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DSTT I ère année, I e semestre LANGUE FRANÇAISE ET LANGUES DE SPÉCIALITÉ Cours 1 I. LES NIVEAUX DE LANGUE La langue est un ensemble de plusieurs niveaux de discours. Les niveaux sont distingués selon l’utilisation de la langue dans la société, le contenu du message transmis dans telle ou telle circonstance et les procédés consacrés par ces usages. 2. Critères a. Le critère socioculturel : les locuteurs appartenant à certains groupes sociaux ont des niveaux de culture différents en fonction de l’éducation et de la profession exercée. Dans ce sens, il y a : - la langue soignée, standard, littéraire (dans le sens large du terme) qui est parlée seulement dans des circonstances officielles ou académique, langue essentiellement écrite ; - langue non littéraire (moins rigide) (essentiellement parlée). Le français standard comporte deux niveaux : la langue de la littérature et les langues de spécialité. La langue de la littérature comporte trois niveaux : narratif, dramatique, lyrique et les langue de spécialité, deux niveaux : le français technique et le français scientifique. Pour des domaines plus restreints on peut parler de registres de langue. 1

Curs 1 Lexique du théatre

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DSTT Ière année, Ie semestreLANGUE FRANÇAISE ET LANGUES DE SPÉCIALITÉ

Cours 1

I. LES NIVEAUX DE LANGUE

La langue est un ensemble de plusieurs niveaux de discours.

Les niveaux sont distingués selon l’utilisation de la langue dans la société, le contenu du

message transmis dans telle ou telle circonstance et les procédés consacrés par ces usages.

2. Critères

a. Le critère socioculturel : les locuteurs appartenant à certains groupes sociaux ont des

niveaux de culture différents en fonction de l’éducation et de la profession exercée.

Dans ce sens, il y a :

- la langue soignée, standard, littéraire (dans le sens large du terme) qui est parlée

seulement dans des circonstances officielles ou académique, langue essentiellement

écrite ;

- langue non littéraire (moins rigide) (essentiellement parlée).

Le français standard comporte deux niveaux : la langue de la littérature et les langues de

spécialité. La langue de la littérature comporte trois niveaux : narratif, dramatique, lyrique 

et les langue de spécialité, deux niveaux : le français technique et le français scientifique.

Pour des domaines plus restreints on peut parler de registres de langue.

Ex : le français scientifique comporte des registres et niveaux théoriques et des registres des

sciences appliquées, ou bien, un registre pour chaque domaine : mathématiques, physique,

chimie, médecine, linguistique, histoire.

b. Le critère du contenu du message

Les mécanisme de communication sont propres à chaque niveau.

Pour les niveaux spontanés on enregistre une dominance du contenu affectif du message

(langue parlée + argot) ; pour les niveaux élaborés, le contenu affectif occupe une place à

part et s’appelle littérarité (langue littéraire/artistique).

Pour les niveaux spécialisés (techniques et scientifique), le contenu est essentiellement

intellectuel (précis, référentiel, parfois abstrait)

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Cours 1c. Le critère des structures linguistiques

La spécialisation diastratique est fondée sur une langue commune à tous les niveaux. Ce

noyau commun est formé de tout ce qui reste après avoir écarté les particularités de tous les

niveaux de langue. Formellement, le noyau est inclus dans les niveaux :

Ni = Niveau

No = Noyau commun

Le tronc commun s’avère être le Français fondamental Niveau 2. Les langues de

spécialité ont une signification généralement monosémique unilatérale ; du point de vue

sémantique, elles sont monoréférentielles, non ambiguës, non affectives, générale et parfois

abstraites.

1. Principaux niveaux

A. La langue parlée (familière, populaire, argotique) est employée dans la conversation

quotidienne ; elle est dépourvue de normes rigides, mais elle influence tous les autres

niveaux de langage (il y a toute une littérature en France inspirée du français populaire et

argotique). Même les niveaux spécialisés subissent l’influence des niveaux parlés.

