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15, rue de l’école de médecine75 270 Paris cedex 06www.medecine.parisdescar tes.fr
D F G S M 2
2015/2016
TRONC COMMUN UE 3
GéNéTiqUE / MéTabOlisMEPartie métabolisme
« Les reproductions d’oeuvres protégées contenues dans ce document sont réalisées avec l’autorisation du CFC (20, rue des Grands Augustins – 75006 Paris) »
SOMMAIRE Cours 1 : Métabolisme du glucose - Dr. F. Brouillard ............................................................................................... 5 Cours 2 : Métabolisme des glucides, glycolyse - Dr. F. Brouillard ....................................................................... 23 Cours 3 : Métabolisme des glucides, néoglucogenèse - Dr. F. Brouillard ........................................................... 43 Cours 4 et 5 : Métabolisme de l'azote et physiopathologie - Dr. B. Chadefaux-Vekemans ............................. 67 Cours 6 : Obésités, lipogenèse - Pr. D. Ricquier ................................................................................................... 113 Cours 7 : Lipolyse, oxydation, lipoprotéines - Pr. D. Ricquier ............................................................................ 147 Cours 8 : Métabolisme des purines et des pyrimidines - Dr. I. Céballos-Picot ................................................ 182 Cours 9 : Stress oxydant - Pr. R. Barouki ............................................................................................................. 206
UE3: GENETIQUE / METABOLISME
Métabolisme des glucides Cours 1-Métabolisme du glucose
Franck Brouillard
Point 1 : quelques généralités sur le métabolisme
SCHWANN THEODOR (1810-1882) Métabolisme: modifications chimiques survenant dans les tissus vivants
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
Faculté de médecine Paris Descartes 2015/2016
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1) METABOLISME, ANABOLISME ET CATABOLISME
2) L’ETUDE DU METABOLISME PERMET DE COMPRENDRE DE NOMBREUSES PATHOLOGIES
• L’analyse génétique seule ne permet pas de comprendre les aspects physiopathologiques et d’envisager des solutions thérapeutiques connaissances en biochimie nécessaires
• Il existe de nombreuses maladies métaboliques, héréditaires ou non (acquises)
- fréquentes (incidence : 1 naissance sur 1500! )
- conséquence d’un déficit enzymatique génétique sur l’une des nombreuses
voies métaboliques (glucides, protéines, acides gras, …)
Les maladies métaboliques héréditaires
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3) L’ETUDE DU METABOLISME EST COMPLEXE
Le métabolisme est le résultat d’interactions entre des éléments répartis sur plusieurs niveaux d’organisation prendre en considération tous les niveaux
- Plusieurs schèmes explicatifs: mécanismes molécularo-mécanistiques, réactions de la chimie organique, lois physiques (thermodynamiques)
- Carrefour de plusieurs champs disciplinaires (chimie, biologie moléculaire et cellulaire, physiologie)
L’étude du métabolisme est pluridisciplianire
LES DIFFERENTS NIVEAUX D’ORGANISATION DU METABOLISME
4) PATHWAYS, NETWORK: LES REPRESENTATIONS DU METABOLISME
Chaque voie (pathway) est une suite de réactions enzymatiques.
Le flux des métabolites : - dépend des réactions les plus lentes - est régulé en fonction des
conditions internes et externes adaptation métabolique
Du point de vue fonctionnel, les voies empruntées (qualitatif) et le flux des métabolites (quantitatif) sont les paramètres importants.
Notion de spécialisation métabolique tissulaire
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• une voie métabolique est généralement formée de réactions réversibles et de quelques réactions irréversibles.
• chaque voie (pathway) est globalement irréversible • une des étapes initiales est souvent une réaction de type irréversible • les voies cataboliques et anaboliques différent au moins par leurs étapes
irréversibles.
5) REGLES ELEMENTAIRES DE CIRCULATION DANS LE METABOLISME
1 2 3 4 5 6 7
X Y
Dans une voie métabolique Le flux est déterminé par la vf de la réaction irréversible qui est limitante. Cette réaction est souvent la cible de mécanismes de régulation.
irréversible réversible
1 2 3 4 5 6 7
Z
E1 E2 E3 E4 E5 E6
3) REG ALLOSTERIQUE & NEGATIVE FEEDBACK
1) REG PAR LE PRODUIT
La régulation du flux métabolique
4) REG PAR MODIFICATION COVALENTE
5) REG DU NIVEAU D’EXPRESSION (synthèse et dégradation)
6) REG PAR RELOCALISATION
-
- +
Ces mécanismes de régulation sont réversibles, ce qui permet d’adapter plus ou moins rapidement le flux métabolique aux changement de conditions.
OU
Différents types de mécanismes
notion de compartimentation 2) REG PAR LA DISPONIBLITE DU SUBSTRAT
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Mécanismes de régulation
Modification covalente des enzymes (Phospho/déphosphorylation)
Délai de mise en œuvre
minutes / heures
heures / jours
minutes
minutes
Disponibilité des substrats
Régulation allostérique des enzymes
Modification de synthèse des enzymes (régulation transcriptionnelle et post-T)
La régulation du flux métabolique
Délai de mise en œuvre des mécanismes de régulation
1 2 3 4 5 6 7
Z DEFICIT EN 5 BLOCAGE DE LA VOIE
ACCUMULATION DE 4
E4 E1
LA TRANSFORMATION EN Z PEUT AUGMENTER
Le modèle de base de la maladie héréditaire du métabolisme
mutation
x
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Point 2 : généralités sur le métabolisme des glucides
COEUR CERVEAU MUSCLES HEMATIES
TISSU ADIPEUX
LE METABOLISME DES GLUCIDES APPORTES PAR L’ALIMENTATION
vs sanguin
INTESTIN
Lors de la digestion, la veine porte conduit, de l’intestin vers le foie, des quantités importantes de sucres qui sont captés par les hépatocytes. Le glucose est stocké (sous forme de glycogène) par ces cellules (30%).
fructose
amidon lactose glucose
glucose fructose galactose
galactose
LUMIERE
FOIE V porte
sucrose
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• GLYCEMIE à jeun= 0,9g/l (5 mM) homéostasie du glucose
• Dans l’organisme, le glucose provient: - de l’alimentation - du glycogène (glycogénolyse hépatique) - de lactate, d’acides aminés (dégradation protéique), de glycérol libéré à partir des triglycérides du tissu adipeux (néoglucogenèse)
• Le glucose peut être stocké - sous forme de glycogène (foie, muscles) - de triglycérides (tissu adipeux)
pour assurer le maintien de la glycémie en cas de besoin
2) LA CONCENTRATION DE GLUCOSE EST ETROITEMENT REGULEE
> 1,26g/l (7 mM) : HYPERGLYCEMIE, chronique = DIABETE
Origine métabolique
< 0,6-0,7 g/l (3,3 -3,9 mM) : HYPOGLYCEMIE
Le glucose constitue un substrat énergétique:
immédiatement disponible pour la majorité des cellules de l’organisme utilisable par toutes les cellules (métabolisme ubiquitaire) « obligatoire » pour un certain nombre de cellules (cerveau, hématie, médullaire rénale, spermatozoïde) capable de donner de l’énergie en l’absence d’oxygène (fermentation)
3) LE GLUCOSE, UN ACTEUR IMPORTANT DU METABOLISME ENERGETIQUE
Cycle pyranose
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Glycogène
Glucose-1-P
Glucose-6-P
Pyruvate
Acétyl-CoA
Cycle de
Krebs
NADH et FADH
O 2 + ADP
Glucose
GLYCOLYSE
CO2
H2O + ATP
glycogénolyse glycogénogénèse
NEOGLUCOGENESE NADH
Chaîne respiratoire
3) LE METABOLISME ENERGETIQUE DU GLUCOSE ET DU GLYCOGENE
Voies cataboliques
Voies anaboliques
Glycolyse oxydation du glucose en acide pyruvique; constitue la première phase du catabolisme du glucose.
Néoglucogenèse: production de glucose à partir de précurseurs non glucidiques (lactate, aa glucoformateurs, glycérol)
Glycogénolyse voie catabolique conduisant à la dégradation du glycogène en glucose 6-phosphate
Glycogénogenèse voie de synthèse de glycogène à partir de glucose
LES PRINCIPAUX ACTEURS A L’ECHELLE DE L’ORGANISME
http://mybiomedart.wordpress.com/
Glc = substrat énergétique Glc substrat énergétique obligatoire
stocke le Glc en glycogène stockage du Glc en triglycérides
- 1er organe traversé - stocke le Glc en glycogène - glycogénolyse -seul capable de libérer du Glc dans le sang (rein) - néoglucogenèse - consommateur d’insuline
glycogénolyse
hydrolyse des glucides absorption néoglucogenèse
néoglucogenèse
- ne traversé1er organ- stocke le stocke le Glc en glycogène- glycogénolyse-seul capable de libérer du Glc dans le sang (rein)- néoglucogenèse- consommateur d’insuline
TISSU ADIPEUX
INTESTIN
CERVEAU
FOIE REIN
MUSCLE
HEMATIE
médulla rénale: Glc = substrat obligatoire
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Hyperglycémiant (glucagon, adrénaline, cortisol)
Hypoglycémiant (insuline)
Glycogénogenèse (foie)
glycogénolyse
lipogenèse (T adipeux) lipolyse (T adipeux)
néoglucogenèse
( )
4) LA REGULATION DE LA GLYCEMIE EST ASSUREE PAR 2 SYSTEMES HORMONAUX
+
-
- +
+ +
+
-
-
-
glycolyse + - (foie, muscle)
(foie, muscle)
foie
A T P A M P c
G l u c a g o n
C y c l a s e R G
P r o t é i n e k i n a s e C R
A M P c C R
P h o s p h o r y l a t i o n s u r S e r / T h r é o
d é p e n d a n t e d e l ' A M P c R C
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5) LE DIABETE DE TYPE I
• Signes cliniquesapparaît surtout entre 10 et 15 ans polyurie, soif intense (polydipsie), amaigrissement , appétit augmenté (polyphagie) hyperglycémie : 1,26 g/l (7 mM) à jeun, à 2 g/l (11 mM) 2H après surcharge orale de glucose, parfois présence d'acétone dans les urines et haleine à l’odeur acétonique
• Fréquence: 10-15% des diabètes
• Thérapie: régime et prise d’insuline
• Etiologie maladie auto-immune dans 90 % des cas, aboutissant à une destruction totale des cellules pancréatiques.
Entrée de glucose dans les c/ (muscle, T adipeux), glycogénolyse et néoglucogenèse hyperglycémie
Lipolyse au niveau du T adipeux ( des AG dans le plasma) amaigrissement, polyphagie
Synthèse de corps cétoniques , cétonémie, (odeur de l’haleine, vomissements), acidose (dyspnée, atteinte cérébrale, coma acidocétosique : complication aigue)
Prédisposition génétique
CHAPITRE 1: ENTREE DU GLUCOSE DANS LES CELLULES
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Les sodium glucose cotransporteurs « SGLT » transport actif secondaire plusieurs types, ex: SGLT-1, 60 kDa, 12 hélices abondants dans l'épithélium du tube digestif et du tubule rénal (néphron). utilisent le gradient transmembranaire de Na pour faire pénétrer spécifiquement le glucose dans la cellule (rapport de 1 glucose pour 1 Na).
