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Contrôle des coûts de l’aide sociale individuelle en 2010, 2011 et 2012
Rapport de la Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale du canton de Berne
Mise en œuvre de la motion 041/2007 PBD (Pauli,
Schliern) du 29.1.2007 « Contrôle des coûts de l’aide
sociale individuelle »
Analyse des données pour 2010, 2011 et 2012
Novembre 2013
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 2
Motion 041/2007 PBD (Pauli, Schliern) du 29.1.2007 :
« Contrôle des coûts de l’aide sociale individuelle »
Analyse des données pour 2010, 2011 et 2012
L’auteur de la motion intitulée « Contrôle des coûts de l’aide sociale individuelle » chargeait le Conseil-exécutif de présenter chaque année au Grand Conseil un rapport sur l’évolution de divers indicateurs de l’aide sociale individuelle, notamment les coûts et le nombre de cas. Le Grand Conseil ayant adopté cette motion, il a pu prendre connaissance du premier rapport, portant sur les années 2005 à 2007, lors de sa session de janvier 2009 et l’a approuvé. Dans la foulée, le législatif a adopté une déclaration de planification, demandant que le rapport soit actualisé et remis aux membres du Grand Conseil chaque année. Le sixième rapport, que vous avez entre les mains, analyse les dépenses de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 selon la même périodisation, qui donne une bonne image d’ensemble de leur évolution. Il ne s’agit pas d’un rapport social mettant en lumière la situation économique de la population bernoise, mais de la présentation de quelques faits saillants et de données concrètes concernant l’aide sociale.
L’essentiel en bref
- Le nombre des bénéficiaires de l’aide sociale a diminué de 0,8% entre 2011 et 2012.
- En 2012, les coûts nets moyens par bénéficiaire de l’aide sociale se sont accrus de 17,9% par rapport à 2011, puisqu’ils se sont montés à 8860 francs. Cette forte hausse est due principalement à des raisons systémiques : d’une part la réduction des primes d’assurance-maladie est désormais financée en partie par la compensation des charges de l’aide sociale, d’autre part le forfait pour l’entretien a été adapté au renchérissement. Si l’on considère les mois où une aide a effectivement été versée (2012 : 9,1 mois), on peut dire qu’en 2012, le « bénéficiaire moyen » a reçu 974 francs d’aide sociale par mois d’assistance effective.
- Pour ce qui est du taux d’aide sociale, il a légèrement baissé par rapport à l’année précédente pour atteindre 5,03% en 2012 (2011 : 5,1%).
- Les catégories de personnes les plus représentées parmi les bénéficiaires de l’aide sociale dans le canton de Berne sont les enfants et les adolescents, les ménages d’une personne, les familles monoparentales, les travailleuses et travailleurs pauvres et les personnes sans formation.
- Sur l’ensemble des bénéficiaires adultes de l’aide sociale, 28,5% exercent une activité lucrative.
- Les programmes d’occupation et d’insertion sont des plus efficaces dans le canton de Berne : 47% des personnes qui y ont pris part en visant expressément une insertion professionnelle ont pu s’intégrer sur le marché primaire de l’emploi en 2012.
- La Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale (SAP) communiquera l’analyse des données aux communes et aux services sociaux, et commandera le cas échéant un complément d’étude. Les révisions de la SAP sur place seront également adaptées aux résultats de l’analyse.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 3
Glossaire
Bénéficiaire de l’aide sociale, personne tributaire de l’aide sociale : toute personne recevant des prestations de l’aide sociale, quels que soient la durée ou le montant de ces prestations (y compris les enfants, la conjointe ou le conjoint, etc.).
Taux d’aide sociale : part des bénéficiaires de l’aide sociale dans l’ensemble de la population (exprimée en pour cent).
Mois d’assistance : chaque mois au cours duquel un versement au moins a été effectué en faveur d’une ou d’un bénéficiaire de l’aide sociale.
Taux de couverture : part des besoins vitaux couverts par l’aide sociale (ce taux est par exemple faible chez les bénéficiaires de l’aide sociale travaillant à plein temps, car l’aide sociale ne doit financer qu’une petite part de leurs besoins vitaux).
Coûts bruts par personne : tous les coûts d’aide matérielle par personne (part cantonale et part communale confondues, avant la compensation des charges).
Revenus bruts par personne : tous les revenus engrangés par personne dans le cadre de l’aide matérielle (recettes provenant du versement de l’assurance-invalidité [AI] ou aide fournie par des proches, p. ex. ; part cantonale et part communale confondues, avant la compensation des charges).
Coûts nets par personne : différence par personne entre coûts bruts et revenus bruts.
Besoins vitaux, minimum vital : somme nécessaire à assurer la subsistance.
1 Résultats pour l’ensemble du canton
2010 2011 20121
Evolution 2010-2012
Nombre de bénéficiaires 48 858 50 236 49 835 -0,8%
Taux d’aide sociale2 4,99% 5,1% 5,03% -0,073
Coûts nets moyens / personne / an
CHF 7 338 CHF 7 515 CHF 8 860 +17,9%
Coûts bruts moyens / personne / an
CHF 11 001 CHF 11 233 CHF 13 108 +16,7%
Revenus bruts moyens / personne / an
CHF 3 664 CHF 3 718 CHF 4 248 +14,3%
Coûts nets moyens / personne / mois d’assistance4
CHF 834 CHF 841 CHF 974 + 15,8%
Source : décomptes de l’aide sociale 2010-2012 établis par les communes
1 La SAP n’a pas encore procédé à la révision des données des communes pour 2012, de sorte que celles-ci pourront
encore subir quelques modifications, qui resteront toutefois minimes. 2 Source des données démographiques : Direction des finances du canton de Berne, moyenne annuelle de la population
résidante 2012 selon l’état civil. 3 Evolution en points.
4 En 2012, on a dénombré au total 394 986 mois d’assistance. Chaque bénéficiaire a reçu une aide sociale pendant 9,1 mois
en moyenne. Le montant de 974 francs correspond donc aux coûts nets par personne et par mois d’assistance. Ces chiffres sont peu comparables d’année en année, vu le changement de méthode de relevé appliqué par l’Office fédéral de la statistique en 2010.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 4
Commentaire
- Le montant de l’aide sociale versée dépend en premier lieu de nombreux facteurs exogènes (évolution du marché de l’emploi, taux de divorces, structure des systèmes de sécurité sociale intervenant en amont, mesures d’économie à ce niveau, etc.).
- Le nombre des bénéficiaires de l’aide sociale a diminué de 0,8% entre 2011 et 2012. Quant au taux d’insertion des programmes d’occupation destinés à favoriser l’intégration sur le marché primaire de l’emploi, il se montait à 47% en 2012 (les personnes difficiles à placer, qui peinent à trouver du travail même en période de bonne conjoncture, sont surreprésentées dans ces programmes, ce qui explique pourquoi le taux n’est pas plus élevé encore).
- Voici les éléments qui déterminent le niveau des coûts nets par personne et par an :
- Nombre de personnes dans le ménage (plus le nombre de personnes par cas est grand, plus les coûts par personne sont bas) : en 2012, on a compté dans le canton de Berne en moyenne 1,63 personne par cas.
- Durée des prestations (plus la durée pendant laquelle une personne bénéficie de l’aide sociale est longue, plus les coûts sont élevés) : en 2012, la durée moyenne des prestations dans le canton de Berne a atteint 9,1 mois par bénéficiaire (8,9 mois en 2011).
- Taux de couverture : en 2012, l’aide sociale dans le canton de Berne a financé en moyenne 77% des besoins vitaux par cas (2011 : 79%).
- Cas isolés très coûteux, comme les placements (de tels cas pèsent lourd dans la balance, en particulier dans les petits services sociaux).
- Recettes (provenant par exemple de prestations d’assurances sociales ou de successions).
- En 2012, les coûts nets par personne et par mois se sont montés à 738,30 francs (soit 8860 francs pour 12 mois) dans le canton de Berne. Il s’agit là d’un montant théorique, car on ne considère pas ici les mois d’assistance effective. Les coûts nets par personne par mois d’assistance sont en réalité équivalents à 974 francs (soit 8860 francs, pour une moyenne de 9,1 mois). En 2012, le « bénéficiaire moyen » a donc reçu 974 francs d’aide sociale par mois d’assistance effective.
- Par rapport à 2011, les coûts nets par personne ont augmenté de 17,9% et les coûts bruts de 16,7%. Cette hausse est principalement due à deux raisons systémiques :
- Depuis le 1er janvier 2012, une partie des réductions de primes de l’assurance-maladie est financée par la compensation des charges de l’aide sociale.
- Le forfait d’entretien de l’aide matérielle a été adapté au renchérissement.
