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Cours d’économie internationale ENCG de Kenitra(Pr. Hamid Ait Lemqeddem)

Cours d’économie internationale

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Page 1: Cours d’économie internationale

Cours d’économie internationale

ENCG de Kenitra(Pr. Hamid Ait Lemqeddem)

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

A aucune autre époque antérieure, l’étude de l’économie internationale n’a été aussi importante qu’aujourd’hui. En effet, par l’échange international de biens et de services ainsi que par les flux internationaux de monnaie, les économies des différents pays se relient plus étroitement les unes aux autres que ce ne fut jamais le cas au paravent.

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

L’économie internationale est la branche des sciences économiques qui s’intéresse aux relations commerciales et économiques entre pays, aux évolutions des taux de change et de la compétitivité économique.

L’économie internationale comporte plusieurs branches : celle qui étudie les échanges commerciaux (Théorie du commerce international), celle qui étudie les politiques monétaires et les taux de change, celle qui étudie les mouvements de capitaux entre pays (Finance internationale).

1) Définition de l’économie internationale

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

La matière de l’économie internationale porte sur les problèmes résultant des interactions entre Etats souverains. Sept thèmes principaux la traversent : les gains de l’échange, la structure des échanges, le protectionnisme, la balance de paiement, la détermination du taux de change, la coordination internationale des politiques et le marché international du capital.

2) Objectifs de l’économie internationale

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

La perception sans doute la plus importante de toute l’économie internationale est qu’il existe des gains de l’échange : cela signifie que, lorsque des pays échangent des biens et services, c’est presque toujours pour leur bénéfice mutuel.

Ainsi deux pays peuvent pratiquer des échanges pour leur avantage mutuel même si l’un d’entre eux est plus efficient que l’autre pour tous les produits et si les producteurs dans le pays le moins efficient doivent leur productivité seulement à des salaires moins élevés.

Le commerce international est profitable, car il permet aux pays d’exporter les biens dont la production fait un usage relativement intensif de facteurs qui sont localement abondants, d’autre part, les pays importeront les biens dont la production fait un usage relativement intensif de facteurs qui sont localement rares.

2.1-Le gain de l’échange :

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

De même le commerce international permet aux pays de se spécialiser dans un registre plus étroit de biens, leur permettant ainsi d’acquérir une plus grande efficience grâce aux économies d’échelle. Mais ces bénéfices ne sont pas limités au commerce de biens tangibles : les migrations internationales et les opérations internationales de prêts et d’emprunts constituent aussi des formes d’un échange international profitable, dans le premier cas, il s’agit de l’échange de travail contre des biens et services ; dans le second cas, de l’échange de biens présents pour la promesse de biens futurs.

Finalement, les échanges internationaux d’actifs à risque, comme les actions et les obligations, peuvent être profitables, pour tous les pays en leur permettant de diversifier leur richesse et de réduire la variabilité des revenus.

2.1-Le gain de l’échange( suite) 

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

Une des préoccupations majeures de l’analyse économique internationale a été d’essayer d’expliquer la structure des échanges : qui vend quoi et à qui ?

Au début du 19 siècle, l’économiste anglais David Ricardo offrit une explication des échanges basée sur les différences internationales dans la productivité du travail ;

2.2-La structure de l’échange

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

Au cours du 20 siècle, les économistes proposeront des explications alternatives : l’une d’entre elles exerça une grande influence mais reste controversée : elle lie la structure des échanges à une interaction entre d’une part, les disponibilités relatives de ressources nationales (capital, travail, terre) et d’autre part, l’intensité relative avec laquelle chacun de ces facteurs est utilisé pour la production des différents biens et services.

N.B : Certains aspects de la structure des échanges sont faciles à comprendre : le climat et les ressources expliquent clairement pourquoi le Brésil exporte du café et l’Arabie Saoudite du pétrole.

2.2-La structure de l’échange(suite)

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

La tâche la plus systématique de l’économie internationale a été d’analyser les effets de ce qu’on appelle les politiques protectionnistes comme les quotas sur les importations ou les subsides à l’exportation.

Les gouvernements se sont préoccupés de l’incidence de la concurrence internationale sur la prospérité de leurs industries et ont essayé soit de protéger ces industries de la concurrence étrangère en plaçant des limites sur les importations, soit de les aider dans le jeu concurrentiel mondial en subsidiant leurs exportations

2.3-Le protectionnisme

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

Le tableau des transactions d’un pays avec le reste du monde est appelé la balance des paiements. Que signifie alors le fait qu’un pays a un excédent ou un déficit de ses échanges ?

A ce titre, il faut une discussion des mouvements internationaux de capitaux et des aspects de la politique monétaire.

2.4-La balance de paiement

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

Le taux de change d’une devise (une monnaie) est le cours (autrement dit le prix) de cette devise par rapport à une autre. On parle aussi de la « parité d’une monnaie ».

Les taux de change cotés sur les marchés de change ; varient en permanence ; ils varient également en fonction de la place de cotation.

Une des différences clefs entre l’économie internationale et d’autres branches de l’analyse économique est que les pays ont des monnaies différentes. Les prix relatifs des monnaies peuvent changer dans le temps. Avant la première guerre mondiale, les valeurs des principales

monnaies du monde étaient définies par rapport à l’or (étalon-or) ; Après la deuxième guerre mondiale, la valeur des principales

monnaies a été définie par rapport au dollar (étalon-dollar) ; Ensuite, change fixe /change flexible.

2.5-La détermination du taux de change

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

L’économie internationale est composée de nations souveraines, dont chacune est libre de choisir ses propres politiques économiques.

Malheureusement, dans une économie mondiale intégrée, les politiques économiques d’un pays affectent d’habitude aussi les autres pays.

Des différences d’objectifs entre les pays conduisent souvent à des conflits d’intérêt.

EX : Lorsque les Etats- Unis imposèrent un droit de douane sur les importations de bois pendant l’année 1986, l’industrie canadienne du bois ressentit une crise.

Un problème fondamental de l’économie internationale est donc de voir comment on peut réaliser un degré acceptable d’harmonie entre les politiques commerciales et monétaires internationales des différents pays en l’absence d’un gouvernement mondial qui dirait à chaque pays comment se comporter.Accord Général sur les Tarifs et le Commerce (G.A.T.T) ;Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ;Théorie de la coordination macro-économique internationale et des

expériences en cours.

2.6-La coordination internationale des politiques

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

Toute économie organisée possède un marché étendu du capital, c'est-à-dire un ensemble d’arrangements institutionnels par lesquels les individus et les entreprises échangent à un moment de l’argent contre des promesses de paiement dans l’avenir.

Certains risques spéciaux affectent les marchés internationaux des capitaux : un de ces risques réside dans les fluctuations des monnaies, l’autre risque est celui qu’un pays fasse défaut (refuser de payer ses dettes : le problème de l’endettement international).

2.7-Le marché international des capitaux

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

L’analyse économique de l’économie internationale peut être subdivisée en deux grandes parties :

l’étude du commerce international : transactions réelles ; l’étude des relations monétaires internationales : transactions

financières comme achat de dollar.

La plus grande part des échanges internationaux implique des transactions monétaires.

3) L’analyse économique internationale : échange et monnaie

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

En général, l’analyse économique du commerce international vise à répondre aux questions suivantes :

dans quels biens un pays doit-il se spécialiser et quels biens a-t-il intérêt, en contrepartie, à importer ?

l’ouverture sur l’extérieur, la spécialisation et l’échange, sont ils bénéfiques par rapport à l’autarcie ?

comment un pays se protège-t-il de la concurrence extérieure et quels sont les effets des mesures de protection sur le bien être de la collectivité nationale et sur l’utilisation des facteurs de production au niveau mondial ?

quelles sont les modalités et les conséquences du multilatéralisme ou de la formation d’une union économique sur les échanges et sur le bien être des pays membres et les pays tiers ?