Transport transmembranaire du glucose dans les cellules des bordures en brosse
Glucose
Glucose
Na+ intestin (et rein)
GLUT2
SGLT1
c/ épithéliale
Glucose
vs sanguin
LUMIERE
c/ épithéliale
d i f f u s i o n f a c i l i t é e
d i f f u s i o n s i m p l e
V m a x
0 0 1 2 3 4 5 C o n c e n t r a t i o n d u g l u c o s e (mM)
Le transport facilité du glucose s’effectue dans le sens du gradient de concentration du plus concentré vers le moins concentré.
transport passif (facilité) par les perméases du glucose « GLUT »
GLUT-1 à GLUT-5 = glucose transporter transport de type uniport spécificité variable: certains GLUT transportent d'autres sucres (ex, GLUT-2 transporte le glucose mais aussi le fructose et le galactose, GLUT-5 transporte spécifiquement le fructose)
Transport transmembranaire du glucose dans les autres cellules
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% V m a x
G l u t 2
G l u t 1 - G l u t 3 1 0 0
5 0
0 0 2 0 1 0
Les caractéristiques cinétiques des transporteurs GLUT leur confèrent des propriétés fonctionnelles différentes
• Les différents transporteurs GLUT ont des propriétés cinétiques différentes
L’import de glucose dans la cellule par GLUT2 - est particulièrement rapide quand la glycémie excède les valeurs habituelles post-prandiales. - évolue progressivement dans la gamme des valeurs physiologiques de la glycémie. Glucose (mM)
2 4
Glut1 Glut2 Glut3 Glut4
Km (mM) 0.5 15
Tissus
Fonction Captage efficace à bas glucose
Sensible à l’insuline
Détecteur des variations
de glycémie
Ubiquiste Barrière hémato-
encéphalique
Neurones Muscles Tissu adipeux
Foie Cellules ß (rongeurs)
Les caractéristiques cinétiques des transporteurs GLUT leur confèrent des propriétés fonctionnelles différentes
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L’insuline favorise l’entrée cellulaire du glucose en activant la translocation de GLUT4 à la membrane plasmique (Vmax –capacité augmentée-).
Dans l’adipocyte et la fibre musculaire squelettique
Il y a relocalisation rapide de GLUT4 (situé au niveau de vésicules de stockage) à la membrane plasmique.
Régulation des transporteurs GLUT4 par l’insuline
Le passage du glucose à travers la barrière hématoencéphalique se fait grâce à GLUT-1, (codée par un des 12 gènes SLC2A). Le déficit de ce transporteur est à l’origine d’un syndrome, décrit par De Vivo en 1991. • Tableau clinique épilepsie à début précoce qui devient rapidement pharmacorésistante, retard mental de sévérité variable avec microcéphalie acquise signes neurologiques à type d’ataxie, dystonie, spasticité ou hypotonie. • L’examen clé ponction lombaire réalisée à jeun qui met en évidence une hypoglycorachie, alors que la glycémie est normale. • Traitement Le seul traitement est le régime cétogène
Le syndrome de déficit en GLUT-1 ou maladie de De Vivo
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L’entrée du glucose dans les cellules est suivie d’une phosphorylation du glucose en G6P
• Le G6P est une forme de glucose piégé dans la cellule
• Le G6P est un carrefour métabolique (hub) , glycolyse, glycogène, voie des pentoses P, glucose dans le foie, ....
Glucose Glucose 6-Phosphate
ATP ADP
Hexokinases (I,II,III) Glucokinase (HK IV) FOIE, PANCREAS c/ , …
• La phosphorylation du glucose en G6P est catalysée par les hexokinases (I-III et la glucokinase). Réaction irréversible = très exergonique
Mg2+
6mM (S0,5)0.1
Hexokinases (I-III) Glucokinase (HK IV)
Inhibition par G6P
Km (mM)
oui non
La phosphorylation du glucose en G6P est assurée par les hexokinases et la glukokinase (HK IV)
cerveau
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Hexokinase
Glucose
Glucose-6-P
G 6-P
Glucose
L’hexokinase est régulée par son produit de réaction, le G6P
active inactive
Régulation allostérique
Muscle squelettique, cerveau
G6P: - inhibition compétitive au niveau du site actif (site de fixation de l’ATP) - par effet allostérique au niveau d'un site effecteur
6mM (S0,5)
Glucokinase (HK IV)
Inhibition par G6P
Km (mM)
non
La glukokinase a des propriétés cinétiques remarquables
1) affinité pour le glucose 6 mM (S0.5 ) active en situation postprandiale
La glucokinase fonctionne comme un glucose sensor très sensible dans la gamme des valeurs physiologiques de la glycémie.
3) La réaction n’est pas inhibée par le G6P ou d’autres produits de la glycolyse
2) La vitesse de la réaction catalysée évolue de façon sigmoïde (pas hyperbolique) en fonction de [glucose ](effet coopératif, non allostérique).
Si le transport du glucose n’est pas limité, la GCK forme du G6P de façon uniquement dépendante de [glucose]e.
FOIE, PANCREAS c/ , …
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Rôle de la glucokinase
Ses propriétés cinétiques permettent une adaptation métabolique du foie (glycolyse et glycogenogenèse) à l’augmentation de la glycémie postprandiale
Induite par l’insuline
Elle constitue le glucose sensor permettant aux cellules de répondre par une sécrétion d’insuline rapide à l’augmentation de la glycémie.
Dans le foie Dans le pancréas
Comment l’augmentation de la glycémie déclenche-t-elle une sécrétion d’insuline?
La glucokinase est le « glucose sensor » des cellules
Mécanisme de la sécrétion d'insuline dans les cellules beta du pancréas
Canal K+ Canal Ca++
ATP/ADP
Dépolarisation
Ca++
Insuline +
Granules d'insuline
Glucose Glucose G-6-P
Glucokinase Glut-2
Pyruvate
CO2
Mitochondrie
Cycle de
Krebs
+
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Des mutations du gène de la glucokinase sont responsables de diabètes (MODY2)
Mutation du gène glucokinase
FOIE Diminution de l’activité glucokinase
Ralentissement du flux glycolytique
Niveau glycémique sous évalué
Faible réponse insulinique
GLYCOGENOGENESE NEOGLUCOGENESE
PANCREAS
HYPERGLYCEMIE
CHAPITRE 2: LA VOIE DE LA GLYCOLYSE ET SA REGULATION
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UE3: GENETIQUE / METABOLISME
Cours 2 sur le métabolisme des glucides Régulation de la glycolyse
Conversion des oses Métabolisme du glycogène
Franck Brouillard
LA VOIE DE LA GLYCOLYSE (PATHWAY)
• 10 étapes à partir du glucose (9 à partir du G-6P)
• voie ancestrale concernant toutes les cellules de l’organisme
• 3 réactions irréversibles
• toutes cytosoliques
voie d'Embden-Meyerhof-Parnas
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1 Hexokinase
2 Phosphoglucose isomérase
3 Phosphofructokinase
4 Aldolase
5 Triosephosphate isomérase
6 Glyceraldéhyde 3-phosphate dHase
aldose, noyau pyranose
cétose, noyau furanose
7 Phosphoglycérate kinase
8 Phosphoglycéromutase
9 Enolase
10 Pyruvate kinase
Glycolyse (1)
2 molécules d’ATP sont investies: l’une pour phosphoryler le glucose ( HK) l’autre pour phosphoryler le fructose-6-phosphate en fructose-1,6-bisphosphate (PFK)
La première partie de la glycolyse sert à convertir le glucose-6-phosphate en fructose-6-phosphate, forme plus réactive à la coupure en triose phosphate (par l’aldolase).
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Glycolyse (2)
A l’équilibre, 96% des trioses phosphate sont sous forme de dihydroxyacétone phosphate (DHAP), seul le glycéraldéhyde 3-phosphate (GAP) est utilisé dans la glycolyse. Il existe une conversion continue du DHAP en G3P.
La deuxième partie correspond au clivage en trioses P par l’aldolase et à l’isomérisation du DHAP en G3P.
Glycolyse (3)
La troisième partie correspond à l’oxydation du G3P en pyruvate.
La conversion d’une molécule de G3P en pyruvate s’accompagne de la formation de 2 molécules d’ATP
4 molécules d’ATP sont donc générées cette partie de la glycolyse.
Le pyruvate est un carrefour métabolique (hub)
(Phosphoglycérate kinase,Pyruvate kinase)
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La glycolyse anaérobie
Pyruvate Lactate
NAD+ NADH
Lacticodeshydrogénase (LDH)
- le pyruvate est réduit en lactate - le NAD+ est régénéré - le lactate est libéré dans la circulation et recyclé par le foie (à 70%) + le rein et le cœur - NADH/NAD+ favorise l’ de lactate (ex: l’hypoxie où lactate/pyruvate )
La fermentation lactique
(ex: muscle lors d’un effort intense prolongé, GR)
Lactate
Glucose
2 Pyruvate 2 Lactate
2 ATP
2 ADP 2 NAD+
2 NADH
Lactate
La glycolyse anaérobie La fermentation lactique
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Glucose
2 Pyruvate
2 Acéyl-CoA
Cycle de Krebs
Phosphorylation oxydative
6 CO2 + 6 H2O + 38 ATP
2 NAD+
2 NADH
2 NADH
2 FADH 6 NADH
2 GTP
6 O2
2 ADP + 2 Pi
2 ATP Alors que la glycolyse aérobie fournit 38 ATP par molécule de glucose métabolisé, la glycolyse anaérobie ne fournit que 2 ATP par molécule de glucose métabolisé
La glycolyse aérobie
Tumeurs et glycolyse
La glycolyse anaérobie est la seule voie métabolique capable de produire de l’ATP lorsque les tissus ou cellules possèdent peu ou pas de mitochondries (hématie) ou lorsque l’apport en oxygène aux tissus est réduit (tumeur).
Le rôle de HIF dans les tumeurs
Les cellules tumorales croissent souvent plus rapidement que les vaisseaux qui les nourrissent en oxygène. Elles sont hypoxiques. La glycolyse anaérobie est alors la principale source d’ATP et ces cellules doivent utiliser des quantités considérables de glucose pour leurs besoins.
« Effet Warburg »
RVEGF
Le captage de glucose et la glycolyse (anaérobie) sont augmentés dans les tumeurs.
Rohren E M et al. Radiology 2004;231:305-332
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Différents mode de régulation de l’activité des enzymes
Les mécanismes de régulation de la glycolyse Adapter le flux glycolytique aux besoins énergétiques de la cellule et aux signaux hormonaux
4 niveaux de contrôle - Entrée du glucose - Phosphorylation du glucose - Phosphorylation du F6P - Production du pyruvate
Plusieurs régulateurs : - AMP/ATP: état énergétique de la cellule - F26P - Insuline et Glucagon/cortisol: messagers hormonaux
1) par leur produit de réaction 2) par des facteurs allostériques 3) par phosphorylation/déphosphorylation, déclenchées par des hormones ou d’autres voies de signalisation 4) par modification de leur niveau d’expression 5) par relocalisation subcellulaire
Les niveaux de régulation de la glycolyse
Pyruvate
ATP
ADP
Pyruvate
CO2 + H2O
Mitochondrie
Glucose
Glucose-6-P
Fructose-6-P
Fructose-1,6-P2
Fructose-2,6-P
PEP
Phosphofructokinase
Pyruvate kinase i r r é ve r i b l e
Hexokinase Glucokinase
catalyse l’étape limitante de la glycolyse (irréversible).
(FOIE)
GLUT2,4
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Régulation de la Pyruvate kinase
Vitesse déphosphorylée
phosphorylée
Concentration du PEP
P P
P P L-Pyruvate kinase
PEP + ADP +H+
Pyruvate + ATP
Kinase
Ptase
Active Inactive
par phospho/déphosphorylation (L, FOIE)
ATP (Inh allostérique)
Fructose-1,6-P2
-
+
2 grands types de pyruvates kinase : M (muscle et cerveau) et L (liver)
L coopérative
par effecteur allostérique (L+M)
• Mécanisme permettant de limiter la consommation de glucose par le foie quand il est en priorité nécessaire au cerveau et aux muscles.
Glucagon +
AMPc
• Les différentes isoenzymes expliquent la diversité des réponses métaboliques des différents tissus.
Ceci est dû à l’activité adénylate kinase, AK, qui catalyse la réaction:
[ATP]i , [AMP]i et état énergétique de la cellule Le rapport ATP/ADP est relativement stable, même quand l’ATP est consommé (et l’ADP produit).
Du fait de cette activité, de faibles variations d’ATP intracellulaire s’accompagnent généralement de forts changements d’AMP (le rapport AMP/ATP: indicateur de l’état énergétique de la c/).
