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N U M É R O T R E N T E - N E U F • F E V R I E R 2 0 1 5
de serresen valats
le magazinedu Parc nationaldes Cévennes
La stratégie scientifique du Parc national
Le projet éducatif du Parc remporte un vif succès
L’actu en imagesUne journée peu ordinaire sur ladraille de l’AubaretLes agents du Parc national ont prêté main forte,le 17 octobre, à Sylvie et Jean-Paul Hébrard,bergers transhumants de l’estive de l’Aubaret,qui souhaitaient commencer à réouvrir la drailleenvahie par les pins à crochet. Tronçonnage,débardage, débroussaillage et bonne humeurétaient au programme de cette première journéed’un travail qui se poursuivra au printemps.
Le réseau des élus référents se met en placeLa charte a prévu que chacune des communesadhérentes et des communautés de communesdu territoire désignerait un élu « référentParc ». Sa mission est d’être l’ambassadeur del’esprit de la charte et de la politique del’établissement public auprès de sa collectivité,et de relayer les attentes de celle-ci auprès duParc. Une première réunion de ce réseau a eulieu fin novembre à Florac.
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En 1277, Guillaume Chabot loue à Pierre Rossil desbiens situés à Garnaldès (paroisse des Laubies). Cettetransaction est signifiée par bail emphytéotique passédevant notaire. C’est le plus vieux document conservéau centre de documentation et d’archives du Parcnational. L’acte est rédigé en latin sur un parcheminen relativement bon état. Les nombreusesabréviations manifestent la nécessité d’économiser leparchemin, alors très coûteux, principal supportd’écriture à cette époque.
Quelque 574 élèves de primaire bénéficierontd’interventions des agents du Parc national en 2014-2015. Trois thèmes (l'arbre, l'eau, les vautours)étaient proposés à l'ensemble des écoles primaires du Parc. Trente-trois classes de dix-sept écolesdifférentes se sont inscrites au projet : douze ontchoisi le thème de l'eau, treize celui de l'arbre et laforêt, et huit celui des vautours et des oiseaux.
Une emphytéose de 738 ans !©
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De serres en valats est le magazine du Parc national des Cévennes.ISSN : 1955-7345 – Commission paritaire n°538 - Dépôt légal : février 2015. Magazine trimestriel. Parc national des Cévennes - 6 bis, place du Palais - 48400 Florac - Tél. +33(0)4 66 49 53 00 - www.cevennes-parcnational.fr - Directeur de lapublication : Jacques Merlin – Rédactrice en chef : Catherine Dubois - Ont participé à la réalisation de ce numéro : Céline Bonnel, FranckDuguépéroux, Jimmy Grandadam, Yannick Manche - Cartographe : Kisito Cendrier - Maquette : Olivier Prohin - Création maquette : Opérationnellecommunication – Impression : Imprimerie Clément. Tirage : 32 500 exemplaires sur papier recyclé - Photo de couverture : Olivier Prohin
4. Actualités8. Cœur de Parc
Les suivis d’oiseaux dans le cœur du Parc national
9. DossierLa stratégie scientifique du Parc national
11. PosterLe mouflon
17. Paroles de territoireUne association professionnelle
pour la filière lauze calcaire
18. Initiative écocitoyenneUn atelier itinérant de jardinage bio
La châtaigneraie de l’Espinas expliquée au public
20. DécouvrirLe GR Urbain V
22. Bloc-notes
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Je quitte la direction du Parc national au mois de mai pourprendre ma retraite.
Je suis optimiste sur l’avenir… Le mien bien sûr, mais surtoutcelui des Cévennes. Elles se repeuplent à nouveau, avec del’inventivité, et en gardant leur personnalité qui les rend siattachantes, immersion harmonieuse dans la nature maisouverture au monde, esprit de résistance mais dans l’ouvertureà l’autre.
Les Cévennes doivent cette richesse d’abord à elles-mêmes, àleur histoire, à leurs habitants.Mais, après de longues années passées ici, à la fois commehabitant et au Parc, je suis plus convaincu que jamais que leclassement en Parc national leur apporte aussi beaucoup, avecune reconnaissance et un rayonnement mondial à la hauteur deleur préservation.
Le Parc national, c’est aussi l’appui d’un établissement public.Je suis fier de ce que le travail des équipes a apporté au territoiredepuis 40 ans, souvent en donnant l’impulsion de départ pourensuite laisser agir les autres : le cœur est bien protégé avec unepopulation qui augmente et des installations agricoles plusnombreuses qu’ailleurs, la politique architecturale estremarquable et elle a débouché sur la renaissance des filières dela pierre sèche et de la lauze, le tissu de l’animation culturelle aété amorcé et maintenant le Festival Nature mobilise, larandonnée et l’écotourisme ont connu un développementremarquable, les vautours sont revenus et assurent unéquarrissage naturel pour de nombreux éleveurs, d’autres ontpris le relais de la relance de la vache Aubrac, etc …Là aussi, je vois avec optimisme un établissement qui rendra demieux en mieux service au territoire : le conseil d'administrationa désormais pris en mains collectivement la conduite du Parcnational, ici, et j’ai toute confiance dans les équipes en place quise sont organisées pour s’engager de plus en plus aux côtés desporteurs de projets.
Et j’aurai grand plaisir à observer cela comme habitant, car jene quitte pas les lieux ! Les gens des Cévennes nous onttellement bien accueillis depuis un quart de siècle, que nousallons continuer avec ma femme de nous y incruster entrechâtaigniers et chênes verts.
Édito
Jacques Merlin,Directeur du Parc national
des Cévennes
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Élus, agents de développement,chargés de mission ontrépondu nombreux à l’invita-
tion du Pays Gorges-Causses-Cévennes et du Parc national àéchanger sur l’avenir des centres-bourgs ruraux. Facteurs de dévelop-pement des campagnes et élément clédans l’accueil des populations, lareconquête et la réappropriation deces espaces est une problématiquemajeure pour les décennies à venir.Pourquoi ? Comment s’y prendre ?Avec qui ? Tour à tour, les interve-nants ont exploré ces questions à tra-vers leurs expériences. L’objectifn’était pas de donner une « recette »mais d’apporter quelques ingrédientspour nourrir la réflexion et inviter àconstruire des démarches sur mesure.
Jean-Yves Pineau, directeur du col-lectif Ville Campagne1, a mis l’ac-cent sur le lien entre urbanisme etmaintien de populations en milieurural, et a replacé la problématique
du jour dans une démarche globale« Habitat, services, activités ». BorisBouchet, architecte dans le Puy-de-Dôme et professeur à l’Ecole natio-nale supérieure d’architecture deSaint-Etienne, s’est appuyé sur plu-sieurs de ses projets et études pourdévelopper quelques fondamentauxde la redynamisation des centres-bourgs et insister sur l’importancede la qualité architecturale et envi-ronnementale en milieu rural. Enfin,les membres du collectif Etc2,accompagnés d’un élu et d’une char-gée de mission du Parc naturel régio-nal (PNR) du Livradois-Forez, sontrevenus sur les réponses originalesqu’ils avaient proposées dans lecadre du programme « Habiterautrement les centres-bourgs » menépar le PNR.
