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Correction du devoir
A partir des documents vous devrez réaliser une synthèse
Vous savez, depuis le dernier corrigé, qu’une synthèse doit être organisée (voir le dernier corrigé en ligne).
CONTROLE D’HISTOIRE : LA REVOLUTION INDUSTRIELLE
Document 1: Les Schneider au Creusot« En 1836, Le Creusot fut acheté par Adolphe et Eugène Schneider, le maître de forges Boigues et le banquier Seillière. Eugène avait acquis une expérience sidérurgique en suivant les cours du Conservatoire des Arts et Métiers et en dirigeant des forges appartenant à Neuflise dont il épousa la petite-fille. Quant à Adolphe, il épousa la belle-fille de Boigues. Ses appuis familiaux et professionnels leur donnaient une solide assise financière lorsqu’ils reprirent Le Creusot […].L’entreprise allait profiter de la conjoncture heureuse pour la sidérurgie que devait provoquer la construction des chemins de fer, des bateaux de fer, des charpentes métalliques […].Sous le Second Empire (1852 – 1870), Eugène Schneider fit du Creusot une usine gigantesque, tout en étendant son pouvoir au monde des affaires, de la finance et de la politique. Vice-Président du Corps Législatif (Assemblée parlementaire du Second Empire) à partir de 1852, il accéda à la Présidence en 1867. Il était très lié avec Paulin Talbot, le maître de P.L.M. (Compagnie ferroviaire Paris-Lyon-Méditerranée) […].Il était au Conseil d’administration du P.L.M. et de la Société Générale ; il était régent de la Banque de France. Sa prééminence était incontestée chez les maîtres de forges qu’il regroupa en 1864 en un organisme de défense des intérêts de la profession, le Comité des Forges car le poids économique du Creusot était considérable. A la fin de l’Empire, il produisait plus de 130 000 tonnes de fonte, presque autant de fer, plus de 100 locomotives par an. Après la guerre de 1870, sur les instances du gouvernement, Schneider se tourna vers la fabrication de canons en acier à l’instar de Krupp […]Après sa mort en 1875, la dynastie familiale se perpétua avec son fils Henri (1841 – 1898), son petit-fils Eugène (1868 – 1942) et son arrière-petit-fils Charles (1898 – 1960), dernier du nom. »Patrick Verley, La Révolution Industrielle, Paris, 1985
Document 2 : Le Creusot vu par Guy de Maupassant« Le ciel est bleu, tout bleu, plein de soleil. Le train vient de passer Montchanin. Là-bas, devant nous, un nuage s’élève, tout noir, opaque, qui semble monter de la terre, qui obscurcit l’azur clair du jour, un nuage lourd, immobile. C’est la fumée du Creusot. On approche, on distingue. Cent cheminées géantes vomissent dans l’air des serpents de fumée, d’autres moins hautes et haletantes crachent des haleines de vapeur ; tout cela se mêle, s’étende, plane, couvre la ville, emplit les rues, cache le ciel, éteint le soleil. Il fait presque sombre maintenant. Une poussière de charbon voltige, pique les yeux, tache la peau, macule le linge. Les maisons sont noires, comme frottées de suie, les pavés sont noirs, les vitres poudrées de charbon. Une odeur de cheminée, de goudron, de houille flotte, contracte la gorge, oppresse la poitrine, et parfois une âcre saveur de fer, de forge, de métal brûlant, d’enfer ardent, coupe la respiration, vous fait lever les yeux pour cherche l’air pur, l’air libre, l’air sain du grand ciel ; mais on voit planer là-haut le nuage épais et sombre, et miroiter près de soi les facettes menues du charbon qui voltige. C’est Le Creusot.Un bruit sourd et continu fait trembler la terre, un bruit fait de mille bruits, que coupe d’instant e instant un coup formidable, un choc ébranlant la ville entière. Entrons dans l’usine de Messieurs Schneider.Quelle féerie ! C’est le royaume du fer, où règne Sa Majesté le Feu ! »Guy de Maupassant, Au soleil, Paris, 1884
