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5 e éd. 2020-2021 Laetitia Simonet 1 FONDAMENTAUX DU DROIT Cours et applications corrigées

DCG1 - Fondamentaux du droit

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Page 1: DCG1 - Fondamentaux du droit

Ce livre est fait pour :

– Candidats au DCG et au DSCG

– Étudiants de l’INTEC

– Étudiants de l’enseignement supérieur de gestion

– Étudiants des licences économie-gestion et des licences professionnelles

LaetitiaSimonet est professeure agrégée d’économie-gestion et enseigne l’UE 1 en classes préparatoires au DCG. Elle est correctrice aux examens DCG et DSCG.

5e éd. 20202021

FONDAMENTAUX DU DROIT 1

Prix : 26,50 €

ISBN 978-2-297-09148-0

www.gualino.fr

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1 Niveau L150 h de cours 14 ECTS – Coeff. 1

À jour du programme du DCG et de son nouvel environ-nement pédagogique (compé-tences attendues, savoirs asso-ciés, guides pédagogiques),  la nouvelle collection Carrés DCG vous permet d’apprendre effi-cacement votre cours et d’être prêt le jour de l’épreuve !

Accessible et à jour, cet ouvrage est un véritable manuel d’acquisition des connaissances. Il contient :• un cours développé de manière acces-

sible et en conformité avec le nouveau programme ;

• des éléments visuels pour comprendre plus facilement et mieux mémoriser ;

• des exemples et des applications corrigées ;

• un cas final conforme à l’épreuve de l’examen.

5e éd. 2020-2021

Laetitia Simonet

1

FONDAMENTAUX DU DROIT

Cours et applications corrigées

Page 2: DCG1 - Fondamentaux du droit
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5e éd. 2020-2021

1Laetitia Simonet

FONDAMENTAUX DU DROIT

Page 4: DCG1 - Fondamentaux du droit

Laetitia Simonet est professeure agrégée d’économie-gestion et enseigne l’UE 1 en classes préparatoires au DCG. Elle est correctrice aux examens DCG et DSCG.

Dans la même collection :

– DCG 1 Fondamentaux du droit, 5e éd. 2020-2021 (L. Simonet).– DCG 2 Droit des sociétés et des groupements d’affaires, 9e éd. 2020-2021 (L. Simonet).– DCG 3 Droit social, 2e éd. 2020-2021 (L. Morel-Pouliquen).– DCG 4 Droit fiscal, 2e éd. 2020-2021 (P. Recroix).– DCG 5 Économie contemporaine, 2e éd. 2020-2021 (H. Kontzler et A. Reichart).– DCG 6 Finance d’entreprise, 10e éd. 2020-2021 (P. Recroix).– DCG 6 Exercices corrigés de Diagnostic financier de l’entreprise, 2e éd. 2020-2021 (P. Recroix).– DCG 7 Management, 1re éd. 2020-2021 (M. Leroy et J.-J. Jault).– DCG 8 Systèmes d’information de gestion, 6e éd. 2020-2021 (L. Monaco).– DCG 9 Comptabilité, 2e éd. 2020-2021 (P. Recroix).– DCG 9 Exercices corrigés de Comptabilité, 1re éd. 2020-2021 (P. Recroix).– DCG 10 Comptabilité approfondie, 11e éd. 2020-2021 (P. Recroix).– DCG 10 Exercices corrigés de Comptabilité approfondie, 9e éd. 2020-2021 (P. Recroix).– DCG 11 Contrôle de gestion, 9e éd. 2020-2021 (C. Baratay et L. Monaco).– DCG 11 Exercices corrigés de Contrôle de gestion, 7e éd. 2020-2021 (C. Baratay).

Contactez-nous sur [email protected]

Suivez-nous sur www.gualino.fr© 2020, Gualino, Lextenso1, Parvis de La Défense92044 Paris La Défense CedexISBN 978 - 2 - 297 - 09148 - 0ISSN 2269-2304

Page 5: DCG1 - Fondamentaux du droit

Le conceptÀ l’occasion de la mise en application des nouveaux programmes des différentes UE (unités d’enseignement) du Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG), la collection « Les Carrés DCG » vous propose :

– des livres conformes au nouveau programme de chaque UE et qui corres-pondent à une unité d’enseignement qui donne lieu à une épreuve ;

– une pédagogie qui tient compte des notions nouvelles introduites dans les programmes : compétences attendues, savoirs associés, guides pédagogiques ;

– de véritables manuels d’acquisition des connaissances ; leur contenu est :• plus développé : les étudiants peuvent apprendre leur cours et acquérir les

compétences ainsi que les savoirs associés,• plus complet : le cours est enrichi d’applications corrigées pour mettre en

pratique les compétences acquises. Un cas final conforme à l’examen est présenté à la fin de l’ouvrage pour que l’étudiant soit prêt le jour de l’épreuve,

• plus visuel : les maquettes sont modernisées pour être plus aérées et plus attractives ;

– des livres à jour de l’actualité la plus récente.Le présent ouvrage est tout entier consacré à l’UE 1 « Fondamentaux du droit » et à l’épreuve correspondante : épreuve écrite portant sur l’étude d’une ou de plusieurs situations pratiques et/ou le commentaire d’un ou plusieurs documents et/ou une ou plusieurs questions.