Certaines idées ont émergé parmilesquelles l’importance de penser laquestion des centres-bourgs dans unprojet de territoire global, sur le long
terme et en s’appuyant sur les forcesvives locales, de ne pas oublier quel’envie et la motivation sont indis-pensables, et de croire en l’humainet en sa capacité à prendre soin deson cadre de vie. Les messages opti-mistes de ces rencontres doivent àprésent se concrétiser à travers lesinitiatives locales que le Parc natio-nal s’est engagé à accompagner. l
En savoir plus sur les intervenants etles démarches exposées :www.cevennes-parcnational.fr, rubriqueUn territoire vivant/Un territoire en projet.
1 Association nationale qui analyse les phéno-mènes de migrations résidentielles entre villes etcampagnes depuis 20 ans et accompagne les ter-ritoires dans la mise en place de politique d’ac-cueil.
2 Association d’architectes qui a pour volonté derassembler des énergies autour d’une dynamiquecommune de questionnement de l’espace urbain.
La question des centres-bourgs était au cœur de la rencontre organisée à Florac
le 5 décembre sur le thème de l’urbanisme rural. Au menu : des démarches hors
des sentiers battus, une bonne dose de créativité et une assemblée curieuse et
attentive.
Une journée sous le signe de l’urbanisme rural
Près de 80 personnes étaient réunies le 5 décembre en salle Emile-Leynaud, au château de Florac, pour échanger sur desdémarches innovantes en matière d’urbanisme rural.
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Quelque 100 000 données« faune-flore » recueillies surpapier au fil des ans par les
agents de terrain du Parc nationaldepuis sa création en 1970 ont étésaisies sur informatique en 2013 et2014. Bastien, Charlie, Martine etTatiana ont contribué, pendant plu-sieurs mois chacun, à sauvegarderdans des bases de données des infor-mations anciennes et précieuses,issues de carnets de terrain ou defiches d’observation d’agents duParc, dans le cadre de protocolesd’inventaire ou de suivi. Toute cettematière est désormais disponibledans un seul système d’informationqui permet d’identifier « qui aobservé quoi, à quel endroit et àquelle date » et de connaître les coor-données géographiques précises desespèces observées. La priorité a étédonnée aux informations relativesà des espèces à fort enjeu de conser-vation pour lesquelles le Parc a unegrande responsabilité. L’objectif àcourt terme est de mettre cetteconnaissance à disposition du plus
grand nombre sur le site internet del’établissement public. Pour l’heure,ces données informatisées alimen-tent le Système d’information sur lanature et les paysages, dispositif col-laboratif national qui permettra auxcommunes volontaires de se doterd’un Atlas de la biodiversité com-munal.
Du côté des photographies, les pla-cards du Parc national recèlent destrésors et il y a urgence à sauvegar-der ce patrimoine car les supports -des diapositives essentiellement - sedégradent vite. Bénédicte, diplôméed’histoire de l’art et spécialiste dupatrimoine culturel de la Lozère, aété recrutée pour 12 mois. Son tra-vail consiste à inventorier lesquelque 40 000 photographies qui« dorment » dans les bureaux dusiège et des massifs depuis le pas-sage à l’ère numérique. Aidée parles collègues les plus anciens, elleidentifie les personnes et les lieux,puis classe, numérise, indexe et inté-gre tous ces témoignages des années
1970 à 2008 environ dans la photothèque numérique de l’éta-blissement public. Celle-ci sera pro-chainement disponible sur le siteinternet. Lorsque ce travail delongue haleine sera terminé, lesdocuments originaux seront versésaux archives départementales de laLozère.
Enfin, l’établissement public s’est« attaqué » à ses archives adminis-tratives. Elles s’empilaient depuisplus de 40 ans dans les combles duchâteau de Florac. Baptiste, histo-rien et archiviste, a été recruté pourles inventorier et organiser leurconservation, leur transmission auxarchives départementales ou leurdestruction. Chaque type de docu-ment a une durée d’utilité adminis-trative (DUA) : par exemple, cellede la correspondance est de 5 ans,celle des dossiers du personnel estde 90 ans à partir de l’année de nais-sance des individus. Une fois cetteDUA écoulée, le document peut leurêtre transmis ou être détruit. Ce tra-vail d’archivage permettra auxagents de l’établissement comme auxhabitants du territoire de retrouverfacilement des dossiers anciens (tra-vaux, bâti…). l
Valoriser la connaissancepour mieux la partagerL’établissement public du Parc national s’est engagé depuis 2 ans dans
une politique volontariste en faveur de la diffusion de la connaissance, scientifique
notamment, auprès du grand public. Depuis 2013, il consacre une partie de ses
moyens à la sauvegarde et la valorisation de nombreuses données naturalistes,
photographies et documents administratifs.
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Des agents du Parc réalisent un inventaire botanique sur le causse Méjean
6 | de serres en valats | février 2015
A C T U A L I T É S
Les pesticides sont majoritaire-ment utilisés par les agricul-teurs (90 %), dans une bien
moindre mesure par les particuliers(9 %), et très faiblement par les col-lectivités et les acteurs publics (1 %).Mais la nécessité de réduire l’utilisa-tion de ces produits phytosanitairesne concerne pas exclusivement lemonde agricole. En effet, les espacescommunaux (espaces verts, voiries)sont le plus souvent des surfacesimperméables sur lesquelles l’eau depluie, chargée de pesticides, ruisselleavant de se déverser largement dansles cours d’eau. La pollution des eauxpar les désherbants en zones non agri-
coles est donc une réelle menace pourles milieux aquatiques et un dangerpour la population souvent directe-ment exposée. Si la qualité chimiqueet écologique des rivières du Parcnational est globalement bonne à leursource en tête de bassin, l’enjeu est dela maintenir jusqu’à l’aval.
Pour accompagner la démarche«Versdes collectivités zéro pesticide », desjournées de formation aux techniquesalternatives aux traitements phyto-sanitaires des espaces publics aurontlieu en 2015 à destination des agentsdes communes et des intercommu-nalités, à l’initiative du Parc national.
Elles seront effectuées par le Centrenational de formation de la fonctionpublique territoriale.
Le Parc pourra également partagerl’expérience de structures gestion-naires de bassins versants qui ont ini-tié cette dynamique sur leur territoire.C’est le cas du Syndicat mixte d’amé-nagement et de gestion équilibrée(Smage) des Gardons. Depuis 2010,avec l’appui de la Fédération dépar-tementale des Civam du Gard, ilaccompagne les communes volon-taires dans la réduction ou la sup-pression des produits phytosanitairessur les espaces communaux. l
Les communes qui ont adhéré à la charte du Parc national se sontengagées à entrer dans la démarche« Vers des collectivités zéropesticide ». En adoptant uncomportement exemplaire, elles contribueront à sensibiliser les jardiniers amateurs et le mondeagricole.
Vers des communes « zéro pesticide »
« Nous accompagnons les col-lectivités dans une démarcheglobale : réalisation d’un diag-nostic de leur gestion desespaces communaux et miseen place d’un plan d’actionssur 3 ans ; animation duréseau de ces communes(journées techniques, voyagesd’étude à destination des éluset des agents communaux) ;
sensibilisation des habitants sur l’enjeu d’une gestionéconome et écologique de l’eau et sur l’évolution del’aspect de leur cadre de vie (acceptation del’herbe…). Ainsi, les collectivités diminuent fortementou suppriment l’usage des pesticides, optimisent lesapports de fertilisants, réduisent sensiblement les
volumes d’eau utilisés pour l’arrosage et améliorentla biodiversité des espaces concernés. »
La démarche des communes du Parc national est encohérence avec la loi du 6 février 2014 visant à mieuxencadrer l’utilisation des produits phytosanitaires surle territoire national. Cette loi interdit à compter du 1er
janvier 2020 aux personnes publiques, propriétairesd’un domaine public ou privé, d’utiliser des produits
phytosanitaires (pesticides) pour l’entre-tien des espaces verts, de forêts et de pro-
menades.