Document 3 : La contestation du système Schneider« Dans cette ville où les rues, les places, les monuments, tous les édifices publics sont la propriété de M. Schneider, dans cette ville où l’on voit les petits gamins qui se rendent à l’école, porter le ceinturon aux armes de M. Schneider, dans cette ville où tout rappelle la domination du grand maître des forges, dans cette ville où s’élève le château de la Verrerie, symbole de la domination la plus odieuse qui soit […]M. Schneider, révolté de voir que ses milliers d’ouvriers, dans la liberté du scrutin, l’avaient battu (lors des élections municipales de 1931, 2 opposants sont entrés au conseil municipal), a alors chassé un certain nombre d’entre eux, pour obliger les autres à se soumettre ; il a décimé son personnel désormais plus souple et plus bienveillant pour la politique qu’il voulait faire. »Discours de Léon Lagrange, député socialiste, 7 avril 1933
Document 4 : Chanson éditée à l’occasion du centenaire d’Eugène Ier Schneider en 1905
« La grande cité ouvrière O Creusot, tu dois cette gloirePeut enfin bénir et chanter A ton illustre fondateur,Celui qu’en ce jour elle est fière Aujourd’hui chante sa mémoire,De sentir par tous exalter. Remercie-le avec ardeur.Frappez mon marteau Frappez mon marteauSur le fer bien chaud ! Sur le fer bien chaud !De l’ouvrier il fut le père, Que dans tous les yeux la joie brille,Et fit jaillir pour son bonheur Nos cœurs battent à l’unissonDes richesses de cette terre De la chère et grande familleRécompenses d’un dur labeur ! Que tous ici nous bénissons !
Réalisez une synthèse à partir des documents selon cette problématique :
Qu’est-ce que le système Schneider ?Thèmes : une grande entreprise, une domination sociale et politique;
une domination contestée ou glorifiée
Méthode: s’organiser pour repérer les informations
essentielles
Méthode: s’organiser pour repérer les informations
essentielles
Recherchons dans les documents les informations qui accréditent :
Réalisez une synthèse à partir des documents selon cette problématique :
Qu’est-ce que le système Schneider ?Thèmes : une grande entreprise, une domination sociale et politique;
une domination contestée ou glorifiée
Nous soulignerons en rouge les éléments accréditant l’expression de « grande entreprise »
Document 1: Les Schneider au Creusot« En 1836, Le Creusot fut acheté par Adolphe et Eugène Schneider, le maître de forges Boigues et le banquier Seillière. Eugène avait acquis une expérience sidérurgique en suivant les cours du Conservatoire des Arts et Métiers et en dirigeant des forges appartenant à Neuflise dont il épousa la petite-fille. Quant à Adolphe, il épousa la belle-fille de Boigues. Ses appuis familiaux et professionnels leur donnaient une solide assise financière lorsqu’ils reprirent Le Creusot […].L’entreprise allait profiter de la conjoncture heureuse pour la sidérurgie que devait provoquer la construction des chemins de fer, des bateaux de fer, des charpentes métalliques […].Sous le Second Empire (1852 – 1870), Eugène Schneider fit du Creusot une usine gigantesque, tout en étendant son pouvoir au monde des affaires, de la finance et de la politique. Vice-président du Corps Législatif (Assemblée parlementaire du Second Empire) à partir de 1852, il accéda à la Présidence en 1867. Il était très lié avec Paulin Talbot, le maître de P.L.M. (Compagnie ferroviaire Paris-Lyon-Méditerranée) […].Il était au Conseil d’administration du P.L.M. et de la Société Générale ; il était régent de la Banque de France. Sa prééminence était incontestée chez les maîtres de forges qu’il regroupa en 1864 en un organisme de défense des intérêts de la profession, le Comité des Forges car le poids économique du Creusot était considérable. A la fin de l’Empire, il produisait plus de 130 000 tonnes de fonte, presque autant de fer, plus de 100 locomotives par an. Après la guerre de 1870, sur les instances du gouvernement, Schneider se tourna vers la fabrication de canons en acier à l’instar de Krupp […]Après sa mort en 1875, la dynastie familiale se perpétua avec son fils Henri (1841 – 1898), son petit-fils Eugène (1868 – 1942) et son arrière-petit-fils Charles (1898 – 1960), dernier du nom. »Patrick Verley, La Révolution Industrielle, Paris, 1985
Bilan :
