureaux d’études techniques, cabinets d’ingénieurs-

conseils, sociétés de conseils (SYNTEC - CICF)

– CONVENTION COllECTIVE NATIONAlE applicable au personnel des bureaux d’études techniques, des cabi-nets d’ingénieurs-conseils et des sociétés de conseils du 15 décembre 1987

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Saisissez la Référence Internet WS0.02.4.090 dans le moteur de recherche du site www.editions-tissot.fr pour accéder à cette fiche actualisée ainsi qu’aux rubriques suivantes :

Modèles téléchargeableslettre de l’employeur demandant à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de procéder à un contrôle administratif ou médical - MOD.2153Contre-visite médicale : demande de l’employeur - MOD.2154Conséquences de la contre-visite médicale : lettre de l’employeur au salarié - MOD.146

Pour aller plus loin sur le sujetQue faire en cas d’absences répétées ? - WS0.02.4.070le traitement de l’arrêt maladie - WS0.02.4.080Maintien de salaire en cas d’arrêt maladie : calcul du complément de rémunération - WS0.05.5.040

Convention collective mise à jour quotidiennement

Références aux textes officiels rattachés à cette fiche

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