3) L’analyse économique internationale : échange et monnaie(suite)

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Chapitre préliminaire : Introduction générale à l’économie internationale

Les théories de l’échange international apportent des réponses à plusieurs de ces interrogations en particulier à celles concernant les effets de l’ouverture sur le bien être des coéchangistes et sur les types de spécialisation souhaitables.

Les théories traditionnelles se référent aux avantages comparatifs et aux datations en facteurs primaires des pays, alors que les théories modernes, qui justifient également l’ouverture, montrent que les spécialisations dépendent, au moins en partie, de la technologie, des économies d’échelle et de la différenciation des produits. Les risques liés aux effets de l’ouverture n’en existent pas moins. La question des formes et des effets des interventions étatiques, dans l’organisation des échanges de marchandises n’en revêt que plus d’intérêts. Cette question est abordée sous l’angle des modalités et des effets des politiques commerciales pour les pays dont les états interviennent et pour les pays étrangers.

3) L’analyse économique internationale : échange et monnaie(suite)

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Chapitre 1 : L’échange international et les avantages comparatifs

La théorie de l’échange international est la branche de la science économique qui s’intéresse à la modélisation des échanges de biens et de services entre Etats .Elle se penche également sur les questions d’investissement international du taux de change.

La théorie de l’échange international comprend deux branches essentielles. La première est fondée sur la pensée classique inspirée d’Adam Smith et de David Ricardo, la seconde s’inspire des outils de l’organisation industrielle et de l’économie géographique.

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Chapitre 1 : L’échange international et les avantages comparatifs

Adam Smith ,montre à la fin du 18éme siècle ,qu’un pays ne doit pas hésiter à acheter à l’extérieur ce que les producteurs étrangers peuvent produire à meilleur compte que les producteurs nationaux. Le pays qui vend un certain produit moins cher que tous les autres pays possède ainsi un avantage absolu pour ce produit .

Smith indique alors qu’un pays doit se spécialiser dans la production de biens pour lesquels il possède cet avantage absolu et acheter tous les autres biens.

1-Théorie des avantages absolus

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Chapitre 1 : L’échange international et les avantages comparatifs

Limites de la théorie des avantages absolus

L’analyse de Smith présentait l’inconvénient d’exclure de l’échange international les nations qui ne disposaient d’aucun avantage absolu.

C’est un autre économiste anglais David Ricardo, qui a démontré au début du 19éme siècle, que même si un pays était moins bien placé que les autres pour tous les biens il devait se spécialiser dans la production pour laquelle son désavantage était le moins grand (Théorie des avantages comparatifs).

1-Théorie des avantages absolus (suite)

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Chapitre 1 : L’échange international et les avantages comparatifs

Voir brochure n°1

2.1- Définition de l’avantage comparatif

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Chapitre 1 : L’échange international et les avantages comparatifs

David Ricardo, en 1817, développe la théorie de l’avantage comparatif : un pays peut bénéficier de la spécialisation en produisant les biens pour lesquels il possède un avantage comparatif et ce, même s’il possède un désavantage absolu pour tous les biens qu’il produit.

David Ricardo suppose que le travail est le seul facteur de production (Théorie de la valeur -travail), et que ce facteur est mobile à l’intérieur du pays, mais immobile internationalement.

Pour montrer que l’échange est toujours préférable, il imagine que le Portugal possède un avantage absolu sur l’Angleterre pour deux biens, c’est-à-dire, un cas où dans la théorie d’Adam Smith, l échange ne pourrait avoir lieu.

En raisonnant sur les coûts comparatifs et non absolus, il démontre qu’il est avantageux pour chacun de se spécialiser dans la production pour laquelle il possède l’avantage le plus fort (vin portugais), ou le désavantage le plus faible (drap anglais).

2 .2-Modèle de Ricardo

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Chapitre 1 : L’échange international et les avantages comparatifs

Le principe des avantages comparatifs vise à démontrer la supériorité du libre-échange sur l’autarcie .Il s’énonce ainsi : « Les pays sont gagnants à l’échange s’ils se spécialisent dans la production du (des) bien(s) qui supportent le(s) coût (s) de production relatif (s) le (s) plus faible(s) et s’ils importent le (s) bien (s) qui supporte(nt) le(s) coût(s) de production relatif (s) le(s) plus élevé (s).

Le modèle de Ricardo a deux conclusions fondamentales : les pays sont toujours gagnants à l’échange qui permet de produire de manière plus efficace et, en situation d’échange, les pays vont se spécialiser dans la production du bien où ils possèdent un avantage comparatif.

2.3- Le principe des avantages comparatifs

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Chapitre 1 : L’échange international et les avantages comparatifs

Voir : exercice 1 : modèle de Ricardo appliqué à l’Angleterre et au Portugal.

Exercice2 : modèle de Ricardo appliqué à la chine et aux Etats-Unis.

2.4- Application du modèle de Ricardo

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Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

La théorie des avantages comparatifs a été approfondie et prolongée au 20ème siècle par les économistes Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS) qui ont cherché à expliquer les différences de coûts comparatifs entre les pays.

Selon eux, chaque pays doit se spécialiser dans la production utilisant les facteurs de production (travail, capital, terre), dont il dispose en abondance et importer des biens produits avec des facteurs qu’il possède en moindre quantité. La spécialisation s’explique ainsi par les dotations factorielles de chaque pays (Modèle dit HOS, du nom de ces économistes).

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Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

Voir brochures n° 2 ,3 et 4 Dans le modèle HOS, les échanges internationaux reposent sur les

différences dotations dans les facteurs de production. Ce modèle est connu sous plusieurs noms. Il fut d’abord publié sous une forme plus littéraire par Bertil Ohlin, qui attribua la copaternité du modèle à son directeur de thèse Eli Heckscher en 1933.

En 1941, Paul Samuelson et Wolfgang Stolper en déduisirent un théorème important sur la rémunération des facteurs, qui fut systématiquement incorporé dans la présentation du modèle, désormais connu sous l’acronyme H.O.S.

1-Le modèle d’Heckscher-Ohlin-Samuelson :

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Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

Pour HOS, les dotations de facteurs déterminent les échanges : pour ces trois auteurs, chaque pays à intérêt à se spécialiser dans les productions utilisant les facteurs (terre, travail, capital) qu’il possède en abondance par rapport à d’autre pays, à exporter de telles productions et à importer des biens et services « renfermant » des facteurs qui lui manquent.

Les pays développés, riches en capital, en technologies avancées, en main d’œuvre qualifiée, exportent des marchandises incorporant leur facteur le plus abondant.

1-Le modèle d’Heckscher-Ohlin-Samuelson :

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Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

Les principales conclusions du modèle HOS sont : la spécialisation partielle de chaque pays dans le bien

relativement le plus intensif dans le facteur dont ce pays est relativement le mieux doté ;

égalisation des prix relatifs des biens entre les pays ; en raison de la relation entre prix relatifs et rémunérations

relatives, la rémunération relative du facteur relativement le plus rare dans chaque pays diminue tandis que celle du facteur relativement le plus abondant augmente.

2-Les conclusions du modèle HOS :

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Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

Si le modèle HOS occupe une place centrale dans la littérature, c’est avant tout à cause des intuitions qu’il souligne, et de la richesse des résultats qu’il propose. Cependant, il est contestable sur plusieurs points : la plupart de ses prédictions sont infirmées par les flux du

commerce international : alors que les Etats-Unis ont un taux de capital par tête parmi les

plus élevés, ils exportent des produits relativement intensifs en travail : paradoxe de Leontief (voir brochure n°5) ;

l’égalisation des prix relatifs n’est que rarement observée, même au sein d’une union monétaire comme la zone euro. Cette observation amène à étudier des conséquences de différences de demande entre les pays ;

dans le modèle HOS, la mobilité du capital conduit à une situation dégénérée : après un équilibrage des dotations relatives, les pays se retrouvent en autarcie.