Appuis familiaux lors du rachatEntreprise dynastique familiale« 130 000 tonnes de fonte et fer » Usine gigantesque de métallurgie et sidérurgie, Convertisseur Bessemerpour transformer fonte en acier (1856)Chemins de fer… 100 locomotives / an Importance de la révolution des transports comme marché et pouraméliorer approvisionnementCanons en acier de 75 comme Krupp Industrie d’armement pour le gouvernement
Appuis familiaux lors du rachatEntreprise dynastique familiale« 130 000 tonnes de fonte et fer » Usine gigantesque de métallurgie et sidérurgie, Convertisseur Bessemerpour transformer fonte en acier (1856)Chemins de fer… 100 locomotives / an Importance de la révolution des transports comme marché et pouraméliorer approvisionnementCanons en acier de 75 comme Krupp Industrie d’armement pour le gouvernement
Document 2 : Le Creusot vu par Guy de Maupassant« Le ciel est bleu, tout bleu, plein de soleil. Le train vient de passer Montchanin. Là-bas, devant nous, un nuage s’élève, tout noir, opaque, qui semble monter de la terre, qui obscurcit l’azur clair du jour, un nuage lourd, immobile. C’est la fumée du Creusot. On approche, on distingue. Cent cheminées géantes vomissent dans l’air des serpents de fumée, d’autres moins hautes et haletantes crachent des haleines de vapeur ; tout cela se mêle, s’étende, plane, couvre la ville, emplit les rues, cache le ciel, éteint le soleil. Il fait presque sombre maintenant. Une poussière de charbon voltige, pique les yeux, tache la peau, macule le linge. Les maisons sont noires, comme frottées de suie, les pavés sont noirs, les vitres poudrées de charbon. Une odeur de cheminée, de goudron, de houille flotte, contracte la gorge, oppresse la poitrine, et parfois une âcre saveur de fer, de forge, de métal brûlant, d’enfer ardent, coupe la respiration, vous fait lever les yeux pour cherche l’air pur, l’air libre, l’air sain du grand ciel ; mais on voit planer là-haut le nuage épais et sombre, et miroiter près de soi les facettes menues du charbon qui voltige. C’est Le Creusot.Un bruit sourd et continu fait trembler la terre, un bruit fait de mille bruits, que coupe d’instant e instant un coup formidable, un choc ébranlant la ville entière. Entrons dans l’usine de Messieurs Schneider.Quelle féerie ! C’est le royaume du fer, où règne Sa Majesté le Feu ! »Guy de Maupassant, Au soleil, Paris, 1884
Bilan : Houille Importance du charbon, NRJ-clécheminées fours industriels (hauts fourneaux)ville-usine
Houille Importance du charbon, NRJ-clécheminées fours industriels (hauts fourneaux)ville-usine
Document 3 : La contestation du système Schneider« Dans cette ville où les rues, les places, les monuments, tous les édifices publics sont la propriété de M. Schneider, dans cette ville où l’on voit les petits gamins qui se rendent à l’école, porter le ceinturon aux armes de M. Schneider, dans cette ville où tout rappelle la domination du grand maître des forges, dans cette ville où s’élève le château de la Verrerie, symbole de la domination la plus odieuse qui soit […]M. Schneider, révolté de voir que ses milliers d’ouvriers, dans la liberté du scrutin, l’avaient battu (lors des élections municipales de 1931, 2 opposants sont entrés au conseil municipal), a alors chassé un certain nombre d’entre eux, pour obliger les autres à se soumettre ; il a décimé son personnel désormais plus souple et plus bienveillant pour la politique qu’il voulait faire. »Discours de Léon Lagrange, député socialiste, 7 avril 1933
Document 4 : Chanson éditée à l’occasion du centenaire d’Eugène Ier Schneider en 1905
« La grande cité ouvrière O Creusot, tu dois cette gloirePeut enfin bénir et chanter A ton illustre fondateur,Celui qu’en ce jour elle est fière Aujourd’hui chante sa mémoire,De sentir par tous exalter. Remercie-le avec ardeur.Frappez mon marteau Frappez mon marteauSur le fer bien chaud ! Sur le fer bien chaud !De l’ouvrier il fut le père, Que dans tous les yeux la joie brille,Et fit jaillir pour son bonheur Nos cœurs battent à l’unissonDes richesses de cette terre De la chère et grande familleRécompenses d’un dur labeur ! Que tous ici nous bénissons !