Autres motifs de l’augmentation des coûts :
- Durée des prestations : depuis longtemps déjà, les mutations du marché du travail sont à l’origine, d’une part, d’une hausse des contrats précaires, tels que contrats à durée déterminée et travail sur appel et, d’autre part, de la disparition pure et simple des activités requérant peu de qualifications. Il n’est plus réaliste de viser le plein emploi depuis le début des années 1990. La capacité d’intégration du marché du travail diminue en conséquence et celui-ci n’est pas accessible à toutes et tous : depuis la crise, les conditions se sont détériorées pour les bénéficiaires de l’aide sociale, comme le confirment les données de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale exerçant un travail a diminué de 35,5% en 2008 à 28,5% en 2012 dans le canton de Berne. Ce qui explique la hausse du coût par personne.
La durée moyenne des prestations par personne a légèrement augmenté, passant de 8,8 mois en 2010 à 9,1 mois en 2012.
- Multiplication des mesures de tutelle, comme les signalements d’enfants menacés, les recherches en paternité, les curatelles, la surveillance des enfants placés, entraînant une hausse des coûts bruts.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 5
- Transfert de charges : les institutions de sécurité sociale qui interviennent en amont de l’assistance sociale (l’AI et l’assurance-chômage [AC] notamment) se déchargent de plus en plus sur les services sociaux.
- Augmentation des frais accessoires, tels que chauffage, taxe, électricité, qui renchérissent le coût de l’aide sociale par ménage.
- Méthode de comptabilisation : la pratique comptable appliquée par les services sociaux5 peut engendrer des variations au niveau des coûts et des revenus bruts. Les coûts bruts doivent dès lors être considérés avec prudence. La pratique comptable n’exerce toutefois aucune influence sur les coûts nets.
5 Les services sociaux utilisent deux méthodes :
1. Comptabilisation brute, où le salaire des clientes et clients transite par le service social avant que celui-ci ne leur verse l’aide sociale selon les normes CSIAS en comptabilisant tant le revenu que l’aide sociale.
2. Comptabilisation nette, où le salaire est versé directement par l’employeur à la cliente ou au client, le service social payant et comptabilisant uniquement la différence avec les normes CSIAS.
L’une ou l’autre méthose est employée selon que la clientèle est plus ou moins apte à gérer son argent.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 6
2 Résultats dans les différents services sociaux
2.1 Taux d’aide sociale par région administrative / service social (cf. aussi annexe III)
Région administrative / Service social
Nbre de bénéfi-ciaires 2012
Taux d’aide sociale 2010
[%]
Taux d’aide sociale 2011
[%]
Taux d’aide sociale 2012
[%]
Evolution 2011-2012 [points]
Taux d’aide sociale pour 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Jura bernois
CENTRE ORVAL 262 5,48 5,8 5,52 -0,28 110%
COURTELARY 608 3,83 3,96 4,53 +0,57 90%
LA NEUVEVILLE 243 2,54 2,73 3,01 +0,28 60%
PRÉVÔTÉ 785 8,15 7,82 7,8 -0,02 155%
SAINT-IMIER 464 8,47 9,79 9,51 -0,28 189%
TAVANNES 552 4,94 6,05 6,63 +0,58 132%
TRAMELAN 151 3,82 3,86 3,42 -0,44 68%
Total 3 065 5,18 5,5 5,68 +0,18 113%
Berne-Mittelland
BELP 923 4,63 4,82 4,38 -0,44 87%
BERN 6 581 5,08 5,2 5,15 -0,05 102%
BOLLIGEN 133 1,83 2,18 2,2 +0,02 44%
FRAUBRUNNEN 681 3,66 3,69 3,4 -0,29 68%
ITTIGEN 861 6,63 7,53 7,8 +0,27 155%
KÖNIZ 2 401 5,77 5,84 6,03 +0,19 120%
KONOLFINGEN 690 3,27 3,3 3,47 +0,17 69%
LAUPEN 510 3,69 3,53 3,75 +0,22 75%
MÜNCHENBUCHSEE 744 5,25 5,83 5,42 -0,41 108%
MÜNSINGEN 540 5,58 6,31 4,9 -1,41 97%
MURI 443 3,41 3,35 3,44 +0,09 68%
OBERDIESSBACH 192 3,55 3,55 3,26 -0,29 65%
OSTERMUNDIGEN 1 807 12,32 11,35 11,08 -0,27 220%
RIGGISBERG 256 1,96 2,26 2,48 +0,22 49%
SCHWARZENBURG 287 4,06 4,13 4,26 +0,13 85%
STETTLEN-VECHIGEN 131 3,15 2,24 1,72 -0,52 34%
URTENEN-SCHÖNBÜHL 338 6,7 5,81 5,27 -0,54 105%
WICHTRACH 200 2,16 1,68 1,82 +0,14 36%
WOHLEN-KIRCHLINDACH 495 2,81 2,69 2,87 +0,18 57%
WORB 516 4,9 5,59 4,59 -1 91%
ZOLLIKOFEN 467 4,12 4,58 4,71 +0,13 94%
Total 19 196 4,81 4,89 4,8 -0,09 95%
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 7
Région administrative / Service social
Nbre de bénéfi-ciaires 2012
Taux d’aide sociale 2010
[%]
Taux d’aide sociale 2011
[%]
Taux d’aide sociale 2012
[%]
Evolution 2011-2012 [points]
Taux d’aide sociale pour 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Emmental et Haute- Argovie
AARWANGEN 669 7,43 7,49 6,65 -0,84 132%
BURGDORF 1 199 5,19 5,5 5,49 -0,01 109%
HERZOGENBUCHSEE 464 7,86 7,37 6,76 -0,61 134%
HINDELBANK 261 4,81 4,41 4,6 +0,19 91%
KIRCHBERG 231 4,44 4,49 4,11 -0,38 82%
LANGENTHAL 1 301 7,03 7,11 7,4 +0,29 147%
LANGNAU 383 3,66 4,22 4,23 +0,01 84%
NIEDERBIPP 617 4,37 4,44 4,51 +0,07 90%
NIEDERÖNZ 238 2,56 3,72 3,24 -0,48 64%
OBERES EMMENTAL 467 4,07 3,15 3,07 -0,08 61%
OBERES LANGETENTAL 195 2,98 2,97 2,51 -0,46 50%
OESCH-EMME 227 2,74 2,22 2,54 +0,32 50%
ROGGWIL 266 5,2 4,88 4,61 -0,27 92%
RÜDTLIGEN-ALCHENFLÜH 289 5,8 5,9 5,35 -0,55 106%
SUMISWALD/ HUTTWIL 947 3,43 3,94 3,89 -0,05 77%
Total 7 754 4,75 4,82 4,7 -0,12 93%
Oberland
FRUTIGEN 273 1,87 1,4 1,44 +0,04 29%
HEIMBERG 240 4,13 4,02 3,72 -0,3 74%
INTERLAKEN/ JUNGFRAU 1 498 3,53 3,76 3,83 +0,07 76%
OBERHASLI 187 2,26 2,23 2,38 +0,15 47%
OBERHOFEN 391 3,36 3,61 3,28 -0,33 65%
OBERSIMMENTAL 133 1,61 1,69 1,64 -0,05 33%
SAANEN 113 0,88 1,17 1,27 +0,1 25%
SPIEZ 854 4,67 4,36 3,99 -0,37 79%
THUN 2 729 6,48 6,42 6,16 -0,26 122%
UETENDORF 389 3,66 3,53 3,67 0,14 73%
WATTENWIL 253 2,34 2,18 2,65 0,47 53%
ZULG 706 3,49 3,5 3,38 -0,12 67%
Total 7 766 3,84 3,81 3,73 -0,08 74%
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 8
Source : décomptes de l’aide sociale 2010-2012 établis par les communes
Commentaire
Généralités
- Le taux d’aide sociale varie énormément d’un bassin de population à l’autre, ce qui reflète la grande hétérogénéité des conditions économiques et sociales au sein du canton.
- Pour toutes les données spécifiées par service social, l’analyse est difficile concernant les plus petits d’entre eux (nombre de bénéficiaires <500). Il suffit en effet de quelques cas avec plusieurs personnes au bénéfice de l’aide sociale pour engendrer de grosses variations. Il importe donc de considérer avec prudence les données provenant de ces services sociaux.
- Chacun sait que le taux d’aide sociale est habituellement plus important dans les centres urbains et les grandes communes :
- Les grandes communes présentent une proportion plus élevée de personnes sans formation, de personnes percevant des prestations complémentaires ainsi que de familles monoparentales. Or ce sont là les principaux facteurs qui déterminent le taux d’aide sociale.
- Les centres urbains exercent en général un attrait sur les bénéficiaires de l’aide sociale (possibilités de travail et de formation, plus grand nombre d’offres plus faciles d’accès).
- Les réseaux familiaux et sociaux sont souvent plus développés à la campagne.
