Contrôle des dépenses publique

  • Upload
    kawtar

  • View
    222

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    1/75

    INTRODUCTION

      Dans l’Etat moderne, les finances publiques jouent un double rôle, le budgetacte de prévision et d’autorisation des dépenses et recettes publiques del’année ,sert d’abord à financer le fonctionnement des multiples services publicsadministratifs, l’Etat paie ses fonctionnaires, construit des écoles ou desfacultés ,acquiert du matériel pour équiper ses bureaux etc.……ette fonctiondes finances publiques ,qui est la plus connue, est également la plus anciennepuisqu’elle existe déjà au !"#me  si#cle lorsque les activités de l’Etat étaientconfinées aux t$c%es politiques, militaire et judiciaire, mais parall#lement à ce

    rôle ancien, on constate également que de multiples groupe sociaux & autres lesfonctionnaires' ou diverses activités, parfois purement privées sont preneurssur le budget .! 

    En effet, par l’intermédiation de la loi de finances, l’Etat assure en fait laredistribution d’une partie du revenu national, par le prél#vement fiscal, ilampute plus au moins fortement les revenus des diverses catégories de lapopulation, les sommes prélevées sont redistribuées sous forme de dépensespubliques à certain groupe sociaux ( l’Etat verse une aide financi#re auxc%ômeurs, verse des bourses aux étudiants…. )n a pu comparer le budget à une

    pompe aspirante et refoulante qui modifie l’apparition primaire des revenus,convenablement maniée, la loi de finance peut *tre un excellent instrument deréalisation de la justice sociale +  ussi, l’Etat intervient dans la vie économique par divers mo-en, notammentpar l’attribution de subvention ou l’exonération fiscale des entreprises, en effet,le lien entre les finances publiques et l’économie apparat comme unp%énom#ne universel, il est probablement plus étroit encore dans les pa-s endéveloppement, l’action des pouvoir publics - est d’autant plus déterminanteque la faiblesse du secteur privée, caractérisé par une insuffisance générale del’esprit d’entreprise, de l’épargne et des capitaux - est plus marquée,

    l’interventionnisme étatique est donc, dans ces pa-s,une nécessité……/ Donc le budget de l’Etat remplit une triple fonction ( financer le

    fonctionnement des services publics &rôle ancien', réduire les inégalités deric%esses, régulariser la croissance économique &rôle nouveau'0 

    1ais avant d’aller plus loin, des précisions méritent d’*tre apportées à proposdes notions de budget et de la loi de finance + 

    ! 2.33415E6E les finances publiques, éditions librairie rmand )3357 !"89 p.:

    / 3.2;352E finance publique 0 !"8" p ?!0 2 33415E6E )2.cit p :

    !

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    2/75

      3e budget était a la fois un acte de prévision et d’autorisation (

    omme acte d’autorisation, il était une décision du parlement donnant augouvernement pouvoir de percevoir les recettes publiques et d’effectuer desdépenses publiques +

      3e budget était enfin un acte périodique ( la prévision et l’autorisation étaienttoujours limitées à une année civile +  3a loi de finance demeure un acte de prévision et d’autorisation périodique +@

    ependant, l’intégration de l’activité financi#re de l’état dans les politiqueséconomiques a inévitablement provoqué la transformation de la conception dubudget, le document budgétaire doit faire apparatre non seulement les comptesde recettes et de dépenses des administrations, mais également les objectifséconomiques qui sont poursuivis par le gouvernement +?

      3a loi de finance, dans le cadre des équilibres généraux définis par les planspluriannuels et annuels de développent économiques et sociale fixent la nature,le montant et l’affectation des ressources et des c%arges financi#re de l’Etat9 

    3e concept de la loi de finances est donc adapté au contexte nouveau danslequel se réalise la gestion financi#re de l’Etat, désormais, le budget n’occupeplus qu’une place secondaire, il constitue la partie comptable des lois definances qui, à l’opposé, ont la mission de fixer les objectifs économiques etfinanci#re de la politique gouvernementale ainsi que les mo-en de les atteindre (le budget décrit les ressources et les c%arges permanentes, la loi de finances à lamission de les déterminer:

      1ais la langue courante, le terme AbudgetA survit pour évoquer la Ade financeA,

    ou loi de finances initiale8

      2our la concrétisation de toute politique sociale ou économique, l’Etat doitassumer toutes les activités qui lui incombent et qui sont imposées par le servicede l’intér*t général dont il a la c%arge +  3e probl#me pour lui n’est pas, comme pour l’individu, de c%oisir ce qu’ilpeut faire, mais ce qu’il doit faire, la gestion des finances publiques est ainsi

    dominée par la reconnaissance des activités de l’Etat, qui, dés qu’elles sontadmises, doivent *tre assurées, coBte que coBte, cCestàdire financées à partir deses ressources +

      )r l’impôt est la principale ressource publique dans les Etat contemporains,une grande partie de l’activité des cito-ens est ainsi mise au service de lacollectivité, par voie autoritaire, puisque l’impôt est un procédé de contrainte +  En réalité, cette fonction effectuée sur les revenus des particuliersn’intervient pas unilatéralement de la part de l’état, la déclaration des droits del’;omme et du ito-en de !:8" accord dans son article !@ aux cito-ens le droitde consentir au prél#vement de l’impôt ( tous les citoyens ont le droit de constater

    @ 3oi 8@.!: du ::!"8@ relative aux lois de finances + article 0? 2.33415E6E op.cit.p?0

    9 3oi 8@.!: op.cit art.!: 2.33415E6E op.cit.p.?@8 3.F6)FG> et =.1.)FFE6EF Droit budgétaire et comptabilité publique, DalloH /< édition !":8 p."!

    /

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    3/75

    par eux-mêmes ou par leurs représentants la nécessité de la contribution publique, de laconsentir librement, d’en suivre l’emploi et de déterminer la quotité, l’assiette, lerecouvrement et la durée ;  3’%istoire nous enseigne que ce principe est à l’origine de l’av#nement des

    régimes démocratiques contemporains ou l’on confie au parlement le soin deprendre les décisions qui r#glent les activités de l’état et qui assurent par lam*me les ressources nécessaires pour remplir ses activités +  e principe du consentement a été considérablement élargi puisqu’il nonseulement à l’impôt mais à toutes les ressources, et non seulement auxressources mais également aux dépenses, cCestàdire au budget, il s’agit d’uner#gle générale appliquée dans la plupart des pa-s ( le budget doit *tre approuvépar l’organe délibératif " +  ussi, comme dérivé de ce principe, un mod#le préalable d’organisationfinanci#re qui consiste en la juxtaposition d’assemblées élues c%arger de prendreles décisions et d’un individu &ou d’un organe collégial' c%argé d’en assurerl’exécution, à cette structure s’ajoute parfois des organes de contrôleindépendants!I

      Donc l’autorisation parlementaire est toujours préalable à l’exécution de laloi de finances, il n’est pas possible de procéder à la perception d’une recette ouà la réalisation d’une dépense qui n’a pas été préalablement admise par la loi definance +  ’est autour de cette autorisation que gravitent tous les contrôles budgétairesindépendamment de leur classification, en effet, le parlement doit s’assurer ou

    en d’autres termes, contrôler si le gouvernement a correctement exécuté sesdécisions exprimées dans la loi de finances +  2our assurer cette conformité de l’exécution de la loi de finances àl’autorisation parlementaire, il existe de multiples procédures formaliséesdénommées J r#gles de la comptabilité publique K que c%aque administrationdoit obligatoirement appliquer lors de ses opérations financi#res ( la plupart desrègles de la comptabilité publique déterminent les formes à suivre et les contrôles aexécuter pour les recettes et que les dépenses s’exécutent conformément aux loi, etspécialement à la loi de finances

      ussi, ce contrôle doit emp*c%er toutes gabegie et toute malversation par lesagents c%argés de l’exécution de budget +  En somme, cette forme primitive du contrôle était destinée à garantir unegestion claire, %onn*te et conforme aux décisions de l’autorité budgétaire,toutefois , la multiplication des responsabilités assumées par la puissancepublique l’ampleur et la complexité croissante des budgets, l’incidence desprél#vement et des dépenses publiques sur l’économie de la nation, onttransformé les données du contrôle, celuici a vu son domaine s’agrandir et se

    " 3a constitution algérienne !"8" art.!!?!I 2.33415E6E op.cit.p0I!! =.1L7EF comptabilité publique 0#me édition 3.L.D.=.2aris.!""9 Mrance p./0

    0

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    4/75

    diversifier considérablement, il désormais se fixer les objectifs beaucoup plus

    complexes et ambitieux +  eci nous am#ne à parler des différentes options du contrôle, pour ce faire, leconcept du contrôle doit *tre défini préalablement +

      3e terme J contrôle K est souvent emplo-er avec une acceptation tr#s larges,en mati#re de finances publiques, il évoque l’idée de vérification, cCestàdire lefait de s’assurer qu’une c%ose est bien telle qu’on l’a déclarée ou telle qu’elledoit *tre par rapport à une norme donnée, la norme peut *tre plus ou moinsprécise + le tout est qu’elle le soit suffisamment pour constituer un terme decomparaison valable.

    3e c%ois du contrôle peut porter sur la nature, les organes ou le moment ducontrôle (

    le contrôle peut se proposer de vérifier la conformité d’un acte ou d’unegestion avec, les r#gles de droit applicables a cet acte ou à cette gestion et onaura un contrôle de régularité, ou un ensemble de principes de bonne gestion eton aura un contrôle de qualité.

    le contrôle peut porter uniquement sur les services publics soumis auxr#gles de la comptabilité publique ou *tre élargi aux entreprises publiqueséc%appant à ces r#gles et m*me à tout organisme qui bénéficie du concoursfinancier de l’Etat.  >i en prend le moment ou s’effectue le contrôle on peut distinguer troist-pes de contrôle, à savoir le contrôle à priori, réalisé par le contrôleur financier,les comptables publics ainsi que l’inspection générale des finances.

