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LA FACULTE POLYDISCIPLINAIRE D’ELJADIDA Le Droit des sociétés GE tempus S5 Cadie 2012/2013 Le Droit des sociétés c’est l’ensemble des règles juridiques qui régissant les sociétés commerciales .

Cours Droit Des Sociétés

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LA FACULTE POLYDISCIPLINAIRE D’ELJADIDA

Le Droit des sociétés GE tempus

S5

Cadie

2012/2013

Le Droit des sociétés c’est l’ensemble des règles juridiques qui régissant les sociétés commerciales .

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Droit des sociétés

Introduction générale :

Le Droit des sociétés c’est l’ensemble des règles juridiques qui régissant les sociétés

commerciales. De cette manière on écarte les sociétés a caractère civil qui ne font pas

partie de ce cours .

Le Droit des sociétés fait partie intégrante du Droit commercial qui est basé sur le code du

commerce. Le 1er code de commerce a été fait adopter le août 1913 en même temps que le

droit des obligations et des contrats (DOC). Ces deux testes ont une importance capitale

dans la mesure où ils constituent la base du Droit marocain. Leur intérêt réside dans le fait

que leur application s’est étendue dans long années. Le DOC continu à être appliquer alors

que le code de commerce de 1913 a été remplacé par le code de commerce de 1er aout

1996. Progressivement le Maroc a adopté des textes spécifiques aux affaires et au

commerce pour prendre en considération les nouvelles réalités économiques du pays et les

nouveaux exigences de l’entreprise marocaine moderne et ouverte vers l’extérieur.

Dans ce cadre, de nouveaux textes ont été adopté en matière commerciale et en matière

des sociétés commerciales ; par exemple le Dahir de 25 décembre 1992 sur les obligations

comptables des commerçants ou la loi relative à la bource des valeurs du 21 septembre

1993 ou encor la loi sur la SA ( loi 17-95) du 30 août 1996, la loi du 12 février 1997 sur les

sociétés commerciales, il y’a aussi la loi du 15 février 2000 sur l’office de la propriété

industriel et commerciale et la loi de 5 juin 2000 sur la liberté des prix et du commerce.

D’un autre coté, l’internationalisation de l’économie a aussi entrainé l’internationalisation

des affaires à la faveur de la conclusion par les états d’accord bilatéraux et multilatéraux.

Dans le cadre du GATT et de l’OMC .

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Chapitre 1 : présentation générale des sociétés

Pour définir la société, on doit se référer au DOC car le code de commerce ne définit pas

la société. En effet, l’article 982 du DOC dispose que « la société est un contrat par lequel

deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou travail tous les deux à la

fois en vue de partager le bénéfice qui pouvant le résulter ». cette article 982 précise les

différentes éléments constitutifs de la société . l’élément juridique est constitué par le

contrat de société, les éléments matériels sont constitués par les différents apports

apportés par les associés et par la participation aux bénéfices et aux pertes. La société peut

être soit commerciale soit civile.

La société commerciale peut aussi être divisé en 2 grandes catégories ; les sociétés de

capitaux et les sociétés de personnes.

Section 1 : les principales caractéristiques des sociétés :

L’article 982 du DOC précise les éléments fondamentaux qui constituent la société, ces

éléments sont à la fois juridiques et matériels.

Le premier élément juridique : le contrat .

La société est défini par l’article 982 du DOC comme étant un contrat, quelles est la

définition du contrat ? et quelle sont ses conditions de validité ?

A/ notion de contrat :

Le contrat peut être définie comme l’accord de volonté entre deux ou plusieurs

personnes. C’est un acte juridique qui repose sur la volonté des parties pour créer des

obligations dans le bute de produire des conséquences juridiques, il est fondé sur le

principe de l’autonomie de la volonté qui permet la liberté contractuelle.

Le contrat permet de créer des obligation réciproques à la charge des parties. Ces

obligations peuvent elles même être classer en plusieurs catégories, d’une part il y a

l’obligation de faire, c à d d’accomplir un fait déterminé ; c’est le cas par ex du travail

exécuté par un salarié, d’autre part, l’obligation de ne pas faire qui consiste en une

abstention de la part du débiteur c’est le cas du salarié qui s’engage à ne pas faire

concurrence à son ancien employeur par un clause de non concurrence . enfin il y’a

l’obligation de donner c à d de transférer la propriété d’un bien évertue d’un contrat de

vente.

