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1 DEPARTEMENT DE L’HERAULT COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE MONTPELLIER INTERCOMMUNALITE COURNONTERRAL-COURNONSEC ENQUETE PUBLIQUE préalable à l’autorisation au titre de la loi sur l’eau concernant l’extension de la station d’épuration intercommunale de Cournonterral - Cournonsec par la Communauté d’Agglomération de Montpellier -=-=-=-=-=- Enquête publique du 21 Octobre au 22 Novembre 2013 Arrêté préfectoral n° 2013-01-1902 du 4 octobre 2013 de Monsieur le Préfet de la Région Languedoc-Roussillon PREMIERE PARTIE : RAPPORT D’ENQUETE SECONDE PARTIE : CONCLUSIONS ET AVIS MOTIVE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ANNEXES Par Monsieur Jean-Pierre DEBUIRE, Commissaire enquêteur

DEPARTEMENT DE L’HERAULT COMMUNAUTE … · présenté par la Communauté d’Agglomération de Montpellier soit précédé d’une ... La station d’épuration actuelle située

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DEPARTEMENT DE L’HERAULT

COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE MONTPELLIER

INTERCOMMUNALITE COURNONTERRAL-COURNONSEC

ENQUETE PUBLIQUE préalable à l’autorisation au titre de la loi sur l’eau

concernant l’extension de la station d’épuration intercommunale de Cournonterral - Cournonsec

par la Communauté d’Agglomération de Montpellier

-=-=-=-=-=-

Enquête publique du 21 Octobre au 22 Novembre 2013

Arrêté préfectoral n° 2013-01-1902 du 4 octobre 2013 de Monsieur le Préfet de la Région Languedoc-Roussillon

PREMIERE PARTIE : RAPPORT D’ENQUETE

SECONDE PARTIE : CONCLUSIONS ET AVIS MOTIVE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ANNEXES

Par Monsieur Jean-Pierre DEBUIRE, Commissaire enquêteur

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S O M M A I R E PREMIERE PARTIE – RAPPORT D’ENQUETE

CHAPITRE I : GENERALITES 1 - 1 – OBJET DE L’ENQUETE 1 - 2 – LE CONTEXTE JURIDIQUE

1-2-1 – Les textes réglementaires 1-2-2 – Le maître d’ouvrage

1-3 – NATURE ET CARACTERISTIQUES DU PROJET 1-3-1 – Les motivations de la communauté d’agglomération 1-3-2– Les caractéristiques techniques du projet

1.3.2.1 – La station d’épuration actuelle 1.3.2.2 – La station d’épuration future

1-4 - COMPOSITION DU DOSSIER MIS A LA DISPOSITION DU PUBLIC

CHAPITRE II : ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE 2 - 1 – PREPARATION DE L’ENQUETE 2 - 2– PRISE DE CONTACT AVEC LE MAITRE D’OUVRAGE 2 - 3 – DATES DE L’ENQUETE ET DATES DES PERMANENCES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

2-3-1– Dates de l’enquête 2-3-2– Dates et lieux des permanences

2 - 4– INFORMATION DU PUBLIC 2-4-1– Consultation du dossier 2-4-2– Affichage de l’avis d’ouverture d’’enquête 2-4-3– Publication dans les journaux locaux 2-4-4– Consultation de l’avis sur Internet

2 - 5– DEROULEMENT DE L’ENQUETE 2 - 6– CLOTURE DE L’ENQUETE CHAPITRE III /ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC 3-1- OBSERVATIONS DES PARTICULIERS 3-2- OBSERVATIONS DES COMMUNES CONCERNEES

SECONDE PARTIE – CONCLUSIONS ET AVIS MOTIVE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ANNEXES

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PREMIERE PARTIE

RAPPORT D’ENQUETE

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CHAPITRE I : GENERALITES 1 - 1 – OBJET DE L’ENQUETE

Par arrêté préfectoral en date du 4 Octobre 2013, il est demandé que le projet d’extension de la station d’épuration intercommunale de Cournonterral - Cournonsec présenté par la Communauté d’Agglomération de Montpellier soit précédé d’une enquête publique en vue d’en obtenir l’autorisation au titre des articles L 214-1 0 L 214-6 du Code de l’Environnement.