3-Les limites du modèle :

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Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

N.B : L’autarcie est définie :

comme un système économique d’un Etat ou d’une région peut suffire à tous ses besoins et vit seulement de ses propres ressources ;

comme une politique économique fondée sur l’isolement commercial par rapport au reste du monde.

3-Les limites du modèle(suite) :

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Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

Les analyses ricardienne et HOS ont leur « part de vérité », mais il faut les aménager. La spécialisation internationale repose sur un avantage comparatif mais également sur la demande mondiale.

Ainsi, le développement des échanges intra-firmes (entre filiales, entre filiales et maison-mère), montre qu’une partie des échanges, en échappant aux règles du marché, ne peuvent s’expliquer par la théorie des avantages comparés. Mais, c’est surtout l’accroissement des échanges de produits similaires entre les pays qui remet en question l’analyse traditionnelle.

4-Conclusion sur les analyses classiques :

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Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

Le développement du commerce intra-branche entre pays voisins ne peut s’expliquer ni par des productivités du travail différentes (optique de Ricardo), ni par des dotations en facteurs de production inégales (optique HOS).

Certains économistes ont alors mis en avant les conditions relatives à la demande pour expliquer l’échange, car la technologie se diffuse, les capitaux se transportent et les hommes émigrent d’où l’émergence de nouvelles théories sur le commerce international.

4-Conclusion sur les analyses classiques(suite) :

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Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

Exercice 1 : les assertions suivantes sont-elles exactes ou inexactes ? : « Le principe ricardien des avantages comparatifs établit que l’intérêt mutuel à l’échange nait des différences de prix d’autarcie.

La loi des proportions de facteurs contredit ce principe puisqu’elle établit que l’échange international trouve sur origine dans les différences de dotation des pays en facteurs de production. Justifier la réponse.

5-Exercices d’application :

Page 33: Cours d’économie internationale

Chapitre 2 :Dotations factorielles et échange international

Exercice 2 : le pays A dispose de 200 unités de capital et 250 unités de travail et le pays B de 100 unités de capital et de 100 unités de travail. Le pays A, qui dispose de plus de capital que le pays B, a intérêt à exporter des automobiles, bien fortement utilisateurs de capital, et à importer du textile, bien fortement utilisateur de travail, mai le pays B n’a aucun intérêt à échanger avec le pays A puisqu’il dispose d’autant de travail que le capital. Vrai ou faux ? Justifier.

5-Exercices d’application :

Page 34: Cours d’économie internationale

Chapitre 3

Les nouvelles théories du commerce international

Page 35: Cours d’économie internationale

La théorie traditionnelle de l’échange international s’intéresse aux effets du commerce international sur les nations, en retenant comme hypothèse de basse que la concurrence est pure et parfaite. Il est déduit que le libre échange améliore la position des nations qui échangent, incitant donc au démantèlement des barrières protectionnistes.

Mais, dans la majorité des cas les marché sont en situation de concurrence imparfait, de même la théorie ricardienne et le modèle des dotations factorielles n’introduisent pas explicitement dans leurs hypothèses certains phénomènes qui, manifestement jouent, un rôle important dans l’orientation des spécialisations contemporaines, comme le progrès technique les économies d’échelle et la différenciation des produits.

Les nouvelles théories de l’échange introduisent certains de ces phénomènes. Ce chapitre présente leurs fondements et leurs principales conclusions.

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I- La technologie facteur d’échange international Dans le modèle HOS, les pays utilisent la même

technologie, puisque leurs fonctions de production sont identiques. Or, en fait, il existe des écarts de technologie, créateur d’avantage, à l’exportation pour les pays innovateurs.

La thèse de l’écart technologique En créant des procédés et des produits nouveaux, certains

pays peuvent devenir exportateurs, indépendamment de leurs avantages de dotation. L’avance technologie acquise dans un secteur confère un monopole d’exportation pour les produits de secteur. Un commerce d’écart technologie si les consommateurs des pays étrangers expriment une demande pour les biens nouveaux ce qui nécessite un certain délai. Il disparait progressivement lorsque les producteurs des pays étrangers dans la fabrication des mêmes biens,  ce qui demande aussi un certain temps (imitation).

Page 37: Cours d’économie internationale

Dés que la nouvelle technologie est connue à l’étranger une concurrence potentielle existe.

Néanmoins, le monopole de l’innovateur peut se maintenir si son avantage de coût est suffisamment net. Cet avantage peur être lié, de particulier aux économies d’échelle nées de l’existence d’une vaste marché, le pays répondant seul à la demande interne et externe.

Dans le cas ou l’imitation a lieu, les firmes étrangères commencent par servir leurs marchés domestiques, se qui ralentit, voir supérieure, le flux d’exportation en provenance du pays innovateur. Elles peuvent devenir elles-mêmes exportatrices, la concurrence se faisant, à ce stade, par les coûts.

Pour Krugman, le monopole technologie des pays développés est continuellement érodé par les transferts technologiques et ne peut être maintenu que par des innovants ions constants dans de nouveaux produits.

Page 38: Cours d’économie internationale

La concurrence internationale par l’innovation La concurrence ne passe pas seulement par

l’exploitation d’avantages naturels (climat, richesse du sol et du sous-sol) ni par l’utilisation de facteurs abondants, mais par l’innovation dont l’intensité dépend les contributions que la collectivité met en œuvre par le biais de la recherche développement (R/D).

« La R/D désigne l’ensemble des activités de recherche fondamentale et de recherche appliquée permettant de découvrir et de mettre au point des procédé et des produits nouveaux ».

Page 39: Cours d’économie internationale

Dans les pays le plus développés, les efforts de R/D constituent incontestablement un facteur essentiel de croissance et de compétitivité.

La théorie de l’écart technologique incité à penser que les dépenses de R/D et le nombre de chercheurs jouent un rôle essentiel, voire déterminant, dans les performances à l’exportation d’un pays pour les produits nécessitant un gros investissement en technologie. En fait, la relation est loin d’être aussi direct.

L’originalité de la démarche et l’idée simple sur laquelle repose la thèse de l’écart technologique appellent deux remarques :

Page 40: Cours d’économie internationale

En premier lieu, dire que le pourcentage de chercheur, et d’ingénieur, dans une branche est un facteur déterminant de ses performances à l’exportation n’est pas très différent de l’idée selon laquelle, un pays bien doté en travail qualifié possède un avantage dans l’exportation de produits fortement utilisateurs de travail qualifié. Le modèle HOS, dans sa version néo-factorielle, est donc finalement proche, par ses conclusions de la thèse technologique même si les fondateurs de celle-ci (Posner et Hufbaner) ont été très critiques à l’égard de principe des proportions de facteur.

Dans un deuxième lieu, l’intensité de l’effort global de R/D consenti par un pays ne suffit pas à lui garantir une position formable en termes de solde extérieur, même en se limitant aux seuls produits de haute technologie.

Page 41: Cours d’économie internationale

Ex : les Etats –Unis restent, dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix de 2Oéme siècle, le pays qui investit le plus en dépense de R/D. Ceci ne les empêche pas de supporter un déficit élevé sur l’ensemble des produits manufacturés et même sur les produits de haute technologie. Bien que fortement spécialisés à l’exportation dans ces biens les Etats-Unis, sont, en même temps importateur nets.

On conclu que le niveau d’effort technologique, n’est

donc pas le seul élément à prendre en compte. Sa répartition sectoriel et sa capacité à se transformer en produits concurrentiels sont également e prendre en considération.

Page 42: Cours d’économie internationale

La thèse de cycle de produit La thèse de cycle de produit a été formulée par

Vernon (1966). Elle prolonge la théorie de l’écart technologie en analysent les cause de l’innovation et les modalités de sa diffusion international. D’après l’auteur la période d’existence d’un produit peut être découpée en 4 phases : naissance, croissance, maturibé et déclin.