ATP ADP AMP AK
CONSOMMATION D’E
AMP Kinase
2ADP ATP + AMP adénylate kinase
enzymes AMP sensibles (PFK1)
canaux K-ATP PRODUCTION
AMP sensors -
(catabolisme glycolyse)
+
(AMP/ATP)
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AMP
ATP R, active T, inactive
F-6-P + ATP
F-1,6-P2+ ADP
régulation allostérique par l’ATP et l’AMP
Régulation de la PFK1 (1)
(homotétramère) phosphofructo-1-kinase
C o n c e n t r a t i o n d u f r u c t o s e - 6 - P
V i t e s s e d e l a r é a c t i o n
A T P / A M P é l e v é
A T P / A M P b a s
AMP
ATP R, active T, inactive
F-6-P + ATP
F-1,6-P2+ ADP
L’AMP a un effet activateur sur la PFK1 (contraire de l’ATP)
La charge énergétique de la cellule (ATP/AMP) contrôle l’activité de la PFK1
régulation allostérique par l’ATP et l’AMP
Régulation de la PFK1 (1)
(homotétramère) phosphofructo-1-kinase
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Acyl-CoA
Acides gras
Le flux glycolytique est donc aussi contrôlé par l’oxydation des acides gras
Régulation de la PFK1 (2)
(homotétramère)
F-6-P
F-1,6-P2
phosphofructo-1-kinase
citrate
OAA
AMP
active inactive
Oxydation des AG
régulation allostérique par les acyl-CoA et le citrate
Régulation de la PFK1 (3)
F-2,6-P2
Le Fructose 2,6-bisphosphate est un activateur allostérique qui déplace l’équilibre conformationnel de la forme T à la forme R (active).
(homotétramère)
F-6-P + ATP
F-1,6-P2
phosphofructo-1-kinase R, active T, inactive
ATP
régulation allostérique par le fructose 2,6-bisphosphate
Question: qu’est-ce qui fait varier [F2,6-P2] dans la cellule?
1980
Le Fructose 2,6-bisphosphate n’est pas un intermédiaire de la glycolyse.
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31
• L’activité de cette enzyme bifonctionnelle est régulée par phospho/déphosphorylation
PFK2
FBPase2
• La PFK2 est une enzyme bifonctionnelle (kinase du F6P et phosphatase du F2,6P)
1 protéine: Phosphofructo-2-kinase et Fructose-2,6-bisphosphatase
Régulation de la PFK1 par l’activité PFK2 et le F2,6-P2
F-6-P
F-1,6-P2
phosphofructo-1-kinase (PFK1)
C O O H N H 2 PFKinase2 FBPase2
F-2,6-P2 Le niveau de l’activateur F2,6P est déterminé par son taux de synthèse par PFK2 et d’hydrolyse par FBPase2.
L’activité de l’enzyme bifonctionnelle, donc le niveau de F2,6-P est aussi régulée par l’AMPK, c’est-à-dire par l’état énergétique de la cellule.
Phosphorylation par l’AMPK
SerP
PFK2
F-6-P
F-2,6-P2
Régulation de la PFK1 par l’activité PFK2 et le F2,6-P2
F-6-P Kinase
F-2,6-P2 Pase P
Déphospho
Phospho
PFK2
FBPase2
[F2,6-P]
[F2,6-P]
glycolyse stimulée
glycolyse freinée Glucagon
PKA AMPc
Insuline PPase
Le glucagon et l’insuline régulent l’activité de la PFK2, donc le niveau de F2,6-P, et ainsi le flux glycolytique hépatique.
glycémie
PFK1
FOIE
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L’ischémie cardiaque et l’augmentation du flux glycolytique
La réduction de l’apport en oxygène induit une accélération rapide de la glycolyse 1- Explication classique : Stimulation allostérique de la PFK1 par l’augmentation du rapport AMP/ATP
2- Autre explication : Phosphorylation (activation) de la PFK2 par l’AMPK en réponse à l’augmentation du rapport AMP/ATP
Dans le cœur ischémique, la stimulation de la glycolyse est due à l’augmentation concomitante du transport de glucose et du rapport AMP/ATP
1- L’AMP active la PFK1 par un effet allostérique
2- Le rapport AMP/ATP active l’AMPK qui phosphoryle la PFK2, augmente le F-2,6-P2 qui stimule la PFK1 par effet allostérique.
CHAPITRE 3: L’ENTREE DES HEXOSES DANS LA GLYCOLYSE
Le fructose et le galactose , deux hexoses abondants, peuvent entrer dans la glycolyse
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• Le fructose est un produit de l’hydrolyse intestinale du sucrose (glucose + fructose): 15-20 % des calories/jour.
• Le fructose est principalement métabolisé par le
foie via la voie du fructose 1-phosphate. 3 étapes:
phosphorylation en C1 du fructose par la fructokinase
coupure en glyceraldéhyde et dihydroxyacétone phosphate par une aldolase.
phosphorylation du glyceraldéhyde en G3P par la triose kinase
Pyruvate
Le fructose peu entrer dans la glycolyse
x2
FOIE
• Le fructose peut être métabolisé par le muscle, le rein et par le tissu adipeux par l’intermédiaire de l’hexokinase (moins d’affinité pour le fructose que pour le glucose).
GLYCOLYSE
GLUT2
L’entrée du galactose dans la glycolyse
Dans le foie
Conversion du galactose en un métabolite du glucose (le glucose 1-phosphate)
Au niveau intestinal
la lactase catalyse l’hydrolyse du lactose en glucose et galactose. (“déficiences” en lactase: intolérance au lactose)
Phosphorylation du galactose en galactose 1-phosphate par la galactokinase
• 4 étapes:
GLUT1-2
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le Galactose 1-phosphate gagne le groupe uridyl de l’UDP-Glucose par la galactose 1-phosphate uridyl transférase. Du G1P est ainsi libéré.
l’UDP-Galactose est converti en UDP-Glucose par la une 4-épimérase.
l’ UDP-Glucose est recyclé
Galactose + ATP Glucose 1-phosphate + ADP + H+
L’entrée du galactose dans la glycolyse
BILAN:
Le défaut de l’une de ces trois enzymes cause une galactosémie (intolérance au galactose).
• Prévalence: 1 nouveau-né sur 35 000 en Europe. • Tableau clinique Dès les premiers jours de vie: refus de boire, vomissements, ictère, léthargie, hépatomégalie, œdème et ascite. Non traitée, l'affection évolue rapidement vers la défaillance hépatocellulaire et rénale avec septicémie à gram- (E coli). Une cataracte nucléaire apparaît en quelques jours ou semaines et devient rapidement irréversible (dépôt de métabolites du Gal).
• Diagnostic mise en évidence de l'accumulation de galactose-1-phosphate érythrocytaire, démonstration du déficit enzymatique de l'une des enzymes de la voie métabolique du galactose, confirmation des mutations du génome
• Traitement Régime alimentaire sans galactose. En dépit de ce régime, des complications neurologiques et des troubles endocriniens surviennent.
Le déficit en galactose-1-phosphate uridyl transférase (GALT)
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CHAPITRE 4: LE METABOLISME DU GLYCOGENE: GLYCOGENESE et GLYCOGENOLYSE
Le glycogène: une réserve de glucose • Réserve animale de glucose
• Polymères de résidus glycosyles liés en (1-4) avec des branchements (1-6)
• Surtout : - dans le foie (65g/kg, ~100g): glucose d’origine alimentaire ou issu de la néoglucogenèse. - le muscle strié (14g/kg, ~ 400g): glucose provenant essentiellement du glucose circulant destiné aux besoins propres du muscle.
• Polymères assemblés sur une protéine, la glycogénine.
• Forment des granules visibles en microscopie.
1-4 1-6
GLYCOGEN IN LIVER CELLS Stained with carmin, nuclei are stained with haematoxylin
OH glycogénine
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La glycogénogenèse
FOIE MUSCLE
GLUCOSE
Glc
G6P
G1P
GLYCOGENE
GLYCOLYSE
Glc
G6P
G1P
GLYCOGENE
GLYCOLYSE
Glc
G6P
GLYCOLYSE
ALIMENTATION
TISSUS GLUCO DEPENDANTS
La glycogénogenèse s’effectue principalement dans le foie et le muscle
x
UDP-GLUCOSE
UDP-glc pyrophosphorylase
GLUCOSE circulant
Glycogène synthase
phosphoglucomutase
Enz branchant
Glycogène phosphorylase
GLUCOSE G6 Pase
La synthèse et la dégradation du glycogène s’effectuent par des voies métaboliques distinctes et exclusives
enz débranchant
(foie)
GLYCOGENOGENESE GLYCOGENOLYSE
GLUCOSE 6-P
GLYCOGENE
GLUCOSE 1-P GLYCOLYSE
Hexokinase (muscle) glucokinase (foie)
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Phosphorylation du Glucose en G6P par la glucokinase (foie) et l’hexokinase I,II (muscle)
Isomérisation du G6P en G1P par la phosphoglucomutase
Activation du Glucose sous forme uridylique d’UDP-glucose grâce à l’UTP par l’UDP-glucose pyrophosphorylase (glucose-1-phosphate uridylyltransférase)
La glycogénogenèse (1) I- formation de l’UDP-glucose: 2 étapes
PPi + H2O 2Pi Réaction réversible, mais l’hydrolyse du pyrophosphate par la pyrophosphatase rend cette réaction irréversible ( G=-19,2 kJ/mol).
Mise en place des embranchements 1,6 par l’enzyme branchant.
Synthèse de chaînes linéaires 1,4 : addition de résidus glucose, formation de liaisons O-glycosidique 1,4 par la glycogène synthase.
La glycogénogenèse (2)
II- allongement et ramification des chaînes de glycogène: 2 étapes
Donc: la molécule de glycogène croit par allongement de ses branches (glycogène synthase), élagage et greffe sur une autre branche (enzyme branchant).
enzyme branchant
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L’addition d’une molécule de glucose à la molécule de glycogène consomme peu d’énergie (équivalent 2 molécules d’ATP à partir du glucose).
Glucose 6-P + ATP + [Glycogène]n + H20 [Glycogène]n +1 + ADP + 2Pi
Bilan de la glycogénogenèse
La réaction de branchement a deux conséquences sur le glycogène : - l’augmentation de la solubilité - l’augmentation du nombre de résidus terminaux permettant un recrutement plus rapide des unités glucidiques lors d’un besoin énergétique.
avantage d’une molécule très ramifiée
GLYCOGENE
GLUCOSE 1-P
UDP-GLUCOSE
UDP-glc pyrophosphorylase
GLUCOSE 6-P GLUCOSE
Glycogène synthase
La glycogène synthase est l’enzyme clé
+
Hexokinase (muscle) glucokinase (foie)
phosphoglucomutase
Permet de stocker le glucose en période postprandiale dans le foie et les muscles.
Enz branchant
Régulation de la glycogénogenèse
Sous le contrôle d’hormones (insuline, glucagon, adrénaline) et de l’état énergétique de la cellule (AMP/ATP, G6-P).
UTP
PPi 2Pi
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Kinases (PKA, GSK3…AMPK)
PPtase1
Glucagon/adrénaline
+
AMPc
forme a, active P P
P P
forme b, inactive P
P
P
P
La glycogène synthase est régulée - Allostériquement par le G6P - par phospho/déphosphorylation
Phosphorylée Déphosphorylée interconversion
Insuline
Insuline
+
Insuline
IRS/PI3K/Akt
La glycogène synthase est l’enzyme clé de la glycogénogenèse
AMP/ATP
UDP-GLUCOSE
UDP-glc pyrophosphorylase
GLUCOSE circulant
Glycogène synthase
phosphoglucomutase
Enz branchant
Glycogène phosphorylase
GLUCOSE G6 Pase
La synthèse et la dégradation du glycogène s’effectuent par des voies métaboliques distinctes et exclusives
enz débranchant
(foie)
GLYCOGENOGENESE GLYCOGENOLYSE
GLUCOSE 6-P
GLYCOGENE
GLUCOSE 1-P GLYCOLYSE
Hexokinase (muscle) glucokinase (foie)
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La glycogénolyse 1-4 1-6
core
core
core
core
transférase
Glyc phosphorylase
1,6 glucosidase
Glucose 1-phosphate
H2O
G6P
Hydrolyse d’un Glucose branché par l’enzyme débranchant
Pi
isomérisation du G1P en G6P par la phosphoglucomutase
Glucose (foie)
Glycolyse (muscle, …)
phosphorolyse de la liaison a1-4 libération de G1P
Transfert d’un trisaccharide par l’enzyme débranchant
Glucose G6P HK
• 4 étapes
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41
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42
UE3: GENETIQUE / METABOLISME
Cours 3 sur le métabolisme des glucidesNéoglucogenèse et adaptation au jeûne.