La présente enquête a donc pour objectif d’informer le public des communes

concernées par ce projet lequel doit répondre aux exigences des articles précités du Code de l’Environnement.

1-2 – LE CONTEXTE JURIDIQUE

1-2-1 – Les textes réglementaires

Le contexte juridique est précisé dans l’arrêté préfectoral précisant l’enquête. Il y a lieu de considérer :

- le cadre général des collectivités territoriales ; - le Code de l’Environnement et notamment les articles L.214.1 à L. 214-6,

R.122-7 II ; - le Code de l’Expropriation, pour cause d’utilité publique et notamment les

articles R.11-14-1 à R.11-14-15 ; - l’accord donné le 29 août 2013 par les services de la Direction

Départementale des Territoires et de la Mer, Service Eau et- Risques, jugeant ce dossier régulier, pour le lancement de l’enquête publique ;

- l’avis tacite donné le 12 août 2013 par les services de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement du Languedoc Roussillon, autorité environnementale ; - la décision du Tribunal Administratif de Montpellier n°E13000245/34 en date du10 septembre 2013, portant désignation du commissaire enquêteur chargé de conduire l’enquête ; - la réunion de préparation qui a eu lieu en Préfecture le 13 septembre 2013. Il faut également considérer que le projet, soumis à étude d’impact, doit être compatible avec le SDAGE Rhône Méditerranée, avec le SAGE Lez Mosson Etangs Palavasiens, avec l’arrêté du 22 juin 2007 relatif aux zones sensibles, avec la délimitation des zones NATURA 2000, avec les documents d’urbanisme, avec la directive cadre 2000/60/CE sur l’Eau et avec la réglementation des zones inondables.

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1-2-2 – Le maître d’ouvrage Le maître d’ouvrage de l’opération est la Communauté d’Agglomération de

Montpellier. La personne qui conduit le projet au sein de l’agglomération de Montpellier est Monsieur Samuel BAYET.

1-3 – NATURE ET CARACTERISTIQUES DU PROJET

1-3-1 – Les motivations de la communauté d’agglomération Les communes de Cournonsec et Cournonterral sont deux communes

limitrophes du département de l’Hérault situées au cœur de la plaine littorale languedocienne entre Sète et Montpellier.

Ensemble, ces deux communes totalisent environ 7800 habitants permanents

(INSEE 2008) dont 7600 sont raccordés au réseau d’assainissement collectif. Le dimensionnement de l’actuelle station d’épuration des eaux usées qui

collecte les eaux domestiques des deux communes permet le traitement des eaux des réseaux d’assainissement collectifs.

L’évolution démographique à l’horizon 2030, pour les deux communes

présentée à la fois par le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) et dans le Schéma Directeur d’Assainissement de l’Agglomération de Montpellier) exige que le projet prenne en compte environ 14400 habitants permanents.

En conséquence, le projet présenté par la Communauté d’Agglomération de

Montpellier prévoit une extension de la station dont la capacité devra attendre les 15000 équivalents habitants (EH).

Nous avons noté que le Maître d’ouvrage souhaite limiter l’entrée d’effluents

non domestiques, la capacité liée aux activités industrielles ne devra pas dépasser 600 EH.

1-3-2– Les caractéristiques techniques du projet 1.3.2.1 – La station d’épuration actuelle

La station d’épuration actuelle située sur la commune de Cournonterral a été mise en service en 1997 et réhabilitée en 2005 pour atteindre la capacité de traitement de 7200 EH. Elle récupère les eaux usées des deux communes grâce à un poste de relevage situé en limite de la station.