Dans sa 1ére phase la produit est intensif en technologie puis sur développement et sa production de masse nécessitent une fort intensité en capital enfin les phases de maturité et de déclin correspondent a un produit banalisé intensif en main d’œuvre qualifier et devenant peu à peu obsolète.

Page 43: Cours d’économie internationale

Chaque phase de la vie d’un produit est associée à une phase d’échange international :

la 1ére phase de cyclé ne m’engendre pas de commerce international : le produit est fabriqué et consommé dans le pays d’origine de l’innovation. il est demandé par les consommateurs de hauts niveaux de revenu

Lors de la 2éme phase le produit est fabriqué sue une vaste échelle avec une technique plus capitalistique c’est-adire que le produit de stabiliser en termes technologique. Sur coint unitaire de production s’abaisse. sur prix de vente diminue et il est demandé par les consommateurs a revenus les moyens. On est dans la phase de consommateur de masse sur le marché mitérieur.

Les exportations du pays innovateur vers ses partenaires développés apparaissent et se multiplient. Le producteur cherche à étendre dur marché. La balance commercial de pays innovateur pour le nouveau produit devient d plus en plus excédentaire celle des autres pays est fortement déficitaire.

Page 44: Cours d’économie internationale

Dans une troisième phase ces exportation vers l’extérieur de réduisent voire disparaissent progressivement remplacé par la production sur place qui sert la demande externe et peut donner naissance a un flux commercial en son inverse. Le pays innovateur devient importateur car le produit est banalisé. La firme innovatrice l’abandonne progressivement pour se consacré a de nouveau produit c'est-à-dire qu’une nouvelle demande pour des produits d’une nouvelle génération apparait

Dans une 4éme et dernier phase le produit est délocaliser dans les pays en développement les firmes innovatrice y créent des filicales a condition que le pays d’accueil disposent d’un minimum d’infrastructure et que la technologie nécessaire ne soit pas trop sa phistiqué Ainsi le produit est dans sa phase de déclin.

Page 45: Cours d’économie internationale

La thèse de cycle de produit connait des limite en fait, certaine firme multinationales se développent selon un schéma différant de celui prévu par la thèse de cycle. Elles n’adaptent par leur produit selon la séquence pays-innovateur-pays en voie en développement mais produisent des bien standardisé directement a l’échèle mondial le processus de production étant reparte entre les divers pays et les vente s’effectuant d’emblé sur tous les marché.

Il est en effet clair que la production et l’exportation d’un bien s’intensifient lorsque le produit atteinte sa maturité donc bénéficié des rendements d’échelle.

Page 46: Cours d’économie internationale

II-Echange international et économie d’échelle Il y a économie d’échelle lorsque la production d’un

bien s’croit de façon plus que proportionnelle a la quantité de facteur employé dans ce secteur (ex : l’augmentation de 5% de travail et de capital entraine une hausse de 10% de la production).

Il existe deux formes d’économie d’échelle celles qui sont externe aux firmes ne dépendent pas des quantités de facteur utilisé pars les firmes et celles interne, qu’en dépendent.

Nous étudierons successivement ces deux formes et leur conséquence sur l’échange.

Page 47: Cours d’économie internationale

A-échange avec économie d’échelles externes Il existe des économies d’échelle externe lorsque l‘efficacité

d’une firme quelconque est influencé positivement par une variable extérieur a la firme come la taille de pays la aille marcher mondial ou la taille de la branche dont elle fait partie. Plus la taille de la branche ne sera grande et plus les coint réduiront pour tous les firmes appartenant à cette branche.

Si les pays partenaire sont identiques en termes de technologie et de dotation de facteur la différence détaille de leur industrie peut leur conféré des avantage comparatif et les inciter a une spécialisation inter-industrielle. Cette explication(Graham) met en évidence les avantages géographique liés a l’agglomération des activité :

La présence d’économie d’échelle externe est donc a l’origine de la possibilité d’équilibres multiples en économie ouvert, ce que ne pouvait se produire dans les modèles sans économies d’échelle des chapitres 1 et 2.

Page 48: Cours d’économie internationale

L’insertion de pays dans le marché mondial va dépondre dans ces nouvelles hypothèse, nom seulement des caractéristique productives de pays mais aussi de chois des producteur qui peuvent être liés a des phénomènes que le modèle ne peut expliquer et qui renvoient par exemple à l’histoire de pays

En effet, l’augmentation de la production dans l’un des biens génère des gains de productivité grâce aux économies d’échelle et donc un avantage comparatif

Mais celui-ci ne résulté pas de différences initiales entre deux pays puisque par hypothèse, ils étaient parfaitement semblables ; en revanche, cet avantage comparatif trouve son origine dans la spécialisation elle-même, recherchée pour bénéficier de rendements croissants. C’est pourquoi on qualifie cette explication de  « théorie endogène » de l’échange international, car c’est la spécialisation et l’échange international qui créent l’avantage comparatif issu du phénomène d’économie d’échelle.

Page 49: Cours d’économie internationale

Finalement on peut dire que la spécialisation en fonction des économies d’échelle externe peut provenir de deux sources principales :

La demande locale liée a la taille du marché national et aux gouts locaux aura une importante particulière car les entreprises produiront d’abord en grande quantité pour satisfaire la demande intérieure. En obtenant des économies d’échelle, le pays obtiendra

De surcroit un avantage comparatif « effet du marché national ». Les effets d’agglomération provoquent des économies d’échelle. L’agglomération d’une industrie dans un même site géographique

génère des externalités positives dans la mesure où cette concentration pourra améliore la diffusion des connaissances, favoriser le marché du travail et le marché des inputs.

Le pays qui réussit a génère des effets d’agglomération (les districts industriels) dans une branche peut obtenir des avantages comparatif dans celle-ci.

Page 50: Cours d’économie internationale

B-échanges avec économies d’échelle internes Au paravent, ou parlait d’économies d’échelle

externe lorsque le coint unitaire de production (c'est-à-dire le coint moyen) dépend de le taille de secteur d’activité, mais pas nécessairement

De celle de chaque entreprise. A l’opposé on a des économies d’échelle internes lorsque le coint par unité dépend de la taille de chaque entreprise, mais pas nécessairement de celle du secteur. Plus la firme sera grande et produira n masse et plus son coint moyen baissera.

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économies d’échelle internes et concentration de la production

La distinction entre les économise internes et externes peut être illustré par un exemple hypothétique :

Imaginons une industrie qui se compose initialement de 10 entreprises, chacun produisant 100 tonnes d’un produit donné(x) considérons maintenant deux cas différents :

Supposons en premier lieu que l’industrie double de dimension de telle sort qu’elle est constitué maintenant de 20 entreprise ; chacun produisant 100 tonne de produit x. il s’agit dans ce cas d’une économies d’échelle externe cela signifie que l’efficience des entreprises s’accroit du fait de la plus grande dimension de l’industrie ,même si chaque entreprise garde la même taille qu’auparavant.

Dans un deuxième lieu supposons que la production de l’industrie soit gardé constante mais que le nombre d’entreprise soit réduit de moitié de la sorte que chaque entreprise produit maintenant 200 tonnes de produit x.

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Si l’efficience de la production d’accroit dans ce cas on a affaire a des économies internes d’échelle : une firme devient plus efficient si la production est plus important.

Les économies d’échelle interne et externe ont des implications différentes pour la structure industrielle.

Une industrie ou les économies d’échelle sont purement externes (c’est-à-dire ou il n’ya pas d’avantages pour les entreprise de grande taille) se composera de nombreuses petite entreprises et sera parfaitement compétitive.