Vous trouverez dans les pages suivantes (4 à 18) le programme officiel de l’UE 1 ainsi que le sommaire de ce manuel d’acquisition des connaissances. Vous pourrez ainsi facilement naviguer dans ce livre et trouver, à tout instant, les connaissances recherchées.

Rappelons que les UE 1 « Fondamentaux du droit », UE 2 « Droit des sociétés et des groupements d’affaires », l’UE 3 « Droit social » et l’UE 4 « Droit fiscal » constituent l’axe 1 « Droit des affaires » et ont pour objet de fournir au titulaire du DCG une connaissance juridique du fonctionnement des organisations.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

Programme officiel de l’UE 1 – Fondamentaux du droitNiveau L : 150 heures – 14 ECTS

1 - INTRODUCTION GÉNÉRALE AU DROIT (45 heures)

1.1 - Introduction

Sens et portée de l’étude : La règle de droit est une construction sociale qui évolue en fonction des besoins de la société : à travers elle s’expriment certaines valeurs fondamentales. La règle de droit a pour objet de rendre possible la vie en société. Pour ce faire, elle est aussi un instrument de contrainte.

La prise en compte des finalités du droit permet de comprendre le sens de la règle, de l’interpréter et éventuellement d’en prévoir l’évolution.

Le droit distingue, classe et ordonne des situations données. En France, il repose sur une summa divisio qui distingue droit public et droit privé. Le droit se différencie d’autres règles sociales telles que la morale et l’éthique.

Compétences attendues Savoirs associés

– Distinguer la règle de droit des autres règles de la vie sociale.– Identifier les branches du droit applicables à une situation donnée.

– Les finalités du droit.– Les caractères de la règle de droit.– Les autres règles sociales : morale et éthique.– Les branches du droit.

1.2 - Les sources du droit

Sens et portée de l’étude : Les sources du droit sont nombreuses. Cette multiplication s’explique par le fait qu’une société développée produit des normes internes à différents niveaux, et s’intègre dans un espace mondialisé qui la soumet à de nouvelles règles définies par des acteurs internationaux. Dès lors, une hiérarchie s’établit entre l’ensemble de ces normes et des voies de recours s’ouvrent aux titulaires de droits en cas de violation de cette hiérarchie.

À noter que certains textes de droit international non contraignants (soft law) peuvent influer le comportement de sujets de droit, notamment les entreprises.

Compétences attendues Savoirs associés

– Identifier et distinguer les différentes sources du droit.– Repérer un conflit de normes et expliciter sa résolution dans une

situation donnée.– Différencier les principales catégories de loi.– Schématiser les étapes du processus de l’élaboration d’une loi

ordinaire.– Identifier les contrôles de constitutionnalité d’une loi.

– Les sources internationales du droit.– Les différentes sources de droit européen : droit primaire et dérivé

du droit de l’Union européenne (directives et règlements).– Les sources nationales du droit.– Le principe de hiérarchie des normes.– Le rôle des pouvoirs législatif et exécutif dans l’initiative d’une loi

ordinaire.– Les prérogatives du pouvoir exécutif dans le processus du vote

de la loi.– Le contrôle de conventionalité et de constitutionnalité de la loi.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

1.3 - La preuve des droits

Sens et portée de l’étude : Être titulaire de droits suppose d’en établir l’existence devant un juge. En amont du procès, la preuve a un rôle de prévention (la partie qui sait que le juge lui donnera tort, s’abstiendra de recourir aux tribunaux) et lors du procès, elle permettra de trancher le litige en dégageant une vérité judiciaire.

Le droit français consacre le système de la preuve par tout moyen sauf si la loi en dispose autrement : ainsi, dans certains cas, la preuve préconstituée est exigée. Par ailleurs, le progrès technique impose au législateur et au juge d’apprécier la fiabilité de nouveaux procédés de preuve.

Compétences attendues Savoirs associés

– Établir sur qui pèse la charge de la preuve.– Identifier les moyens de preuve.– Apprécier la recevabilité et la force probante des moyens de preuve.

– L’objet, la charge et les modes de preuve.– La recevabilité des moyens de preuve et leur force probante.

1.4 - L’organisation judiciaire

Sens et portée de l’étude : Pour faire reconnaître ses droits ou faire cesser un trouble, le citoyen s’adresse aux juridictions. Celles-ci, très nombreuses, répondent à une organisation et un fonctionnement précis qui vont définir leur compétence. En leur sein, il existe différents professionnels qui concourent à la résolution des litiges. Enfin, les procédures doivent garantir le respect de principes directeurs du procès issus du droit national et du droit européen.

Compétences attendues Savoirs associés

– Distinguer les différentes juridictions nationales et européennes et déterminer leurs compétences.

– Déterminer la juridiction compétente dans un litige donné.– Vérifier les conditions de recevabilité de l’action en justice.– Déterminer les voies de recours possibles dans une situation

donnée.– Vérifier le respect des principes directeurs du procès énoncés

dans le Code de procédure civile et dans la convention européenne des droits de l’homme.