Bilan : Milliers d’ouvriers Grande entreprise industrielle« MarteauFer bien chaud » Production métallurgique et sidérurgiquegrâce aux marteaux (marteaux-pilons)
Milliers d’ouvriers Grande entreprise industrielle« MarteauFer bien chaud » Production métallurgique et sidérurgiquegrâce aux marteaux (marteaux-pilons)
Suite
Recherchons dans les documents les informations qui accréditent :
Réalisez une synthèse à partir des documents selon cette problématique :
Qu’est-ce que le système Schneider ?Thèmes : une grande entreprise, une domination sociale et politique;
une domination contestée ou glorifiée
Nous soulignerons en vert les éléments accréditant l’expression « une domination sociale et politique»
Document 1: Les Schneider au Creusot« En 1836, Le Creusot fut acheté par Adolphe et Eugène Schneider, le maître de forges Boigues et le banquier Seillière. Eugène avait acquis une expérience sidérurgique en suivant les cours du Conservatoire des Arts et Métiers et en dirigeant des forges appartenant à Neuflise dont il épousa la petite-fille. Quant à Adolphe, il épousa la belle-fille de Boigues. Ses appuis familiaux et professionnels leur donnaient une solide assise financière lorsqu’ils reprirent Le Creusot […].L’entreprise allait profiter de la conjoncture heureuse pour la sidérurgie que devait provoquer la construction des chemins de fer, des bateaux de fer, des charpentes métalliques […].Sous le Second Empire (1852 – 1870), Eugène Schneider fit du Creusot une usine gigantesque, tout en étendant son pouvoir au monde des affaires, de la finance et de la politique. Vice-président du Corps Législatif (Assemblée parlementaire du Second Empire) à partir de 1852, il accéda à la Présidence en 1867. Il était très lié avec Paulin Talbot, le maître de P.L.M. (Compagnie ferroviaire Paris-Lyon-Méditerranée) […].Il était au Conseil d’administration du P.L.M. et de la Société Générale ; il était régent de la Banque de France. Sa prééminence était incontestée chez les maîtres de forges qu’il regroupa en 1864 en un organisme de défense des intérêts de la profession, le Comité des Forges car le poids économique du Creusot était considérable. A la fin de l’Empire, il produisait plus de 130 000 tonnes de fonte, presque autant de fer, plus de 100 locomotives par an. Après la guerre de 1870, sur les instances du gouvernement, Schneider se tourna vers la fabrication de canons en acier à l’instar de Krupp […]Après sa mort en 1875, la dynastie familiale se perpétua avec son fils Henri (1841 – 1898), son petit-fils Eugène (1868 – 1942) et son arrière-petit-fils Charles (1898 – 1960), dernier du nom. »Patrick Verley, La Révolution Industrielle, Paris, 1985
Bilan domination sociale et politique:
sociale et affaires :« ami avec Paulin Talbot, patron du PLM, Conseil d’admi PLM » Maîtrise de la politique des transports« Conseil d’admi Soc générale » Maîtrise des banques (SG, 2° banquierfondée en 1864) et du crédit nécessairepour prêts et investissements1864 : Comité des forges Patron = élite sociale, réussite bourgeoiseContrôle de secteurs vitaux de l’économie etde la société
sociale et affaires :« ami avec Paulin Talbot, patron du PLM, Conseil d’admi PLM » Maîtrise de la politique des transports« Conseil d’admi Soc générale » Maîtrise des banques (SG, 2° banquierfondée en 1864) et du crédit nécessairepour prêts et investissements1864 : Comité des forges Patron = élite sociale, réussite bourgeoiseContrôle de secteurs vitaux de l’économie etde la société