Le Smage des Gardons met à disposition detoute personne intéressée des livrets d’informa-tion (Mon potager au naturel, Mon jardin d’orne-ment au naturel, L’eau à la maison-à paraître) sursimple demande ou sur www.les-gardons.com.
Témoignage de Régis Nayrolles, chargé de mission Qualité de l’eau au Smage des Gardons
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En 2020, il sera interdit à toutes les collectivités d’utiliser des pesticides pourl’entretien des espaces verts.
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Ce vaste thème peut être déclinésous différents angles et don-ner lieu à des animations ori-
ginales : l’importance de la lumièrepour les êtres vivants (impact de lalumière sur l’élevage…) ; le soleil,source de lumière (habitat cévenol,cadrans solaires…) ; les planètes etles astres (découverte du ciel étoilédes Cévennes…); la lumière, sourced’énergie (habitat bioclimatique,enjeux d’économies d’énergie, fourssolaires…); les arts qui utilisent lalumière (vitrail, photo…) ; lalumière, source d’éclairage (objetset savoir-faire liés à la lumière : lan-ternes, bougies, lampes à huile… ;impact de l’éclairage artificiel sur lesanimaux et les végétaux : politiquede baisse de l’éclairage public, par-ticipation au Jour de la Nuit…).Cette dernière thématique rejointl’une des politiques menées par l’éta-blissement public avec ses parte-naires : la modernisation del’éclairage public et la réduction deses impacts sur la faune et la flore,avec pour objectif à terme la valori-sation du ciel des Cévennes en tantque « réserve de ciel étoilé ».D’autres thèmes pourront être déclinésdans les sorties et animations duFestival Nature :- l’agropastoralisme ;- la Nuit de la Chouette (4 avril) ;- la Fête de la Nature, sur le thème«Au bord de l’eau » (20 au 24 mai) ;
- la mise en valeur des sites et sentiersd’interprétation du Parc ;
- la mise en valeur des stations depleine nature du Parc : la station dumont Lozère, le mas de la Barque,Prat-Peyrot, l’étang de Barrandon.
Une attention particulière sera por-tée aux projets d’animations acces-sibles aux personnes en situation dehandicap. l
Cévennes en Lumière, thèmedu Festival nature 2015L’Organisation internationale des Nations-Unies et l’Unesco
ont proclamé « 2015, année internationale de la lumière et
des techniques utilisant la lumière ». Le Parc national a choisi
de mettre ces questions à l’honneur et de prendre pour thème
du Festival nature les Cévennes en Lumière.
La programmation du FestivalNature est organisée en troistemps, Printanières, Estivales etAutomnales. Les projets d’anima-tions doivent être transmis auParc national selon des modalitésprécisées sur le sitewww.cevennes-parcnational.fr/Le-Festival-nature et dans le respect d’uncalendrier. Les dates limites dedépôt des projets sont le 28 jan-vier pour les Printanières (1er mai- 30 juin), le 26 février pour lesEstivales (1er juillet - 31 août) etle 28 mai pour les Automnales (1er
septembre - 1er novembre).
Contact :[email protected] ou 04 66 49 53 65
Tous les photographes amateursdu territoire sont invités àcontribuer à une exposition dephotographies sur les Cévennes enLumière et plus précisémentautour de quatre catégories :Lumineuse nature (faune flore),Paysages en lumière, Ciel étoilédes Cévennes, Ombre et lumièresur la pierre (patrimoine bâti).Attention, la date butoir pour yparticiper et transmettre desphotos est le 16 mars à minuit !Pour tout savoir sur ce « concoursphoto », rendez-vous surwww.cevennes-parcnational.fr,article d’actualité « Cévennes enLumière : appel à contribution ».
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Paysage du causse nu vers Frepestel, commune de Meyrueis
Deux appels à contribution
Tout en poursuivant le suivi des rapaces, les équipes du Parc vont à présentégalement recueillir des données sur les passereaux.
Les premiers suivis d’espèces mis en place par leParc national après sa création en 1970 ontconcerné les rapaces. En effet les populations de
ces oiseaux ont connu un très fort déclin jusqu’au milieudu XXe siècle. À partir de 1972, ils ont été protégés auniveau national. Des suivis ont ensuite été engagés pourd’autres espèces sensibles comme le grand tétras oul’œdicnème criard.
En 2014, un suivi des communautés d’oiseaux du cœurdu Parc a débuté. Il concerne aussi bien des espèces pro-tégées que des espèces courantes. Ce travail permetaujourd’hui de localiser ces oiseaux et d’assurer leurprotection, tout en la conciliant au mieux avec les pro-jets pouvant les impacter.
Ces suivis permettent également d’évaluer l’évolution surle territoire des populations d’espèces protégées, ceci àdans un objectif à la fois scientifique et de gestion. C’estle cas pour les vautours fauves et les vautours moines.Leurs effectifs et leurs reproductions sont aujourd’huitrès bien connus sur le territoire. Ces suivis sont effec-tués en partenariat avec la Ligue pour la protection desoiseaux (LPO) Grands Causses.
Vautour moinePopulation Grands Causses 2010 2011 2012 2013 2014
Nombre de couples reproducteurs 18 20 20 21 21
Nombre de jeunes à l'envol 12 14 11 12 15
(Source : LPO Grands Causses et Parc national des Cévennes).
Le suivi des communautés d’oiseaux du cœur du Parcpermet d’inventorier les espèces nicheuses de cette zone.Ce sont essentiellement des passereaux. Reproduit tousles 10-15 ans, parallèlement aux suivis des habitatsnaturels et des formations végétales, il sera utilisé pourcaractériser les modifications spatiales et temporellesde ces oiseaux en lien avec l’évolution des milieux etde la végétation. l
C O E U R D E P A R C
Les suivis d’oiseaux dansle cœur du Parc national
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La mésange huppée, un oiseau commun des milieux forestiers
La population de vautours moines des Grands Causses représente 75 %de la population nationale.
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La stratégie scientifique duParc nationalLa stratégie scientifique du Parc national 2014-2029 a été validée par le conseil d’administrationle 6 novembre dernier. Adossée à la charte, elle porte la double ambition de continuer àacquérir, comprendre et partager la connaissance des patrimoines, et d’anticiper etaccompagner les dynamiques sociales et économiques et les grandes mutationsenvironnementales.
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D O S S I E R
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Inventaire de piques-prunes ou osmodermes, coléoptères saproxyliques, sur l’Aigoual
Pourquoi se doter d’unestratégie scientifique ?
En 2007, l’inventaire archéologiquedes communes du cœur, mené de2000 à 2006 en partenariat avec lesservices de la Direction régionaledes affaires culturelles (Drac) duLanguedoc Roussillon, a été resti-tué sous la forme d’un Atlas archéo-logique du Parc national desCévennes.
