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03 JUIN 2018 Culture PRÉVENTION L’INFO DES ACTEURS DE LA SANTÉ AU TRAVAIL LIVRE BLANC Et si les chefs d’entreprises étaient pris en charge ? SENSIBILISATION Succès pour les 1 ers Ateliers Prévention de l’AIPALS PRÉVENTION Des menuisiers balaient les risques LE NOUVEAU VISAGE DES MÉDECINS DU TRAVAIL ÉPAULÉS PAR UNE ÉQUIPE DE SPÉCIALISTES, ILS PEUVENT DE MANIÈRE PLUS CIBLÉE RÉPONDRE AUX SOLLICITATIONS DES CHEFS D’ENTREPRISES ET DES SALARIÉS.

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N°03JUIN2018

CulturePRÉVENTION

L’INFO DES ACTEURS DE LA SANTÉ AU TRAVAIL

LIVRE BLANCEt si les chefs

d’entreprises étaient pris en charge ?

SENSIBILISATIONSuccès pour les 1ers Ateliers Prévention

de l’AIPALS

PRÉVENTIONDes menuisiers

balaientles risques

LE NOUVEAU VISAGEDES MÉDECINS DU TRAVAILÉPAULÉS PAR UNE ÉQUIPE DE SPÉCIALISTES, ILS PEUVENTDE MANIÈRE PLUS CIBLÉE RÉPONDRE AUX SOLLICITATIONSDES CHEFS D’ENTREPRISES ET DES SALARIÉS.

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ÉD

ITO

Burn-out, brown-out ou encore bore-out ; l’épuisement professionnel, la « placardisation » et la perte de sens au travail ont émergé sur la scène médiatique. Cette mise en lumière est certes salutaire pour une prise de conscience collective, qui ouvre la voie à leur probable reconnaissance en maladie professionnelle. Pour autant, il ne faudrait pas oublier que le travail éreinte le corps tout autant que l’âme : plus de 80% des maladies professionnelles sont liés à des « TMS », les troubles musculo-squelettiques, qui affectent les muscles, les tendons, les nerfs et la colonne vertébrale (lombalgie, cervicalgie, tendinite, syndrome du canal carpien, etc). Depuis plus de 20 ans, ils constituent la première cause de maladie professionnelle reconnue en France et tous les secteurs sont touchés, de l’automobile à la bureautique. Pour les éviter, un dépistage précoce des situations de travail à risque par le médecin du travail est indispensable. Des solutions existent ; encore faut-il aussi en parler…

Pierre-François CANETPrésident de l’AIPALS

L’âme… et le corps˝˝

Responsable de la publication : Frédéric Bonnet, Directeur adjoint de l’AIPALS. Conception & réalisation : Wonderful. Rédaction : Gwenaëlle Guerlavais, Aipals. Photos : Hélène Bonnet, Shutterstock, Aipals.

MÉDECINS DU TRAVAIL : L’ÉVOLUTION PERMANENTE

Tout autant méconnus que malmenés, les médecins du travail

ont fort à faire auprès des chefs d’entreprises, des salariés et du

grand public. Pourtant, ils sont plus que jamais au plus près des

préoccupations du terrain et armés pour agir en amont des risques

grâce à une équipe de spécialistes constituée autour d’eux.D

OSS

IER

Médecin du travail, une profession mal aimée », « La médecine du travail

a-t-elle de l’avenir en France ? », « Médecine du travail : l’Ordre des médecins s’in-quiète de sa disparition », « Médecine du travail, une spécialité mal aimée », « La médecine du travail sans les médecins ? », « Il faut sauver les soldats “médecins du travail ” en France »…À lire les articles de ces cinq dernières années sur internet, après avoir googliser les mots « médecins du travail », il y au-rait matière à déprimer !

