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Bancassurance, secteur pourvoyeur d’emplois © SIMON COHEN Courants industrie & services 4 e trimestre 2010 N° 37 Yvon Tanné, président du comité des banques du Finistère Arnaud Giraudon p. 7 PRATIQUE LA CCI M’ACCOMPAGNE p. 4-5 Mémento pour bien assurer son entreprise PB2i : améliorez votre système informatique Finies les fautes d’orthographe avec le Ciel Bretagne FORMATION © DR p. 6 É loignons-nous de quelques en- cablures des marchés financiers et du krach boursier de 2008 pour nous concentrer sur le sec- teur de la bancassurance, celle qui finance l’économie réelle. Quelques beaux fleurons sont à mettre sur le compte de l’esprit d’entreprise finis- térien : le Crédit mutuel Arkéa (Brest) et Groupama d’Armor (Landerneau), nés du mouvement de l’office cen- tral des œuvres mutuelles agricoles * , et le Crédit agricole (Quimper). Des entreprises mutualistes qui sont à l’économie ce que les coopérati- ves sont à l’agroalimentaire : des partenaires historiques indispensa- bles qui mettent de l’huile dans les rouages du département. D’autres acteurs de premier plan parmi les entreprises classiques sont aussi nés ici, comme Verlingue (Quimper). DES AGENCES à CôTé DE CHEZ SOI… 17 enseignes, 17 000 salariés dans 1 500 agences en Bretagne, dont … ET CHEZ SOI « Toutes les enseignes veulent être proche des habitants même si on assiste à une baisse de fréquentation des agences et de façon corollaire, à une hausse des usages d’Internet. » Internet, une révolution pour la ban- cassurance. « On y est déjà ! ponctue Yvon Tanné, la proximité n’est pas que géographique. La proximité de décision est tout aussi importante, que le conseiller soit au téléphone ou sur Internet. » Résultat : l’émer- gence de plateformes de téléconseil (60 emplois à Quimper pour le Crédit agricole) et une course effrénée sur la toile. Fortuneo, la filiale en ligne du Crédit mutuel (Brest), affiche de grandes ambitions et prévoit de multiplier par 4 ses effectifs. Le Cré- dit agricole a lui lancé BreizhBan- que.com (agence virtuelle) et Bfor- Bank (épargne pour revenus aisés). Groupama lance, en parallèle de l’ouverture d’agences, un service de vente d’automobiles en ligne et par téléphone pour placer ses offres de crédits et contrats d’assurance (Auto Nuevo). Dernier né, le projet ados- sé au groupe Spir Communication et diligenté par Arnaud Giraudon 8 000 à 9 000 emplois en Finis- tère, le secteur bancaire est bel et bien ancré dans l’ouest. La crise de confiance qui a suivi la faillite de grandes banques anglo- saxonnes oblige le secteur à mieux communiquer et à faire savoir son attachement au territoire. Yvon Tanné, président du comité des banques du Finistère : « On compte 8 agences pour 10 000 habitants dans le département, ce qui nous place dans le premier tiers des dé- partements français en termes de couverture. Et je ne compte pas les distributeurs automatiques de billets. L’orientation est à l’ouver- ture d’agences en zone urbaine et périurbaine où il y a des parts de marché à gagner. » Citons le Crédit agricole qui a ouvert un établissement en janvier à Brest et programmé 15 Mpour la mo- dernisation de ses agences ; la Société Générale qui a ouvert 50 nouvelles agences en Bretagne ces cinq dernières années dont une à Guipavas ; BPO qui a mo- dernisé ses agences et son système d’information ; et, côté assurance, Verlingue qui programme, pour sa filiale Génération (prévoyance, complémentaire santé), un nouveau bâtiment à Loctudy en 2011 et un site internet refondu. Les pôles entreprises sont également en plein développement (Crédit Mu- tuel, Crédit agricole, BPO et BPA, Société générale). « Les banques affinent leur expertise pour les professionnels car les dirigeants ont des demandes nettement plus précises qu’avant. Elles cherchent de véritables partenaires. » FOCUS. Le secteur bancassurance est particulièrement dynamique en Finistère. La conquête du Web développe nouveaux métiers et nouveaux emplois, confortant la région brestoise comme métropole occidentale de la Bretagne. © SIMON COHEN Crédit mutuel Arkéa, une particularité brestoise. Le groupe a son siège au Relecq-Kerhuon. il réunit les fédération du Crédit mutuel de Bretagne, du sud-ouest et du Massif central, ainsi qu’une vingtaine de filiales spécialisées. Au 31 décembre 2009, il comptait 3,1 millions de sociétaires et clients, 8 200 salariés et 595 points d’accueil. * avec la MSA et Coopagri.