Région administrative / Service social
Nbre de bénéfi-ciaires 2012
Taux d’aide sociale 2010
[%]
Taux d’aide sociale 2011
[%]
Taux d’aide sociale 2012
[%]
Evolution 2011-2012 [points]
Taux d’aide sociale pour 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Seeland
AARBERG 300 3,58 4,05 3,31 -0,74 66%
BIENNE 6 498 11,31 12,05 11,98 -0,07 238%
BRÜGG 748 7,75 8,04 7,86 -0,18 156%
BÜREN 436 4,12 3,78 3,83 +0,05 76%
CERLIER 332 2,08 1,94 2,24 +0,3 45%
IPSACH 176 2,61 2,79 2,28 -0,51 45%
LONGEAU 416 8,54 8,71 9,01 +0,3 179%
LYSS 1 088 5,94 6,22 5,97 -0,25 119%
NIDAU 1 077 10,66 10,08 10,57 +0,49 210%
ORPOND 276 3,51 4,99 4,39 -0,6 87%
PERLES 392 8,8 10,43 10,37 -0,06 206%
SCHÜPFEN 315 2,32 2,2 2,09 -0,11 42%
Total 12 054 7,05 7,39 7,31 -0,08 145%
Moyenne cantonale 49 835 4,99 5,1 5,03 -0,07 -
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 9
Données 2012
- Le taux d’aide sociale a baissé de 0,07 point en moyenne cantonale. La conjoncture s’est améliorée depuis fin 2009, après la crise économique. Par ailleurs, la Suisse a plutôt bien surmonté pour l’heure la crise de l’euro et de l’endettement que connaissent les pays voisins.
- Comme prévu, le taux d’aide sociale est parfois plus faible dans les régions moins peuplées. Il importe ici de tenir compte de la mobilité relativement forte des bénéficiaires : environ 30% d’entre eux changent de domicile en l’espace de quatre ans. Autrement dit, les centres urbains et les grandes communes fournissent des prestations à des personnes provenant de zones rurales. C’est pour atténuer leur charge et éviter le refoulement des plus démunis qu’a été instituée la compensation des charges de l’aide sociale, qui a été optimisée dans le cadre du projet LPFC 2012.
Evolution 2011-2012 par région administrative et pour quelques services sociaux6
Jura bernois
Le taux d’aide sociale dépasse de peu seulement la moyenne cantonale. Des taux proportionnellement élevés sont enregistrés par les services sociaux de St-Imier, de la Prévôté et de Tavannes. Cela s’explique notamment par un grand nombre de logements bon marché, qui tendent à attirer des personnes à bas revenu ou des personnes tributaires d’une aide sociale.
A noter que le taux de chômage 2012 du Jura bernois (2,2%) est plus élevé que la moyenne cantonale (2,0%).
St-Imier et Les taux de St-Imier (9,51%) et de la Prévôté (7,8%) dépassent la moyenne la Prévôté : cantonale pour les raisons suivantes :
- beaucoup de logements avantageux,
- grand nombre de familles monoparentales.
Berne-Mittelland
Le taux d’aide sociale est dans l’ensemble un peu inférieur à celui du canton. Font notamment exception les services sociaux d’Ittigen et d’Ostermundigen.
Ittigen : Le taux de 7,8%, supérieur à la moyenne cantonale, s’explique par les facteurs suivants :
- logement nettement plus avantageux en comparaison et concentration de nombreux bénéficiaires de l’aide sociale dans le quartier de Kappelisacker,
- proportion supérieure à la moyenne de familles monoparentales (42% des cas).
Ostermun- digen : Comme les années précédentes, Ostermundigen présente un taux nettement
supérieur à la moyenne cantonale, bien que celui-ci ait très légèrement baissé par rapport à l’année précédente. Les 11,08% enregistrés sont dus aux raisons suivantes :
- nombre élevé de personnes de faible niveau de formation, d’origine étrangère ou à revenu relativement modeste voire sans revenu,
- beaucoup de logements bon marché, ce qui attire les bénéficiaires d’aide sociale des communes voisines.
6 Les services sociaux faisant l’objet d’un commentaire sont ceux qui présentent un taux d’aide sociale 2012 supérieur de
plus d’un point au taux 2011 ou se montant à 140% ou plus de la moyenne cantonale. Les explications se fondent sur les indications fournies par les directions des services en question.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 10
Emmental et Haute-Argovie
Le taux d’aide sociale est quelque peu en dessous de la moyenne cantonale, exception faite des régions de Langenthal, Herzogenbuchsee et Aarwangen, où il est légèrement supérieur. Langenthal et son agglomération supportent en effet des charges de centre urbain, à quoi s’ajoute ici aussi le nombre de logements bon marché.
Oberland
Cette région présente un taux d’aide sociale nettement inférieur à celui du canton. Seule la ville de Thoune a un taux légèrement supérieur en raison de ses charges de centre urbain.
Seeland
Cette région administrative enregistre un taux d’aide sociale nettement supérieur à la moyenne cantonale. Principales raisons : taux élevé des services sociaux de Bienne et des communes de Brügg et de Nidau qui, en plus des charges de centre urbain habituelles, ont des problèmes spécifiques à gérer. Les services sociaux de Perles et de Longeau dépassent eux aussi largement la moyenne.
Bienne : Comme les années précédentes, le taux d’aide sociale est supérieur à la moyenne, puisqu’il se monte à 11,98% (soit une baisse de 0,07 point). Son niveau résulte de la conjonction de plusieurs facteurs de risque sociodémographiques et structurels, accentués en ville de Bienne, la plus grande commune de la région administrative, qui pèse fortement sur ce résultat.
Les facteurs influençant le taux d’aide sociale biennois sont actuellement analysés de plus près dans le cadre d’une étude qui proposera également des mesures. Les résultats seront publiés le 19 décembre 2013 lors d’une conférence de presse.
Brügg : Le taux d’aide sociale se monte à 7,86% en 2012, pour les raisons suivantes :
- taux supérieur à la moyenne en ce qui concerne les étrangères et étrangers (faible niveau de formation),
- logement bon marché,
- augmentation constante des transferts d’autres services sociaux,
Nidau : Le taux d’aide sociale a atteint 10,57% en 2012, soit une hausse de 0,49 point qui s’explique comme suit :
- taux supérieur à la moyenne en ce qui concerne les étrangères et étrangers (faible niveau de formation),
- disparition d’emplois faciles d’accès au cours des dernières années et précarisation des conditions de travail,
- proximité attrayante du centre de Bienne,
- « ghettoïsation » des bénéficiaires de l’aide sociale (quartier à loyers modérés).
Perles : Le taux d’aide sociale 2012 de 10,37% représente une baisse de 0,06 point. Facteurs déterminants :
- mauvaise conjoncture dans la région biennoise,
- perte d’emplois à bas seuil,
- afflux de bénéficiaires de l’aide sociale en provenance du canton de Soleure et de la ville de Bienne toute proche,
- gros volume locatif bon marché.
