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Décembre 2012 #46 Le magazine du groupe Smacl www.smacl.fr Collectivités Enquête pénale : suivez le guide - p.11 Associations Un bénévole peut cacher… un responsable - p.20 Particuliers Pneus hiver : adhérer ou pas ? - p.24 Rencontre p.04 Alain Rousset, président de l’Association des Régions de France (ARF) Le dossier - p.07 Risques Psychosociaux Harcèlement moral : éviter l’escalade p.25

Décembre 2012 - SMACL Assurances · (mutuelles, coopératives, associations ou Sarl) jouent un rôle structurant pour la cohésion sociale et territoriale de notre pays et pour inventer

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Décembre 2012 #46

Le magazine du groupe Smacl www.smacl.fr

CollectivitésEnquête pénale : suivez le guide - p.11

AssociationsUn bénévole peut cacher… un responsable - p.20

ParticuliersPneus hiver : adhérer ou pas ? - p.24

Rencontre p.04

Alain Rousset,président de l’Association des Régions de France (ARF)

Le dossier - p.07

Risques PsychosociauxHarcèlement moral : éviter l’escalade

p.25

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02 . Smaclinfos . Décembre 2012

Sommaire#46DÉCEMBRE 2012 #46

Accueils collectifs de mineursPrévenir les accidents et les risquesLorsqu’on gère près de 300 centres de loisirs pour mineurs, la prévention des risques est une priorité. Formation, rédaction des procédures et sensibilisation n’ont donc plus de secret pour l’IFAC. Un formalisme répertorié dans des procédures écrites, qui pourrait déboucher sur une certifi cation qualité.

p.17

Neige, grêle : au revoir les dégâts !Orages de grêle, chutes de neige, l’hiver amène forcément quelques désagréments, aux conséquences parfois sévères pour vos biens et votre logement. Vous pouvez éviter des dommages substantiels en prenant quelques mesures simples.

p.21

Smaclinfos : 141, avenue Salvador Allende - 79000 Niort - 05 49 32 23 13 - [email protected] - Directeur de la publication : Michel Paves - Directrice de la rédaction : Martine Martin - Rédacteur en chef : Jean-François Irastorza - Rédaction : Michel François, Valérie Thirez - Ont participé à ce numéro : Julie Barat, Luc Brunet, Robert Chiche, Sébastien Duguy, Dominique Eliot, Marie-Pascale Fortin-Tourbier, Stéphane Gaboriau, Corinne Gadeau, Dominique Guitteau, Michel Labidourie, Rudy Lallaizon, Guylène de Moras, Hélène Poumet - Conception / Réalisation : Vibrato - Crédit photos : ARF (p.1, p.4, p.5) ; Audonia (p.7, p.10) ; Cit’images (p.12) ; Communauté de Communes Roussillon-Confl ent (p.14, p.15) ; FedEpl (p.16) ; FNMF (p.28, p.29) ; Fonda (p.19) ; Fotolia (p.1, p.2, p.6, p.7, p.9, p.11, p.13, p.17, p.18, p.21, p.22, p.25, p.30, p.31) ; Shutterstock (p.1, p.17, p.20, p.21, p.23, p.24, p.31) ; SMACL Assurances (p.3, p.15, p.32) ; SMACL Santé (p.25, p.26, p.27) ; SNSM (p.9) - Imprimeur : LA TOURAINE ROTOS 16 VINCENT - ISSN : 1244-4987

ÉditorialMichel Paves

RencontreAlain Rousset

Le dossierRisques Psychosociaux

Harcèlement moral : éviter l’escalade

CollectivitésBonnes pratiques

Enquête pénale : suivez le guide

ConstructionSoignez votre réception !

AssociationsAccueils collectifs de mineurs

Prévenir les accidents et les risques

ÉtudeGouvernance : êtes-vous au point ?

Droits et devoirsUn bénévole peut cacher… un responsable

Particuliers Habitation :

Neige, grêle : au revoir les dégâts !

Accidents de la vie Chute : pour Aline aussi, ça n’arrivait qu’aux autres !

Automobile Pneus hiver : adhérer ou pas ?

Smaclinfos Santé Édito

Robert ChichePrévoyance

Un accompagnement plébiscité

Congrès FNMFPour une complémentaire santé plus responsable

Forums FIPHFP Des rendez-vous privilégiés

pour s’informer en région

p.03

p.04

p.07

p.11

p.14

p.17

p.19

p.20

p.21

p.23

p.24

p.25p.25

p.26

p.28

p.30

Enquête pénale : suivez le guide

Le nouvel opus des guides de bonnes pratiques signé SMACL Assurances est consacré aux élus des collectivités face à l'enquête pénale. Coédité avec Mairie 2000, on y trouve les éléments à connaître pour se repérer dans une éventuelle procédure et, le cas échéant, préparer une audition. Morceaux choisis…

p.11

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Édito

Smaclinfos . Décembre 2012 . 03

L'illusion du zapping Arrêtons de nous raconter des histoires. Les risques

de dommages aux biens des collectivités n'en finis-

sent pas de se dégrader. La faute aux événements

climatiques dont l'exceptionnalité se banalise. La

faute surtout à l'incivilité ordinaire, hélas, qui, de

tags en feux de poubelles, d'effractions nocturnes

en cocktails Molotov, se solde chaque année par

des dizaines d'incendies dont l'origine est pudique-

ment qualifiée d'indéterminée.

Le constat ne concerne pas seulement les zones

dites sensibles. Pour l'ensemble de la profession, il

se traduit mécaniquement par des conditions d'as-

surance qui se durcissent, en termes de cotisation

comme de franchise et de plafond de garantie.

A l'heure où la tension des budgets municipaux n'a

jamais été aussi forte, on peut comprendre le désar-

roi de certaines commissions d'appels d'offres prises

à rebours de leur réflexe moins disant. Au point que

les marchés infructueux se multiplient, parfois par

manque de candidats, le plus souvent parce que

les offres d'aujourd'hui sont sans commune mesure

avec les marchés contractés voilà quatre ans.

Elles n'en sont pas moins tout simplement écono-

miquement réalistes. Et les opérateurs qui, hier

encore, ont cru pouvoir jouer le jeu dangereux du

dumping tarifaire pour "faire du chiffre", s'en sont

mordus les doigts. Ils ont repris leur règle à calcul

quand ils n'ont pas tout bonnement jeté l'éponge !

La marche n'en est que plus haute pour les collectivités

adeptes du zapping. Les kamikazes qui entretenaient

l'illusion d'une assurance dommages aux biens ‘‘low

cost’’ ont déserté le marché, laissant leurs assurées

d'hier seules face à la dure réalité de leurs risques.

Pour sa part, SMACL Assurances n'a pas de baguette

magique. Elle a certes une vocation de mutualisation et

de solidarité. Mais, qu'on le veuille ou non, la solidarité

commence par une analyse lucide du risque collectif et du

risque de chacun. Elle passe aussi par un travail en pro-

fondeur de prévention, tout au long de la vie du contrat,

pour mieux protéger les bâtiments publics les plus vulné-

rables. Ce travail de prévention suppose une relation de

confiance réciproque qui s'installe dans la durée : de ce

point de vue, le zapping est contre-productif.

Je mesure la gravité de mon message, aux antipo-

des des propos convenus de la trêve des confiseurs.

Reste que c'est dans la franchise et dans la loyauté

que nous avons ancré nos relations mutualistes.

C'est donc pleinement conscient de la dureté d'une

époque qui nous oblige au réalisme que j'adresse à

chacune et chacun d'entre vous mes vœux d'épa-

nouissement et de réussite pour les projets de vos

collectivités et de vos associations, pour vos projets

personnels, pour vous et pour vos proches.

Michel Paves, Président du Conseil d'administration de SMACL Sgam

Président du Conseil de surveillance de SMACL Assurances

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ACTUALITÉ

04 . Smaclinfos . Décembre 2012

À la tête de l’ARF depuis bientôt dix ans, Alain Rousset fi gure aujourd’hui parmi les plus fervents défen-seurs de la décentralisation. Toujours avec pragmatisme. Pour lui, aucun doute, l’avenir appartient aux Régions…

Alain Rousset

Né en 1951

Cadre supérieur du secteur privé

1988-1998 : Conseiller général de la Gironde

1989-2001 : Maire de Pessac (Gironde, 33)

2004-2007 : Président de la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB)

Depuis 1998 : Président du Conseil régional d’Aquitaine

Depuis 2004 : Président de l’Association des Régions de France

Depuis 2008 : Député de la Gironde

Président de l’Association des Régions de France

CV express

Comment jugez-vous votre action depuis votre arrivée à la tête de l’ARF ?

« Je suis fi er d’avoir contribué, avec mes collègues, à faire

des Régions des institutions incontournables. Le fait régio-

nal est aujourd’hui reconnu dans

notre pays, jusqu’au plus haut niveau

de l’État. Le discours du président de

la République prononcé le 5 octobre

dernier à la Sorbonne est à cet égard

historique : le nouvel acte de décentra-

lisation qu’il a lancé devrait être un acte

de régionalisation. »

Mission accomplie, donc ?

« Il faut rester vigilant car rien n’est

jamais acquis ! L’expérience de ces

huit dernières années montre que la décentralisation est un

combat long et diffi cile. La réforme de 2004 a marqué une

avancée importante, avec la reconnaissance constitution-

nelle de l’organisation décentralisée de la République. Puis,

au cours du dernier quinquennat, nous avons dû résister à

un pouvoir très centralisateur ! Aujourd’hui, la confi ance est

revenue, grâce à la volonté d’associer pleinement les collecti-

vités au redressement du pays. »

À ce titre, lors du 8e Congrès de l’ARF, en octobre dernier à Lyon, vous avez réaffi rmé vos souhaits en matiè-re de décentralisation. Ce que certains ont pu traduire par ‘‘les Régions veulent plus de pouvoirs’’. Confi rmez-vous cette volonté ?

« Pour les Régions, l’enjeu du nouvel

acte de décentralisation n’est pas d’ob-

tenir plus de pouvoirs, mais une clarifi ca-

tion. Aujourd’hui, le citoyen ne sait plus

qui fait quoi entre les Régions, les dépar-

tements, les intercommunalités, les communes, les services

déconcentrés de l’État. La priorité pour les Régions, c’est de

défi nir un pilote pour chaque politique publique. La clarifi ca-

tion, c’est la garantie de l’effi cacité ! Elle est aussi une source

d’économies, à un moment où l’argent public se fait rare. »

ACTUALITÉRENCONTRE

« Les entreprises de l’Économie sociale et solidaire jouent un rôle structurant pour la cohésion sociale et territoriale de notre pays. »

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Smaclinfos . Décembre 2012 . 05

Cette “clarifi cation” des compétences et les transferts qu’elle implique, de l’État vers les collectivités, inquiètent certains agents de la Fonction publique. Est-ce fondé selon vous ?

« Je comprends leurs inquiétudes. Le changement suscite tou-

jours des appréhensions et la Fonction publique d’État n’a

pas été ménagée par la précédente politique de RGPP . Mais

je tiens à rassurer ces agents. Les mouvements envisagés –

quelques milliers de fonctionnaires tout au plus – n’ont rien

à voir avec ceux de la réforme de 2004, qui s’était traduite

par le transfert aux Régions de 54 000 agents techniques des

lycées (TOS). Surtout, l’expérience montre que les personnels

transférés y ont plutôt gagné. Les TOS ont ainsi été revalorisés

par les Régions. »

Vers quelle répartition des compétences souhaitez-vous aller à l’avenir ?

« Nous adhérons à la répartition par blocs de compétences

présentée par le président de la République. Il a pris des enga-

gements très forts dans son discours de la Sorbonne, pour faire

des Régions les chefs de fi le, notamment en matière de for-

mation professionnelle et d'accompagnement de la croissance

des PME. En plus de leurs compétences actuelles, les Régions

devraient donc piloter les politiques d’orientation, de formation

professionnelle, d’emploi et de développement économique.

Bref, elles se verront confi er la préparation de l’avenir. »

Les Régions en ont-elles les moyens ?

« Je le pense, mais elles doivent disposer maintenant de

deux outils essentiels, qu’elles réclament depuis longtemps :

la Banque publique d'investissement et la gestion des fonds

européens. Nous restons très vigilants pour que les lois qui

sortiront du Parlement au printemps prochain gravent dans le

marbre ces avancées. »

En matière de développement économique, pensez-vous comme Benoît Hamon (NDLR : voir SMACLinfos 45) que ‘’les collectivités locales tiennent aujourd’hui une place prépondérante dans le soutien à l’Économie sociale et solidaire’’ ?