Courants industrie et services

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journal économique de la région brestoise édité par la CCI de Brest

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Page 1: Courants industrie et services

Bancassurance, secteur pourvoyeur d’emplois

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Courantsindustrie & services

4e trimestre 2010 • N° 37

Yvon Tanné, président du comité des banques du Finistère

Arnaud Giraudon

p. 7

Pratique La CCi m’aCComPagne

p. 4-5

Mémento pour bien assurer son entreprise

PB2i : améliorez votre système informatique

Finies les fautes d’orthographe avec le Ciel Bretagne

Formation

© D

R

p. 6

Éloignons-nous de quelques en-cablures des marchés financiers et du krach boursier de 2008

pour nous concentrer sur le sec-teur de la bancassurance, celle qui finance l’économie réelle. Quelques beaux fleurons sont à mettre sur le compte de l’esprit d’entreprise finis-térien : le crédit mutuel Arkéa (Brest) et Groupama d’Armor (Landerneau), nés du mouvement de l’office cen-tral des œuvres mutuelles agricoles*, et le crédit agricole (Quimper). Des entreprises mutualistes qui sont à l’économie ce que les coopérati-ves sont à l’agroalimentaire : des partenaires historiques indispensa-bles qui mettent de l’huile dans les rouages du département. D’autres acteurs de premier plan parmi les entreprises classiques sont aussi nés ici, comme Verlingue (Quimper).

Des AGenCes à CôTé De Chez soi…17 enseignes, 17 000 salariés dans 1 500 agences en Bretagne, dont

… eT Chez soi« Toutes les enseignes veulent être proche des habitants même si on assiste à une baisse de fréquentation des agences et de façon corollaire, à une hausse des usages d’Internet. » internet, une révolution pour la ban-cassurance. « On y est déjà ! ponctue Yvon Tanné, la proximité n’est pas que géographique. La proximité de décision est tout aussi importante, que le conseiller soit au téléphone ou sur Internet. » Résultat : l’émer-gence de plateformes de téléconseil (60 emplois à Quimper pour le crédit agricole) et une course effrénée sur la toile. Fortuneo, la filiale en ligne du crédit mutuel (Brest), affiche de grandes ambitions et prévoit de multiplier par 4 ses effectifs. Le cré-dit agricole a lui lancé BreizhBan-que.com (agence virtuelle) et Bfor-Bank (épargne pour revenus aisés). Groupama lance, en parallèle de l’ouverture d’agences, un service de vente d’automobiles en ligne et par téléphone pour placer ses offres de crédits et contrats d’assurance (Auto nuevo). Dernier né, le projet ados-sé au groupe spir communication et diligenté par Arnaud Giraudon

8 000 à 9 000 emplois en Finis-tère, le secteur bancaire est bel et bien ancré dans l’ouest. La crise de confiance qui a suivi la faillite de grandes banques anglo-saxonnes oblige le secteur à mieux communiquer et à faire savoir son attachement au territoire. Yvon Tanné, président du comité des banques du Finistère : « On compte 8 agences pour 10 000 habitants dans le département, ce qui nous place dans le premier tiers des dé-partements français en termes de couverture. Et je ne compte pas les distributeurs automatiques de billets. L’orientation est à l’ouver-ture d’agences en zone urbaine et périurbaine où il y a des parts de marché à gagner. » citons le crédit agricole qui a ouvert un établissement en janvier à Brest et programmé 15 m€ pour la mo-dernisation de ses agences ; la société Générale qui a ouvert 50 nouvelles agences en Bretagne ces cinq dernières années dont une à Guipavas ; BPo qui a mo-dernisé ses agences et son système d’information ; et, côté assurance, Verlingue qui programme, pour sa filiale Génération (prévoyance, complémentaire santé), un nouveau bâtiment à Loctudy en 2011 et un site internet refondu. Les pôles entreprises sont également en plein développement (crédit mu-tuel, crédit agricole, BPo et BPA, société générale). « Les banques affinent leur expertise pour les professionnels car les dirigeants ont des demandes nettement plus précises qu’avant. Elles cherchent de véritables partenaires. »

FoCus. Le secteur bancassurance est particulièrement dynamique en Finistère. La conquête du Web développe nouveaux métiers et nouveaux emplois, confortant la région brestoise comme métropole occidentale de la Bretagne.