– Identifier les rôles respectifs des magistrats du siège et du Ministère public.

– Les ordres administratif et judiciaire.– Les principales juridictions nationales et européennes.– Les degrés de juridictions.– La compétence matérielle et territoriale d’une juridiction.– Les conditions de recevabilité de l’action en justice.– Les notions de prescription et de forclusion.– Les voies de recours possibles en fonction d’une décision de justice.– Les principes directeurs du droit commun du procès français

et européen.– Le personnel de justice.

1.5 - Les modes alternatifs de règlement des différends

Sens et portée de l’étude : L’inflation du contentieux et l’exigence de rendre une décision de justice dans un délai raisonnable ont conduit le législateur à imposer aux parties, avant toute procédure, de montrer qu’elles ont tenté de trouver une voie de conciliation. Dans ce cadre, il existe différents modes alternatifs de résolution des différends (MARD) possibles et adaptés à des situations juridiques données. L’ensemble de ces MARD ont pour objectif de désengorger les tribunaux et d’offrir des voies rapides et souvent moins coûteuses qu’une procédure judiciaire longue et parfois aléatoire pour les parties.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

Compétences attendues Savoirs associés

– Justifier l’exigence du recours aux MARD avant toute procédure contentieuse.

– Distinguer les effets de chacun des MARD.– Montrer la spécificité de l’arbitrage comme mode de résolution

des conflits.

– La conciliation et la médiation : définition, acteurs, mise en œuvre et issue.

– L’arbitrage comme mode spécifique de résolution des conflits : modalités de mise en œuvre, désignation et récusation des arbitres, modalités de la sentence arbitrale et des voies de recours, avantages et inconvénients.

2 - Les personnes et les biens (40 heures)

2.1 - Les personnes

Sens et portée de l’étude : La personnalité juridique est l’aptitude à être sujet de droit. Celle-ci est conférée de plein droit aux personnes physiques et, sous certaines conditions, aux personnes morales. Ces dernières sont devenues des acteurs importants et incontournables de l’activité économique. Pour autant, l’étendue de leur capacité reste circonscrite à leur objet.

Pour les personnes physiques, le législateur a élaboré un système d’incapacité pour protéger les mineurs et certains majeurs victimes d’une altération de leurs facultés mentales ou corporelles.

Compétences attendues Savoirs associés

– Justifier l’existence d’une personne juridique.– Identifier et caractériser les attributs de la personnalité juridique.– Analyser la capacité d’une personne à accomplir un acte juridique.– Identifier un régime de protection adapté à la situation d’un majeur

dans une situation donnée.

– La notion de personne juridique : utilité, acquisition, diversité.– Les personnes physiques : identification, capacité.– Les personnes morales : identification, capacité.– La distinction entre les actes que le mineur peut réaliser seul

et les actes qui nécessitent l’autorisation de son représentant légal ou de son tuteur.

– Les trois principaux régimes de protection des majeurs : définition, mise sous placement, désignation d’un responsable du majeur, distinction entre acte d’administration et de disposition et conséquence quant à la capacité du majeur protégé.

2.2 - Les commerçants, personnes physiques

Sens et portée de l’étude : Les premiers acteurs de la vie des affaires sont les commerçants en tant que personnes physiques. Ils dirigent des entreprises individuelles qu’ils exploitent en nom propre ce qui impacte leur patrimoine personnel. Ces personnes physiques acquièrent la qualité de commerçant dès lors qu’elles accomplissent des actes de commerce à titre de profession habituelle. Dans le cadre de ses affaires, le commerçant a des obligations et a besoin de règles adaptées à son activité.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

Compétences attendues Savoirs associés

– Identifier le commerçant.– Vérifier qu’une personne remplit les conditions pour exercer

le commerce, dans une situation donnée.– Distinguer les différents actes de commerce et présenter leur régime

juridique.– Analyser le statut et la situation patrimoniale du commerçant.– Sélectionner un statut pour le conjoint en fonction d’une situation

donnée et en mesurer les conséquences juridiques.

– Le principe de la liberté du commerce et ses limites.– La définition du commerçant.– Les actes de commerce : régime juridique et différentes catégories.– Les obligations et responsabilités du commerçant.– Présentation de l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée

(EIRL), modalité de l’entreprise individuelle permettant une atténuation de la responsabilité du commerçant : création de l’EIRL insaisissabilité (notion et principales applications).

– Le régime du PACS, les régimes matrimoniaux (la communauté des biens et la séparation des biens).

– Les caractéristiques des statuts du conjoint du commerçant.

2.3 - Les autres professionnels de la vie des affaires

Sens et portée de l’étude : La vie des affaires n’est pas exclusivement le fait du commerce, d’autres entrepreneurs individuels développent des activités économiques. Certains d’entre eux sont des partenaires privilégiés du commerçant. Il convient de distinguer chacun de ces acteurs économiques.

Compétences attendues Savoirs associés

– Identifier et analyser les principes juridiques applicables aux catégories professionnelles suivantes : artisan, agriculteur, professionnel libéral.

– Les caractéristiques principales de l’artisan, de l’agriculteur, du professionnel libéral.