Franck Brouillard
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• Libération de G1P converti en G6P sans dépense énergétique (0 ATP consommé) 1 glucose libéré du glycogène 3 ATP immédiatement libérés lors de la glycolyse (au lieu de 2 ATP à partir du glucose sanguin).
• Le glucose 1-6 est rapidement phosphorylé en G6P dans le muscle (hexokinase)
Bilan de la glycogénolyse
• Le bilan énergétique est le même dans le foie et le muscle
• Lorsque les stocks de glycogène atteignent leur capacité maximale, le glucose est converti en pyruvate, puis acetylCoA, puis en AG et de là en triglycérides dans le foie avant d’être exportés dans le tissu adipeux.
La glucose 6-phosphatase du foie et du rein
G - 6 - P a s e
g l u c o s e
P i
GLUCOSE 6-P GLUCOSE glucose 6-phosphatase
• Réaction spécifique du foie et du rein, la G6Pase n’est pas exprimée par le muscle
• Commune à la glycogénolyse et à la néoglucogenèse
glycogénolyse néoglucogenèse
RE
GLUT2 cytosol
Pi
transport vésiculaire
GLUCOSE GLUCOSE
GLUCOSE G6P
• Se déroule dans le Réticulum Endoplasmique
G6P
• Réaction catalysée:
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Phosphorylase Kinase active
PPtase1
adrénaline + AMPc
interconversion
Insuline
ATP AMP G6P
T, inactive
R, active
forme b inactive
Déphospho allostérique sensible forme a
active Phospho
Muscle en activité
Muscle au repos
Régulation allostérique : -par ATP et G6P (inhibiteurs) -par AMP (activateur)
Ca2+
PKA
contraction P
Régulation de la glycogène phosphorylase dans le muscle
Ca2+
P
P
Insuline
+
UDP-GLUCOSE
GLUCOSE circulant
Glycogène synthase
Hexokinase (GLUT4)
phosphoglucomutase
Enz branchant
Glycogène phosphorylase
Régulation coordonnée de la glycogénogenèse et de la glycogénolyse dans le muscle
GLYCOLYSE
+ -
l’insuline stoppe la dégradation du glycogène et stimule sa synthèse
+ -
PhKinase
+
GLYCOGENOGENESE GLYCOGENOLYSE
GLUCOSE 1-P
GLUCOSE 6-P
GLYCOGENE
INSULINE
+
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Phosphorylase Kinase active
PPtase1
glucagon + AMPc
interconversion
Insuline
forme b inactive Déphospho
PKA
P
Régulation de la glycogène phosphorylase dans le foie
forme a active Phospho
allostérique sensible
GLUCOSE
T, inactive
R, active
P
P
P
P
P
P
AMP
UDP-GLUCOSE
GLUCOSE circulant
Glycogène synthase
Glucokinase (faible activité)
phosphoglucomutase
Enz branchant
Glycogène phosphorylase
GLYCOLYSE
-
-
+ PhKinase
+
GLYCOGENOGENESE GLYCOGENOLYSE
GLUCOSE G6 Pase
Régulation du métabolisme du glycogène dans le foie
le glucagon stoppe la synthèse de glycogène et active sa dégradation
AMPc
GLUCAGON
GLUCOSE 1-P
GLYCOGENE
GLUCOSE 6-P GLUCOSE circulant
PKA
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UDP-GLUCOSE
GLUCOSE circulant
Glycogène synthase
Glucokinase
phosphoglucomutase
Enz branchant
Glycogène phosphorylase
GLYCOLYSE
+
- PhKinase
+
GLYCOGENOGENESE GLYCOGENOLYSE
GLUCOSE circulant
G6 Pase
Régulation du métabolisme du glycogène dans le foie
l’insuline stoppe la dégradation du glycogène et stimule sa synthèse
AMPc
INSULINE +
GLUCOSE 1-P
GLYCOGENE
-
+
GLUCOSE 6-P +
Les glycogénoses
Quelques maladies de stockage du glycogène
Déficit enzymatique à caractère héréditaire
UDP-GLUCOSE
Glycogène synthase
phosphoglucomutase
Enz branchant
Glycogène phosphorylase
PhKinase
GLUCOSE circulant
G6 Pase
GLUCOSE 1-P
GLYCOGENE
GLUCOSE 6-P
F6P
F1-6BP
Pyruvate
PFK
maladie de Gierke (1/200 000) Hypertrophie du foie Hypoglycémie sévère (jeûne)
muscle- maladie de Tarui
Foie: maladie de Hers
G6P : glycogène crampes
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47
CHAPITRE 6: LA NEOGLUCOGENESE
Le foie et le rein et l’intestin
La néoglucogenèse n'est pas une simple inversion de la glycolyse
Glucose
Glucose-6-P
Fructose-6-P
Fructose-1,6-P
Triose-P
PEP
Oxaloacétate Pyruvate kinase
PEPCK
Fructose 1,6 bisphosphatase (FBPase1)
Phosphofructokinase
Glucokinase Glucose-6-phosphatase
Pyruvate carboxylase Pyruvate
GLYCOLYSE NEOGLUCOGENESE
Précurseurs : lactate, glycérol, aas glucoformateurs
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48
La Pyruvate carboxylase
Pyruvate
Oxaloacétate
ATP
CO2
Acétyl-CoA
Pyruvate
H2O
Cytosol
Mitochondrie
Cofacteur: biotine
La mitochondrie ne dispose pas de transporteurs permettant le passage de l’OAA!
La navette Malate
Oxaloacétate
Oxaloacétate
Malate
Malate
MDHc
MDHm
NADH NAD
NADNADH
Cytosol
Mitochondrie
PEPCK
PEP
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Néoglucogenèse à partir de pyruvate
Pyruvate Pyruvate
Pyruvate Carboxylase
CO2
Oxaloacétate Oxaloacétate
NADH
NAD
Malate
MDHm MDHc
NAD
NADH
Malate
PEP PEPCK
Cytosol Mitochondrie
(MDH= Malate déshydrogénase)
CO2
GTP GDP
Le rapport NADH/NAD dans le cytosol est beaucoup plus bas que dans la mitochondrie.
Mitochondrie
Malate
NADH
Glucose
Triose-P
1,3 bisphosphoglycérate
OAA Pyruvate
PEP
NADH
Malate
G3PDH
OAA
Pyruvate
Pyruvate
Pyruvate
OAA PEP PC
Suivant le type de substrat de la néoglucogenèse, le NADH nécessaire à la G3PDH est généré dans le cytosol par la LDH (lactate), ou lors de la reconversion du malate en OAA dans le cytosol (pyruvate).
PC
Lactate
NADH
mPEPCK
LDH
CO2
CO2
CO2
PEPCK
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Coopération métabolique entre le muscle strié et le foie (cycle des Cori)
FOIE MUSCLE
REIN
6Pi glucose
Pyruvate
lactate
glucose
Pyruvate
lactate
SANG
lactate
+2ATP -6ATP
Néoglucogenèse et prise d’alcool
Chez les alcooliques (souvent mal nourris et dépourvus de réserves glycogéniques hépatiques), le maintien de la glycémie par la néoglucogenèse est compromis. D’où, crises aiguës d’hypoglycémie avec un approvisionnement inadéquat du glucose au cerveau.
A distance d’un repas La consommation d’alcool s’accompagne d’une réduction du pyruvate et de l’oxaloacétate qui sont ainsi détournés de la néoglucogenèse.
NADH/NAD (cyto et mito), certaines réactions de réduction sont favorisées
La métabolisation de l’alcool (foie) repose sur 2 réactions d’oxydation
NAD NADH, H+
éthanol éthanal
éthanal acétate
alcool DHase
éthanal DHase
NADH, H+ NAD
Pyruvate lactate
OAA Malate
LDH
MDH
H2
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4 A T P
2 G D P 6 A T P
Bilan de la néoglucogenèse
Glucose
2 Pyruvate
Fructose-1,6-bisphosphatase Glucose-6-phosphatase
4 H2O
2 NADH
PEPCK
G3PDH
Pyruvate Carboxylase
*Phosphoglycerate kinase
2 NAD+
6Pi
2 GDP
4 ADP
La néoglucogenèse est coûteuse!
Il existe différents substrats de la néoglucogenèse
Triose-P Acides aminés (asparagine, aspartate)
Acides aminés (alanine, …)
Lactate
Glycérol
Pyruvate
Oxaloacétate PEP
Glucose
Glucose-6-P
Fructose-6-P
Fructose-1,6-P2
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52
Le métabolisme du glycérol dans le foie
Glycérol Glycérol-3P
Glycérol kinase Glycérol 3P déshydrogénase
DHAP
Fructose-1,6-P2
Glucose
ATP ADP NAD NADH
GA3P
2 étapes
Chez les mammifères, les AG à nombre pair de carbones ne permettent pas une synthèse nette de glucose
A c é t y l - C o A
C O 2
C O 2
O x a l o a c é t a t e I s o c i t r a t e
S u c c i n a t e - c é t o g l u t a r a t e
G l u c o s e A c y l - C o A
P r o p i o n a t e
ß - o x y d a t i o n
N é o g l u c o g e n è s e
C i t r a t e
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53
Régulation de la néoglucogenèse par les acides gras
Glucose
Glycéraldéhyde-3P
Glycéraldehyde 3-P déshydrogénase
1,3-DPG
3-PGA
PEP
Oxaloacétate
PEPCK
NAD
NADH
Pyruvate
Acétyl-CoA
Pyruvate déshydogénase
Pyruvate carboxylase
NADH
ATP
ATP
Acétyl-CoA
ATP
GTP
Oxydation des acides gras
Phosphoglycérate kinase
F - 2 , 6 - P 2
A M P
Néoglucogenèse Glycolyse
ATP
F-2,6-P2
PFK1
Acétyl-CoA
ATP (citrate alanine)
F-1,6-P2 AMP
OAA
PEP
PEPCK
PyrC
PK
Pyruvate
Glucose
F-1,6-Pase
F-6-P
F1,6-P2
Régulation réciproque et coordonnée de la néoglucogenèse et de la glycolyse par des mécanismes allostériques
AMP
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54
Néoglucogenèse Glycolyse
PFK1
OAA
PEP
PEPCK
PyrC
PK
Pyruvate
Glucose
F-1,6-Pase
F-6-P
F1,6-P2
P K P K - P
K i n a s e
P t a s e
F - 2 , 6 - P 2
K i n a s e
S e r - P P t a s e
F6P
Régulation réciproque et coordonnée de la néoglucogenèse et de la glycolyse par phospho/déphosphorylation d’enzymes
Concentration du PEP
V
Phosphorylation
+ Fructose 1,6 P2
phosphorylation
PFK2/FBPase2
PFK2
FBPase2
la néoglucogenèse est rapidement activée par le glucagon
Glucose
G-6-P
F-6-P
F-1,6-P2
PEP
OAA
Pyruvate
F-1,6-Pase PFK1 F-2,6-P2
PKA
PFK2
PFK2-P=FBPase2
Pyruvate kinase
Pyruvate kinase-P
Glucagon
PEPCK
G-6-Pase
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55
La néoglucogenèse est rapidement inactivée par l’insuline
Glucose
G-6-P
F-6-P
F-1,6-P2
PEP
OAA
Pyruvate
F-1,6-Pase PFK1 F-2,6-P2
PI3 Kinase/PKB
PFK2
PFK2-P
Pyruvate kinase
Pyruvate kinase-P
Insuline
PEPCK
G-6-Pase GK
E n z y m e
Régulations transcriptionnelles (à long terme) de la néoglucogenèse
Enzymes hépatiques régulées par induction/répression de leur synthèse
INSULINE (état nourri)
AMPc (post-absorptif/jeûne)
PEPCK FBPase1 G6Pase
Pyruvate kinase PF2Kinase/Pase Glucokinase
néoglucogenèse
glycolyse
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56
Mécanisme d’activation de la transcription du gène codant
la PEPCK par le glucagon
Glucagon
AMPc Protéine kinase A
AMPc
CREB
Cytosol
Noyau
R C
R
R
C
C
C
CREB
P
CREB
P
PEPCK
CRE ADN
ATP
TGACGTCA
CHAPITRE 7: L’ADAPTATION AU JEÛNE
Un exemple de régulation métabolique
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57
Les réserves énergétiques chez l’homme (70 Kg)
Quantité (Kg)
Equivalent énergétique
(MJ)
Durée de couverture des besoins énergétiques
(pour 10 MJ/jour)
La valeur est donc une surestimation.