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Crédit mutuel Arkéa, une particularité brestoise. Le groupe a son siège au Relecq-Kerhuon. il réunit les fédération du Crédit mutuel de Bretagne, du sud-ouest et du Massif central, ainsi qu’une vingtaine de filiales spécialisées. Au 31 décembre 2009, il comptait 3,1 millions de sociétaires et clients, 8 200 salariés et 595 points d’accueil.

*avec la msA et coopagri.

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ACTUALITÉ(Suite de la page 1)

2 • Courants industrie & services - 4e trimestre 2010 Courants industrie & services - 4e trimestre 2010 • 3

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Courants industrie & services : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction : Michel Guyot. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Catherine Croze et Christelle Hall. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 44 20 26. Tirage : 8 000 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution.

(ex-symphonis/Fortuneo et sura-venir) : « La souscription d’assu-rance en ligne décolle, affirme le dirigeant, car la comparaison y est plus pratique, les prix moins élevés et le choix élargi. Mon ob-jectif est de proposer début 2011 des contrats d’assurance sur les sites internet de Spir, tels Top Annonces, Logic Immo etc.» Voulant rester à Brest, l’entrepreneur a bénéficié de l’appui de la Ville et de la cci pour y créer une plateforme téléphonique de conseillers. il recrute des infor-maticiens, commerciaux, conseillers de niveau bac + 2 à bac + 4, ainsi que des apprentis en BTs assurance à Landerneau. « Nous devrions être 20 personnes fin 2011. »

1 000 reCruTeMenTs en 2010car qui dit nouveaux métiers, dit nouvelles compétences. « D’un point de vue pédagogique, l’ac-célération des technologies de l’information complique l’adapta-tion des collaborateurs aux réalités du terrain », commente Yvon Tanné, du comité des banques du Finistère. il est vrai que ce secteur est gour-mand en personnel qualifié, de bac + 2 à bac + 5, sans oublier la formation interne très poussée dans chaque groupe. Le crédit agricole prévoit ainsi 80 embauches en 2011 sur le département, contre 60 en 2010, pour remplacer les départs à la retraite mais aussi compléter les équipes des services en développe-ment. Le cmB recrute, par le biais de son site cmbrecrutement.fr, une cinquantaine de nouveaux profils chaque année. Groupama envisage 150 recrutements sur la Bretagne/ Pays-de-Loire, dont 40 télégestion-naires à Landerneau (330 salariés). Verlingue a annoncé 60 embauches et sa filiale Génération 120 recrute-

ments, surtout des commerciaux.

DéveloPPer Des Pôles D’exCellenCeDe tradition, les banques, les as-sureurs finistériens et leurs filiales, s’impliquent dans les établisse-ments d’enseignement supérieur. à l’esc, le mastère spécialisé Ges-tion patrimoniale et financière forme chaque année une vingtaine d’étudiants. « Nous adaptons sans cesse nos cours aux évolutions des activités », explique Jean moussavou, responsable du ms. « Actuellement, le contact clientèle évolue rapide-ment. De nouvelles compétences se développent. Un comité stratégique se réunit donc chaque année à l’ESC pour faire évoluer les programmes. Et nos étudiants sont en contact di-rect avec les banques de la place, cabinets conseils indépendants, sociétés de gestion du patrimoine. » selon l’association des anciens étu-diants de l’esc, l’intégration sur le marché de l’emploi est rapide et se fait pour partie en Bretagne. à l’euria, créée en 1990 à l’université de Bretagne occidentale avec l’ap-pui des collectivités et d’entreprises, 20 à 25 actuaires sortent chaque année avec un emploi déjà en po-che, en France ou à l’étranger. et à l’institut d’administration des entreprises, toujours à l’UBo, une licence professionnelle bancassu-rance a vu le jour cette année, deux autres diplômes sont en création (DU intelligence économique avec la cci de morlaix et un master 2 en alter-nance pour la comptabilité, contrôle et audit). Autant de formations qui mènent vers des emplois supérieurs caractéristiques d’une métropole, faisant de la région brestoise une terre d’élection pour la bancas-surance, secteur à haute valeur ajoutée par excellence.

