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Courbevoie pas à pas HAUTS-DE-SEINE

Courbevoie, pas à pas

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Entre bords de Seine et audacieuses architectures de La Défense, la cité des Hauts-de-Seine, à quelques minutes seulement de Paris, séduit aujourd'hui par sa mosaïque de quartiers, sa politique environnementale et culturelle, et son cadre vie prisé des familles. Cet ouvrage vous invite à une balade inattendue dans cette ville à l'atmosphère unique.

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pas

Jadis simple village de pêcheurs et de viticulteurs, puis bastion industriel,

Courbevoie s’est imposée dans la seconde moitié du XIXe siècle

comme une ville moderne à la fois dynamique et attractive.

Entre bords de Seine et audacieuses architectures de La Défense,

la cité des Hauts-de-Seine, à quelques minutes seulement de Paris,

séduit aujourd’hui par sa mosaïque de quartiers,

sa politique environnementale et culturelle, et son cadre de vie prisé des familles.

Cet ouvrage vous invite à une balade inattendue dans cette ville à l’atmosphère unique.

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chapitre 1

un voyage dans le tempschapitre 2

un patrimoine remarquablechapitre 3

une mosaïque de quartierschapitre 4

une nature fortechapitre 5

une ville qui bouge

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sommaire

Page 4: Courbevoie, pas à pas

Plan de l’Ouest parisien par Jean Boisseau, enlumineur, vers 1650.Etudes sur la ville et paroisse de Courbevoie, Abbé A.Piquemal, Paris, Honoré Champion éditeur - 1908.

Difficile de l’imaginer aujourd’hui,

mais Courbevoie n’est alors qu’un

simple hameau établi sur la rive

gauche de la Seine. Les sources his-

toriques sont peu nombreuses sur

cette époque. On sait cependant

qu’au VIIIe siècle le village dépend

de la puissante abbaye bénédic-

tine de Saint-Wandrille, à quelques

kilomètres de Rouen. La bourgade

passe ensuite au XIIe siècle dans le

giron de l’abbaye de Saint-Denis.

Les moines installent d’ailleurs un

premier bac en 1140 pour gagner

l’autre rive de la Seine. Ce village

médiéval, composé de simples

ca banes, vit du travail de la terre :

les Courbevoisiens d’alors sont des

paysans-vignerons ... et sans doute

des pêcheurs de Seine.

« Curva via », soit la « voie courbe »... Selon les historiens, Courbevoie doit vraisemblablement son nom au tracé antique de la route de Normandie qui passait par le village en s’infléchissant fortement.

Ils vivent dans l’actuel « Cœur de

Ville » et dans le quartier de Bécon,

sur les coteaux sablonneux, orien-

tés au sud, dominant la Seine et

ses abords marécageux. En 1248,

les habitants achètent leur liberté

économique (au prix de 1700 livres

parisis), mais ils restent dépen-

dants de la paroisse de Colombes

jusqu’en 1787 – Courbevoie consti-

tue sa première municipalité en

1790. On estime à 600 le nombre

d’habitants au début du XVIIe siècle.

La majorité d’entre eux sont regrou-

pés autour d’une chapelle dédiée

à Saint-Pierre-Saint-Paul, l’ancêtre

de l’actuelle église située place

Hérold. Les champs et les vignes

occupent encore une grande partie

du territoire.

Au départ, une simple

« voie courbe »...

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Château de Courbevoie.Lithographie aquarellée par François-Joseph Dupressoir et Charles Motte – XIXe siècle. Collection du musée du Domaine départemental de Sceaux.

« Curva via mens recta », soit « voie courbe, esprit droit »...

La célèbre devise de Courbevoie est tirée d’une expression du

IIe siècle attribuée à l’empereur romain Antonin le Pieux (86-

161), fils adoptif de l’empereur Hadrien. Quant aux armoiries

de la Ville – l’emblème de Courbevoie –, elles ne datent pas

du Moyen Age, contrairement à ce que l’on pourrait penser :

elles ont été adoptées en 1900 par le Conseil municipal avant

d’être légèrement modifiées en 1999, puis en 2013, pour

correspondre à un graphisme plus lisible et plus moderne.