Protéines 15 250 25* jours
Glycogène 0.5 8.5 0.8 jour
Triglycérides 20 730 73 jours
Glucose libre 0.012 0.2 30 minutes
• Toutes les protéines corporelles ne peuvent pas être utilisées - Indispensables aux fonctions vitales (enzymes, structure, etc. )
- La vie n’est pas possible si on perd plus de 50% des protéines musculaires, sinon les muscles respiratoires deviennent trop faibles, et une infection respiratoire (pneumonie) s’installe favorisée par la diminution des fonctions immunitaires en relation avec la dénutrition.
Pourquoi les protéines musculaires doivent-elles être épargnées ?
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58
1- Période post-absorptive commence quelques heures après la consommation d’un repas lorsque le contenu intestinal a été absorbé 2- Jeûne court Succède à la période post-absorptive Jeûne de 1 à 3 jours chez l’homme 3- Jeûne intermédiaire Jeûne de 3 jours à 3 semaines chez l’homme 4- Jeûne prolongé Au delà de 3 semaines
La chronologie des différentes phases du jeûne
Jeûne
S u b s t r a t s o x y d a t i f s
m a j e u r s d u c e r v e a u
g l u c o s e g l u c o s e g l u c o s e g l u c o s e c o r p s c é t o n i q u e s
c o r p s c é t o n i q u e s g l u c o s e
L e s d i f f é r e n t e s p h a s e s d ' a d a p t a t i o n a u j e û n e
1 2 3 4
G l u c o s e u t i l i s é ( g / h )
4 1 6 3 0 2 2 4 4 0 0
J o u r s H e u r e s
g l y c o g è n e N é o g l u c o g e n è s e
g l u c o s e e x o g è n e
8
4 0
3 0
2 O
1 0
0
N é o g l u c o g e n è s e
Corps cétoniques protéique
Point majeur : assurer la permanence d’un apport énergétique au cerveau
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100806040200
2.0
0.5
1.0
0
1.5
8
2
4
0
6
0 10 20 30 40
• Glucose plasmatique (mg/dl)
• Acides gras plasmatiques (mmol/l)
• Corps cétoniques plasmatiques (mmol/l)
Durée du jeûne (jours)
Les substrats énergétiques plasmatiques pendant le jeûne
Le glucose est utilisable par tous les tissus
Utilisation par le foie, les muscles, le coeur
Utilisables par le cerveau diminution du besoin en glucose
La priorité métabolique est de maintenir un apport constant aux tissus (cerveau) dépendant de ce substrat.
La glycémie va être maintenue coûte que coûte à plus de 2.2 mM (40 mg/dl).
Tissus
Durée du jeûne
12 h 8 j 40 j Cerveau 120 45 22
Muscle 30 5 5 Rein 30 5 5 Sang 34 34 34 Total 214 89 66
Évolution de la consommation de glucose au cours du jeûne
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60
2 0 0
5 0
1 0 0
0
1 5 0
0 1 0 2 0 3 0 4 0
Glucagonémie (pg/dl)
Durée du jeûne (jours)
2 0
5
1 0
0
1 5
Insulinémie ( U/ml)
Insuline et glucagon pendant le jeûne
La baisse de l’insulinémie et l’élévation du glucagon vont permettre à l’organisme d’utiliser les réserves énergétiques.
Activation de la néoglucogenèse Protéolyse musculaire Activation de la lipolyse
Limitation de la lipolyse
glycogénolytique néoglucogénique cétogénique
Foie
1- Période post-absorptive
glycogénolyse hépatique 300
200
10
04 12 h 2 jours 7 jours
2
1
O
glycogénolyse néoglucogenèse
commence quelques heures (4-5H) après la consommation d’un repas
[glucose]
glucagon insuline
AMPc
Les substrats Ac aminés (alanine)
Lactate Glycérol
Glycogénolyse hépatique
Néoglucogenèse hépatique
AG
20%
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2- jeûne court
3 jours
N é o g l u c o g e n è s e h é p a t i q u e
glycogénolyse néoglucogenèse
glucose
glucagon insuline
AMPc
2
1
O
protéolyse
Jeûne de 1 à 3 jours chez l’homme
Les substrats : Ac aminés (alanine, glutamine) Glycérol fourni par la lipolyse
Glycogénolyse hépatique
1
2
Il faut économiser les protéines musculaires!
AG
Néoglucogenèse rénale
Le bilan azoté est négatif
3- Jeûne intermédiaire
Jeûne de 3 jours à 3 semaines chez l’homme
Néoglucogenèse rénale
Glycogénolyse hépatique
3 jours
2
1
O
7 jours
Néoglucogenèse hépatique
Adaptations métaboliques pour économiser les protéines
1) Utilisation des corps cétoniques (substrats de remplacement ) en particulier par le cerveau ( cétonique)
2) La lipolyse et le glycérol devient un substrat important de la néoglucogenèse
3) Les muscles utilisent des quantités d’AG, diminuent l’utilisation du glucose et le lactate est utilisé pour la néoglucogenèse.
4) Les corps cétoniques freineraient la protéolyse musculaire
Le bilan azoté devient nul ou faiblement négatif
Insulinémie faible T3 faible
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3- Jeûne intermédiaire
néoglucogenèse
glucose
AG
corps cétoniques
lipolyse
cétogenèse
NADH ATP
Médulla
TG glycérol Ala, Glu
lactate
P D H N A D H
Plasma Cellule musculaire
L’oxydation accrue des acides gras et des corps cétoniquesréduit l’utilisation de glucose dans le muscle (Cycle de Randle)
Corps cétoniques
Acides gras
Glucose
Mitochondrie
Acétyl-CoA
Citrate Citrate
Glucose G-6-P F-6-P F-1,6-P2 HK PFK
Pyruvate Acyl-CoA
CO2
Pyruvate
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4- Jeûne prolongé et phase terminale
Néoglucogenèse rénale
Glycogénolyse hépatique
3 jours
2
1
O
7 jours 40 jours Néoglucogenèse hépatique
concentration plasmatique de glucose de la protéolyse (et excrétion d’urée et d’azote)
La des AG et des corps cétoniques circulants marque l’épuisement des réserves lipidiques
• les corps cétoniques sont alors le substrat majoritaire du cerveau
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Une situation extrème : la période périnatale
Durant la grossessee
le fœtus reçoit, via le placenta, un flux constant de glucose et d’acides aminés pour couvrir ses besoins énergétiques et sa croissance.
Pas de néoglucogenèse dans le foie fœtal
Le fœtus accumule du glycogène et des TG dans son tissu adipeux
Le transfert placentaire d’acides gras est très limité et les tissus fœtauxn’ont pas développé la capacité d’oxyder les acides gras.
Une situation extrême : la période périnatale
A la naissance: le nouveau-né doit assurer rapidement la couverturede ses besoins énergétiques.
Il fait l’expérience d’un jeûne de courte durée avant que l’allaitementmaternel se mette en place. Il mobilise alors ses réserves deglycogène hépatique pour couvrir les besoins considérables englucose de son cerveau (12% du poids du corps!).(GLYCOGENOLYSE)
Le nouveau-né induit rapidement la NEOGLUCOGENESE hépatique afin de couvrir les besoins en glucose de son cerveau.
Il développe également la -OXYDATION des acides gras, enparticulier dans le foie, afin de maintenir une néoglucogenèse active etde produire des corps cétoniques utilisables par le cerveau.(CETOGENESE)
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Stress fœtal (interruption de la circulation placentaire, hypoxie)
adrénaline + noradrénaline
inhibition de la sécrétion d ’insuline activation de la sécrétion de glucagon
[AMPc ] transcription de la CPT1
transcription de la PEPCK
induction de la néoglucogenèse
induction de la -oxydation
Une situation extrême : la période périnatale
hypoxie)
a CPT1
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Métabolisme de l’azoteet physiopathologie
Bernadette CHADEFAUXLaboratoire de Biochimie Métabolique
Hôpital Necker-Enfants Malades
H
R C COOH
NH2
Groupements fonctionnels chaîne latérale R:- Carboxyle: Asp ( ), Glu ( )- Amine: Lys ( ), Orn ( )- Hydroxyle: Thr, Ser, Tyr- Imidazole: His- Guanidinium: Arg- Thiol: Cys, Hcy
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N2
AA-Protéines
NH3 NO2-/NO3
-
Fixation del’azote
dénitrification
Assimilation parles végétauxAssimilation par les
végétaux et animaux
Cycle de l’azote
Azote gazeux (78%)
Nitrification
PROTÉINES(~ 11 kg)
ACIDES AMINESLIBRES(~ 70 g/j)
SYNTHÈSEPROTÉIQUE
(~ 300 g/j)PROTÉOLYSE
(~ 300 g/j)
DÉGRADATIONIRRÉVERSIBLE
(~ 70 g/j)
FONCTIONSSPÉCIFIQUES
APPORTSEXOGÈNES
(ALIMENTATION)
SYNTHÈSEDE NOVO
ENDOGÈNE
LE MÉTABOLISME PROTÉIQUE(ADULTE 70 kg)
Entrées Sorties
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LES APPORTS EXOGÈNESL’ALIMENTATION
• Alimentation protéines exogènes- digestion acides aminés libres et peptides (di- et tri-)- notion d’acides aminés indispensables et non indispensables- permet la synthèse des protéines endogènes
• Maladies de carence- kwashiorkor : carence pure en apport protéique- marasme : carence combinée en apport protéique et calorique
LES APPORTS ENDOGÈNES(LA PROTÉOLYSE)
• La protéolyse a lieu quand l’organisme a des besoins énergétiques(situations de catabolisme):- le jeûne- les situations pathologiques (fièvre, infections, stress, chirurgie)
• Le muscle squelettique est la principale source d’acides aminés
• Deux mécanismes principaux de protéolyse:- la dégradation lysosomale- le système ubiquitine/protéasome
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SYNTHÈSE DE NOVO ENDOGÈNE
• Notion d’acides aminés indispensables et non indispensables:
- les acides aminés indispensables sont ceux que l’organisme estincapable de synthétiser.
Ils doivent être apportés par l’alimentation
- les acides aminés non indispensables peuvent être synthétisés parl’organisme.
Le squelette carboné provient du glucose et des autres acides aminés.L’azote provient des autres acides aminés
AlanineAsparagineAspartateCystéine
GlutamateGlutamine
GlycineHydroxyprolineHydroxylysine
ProlineSérine
Tyrosine
HistidineIsoleucineLeucineLysine
MéthioninePhénylalanine
ThréonineTryptophane
Valine
Arginine
Non indispensablesIndispensables
SYNTHÈSE DE NOVO ENDOGÈNE
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SYNTHÈSE DE NOVO ENDOGÈNELES ACIDES AMINÉS NON INDISPENSABLES
1- Glu, Asp, Ala
TransaminationAc -cétoGlu + AA Glu + Ac -cétoniqueGlu + pyruvate Ac -cétoGLu + AlanineGlu + oxaloacétate Ac -cétoGlu + AspartateGlutamate déshydrogénase
2- Gln, Asn
Gln synthétase GlnAsn synthétase Asn
3- Ser, Gly
D-3-phosphoglycérate SerSer Gly
SYNTHÈSE DE NOVO ENDOGÈNELES ACIDES AMINÉS NON INDISPENSABLES
4 – ProOrn Ornithine aminotransférase
P5C réductaseGlu 1-pyrrolidine-5-carboxylate (P5C) synthase
P5C réductase
5 – CysMet Hcy Cys
6 – TyrPhe Phénylalanine hydroxylase
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LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLE
Première réaction de la dégradation irréversible des acidesaminés: séparation du squelette carboné de la fonction amine.
Transamination, Déamination oxydative
Squelette carboné : Production d’énergiecycle de Krebsvoie indirecte via néoglucogénèse ou lipogénèse
Fonction amine : ammoniac
Nécessité de systèmes de détoxication- Uréogénèse- Ammoniogénèse
.
LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLE
R – CH – COOH|NH2
-Aminoacide
TransaminationGlu déshydrogénase
R – C – COOH NH3
OAcide -cétonique Ammoniac
CO2 + H2O+ ATP
Voieoxydative
URÉE
cycle de l’urée
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LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLETransamination
• La réaction
R – CH – COOH + HOOC – CH2 – CH2 – C – COOH
NH2 OAcide aminé Acide -cétoglutarique
R – C – COOH + HOOC – CH2 – CH2 – CH – COOH
O NH2Acide -cétonique Acide glutamique
LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLETransamination
• Une transaminase spécifique pour chaque acide aminé- transamination de la fonction -aminée, 2 principales:
alanine aminotransferase (ALAT=GPT) présente dans le foie,augmente en cas de cytolyse hépatiqueaspartate aminotransferase (ASAT=GOT) présente dans musclescardiaque et squelettique, foie, rein, cerveau, augmente en casd’infarctus du myocarde.
- transamination d’autres fonctions amines: (ornithine), (GABA)
• Les points communs:- le cofacteur: pyridoxal-P (vit B6)- utilisent toutes le même accepteur d’azote: l’acide -cétoglutarique- donnent toutes de l’acide glutamique, carrefour du métabolismeazoté- permet au squelette carboné d’entrer dans une voie oxydativespécifique
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LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLETransamination
Vitamine B6
LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLETransamination
Mécanismes d’action du pyridoxal-P
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LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLEDésamination oxydative
• Réaction catalysée par la Glutamate déshydrogénase (GLDH):
HOOC – CH2 – CH2 – CH – COOH + NAD+ + H20
NH3+
Acide glutamique
HOOC – CH2 – CH2 – C – COOH + NADH,H+ + NH4+
OAcide -cétoglutarique
LA DÉGRADATION IRRÉVESIBLEL’oxydation du squelette carboné
Trois groupesTrois groupes
Groupe 1Groupe 1 pyruvatepyruvateAlaAla,, ThrThr,, GlyGly,, SerSer,, CysCys
Groupe 2Groupe 2 Cycle de KrebsCycle de KrebsGlu,Glu, GlnGln,, ArgArg,, HisHis, Pro, Ile, Met, Val,, Pro, Ile, Met, Val, PhePhe, Tyr,, Tyr, AspAsp,, AsnAsn
Groupe 3Groupe 3 AcAcéétoactoacéétylCoAtylCoALeu, Lys,Leu, Lys, TrpTrp,, PhePhe, Tyr, Tyr
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-cétoglutarate
Succinyl-CoA
Succinate
Fumarate
Malate
Oxaloacétate
Citrate
Isocitrate
PhénylalanineTyrosine
IsoleucineMéthionineValine
ArginineHistidineGlutamineProline
Glutamate
AspartateAsparagine
Acétyl-CoA
Acétoacétyl-CoA
PhénylalanineTyrosineLeucineLysineTryptophane
Pyruvate
AlanineThréonineGlycocolleSérineCystéine
LA DÉGRADATION IRRÉVESIBLEL’oxydation du squelette carboné
GLUCOSE
CORPS CÉTONIQUES
LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLELa fixation et le transport de l’azote
Synthèse de glutamine: la glutamine synthétase
Glu + NH4+ + ATP Gln + H2O + ADP + Pi
principalement présente dans le musclele foiele cerveau
permet à l’organisme de véhiculer l’azote sous une forme non toxique dulieu de production vers le lieu de détoxication (le foie).
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LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLELa fixation et le transport de l’azote
Le cycle Alanine-Glucose
LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLELa détoxication de l’azote ammoniacal
Deux grandes voies de détoxication:
- la synthèse de l’urée (uréogénèse) hépatiqueNH3 Urée (urine)
- l’ammoniogénèse rénaleGln NH4
+ (urine)
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CP CIT
NH3HCO3
-
2 ATP
NAG
Glu Ac-CoA
Orn
CIT
Orn
ASA
Arg
Orn
H+
Asp
ATP
AMP + PP
FumarateUR E
CPS-I OTC
ASS
ASLARG
NAGS
Mitochondrie
Cytosol
(+)
LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLELe cycle de l’urée
orotate
LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLELes enzymes du cycle de l’urée
Foie, GR6qArg : 10.5107 kDa4 s.u.
CytosolArginase (type I) (ARG)
Foie, reinCerveau, Fibro
7qASA : 0.2173 kDa4 s.u.
CytosolArgininosuccinatelyase (ASL)
Foie, reinFibroblastes
9qAsp : 0.02Cit : 0.02ATP : 0.05
185 kDa4 s.u.
CytosolArgininosuccinatesynthétase (ASS)
FoieIntestin
X21.1CP : 0.16Orn : 0.40
108 kDa3 s.u.
MitochondrieOrnithinetranscarbamylase (OTC)
FoieIntestin
2pNH3 : 0.8HCO3 : 6.7ATP : 1.1NAG : 0.1
310 kDa2 s.u.
MitochondrieCarbamylphosphatesynthétase I (CPS-I)
FoieIntestin
17qGlu : 3.OAc-CoA :0.7Arg : 0.01
200 kDa3 s.u. ?
MitochondrieN-acétylglutamatesynthase (NAGS)
TissueChromosomeKmmMMW
LocalisationsubcellulaireEnzyme
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CP CIT
NH3HCO3
-
2 ATP
NAG
Glu Ac-CoA
Acyl-CoA Pyr
OA Glu
2CG Asp
Orn
CIT
Orn
ASA
Arg
Orn
CIT
Glu
Asp
ATP
AMP + PP
FumarateUR
CPS-I OTC
ASS
ASLARG
NAGS
PC
Acides Gras
-ox
Mitochondrie
Cytosol
(+)
(+)
PDH
GlucoseAcides aminés
orotate
LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLEBilan du cycle de l’urée
NH3 + CO2 + Aspartate Fumarate + Urée
Consomation: 3 ATP 2 ADP + AMPCoût énergétique: 4 liaisons riches en énergie
Liaison entre cycle de l’urée et cycle de Krebs: Aspartate via acideoxaloacétique et fumarate
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DÉFICITS DU CYCLE DE L’URÉE
Fréquence 1: 8000Peuvent survenir à tout âge (NN, enfants, adultes)
I- Maladies dues au déficit en enzymes mitochondriales:N-Acétylglutamate synthase (NAGS), Carbamylphosphatesynthétase I (CPS I), Ornithine Transcarbamylase (OTC)
Principales caractéristiques: - formes à révélation néonatales comahyperammoniémique
- formes à révélation tardive symptômesneurologiques, symptômes digestifs, symptômes hépatiques
Diagnosticdosage de l’ammoniaque sanguinchromatographie des acides aminés sang: Gln ,, Cit , Orn , Argdosage de l’acide orotique urinaire (spécifique OTC)
UN EXEMPLE DE DEFICIT DU CYCLE DE L’UREEdéficit en ornithine transcarbamylase
Homme 49 ans, sans histoire, pratique le semi-marathon• Vomissements 3 jours sans maux de tête ni autres problèmes• Au troisième jour apparition léthargie, symptômes neurologiques
Hospitalisation dans un service de neurologie• Aphasie, énurésie
Transfert en réanimation• coma• hypertonie pyramidale• Ammoniémie: 700 mol/L puis 1859 mol/L 24h plus tard• décés 4 jours après la première hospitalisation
Diagnostic: déficit en OTC
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Ornithine transcarbamylase (OTC): 2ème enzyme mitochondriale du cycle del’urée
Gène codant localisé sur le chromosome X
Déficit hyperammoniémie: ammoniaque (NH3/NH4+) petitemolécule toxique pour le système nerveux central convulsions, œdèmecérébral
Clinique- garçons:
spectre clinique: coma néonatal asymptomatiquenature de la mutation
- filles: 16 % cliniquement symptomatiquesspectre clinique: coma néonatal (rare) céphaléesnature de la mutationinactivation de l’X (lyonisation)
UN EXEMPLE DE DEFICIT DU CYCLE DE L’UREEdéficit en ornithine transcarbamylase
II- Maladies dues au déficit en enzymes cytoplasmiques
argininosuccinate synthetase: citrullinémie,argininosuccinate lyase: argininosuccinurie,Arginase: déficit en arginase
Principales caractéristiques: - formes à révélation néonatales comahyperammoniémique
- formes à révélation tardive troubles ducomportement et psychiatriques pour argininosuccinurie
troubles ducomportement et psychiatriques pour arginase
Diagnostic :dosage de l’ammoniaque sanguinchromatographie des acides aminés sang:Gln ,Cit ++, Orn , Arg pour citrullinémieGln ,Cit ++, Orn , Arg et ASA pour argininosuccinurieGln , Cit N, Orn , Arg ++ pour arginase
Déficits du cycle de l’urée
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Traitement
Restriction sévère de l’apport en protéines naturelles
Supplémentation en acides aminés essentiels
Traitement par épurateurs d’azote
Durée du traitement: toute la vie
Déficits du cycle de l’urée
LA DÉGRADATION IRRÉVERSIBLEL’AMMONIOGÉNÈSE
Voie métabolique exclusivement rénaleActivée par l’acidoseTransforme la glutamine en NH4
+ et permet ainsi l’élimination de H+ dans lesurines
NH3 + H+ NH4+
Deux étapes:
- étape 1: la glutaminase phosphate-dépendante activable par H+
Gln + H2O Glutamate + NH4+
- étape 2: la glutamate déshydrogénase
Glu + H2O + NAD+ -cétoglutarate + NADH,H+ + NH4+
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LES SYSTÈMES DE TRANSPORT
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TRANSPORTS MEMBRANAIRES
E : cellules épithéliales
P : cellules parenchymateuses
O : organelles
Lys Lys-Gly
LysLys-Gly
Gly
Lys Lys-Gly
LysLys-Gly
Gly
Lys Lys-Gly
LysLys-Gly
Gly
NORMAL CYSTINURIE IPD
y+L: acides aminés dibasiques (membrane basolatérale)
b0,+: acides aminés dibasiques + cystine (membrane luminale)
TRANSPORT DES ACIDES AMINÉS DIBASIQUESCELLULES ÉPITHELIALES
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TRANSPORT DES ACIDES AMINÉS DIBASIQUESCELLULES ÉPITHELIALES
• Déficit en transporteur des acides aminés dibasiques et de la cystinesitué sur la membrane luminale (b0,+ )des cellules épithéliales (tubulerénal, muqueuse intestinale):
cystinurie
Maladie génétique, transmission autosomique récéssiveTroubles de la réabsorption rénale tubulaire et troubles de l’absorptionintestinale de ces acides aminés : Dépôt de cystine dans les urines: lithiaserénale (10% des lithiases urinaires dans l’enfance)Pas de déficit sanguin et tissulaire
• Diagnostic:- chromatographie des acides aminés sang Normale- chromatographie des acides aminés urinaires: Cys , Orn , Lys , Arg
• traitement : régime contrôlé en protéines, hydratation, alcalinisation desurines, traitement par chélateurs de la cystine: D-penicillamine
• Durée du traitement: toute la vie
TRANSPORT DES ACIDES AMINÉS DIBASIQUESCELLULES ÉPITHELIALES
• Déficit en transporteur des acides aminés dibasiques et de la cystine(y+L) situé sur la membrane basolatérale:
Intolérance aux protéines dibasiques
- carence en acides aminés indispensables retard de croissancesévère- carence en Arg et Orn
déficit secondaire du cycle de l’urée hyperammoniémieDiagnostic :Ammoniémiechromatographie des acides aminés sang Gln , Lys , Orn , Arg ,chromatographie des acides aminés urinaires Cys ±, Orn +, Lys ++, Arg +
Traitementrestriction sévère de l’apport en protéines naturelles
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TRANSPORTS MEMBRANAIRESLa membrane mitochondriale
Glu Glu
Asp Asp
Orn Orn
Cit Cit
TRANSPORTS MEMBRANAIRESLa membrane lysosomale
• transporteur lysosomal de la cystine = la cystinosine
• Déficit: accumulation de cystine à l’intérieur du lysosome, la cystinose
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TRANSPORTS MEMBRANAIRESLa membrane lysosomale
Cystinose
• faible solubilité de la cystine: formation de cristaux
• dysfonctionnement cellulaire et altération des tissus