Peu après 1970, l’établissementpublic du Parc national desCévennes s’est engagé dans l’inven-taire de ses patrimoines culturels.Un inventaire architectural a étémené jusqu’en 1982, avec notam-ment un recensement exhaustif detout le bâti de ce l’on appelait alorsla « zone centrale ». Cette base aservi, et sert encore aujourd’hui,pour la conservation du patrimoine
D O S S I E R
architectural y compris dans le cadrede l’évolution des modalités tech-niques de restauration des habita-tions en cœur de Parc. Les sièges desexploitations agricoles, qui ont dûévoluer avec la construction de bâti-ments adaptés aux activités nou-velles, ont eux aussi intégré dansleur projet de modernisation la pré-servation de l’architecture tradi-tionnelle.
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Interview deJacques Varet,président duconseil scienti-fique du Parcnational desCévennes
« Tous les parcs nationaux françaisse dotent d’une stratégie scientifique.Le Parc national des Cévennes, avectoutes ses particularités, se devaitd’en avoir une. Bien qu’un parcnational ne soit pas un organisme derecherche, son action doit s’appuyersur la connaissance scientifique. C’esten effet un lieu privilégié pour l’ob-servation des milieux naturels et deleur évolution, pour expérimenterdes politiques de développement
durable et bien mesurer leur effica-cité en termes de préservation de labiodiversité et de qualité des habi-tats. Les Cévennes étant habitées, etqui plus est le lieu d’un patrimoineculturel spécifique et très vivant,notre stratégie scientifique devaits’appuyer sur la connaissance desaspects culturels autant que du patri-moine naturel. De quoi s’agit-il ? Pas seulement derecueillir des informations de terrainpar et pour les agents du Parc et lesspécialistes. Pas seulement de com-prendre en anticipant les change-ments, notamment ceux quidécoulent des perturbations du cli-mat, ou encore les dynamiques éco-nomiques et sociales. Il s’agit aussi deporter ces informations à la connais-
sance des habitants et des différentescatégories d’usagers, sous une formeappropriée. Rien à voir donc avec une « tourd’ivoire » limitée au cercle des «sachants » et des administrationsgestionnaires, mais une opération departage de connaissances avec l’en-semble de la population (permanenteou de passage) pour que nos choixindividuels et collectifs soient les plusappropriés à la mise en œuvre desobjectifs retenus et partagés dans lacharte. D’ailleurs, l’opération n’estpas à « sens unique » mais impli-quera la participation de tous ceuxqui voudront bien y contribuer autitre de la « science citoyenne ». l
Des actions d’acquisition de connaissance dès lacréation du Parc national
[...] Suite du dossier p 15
Aigle royal dans le ciel des Grands Causses © R
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P O S T E R
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Nom commun :
Le mouflon méditerranéen
ou mouflon de Corse
Nom scientifique :
Ovis gmelinii musimon * ovis sp.
Taille : • Mâles : 75 cm pour 35 à 50
kg
• Femelles : 65 cm pour 25 à 35 kg
Seules les populations de Corse, Sardaigne et Chypre s
ont
protégées par des conventions européennes et mondia
les
◗ Ma carte d’identité
◗ Le monde vivant et moi
Vég
étau
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ham
pignons
An
imaux
Mammifères
◗ Le savez-vous ?Le mouflon est un proche cousin du mouton.
Il semble qu’il soit dérivé des ovins
domestiqués au néolithique à partir des
populations de mouflons sauvages du
Proche-Orient, puis introduits en Corse. Il
s’agit donc d’une espèce récente (4 à 5 000
ans !), retournée à l’état sauvage après une
phase de domestication.
◗ Le mouflon
◗ Me reconnaître
Adulte
◗ Cornes en spirales,symétriques pour les mâles, de 3 à 7kg chacune.
◗ Bout du museau, bas des pattes et fesses blancs pour chez les femelles et les mâles. Chez le mâle, le dos peut être marquéd’une tache blanche l’hiver (la selle)mais ce n’est pas systématique.
◗ Mon pelage est sombre et varie selonque je suis mâle ou femelle, et selon la saison (marron foncé pour lesmâles, en hiver, à brun clair pour lesfemelles, en été).
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◗ Mon cycle de vie
Je vis en général de 10 à 13 ans si je suis un mâle
, 14 ou 15 ans si je suis une
femelle.
Je suis un animal très sociable et vous me verrez pri
ncipalement en groupe.
La période de reproduction ou rut se situe entre octob
re et décembre. Les femelles
portent leur petit (gestation) pendant environ 5 m
ois. Les agneaux – 1 ou plus
rarement 2 - naissent à partir d’avril (mise bas). Ils s
e nourrissent de lait pendant 3
à 4 mois (lactation).
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14 | de serres en valats | février 2015
P O S T E R
◗ Où m’observer ?
Bien que l’on dise souvent de moi que je suis un m
ontagnard,
je dois avouer que je ne suis pas très agile sur la
neige. Mon
cousin, le chamois, l’est bien davantage ! Je pré
fère les altitudes
moyennes, les successions de collines et les grands
espaces ouverts. J’affectionne
tout particulièrement les zones rocailleuses avec u
ne végétation herbacée et des
arbustes !Pour ne rien vous cacher,
il y a encore 70 ans je ne connaissais ni le Gard
ni la
Lozère. Je suis arrivé chez vous dans les années
1950. Je me sens bien dans
certaines de vos vallées, dans les gorges du Tarn, sur
le massif de l’Aigoual ou dans
les Cévennes. Je suis de nature timide, aussi il vo
us faudra de la patience pour
parvenir à me voir. Choisissez plutôt une journée san
s vent – je déteste cela ! - en
début ou en fin de journée, quand je suis éveillé et
actif.
◗ Localement, des mesures pour me connaîtreLes premières réintroductions de mouflons ont été réalisées dansle Gard, dans les années 1954-1955, par la Fédération deschasseurs du Gard et l’Administration des eaux et forêts, et enLozère, à partir de 1966, par la Fédération des chasseurs de Lozère.
Depuis plusieurs dizaines d’années, le Parc national des Cévennes participe auxopérations annuelles de dénombrement des populations avec les fédérationsde chasse du Gard et de la Lozère. Il s’agit habituellement de comptages simultanés, réalisés par plusieursobservateurs postés chacun à un même endroit pendant un temps donné et quidénombrent les individus qu’ils aperçoivent. Dans le Gard, depuis quelquesannées, ces comptages sont complétés par des suivis par indice pédestre : lesagents parcourent des chemins et dénombrent tous les individus qu’ilsobservent. Cette approche indiciaire rend compte plus précisément de l’évolutiondes populations. L’ensemble de ces suivis permet de mieux connaître lespopulations présentes et d’en assurer une meilleure gestion.
◗ Et si vous voulez me
voir…
Vous pouvez participer à
l’une des opérations de
comptage organisées par les
fédérations de chasseurs :
- le 14 et le 21 mars pour la
Fédération de chasse de
Lozère
- dans le courant du mois de mars pour la
Fédération de chasse du Gard (la date sera
bientôt définie)
Toutes les informations sont à prendre auprès
de ces organisateurs. (FDC 30 : 04 66 62 11
11 / FDC 48 : 04 66 65 75 85)
Sinon, sachez que des aménagements sont en
cours dans le cadre du « Pôle nature 4 sai-
sons »de l’Aigoual pour créer un observatoire
et un sentier d’interprétation sur le mouflon.