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On peut aussi classer les obligations en obligation de résultat et obligation de moyen. Les

premières désignent le cas où le débiteur s’engage à atteindre un résultat précis. Ex le

transporteur.

Les obligations de moyen désignent le cas du débiteur qui s’engage non pas à atteindre

un résultat déterminé mais seulement à mettre tous les moyens en œuvre pour arriver à un

résultat non certain, c’est le cas de médecin qui doit mettre tous les moyens pour soigner

son patient, mais il ne s’engage pas à le guerrier complètement.

Cependant, pour que le contrat soit valide certaines conditions sont indispensables .

B/ les conditions de validité d’un contrat :

Paragraphe 1 : les conditions de fond et les conditions de forme :

pour être valide le contrat doit respecter certaines conditions. Il s’agit des conditions de

fond et des conditions de forme .

1- Les conditions de fond :

Elles sont au nombre de 4 ; elles sont exigées non seulement pour le contrat de société

mais aussi pour tout type de contrat. Il s’agit du consentement de la capacité de l’objet et

de la cause.

1-1 Le consentement

C’est la manifestation de l’acceptation des parties des clauses du contrat. En d’autre

terme, les parties du contrat doivent manifester leurs acceptation et leurs accord. C’est une

condition fondamentale de la validité du contrat ; car le contrat s’inscrit dans le cadre de la

liberté contractuelle. Le contrat est donc fondé sur le principe de l’autonomie de la volonté.

D’un autre coté le contrat implique en principe l’équilibre entre les parties c’est pour cela

que les clauses du contrat doivent être librement négociés.

L’article19 du DOC précise que « la convention n’est parfaite que par l’accord des parties

sur les éléments essentiels de l’obligation », le consentement peut prendre plusieurs

formes : Il peut être écrit ; verbal ou toute autre forme approprié.

Cependant ; il arrive que le consentement ne soit pas tout affait libre, c à d qu’il a été

exprimé ou entouré de conditions ou de circonstances douteuses, c à d qu’il est entaché

des vices du consentement. Ces derniers sont : l’erreur, le dol, la violence ou encor la

lésion.

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L’erreur : c’est crois vrais ce qui est faux, et faux ce qui est vrais, c’est se tromper, elle

peut etre de deux sortes : l’erreur obstacle et l’erreur indifférente.

La première constitue un véritable obstacle à la conclusion même du contrat, car elle

porte sur les qualités substantiels du contrat. C’est le cas par exemple de l’erreur sur

l’objet du contrat (ex : une partie crois acheter le terrain X alors qu’il s’agit du terrain

Y) ou sur la nature du contrat (ex : une partie crois vendre un bien l’autre crois qu’on

lui offre).

L’erreur indifférent n’a pas un effet négatif sur le contrat car elle ne porte pas sur les

qualités essentiels du contrat (ex : erreur de calcul ou l’erreur sur la personne )

lorsque n’est pas conclu un intuitu personnel.

Le dol : il peut être défini comme un ensemble de tromperies, mensonges ou

manœuvres frauduleuses qui visent à tromper le contractant pour l’emmener à

conclure un contrat. Le dol peut être commis par le contractant lui-même et non pas

par un tiers à moins qu’il ne soit pas complice avec lui.

La violence : c’est la contrainte physique ou morale exercée sur le contractant pour

l’emmener à conclure un contrat. La violence peut viser cout le contractant lui-même

soit l’un de ses proches.

La lésion : elle signifie un déséquilibre entre les prestations. L’article 56 du DOC

considère comme lésion « tout différence entre le prix porté au contrat et la valeur

effective de la chose ».

Le contrat doit aussi être inclus sur la base de la bonne foi qui signifie la bonne intension

et aussi la volonté des contractants de l’exécuter en toute transparence et honnêteté.

Elle signifie aussi que le contractant ne doit pas cacher des informations utiles à l’autre

partie.

1-2 la capacité :

c’est l’aptitude à devenir sujet de droit et d’obligation. Elle est exigé pour la validité du

contrat pour protéger certaines personnes vulnérables pour fragile comme les mineurs et

certains majeurs incapables. Le mineur c’est la personne qui n’as pas l’âge de la majorité

légale . Il est fixé par le nouveau code de la famille à 18 ans révolu. Les majeurs incapables

sont des personnes sui n’ont pas toutes leurs capacités mentales comme le dément ou le

prodigue.

