Upload
others
View
11
Download
1
Embed Size (px)
Citation preview
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 1 sur 20
UE4 Appareil urinaire
Professeur Michel HELLER Le 1er octobre 2018 de 13h30 à 15h30
Ronéotypeur : Alice DEMERLIAC
Ronéoficheur / ronéolecteur : Lucile COGNET
Cours n°1 : Histologie des voies urinaires et des
glandes surrénales
Le professeur a accepté de relire la ronéo. La page d’objectifs sera mise sur Moodle avec le diaporama corrigé du professeur. Le professeur a insisté sur le fait que toutes les données de ce cours sont importantes à connaître.
Les commentaires du professeur seront insérés en italique dans la ronéo pour une meilleure compréhension.
Je sais que la ronéo est longue, mais j’ai essayé d’être la plus complète possible pour ne pas avoir à faire des aller-retours entre le diaporama et la ronéo. J’ai donc mis le plus d’images possibles pour une meilleure compréhension.
Cependant, il est important de regarder les images histologiques en couleur pour un effort de mémoire moins
important.
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 2 sur 20
Sommaire
Généralités
I. Les reins
A) Grandes fonctions rénales
B) Structure générale
C) Organisation topographique
1/ Le tube urinaire 2/ La médullaire rénale
3/ La corticale rénale
4/ Lobe et lobule rénaux
D) Le néphron
1/ Le corpuscule de Malpighi 2/ Le tube contourné proximal (TCP)
3/ L’anse de Henlé
4/ Le tube contourné distal (TCD)
E) Le tube collecteur de Bellini (TCB)
F) Tubules rénaux et capillaires péri-tubulaires
1/ Schéma tridimensionnel des rapports
vasculo-tubulaires 2/ Interactions
G) L’appareil juxta-glomérulaire
H) Vascularisation rénale
1/ Vascularisation artérielle
2/ Vascularisation veineuse
II. Calices, bassinets et uretères
Généralités A) Sus-vésical – Calices, bassinets et uretères
B) Segment vésical – Vessie
C) Segment sous-vésical – Urètre masculin et féminin
Généralités
1/ Urètre masculin 2/ Urètre féminin
III. La glande surrénale
Généralités
A) Cortico-surrénale
1/ Architecture de la cortico-surrénale
2/ Spécificités cortico-surrénaliennes
a) Glomérulée b) Fasciculée
c) Réticulée
B) La médullo-surrénale
1/ Contrôle neuro-sécrétoire
2/ Phases d’activité a) Phase de repos
b) Phase de stress
C) Récapitulatif histologie topographique
1/ La corticosurrénale
2/ La médullo-surrénale
D) Vascularisation de la glande surrénale 1/ Anatomie
2/ Histologie topographique
3/ La grande veine surrénale
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 3 sur 20
Généralités
L’appareil urinaire est responsable du maintien de l’équilibre électrolytique de l’organisme, de l’élimination de certains déchets, de la production, puis du stockage et de l’élimination de l’urine. Il comprend anatomiquement
les reins, les uretères (voies excrétrices), la vessie (réceptacle) et les urètres (voies excrétrices terminales).
I. Les reins
Ce qui est difficile dans l’histologie des reins, c’est qu’il n’y a pas de systématique comme dans les autres appareils.
C’est une guerre de territoire.
A) Grandes fonctions rénales
La principale fonction des reins est la filtration du plasma sanguin, qui aboutit à la formation de l’urine
primitive (elle sera ensuite travaillée en passant par différents tubules rénaux pour former l’urine définitive. Ces 2
urines produites sont foncièrement différentes selon les localisations au sein de l’appareil urinaire et les localisations
géographiques / conditions climatiques organe d’adaptation extrêmement sensible). Ils assurent les mécanismes de sécrétion et d’absorption aboutissant à la formation de l’urine définitive. Les reins exercent une fonction
endocrine en produisant une hormone : la rénine (vue plus loin dans le cours).
B) Structure générale
Le rein a une forme en haricot (blanc). Le hile rénal se situe au bord interne concave du rein (le hile est la voie de passage des vaisseaux et des nerfs et la voie de sortie des conduits excréteurs tels que petit calice, grand calice,
bassinet et uretère. Il peut être soumis à des infections). À ce niveau, l’uretère (voie excrétrice) se dilate et forme
une cavité conique : le bassinet, donnant en profondeur les grands calices qui se résolvent en une dizaine de petits
calices. - La vascularisation rénale interne (artérielle, veineuse et
lymphatique) est très développée. La vascularisation externe (veine
cave inférieure et aorte abdominale) n’est pas difficile. Mais il y a un réseau très compliqué de veines, d’artères et d’artérioles qui
seront à l’origine de la vascularisation fine de l’organe et qui vont
participer directement aux phénomènes de réabsorption notamment
de l’eau, pour former l’urine définitive. - Conduits lymphatiques très importants
- L’innervation est assurée par le plexus rénal.
C) Organisation topographique
1/ Le tube urinaire
C’est l’unité morpho-fonctionnelle du rein, comportant 2 parties :
- Une partie excrétrice (tubes collecteurs) sur laquelle se branchent :
- Des parties filtrantes (néphrons) Cette organisation fait apparaître en histologie (coupe frontale) 2 zones de densités différentes : la médullaire (aspect
clair, filamenteux) et la corticale (au-dessus de laquelle on trouve la capsule rénale).