ACTUALITÉ

EN BREF

lesrendezvous

Jusqu’au 8 décembre, votez !chefs d’entreprise, il vous reste quelques jours pour voter par correspondance en faveur de vos représentants à la cci de Brest et à la cci de région. La date de clôture du scrutin est le 8 décembre, à minuit. Élire vos représentants, c’est donner du poids à votre entreprise et à votre cci, surtout dans le contexte de la création d’une nouvelle cci de région.

Laurence Le Coz (Fichier des entreprises – CCI). 02 98 00 38 60

La CCI de Brest pose la candidature de Brest pour accueillir la future CCI de régionLa loi réformant le réseau des cci (23 juillet 2010) prévoit un renversement de la logique consulaire par la création de cci de régions avec des pouvoirs nouveaux et renforcés sur les cci territoriales. si la loi précise que la circonscription de cette cci de région est la région, elle n’en fixe pas le siège et laisse le soin à l’etat de le fixer par décret, après consultation des cci territoriales rattachées. Dans un cour-rier adressé au préfet de région, Jacques Kuhn, président de la cci de Brest, écrit : « Les chiffres montrent que 50 % des volumes d’activités et des personnels des CCI de Bretagne sont finistériens. Le centre de gravité avec les expertises associées se situe donc ici et notamment à Brest, 1ère CCI de Bretagne selon ces critères […]. L’occasion est unique de mettre les actes en conformité avec les mots, notamment sur l’équilibre de la Bretagne, son aménage-ment du territoire et son projet métropolitain bipolaire. » La décision de l’État devrait intervenir en 2011.

Fonds de revitalisation Livbag : l’emploi avant toutLe fonds de revitalisation Livbag a été mis en place en 2009 par l’État suite à la forte baisse d’activité dans le secteur automobile et, en conséquence, la perte de 90 emplois de l’entreprise Livbag (Pont-de-Buis-les-Qui-merch). L’entreprise a abondé un fonds d’accompagne-ment de projets économiques : création d’emplois, reprise et création d’entreprises. ce soutien financier s’applique aux établissements indépendants de moins de 50 salariés ayant créé un emploi en cDi. ils doivent être situés dans un périmètre de 20 km autour de la commune et être issus des secteurs de l’industrie, de l’agroalimentaire et des services aux professionnels.

Département industrie, services et international (CCI). 02 98 00 38 71 ; [email protected]

• 7 février. De l’informatique à Internet, à chacun sa solution !« soluTic », 1er forum des technologies de l’information et de la communication, se tiendra au Quartz, à Brest, le 7 février 2011.« soluTic », c’est une journée dédiée aux usages de l’in-formatique, d’internet et des nouvelles technologies pour l’entreprise. elle s’adresse aux chefs d’entreprises cherchant des solutions informatiques pratiques et innovantes pour optimiser leur développement. La cci de Brest et la chambre de métiers et de l’artisanat du Finistère organisent ce forum dans le cadre de l’odesca du Pays de Brest, en partenariat avec Bmo, la BPo et le cmB. Le programme est le suivant :• Une conférence : « Internet, un outil stratégique pour

séduire de nouveaux clients » ;• 15 ateliers de 45 minutes autour des outils informatiques

dédiés à l’entreprise ;• Un salon où seront présents 25 professionnels. En plus de

leur stand, les professionnels présenteront et expliqueront leurs solutions informatiques sur deux espaces dédiés.

Sylvie Viard 02 98 00 38 17 ; [email protected] www.solutic-paysdebrest.fr

trois questions à ErWan Coum, dE La dirECtion dEs rELations ExtériEurEs Et du dévELoppEmEnt dE L’EsC BrEtagnE BrEst

ESC : Faire converger la recherche et l’entreprise

L’école supérieure de commerce Bretagne Brest fait de la recherche appliquée un axe fort de son développement. Pourquoi ?Erwa n Coum : La recherche appliquée démontre notre forte implication dans

le monde économique. cette convergence nécessaire entre la recherche et le monde de l’entreprise se fait notamment à travers notre centre de ressources en management. il répond à un double objectif : que l’en-seignant chercheur dispose d’informations pour sa thèse ou ses travaux de recherche et que l’entreprise y trouve des réponses adaptées à ses besoins. Les grandes entreprises ou groupes d’entreprises souhaitant renforcer leur partenariat ont la possibilité de signer une chaire ou de soumettre des thèmes de recherche. Dans ce cadre, elles allouent un budget à l’esc. Par exemple, si un secteur d’activité connaît des problè-mes de recrutement, nos enseignants peuvent travailler sur les moyens de lui redonner de l’attractivité. stratégie, management, communica-tion et commercialisation sont également des domaines d’expertise de l’entreprise.