On peut aussi considérer un majeur incapable la personne qui a fait la faillite ou le failli.

1-3 L’objet :

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L’objet du contrat consiste dans l’opération juridique elle-même. Pour que le contrat soit

valable ; il doit avoir un objet licite, et il doit être dans l’intérêt commun des associés. Dans

la pratique des associés, l’objet est constitué par le genre d’activité choisi par cette société ;

autrement dit ; l’objet de la société consiste dans l’activité qui doit être indiqué dans les

statuts et qui sert à identifier la société . l’objet doit etre certain c à d déterminé de

manière précise. Il doit aussi être du domaine du possible (réalisable) ; on ne peut pas

vendre un voyage sur la planète Mars.

L’objet doit être aussi licite, c à d légale dans la mesure où il ne doit pas porter sur des

choses hors du commerce comme la personne humaine ou les organes humaines, ou qu’il

perte sur des biens du domaine public ou encor sur des choses nuisibles à la santé public ou

à l’ordre public.

En cas d’objet illicite, la santé est nul (l’article 986 du DOC) qui dispose « est nul de plein

droit entre musulmans toute société ayant pour objet des choses prohibés par la loi

religieuse et en toute personne celle ayant pour objet des choses qui ne sont pas dans le

commerce ».

1-4 la cause :

c’est la raison pour laquelle les parties s’engagent. Autrement dit , la cause du prestation

c’est la contreprestation, ex : dans un contrat de vente la cause de paiement du prix, c’est

la livraison de la chose vendu. En matière de société, la cause c’est le motif pour lequel les

associés ont continuer cette même société . la cause doit aussi être licite, autrement dit,

elle ne doit pas être contraire à l’ordre public ou au bonne mœurs. L’article 985 du DOC

précise « toute société doit avoir un but licite, et nul de plein droit toute société ayant un

but contraire au bonnes mœurs, à la loi ou à l’ordre public ».

2- les conditions de forme :

en droit marocain, le principe du consensualisme permet un acte juridique d’être valide

sans qu’il y’est une forme particulière, cependant dans de nombreux cas, les conditions de

forme sont nécessaires elles consistent généralement à passer le contrat par écrit entre les

particuliers. Ce sont des contrats concluent sous la forme « sous seing privé ». parfois la loi

exige que le contrat soit établie devant le notaire , on appelle « notarié » ou

« authentique » c’est le cas de la vente d’immeuble.

L’acte sous seing privé c’est l’acte qui est établit et rédigé par les parties elles même.

L’acte notarié c’est l’acte établit par notaire . la différance entre les deux c’est que l’acte

notarié constitue un moyen de preuve beaucoup plus solide qu’un acte SSP .

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Paragraphe 2 : les élément matériels de la société :

Le consentement ; la capacité l’objet et la cause constituent les conditions générales de

et commune à la formation de tout type de contrat. Mais le contrat de société est un

contrat spécial qui exige des conditions qui lui sont propres. Il s’agit des associés , des

apports ; de partage des bénéfices et des pertes et la volonté de collaborer.

1- les associés :

L’article 982du DOC précise clairement que le contrat de société est conclut entre deux

ou plusieurs personnes. Il s’agit des associés qui contribuent au capital de la société et qui

décident de la constituer. Cette condition est prise par la loi sur la SA (la loi 17-95 de 30

aout 1997 qui précise que la société doit comporter un nombre suffisant d’actionnaires lui

permettant d’accomplir son objet et d’assurer sa gestion et don contrôle sans que ce

nombre soit inférieure à 5). Il s’agit ici du principe de la pluralité des associés.

Il y’a cependant des exceptions à cette règle de pluralité. D’une part la première

exception est prévue dans la loi 5-97 sur les autres types de sociétés qui prévoie la

possibilité de constituer un SARL à associé unique. La deuxième exception d’autre part est

implicite elle-même et prévue à l’article 1061 du DOC elle concerne le cas des sociétés

composés de deux associés, il est possible pour l’un d’eux de se retirer et de lui vendre sa

part et l’autre continuera seul l’exploitation.

2- les apports :

L’apport est le bien apporté par chaque associé pour constituer le capital de la société.