• dégénérescence progressive des organes avec perte de leurs fonctions
• Surtout le rein et l’œil
Traitement: utilisation de chélateurs de la cystine, la cystéamine. Formationd’un composé mixte cystéine-cystéamine capable d’utiliser un autretransporteur (celui de la lysine)
A vie
A RETENIR
• Les principales sources d’acides aminés dans l’organisme: exogène,endogène, synthèse de novo
• La notion d’acides aminés indispensables et non indispensables
• La dégradation irréversible:- les transaminases, rôle et mécanisme d’action- le devenir des carbones: acides aminés glucoformateurs etcétogènes- le devenir de l’azote
• Le cycle de l’urée
• Le cycle alanine-glucose
• Notions sur les différents niveaux de transport
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Métabolisme de l’azoteet physiopathologie
Bernadette CHADEFAUXLaboratoire de Biochimie Métabolique
Hôpital Necker-Enfants Malades
LES ACIDES AMINÉS AROMATIQUES
Phe, Tyr, Trp
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La Phénylcétonurie
- Maladie génétique fréquente: 1/16 000 naissance
- Déficit de la phénylalanine hydroxylase : homotétramère + BH4
- Phénotype clinique:pas de décompensation aigueépilepsieretard mental modéré à très profondpeau et cheveux clairs
- Dépistage néonatal systématique à J3; test de Guthrierégime contrôlé en protéines minimum recommandé en Pheélargissement vers l’âge de 7 ans
- Effet tératogène de l’hyperphénylalaninémie chez la femmephénylcétonurique enceinte
LES ACIDES AMINÉS AROMATIQUESPHENYLALANINE, TYROSINE
• Métabolisme général:Catécholamines
Hormones thyroïdiennes
Mélanines
Phe Tyr
Parahydroxyphénylpyruvate
Fumarate + acétoacétate
Transamination
Oxydation
Phe hydroxylase
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Phe Tyr + H2O
Tyr L-Dopa + H2O
Trp 5-HTP + H2O
*Arg Citrulline + NO
BH4 + O2
q-BH2* NOS= monoxydeazote synthase
BH4 ou Tétrahydrobioptérine est le cofacteur des hydroxylases
LES ACIDES AMINÉS AROMATIQUESPHENYLALANINE, TYROSINE
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Exploration des hyperphénylalaninémies :Phénylcétonurie
PhénylalanineCHHOOC NH2
CH2
TyrosineCHHOOC NH2
CH2
OH
Neurotransmetteurs
BH4 BH2
PAH
Toxicité
PhénylalanineCHHOOC NH2
CH2
Acide phénylpyruvique…Métabolites toxiques
CH2
HOOC C
O
LES ACIDES AMINÉS AROMATIQUESPHENYLALANINE, TYROSINE
• La synthèse des catécholamines
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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91
Phénylalanine
Tyrosine
4-hydroxyphénylpyruvique
Homogentisique
Maléylacétoacétate
Fumarylacétoacétate
Fumarate + acétoacétate
Succinylacétoacétate
succinylacétone
Phénylalaninehydroxylase
Homogentisateoxydase
CO2
LES ACIDES AMINÉS AROMATIQUESPHENYLALANINE, TYROSINE
4-hydroxyphenyllactique
La voie catabolique
NTBC
L’ALCAPTONURIE
Maladie génétique rare autosomique récessive
Déficit en Homogentisate oxydase (A. Garrod 1902)
• Principales caractéristiques:- urine se colorant en brun/noir à la lumière et à l’oxygène- ochronose- douleurs articulaires incapacitantes- insuffisance cardiaque
• Diagnostic:- Chromatographie des acides organiques urinaires: Ac. Homogentisique
• TraitementDepuis peu NTBC (Nitisinone ou Orfadin) inhibiteur de la 4-hydroxyphénylpyruvate oxydase, restriction sévère de l’apport en protéinesnaturelles, +/- supplémentation en acides aminés sans Phe et Tyr
• Durée du traitement: toute la vie
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92
LES ACIDES AMINÉS AROMATIQUESTRYPTOPHANE
Sérotonine
Tryptophane Mélatonine
NAD, NADP
Mélatonine
TRP 5-HTP Sérotonine 5HIAA
Sérotonine: neurotransmetteur
Mélatonine: Hormone de régulation des rythmeschronobiologiques
TPH (BH4) AADC (B6)
MMétabolisme de la Sérotonine
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93
LES ACIDES AMINÉS RAMIFIÉS
Val, Ile, Leu
LA LEUCINOSE•Maladie génétique autosomique récessive
•Maladie des urines à odeur de sirop d’érable (Maple sirup urine disease= MSUD): déficit dans la voie du catabolisme des acides aminés ramifiéscomplexe déshydrogénase des acides -cétoniques ramifiés mutationssur les gènes E1 , E1 , E2 et E3
•Principales caractéristiques:- décompensation coma œdème cérébral décès- odeur de sirop d’érable des différents liquides: sang, urine,
sueur- possible forme tardive
•Diagnostic: CAA plasmatique Val, Ile, Leu et aile
•Traitement: restriction sévère de l’apport en protéines naturelles+ supplémentation en tous les acides aminés sauf ramifiés+/- supplémentation en acides aminés ramifiés Val et Ile en cas
de carence
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LES ACIDES AMINÉS RAMIFIÉS
• Trois acides aminés ramifiés:- la leucine- l’isoleucine (un isomère optique possible dans certaines circonstances:l’alloisoleucine)- la valine
• Squelette carboné oxydation énergie- leucine acetyl-CoA + acétoacétate cétogénèse- isoleucine acétyl-CoA cétogénèse
propionyl-CoA néoglucogénèse- valine propionyl-CoA néoglucogénèse
• Trois premières étapes communes- la déshydrogénase des acides -cétoramifiés
Leucine
2-cétoisocaproate
Isovaléryl-CoA
3-méthylcrotonyl-CoA
3-méthylglutaconyl-CoA
3-hydroxy-3-méthylglutaryl-CoA
Isoleucine
2-céto-3-méthylvalérate
2-méthylbutyryl-CoA
Tiglyl-CoA
2-méthyl-3-hydroxybutyryl-CoA
2-méthyl-3-cétobutyryl-CoA
Valine
2-cétoisovalérate
Isobutyryl-CoA
Méthacrylyl-CoA
3-hydroxyisobutyryl-CoA
3-hydroxyisobutyrate
Méthylmalonique semialdéhydeAcétoacétate Acétyl-CoA
Propionyl-CoA
Méthylmalonyl-CoA
Succinyl-CoA
DH CACR
LES ACIDES AMINÉS RAMIFIÉSLES VOIES CATABOLIQUES
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LES ACIDES AMINÉS RAMIFIÉS
• La déshydrogénase des acides -cétoniques (1)
E3 protéine commune aux 3 complexes DH: PDH, CGDH, CRDH
LES ACIDES AMINÉS RAMIFIÉS
• La déshydrogénase des acides -cétoniques (2)
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LES ACIDES AMINÉS RAMIFIÉS
• Le devenir du propionyl-CoA
CH3-CH2-C~CoA
O
COOH
CH3-CH-C~CoA
O
HOOC-CH2-CH2-C~CoA
O
O
CH3-CH-C~CoA
COOH
COOH
CH3-CH-C~CoA
O
O
CH3-CH-C~CoA
COOH
Propionyl-CoA D-méthylmalonyl-CoA
D-méthylmalonyl-CoA L-méthylmalonyl-CoA
L-méthylmalonyl-CoASuccinyl-CoA
Propionyl-CoA carboxylase(Biotine)
Méthylmalonyl-CoA racémase
Méthylmalonyl-CoA mutase(Adenosylcobalamine)
VITAMINES
Thiamine pyrophosphate ou vitamine B1: cofacteur de ladéshydrogénase des acides -cétoniques
Biotine: cofacteur des carboxylases
Adénosylcobalamine ou vitamine B12 : Cofacteur de laméthylmalonyl CoA mutase
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LA BIOTINE
LA FORMULE
LA BIOTINE
LES RÉACTIONS AVEC BIOTINE
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LA BIOTINE
• Fixation de la biotine sur l’apoenzyme:
- activation de la biotinebiotine + ATP biotine-AMPréaction catalysée par la biotine ligase
- fixation de la biotine activée sur l’apoenzymebiotine-AMP + Lys-apoenzyme Biotinyl-Lys-apoenzymeréaction catalysée par l’holocarboxylase synthétase
- 4 enzymes utilisent la biotine comme cofacteur:pyruvate carboxylasepropionyl-CoA carboxylase
-méthylcrotonyl-CoA carboxylaseacétyl-CoA carboxylase
LES ACIDES AMINÉS SOUFRÉS
Met, Cys
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Homocystinurie classique1962: Premières descriptions de cas d’enfants
homocystinuriquesForme classique: Déficit en cystathionine synthase• Troubles neuropsychiatriques: retard mental• Troubles oculaires: luxation du cristallin
Troubles osseux:
aspect marfanoide
scoliose
arachnodactylie
ostéoporose
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Troubles vasculaires:thromboses précoces
artériel, veineux
Homocystéinémie (HCY) très élevée (> 100 mol/l)50% des patients B6 sensible
Hyperhomocystéinémie modérée (Hcy>15 mol/l; Normale <15mol/l): facteur de risque vasculaire
METABOLISME DES ACIDES AMINES SOUFRES
reméthylation
transsulfuration
méthionine
homocystéine
cystéine
Cycle desfolates
Cycle de laméthionine
sulfatessulfates
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101
METABOLISME DES ACIDES AMINES SOUFRES
transsulfuration
méthionine
S-adénosyl-méthionine
S-adénosyl-homocystéinehomocystéine
cystathionine
cystéine
THF
5-méthyl THF
5,10méthylèneTHF
accepteur
Accepteurméthylé
glycine
sérine protéines
MS(B12)
CBS(B6)
MTHFR(B2)
sérine
-cétobutyrate
SO42-
bétaine
DMG
BHMT
Cycle desfolates
Cycle de laméthionine
Cystathionase(B6)
LES ACIDES AMINÉS SOUFRÉSMÉTHIONINE, CYSTÉINE
La voie de la transsulfuration
- transformation Hcy Cys sulfate- Hcy: produit des réactions de méthylation impliquant Met
Met: principal donneur de méthyl- transformation Hcy Cys: 2 enzymes
1. cystathionine -synthase (cofacteur: pyridoxalphosphate, vitB6)
2. cystathionase (cofacteur: pyridoxalphosphate, vit B6)
- transformation cystéine sulfate + pyruvate
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102
LES ACIDES AMINÉS SOUFRÉSMÉTHIONINE, CYSTÉINE
• La voie de la reméthylation
- transformation de Hcy Met: fait intervenir le cycle des folates oumonocarbonés
- 2 voies possibles de méthylation:voie de la bétaine: bétaine-Hcy méthyltransférasevoie de la méthionine synthase
donneur de méthyle: N5-méthyl-THFnécessite un dérivé cobalamine (vit B12) comme cofacteurinterconversion des folates: N5N10methylèneTHF réductase
Principales causes d ’hyperhomocystéinémie
• 1969 Hypothèse de Mac Cully : une élévation modérée de l’homocystéinémiepeut être associée à une augmentation du risque cardio-vasculaire.
• 253 accidents thromboemboliques chez 158 homocystinuriques par déficit enCBS
• 12 à 42% de sujets présentant des accidents thromboemboliques ont unehyperhomocystéinémie modérée
• Une augmentation de 5 mol/l d’HCY entrainerait un risque de maladiecoronarienne équivalent à celui observé pour une augmentation de 0,5 mmol/l decholestérol total.
• 10% du risque de maladie coronarienne apparaît attribuable à l ’Hcy
• L’hyperhomocystéine est un facteur de risque cardio- vasculaire indépendant,puissant et graduel.
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Principales causes d ’hyperhomocystéinémie
homocystéine
DéficitsenzymatiquesCBSMTHFRMS
HétérozygotesCBS
HomozygotesMTHFR ther
Insuffisancerénale
Déficitsnutritionels
B12,B6,folates
MédicamentsInsuffisancehépatiquehypothyroidismepsoriasisleucémies,tumeurs
Déficits héréditaires dumétabolisme des folateset de la B12
Homocystinurie: traitement
Patient B6 sensible: Vit B6• - restriction sévère de l’apport en protéines naturelles
• - supplémentation en mélange d’acides aminés sansméthionine
• - traitement vitaminique: folates, vit B6, vit B12
• - bétaïnePatient B6 sensible: Vit B6
Durée du traitement: toute la vie
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VITAMINES
B9 ou Folates : Donneur de groupement méthyle
B12 ou cobalamine: Cofacteur de la méthionine synthase dans la voiede la reméthylation en méthionine.