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 4 sur 20
2/ La médullaire rénale
La médullaire est une zone profonde du parenchyme rénal. Elle est
constituée d’une douzaine de formations triangulaires à base externe dites :
pyramides de Malpighi (PM). Elles ont un sommet interne qui regardent vers le centre du rein et une base qui au contraire est externe et qui regarde
vers la corticale (formant la frontière avec la corticale). Leur sommet
débouche dans les petits calices sous forme de zone dilatée, la papille
rénale (PA) percée par les pores urinaires. Au sommet des pyramides de Malpighi, on retrouve cet aspect filamenteux constitué par l’assemblage de
tous les tubes collecteurs qui confluent vers le sommet de la pyramide. Tout
à fait au sommet se trouve un crible : area cribrosa (aire criblée). Le petit calice recueille l’urine définitive. L’urine arrivant au niveau de la papille rénale a été retravaillée.
À partir de leur base externe, les pyramides de Malpighi se continuent par : - Les pyramides de Ferrein (PF) : également triangulaires, il y en a
environ 500 par reins (il y a une dizaine de PM donc environ 50 PF par
PM). Ce sont des structures finement filamenteuses à sommet externe.
Il faut comprendre comment s’organisent ces 2 systèmes pyramidaux. Ils s’affrontent par leurs bases. La base des pyramides de Ferrein
épouse la base des pyramides de Malpighi et les 2 sommets sont dirigés
en sens opposé : le sommet des pyramides de Ferrein regarde vers l’extérieur, ils plongent dans l’épaisseur de la corticale. Dans les 2 cas,
ces structures, bien qu’elles soient dans des territoires
différents, ont la même structure, la même apparence (car
contiennent les mêmes éléments, mais s’en servent différemment). Les pyramides de Ferrein sont des
expansions de la médullaire dans le territoire cortical.
La médullaire rénale est donc composée par :
- Les tubes collecteurs : qui collectent l’urine définitive provenant des
néphrons, pour être expulsée. - Par certaines parties des néphrons
- De nombreux vaisseaux sanguins rectilignes (vasa recta = vaisseau droit en
latin) évoluant en direction de la corticale. Ces vaisseaux suivent parallèlement, à
touche-touche, chaque tube collecteur contenu dans la médullaire (il y a parfois plus d’un vaisseau pour un tube collecteur). C’est entre ces vaisseaux et les tubes
collecteurs que se font les échanges ioniques d’absorption, de résorption d’eau de
sodium et de potassium pour arriver à modifier (selon l’état de la personne) la conception de l’urine et ce que l’organisme peut en retirer.
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 5 sur 20
3/ La corticale rénale
C’est une zone tissulaire plus dense. Elle comprend 2 parties :
- Le labyrinthe (LA) : zone externe située en dehors et entre les
pyramides de Ferrein (PF) et contenant les néphrons et les vaisseaux
sanguins - Le cortex corticis (CC) : zone la plus superficielle ne contenant que des
vaisseaux et des tubes
Description histologique : sous la capsule rénale se trouve une bande tissulaire qui épouse toute la convexité du rein et qui est dépourvue des amas
cellulaires vus en-dessous, c’est le cortex corticis. Il n’est constitué que de
tubes rénaux proximaux et distaux. Il n’y a pas d’unité filtrante dedans. Puis, en-dessous de cette zone corticale
se trouve la corticale profonde (LA) dans laquelle se trouvent des tubes
proximaux et distaux accompagnés de leurs vaisseaux sanguins correspondants et les fameuses parties filtrantes
consécutives des néphrons.
La zone la plus profonde constitue les colonnes de Bertin (CB) disposées radialement
entre les pyramides de Malpighi. Elles ont une composition identique à celle du labyrinthe.
4/ Lobe et lobule rénaux
Le drainage des tubes urinaires vers une même papille permet
de définir les notions de : lobes et de lobules rénaux. Chacun
est associé respectivement à la substance corticale voisine. - Lobe : portion de parenchyme rénal associée à une
pyramide de Malpighi.
- Lobule : portion de parenchyme rénal associée à une
pyramide de Ferrein, hors cortex corticis. Cette disposition est à l’origine de la distribution vasculaire intime du rein. Lorsqu’une de ces régions est collabée,
il y a des infarctus rénaux entrainant la nécrose d’une zone qui correspondra parfaitement au lobe, c’est-à-dire
incluant la pyramide de Malpighi.
D) Le néphron
C’est l’unité morpho-fonctionnelle du rein, partie filtrante, raccordée à un réseau de tubes collecteurs. Chaque partie
dérive d’un tissu embryonnaire différent. Chaque néphron comporte 4 segments :
- Le corpuscule rénal de
Malpighi (différent de la pyramide) : contient les vaisseaux afférents et efférents, siège de la
filtration du plasma siège de la production
de l’urine primitive. - Le tube contourné proximal
- L’anse de Henlé
- Le tube contourné distal
- Le canal collecteur qui nous ramène dans
la médullaire
Chacun de ces segments possède une activité
propre dans les fonctions de filtration, réabsorption et sécrétion. L’ensemble de ces
segments concourent à la formation de l’urine.