Les PME et TPE qui ne disposent pas d’un budget de recherche peuvent-elles recourir au centre de ressources en management ?E. C : Bien entendu, nous sommes sollicités par elles, dans le cadre de

prestations plus ciblées, toujours en lien avec nos enseignements. Des étudiants, accompagnés par un enseignant chercheur, interviennent en réalisant des pré-diagnostics, des études de marchés ou s’investis-sent dans des projets en marketing, communication, stratégie et bien d’autres thèmes. cela permet des échanges d’informations très précis et utiles pour les travaux de recherche appliquée de notre école.

Comment faire bénéficier à un plus grand nombre les travaux des enseignants-chercheurs ?E. C : entreprises et esc identifient des thèmes d’actualité à mettre en

perspective de manière collective. c’est pour cela que nous avons lancé les matinales de la recherche appliquée, à raison de trois à quatre par an. notre but est de donner aux chefs d’entreprise et cadres opérationnels, dont le temps est précieux, des clés de com-préhension de leur environnement économique. Une matinée durant, un enseignant-chercheur de l’esc pose la problématique et développe ses axes de recherche devant 20 à 30 personnes maximum. s’ensuivent des échanges. notre dernier thème en date du 16 novembre était « comment faire de la mise en œuvre d’une démarche de développement durable un levier stratégique du développement de l’entreprise ? ». Les entreprises intéressées peuvent se rapprocher de l’esc pour connaître les modalités de participation et d’adhésion au cRm.

Centre de ressource en management (ESC Bretagne). 02 98 34 44 92 ; [email protected]

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Courants industrie & services - 4e trimestre 2010 • 5

PRATIQUE

QUESTION/RÉPONSE

PRATIQUE

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Je souhaite offrir un bon d’achat à mes collaborateurs pour Noël. Dans quelle mesure puis-je le faire ?Les avantages destinés, sans discri-mination, à favoriser ou améliorer les activités extraprofessionnelles, sociales ou culturelles, des salariés et de leur famille sont exclus de l’assiette des cotisations sociales. Les prestations allouées par le comité

d’entreprise, ou par l’employeur directement, peuvent donc -sous certaines conditions- être exonérées du paiement des cotisations et contributions de sécurité sociale. concernant les bons d’achat ou cadeaux, tous ceux attribués à un salarié au cours d’une année civile ne sont pas soumis à cotisations et contributions sociales lorsque leur montant global n’excède pas 5 % du plafond mensuel de la sécurité sociale. Par exemple, si vous attribuez des bons d’achat et/ou des cadeaux pour la fête de noël à vos salariés, ces bons d’achat et cadeaux ne seront pas soumis à cotisations et contributions sociales si le montant total alloué au cours de l’année 2010 n’excède pas pour un même salarié 144 euros (plafond mensuel de la sécurité sociale = 2885 x 5%). Lorsque ce seuil est dépassé sur l’année civile, il convient de vérifier pour chaque événement ayant donné lieu à attribution de bons d’achat s’il corres-pond à un certain nombres de conditions. www.urssaf.fr

memento. L’activité de l’entreprise, les personnes et les biens… C’est au démarrage qu’une entreprise est la plus vulnérable, disposant d’une assise f inancière limitée pour faire face à un sinistre. Le chef d’entreprise doit faire l’inventaire de tous les risques potentiels liés à son activité et les couvrir par la souscription d’assurances.

1 Obligatoires. certaines assu-rances sont imposées par la loi en termes de responsabilités (assu-

rance pour les accidents de travail, assurance auto…) et d’autres sont imposées par les textes qui régissent votre activité. il est donc important d’apprécier les risques qui seront transmis à l’assureur (incendie, ex-plosion…) et ceux qui restent à la charge de l’entreprise.

2Fortement conseillées. certaines polices sont indispen-sables en matière d’assurance

de biens. L’assurance multirisques regroupe l’ensemble des garanties appropriées à l’activité de l’entreprise (incendie, explosion, dégâts des eaux, tempête…). Les risques et montants couverts doivent être régulièrement actualisés pour une protection effi-cace. il est nécessaire de la compléter par l’assurance des pertes d’exploita-tion. elle prémunit l’entreprise contre les conséquences d’un sinistre. seront prises en charge les conséquences financières de l’arrêt accidentel de l’activité (perte de marge brute, frais supplémentaires…).