C’est l’idée sur la mise en commun dont pale l’article 982 du DOC. Les différents apports

des associés constituent le capital social de la société . il constitue un gage ou une garantie

pour les créanciers. Le capital ne peut pas être distribué comme dividendes aux associés.

D’un autre coté, le capital social de la société est en principe autonome par rapport au

patrimoine personnel des associés.

L’article 982 précise que l’apport peut être un bien, un travail ou les deux à la fois.

L’article 982 affirme aussi que « l’apport peut consister an numéraire ; en objet mobilier ou

immobilier, en droit incorporel , il peut aussi consister dans l’industrie d’un associé ou

même de tous ». l’apport peut donc prendre plusieurs formes ; il peut être en numéraire,

en nature ou en industrie.

2-1/ l’apport en numéraire :

Il est constitué d’une somme d’argent que l’associé apporte pour participer au capital de

la société. En échange il reçoit des actions ou des parts sociales. Cette somme d’argent

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devra être verser dans le moment de la constitution de la société. L’article 996 reconnait la

possibilité pour les associés de réclamer des dommages-intérêt en cas de préjudice causé

par le refus ou le retard dans l’apport.

Il y’a libération de l’apport en argent lorsque la somme promise par l’associé est

effectivement versé.

2-2/ l’apport en nature :

Il s’agit de tout autre bien qu’une somme d’argent , il peut être un bien meuble ou

immeuble : fond de commerce, brevet d’invention , licence d’exploitation.

L’apport en nature doit faire l’objet d’une évaluation de la part d’un commissaire doit

faire l’objet d’une évaluation de la part d’un commissaire aux apports. L’article 991 du DOC

précise que « si l’apport en choses autre que du numéraire elles doivent être estimer à la

valeur du jour où elles ont été mis dans le fond social… ».

Le but de l’évaluation de l’apport en nature est d’éviter une surévaluation que se

répercutera sur le capital. La commissaire aux apports ne doit pas avoir un intérêt direct

dans la société, il ne doit pas avoir un lien de parenté avec les associés ; autrement dit il

doit être neutre et impartial.

L’article 24 de la loi 17-95 sur la SA précise que les statues contiennent la description et

l’évaluation des apports en nature.

2-3/ l’apport en industrie :

C’est l’apport d’un travail, d’un savoir faire, ou d’une activité intellectuelle. Il peut aussi

servir d’apport dans une société. Cependant, ce type d’apport a un caractère temporaire

dans la mesure où il cesse avec l’arrêt de l’activité de l’apporteur. L’apporteur en industrie

bénéficie de tous les droits et supporte toutes les obligations liées à sa qualité d’associé. Il

ne peut pas percevoir une rémunération en contrepartie de son industrie ou de son travail

car il n’est pas salarié de la société.

L’apport en industrie est soumis à certaines conditions . d’une part il est interdit dans

une SA car c’est une société de capitaux et d’autre part il ne peut pas être saisie par les

créanciers .

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C/ le partage des bénéfices et des pertes :

L’article 982 du DOC met l’accent sur le partage de bénéfice, mais les partes font aussi

partie de la vie de l’entreprise. Cette lacune a été comblé par les lois sur les sociétés

notamment la loi 17/95 sur la SA et la loi 5/96 sur les autres types de sociétés. Ces textes

affirment que la part de chaque associé dans les pertes et bénéfices est déterminé en

fonction de sa participation au capital. Pour l’apporteur en industrie les associés peuvent

stipuler dans le contrat qu’il pourra recevoir une part supérieure à celle des autres associés.

D/ la volonté de collaborer :

On l’appelle aussi l’affectio sociétatice c’est un élément d’ordre psychologique qui

traduit le consentement et la volonté de chaque associé de contribuer à la vie de la société.

En effet l’entreprise est en projet économique commun et par conséquent tous les associés

doivent contribuer à sa réussite. Cet élément n’est pas prévu à l’article 982 mais il doit

exister au moment de la création de société mais aussi tout au long de sa vie.

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Section 2 : le caractère commercial de la société ou le critère de la

commercialité :

Dans cette section, on va étudier 3 éléments essentiels ; d’une part , la distinction entre

entreprise commerciale et entreprise non commerciale , en suite la détermination du

caractère de commercialité et en fin la personnalité morales de l’entreprise commerciale.