N’oublions pas que les professionnels sont des gens qui parlent spontanément le français ; il

est normal que dans leur travail ils le reproduisent dans ses lignes générales !

B. La langue littéraire est étudiée par la critique et la stylistique traditionnelle, mais surtout

par rapport à tel ou tel écrivain. Avec la poétique structurale, on a commencé à analyser  : le

contenu (catégories narratives, poétiques, dramatiques), le temps, l’espace, les actants, etc. ;

avec Greimas, la syntaxe narrative et les structures linguistiques. Pour la poésie, on analyse la

prosodie, les formes fixes, le lexique figuré, le lexique élaboré avec des techniques et des

figures de style.

C. La langue scientifique : Au point de vue sémantique, la langue de la technique est

essentiellement référentielle. Les unités de cette langue renvoient à des référents concrets :

objets, outils, instruments, installations, etc.

2

Ni

No

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Cours 1Les sciences sont avant tout épistémiques, leurs unités sont abstraites et sont

attachées à des relations formelles, ce qui augmente leur niveau d’abstraction (ex : élément,

ensemble, réunion, intersection, complémentaire, disjoint, etc.…)

Des particularités grammaticales importantes découlent de l’opposition

technique / scientifique : la priorité du sujet inanimé, la référence pour certaines classes

de verbes inchoatifs, causatifs pour des domaines comme la chimie, des verbes abstraits

pour les sciences théoriques. Des discours différents en découlent : descriptifs, actionnels,

événementiels, etc. Au point de vue pragmatique, le discours technique rend compte des

procédés de fabrication et de (re)production d’objets, à partir de normes et de règles très

strictes.

En revanche, dans le discours scientifique l’essentiel est constitué par l’articulation

logique.

Observation :

Toutes les sciences ne sont pas sur le même plan. Il existe :

- des sciences pures : les mathématiques, la logique

- des sciences théoriques : la philosophie et la religion

- des sciences appliquées : la physique, la chimie

- des sciences descriptives : les sciences naturelles (géologie, géographie)

la biologie (zoologie, botanique)

les sciences médicales (anatomie, physiologie)

les sciences de l’homme ou sociales (économie, sociologie,

anthropologie, psychologie, sémiotique, linguistique, poétique).

Au niveau le plus général de la réflexion, se place la philosophie.

On distinguera donc des registres de langue particuliers, spécifiques à chaque

domaine scientifique envisagé, mais l’étude des langues de spécialité doit prendre en compte

aussi leurs combinaisons possibles : la linguistique des mathématiques par exemple.

Au point de vue pédagogique, il s’agit d’enseigner surtout le tronc commun du

groupe de sciences fondé sur ce qu’on appelle le Français Fondamental Niveau 2.

Il ne faut pas oublier que le discours scientifique comporte aussi d’autres signes que

les signes linguistiques, des signes iconiques par exemple. Le problème pour l’enseignant ou

l’apprenant est d’enseigner et respectivement d’apprendre le lexique de désignation qui leur

est propre, auquel s’ajoutent les symboles conventionnels propres aux sciences abstraites,

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Cours 1concrètes, sociales, etc.. Il y a des symboles simples ou complexes (articulés dans des

expressions symboliques sur la base des systèmes formels en question).

LES LANGUES SPÉCIALISÉES. GÉNÉRALITÉS

Une réflexion globale sur les langues de spécialité nous fait observer que l’idée

couramment véhiculée selon laquelle elles constitueraient des « sous-systèmes » est fausse.

Les langues de spécialité ne sont pas de s sous-mangues (ou alors elles seraient des dialectes

avec une phonétique et une flexion propres). Elles sont toujours du français, mais qui est

utilisé dans le domaine des savoirs et des savoir-faire. C’est donc une langue spécialisée « sur

des objectifs spécifiques » (FOS) qui a comme première caractéristique le fait qu’elle relève

surtout de l’écrit et que l’oralisation de l’écrit se fait de la même manière que le passage de

l’oral à l’écrit dans l’apprentissage linguistique proprement-dit.