2.4 - Théorie du patrimoine

Sens et portée de l’étude : Dans la tradition juridique française, la naissance de la personnalité juridique s’accompagne de celle du patrimoine. Pour un commerçant personne physique, cette vision d’unicité du patrimoine n’est pas sans poser des problèmes pour le développement de l’entreprenariat. Le législateur, à partir du milieu des années 1980, va évoluer progressivement vers la création juridique d’un patrimoine d’affectation protecteur de l’entrepreneur tout en garantissant les droits des créanciers.

Compétences attendues Savoirs associés

– Discuter les intérêts et limites des théories du patrimoine.– Distinguer entreprise individuelle et EIRL.– Évaluer les risques patrimoniaux de l’entrepreneur dans

une situation donnée.

– Les principes de la théorie classique du patrimoine.– La composition du patrimoine : classification des droits et des biens.– Le droit de gage général des créanciers du commerçant

et ses limites dans une approche personnaliste du patrimoine.– La thèse du patrimoine d’affectation et ses manifestations

dans le droit français.

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

2.5 - La propriété

Sens et portée de l’étude : Le droit de propriété est le plus complet des droits réels. Il donne la possibilité de tirer de la chose toutes les utilités dont elle est susceptible.

Le droit de propriété satisfait aux intérêts individuels.

Toutefois, une partie de la doctrine considère que la propriété remplit aussi une fonction sociale qui fonde toutes les entorses au droit de propriété.

Ces deux fonctions, à la fois compatibles et potentiellement contradictoires, imprègnent le droit positif de la propriété.

Compétences attendues Savoirs associés

– Identifier les différents modes d’acquisition dérivée de la propriété.– Analyser les prérogatives du propriétaire.– Analyser les droits et obligations de l’usufruitier

et du nu-propriétaire.– Analyser les limites du droit de propriété.

– Les attributs et les caractères du droit de propriété.– L’acquisition de la propriété par un acte juridique.– Le démembrement du droit de propriété : usufruit (définition,

origines, régime, extinction), nue-propriété (définition).– L’abus de droit et le trouble anormal de voisinage.

2.6 - Applications particulières de la propriété

Sens et portée de l’étude : Depuis l’adoption du Code civil, le droit de propriété a souvent fait l’objet d’atteintes. Mais, en même temps, sa plasticité explique le succès de cette notion hors de son strict champ technique.

Le fonds de commerce est un bien unitaire, différent des éléments qui le composent. C’est aussi un bien incorporel de nature mobilière.

La propriété commerciale permet à un preneur à bail commercial d’obtenir, à l’expiration du contrat, le renouvellement du bail commercial ou, à défaut, une indemnité d’éviction.

La propriété intellectuelle protège l’inventeur (droit de la propriété industrielle) comme l’auteur (droit d’auteur).

Compétences attendues Savoirs associés

– Identifier les éléments constitutifs du fonds de commerce.– Analyser le bail commercial, la protection du locataire-preneur

et les obligations du propriétaire.– Distinguer propriété industrielle et propriété littéraire et artistique.– Vérifier les conditions de protection par le brevet, la marque

ou le droit d’auteur.– Justifier les actions possibles en cas d’atteinte à un droit

de propriété intellectuelle.

– Le fonds de commerce : notion, composition, nature juridique.– Le contrat de bail commercial : conditions d’application du statut

des baux commerciaux, régime, droit au renouvellement.– La propriété industrielle : brevet et marque (conditions, procédure

et effets).– La propriété littéraire et artistique : conditions de la protection,

droits des personnes protégées.

Page 11: DCG1 - Fondamentaux du droit

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

3 - L’ENTREPRISE ET LES CONTRATS (45 heures)

3.1 - Théorie générale du contrat

Sens et portée de l’étude : Le contrat est à la base de la vie des affaires ; il concrétise les obligations que les parties veulent nouer entre elles. La réalisation d’un contrat fait souvent l’objet d’étapes préliminaires qui forment déjà des obligations pour les parties. Le législateur offre une grande plasticité au contrat ce qui permet de créer tout type d’obligation dans la limite du respect de l’ordre public.

Un contrat valablement formé doit, par principe, du fait du respect de la parole donnée, être correctement exécuté. En cas de non-exécution ou de mauvaise exécution du contrat, le créancier lésé dispose d’un ensemble de moyens d’action possibles prévus par la loi.

Compétences attendues Savoirs associés

– Identifier l’existence d’un avant-contrat à travers le pacte de préférence et la promesse unilatérale.

– Vérifier la conclusion du contrat et le classifier, dans une situation donnée.

– Expliquer l’intérêt que présente une clause contractuelle donnée pour les parties.

– Analyser la validité d’un contrat dans son ensemble et d’une clause particulière.

– Proposer des sanctions adaptées en cas d’inexécution d’un contrat.

– Le contrat : définition et classification.– Les principes fondateurs du droit des contrats.– La formation du contrat : phase précontractuelle (négociations

contractuelles, promesse unilatérale et pacte de préférence), conclusion du contrat, conditions de validité du contrat et sanction des conditions de validité.