« L’Économie sociale et solidaire est à un tournant. Par leur créa-

tivité et leur ancrage territorial, leurs emplois non délocalisables,

les entreprises de ce secteur, quelle que soit leur forme juridique

(mutuelles, coopératives, associations ou Sarl) jouent un rôle

structurant pour la cohésion sociale et territoriale de notre pays

et pour inventer des réponses aux besoins sociaux non ou mal

satisfaits. Dans le même temps, elles se retrouvent fragilisées par

la raréfaction des fi nancements publics. Notre rôle est d’arrimer

plus fortement ce secteur dans nos politiques de développement

économique et de fi lières, en effet. »

Comment comptez-vous faire ?

« Il faut soutenir l’innovation sociale au même titre que l’in-

novation technologique, faciliter la reprise d’entreprises par

les salariés sous forme de société coopérative, accroître la

professionnalisation des salariés comme des bénévoles, déve-

lopper dans nos achats publics les clauses d’insertion. Nous

devons parvenir dans les prochaines années à un véritable

changement d’échelle de ces initiatives essentielles pour le

mieux vivre ensemble. »

Et vos priorités 2013 pour l’ARF ?

« Notre principale priorité, c’est de réussir la réforme de décen-

tralisation. La décentralisation est pour nous la mère de toutes

les réformes, la garantie de l’effi cacité retrouvée des politiques

publiques. Le retour de la croissance passera par le dévelop-

pement des territoires. »

www.arf.asso.fr

RENCONTRE

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••EN BREF

Deux nouveaux servicesÀ partir de janvier 2013, les collectivités sociétaires de SMACL Assurances vont bénéfi cier de deux nouveaux services :- une assistance technique téléphonique, DIAG’Assistance,

accompagne les ateliers de réparation intégrés. Elle inter-vient par exemple lors de l’étape du diagnostic des pannes ou pour donner des conseils sur l’entretien des véhicules. Les techniciens peuvent même prendre la main à distance et interpréter les informations délivrées par les valises diagnostics ;

- le second service, DIAG’Confi ance, permet d’aider les col-lectivités à vérifi er la pertinence des devis établis par un réparateur. Il s’assure que tous les contrôles préconisés par le constructeur ont bien été effectués et que le devis de réparation établi est bien conforme aux résultats de ces contrôles.

Renseignements : 0 800 102 065

> Réparation automobile

Collectivités / Associations : le 1er baromètre

Associations mode d'emploi, la Gazette des communes et le Courrier des maires et des élus locaux ont présenté, à l'occa-sion du Salon des maires et des collectivités locales, leur pre-mier baromètre des relations entre collectivités et associations, portant en particulier sur les liens fi nanciers. L’enquête confi rme la dépendance des associations vis-à-vis des fi nanceurs publics (commune, Région, État), notamment les associations sporti-ves et l’animation (respectivement 30 % et 26 % en moyenne des subventions des communes). 95 % des collectivités inter-rogées leur mettent à disposition des moyens humains et/ou matériels. La moitié des associations et des collectivités affi rment avoir signé des conventions de subventions annuelles ou pluri-annuelles, signe que la collaboration entre elles fonctionne par-faitement. La perception de l’évolution des subventions est tout de même différente selon la cible interrogée : 39 % des asso-ciations déclarent que les subventions sont en baisse tandis que seuls 7 % des collectivités le confi rment.Les relations entre les associations et les collectivités sont per-çues comme étant stables en majorité (43 %), 7 sur 10 ont déjà proposé des projets à leur collectivité. Les associations dans le secteur de l’Éducation sont encore plus prolifi ques que la moyenne puisque 96 % d’entre elles proposent des projets.À noter : en 2010, l’Observatoire SMACL a organisé une journée d’études sur les relations juridiques entre les associations et les collectivités. Les actes sont toujours disponibles à l’adresse : observatoire-collectivites.org/spip.php?article1586

> Nouveau

Carnet d’adressesAvez-vous déjà adressé un courriel aux services de SMACL Assurances qui soit resté sans réponse ? Si tel est le cas, vérifi ez que celle-ci n’ait pas été considérée comme un courrier indésira-ble par votre outil de messa-gerie électronique… auquel cas elle se trouverait dans votre dossier ‘‘Spams’’ ou ‘‘Indésirables’’. À l’avenir, pour éviter ces désagréments et recevoir à coup sûr tous les messages de votre mutuelle, il suffi t d’ajouter les adresses électroni-ques provenant de SMACL Assurances dans votre carnet d’adresses.

> Communication

06 . Smaclinfos . Décembre 2012

Adresses dédiéesPour raccourcir les délais de traite-ment de vos dossiers dommages et, le cas échéant, de votre indem-nisation, SMACL Assurances vous invite à envoyer vos déclarations de sinistres en utilisant les adres-ses suivantes :

N’oubliez pas d’indiquer votre numéro de sociétaire et vos coor-données lors de toute correspondance : un courrier plus vite identifi é est un dossier plus vite traité !

> Déclaration de sinistres

Pour les dommages aux véhicules et aux bâtiments : SMACL Assurances Département indemnisations TSA 67211 79060 NIORT CEDEX 9

Pour les risques statutaires : SMACL Assurances Prestations statutaires 141, avenue Salvador-Allende 79031 NIORT CEDEX 9

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Dix ans après sa reconnaissance en droit français, le harcèlement moral au travail ne semble pas reculer. Au contraire, les procédures se multiplient, notamment dans la Fonction publique. À juste titre ? Comment défi nir cette situation et peut-on la prévenir ?

es affaires de harcèlement moral restent prégnantes devant les juges ou les autorités administratives. Pour autant, la jurisprudence ne reconnaît qu’assez peu de cas. La faute à des abus de contentieux (situations infondées), à une procédure complexe ou encore à la diffi culté de ‘’modéliser’’ le phénomène ? Sans doute un peu de tout cela ! Il convient donc de rappeler que la notion de

harcèlement moral obéit à des critères cumulatifs défi nis par la loi, de même que la pré-vention ou le recours s’appuient sur des règles précises et incontournables. Ainsi, la loi de modernisation sociale de 20021 a-t-elle créé un nouveau texte2 qui commence en ces termes : « Aucun fonctionnaire ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel…»1 Ioi de modernisation sociale n° 2002-73 du 17 janvier 20022 article 6 quinquies de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983

Sommairep.07 et 08- RISQUES PSYCHOSOCIAUX

HARCÈLEMENT MORAL : ÉVITER L’ESCALADE

p.09- SECRÉTAIRES DE MAIRIE :

PREMIÈRES VICTIMES ?

p.10- « LES SOLUTIONS DE PRÉVENTION

SONT SIMPLES, SANS TRAVERS ET PEUVENT CRÉER DES LIENS NOUVEAUX »

Gabriella Cairo, coach

> Le dossier

Smaclinfos . Décembre 2012 . 07

Risques Psychosociaux

Harcèlement moral : éviter l’escalade

>>> Lire la suite

L

Parole d'expert - p.10

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08 . Smaclinfos . Décembre 2012

>>> On trouve donc dans cet article (voir texte complet dans

Repères) l’ensemble des éléments requis pour caractériser le harcèlement moral. Parmi ces critères objectifs (commel’atteinte aux droits) et subjectifs (comme l’atteinte à la dignité),il convient toujours d’établir en priorité la répétition des agis-sements dans la durée. Mais attention, toute situation confl ic-tuelle n’est pas forcément assimilable à un processus de har-cèlement moral !

PreuvesOn l’aura compris, la grande diffi culté en matière de harcèle-ment moral réside dans la preuve de son existence. Un agent de la Fonction publique qui l’invoque va donc devoir réunir des éléments factuels pour étayer ses reproches et, encore mieux, s’appuyer sur des témoignages. A contrario, le défen-deur devra quant à lui produire « une argumentation de nature à démontrer » que les agissements en cause ne sont pas constitutifs d’un harcèlement. Ensuite, si procédure il y a, ce sera au juge de décider. Mais avant le recours administratif, une médiation peut éventuellement être tentée.

MédiationAvant toute plainte ou contentieux, la victime ou la personne mise en cause peut en effet engager une négociation ou une procédure de médiation. Un médiateur ou un conseil, de pré-férence extérieur à la structure, peut ainsi tenter de concilier les parties. L’objectif n’est évidemment pas de nier le statut de victime, surtout si les faits ont irréfutables, mais plutôt d’éviter une procédure souvent compliquée, longue, pénible et qui peut s’avérer préjudiciable à chaque protagoniste. Si la conciliation échoue, le recours juridique est inévitable mais il n’exonère pas la collectivité publique de prendre en charge ‘‘harcelé’’ et ‘‘harceleur’’ afi n d’essayer de faire évoluer la situation.

LE DOSSIER

Harcèlement moral : que faire en priorité ?Si vous ou l’un de vos collègues subissez des faits de harcèle-ment moral, il convient de :

• réagir rapidement avant que la situation ne se détériore, en réprouvant les comportements de la personne qui harcèle, en lui faisant savoir que vous ne les acceptez pas et que, si la situation perdure, vous ferez valoir vos droits, témoignages à l’appui ;

• informer votre hiérarchie (chef de service, directeur, responsable RH…) afi n d’obtenir une intervention pour mettre fi n aux agissements de harcèlement ;

• acter les faits par écrit ; n’hésitez pas à adresser un courrier recommandé à votre employeur en détaillant la na-ture des faits dont vous êtes victime et en retraçant précisé-ment leur chronologie. Ce courrier constituera pour vous un commencement de preuves si le confl it doit persister.

Bon à savoir

Harcèlement moral : le texte de loi « Aucun fonctionnaire ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégrada-tion des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.Aucune mesure concernant notamment le recrutement, la titularisation, la formation, la notation, la discipline, la promotion, l’affectation et la mutation ne peut être prise à l’égard d’un fonctionnaire en prenant en considération :1° Le fait qu’il ait subi ou refusé de subir les agissements

de harcèlement moral visés au premier alinéa ;2° Le fait qu’il ait exercé un recours auprès d’un supérieur

hiérarchique ou engagé une action en justice visant à faire cesser ces agissements ;

3° Ou bien le fait qu’il ait témoigné de tels agissements ou qu’il les ait relatés.

Est passible d’une sanction disciplinaire tout agent ayant procédé ou ayant enjoint de procéder aux agissements défi nis ci-dessus. Les dispositions du présent article sont applicables aux agents non titulaires.»Article 6 quinquies de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983

Repères

ProtectionUn agent qui invoque des faits de harcèlement moral peut également demander la mise en œuvre de la protection fonc-tionnelle que la collectivité doit assurer au titre de l’article 11 de la loi du 13 juillet 1983 : « La collectivité publique

est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces,

violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont

ils pourraient être victimes à l’occasion de leurs fonctions et

de réparer le cas échéant, le préjudice qui en est résulté. » Cette protection peut se traduire par la proposition de diver-ses mesures comme l’aide psychologique ou l’assistance juri-dique, jusqu’à l’éloignement ou l’engagement de poursuites à l’égard de la personne accusée de harcèlement. Dernière obligation de protection, et non des moindres, pour la collecti-vité : l’agent qui relate des faits de harcèlement moral ne peut faire l’objet de mesures discriminatoires ou de rétorsion. Il en va de même pour ses collègues qui souhaiteraient témoigner, et qui parfois ne le font pas par crainte de représailles...

PréventionDix ans après l’introduction du harcèlement moral dans l’ar-senal législatif, il est indéniable que sa prise en compte va croissant dans la sphère professionnelle en général, dans le secteur public en particulier. Une tendance qui concerne l’ensemble des risques psychosociaux et qui invite à réfl échir, au-delà de la seule problématique du harcèlement moral, à l’ensemble des conditions qui l’ont rendu possible. À ce titre, il est souhaitable que la prévention, encore à la marge, se développe car en plus d’éviter des cas de harcèlement, elle insuffl e des perspectives de bien-être et de performance (voir

Parole d’expert, p.10).

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LE DOSSIER

Smaclinfos . Décembre 2012 . 09

Secrétaires de mairie : premières victimes ?

Le Syndicat national des secrétaires de mairie (SNSM) dénonce depuis plusieurs années une dégradation des conditions de travail de ses adhérents, sur la base de leurs expériences. Au point d’y consacrer une bonne partie de son dernier congrès.