La morphologie des langues spécialisées laisse observer des séries homogènes

sémantiquement sujettes à l’allomorphie du fait du recours aux formants grecs anciens, latins

et anglais, notamment. La syntaxe des langues spécialisées est une syntaxe des groupes de

mots du fait de figement relatif des séquences dénominatives usuelles. La sémantique des

langues spécialisées s’appuie, comme la sémantique générale, sur la connaissance des

mécanismes morphologiques, distributionnels, hiérarchiques et énonciatifs les plus généraux,

mais en même temps elle s’applique à étudier et à interpréter les relations à fondement

extrinsèque que les mots et les groupes de mots entretiennent avec l’univers de connaissance

extérieur.

Objectif de l’étude des langues spécialisées: rendre service aux personnes engagées

dans des activités de traduction, de documentation, de normalisation, d’aménagement

linguistique, de rédaction technique, d’ingénierie de la connaissance, de lexicographie, de

terminographie ou d’enseignement des langues.

1.1 Langue française et langues de spécialité

Une langue est un système de signes oraux et/ou écrits liés à une histoire et à une

culture. De même, un dialecte est à la fois un ensemble de régularités formelles et une

particularité culturelle, un patrimoine culturel. En revanche, le français de l’automobile, par

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Cours 1exemple, n’est en aucune façon une sorte de langue ou de dialecte, il rend copte de

connaissances en matière d’automobile. Ses connotations sont partagées plus ou moins par le

citoyen moyen.

Il existe, bien sûr, des terminologies plus dures, comme en chimie, et d’autres plus

molles comme les sciences sociales, mais toutes ont en commun la langue générale. Ce qui

change ce sont les désignations qui se multiplient, qui se remplacent, laissant intact le système

fondamental de la langue. L’appellation langues spécialisées est plus pragmatique : c’est une

langue naturelle considérée en tant que vecteur de connaissances spécialisées.

1.2 Langues spécialisées et terminologie

La terminologie est un ensemble d’expressions dénommant, dans une langue

naturelle, des notions relevant d’un domaine de connaissances fortement thématisé. Ces

expressions peuvent être purement linguistiques (mots, groupes de mots) ou purement

extralinguistiques (des corps étrangers par rapport à l’alphabet) ou mixtes (rayons γ). Leur

point commun est de dénommer (appeler par son nom un objet ou une classe) et non

seulement de désigner (montrer, isoler, orienter vers, pointer sur).

Le terme est un symbole, un stimulus physique représentant conventionnellement une

notion ou un objet individuel. La convention peut être implicite (le plus souvent : l’usager

accepte l’arbitrarité du signe au même titre que pour la langue en général) ou explicitée (sous

la forme d’une norme dictée par consensus professionnel et qui se perpétue dans la formation

au métier (vocabulaires artisanaux, agricoles, industriels, etc.).

On dirait avec E. Coseriu (1967, p. 17) : «  On connaît les signifiés des terminologies

dans la mesure où l’on connaît les sciences et les techniques auxquelles elles répondent et non

pas dans la mesure où l’on connaît la langue. » ; ou avec R. Martin (1992, p. 68) : « Les

définitions terminologiques sont toutes des définitions conventionnelles. »

Une langue spécialisée se compose donc de terminologies, dénominations

spécialisées, symboles non linguistiques, tous agencés dans des énoncés qui mobilisent les

ressources ordinaires d’une langue donnée. Elle comporte trois propriétés importantes :

1. Une langue spécialisée est d’abord une langue en situation d’emploi professionnel.

C’est la langue elle-même (comme système autonome, mais au service d’une fonction

majeure : transmission de connaissances) ;

2. La technicité dans la formulation est variable selon les besoins de la

communication : instances internationales (usage limité), sur les lieux de travail (usage

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Cours 1courant). Sa fonction majeure est la transmission des connaissances. Les besoins de

communication des professionnels peuvent imposer un code unique appartenant à un groupe

très restreint de personnes et véhiculant des connotations qui leur sont propres.