Renseignez-vous auprès d’Anton Smirnoff,
communauté de communes Aigoual Causses
Cévennes - Terres solidaires : 04 67 82 73 79
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Des travaux d’inventaire du patri-moine naturel ont également été misen œuvre. Au départ, ils ont souventété conduits dans le cadre d’étudesscientifiques pluridisciplinaires.Ainsi, tous les massifs du Parc natio-nal ont fait l’objet de programmes derecherche permettant d’identifier etde comprendre les relations entreles évolutions socio-économiques etles évolutions écologiques des terri-toires. Cette démarche a été confor-tée par la désignation du territoirecomme réserve de biosphère parl’Unesco en 1985. Progressivement,et sous l’impulsion du conseil d’ad-ministration, dès le premier pro-gramme d’aménagement« 1976-1981 », des études plusciblées ont été menées notammentau titre de projets de réintroductiond’espèces animales disparues ou trèsrares (castor d’Europe, grand tétras,vautour fauve…). Des études ontensuite porté essentiellement sur desespèces animales et végétales nativesdes Cévennes et des Causses : aigleroyal, hibou grand duc ou encore
écrevisse à pieds blancs.Au début des années 2000, aprèsavoir réalisé en 1995 et 1997 res-pectivement les catalogues de lafaune (2 410 espèces identifiées) etde la flore (2 217 espèces invento-riées), l’établissement public du Parcen lien avec le territoire et à lademande de son conseil d’adminis-tration a orienté les inventaires enpriorité sur la biodiversité desmilieux ouverts. En effet, ceux-ciont sensiblement diminué et sont
passés de 53 % de la surface ducœur en 1970 à seulement 38 % en2000.Plus de 40 années d’études et d’in-ventaires éclairant les relationshomme–nature sont ainsi disponi-bles au Centre de documentation etd’archives du Parc national situé àGénolhac. La mise en œuvre de lacharte renouvelle la priorité à por-ter sur les patrimoines et le partagede leur connaissance. l
Des objectifs à quinze ans
Quatre questions prioritaires sontidentifiées. Quels éléments constituent le patri-moine du Parc national et quellessont les priorités de conservation ? Quelles activités sont pratiquées surle territoire ? Comment évoluent-elles, pourquoi ? Quelles sont cellesqui favorisent ou au contraire mena-cent ce patrimoine ?
Quels sont les « services rendus » parle patrimoine à l’homme ? Quelles actions privilégier pourmieux accompagner ces activités etpréserver les « services rendus » ?
Des choix sont à opérer, et en cela, lastratégie scientifique du Parc natio-nal fixe des orientations et des prio-rités opérationnelles en lien avec leshuit axes de la charte. Des résultatssont attendus en conséquence.
L’acquisition des connaissances surla biodiversité portera sur des espècesqui font l’objet de démarches natio-nales, dans le cadre les plans natio-naux d’action (gypaète barbu,chouette chevêche, lézard ocellé,chauves-souris, pour n’en citer quequelques-unes). Des espèces ougroupes d’espèces indicatrices de cer-tains fonctionnements ou change-ments feront également l’objetd’études (papillons de jour, oiseauxdes milieux ouverts et forestiers,rapaces, insectes indicateurs devieilles forêts…).
Les enjeux des années à venir pour leterritoire sont importants : change-ments climatiques, évolutions socio-économiques, modification despaysages liée notamment à la fer-meture des milieux, raréfaction dela ressource en eau… L’établissementpublic du Parc devra donc gérer unenvironnement en profonde muta-tion.
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Un menhir sur le col de Mouzoules, commune d’Aumessas (Gard)
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Les terrasses des Calquières, St Germain-de-Calberte. Le maraîchage est uneactivité favorable à la préservation des terrasses.
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Les outils au service de lastratégie scientifique
recherche (CNRS, INRA…). Lesdomaines recouvrant les dynamiquesforestières, les fonctionnements hydro-logiques et hydrogéologiques, les ser-vices rendus par la nature à l’homme,l’histoire et ses conséquences actuelles,les interactions agriculture et biodi-versité seront ciblés.
Les sciences participatives seront déve-loppées : en aire d’adhésion, ellesconstitueront un bon moyen pourconnaître les patrimoines, en partagerla connaissance et mieux les préserver.
Afin de mettre en œuvre durant lapériode 2014-2029, cette stratégieambitieuse, l’ensemble des services duParc national sera mobilisé. Le déve-loppement de partenariats est un pointcentral, gage de l’atteinte des objec-tifs, que ce soit avec les collectivitésterritoriales, les associations, les cher-cheurs, le grand public, l’Etat, les diversréseaux (parcs nationaux de France,parcs naturels du Massif Central,entente Unesco, réseau des réserves debiosphère…). A cet égard, le conseilscientifique du Parc national sera par-ticulièrement mobilisé. l
C’est dans le cœur du Parc nationalque les enjeux de connaissance sontles plus forts. Des inventaires y serontdonc poursuivis ou actualisés.Pour ce qui relève du patrimoine natu-rel, des groupes d’espèces animales etvégétales prioritaires ont été identi-fiées et choisies pour être inventoriées :• plantes à fleurs et fougères ;• reptiles et amphibiens, poissons etécrevisses, oiseaux, mammifères ;
• papillons de jour ;• libellules ;• criquets, sauterelles et grillons ;• insectes inféodés au bois mort ouaux déjections animales.
Par ailleurs, parmi les milliers d’es-pèces connues, quelques dizainesferont l’objet d’un suivi, soit parcequ’elles représentent une forte res-ponsabilité locale comparativementau niveau national, soit parce qu’ellesconstituent un enjeu de protection etde gestion, soit parce qu’elles sont indi-catrices d’évolutions.
La cartographie des habitats naturelset de la physionomie de la végétationdu cœur sera poursuivie et actualisée.Ces outils serviront une meilleure com-préhension de la dynamique de fer-meture des milieux et de l’évolutiondes paysages.
Les milieux souterrains du Parc natio-nal sont remarquables et font de ce ter-ritoire un haut lieu de la spéléologie. Ilsabritent des patrimoines variés maisfragiles. Un premier inventaire des sitesd’intérêt majeur et des richesses qu’ilsrecèlent contribuera à élaborer une
stratégie de conservation et de gestiondes grottes et des cavités.
Des priorités sont également fixéespour la connaissance du patrimoineculturel matériel et immatériel. Uninventaire archéologique complet doitêtre finalisé. Aujourd’hui, le Parc dis-pose de celui des communes du cœuret de quelques communes de l’aired’adhésion. Ce travail sera poursuivi.
Les inventaires du patrimoine bâti liéà l’agropastoralisme, et des métiers etsavoir-faire en lien avec cette pratiqueemblématique du territoire seront réa-lisés en étroite collaboration avecl’Entente interdépartementale desCausses et des Cévennes.
Des études et des programmes derecherche vont également être lancéspour comprendre processus et inter-actions : il s’agira, par exemple, demieux connaître les pratiques de brû-lage dirigé et leurs conséquences, oul’utilisation des produits vétérinaires etphytosanitaires et les alternatives pos-sibles. Ce type de travail sera mené enpartenariat avec des organismes de
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Les zones humides continueront de faire l’objet de suivis en cohérence avec le PNAen faveur de cet habitat naturel prioritaire (2014 -2018).