Y sont représentés un pont, une tente (rappelant que

Courbevoie fut une ville de garnison, voir p. 11) et des

grappes de raisins évoquant l’histoire viticole de la ville.

Voie courbe, esprit droit

Courbevoie en 1670. Le territoire est encore majoritairement agricole.Etudes sur la ville et paroisse de Courbevoie, Abbé A.Piquemal, Paris, Honoré Champion éditeur - 1908.

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Un jour de novembre 1654, le philosophe et savant frôle la mort

sur le pont de Neuilly, alors qu’il était en carrosse : « les deux

chevaux de volée prirent le frein aux dents à l’endroit du pont

où il n’y avait point de garde-fou et, s’étant précipité dans l’eau,

les laisses qui les attachaient au train de derrière se rompirent

en sorte que le carrosse demeura sur le bord du précipice… »,

raconta un chanoine. Sauvé in extremis, Pascal voit dans cette

survie le Salut de Dieu. L’événement est considéré comme

déterminant dans son cheminement intellectuel : il serait à

l’origine de sa conversion au jansénisme.

La « révélation » de Blaise Pascal

C’est une anecdote entrée dans

la « légende de Courbevoie ». Le

9 juin 1606, le roi Henri IV, accom-

pagné de la reine Marie de Médicis,

mais aussi du duc de Vendôme et

de la princesse de Conti, emprunte

à Courbevoie, au retour de la

ré si dence royale de Saint-Germain-

en-Laye, le bac permettant de tra-

verser la Seine pour rejoindre Paris.

tomba dans la Seine...Et Henri IV

Brusquement, le carrosse royal

cha vire, les chevaux étant désé-

quilibrés sur l’embarcation. « Nous 

l’écha pasmes  belle,  hyer  », aurait

dit le roi, qui manqua de peu de

se noyer ! Cet incident a au moins

une conséquence positive pour

Courbevoie et ses habitants : Sully,

le célèbre surintendant des finances

du roi, exige la création d’un pont à

cet endroit. L’ouvrage sera achevé

en 1611, par l’ingénieur Christophe

Marie. Grâce à cette passerelle en

poutres de chêne, Courbevoie de-

vient dès lors un passage obligé

pour les voyageurs et marchandises

à destination ou en provenance

de Paris depuis l’Ouest. Ce n’est

qu’au XVIIIe siècle qu’un véritable

pont en pierre sera élevé. Cet ou-

vrage, construit par l’ingénieur du

roi, Jean-Rodolphe Perronnet, est

l’ancêtre de l’actuel pont métallique

de Neuilly, bâti en 1946.

L’ancêtre de l’actuel pont de Neuilly enjambant la Seine, représenté ci-dessus en 1773.En arrière-plan à gauche, la caserne des gardes suisses (B).Etudes sur la ville et paroisse de Courbevoie, Abbé A. Piquemal, Paris, Honoré Champion éditeur - 1908.

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Une petite trentaine de proprié-

taires se partagent le territoire.

Bouleversement dans la ville en

1754, Courbevoie, tout comme

Saint-Denis et Rueil, est choisie par

décret royal de Louis XV, comme

ville garnison pour les gardes

suisses. Alors considérés comme

« l’élite de l’élite », ils constituent

le régiment d’infanterie qui, depuis

Louis XI, protège personnellement

les rois de France. Les soldats dor-

ment dans un premier temps chez

l’habitant, avant qu’une caserne – la

caserne Charras, comme on l’appel-

lera ensuite – soit construite pour

les héberger, à l’emplacement de

l’actuel marché Charras. Le bâti-

ment militaire donne un incontes-

table nouveau souffle à la ville qui

double bientôt sa population. Dans

le sillage des troupes, commer-

çants, artisans, cafetiers, nombre

de blanchisseurs (pour l’entretien

des uniformes) s’y implantent, no-

tamment sur les bords de Seine.