3Concernant l’exploitation. L’assurance responsabilité civile exploitation est incluse dans le

contrat multirisques ou proposée en contrat séparé. elle vise à garantir les conséquences financières des dom-mages causés aux tiers dans le cadre de l’activité. selon les spécificités de l’entreprise, des garanties optionnelles sont proposées : contrat d’assurance dommages (bris de machine), garan-tie des atteintes à l’environnement et extensions de garanties (dans le cadre de la sous-traitance par exemple).

4À propos des produits. L’entreprise étant responsable des dommages causés à autrui

par ses produits, il existe une assu-rance de responsabilité civile produits. L’objet est de garantir les consé-quences financières des dommages corporels, matériels et immatériels causés à autrui par les produits de l’entreprise, à partir de leur mise en circulation. Les frais de retrait d’un produit présentant un danger pour la santé et la sécurité des consom-mateurs peuvent entrer dans le cadre d’une garantie complémentaire.

5Le chef d’entreprise. La disparition ou l’indisponibi-lité de la personne sur laquel-

le repose l’activité de l’entreprise (le dirigeant lui-même ou un colla-borateur spécialisé) peut remettre en question l’existence de la société. L’as-surance homme-clé propose diverses prestations. Dans le cadre de la loi madelin, les cotisations versées au titre de contrats groupe de retraite, de prévoyance complémentaire et de perte d’emploi peuvent, sous cer-taines conditions, être déduites des bénéfices industriels et commerciaux. La responsabilité du dirigeant peut aussi être mise en cause. Dans ce cas, l’assurance de responsabilité des mandataires sociaux est une solution.

6Les salariés. L’entreprise peut souscrire des contrats d’assu-rance collectifs. ils ouvrent droit,

sous conditions, à des avantages fis-caux et sociaux. Retraite, prévoyance, licenciements… Tous ces cas disposent de polices en contrats collectifs. Une assurance groupe ou une police col-lective d’assurance hospitalisation, est aussi un bon vecteur de motivation du personnel. De même, les collabora-

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teurs se déplaçant beaucoup en Fran-ce et à l’étranger peuvent bénéficier de l’assurance individuelle accidents et d’un contrat d’assistance.

7L’autogestion des risques. certains risques ne sont pas pris en charge par les assurances (lire

témoignage). c’est à vous de les sup-porter. exemple : les conséquences d’une grève ou les amendes contrac-tuelles dues à un retard de livraison. il est possible de combiner une assu-rance et une certaine forme d’auto-gestion. Par exemple, vous pouvez vous assurer contre un risque mais prendre une franchise assez élevée.

8Et la micro-assurance... il s’agit de contrats d’assu-rance adaptés aux besoins des

très petites entreprises : celles qui se trouvent en phase de démarrage de leur activité, qui n’ont pas besoin de se constituer un stock important, qui sont suivies par un réseau d’aide à la création d’entreprise et qui ont un financement. L’entrepreneur peut choisir jusqu’à trois garanties : la mul-tirisque professionnel (deux choix se-lon les besoins de l’entrepreneur), la prévoyance, la complémentaire santé.

au mieux son entreprise

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délégué départemental du centre de documentation et d’information de l’assurance (CDIA)

Comment protéger

www.ffsa.fr est le site internet

de la Fédération

française

des sociétés

d’assurance,

sur lequel vous

trouverez de

nombreuses

fiches pratiques

détaillant les

assurances

professionnelles

et régulièrement

mises à jour en

fonction de la

jurisprudence.

D’autres informations sont disponibles sur : www.apce.fr

témoignage YVES PARnEt

4 • Courants industrie & services - 4e trimestre 2010

«Nous évaluons les risques»

Yves Parnet

Le CDIA est une interface entre les compagnies d’as-

surance et les clients, qu’ils soient professionnels ou associatifs. J’interviens à la CCI depuis quinze ans, dans le cadre du stage 5 jours pour entreprendre, devant les repreneurs et créateurs d’entreprise. J’ai noté une professionnalisation des porteurs de projets. Ils ont des connaissances de base, m’obligeant à être de plus en plus précis. Ils sont aussi mieux entourés, informés, quelle que soit la taille de la future structure. Ma pré-sentation porte sur ce qu’il faut faire et ne pas faire.Dans ce cadre, j’explique aussi qu’un bon assureur est celui qui va d’abord dialoguer puis analyser précisément la nature de l’activité de la future en-treprise. Il va sur place pour évaluer tous les pa-ramètres de risques et faire