      7ous retiendrons, pour notre part, la classification qui distingue lesautorités c%argées du contrôle par rapport à leur situations au regard duminist#re des finances ( contrôle interne placé sous sa responsabilité + contrôleexterne, cCestàdire extérieur aux organes d’exécution +

    fin de satisfaire les besoins de la collectivité national , l’état engage desdépenses colossales dans le domaine économique et sociale , le marc%é public ,la convention , le bon de commande , sont des instruments aux mains desordonnateurs pour mettre en Nuvre cette dépense +

      3a loi de finance de c%aque année, constitue l’instrument de mise en Nuvrede la politique économique et financi#re de l’état +

      3’lgérie de !"9/ à connu un manque de texte conjuguée à l’inco%érenced’un côté et d’un des rares textes qui existaient, ce qui a rendu la mission ducontrôle difficile ,jusqu’à l’av#nement de la loi 8@!: du : juillet !"8@ relatifaux lois de finance ,portant de la nécessité d’une gestion transparente basée surle principe selon le quel tout ce qui est dénier public doit *tre contrôlé +

    3’lgérie a vu la promulgation de plusieurs textes législatif dans ce sens , c’est

    @

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    5/75

    ainsi que l’arsenal législatif c’est renforcé avec la loi relative à la comptabilité

    publique , à la cour des comptes , a 3’5.L.M et le code des marc%és publics +

      En raison de l’importance des deniers détenus par l’état, le contrôle de la

    dépense publique occupe une place primordiale dans les finance publique, lesouci de tout état, est de mener une gestion financi#re saine à l’abri de touteirrégularité, qui assure une protection à l’argent de l’état des détournements etdilapidation +

      cet égard, l’instauration d’un s-st#me de contrôle de la dépense s’imposedans la politique financi#re de l’état, ce s-st#me de contrôle de la dépensepublique doit veiller à la régularité de l’opération de dépense à partir del’autorisation budgétaire voté par le parlement, 3es auteurs de la de la dépenseJ ordonnateur et comptable K doivent *tre soumis à ce contrôle exercé par lesdifférents organes de crées pour cet objectif +

      Dans notre pa-s, le législateur à mis en Nuvre des disposition législatives etréglementaire pour renforcer l’efficience de l’exécution des opération financi#reet de leur contrôle, tell est l’objectif réel de la création des organes de contrôle,le contrôle exercer par le parlement, du comptable, du contrôleur financier, del’inspection générale des finance, et a la cour des comptes sont la p-ramide ducontrôle de la dépense publique en lgérie +

      1ais est ce que ce s-st#me dans ses différentes formes est crédible etefficace O

    Estce que les organes de contrôle mis en place répondent au souci deprotéger et sauvegarder les deniers publics de la dilapidation et dudétournement O

     3es missions du contrôle de qualité de gestion de values à certains organes

    de contrôle ont elle été bien menés O

      3’est multiples affaires relevant du domaine économique, enrôlée lestribunaux sontil pas les conséquences d’un contrôle faible et inefficace O

      2our répondre à ces interrogation il est nécessaire de passer en revue lesdifférents t-pes de contrôle à travers leur organisation, leurs attributions et leursfonctionnement ainsi que les conséquences de se contrôle exercé par c%aqueorgane +

    insi, notre travail sera divisé en quatre c%apitres &deux petites c%apitres ( lepremier et le dernier + et deux grands c%apitres ( le deuxi#me et le troisi#me',

    ?

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    6/75

      3e premier c%apitre est un c%apitre préliminaire qui va traiter la procédure

    d’exécution de la dépense publique en deux sections, la premi#re sur la p%aseadministrative, et la deuxi#me sur la p%ase d’exécution comptable +  3e deuxi#me c%apitre sera consacré à l’étude des différents t-pes de contrôle

    interne de la dépense publique en trois sections, la premi#re sur le contrôle desdépenses engagées, la deuxi#me sur le contrôle comptable et la troisi#me sur lecontrôle de l’5nspection Lénérale des Minances +  3e troisi#me c%apitre portera sur le contrôle externe de la dépense publiqueen trois sections, la premi#re sur le contrôle exercé par la our des omptes, ladeuxi#me sur le contrôle a travers la procédure des marc%és publics et latroisi#me sur le contrôle des assemblées élues +  Dans le quatri#me c%apitre, on étudie les sanctions du contrôle de la dépensepublique en deux sections, la premi#re sur les responsabilités des agentsd’exécution de la dépense publique et la deuxi#me portera sur les avantages etles faiblesses du contrôle de la dépense publique dans le s-st#me lgérien,vant la conclusion de ce mémoire.

    9

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    7/75

    CHAPITRE 1 : Chapitre préliminaire :

    L’EXECUTION DES DEPENSES PUBLIUES

     3es procédures d’exécution et de contrôle des dépenses publiques,

    s’effectuent sous un certain nombre d’opérations consécutives c%acune a-ant unobjectif différent particulier +

      ette distinction repose sur plusieurs fondements, à savoir ( un fondement

    financi#re, un fondement juridique et un autre administratif +

    Le !"n#ement !inan$ier :

    5l permet d’assurer la précision des dépenses publique en permettent deséparer nettement les diverses opération +

    Le !"n#ement %&ri#i'&e : 

    5l consiste à déterminer à partir de quel moment l’état se trouve juridiquement engagé et à quel moment la créance est née +

    Le !"n#ement a#mini(trati! ( 

    5l a pour objectif de procéder à une séparation de pouvoir à l’intérieur desopération des dépenses publiques en confiant leurs diverses p%ase à des autoritésdistinctes +  3a procédure d’exécution des dépenses publiques renferme dans son

    ensemble cinq &I?' opération successives, dont les trois &I0' premi#res,l’engagement, la liquidation et l’ordonnancement rel#vent de la compétence del’ordonnateur, c’est la p%ase administrative, les deux &I/' derni#res opérationsque sont le contrôle et enfin, le paiement représente la p%ase comptable +

    7ous essa-erons dans notre anal-se et dans une premi#re section de traiter lap%ase administrative de l’exécution de la dépense publique, puis dans unedeuxi#me section, nous traiterons de la p%ase comptable +

     

    :

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    8/75

    SECTION 1 : La pha(e a#mini(trati)e

    3’exécution des opérations financi#res est fondée sur un principe

    fondamentale ( celui de la séparation des ordonnateurs et des comptables, ceprincipe s’explique par le fait que l’exécution des recettes et des dépensespubliques est confiée à deux catégories d’agents , dont les activités sontincompatible et soumises à des %iérarc%ies différentes . 1* L’en+a+ement (

    3’engagement n’est pas exactement un acte de décision liée dés lors qu’il nese borne pas toujours à constater une dette préexistante mais qu’il peut la créer.

    En dépense, l’acte d’autorisation budgétaire n’ouvre qu’une simple faculté dedépenser, sauf les cas ou une dette existe préalablement.3’engagement c’est comme J l’acte par lequel un organisme public crée ouconstate à son encontre une obligation de laquelle il résultera une c%arge K!/.5l peut donc *tre anal-sé comme le fait générateur de la dépense lorsqu’il ne seborne pas à constater l’obligation de dette mais qu’il est susceptible de la créer.  Disposant d’une large initiative, les services dépensiers doivent néanmoinsrespecter les principes budgétaires, en particulier la nécessité d’un acted’autorisation préalable, la spécialité et la limitation des crédits. ussi bien

    distingueton deux aspects de l’engagement ( d’une part l’engagement juridique, qui est l’acte ou les faits dont découlent les dettes & par exemple lapassation d’un contrat de marc%é ', et qui peut résulter d’autre personnes quel’ordonnateur + d’autre part l’engagement comptable, qui consiste à réserverdans les écritures aux fins de ladite opération les crédits nécessaires et assurerainsi leur indisponibilité, qui est de seul ressort de l’ordonnateur.

    A* L’en+a+ement %&ri#i'&e : 

    ’est l’acte par lequel l’Etat crée ou constate une dépense, Etant donné que

    les actes présentent des caract#re différents et ne présentent pas toujours lam*me forme et les m*mes caractéristiques juridique, il -’a lieu de rappeler queles acte varient selon la nature des dépenses.  ertaines dépenses proviennent de l’application des dispositions législativesou réglementaire. Dans ce cas, le droit de pa-er les créanciers de l’Etat estindépendant de toute décision administrative, l’dministrative devra seulementconstater et liquider le droit de c%aque créancier.  D’autres, au contraire, découlent de l’acte individuel accompli par les

    fonctionnaires %abilités à engager des dépenses.

    !/ 1ic%el G)4P5E6, 1arie%ristine E>3>>7 , et =ean2ierre 3>>3E, M577E> 24G35Q4E> 9e édition 3.L.D.= 265> /II/ Mrance 2.08@

    8

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    9/75

     

    B* L’en+a+ement $"mpta,le : 

    3’engagement comptable préc#de l’engagement juridique, c’est l’affectationd’une partie des crédits budgétaires à la réalisation de la dépense résultant del’engagement juridique.  De point de vue financier, il apparat comme une promesse d’*tre pa-é et dupoint de vue administratif, il s’anal-se comme la consignation d’un crédit ’estpour quoi, la tenue de la comptabilité des engagements est la condition d’unebonne gestion financi#re, il est donc indispensable de connatre à tout moment lemontant cumulé des dépenses engagées afin de pouvoir comparer le montant desautorisations budgétaires et dégager ainsi les crédits disponibles.

    En raison de l’importance de l’engagement qui rend l’Etat ou l’organismepublic débiteur, les actes d’engagement font l’objet d’un contrôle particulier, lecontrôle des dépenses engagées. Qui est exercé par le contrôleur financier ou letrésorierpa-eur régional

    -* La li'&i#ati"n :

      3a liquidation a pour effet de rendre les dettes certaines dans leur principe etdans leur montant. 3e processus de liquidation englobe deux aspect ( en premier

    lieu celui de la constatation ou vérification de la dette, en second lieu, son calculproprement dit.  3’obligation de constatation de la réalité repose sur une r#gle ancienne, celledu service fait, au terme de laquelle le paiement des dettes des organismespublics est subordonné à l’exécution matérielle intégrale des prestations par lecréancier et à leur exécution conformément aux stipulations initiales .e n’estqu’ensuite que peut intervenir la liquidation au sens strict du terme, qui consisteà calculer ou vérifier le montant de la dette.  A 3es opérations matérielles de constatation et de liquidation proprement dites

    peuvent *tre accomplies par des agents publics qui ne sont pas ordonnateur A!0

     A* La $"n(tatati"n #& (er)i$e !ait : 

    3’engagement de la dépense ne rend pas l’Etat débiteur, il constitueseulement l’acte préalable à la naissance de la dette. ette étape se c%arge deconstater que la dette est bien née et pour cela, il s’agit de s’assurer que lebénéficiaire qui réclame sa créance a bien rempli ses obligations. ’estl’accomplissement de ces obligations qui fait natre la dette de l’Etat à la c%arge

    du Frésor public.!0 1ic%el G)4P5E6 et utres.op.cit.2.08?