« Il ne se passe pas une semaine sans qu’un adhérent ne nous

téléphone pour évoquer un nouveau cas ! », annonce d’em-blée Yann Richard, coprésident national du SNSM, lui-même exerçant à Plouharnel (Morbihan, 56). Il considère ainsi que la situation n’évolue pas dans le bon sens, de plus en plus de fonctionnaires territoriaux s’estimant confrontés à des problé-matiques de harcèlement. Le phénomène se serait amplifi é depuis les municipales de 2008, quelle que soit la taille de la collectivité. « Il y a encore dix ans, la question ne se posait

même pas ! On entendait parler quelquefois de problèmes

relationnels… note Yann Richard ; aujourd’hui, avec les nou-

veaux modes managériaux, beaucoup de collègues estiment

que leur travail est remis en question, des élus allant jusqu’à

faire état de leurs insuffi sances professionnelles. »

Bras de ferCertains agents peuvent alors tomber dans une détresse psy-chologique et physique, se sentant isolés ou harcelés dans leur quotidien. S'engage alors un bras de fer entre l'agent et l'élu, l'un pour démontrer la dégradation de ses conditions de travail, l’autre pour notifi er l’incompétence de l’agent. Pour l’un, il sera question de harcèlement moral, pour l’autre, de diffamation. Yann Richard souligne : « Il n’est malheureuse-

ment pas rare de voir une situation de harcèlement se retour-

ner contre la victime dans la mesure où, à force de subir, elle

fi nit par commettre des erreurs… et se retrouve en conseil de

discipline ! »

Peut-on éviter ces situations ? Comment les régler quand elles surviennent ?

ApaisementAfi n que les situations ne se détériorent pas jusqu’à un point de non-retour, le SNSM propose à ses adhérents une écoute, une aide psychologique et, avec l’appui de SMACL Assurances, un service de préconseil juridique. « Dans tous les

cas, nous conseillons à nos adhérents de saisir la médecine

du travail, c’est le premier pas à faire pour garder une trace, note Yann Richard ; la plupart du temps, le médecin-conseil

convoque offi ciellement l’agent dans le mois qui suit. Libre à

lui d’en référer ensuite à l’autorité territoriale… » Le coprési-dent national du SNSM remarque également qu’assez sou-vent, l’affaire s’apaise après l’envoi d’une lettre recommandée au maire de la commune. On peut aussi mener une procédure de médiation. Mais quand la situation semble bloquée, la sai-sine du tribunal administratif est inévitable…

PrécisionDans ce cas, on sait très bien, au SNSM comme ailleurs, que l’accusation de harcèlement moral ne souffre pas d’ap-proximations ou d’imprécisions. « Pour que des faits soient

probants devant le tribunal administratif, il faut que l’agent

fasse preuve d’une grande rigueur dans leur restitution, expli-que Yann Richard ; il devra ainsi avoir tout noté sur un carnet

ou un agenda : le comportement ou les propos exacts, le ton,

le jour, l’heure, le nom des personnes qui auraient pu voir ou

entendre… » Une affaire récemment jugée a ainsi reconnu le harcèlement moral à l’encontre d’un agent, sur la base de témoignages fournis par des usagers présents dans la mairie au moment des faits ! Pour autant, le harcèlement moral reste un sujet délicat, dif-fi cile à prouver, à propos duquel Yann Richard s’interroge : « Nous ne pouvons pas taire ce sujet, bien entendu, mais je

pense malgré tout, à titre personnel, que trop en parler peut

aussi exacerber les passions. » Cruel dilemme…

http://syndicatsecretairesdemairie.fr

>Témoignage

Yann Richard, coprésident national du SNSM

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10 . Smaclinfos . Décembre 2012

LE DOSSIER

« Les solutions de prévention sont simples, sans travers et peuvent créer des liens nouveaux. »Gabriella Cairo, coach d’entreprise sur les problématiques de manipulation et de harcèlement*

Comment les collectivités traitent-elles le sujet du harcèlement aujourd’hui ? « De nombreux responsables sont conscients des enjeux mais la probléma-tique est rarement abordée. Souvent, les élus ou l’encadrement hésitent à le faire par peur d’ouvrir la boîte de Pandore et se voir confrontés à des cas imaginaires. Pourtant, les solutions de prévention sont simples, sans travers et peuvent être l’opportunité de créer des liens nouveaux, propices à davantage de solidarité et de performance au sein des organisations. »

Parmi ces solutions, vous prônez l’instauration de valeurs…« Tout à fait, car les organisations où les salariés sont isolés avec peu de communication, sont potentiellement propices aux cas de harcèlement. En revanche – on ne l’évoque que très rarement – les organisations porteusesde valeurs d’entraide, de transparence,d’authenticité, de considération et d’ouverture au dialogue sont davan-tage préservées. La mise en œuvre de ces valeurs passe par une volonté exprimée de l’encadrement, et relayée sur le terrain. J’ajoute qu’une telle démarche n’a de sens que si elle s’inscrit dans des objectifs factuels, à commencer par celui de zéro cas de harcèlement… »

>Parole d’expert

Quelques ouvrages de référence :• HIRIGOYEN (Marie-France).

« Le harcèlement moral dans la vie professionnelle » Paris : Ed. La Découverte et Syros, 2001

• NAZARE-AGA (Isabelle).« Les manipulateurs sont parmi nous » Montréal : Les Editions de l’Homme, 2004

• LEYMANN (Heinz).« Mobbing. La persécution au travail » Paris : Édition du Seuil, 1996.

• RAVISY (Philippe).« Le harcèlement moral au travail » Paris : Édition Dalloz Sirey, 2007.

En savoir +

Et comment identifi er ces cas quand ils existent ?« S’interroger sur la probléma-tique du harcèlement, c’est se poser la question du mal-être, qui par effet miroir intro-duit la notion de bien-être. L’entretien de progrès (ou entretien professionnel), au-delà de l’outil managérial qu’il représente, offre également l’occasion d’aborder ce sujet du bien-être. En demandant à un agent de situer son niveau de bien-être, le responsable engage une discussion sur le thème. L’occasion d’iden-tifi er les cas de mal-être, de décider d’une investigation si une situation de harcèlement est pressentie et d’entrevoir ensemble, si nécessaire, des actions de progrès.»

L’outil formation peut-il être utile ?« Pour ce qui concerne l’encadrement, cela me paraît indispensable, car la for-mation permet de se faire une idée précisede ce qui relève du harcèlement et ce qui n’en est pas. Elle le démystifi e, sans sous-estimer la problématique, notam-ment en évoquant ses enjeux humains, sociaux et économiques. Les responsa-bles hiérarchiques peuvent ainsi s’ap-proprier les bons réfl exes en matière de traitement des cas de harcèlement ainsi que les stratégies ad hoc pour se défen-dre d’accusations infondées, qui sont malheureusement une réalité. »

Certaines organisations mettent en place une cellule d’écoute spécifi que au harcèlement. Qu’en pensez-vous ?« Elle constitue un moyen de prévention effi cace car le personnel de la cellule, interlocuteur privilégié et spécialisé, offre une écoute avertie et peut propo-ser des actions de médiation. En outre, les entretiens, souvent réalisés par télé-phone, préservent l’anonymat. Mais il faut bien avouer que ce schéma n’est possible que dans des organisations importantes. Pour celles qui disposent de moyens plus modestes, il peut s’agir

d’une personne de la RH ou d’une ins-tance représentative des salariés… mais dans une logique de liberté de parole, l’option externe est préférable. »

Vous préconisez également l’organisation de tables rondes internes...« Oui, car elles offrent l’opportunitéd’échanges vrais et profonds. S’exprimersans retenue, parce que l’animateur a su poser les règles claires de fonc-tionnement et instaurer un climat de confi ance, sont des moments rares qu’apprécient les agents. Ils se sententconsidérés et soutenus par leur hié-rarchie. Une autre perspective est en train de naître, surtout lorsque la direc-tion introduit le débat puis se dérobe pour laisser pleine latitude à l’anima-teur expert du domaine. En règle géné-rale, les cas de harcèlement, s’ils exis-tent, sont alors facilement décelés et traités au plus tôt. »

audonia.blogspot.fr* Juriste et diplômée de victimologie, Gabriella Cairo dirige le cabinet Audonia, spécialisé dans la prévention et l’accompagnement contre le harcèlement et la manipulation. Elle accompagne également les victimes dans leurs démarches de salut par des techniques de contre-manipulation et des méthodes spécifiques.

Gabriella Cairo

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Le nouvel opus des guides de bonnes pratiques signé SMACL Assurances se consacre aux élus des collectivités face à l'enquête pénale. Coédité avec Mairie 2000*, on y trouve les éléments à connaître pour se repérer dans une éventuelle procédure et, le cas échéant, préparer une audition. Morceaux choisis…

u’on se rassure, le risque pour un élu d'être convoqué devant les enquêteurs ou un juge d'instruction est heureusement minime : de l’ordre de 0,2 pour mille selon l'Observatoire SMACL des risques juridiques de la vie territoriale. Reste que pour la centaine d’élus concernés chaque année, l'expérience n'est jamais bien agréable, y compris en termes d'image. Par ailleurs, être convaincu de son innocence et de sa bonne foi ne suffi t pas toujours ! Mieux vaut donc

préparer une éventuelle convocation, exercice ô combien délicat et parfois même diffi cile à surmonter pour certains : en effet, un élu interrogé pour des faits inhérents à l’exercice de sa fonction éprouve souvent le malaise d’être traité en délinquant lambda. Principe d’égalité oblige, les règles sont les mêmes pour tous. Inutile donc de s’attendre à un quelconque traitement de faveur : un élu local est un justiciable ordinaire !*organisme de formation de l’Association des Maires de France

Smaclinfos . Décembre 2012. 11

>>> Lire la suite

Sommairep.11 et 12- BONNES PRATIQUES

ENQUÊTE PÉNALE : SUIVEZ LE GUIDE

p.13- JURISPRUDENCE

POUVOIRS DE POLICE DU MAIRE

p.14 et 15- CONSTRUCTION

SOIGNEZ VOTRE RÉCEPTION !

p.16- TROPHÉES DES EPL

LES CINQ LAURÉATS 2012

Enquête pénale : suivez le guide

Q

COLLECTIVITÉS

> Bonnes pratiques

Livraison sans réserve - p.14

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COLLECTIVITÉS

12 . Smaclinfos . Décembre 2012

Que ce soit dans le cadre d’une enquête ou d’une instruction, un élu local peut d’abord être entendu comme témoin. Le simple témoin doit prêter serment de dire la vérité et n’a pas accès au dossier. Aucune charge n’étant à ce stade retenue à son encontre, il n’aura donc pas le droit à l’assistance d’un avocat. Rien n’interdit cependant de prendre contact avec un cabinet d’avocats pour préparer son audition ou pour anticiper une éventuelle garde à vue (suivant la sensibilité de l’affaire, on peut fortement le recommander).

Témoin assisté Nommément visé par une plainte ou mis en cause par une victime, un élu peut aussi demander à être entendu en qualité de ‘‘témoin assisté’’. Ce statut intermédiaire créé par le légis-lateur lui fait bénéficier du droit d’être assisté d’un avocat qui, entre autres, peut avoir accès au dossier. Le témoin assisté ne peut ni être mis sous contrôle judiciaire, ni placé en détention provisoire. Mais ce statut n’a pas forcément que des avanta-ges, pouvant en effet être perçu par l’opinion comme ‘‘l’anti-chambre’’ d’une probable mise en examen.

Garde à vue Mesure de contrainte, la garde à vue est quant à elle décidée par un officier de police judiciaire. Elle vise uniquement les personnes à l’encontre desquelles il existe des raisons plau-sibles de soupçonner qu’elles ont commis, ou tenté de com-mettre, un crime ou délit puni d’une peine d’emprisonnement (pas de garde à vue possible pour une simple contravention). Énumérés à l’article 63-1 du code de procédure pénale, les droits en garde à vue prévoient notamment l’assistance d’un avocat dès le début de l’audition. Après la garde à vue le parquet peut décider un classement sans suite, un renvoi devant le tribunal correctionnel, l’ouverture d’une information judiciaire… ou ne rien décider ! Cependant, passé un délai de six mois, le code de procédure pénale (article 77-2) offre la possibilité de lever cette incertitude en interrogeant le procu-reur sur les suites qu’il entend donner. Il faut alors bien mesu-rer l’opportunité de réveiller une procédure qui semble dormir. L’impatience n’est pas forcément bonne conseillère…

Retenue permanenteD’ailleurs, pendant toute la durée d’une enquête pénale, la plus grande retenue s’impose. Car, même si un élu se sent évidemment sûr de son bon droit, les enquêteurs n’en ont pas moins une mission républicaine et leur méthode leur

>>> appartient. il convient donc que chacun reste à sa place : ni copains, ni ennemis, que ce soit pendant une audition comme face à des questions très ouvertes, posées à l’accueil autour d’un café… Spécialisé dans la défense pénale des élus et des agents, maître Levent Saban, avocat associé du Cabinet Philippe Petit et Associés, note par exemple : « La tentation est

grande de vouloir apporter une réponse à toutes les questions

posées pour ne pas décevoir son interlocuteur. Pourtant, il est

essentiel de s’abstenir de répondre à des questions, fréquen-

tes en pratique, portant sur des points échappant à sa compé-

tence ou à ses missions. On a le droit de ne pas savoir ! Il vaut

mieux dire qu’on cherchera la réponse, plutôt que de répondre

une erreur qui pourrait avoir des

conséquences importantes pour

la suite. » La suite des conseils, justement, est à découvrir dans le guide !