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 6 sur 20
1/ Le corpuscule de Malpighi
C’est une structure vésiculaire de 190 μm de diamètre (ce chiffre n’est pas à
connaître), contenant un réseau de capillaires : le flocculus (émane d’une
artériole afférente, se résout ensuite en un système capillaire et se termine par
l’artériole efférente). Il est entouré par une capsule de cellules épithéliales dite : capsule de Bowman. C’est un revêtement épithélial particulier qui
présente 2 feuillets :
- Le feuillet pariétal : externe. Il est composé d’une couche de cellules pavimenteuses, aplaties de type endothéliforme. C’est la périphérie du
corpuscule de Malpighi.
- Le feuillet viscéral : interne, épais, résultant de la réflexion du premier, au niveau du pôle vasculaire du corpuscule. Il est composé de cellules
volumineuses (podocytes car elles ont des pieds, pédicelles) entourant
la paroi des capillaires. Le pédicelle est une cellule qui a un corps
cellulaire massif, qui envoie des projections : pédicelles primaires et secondaires. Ces projections viennent à la manière d’une pieuvre se plaquer sur la paroi des capillaires glomérulaires. Entre ces pédicelles se trouvent
des fentes de filtration.
Ces feuillets adhèrent à la paroi capillaire par le biais d’expansions cytoplasmiques (pédicelles), délimitant ainsi des espaces fonctionnels dits : fente de filtration.
Entre les 2 feuillets se trouve une cavité, la chambre glomérulaire, lieu de recueil de l’urine primitive, qui
débouche dans le tube contourné proximal au pôle urinaire (inférieur) du corpuscule pour subir ses premières modifications.
Aspect topographique des
podocytes
Autre aspect plus histologique en MEB (microscopie électronique à balayage).
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 7 sur 20
Aspect en microscopie électronique à transmission
L’endothélium repose sur la lame basale. Entre les projections de type pieuvre, on voit les
Sur cette lame basale se plaquent les pédicelles. fentes de filtration.
Rôle : Du point de vue dynamique, dans le capillaire, lors de l’arrivée du plasma, celui-ci est d’abord filtré
mécaniquement par l’endothélium et ses pores (dont le diamètre est très calibré), puis il est filtré par la lame basale glomérulaire composée par 3 couches. Enfin, le plasma est filtré par les diaphragmes qui vissent les pieds des
pédicelles.
Les extrémités des pédicelles sont reliées par un diaphragme de 6 nm d’épaisseur dit : slit-membran. Cette structure empêche le passage des
molécules de poids moléculaire supérieur à 65 000 (albumine, si elle
passe et qu’elle est retrouvée dans les urines, c’est qu’il y a une destruction du système de filtration : exemple de la glomérulonéphrite)
et clôture la fente de filtration au niveau de la lame basale glomérulaire.
NB : les pédicelles contiennent un arsenal contractile important (actine,
myosine II, alpha-actinine, taline et vinculine) dont le rôle serait
d’opposer une contre-force à celle exercée par la pression sanguine sur
la paroi des capillaires au niveau des fentes de filtration.
Le flocculus vasculaire est un réseau vasculaire formé par :
- L’artériole afférente (50 μm de diamètre) : se divise en 4 à 6 branches donnant naissance aux capillaires glomérulaires.
Associés par groupes de 3 ou 4, les capillaires forment les anses
glomérulaires bordées par les podocytes (que l’on ne voit plus).
- L’espace compris entre les anses est occupé par le mésangium de Zimmermann (tissu d’emballage, cellules conjonctives) qui contient :
Les cellules mésangiales : cellules conjonctives modifiées, non polarisées, contractiles, de type
myofibroblastique. Elles contiennent du collagène de type IV, V, VI, VIII…, des glycoprotéines (laminines, fibronectine, entactine) et des protéoglycanes (héparane / chondroïtine sulfates).
Ces cellules sont intercalées entre les capillaires et sont canalisées par la lame basale glomérulaire
continue. Comme ce sont des cellules conjonctives, elles ont une fonction de soutien évidente. Il y a aussi une propriété de type contractile. En contractant le mésangium de Zimmermann, les vaisseaux
adaptent leur diamètre à la pression sanguine interne. Donc ces contractions ont une action plus ou
moins directe sur le débit de filtration. Si le débit diminue, il y a moins de production d’urine. La
contraction du mésangium de Zimmermann va avoir un effet vasoconstricteur sur les vaisseaux, donc augmente la tension locale. Bien apprendre les schémas.
On distingue 2 populations de ces cellules :
Intra-glomérulaires : au niveau du flocculus
Extra-glomérulaires : appareil juxta-glomérulaire
Histologiquement, les cellules mésangiales sont situées entre les capillaires sinusoïdes et contenues par la lame basale glomérulaire (LBG). Elles ont une fonction de soutien physique du flocculus. Elles contrôlent et régulent la
microcirculation et la filtration.
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 8 sur 20
La lame basale glomérulaire : elle sépare les podocytes des
cellules endothéliales et a une épaisseur de 250 à 400 μm. Elle comprend une couche centrale dense aux électrons (lamina
densa au centre) et deux couches (au lieu de 3
habituellement) latérales (lamina rara interna claire du côté
vasculaire et lamina rara externa qui regarde du côté des pédicelles, canalisée à son tour par la slit-membran, elle ne
déborde pas dans les fentes de filtration). Elle contient du
collagène de type IV, des protéoglycanes, de l’héparane sulfate, de la fibronectine, laminine et entactine (Cf PACES).