    "

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    10/75

     B* La li'&i#ati"n pr"prement #ite : 

    Elle se borne seulement à calculer le montant exact de la dette de l’organisme

    et de vérifier que celleci est bien exigible.

    .* L’"r#"nnan$ement :

      3’ordonnancement est J l’acte administratif donnant conformément auxrésultats de la liquidation, l’ordre de pa-er la dette de l’organisme public K!@ 

    3’ordonnancement est une p%ase capitale dans l’exécution des dépenses, lescréanciers ne peuvent *tre pa-és sans l’intervention de cet acte. 3e principe estque les ordonnateurs ne sont soumis à aucun délai impératif d’exécution etdisposent d’un pouvoir discrétionnaire en la mati#re. Foutefois, en vue d’unemeilleure protection des créanciers contre les risques excessifs de retard oum*me l’inexécution des obligations. 

    SECTION - : La pha(e #’e/é$&ti"n $"mpta,le Le paiement : 

    Elle intervient dés la transmission de l’ordre de paiement ou comptable parl’ordonnateur. 

    10*3a p%ase de paiement n’est pas une p%ase de seul décaissement des fonds.u préalable de celuici, le comptable est tenu, comme on l’a vu, de contrôler la

    régularité de l’ordre de paiement et des pi#ces justificatives réglementaires quil’accompagnent.  3es éléments de ce contrôle, qualifié encore de contrôle de l’égalité externe,en opposition au contrôle de l’égalité sur le fond qui n’incombe pas aucomptable.  3e comptable doit s’assurer de la signature et du nom de l’ordonnateurcompétant, de la responsabilité des crédits et de l’exacte imputation de ladépense aux c%apitres concernés, il doit vérifier également que les engagementset les ordonnancements ont bien été soumis aux autres contrôle préalable & visadu contrôleur financier ', il doit en outre s’assurer de la justification du servicefait et de la justesse des calculs de liquidation, il doit enfin vérifier l’éventuelleapplication des r#gles de prescription.  Dans le cadre de ce contrôle qui est matériellement important, les pouvoirsdu comptable sont toutefois limités, d’une part, ils sont restreints par la nature

    !@  1ic%el G)4P5E6 et utres.op.cit.2.089

    !I

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    11/75

    m*me du contrôle, qui n’est comme on l’a dit qu’un contrôle de régularité

    formelle, non un contrôle sur le fond, d’autre part, il sont limités à l’égard del’ordonnateur. 3e comptable ne peut et ne doit refuser le paiement que lorsqueles pi#ces justificatives réglementaire font défaut ou lorsqu’elles sont

    irréguli#res en la forme &absence de visa du contrôleur financier, défautd’indication du service….'. >i l’irrégularité rel#ve d’un défaut de légalité, ou ence cas de doute comptable au regard de celleci, ce dernier ne peut quesuspendre le paiement et en avertir l’ordonnateur, c’est ainsi, par exemple, queles comptables n’ont pas le pouvoir d’opposer par eux Rm*me la prescription quiest de la compétence de l’ordonnateur, ils doivent suspendre le paiement desdettes prescrites et informer ce dernier.  Enfin, m*me en cas de refus d’exécution du comptable, l’ordonnateurdispose dans certains cas et sous sa responsabilité, de la possibilité d’utiliser laprocédure de réquisition de paiement qui lui permet de passer outre le refusopposé par le comptable d’exécuter l’ordre de paiement !? 

    ette procédure ne peut *tre utilisée cependant dans le cas d’irrégularitéssubstantielles, telles l’insuffisance ou l’absence de crédits, le défaut de visa ducontrôleur financier ou encore l’absence de justification du service fait.  Fenu par ailleurs de déférer sans délai à l’ordre de réquisition, mais saresponsabilité étant dégagée, le comptable doit l’adresser au ministre des financequi le transmet au procureur général prés la cour des comptes ou, s’il s’agit d’uncomptable de collectivité locale ou d’un établissement public local, à la c%ambrerégionale des comptes.

     -0* 3’opération de paiement proprement dite qui suit celle du contrôle, doit

    *tre constatée en écritures et avoir lieu selon les modalités de paiement admisespour les dépenses publiques &esp#ces, c%#ques, sur le trésor, virement decompte'. )n observera que les organismes publics peuvent opposer lacompensation à leurs créanciers si ceuxci se trouvent en m*me temps *tre leurs

    débiteur &alors que pour les recettes publiques prévaut au contraire l’interdictionde la compensation'.

    CHAPITRE - :

    !? 1ic%el G)4P5E6 et utres.op.cit.2.08:  3oi "I!?

    !!

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    12/75

    LE CONTROLE ADINISTRATI2 DES DEPENSESPUBLIUES3 LE CONTROLE INTERNE

      )n distingue généralement trois organes de contrôle à s’avoir, le contrôleurfinancier &contrôle des dépenses engagés', le comptable publique et le contrôlede tutelle, le plus important est celui de l’5.L.M. puisqu’il a un domaine d’actioninterministériel.  3e contrôle est opéré a l’intérieur de l’administration des finance, c’est uncontrôle à priori, il est entrepris avant l’accomplissement de c%aque acte

     juridique provoquant une dépense prévue au budget de l’Etat.  Dans notre étude et dans une premi#re section, nous étudions le contrôle des

    dépenses engagées ou le contrôle financier. Dans une deuxi#me section, noustraiterons du contrôle comptable, et enfin, une troisi#me section, sera réservée aucontrôle de l’5nspection Lénérale des Minance &5.L.M'.

      SECTION 1 : Le $"ntr4le #e( #épen(e( en+a+ée(

    3e contrôle des dépenses engagées a été institué à l’origine en Mrance par laloi du /9!/!8"I dans le but de prévenir certains abus apparus dans l’exécutionde budget, le contrôle des dépenses engagées est repris en lgérie au lendemain

    de l’indépendance, au m*me titre que les autre lois et r#glements reconduits.  3e contrôle financier en lgérie fBt régi auparavant par les dispositions dudécret 7< ?I!@!0 du !0!!?I portant r#glement d’administration publiquerelatif au régime financier de l’lgérie.  =usquCà l’intervention de la loi "I/! du !?"I relative à la comptabilité

    publique, plusieurs décrets sont venus organiser ce contrôle au niveau structurel,alors que des instructions particuli#res ont été prises en ce domaine.  pr#s la loi 8@!: du !:I:8@ relative aux lois de finance, la loi "I/!suscitée finie par combler les vides juridique, jusqu’alors importants en mati#rede finances publique et de réglementation des opérations financi#res de l’Etat.  ’est ainsi que sont définies par des textes réglementaires lgériens, desnotions tels que l’engagement!9 principal objet du contrôle financier.  En outre, le principe de contrôle des dépenses engagées impose l’institutionaupr#s de c%aque ministre dépensier et au niveau local d’un contrôleur financier.  3e contrôle des dépenses engagées est un contrôle préventif, il permetd’emp*c%er l’exécutif de dépasser les crédits alloués et de veiller à ce quel’utilisation de ces crédits soit conforme aux objectifs assignés.

    !9 3oi "I/! du !?I8!""I relatives à la comptabilité publique =.).6.. n< 0? du !?I8!""I.

    !/

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    13/75

      3e contrôle des dépenses engagées s’applique aux budgets annexes, aux

    comptes spéciaux du trésor, aux budgets des Sila-as et des établissementspublics à caract#re dministratif.!:

      3es budgets de l’ssemblée 2opulaire 7ationale et de la commune restent

    régis par les dispositions législatives et réglementaires qui leur sont applicables!8

     1* Le $"ntr4le !inan$ier : A* L’"r+ani(ati"n #e $e t5pe #e $"ntr4le :

    5nstitué en lgérie pendant la période, coloniale, le contrôle financierpréalable, à subis au lendemain de l’indépendance plusieurs modification de sonorganisation, du service de contrôle financier de l’Etat au contrôle à priori desdépenses publiques confie à la direction du budget et du contrôle en applicationde décret exécutif 7

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    14/75

    porté à /I jours si le dossier et complexe pour se prononcer avant d’accorder

    son visa les contrôleur financier doit veiller à ( 

    3’imputation de la dépense, il doit s’assurer de la nature et l’objet de la

    dépense et son imputation budgétaire J c%apitre T article K. 3a disponibilité des crédit ou des poste budgétaires, le contrôleurfinancier doit s’assurer que les crédits sont suffisants pour supporter ladépense engagée.

    3’application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur enmati#re de comptabilité publique les r#gles de la fonction publique en casde recrutement et la procédure de passation des marc%és publicsJ visas K./I 

    En conséquence de ces vérification effectuées, le contrôleur financier décideou non d’accorder son visa l’article ? du décret exécutif "/ @!@ relatif aucontrôle préalable des dépenses engagées dispose J son soumis préalablement àleur signateur, au visa du contrôleur financier, les actes comportant unengagement de dépenses ciapr#s énumérées. 

    ! 3es actes de nomination, de confirmation et ceux concernant la carri#re etla rémunération des fonctionnaires à l’exception de l’avancement d’éc%elon.  / 3es actes nominatifs établis dés le début de l’année ainsi que les Etatsmatrices modificatifs intervenant au cours de l’année budgétaire. 

    3’article 9 du m*me décret cite que les engagements de dépenses defonctionnement et d’équipement ou d’investissement, sont également soumis auvisa du contrôleur financier (  >ont soumis au visa de contrôleur financier tout acte entranant une dépense,portant subvention délégation de crédits ou prise en c%arge de rattac%ement ettransfert de crédit.