Longeau : Le taux d’aide sociale s’est accru de 0,3 point pour arriver à 9,01%. Motifs :
- logements bon marché à profusion,
- nombreux bénéficiaires de l’aide sociale en provenance du canton de Soleure.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 11
2.2 Coûts nets7 par personne et par région administrative / service social (cf. aussi annexe IV)
Région administrative / Service social
Coûts nets / personne en 2010 [CHF]
Coûts nets / personne en 2011 [CHF]
Coûts nets / personne en 2012 [CHF]
Evolution 2011-2012
Coûts nets en 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Jura bernois
CENTRE ORVAL 6 355 7 202 7 974 +10,7% 90%
COURTELARY 6 513 7 106 7 999 +12,6% 90%
LA NEUVEVILLE 8 050 7 747 10 225 +32% 115%
PRÉVÔTÉ 6 946 7 609 9 095 +19,5% 103%
SAINT-IMIER 5 905 6 501 8 783 +35,1% 99%
TAVANNES 9 515 8 221 9 414 +14,5% 106%
TRAMELAN 6 888 5 474 7 928 +44,8% 89%
Total 7 117 7 302 8 824 +20,9% 100%
Berne-Mittelland
BELP 5 500 5 320 6 831 +28,4% 77%
BERN 9 502 9 345 11 642 +24,6% 131%
BOLLIGEN 7 258 4 996 9 765 +95,4% 110%
FRAUBRUNNEN 6 455 7 331 8 468 +15,5% 96%
ITTIGEN 6 672 9 089 6 582 -27,6% 74%
KÖNIZ 6 280 6 355 7 102 +11,8% 80%
KONOLFINGEN 5 382 6 401 6 985 +9,1% 79%
LAUPEN 6 143 6 471 7 884 +21,8% 89%
MÜNCHENBUCHSEE 5 460 5 360 6 797 +26,8% 77%
MÜNSINGEN 6 081 6 232 8 776 +40,8% 99%
MURI 6 717 7 740 8 690 +12,3% 98%
OBERDIESSBACH 5 051 5 276 7 288 +38,1% 82%
OSTERMUNDIGEN 5 737 6 305 7 086 +12,4% 80%
RIGGISBERG 7 594 7 019 5 651 -19,5% 64%
SCHWARZENBURG 7 953 6 908 7 854 +13,7% 89%
STETTLEN-VECHIGEN 6 220 7 866 11 672 +48,4% 132%
URTENEN-SCHÖNBÜHL 6 730 6 843 8 665 +26,6% 98%
WICHTRACH 4 141 5 991 5 448 -9,1% 61%
WOHLEN-KIRCHLINDACH 7 213 7 531 6 507 -13,6% 73%
WORB 5 847 5 622 10 627 +89% 120%
ZOLLIKOFEN 6 083 6 908 7 767 +12,4% 88%
Total 7 252 7 492 8 907 +18,9% 101%
7 Voir annexes I et II pour les coûts et revenus bruts
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 12
Région administrative / Service social
Coûts nets / personne en 2010 [CHF]
Coûts nets / personne en 2011 [CHF]
Coûts nets / personne en 2012 [CHF]
Evolution 2011-2012
Coûts nets en 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Emmental et Haute-Argovie
AARWANGEN 7 575 7 186 8 155 +13,5% 92%
BURGDORF 8 571 8 543 10 453 +22,4% 118%
HERZOGENBUCHSEE 8 477 8 598 8 259 -3,9% 93%
HINDELBANK 5 640 4 901 7 833 +59,8% 88%
KIRCHBERG 4 950 4 345 6 496 +49,5% 73%
LANGENTHAL 7 704 7 769 9 067 +16,7% 102%
LANGNAU 6 487 5 885 7 208 +22,5% 81%
NIEDERBIPP 6 403 5 170 7 650 +48% 86%
NIEDERÖNZ 10 340 8 850 6 338 -28,4% 72%
OBERES EMMENTAL 4 003 6 483 6 380 -1,6% 72%
OBERES LANGETENTAL 7 256 9 028 12 280 +36% 139%
OESCH-EMME 5 177 5 684 3 922 -31% 44%
ROGGWIL 7 310 5 291 9 225 +74,4% 104%
RÜDTLIGEN-ALCHENFLÜH 5 605 5 360 7 850 +46,4% 89%
SUMISWALD/ HUTTWIL 6 017 7 082 7 579 +7% 86%
Total 6 955 7 060 8 294 +17,5% 94%
Oberland
FRUTIGEN 7 096 9 923 9 986 +0,6% 113%
HEIMBERG 6 833 7 269 9 333 +28,4% 105%
INTERLAKEN/ JUNGFRAU 8 819 8 233 9 784 +18,8% 110%
OBERHASLI 3 827 3 938 4 890 +24,2% 55%
OBERHOFEN 8 578 7 185 8 647 +20,3% 98%
OBERSIMMENTAL 5 187 4 040 6 516 +61,3% 74%
SAANEN 4 446 11 380 11 076 -2,7% 125%
SPIEZ 7 253 7 126 9 479 +33% 107%
THUN 6 671 6 536 8 436 +29,1% 95%
UETENDORF 5 838 5 804 9 110 +57% 103%
WATTENWIL 6 561 7 754 8 577 +10,6% 97%
ZULG 6 623 6 765 8 078 +19,4% 91%
Total 7 079 7 075 8 829 +24,8% 100%
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 13
Région administrative / Service social
Coûts nets / personne en 2010 [CHF]
Coûts nets / personne en 2011 [CHF]
Coûts nets / personne en 2012 [CHF]
Evolution 2011-2012
Coûts nets en 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Seeland
AARBERG 5 069 5 077 5 914 +16,5% 67%
BIENNE 8 843 9 147 9 719 +6,3% 110%
BRÜGG 7 830 6 794 8 333 +22,6% 94%
BÜREN 6 761 9 214 7 718 -16,2% 87%
CERLIER 5 463 7 701 9 079 +17,9% 102%
IPSACH 5 909 4 655 6 408 +37,7% 72%
LONGEAU 6 862 5 782 8 459 +46,3% 95%
LYSS 8 112 7 797 10 226 +31,2% 115%
NIDAU 6 668 7 090 7 416 +4,6% 84%
ORPOND 7 413 6 271 8 979 +43,2% 101%
PERLES 7 238 7 763 11 641 +49,9% 131%
SCHÜPFEN 6 743 7 192 7 258 +0,9% 82%
Total 7 973 8 185 9 178 +12,1% 104%
Moyenne cantonale 7 338 7 515 8 860 +17,9% -
Source : décomptes de l’aide sociale 2010-2012 établis par les communes
Commentaire
Généralités
- Les coûts nets par personne, nettement plus homogènes que les taux d’aide sociale, sont de niveau similaire dans toutes les régions.
- Voici les facteurs qui déterminent les coûts nets par personne et par an (cf. aussi point 2.3) :
- le nombre de personnes dans le ménage (plus le nombre de personnes par cas est grand, plus les coûts par personne sont bas),
- la durée des prestations (plus la durée pendant laquelle une personne bénéficie de l’aide sociale est longue, plus les coûts sont élevés),
- le taux de couverture (plus le taux de couverture est faible, plus les coûts nets par cas sont bas),
- les cas isolés très coûteux, tels les placements (de tels cas pèsent lourd dans la balance, en particulier dans les petits services sociaux),
- les recettes (provenant par exemple de prestations d’assurances sociales ou de successions).
- Le montant des prestations versées dépend en premier lieu de nombreux facteurs exogènes, tels l’évolution du marché de l’emploi, le taux de divorces, les mesures d’économie au niveau des systèmes de sécurité sociale intervenant en amont, etc. Des coûts nets supérieurs à la moyenne ne témoignent pas nécessairement d’un manque d’efficacité dans l’aide sociale.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 14
Données 2012
- En général, les chiffres par service social diffèrent peu de la moyenne cantonale.
- Une corrélation statistique existe entre le taux d’aide sociale et les coûts nets par personne et par service social (plus le premier est haut, plus les seconds sont en principe élevés). Les coûts nets par personne sont généralement plus importants dans les zones urbaines. Principales raisons de cette situation : dans les villes, le taux de couverture est supérieur à la moyenne, la durée de prestations est plus longue et les ménages comptent moins de personnes (cf. aussi point 2.3).
- Les services sociaux avec un petit bassin de population enregistrent en règle générale des taux de couverture plus faibles et une durée de prestations par personne moins longue, d’où des coûts nets moins élevés.
- Il existe néanmoins des exceptions : certaines régions rurales affichent des coûts nets élevés. Il suffit en effet de quelques cas coûteux (tels des placements) pour bouleverser les chiffres. Grâce à la compensation des charges de l’aide sociale, même les petites communes peuvent assumer ces cas.
Evolution 2011-2012 par région administrative et pour quelques services sociaux8
A l’échelle du canton, les coûts nets par personne ont augmenté de 345 francs. A celle des services sociaux, ils se sont la plupart du temps accrus, surtout en raison des changements systémiques intervenus au 1er janvier 2012 (cf. page 4, alinéa 5).
Jura bernois
Coûts nets par personne très légèrement inférieurs à la moyenne cantonale.
Berne-Mittelland
Coûts nets par personne légèrement supérieurs à la moyenne cantonale. Le montant comparativement élevé de la ville de Berne est dû au taux de couverture relativement important et à la longue durée d’assistance caractéristiques des régions urbaines. Les coûts nets par personne sont également importants pour le service social de Stettlen-Vechingen. Une grosse hausse est par ailleurs enregistrée par les services sociaux de Bolligen et de Worb.
Stettlen- Vechigen : Les coûts nets 2012 ont dépassé la moyenne cantonale de 132%, pour les
motifs suivants :
- valeurs supérieures à la moyenne dans les postes de charges suivants : coûts des placements, mesures ambulatoires, autres prestations circonstancielles et frais de santé,
- valeurs inférieures à la moyenne dans les produits suivants : revenus provenant d’une activité lucrative, assurance-chômage, assurance-invalidité, remboursements et rétrocessions, dette alimentaire.
Bolligen : Les coûts nets ont augmenté de 95,4% par rapport à 2011, notamment en raison d’un problème de comptabilisation :
- Le service social a compté uniquement les versements de 11 mois pour l’exercice 2011, étant donné que les aides matérielles de janvier 2011 ont été payées en décembre 2010, sans faire l’objet d’une régularisation transitoire. Inversement, il a compté 13 mois de versements en 2012, en incluant dans l’exercice les montants de janvier 2013 payés en décembre 2012.