politiqueCorps Législatif : Vice Président, Président (1867) réussite économique, sociale etpolitique grâce aux liens amicaux et familiaux
politiqueCorps Législatif : Vice Président, Président (1867) réussite économique, sociale etpolitique grâce aux liens amicaux et familiaux
Document 2 : Le Creusot vu par Guy de Maupassant« Le ciel est bleu, tout bleu, plein de soleil. Le train vient de passer Montchanin. Là-bas, devant nous, un nuage s’élève, tout noir, opaque, qui semble monter de la terre, qui obscurcit l’azur clair du jour, un nuage lourd, immobile. C’est la fumée du Creusot. On approche, on distingue. Cent cheminées géantes vomissent dans l’air des serpents de fumée, d’autres moins hautes et haletantes crachent des haleines de vapeur ; tout cela se mêle, s’étende, plane, couvre la ville, emplit les rues, cache le ciel, éteint le soleil. Il fait presque sombre maintenant. Une poussière de charbon voltige, pique les yeux, tache la peau, macule le linge. Les maisons sont noires, comme frottées de suie, les pavés sont noirs, les vitres poudrées de charbon. Une odeur de cheminée, de goudron, de houille flotte, contracte la gorge, oppresse la poitrine, et parfois une âcre saveur de fer, de forge, de métal brûlant, d’enfer ardent, coupe la respiration, vous fait lever les yeux pour cherche l’air pur, l’air libre, l’air sain du grand ciel ; mais on voit planer là-haut le nuage épais et sombre, et miroiter près de soi les facettes menues du charbon qui voltige. C’est Le Creusot.Un bruit sourd et continu fait trembler la terre, un bruit fait de mille bruits, que coupe d’instant en instant un coup formidable, un choc ébranlant la ville entière. Entrons dans l’usine de Messieurs Schneider.Quelle féerie ! C’est le royaume du fer, où règne Sa Majesté le Feu ! »Guy de Maupassant, Au soleil, Paris, 1884
Bilan domination sociale et politique:
Royaume du fer, Sa Majesté Schneider est le maître de l’usine et de la ville, comparé à un Roi
Royaume du fer, Sa Majesté Schneider est le maître de l’usine et de la ville, comparé à un Roi
Document 3 : La contestation du système Schneider« Dans cette ville où les rues, les places, les monuments, tous les édifices publics sont la propriété de M. Schneider, dans cette ville où l’on voit les petits gamins qui se rendent à l’école, porter le ceinturon aux armes de M. Schneider, dans cette ville où tout rappelle la domination du grand maître des forges, dans cette ville où s’élève le château de la Verrerie, symbole de la domination la plus odieuse qui soit […]M. Schneider, révolté de voir que ses milliers d’ouvriers, dans la liberté du scrutin, l’avaient battu (lors des élections municipales de 1931, 2 opposants sont entrés au conseil municipal), a alors chassé un certain nombre d’entre eux, pour obliger les autres à se soumettre ; il a décimé son personnel désormais plus souple et plus bienveillant pour la politique qu’il voulait faire. »Discours de Léon Lagrange, député socialiste, 7 avril 1933
Document 4 : Chanson éditée à l’occasion du centenaire d’Eugène Ier Schneider en 1905
« La grande cité ouvrière O Creusot, tu dois cette gloirePeut enfin bénir et chanter A ton illustre fondateur,Celui qu’en ce jour elle est fière Aujourd’hui chante sa mémoire,De sentir par tous exalter. Remercie-le avec ardeur.Frappez mon marteau Frappez mon marteauSur le fer bien chaud ! Sur le fer bien chaud !De l’ouvrier il fut le père, Que dans tous les yeux la joie brille,Et fit jaillir pour son bonheur Nos cœurs battent à l’unissonDes richesses de cette terre De la chère et grande familleRécompenses d’un dur labeur ! Que tous ici nous bénissons !