Les paysages de l’agro-pastoralisme,élément identitaire majeur du terri-toire qui a valu son inscription surla liste du patrimoine mondial del’Unesco, et les patrimoines bâti etimmatériel (savoir-faire) associésferont l’objet de suivis. L’eau et les milieux aquatiques,richesses reconnues du territoire, res-tent des thèmes prioritaires.L’amélioration des connaissances desfonctionnements hydrologiques des
milieux caussenards et cévenols etleur partage dans le cadre d’un obser-vatoire structureront l’engagementdu Parc national et de ses partenairesL’accent sera mis sur le développe-ment de la connaissance des compo-santes humaines du Parc national.Les suivis seront renforcés dans lesprincipaux domaines socio-écono-miques - agriculture et agropastora-lisme, tourisme, filière forestière -, ycompris dans le cadre de programmes
de recherche, afin de mieux analyseret restituer les évolutions sociétalesmajeures.La mise en œuvre de ces prioritésrequerra une validation scientifiquedes travaux, le développement despartenariats, le développement dessciences participatives et une meil-leure communication et valorisationdes résultats (lire l’article d’actualitépage 5). l
faction. La création de l’associationest née de la volonté de « réhabiliter »la lauze calcaire et de relancer lademande de la part des particulierscomme des collectivités. Mais plusencore, et sous l’impulsion du Parcnational, la raison d’être de l’associa-tion est la préservation d’un patri-moine local : les toitures en lauzecalcaire et les savoir-faire des cou-vreurs spécialisés.
DSEV : Quels objectifs vous êtes-vousfixés ?
GS : Aujourd’hui, la transmission denos savoir-faire se fait uniquement« sur le tas ». Notre priorité est deprofessionnaliser la filière lauze cal-caire. L’association travaille donc à larédaction d’un guide des bonnes pra-tiques qui soit partagé par tous, demanière à formaliser des règles pro-fessionnelles. C’est le préalable indis-pensable à l’inscription prévue d’unmodule « couverture lauze calcaire »
P A R O L E S D E T E R R I T O I R E
DSEV : L’ALC regroupe des profes-sionnels de la couverture en lauzecalcaire. Qui sont-ils ?
GS : Ce sont des couvreurs spécialisés.Ils taillent leurs lauzes à partir de finesdalles extraites d’une carrière, les cali-brent en fonction de leurs besoins, etles posent. Les hommes de ce terri-toire ont longtemps bâti et couvertleurs maisons avec les matériaux qu’ilstrouvaient sur place. La lauze calcaireest « la » pierre des causses. Elle estcaractéristique de l’architecture tra-ditionnelle caussenarde qui n’utilisepas de bois, pour écarter les risquesd’incendie, au vu de la faible ressourceen eau. Les voûtes de pierre calcaireremplacent les charpentes. Les lauzessont posées et calées directement des-sus.
DSEV : Pourquoi la profession a-t-elledécidé de créer une association ?
GS : Dans les années 1970 à 1990, lescouvreurs se sont largement approvi-sionnés en lauze calcaire en prove-nance de carrières du causse deBlandas. La pierre s’est avérée être demauvaise qualité. Elle se fendait avecle gel et de nombreuses toitures ontété rapidement endommagées. Laréputation de ce matériau en a beau-coup souffert et les commandes ontchuté. Aujourd’hui, la lauze utiliséeprovient de la carrière des Ayguières,près de Chanac, et donne entière satis-
Une associationprofessionnelle
pour la filière lauze calcaire
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Gérard Séverac, ancien couvreur lauzier calcaire,
est président de l’association des Artisans lauziers
calcaire (ALC). Ses objectifs : préserver un patrimoine,
professionnaliser les acteurs et conforter localement
la filière lauze calcaire.
Gérard Séverac
dans la formation CAP Couvreur.Cela facilitera aussi l’accès des lau-ziers calcaire aux assurances profes-sionnelles. L’association réfléchitégalement à la question de l’approvi-sionnement car les carrières sont rareset la pénurie de matériau est unemenace.
L’association en quelques chiffres
• 25 janvier 2013 : création de l’ALC• 6 artisans couvreurs lauziers calcaire
et 1 carrier membres de l’ALC
• 2 500 m2 de toiture en lauze calcaireposés en moyenne annuellement sur leterritoire des Causses et des Cévennes
• 3 entreprises membres de l’ALCprimées au concours « Savoir-faire et patrimoine » 2014, organisé par laChambre des métiers et de l’artisanatde la Lozère.
En savoir plus sur l’association des Artisans lauziers calcaire : https://artisanslauzierscalcaire.word-press.com/
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I N I T I A T I V E É C O - C I T O Y E N N E
Pendant quarante années, Pierre Buchberger a expérimenté avec succès
des méthodes agro-écologiques dans sa ferme de La Baraque près d’Aujac.
Ce paysan « éco-biologique » à la retraite continue de transmettre son savoir-faire
aux passionnés de jardinage qui participent aux « jardins du mercredi »
à Génolhac et aux alentours.
A la rencontre des lauréats des Trophées 2014 du Parc national des Cévennes
Un atelier itinérant de jardinage bio
Ce mercredi d’octobre ensoleillé, legroupe des participants, membresde l’association « Je commence… »,se retrouve chez une habitante de laHaute Moline, sur les hauteurs deGénolhac. Objectif de l’après-midi :réaliser ensemble, sous la houlettede « Buch », une butte de culturedans le jardin de la maîtresse deslieux. Depuis début 2014, ce sontenviron quinze jardins de particu-liers qui ont été visités. A chacun deces rendez-vous, le jardin a été diag-nostiqué par le groupe – nature argi-leuse ou acide de la terre, richesse
de l’humus, orientation, premiersconseils d’aménagements et d’en-tretien écologique de la terre…- etun compte-rendu rédigé par PierreBuchberger a été adressé au pro-priétaire. L’objectif en 2015 est derevisiter tous ces jardins pour répon-dre à des questions plus précises etplus élaborées, ou à des envies nou-velles du jardinier. Bien sûr, la décou-verte d’autres jardins se poursuivra :les participants disposeront désor-mais d’un kit complet d’analyse dessols permettant des observations etdes conseils scientifiques. Il s’agiraégalement de mettre davantage la
main « à la terre » tous ensemble,pour réaliser des travaux péniblesou aider une personne seule.L’association prévoit d’organiserdeux journées de formation suiviesde conférences ouvertes au grandpublic, assurées par des experts exté-rieurs, l’une sur la permaculture,l’autre sur les semences locales. Dessoirées d’échanges sur la transfor-mation et la conservation des pro-duits issus des divers jardins, etautour de la démarche « zérophyto », sont programmées. Le« café littéraire » de Génolhac seraenrichi d’ouvrages sur le jardinagebio que l’on pourra lire sur place ouemprunter. Le planning des activi-tés, un forum de questions-réponses,les modalités d’emprunt d’outils,d’échanges de plants… seront dis-ponibles sur un site internet. l
Contact : Béate Procek([email protected]) et Cécile Joffart ([email protected])
Un « jardin du mercredi » à Génolhac : plusieurs passionnés réalisent ensemble une butte deculture, guidés par Pierre Buchberger.
En fin d’après-midi la butte de culture est« fin prête ».
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Depuis 2013, l’association Epi de Mains œuvre au côté de la commune
de St-Andéol-de-Clerguemort à la rénovation de la châtaigneraie de l’Espinas.
Aujourd’hui, un projet de sentier d’interprétation est sur le point d’aboutir.
La châtaigneraie de l’Espinasexpliquée au public
Comment reconnaître une greffe quia pris d’une greffe qui a échoué ?Comment choisir les rejets à grefferet ceux à garder pour le bois ? Quelsarbres tailler ou non ? Commentdiagnostiquer et traiter un arbremalade ? Qu’entend-t-on par coupesévère ?