– L’identification de clauses particulières : clause exclusive et limitative de responsabilité, clauses pénales, clauses résolutoires, clauses compromissoires, clauses attributives de compétence, clause de réserve de propriété.

– L’exécution du contrat : les effets du contrat entre les parties (principe de la force obligatoire, renégociation, interprétation par le juge), les effets du contrat à l’égard des tiers (principe de l’effet relatif et exceptions), le paiement, mode normal d’exécution du contrat.

– L’inexécution du contrat : exception d’inexécution, exécution forcée en nature, réduction du prix, résolution, réparation du préjudice résultant de l’inexécution du contrat (responsabilité civile contractuelle).

3.2 - Les contrats de l’entreprise

Sens et portée de l’étude : Dans la vie des affaires, l’entreprise passe de nombreux contrats. Cette mise en situation contrac-tuelle permet le passage de la théorie générale aux « contrats spéciaux ». La matière est dominée par une double antinomie : d’une part, l’opposition entre les règles générales et spéciales, d’autre part l’opposition entre contrats nommés et contrats innommés. Par ailleurs, le droit des contrats spéciaux protège les consommateurs ou non professionnels.

Page 12: DCG1 - Fondamentaux du droit

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UE 1 - FONDAMENTAUX DU DROIT

Compétences attendues Savoirs associés

– Qualifier le contrat en présence dans une situation donnée.– Analyser les caractéristiques essentielles des principaux contrats

de l’entreprise.– Caractériser la protection des parties pour chacun des contrats.– Justifier le choix d’une sûreté et ses principaux effets dans une

situation donnée.

– Les contrats relatifs au fonds de commerce : vente et location-gérance.

– Le contrat de vente.– La notion de consommateur.– Les contrats de consommation : principales règles de protection

du consommateur lors de la formation et de l’exécution du contrat.– Le contrat de crédit à la consommation.– Le compte de dépôt bancaire : création, fonctionnement, fermeture.– Les contrats de crédit aux entreprises : contrat de prêt, escompte,

affacturage, crédit-bail mobilier.– Les sûretés : caractéristiques principales du cautionnement,

nantissement, gage avec dépossession et sans dépossession, hypothèque, privilèges.

– L’étendue des obligations des parties dans chaque sûreté.

4 - L’ENTREPRISE ET SES RESPONSABILITÉS (20 heures)

Sens et portée de l’étude : En développant ses activités, l’entreprise peut commettre un fait ou exposer autrui à un risque causant un dommage. Dès lors, sa responsabilité civile est engagée. Celle-ci doit être distinguée de la possibilité de voir aussi sa responsabilité pénale engagée mais avec des mécanismes différents.

Compétences attendues Savoirs associés

– Différencier les notions de responsabilité civile et pénale.– Différencier responsabilité civile extracontractuelle et responsabilité

civile contractuelle.– Apprécier le respect des conditions de mise en œuvre

de la responsabilité civile et les causes possibles d’exonération dans une situation juridique donnée.

– Identifier les caractéristiques du préjudice réparable dans une situation juridique donnée.

– Vérifier la présence des conditions de la responsabilité pénale, pour une situation juridique donnée.

– Identifier les actions en responsabilité possibles dans une situation juridique donnée.

– Les responsabilités civile et pénale (fonctions, conditions de mise en œuvre).

– Les responsabilités extracontractuelle et contractuelle.– L’étude des possibilités de cumul des différents régimes

de responsabilité.– Les conditions de la responsabilité extracontractuelle (civile

délictuelle) :• fait générateur : le fait personnel fautif, le fait de la chose,

les troubles anormaux de voisinage et le fait d’autrui,• préjudice réparable (classifications, caractères),• lien de causalité.

– L’étude spécifique du régime de la responsabilité du fait des produits défectueux.

– Les spécificités de la réparation du préjudice environnemental.

L’épreuve 1 Fondamentaux du droit est une épreuve écrite portant sur l’étude d’une ou de plusieurs situations pratiques et/ou le commentaire d’un ou plusieurs documents et/ou une ou plusieurs questions.

Durée : 3 heures – Coefficient : 1

Page 13: DCG1 - Fondamentaux du droit

Sommaire

11

PARTIE

1 Introduction générale au droit

Chapitre 1 : Introduction 21

I. Les finalités du droit 21

II. La définition du droit 22

III. Les caractères de la règle de droit 22A. Le caractère général et abstrait 22B. Le caractère obligatoire 22C. Le caractère contraignant 23

IV. Les branches du droit 24A. La division droit privé et droit public 24B. La division droit national et droit international 25

Chapitre 2 : Les sources du droit 29

I. Les sources internationales du droit 29

II. Les sources du droit de l’Union européenne 30A. Les institutions de l’Union européenne 30B. Le droit primaire 31C. Le droit dérivé 31D. Les principes du droit de l’Union européenne 32