Courbevoie s’urbanise peu à peu :

des rues aménagées remplacent les

vieux sentiers et chemins de terre

sinueux. Les registres des impôts

indiquent en 1789 la présence à

Courbevoie de trente-huit vigne-

rons, treize cabaretiers, quatorze

blanchisseurs, deux charcutiers et

un pâtissier. Une vraie petite ville se

dessine. Les gardes suisses seront

remplacés en 1804 par les soldats

de la garde impériale de Napoléon.

Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, Courbevoie n’est qu’un village de quelques centaines d’habitants et un lieu de résidence secondaire pour une noblesse parisienne, qui, en mal d’air pur et d’espace, y édifie de vastes « maisons de campagne » - quelquefois même de véritables châteaux.

Courbevoie devint

une ville de garnison

L’implantation d’une caserne de gardes suisses impulse un nouveau souffle à la ville au XVIIIe siècle.

Aquarelle de Grémion, XVIIIe siècle. Collection du musée du Domaine départemental de Sceaux.

Représentation d’un officier du régi-ment des gardes suisses en « petit uniforme » - XVIIIe siècle. Bibliothèque nationale de France.

La caserne conservera un rôle militaire jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

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Un patrimoine remarquable

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Se promener dans les rues de Courbevoie, c’est découvrir un étonnant musée à ciel ouvert de l’architecture du XVIIIe siècle à nos jours. Loin de l’image « grise » des banlieues parisiennes, Courbevoie présente au contraire un nombre fascinant de pépites architecturales encore méconnues, mais particulièrement bien restaurées, dont l’éclectisme témoigne de la riche histoire de la ville.

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mariagesLa salle des

Peut-on rêver plus beau cadre pour

se dire « oui » ? La salle des mariages

de « l’ancienne mairie », construite

entre 1855 et 1858, par l’architecte

Paul-Eugène Lequeux, est digne

des plus beaux décors de films his-

toriques. Longue de 18,50 mètres,

large de 14,20 mètres, cette vaste

salle de réception, éclairée par

neuf fenêtres, mérite absolument

le coup d’œil pour sa décora-

tion d’un extrême raffinement,

presque intimidante ! La pièce sub-

jugue par ses peintures, aux murs

et au plafond, signées Alexandre

Séon (1855-1917), un disciple du

célèbre Puvis de Chavannes.

Ces œuvres ont été présentées

lors de l’Exposition universelle de

Paris, en 1889 – où elles obtinrent

la médaille d’argent – avant d’être

fixées dans la salle. Colorées, les

peintures sont particulièrement

apaisantes et empreintes de sym-

bolisme, mettant principalement

en avant des figures féminines :

L’Aïeule, La Mère, La Femme,

La FIlle, etc.

Levez les yeux pour admirer

les peintures du plafond, divi-

sé en quatre compartiments illus-

trant cha cune des saisons. Si vous

êtes attentifs, vous apercevrez à

chaque angle le « C » de Courbevoie

représenté. Vous ne pourrez éga-

le ment manquer, à droite de l’en-

trée, une vaste cheminée de

style Renaissance, surmontée

d’un médaillon représentant une

femme : il s’agit d’une copie de La

Patrie, du sculpteur Jean-Baptise

Carpeaux (l’original, en plâtre, se

trouve dans la salle du Conseil

muni cipal). Notons également que

sur le palier de la salle des mariages,

quatre peintures monumentales de

René Billotte (1846-1915) offrent

de belles représentations mélanco-

liques de la banlieue parisienne.

L’ « ancienne mairie », un cLassique à revisiterC’est sans aucun doute l’un des plus beaux bâtiments du Cœur de Ville. L’ « ancienne mai-

rie », comme on l’appelle aujourd’hui, est le bâtiment qui jouxte sur sa gauche l’actuel Hôtel de

ville, construit en 1983, pour pouvoir accueillir de manière plus fonctionnelle les services de

la Ville. De style classique, le monument de pierre blanche a été édifié au milieu du XIXe siècle

par Paul-Eugène Lequeux, un architecte émule de Baltard, pour remplacer une mairie deve-

nue trop petite située place Hérold. Un brin sévère, afin d’affirmer « l’austérité de l’autorité

publique », la façade est scandée de colonnes doriques et surmontée d’un fronton sculpté de

deux bas-reliefs, avec d’un côté une allégorie de la loi et de l’autre, celle de la justice.