En résumé, le tableau est assez sombre : les médecins du travail n’ont pas fran-chement la côte. Le patronat considère le système complexe, coûteux et inutile ; les salariés s’interrogent sur son utilité et l’indépendance de leur interlocuteur ; et les jeunes médecins ne voient pas d’avenir à cette spécialité, encore per-çue comme « plan-plan ». Après une avalanche de lignes moroses, on pour-rait être tenté de conclure à la fin d’une profession…. D’autant que les réformes successives ont fatigué et chagriné les esprits.

Eh pourtant… « J’adore mon métier ; je veux l’exercer jusqu’à ma retraite ! », assure dans un élan de franchise le Dr Maria-Dolores Gonzalez, qui a rejoint l’AIPALS il y a un an.

PILOTE D’UNE ÉQUIPE

La place du médecin du travail a, certes, considérablement évolué auprès des chefs d’entreprises et des salariés. Les nouvelles lois (notamment la loi « El Khomri » de 2016) ont mis en place la délégation de certaines de ses missions à d’autres acteurs des services de san-té au travail (infirmière, assistante de

Dr Maria-Dolores Gonzalez

«

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CULTURE PRÉVENTION N°03 juin 2018

MÉDECINS DU TRAVAIL : L’ÉVOLUTION PERMANENTE

santé au travail, etc.) et la création d’une équipe pluridisciplinaire autour de lui.

Le médecin du travail est désormais le pilote de cette équipe, voilà le véritable changement. « Je nous vois comme des coordinateurs. Nous nous appuyons sur une équipe de spécialistes aux compétences variées. Mais cela reste à nous de décider la gradation des ac-tions à mener », explique le Dr Nicolas Teulade, interne à l’AIPALS.

« Cette nouvelle organisation me convient, poursuit sa consœur, le Dr Martine Riveill, médecin à l’AIPALS depuis trente ans. Il est très difficile d’être com-pétent sur tout. Avec cette équipe, nous pouvons être plus présents en entreprise et j’ai l’impression que nous sommes plus efficaces qu’avant. Notre travail me semble plus intéressant aussi car notre surveillance est plus ciblée : voir une personne qui va bien systématiquement

une fois par an n’a pas beaucoup d’inté-rêt. Aujourd’hui, nous nous concentrons davantage sur ceux qui ont véritablement besoin de nous ».

Dr Martine Riveill

PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR

L’AIPALS constate d’ailleurs une forte augmentation des sollicitations spontanées des salariés (dite « visite à la demande »). La durée des rendez-vous est également plus longue car les problématiques sou-levées sont souvent plus complexes.

Autre mutation profonde : la philosophie associée à ces suivis. Longtemps la mé-decine du travail est restée centrée sur de la prévention dite secondaire (une fois le risque avéré et où il fallait protéger le salarié) et tertiaire (qui doit réduire la gravité des accidents ou de la maladie).

Désormais l’accent est mis sur la pré-vention primaire, en amont, et donc sur l’identification des risques AVANT que les situations ne se dégradent, ce qui constitue une véritable révolution copernicienne.Le médecin du travail devient à la fois lan-ceur d’alerte, conseiller et interlocuteur

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Vous étiez consultante en santé sé-curité et vous avez pris en charge il y a un an la structuration d’un pôle technique à l’AIPALS. En quoi consiste-t-il ?

Pour soutenir le travail des médecins, l’AIPALS s’est beaucoup étoffé ; nous dis-posons désormais d’une équipe pluridisci-plinaire d’une dizaine de personnes : des assistants santé sécurité au travail, une ergonome, des toxicologues, des psycho-logues, des assistantes sociales, etc… Il s’agit d’une ressource précieuse et spécia-lisée qui intervient en entreprise pour faire des préconisations très concrètes.

Comment fonctionnez-vous avec les médecins du travail ?