Déjà 7 guides gratuits à votre dispositionL’impact rapide et direct de la pré-vention sur la diminution de la si-nistralité n’est plus à démontrer. Souhaitant sensibiliser le plus grand nombre, SMACL Assurances a pris l’initiative, en 2011, d’édi-ter une collection de guides de bonnes pratiques, réalisés en collaboration avec plusieurs instances professionnelles : le Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDG), l’Association des Ingénieurs territoriaux de France (AITF), l’Association des petites villes de France (APVF), Mairie 2000…Simples et volontairement synthétiques, ces guides dévelop-pent des thématiques variées : risque routier, responsabilité des élus, risque incendie, malveillance... Gratuits pour les sociétaires de SMACL Assurances, vous pouvez recevoir celui ou ceux de votre choix en envoyant votre nom, votre numéro de sociétaire SMACL et vos coordonnées à [email protected]

Le prochain guide, à paraître début 2013, sera consa-cré aux relations entre collectivités-bailleurs et entre-prises locataires (conventions, assurance, etc.)

13, sera consa-araître début 2011ochain g ide à paa

iti ti 2011 d’édi

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COLLECTIVITÉS

Smaclinfos . Décembre 2012 . 13

Pouvoirs de police du maire Même hors des sentiers battus ?Une commune peut-elle être responsable de l’acci-dent survenu à des randonneurs qui, sortant d’un sentier offi ciel balisé, se sont aventurés dans le lit d’une rivière ? Sur l’île de la Réunion, au cours d’une randonnée, une mère et sa fi lle décident de rejoindre un site naturel signalé par les guides touristiques. Elles quittent alors le sentier balisé, géré par l’Offi ce national des forêts (ONF), et suivent les indications d’un balisage sauvage. Cette initiative tourne au drame, faisant un mort et un blessé, victimes de deux éboulements émanant d’une falaise en surplomb. Les vic-times et leurs ayants droit recherchent dans un premier temps la responsabilité de l’ONF et de l’Etat1.

ONF relaxé, maire condamnéLa cour administrative d’appel de Bordeaux2 écarte toute responsabilité de l’ONF ou de l’État, mettant en avant notamment le risque pris par les victimes, considérées pourtant par leur famille comme des randonneuses expéri-mentées. Les requérants changent alors leur fusil d’épaule et recherchent la responsabilité... de la commune, repro-chant au maire une défaillance dans l’exercice de son pou-voir de police. De façon étonnante, le tribunal administratif de Saint-Denis de la Réunion ne rejoint pas la position de la CAA de Bordeaux et retient la responsabilité de la com-mune. Pourquoi ? D’abord, en raison de la publicité faite autour du site pittoresque, incitant à se rendre sur les lieux et, ensuite, du manque d’accès balisé menant à ce site,

COLLECTIVITÉSEN BREF

Un maire peut-il refuser de délivrer un permis de construire au motif que les travaux risquent de causer un effondrement de la parcelle voisine ?

Non, l’autorisation d’urbanisme ne peut être refusée pour des motifs liés au chantier de construction ou d’aménagement. Il appartient aux propriétaires des parcelles mitoyennes de faire valoir leurs droits devant les juridictions compétentes, s’ils estiment que les inconvénients résultant du chantier excèdent les troubles normalement causés par une opération de construction. (Réponse du 27 septembre 2012 à la question n°00494 de Jean-Louis Masson, sénateur de Moselle)

Qui, du maire ou du conseil municipal,peut autoriser un cafetier à installer une terrasse sur un trottoir ?

Cela relève de la compétence du maire qui délivre alors un permis de stationnement. En revanche, les montants des droits de stationnement sont déterminés par le conseil municipal sauf s’il a consenti une délégation au maire en ce sens. (Réponse du 11 octobre 2012 à la question n°23775 de Jean-Louis Masson, sénateur de Moselle)

> Vos questions Nos réponses ?

>Jurisprudence

Le demandeur d’une carte nationale d’identité peut-il produire une facture dématérialisée imprimée par ses soins comme justifi catif de domicile ?

Oui, la preuve du domicile ou de la résidence est établie par tous moyens et la liste fixée par le décret n° 55-1397 du 22 octobre 1955 n’est pas limitative. Ce régime offre une certaine souplesse aux services préfectoraux qui peuvent ainsi accepter les justificatifs de domicile dématérialisés. Pour limiter les fraudes, le ministère de l’Intérieur étudie la mise en place d’un code-barres en deux dimensions pour sécuriser les factures des différents opérateurs. (Réponse du 27 septembre 2012 à la question n° 00106 d’Yves Détraigne, sénateur de la Marne)

alors même que la commune ne pouvait ignorer l’existence du sentier « sauvage » permettant d’y accéder. Et le tribunal d’en conclure : « qu’en s’abstenant de toute mesure desti-née à informer le public ou à interdire l’accès à ce site présentant un danger particulier et connu, le maire de Cilaos a commis une faute dans l’exercice des pouvoirs qu’il tient des dispositions de l’article L2212-2 du code général des collectivités territoriales ».Si le tribunal reconnaît que les victimes ont commis « une imprudence », cette circonstance est simplement de nature à atténuer la responsabilité de la commune de 25 %. Les trois quarts des conséquences de l’accident restent donc à la charge de la commune. 1 L’ONF était chargé par le préfet de la Réunion d’assurer l’affichage des arrêtés d’interdiction temporaire de circuler consécutifs au passage d’un cyclone et de contrôler l’état des chemins.

2 Cour administrative d’appel de Bordeaux, 23 décembre 2010, N° 10BX00079. Tribunal administratif de Saint-Denis, 4 octobre 2012, N°1000710

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14 . Smaclinfos . Décembre 2012

Construction Soignez votre réception ! Votre salle des fêtes est flambant neuve et son inauguration programmée très prochainement. Quelques conseils pour réussir la réception des travaux.

Définie par le Code civil, la réception des travaux « est l'acte par lequel le maître de l'ouvrage déclare accepter l'ouvrage avec ou sans réserves.1 »C’est la dernière étape d’un pro-cessus ponctué d’opérations préalables à la réception (OPR) ordonnées par l’architecte, le maître d’œuvre et/ou la collec-tivité maître d’ouvrage. Cette dernière peut déléguer à l’un de ses agents, disposant des compétences techniques, la représentation du pouvoir adjudicateur dans la phase d’exé-cution du marché et notamment dans le cadre des opérations préalables à la réception, voire de la réception elle-même. Il peut donc, au nom de la collectivité, émettre des réserves et donner un délai pour les lever. Pour autant, le procès-verbal de réception signalant les réserves éventuelles, est bien signé par le représentant légal de la collectivité (maire, président de communauté de communes, etc.) le jour de la réception ou dans un délai très proche. Il est cosigné par l’entreprise concernée par le lot réceptionné (électricité, gros œuvre, sani-taire, etc.).

8 000 réservesSi les réserves formulées lors des OPR ont été suivies d’effet, la réception n’est qu’une formalité attestant par écrit la bonne réalisation du chantier, c’est-à-dire la conformité entre le cahier des charges des clauses techniques et l’ouvrage rendu. Une réception qui débouche sur 8 000 réserves, comme récemment pour un centre hospitalier dans la région parisienne,montre bien que l’entreprise n’a pas apporté les corrections demandées lors des OPR. Heureusement, ces situations sont extrêmes et sont souvent révélatrices d’une mauvaise relation entre le maître d’ouvrage et les autres intervenants sur le chantier. Si les réserves sont trop importantes, mieux vaut retarder la réception et fixer une nouvelle date quand les réparations auront été réalisées. D’où l’importance pour la collectivité de signaler dès le début du chantier ce qu’elle attend de ses différents intervenants (voir Repères). L’entreprise peut toutefois contester le bien-fondé de la réserve ; si la

COLLECTIVITÉS

Pour sa nouvelle médiathèque, comme pour ses autres chantiers,

la communauté de communes Roussillon-Confl ent (Pyrénées-

Orientales) n’a pas émis de réserve à la réception. En revanche,

elle suit minutieusement le cours des travaux et fait signer une

attestation sur l’honneur aux intervenants.

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an

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procédure amiable échoue, c’est le juge administratif qui tranchera sur la base de l’article 1792-6 du Code civil et du CCAG Travaux.2

Contrôle permanentLa réception sans réserve a pour effet de mettre fin, en ce qui concerne la réalisation de l'ouvrage, aux rapports contractuels entre le maître de l'ouvrage et les constructeurs, y compris pour les dommages causés aux tiers à l'occasion de la réali-sation de travaux. Par conséquent, dans ce dernier cas, si aucune réserve n'est indiquée, la collectivité n’aura pas de recours après la récep-tion contre l'entreprise responsable3 (hormis quelques excep-tions, rarement retenues par la jurisprudence4).La victime recherchera directement la responsabilité de la collectivité, mais celle-ci ou le cas échéant son assureur "responsabilité civile" ne pourront pas appeler en garantie les constructeurs à l'origine du dommage.Les OPR et la réception sont donc lourdes de sens puisqu’ellesengagent la responsabilité de la collectivité si des dysfonction-nements ne sont pas décelés. Malgré tout, pousser le prin-cipe de précaution à l’extrême en émettant des réserves sur des dommages qui n’existent pas encore, n’est pas conseillé, puisque cela retarde la réception et envenime les relations avec l’entreprise. Alors, toujours prêt pour la réception de votre salle des fêtes ?

1 Art. 1792-6 du Code civil2 Cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés de travaux3 CE 4 juillet 1980 N° 34334 voir à titre d'exemples : CE 13 novembre 2009, N° 306061 ou CE 15 juillet 2004 N° 235053

COLLECTIVITÉS

Smaclinfos . Décembre 2012 . 15

Bon à savoir

Deux garanties SMACL pour vos ouvrages• La garantie Tous risques chantier couvre

les travaux pendant le chantier contre les dommages subis (effondrement, incendie, tempête…).

• La garantie Dommages ouvrage intervient pendant 10 ans à compter de la réception, sur toutes les malfaçons importantes.

Pour plus de renseignements, contactez un conseiller SMACL par mail à [email protected] ou par téléphone au 05 49 33 82 70.

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nt penddant 10 ans à

« Nos réceptions sont sans réserve » Patrice Dutrois, directeur des services techniques de la communauté de communes Roussillon-Conflent

Pour la réception de votre nouvelle médiathèque, avez-vous émis des réserves ? Aucune pour ce chantier comme pour les autres, dans la mesure où nous les faisons lever au fur et à mesure. S’il en reste, elles figurent uniquement dans le formulaire OPR* et les entreprises ont un court délai pour les lever, générale-ment 15 jours. Comment ne pas passer à côté de vices apparents ?Il faut être très attentif lors des travaux et demander aux différents bureaux d’études de tout vérifier. Pour les sensi-biliser, nous leur demandons systématiquement, en fin de chantier, une attestation sur l’honneur stipulant qu’ils l’ont bien suivi, que tout est conforme au cahier des charges, que les essais et vérifications ont bien été réalisés. En cas de problème, l’attestation est remise à l’expert désigné par le tribunal. Même démarche pour toutes les entreprises ayant participé au chantier. C’est relativement dissuasif et indique clairement à tous les acteurs « qu’on ne plaisante pas ».Faut-il prévoir « trop » de réserves, quitte à imaginer des dommages qui ne verront jamais le jour ? Non, il faut simplement demander à chacun (maître d’œu-vre et entreprises) de réaliser ses prestations soigneuse-ment et consciencieusement ; je les informe également que la collectivité a pris une assurance Dommages ouvrage et qu’en cas de litige, le dossier partira systématiquement en déclarations de sinistres.*exemples de formulaires. sur http://www.economie.gouv.fr/daj/formulaires-dexecution-des-marches

Repères

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PARTENAIRES

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Trophées des Epl Les cinq lauréats 2012Huitième édition des Trophées des Entreprises publiques locales (Epl) et nouvelle occasion pour le jury présidé cette année par Guy Geoffroy, député-maire de Combs-la-Ville (77) et président des Ecomaires, de récompenser l'innovation, la pertinence éco-nomique ou encore la prise en compte du développement dura-ble. Trois catégories et cinq trophées attribués, par exemple à la Semavo (Société d'aménagement du Val d'Oise) dans la catégorie « Habitat et développement urbain » pour la rénovation réussie d’un centre commercial, redevenu un lieu de vie incontournable qui participe au développement du centre-ville. Le jury a tenu à récompenser le rôle déterminant de la Sem dans la conduite d'un dossier complexe où aucun opérateur privé ne s’est risqué.