Bilan domination sociale et politique:
Chanson d’anniversaire montre dominationVie du peuple« De l’ouvrier il fut le pèreChère et grande famille » Paternalisme social
Chanson d’anniversaire montre dominationVie du peuple« De l’ouvrier il fut le pèreChère et grande famille » Paternalisme social
Suite
Recherchons dans les documents les informations qui accréditent :
Réalisez une synthèse à partir des documents selon cette problématique :
Qu’est-ce que le système Schneider ?Thèmes : une grande entreprise, une domination sociale et politique;
une domination contestée ou glorifiée
Nous soulignerons en bleu les éléments accréditant l’expression « une domination contestée ou glorifiée »
Document 2 : Le Creusot vu par Guy de Maupassant« Le ciel est bleu, tout bleu, plein de soleil. Le train vient de passer Montchanin. Là-bas, devant nous, un nuage s’élève, tout noir, opaque, qui semble monter de la terre, qui obscurcit l’azur clair du jour, un nuage lourd, immobile. C’est la fumée du Creusot. On approche, on distingue. Cent cheminées géantes vomissent dans l’air des serpents de fumée, d’autres moins hautes et haletantes crachent des haleines de vapeur ; tout cela se mêle, s’étende, plane, couvre la ville, emplit les rues, cache le ciel, éteint le soleil. Il fait presque sombre maintenant. Une poussière de charbon voltige, pique les yeux, tache la peau, macule le linge. Les maisons sont noires, comme frottées de suie, les pavés sont noirs, les vitres poudrées de charbon. Une odeur de cheminée, de goudron, de houille flotte, contracte la gorge, oppresse la poitrine, et parfois une âcre saveur de fer, de forge, de métal brûlant, d’enfer ardent, coupe la respiration, vous fait lever les yeux pour cherche l’air pur, l’air libre, l’air sain du grand ciel ; mais on voit planer là-haut le nuage épais et sombre, et miroiter près de soi les facettes menues du charbon qui voltige. C’est Le Creusot.Un bruit sourd et continu fait trembler la terre, un bruit fait de mille bruits, que coupe d’instant en instant un coup formidable, un choc ébranlant la ville entière. Entrons dans l’usine de Messieurs Schneider.Quelle féerie ! C’est le royaume du fer, où règne Sa Majesté le Feu ! »Guy de Maupassant, Au soleil, Paris, 1884
Bilan une domination contestée ou
glorifiée :
Critique de la pollution de Maupassant Royaume du fer = EnferSa Majesté le feu Critique Schneider = diable
Critique de la pollution de Maupassant Royaume du fer = EnferSa Majesté le feu Critique Schneider = diable
Document 3 : La contestation du système Schneider« Dans cette ville où les rues, les places, les monuments, tous les édifices publics sont la propriété de M. Schneider, dans cette ville où l’on voit les petits gamins qui se rendent à l’école, porter le ceinturon aux armes de M. Schneider, dans cette ville où tout rappelle la domination du grand maître des forges, dans cette ville où s’élève le château de la Verrerie, symbole de la domination la plus odieuse qui soit […]M. Schneider, révolté de voir que ses milliers d’ouvriers, dans la liberté du scrutin, l’avaient battu (lors des élections municipales de 1931, 2 opposants sont entrés au conseil municipal), a alors chassé un certain nombre d’entre eux, pour obliger les autres à se soumettre ; il a décimé son personnel désormais plus souple et plus bienveillant pour la politique qu’il voulait faire. »Discours de Léon Lagrange, député socialiste, 7 avril 1933
Document 4 : Chanson éditée à l’occasion du centenaire d’Eugène Ier Schneider en 1905
« La grande cité ouvrière O Creusot, tu dois cette gloirePeut enfin bénir et chanter A ton illustre fondateur,Celui qu’en ce jour elle est fière Aujourd’hui chante sa mémoire,De sentir par tous exalter. Remercie-le avec ardeur.Frappez mon marteau Frappez mon marteauSur le fer bien chaud ! Sur le fer bien chaud !De l’ouvrier il fut le père, Que dans tous les yeux la joie brille,Et fit jaillir pour son bonheur Nos cœurs battent à l’unissonDes richesses de cette terre De la chère et grande familleRécompenses d’un dur labeur ! Que tous ici nous bénissons !