      5l convient d’ajouter qu’une fois le visa attribué le contrôleur financierveillera à ce que les documents justificatifs a-ant permis de statuer soientaut%entifies lorsqu’il doivent *tre restitués à l’ordonnateur, par l’opposition du

    cac%et identification du service du contrôle, soit conservé J une copie K avec lafic%e d’engagement

    En cas de refus de visa pour irrégularités d’engagement, le contrôleurfinancier est tenu de rejeter provisoirement ou définitivement le dossierd’engagement. 

    a0* Le re%et pr")i("ire :

    Est notifié dans les cas ciapr#s (/I rticle ?8 de la loi "I. /! relative à la comptabilité publique

    !@

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    15/75

    proposition d’engagement entac%é d’irrégularités susceptible d’*tre

    corrigées ( J absence ou insuffisance des pi#ces justificatives requises,omission substantielle sur les document - annexés.

     

    ,0* Le re%et #é!initi! :

    Est motivée par ( 3a non conformité des propositions d’engagement aux lois et r#glement

    en vigueur. 3’indisponibilité des crédits ou des postes budgétaire. 3e non respect par l’ordonnateur des observations consignées dans la note

    de rejet provisoire la réception de la note de rejet provisoire, l’ordonnateur peut saisir ànouveau le contrôleur financier, en prenant compte des motifs du rejet. 3e refus définitif du visa est mentionné sur la case réservée àl’enregistrement de l’opération sous cette forme la fic%e correspondanteconserve son rang c%ronologique pour sa part, l’ordonnateur doit annuler, lecas éc%éant, la fic%e d’engagement non visée, en établissant une fic%e deretrait d’engagement qu’il adresse au contrôleur financier.

    $0* Le pa((er "&tre : 

    >elon les article !I,!!,!/,!0,!8,!",/I,/!,// du décret exécutif 7eulement le passer outre ne peut intervenir en cas de rejet définitif prononcéen raison de (  3a qualité de l’ordonnateur +  3’indisponibilité de crédits ou des postes budgétaire +  3’absence des visas ou des avis préalables prévus par la réglementation envigueur

    3’absence des pi#ces justificatives relatives a l’engagement +  3’imputation irréguli#re d’un engagement dans le but de dissimuler soit un

    dépassement de crédits, soit une modification des crédits ou concoursbudgétaires.

    !?

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    16/75

      3orsque les recours introduit aupr#s du ministre des finances donne lieu à

    une suite favorable, la décision de passer outre est notifie au contrôleurfinancier. e dernier doit viser le dossier pour prise en compte en - indiquant lesréférences de passer outre.

      Dans ce cas, la responsabilité du contrôleur financier est enti#rement dégagéepar application de l’article @: de la loi 8I.I?

    C* L’appré$iati"n (&r le $"ntr4le !inan$ier : 

    3a tenue obligatoire d’une comptabilité des engagements permet auministre de finance, par l’intermédiaire de son contrôleur financier, desuivre l’Etat de la situation financi#re générale du pa-s. rt /? et /9.Décret "/. @!@

    3e contrôle préalable par le volume de visas délivré ou refusé répond àdeux finalités (

    3a premi#re est de renseigner le gouvernement sur les conditions

    d’exécution du budget pour lui permettre d’amener lesmodifications utiles à la politique budgétaire et à la réglementation.

    3a deuxi#me s’exprime à travers le nombre important de rejets

    provisoires qui conduisent les ordonnateurs à réexaminer et engagerles différentes catégories de dépense en application du principe dela régularité.

    >ouvent ce contrôle en dépit de son caract#re contraignant est considérécomme nécessaire par les ordonnateurs pour confirmer le caract#re légalde leur gestion.

      3’expérience a montré que le contrôle financier préalable ralentiténormément l’action de l’administration R de plus, le refus de visas par lecontrôleur financier à l’engagement comptable peut laisser entier l’engagement

     juridique auquel résultera toujours une créance sur l’Etat.  insi les contrôleurs financiers se m*lent du domaine réservé auxordonnateurs dans la prise de décision, ce qui entrane une dilution de

    responsabilité. Et puis on ne sait plus qui est le véritable auteur de décision.  Gref, le contrôleur financier est tenu de veiller sur l’efficience et l’efficacitédes interventions étatique et leur assurer un perfectionnement constant.  5l peut aussi constituer une force d’action de l’économie nationale. De plus, ildoit permettre de limiter les dilapidations et les dépenses abusives. cet égard,ce contrôle doit *tre un élément d-namique de la politique budgétaire. 

    D* L’é)al&ati"n #& $"ntr4le :

    !9

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    17/75

      e contrôle a été depuis toujours taxé de retardateur, insuffisant et

    satisfaisant. a0* Le $"ntr4le retar#ate&r :

    3a nécessité de doter le contrôleur financier des mo-ens et matériels pourradans la mesure du possible rendre le contrôle plus rapide.  ependant, les délais relativement longs dont le contrôleur dispose pouroctro-er son visa peuvent justifier ce retard d’une part, d’autre part, lesordonnateurs profitent de ce climat pour justifier leur retard sans c%erc%er àcomprendre les raisons du contrôleur.  ette mésentente entre ordonnateur et contrôleur est devenue presque banaleet certains ordonnateurs croient m*me déceler dans cette procédure, uneingérence dans le domaine de la gestion qui leur est réservé. ,0* Le $"ntr4le in(&!!i(ant : 

    ompte tenu des attributions que la loi conf#re à ce t-pe de contrôle, il nepeut *tre exercé d’une mani#re approfondie. 2ar définition, il n’est quesuperficiel dans la mesure oU il ne porte que sur la légalité et la régularité.  ussi il pourra *tre effectif si des fonds tels que les comtes spéciaux dutrésor, les crédits des établissements publics, les crédits des établissementsentrent dans la compétence du contrôleur financier.

     $0* Le $"ntr4le (ati(!ai(ant (

    3’efficacité de ce contrôle est indiscutable, il apparat ici, comme une arme àdouble tranc%ant évitant d’une part les erreurs de gestion et les dépassements descrédits alloués, d’autre part.

      3e contrôle financier est avant tout préventif et vaut d’avantage par ce qu’ilemp*c%e que par ce qu’il sanctionne. >itué à l’origine de la décision, il la guideplutôt qu’il ne la g*ne.

      3e ministre des finances, se félicité de l’Nil qu’il a dans c%aque ministre./! 

    SECTION - : Le $"ntr4le $"mpta,le :

    /! 6a-mond 14VE33E, finances publiques, !/#me édition, édition D33)V, /II/, 2aris Mrance, 2.00!

    !:

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    18/75

      onformément au principe de séparation des tac%es administratives destac%es comptables, les comptables sont responsables, les comptables sontresponsable des contrôles préalables au paiement des dépenses.  vant d’effectuer le paiement, le comptable doit effectuer un double contrôle

    conformément aux lois et r#glement pour s’assurer de la régularité de ladépense.

    1* Le r4le #e $"ntr4le #e $"mpta,le : 

    En se référant au s-st#me des finances publiques lgérien, la derni#re p%asede la réalisation d’une dépense ou, de mani#re générale, toute action publiquequi engendre un mouvement de fonds doit *tre réaliser en dernier lieu par uncatégorie particuli#re de fonctionnaire appelé comptables publics.  En effet, que ce soit les recouvrement des recettes publiques ou les paiementdes dépenses, le contrôle et la réalisation effective &le recouvrement ou lepaiement' sont exécutés par les seuls comptables publics ce qui nous am#ne àexaminer les principaux points suivants ( A* La parti$&larité #e la !"n$ti"n #e $"mpta,le p&,li$ : 

    Elle réside notamment dans la responsabilité personnelle et pécuniaire ducomptable public, le principe de séparation entre les fonctions de comptable etde leurs %omologues ordonnateurs ainsi que dans leurs nominations.

     a0* #é(i+nati"n et n"minati"n #e( $"mpta,le( p&,li$( : 

    Pu l’importance de leur mission qui requiert des compétences particuli#res,d’une part et, d’autre part, afin respecter et de renforcer le principe de séparationdes comptables et des ordonnateurs, les comptables sont obligatoirement soit

    nommés soit agréés par le ministre de finances ou son représentant, ce titre,selon la classification apportée par le décret "!0!! du I:I""! relatif à lanomination et à l’agrément des comptables publics, les comptables publics sont

    nommés comme suit ( 3es comptables d’Etat sont nommés par le ministre des finances, il s’agit

    notamment de l’agent comptable central du trésor, du trésorier central, dutrésorier principal, des trésorier de Sila-a, de l’agent comptablecentralisateur du budget annexe ainsi que des receveurs des régiesfinanci#re et des conservateurs des %-pot%#ques +

    sont nommés ou agréé par le ministre des finances les agent comptablesdu conseil constitutionnel, de l’assemblé populaire national, de la cour descomtes, des établissement publique à caract#re administratif exception

    faite de ceux exerWant aupr#s de l’éducation et de la formation +

    !8

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    19/75

    conformément à l’article 0@ de la loi "I/!, les agents comptables placés

    aupr#s des postes diplomatique ou consulaires à l’étranger sont ceuxagréés par le ministre c%argé des finances +

    quant aux agents comptables exerWant aupr#s des établissements relevants

    de l’éducation et de la formation, ils sont agréés, par délégation duministre des finances, par le trésorier de Sila-a territorialementcompétant.

      4ne fois le comptable publique nommé, il est accrédité aupr#s desordonnateurs, concernés et son installation n’est effective qu’apr#s des laJ coupure de gestion K &autrement dit, apr#s la passation de consignes',opération délimitant les responsabilités respectives du comptable sortant ducomptable entrant.

    ,0* Le prin$ipe #e (éparati"n #e( $"mpta,le( et #e( "r#"nnate&r( :

      3’exécution des opérations financi#res des organismes publics nécessitel’intervention de deux catégories d’agents distinctes, à savoir les ordonnateurs etles comptables publiques, ce principe remonte, en lgérie, au droit coloniale etest actuellement consacré par la loi "I/! suscitée notamment dans son article!@ qui stipule que ( J l’exécution des budgets et des opération financi#res ……incombe aux ordonnateurs et aux comptables publics …… K

      3e rôle des ordonnateurs est essentiellement administratif, leur

    attributions financi#re ne sont que le corollaire de leurs missions originelles ence sens ou en mati#re de dépenses publiques, leur rôle est de constater ou decréer les dettes des organismes publics dont ils sont les gestionnaires, d’enarr*ter les montant ainsi que d’en ordonner le paiement.