SNDGCT Propositions reprises au SénatLe Syndicat national des directeurs généraux des collectivi-tés territoriales (SNDGCT) a participé aux États généraux de la démocratie territoriale, rendez-vous initié par le président du Sénat, qui s’est tenu en octobre dernier. Le SNDGCT est intervenu au cours de deux ateliers :

- « Garantir les moyens et l’efficacité de l’action publique locale » ; son propos, centré sur les questions statutaires, a reçu un accueil favorable ; des participants se sont d’ailleurs étonnés de l’absence de statut des DGS ;

- « Nouer des relations de confiance entre l'Etat et les collectivités territoriales et clarifier les missions des acteurs locaux », la plupart des positions du Syndicat ont été reprises le lendemain par le rapporteur de l'atelier, Edmond Hervé.

« Ces deux jours, très solennels, auront été très importants pour la visibilité et la crédibilité de notre Syndicat, indique Stéphane Pintre, son président. Nous serons attentifs au projet de loi et essaierons d'être reçus par les rapporteurs dans les deux assemblées pour

présenter notre analyse. D'ores et déjà, on peut dire que les régions seront les grandes gagnantes de la future réforme. » http://sndg.info

ANDGDGARD Conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion socialeDans le cadre de la conférence nationale sur la Pauvreté que le Premier ministre préside les 10 et 11 décembre, l’ANDGDGARD a été auditionnée par l’un des sept groupes de travail, le groupe ‘‘Gouvernance’’, coprésidé par Michel Dinet et Michel Thierry. Guy Carrieu (DGS de la Marne, 51), Laurence Quinaut (DGS d’Ille-et-Vilaine, 35) et Denis Vallance (DGS de Meurthe-et-Moselle, 54) ont ainsi été auditionnés par le groupe de travail le 20 novembre dernier, suite à l’article cosigné par 34 DGS de départements au printemps (« L’action sociale, boulet financier ou renouveau de la solidarité ») et aux journées organisées par l’ANDGDGARD le 13 juin à Bobigny et le 18 octobre à Levallois Perret (actes en ligne). Ils ont participé également à l’atelier du 10 décembre sur le même thème coprésidé par Marylise Lebranchu et François Lamy.www.andgdgard.asso.fr/

Des projets reproductiblesLa Saemes (Sem d'exploitation du stationnement de la Ville de Paris) a été primée dans la catégorie « Services au public » pour la rénovation de ses parkings dans une dynamique éco-responsable, capable d'ouvrir une voie innovante aux autres structures gestionnaires de stationnement dans la capitale et en Ile-de-France. Dernière catégorie, le « Développement des territoires » décerné notamment à la Semimon (Société du Marché d'intérêt national de Montpellier) pour l'approvision-nement local des Restaurants du Cœur mis en place sur le département de l'Hérault. Le jury a salué cette opération qui a su concilier humain, social et économie. Il a également retenu son aspect reproductible, d'autres Min projetant de se lancer dans des actions similaires.Palmarès 2012 sur lesepl.fr

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Smaclinfos . Décembre 2012 . 17

ASSOCIATIONS

Accueils collectifs de mineurs

Prévenir les accidents et les risques

’IFAC, institut de formation, d’animation et de conseil, gère pour le compte de collectivités, près de 300 accueils collectifs de mineurs (ACM - centres de loisirs et de vacances) et d’accueils périscolaires. Principal avantage pour la collec-tivité : ne pas gérer du personnel saisonnier pour lequel la Fonction publique

territoriale n’est pas adaptée. Elle transfère également l’organisation et le suivi de ces structures dont le cadre réglementaire se renforce notamment en termes de compétences et d’activités autorisées.

>>> Lire la suite

Sommairep.17 et 18- ACCUEILS COLLECTIFS DE MINEURS

PRÉVENIR LES ACCIDENTS ET LES RISQUES

p.19- ÉTUDE

GOUVERNANCE : ÊTES-VOUS AU POINT ?

p.20- DROITS ET DEVOIRS

UN BÉNÉVOLE PEUT CACHER… UN RESPONSABLE L

Lorsqu’on gère près de 300 centres de loisirs pour mineurs, la prévention des risques est une priorité. Formation, rédaction des procédures et sensibilisation n’ont donc plus de secret pour l’IFAC. Un formalisme répertorié dans des procédures écrites, qui pourrait déboucher sur une certification qualité.

Retours de bâton ? - p.20

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Pas tant d’accidents« Des lunettes cassées, des points de suture sur le front, des petites entorses, malheureusement, ce sont des accidents inévitables. Néanmoins, les accidents dans les centres aérés restent 10 fois moins nombreux que les accidents domesti-ques », commente à Nîmes Audrey Graffin, où l’IFAC gère les 15 ACM soit en moyenne 600 enfants le mercredi et jusqu’à 1 000 par jour en juillet et août. « Ces accidents surviennent principalement pendant les temps informels – lors de l’accueil du matin ou du soir, après la cantine… – et non pendant les activités », complète Sylvain Jordieux, directeur adjoint de l’IFAC Thonon. Si l’accident n’est pas provoqué par un autre enfant, auquel cas les deux familles font intervenir leur assu-reur, l’IFAC sera responsable s’il est prouvé que le centre n’a pas tout mis en œuvre pour l’éviter.

Une obligation de moyenLe personnel de l’accueil de loisirs a donc une obligation de moyen envers les familles. Comment se concrétise-t-elle au quotidien ? « Par de nombreuses précautions, répond-on à Nîmes et à Thonon : il nous est arrivé de prévenir la police municipale pour signaler un rôdeur ; pour la piscine, s’il y a des groupes mixtes, nous encadrons l’activité par un anima-teur et une animatrice ; nous travaillons avec la commune si nous estimons que les locaux ne sont pas assez sécuri-sés, nous lui demandons également les registres de sécurité ; nous apprenons aux nouveaux animateurs qu’il ne faut pas être trop tactiles avec les enfants même s’il n’y a pas de mau-vaise intention. Nous travaillons enfin avec les PMI et l’ASE sur la maltraitance, ces sujets relèvent de la compétence du directeur de signaler toute suspicion d’enfant maltraité. »

Formation et procédures« Le travail s’est professionnalisé, au travers de nouveaux diplô-mes notamment. La plupart de nos animateurs ont été formés par l’IFAC, puisque l’institut a plusieurs casquettes, cela lui permet d’être réactif dans ses programmes et ses exercices », explique Sylvain Jordieux. Mais ce n’est pas parce que le métier se

18 . Smaclinfos . Décembre 2012

ASSOCIATIONS

>>>

Bon à savoir

Une certifi cation ISO 9001Afi n de garantir une meilleure qualité de service aux familles et aux collectivités, l’IFAC 78 a élaboré une grille d’évaluation, revue annuellement, sur la base de huit items (respect de la sécurité, intégration dans la vie locale, gestion du personnel, etc.) et 80 sous-items. Les points à améliorer font l’objet d’une concertation sur les nouveaux moyens mis en œuvre et sur le délai de réalisation. Dans le même temps, les familles sont invitées à évaluer leur centre IFAC sur les mêmes critères. Quand un centre IFAC atteint la note générale de 3/5 au moins, il reçoit la charte qualité au cours d’une « cérémonie » à laquelle sont conviées la municipalité et les familles. Cette procédure a été déployée à la quasi-totalité des départements.

À partir de cette expérience et d’un souci permanent d’écriture des procédures compilées notamment dans un Guide de l’ani-mation remis à chaque directeur, l’IFAC a entamé une démarche devant déboucher sur une certifi cation ISO 9001 en 2014.

professionnalise qu’il est moins risqué, reprend-on à Nîmes. Dans notre environnement comme ailleurs, la "routine" peut être source d’accident. Aussi, le recrutement d’animateurs occasionnels nous oblige à leur expliquer – et donc à réviser – l’ensemble des protocoles. » L’IFAC a également mis en place des équipes de coordination et de contrôle qui visitent les établissements chaque année pour répertorier les procédures et vérifier leur application. « Nous sommes également attentifs aux diplômes et expériences des prestataires auxquels nous confions les enfants pour des activités en extérieur (grimpe aux arbres, kayak, etc.) L’IFAC conventionne avec la totalité de ses prestataires. »

Des parents exigeants « Vis-à-vis des parents, il est important de montrer cette volontéde bien faire. Je dois avouer que les relations sont parfois difficiles car ils ne laissent rien passer, pas même un blouson abîmé pendant une activité ! », regrette Audrey Graffin. Aussi, dans un souci de valorisation de ses compétences, l’IFAC travaille avec l’AFNOR sur une démarche qualité à partir de l’ensemble des procédures écrites. Elle pourrait déboucher sur une certification, ce qui constituerait une première dans la profession !

http://ifac.asso.fr/

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COLLECTIVITÉS

Gouvernance : êtes-vous au point ?

EN BREF

?

Smaclinfos . Décembre 2012 . 19

Comment peut-on entrer, dans la comptabilité d’une association, l’achat d'un bien (meuble, ordina-teur d'occasion...) à un particulier ? Si cette personne dispose encore de la facture, il vous la transmet après l’avoir signée avec la mention « rétrocession à l’association… le … pour un montant de … ».S'il ne possède pas ou plus de facture, faites-lui remplir un reçu mentionnant la date, le mon-tant, l'objet de la transaction et le mode de paiement.

Notre association organise une rencontre internationale à laquelle

participeront des dignitaires reli-gieux de plusieurs confessions. Comme nous souhaitons leur laisser des temps de prière, notre associa-tion sera-t-elle considérée comme cultuelle… avec des incidences sur nos dossiers de subventions ?Non, car vous proposez uniquement un horaire libre, afin que les fidèles puissent, s’ils le souhaitent, participer à des prières, dans des édifices cultuels de leur choix. Ce ne serait pas pareil si votre manifestation prévoyait clairement, dans le programme de la journée, la célébration d’une cérémonie cultuelle. Les subventions octroyées par des collectivi-tés pour l’organisation de votre manifesta-tion sont donc légales, d’autant que si elle réunit plusieurs centaines d’invités, les

retombées économiques et d’image confé-reront bien à la manifestation un intérêt public local justifiant l’octroi de subventions publiques (Conseil d’État, 4 mai 2012, n° 336462).

Est-il obligatoire de rédiger un rap-port d'activités pour chaque assem-blée générale ? Il n'est pas obligatoire d'un point de vue légal (sauf pour les fonds de dotation) mais, dans les faits, sa publication annuelle est souvent prévue dans les statuts et le règlement intérieur. Le rapport d'activités constitue un document de synthèse témoignant à la fois des objectifs de l'association mais aussi de sa vitalité, tant à l'extérieur que vis-à-vis des adhérents. Sans porter un caractère d’obligation, il peut quand même être utile de réaliser un tel document.

Une association propose d’autoévaluer votre gouvernance. Les résultats enrichiront un travail de synthèse qui sera remis l’année prochaine.

Les acteurs associatifs considèrent la question de la gou-vernance aussi importante que le fi nancement de leurs activités. C’est ce que révélait un sondage organisé par la Fonda, association reconnue d’utilité publique, en 2011. « De prime abord, nous pouvons penser que la question de la trésorerie prime sur les autres dans une association, commente Grégoire Barbot, de la Fonda, mais si un prési-dent accapare tous les pouvoirs, si les circuits de décision prévus dans les statuts ne sont pas respectés, si l’accès au bureau de l’association est réservé aux ‘’amis’’ du prési-dent… l’association n’aura pas beaucoup d’avenir, même si elle a des fonds ! » Pour aider les associations à faire le point sur leur gouver-nance, la Fonda propose depuis quelques semaines de réaliser un autodiagnostic à partir des thèmes tels que l’évolution du projet de l’association, le renouvellement du bureau, la transmission des informations, les relations sala-riés-bénévoles…

Lancer le débat en interne« Avec cet outil, nous n'entendons pas éditer de référentiel qui donnerait les "bonnes réponses". Ce serait une gageure irréalisable dans un monde associatif aussi pluriel. Le résul-tat du questionnaire indique ‘‘uniquement’’ quelques

> Vos questions Nos réponses

>Étude

repères pour alimenter les débats et accompagner les transformations à engager dans nos organisations. Les répondants qui le souhaiteront pourront nous transmettre leurs résultats, et contribuer à nos réflexions actuelles et futures sur le sujet. » www.gouvernancefonda.com

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Le droit estime qu’un lien de subordinationexiste entre l’association et son bénévole,même en l’absence de contrat de travailet même si cette aide n’est qu’occasion-nelle. Considéré comme préposé1 de son association, si le bénévole cause des dommages, la responsabilité civile de l’association pourra être engagée sur le fondement de la responsabilité du fait d’autrui (article 1384 du Code civil). Par exemple, si un club sportif met son véhicule à disposition pour emmener les licenciés en compétition, il sera consi-déré comme responsable de l’accident de la circulation provoqué par un parent qui agissait comme chauffeur béné-vole. Dans cette hypothèse, lorsque la faute ou l’imprudence du bénévole,dont la preuve demeure nécessaire, est susceptible d’être regardée comme l’accomplissement maladroit du lien de préposition, la responsabilité de l’asso-ciation sera engagée, sans que celle-ci, après avoir indemnisé la victime, puisse exercer un recours contre le bénévole.Bien sûr, cette responsabilité est limitée aux dommages causés dans le cadre de la fonction pour laquelle le béné-vole intervient. Ainsi, une association

de majorettes sera tenue de réparer le préjudice causé, lors d’un gala, par un coup de bâton malencontreux d’une fille à une autre. En revanche, la même association ne pourra être tenue res-ponsable si les deux mêmes majoret-tes s’échangent des coups de bâton en dehors de la manifestation !