Elle joue un rôle majeur dans la sélectivité de la filtration glomérulaire, surtout aux protéines.
Elle contient des molécules chargées électriquement (anions et cations) qui captent certaines
molécules chargées dans le plasma, qui les retiennent ou les laissent passer.
E) Le tube contourné proximal (TCP)
Il naît au pôle urinaire du corpuscule de Malpighi (diamètre large : 50 à 65 μm).
- Il comporte 3 segments : S1, S2 et S3. Peu important, retenir que S1 est soumise à l’arrivée de l’urine primitive (S1 est le lieu des changements
importants de l’urine primitive). La hauteur de la bordure en brosse est
maximale en S1 et S3 et variable en S2. - Il est composé d’un épithélium cubique simple (très différent de
l’épithélium de revêtement du corpuscule de Malpighi) et de cellules cubo-
cylindriques avec une différenciation apicale majeure : elles ont un pôle microvillositaire (bordure en brosse, spécifique de la réabsorption
hydrique). La bordure en brosse participe à la réabsorption obligatoire
de l’eau par les vaisseaux (85% de l’eau contenue dans l’urine primitive
est réabsorbée, sinon, c’est la mort. Cette réabsorption ne dépend pas du climat, de la température ou du degré de déshydratation de l’individu).
Cette réabsorption aide à maintenir la volémie, et donc la pression et la
tension. Le cœur se fatigue donc beaucoup moins. - Au pôle basal logent des mitochondries (très importantes car fournissent
l’énergie pour la réabsorption hydrique) qui forment les bâtonnets de
Heidenhain en MET (Microscope Électronique de Transmission). Elles se situent au pôle basal, au sein de profondes invaginations (replis)
membranaires formant le labyrinthe basal de Ruska.
- Les faces latérales présentent des inter-digitations très développées,
responsables de la solidité de la paroi.
Le TCP a une intense activité de réabsorption d’électrolytes, surtout d’eau, et
de métabolites (S1) et de sécrétion (S2 et S3).
1. LES REINS
1. – E. LE CORPUSCULE DE MALPIGHI – (6)
LE FLOCCULUS VASCULAIRE
Réseau vasculaire formé par:
• l’artériole afférente (50µm de diamètre) qui se
divise en 4 à 6 branches donnant naissance
aux capillaires glomérulaires
- associés par groupes de 3 ou 4, les capillaires
forment les anses glomérulaires bordées par les
podocytes
• l’espace compris entre les anses est occupé
par le mésangium de Zimmermann qui contient:
• CELLULES MESANGIALES
- non polarisées, contractiles,
- de type myofibroblastique,
- collagènes de type IV, V, VI, VIII…
- GP > laminines, fibronectine, entactine
- Protéoglycanes > héparan/ chondroïtine sulfates
artériole
afférente
anses
glomérulaires
mésangium de
Zimmermann
artériole
efférente
tube contourné
proximal
D’après Kowaleski et Schmutzendorf – Lehrbuch für praktische Histologie
Darmstadt -1997
1. LES REINS
1. – E. LE CORPUSCULE DE MALPIGHI – (7)
LE MESANGIUM DE ZIMMERMANN
• on distingue 2 populations de cellules
mésangiales:
1. intraglomérulaires (au niveau du flocculus)
2. extraglomérulaires
> Cf. infra: appareil juxta-glomérulaire
cellules
mésangiales
intra-glomérualires
pédicelles
podocyte
cellule
endothéliale
capillaire
glomérulaire
• fonction de soutien physique du flocculus
• contrôle et régulation de la microcirculation et
de la filtration.
HISTOLOGIQUEMENT:
• les cellules mésangiales sont situées entre les
capillaires sinusoïdes
• et contenues par la lame basale glomérulaire
lame basale
endothéliale
D’après J.P Dadoune
Artériole afférente
Artériole efférente
Pôle apical
Pôle basal
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 9 sur 20
F) L’anse de Henlé
Elle a un diamètre inférieur à celui du TCP. Il comporte 2 portions rectilignes (parallèles l’une à l’autre, quelque
soit la configuration), dont la disposition varie selon la localisation de leur corpuscule respectif dans la corticale.
Classiquement (hors localisation précise du corpuscule de Malpighi), on décrit deux branches dans la médullaire :
L’anse de Henlé est intra-médullaire : soit dans une pyramide de Malpighi, soit de Ferrein.
La disposition de l’anse de Henlé (disposition, taille
et fonctions) change, selon
la localisation de leur corpuscule respectif (en
position haute, moyenne
ou basse. Cas général : on
se fiche de la position du corpuscule de Malpighi).
Explication du schéma ci-dessous : dans les corpuscules à position haute (sous le cortex corticis), l’anse de Henlé est extrêmement courte (BGD presque inexistante et BLA développée). Dans tous les cas, les anses de Henlé
cheminent toujours dans les pyramides. Lorsque l’on se rapproche de la jonction cortico-médullaire, la taille change
(allongement des branches). L’anse de Henlé peut descendre très bas dans la médullaire.