3. Les connaissances spécialisées sont dénommées linguistiquement par des termes

(mots et groupes de mots – GN, GAdj, GV) sujets à des définitions conventionnelles. Ces

termes sont en concurrence avec d’autres termes, dans la même langue, comme dans

l’exemple eau = H2O dont les termes ne peuvent permuter n’importe comment, dans tous les

contextes de la communication.

1.3 Langues spécialisées et théories linguistiques

L’approche linguistique des connaissances en tant que telle est effectivement

externe, en ce sens qu’elle va, des objets (physiques ou non) aux dénominations, en passant

par les conceptualisations, selon la démarche dite onomasiologique. Les dictionnaires de la

langue générale incluent aussi, à côté des sens de la langue générale, des sens spécialisés

qu’ils signalent par une codification du domaine spécialisé (adm., jur., écon., fin., rel., etc.).

Une théorie des langues spécialisées ne peut se fonder que sur une théorie générale des

langues. Cette théorie devrait comporter :

1. une conception robuste de la morphologie, apte à prendre en compte les formats

oraux et écrits dans leur diversité ; ce qui intéresse ce n’est pas le seuil de minimalité, mais la

distinctivité ;

2. une syntaxe des propositions qui prennent en compte les distributions et les

transformations syntaxiques ;

3. une syntaxe des dépendances syntaxiques qui permette de traiter des questions de

régime, de détermination et de fonction et donc d’interpréter grammaticalement les positions

relatives ;

4. une syntaxe de l’énonciation qui permette de traiter des questions de référence et de

pragmatique et donc d’interpréter sémantiquement les variations formelles, les positions et les

hiérarchies syntaxiques.

De cette énumération il résulte quatre types de besoins :

1. en morphologie – les parties du discours, la flexion;

2. en syntaxe – les positions et les dépendances ;

3. en lexicologie - la dérivation et la composition ; 

4. en matière d’énonciation – la reconnaissance d’un appareil formel.

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Cours 1Les textes scientifiques comportent de façon régulière et prévisible des signes non

linguistiques au sein même de leurs énoncés. Même les signes qui appartiennent à d’autres

alphabets sont intégrables à des systèmes non linguistiques, des notations propres à telle

discipline. Dans ces textes, il y a ders unités terminologiques spécifiques au niiveau

desquelles un syntagme comme radioactivité α est permis, même si α n’est pas un morphème

du français, même s’il occupe une position de déterminant adjectival qui ne lui est pas habituellement

caractéristique.

Les langues spécialisées jouissent donc d’un plurisystème graphique, d’une

morphologie composite, de formules complexes incluant un lexique général et un lexique

spécifique, de phraséologies professionnelles et d’un style impersonnel.

DOSSIER DE SEMINAIRE 1 : Arts du spectacle

Le petit monde du spectacle est un peu ma patrie. Très tôt, j’ai appris au conservatoire, en classe de déclamation, ce que signifiait « bouffer une réplique » ou « faire partie de la frime ».

C’est aux alentours de mes seize ans, engagé dans la prestigieuse troupe du Grenier de Toulouse, que les locutions telles que « tirer la couvrante » ou « déménager des pianos » me devinrent familières. Certains comédiens qu’on appelait les « frileux » en « faisaient des tonnes » en scène, au détriment de leurs petits camarades. Pour se venger, ces derniers n’hésitaient d’ailleurs pas à murmurer lorsque l’autre « boulait » son texte : « garçon, la diction ! »

Ceux qui se permettent aujourd’hui de « bouffer de la salade » sont surtout les « nouveaux » chanteurs. La plupart du temps, ils enregistrent des chansons dont on ne comprend pas la moitié des paroles, et c’est peut-être une chance. On rencontre parfois dans ce métier – depuis longtemps devenu le mien – des « grandes dames de la chanson », formule favorite des journalistes qui, il faut bien l’avouer, ne veut pas dire grand-chose. Le « biz-biz » est fait d’artistes, de chanteurs qui, tout comme les comédiens, ont le cœur qui bat la chamade lorsque se lève le « baveux ». On peut croiser dans les galas-galères de véritables « bêtes de scène » ou d’authentiques « autistes de variétés ».