Au premier étage de l’« ancienne mairie », la salle des mariages, classée au titre des monuments historiques, présente un décor extrêmement raffiné.

Au-dessus de la cheminée de la salle des mariages, un buste de femme couronnée d’épis en bronze. Une copie de la sculpture La Patrie de Jean-Baptiste Carpeaux.

La sculpture en bronze La Toilette d’Emile Morlaix, située dans le hall de l’« ancienne mairie », a obtenu la médaille d’or au Salon des Artistes français en 1982.

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Le plafond de la salle des mariages présente un ensemble de quatre toiles consacré aux saisons du peintre Alexandre Séon, qui s’illustre par son sens de la monumentalité.

L’Automne du peintre symboliste Alexandre Séon, qui revendique le culte de la beauté.

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En s’installant à Courbevoie il y a une

dizaine d’années, Stéphanie et Cyril

de Ricou sont tout de suite tombés

sous le charme du Pavillon des Indes,

vestige de l’Exposition universelle

de 1878. « Il y avait quelque chose

de terriblement romantique et d’at-

tachant dans cette architecture

éphémère, à l’abandon, qui servait

de réserve aux jardiniers... On avait

alors peur que le pavillon s’effondre

littéralement, mais la mairie avait

déjà prévu, heureusement, de le faire

renaître de ses cendres », souligne

Stéphanie de Ricou.

Restaurateurs et créateurs d’art re-

nommés, appelés pour travailler sur

des chantiers dans le monde entier,

les « de Ricou », comme on les ap-

pelle, ont fait partie des équipes qui

ont redonné tout son lustre à cette

archi tecture singulière. « C’est un

travail scientifique de longue ha-

leine, stimulant, commente de son

côté Cyril de Ricou, avec son ap-

proche de technicien et de chimiste.

Il faut analyser le bâtiment, retrouver

une partie de la technique ancienne

qui a été employée. J’ai étudié dans

nos ateliers des prélèvements issus

des pièces originales du pavillon, via

des spectromètres, des microscopes,

et par expérience, j’ai compris que

la peinture était de l’hématite, un

ocre rouge très brut... Je pense qu’il

est probable que le pavillon ait été

construit – du moins en partie – en

Inde : certains pigments sont très

proches de ceux utilisés sur le Palais

de Lahore, dans le Nord du pays. »

Stéphanie et Cyril de Ricou se sont

chargés de la peinture du pavillon,

mais bien plus : les restaurateurs ont

notamment rendu tout leur éclat aux

bulbes en les redorant. « Nous avons

également restauré des carreaux de

faïence peinte et ornementée (si-

tués sous la corniche), doré une par-

tie des serrures anciennes, retouché

les encadrements des miroirs des

salons... » Les « petits travaux »,

dit Stéphanie, les ont particulière-

ment passionnés : « il s’agissait, par

exemple, de redessiner les rideaux du

pavillon ! Pour recréer le système, il

fallait comprendre le mécanisme des

stores, des voilages... Or, il y avait

très peu de documentation hormis

quelques vieilles photographies indé-

chiffrables... Dans ces cas-là, il faut

effectuer quasiment un travail d’ar-

chéologue, en étudiant les vestiges

existants - un piton par-ci, un mor-

ceau de ferraille par-là. C’est formi-

dable de le voir debout aujourd’hui »,

conclut Stéphanie de Ricou. « Ce fut

pour nous un chantier très ludique,

par rapport aux sites plus consé-

quents sur lesquels on a l’habitude de

travailler, tels que les ambassades,

les églises ou les hôtels particuliers...