Astuce : plus l’anse de Henlé est profonde, plus le
corpuscule de Malpighi est bas. Or, plus on descend
dans la profondeur de la pyramide de Malpighi (presque au niveau de la papille), plus l’osmoralité
est forte (1200 mOsm, au sommet, elle est de 300
mOsm). Autrement dit, les corpuscules de Malpighi bas ont une anse de Henlé extrêmement profonde car
ce sont celles qui sont mis en jeu dans les conditions
climatiques très défavorables. Elles seront mobilisées pour récupérer le maximum d’eau pour
que l’individu ne soit pas déshydraté et donc forment
une urine foncée et très concentrée avec un volume
restreint car la majorité de l’eau, les sels et électrolytes auront été récupérés tout au long de ce
circuit pour être amenés dans la circulation
générale. Au contraire, les corpuscules de Malpighi les plus hauts seront sollicités quand il n’y a pas de
gros besoins.
Branche large ascendante (BLA) Branche grêle descendante (BGD)
- Diamètre : 30 μm
- Formée de cellules plates de type endothéliforme, avec des faces latérales très interdigitées et unies
par des jonctions serrées.
- Aspect « capillarisé » au microscope optique
- Diamètre : 15 μm (la différence de diamètres
correspond aux différences cellulaires des branches)
- Elle est formée de cellules cubiques basses et du
chondriome (+++) au pôle basal.
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 10 sur 20
L’anse de Henlé participe aux échanges (réabsorptions et sécrétions). C’est entre les vasa recta que se font les
échanges.
Description du schéma récapitulatif
ci-contre : Au niveau du corpuscule
de Malpighi a lieu la filtration (quelque soit les modalités,
fabrication de l’urine primitive). Au
niveau du tube proximal, réabsorption (85%), à la fin du tube
distal, échanges électrolytiques dans
l’anse de Henlé (sodium, potassium et eau). Ensuite, on prend le tube
distal, qui régule le sodium
potassium et lorsque l’organisme se
trouve dans de bonnes conditions climatiques, il met son urine
primitive dans le tube collecteur (qui
peut être soumis à l’action de l’ADH).
G) Le tube contourné distal (TCD)
Il prolonge la branche large ascendante de l’anse de Henlé, en passant dans la
corticale.
- Il a un diamètre moyen supérieur à 40 μm. - Il est composé de cellules cubiques reposant sur une lame basale. Il n’y a
PAS de bordure en brosse (pas de cellules d’absorption) et les
microvillosités sont petites et rares (lumière d’aspect presque lisse). - Le labyrinthe basal est restreint (peu de mitochondries par rapport au
TCP).
Complications : moment où le tube distal (circonvolutions étonnantes dans
l’espace) va pivoter pour revenir au contact du corpuscule de Malpighi. Les cellules cubiques, se transforment au contact du corpuscule de Malpighi, pour
former une zone dense.
- Au pôle vasculaire du corpuscule de Malpighi, les cellules du tube distal (situées en regard de l’artériole afférente) se transforment pour former une
zone optiquement plus dense : la macula densa = tache sombre sombre).
H) Le tube collecteur de Bellini (TCB)
C’est la partie terminale du néphron. Les tubes contournés distaux se raccordent à un système de tubes collecteurs
présents dans les pyramides de Ferrein et se prolongent dans les pyramides de Malpighi. Ils descendent vers la médullaire profonde, augmentent de taille progressivement et donnent les tubes collecteurs de Bellini. Il est
composé de cellules cubiques hautes, puis prismatiques ainsi que
quelques microvillosités apicales (avec une zone réactive à l’aldostérone et à l’ADH). Son pôle apical est bombé et fait saillie
dans la lumière. Il y a 2 types cellulaires :
- Cellules claires (principales) : plus nombreuses, peu d’organites, peu ou pas de microvillosités apicales et pas de
labyrinthe basal.
- Cellules sombres (intercalées) : absentes dans la partie basse
des tubes, avec un cytoplasme riche en ribosomes (+++) et de nombreuses mitochondries et vacuoles. On trouve la présence
d’un labyrinthe basale ainsi que de longues et larges
microvillosités apicales.
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 11 sur 20
I) Tubules rénaux et capillaires péri-tubulaires
1/ Schéma tridimensionnel des rapports vasculo-tubulaires
La vascularisation est omniprésente dans le rein. Il n’y a qu’au niveau des
tubes collecteurs que la vascularisation tend à diminuer. Il n’y a pas une seule structure non vascularisée dans le néphron.
2/ Interactions
Résorption : flèches qui partent des tubes
Sécrétion : flèches partant des capillaires - Le sodium : sortie au niveau des TCP, TCD et TCB vers les vaisseaux droits.
- Le chlore : sortie au niveau du TCP, accompagne le sodium au niveau des TCD et TCB.
- L’eau : réabsorbée au niveau des TCD et TCB. - Les ions H+ : participent à l’acidification de l’urine au niveau des TCP, TCD et de l’anse de Henlé
- L’urée : réabsorbée (ne doit pas se trouver dans l’urine définitive)
J) L’appareil juxta-glomérulaire
C’est un complexe formé par l’association au pôle apical du corpuscule de
Malpighi : - Des artères afférentes et efférentes
- Du tube contourné distal (macula densa, voire I. H)) : vient au
contact de la paroi de l’artériole afférente.
Le lacis est l’ensemble
délimitant en coupe un
espace triangulaire. À ce niveau, les cellules
endothéliales / tubulaires se
différencient et acquièrent des propriétés sécrétoires.
Les cellules du lacis sont des
cellules mésangiales extra-
glomérulaires. Elles sont localisées entre la macula densa, les
cellules juxta-glomérulaires et les cellules de l’artériole efférente.