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Cette station comprend : - un prétraitement par tamisage, - un bassin d’aération prolongée de boues, avec traitement physicochimique

du phosphore et de l’azote par syncoprage, - un dégazeur, - un bassin clarificateur, - une fosse à flottant, - un canal débimétrique positionné en sortie de station avant rejet des

effluents traités dans le ruisseau du Coulazou. Les boues sont récupérées pour être transportées par bennes vers la station d’épuration de Fabrègues. Il est à noter que plusieurs installations de la filière boue ne sont plus actuellement utilisées :

- aire de stockage - aire de pré-mélange - casier de compostage, lit de séchage.

Lors de notre visite sur site, nous avons constaté un arrêt de la pompe de relevage des eaux usées, arrêt dû, certainement, aux nombreux déchets textiles contenus dans ces eaux. Nous avons constaté des boues répandues à même le sol. Ces boues sont cause de nuisances olfactives qui, par vent défavorable, peuvent causer une gêne évidente aux habitants de proximité. La société d’ingénierie ENTECH, rédactrice du dossier projet pour la Communauté d’Agglomération, évoquant le fonctionnement de la station, conclut que : « Le traitement des données d’auto-surveillance et notamment l’analyse de la conformité du rejet a permis de montrer que la file des traitements de l’eau fonctionne très correctement à sa charge nominale et dans le respect des niveaux de rejet. La qualité des rejets est donc globalement satisfaisante. Le seul dépassement observé dans l’année concerne le paramètre MES (Matière en suspension). L’installation présente donc une configuration actuelle optimale mais qui ne permettra pas de satisfaire le traitement des charges futures produites sur les deux communes à l’échéance 2030 ».

1.3.2.2 – La station d’épuration future

La station d’épuration existante étant relativement en bon état, la Communauté d’Agglomération a donc décidé de la conserver, de la valoriser dans ce projet et de la requalifier pour 6000 EH. Une nouvelle file eau construite en parallèle renforcera les capacités d’épuration pour atteindre l’objectif de 15000 EH.

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Les parcelles retenues pour implanter cette nouvelle file d’eau font l’objet d’un emplacement réservé au PLU, propriété de la communauté d’agglomération de Montpellier. Par ailleurs, en cas de réception d’eaux excédentaires, est prévue une zone de rejet végétalisée (ZRV) sur une parcelle que la communauté d’agglomération s’engage à maîtriser. La création de cette ZRV ne sera réalisée qu’après un temps de fonctionnement des deux filières d’environ trois ans. Durant les travaux de la nouvelle file de traitement des eaux, le fonctionnement de la file conservée ne sera pas perturbé. Par ailleurs, le choix de Montpellier Agglomération s’est porté sur la mise en place d’une unité de déshydratation fixe capable de déshydrater la totalité des flux futurs. Enfin, le projet de Montpellier Agglomération comprend un traitement de désodorisation de tous les postes susceptibles de générer des odeurs. Concrètement, le nouveau projet propose principalement :

a) pour la filière eau :

- le renforcement du point de refoulement des eaux usées récoltées, avec des dispositifs de clapet anti retour limitant les impacts de la zone inondable sur le fonctionnement du poste

- un prétraitement des eaux commun aux deux files, - la réutilisation de la file eau actuelle, - la création d’une deuxième file d’eau comprenant les ouvrages d’aération,

de dégazage, de clarification, de comptage et d’équipement d’auto-surveillance.

b) pour la filière boue :

- l’extraction des boues, - le stockage dans un silo homogénéisateur (dans le silo existant) - la déshydratation des boues avec stockage dans des bennes pour être

transportées et compostées sur des sites de compostages (plusieurs sites au choix)

c) L’auto-surveillance comprend un dispositif complet conforme aux exigences

réglementaires :

- surveillance du trop plein du poste de refoulement, - mesure des débits entrée et sortie d’eau, - mesure des temps de déversement, - mesure des débits extraits vers la filière boue, - mesure des débits recirculés, - prélèvement d’échantillon en sortie de station.