Les médecins et les infirmières reçoivent les salariés lors de visites médicales et ef-fectuent des visites en entreprise. En fonc-tion de ce qu’ils observent, ils sollicitent le pôle technique que je coordonne pour des interventions spécifiques. Cela peut être pour la rédaction de la fiche d’entreprise, la réalisation d’une étude ergonomique, l’analyse des risques chimiques, l’accom-pagnement d’une entreprise en matière de prévention des risques psycho-sociaux, un entretien individuel avec un salarié afin de promouvoir le maintien dans l’emploi etc... Sur un an, nous venons de réaliser, par exemple, 304 fiches d’entreprises, 78 aides à la rédaction du document unique, 21 études de poste, 66 actions d’ergono-mie etc…. Notre pôle agit au cœur des en-treprises pour les conseiller au plus près.

Les réformes se succèdent. Comment voyez-vous l’avenir de votre équipe ?

Il existe encore beaucoup d’inconnues, mais je suis confiante. Je pense que les actions de notre pôle vont encore se renforcer pour être de plus en plus sur le terrain, au plus près des entreprises. Nous sommes de véritables experts, une ressource technique dont ont besoin les

Trois questions à Evelyne Cance, responsable du Pôle technique« Prévention des Risques » à l’AIPALS

Au plus près des entreprises

« NOUS SOMMES DE VÉRITABLES EXPERTS,UNE RESSOURCETECHNIQUE DONTONT BESOIN LES CHEFS D’ENTREPRISES. »

chefs d’entreprises. Notre modèle, qui manque encore de visibilité auprès des chefs d’entreprises, va se développer et nous allons probablement nous étoffer pour mener davantage d’actions, d’autant que les médecins du travail sont de moins en moins nombreux.

de référence sur la préservation de l’état de santé en entreprise.

Il s’agit là d’une spécificité franco-fran-çaise, comme le souligne le Dr Maria-Dolores Gonzalez qui a exercé pendant près de 20 ans comme « urgentiste des accidents du travail ».

« En Espagne, j’intervenais auprès des salariés quand ils se blessaient ou se faisaient mal sur leur lieu de travail. J’étais là pour les soigner. Ce genre de médecin n’existe pas en France.

Puis j’ai passé un diplôme pour devenir médecin du travail. Mais la dynamique n’est pas du tout la même. Là-bas, tout le monde passe la visite médicale, mais… normalement tout le monde peut travailler car la notion d’inaptitude médicale n’y existe pas.Si vous n’êtes plus capable d’exercer votre métier, c’est à vous de partir et d’en changer… ce n’est pas au système de s’adapter. »

« J’AI L’IMPRESSIONQUE NOUS SOMMES PLUS EFFICACES QU’AVANT. »

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CULTURE PRÉVENTION N°03 juin 2018

Qu’est-ce quine va pas,Docteur ?En 2016, sur les 157 postes de médecins de santé au travail proposés en France, seuls 72 ont trouvé preneur… Et ce chiffre alarmant se répète d’année en année. L’Association Nationale des Internes en Médecine du Travail (ANIMT) a donc déci-dé de créer un groupe de travail et de me-ner deux études – l’une qualitative, l’autre quantitative – sur l’attractivité de la spé-cialité. D’après les premières réponses, les points positifs seraient la diversité de l’activité, le travail en équipe et la qualité de vie, et les points faibles, l’aspect sys-tématique de certaines tâches, l’inertie de certains acteurs de l’entreprise, mais aus-si le manque de de stage et de formateurs dans certains territoires.

Les clichés ont la vie dure… Pour casser les clichés sur les méde-cins du travail, l’ANIMT vient de mettre en ligne une vidéo réalisée par Thierry Bonjour, un ancien interne en médecine du travail en région parisienne (qui est passé par l’AIPALS). En quelques mi-nutes, tous les préjugés y sont passés au scalpel de l’humour.

À visionner sur www.animt.fr

Source : Atlas 2017 de la démographie médicale en France.

Leur nombre est en constante baisse.Rien qu’en 2016, leur effectif a diminué de

14,6% dans la région.

Les médecins du travail ne représentent plus que

1/4 des effectifsde la médecine du travail.

La population des médecins du travail est affectée par un vieillissement marqué.Âge moyen : 56,1 ans(la moyenne d’âge la plus élevée parmi l’ensemble des spécialités).