Les fragiles danseuses apprennent, elles, à « marquer  la photo » ou à « mettre des bulles de champagne dans leurs têtes d’humérus ». Bien entendu, elles se retrouvent souvent « les mollets dans la gorge » avant d’entrer dans «la grande maison ».

Oui, les artistes quels qu’ils soient, célèbres ou inconnus, riches ou pauvres, sont, malgré tout, heureux de la même manière, lorsque crépitent les « applauses ».

(Pierre Perret, Mémoires d’un acteur)

Théâtreà la grecque ouverture latérale des deux parties du rideau de scène se séparant vers l’extérieurbaveux souffleur, trou du souffleurbiz-biz show-bizbocal régie d’orchestrebouffer de la salade bafouiller / avoir une mauvaise dictionbrigadier bâton avec lequel on frappe les trois coups avant le lever du rideau

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Cours 1caméléoniser singer son partenaire en répétant sa répliquecasser la baraque faire un triomphe, pour un acteur, un chanteur, un spectacle, etc.chat dans la gouttière (avoir un ---)

être enroué, pour un chanteur

couscoussiè machine à produire de la fumée sur la scènede la roulotte (être ...) appartenir à une famille d’artistesfaire la mécanique régler la place des comédiensfilage travail de répétition par séquences plus ou moins longues, jusqu’à l’enchaînement

définitif de toutes les scènes dans l’ordrefilée présentation de tous les numéros dans l’ordre, avant la répétition générale qui

précède le directgarçon, la diction ! se dit à voix basse dans les coulisses quand un acteur en scène bafouille ou articule

malguillotine rideau de scène qui se lève verticalementla maison Comédie-Françaiselégume acteur inexistantsavonner escamoter des syllabes, bafouiller, bouter sur son texteserpillière rideau / rideau d’avant-scène d’un théâtrelever le torchon / baiser le torchon

commencer ou terminer le spectacle, pour un artiste

Coiffeurs-perruquiers / Maquilleursdésosser défaire les fixations d’une perruque (enlever les nœuds, les catogans, etc.)P.C. poudre compacte

Décorateursépinards verdure peinte sur un décorchef de platane chef de plateau

Danse /Danseursla grande Maison L’Opéra Garnier (et non l’Opéra-Comique).

Éclairagistes / électriciensbeaujolais nœud dans les câbles. [le premier qui en fait un paye le beaujolais à toute l’équipe]blonde projecteur de 2000w à diffuseur jaunecamembert faisceau de lumière qui éclaire le solcosmétique diffuseur couleur abricot saumonéenvoyer la purée / le jus/ la sauce

allumer les projecteurs

gamelle projecteur

Marionnettistes / Manipulateurst’es tête se dit aux manipulateurs dont on voit le haut de la tête

Cascadeurs / Mécaniquesaller à la boucherie accepter de tenter une cascade très risquéecascadeur d’un jour cascadeur qui prend des risques irréfléchiscascadeur mécanique cascadeur spécialisé dans les voitures, motos, avions, etc.concurrence déloyale accident de voiture en dehors de son métierformule 1 voitures légères maniables et rapides dépouillées de tout élément intérieur ; on s’en

sert pour une poursuite, par exempleglisse eau additionnée de gazole pour préparer une chute glissée