8 Les services sociaux faisant l’objet d’un commentaire sont ceux qui présentent des coûts nets 2012 supérieurs d’au moins
50% à ceux de l’année précédente ou se montant à 130% ou plus de la moyenne cantonale. Les explications se fondent sur le décompte de l’aide sociale 2012 des communes ou sur les indications fournies par les directions des services en question.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 15
Worb : Les coûts nets se sont accrus de 89% par rapport à 2011, pour les raisons suivantes :
- beaucoup de cas complexes avec des coûts de placement non subventionnés ;
- comparativement peu d’indemnités journalières AI et de rentes AI.
Emmental et Haute-Argovie
Coûts nets par personne quelque peu inférieurs à la moyenne cantonale. A relever les coûts nets proportionnemment élevés de l’Oberes Langetental et la nette augmentation enregistrée à Roggwil.
Oberes Langetental : Les coûts nets ont dépassé la moyenne cantonale de 139% en 2012.
Facteurs déterminants :
- coûts de placement comparativement élevés,
- valeurs inférieures à la moyenne dans les produits suivants : revenus provenant d’une activité lucrative, autres prestations d’assurances sociales et pensions alimentaires.
Roggwil : L’augmentation de 74,4% des coûts nets est due à des placements dans des institutions résidentielles non subventionnées.
Oberland
Coûts nets par personne pratiquement égaux à la moyenne cantonale. Seul le service social du Haut-Simmental affiche une grosse augmentation.
Haut- Simmental : La hausse de 61,3% des coûts nets par rapport à 2011 est due au fait suivant:
- Dans les services sociaux qui ne recensent que quelques cas et dont le taux d’aide sociale est faible, des cas isolés onéreux peuvent avoir de grandes incidences; en l’espèce, il a suffi d’un placement d’enfant et du logement d’un adulte en appartement protégé pour faire grimper les coûts.
Seeland
Coûts nets par personne quelque peu supérieurs à la moyenne cantonale. A noter leur niveau comparativement élevé à Perles.
Perles : Facteurs expliquant les coûts nets par personne dépassant la moyenne cantonale de 131% :
- valeurs supérieures à la moyenne dans les postes de charges suivants : forfait pour l’entretien et suppléments d’intégration,
- valeurs inférieures à la moyenne dans les produits suivants : revenus provenant d’une activité lucrative, assurance-chômage, pensions alimentaires, allocations familiales, remboursements et rétrocessions, dette alimentaire.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 16
2.3 Durée moyenne des prestations, taux de couverture et clôtures de cas en 2012 par région administrative / service social
Région administrative / Service social
Durée moyenne des prestations en 2012 [en mois]
Taux de couverture en 2012
Proportion des cas clos en 2012
9
Jura bernois
CENTRE ORVAL 9,3 78% 17,3%
COURTELARY 8,1 81% 28,2%
LA NEUVEVILLE 9,1 77% 18,1%
PRÉVÔTÉ 9,7 81% 17,0%
SAINT-IMIER 8,6 79% 22,5%
TAVANNES 9,2 82% 16,5%
TRAMELAN 8,8 79% 21,8%
Total 9,0 80% 20,6%
Berne-Mittelland
BELP 8,7 68% 23,7%
BERN 9,4 86% 19,4%
BOLLIGEN 8,8 80% 27,8%
FRAUBRUNNEN 9,2 77% 25,1%
ITTIGEN 9,1 89% 16,4%
KÖNIZ 9,4 71% 20,8%
KONOLFINGEN 8,9 72% 24,8%
LAUPEN 9,2 76% 22,1%
MÜNCHENBUCHSEE 8,7 86% 29,5%
MÜNSINGEN 8,5 80% 21,5%
MURI 9,5 65% 19,2%
OBERDIESSBACH 8,6 69% 23,5%
OSTERMUNDIGEN 9,0 76% 25,1%
RIGGISBERG 8,0 75% 30,1%
SCHWARZENBURG 9,3 68% 22,3%
STETTLEN-VECHIGEN 8,6 77% 28,7%
URTENEN-SCHÖNBÜHL
9,3 82% 23,1%
WICHTRACH 7,3 74% 29,9%
WOHLEN-KIRCHLINDACH
9,2 83% 22,3%
WORB 8,5 82% 15,1%
ZOLLIKOFEN 8,9 78% 22,1%
Total 9,2 77% 21,5%
9 Nombre de cas clos en 2012 par rapport au nombre de cas en cours à fin 2012.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 17
Région administrative / Service social
Durée moyenne des prestations en 2012 [en mois]
Taux de couverture en 2012
Proportion des cas clos en 2012
10
Emmental et Haute-Argovie
AARWANGEN 8,9 78% 26,2%
BURGDORF 9,4 79% 21,8%
HERZOGENBUCHSEE 8,9 72% 25,1%
HINDELBANK 7,9 72% 29,5%
KIRCHBERG 8,3 77% 39,1%
LANGENTHAL 9,5 74% 19,2%
LANGNAU 9,3 73% 19,4%
NIEDERBIPP 8,5 85% 24,5%
NIEDERÖNZ 7,7 75% 31,8%
OBERES EMMENTAL 8,0 71% 30,9%
OBERES LANGETENTAL
7,8 88% 32,4%
OESCH-EMME 8,2 87% 30,0%
ROGGWIL 8,4 78% 32,6%
RÜDTLIGEN-ALCHENFLÜH
8,6 77% 23,5%
SUMISWALD/ HUTTWIL
8,4 74% 26,8%
Total 8,8 77% 25,2%
Oberland
FRUTIGEN 8,8 73% 31,1%
HEIMBERG 8,9 71% 25,7%
INTERLAKEN/ JUNGFRAU
8,5 73% 26,7%
OBERHASLI 7,4 71% 38,5%
OBERHOFEN 9,1 77% 23,9%
OBERSIMMENTAL 7,1 70% 34,9%
SAANEN 8,5 72% 29,6%
SPIEZ 8,8 71% 25,7%
THUN 8,8 69% 25,2%
UETENDORF 9,1 74% 24,4%
WATTENWIL 8,3 72% 23,8%
ZULG 8,5 70% 29,5%
Total 8,7 72% 26,6%
10
Nombre de cas clos en 2012 par rapport au nombre de cas en cours à fin 2012.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 18
Région administrative / Service social
Durée moyenne des prestations en 2012 [en mois]
Taux de couverture en 2012
Proportion des cas clos en 2012
11
Seeland
AARBERG 7,9 71% 36,4%
BIENNE 9,8 86% 17,9%
BRÜGG 8,7 80% 24,0%
BÜREN 7,5 78% 40,7%
CERLIER 8,0 78% 28,8%
IPSACH 9,2 78% 23,9%
LONGEAU 9,2 87% 23,8%
LYSS 9,4 73% 18,0%
NIDAU 9,1 80% 23,0%
ORPOND 9,1 87% 23,6%
PERLES 9,3 86% 19,8%
SCHÜPFEN 8,9 79% 30,0%
Total 9,4 80% 21%
Moyenne cantonale 9,1 77% 22,7%
Source : Office fédéral de la statistique, La statistique de l’aide sociale dans le canton de Berne, 2012
Commentaire
Dans l’ensemble, on peut relever que les taux de couverture tendent à être relativement élevés et les durées d’assistance relativement longues dans les villes et leurs agglomérations (à l’exception de Thoune).
Les données s’avèrent plus hétérogènes pour ce qui est du nombre de cas clos dans le courant de l’année : on n’observe pas de clivage net entre ville et campagne. En général, les bénéficiaires sortent de l’aide sociale pour trois raisons principales (cf. aussi point 3.7) :
- amélioration de la situation professionnelle (la personne concernée parvient à couvrir ses besoins grâce à son revenu),
- prise en charge par une assurance sociale (en général l’AI ou l’AC),
- extinction de la compétence (changement de lieu de domicile, mariage, etc.).
11
Nombre de cas clos en 2012 par rapport au nombre de cas en cours à fin 2012.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 19
3 Quelques données de la statistique suisse de l’aide sociale
Voici quelques données sociodémographiques tirées de la statistique suisse de l’aide sociale 2010-2012, qui permettent de mieux comprendre l’évolution des coûts ainsi que la répartition régionale des bénéficiaires.