Responsabilité personnelleSur le plan pénal, la responsabilité étant toujours personnelle, le préposé peut être poursuivi pour toute infraction, volontaire ou non, commise à l’occasion de son activité bénévole. Tel fut le cas, en 2007, d’un bénévole condamné à un an d’emprisonnement pour avoir dérobé le téléphone portable d’unepersonne physiquement vulnérable à l’occasion d’une campagne de signatu-res pour une association humanitaire.2

Si une infraction est commise à l’encontre de l’association elle-même, par exemplese servir dans la caisse à l’occasion d’une manifestation, le président peut porter plainte contre son bénévole et se consti-tuer partie civile pour obtenir réparation du préjudice subi.

Infractions d’imprudenceHeureusement, les cas de faute volon-taire sont rares. En venant préciser la définition des délits non intentionnels, la loi Fauchon3 permet de régler plus spécifiquement les infractions d'impru-dence qui, dans les faits, sont souvent à l'origine des mises en cause pénales des bénévoles. Par ailleurs, le fait d’être bénévole d’une association peut appeler à une certaine indulgence du juge pénal, notamment sur le choix de la sanction, mais ne fera pas disparaître l’infraction ! Aussi, la meilleure prévention reste donc le dia-logue et la sensibilisation, notamment des nouveaux membres et des bénévo-les occasionnels.

1 Sont considérés également comme préposés les salariés et les administrateurs. 2 CA Aix-en-Provence, 14 février 2007 : n°JD 2007-3361513 Loi n° 2000-647 du 10 juillet 2000 : les person-nes qui n'ont pas causé directement un dommage mais qui ont contribué à créer la situation ayant abouti à celui-ci ou qui n'ont pas pris les mesures permettant de l'éviter, ne sont responsables péna-lement que si elles ont violé de manière délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi.

ASSOCIATIONS

Un bénévole peut cacher… un responsableIl est déjà difficile de trouver des bénévoles… alors si, en plus, ils doivent répondre de leurs actes devant la justice ! Pourtant, l’association ne peut pas tout endosser, en particulier si les infractions commises sont volontaires.

20 . Smaclinfos . Décembre 2012

> Droits et devoirs

L’association reste responsable des dommages causés par le bénévole dans le cadre de son activité principale.

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> Habitation

PARTICULIERS

Orages de grêle, chutes de neige, l’hiver amène forcément quelques désagréments, aux conséquences parfois sévères pour vos biens et votre logement. Vous pouvez éviter des dommages substantiels en prenant quelques mesures simples.

ous les ans, c’est la même chose, d’aucuns paraissent surpris, pourtant il faut s’en convaincre : oui, c’est normal qu’il gèle, qu’il neige ou qu’il grêle en hiver ! Parfois dans des proportions qui peuvent mettre à rude épreuve les biens mobiliers ou immobiliers. Il convient donc de protéger ses installations, particu-lièrement les maisons individuelles, contre les rigueurs hivernales. Et même si

votre assurance prévoit une garantie « tempête, neige, grêle », elle ne vous dispense pas d’entretenir correctement votre habitation et de prendre quelques précautions pour éviter des dommages toujours préjudiciables à cette période de l’année.

Smaclinfos . Décembre 2012 . 21

>>> Lire la suite

T

Sommairep.21 et 22- HABITATION

NEIGE, GRÊLE : AU REVOIR LES DÉGÂTS !

p.23- ACCIDENTS DE LA VIE

CHUTE : POUR ALINE AUSSI, ÇA N’ARRIVAIT QU’AUX AUTRES !

p.24- AUTOMOBILE

PNEUS HIVER : ADHÉRER OU PAS ?

Prise en charge - p.23

Neige, grêle :au revoir les dégâts !

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22 . Smaclinfos . Décembre 2012

PARTICULIERS

La grêle comme les précipitations nei-geuses importantes ont deux cibles de prédilection : la toiture et l’enveloppe du bâtiment. Alors autant prévoir, dès la conception ou à l’occasion d’une réno-vation, des éléments résistants et « de bonne construction » : tuiles en terre cuite, bordures en tôle, crépis isolants, façades en bois fi gurent ainsi parmi les produits fi ables. En revanche, le plasti-que, les panneaux et capteurs solaires, les baies et toitures vitrées (à moins qu’elles ne soient antichocs ou en verre de sécurité trempé) s’avèrent souvent vulnérables. Autre conseil, basique mais précieux : évitez les toits plats !

Toit et murs entretenusLimiter les dégâts liés à la neige et à la grêle, c’est également porter une atten-tion particulière à l’entretien de la toitureet des murs. À ce titre, vérifi ez la fi xation des bardeaux : lors de la fonte, de l’eau ou des morceaux de glace peuvent en effet s’infi ltrer dans des bardeaux disjoints… idem dans les petites fi ssures de maçonneries, colmatez-les avant qu’elles ne s’agran-dissent. N’oubliez pas non plus de nettoyer régulièrement vos gouttières pour que neige et glace fondues puissent s’y écouler librement. La pose de pare-feuilles empêchera leur obstruction par des débris, mousses ou autres feuilles mortes.

Gare aux tuyauxQui dit « grand froid » dit « gel », lequel menace directement tout tuyau dans lequel de l’eau viendrait à se fi ger. Pour éviter ce genre de déconvenue, quelques précautions s’imposent, à com-mencer par une bonne isolation des tuyaux les plus exposés : ceux qui passent dans les murs extérieurs ou à proximité, tout comme ceux qui se situent dans les vides sanitaires et dans les greniers. À l’intérieur, n’hésitez pas à ouvrir les portes des chauf-feries ou des placards comportant des tuyaux (cuisine, salle de bain) pour permettre une bonne circulation de l’air chaud. Enfi n, si vous avez à quitter votre domicile quelques jours, prévoyez qu’un proche effectue une visite de contrôle régulière, notam-ment pour vérifi er le bon fonctionnement du chauffage.

>>>

Gare aux tuyaux

Que couvre votre contrat ?

Votre contrat Habitation comporte une garantie « tempête, neige, grêle » qui couvre la plupart des dommages consécutifs à ces événements hivernaux : dommages directs à l’habitation (toiture, mobilier, etc.), dommages indirects (hébergement à l’extérieur, dégâts électriques, frais de déblaiement…).

Mais attention, cette garantie neige ne couvre ni les bâtiments et hangars de construction légère, appentis de jardin ou véran-das, ni les plantations, arbres ou clôtures.

Repères

Que faire en cas de sinistre ?

Malgré toutes les précautions prises, vous pouvez malheureuse-ment subir un sinistre. Auquel cas vous êtes invité à contacter SMACL Assistance au 0 800 02 1111.Côté assurance, vous disposez d’un délai de 5 jours pour décla-rer votre sinistre et l’étendue des dommages subis. Dans votre déclaration, essayez de donner le maximum de renseignements et de précisions, avec photos à l’appui si possible. Vous devez également conserver les matériaux ou objets détériorés qui pourront servir, le cas échéant, dans le cadre de l’expertise.

Bon à savoir

Hauteur exigéeUn gros orage de grêle ou une fonte abondante de neige peuvent provoquer, en quelques minutes, refoulements et inondation de votre habitation. Pour réduire le risque de dégâts conséquents, prenez quelques mesures de prévention élémentaires et permanentes : • surélevez vos installations techniques (citerne, chauffe-eau,

tableau électrique, ventilation, etc.),• si vous disposez d’un sous-sol, n’y laissez pas d’objets de

valeur, et si vous disposez d’un étage, montez-les ;• d’une manière générale, essayez de placer ou entreposer vos

biens et équipements au-dessus de la cote d'inondation.À l’extérieur de votre logement, vous pouvez également anticiper, par exemple en nettoyant régulièrement les écoule-ments au sol et les collecteurs de boues, en vérifi ant que les puisards de la rue ne soient pas bouchés ou encore qu’il n’y ait pas d’obstacles à l’évacuation de l’eau. Le cas échéant, même si cela n’est pas forcément drôle, aménagez une rigole !

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Un vendredi soir, vers 23 h, Aline va chercher son fi ls Arthur qui participait à une fête chez son ami Vincent. Dans le jardin, Aline est surprise par l’arrivée rapide du chien. Il n’est pas agressif, mais elle fait un geste de réfl exe en arrière, se tord la cheville et chute. Ce qui devait être réglé en vingt minutes, le temps de ramener Arthur à la maison, se termine aux urgences de l’hôpital voisin avec une opération à la cheville, la pose de broches, etc. Malheureusement, la cheville est mal consolidée, les douleurs persistent. Aline, Atsem à la ville de Calais, est en arrêt maladie pendant plusieurs mois et doit même aménager son domicile.

Frais médicaux à chargeAfi n d’indemniser Aline pour le préjudice subi, SMACL Assurances, assureur de son domicile, s’est rapproché de l’assureur des parents de Vincent. Heureusement, celui-ci est intervenu rapidement, notamment pour prendre en charge les nouvelles dépenses comme l’aide ménagère. Mais Aline regrette aujourd’hui de ne pas avoir souscrit l’as-surance Accidents de la vie plus tôt. En effet, dans sa situa-tion, SMACL Assurances aurait fait l'avance des frais médi-caux restés à charge, soit 3 000 € dans le cas présent ! Elle aurait également organisé la venue d’un membre de sa famille pour s’occuper d’Arthur, pour lui apporter des conseils et de l’assistance sur ses droits, etc.

COLLECTIVITÉS

Smaclinfos . Décembre 2012 . 23

Chute : pour Aline aussi, ça n’arrivait qu’aux autres ! Une banale chute en allant chercher son fils et ce sont plusieurs mois de difficultés et de douleurs pour Aline.

PARTICULIERS

?> Vos questions Nos réponses

À quoi correspond la garantie contre le car-jacking de SMACL Assurances? Le car-jacking est un vol de véhicule avec usage de violence et/ou de menaces vis-à-vis du conducteur ou de ses passagers. SMACL Assurances couvre le vol sur présentation d’un dépôt de plainte.

Je pars au ski cet hiver. Quelles garan-ties SMACL Assurances me seront utiles en cas d’accident ?

En cas de rapatriement, par exemple de l’hôpital

local vers un hôpital proche de votre domicile, les frais sont pris en charge au titre de l’assis-tance incluse dans la responsabilité civile de votre contrat Multirisques Habitation. Mais si vous faites appel aux pisteurs secouris-tes, voire à l’hélicoptère des secours, les frais ne seront pris en charge que si vous avez souscrit une garantie prévoyance accident ou accidents de la vie.

En roller, puis-je emprunter le dou-ble-sens cyclable ?

Non, le double sens cyclable est réservé aux cyclistes. Le code de la route assimile en effet les rollers aux piétons, vous devez donc circuler sur les trottoirs et utiliser les passages pour

piétons pour traverser la rue. Vous ne pouvez rouler ni sur la chaussée, ni sur les pistes ou bandes cyclables. En cas d’accident, votre responsabilité pénale et civile peut être engagée si vous avez commis une faute ou n’avez pas respecté les règles du code de la route : circulation sur la chaussée, non-respect des feux des passages piétons, vitesse excessive...

? Une question ?Un conseiller SMACL Assurances vous répond au 0 800 20 88 48du lundi au vendredi de 8h30 à 18h et le samedi de 8h30 à 12h30

>Accidents de la vie

Parce qu’une mauvaise chute n’arrive pas qu’aux autres…Avec son « assurance des accidents de la vie », SMACL Assurances vous protège ainsi que votre famille. Vous pouvez choisir parmi trois formules adaptées à votre situation familiale (Solo, Duo ou Famille) et personnaliser votre seuil d’intervention.

Les + de l’offre :• jusqu'à 1,5 million d'euros d'indemnisation par sinistre,• une souscription sans questionnaire médical,• des prestations d'assistance complètes et de qualité avec

SMACL Assistance.

Pour tout renseignement par téléphone : 0 810 32 56 56 (numéro Azur)

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PARTICULIERS

Pneus hiver : adhérer ou pas ?