Nous sommes heureux de constater

qu’il a été adopté par les habitants

comme faisant partie de l’identité de

la Ville, mais aussi par de jeunes ar-

tistes qui s’y épanouissent.... »

« Nous sommes heureux de constater que le Pavillon des Indes a été adopté par les habitants et par de jeunes artistes qui s’y épanouissent. »

créateurs et restaurateurs d’artstéphanie et Cyril de ricou

Ce couple de créateurs et restaurateurs d’art courbevoisiens, appelé sur les chantiers du monde entier, fait partie des équipes qui ont œuvré à la résurrection du Pavillon des Indes.

une restauration exemplaireLes bulbes ont retrouvé leur lustre, les marqueteries leur finesse, le bois d’origine a été en

grande partie sauvé et repeint... Le travail des architectes chargés de la restauration du pavil-

lon a consisté à rendre cette structure pérenne tout en respectant son architecture. Pour sa

réhabilitation minutieuse et respectueuse du monument, la Ville de Courbevoie a reçu en dé-

cembre 2014 le prestigieux prix régional des « Rubans du Patrimoine », un prix récompensant

les communes ayant entrepris une excellente mise en valeur de leurs beautés patrimoniales.

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sune mosaïque de quartiers

Cœur de Ville, Bécon, Gambetta, Faubourg-de-l’Arche... Courbevoie se compose de quatre quartiers bien distincts. Quatre quartiers offrant une multitude d’ambiances et une mosaïque de paysages qui font d’elle un lieu de résidence et de vie apprécié et convoité.

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Ses tours gigantesques et son côté

avant-gardiste peuvent surprendre

au premier abord, mais La Défense

est aussi un quartier vivant, riche

de quelque 25 000 habitants. Des

com merces, des associations, des

mani festations culturelles... La vie

du quartier y est intense.

L’aménagement du boulevard cir-

culaire, inscrit dans le Plan de

Renouveau de La Défense, en visage

de rendre encore plus humain cet

espace architectural hors normes,

en favorisant la mixité des usages

sur ses abords. Il s’agit, notam -

ment, de transformer ce boulevard

autoroutier en véritable axe de

circulation urbain. De nouvelles

liaisons (ascenseurs, accès PMR…)

seront créées entre la dalle et

Courbevoie, et de nou veaux amé-

nagements permettront de ren dre

plus vivant le pied des tours.

La Défense, poumon économique

Palais du Louvre, Champs-Élysées, Arc-de-Triomphe... Le grand parvis de La Défense s’insère avec majesté dans l’axe historique parisien.

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Palais du Louvre, Champs-Élysées, Arc-de-Triomphe... Le grand parvis de La Défense s’insère avec majesté dans l’axe historique parisien.

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un quartier en évolutionGambetta, Riche de plus de 15 000 habitants,

le quartier Gambetta doit son nom à

l’avenue rectiligne qui relie la place

de La Défense au Cœur de Ville. Ce

long cours – l’un des axes majeurs

de la ville – a été ouvert en 1757

au moment de la construction de

la caserne des gardes suisses (voir

p.11). Populaire, le quartier accueil-

lait au début du XXe siècle deux fois

par semaine un grand marché en

plein air, où plus d’une centaine de

marchands ambulants se retrou-

vaient. Gambetta offre aujourd’hui

une grande variété architecturale,

des gratte-ciel tels que la tour Eqho,

haute de 140 mètres, aux immeubles

en brique à taille humaine. Jalonné

de restaurants, cafés et commerces,

ce quartier, qui mêle bureaux et ha-

bitats, est agrémenté de plusieurs

espaces verts propices à la détente

tel que le parc Diderot, réaména-

gé, ou le parc Freudenstadt. Ce quar-

tier fait l’objet d’une vaste réflexion

urbaine afin d’être plus attractif pour

les piétons et les cyclistes, notam-

ment grâce à ses liaisons avec le

parvis de La Défense.

Le quartier Gambetta s’étire aux pieds

des tours de La Défense.

La rue Segoffin, dans le quartier Gambetta, offre une diversité architecturale entre maisons individuelles, immeubles en briques et tours modernes.

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Sarah Derat, jeune sculptrice contem-

poraine, a été la première artiste à in-

vestir les lieux : dix-huit mois d’une

période de création intense !