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Actuellement, la surveillance est effectuée par la SDEI (Société de Distribution des Eaux Intercommunales). 1-4 – COMPOSITION DU DOSSIER MIS A LA DISPOSITION DU PUBLIC Les documents présentés au public sont constitués par :

- un dossier intitulé « dossier de Demande d’Autorisation Préfectorale Ce dossier présenté dans une chemise cartonnée à sangle comprend :

- Pièce A : une note sommaire de présentation du projet, - Pièce B : un mémoire explicatif-Descriptif du projet, - Pièce C : les documents graphiques utiles à la compréhension du projet, - Pièce D : l’étude d’impact, - Annexe D : résumé non technique de l’étude d’impact, - Pièce E : un document d’incidences au titre de NATURA 2000, - Pièce F : un volet sanitaire, - Une note récapitulative des modifications apportées au dossier suite au

courrier de la DDTM réf : 2012-11-28-STEU, - Pièce G : la délibération du Maître d’ouvrage sollicitant l’Autorisation

Préfectorale, - Pièce H : un glossaire. Nota : J’ai demandé que ce glossaire soit complété de ce qui a été réalisé. - Une note de la LPO accompagnée d’un atlas cartographique

Ont également été mis à la disposition du public les pièces suivantes :

- l’arrêté Préfectoral n° 2013-I-1902 du 4 octobre 2013 prescrivant l’enquête, - l’avis d’ouverture d’enquête, - la lettre de la DDTM du 29 août 2013 adressée à Monsieur le Préfet de la

Région Languedoc – Roussillon indiquant que le dossier était complet, donnant sont accord pour le lancement de l’enquête et joignant 7 dossiers du projet ainsi que l’avis de l’autorité Environnementale

- la lettre de la DREAL du 12 août 2013 adressée à Monsieur le Préfet de la Région Languedoc – Roussillon donnant l’information d’absence d’observation de l’Autorité Environnementale.

Le dossier présenté par le Maître d’ouvrage a été instruit par la DDTM qui l’a déclaré complet et régulier, ce qui a autorisé le lancement de l’enquête. L’étude d’impact incluse dans le dossier tend à démontrer que la nouvelle station respectera les différentes orientations du SDAGE et du SAGE et sera compatible avec l’arrêté du 22 juin 2007 (zone sensible) qui impose des règles de conformité concernant les rejets. En effet l’étang d’Arnel, avec lequel la Mosson entretient des échanges hydrauliques, fait partie de l’ensemble des étangs Palavésiens classés en zone sensible.

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L’ étude d’impact démontre également que le projet est compatible avec la délimitation des zones NATURA 2000 , notamment sans effet direct ou indirect sur la ZPS. De même le projet est compatible avec la directive cadre 2000/60/CE sur l’eau, avec la réglementation des zones innondables et les documents d’urbanisme.

CHAPITRE II : ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE 2 - 1 – PREPARATION DE L’ENQUETE Dès ma désignation par le Tribunal Administratif de Montpellier (décision n° E 13000245/34 du 10 septembre 2013) en tant que Commissaire enquêteur chargé de conduire la présente enquête, j’ai pris contact le13 septembre 2013 avec les services compétents de la Préfecture de l’Hérault afin de me saisir du dossier et prendre connaissance des consignes particulières relatives à la conduite de cette enquête.