Elles sont en continuité avec les cellules mésangiales intra-
glomérulaires de Zimmermann.
Il n’y a aucune modification histologique de l’artère efférente glomérulaire (AEG).
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 12 sur 20
Dans l’artère afférente glomérulaire (AAG), on note un remplacement (par
le contact du TCD) des léïomyocytes de la media par les cellules de Ruyters. Ces cellules sont rondes, de type myoépithélioïdes avec des propriétés
contractiles et glandulaires. Elles sont responsables de l’élaboration de la
rénine (NB : la rénine maintient la pression sanguine et le volume plasmatique,
fonction endocrine du rein). À ce niveau, on a une disparition de la LEI (limite élastique interne). Les cellules de Ruyters ont un noyau arrondi, des
granulations cytoplasmiques (colorées en PAS), des myofilaments et des
lysosomes.
Au pôle vasculaire du corpuscule de Malpighi, les cellules épithéliales du tube
distal situées en regard de l’artériole afférente se transforment pour former une zone optiquement plus dense : la macula densa (MD).
K) Vascularisation rénale
Les reins reçoivent 1200 mL de sang par
minute, c’est-à-dire environ un quart du débit cardiaque destiné aux 2 réseaux capillaires
présents dans l’organe :
- Réseau capillaire porte du glomérule
filtration - Réseau capillaire post-glomérulaire
réabsorption Schéma de la vue d’ensemble de la
vascularisation rénale
1/ Vascularisation artérielle
Le sang est amené au rein par l’aorte abdominale, qui donne ensuite l’artère rénale (une par rein), qui donne les artères inter-lobaires (correction du schéma) et arciformes (elles se réclinent après avoir épousé la concavité à la
base des pyramides de Malpighi). Les artères arciformes donnent les artères inter-lobulaires donnant les artérioles
afférentes, le flocculus et les
artérioles efférentes. Ces artères arciformes sont également pour
partie, à l’origine des vasa recta
(vaisseaux droits) de type artériel (ces derniers peuvent aussi naitre
indirectement des artères arciformes
par les artérioles efférentes). On a dans l’ordre, artériole afférente,
artère corpusculaire, capillaire
corpusculaire de Malpighi. Les
artères capsulaires s’ouvrent dans le cortex corticis (artères étoilées).
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 13 sur 20
2/ Vascularisation veineuse
Le réseau capillarisé sous-capsulaire donne les veines étoilées, les veinules
corticales, les veines inter-lobulaires
(entre les pyramides de Ferrein), puis les vaisseaux droits veineux (originaires
des veines arciformes). On sort ensuite
par la veine cave inférieure.
Récapitulatif topographique des différentes structures vues dans le cours
Parenchyme rénal Portion du tube urinaire
CORTICAL
Labyrinthe - Corpuscules de Malpighi - Tubes contournés proximal et distal
Pyramides de Ferrein - Anse de Henlé
- Tube de Bellini
Cortex corticis - Tubes contournés proximal et distal
MÉDULLAIRE
Pyramides de Malpighi
- Anse de Henlé
- Tube de Bellini
- Canal papillaire
Colonnes de Bertin - Corpuscules de Malpighi - Tubes contourné proximal et distal
II. Calices, bassinets et uretères
Généralités
Les voies urinaires sont dévolues au recueil de l’urine (tubes de Bellini), à son stockage (vessie) et à son
émission (urètre). Anatomiquement, les voies urinaires comprennent 3 segments : - Sus-vésical : calices, bassinet et uretère
- Vésical
- Sous-vésical : urètre
A) Sus-vésical – Calices, bassinets et uretères
Histologiquement, il y a 3 tuniques (PAS de sous-muqueuse) : - La muqueuse : épithélium urinaire (urothélium, tapisse
tout le conduit urinaire) de type pseudo-stratifié
polymorphe. Il est haut avec 3 couches cellulaires : germinatives, en raquette et superficielles.
- Le chorion est un tissu conjonctif riche en fibres élastiques
(+++) et ne contient aucune glande. Il est formé de tissu conjonctif, de vaisseaux sanguins et lymphatiques. Dans
l’uretère, les replis longitudinaux du chorion donnent un
aspect festonné à la lumière urétérale, légèrement étoilée.
- La musculeuse : structure lâche avec des faisceaux de léïomyocytes séparés par un tissu conjonctif lâche. Elle est constituée de 2 couches, dont la répartition varie
selon le segment considéré :
Dans les calices, le bassinet et les 2/3 supérieurs de l’uretère : longitudinale interne et circulaire externe (inverse par rapport au tube digestif).
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 14 sur 20
Ensuite, la musculeuse urétérale va se confondre progressivement avec la musculeuse vésicale (puisqu’elle
s’en rapproche) et on retrouvera alors : 3 couches dans le 1/3 inférieur de l’uretère :
longitudinale interne, circulaire moyenne et
longitudinale externe.
Ce conduit assure des contractions importantes faisant progresser l’urine au niveau de la vessie. Le remplissage se
fait par péristaltisme (ce n’est pas continu).
- L’adventice : avec un tissu conjonctif lâche, de la réticuline, de l’élastine, des nerfs et des adipocytes (+++).
B) Segment vésical – Vessie
C’est le lieu de stockage de l’urine. Elle est recouverte par l’urothélium.