A l’opposé les économies d’échelle interne donnent un avantage de coint aux grandes entreprise et conduisant a une structure de marché caractérisée par la concurrence imparfait (le cas de monopole)

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2) le cas de monopole La présence d’économies d’échelle interne avec des marchés contestables

se traduit souvent par l’émergence de monopoles au niveau mondial. Un marché est contestable quand les firmes entrantes potentielles peuvent

venir contester les positions des firmes déjà installé Précisément si le monopole veut écarter les conçurent potentiel il peut

accepter de vendre a un prix égal au coint moyen. Dans e cas il ne perçoit pas la rente de monopole qu’il recevrait si le marché n’était pas contestable puisqu’il recevrait si le marché n’était pas contestable puisqu’il vend à un prix inférieur à celui qui maximiserait son profit. Comme les concurrents potentiels ne pourrait disposer que de parts de marché réduites (le monopole en place prenant l’essentiel), ils supporteraient un coût moyen supérieur à celui mu monopole et donc ne peuvent entrer sur le marché. Ainsi, le monopole garde sa position de producteur unique.

Le monopole qui se maintient sur chaque marché étant celui qui possède le coût moyen le plus bas.

A cause des économies d’échelle, l’accroissement de production du monopole qui se maintient, engendre une diminution de prix dont bénéficient tous les consommateurs. A l’inverse, de nombreuses firmes sont contraintes de cesser leur activité.

Page 54: Cours d’économie internationale

3) Limites des économies d’échelle internes D’un point de vue empérique, la mise en évidence de

l’impact des économies d’échelle sur la commerce soulève plusieurs problèmes :

Il est difficile de faire concrètement la distinction entre économies d’échelle externes et internes, l’efficacité d’une entreprise dépend souvent à la fois de sa taille et des structures de marché des secteurs qui l’approvisionnent ou dont elle fait partie ;

Le rôle du progrès technique est inséparable de celui des économies d’échelle : l’accroissement de taille de l’unité de production observée sur une période est généralement accompagné d’un progrès technique.

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III- Les échanges de différenciation Dans la réalité, la concurrence est souvent

imparfaite, les produits sont différents. L’existence de produits différenciés engendre

des courants d’échanges internationaux, alors même que les pays peuvent être proches, en termes d’avantages comparatifs.

Page 56: Cours d’économie internationale

Les types de différenciation Lorsque les caractéristiques des biens font l’objet d’une évaluation

semblable de la part de tous les consommateurs, ces biens peuvent être hiérarchisés.

On parle alors de différenciation verticale. Ainsi, une voiture rapide, puissante, confortable et robuste sera préférée par tous les consommateurs à une voiture de bas de gamme. Entre les deux il existe une différenciation verticale.

Il existe aussi des caractéristiques non hiérarchisables et ne faisant pas l’objet d’une appréciation semblable de la part de tous les consommateurs, comme par exemple la couleur d’une voiture, d’une chemise, etc.….la diversité des goûts conduit les producteurs à multiplier les modèles, au sein d’une gamme donnée. On parle alors de biens différenciés horizontalement.

Les firmes se concurrencent en produisant des biens différenciés horizontalement et verticalement, aussi bien au niveau national qu’international.

La recherche de différenciation par les consommateurs les conduits à acheter des biens étrangers dés lors que ceux-ci présentent des caractéristiques jugées différentes de celles offertes sur le marché domestique. Ceci donne lieu à des échanges croisés de produits similaires entre pays, repérables par les flux de commerce intra branche.

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Le commerce intrabranche L’échange intrabranche est généralement défini comme le

commerce croisé de grandeurs comparables (exportations et importations) de produits appartenant à une même branche.

1- caractéristiques L’échange croisé de produits proches mais différenciés

(comme des automobiles contre des automobiles) entre le pays et le reste du monde est un phénomène qui traduit la recherche de diversité, donc concerne surtout les pays à hauts revenus où les besoins élémentaires sont satisfaits. Ce phénomène st qualifié d’échange intrabranche. Il s’oppose à l’échange interbranche fondé sur l’avantage comparatif et portant sur les biens considérés comme complémentaires par les consommateurs, rendant des services non comparables (exemple : le blé et les automobiles).

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L’indicateur le plus utilisé pour mesurer l’intensité de l’échange intrabranche d’un pays avec le reste du monde est l’indicateur de Grubal et Lloyd qui s’écrit :

I=1- Somme des valeurs absolues des soldes par branches /exportation totales + importations totales

Plus des échanges intrabranche sont élevés, plus I est proche de 1 ;

Plus l’intrabranche est faible, plus I est proche de zéro (le pays a une commerce de complémentarité).

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2- critiques de l’échange intrabranche Trois principales critiques ont été émises : la valeur de l’indicateur de Grubel et Lloyd est dépendante de la

nomenclature est fine (plus le nombre de produits distingués est élevé), plus l’indicateur s’abaisse, ce qui prouverait que l’intrabranche est une illusion statistique ;

rien ne prouve que les flux enregistrés dans une même classe qui possèdent des caractéristiques concernent des biens qui possèdent caractéristiques voisines. (il faut distinguer l’intrabranche horizontal de celui vertical) ;

dans la proche de l’intrabranche il est supposé que les biens regroupé dans un même classe statistique sont fabriqué. Orfinger a montré que les techniques de production des biens groupés dans une clase ne sont pas plus proches.

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Quelles que soient les critiques adressé a l’approche de l’intrabranche la recherche de biens différence par les biens de commerce mondial est un phénomène incontestable a l’origine de construction théorique nouvelles (tel que : la concurrence monopolistique la théorie de la demande de Linder).

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3) la concurrence monopolistique et échange intrabranche Pour Chamberlain(1933) le commerce intrabranche apparait comme

un échange de produit similaire mais non identique c’est a adire différenciés.

La différenciation sur des biens a peur prés comparable sont permettre aux consommateurs de satisfaire une demande de différence pour reprendre une expression de Lassudrie-duchen ainsi, la concurrence monopolistique est obtenu par la différenciation (qualité, modèle, style, couleur, emballage,…..).

Selon la théorie de la concurrence monopolistique des années (1930) la concurrence entre les entreprises ne se fait pas seulement sur les prix, mais aussi sur les produits.

Chaque entreprise qui n’est pas strictement identique a ceux des entreprise concurrence.

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Si l’on s’intéresse a l’application de cette théorie sur le commerce international ou découvre que :

Vu que la création d’un nouveau produit n’est limité que par la taille du marche alors l’ouverture au commerce mondial permet d’accroitre la variété des biens ce qui permet une meilleur adaptation de l’offre aux de mande spécifique des consommateurs.

Du fait de la grande diversité des gouts individuels et des préférences, une demande de variété pour les produits apparait au niveau global.

Cette demande sera également mieux satisfaite par l’ouverture des frontières (Chamberlain, 1933).

Le commerce international de fait de manière intrabranche : un pays peut à la fois importer et exporter une même catégorie de produit.

Le modèle de la concurrence monopolistique nous permet donc de prendre une vue particulièrement clair de la manière dont les économies d’échelle peuvent donner lieu a un échange international mutuellement profitable.

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4) les comportements de demande : la thèse de B. Linder Selon B .Linder (1961) l’échange cuise de produit manufacturé

entre pays développés ne s’expliqué pas par les dotations factorielle (modèle hos), mais par les comportements de demande.

Un pays devient exportateur pour les produits ce qui lui permet de lancer la production. Les vents a l’étranger sont ensuit possible et intense des lorsque les pays importateur ont des comportements de demande proche de ceux de pays producteur.

L’approche de Linder s’appuie sur 3 principes : Les conditions de production ne sont pas indépendantes est

d’autant plus efficient que la demande est grande,

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Les conditions de la production domestique sont représentative qui est le support de la production et la « condition nécessaire mais non suffisant » pour qu’un bien devienne Exportable ;

Le marché extérieur n’est que le prolongement du marché national et l’échange international n’est que l’extension des échanges internationaux.