Il n’y a que 5 168 médecins du travail pour suivre 18,4 millions de salariés en France.

OBLIGATOIRE DEPUIS 1946, LA MÉDECINE DU TRAVAIL EST EXCLUSIVEMENT PRÉVENTIVE.LA LOI PRÉCISE QU’ELLE CONSISTE À : « ÉVITER TOUTE ALTÉRATION DE LA SANTÉ DES TRAVAILLEURS DU FAIT DE LEUR TRAVAIL ».

D’ici 2020 ou 2025, les médecins ne devraient plus être que 2 500 soit la moitié moins qu’aujourd’hui.

Un médecin du travail à l’AIPALS suit en moyenne 4 0000 salariés.

« C’est une très bellespécialité ! » Guillaume Choron, interne en médecin du travail à l’AIPALS

« Dès la première année de médecine, je savais que je voulais m’orienter vers la prévention. Au final sur ma promotion, nous ne sommes que trois à avoir choisi cette spécialité… Dans notre spécialité nous avons la chance d’avoir des outils permettant de travailler sur des grandes bases de données, que ce soit dans des services inter-entreprises, autonomes ou encore en milieu hospitalier. L’étude de ces bases permet de cibler les actions de prévention à mettre en place dans les entreprises.Pour moi la médecine du travail est une très belle spécialité. C’est une dis-cipline qui permet d’avoir à la fois une approche de population, comme en santé publique, mais également une approche individuelle des salariés. Bien qu’ayant des préjugés, salariés et employeurs apprécient notre travail, no-tamment dans les missions réussies de maintien dans l’emploi.Je ne pense pas que la médecine du travail va disparaître, car la prévention, c’est quand même le meilleur investissement qui soit : pour 1 euro investi, vous avez 2 euros de retour ! »

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N Les « Menuisiers du minéral » du Groupe MERIDIS balaient les risques

Cette entreprise montpelliéraine, spécialisée dans la transformation de « solid surfaces » (Corian®,

Krion®, Kerrock®) a investi dans une aspiration centralisée pour diminuer la nocivité des poussières

de résine et de bois. Un an plus tard, résultat probant !

Dans l’atelier en pleine activité, les mains, le visage et les vêtements sont rapidement couverts d’une fine pellicule blanche ou beige : de la poussière de ré-sine et de bois, qui peut provoquer des troubles respiratoires et des cancers dans les cas les plus graves.

Sensibilisée par une toxicologue de l’AI-PALS, la direction a fait poser, il y a près d’un an, un système de gros tuyaux qui as-pirent à la source les poussières, au plus près de la découpe ou du ponçage. Elles sont ensuite récoltées dans un immense silo à l’extérieur pour être détruites.

SURVEILLANCE RENFORCÉE

Cette installation a changé le quotidien des équipes de menuisiers, tant sur le plan de la sécurité, que du confort et de la performance. « C’est beaucoup plus agréable et on passe moins de temps à nettoyer car ce sont les machines qui aspirent une grande partie de la pous-sière », témoigne Patrick Vinas, l’un d’entre eux.

Les « Menuisiers du minéral » de Groupe MERIDIS, installés à Euromédecine (Montpellier), font l’objet d’une surveil-lance renforcée : ils sont vus par le mé-decin du travail tous les ans (au lieu de cinq).

PRINCIPE DE PRÉCAUTION

« La solid surface sélectionnée par Groupe MERIDIS est une résine miné-rale idéale pour les plans de travail de laboratoire, de cuisine et les surfaces de salles de bain ; elle est si malléable qu’on peut envisager toutes les formes. Mais elle contient de l’acrylique, et nous avons peu de recul sur son impact sur la santé ;

alors nous préférons appliquer le prin-cipe de précaution », explique la DRH du groupe, Sandra Connes.

Encore fallait-il trouver le financement de l’équipement (80 000€, sans compter les adaptations nécessaires)… La banque du groupe a accepté d’accompagner le projet via un prêt sur cinq ans grâce à l’ancienneté de la société (60 ans), sa solidité financière et un carnet de com-mandes rempli un an à l’avance.