On retrouve plusieurs tuniques :
- La muqueuse vésicale : épithélium de type urinaire épais - Le chorion : Cf uretère
- La musculeuse vésicale : comporte 3 couches entremêlées dite de
type plexiforme (avec toutes les orientations possibles) une couche circulaire moyenne très développée. Cette musculeuse représente
environ 10 fois la muqueuse vésicale (muscle très puissant, le détrusor).
La musculeuse vésicale forme un sphincter au point de départ de l’urètre et qui renferme des pédicules vasculo-nerveux (ces derniers sont
disposés entre les faisceaux musculaires plexiformes et rendent compte
de l’état de distension de la paroi lors du remplissage de la vessie).
Lorsqu’on a envie d’uriner, ce n’est jamais volontaire. Cette perception est due au fait que lorsque la vessie est pleine, elle est distendue et donc
sollicitation de ces pédicules qui transmettent l’information et vont agir
sur les sphincters et déclencher la miction. - L’adventice : fin tissu conjonctif contournant la vessie.
Voir les pages hors cours n°1, n°2 et n°3.
C) Segment sous-vésical – Urètre masculin et féminin
Généralités
L’urètre est un tube convoyant l’urine, de la vessie à l’extérieur. C’est un organe génito-urinaire chez
l’homme, organe exclusivement urinaire chez la femme.
1/ Urètre masculin 2/ Urètre féminin
Il comprend 4 parties :
- Prostatique : épithélium transitionnel (urothélium) - Membraneux : épithélium cylindrique pseudo-stratifié
- Bulbaire : urothélium et pavimenteux stratifié (malpighien)
- Mobile : urothélium et glandes de Littré (muqueuses pures dans le chorion,
auraient un rôle lubrificateur)
Il mesure 4 à 5 cm de long,
constitué d’un épithélium pavimenteux stratifié
(malpighien) et de zones
épithéliales prismatiques
stratifiées.
III. La glande surrénale
Généralités
La glande surrénale est une glande située à proximité du pôle supérieur
du rein. Elle est constituée par l’association de 2 structures d’origine embryologique différente : la cortico-surrénale provient du mésoblaste et la
médullo-surrénale vient du neurectoblaste (dérive des cellules du tube nerveux).
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 15 sur 20
A) Cortico-surrénale
La cortico-surrénale élabore les hormones stéroïdes :
- Glucocorticoïdes (comme le cortisol) : agissent sur le métabolisme général (protides, glucides et lipides), sur
les processus inflammatoires et le système immunitaire, ainsi que sur les rythmes circadiens.
- Minéralo-corticoïdes (comme l’aldostérone) : maintiennent l’homéostasie hydrique (Na+ et K+), la volémie plasmatique et la tension artérielle au niveau du rein.
C’est un tissu endocrine (glande endocrine type : chorion cellulaire + vaisseaux sanguins) avec une structure sous-
capsulaire. Elle est composée de cellules cubiques présentant les caractéristiques des cellules stéroïdogènes :
- Noyau : central, arrondi et nucléolé - Cytoplasme : peu colorable, aspect spumeux
- Lipides : dissous en microscopie optique de routine
- Pas de vacuoles de sécrétion : mode de transport des
hormones stéroïdes.
La principale caractéristique de ces cellules, vue en MO et dans certaines conditions, est la surcharge lipidique. Il
y a beaucoup de masses graisseuses avec un aspect
spumeux.
La cellule stéroïdogène a un aspect spongieux grâce ses
spongiocytes.
1/ Architecture de la cortico-surrénale
À faible grossissement, on distingue 3 zones : - Zone glomérulée (ZG) : travées cellulaires sous-
capsulaires disposées en arcades, séparées par un fin
tissu conjonctif vascularisé. - Zone fasciculée (ZF) : cellules plus volumineuses,
très riches en lipides (spongiocytes), qui développent
en coupe un aspect radiaire. - Zone réticulée (ZR) : travées cellulaires enchevêtrées
moins riches en lipides mais riches en pigments
(lipofuscines).
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 16 sur 20
2/ Spécificités cortico-surrénaliennes
a)
G
lom
éru
lée
Pour suivre les arcades, il faut suivre les noyaux (et non les
cellules). Ce sont des cylindres empilés les uns à côté des
autres et séparés par des cellules endothéliales (vaisseaux).
- Capsule : dans la partie superficielle,
vascularisée. - Elle sécrète des minéralo-
corticoïdes dont l’aldostérone qui
permet la réabsorption tubulaire rénale de Na+ et H2O.
NB : L’aldostérone maintient une
concentration quasi constante de sodium et de potassium dans l’organisme.
b)
Fas
cicu
lée
C’est la zone corticale la plus développée.
- Spongiocytes de grande taille (empilés en colonne les uns à côté des
autres et séparés par des vaisseaux)
- Elle sécrète des gluco-corticoïdes
dont le cortisol qui agit sur le
métabolisme cellulaire dans tout
l’organisme.
NB : le cortisol survient après la poussée d’adrénaline. Il active la production
d’énergie en transformant les réserves de
graisse en sucres. Il prépare le cerveau à la réponse à l’agression. De plus, en dehors
des pics de stress, il contribue aussi à
maintenir l’équilibre énergétique quotidien
de l’organisme.
c)
Rét
iculé
e
C’est la zone corticale la plus basse.