3.1 Répartition des bénéficiaires de l’aide sociale par sexe
Sexe
Part 2010 [%]
Part 2011 [%]
Part 2012 [%]
Evolution 2011-2012 [points]
Femmes 50,6% 50,5% 50,2% -0,3
Hommes 49,4% 49,5% 49,8% +0,3
Source : Office fédéral de la statistique, La statistique de l’aide sociale dans le canton de Berne, 2010-2012
3.2 Structure par âge des bénéficiaires de l’aide sociale
Classe d’âge Part 2010 [%]
Part 2011 [%]
Part 2012 [%]
Evolution 2011-2012 [points]
0-17 32,8% 32,4% 32,3% -0,1
18-25 12,4% 12,1% 12,0% -0,1
26-35 15,4% 15,5% 15,5% -
36-45 17,5% 17,1% 16,6% -0,5
46-55 13,9% 14,5% 14,7% +0,2
56-64 7% 7,5% 8,0% +0,5
>64 1% 1% 10,9% -0,1
Source : Office fédéral de la statistique, La statistique de l’aide sociale dans le canton de Berne, 2010-2012
Une grande partie des personnes au bénéfice de l’aide sociale sont des enfants et des adolescents. Grâce au système de prévoyance (AVS et prestations complémentaires), on recense très peu de personnes âgées parmi les bénéficiaires. La « vieillesse » constitue donc rarement un risque de devenir tributaire d’une aide dans le canton de Berne.
A noter cependant l’évolution des classes de 46 à 55 ans et de 56 à 64 ans : depuis 2006, la part des bénéficiaires de l’aide sociale ne cesse d’y augmenter (cf. aussi annexe V), alors qu’elle recule dans les autres tranches. Manifestement, il devient de plus en plus difficile pour les personnes en âge de travailler les moins jeunes de sortir de l’aide sociale, quelle que soit la conjoncture.
3.3 Nationalité des bénéficiaires de l’aide sociale
Nationalité
Part 2010 [%]
Part 2011 [%]
Part 2012 [%]
Evolution 2011-2012 [points]
Suisse 62,1% 62,2% 61,4% -0,8
Autre 37,9% 37,8% 38,6% +0,8
Source : Office fédéral de la statistique, La statistique de l’aide sociale dans le canton de Berne, 2010-2012
Bien que le canton de Berne compte moins d’étrangères et d’étrangers que de Suissesses et de Suisses parmi les bénéficiaires de l’aide sociale, la population étrangère y court un risque proportionnellement beaucoup plus grand que la population suisse de devenir tributaire de l’aide sociale, notamment du fait de son moins bon niveau de formation qui accroît la difficulté de trouver un travail. Sans compter qu’elle se compose en général de familles nombreuses et qu’elle est active dans le segment des bas salaires (hôtellerie ou commerce de détail). Selon l’OFS, le canton de Berne y compte un nombre d’emplois supérieur à la moyenne, alors que les secteurs générant des revenus élevés (banques, assurances, informatique, etc.) sont moins développés en comparaison. Ce tissu économique ne manque pas de se répercuter sur le taux d’aide sociale dans le canton.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 20
3.4 Structure des cas12
Structure des cas
Part 2010 [%]
Part 2011 [%]
Part 2012 [%]
Evolution 2011-2012
[points]
Personnes seules 61,6% 64% 64,5% +0,5
Familles monoparentales 20,5% 19,4% 19,2% -0,2
Couples avec enfant(s) 12,1% 11,1% 10,9% -0,2
Couples sans enfant 5,6% 5,3% 5,3% -
Source : Office fédéral de la statistique, La statistique de l’aide sociale dans le canton de Berne, 2010-2012
Ce sont les familles monoparentales qui ont le plus grand risque de dépendre de l’aide sociale dans le canton de Berne. Selon l’OFS, la probabilité pour ces personnes de devenir tributaires de l’aide sociale dans le canton de Berne est près de dix fois plus grande que pour les couples avec enfant(s). Le taux d’aide sociale atteint 25,3% parmi les personnes élevant seules leurs enfants, alors qu’il se situe à 2,3% environ chez les couples avec enfants.
12
Dans la statistique de l’aide sociale, on distingue les « cas » et les « bénéficiaires de prestations ». Un cas englobe tous les bénéficiaires constituant un même dossier (y compris les enfants, la conjointe ou le conjoint, etc.).
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 21
3.5 Situation professionnelle (personnes dès l’âge de 15 ans)
Situation professionnelle
Part 2010 [%]
Part 2011 [%]
Part 2012 [%]
Remarques Evolution 2011-2012
[points]
Personnes exerçant une activité lucrative
27,8% 28,4% 28,5% Dont 30,3% travaillent à plein temps (taux d’occupation >89%)
(Autrement dit, 14% de tous les bénéficiaires de l’aide sociale aptes au travail sont effectivement occupés à plein temps dans le canton de Berne 13.)
+0,1
Personnes sans activité lucrative en quête d’emploi
33,7% 33,8% 33,2% +0,6
Personnes sans activité lucrative ne cherchant pas d’emploi
38,5% 37,8% 38,3% Cette catégorie comprend les bénéficiaires ayant d’autres personnes à leur charge, les rentières et rentiers, les personnes en incapacité de travail provisoire, les invalides, etc.
+0,5
Source : Office fédéral de la statistique, La statistique de l’aide sociale dans le canton de Berne, 2010-2012
- Près d’un tiers des personnes de plus de 15 ans au bénéfice de l’aide sociale travaillent ! Dont 30,3% sont à plein temps (taux d’occupation >89%) et ne parviennent pas pour autant à assurer leur subsistance sans aide sociale.
- Tout juste un tiers des bénéficiaires n’ont pas d’activité lucrative et sont à la recherche d’un emploi.
- Plus d’un tiers des bénéficiaires n’ont pas d’activité lucrative, mais ne sont pas à la recherche d’un emploi (il s’agit en partie de personnes élevant seules leurs enfants, d’invalides, de personnes en incapacité de travail provisoire, etc.).
13
On considère comme aptes au travail les personnes qui exercent une activité lucrative et les personnes en quête d’emploi. Ne sont pas aptes au travail les personnes non actives, telles les bénéficiaires de rentes ou les invalides.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 22
3.6 Niveau de formation14
Formation Part 2010 [%]
Part 2011 [%]
Part 2012 [%]
Evolution 2010-2011 [points]
Sans formation 43,6% 43,4,2% 43,6% +0,2
Apprentissage 41,7% 42,1% 42,4% +0,3
Ecole secondaire, université, etc.
3,8% 3,9% 4,1% +0,2
Source : Office fédéral de la statistique, La statistique de l’aide sociale dans le canton de Berne, 2010-2012
Sur tous les bénéficiaires de l’aide sociale dont le niveau de formation est connu, 43,6% sont sans formation, leur proportion atteignant environ 70% dans la classe d’âge des 18 à 25 ans (y compris les personnes en cours de formation). L’absence de formation constitue ainsi l’un des principaux risques de dépendre de l’aide sociale. Les personnes concernées ne peuvent en général exécuter que des tâches simples et peu exigeantes. Leur réinsertion dépend donc de l’évolution du marché de l’emploi dans ce secteur. De plus, l’expérience montre que le taux de chômage des personnes sans qualification est nettement supérieur à la moyenne.
Les indicateurs présentés aux points 3.1 à 3.6 attestent que l’aide sociale du canton de Berne sert de plus en plus à couvrir des risques structurels de pauvreté (chômage, emploi dans le segment des bas salaires, coût des enfants).
3.7 Causes de la clôture du dossier
Cause Part 2010 [%]
Part 2011 [%]
Part 2012 [%]
Remarques Evolution 2011-2012
[points]
Amélioration de la situation professionnelle
31,3% 33,6% 32,6% -1
Autres prestations sociales 27,7% 23,1% 23,9% +0,8
Extinction de la compétence 33,1% 34,2% 35,0% Déménagement, mariage, décès, etc.
+0,8
Autres raisons ou inconnu 7,9% 9,1% 8,5% -0,6
Source : Office fédéral de la statistique, La statistique de l’aide sociale dans le canton de Berne, 2010-2012
L’aide sociale a pour objectif de subvenir aux besoins d’une personne et d’aider celle-ci à retrouver, dans toute la mesure du possible, son autonomie financière. Pour conférer une efficacité optimale à l’aide sociale, il est dès lors crucial de connaître les causes de la clôture des dossiers :
- Dans 32,6% de tous les cas réglés pour lesquels les causes de la clôture sont connues, le dossier a pu être bouclé suite à une amélioration de la situation professionnelle. Cette proportion a quelque peu augmenté par rapport à l’année précédente grâce à la stabilisation du marché du travail.
- Dans 23,9% de tous les cas réglés pour lesquels les causes de la clôture sont connues (soit une hausse de 0,8 point par rapport à 2011), le dossier a pu être clos car le minimum vital était assuré par d’autres prestations sociales (en général l’AI, ou l’AC pour les courtes périodes transitoires).
14
L’OFS inclut désormais la formation élémentaire dans les formations professionnelles (alors que les jeunes concernés
étaient auparavant considérés comme sans formation). Les données des années précédentes ont été adaptées pour permettre une comparaison.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 23
4 Actions entreprises et prévues par la SAP
4.1 Mesures déjà mises en œuvre
- L’activité de contrôle et de révision effectuée par la SAP auprès des services sociaux a été améliorée en continu ces dernières années.