« de la prévention. Il s’ap-puie sur les éléments du bail auquel va être adossé le contrat d’assurance.Mon intervention souli-gne également les autres risques possibles, tels que la perte d’emploi - pour laquelle existe une garantie de plus en plus proposée - l’insolvabilité des clients et ceux liés à l’exportation. Le nombre de dossiers du fait des sinistres climatiques augmente, les catastrophes naturelles étant de plus en plus fréquentes, comme les tempêtes en Bretagne. La crise économique accentue aussi les déclarations de sinistres.Selon la nature de l’activité, on constate que les compa-gnies sont de plus en plus nombreuses à refuser d’as-surer. Dans ce cas, il faut se retourner vers le Bureau central de tarification, pro-cédure un peu longue mais nécessaire.»

Page 4: Courants industrie et services

Courants industrie & services - 4e trimestre 2010 • 7

SUR LE TERRAINVIE DES ENTREPRISES

Formation. La CCi propose des formations permet-tant d’acquérir une bonne maîtrise de l’orthographe et de préparer ensuite à la certif ication voltaire.

l’orthographe : un jeu d’enfant

informatique : il faut être à la page

La CCi m’aCComPagne Le dispositif pb2i aide les pmE bretonnes à donner du souff le à leur système informatique.

PB2i fait partie du dispositif des CCI Performance Bretagne. Il en existe 4 : organisation industrielle, ressources humaines, environnement et informatique/internet. Le réseau Perfor-mance-Bretagne bénéficie principalement du soutien financier de la Région Bretagne, de l’Etat et de l’Europe (Feder).

Département industrie, services et international (CCI).

02 98 00 38 18

www.performance-bretagne.net

créé en 2008, opéra-tionnel depuis 2009, le dispositif PB2i

(Performance Bretagne informatique et internet) est en marche. Porté par les cci bretonnes, il s’in-téresse aux usages des Tic dans les Pme. « L’ob-jectif est de contribuer au développement et aux performances des en-treprises en les aidant à trouver les outils de ges-tion qui leur conviennent en termes de production, de comptabilité, paye, finance et de gestion commerciale », explique Jean-Paul Ariaux, chargé de ce dispositif dans le Finistère. Financé par des fonds publics et par PsA Peugeot citroën, PB2i s’adresse aux Pme des secteurs de l’industrie et des services.

une Mise à jourLe dispositif se décline en deux missions complé-mentaires : une mission individuelle et une mis-sion collective. Dans le premier cas, un conseiller se rend dans l’entre-prise. A charge pour lui de faire un diagnostic du système d’informa-tion de cette société, puis de préconiser les pistes d’améliorations à appor-ter. Dans un deuxième temps, le conseiller suit le décideur dans les pre-mières étapes de son

oui, se réconcilier avec l’ortho-graphe, c’est possible et même facile ! c’est le défi que relève la

cci en proposant aux salariés et aux dirigeants des formations intitulées « Visez le zéro faute ». objectif : re-donner à ceux qui se croient à jamais fâchés avec l’orthographe des clés pour combler très vite leurs lacunes. s’exprimer correctement par écrit est en effet indispensable dans le monde du travail, l’usage du courriel y étant désormais courant. A défaut, la rédaction d’une simple note peut rapidement virer au cauchemar. Pire, un manque d’aisance à l’écrit risque d’avoir de graves conséquences sur une vie professionnelle. « Cela peut bloquer une évolution de carrière », commente claude Peck, consultante en communication, chargée de cette formation à la cci. « J’ai eu en stage un jeune cadre d’une grosse entre-prise de transport qui ne pouvait décrocher un poste faute de savoir s’exprimer correctement par écrit. » La surprise, c’est que des personnels hautement diplômés ainsi que des dirigeants rencontrent eux aussi ce type de difficultés. « Les 30/40 ans, y compris les cadres et les dirigeants, sont particulièrement concernés par ces lacunes en orthographe », constate la formatrice.