« J’avais  l’habitude  de  travailler  dans 

des  entrepôts,  des  fonderies  ou  des 

« white  cubes »,  ces  décors  vierges 

pour  la  création...  Alors,  travailler, 

mais  aussi  vivre,  dans  ce  lieu  chargé 

 d’histoire, à l’architecture si singulière, 

a évidemment été une expérience très 

particulière »,  explique l’artiste de

trente ans, dont c’était la première ex-

périence de résidence artistique.

« Surtout,  je  viens  d’une  ville  de  la 

banlieue parisienne où il n’y a pas vrai-

ment,  contrairement  à  Courbevoie, 

de  patrimoine.  Le  pavillon,  vestige  

de  l’Exposition  universelle  de  1878, 

 dispose  d’une  atmosphère,  d’une  his-

toire,  qui  a  évidemment  eu  une  in-

fluence  sur  mon  travail,  durant  ces 

dix-huit mois. En tant qu’artiste, com-

ment  ne  pas  être  interpellée  par  les 

fines marqueteries du pavillon, par son 

côté  orientalisant...  mais  aussi  par  les 

artistes qui m’ont précédée ici. Un ta-

bleau – Vers la Foi – exposé au musée

Roybet Fould, juste à côté du pavillon,

m’a beaucoup marquée. Le pavillon est 

une sorte de bulle propice à la création. 

On y trouve une acoustique singulière, 

une solitude et, en même temps, on est 

scruté,  car  le  pavillon  attire  beaucoup 

le regard des curieux ! Ici, dans ce vaste 

atelier,  j’ai  pu  pour  la  première  fois 

réellement  travailler  sur  des  œuvres 

plus monumentales... »

« Le pavillon est une sorte de bulle propice à la création. »

artiste en résidence - « une parenthèse enchantée »sarah Derat

Restauré, le Pavillon des Indes, situé dans le parc de Bécon, est aujourd’hui une résidence d’artiste, réalisée en partenariat avec l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (ENSBA). Tous les dix-huit mois, un jeune artiste, sélectionné par un jury, y est invité en résidence.

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Une ville si proche de Paris

Courbevoie-Porte de Versailles : une liaison directe en tramway de 30 minutes.

Si Courbevoie attire tant les en tre-

prises, c’est aussi du fait de sa

situation stratégique, à 10 minutes

de Paris et des Champs-Élysées.

Plus de 257 000 usagers des

transports en commun tran sitent

chaque jour par La Défense. Depuis

2012, la ligne de tramway T2 relie

Courbevoie à la Porte de Versailles

en 30 minutes. La proximité avec

les sites stratégiques de la région

parisienne devrait s’accroître en-

core dans les années à venir autour

du hub Cœur Transport de La

Dé fense. La ligne 15 du Grand Paris

Express, qui sera mise en service en

2027, reliera La Défense aux

aéroports du Bourget et de Roissy-

Charles-de-Gaulle en seulement

35 minutes. Cette ligne permettra

la modernisation de la gare de

Bécon-les-Bruyères à Courbevoie,

qui deviendra une des gares du

Grand Paris, et celle de La Défense

sous le centre com mercial des

Quatre-Temps. Enfin, dès 2020, la

ligne du RER E sera prolongée vers

Mantes-la-Jolie et permettra la

création d’une gare sous le CNIT,

reliant ainsi rapide ment La Défense

à la gare du Nord. Il ne faudra plus

que 11 minutes pour être connecté,

depuis Courbevoie, au réseau

fer roviaire nord-européen. Cette

nou velle liaison directe de vrait bé-

né ficier à 620 000 voyageurs.

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Jadis simple village de pêcheurs et de viticulteurs, puis bastion industriel,

Courbevoie s’est imposée dans la seconde moitié du XIXe siècle

comme une ville moderne à la fois dynamique et attractive.

Entre bords de Seine et audacieuses architectures de La Défense,

la cité des Hauts-de-Seine, à quelques minutes seulement de Paris,

séduit aujourd’hui par sa mosaïque de quartiers,

sa politique environnementale et culturelle, et son cadre de vie prisé des familles.

Cet ouvrage vous invite à une balade inattendue dans cette ville à l’atmosphère unique.