      3es attributions financi#re des ordonnateurs ne sont, donc que leprolongement de leurs missions de gestionnaires.

      Quant aux comptables publics, ils sont essentiellement des préposés auxcaisses publiques, pour eux, les attributions financi#res sont principales et m*meexclusifs//. 3eurs prérogatives de la loi "I/!/0 sont (

    3e recouvrement des recettes, le paiement des dépenses + 3a garde et la conservation des fonds, titres, valeurs, objets ou mati#res

    dont ils ont la c%arge + 3e maniement de fonds, valeurs, titres, biens, produits et mati#res + 1ouvement de comptes de disponibilités.

      3eurs attributions sont donc essentiellement financi#re, outre les paiement oules recouvrement des recettes, ils sont c%argés du contrôle de la régularité desordonnancements et mandatements ainsi que de leurs conformités aux lois etr#glements en vigueurs.

    // =.1L7EF, comptabilité publique, op.cit, p /8/0 Poir art 00

    !"

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    20/75

      3a distinction entre les fonctions d’ordonnateurs et de comptables, d’une

    part, et le contrôle des actes des premiers par les seconds, d’autre part, seraitillusoire si ces fonctions *tre résumées par les quatre points suivants ( 

    10* La #i)i(i"n #e( ta$he( : 3a distinction entre les tac%es administratives et les tac%es comptables,

    constituant l’armature de notre s-st#me financier, implique que les donneursd’ordres ne peuvent *tre ceux qui les appliquent, l’action publique est doncdivisée en deux séries d’actes, la premi#re, réalisée par les ordonnateurs, est àl’origine des créances sur la personne publique &tel que la passation d’unemarc%é, le recrutement d’un agent …etc.', la deuxi#me série entrane unemanipulation matérielle de fonds, elle est réalisée par des comptables.  insi, c’est la diversité des tac%es des ordonnateurs opposée à l’%omogénéitéde celles des comptables qui a poussé à les confier à des agents différents. -0* L’&nité #e $ai((e :

    >ur la base du principe de l’unité de caisse, mettant sous le contrôle duministre des finances l’ensemble des fonds publics, il parat évident que lesagents comptables soient soumis, directement ou pas, à son autorité. cet effetl’article 0@ de la loi "I/! stipule que J 3es comptables publics sont nomméspar le ministre c%argé des finances, ils rel#vent exclusivement de son autorité,

    certains comptables publics peuvent *tre agréés par le ministre c%argé desfinances. K  insi, si le corps des comptables est soumis à un statut particulier du fait deson %omogénéité, les ordonnateurs rel#vent de statuts différents du fait de ladisparité de leurs secteurs d’activités, ce qui explique la nécessité de leursoumission à des autorités différentes.

     .0* La !a$ilité #e $"ntr4le : 

    3a séparation des ordonnateurs et des comptables am#ne les premiers à tenirune comptabilité administrative retraWant les engagements et lesordonnancements de l’exercice et les seconds une comptabilité de gestion faisantressortir les entrées et les sorties de fonds, cette double comptabilité permet à laour Des omptes un contrôle plus ex%austif, essentiellement en mati#red’exactitude des comtes de l’Etat. 

    60* La l&te $"ntre la !rae :

    /I

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    21/75

      3’incompatibilité des fonctions de l’ordonnateur et du comptable rend plus

    difficile les malversations, dans la mesure ou il faudrait que les deux agentspréméditent en commun accord une action irréguli#re ou illégale, le contrôle del’un sur l’autre et inversement, ainsi que l’indépendance respective de l’un visà

    vis de l’autre est donc un premier frein aux fraudes et malversation en sus,évidemment, des différents contrôles en amont et en aval de la dépense exercéepar les différentes institution &.., parlement et .M.' . $0* La re(p"n(a,ilité parti$&li7re #& $"mpta,le p&,li'&e :

    3a responsabilité des agents publics c%argés de l’exécution des opérationsfinanci#res, est une responsabilité définie pat la loi, pour le comptable public,elle découle de la définition de ce dernier apportée par l’article 00 de la loi "I

    /! qui lui attribue l’exclusivité de la conservations et du mouvement des denierspublics.  ’est ainsi qu’à la responsabilité disciplinaire commune à tous lesfonctionnaires, se greffe une responsabilité personnel et pécuniaire quisanctionne l’inobservation des r#gles de la comptabilité publique, et procure laréparation du préjudice causé.  3a particularité de cette responsabilité est que, une fois engagée, lecomptable, contrairement aux autres fonctionnaires, devient redevable enversl’Etat du montant du préjudice causé.  3a responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables publics a un

    caract#re objectif, elle est basée sur une constatation des faits tels que l’omissiond’une recette, un déficit des caisses ou encore, du paiement à tort d’une dépense.Elle est objective, du fait qu’elle ne nécessite pas l’appréciation de la conduitepersonnelle du comptable, mais elle est issue de la constatation d’unmanquement.  En définitive, cette responsabilité implique qu’en cas de déficit ou, engénéral, de débet, le comptable doit solder le manquement de ses dernierspersonnels sans pour autant, engager s-stématiquement sa responsabilité pénale,civile et disciplinaire.

    B* Le r4le #& $"mpta,le p&,li$ en mati7re #e $"ntr4le #e( #épen(e(  p&,li'&e( : 

    3es attributions du comptable public en mati#re de contrôle, découlentdirectement du régime de sa responsabilité, ce contrôle porte sur %uit élémentsénumérés dans l’article 09 de la loi "I/! sus citée, à savoir ( 

    a0* la $"n!"rmité #e l’"pérati"n a)e$ le( l"i( et r7+lement( en )i+&e&r : 

    /!

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    22/75

      3e contrôle du comptable publique est exclusivement un contrôle derégularité, il ne porte pas sur l’opportunité de l’opération, toutefois, la limiteentre ces deux aspects étant difficile à identifier, le contrôle devient moins aisé,D’autre part, l’appréciation de la conformité d’une opération aux lois et

    r#glement est une notion subjective qui peut évoluer d’un comptable à un autre.3’absence d’une nomenclature des pi#ces justificatives en lgérie, ne permet pasun contrôle strict et objectif puisqu’une telle nomenclature qui, s’entendrait àl’ensemble des dépenses &cas franWais', m#nerait le comptable à se limiter à unevérification de la régularité formelle des pi#ces qui lui sont fournies. ,0* La '&alité #e l’"r#"nnate&r "& #e ("n #élé+&é : 

    onformément à l’article /@ de la loi "I/! J les ordonnateur doivent *treaccrédites aupr#s des comptables publics assignataire…. K + En d’autre termes,les comptables publics doivent pouvoir identifier les ordonnateurs aupr#sdesquels ils sont désignés. ette identification se fait par le dépôt aupr#s descomptables, de la décision de nomination des spécimens de signature del’ordonnateur, le délégataire devra joindre en plus, l’acte de délégation de lasignature.

    $0* La ré+&larité #e( "pérati"n( #e li'&i#ati"n #e la #épen(e (

    ette opération constitue le véritable contrôle de fond exercé sur la dépense,

    puisqu’il s’agit, notamment à s’assurer de la bonne imputation de la dépense etde la régularité des pi#ces justificatives. 3e comptable doit s’assurer de la

     justification du service fait, à savoir, que l’ordonnateur apporte la preuve que ladépense est la contre partie d’un service rendu par un tiers à l’administration,cette justification peut prendre la forme d’une facture, d’une demanded’acompte, d’un état de liquidation, d’un salaire ….etc. en fonction de la nature

    de la dépense.  Enfin, il doit vérifier l’exactitude des calcules de liquidation, ce qui luipermettra de s’assurer que le montant proposé au paiement n’est pas entac%é

    d’erreurs. #0* La #i(p"ni,ilité #e( $ré#it( : 

    3e comptable public est destinataire de tous les crédits ouverts pour c%aqueordonnateur, ainsi que de toutes éventuelles modifications intervenant en courd’exercice. ’est sur cette base qu’il peut vérifier la disponibilité des crédits etpalier ainsi la possibilité d’un dépassement de crédits.

    e0* la $réan$e n’e(t pa( atteinte par &ne #é$héan$e "& !rappée #’"pp"(iti"n : 

    //

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    23/75

      Quelle que soit son origine &judiciaire, administrative ou fiscale' une

    opposition constitue une interdiction de pa-er adressée par un tiers, auquel lecréancier de l’organisme public doit de l’argent. u plan pratique, le comptabledoit s’assurer que les oppositions qui lui sont adressée soit prisent en c%arge et

    leurs montants déduits des sommes dus aux créanciers concernés.  oncernant la déc%éance quadriennale, la loi 8@!: de I:I:8@ relative auxlois de finances, notamment dans ses articles !", !: et !8, précise que toutes lescréances dues par l’Etat, les collectivités territoriales, les établissements publicsbénéficiant de subventions publiques sont prescrites au profit de l’institutionconcernée si elles ne sont pas acquittées dans un délai de @ ans sauf casparticuliers, à savoir (

    4ne dépense non acquittée du fait l’administration ellem*me + 4n obstacle dBment justifié qui aurait emp*c%é le créancier de réclamer sa

    créance + 3es créanciers se trouvant dans les cas cités par l’article 0!9 du code civil,

    tel que l’absence, l’incapacité ou les créanciers purgent une peinecriminelle +

    3es recours en instance devant une juridiction.

    !0* Le $ara$t7re li,érat"ire #& paiement :

    Dans ce cas le comptable doit vérifier que l’ordre de paiement est établi aunom du véritable créancier, sous peine d’engager sa responsabilité.

    +0* Le( )i(a( #e( $"ntr4le( pré)&( par le( l"i( et r7+lement( en )i+&e&r : 

    En premier lieu, le comptable doit s’assurer que toutes les dépense, saufexception légales ou l’existence d’un passer outre, sont rev*tues du visas decontrôleur financier, certaines dépenses doivent comporter, en plus du visa du

    contrôleur financier, le visa d’organes de contrôle de t-pe administratif + tel queles commission de marc%és, ou tec%nique comme les pXt ou les commissionsspécifiques aux travaux de constructions.