projet informatique. Le pré-diagnostic et l’accompagnement sont gratuits. selon le contenu et l’ampleur du projet, PB2i débouche, le cas échéant, sur l’interven-tion d’un spécialiste : « Dans ce cas, le dirigeant peut solliciter l’aide de la Région et obtenir le finan-cement d’un consultant privé à hauteur de 50 %. »

Des ouTils ADAPTésAvantage pour l’entre-prise : elle sait ce qui doit être amélioré, comment l’améliorer et quels gains de productivité elle peut attendre de ce change-ment. « Nous avons eu le cas d’une entreprise de tôlerie qui facturait sous Excel, ce qui n’était pas adapté. Nous avons orienté le dirigeant vers un outil plus performant à savoir un progiciel professionnel de gestion commerciale. »en complément de ces missions individuelles, PB2i propose des ac-tions collectives sous forme d’ateliers réunis-sant de petits groupes de dirigeants autour d’un thème, choisi avec la cci. objectif : informer les dirigeants sur des thé-matiques informatiques. ils se réunissent une fois par trimestre pour progresser sur une pro-blématique commune.

EN BREF

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huMour eT DéTenTeA tous ceux qui redoutent de se servir de leur plume, claude Peck répond par une méthode qu’elle a elle-même mise au point. oubliés Bled ou Bescherelle qui hantèrent les soirées enfantines ! Le principe de cette méthode est simple. « On retient mieux ce qui amuse et on retient ce que l’on comprend. La plupart du temps les stagiaires ont eu une approche rébarbative de l’orthographe en primaire. Ils en déduisent que cette matière est difficile. Pourtant, il est très facile de pro-gresser quand l’humour et la détente sont au rendez-vous. » La formation dure deux jours : deux petits jours seulement pour reprendre le chemin d’une bonne qualité orthographique…à l’aide de sketches et de tests ludiques. et ça marche. « Les chefs d’en-treprise apprécient d’apprendre en deux jours ce qu’ils auraient assimilé en plus de temps par une méthode traditionnelle. » La formation peut être collec-tive dans les locaux de la cci ou individuelle en entreprise. A l’issue de cette remise à niveau, les stagiaires peuvent préparer la certification Voltaire, un diplôme permettant de justi-fier d’un bon niveau en français, l’équivalent du Toic en Anglais. « Cette certification, c’est vraiment un plus sur un CV. »

Simone Éllégoët (CCI). 02 98 30 45 74

6 • Courants industrie & services - 4e trimestre 2010

Claude Peck

jean-Paul Ariaux

la certification voltaire se présente sous la forme d’un questionnaire à choix multiples. Les notes obtenues (de 0 à 1 000) attestent du niveau de maîtrise de l’orthographe du candidat. L’épreuve se déroule en milieu universitaire, dans 35 centres d’examen répartis sur toute la France (dont Brest).

Embaljet diversifie son activitéembaljet, entreprise de fabrication d’emballages alimentaires à partir de coquilles st-Jacques, étudie de nouvelles pistes de diversification. installée à Plouguerneau depuis sa création en 1988, embaljet (30 salariés, 3m€ de chiffre d’affaires) a été reprise en 2008 par David et Fabienne Toffolo, ingénieurs production, expérimentés en agroalimentaire et en logistique. embaljet distribue en France et exporte en europe et Amérique du nord. Après une période de prise en main de l’entreprise, le couple s’est engagé dans « la valorisation d’une partie non utilisée dans la coquille », explique David Toffolo. « D’ores et déjà, des jardineries commercialisent des sacs de reliquats pour le paillage des jardins ». Des investissements sont également planifiés pour moderniser l’outil de production.

Acteco et Bretagne Epure à la pépinière de Plabennec Acteco est un cabinet de conseils et d’études en rénovation énergétique implanté depuis avril dernier à la pépinière d’entreprises de Penhoat. son dirigeant, Philippe Kermarrec, explique : « Conseiller en économie d’énergie est un nouveau métier qui répond aux problématiques énergétiques d’aujourd’hui en vous accompagnant sur la rénovation de l’existant. » Alain simon a quant à lui créé Bretagne epure, installée en mai dernier à la pépinière. il propose aux particuliers, entreprises, agriculteurs et collectivités des micro-stations et stations d’épuration des eaux usées de la marque epure. « La technologie utilisée est celle de l’assainissement en culture fixée immergée aérobie, biologique, sans ajout d’activateurs. »

Christelle Hamon (CCI). 02 98 07 27 27

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Du 25 novembreau 8 décembre 2010

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