- Depuis 2007, le Conseil-exécutif remet chaque année au Grand Conseil le présent rapport sur l’évolution de divers indicateurs de l’aide sociale individuelle, notamment les coûts et le nombre de cas, avec des commentaires.
- En 2009, l’Office des affaires sociales du canton de Berne a mis en place un contrôle axé sur le risque qui a amélioré sensiblement la qualité, tant pour les communes que pour les institutions.
- L’inspection sociale a été introduite dans l’ensemble du canton en 2010 suite aux résultats positifs du projet pilote lancé en collaboration avec quatre communes (Berne, Bienne, Ittigen et Köniz) pour optimiser les mécanismes de contrôle et étudier les avantages apportés par cet instrument.
- Depuis le 1er janvier 2012 les bénéficiaires de l’aide sociale qui refusent de coopérer peuvent se voir imposer l’examen de leur cas par un médecin-conseil.
- Depuis le 1er janvier 2012 également, la SAP dispose d’un système de décompte de l’aide sociale plus détaillé. Cette structuration permet de présenter l’évolution des coûts avec plus de transparence encore (distinction entre l’évolution des coûts de l’aide fournie selon les normes CSIAS et les coûts des placements, p. ex.).
- Les résultats de ces projets ont été pris en compte lors de la révision de la loi sur la péréquation financière et la compensation des charges et de la loi sur l’aide sociale, entrée en vigueur en 2012. Le législateur a décidé d’introduire de nouveaux instruments :
- Le système de bonus-malus corrige les effets pervers et incite les services sociaux à être efficaces et économes. Le présent rapport se focalise sur les coûts et les recettes en valeur absolue ainsi que sur le taux d’aide sociale par service social. Or les situations des services sociaux sont très variables. Il va de soi que Nidau ne fait pas face aux mêmes problématiques qu’Oberhasli, par exemple. Aussi le système de bonus-malus prend-il en considération les charges sociales. Les coûts nets par habitant de chaque service social sont estimés compte tenu de ces charges. Les coûts effectifs sont ensuite comparés aux coûts escomptés pour déterminer l’efficience. Les services sociaux les plus efficaces et économes seront récompensés, les moins efficients pénalisés. Ce système de pilotage s’appliquera pour la première fois en 2014 pour les exercices 2012 et 2013.
- La transmission des données a également été clarifiée : si les bénéficiaires ne fournissent pas tous les renseignements nécessaires pour vérifier la subsidiarité des prestations, les services sociaux peuvent les obtenir sans leur accord.
- Depuis le 1er janvier 2012, les programmes d’occupation et d’insertion sont financés directement par le canton, qui peut ainsi mieux les piloter et proposer des prestations plus conformes aux besoins.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 24
4.2 Mesures prévues
- L’analyse des données présentée ici est transmise aux communes et aux services sociaux, et devrait conduire à des adaptations locales.
- Sur la base des résultats de 2012, des entretiens vont être organisés avec certaines communes ou certains services sociaux.
- Les priorités du processus de révision 2014 de la SAP se fonderont notamment sur les résultats de ces analyses.
Berne, novembre 2013 LE DIRECTEUR DE LA SANTÉ PUBLIQUE ET DE LA PRÉVOYANCE SOCIALE :
Philippe Perrenoud Conseiller d’Etat
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 25
Annexe I
Coûts bruts par personne et par région administrative / service social
Région administrative / Service social
Coûts bruts / personne en 2010 [CHF]
Coûts bruts / personne en 2011 [CHF]
Coûts bruts / personne en 2012 [CHF]
Evolu-tion 2011-2012
Coûts bruts en 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Jura bernois
CENTRE ORVAL 9 108 8 937 10 499 +17,5% 80%
COURTELARY 8 954 9 505 11 099 +16,8% 85%
LA NEUVEVILLE 11 098 10 350 14 733 +42,3% 112%
PRÉVÔTÉ 10 552 11 211 14 952 +33,4% 114%
SAINT-IMIER 9 367 8 435 11 498 +36,3% 88%
TAVANNES 11 038 10 549 15 364 +45,6% 117%
TRAMELAN 9 387 9 299 13 977 +50,3% 107%
Total 9 993 9 974 13 293 +33,3% 101%
Berne-Mittelland
BELP 8 514 8 646 10 321 +19,4% 79%
BERN 13 511 13 403 16 302 +21,6% 124%
BOLLIGEN 13 866 10 280 13 699 +33,3% 105%
FRAUBRUNNEN 9 258 10 218 12 227 +19,7% 93%
ITTIGEN 10 420 12 764 11 025 -13,6% 84%
KÖNIZ 9 196 9 613 11 341 +18% 87%
KONOLFINGEN 8 555 9 599 10 774 +12,2% 82%
LAUPEN 12 230 12 256 12 960 +5,7% 99%
MÜNCHENBUCHSEE 8 593 7 840 10 398 +32,6% 79%
MÜNSINGEN 10 130 9 707 12 683 +30,7% 97%
MURI 16 426 17 281 19 603 +13,4% 150%
OBERDIESSBACH 7 390 7 366 10 003 +35,8% 76%
OSTERMUNDIGEN 10 454 11 076 12 557 +13,4% 96%
RIGGISBERG 10 820 10 662 11 835 +11% 90%
SCHWARZENBURG 14 756 15 468 15 430 -0,2% 118%
STETTLEN-VECHIGEN 10 275 12 384 15 391 +24,3% 117%
URTENEN-SCHÖNBÜHL 8 590 8 902 10 485 +17,8% 80%
WICHTRACH 8 291 11 068 10 506 -5,1% 80%
WOHLEN-KIRCHLINDACH 10 516 11 167 11 838 +6% 90%
WORB 11 541 9 543 14 814 +55,2% 113%
ZOLLIKOFEN 10 883 11 400 13 225 +16% 101%
Total 11 251 11 490 13 565 +18,1% 103%
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 26
Région administrative / Service social
Coûts bruts / personne en 2010 [CHF]
Coûts bruts / personne en 2011 [CHF]
Coûts bruts / personne en 2012 [CHF]
Evolu-tion 2011-2012
Coûts bruts en 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Emmental et Haute-Argovie
AARWANGEN 10 826 10 722 11 366 +6% 87%
BURGDORF 12 377 12 516 15 366 +22,8% 117%
HERZOGENBUCHSEE 12 055 11 913 12 304 +3,3% 94%
HINDELBANK 9 593 8 772 11 302 +28,8% 86%
KIRCHBERG 10 454 10 211 10 481 +2,6% 80%
LANGENTHAL 12 438 12 209 13 887 +13,7% 106%
LANGNAU 11 324 9 074 11 205 +23,5% 85%
NIEDERBIPP 11 207 11 757 9 493 -19,3% 72%
NIEDERÖNZ 15 245 13 346 11 777 -11,8% 90%
OBERES EMMENTAL 6 202 8 904 9 523 +7% 73%
OBERES LANGETENTAL 11 198 12 682 15 271 +20,4% 117%
OESCH-EMME 8 927 13 078 10 938 -16,4% 83%
ROGGWIL 11 231 10 472 12 900 +23,2% 98%
RÜDTLIGEN-ALCHENFLÜH 7 882 7 467 10 952 +46,7% 84%
SUMISWALD/ HUTTWIL 10 593 10 572 11 999 +13,5% 92%
Total 10 940 11 147 12 380 +11,1% 94%
Oberland
FRUTIGEN 11 487 17 626 16 353 -7,2% 125%
HEIMBERG 10 424 10 906 13 373 +22,6% 102%
INTERLAKEN/ JUNGFRAU 11 622 11 332 13 460 +18,8% 103%
OBERHASLI 9 730 12 667 12 551 -0,9% 96%
OBERHOFEN 11 192 11 229 13 414 +19,5% 102%
OBERSIMMENTAL 10 449 9 393 9 879 +5,2% 75%
SAANEN 7 724 16 979 13 801 -18,7% 105%
SPIEZ 11 046 11 679 15 128 +29,5% 115%
THUN 10 001 10 145 12 510 +23,3% 95%
UETENDORF 8 450 9 050 11 873 +31,2% 91%
WATTENWIL 9 161 11 665 14 487 +24,2% 111%
ZULG 9 948 10 235 12 009 +17,3% 92%
Total 10 428 11 010 13 150 +19,4% 100%
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 27
Région administrative / Service social
Coûts bruts / personne en 2010 [CHF]
Coûts bruts / personne en 2011 [CHF]
Coûts bruts / personne en 2012 [CHF]
Evolu-tion 2011-2012
Coûts bruts en 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Seeland
AARBERG 10 385 9 093 10 059 +10,6% 77%
BIENNE 11 853 11 885 12 682 +6,7% 97%
BRÜGG 12 406 11 899 13 322 +12% 102%
BÜREN 10 514 11 426 12 148 +6,3% 93%
CERLIER 10 356 11 499 13 883 +20,7% 106%
IPSACH 10 356 8 244 10 778 +30,7% 82%
LONGEAU 10 087 9 058 12 276 +35,5% 94%
LYSS 11 952 11 992 15 222 +26,9% 116%
NIDAU 8 933 9 605 10 382 +8,1% 79%
ORPOND 10 469 10 058 13 162 +30,9% 100%
PERLES 9 465 10 890 15 709 +44,3% 120%
SCHÜPFEN 10 590 10 807 13 190 +22,1% 101%
Total 11 271 11 327 12 775 +12,8% 97%
Moyenne cantonale 11 001 11 233 13 108 +16,7 - Source : décomptes de l’aide sociale 2010-2012 établis par les communes
Commentaire
Généralités
- L’analyse des coûts bruts reprend pour l’essentiel celle des coûts nets présentée au point 2.2.