« LA RÉSINE CONTIENT

DE L’ACRYLIQUE, ET

NOUS AVONS PEU DE RECUL

SUR SON IMPACT SUR

LA SANTÉ. »LE SAVIEZ-VOUS ?

Pour optimiser un atelier, rien de mieux que la méthode des 5S, créée pour la production des usines Toyota. Les « S » renvoient à 5 verbes japonais (seiri, seiton, seiso, seiketsu, shitsuke) pour se débarrasser du superflu, ranger chaque à sa place, nettoyer pour éviter les dysfonctionnements, maintenir le nouvel ordre et être rigoureux.

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CULTURE PRÉVENTION N°03 juin 2018

ACTUS

SANTÉ AU TRAVAILFAIRE DE LA PRÉVENTION EN ENTREPRISE

UNE PRIORITÉRéalisé avec le soutien de l’Observatoire régional de la Santé au Travail

Languedoc-Roussillon.

la prévention en action

SERVICE DE SANTÉ AU TRAVAIL DEPUIS 60 ANS

La prévention

Des Ateliers Prévention gagnants !En mars, l’AIPALS a lancé une série de 26 ateliers, de Saint-Matthieu-de-Tréviers à Lattes. Les entreprises remplissent ainsi leur devoir de formation, mais peuvent aussi diminuer leur cotisation : c’est un contrat gagnant-gagnant ! De nouveaux ateliers reprendront en septembre.

L’ANIMT

Les internes en médecine du travail organisaient leur congrès annuel sur Montpellier, du 13 au 15 juin dernier. Une occasion pour l’équipe AIPALS d’aller à leur rencontre, leur exposer la dynamique du service et leur présenter son action sur la prévention des troubles musculo-squelettiques.

Réforme de la Santéau Travail : l’AIPALS remetun Livre BlancL’hiver dernier, l’AIPALS organisait un laboratoire d’idées (Living Lab) avec plus de 70 acteurs du travail et de la santé (chef d’entreprises, salariés du secteur privé, universitaires, professionnels de la santé, mutuelles, ARACT, start-up de la santé, etc.).

L’ensemble des réflexions et idées émises a contribué à la rédaction d’un livre blanc « Santé au travail : faire de la prévention en entreprise une priorité » qui, au-delà du constat, propose une dizaine de mesures- phares. Parmi elles : intégrer les chefs d’entreprise dans le suivi de la santé au travail, former le dirigeant dès la création de l’entreprise pour intégrer les questions de santé au travail dans leur quotidien, déployer un portail « santé et sécurité en entreprise » pour simplifier les démarches, avoir un « dossier médical en santé au travail » tout au long de sa carrière et former le salarié dès le cursus scolaire pour le rendre acteur de sa santé au travail.

Ce rapport a été remis aux Ministres de la Santé et du Travail, mais aussi à la députée du Nord Charlotte Lecocq (LREM), le consul-tant Bruno Dupuis et le conseiller CFDT Henri Forest, en charge d’une mission pour objet d’améliorer le système de prévention des risques professionnels.

Livre Blanc téléchargeable surwww. aipals.com

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Préparer son retour après une absence prolongée : suivez le guide ! Un arrêt de travail, ce n’est pas anodin : il est impactant pour l’employeur (désorganisation de l’activité du travail, stress, coûts financiers…) et peut également être difficilement vécu par le salarié (désinsertion professionnelle et repli sur soi), notamment après un arrêt dit de longue durée.

L’enjeu de la prévention est double : gain de santé pour le salarié et gain de santé économique pour l’entreprise.

Pour favoriser ce retour à l’emploi, il est essentiel de maintenir le dialogue pendant l’arrêt de travail.