    2ar ailleurs, les pouvoirs publics peuvent imposer un contrôle préalableassorti de visa soit pour certaines activités, soit à titre conjoncturel.

    h0* La )ali#ité #e l’a$'&it li,érat"ire : 

    4ne fois l’ensemble des contrôles suscités effectués, le comptable peutprocéder au paiement de la dépense, toutefois, dans la mesure oU le paiement apour conséquence juridique d’éteindre la dette de l’organisme, le comptable doits’assurer que le r#glement s’est effectué au profit du véritable créancier, soit par

    remise d’esp#ce, apr#s vérification de l’identité du créancier, soit par

    /0

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    24/75

    c%#que trésor ou encore par virement au compte des créanciers &postales ou

    bancaire'.insi la sanction du contrôle du comptable est, soit le paiement, dans les cas

    ou la dépense est réguli#re, soit un refus de pa-er lorsqu’il s’agit d’une dépense

    entac%ée d’irrégularité&s'. 3es délais de vérification accordée aux comptablesétant de !I jours, ils doivent signifier tous les rejets auxordonnateurs au maximum au bout de /I jours.  Dans le cas ou l’ordre de paiement serait rejeté par le comptable public,l’article @: de la loi "I/! prévoit la possibilité de réquisitionner par écrit lecomptable en question, cette procédure, accordée à l’ordonnateur lorsqu’iln’ad%#re pas au&x' motif&s' du rejet, a comme conséquence de substituer à laresponsabilité du comptable celle de l’ordonnateur, la lettre de réquisition doitcomporter les motifs qui la justifient afin de permettre, d’une part, au comptabled’établir un rapport à l’intention du ministre des finances /@et, d’autre part, afinde veiller à ce qu’elle n’intervienne que dans un cadre réglementaire/? excluanttoute réquisition motivée par (

    3’indisponibilité des crédits + 3’indisponibilité de trésorerie &excepté pour l’Etat' + 3’absence de justification de service fait + 3e caract#re non libératoire du paiement + 3’absence des visas réglementaires.

    SECTION . : Le $"ntr4le #e l’In(pe$ti"n 8énéral #e( 2inan$e( :

    3’inspection générale des finances est un grand corps del’Etat,principalement recrutée par la voie de l’Ecole nationale d’administration

    et organisée en deux gardes & inspecteurs, inspecteurs généraux ', elle dépenddirectement du ministre par l’intermédiaire d’un inspecteur général c%ef deservice.  Elle comprend moins de trois cent membres dont environ les deux tiers sontdétac%és à de %auts postes &cas franWais'/9, administratifs ou politiques, deresponsabilité dans le secteur publique ou parapublique.  >eul corps d’inspection à vocation interministérielle, il a une compétence deprincipe à l’égard des administrations publiques et des organismes privésrecevant une aide financi#re publique ou placés sous surveillance publique, àl’exception notable des administrations centrales, de l’ensemble des services dela défense &sauf cas particuliers' et des entreprises publiques/:

    /@ 3oi "I/! op.cit, art @:

    /? 3oi "I/! op.cit, art @8/9 34 >aidj, Minances 2ubliques, édition D33)V !""?, 2aris Mrance, p.?8/: 34 >aidj, Minances 2ubliques, op.cit, p.?8

    /@

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    25/75

      e corps est placé en de%ors de la %iérarc%ie des fonctionnaires du minist#re,

    il est rattac%é directement au ministre/8

      7ous nous intéressons successivement, de faWon br#ve, à son organisation etses attributions, et plus longuement aux modalités d’exercice de son contrôle.

     1* Or+ani(ati"n et attri,&ti"n( : A* Or+ani(ati"n : 

    >ous l’autorité du ministre c%argé des finances, l’5LM est dirigée par un c%efnommé par décret/", les fonctions de ce dernier par l’article 0 du décret "/.0/, ildoit notamment veiller à l’exécution des travaux de contrôle, d’études etd’évaluation dans le cadre de structures centrale et de services extérieurcomposant l’5LM. a0* Le( (tr&$t&re( $entrale( : 

    3’inspection générale des finances comprend, outre le poste de directeurd’étude c%argé du suivi des actions de contrôle des services extérieur del’inspection générale des finances et de la coordination des relations avec lesautre institutions et service de contrôle (

    Des structures opérationnelles de contrôle et d’évaluation + Des structures d’études, d’administration et de gestion

    4ne présentation ex%austive de l’organisation et de ses structures est prévueaux articles ? et 9 du décret "/.0/ les activités des structures opérationnelles decontrôle et d’évaluation sont exercées par des unités mobiles dirigées par desc%efs de brigades. ,0* Le( (tr&$t&re( l"$ale( : 

    >ous l’autorité du c%ef de l’inspection générale des finances, les servicesextérieurs de l’inspection générale des finances sont constitués par des directions

    régionales0I, l’implantation et la compétence territoriales des directionsrégionales sont fixées par arr*té du ministre c%argé des finances, c%acune desdirection régionales est dirigée par un directeur régional, nommé par arr*té duministre c%argé des finances sur proposition du c%ef de l’5LM, a l’instar desstructures opérationnel de contrôle et d’évaluation centrales, les activités desdirections régionales sont exercées par des unités mobiles dirigées par des c%efsde missions ou des c%efs de brigades. 

    /8 Décret n

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    26/75

    B* Attri,&ti"n :

    3’inspection a un domaine d’intervention extr*mement large (  ! Elle est d’abord compétente à l’égard de tous les comptables publics, étant

    donné que son contrôle s’exerce sur la gestion financi#re et comptable desservices de l’Etat, des collectivités territoriales ainsi que sur les institutions,organes et établissements soumis aux r#gles de la comptabilité publique.  De m*me les établissements publics a caract#re industriel et commercial, lesexploitations agricoles publiques et les organismes de sécurité sociale tousrégimes sociaux confondus sont soumis à son contrôle.0!

      / Entant que corps d’inspection du minist#re c%argé des finances, elle assurele contrôle de tous les agents de celuici, parmi lesquels on trouve non seulementles comptables publics, mais également les fonctionnaires des services fiscaux etdes diverses directions économiques et financi#res, son contrôle s’étend m*meaux services de contrôle qui dépendent du minist#re.  0 Elle a également vocation à contrôler tous les organismes but sociale etculturelle bénéficiant du concours de l’Etat ou d’organismes publics de mani#regénérale toute personne morale bénéficiant de concours financi#re de l’Etatd’une collectivité territoriale ou d’un organisme public.  @ Enfin, des enqu*tes économiques et financi#res les plus diverses peuventlui *tre confiées ( soit que des éclaircissements soient rec%erc%és sur un pointprécis, soit que le ministre des finances ou le gouvernement veuille *tre éclairésur un projet de réforme.

      ’est en effet ce qui ressort de l’article 0 ainsi que du dernier alinéa del’article / du décret "/.:8. Dans le m*me ordre d’idées, le décret exécutif n<"/.:" du //I/!""/ %abilite l’5LM à procéder à l’évaluation économique desentreprises publiques économiques, à la demande des autorités et instanceslégalement %abilitées, l’inspection procéder moins à un contrôle de régularitéqu’à un contrôle de qualité assorti de vues de réformes et de suggestions.

      3es interventions de l’5LM sont fixé dans un programme annuel arr*té par leministre c%argé des finances selon des objectifs déterminés et en fonction desdemandes du gouvernement ou des organes et institutions %abilités0/, au niveau

    local, la mise en Nuvre de se programme est assurée par la direction régionale00,dont le directeur est c%argé de la coordination des missions d’inspection à lac%arge de sa direction. 

    -* "#alité( #’e/er$i$e #& $"ntr4le #e l’I82 : 

    3e contrôle s’exerce en coure et apr#s exécution des opérations, il apporte àla fois sur leur régularité et leur opportunité, il consiste en deux missions de

    0! Décret exécutif n

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    27/75

    vérification, d’enqu*tes ou d’expertises sur place assurées par des brigades

    d’inspecteurs, placés sous l’autorité d’un c%ef de brigade, ces derniers se livrentà des tournées au cours desquelles elles vérifient, essentiellement0@ (

    3es conditions d’application de la réglementation financi#re comptable et

    des dispositions légales ou réglementaires a-ant une incidence financi#redirecte + 3a gestion et la situation financi#re des services et organismes concernés + 3’exactitude, la sincérité et la régularité des comptabilités + 3es conditions d’utilisation et de gestion des crédits des mo-ens des

    services et structures. A* Or+ani(ati"n #e( t"&rnée( : 

    3’inspection générale des finances réalise dans ses services, les travauxpréparatoire et anal-tiques liés à ses interventions, un double souci préside àl’organisation de celleci d’autre part, réaliser des vérifications aussi fréquentesque possible, c’est à cette double condition que l’inspection pourra remplirvéritablement son rôle.0?

     B* La $"n#&ite #e( )éri!i$ati"n( : 

    3es vérifications des brigades de l’5LM s’effectuent sur pi#ces et sur place09 (’estàdire que l’inspecteur se rend personnellement dans le service à vérifier

    et examine le travail de l’agent vérifié, les tac%es confiées aux membres desbrigades, et spécialement aux c%efs de brigades, sont précisées à l’article !I dudécret "/.:8 ainsi que dans le décret "!.?I/ du /!!/!""! portant statutparticulier du personnel de l’5LM.  ux termes de l’article 0! du décret exécutif "!.?I/, le c%ef de brigadeprépare, organise, anime, surveille et conduit à leur terme les opérations de

    vérification de sa brigade ce titre, il est c%argé entre autres (

      D’assurer, à son éc%elon, la préparation, l’organisation et la coordination

    des travaux d’inspection +  De repartir les tac%es entre les inspecteurs constituant la brigade, desurveiller le déroulement des travaux et d’en rendre compte +  Et surtout, de veiller à son éc%elon au respect des r#gles généralesd’exécution du contrôle de l’5LM.  ’est r#gle sont au nombre de trois ( celle de l’improviste, la r#gle du suspectet la r#gle de la distinction de la constatation et de l’action0:

     

    0@ Décret exécutif n< "/.:8.op.cit.art."