- La pratique comptable appliquée par les services sociaux peut engendrer des variations au niveau des coûts et des revenus bruts. Les coûts bruts doivent dès lors être considérés avec prudence. La pratique comptable n’exerce toutefois aucune influence sur les coûts nets.
.
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 28
Annexe II
Revenus bruts par personne et par région administrative / service social
Région administrative / Service social
Revenus bruts / personne en 2010 [CHF]
Revenus bruts / personne en 2011 [CHF]
Revenus bruts / personne en 2012 [CHF]
Evolu-tion 2011-2012
Revenus bruts en 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Jura bernois
CENTRE ORVAL 2 752 1 735 2 525 +45,6% 59%
COURTELARY 2 441 2 399 3 099 +29,2% 73%
LA NEUVEVILLE 3 048 2 603 4 508 +73,2% 106%
PRÉVÔTÉ 3 606 3 602 5 857 +62,6% 138%
SAINT-IMIER 3 462 1 934 2 715 +40,4% 64%
TAVANNES 1 523 2 328 5 950 +155,6% 140%
TRAMELAN 2 499 3 825 6 049 +58,1% 142%
Total 2 876 2 673 4 469 67,2% 105%
Berne-Mittelland
BELP 3 014 3 326 3 489 +4,9% 82%
BERN 4 009 4 058 4 660 +14,8% 110%
BOLLIGEN 6 608 5 284 3 934 -25,6% 93%
FRAUBRUNNEN 2 803 2 888 3 759 +30,2% 88%
ITTIGEN 3 748 3 675 4 443 +20,9% 105%
KÖNIZ 2 916 3 258 4 239 +30,1% 100%
KONOLFINGEN 3 173 3 198 3 789 +18,5% 89%
LAUPEN 6 086 5 785 5 076 -12,3% 119%
MÜNCHENBUCHSEE 3 133 2 480 3 601 +45,2% 85%
MÜNSINGEN 4 049 3 475 3 907 +12,4% 92%
MURI 9 708 9 541 10 913 +14,4% 257%
OBERDIESSBACH 2 338 2 089 2 716 +30% 64%
OSTERMUNDIGEN 4 717 4 771 5 471 +14,7% 129%
RIGGISBERG 3 226 3 643 6 183 +69,7% 146%
SCHWARZENBURG 6 803 8 560 7 576 -11,5% 178%
STETTLEN-VECHIGEN 4 055 4 519 3 719 -17,7% 88%
URTENEN-SCHÖNBÜHL 1 861 2 059 1 821 -11,6% 43%
WICHTRACH 4 149 5 077 5 058 -0,4% 119%
WOHLEN-KIRCHLINDACH 3 302 3 636 5 331 +46,6% 125%
WORB 5 695 3 921 4 187 +6,8% 99%
ZOLLIKOFEN 4 801 4 493 5 458 +21,5% 128%
Total 4 000 3 998 4 659 +16,5% 110%
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 29
Région administrative / Service social
Revenus bruts / personne en 2010 [CHF]
Revenus bruts / personne en 2011 [CHF]
Revenus bruts / personne en 2012 [CHF]
Evolu-tion 2011-2012
Revenus bruts en 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Emmental et Haute-Argovie
AARWANGEN 3 251 3 536 3 211 -9,2% 76%
BURGDORF 3 806 3 973 4 913 +23,7% 116%
HERZOGENBUCHSEE 3 578 3 315 4 045 +22% 95%
HINDELBANK 3 953 3 871 3 468 -10,4% 82%
KIRCHBERG 5 504 5 866 3 986 -32,1% 94%
LANGENTHAL 4 734 4 440 4 820 +8,6% 113%
LANGNAU 4 837 3 189 3 997 +25,3% 94%
NIEDERBIPP 4 804 6 588 1 843 -72% 43%
NIEDERÖNZ 4 906 4 496 5 439 +21% 128%
OBERES EMMENTAL 2 199 2 421 3 143 +29,8% 74%
OBERES LANGETENTAL 3 943 3 653 2 992 -18,1% 70%
OESCH-EMME 3 750 7 394 7 015 -5,1% 165%
ROGGWIL 3 921 5 181 3 675 -29,1% 87%
RÜDTLIGEN-ALCHENFLÜH 2 278 2 106 3 102 +47,3% 73%
SUMISWALD/ HUTTWIL 4 576 3 490 4 420 +26,6% 104%
Total 3 986 4 087 4 086 0% 96%
Oberland
FRUTIGEN 4 391 7 704 6 368 -17,3% 150%
HEIMBERG 3 591 3 636 4 040 +11,1% 95%
INTERLAKEN/ JUNGFRAU 2 803 3 099 3 676 +18,6% 87%
OBERHASLI 5 903 8 729 7 661 -12,2% 180%
OBERHOFEN 2 614 4 045 4 767 +17,9% 112%
OBERSIMMENTAL 5 262 5 353 3 363 -37,2% 79%
SAANEN 3 278 5 599 2 726 -51,3% 64%
SPIEZ 3 793 4 553 5 649 +24,1% 133%
THUN 3 331 3 609 4 074 +12,9% 96%
UETENDORF 2 612 3 246 2 763 -14,9% 65%
WATTENWIL 2 600 3 911 5 910 +51,1% 139%
ZULG 3 326 3 471 3 931 +13,3% 93%
Total 3 349 3 935 4 321 +9,8% 102%
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 30
Région administrative / Service social
Revenus bruts / personne en 2010 [CHF]
Revenus bruts / personne en 2011 [CHF]
Revenus bruts / personne en 2012 [CHF]
Evolu-tion 2011-2012
Revenus bruts en 2012 en % de la moyenne cantonale 2012
Seeland
AARBERG 5 316 4 015 4 144 +3,2% 98%
BIENNE 3 011 2 737 2 962 +8,2% 70%
BRÜGG 4 576 5 105 4 989 -2,3% 117%
BÜREN 3 753 2 212 4 431 +100,3% 104%
CERLIER 4 893 3 798 4 804 +26,5% 113%
IPSACH 4 447 3 589 4 370 +21,7% 103%
LONGEAU 3 225 3 276 3 817 +16,5% 90%
LYSS 3 839 4 195 4 997 +19,1% 118%
NIDAU 2 264 2 515 2 966 +17,9% 70%
ORPOND 3 056 3 787 4 184 +10,5% 98%
PERLES 2 228 3 126 4 068 +30,1% 96%
SCHÜPFEN 3 848 3 615 5 932 +64,1% 140%
Total 3 297 3 143 3 597 +14,5% 85%
Moyenne cantonale 3 664 3 718 4 248 +14,3% - Source : décomptes de l’aide sociale 2010-2012 établis par les communes
Commentaire
Généralités
- L’analyse des revenus bruts reprend pour l’essentiel celle des coûts nets présentée au point 2.2.
- La pratique comptable appliquée par les services sociaux peut engendrer des variations au niveau des coûts et des revenus bruts. Les coûts bruts doivent dès lors être considérés avec prudence. La pratique comptable n’exerce toutefois aucune influence sur les coûts nets.
- Dans l’ensemble, les services sociaux éprouvent de plus en plus de peine à générer des revenus, car les institutions sociales intervenant en amont font également l’objet de mesures d’économie (à l’instar de l’AI et de l’AC).
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 31
Annexe III
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Service social
Taux d'aide sociale par service social en 2012
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 32
Annexe IV
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
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cs
Service social
Coûts nets par personne selon le service social en 2012
Coûts de l’aide sociale individuelle de 2010 à 2012 33
Annexe V
Evolution de la structure par âge des bénéficiaires de l’aide sociale de 2006 à 2012
80
90
100
110
120
130
140
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Ind
ice
200
6 =
100 0 - 17 ans
18 - 25 ans
26 - 35 ans
36 - 45 ans
46 - 55 ans
56 - 64 ans