L’AIPALS propose une méthode et a donc déployé un dispositif pour accompagner les employeurs et les salariés autour de 4 outils :

• Un guide employeur pour faciliter le retour au travail d’un salarié en arrêt prolongé ;

• Un dépliant salarié pour favoriser la reprise du travail ;

• Un atelier prévention, pour agir face à l’absentéisme dans l’entreprise ;

• Un dépliant de sensibilisation à la reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH).

la prévention en action

AIPALSMaison de l’Entreprise429, rue de l’IndustrieCS 7000334078 Montpellier Cedex 03Tél. : 04 67 06 20 10Fax : 04 67 06 20 20

aipals.com

LA PRÉVENTIONAU CŒURDU PLAN SANTÉLa Ministre de la Santé précise qu’il faut « assumer le choix de réorienter notre système de santé au bénéfice de la prévention ».

Au total, ce plan « Priorité prévention » représente 400 millions d’euros pour 5 ans, et présente 25 mesures.

+ d’infos : solidarites-sante.gouv.fr

[ Le CSE en 100 questions-réponses ]Face à la mise en place du nouveau Comité Social Economique (CSE = ex-CHSCT et CE), le gouvernement publie des

réponses concrètes aux 100 question que peuvent se poser les acteurs de l’entreprise, notamment sur sa mise en œuvre

et la période transitoire qui s’ouvre. + d’infos : travail-emploi.gouv.fr

LE « BORE-OUT » RECONNU COMME « HARCÈLEMENT MORAL »

Le premier procès du « bore-out » (épui-sement par l’ennui) a eu lieu en France. Le lien entre la dégradation de l’état de santé du salarié et la situation profes-sionnelle a bien été actée : l’employeur avait petit à petit retirer des tâches à son salarié. Mais la reconnaissance for-melle du « bore-out » comme accident de travail ne l’est pas. Le juge a condamné l’entreprise pour « harcèlement moral ».

+ d’infos : legifrance.fr

Managementsanté-sécurité : un nouveau référentiel

La norme internationale ISO 45001 a été publiée au printemps. Appelée à rempla-cer la norme OHSAS 18001, elle propose un référentiel pour le management de la santé-sécurité au travail qui peut s’inté-grer dans une démarche QSE.A lire sur iso.org

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ÈVES

LE CHANGEMENTCLIMATIQUECHANGERAIT-ILNOTRE SANTÉ ?

L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environ-nement et du travail) vient de publier les résultats de son étude sur les risques induits par le changement climatique… sur travailleurs. Le document met en évidence les interactions entre le climat, l’environnement et la santé au travail.Les risques professionnels seront, en effet, potentiellement accrus par le changement climatique : hausse des températures accentuant la pénibilité (malaises, déshydratation, coups de cha-leur, mais aussi tension, impact sur les substances volatiles), développement de maladies infectieuses (moustiques, tiques, etc.) pour les personnes travail-lant en milieu naturel ou en contact avec des animaux, augmentation des acci-dents de fatigue physique et psychique pour les personnes exerçant des activi-tés de secours à la personne, etc.

Un seul message de prévention, alors : « Make your planet great again ! »

+ d’infos : anses.fr

JEUNESFORMÉS= 2 FOIS MOINSD’ACCIDENTSUne étude épidémiologique réalisée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) révèle que les jeunes de moins de 25 ans formés en santé et sécurité au travail pendant leur scolarité ont deux fois moins d’accidents du travail que les autres. Réalisée sur 5 ans dans 7 régions de France, cette étude montre la pertinence d’intégrer un enseignement en santé au travail dans l’ensemble des formations initiales.

+ d’infos : inrs.fr

LE MAROC, CAPITALEMONDIALE DE LA SANTÉAU TRAVAILLe Maroc vient d’être désigné pour l’or-ganisation, en 2024, du 34e Congrès mondial sur la santé au travail de la Commission internationale de la santé au travail (CIST). Marrakech succèdera à Melbourne (Australie) dans l’organisation de cet événement de référence, qui se tient tous les 3 ans et attire près de 3000 visiteurs issus de plus de 100 pays.+ d’infos : ilo.org

A lire sur aipals.com/boite-a-outils-entreprise/maintien-emploi