Paragraphe 1 : entreprise commerciale et entreprise non commerciale :

Cette distinction est essentielles dans la mesure où elle permet de déterminer le droit

applicable et le tribunal compétant . en effet les sociétés commerciales sont soumises en

droit commercial C à d le code de commerce et les lois sur les sociétés. Les conflits

commerciales sont tranchés par les tribunal de commerce, alors que les sociétés non

commerciales sont soumises au DOC.

Les sociétés commerciales sont régies par deux textes importants, d’une part la loi

17/96 de 30/08/1996 sur la SA et la loi 5/96 du 13/02/1997 sur les autres types de société

(la société en nom collectif, la société en CS, la société en CA, la SARL, et la société en

participation).

Une entreprise commerciale est tout naturellement soumise en droit commercial par le

code de commerce, c à d, les actes de commerce prévus aux article 6 et 7 du code du

commerce par la forme et c’est le cas par exemple de la SA ou la SARL etc. …

L’article 6 du code commercial donne une liste de 18 activités. Toute personne

physique ou morale qui exerce l’une de ces activités doit avoir la qualité de commerçant. Le

commerçant c’est la personne physique ou morale qui exerce le commerce de manière

habituelle et professionnel

.

L’entreprise commerciale est soumise à un certain nombre de formalités comme

l’immatriculation au registre de commerce ou encor au procédure collective prévu en cas

de difficulté de l’entreprise.

L’entreprise non commercial ou civile peut être définit comme l’entreprise dont

l’activité n’est considérer comme commerciale dans le code de commerce ou encor dans la

forme juridique non commerciale .

Il existe différent catégories d’actes de commerce :

A. les différentes catégories d’acte de commerce :

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le code de commerce ne donne pas de définitions précises des actes de commerce, et il

se contente de les énumérer. Ils peuvent être classer en 3 grandes catégories : les actes de

commerce par nature , les actes de commerce par la forme et les actes de commerce par

accessoire.

1) Les actes de commerce par nature :

Ces actes sont mentionnés aux articles 6 et 7 du code de commerce. L’article 6 présent

une long liste de 18 activités dont l’exercice habituel et professionnel permet l’acquisition

de la qualité de commerçant. Ce qui suppose une répétition et une continuité dans ces

actes c’est le domaine de la commercialisation objective, d’un autre coté et en raison de la

nature particulière et évolutive des activités commerciales, le législateur considère dans

l’article 8 que « la qualité de commerçant s’acquière également par l’exercice habituel et

professionnel et de toutes activités pouvant être assimilées aux activités énumérés aux

articles 6 et 7 du code de commerce. Par conséquent d’autres activités exercés de manière

habituelle et professionnelle qui sont proches de celles prévues en articles aux articles 6 et

7 peuvent aussi conférés la qualité de commerçant à la personne qu’il l’exerce.

2) Actes de commerce par la forme :

Ils sont prévues à l’article 9 du code de commerce. Il s’agit de la lettre de change et du

billet à ordre.

- La lettre de change ou traite est un acte par lequel une personne appelé tireur

donne à un débiteur qu’on appelle tiré l’ordre de payer à un date déterminé une

somme d’argent à une troisième personne qui s’appelle bénéficière, on l’appelle

aussi le porteur. Cet acte est obligatoirement soumis au droit de commerce. La

compétence est donc obligatoirement celle du tribunal de commerce.

- Le billet à ordre : c’est un écrit par lequel une personne appelé sous scripteur

s’engage à payer à un bénéficière une somme déterminé. Il se distingue de la simple

reconnaissance de dette, car il comporte nécessairement la clause à ordre qui

permet de le faire circuler par l’endossement. Par cette possibilité de négociation, il

représente une créance d’une somme d’argent.

3) Les actes de commerce par accessoire :

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Ce sont des actes qui sont civiles par nature mais qui vont se transformer en actes

commerciaux s’il sont effectués par un commerçant pour ls besoins de son commerce.

Exemple : contrat de location. On l’appelle aussi «acte de commerce par rattachement » .

Deux conditions sont nécessaires :

D’une part : l’acte doit être accomplie par le commerçant peut importe la qualité de

l’autre partie, d’autre part cet article doit se rattacher à l’activité commerciale du

commerçant, c’est le domaine de la commercialité subjective…

Ces actes sont prévues à l’article 10 du code de commerce qui affirme que « sont

également réputés actes de commerce les actes accomplis par le commerçant à l’occasion

de son commerce ».