Pour Linder, l’échange croisé de biens manufacturés sera d’autant plus fort que les pays auront des niveaux de développement coupables (tels revenus / habitants semblables). Cela, bien entendu, constitue une limité à sa thèse, du fait qu’il s’attache plus à l’explication de l’intensité des échanges croisés entre pays également développés qu’à la nature des biens échanges et à leurs caractéristiques in

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Conclusion du chapitre 3 Les théories exposées dans ce chapitre visent toutes à apporter des

éclairages nouveaux par rapport au principe des avantages comparatifs et/ou à la thèse des dotations factorielles, en intégrant des éléments issus de l’observation du système productif ou des comportements de consommation : progrès technique, innovation, cycle de produit, économies d’échelle, différenciation des produits, commerce intrabranche, concurrence monopolistique, comportements de demande, etc. ……

Ces théories apparaissent plus comme compléments par rapport aux thèses classiques de référence que comme des théories alternatives.

Elles restent fondées implicitement ou explicitement sur l’hypothèse de libre-échange entre partenaires.

Les formes et les effets des obstacles au libre-échange seront étudiés dans le chapitre

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Exercices Question 1 : On considère parfois que la théorie de l’écart

technologique est assez proche de la théorie ricardienne. Comment peut-on justifier ce jugement ? Question 2 : Suffit-il qu’un pays fasse un gros effort de recherche

développement pour obtenir un solde commercial excédentaire pour les biens manufactures ?

Que penser, à cet égard, de la situation des Etats –unis dans les années 90 ? Ou s’appuiera pour étayer la réponse ; sur les donné du tableau suivant :

Park des dépenses intérieurs de R et D des entreprise (DIRDE dans le produit intérieur brut marchand (PIBM) et taux de couverture des biens manufacturé (exportation ; importation ; x 100 pour 14 pays de L’OCDE (1991-1996)

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Pays DIRDE / PIMB (moyenne 1991-1996) Taux de couverture des biens manufacturés (moyenne 91-96)

valeur rang valeur rang

Japon 2 ,20 1 286,4 1

E-U 2,18 2 78,2 13

Finlande 2,07 3 151,1 2

Allemagne 2,06 4 130,4 4

France 1,95 5 104,3 6

R.U 1,87 6 96,2 7

Danemark 1,64** 7 94,6 8

Canada 1,32 8 91,7 9

Pays-bas 1,26* 9 89,8 10

Irlande 1,04* 10 120,2 5

Australie 0,77* 11 29,8 15

Italie 0,75 12 144,6 3

Espagne 0,54 13 83,2 12

Turquie 0,12* 14 64,5 14

Mexique 0,06* 15 87,9 11

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**Valeur de DIRDE/ PIBM pour 1996 non disponible. * Valeur de DIRDE/ PIBM pour 1994 non disponible. Source : OCDE, principaux indicateurs de la science et

de la technologie, 1998, CEPII, Base CHELEM. Question3

Qu’est-ce qui empêche, dans le modèle à économie d’échelle externe que ;les deux pays se spécialise totalement dans la production du biens à économies d’ échelle ?

Page 69: Cours d’économie internationale

Les effets du protectionnisme

Chapitre 4

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Le protectionnisme désigne toutes les interventions de l’Etat portant sur le commerce extérieur du pays, qu’il s’agisse de l’érection des barrières destinées à limiter les importations ou encore d’aides apportées aux exportateurs pour pénétrer sur les marchés étrangers. Les effets de ces actions, qui constituent des entraves au libre échange, dépendent de la structure des marchés concernés et de la façon dont les gouvernements choisissent leurs politiques commerciales.

Page 71: Cours d’économie internationale

I. Les effets de la protection en concurrence

Plusieurs mesures sont utilisées pour limiter les importations de produits étrangers à savoir : les droits de douane, les contingentements, les subventions, les normes, les licences d’importation et éventuellement l’attribution systématique des marchés publics aux entreprises nationales.

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A. Les effets d’un droit de douane

La mise en place d’un droit de douane réduit le prix des importations et permet d’améliorer les termes de l’échange. Les bénéfices qu’en tire l’économie doivent être évidemment comparés aux coûts associés aux distorsions générées par le droit de douane.

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1. Pertes et gains : la méthode des surplus : cas d’un petit paysSupposons qu’un pays importe un bien. S’il pratique le libre échange avec l’extérieur, s’il n’existe pas de coût de transport et si le bien importé est un substitut parfait du bien produit par le pays, le prix domestique de ce bien est égal au prix étranger.Si le pays prélève un droit de douane d’un taux t, le prix domestique devient supérieur au prix étranger (payé par le pays à l’arrivée du produit à la frontière) et l’écart dépend de t :Prix domestique = (1+t) x prix étranger

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Comme l’on se trouve, par hypothèse, en concurrence, le pays est petit. Son poids sur le marché mondial est donc très faible et le fait de prélever un droit donc de réduire sa demande d’importation, n’a aucun effet sur le prix étranger qui reste égal à ce qu’il était en libre échange.

L’augmentation du prix domestique accroît la production nationale, diminue la demande nationale, et réduit les importations du pays.

L’Etat bénéficie d’une recette fiscale nouvelle, égale au produit du droit de douane sur les importations. La balance commerciale du pays s’améliore, puisque le volume importé se réduit, alors que le prix payé par le pays est toujours celui du libre échange.

Ainsi, les producteurs et l’Etat tirent avantage de la protection et le solde extérieur s’améliore.

Mais les consommateurs sont pénalisés, puisqu’ils consomment moins et paient plus cher chaque unité consommée, qu’elle soit nationale ou étrangère.

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Une évaluation des gains et des pertes permet de faire apparaître le résultat net de l’instauration du droit de douane pour le pays, la méthode généralement utilisée pour procéder à cette évaluation est celle des variations de surplus.

Le surplus des consommateurs est constitué par la valeur de la consommation que les consommateurs seraient prêts à payer au dessus du prix du marché compte tenu de leur courbe de demande, quand le droit de douane est instauré le surplus des consommateurs se réduit.

Les producteurs bénéficient également d’un surplus, égal au surcroît de prix par rapport au coût marginal qu’ils supportent sur chaque unité produite.

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En conséquence, certains groupes étant favorisés (les producteurs en cas d’instauration de la protection à au détriment d’autres groupes (les consommateurs en cas de hausse ou d’instauration des droits).

Finalement on observe l’existence d’une perte nette pour la collectivité nationale, en effet, la diminution du surplus des consommateurs l’emporte sur la hausse du surplus des producteurs augmentée des recettes fiscales.

Par ailleurs, l’étranger est évidemment perdant, puisqu’il exporte vers le pays un volume moindre qu’auparavant.

Conclusion : la protection du petit pays est source de perte du bien-être pour la collectivité du pays et pour l’étranger.

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2. L’argument des termes de l’échange ; cas d’un grand paysUn argument en faveur du protectionnisme provient directement de

l’analyse coûts-bénéfices.Dans un grand pays, les gains liés à l’amélioration des termes de

l’échange peuvent effectivement surpasser les coûts d’un droit de douane, tant ce dernier n’est pas trop élevé. Cependant, plus le droit de douane est contraignant, plus ses coûts risquent de dépasser les effets liés à l’amélioration des termes de l’échange.

Pour s’en rendre compte, il suffit de considérer un droit de douane prohibitif (qui empêcherait tout échange) à partir du niveau tp, le pays se trouve en situation d’autarcie, si bien qu’il perd tous les gains tirés de l’échange international.

Comme la relation entre le droit de douane et le bien être est croissante, puis décroissante, il existe forcément un droit de douane optimal, qui maximise le bien-être : il s’agit de t0 qui correspond au point 1 (voir figure ci-dessous).

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Dans le cas d’un grand pays, le droit de douane optimal est toujours supérieur à zéro, mais inférieur au taux prohibitif tp qui éliminerait l’ensemble des importations (correspondant au point 2). Figure 1. Le droit de douane optimal

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Pour un grand pays, il existe un droit de douane optimal t0 pour lequel le gain marginal lié à l’amélioration des termes de l’échange compense la perte marginale d’efficience qui résulte des distorsions de la production et de la consommation.