Les panneaux du futur sentier d’in-terprétation de la châtaigneraie del’Espinas répondront à toutes cesquestions et présenteront les diversétats d’un verger abandonné il y aun siècle et réinvesti progressive-ment. Plus largement, ce sentier per-
mettra au plus grand nombre, sco-laires et visiteurs notamment, dedécouvrir ou d’approfondir saconnaissance de l’histoire de la châ-taigneraie cévenole, à travers l’exem-ple de celle de l’Espinas, ainsi quedes diverses variétés de châtaignier,et de l’usage des fruits et de l’arbre.Une fois les textes finalisés, undépliant disponible au Bistrot gui-dera les visiteurs dans la découvertede cet espace de 4 ha. Puis, les pan-neaux seront installés au printempsprochain.
En marge de ce projet principal, l’as-sociation prévoit, en partenariat avecle Parc national et la commune, lacréation d’un sentier de découvertede la châtaigneraie accessible auxpersonnes à mobilité réduite ou mal-voyantes.
Elle est également responsable del’animation du site et organise deuxfêtes de la châtaigne par an, jour-nées festives et d’échanges entre pro-fessionnels de la filière : l’une auprintemps dédiée à l’apprentissagedes greffes, l’autre à l’automneconsacrée à la récolte, à la taille et àla reconnaissance des diverses varié-tés de fruits.
Des« journées chinoises » - journéesde travail bénévole – et des chantiersinternationaux de jeunes volontaires
apportent régulièrement une aideprécieuse pour l’avancement de cesprojets. l
L’Espinas, c’est aussi :• le Relais-Bistrot, accessible auxpersonnes à mobilité réduite
• la boutique de produits bio, dontcertains transformés à base dechâtaignes
• le siège de l’association desArtisans bâtisseurs en pierre sèche
• le site de l’Ecole professionnellede la pierre sèche
• le futur sentier de découverte dela pierre sèche.
Contact : Véronique [email protected]
La châtaigneraie de l’Espinas
Le tracé du futur sentier d’interprétation a été dessiné par les jeunes volontaires des chantiers internationaux.
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Quels sont les grands principes de l’agro-écologie que vous transmettez aux par-ticipants des « jardins du mercredi » ?J’enseigne ce dont j’ai fait la démonstra-tion pendant 40 ans sur mon exploitation :les sols les plus dégradés peuvent êtrerégénérés et produire des légumes et desfruits de qualité en n’utilisant que desméthodes naturelles. Un sol est un orga-nisme vivant qui peut mourir si on ne le
respecte pas. J’apprends donc à intervenirdans un jardin en ayant les connaissancesnécessaires pour ne pas abîmer la terre.Je promeus « le bio »- le respect strictd’un cahier des charges européen - etl’écologie – une notion bien plus globale,qui intègre l’homme, la nature, l’équilibreet le devenir planétaire.
Question à Pierre Buchberger, paysan à la retraite, formateur en agro-écologie©
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Depuis Nasbinals en Aubrac jusqu’au Palais des Papes en Avignon,le GR Urbain V conduit le randonneur à la découverte des paysagesvariés de la Lozère, du Gard et du Vaucluse, et à la rencontre de celuiqui fut pape sous le nom d’Urbain V de 1362 à 1370 : Guillaume deGrimoard.
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Le GR Urbain V
Homologué GR par laFédération française de ran-donnée pédestre en juin
2014, le chemin Urbain V est né en2010 de la volonté d’un groupe demarcheurs de la paroisse de Mendede créer à la fois un nouvel itinérairede grande randonnée et un chemin àdimension spirituelle autour de lathématique du pape Urbain V, natifde Grizac en Lozère.
Après plusieurs années de travail avecles conseils généraux et les comitésdépartementaux de randonnée pédes-tre de la Lozère et du Gard, les com-munes et les propriétaires privésconcernés par l’itinéraire et le Parcnational des Cévennes, le GR 670 estfin prêt. Long de 325 km, dont 190en Lozère et 123 dans le Gard, il peutêtre parcouru en 15 ou 16 jours. Sontopoguide est attendu pour le prin-temps 2015.
Le chemin Urbain V sillonne à traversdes régions aux paysages et aux cli-mats très contrastés : Aubrac, valléedu Lot, causse de Mende, Valdonnez,Mont Lozère, Gorges du Tarn,Bougès, Cévennes, garrigues gar-doises et vauclusiennes.
Il a la particularité de relier quatresites inscrits sur la liste du Patrimoinemondial de l’Unesco – le Chemin de St-Jacques-de-Compostelle, lesCausses et les Cévennes, le Pont duGard et le Palais des Papes.
Il recoupe ou emprunte plusieurs che-mins de grande randonnée : le GR65 (Chemin de St Jacques), le GR 70(Chemin de Stevenson), le GR 700(La Régordane) et le GR de pays Tourdes monts d’Aubrac.
Le chemin relie également des lieuxemblématiques de la vie et de l’œuvre
d’Urbain V. Ainsi, il fut ordonné prê-tre à Monastier-Pin-Mories ; il fitconstruire la cathédrale de Mende,la collégiale et l’église de Quézac, lacollégiale de Bédouès, le premier stu-dium à St-Germain-de-Calberte ; ilfut nommé vicaire général d’Uzès etpape en Avignon. l
Une carte interactive du cheminUrbain V est à disposition sur lesite www.pape-urbain-v.org.Chacun peut y créer son itinéraire.Elle comporte le tracé, les kilomé-trages, les hébergements et services,et les objets touristiques. On ytrouve aussi des photos et com-mentaires. Elle peut se téléchargervia un smartphone ou une tablette.Par ailleurs, des caches de géoca-ching seront prochainement répar-ties tout au long de l’itinéraire àdes endroits stratégiques au plantouristique.
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Grizac, berceau de Guillaume de Grimoard
> Voir, parcourir, séjourner
Gîte de ValésSéverine Kieffer accueille seshôtes dans une ancienneferme du XIIe siècle,magnifiquement restaurée, au cœur des Cévennesschisteuses. Elle propose desséjours en chambres d’hôtesou gîte rural, et héberge lesrandonneurs dans son gîted’étape qui compte quatrechambres et peut contenirune dizaine de personnes. Le visiteur peut déguster à latable d’hôtes des produits dela ferme, du terroir, bio ouvégétariens.Signataire de la CETDGite de Valès48240 St-André-de-Lancize04 66 45 93 [email protected]
Château St-PierreMentionné pour la premièrefois en 1092, le château de St-Germain-de-Calberte estabandonné à la fin du XIVe
siècle. Il se compose d’unlogis rectangulaire accolé à un donjon carré, d’unechapelle, d’une tour ronde et de cinq dépendances. Sesstructures médiévales sontbien conservées. Depuis lesannées 1960, il a retrouvé unenouvelle vie avec l’installationd’une famille de passionnés
qui en a restauré une grandepartie. Il a fait l’objet decampagnes de fouillesarchéologiques qui l’onttransformé en un véritablejalon historique de l’histoiremédiévale.Le château se visite de juilletà septembre, sur rendez-vous (04 66 45 90 30).