Télévision / Ingénieurs du sonaquarium cabine vitrée de studio d’enregistrement

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Cours 1baladeur micro sans fil, équipé de pilles que l’artiste ou l’animateur d’une émission tient à la

mainMickey écouteurs, casque placé sur les oreilles [qui évoquent Mickey]

Cinémabalançoire grue servant à effectuer des effets de travelling horizontaux et verticauxdonner un médaillon éclairer qqn comme dans un portait rond ou ovalefondu au noir passage d’un plan à un autre par un noir assez brefmetteur metteur en scène

Cadreursbête grosse caméra

Musiciens barbu musicien classiquebatterie de cuisine instrument de percussionbénisseur chef d’orchestrebiberonneur clarinettistecasserole mauvais pianod’accord déon d’accordderviche tourneur personne qui tourne les pages d’une partition musicalefaire une viande froide jouer à une messe d’enterrementrat mineur ré mineur. tonalité des musiques de fête juives ou tziganesré mineur fête musicale juive [mariage, bar-mitsva] ou prestation tzigane [la tonalité ré

mineur étant une particularité de ces musiques]. juif [non péjoratif]sèche-linge harpe. harpistesémaphore chef-d’orchestre classique

Cirqueathlète du tapis gymnaste exécutant un travail de pure force, sans saut ni élan, sans poids ni autre

appareilauguste de soirée clown qui joue les bouche-trous [il exécute les sketches, souvent muets, pendant

qu’on installe le matériel du numéro suivant]clown blanc clown habillé et maquillé de blanc [ par opposition à l’auguste]gens du voyage forains. ils aiment qu’on les appelle ainsi. gens du cirquemâchoire appareil que le porteur place dans sa bouche pour porter le voltigeur avec ses dentsfaire la mâchoire d’acier porter en équilibre sur la mâchoire des objets volumineux et lourdsse mettre en jarret s’accrocher derrière les genoux. faire « le cochon pendu », sur le trapèzeavoir un rat rater son exercice à cause du trac, faire une chute, pour un équilibriste ou un

trapéziste

Lexique du théâtre

Acte : Partie d'une pièce de théâtre. Traditionnellement, une pièce se divise en trois ou cinq actes, eux-mêmes découpés en scènes.Aparté : Mot ou parole que l'acteur dit à part (et que le spectateur seul est censé entendre).Dialogue : Ensemble des paroles qu'échangent les personnages d'une pièce de théâtre.  Didascalie : Indication scénique (souvent mise en italiques) donnée par l'auteur qui peut concerner les entrées ou sorties des personnages, le ton d'une réplique, les gestes à accomplir.  Exposition : Informations fournies dès les premières scènes. 

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Cours 1Hors-scène : Espace où se déroulent ou sont censés se dérouler des événements qui sont en dehors du champ de perception du public.  Intrigue : Ensemble des événements qui constituent le déroulement de la pièce.  Mise en scène : Façon de faire jouer une pièce, par le choix des acteurs, des décors, de la façon de dire les répliques...  Monologue : Scène parlée par un personnage, discours apparemment adressé à soi-même.  Nœud : Problème qui existe après l'exposition de la situation initiale.  Péripétie : Changement subit de situation.  Quiproquo : Situation qui fait prendre un personnage - ou une chose - pour un autre.  Régie : Emplacement où se trouvent les consoles d'éclairage et de son.  Scène : 1) Espace de jeu d'une pièce de théâtre. 2) Partie, division d'un acte où il n'est prévu aucun changement de personnages.  Stichomythie : Dialogue où les interlocuteurs se répondent vers pour vers.  Tirade : Longue suite de phrases récitées sans interruption par un personnage.