Cet argument en faveur du protectionnisme présente de sérieuses limites. D’abord, il ne concerne que les grands pays. Ces derniers peuvent user de leur pouvoir de monopole, afin de s’accaparer des gains aux dépens des économies étrangères. Les politiques de droit de douane optimal sont à la portée des Etats-Unis, de l’Union Européenne et de quelques autres puissances économiques (au moins dans certains secteurs). Mais le fait d’y recourir reviendrait à adopter un comportement prédateur qui nuirait à leurs relations avec leurs partenaires commerciaux.

Ils risqueraient alors de subir des représailles commerciales, qui finiraient par porter préjudice à tout le monde.

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B. les effets des autres mesures de protection 1. Effets des restrictions quantitativesIl y a restriction quantitative lorsque le volume

importé est fixé à un niveau inférieur à celui qui résulterait du libre échange :

Si c’est le pays importateur qui fixe unilatéralement le volume d’importations, on parle de quota ou de contingement ;

Si la limitation résulte d’un accord entre le pays exportateur et le pays importateur, n parle de restriction volontaire à l’exportation (RVE).

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En fait, la RVE n’est acceptée par le pays exportateur qui faute de mieux, celui-ci tentant ainsi de préserver une part d’un marché en train de se fermer.

Les RVE se sont multipliées dans les années quatre-vingt du vingtième siècle. Ainsi, les Etats-Unis ont obtenu du japon, en 1981, que celui-ci limite ses exportations de véhicules automobiles sur leur territoire pendant plusieurs années. De même le Royaume-Uni a obtenu de Taiwan et de la Corée une RVE sur le matériel de radio, de télévision et de télécommunication, en 1980 ;

Le pays étranger a donc intérêt à obtenir une RVE qu’à se voir imposer un contingent ou un droit de douane.

En revanche, la perte totale du pays est supérieure à celle correspondant au droit ou du contingentement avec licence.

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Malgré ce supplément de coût, les RVE sont largement utilisées dans les années 1980 et 1990, car, résultant d’un accord, elles sont acceptées par les firmes exportatrices. Le pays importateur ne risquant pas de subir des actions de représailles, son choix se portera vers les RVE, de préférence à d’autres formes de protection.

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2. Effets des subventions à la productionPour favoriser la production nationale (et donc l’emploi), on peutSe contenter de subventionner les producteurs dont les biens sont

concurrencés par les importations. Cette mesure entraîne une perte nette, comme le droit de douane, mais moindre.

Exemple : cas d’un petit pays qui instaure un droit de douane EF, alors que le prix étranger, en libre échange, vaut OE (voir figure 2 ci-dessous).

La perte nette pour la collectivité est égale à (a+b). Maintenant à la place du droit de douane, l’Etat décide d’allouer aux producteurs nationaux une subvention égale au droit de douane (EF par unité produite). Cette subvention abaisse le coût marginal, donc déplace la courbe SS’ en TT’ (ST=EF). Grâce à cette subvention, les producteurs nationaux produisent OS2, le volume qui aurait été produit avec le droit de douane, sans que le prix varie. Celui-ci reste au niveau OE de libre échange et les consommateurs OD1, la même quantité qu’en libre échange.

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Figure2. Droit de douane et subvention à la production

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La subvention a accru le surplus des producteurs d’un montant mesuré par la surface SCBT. La subvention globale est égale à SABT, puisque le pays produit OS2. Le financement de cette subvention nécessite une contribution (égale à SABT) de la part de la collectivité nationale. Comme SABT est plus grand que SCBT, il y a perte, égale à la différence SABT-SCBT=a.

La perte nette est donc inférieure à celle induite par le droit de douane, perte qui valait a+b.

Conclusion : Dans une optique d’accroissement de la production

nationale, la subvention apparaît donc comme une solution meilleure que le droit de douane. Ce dernier a en effet des effets négatifs sur le surplus des consommateurs, effets qui n’existent pas dans le cas de

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3. Effets d’une subvention à l’exportation La subvention à l’exportation crée une distorsion comparable à celle

d’un droit de douane mis sur les importations, dans le cas d’un petit pays.

Supposons qu’un pays s’ouvre par l’extérieur. Sa courbe de demande domestique est DD’ et sa courbe d’offre domestique est SS’ (figure 3). Il s’adapte au prix Op de libre échange et, à ce prix, il exporte la quantité MN. L’Etat attribue une subvention unitaire de montant PP’ sur chaque unité exportée. Si les producteurs nationaux exportent, ils reçoivent une recette égale à OP’. Ils n’accepteront donc de vendre aux consommateurs nationaux que si ceux-ci leur paient un prix égal à OP’. Les producteurs nationaux produisent donc P4R, vendent P’T aux consommateurs et exportent TR.

La recette unitaire des producteurs est passée de OP à OP’, ce qui engendre une augmentation de leur surplus de P4RNP. Les consommateurs paient plus cher et consomment moins : leur perte de surplus est donc de P’TMP.

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Figure 4. Subvention à l’exportation

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Les contribuables doivent financer la subvention donc supporter une charge de TRQL. Au total, la collectivité est perdante, pour un montant égal à la surface des deux triangles TML et RQN.

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4. Le dumpingIl y a dumping lorsqu’une entreprise vend sur les marchés

étrangers à un prix inferieur au prix domestique ou inferieur au coût de production. Contrairement aux droits de douane, à certaines restrictions quantitatives et aux subventions, le dumping ne résulte pas d’une décision de l’Etat, mais d’un comportement des firmes.

Le dumping constitue une entrave à la concurrence et porte préjudice aux économies étrangères. C’est une forme de discrimination par les prix. Cette pratique discriminatoire est un sujet de controverse dans les relations internationales, condamnée par le GATT (General Agreement on Tarifs and Trade, en français Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce), puis l’OMC (Organisation Mondiale du commerce).

Par ailleurs, l’analyse économique indique que certaines situations entrant dans la définition du dumping ne correspondent pas nécessairement à un comportement déloyal

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Exemples : Si la firme possède un monopole pour le bien qu’elle

exporte, elle doit, pour maximiser son profit, pratiquer des prix différents sur des marchés différents, conformément à la théorie du « monopole discriminant », la rationalité du vendeur et la segmentation des marchés impliquant, dans ce cas, une dualité de prix.

Si la firme écoule une partie de sa production sur le marché international et si ce marché est caractérisé par de grandes fluctuations de prix (ex : marché de l’acier), elle se trouvera, à certains moments, contrainte de vendre à un prix inférieur à son coût, sans pour autant qu’il y ait, à proprement parler, comportement de dumping.

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5. Les autres obstacles non tarifaires On distingue comme autres obstacles, les normes, les

marchés publics et le taux de change. a. Les normes Les normes de pollution, sanitaires ou techniques

adoptées par un pays sont, bien souvent, autant destinées à empêcher les produits étrangers de pénétrer sur le marché domestique qu’à protéger le consommateur national.

Si les producteurs étrangers peuvent s’adapter aux normes sans supporter un coût élevé, les normes n’ont qu’un effet temporaire (le coût d’adaptation n’étant pas prohibitif pour ne pas supprimer totalement les importations).

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Exemple : Les obstacles mis aux importations d’organismes génétiquement

modifiés (OGM) : la demande d’étiquetage faite par l’Union Européenne sur tous les produits alimentaires, tous les additifs et tous les arômes contenant 1% ou plus de matériel génétiquement modifié constitue un bon exemple d’obstacles original.

b. Les marchés publics Les marchés proposés par l’Etat et les collectivités publiques d’un

pays sont réservés, en général, aux entreprises nationales, les firmes étrangères étant écartées, quelles que soient leurs conditions de prix. Il y a bien là action protectionniste.

c. La manipulation du taux de change La dévaluation de la monnaie nationale a des incidences à la fois

sur les importations qu’elle freine et sur les exportations qu’elle stimule.