2 - 2– PRISE DE CONTACT AVEC LE MAITRE D’OUVRAGE Après avoir pris connaissance du dossier présentant le projet d’extension de la station d’épuration de Cournonterral – Cournonsec, j’ai pris rendez-vous le 20 septembre 2013 avec la Communauté d’Agglomération, Maître d’ouvrage, en la personne de Monsieur Samuel BAYET, afin d’avoir une présentation orale du projet, ce qui a permis de répondre à plusieurs de mes interrogations. Le même jour, nous nous sommes ensemble rendus sur les lieux de l’actuelle station. J’ai pu visiter l’actuelle station d’épuration et visualiser les emplacements des aménagements futurs. Ayant toutes les informations utiles à la compréhension de ce projet, j’ai pu alors proposer aux services compétents de la préfecture les dates de l’enquête et celles de mes permanences. 2 - 3 – DATES DE L’ENQUETE ET DATES DES PERMANENCES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

2-3-1– Dates de l’enquête

L’enquête publique s’est déroulée, comme précisé par l’arrêté préfectoral, sur 33 jours consécutifs du 21 octobre au 22 novembre 2013 inclus.

2-3-2– Dates et lieux des permanences Le siège de l’enquête a été fixé dans l’annexe de la mairie de Cournonterral située au 12 avenue Armand Danay.

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Mes permanences ont eu lieu les : - 21 octobre 2013, de 8 h à 12 h, - 7 novembre 2013, de 13 h 30 à 18 h 30 - 22 novembre 2013, de 14 h à 17 h. Une fois ces dates fixées par les services de la préfecture, les projets d’arrêté préfectoral et d’avis d’ouverture d’enquête m’ ont été soumis pour vérification.

2 - 4– INFORMATION DU PUBLIC

2-4-1– Consultation du dossier

L’arrêté préfectoral et l’avis d’ouverture d’enquête ont précisé que le dossier d’enquête comportant une étude d’impact et l’avis de l’autorité environnementale serait déposé dans les mairies de :

- Cournonterral (siège de l’enquête), (accompagné du registre d’enquête), - Cournonsec, Pignan, Saussan et Fabrègues.

L’avis d’ouverture d’enquête ayant rajouté que ces dernières mairies devaient disposer de registres d’enquêtes (ce qui n’était pas prévu par l’arrêté), ces derniers ont été adressés à ces quatre mairies deux jours après le début de l’enquête. Je considère que ce retard n’a pas lieu d’entacher d’illégalité l’enquête, d’autant qu’aucun visiteur ne s’est présenté pendant ces deux premiers jours pour consulter le dossier dans les quatre communes concernées.

2-4-2– Affichage de l’avis d’ouverture d’’enquête

Le 16 octobre 2013, j’ai pu vérifier que l’avis d’ouverture d’enquête avait bien été affiché dans les mairies et que l’affichage format A2 couleur jaune était bien en place à proximité de la future station d’épuration. En fin d’enquête j’ai constaté que les avis étaient toujours en place. Un certificat d’affichage m’a été remis par chacune des communes.

2-4-3– Publication dans les journaux locaux

L’avis d’enquête est paru dans deux journaux locaux, avant les quinze jours précédant l’enquête et dans la première semaine de celle-ci : dans le Midi Libre les 5 et 26 octobre 2013 dans l’Hérault du jour les 5 et 26 octobre 2013

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2-4-4– Consultation de l’avis sur Internet

Conformément à l’arrêté préfectoral, l’avis pouvait être consulté sur le site de la Préfecture de l’Hérault : http://www.herault.gouv.fr ainsi que sur le site de la communauté d’agglomération de Montpellier : http://www.montpellier-agglo.com. 2 - 5– DEROULEMENT DE L’ENQUETE Les conditions de réception du public dans l’annexe de la mairie de Cournonterral ont été satisfaisantes. Le bureau qui sert à recevoir le public pendant les permanences du Commissaire enquêteur se situe au 2ème étage. Aucune personne handicapée n’a souhaité consulter le dossier. La mairie devrait trouver une salle adéquate en rez-de-chaussée afin qu’une telle personne puisse consulter le dossier tranquillement sans être dérangée. 2 - 6– CLOTURE DE L’ENQUETE Le vendredi 22 novembre 2013, à 17 heures, j’ai procédé à la clôture des registres. L’enquête s’est déroulée sans incident.