Bilan une domination contestée ou
glorifiée :
Domination la + odieuse qui soit Critique politique d’un socialisteElections de 1931 et politique Répressive de Schneider Contestation du système par ouvriers
Domination la + odieuse qui soit Critique politique d’un socialisteElections de 1931 et politique Répressive de Schneider Contestation du système par ouvriers
Schneider = fondateur et gloire duCreusot« Fit jaillir pour son bonheur les richesses de la terre » Schneider = DieuBénédiction réservé à la religion
Schneider = fondateur et gloire duCreusot« Fit jaillir pour son bonheur les richesses de la terre » Schneider = DieuBénédiction réservé à la religion
Bilan Appuis familiaux lors du rachatEntreprise dynastique familiale« 130 000 tonnes de fonte et fer » Usine gigantesque de métallurgie et sidérurgie, Convertisseur Bessemerpour transformer fonte en acier (1856)Chemins de fer… 100 locomotives / an Importance de la révolution des transports comme marché et pouraméliorer approvisionnementCanons en acier de 75 comme Krupp Industrie d’armement pour le gouvernement
Appuis familiaux lors du rachatEntreprise dynastique familiale« 130 000 tonnes de fonte et fer » Usine gigantesque de métallurgie et sidérurgie, Convertisseur Bessemerpour transformer fonte en acier (1856)Chemins de fer… 100 locomotives / an Importance de la révolution des transports comme marché et pouraméliorer approvisionnementCanons en acier de 75 comme Krupp Industrie d’armement pour le gouvernement
Houille Importance du charbon, NRJ-clécheminées fours industriels (hauts fourneaux)ville-usine
Houille Importance du charbon, NRJ-clécheminées fours industriels (hauts fourneaux)ville-usine
sociale et affaires :« ami avec Paulin Talbot, patron du PLM, Conseil d’admi PLM » Maîtrise de la politique des transports« Conseil d’admi Soc générale » Maîtrise des banques (SG, 2° banquierfondée en 1864) et du crédit nécessairepour prêts et investissements1864 : Comité des forges Patron = élite sociale, réussite bourgeoiseContrôle de secteurs vitaux de l’économie etde la société
sociale et affaires :« ami avec Paulin Talbot, patron du PLM, Conseil d’admi PLM » Maîtrise de la politique des transports« Conseil d’admi Soc générale » Maîtrise des banques (SG, 2° banquierfondée en 1864) et du crédit nécessairepour prêts et investissements1864 : Comité des forges Patron = élite sociale, réussite bourgeoiseContrôle de secteurs vitaux de l’économie etde la société
politiqueCorps Législatif : Vice Président, Président (1867) réussite économique, sociale et politique grâce aux liens amicaux et familiaux
politiqueCorps Législatif : Vice Président, Président (1867) réussite économique, sociale et politique grâce aux liens amicaux et familiaux
Royaume du fer, Sa Majesté Schneider est le maître de l’usine et de la ville, comparé à un Roi
Royaume du fer, Sa Majesté Schneider est le maître de l’usine et de la ville, comparé à un Roi
Chanson d’anniversaire montre dominationVie du peuple « De l’ouvrier il fut le père. Chère et grande famille » Paternalisme social
Chanson d’anniversaire montre dominationVie du peuple « De l’ouvrier il fut le père. Chère et grande famille » Paternalisme social
Critique de la pollution de Maupassant Royaume du fer = EnferSa Majesté le feu Critique Schneider = diable
Critique de la pollution de Maupassant Royaume du fer = EnferSa Majesté le feu Critique Schneider = diable
Domination la + odieuse qui soit Critique politique d’un socialisteElections de 1931 et politique Répressive de Schneider Contestation du système par ouvriers
Domination la + odieuse qui soit Critique politique d’un socialisteElections de 1931 et politique Répressive de Schneider Contestation du système par ouvriers
Schneider = fondateur et gloire duCreusot« Fit jaillir pour son bonheur les richesses de la terre » Schneider = DieuBénédiction réservé à la religion
Schneider = fondateur et gloire duCreusot« Fit jaillir pour son bonheur les richesses de la terre » Schneider = DieuBénédiction réservé à la religion
1/ Une grande entreprise
2/ Une domination sociale et politique;
3/ Une domination contestée ou glorifié
e
Votre recherche fait apparaitre les trois parties qui constitueront votre synthèse.La rédaction en sera donc simple .