    0? 2.33415E6E l’inspection des finances 24M !"?" p.!I809 décret exécutif n

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    28/75

    a0* La r7+le #e l’impr")i(te : 

    53 s’agit de suspendre l’agent vérifie, le contrôle doit donc *tre inopiné,l’administration ne doit donc en aucuns cas avoir été avertie à l’avance, en effet,

    une vérification n’a de sens que si le service dont elle est l’objet n’en est pointaverti, par contre les missions d’études ou d’expertise confiées à l’5LM sontarr*tées de concert avec les organes %abilités des institutions concernées, et parvoie de conséquence, celles font l’objet d’une notification préalable08 

    ,0* La r7+le #& $"ntra#i$t"ire :

    3’opération de contrôle doit *tre mené contradictoirement avec le comptable,3’inspecteur c%argé de la vérification doit rester objectif et fonder ses conclusionsur des faits établis, en examinant l’ensemble des pi#ces justificatives et étatsqui lui sont fournis et en faisant parler le plus possible l’agent vérifie de faWon àconnatre les probl#me posés par la marc%e du service , son rôle lui impose den’*tre ni trop familier ni trop glacial, c’est à cette seule condition qu’ilparviendra à saisir le fonctionnement défectueux d’une administration ou leserreurs et maladresses des agents.  3’inspecteur peut requérir la présentation de tous documents détenus aubureau, à cet effet, les responsable des services et organismes contrôlés sonttenus de répondre, sans retard, aux demandes de renseignement formulées et nepeuvent s’- soustraire en opposant le respect de la voie %iérarc%ique, le secret

    professionnel ou encore le caract#re confidentiel des documents à consulter,cependant, si la vérification porte sur des dossiers couverts par le secret dedéfense nationale, les inspecteurs effectuent leur vérifications suivant lesinstructions conjointes du ministre c%argé des finances et du ministre c%argé desfinances et du ministre c%argé de la défense nationale0"

      3’inspecteur peut aussi prendre connaissance des documents qui se trouvent

    %ors du bureau ou recueillir des informations à l’extérieur de l’administrationvérifié, tout refus opposé aux demandes de communication fait l’objet d’unemise en demeure portée à la connaissance du supérieur %iérarc%ique de l’agent

    concerné, si la mise en demeure n’est pas suivie d’effet dans la %uitaine &8 jours', l’inspecteur compétent dresse un proc#sverbal de carence et saisitl’autorité investie du pouvoir disciplinaire.  Devant les prérogatives étendues de l’inspecteur, l’agent vérifie doit *tre àm*me de se défendre, il doit avoir connaissance des toutes les pi#ces qui luiseront opposées, l’inspecteur ne peut fonder ses observations sur des pi#ces quin’ont, a aucun moment, été entre les mains de l’agent vérifié ainsi que celleprovenant de l’extérieur de l’administration vérifie qui non pas étés collectés ensa compagnie. Enfin, l’inspecteur ne peut tenir compte, des remarques faites par

    08 Décret exécutif n

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    29/75

    des subordonnés de l’agent contrôlé que si celuici en a eu connaissance et les à

    confirmées. 5l s’agit donc d’une véritable instruction contradictoire. $0* Di(tin$ti"n #e la $"n(tatati"n et #e l’a$ti"n :

      3’inspecteur ne peut donner en aucun cas d’ordre à l’agent contrôlé nis’immiscer dans la marc%e du service. 3e droit de donner aux constatation faitespar l’inspecteur la suite qu’elles comportent, appartient aux administrations et auministre. ette disposition est prévue par l’article n< "!.?I/@I dans son dernieralinéa. En cas de constatation d’une infraction, l’autorité %iérarc%ique ou detutelle est saisie immédiatement en vue de prendre les mesures nécessaires à lasauvegarde des intér*ts de l’institution concernée@! 

    C* Le rapp"rt : 

    u terme de leurs investigations, les inspecteurs rédigent un rapport faisantressortir leurs constatations et leurs appréciations sur l’efficience de la gestiondu service ou de l’organisme contrôlé@/. Quand au c%ef de la brigade, ilcentralise les travaux des inspecteurs, apprécie le bien fondé des observations etconstatations relevées en vue de l’élaboration du rapport d’intervention@0 

    a0* éth"#e #e ré#a$ti"n : 

    5l comporte une suite coordonnée Ad’observationA. 4ne observation est laconstatation objective d’un fait qui n’est pas conforme aux lois et r#glements ouqui rel#ve une défectuosité dans le fonctionnement général du service. D’autrepart, afin de donner à ses constatations le maximum d’impartialité etd’objectivité, l’inspecteur des finances s’abstient de porter sur celles ci un

     jugement de valeur. 3e rapport doit *tre rédigé de telle faWon qu’il permette à un

    %aut fonctionnaire des finances ou à un ministre de prendre connaissance tr#srapidement des probl#mes soulevés par la vérification@@

     

    ,0* Le( prin$ipe( '&i in(pirent la ré#a$ti"n #’&n rapp"rt : 

    Deux principales r#gles caractérisent les rapports de l’inspection général desfinances ( les r#gles de la responsabilité des conclusion et du contradictoire.’est d’elles que l’5LM tire la plus grande partie de l’originalité de ses mét%odes. 

    @I Décret exécutif "!.?I/ du /!!/!""! portant statut des personnels de l’5LM =.).6. n< 9: du /0!/!""!@! Décret exécutif "/.:8 op.cit art !?@/ Décret exécutif "/.:8 op.cit art !9

    @0Décret exécutif "!.?I/ op.cit art 0!@@ 2.33415E6E l’inspection des finances op.cit p.!!?

    /"

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    30/75

    10* r7+le #e l’enti7re re(p"n(a,ilité #e( $"n$l&(i"n( : 

    %aque inspecteur des finances, quelle que soit son inexpérience ou sa jeunesse, est responsable de la partie du service qu’il vérifie, et seul responsable

    des observations qu’il fait.

    5l n’est en rien couvert par un inspecteur plus ancien, il prend sur lui lescritiques et les commentaires qu’il décerne, nul ne lui dicte son jugement, maisnul ne l’en déc%arge, cette responsabilité est nettement soulignée par les articles/@ et /? du décret "!.?I/ elle est lourde en raison du caract#re contradictoireque rev*t le rapport. -0* La r7+le #& $"ntra#i$t"ire :

    3e rapport est communiqué aux gestionnaires des services et organismesconcernés. es derniers sont invités à répondre, dans un délai de deux mois, auxobservations et constatations contenues dans ces rapports, ils peuvent fairepart,le cas éc%éant, des mesures prises en relation avec les faits relevés dans cesrapports, le délai sus cité peut *tre exceptionnellement de deux moissupplémentaires par le ministre c%argé des finances@?

      >i les observations faites ne sont pas fondées, les réponses le révéleront.’est cette mesure qui conforte le sérieux de la vérification, le rapport,éventuellement annoté à nouveau par l’inspecteur, est ensuite transmis au

    supérieure %iérarc%ique du fonctionnaire contrôlé. 3e supérieur peut,éventuellement, communiquer à l’5LM des mesures suscitées par le rapport quilui a été adressé  nnuellement, l’5LM établit un rapport, portant sur le bilan de ses activités etla s-nt%#se de ses constatations de portée général, qu’elle remet au ministrec%argé des finances dans le courant du premier trimestre de l’année suivant celle

    pour laquelle il a été établi.  3’5LM n’a aucun pouvoir propre, les inspecteurs ne sont pas les -eux et lesoreilles du ministre des finances seul décideur des suites à donner aux

    observations consignées dans leur rapports. 7éanmoins, si elles sont fondées, ceque la discussion contradictoire permet d’établir, il est rare qu’elles ne soient passuivies d’effets, soit par la saisine de la cour des comptes, soit en ce quiconcerne l’organisation et le fonctionnement des services ou encore en ce quiconcerne la situation personnelle des agents@9.  7ous vo-ons que, dans tous les cas, l’5LM n’intervient qu’une fois que ladépense a été réalisée, elle ne peut l’emp*c%er m*me si elle peut la juger, nonseulement sur ses résultats, mais sur ses intentions aussi.

    @? Décret exécutif n< "/.:8 op.cit art !8@9 =.1L7EF, comptabilité publique, op.cit, p !/9

    0I

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    31/75

      D’autre part, le contact directe avec les réalités du service permet aussi à

    l’inspection d’apprécier l’exacte limite d’une correcte application de lalégislation. udelà du strict contrôle de régularité des opérations, lesvérifications permettent d’apprécier également les défectuosités dans le

    fonctionnement du service, les obstacles tec%niques à l’application d’unr#glement@: etc.  3’importance de l’5nspection Lénérale des Minances ne tient qu’à la qualitéde ses anal-ses, à la précision de ses conclusions et à la pertinence de sespropositions, l’existence du contrôle de l’5LM, qui p#se en permanence sur lesservices publics, incite les responsables de ces derniers à plus de vigilance car ilssavent que le contrôle est sérieux.

    CHAPITRE . :

    LE CONTROLE EXTERNE

    @: 2.33415E6E l’inspection des finances op.cit p.0!@

    0!

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    32/75

      ontrairement au contrôle exercé, par les agents et institution cités dans ledeuxi#me c%apitre, sous la tutelle du minist#re des finances, le contrôle externese caractérise par un degré d’autonomie appréciable, par rapport au premier t-pe

    de contrôle.  cet égard, on abordera une premi#re section, le contrôle exerce par la courdes comptes puis une deuxi#me section, le contrôle exercé à travers le code demarc%é publique et en troisi#me section, le contrôle par les assemblées élues.

    SECTION 1 : Le $"ntr4le e/er$é par la $"&r #e( $"mpte( : 

    3es cours des comptes des pa-s avec lesquels nous partageons le m*me

    s-st#me des finances publiques et de la comptabilité publique ont desattributions d’un double nature, juridictionnel et administratif.

      2our ce qui est des attributions juridictionnelles, elles concernent la redditiondes comptes des comptables publics, annuellement, les comptes de ces dernierssont arr*tés et jugés par la cour des comptes.  ependant, compte tenu de l’important nombre des postes comptables et dela complexité de l’opération de reddition des comptes, la cour est généralementassistée par des administratifs (

    En premier lieu, les comptables supérieurs proc#dent à l’apurement des

    comptes des comptables secondaires dont ils centralisent les écritures &lacentralisation des écritures des receveurs des régies financi#res par lestrésoriers de Sila-a, par exemple', ainsi la cour des comptes ne reWoit queles comptes des comptables supérieurs.