CHAPITRE III : ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC 3 – 1 : OBSERVATION DES PARTICULIERS

Bien que suffisamment informé, le public n’a pas été passionné par cette enquête. Seul le registre de Cournonterral a fait l’objet de quatre observations écrites de particuliers auxquelles s’est ajoutée une lettre d’une société de transport. Ces observations sont toutes favorables au projet soulignant le fait qu’il est « impérieux de prévenir une augmentation de la capacité de traitement », « que le projet respecte l’environnement », « que l’agrandissement et la mise aux normes est une excellente chose ». J’ai néanmoins adressé un PV de synthèse de ces observations à Montpellier Agglomération en ajoutant deux interrogations relatives à l’existence de variantes techniques éventuelles, et à l’estimation financière de ce projet. Par lettre du 13 décembre 2013 ( voir annexe) Montpellier Agglomération m’adressé les réponses qui m’ont paru satisfaisantes. 3 – 2 : OBSERVATION DES COMMUNES CONCERNEES J’ai aussi été destinataire des extraits de délibération des conseils municipaux des trois communes Cournonterral, Cournonsec, et Fabrègues qui ont exprimé un accord favorable au projet. Je n’ai pas reçu d’avis des communes de Pignan et Saussan. Je considère qu’en absence d’avis, ces communes se sont exprimées tacitement favorable au projet.

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SECONDE PARTIE

CONCLUSIONS ET AVIS MOTIVE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

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CONCLUSIONS ET AVIS MOTIVE DU COMMISSAIRE ENQUETEUR La présente enquête qui m’a été confiée par le Tribunal Administratif par décision N° E 13000245/34 du 10 septembre 2013 est relative à la demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau pour l’extension de la station d’épuration intercommunale de Cournonterral- Cournonsec. Le maître d’ouvrage de ce projet est la Communauté d’Agglomération de Montpellier. Le projet, prenant en compte les perspectives d’évolution des deux communes à l’échéance 2030, a pour objectif de porter les capacités d’épuration de la station de 7200 à 15000 Equivalents Habitants. Ce projet consiste à ajouter une nouvelle filière eau, et à conserver l’ancienne filière en valorisant celle-ci. Un système de désodorisation des effluents est prévu. Un ensemble de dispositifs d’auto-surveillance doit permettre d’assurer en permanence une bonne qualité des eaux rejetées dans le Coulazou, ruisseau local qui suit son cours en traversant les communes de Pignan, Saussan et Fabrègues pour aller se jeter dans la Mosson. Cela explique que les mairies de ces villages ont été destinataires du dossier de projet. Le dossier présenté par le Maître d’ouvrage a été instruit par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, qui l’a déclaré complet et régulier, ce qui a autorisé le lancement de l’enquête. Avant enquête et finalisation du dossier, un certain nombre d’observations ont été adressées au Maître d’ouvrage, lequel a répondu point par point et a modifié en conséquence son dossier. Le 12 Août 2013, la DREAL a adressé un courrier au Préfet de Région l’informant de l’absence d’observation de la part de l’autorité environnementale. L’enquête s’est déroulée du 21 octobre au 22 novembre 2013. Le dossier a été déposé dans les cinq communes concernées : Cournonterral (siège de l’enquête), Cournonsec, Saussan, Pignan et Fabrègues. J’ai effectué trois permanences au siège de l’enquête, situé dans l’annexe de la mairie de Cournonterral. Quatre personnes ont exprimé sur le registre d’enquête de Cournonterral leur satisfaction sur le projet. De plus, par lettre, la Société Internationale de Transport Joulié & Fils s’est prononcée favorablement au projet d’agrandissement de la station. J’ai collé cette lettre dans le registre d’enquête de Cournonterral.