III. Les sources nationales du droit 32A. Les sources formelles 32B. Les sources non formelles (indirectes) 37

Chapitre 3 : La preuve des droits 41

I. La notion de preuve 41

II. La charge de la preuve 42A. Le principe 42B. Les exceptions : déplacement de la charge de la preuve 42

III. L’objet de la preuve 43

Page 14: DCG1 - Fondamentaux du droit

12

IV. Les modes de preuve 45A. La preuve des actes et des faits juridiques 45B. Les modes de preuve 46

Chapitre 4 : L’organisation judiciaire 53

I. Présentation de l’organisation judiciaire : l’ordre administratif et judiciaire 53

II. Les principales juridictions nationales 54A. Les juridictions de l’ordre judiciaire 54B. Les juridictions de l’ordre administratif 64

III. Les principales juridictions de l’ordre européen 65A. La Cour de justice 65B. Le tribunal de première instance 66

IV. L’action en justice : conditions de recevabilité et extinction 67A. Distinction procédure administrative et procédure judiciaire 67B. L’action en justice 68C. La procédure sans audience 69

V. Les différentes voies de recours juridictionnelles 70A. La décision de justice 70B. Les voies de recours contre les jugements judiciaires 70

VI. Les principes directeurs du procès 71A. Les grands principes européens 71B. Les grands principes français 72

VII. Le personnel de justice 74A. Le personnel de justice de l’ordre judiciaire 74B. Le personnel de justice de l’ordre administratif 77

Chapitre 5 : Les modes alternatifs de règlement des différends (MARD) 81

I. Les modes de règlement amiable des différends 81A. L’évolution législative 81B. L’obligation de recourir à un mode de résolution amiable d’un litige

avant la saisine du tribunal 82C. La conciliation 83D. La médiation 84E. La transaction 87

Page 15: DCG1 - Fondamentaux du droit

13

F. La convention de procédure participative 88

II. Les règlements juridictionnels : l’arbitrage 88A. Les domaines de l’arbitrage 88B. La convention d’arbitrage 89C. L’instance arbitrale 89

PARTIE

2 Les personnes et les biens

Chapitre 6 : Les personnes 97

I. La notion de personne juridique 97A. L’utilité de la notion de personne juridique 97B. La diversité des personnes juridiques 98C. L’acquisition et la fin de la personnalité juridique 98

II. Les personnes physiques : éléments d’identification et capacité 99A. Les éléments d’identification 99B. La capacité juridique des personnes physiques 99C. Les particularités liées aux mineurs 100D. Les particularités liées aux majeurs protégés 102

III. Les personnes morales : éléments d’identification et capacité 104A. Les différentes catégories de personnes morales 104B. Les éléments d’identification de la personne morale 105C. La capacité juridique des personnes morales 105

Chapitre 7 : Les commerçants, personnes physiques 109

I. Le principe de liberté du commerce et ses limites 109A. Le principe de la liberté du commerce et de l’industrie 109B. Les limites au principe de la liberté du commerce et de l’industrie 110

II. La définition du commerçant 111

III. Les actes de commerce 112A. Les trois catégories d’actes de commerce 112B. Les actes mixtes 113

IV. Le commerçant : statut et obligations 114A. Le commerçant et les particularités du droit commercial 114

Page 16: DCG1 - Fondamentaux du droit

14

B. Le statut de commerçant 114C. Les obligations du commerçant 115

V. Le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée 116A. Les biens affectés 116B. La publicité de l’affectation 116C. Les obligations de l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée 116D. Les effets de la déclaration d’affectation des biens 117

VI. L’incidence du régime matrimonial et du Pacs pour le commerçant 117A. Les régimes matrimoniaux à conseiller au commerçant 117B. Les régimes matrimoniaux à déconseiller au commerçant 118

VII. Le statut du conjoint du commerçant 119A. Le statut du conjoint collaborateur 119B. Le statut du conjoint salarié 119C. Le statut du conjoint associé 119

Chapitre 8 : Les autres professionnels de la vie des affaires 123

I. Les activités civiles : définition et régime juridique 123

II. Les caractéristiques principales de l’artisan 123A. La définition de l’activité artisanale 123B. La notion d’artisan 124C. Le statut d’artisan 125

III. Les caractéristiques principales de l’agriculteur 125A. La définition de l’activité agricole 125B. La notion d’agriculteur 126C. Le statut d’agriculteur 126

IV. Les caractéristiques principales du professionnel libéral 127A. La définition de l’activité libérale 127B. La distinction entre professions libérales réglementées et non réglementées 127C. Le statut du professionnel libéral 128

Chapitre 9 : La théorie du patrimoine 131

I. La notion de patrimoine et ses différentes approches 131A. La théorie classique du patrimoine 131B. La théorie du patrimoine d’affectation 132

II. La composition du patrimoine 133A. Les biens 133

Page 17: DCG1 - Fondamentaux du droit

15

B. Les droits patrimoniaux 134C. Les dettes 135

III. Les aménagements du législateur : vers un patrimoine d’affectation 135A. Les aménagements liés aux personnes 136B. Les aménagements liés à la création d’entreprise 136

Chapitre 10 : La propriété 143

I. La définition et les attributs du droit de propriété 143A. La définition du droit de propriété 143B. Les attributs du droit de propriété 144

II. Les caractères du droit de propriété 144A. Le droit de propriété est absolu 144B. Le droit de propriété est exclusif 145C. Le droit de propriété est perpétuel 145