    En second lieu, les services centraux du minist#re des finances, duquelrel#ve les comptables supérieurs servent de relais en procédant à la miseen état des comptes de ces derniers préalablement à leur départ à la cour.

    e s-st#me, parfaitement co%érent dans son fonctionnement, permet auxinstitutions de ces pa-s la préparation, l’élaboration, l’examen ainsi que le

    vote de la loi de r#glement apr#s une bonne évaluation de l’exécution dubudget concerné.  Quant aux attributions administratives de la cour, la quasitotalité des pa-sont éprouvé la nécessité de soumettre leur secteur économique au contrôle desinstitutions supérieures de contrôle.  ontrairement au jugement des comptes, le contrôle du secteur économiquesert à mesurer et à apprécier la performance et la rentabilité de l’entité vérifiée àtravers des crit#res d’économie, d’efficacité et d’efficience.  2our ce qui nous concerne, nous nous limiterons à l’étude du statut de la courdes comptes, ses attribution en mati#re de contrôle des dépenses publiques et, vu

    0/

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    33/75

    l’importante innovation apportée par l’ordonnance "?/I nous tenterons

    d’aborder la discipline budgétaire et financi#re.

     1* Le (tat&t #e la $"&r #e( $"mpte( :

    l’indépendance, la cour des comptes franWaise a-ant naturellement étéévincé du pa-sage public algérien, les comptes des comptables publics n’ont pu*tre contrôlés qu’à l’av#nement d’une institution comparable.  e n’est fait, qu’avec la constitution de !":9 que le principe de créationd’une cour des comptes est apparu, sa concrétisation a dB attendre quatre &@'années avec la 8II? du I!I0!"8I relative à l’exercice de la fonction decontrôle par la cour des comptes, elle a dB connatre plusieurs c%angement etréformes, tant formels que dans ses attributions, son organisation et ses

    compétences entre autre, la cour des comptes est à l’%eure actuelle régie par lesdisposition de l’ordonnance "?/I du !:I:!""? relative à la cour des comptes,cette ordonnance détermine la composition et l’organisation de l’institution, lesmodalités de ses interventions, ses attribution et les voies de recours contre ses

    décisions. A* C"mp"(iti"n et "r+ani(ati"n #e la $"&r #e( $"mpte( : a0* C"mp"(iti"n :

    3a cour est composée de magistrat et de personnels nécessaires aufonctionnement des services administratifs, l’ensemble des magistrat est nommépar décret présidentiel sur proposition du président de la cour, sauf ce dernier, ils’agit du vice président, des président de c%ambres des présidents de sections,des conseillers et des auditeurs ainsi que des présidents du censeur général et descenseurs@8, nommés, pour leur part, sur proposition du c%ef du gouvernement@".  3a cour comprend, en outre, un greffe, confié, sous l’autorité du président dela cour, à un greffier principal assisté par des greffiers, ainsi que d’un personnelnécessaire au fonctionnement du greffe, des département tec%niques et des

    services administratifs. 

    ,0* Or+ani(ati"n :

    3a cour des comptes est organisée, pour l’exercice de ses fonctions decontrôle, en c%ambres à compétences territoriales, les c%ambres sont subdiviséesen sections dont le nombre ne peut excéder quatre.

    @8 2lus d’information ( =.6Y74D, 3a our des omptes, presses universitaire de Mrance, /< édition que sais je O !"8I@" )rdonnance "?./I, art 08

    00

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    34/75

      3es domaines d’interventions des c%ambres à compétence nationales

    correspondent à des secteurs d’activités regroupant eux m*me plusieurs entités&postes comptable, minist#res, établissements publics, etc.', ainsi (

    3a premi#re c%ambre a en c%arge le secteur des finances +

    3a second ( autorités publiques et institutions nationales + 3a troisi#me ( santé et affaires sociales et culturelles + 3a quatri#me ( enseignement et formation + 3a cinqui#me ( agriculture et %-draulique + 3a sixi#me ( infrastructures et transports + 3a septi#me ( commerce, banques et assurances + 3a %uiti#me ( industrie et communication.

      2ar ailleurs, l’ordonnance prés citée, apporte un c%angement substantiel eninstituant une c%ambre de discipline budgétaire et financi#re dont les objectifsen mati#re de contrôle de respect des r#gles de discipline budgétaire etfinanci#re s’étendent jusqu’aux ordonnateurs.  2our ce qui est des c%ambres régionales, implantées à nnaba, FiHi)uHou,Glida, lger, )ran, )uargla et Gec%ar, leur compétences en mati#re de contrôle àposteriori des opérations financi#res concernent les collectivités territoriales etles organismes publics relevants de ladite compétence territoriale.  En plus de ses formation, la cour peut se constituer en formation spéciale, àsavoir, en c%ambres réunies ou en comité des programmes et des rapports, ellesi#ge en c%ambres réunies pour statuer sur les affaires renvo-ées devant elle enapplication de l’ordonnance "?./I, pour formuler des avis sur les questions de

     jurisprudences et les r#gles de procédures, le président peut, enfin, la consulteren mati#re d’organisation ou sur toute question pour lesquelles il estime son avisnécessaire

    Quant au comité des programmes et des rapports, il est constitué aux fins depréparer et d’adopter (

    3e rapport annuel destine au président de la république et l’27 +

    3e rapport d’appréciation sur l’avant projet de la loi de r#glementbudgétaire +

    3e projet de programme annuel d’activité de la cour

    5l existe, enfin, au sein de la cour, dans le but de permettre aux structures decontrôles de fonctionner et de juger + 4n censeur général qui assure le rôle de minist#re public + 4n greffier principal assisté de plusieurs greffiers détac%és aupr#s des

    c%ambres + D’une logistique représentée par les services administratifs et les

    départements tec%nique constituants un support tec%nique aux formationde la cour, notamment pour participer aux opérations d’évaluation etd’enqu*tes +

    0@

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    35/75

    D’une secrétaire générale c%argé, sous l’autorité du président de la cour,

    de l’animation et de la coordination des activités des départementstec%niques et des services administratifs.

     

    $0* C"n(tit&ti"n #e( !"rmati"n( #éli,érante( : 2our statuer sur les questions soumise à son contrôle, la cour des comptes

    doit siéger en c%ambres réunies, en c%ambres et sous sections, en c%ambres dediscipline budgétaire et financi#re, et en comité des programmes et des rapportstel que vue précédemment, pour ce faire, ces formation doivent se constituer enformation délibérantes organisées comme suit (

    3a formation toutes c%ambres réunies se compose du vice président, desprésidents de c%ambres, d’un magistrat par c%ambre c%oisi par mis lesprésidents de sections et des conseillers, cette formation est constituéannuellement par ordonnance du président de la cour, le censeur généralassiste aux séances de cette formation et participe aux débats sans, pourautant pouvoir participer aux délibération concernant les questionsrelevants de la compétence juridictionnelle de la cour des comptes +

    3es c%ambres et leurs sections se constituent en formations délibérantescomposées de trois magistrats, au moins, pour c%aque formation, en plusdu rapporteur qui assiste aux séances sans voie délibérante +

    3a c%ambre de discipline budgétaire et financi#re, composée de sonprésident et de six conseillers au moins, ne peut statuer valablement que si

    elle comprend, outre son président, quatre magistrats au moins + 3e comité des rapports et des programmes se compose du président de la

    cour des comptes, du viceprésident, du censeur général et les présidentsde c%ambres, le secrétaire général, quant à lui, assiste aux travaux sansprendre part aux délibérations, ce comité peut *tre élargi aux troisrapporteurs c%argés respectivement, du rapport annuel, du rapport sur

    l’avant projet de la loi de r#glement budgétaire et du suivi du programmede la cour.

    -* Le( attri,&ti"n( #e la $"&r #e( $"mpte( : 

    3a cour des comtes est %abilitée par l’ordonnance "?./I, notamment dans sesarticles :, 8, ", !I, !! et !/, examiner les comptes et la gestion de l’ensembledes services publics, en premier lieu, ceux de l’Etat, des collectivitésterritoriales, des institutions, des établissements et organismes public de toutenature assujettis aux r#gles de la comptabilité publique, s’- ajoutes, en plus (

    3es entreprises publiques à caract#re industriel et commercial, lesorganismes et entreprise publique exerWant une activité commerciale,

    financi#re ou industrielle dont les fonds, ressource ou capitaux sont entotalité de nature publique +

    0?

  • 8/17/2019 Contrôle des dépenses publique

    36/75

    3es participations publiques, m*me minoritaires, et quel que soit le statut

    du partenaire + 3es organismes gérant des régimes obligatoires d’assurance et protection

    sociale +

    3es concours financi#re publics sous forme de subventions, de garantiesou de taxes parafiscales dont elle apprécié l’utilisation et les résultat + 3’utilisation de ressources collectées à l’occasion de campagnes de

    solidarités d’envergure nationale.  2our réaliser sa mission de contrôle, la cour des comptes dispose de pouvoirsd’investigations tr#s étendus, elle bénéficie, ainsi, du droit de communication etd’investigation accordé aux service financi#re de l’Etat, elle est, en outre%abilitée à requérir des organes de contrôles externes tout renseignement,document ou rapport qu’ils détiennent ou élaborent, l’ensemble des agents etresponsables des organismes soumis à son contrôle sont déliés de touteobligation de respect de la voie %iérarc%ique ou de secret professionnel visàvisde la cour, en contre partie de quoi, celleci est tenue de prendre les mesuresnécessaires afin de préserver la confidentialité de certaines situations.  Enfin, les comptables, les ordonnateurs et les gestionnaires des organismessoumis au contrôle de la cour sont tenus de produire leurs comptes de gestion,comptes administratifs et leurs situations financi#res ou toutes pi#ces

     justificatives requises par la réglementation  3e contrôle de la cour recouvre, en fait, trois t-pes qui peuvent *tre résuméscomme suit (

    3e contrôle de la qualité de la gestion + 3’apurement et le jugement des comptes des comptables + 3e contrôle de la discipline budgétaire.

    A* Le $"ntr4le #e la '&alité #e la +e(ti"n : a0* L’",%et #& $"ntr4le :

    5ci, la cour des comptes est appelée à apprécier le conditions d’utilisations et

    de gestion des ressources, mo-ens matériels et fonds publics par les organismeset les services concernés aux plans de l’efficacité, de l’efficience et del’économie en référence aux missions, aux objectifs et aux mo-ens mis enNuvre. Elle évalue, a