Paragraphe 2 : la personnalité morale de l’entreprise :

C’est l’aptitude pour un entreprise de devenir sujet de droit et d’obligation à l’origine

elle était réservée aux personnes morales et plus tard elle était étendue aux personnes

physiques.

Une fois constitué, la société jouit de al personne morale.

1) L’attribution de personnalité morale :

La personnalité morale de d’une société dépend de l’accomplissement d’un certain

nombre de formalités, cela signifie qu’elle n’est pas une conséquence automatique e la

constitution de la société. Ces formes alités sont : la rédaction des statuts, le dépôt d’un

exemplaire des statuts au greffier du tribunal , un avis de constitution de la société doit être

publier dans un journal d’annonce légale et au bulletin officiel. Cependant la personnalité

morale ne prend réellement effet qu’à partir de l’immatriculation au registre de commerce.

1.1) Les éléments de la personnalité morale :

L’immatriculation au registre du commerce permet à la société de disposer à la

personnalité morale. Elle avoir un nom, un siège social, un patrimoine et une nationalité.

a) La dénomination sociale :

La société est désigné par un nom qui lui permet de se distinguer par rapport aux autre

sociétés. Pour éviter toute confusion le nom de la société est protégé par l’inscription au

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registre central, tenu par l’office marocain de propriété industriel EMPIC, il est aussi

protégé par les lois relatives à la propriété industrielle et commerciale. Avant de choisir un

nom pour la société, les associés doivent consulter les services du registre central de

commerce pour se procurer un certificat négatif qui prouve la non utilisation du même nom

par une autre société. Le certificat négatif fait partie des documents exigé au moment de la

constitution de la société.

La démonstration social doit être suivie ou procéder immédiatement par une mention

qui précise la forme de la société.

b) Le siège social :

Toute société doit avoir un siège social mentionné dans les statuts c’est le lieu de

localisation et de correspondance de la société. Le siège social doit être indiqué dans les

statuts (article 2 de la loi 17-95 sur la SA et article 5 de la loi 5-95 sur les autre type de

société).

L’importance du siège social réside dans le faite qu’il éclaire le tribunal compétant et

l’accomplissement des formalités légale fiscales et administratives. En effet, la compétence

internationale appartient au tribunal de lieu du siège social.

La siège social est aussi un critère important pour la désignation de la nationalité de al

société. En effet la nationalité va être celle du lieu ou se trouve le siège social.

c) La nationalité de la société :

Comme pour les personnes physiques la société est juridiquement rattaché à un état

dont elle ponte la nationalité, ce rattachement est indispensable à plusieurs titres, d’une

part, il permet de déterminer la loi applicable à la société et de définir son statut juridique,

d’autre part, il permet de déterminer l’Etat pourra exercer la protection diplomatique.

d) Le patrimoine de la société :

Il s’agit de l’ensemble des biens de al société, il ont été apponté par les associés au

moment de al constitution de la société. La société peut aussi acquérir des biens pendant

l’exercice de son activité.

L’indépendance du patrimoine de la société, qu’on appelle aussi l’actif, peut etre

considérer à 2 niveaux.

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D’une part, le patrimoine de la société est en principe destiné des patrimoines des

associés, par conséquent, le bien apporté par l’associé sort de son patrimoine personnel et

entre dans celui de al société.

Cependant le patrimoine social est géré de façon autonome par la société, car elle

dispose pleinement de son patrimoine. La cession de ce patrimoine s’effectue par

l’intermédiaire ses organes légaux. En effet, l’article 62 de la loi 5-96 sur les sociétés

commerciales précises que « la SARL est gérée par une ou plusieurs personnes physiques ».

La SA doit aussi être géré par un personne physique selon l’article 63 de la loi 17-95 sur

la SA qui précise que le conseil d’ADM est élit en son sein un président qui est une personne

physique.

D’un autre coté le patrimoine social de l’entreprise est considéré comme un gage pour

les créancier. Dans certaines catégories de société (société en nom collectif) les créanciers

ont aussi un droit de gage sur le patrimoine de chacun des associés, car ils sont tenus

personnellement d’une responsabilité solidaire et indéfinie. Celle a un caractère

fondamental des sociétés de personnes. Le patrimoine des personnelles n’est pas dissocié

d’un patrimoine d’une société .

