Upload
doannga
View
217
Download
1
Embed Size (px)
Citation preview
Corrigé de l’épreuve d’histoire
géographie 2011 - Baccalauréat général
filière S
COMPOSITION (/12 pts environ)
SUJET 1 : Economie, société, culture en France depuis la fin des années 1950
Pb : La société française de la fin des années 1950 à nos jours : de la prospérité à la crise?
Ecueil à éviter : le sujet invite à traiter des transformations socioéconomiques et culturelles de la
France depuis 1945.
Eléments attendus : Les instructions officielles invitent à traiter l’évolution de la population, des
modes de vie, des pratiques culturelles et des croyances.
Attention, il ne s’agit donc pas de traiter les aspects politiques du nouveau système républicain.
De plus, le plan « à tiroirs » : 1. Economie 2. Société 3. Culture est à éviter au profit d’une approche
chronologique (économie, société, culture peuvent être les titres de sous-parties) de 1958, date du
début de la Vème République à nos jours. Un plan en 3 parties est préconisé mais 2 parties étaient
possibles. En intro, il convient de revenir sur le contexte de Reconstruction après-guerre
(nationalisations en 1945, plan Marshall…) qui n’était pas à traiter dans le développement puisque le
sujet commence à la fin des années 1950.
Proposition de plan
1. La France à l’apogée des « 30 Glorieuses » (1958-1973) : une société prospère
1.1. Le temps de la croissance économique
Entre 1958 et le choc pétrolier de 1973, l’économie française connaît une phase de croissance
(hausse de la production) élevée et durable, appelée « 30 Glorieuses » par l’économiste Jean
Fourastié. La planification de l’économie se poursuit (début du 3ème
plan).
1.2. La société du « baby-boom »
La croissance est aussi démographique puisque la natalité reprend après guerre par effet de
rattrapage, les soldats étant revenus du Front (comme le montre une pyramide des âges).
De plus, c’est le temps de l’émancipation des femmes (droit de vote 1944, féminisation du travail, loi
Veil 1975 légalisant l’avortement) et de l’immigration puisque la France a besoin de la main d’œuvre
étrangère pour alimenter un marché de l’emploi dynamique.
1.3. Les débuts d’une culture de la consommation
Les « 30 Glorieuses » sont le temps de l’émergence de la société de consommation et de loisirs.
Les Français s’équipent en automobiles, électroménager…Les premiers hypermarchés ouvrent.
2. La France des « 30 Piteuses » (de 1973 à nos jours) : une société en crise ?
(« 30 Piteuses » est une expression de l’économiste N. Baverez)
2.1. Le temps de la crise économique
Dès le 1er
choc pétrolier en 1973, la production s’effondre, les usines doivent fermer, le chômage
explose, alimentant une crise des banlieues.
2.2 La société du « baby-krach »
La part des ouvriers chute dès la fin des « 30 Glorieuses » au profit du tertiaire. La part d’agriculteurs
avait diminué plus sensiblement et précocement, alimentant l’exode rural vers les villes et le mythe
de la « fin des paysans » (H. Mandras)
2.3. Des pratiques culturelles transformées : « l’ère de la culture de masse »
Il s’agit des pratiques culturelles diffusées auprès d’un large public. Le cinéma, la TV et surtout la
« révolution Internet » permettent de diffuse des pratiques culturelles à un public toujours plus
large.
3. Les défis actuels
3.1. Le défi économique
Dans le contexte de mondialisation, les économies sont interdépendantes. De ce fait, la France est
touchée par des crises économiques comme celle de 2008.
3.2. Des défis sociaux à relever
Des problèmes sociaux se multiplient comme le prouvent les émeutes dans les banlieues en 2005. En
effet, la fragmentation urbaine pose la question de la desserte et de l ‘équipement de ces quartiers
où le chômage explose.
3.3. Sur le plan culturel, une « crise religieuse » ?
La part des catholiques dans la société diminue (baisse du nombre de baptisés). Si la part des athées
augmente, d’autres religions se développent : Islam…
Sujet 2 : La colonisation européenne et le système colonial du milieu du
XIXe au milieu du XXe siècle
Les termes doivent être définis : « colonisation » désigne la mise sous dépendance de territoires
coloniaux par les métropoles. Le « système colonial » est le mode de domination politique,
économique et culturel imposé par une métropole sur une colonie.
Pb : La colonisation : un bienfait ou un drame pour les colonies?
En effet, la problématique de la colonisation doit montrer le décalage entre le discours des
colonisateurs qui justifient leur entreprise de conquête et la réalité pour les colonisés.
Un plan chronologique était possible du temps des conquêtes (Algérie française dès 1830, Indes
britanniques dès 1958) au déclin du système colonial, avec le début de la décolonisation en 1945.
Des exemples tirés de documents déjà tombés au bac (discours de Ferry en faveur de la colonisation,
Clemenceau contre la colonisation…) pouvaient être utilisés pour montrer les divisions de l’opinion
sur le sujet même si jusque dans l’entre-deux-guerres la contestation reste minoritaire.