Page 93: Cours d’économie internationale

II. Les arguments en faveur de la protection La protection peut être justifiée par des considérations économiques et

autres non économiques A. La protection de l’industrie naissante Les pays où la branche a atteint une taille importante sont

nécessairement plus compétitifs que les autres. Dans ces conditions, les pays qui s’engagent dans la production du bien fabriqué par une branche dans « dans l’enfance » sont contraints de se protéger s’ils veulent que la branche devienne compétitive. Cette protection n’est justifiée que si les bénéfices futurs en termes d’effets d’entraînement sur l’ensemble de l’économie l’emportent sur son coût, ce qui n’est peut être pas le cas pour tous les pays, en toute circonstance.

L’argumentation présentée à la fin du 18éme siècle par Hamilton pour justifier la protection des Etats-Unis, puis défendue au 19éme siècle par Friedrich List, est reprise aujourd’hui par les pays en développement PED qui veulent s’industrialiser. Elle est aussi parfois invoquée par les pays développés quand ils rencontrent des difficultés dans certaines branches nouvelles (informatique, électronique).

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Toutefois, si le pays est petit, toute forme de protection engendre une perte pour lui.

Contrairement au petit pays, le grand pays peut, s’il choisit bien son droit de douane, bénéficier d’un gain par rapport au libre échange. Le droit optimal est celui qui maximise ce gain.

Le grand pays est dans une situation comparable au monopsone (seul acheteur) qui recueille une rente du fait de sa position sur le marché.

Pour autant, même dans ce cas, le protectionnisme n’est pas meilleur que le libre échange car, globalement, le monde est perdant. En effet, même s’il y a gain net du pays, il existe une perte pour l’étranger qui dépasse toujours le gain national.

Plus le protectionnisme du grand pays est élevé plus l’utilité collective du monde entier s’abaisse.

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B. Les motifs non économiques du protectionnismeL’analyse économique, fondée sur l’évaluation des avantages et des

coûts des politiques commerciales interventionnistes, n’est pas le seul élément pris en compte par les Etats.

Ceux-ci peuvent appuyer leurs décisions sur d’autres critères que ce simple calcul, en particulier sur la défense de l’indépendance nationale et le maintien de secteurs, qui, bien que peu compétitifs, apparaissent comme indispensables au maintien de l’équilibre politique, sociologique et écologique de la nation.

L’économie politique, considère que les choix gouvernementaux en matière d’aides et de protections sont largement déterminés par l’action des lobbies dont la seule préoccupation est la défense des intérêts catégoriels, sans aucune référence au bien être collectif.

Dans cette approche, les gouvernements, soucieux de ne pas déplaire à l’électorat mais également préoccupé de répondre aux sollicitations des lobbies, arbitrent entre intérêt collectif et intérêts particuliers. Ils peuvent donc être conduits à retenir des solutions non optimales sur le plan du bien être du pays.

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Exemple : L’agriculture est le cas typique d’activité pour laquelle les considérations non strictement économiques sont déterminantes. La branche agricole présente en effet des spécificités qui peuvent justifier un traitement particulier : le progrès technique y est moins rapide que dans l’industrie, les revenus sont fluctuants à cause de l’instabilité des marchés et l’activité agricole possède des dimensions autres que productives. La santé publique, l’environnement, l’équilibre sociologique dépendent en grande partie du type d’agriculture choisi.

Ainsi, les Etats des grands pays industriels, en particulier ceux des Etats-Unis, de l’Union européenne et du Japon sont fortement interventionnistes, dans le domaine agricole.

La PAC (Politique Agricole Commune) de l’Union Européenne, qui consiste à mettre des barrières à l’importation, à subventionner les exportations et à apporter des aides directes aux agriculteurs de l’Union, trouve sa principale justification dans la nécessité de maintenir une activité rurale, quel qu’en soit le coût, pour préserver un certain équilibre dans la société.

Page 97: Cours d’économie internationale

C. Les externalités technologiquesSi Toutes les firmes d’un secteur peuvent s’approprier, sans en payer le

coût, une nouvelle technologie produite par l’une d’entre elles, les incitations à innover pourraient disparaître.

En effet, la production supplémentaire qui résulte de la diffusion de la technologie vers l’ensemble des firmes ne se traduit pas par un bénéfice supplémentaire pour la firme innovante qui a investi dans la recherche. Lorsque de telles externalités se révèlent importantes dans un secteur, il peut être opportun de subventionner la production ou la recherche scientifique des firmes de cette branche de l’économie.

Exemple : Dans l’industrie électronique, par exemple, il est assez fréquent de voir des entreprises faire du « reverse engineering », c'est-à-dire de démontrer les nouveaux produits de leurs concurrents pour en comprendre le fonctionnement et le mode de fabrication, dans le but évident de s’en inspirer. Dans ce cas, si les droits de propriété intellectuelle (notamment les brevets) ne fournissent pas une protection suffisante aux innovateurs, il est raisonnable de penser que l’Etat doit intervenir pour compenser cette insuffisance et soutenir les secteurs innovants.

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Conclusion :Jusqu’ici, le critère essentiel utilisé pour comparer le libre échange

et le protectionnisme était l’impact sur le bien être de l’économie. Cela semble logique, notamment parce que la distribution entre le libre échange domestique est celui des groupes spécifiques permet de clarifier les enjeux des politiques commerciales.

En effet, les auteurs des politiques commerciales ont souvent tendance à affirmer un peu vite que les mesures protectionnistes engendrent des bénéfices partagées par l’ensemble de l’économie. Mais le bien être d’une économie est une notion un peu abstraite, qui ne pèse pas directement sur les décisions des pouvoirs publics : seuls comptent véritablement les désirs et les espérances individuels, plus ou moins bien traduits dans les objectifs des gouvernements.

Les effets des interventions de l’Etat sur le commerce extérieur du pays dépendant des conditions dans lesquelles celles-ci ont lieu.

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Dans un monde proche de la concurrence, sans économie d’échelle et sans pays capables de peser sur les prix mondiaux, le protectionnisme donne naissance à des pertes nettes pour la collectivité du pays.

Dans un monde de concurrence imparfaite, ces interventions peuvent être bénéfiques, à condition que les autres Etats s’abstiennent de toutes représailles.

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QuestionsQuestion 1 : En cas d’obstacle à l’importation (droit de

douane, quota, restriction volontaire à l’exportation RVE), quelle hypothèse permet d’affirmer que la hausse de prix produit par le pays est la même que celle du bien importé.

Question2 : Dans le cas de subvention à l’exportation, étudier la situation où les consommateurs s’adressent directement au marché mondial pour satisfaire leur demande

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Exercice :On considère le marché du magnétoscope dans un petit pays. La fonction de

demande nationale s’écrit p=15-15q et celle d’offre nationale p=1+20q.P est le prix d’un magnétoscope en kilofrancs (1 kilofranc = 1000 francs) et q est

la quantité de magnétoscope en millions.1. Représenter graphiquement la fonction de demande (courbe DD’) et la

fonction d’offre (courbe SS4), en mettant q en abscisse et p en ordonné.2. Calculer la quantité produite et le prix en autarcie.3. le pays s’ouvre sur l’extérieur. Le prix sur le marché mondial du

magnétoscope est 4500 francs. Quelles sont les quantités demandées et offertes par le pays ? Quelle est la quantité importée ?

4. L’Etat du pays prélève un droit de douane sur les importations d’un taux t=1/3. Quel est le prix domestique ? Quelles sont les quantités demandées, offertes

et importées ?5. Quelles sont les variations de surplus des différents groupes quand le pays

passe du libre échange à la protection ? Quelle est la variation de bien être du pays ?