Paragraphe 3 : les conséquences du caractère commerciale de l’entreprise :

La société commerciale est soumise à un certain nombre d’obligations, par exemple le

respect des règles des concurrences, payer les impôts, régler par chèque.

Il y’a cependant d’aitres obligations qui ont un caractère fondamental.

A. La publicité commercial :

Les premières obligations qui pèsent sur une entreprise commerciale c’est

l’immatriculation au registre du commerce, c’est le point de départ de la de la

personnalité morale de la société. Le registre de commerce est prévue par le code de

commerce de 1996 aux articles 27 à 78. Elle a été créée et organisé par la première fois au

Maroc par le code de 1913.

1) Le registre de commerce (RC) :

Son organisation permet de couvrir tout le territoire marocain. L’article 27 du CC

dispose que « le RC est constitué par des registres locaux et un registre central »

a) Le registre local :

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Il est tenu auprès du secrétariat grêf au tribunal compétent. Il est placé sous la

surveillance du président du tribunal ou un juge qu’il désigne chaque à cette mission.

L’article 30 du CC précise que « l’inscription au registre local doit être requise au secrétariat

gref du tribunal du lieu, du situation de l’établissement principale de commerçant ou du

siège de la société »

Le registre de commerce se divise en deux parties distinctes : un registre chronologique

et un R analytique. Ces deux registres sont cotés et vérifiés à la fin de chaque mois par le

président du tribunal ou par le juge désigné cette mission.

- Le registre chronologique : dans ce registre sont reportés les demandes et les

déclarations d’inscription faites par les commerçants. La demande est constaté par

un ressépicé délivré aux demandeurs qui précisent la date l’heur et le numéro de

dépôt.

- Le registre analytique : il reprend les contre renseignements modificatifs et

complémentaires en fit de l’évolution de l’activité de la société.

Il est lui-même constitue deux recueils, l’un pour les personnes physiques (avec des

N° paires) et l’autre pour les personnes morales (avec des n° impaires)

b) Le registre central :

Il est destiné à centralisé pour l’ensemble du territoire national les renseignement

mentionnés dont les contres registres locaux. Il est tenu par OMPTC. Il délivre aussi des

certificats aux inscription des noms des commerçants et des dénominations commerciales

des sociétés.

2) Le fonctionnement de registre commercial :

Selon l’article 37 du CC sont soumises à l’obligation du registre de commerce toutes les

personnes physiques et morales marocaines étrangères qui exercent une activité

commerciale sur le territoire marocain.

L’inscription en RC comprend selon l’article 36 du CC les immatriculations, les

inscriptions modificatives et les radiations.

L’immatriculation signifie la déclaration de la constitution et l’exercice de la société

nouvellement créer. Elle a un caractère personnel (article 39 du CC) car il est interdit de

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s’inscrire à titre principal soit dans le même registre local sous tieurs N°, soit dans tieurs

registre locaux.

- Les modification : toute modification dont les renseignements qui figurent de la

déclaration de l’immatriculation doit faire l’objet d’une inscription modificative

(article 50 du CC).

- Les radiation : elle sont faites soit à al demande du commerçant lui-même , soit

prononcées d’office (article 51 de CC). Dans le premier cas, la radiation se fait en cas

de cessation d’activité, de décès ou de dissolution de la société. Dans le deuxième

cas elle est ordonné par le président du tribunal dans les cas suivants :

Lorsqu’un commerçant depuis plus d’un an, lorsqu’il est frappé d’une

interdiction d’exercer une activité commercial en vertu d’une décision

judiciaire passé en force de la chose jugée . si il est établis que la personne

immatriculée a cesser effectivement depuis plus que 3 ans l’exercice de

l’activité pour laquelle elle est inscrite dans le RC.

3) Les conséquences de l’immatriculation au registre de commerce :

Pour les personnes morales, l’immatriculation au registre de commerce est

déterminante pour l’acquisition de la personnalité morale c à d qu’à partir de la date de

l’immatriculation au GC la société devient sujet de droit et d’obligation, c à d qu’elle a

acquis une activité légale. Le législateur a prévu des sanctions en cas de la non

immatriculation en RC dans les délais réglementaires. En effet, l’article 62 de CC a prévu

une amande de 1000 à 5000 Dh pour toute personne qui n’a pas accomplit cette formalité

dans les délais réglementaires.