Les éléments attendus figurent en gras.
1. Mi XIXe-1880 : aux origines de la colonisation européenne
1.1. Une « mission civilisatrice »
Pour les Européens, la colonisation est un devoir puisqu’ils sont convaincus de former une « race »
supérieure chargée de civiliser des peuples jugés « inférieurs », en leur apportant l’éducation, la
médecine.
1.2. Apporter le progrès technique
L’Europe utilise sa supériorité technique pour partir à la conquête du monde puisqu’elle profite des
progrès des moyens de transport (navigation à vapeur). Cette avance technique lui sert en même
temps d’argument pour justifier la colonisation (ex couverture d’un cahier d’écolier de Daschner)
1.3. Chercher des débouchés commerciaux
La colonisation a aussi pour but de trouver des débouchés pour les produits manufacturés des pays
européens.
Les autres arguments sont le contexte de rivalités coloniales, la curiosité des explorateurs (ex
Stanley) et la christianisation (5C : colonisation, commerce, civilisation, christianisation, curiosité)
2. 1880-1914 : La mise en place d’un système colonial
2.1. Les années 1880 : la colonisation s’accélère
Le contexte de rivalités entre grandes puissances européennes explique l’accélération du
phénomène de colonisation. Elles se partagent l’Afrique et s’implantent en Asie (Tonkin…) La
conférence de Berlin de 1884-1885 qui règle le partage de l’Afrique est à évoquer : on parle d’un
« dépeçage » du continent au profit des Européens.
2.2. La colonisation : une domination économique et politique
Il s’agit d’une domination économique et politique : des soldats sont envoyés pour soumettre les
populations indigènes et des administrateurs pour régir les colonies et protectorats (à la différence
de la colonie, ce dernier garde une part de souveraineté). La politique d’assimilation consiste à offrir
les mêmes droits qu’en métropole aux colonisés. Mais cette politique reste théorique puisque le
code de l’Indigénat (élément à citer) ne fixe que des devoirs aux colonisés. Elle s’oppose à la
politique britannique d’association (indirect Rule).
2.3. L’impérialisme informel : une domination économique seulement
Il s’agit d’une domination économique uniquement (non politique) en investissant dans des Etats
indépendants (compagnie pétrolière anglaise en Perse…)
3. 1914-1945 : de l’apogée au déclin du système colonial
3.1. Des Empires coloniaux toujours plus grands
Après la 1ère
Guerre Mondiale, L’Empire britannique sort vainqueur. Il est le plus important tant par
sa superficie que par sa population et sa puissance économique. L’Empire français est le 2nd
.
3.2. Une exploitation maximale des produits
Sous prétexte de les mettre en valeur, les puissances européennes asservissent les colonies en pillant
leurs produits bruts (produits tropicaux, cultures industrielles : thé, coton…)
3.3. Une exploitation maximale de la main d’oeuvre
La main d’œuvre indigène est exploitée par les colons dans le cadre de travaux forcés.
L’ Affiche du syndicat communiste (CGTU), 1930 qui dénonce la colonisation française en Algérie
pouvait montrer cette émergence de la contestation du système colonial dès la fin de la 1ère
Guerre
Mondiale et surtout après la 2ème
Guerre mondiale. En effet, les contestations tant en métropole que
dans les colonies jusque là assez rares (ex Rudyard Kipling « le fardeau de l’homme blanc ») se
multiplient.
Une ouverture sur la décolonisation semblait plus que nécessaire.
Sujet 3 : ETUDE DE DOCUMENTS
Le barème attribue environ 40% de la note aux réponses aux questions et 60% à la réponse
organisée. Deux écueils sont à éviter : la paraphrase ou le simple récit du cours.
1ère
partie
1. La « guerre froide » est un conflit qui s’appuie sur la dissuasion nucléaire (docs 3 et 5) : en effet,
les Etats-Unis s’équipent de la bombe A dès 1945 et l’URSS dès 1949. Par ailleurs, Gorbatchev montre
que la « Guerre Froide » est un conflit idéologique où deux modèles de société s’affrontent« une
nation peut choisir le capitalisme ou le socialisme ».
2. La fin des années 1980 marque la fin de la crise des Euromissiles (les Etats-Unis avaient installé des
fusées Pershing en Europe en réponse à l’installation des fusées SS20 par l’URSS) comme le montre le
document 2. Par ailleurs, le document 4 met en évidence la chute du mur de Berlin, fin d’un symbole
de la Guerre froide qui a divisé matériellement le monde en 2 blocs pendant 28 ans (depuis le 13
août 1961).
3. Le coût des dépenses militaires, la volonté de limiter le recours au nucléaire (accords SALT et
START) l’impasse dans laquelle se trouve la société en URSS (société très appauvrie par rapport à la
société américaine : doc 1) expliquent cet apaisement des tensions.