Dès que la période hivernale se profi le, une question récur-rente taraude un grand nombre d’automobilistes : dois-je équiper mon véhicule en pneus hiver ou en pneus neige1 ? Pour les professionnels du TNPF2, la réponse tombe sous le sens : « Vous vous chaussez différemment en été, avec des tongs, et en hiver, avec des bottes… pour votre voiture, ce doit être pareil ! » Derrière la formule effi cace se cache la recommandation, pour une sécurité optimale, de passer aux pneus hiver dès que la température moyenne est infé-rieure à 7°C. « La gomme des pneus été durcit avec le froid, il y a donc moins de contact et le freinage est moins effi -cace. Les pneus hiver, d’une gomme plus molle et de struc-ture différente, s’adaptent à la baisse des températures et continuent à épouser la route, même en cas de gel. »

Effi cacité réelleIl est indéniable que les pneus hiver, reconnaissables par leur marquage obligatoire M+S sur le fl anc, ont été étu-diés pour offrir un maximum d’adhérence sur tout type de chaussées glissantes : sols froids, humides ou détrempés et, bien sûr, routes enneigées et verglacées. Leur effi cacité s’avère donc bien réelle, surtout dans certaines régions françaises par-ticulièrement exposées aux intempéries. Pour autant, contrai-rement à une vingtaine de pays européens (dont l’Allemagne,l’Autriche, le Luxembourg, la Roumanie, la Suède…), la France n’a pas rendu cet équipement obligatoire, même pour les services de secours, pompiers ou ambulances… Pour quelle raison ?

Pas utile partoutJusqu’à maintenant, les pouvoirs publics ont considéré que cet équipement n’était pas utile pour tous et partout. En août 2011, en réponse à la question d’un sénateur, le ministère chargé des transports publie une réponse au Journal offi ciel : « (…) Les conditions climatiques très variées que l'on ren-contre dans notre pays ne justifi ent pas d'instaurer une obli-gation générale d'équipement en pneus neige pour tous les véhicules circulant sur nos routes. » Le texte rappelle par ailleurs les dispositifs existants, comme les « chaînes à neige »obligatoires sur certaines routes signalées par le fameux panneau bleu « B26 ». Récemment, les manufacturiers ont lancé une nouvelle proposition : permettre aux maires et aux préfets de publier des arrêtés imposant localement les pneus hiver dès l’alerte météo plutôt que d’interdire la circulation a posteriori.

ConseilsQuoi qu’il en soit, si vous avez pris la décision de vous équiper, les experts du TNPF vous réserventquelques conseils de sécurité :• faites monter impérativement

vos pneus hiver, quelle que soit la marque, en respectant le sens de rotation indiqué par les fl èches ;

• préférez une monte homogène de 4 pneus plutôt que l’équi-pement d’un seul essieu, qui pourrait provoquer un compor-tement anormal en virage ou au freinage ;

• pour rouler à la bonne pression de gonfl age par temps très froid, rajoutez 0,2 b (à froid) à la pression habituelle de vos pneus hiver.

1 l’appellation ‘’pneus neige’’, trop limitative, disparaît progressivement.2 l’association TNPF (Travaux de Normalisation des Pneumatiques pour la France) regroupe les techniciens des grands manufacturiers présents en France : Bridgestone, Continental, Dunlop-Goodyear, Kléber, Michelin, Pirelli.

L’hiver, circuler peut devenir un exercice difficile. Voilà pourquoi certains conducteurs préfèrent équiper leur véhicule de pneus spécifiques. Mais si la pratique se développe, les pouvoirs publics n’ont pas encore jugé utile de la rendre obligatoire.

24 . Smaclinfos . Décembre 2012

>Automobile

3PMSF, une nouvelle norme

Les manufacturiers regroupés au sein du TNPF lancent, en complément de la reconnaissance M+S, une nouvelle norme 3PMSF (pour « 3 Peak Mountain SnowFlake ») reconnaissant des pneus hiver « severe snow » (logo « 3 pics et flocon de neige »). La norme ne sera attribuée qu’à l’issue d’un proces-sus d’homologation des performances conforme au règle-ment n°66/2009 de l’Union européenne.www.tnpf.fr

Bon à savoir

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Sommairep.26- PRÉVOYANCE

UN ACCOMPAGNEMENT PLÉBISCITÉ

p.28- CONGRÈS FNMF

POUR UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ PLUS RESPONSABLE

p.30- FORUMS FIPHFP

DES RENDEZ-VOUS PRIVILÉGIÉS POUR S’INFORMER EN RÉGION

ne double actualité a animé ce dernier trimestre. Je pense en premier lieu au congrès de la Mutualité française : plus de 2 500 mutualistes dans ce magnifi que palais des congrès de Nice, la présence renforcée de membres du gouvernement et même du président de la République, démontrent combien la Mutualité est partie prenante des réfl exions menées autour de notre système de

soins ! Le constat est amer et le président Caniard n'a pas mâché ses mots pour souligner que notre modèle de protection sociale doit être revu en profondeur. Des annonces fortes ont été faites, nous y serons attentifs pour la défense des intérêts de nos adhérents.

Plus proche de nous, les mises en concurrence des collectivités auxquelles nous répon-dons dans le plus grand respect du cahier des charges. Cette attente de près de 5 ans entre la publication de la loi de modernisation de la Fonction publique et celle du décret d'application, dont nous avons tant parlé dans nos colonnes, nous a fi nalement permis d'observer les pratiques, les bonnes et... les moins bonnes, pour nous approcher au plus près de la réalité des préoccupations des collectivités et de leurs agents. Le modèle que nous avons bâti autour des gammes labellisées MUT'NOV et de nos réponses aux appels d'offres montre des signes encourageants de réussite. C'est une grande fi erté pour notre jeune mutuelle qui, non pas "à la force du poignet" mais en tout cas, sans budget publici-taire colossal, remporte la confi ance de nombreuses collectivités.

Sur cette note optimiste, je vous souhaite de très bonnes fêtes de fi n d'année et nos meilleurs vœux de bonheur et de santé pour 2013.

Robert Chiche, président de SMACL Santé

Smaclinfos . Décembre 2012 . 25

édito

U

Annonces fortes - p.28

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26 . Smaclinfos . Décembre 2012

VIE DE LA MUTUELLE

Prévoyance

Un accompagnement plébiscité

Une fin d’année chargée pour SMACL Santé. En effet, la mutuelle sillonne le territoire à la rencontre des agents pour présenter les garanties Prévoyance souscrites par leur collectivité.

Le conseil général des Ardennes, les centres de gestion de l’Hé-rault et de Vendée, la ville de La Rochelle, le conseil régional de Picardie, la ville et l’agglomération d’Angers… ces collecti-vités ont un point commun, elles font désormais confi ance à SMACL Santé pour la garantie prévoyance de leurs agents (voir encadré p. 27). Dès l’annonce de la publication du décret du 8 novembre 20111, la mutuelle s’est mise en ordre de marche pour répondre aux sollicitations des collectivités, que ces der-nières aient choisi la mise en concurrence ou la procédure de labellisation.Depuis janvier 2012, la cellule dédiée aux appels d’offres des collectivités a répondu à près de 200 dossiers : « Il n’y a pas

deux cahiers des charges identiques, pourquoi y aurait-il des réponses formatées ?, souligne Nicolas Piotrowski, directeur de SMACL Santé. Là où les opérateurs se démarquent par le tarif, nous apportons une réponse qui nous semble la mieux adaptée au cahier des charges, mais surtout un accompagne-ment dans la mise en place du contrat collectif », poursuit-il. « En effet, pour les collectivités, le décret du 8 novembre, pourtant longtemps annoncé, peut être perturbant. Ce sont des nouvelles obligations, de nouveaux circuits de décision… C’est pourquoi nous ne disparaissons pas une fois l’accord signé, au contraire, c’est à partir de ce moment que notre présence se renforce ! »

Deux agents territoriaux sur trois n'ont pas de couverture prévoyance. Nous avons estimé que dans ce contexte, s’ouvrir au plus grand nombre constituait un véritable enjeu, une priorité. Par ailleurs, l’hétéro-généité des situations de ceux qui étaient assurés imposait un libre choix de l’agent entre différentes formules, selon ses besoins et son budget ; une offre unique, « packagée », pouvant être dissuasive pour des raisons de coût. C’est dans cet esprit que nous avons bâti un cahier des charges avec les représentants élus des collectivités de Vendée et les organisations syndicales. Parmi les propositions des opérateurs, cel-le de SMACL Santé constituait la meilleure synthèse entre la compréhension de nos attentes et sa prise en compte à travers le contenu de la réponse apportée. Au-delà d’un tarif attractif, nous souhaitons en effet proposer à chacun une solution prévoyance qui lui convienne. Joseph MERCERON Président du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de la Vendée.

« Au-delà d’un tarif attractif, proposer à chacun une solution prévoyance ».

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Smaclinfos . Décembre 2012 . 27

VIE DE LA MUTUELLE

Elles font confi ance à SMACL Santé

• Communauté de communes du Vimeu industriel (80, Somme)• Ville de Saint-Etienne du Rouvray (76, Seine Maritime)• Ville, CCAS, Communauté d’agglomération de la Rochelle • Ville, CCAS, Communauté d’agglomération, Syndicat des eaux de Niort• Conseil général des Ardennes• Conseil régional de Picardie• Centre de gestion de l’Hérault

• Centre de gestion de Vendée• Ville de Calais (62, Pas-de-Calais) • Communauté d’agglomération de Narbonne (11, Aude)• Communauté d’agglomération d’Arcachon (33, Gironde) • Ville, CCAS, Métropole d’Angers (49, Maine-et-Loire)Soit près de 30 000 agents territoriaux invités à bénéficier des garanties MUT’Nov.

De nouvelles prestations d’assistanceLes prestations d’assistance proposées par SMACL Santé ont pour objet de rétablir l’organisation de votre vie familiale perturbée par un événement traumatisant, une maladie imprévue, un accident corporel. Quelques exemples :• l’intervention d’une aide ménagère ;• l’organisation de la garde des enfants ;• l’accompagnement à des examens médicaux ;• la mise à disposition d’un professeur de locomotion…Nouveau : SMACL Santé peut organiser et prendre en charge, dans le cas de troubles psychosociaux, des entretiens téléphoni-ques avec un psychologue clinicien voire, si nécessaire, des entre-tiens en face à face.

6 000 agents rencontrésCet accompagnement prend trois formes :

• la mise en ligne sur l’intranet de la collectivité des garan-ties incluses dans le contrat collectif, des numéros utiles tels que celui de l’accueil téléphonique, ou encore un tari-fi cateur pour que l’agent puisse simuler le montant de sa cotisation ;

• des réunions d’information auprès des agents, organisées en collaboration avec le service des ressources humaines et si possible sur le temps de travail. « Nos équipes ont rencontré près de 6 000 agents depuis le 1er octobre. Ce sont des temps importants car, au-delà de la présentation de nos garanties, les agents réapprennent leurs droits et ce à quoi ils s’exposent en cas d’arrêt de travail prolongé2.

SMACL Santé est présente sur les forums organisés par les collectivités

qui choisissent la labellisation

Quand les RH s’investissent, le taux de participation des agents à ces réunions peut atteindre 70 %. », reprend Nicolas Piotrowski ;

• pour les agents qui n’ont pas accès à l’intranet (travail en extérieur), l’envoi des dossiers d’adhésion à leur domicile, avec l’accord de la collectivité.

SMACL Santé est également présente sur les forums orga-nisés par les collectivités qui choisissent la labellisation. Les gammes MUT’NOV Santé et MUT’NOV Prévoyance ont été labellisées fi n août dernier. « Face à 15 opérateurs parfois, là encore, la mutuelle se démarque par sa proximité. Nous sommes une jeune mutuelle, la jeunesse et le dynamisme de nos équipes font la différence ! », conclut-il. 1 Le décret du 8 novembre 2011 crée deux modalités de participation finan-cière des employeurs territoriaux à la protection sociale de leurs agents : soit la collectivité participe au financement de garanties labellisées, soit elle organise une mise en concurrence (convention de participation).

2 En cas d’arrêt de travail pour longue maladie (hors maternité et hors accident de travail) supérieur à 90 jours, le salaire de l’agent peut diminuer de moitié.

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Plus de 2 500 mutualistes ont débattu du 18 au 20 octobre à Nice sur le thème de l’accès aux soins pour tous. En 2009, lors de la précédente édition, ils s’étaient quittés à Bordeaux avec un idéal de solidarité pour que la protection sociale lutte contre les risques de pauvreté et d’exclusion, pour que l’accès de tous à des soins utiles et de qualité devienne enfi n une réalité. Trois ans plus tard, force est de constater que cet idéal n’a pas été réalisé entre-temps. Constat amer

« Nous avons, tout au long de ces derniers mois, tenté d’attirer l’attention sur les diffi cultés d’accès aux soins, avoue Etienne Caniard, président de la FNMF. C’est le thème de notre congrès. Notre pays connaît une crise économique et sociale qui dure. Notre modèle de protection, s’il a prouvé qu’il était capable d’absorber de nombreux chocs, montre aujourd’hui des signes indéniables d’essouffl ement : son fi nancement repose trop fortement sur l’endettement, son organisation privilégie trop l’hôpital aux dépens des soins de premier recours. Notre système est ensuite peu adapté aux nouveaux enjeux sociaux, »faisant référence au renoncement aux soins auquel sont contraints 23 % des salariés, mais aussi de nombreux étudiants.