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Je n’ai comptabilisé aucune observation défavorable sur l’ensemble des cinq registres d’enquête. A l’issue de l’enquête, j’ai adressé un procès-verbal de synthèse des observations au Maître d’ouvrage, lui demandant cependant de me préciser l’aspect financier de cette opération. J’ai également demandé si des variantes techniques ou autres avaient été envisagées, et - si oui - quelles ont été les justifications qui ont conduit au projet présenté. Après analyse de l’état initial du site et de son environnement, l’étude d’impact démontre que le projet est compatible avec toutes les contraintes réglementaires et sans incidence notoire sur le milieu. Aussi, considérant :

sur la forme :

- que l’enquête publique s’est déroulée sans incident, - que le public a suffisamment été averti de cette enquête par journaux, affichages et Internet et ceci dans les délais prescrits par la réglementation, - que les publicités ont été effectuées réglementairement et vérifiées par moi-même, - que les conditions de réception du public ont été satisfaisantes, - que le public a pu consulter le dossier dans les cinq villages concernés où il a eu la possibilité d’exprimer par écrit ses observations sur les registres mis à sa disposition, - que le dossier, malgré certaines parties très techniques, est clair, parfaitement lisible, compréhensible et complet.

sur le fond : - que le projet d’extension de la station d’épuration me paraît d’évidence d’intérêt général et devient un impératif compte-tenu des hypothèses d’augmentation de la population, - qu’aucune opposition au projet ne s’est manifestée et qu’au contraire, il a fait l’objet de cinq observations favorables de particuliers, - qu’aucune délibération des conseils municipaux des communes concernées ne s’est prononcée contre le projet, - Que les réponses aux PV de synthèse des observations m’ont paru satisfaisantes - que selon les simulations effectuées par la Société d’Ingénierie ENTECH – Société missionnée pour les études et la rédaction du dossier présenté au public et après la prise en compte des observations de la DDTM, il est démontré que le projet :

n’a pas d’impact sur le milieu récepteur, est compatible avec les contraintes NATURA 2000, est sans incidence sur la ZPS, n’impacte pas la zone humide que ce soit en phase travaux ou en phase

exploitation, est compatible avec le SDAGE,

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- que le projet est localisé en dehors de tout site d’intérêt patrimonial historique ou archéologique connu, - que l’impact sur le voisinage sera amélioré par une modification significative de la situation olfactive actuelle en intégrant un dispositif de traitement de l’air qui n’existait pas auparavant, - qu’un ensemble d’aménagements seront pris pour limiter le risque inondation, - qu’un ensemble de dispositifs d’auto-surveillance permettra un contrôle permanent de la qualité des eaux rejetées, - qu’a été prévu, à l’issue de 3 ans de mise en service de la nouvelle station, une zone de rejet végétalisée (ZRV) dans le cas où elle s’avérerait indispensable, Montpellier Agglomération s’engageant à maitriser le foncier nécessaire pour cette éventuelle réalisation. - que l’intégration paysagère a été prise en compte, - que le Maître d’ouvrage s’engage à un entretien régulier des espaces autour de la station d’épuration. En conséquence de tout ce qui précède, j’émets :

UN AVIS FAVORABLE à la demande d’autorisation pour l’extension de la station d’épuration intercommunale de Cournonterral – Cournonsec demandée par la Communauté d’Agglomération de Montpellier.

Je recommande au Maître d’ouvrage d’être particulièrement attentif à la mise en œuvre et au suivi permanent des dispositifs de contrôle de la qualité des eaux rejetées.

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ANNEXES

Arrêté Préfectoral n° 1902 du 4 octobre 2013, Avis d’ouverture de l’enquête publique,

Décision du Tribunal Administratif du 10.09.2013

n°E13000245/34,

Extrait du registre des délibérations de la commune de Cournonterral,

Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de

Fabrègues,

Délibération n°5 du conseil municipal de Cournonsec,

Certificats d’affichage de Counonterral, Saussan, Pignan, Fabrègues,Cournonsec,

Extraits (4) des journaux Midi libre et Hérault du jour des 5

et 26 octobre 2013 PV de synthèse des observations Lettre réponse au PV de synthèse des observations

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