4. La glasnost (transparence), politique menée par Gorbatchev, permet aux peuples d’Europe de
l’Est, anciens satellites, de manifester leurs aspirations à la liberté (doc 5) : élections libres… et de
sortir de l’orbite soviétique « nous avons renoncé à l’ingérence dans les affaires d’autrui ». L’URSS ne
répond pas par la répression contrairement à ce qui s’est passé auparavant (ex Budapest 1956). Ainsi
les démocraties populaires quittent le bloc de l’Est à la fin des années 1980.
REPONSE ORGANISEE
Pb : comment passe-t-on d’un monde bipolaire à un monde unipolaire à la fin des années 1980?
Proposition de plan :
I/ Une URSS dans l’impasse
L’URSS est affaiblie économiquement par le coût de ses dépenses militaires dans le cadre de la
course aux armements. L’argent dépensé n’est pas utilisé pour produire des biens de consommation
nécessaires à la société. De plus, les dirigeants âgés « gérontocratie » (Andropov, Tchernenko) ne
parviennent pas à réformer le pays. L’accident de Tchernobyl en 1986 témoigne de l’absence de
modernisation du pays.
II/ Le réformisme de Gorbatchev dès 1985
Gorbatchev, arrivé au pouvoir en 1985, mène une politique économique réformatrice : la Perestroika
(restructuration) et introduit la Glasnost (transparence), une politique de respect de la liberté
d’expression, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (principe qui remonte à Wilson sous la
1ère
guerre mondiale). De plus, il met fin à la crise des euromissiles par le Traité de Washington.
III/ L’effondrement des démocraties populaires à la fin des années 1980
Les « démocraties populaires », pays d’Europe de l’Est (Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie…)
satellisés par Moscou se libèrent tour à tour de la tutelle soviétique. Le 9 novembre 1989, le mur de
Berlin, symbole de la Guerre froide est détruit.
III/ L’implosion de l’URSS en 1991
Des républiques de l’URSS (ex pays baltes), Etat multinational, revendiquent et obtiennent leur
indépendance (pays baltes 1990…) en profitant de la glasnost. Le 25 décembre 1991, Gorbatchev
démissionne .
CROQUIS (/8 pts environ)
Il n’existe pas un corrigé type mais voici des propositions de corrigé de légende
SUJET 1 : LA MEGALOPOLE JAPONAISE
(/8 pts environ)
ais voici des propositions de corrigé de légende.
LA MEGALOPOLE JAPONAISE : ORGANISATION DE L’ESPACE
: ORGANISATION DE L’ESPACE
Sujet 1 La mégalopole japonaise : organisation de l’espace
Carte issue du manuel terminale Belin 2004
SUJET 2 : LA FACADE ATLANTIQUE DES
ORGANISATION ?
1. A l’échelle du globe, une façade ouverte sur
A. Les métropoles, portes d’entrée de la mondialisation
Les métropoles, nœuds de l’espace mondial
B. Une interface ouverte sur l’Europe et le monde
Flux transocéaniques (l’Europe est le 1
C. Une façade attractive
Immigration de main d’œuvre (qualifiée ou non)
A. Les transports, liens entre les pôles de la façade
Canaux et voies navigables
Pont transcontinental
B. Des flux méridiens de personnes
Snowbirds : retraités à la recherche d’un meilleur cadre
C. La dynamique transfrontalière
Régions transfrontalières dynamiques dans le cadre de la zone ALENA (
Mexamerica)
Des interfaces plus ou moins actives
A. Le Nord-Est, cœur de la façade
La mégalopole et son hinterland
B. Le Sud de la « Sun Belt
Floride et Texas, 2 régions motrices de la Sun Belt atlantique
Littoral touristique
Zones de puits de pétrole offshore
C. Le Vieux Sud en reconversion
Le Vieux Sud : espace en mutation industrielle et agricole
: LA FACADE ATLANTIQUE DES ETATS-UNIS : QUELLE
1. A l’échelle du globe, une façade ouverte sur le monde
Les métropoles, portes d’entrée de la mondialisation
Les métropoles, nœuds de l’espace mondial
B. Une interface ouverte sur l’Europe et le monde
Flux transocéaniques (l’Europe est le 1er
partenaire commercial de la façade)
Immigration de main d’œuvre (qualifiée ou non)
A. Les transports, liens entre les pôles de la façade
Canaux et voies navigables
B. Des flux méridiens de personnes
: retraités à la recherche d’un meilleur cadre de vie
C. La dynamique transfrontalière
Régions transfrontalières dynamiques dans le cadre de la zone ALENA (Main Street America,
Des interfaces plus ou moins actives
Est, cœur de la façade
La mégalopole et son hinterland : cœur de l’Amérique et du monde
Sun Belt », une périphérie intégrée
Floride et Texas, 2 régions motrices de la Sun Belt atlantique
Zones de puits de pétrole offshore
en reconversion
: espace en mutation industrielle et agricole
: QUELLE
partenaire commercial de la façade)
Main Street America,