Mise en Forme d'une Pièce de Théâtre

Action : Succession des évènements constituant la trame d'une pièce de théâtre, centrée sur le mouvement, la dynamique.Intrigue : Évènements dont l'enchaînement constitue le fil de l'action.Obstacle : Ce qui s'oppose à la réalisation des désirs du protagoniste.Exposition : Début de la pièce, qui doit donner au spectateur les éléments d'information nécessaires à la compréhension de l'action.Nœud : Moment de l'action où le conflit s'exagère et s'avance vers la catastrophe naturellement ou par l'intervention d'un incident nouveau.Péripétie : Événement imprévu qui engendre un retournement de situation.Quiproquo : Malentendu qui consiste à prendre une personne ou une chose pour une autre.Dénouement : Après la résolution du nœud, dernier moment de l'action qui fixe le sort de tous les personnages.Théâtralité : Caractère de ce qui est théâtral qui ressemble à une pièce de théâtre.Trilogie : Ensemble de trois pièces de théâtre.

Dialogue théâtral

Dialogue : Ensemble de répliques, mutuellement déterminées, qu'échangent des personnages. La présentation typographique du dialogue est différente s'il fait partie du récit (Guillemets qui le bornent, tirets pour signaler les changements d'interlocuteurs), ou s'il appartient au théâtre (Alinéas, précédés des noms des personnages, et parfois de didascalies).Aparté : Propos tenus par un personnage à l'insu des autres.Monologue : Scène durant laquelle un personnage s'exprime seul sur scène.Stichomythie : Échange très rapide entre deux personnages. (Réplique du Tac au Tac).Tirade : Long discours débité par un personnage.

Comédie

Comédie : Se définit dès l'Antiquité, par opposition à la tragédie, comme un genre de divertissement, toujours porteur d'une satire sociale, plutôt tournée vers la bourgeoisie. Elle acquiert ses lettres de noblesse au XVIIe siècle, avec la grande comédie en alexandrins.Commedia dell'arte : Forme du théâtre comique ambulant renouant en Italie au XVIe siècle avec une tradition antique. Fondé sur des scénarios non écrits donnant libre cours à des

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Cours 1personnages types reconnaissables à leurs costumes et à leurs masques : Valets, barbons, soubrettes, jeunes premiers... Ce théâtre a inspiré le génie de Molière et influencé le théâtre français durablement jusqu'au théâtre contemporain.Imbroglio : Intrigue très compliquée.Théâtre de boulevard : Divertissement présentant des pièces au comique conventionnel, données, au XIXe siècle, sur les Grands Boulevards à Paris.

Tragédie

Tragédie : Œuvre dramatique en vers mettant en scène, suivant des règles très précises, de grands personnages poursuivis par un destin adverse ou des passions dévorantes.Tragi-comédie : Genre dramatique qui traite des sujets romanesques et aboutit à un dénouement heureux.Catharsis : Purgation des passions, but poursuivi, selon Aristote, par les dramaturges de la Grèce antique, qui voulaient inspirer terreur et pitié pour leurs personnages, dont les dieux voulaient punir la démesure sacrilège.Bienséance : Conformité aux conventions sociales, la règle des bien séances impose, au XVIIe siècle, de ne pas montrer de violence sur la scène parce qu'elle repose sur une conception raffinée de la civilisation, de la bonne éducation.Règle des trois unités : Selon l'esthétique classique, cette règle impose de représenter une seule action (Unité d'action à , en un jour ( Unité de temps ) et un seul lieu ( Unité de lieu à. Les théoriciens du XVIIe siècle se inspirés de la Poétique d'Aristote pour définir cette règle qui coïncide avec leur propre conception de la vraisemblance. Les romantiques ne retiendront que l'unité d'action, nécessaire à la compréhension de la pièce mais élargissent les deux autres unités, peu conformes à leur conception de la vérité naturelle ou historique.

Au théâtre en général, le narrateur ne peut pas intervenir directement. Tout doit se passer par le dialogue des personnages. Cette nécessité explique par exemple l'existence du personnage traditionnel du confident qui recueille les pensées et sentiments du héros. Certaines formes du discours théâtral, comme le récit fait par un messager qui apporte des nouvelles de l'extérieur ou comme le monologue, remplacent le discours du narrateur. C'est pourquoi le dialogue doit être étudié avec précision.