Parfum d’aventureCe petit paradis créé dans la vallée de Mialet au bord de l’eau voilà près de 10 ansest tout à la fois un parc àthème « nature et aventure »,un parcours aventure dans les arbres, un jardin avec descabanes perchées, unlabyrinthe… Plus de 150 jeuxdans et autour des arbres fontle régal des adultes et desenfants dès 3 ans. Signataire de la CETDParc Parfum d’aventureLe Roucan, route de Mialet30140 Générargues04 66 60 65 75 / 06 79 85 99 [email protected]
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> à proximité
La collégiale de BédouèsUrbain V n’oublia jamais le pays de sonenfance. Il se montra un grand bâtisseur enLozère : il entreprit la construction de lacathédrale de Mende, fonda les collégiales deBédouès et de Quézac, restaura le prieuré deChirac, dota Grizac d’une église… En 1363, il fit édifier une église pour recevoirle tombeau de sa mère, Amphélise deMontferrant, là où se trouvait le château de laTour, un château-fort qui avait vocation àdéfendre l’entrée de la vallée du Haut-Tarn. Ily affecta un collège de huit chanoines chargésde veiller sur la tombe chérie. Il prit la précau-tion de faire construire une partie fortifiéepour protéger les chanoines. En effet, durantla guerre de Cent Ans, le pays était peu sûr.Mais c’est la convoitise du chef protestantMathieu Merle que la collégiale finit par attirer.La troupe huguenote réussit à entrer dans lesfortifications en 1581. Les chanoines furentmassacrés et l’édifice pillé. La collégiale futreconstruite au XIXe siècle.
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> Les nouveauxvisages du ParcRégine Leducq
Régine est la nouvelle chargée de mis-sion Education à l’environnement et audéveloppement durable (EEDD) du Parc.Au sein du service Accueil etSensibilisation, elle coordonne le serviceéducatif qui est chargé d’informer lesenseignants du territoire sur le Parc et ses missions, de les aider dans lemontage de leurs projets d’EEDD, deproposer une offre éducative en cohé-rence avec les programmes scolaires et de concevoir le matériel et les outilspédagogiques permettant aux élèvesde s’approprier les richesses du Parcnational. Elle a également pour missionla valorisation des projets et le suivi deprogrammes impliquant les écoles duParc (réseau des écoles des Réservesde biosphère, projets de coopérationavec des écoles d’autres espaces proté-gés…). Ses coordonnées : 04 66 49 53 13/06 74 23 35 58.
Catherine Valette
Au sein du service éducatif du Parc,Catherine a pour mission de concevoiret mettre en oeuvre, pour les établisse-ments scolaires du secondaire, un pro-gramme d’activités scientifiques sur lesthématiques de l’EEDD, et ce en lien
avec les programmes officiels et les pro-jets pédagogiques du Parc. Ses coor-données : 06 89 09 12 40.
Hélène Bouchard-Seguin
Depuis le 1er décembre, Hélène, archi-tecte, est chargée de mission au PôleArchitecture Urbanisme et Paysage. Elleest l’interlocutrice du territoire pour tousles projets de travaux en cœur du Parcsur le secteur Mont Lozère et le référentpour la filière Pierre Sèche. Conseils etaccompagnement, instruction des auto-risations, montage des aides finan-cières sont ses principales missions ausein du service Développement durabledu Parc national. Ses coordonnées : 04 66 49 53 16.
> Une retraitebien méritéeChristian Rousset
Agent technique de l'environnement,Christian est arrivé au Parc national enseptembre 1971, soit un an tout justeaprès sa création. Tout au long de cesannées, il a exercé la fonction degarde-moniteur sur le mont Lozère. Ilen connaît les moindres recoins et pasun détail de l’histoire de chaque famillene lui a échappé. Il manquera à coupsûr autant aux habitants du massif qu’àses collègues !
Patrice Martin
Patrice a rejoint le Parc national desCévennes en 1982 où il a exercé lafonction de garde-moniteur sur lecausse Méjean jusqu’ à cette année, à l’exception d’une parenthèse de troisans au Parc national de la Vanoise.Aguerri à la haute montagne, il a faitprofiter plusieurs générations d'enfantsdu causse de sa connaissance dumilieu montagnard en hiver et de lapratique du ski. Ses collègues saluentce bricoleur-né, serviable et toujoursdisponible pour les autres !
> Une semaineconsacrée aucinémaquébécoisPour sa 6ème édition, le Festival 48images seconde met à l’honneur le cinéma québécois du 2 au 8 mars à Florac. Au programme : projectionsd’avant-premières en présence des réa-lisateurs, longs métrages de fiction etdocumentaires. Autour du festival, desconcerts, des tables-rondes, un stage,des rencontres et des expositions : leParc national, partenaire de l’événe-
ment, pro-posera uneexpositionde photo-graphiesnaturalistesdu Parcnational duSaguenayavec lequelil est jumelé.
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> au centrede documentationet d’archivesCHATENET Gaëtan du. Coléoptèresphytophages d'Europe. Tome 3. Anthribidae,Bruchidae, Curculionidae Entiminae. N.A.P.éditions, 2014, 441 p.
Résumé : cet ouvrageconcerne les coléoptèresphytophages, appartenant aux familles des Bruchidae,Apionidae, Anthribidae,Rynchitidae et CurculionidaeEntiminae, qui s’attaquent auxplantes herbacées, auxfeuillages des arbres et desarbustes et à leurs graines.Pour chaque espèce, sonhabitat, ses mœurs et lapériode d’apparition des
adultes sont indiqués dans des notices et des cartesdonnant leur répartition en Europe, de la péninsuleibérique et de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et àla Sicile. Les noms des plantes sur lesquelles les larves sedéveloppent, où les adultes peuvent le plus souvent êtredécouverts, ainsi que la méthode et les outils permettantde les récolter sont très précisément indiqués. (Résuméde l'éditeur).Cote : DS01231.3
CALMONT Benjamin. Etude des « coléoptèressaproxyliques », bio-indicateurs de qualité desforêts françaises dans les châtaigneraiesardéchoises. Société d’histoire naturelleAlcide-d’Orbigny, Parc naturel régional desMonts d'Ardèche, 2011. 129 p.Résumé : cette étude sur les coléoptères saproxyliquesvise à caractériser la naturalité des différentspeuplements de châtaigneraies présents sur le territoiredu Parc naturel régional des Monts d’Ardèche,en fonction des différents cortèges de coléoptèressaproxyliques qu’elles abritent. Pour ce faire, il a étéchoisi d’inventorier le verger traditionnel, le taillis/verger(le verger « abandonné »), le taillis pur (le verger« coupé »), la chênaie (le témoin). (Résumé de l'éditeur)Cote : Document disponible en ligne à l’adressesuivante : http://www.parc-monts-ardeche.fr/images/phocadownload/Foret/etudedescoleopteressaproxyliqueschataigneraies_web.pdf
Consultable au Centre de documentation et d’archivesà Génolhac, les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30,de préférence sur réservation(04 66 61 19 97 ou [email protected])
Consultez en ligne la base documentaire du centre surwww.cevennes-parcnational.fr .
> à la boutiqueOuvrages en vente dans les Maisons du Parc, les relaisd’info du Parc et à la boutique en ligne www.cevennes-parcnational.fr
Le climatCet ouvrage illustré aborde les phéno-mènes climatiques - rôle de l’atmo-sphère terrestre, effet de serre, cycledes saisons, formation du vent, météo,métier de météorologue – et la ques-tion du réchauffement climatique. - Pour les enfants à partir de 9 ans.
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février 2015 | de serres en valats | 23