III. Les différents modes d’acquisition du droit de propriété 146A. L’acquisition par un acte juridique 146B. L’acquisition par un fait juridique 147

IV. Le démembrement du droit de propriété : l’usufruit 148A. La définition de l’usufruit 148B. Les droits et les obligations de l’usufruitier 148C. Les droits et obligations du nu-propriétaire 149

V. Les limites du droit de propriété 149A. L’abus de droit de propriété 149B. Les troubles anormaux de voisinage 150

Chapitre 11 : Les applications particulières de la propriété 155

I. Le fonds de commerce : notion, composition, nature juridique 155A. La notion de fonds de commerce 155B. La composition du fonds de commerce 156C. La nature juridique du fonds de commerce 157D. La notion de concurrence déloyale 157

II. Le contrat de bail commercial 160A. La notion de bail commercial 160B. Les obligations des parties 160C. La durée du bail 161D. Le loyer 161E. La déspécialisation 161

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F. Le renouvellement du bail et l’indemnité d’éviction 162G. Le droit de préférence en cas de vente du local loué 162

III. La propriété intellectuelle 165A. La propriété industrielle 165B. La propriété littéraire et artistique 169

PARTIE

3 L’entreprise et les contrats

Chapitre 12 : Théorie générale du contrat 175

I. Le contrat : définition et classification 175A. La définition du contrat et la notion d’obligation 175B. La classification du contrat 178

II. Les principes fondateurs du droit des contrats 179A. La liberté contractuelle 179B. Le consensualisme 180

III. La formation du contrat 180A. La phase précontractuelle 180B. La conclusion du contrat 182C. Les conditions de validité des contrats 183D. La sanction du non-respect des conditions de validité des contrats 184

IV. Les clauses contractuelles particulières 185

V. L’exécution du contrat 186A. La force obligatoire des contrats 187B. L’effet relatif des contrats 189C. Les modalités d’exécution du contrat 190

VI. Les sanctions de l’inexécution du contrat 192A. La mise en demeure préalable 192B. La théorie du risque 193C. Les sanctions destinées à faire exécuter le contrat 193D. Les sanctions destinées à anéantir le contrat 194E. La sanction destinée à réparer les conséquences préjudiciables

d’une inexécution contractuelle 195

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Chapitre 13 : Les contrats de l’entreprise 205

I. Les contrats relatifs au fonds de commerce 205A. Le contrat de location-gérance d’un fonds de commerce 205B. Le contrat de vente d’un fonds de commerce 208

II. Le contrat de vente 214A. Les conditions de formation du contrat de vente 214B. Les effets du contrat de vente 216

III. Le contrat d’entreprise 222A. La définition du contrat d’entreprise 222B. Les conditions de formation du contrat d’entreprise 222C. Les effets du contrat d’entreprise 223

IV. Les contrats de consommation 226A. La notion de consommateur et de non-professionnel 227B. Le contrat de consommation 227C. Le contrat de crédit à la consommation 230

V. Le contrat de dépôt bancaire 234A. Le droit au compte 234B. La création du compte de dépôt bancaire 235C. Le fonctionnement du compte de dépôt bancaire 236D. La fermeture du compte bancaire 238

VI. Les contrats de crédit aux entreprises 238A. Le contrat de prêt d’argent 238B. Le crédit avec mobilisation de créances 239C. Le crédit-bail 242

VII. Les sûretés 246A. Les sûretés personnelles 246B. Les sûretés réelles 248

PARTIE

4 L’entreprise et ses responsabilités

Chapitre 14 : L’entreprise et la responsabilité civile 257

I. La distinction entre responsabilité civile et responsabilité pénale 257

II. La distinction entre responsabilité civile contractuelle et extracontractuelle 258A. La responsabilité civile contractuelle 258B. La responsabilité civile extracontractuelle 258

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III. Les possibilités de cumul des différents régimes de responsabilité 259

IV. Les conditions de mise en œuvre de la responsabilité civile extracontractuelle et les causes d’exonération 260A. Les conditions de mise en œuvre de la responsabilité civile extracontractuelle 260B. Les causes d’exonération de la responsabilité civile extracontractuelle 262

V. Le régime spécifique de la responsabilité du fait des produits défectueux 263A. La notion de produit défectueux et de producteur 263B. La mise en œuvre de la responsabilité du producteur 263C. L’exonération de la responsabilité du producteur 264

VI. Les spécificités de la réparation du préjudice environnemental 265A. Le cadre juridique 265B. La notion de préjudice écologique 265C. L’action en réparation 266

Chapitre 15 : L’entreprise et la responsabilité pénale 269

I. L’infraction : les éléments constitutifs et sa classification 269A. Les éléments constitutifs de l’infraction 269B. La classification de l’infraction 270

II. Les personnes responsables : auteur et complice 271A. L’auteur 271B. La complicité 271

III. La peine 271A. La définition de la peine 271B. La nature de la peine 272

IV. La procédure pénale 274A. La distinction action civile et action publique 274B. Le Ministère public 275

Sujet d’entraînement à l’examen 279

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PARTIE 1

INTRODUCTION GÉNÉRALE AU DROIT

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1ChapitreINTRODUCTION

La règle de droit est une construction sociale qui évolue en fonction des besoins de la société : à travers elle s’expriment certaines valeurs fondamentales. La règle de droit a pour objet de rendre possible la vie en société. Pour ce faire, elle est aussi un instrument de contrainte.