Formes de dialogue

La réplique: on appelle réplique chaque intervention d'un personnage dans le dialogue.La sentence: c'est une formule qui fait choc et a une valeur généralisante. Exemple: à vaincre sans péril on triomphe sans gloire (Corneille, Le Cid, II, 2, v.434).La répartie: réplique brève qui produit un effet, elle peut se présenter comme une formule, un trait d'esprit à mettre au compte de l'auteur lui-même. Exemple: un grand nous fait assez de bien quand il ne nous fait pas de mal (Beaumarchais, Le Barbier de Séville, I, 2).La stichomythie: Dans une pièce en vers, il s'agit de la succession rapide de brèves répliques d'égale longueur où les interlocuteurs se répondent vers pour vers, voire hémistiche pour hémistiche. Dans un texte en prose, des répliques courtes, hachées, des phrases inachevées produisent sensiblement les mêmes effets: traduire une émotion, une intensité, un rapport de force, créer un suspense, donner sa verve et son rythme au dialogue.L'enchaînement des répliques: assurant à la fois la cohérence du dialogue et son rythme, il se fait de différentes façons. Le type ou la forme des phrases: une question appelle une réponse, une question appelle une autre question. Le lexique: la reprise d'un mot ou d'une expression, identique, de même sens ou de sens contraire.

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DSTT Ière année, Ie semestreLANGUE FRANÇAISE ET LANGUES DE SPÉCIALITÉ

Cours 1La tirade: long débit  de paroles d'un personnage qui s'adresse à un autre, la tirade peut être en fait un propos destiné au public, les personnages servant de prétexte.Le monologue: le monologue est la réplique d'un personnage seul en scène, ou qui se croit seule. Morceau attendu dans le théâtre classique, il utilise divers procédés pour ne pas lasser l'attention: dialogue avec soi, faux dialogue avec un interlocuteur absent. Le monologue peut notamment servir à donner des précisions sur l'action, la connaissance ou les réactions des personnages ou les idées de l'auteur. L'action: le monologue peut servir d'expostion, préparer la suite, renseigner sur ce qui s'est passé entre deux actes, faire le bilan de l'action précédente. La connaissance des personnages: monologue délibératif, il manifeste le débat, les hésitations d'un personnage, exprime ses émotions. Il constitue une sorte d'intermezzo, une pause où le héros "se dégage de l'action et se regarde d'en haut". Il montre comment le personnage réagit à la situation et donne sa tonalité à la pièce.Le récit: il est lié aux contraintes de la scène dans le théâtre classique mais son rôle dépasse la simple question des bienséances. Le récit prononcé par un personnage permet d'informer le spectateur sur ce qui s'est passé en dehors de la scène et de montrer les réactions des personnages qui l'écoutent.Le portrait: au théâtre, le portrait des personnages est réparti sur les didascalies, la mise en scène et les dialogues. Ces éléments peuvent mettre en relief un aspect particulier du personnage. Il arrive aussi que les didascalies, la mise en scène ou un dialogue dressent de véritables portraits.

Le vocabulaire du show-bizness donne l'impression de pratiquer l’emphase et l’exagération. Erreur : ce n’est pas une impression ! Là réside toute la difficulté. Naviguer de truisme en banalité, de barbarisme en lieu commun, et tenir le public en haleine.Implications, présuppositions, sous-entendus, tout est là pour nous tromper ou nous séduire.

Qu’est-ce que les stars veulent dire quand elles parlent à la radio ou à la télévision ?

Tema de seminarAnalysez un court document en langue de spécialit’e (à votre choix) selon le plan ci-dessous :

1. du point de vue morphologique – les parties du discours, la flexion;

2. du point de vue syntaxique – les positions et les dépendances ;

3. du point de vue lexicologique - la dérivation et la composition ; 

4. en matière d’énonciation – la reconnaissance d’un appareil formel.

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