- Elle produit des gluco-corticoïdes et
des androgènes surrénaliens (hormones masculinisantes,
également trouvées chez la femme).
- L’androgène la plus célèbre est la
DHEA (déhydroépiandrostérone), trouvée chez la femme et l’homme.
NB : le rôle précis de la DHEA au sein de
l’organisme est mal connu. Son taux diminue progressivement avec l’âge. Elle a
été largement médiatisée pour ses
prétendues vertus antivieillissement, qui n’ont jamais été prouvées.
B) La médullo-surrénale
Elle élabore des amines biogènes, ainsi que la noradrénaline et l’adrénaline
(hormone du stress).
Image : On voit des cordons, entre lesquels passent de gros vaisseaux, confirmant que c’est une glande endocrine.
Elle est composée de grosses cellules polyédriques disposées en travées
cellulaires courtes ou en amas cellulaires irréguliers. Elle est formée d’un tissu
conjonctif inter-trabéculaire fin dans lequel cheminent des capillaires sanguins
et des veinules dilatées.
Zone
glomérulée
Zone
Réticulée
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 17 sur 20
Spécificité : Il y a la présence d’amines biogènes cytoplasmiques (histamine, tyramine, putrescine, cadavérine) qui
proviennent de la transformation des acides aminés libres par certaines souches bactériennes. Il y a une forte activité de N-méthyltransférase assurant la transformation de la noradrénaline en adrénaline par déméthylation.
1/ Contrôle nerveux de la sécrétion
Les cellules glandulaires étant directement innervées par des fibres nerveuses sympathiques pré-ganglionnaires sont donc
fonctionnellement assimilables à des cellules ganglionnaires
sympathiques à fonction neuro-sécrétoire et dépourvues d’axone. Autrement dit, la nature même de ces cellules et leur rapport avec les
fibres nerveuses, font qu’on considère la médullo-surrénale comme un
véritable ganglion.
NB : la présence d’adrénaline dans le sang déclenche instantanément des
réactions en chaîne dans tout le corps augmentation du rythme
cardiaque, accélération de la respiration, augmentation de la pression artérielle, hyper-oxygénation du cerveau et des muscles, ralentissement
de la digestion, dilatation pupillaire maximale.
2/ Phases d’activité
a) Phase de repos b) Phase de stress
L’adrénaline représente 95% de la sécrétion.
- Elle agit surtout sur le métabolisme glucide et
peu sur le tonus cardio-vasculaire. - Elle provoque la mise en circulation de glucides à
partir des réserves glycogéniques et favorise le
catabolisme des graisses.
- Elle entraine une libération de noradrénaline par
simulation nerveuse des cellules médullo-
surrénaliennes. - Cela entraine une augmentation de la pression
artérielle et une mobilisation de l’organisme avec
mise en état de défense.
La médullo-surrénale est donc responsable de la libération des hormones dites « du stress ». (Page hors cours n°4).
C) Récapitulatif histologie topographique
1/
La c
ort
ico
surr
éna
le
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 18 sur 20
2/
La m
édu
llo
-
surr
éna
le
D) Vascularisation de la glande surrénale
1/ Anatomie
Les artères surrénaliennes
supérieures et inférieures
vascularisent la corticale et la médullaire. Le retour sanguin se
fait par la grande veine surrénale
2/ Histologie topographique
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 19 sur 20
3/ La grande veine surrénale
C’est une veine musculaire :
- Média : composée de léïomyocytes
disposés en couches concentriques
- Adventice conjonctive : contenant des faisceaux musculaires lisses (contractiles)
orientés perpendiculairement aux
léïomyocytes de la media. La cohabitation de ces 2 structures et la
résultante de leurs contractions constituent un
système propre à la surrénale dit appareil
sphinctéro-propulseur de Vélican.
La résultante de ces 2 types de contraction
perpendiculaires, permet de diminuer le calibre et d’augmenter la circulation sanguine
qui a recueilli les hormones médullo-
surrénaliennes, ce qui active leur distribution très rapide dans l’organisme.
Cette veine très particulière du point de vue
contractile présente un système contractile connu sous le nom d’appareil sphinctéro-
propulseur de Vélican. Il se nomme
« sphinctéro » car il se contracte par
intermittence (peut se bloquer).
Pages hors cours
Page Hors cours 2 – Réactivité de l’épithélium vésical – Réplétion et vacuité
La vessie n’éclate pas lorsqu’elle est trop
remplie pour une raison purement
histologique. Premièrement, elle est recouverte par l’urothélium (stratifié,
polymorphe) dont toutes les cellules sont
reliées individuellement à la lame basale par
leur pôle basal. Il n’y a pas de desmosomes qui les maintiennent sur leur face apicale.
Elles s’aplatissent au fur et à mesure de la
distension de la paroi. Donc la paroi ne se déchire pas. Deuxièmement, au sommet de
cet urothélium, il y a une cuticule (petite peau
en latin) qui est formée par des plaques rigides articulées par des systèmes de
charnières. Lorsque la vessie est vide, ce
système est au repos (cellules hautes et repliées sur elles-mêmes). Lorsque la vessie se remplit, le système est amplifié
et lorsqu’elle est pleine, le système entre en jeu pour permettre d’éviter que la vessie n’éclate
Ronéo 2 – Cours n°1 UE4 Page 20 sur 20
Dédicaces à ma binôme Lucile
avec qui on a choisi les pires
cours du monde xD