La prise en compte des finalités du droit permet de comprendre le sens de la règle, de l’interpréter et éventuellement d’en prévoir l’évolution.

Le droit distingue, classe et ordonne des situations données. En France, il repose sur une summa divisio qui distingue droit public et droit privé. Le droit se différencie d’autres règles sociales telles que la morale et l’éthique.

Ce chapitre vous permettra de développer les compétences attendues suivantes : – Distinguer la règle de droit des autres règles de la vie sociale ; – Identifier les branches du droit applicables à une situation donnée.

Les finalités du droitDans toute société, des règles de conduite doivent être instaurées afin que les relations entre les individus soient possibles et que chacun puisse se réserver un espace de liberté sans nuire à autrui. Les finalités de ces règles, qui constituent le droit, sont diverses et répondent à la multitude des enjeux induits par la vie en société.

En premier lieu, le droit vise à assurer d’une manière générale l’ordre social afin d’éviter tout système anarchique. Il vient régir les rapports humains et les relations entre les individus et la société sur le plan économique, politique et social. Il protège l’intérêt général et assure le bien commun.

En deuxième lieu, le droit vient également organiser la société par la mise en place de services publics (l’éducation, l’armée ou la justice) et permet de rétablir l’équilibre entre les individus lorsque celui-ci est remis en cause. Il garantit aux personnes une justice non-arbitraire.

Enfin, en troisième lieu, le droit protège les individus contre toute atteinte à leur personne ou à leurs biens et assure la sanction de ceux qui n’observent pas les règles de conduite sociale.

I

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Partie 1 - Introduction générale au droit

22

La société, qui est en perpétuelle évolution, implique une adaptation constante du droit, ce qui conduit à une multiplicité des règles. Le législateur tente d’œuvrer aujourd’hui pour une simplification du droit.

La définition du droitLa diversité des finalités du droit explique que cette notion recouvre deux concepts distincts :

– le droit objectif, qui est l’ensemble des règles de conduite dans les rapports sociaux (ex. : les règles issues du Code de la route) ;

– les droits subjectifs, qui sont les prérogatives dont peuvent se prévaloir les individus (sujets de droit) dans leurs relations avec les personnes ou les choses (ex. : le droit de propriété).

Les caractères de la règle de droitLe droit est un ensemble de règles dites juridiques qui ne doivent pas se confondre avec les règles morales, de bienséance ou de politesse. Peuvent être qualifiées de règles de droit celles qui répondent aux trois caractères suivants : général, obligatoire et contraignant.

Le caractère général et abstraitLa règle de droit (ou juridique) s’applique à toute personne sans distinction ou à une catégorie de personnes déterminée qui se trouvent dans une situation juridique identique, par exemple les règles de droit du travail applicables aux salariés en contrats à durée déterminée.

Ce caractère général permet d’assurer une égalité entre les individus, la loi étant la même pour tous.

Le caractère obligatoireLa règle de droit s’impose aux individus. Toutefois, ce principe est à nuancer puisqu’il existe deux catégories de règles juridiques, les règles impératives et les règles supplétives :

– les règles impératives sont les règles auxquelles les individus ne pourront jamais déroger. Ainsi, l’article 6 du Code civil précise qu’« on ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs » ;

– les règles supplétives sont les règles qui peuvent être écartées par la volonté d’un ou plusieurs individus (ex. : deux commerçants peuvent, par voie d’accord, décider de ne pas saisir la justice en cas de différends à naître entre eux et de recourir à un arbitre).

II

III

A

B

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Chapitre 1 - Introduction

23

Le caractère contraignantÀ chaque règle de droit est attachée une sanction ou une contrainte qui viendra s’appliquer, par le biais de l’autorité publique, en cas de non-respect de celle-ci. La sanction a d’abord pour objectif principal d’être dissuasive. Lorsque la règle est transgressée, la sanction peut être soit civile, soit pénale, soit les deux à la fois.

La sanction civile a pour objet : – de contraindre une personne à s’exécuter (ex. : le versement d’une pension alimentaire) ; – de mettre fin à un acte pris en violation de la loi (ex. : l’achat d’une maison par un mineur non émancipé) ;

– d’obliger une personne à réparer le préjudice qu’elle a causé (ex. : l’indemnisation d’une victime d’accident de la circulation).

La sanction pénale, elle, a pour objet la punition de celui qui a un comportement nuisible pour la société. Ainsi, le vol est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

APPLICATION CORRIGÉE

Remplissez le tableau ci-dessous en indiquant si la sanction est civile ou pénale.

Infractions Sanction civile Sanction pénalePension alimentaire

Amende

Travaux d’intérêt général

Annulation d’un acte litigieux

Dommages-intérêts

Emprisonnement

Astreinte

CorrectionSanction civile : pension alimentaire, annulation d’un acte litigieux, dommages-intérêts, astreinte

Sanction pénale : amende, travaux d’intérêt général, emprisonnement

C