L’avenir de la TSCA Le gouvernement qui a pris part activement aux débats ne peut que constater que depuis le congrès de Bordeaux, les dysfonc-tionnements du système de santé se sont accentués. À propos des contrats dits responsables, Marisol Touraine, ministre aux Affaires sociales et de la Santé, a admis que les différences de taxation entre les contrats solidaires et responsables et les autres se sont « estompées », alors qu’elles sont « essentielles » pour « répondre plus effi cacement et justement à l’exigence d’accès aux soins ». Elle a donc promis d’« engager rapidement la dis-cussion sur l’avenir de la taxe sur les conventions d’assurance (TSCA) ». Cette taxe a subi deux hausses en 2011, vidant ainsi de leur substance ces contrats plus vertueux.

PARTENARIAT

La santé pour chacun, un pacte solidaire pour tous : telle est l’ambition de la résolution générale votée par les mutualistes le 20 octobre dernier au congrès de Nice. Une ambition déjà affichée lors de l’édition précédente, mais force est de constater que l’ac-cès aux soins pour tous est de moins en moins une réalité.

Congrès FNMF

Pour une complémentaire santé plus responsable

Ils l’ont dit au congrès FNMF de Nice…

« J’ai demandé au gouvernement de réorienter ces aides [aux contrats collectifs] pour en élargir le nombre de bénéficiaires » afin de « généraliser à l’horizon de 2017 l’accès à la couverture complémentaire de qualité. »

François Hollande, président de la République.

« Le rôle ‘‘essentiel’’ du mouvement mutualiste dans le système de soins doit être reconnu et valorisé. »

Marisol Touraine, ministre de la Santé.

« Les mutuelles de Livre 2, en tant qu’assureurs, sont aux prises avec des logiques prudentielles très exigeantes. Les mutuelles de Livre 3 évoluent dans des univers de régulation et de réglementation différents. Si vous le souhaitez, je suis prêt à engager avec vous une réflexion sur le meilleur moyen de combiner ces deux logiques de manière cohérente. »

Benoît Hamon, ministre en charge de l’Économie sociale et solidaire.

Etienne Caniard : ‘‘Notre modèle de protection montre aujourd’hui des signes indéniables d’essouffl ement’’

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Smaclinfos . Décembre 2012 . 29

En vue d’une plus grande reconnaissance des entreprises de la Mutualité, Benoît Hamon, ministre en charge de l’Écono-mie sociale et solidaire, a précisé le contenu d’un projet de loi qui instaurera un label pour les entreprises du secteur (voir aussi SMACLInfos 45, sept 2012). L’obtention d’un label sera déterminante pour accéder aux fi nancements de la future Banque publique d’investissement (BPI).

Annonces fortesEn clôture du congrès, le président de la République a fait des annonces fortes, à commencer par la volonté de faciliter l'ac-cès à des complémentaires santé de qualité en rénovant la fi scalité des contrats « responsables », dans le prolongement des annonces de Marisol Touraine : ce chantier débutera fi n 2013 par une intégration dans la loi de fi nancement de la Sécurité sociale pour 2014. « Je souhaite que le contenu des

contrats responsables soit amélioré pour favoriser les par-cours de soins et permettre un meilleur remboursement des soins optiques et dentaires », a déclaré François Hollande. Maîtriser les dépassements d’honoraires des médecins est le deuxième objectif du gouvernement. Pour le président de la République, l’accord signé le 25 octobre entre l’assurance maladie, les syndicats de médecins et les complémentaires doit contribuer « à la diminution progressive mais réelle du reste à charge pour les patients ». Enfi n, François Hollande a apporté son soutien à la proposition de loi sur les réseaux de soins conventionnés mutualistes, présenté par le groupe so-cialiste à l'Assemblée nationale. Son objectif est de permettre aux mutuelles de mieux rembourser leurs adhérents quand ils ont recours à ces professionnels, en particulier en optique et en dentaire. « Le gouvernement soutiendra la proposition de loi qui sera prochainement discutée sur cette question », a-t-il dit.

PARTENARIAT

François Hollande : ‘‘La nouvelle fi scalité des contrats responsables et solidaires entrera

en vigueur en janvier 2014."

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30 . Smaclinfos . Décembre 2012

DIVERSITÉ

Pour ancrer localement sa relation avec les employeurs publics, le FIPHFP a pris l’initiative d’organiser, entre 2012 et 2014, des forums visant à leur offrir des clefs pour mieux intégrer les agents handicapés et les encourager à faire appel aux financements proposés. Ces forums sont ainsi l’occasion pour des élus, DRH, directeurs généraux des services... de rencontrer l’ensemble des acteurs régionaux impliqués dans l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Col-lectivités locales, administrations décentralisées, établisse-ments hospitaliers peuvent ainsi s’informer sur les différentes solutions techniques, partenariales ou encore financières, à leur disposition pour favoriser le recrutement ou le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés.

Salon, conférence et Handicafé

Quatre forums se sont ainsi déroulés en 2012 (Provence-Al-pes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais, Midi-Pyrénées), les deux derniers à Villeneuve d'Ascq (14 no-vembre) et Toulouse (11 décembre), mobilisant chacun plus de 200 employeurs publics. L’organisation, sur une journée, s’articule autour de trois moments forts :• une conférence par les acteurs régionaux, autour d’interve-

nants de terrain, sur les missions du FIPHFP, les aides qu’il propose et les enjeux et leviers de l’intégration de personnes en situation de handicap dans les fonctions publiques ;

• un « Handicafé », temps de mise en relation entre recru-teurs publics et personnes handicapées à la recherche d’un emploi ;

• et un véritable salon où rencontrer tous les partenaires : as-sociations, secteur adapté, Cap emploi, Centre national de la Fonction publique territoriale, Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier, centres de gestion de la Fonction publique territoriale.

11 forums en 2013L’intérêt de ce type de manifestation ? C’est le directeur géné-ral des services d’une petite commune, ayant participé au fo-rum de Marseille, qui répond : « Lorsque l’on souhaite recruter ou maintenir à son poste une personne en situation de handi-cap, il est souvent difficile de trouver les bonnes informations. Nous ne connaissons pas toujours les possibilités juridiques et les moyens de financement qui sont à notre disposition. Ce forum m’a aidé à y voir plus clair. » Pour l’année 2013, onze rendez-vous sont prévus dont ceux du premier trimestre se dérouleront en Pays de la Loire (Nantes, 31 janvier), Picardie (Amiens, 14 février), Poitou-Charentes (14 mars) et Limousin (26 mars). Pour connaître le programme détaillé, toutes les dates et s’inscrire à ces forums, un site Internet dédié vous renseigne : www.fiphfp-forum.fr

Forums FIPHFPDes rendez-vous privilégiés pour s’informer en régionLe Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique (FIPHFP) organise des forums de proximité dans chacune des régions françaises. Objectif : informer largement les employeurs pour favoriser l’emploi des personnes handicapées dans toutes les fonctions publiques.

renseigne : www.fiphfp forum.fr

Repères

Le FIPHFP en quelques chiffresEn 2011, 1 881 employeurs publics ont fait appel au FIPHFP via sa plateforme d’aides finanicères, pour un montant de 11,8 millions d’euros. Pour mémoire, ils étaient 1 153 en 2010 et 680 en 2009…

Par ailleurs, 264 employeurs des trois Fonctions publiques (ministères, villes, conseils généraux et régio-naux, hôpitaux...) ont signé des conventions pluriannuelles avec le Fonds. Les engagements financiers de ces conven-tions atteignent 251 millions d’euros au 30 juin 2012.

Au 1er janvier 2010 (déclarations 2011), le taux d’emploi dans les trois Fonctions publiques (Fp) était de 4,22 % de travailleurs handicapés, soit 187 217 bénéficiaires de l’obligation d’emploi. Les Fp hospitalière (4,99 %) et territoriale (5,10 %) se rapprochent de l’obligation légale à 6 %, la Fp d’État en est encore loin (3,31 %).www.fiphfp.fr

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Smaclinfos . Décembre 2012 . 31

Infarctus Grande menace pour les femmesLa maladie cardiaque est la deuxiè-me cause de mortalité en France (38 072 victimes en 2008). Mais si l’infarctus recule chez les hommes, fruit sans doute d’une prévention et de soins plus effi caces (incitation à l’arrêt du tabagisme, lutte contre l’obésité, prise en charge de l’angioplastie, mise à disposition de défi brillateurs, etc.), il progresse fortement chez les femmes ! En modifi ant leur comportement, et plus précisément, en le rapprochant de celui des hommes, les femmes accentuent fortement leur risque cardiaque : tabagisme, alimentation, sédentarité, surpoids, diabète, hypertension, cholestérol… Elles sont trois fois plus nombreuses à fumer qu’il y a 40 ans ! « Il est urgent d’alerter les femmes afi n qu’elles prennent conscience de la menace que représentent les maladies cardiovasculaires », alerte l’Institut de veille sanitaire, « et de lutter contre des idées reçues. Ainsi, les hormones ne protègent les femmes que jusqu’à 65 ans, au-delà leur risque d’infarctus rejoint celui des hommes. » Et quand bien même puisque « cette protection n’est pas absolue : l’in-farctus augmente de façon inquiétante chez les femmes de 35 à 54 ans. »

Sources : Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, « Personnes hospitalisées pour infarctus du myocarde en France : tendances 2002-2008 », 6 novem-bre 2012, n°41, www.invs.sante.fr/BEH_41_2012_VWeb.pdf.

UNAAS.CTPour une reconnaissance statutaire des activités socialesRéunis le 23 octobre en Assemblée générale à Angers, les membres de l'Union nationale des associations pour l'acti-vité sociale des collectivités territoriales (UNAAS.CT) consta-tent que « les collectivités territoriales délèguent la gestion des œuvres sociales aux associations sans cadre réglemen-taire adapté, ce qui est source de dérives et de disparités de fonctionnement.

L’UNAAS.CT a pour vocation première de fédérer tous les COS, CAS, CASC et amicales pour revendiquer haut et fort, sans ignorer le rôle prépondérant des organisations syndi-cales dans ce domaine, la reconnaissance statutaire des activités sociales gérées dans la plus stricte proximité. Il devient urgent de défi nir un cadre statutaire et réglemen-taire assorti de moyens matériels, humains et fi nanciers. Pour ce faire, il convient donc de porter obligation aux

collectivités territoriales de mettre en œuvre une véritable politique en matière d’activités sociales au service de tous les agents territoriaux, dans toutes les collectivités de plus de 50 agents et dans tous les centres de gestion pour les autres. Seuls les représentants des personnels doivent avoir vocation à gérer ces activités sociales, en toute indépen-dance des élus locaux. »

Pour contacter André Durand, président de l'UNAAS.CT : [email protected]

Rendez-vous médicauxAttente rédhibitoire Les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez un praticien sont jugés pires que les dépas-sements d'honoraires, indique un sondage réalisé par l'Ifop début octobre pour le cabinet Jalma, conseil spécialisé en santé. 59 % des personnes interrogées ont renoncé à se soigner faute de pouvoir obtenir un rendez-vous rapidement. Pour 42 % des sondés, le coût de la consultation n'arrive qu'en deuxième place (+ 5 % en un an). Les délais d’attente ont augmenté de quatre jours en moyenne sur un an (48 jours pour un rendez-vous chez un spécialiste !) et sont deux fois plus longs à la campagne qu'à Paris. Un réel problème dans les spécialités amenées à soigner des pathologies chroniques nécessitant des ren-dez-vous fréquents.www.jalma.fr

GénériquesLa méfi ance s’installeLes médicaments génériques peinent à convaincre le grand public, selon un récent sondage1. Entre 2011 et 2012, les Français favorables aux génériques sont passés de 62 % à 57 %. L’effi cacité des génériques fait également débat parmi les personnes interrogées : 72 % pensent que les effets des génériques sont identiques aux médicaments, contre 77 % il y a un an.

Parmi les 1 009 personnes interrogées, 46 % d’entre elles considèrent que la loi de 2006 qui vise à suppri-mer le tiers payant en cas de refus des génériques est une atteinte à la liberté. La mesure, strictement appli-quée depuis le 1er juillet 2012 par les pharmaciens, est particulièrement critiquée par les 35-49 ans. « Il reste du chemin à parcourir », a annoncé Lucien Bennatan, pré-sident du groupe PHR, qui considère que les professionnels de santé « devront sensibiliser davantage les patients ».1 Sondage Ifop réalisé pour le groupe de pharmaciens PHR

EN BREF

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