B6 ou phosphate de pyridoxal: Cofacteur de la cystathionine syntase(CBS) et de la cysthathionase dans la voie de la transsulfuration encystéine.
B2 ou riboflavine: Cofacteur de la MTHFR
Folates (folius, feuille) = vitamine B9: nom générique pour un ensemble
de composés synthétisés par les plantes et les micro-organismes qui
participent en tant que cofacteurs au transport et au transfert de
groupements monocarbonés
Rôle essentiel dans la synthèse des bases puriques et pyrimidiques
(synthèse de l’ADN) ainsi que de certains acides aminés
Rôle essentiel dans la prévention des défauts de fermeture du tube neural
Folates
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DHF
THF
Acide folique
DHFR
DHFR
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106
FOLATESDÉRIVÉS PHYSIOLOGIQUEMENT ACTIFS
Sur N5-CH3 5-méthyl-CHO 5-formyl (ac
folinique)-CHNH 5-formimino
Sur N5 et N10-CH- 5,10-méthényl-CH2- 5,10-méthylène
Sur N10-CHO 10-formylTHF
Principales réactions métaboliques
5,10 méthylèneTHF
5-méthylTHF
THF Methionine
SAM
HomocystéineMTHFR
SAH
X
CH3 X
MS,MSRB12
Biosynthèse desnucléotides
• Reméthylation de l’Hcy en Met
Réactions de
méthylation
ser
gly
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LA Vit B12
LA FORMULE
Voies des cobalamines
FI - Cbl
Cubam
Vit B12
Lumière intestinale
TC II-Cbl
TC II
Circulationsanguine
EntérocyteFI - Cbl - Cubam
CelluleCbl
TC I-Cblréserve
Andres, E. et al. CMAJ 2004;171:251-259
Apport
Absorption
Défaut de FI
I-Gs
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MMACoA SuccinylCoA
AdoCbl
Cbl I
Cbl II
Cbl III
OH Cbl(Cbl III)
Hcy
Mét
CH3 THF
THF
Cbl II
Me Cbl ITC IIOH Cbl
TC IIOH Cbl
TC II
OH Cbl
Réductase
Réductase
Réductase
Adénosyl Transférase
MMA mutase
Hyperhomocystéinemie par déficit envitamine B12
• Associées avec une acidurie méthylmalonique:
- Carence d’apport en Vit B12 (mère végétarienne)- Déficit en facteur intrinsèque- Déficit en cubiline (Maladie d’Imerslund-Gräsbeck)- Déficit en transcobalamine II- Déficit dans le métabolisme de la vitamine B12 commun adénosyl etméthyl cobalamine: Variants CblF, CblC, CblD
• Non associées avec une acidurie méthylmalonique
- Déficit dans le métabolisme de la vitamine B12 spécifiqueméthylcobalamine: Variants CblE, CblG, CblD, Méthionine synthase
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Hydroxylases des AAaromatiques
Phe, Tyr, TrpNon: GTPTétrahydrobioptérine
Foie de bœuf et volailleJaune d’œufPoisson
CarboxylasesAla, AA ramifiésBiotine ou HBiotine
Légumes, germes deblé, foie (bœuf, veau,porc, poulet)
Méthionine synthaseSérinehydroxyméthyltransférase
Hcy, MetGly, Ser
FolatesN5méthyltétrahydrofolateN5N10méthylène THF
Œufs, lait, viandes etabats
Méthionine synthaseMéthylmalonyl-CoAmutase
Hcy, MetAA ramifiés
B12MéthylcobalamineAdénosylcobalamine
Viandes, abatsTransaminasesDécarboxylases
Ala, Glu, Asp,AA ramifiés, Orn,Tyr, Phe, GABA
B6Pyridoxal phosphate
Haricots, fruits secs,céréales, pain, viandesbœuf et porc
PDH-CGDH
DH -cétoramifiés
AlaGluAA ramifiés
B1Thiamine PP
Source alimentairevitamine
Activitésenzymatiques
Acides aminésOriginevitaminique
Coenzymes
LES COENZYMES
LE GLUTAMATEET
SES DÉRIVÉS
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110
LE GLUTAMATE
• Formules-OOC- CH2- CH2- CH- COO- -OOC- CH2- CH2- C- COO-
NH3+ O
• Réactions
- transaminations (transaminase)ac. aminé + -cétoglutarate glutamate + ac. -cétonique
- désamination (glutamate déshydrogénase)glutamate + NAD++ H20 -cétoglutarate + NADH,H+ + NH4
+
Glutamate -cétoglutarate
LE GLUTAMATE
• Ses principaux rôles:
GLUTAMATE
Transfert d’azoteSynthèse d’urée
Glutamine
Glutathion ProlineOrnithineArginine
-aminobutyrate
-cétoglutarate
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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111
A RETENIR
• Le devenir des acides aminés aromatiques
• Les acides aminés ramifiés
• Les grandes lignes du métabolisme de la méthionine: transsulfuration,reméthylation
• Le nom et la fonction des différents cofacteurs décrits
• Les rôles du glutamate
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112
Faculté de Médecine Paris Descartes 2013-2014TRONC COMMUN année 2 - UE3 GENETIQUE / METABOLISME
METABOLISME Pr Daniel Ricquier
OBESITES – LIPOGENESE
Faculté de Médecine Paris Descartes 2013-2014 TRONC COMMUN Année 2 - UE3 GENETIQUE / METABOLISME
METABOLISME COURS 3 - Pr Daniel Ricquier
OBESITES – LIPOGENESE
• Acides gras, triglycérides (et autres lipides)
• Obésités: épidémiologie etc…
• Voies de la lipogenèse et des pentose-phosphates
• Physiopathologie (résistance à l’insuline, stéatose hépatique…)
• Leptine
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113
Lipides énergétiques: Acides Gras et Triglycérides
CH3-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-CH2-COOH 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
La grande majorité des acides gras contient un nombre pair de carbones Les lipides sont stockés sous forme de triglycérides dans les adipocytes
Acide Gras
Triglycérides
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114
ADIPOCYTE
Gouttelette Lipidique
Cytoplasme
Noyau cellulaire
L’accumulation de triglycérides sous forme de gouttelettes peut aussi se produire dans d’autres tissus (foie, muscles, cœur, cellules ß du pancréas) mais uniquement dans des conditions pathologiques (obésité, diabète). Cette accumulation ectopique de triglycérides est à l’origine d’anomalies métaboliques (résistance à l’insuline dans le foie et les muscles) et d’une lipotoxicité (apoptose des cellules ß, cardiomyopathie).
La gouttelette lipidique
Seul le tissu adipeux peut accumuler des triglycérides sous forme de goutelette sans effets délétères.
La gouttelette lipidique occupe 92% du volume d’un petit adipocyte et 99% des gros adipocytes. Elle est principalement composée de triglycérides.
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115
Excès de masse grasse entraînant des conséquences néfastes pour la santé
Masse grasse = accumulation de tissu adipeux (lieu de stockage des graisses (triglycérides) riches en énergie)
Conséquences néfastes = complications de l’obésité (diabète, infarctus du myocarde, cancers mais aussi des problèmes articulaires et respiratoires)
« L’épidémie » d’obésité
Quelques définitions
Classification selon la corpulence IMC = Poids (kg) / [Taille (m)]2
Normal 18,5-25
Surcharge pondérale 25-30
Obésité modérée (Classe 1) 30-35 Obésité sévère (Classe 2) 35-40 Obésité massive (Classe 3) > 40
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116
Enquête Obepi 2009
• Surpoids, obésité : épidémiologie,
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117
Obesity* Trends Among U.S. Adults BRFSS, 1992
(*BMI 30, or ~ 30 lbs overweight for 5’4” person)
No Data <10% 10%-14% 15-19% 20%
Obesity* Trends Among U.S. Adults BRFSS, 1995
(*BMI 30, or ~ 30 lbs overweight for 5’4” person)
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118
Obesity* Trends Among U.S. Adults BRFSS, 1997
(*BMI 30, or ~ 30 lbs overweight for 5’4” person)
No Data <10% 10%-14% 15-19% 20%
Obesity* Trends Among U.S. Adults BRFSS, 1999
(*BMI 30, or ~ 30 lbs overweight for 5’4” person)
No Data <10% 10%-14% 15-19% 20%
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119
No Data <10% 10%–14% 15%–19% 20%-24%
Source: Behavioral Risk Factor Surveillance System, CDC
Epidémiologie USA 2005
25%
Obésité: les Co-morbidités
RespiratoiresSleep apnea AsthmaObesity ipoventilation syndrome
CardiovascularHypertensionHyperlipidemiaCongestive heart failure Coronary arthery desease
GastrointestinalGastroesophageal reflux GallstoneNASH
MetabolicType II diadetes, Dyslipidemia
ReproductionAmenorrheaDysmenorreaPolycystic ovary syndrome
CancerBreastColonUterus
PsychiatricDepression
D’apres Hamad G.G., Clin Plastic Surg 31 (2004)
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120
Un problème de bioénergétique : pourquoi sommes-nous de plus
en plus gras ?
Des solutions simples- réduire la prise alimentaire - accroître la dépense énergétique: . accentuer la dépense physique . activer le métabolisme oxydatif (acides gras)
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121
La balance énergétique
- +
Dépense énergétique Métabolisme de repos
Activité physique
Thermogenèse adaptative
Apport énergétique Lipides
Glucides
Protéines
55
Tissu adipeux brun
Thermogenèse
- + T S
Tissu adipeux blanc
Stockage
Deux types de tissus adipeux aux rôles opposés
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122
La synthèse des acides gras à partir du glucose (lipogenèse)
Elle est active en période post-prandiale, en particulier lorsqu’on consomme une alimentation riche en glucides et pauvre en lipides
Elle a lieu dans le foie et le tissu adipeux
Le tissu qui met en réserve les lipides sous forme de triglycérides est le tissu adipeux
Le foie ne stocke pas les acides gras qu’il synthétise. Il les exporte sous forme de triglycérides
La lipogenèse hépatique
Le foie synthètise des triglycérides, mais il ne les met pas en réserve dans les conditions physiologiques. Il les exporte sous forme de triglycérides (VLDL) qui seront captés par les muscles (énergie) ou le tissu adipeux (stockage)
L’accumulation de triglycérides dans le foie (stéatose) n’existe que dans des conditions pathologiques. Elle est toxique (apoptose, cancer).
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123
Le tissu adipeux est l’organe qui met en réserve les triglycérides dans les conditions physiologiques
La lipogenèse dans le tissu adipeux
C’est le seul tissu de l’organisme qui peut accumuler des quantités considérables de triglycérides sans effets néfastes.
Dans les autres tissus (coeur, muscles, cellules ß du pancréas) la stéatose entraîne une lipotoxicité et des pathologies graves : apoptose, insulino-résistance, défaut de sécrétion d’insuline.
La voie de la lipogenèse : Foie et Tissu adipeux
R-5-P
6-PG
Membrane
Glucose
Glucose
G-6-P
Glut-2 Glut-4
Glucokinase Hexokinase
G-6-P deshydrogénase
6-P-gluconate deshydrogénase
Pyruvate kinase
Enzyme malique
NADP
NADPH
NADP
NADPH NADPH
PEP Pyruvate
Acyl-CoA Malonyl-CoA Acétyl-CoA
Acétyl-CoA Carboxylase
Fatty Acid Synthase
Impossible d'a cher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouvrir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouvrez à nouveau le chier. Si le x rouge est toujours a ché, vous devrez peut-être supprimer l'image avant de la réinsérer.
Mitochondrie
Citrate synthase
Citrate
Pyruvate
Citrate
Pyruvate deshydrogénase
ATP Citrate lyase
Acétyl-CoA
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124
Devenir du pyruvate produit par la glycolyse
Pyruvate Lactate
Acides gras
Acétyl-CoA
Malonyl-CoA
Citrate
Acétyl-CoA
Cycle de Krebs
Citrate
ATP
Oxaloacétate
Pyruvate Mitochondrie
CO2
Glucose
NADPH
G-6-P Cycle des pentoses
CO2
Oxaloacétate
Transfert de l’acétyl-CoA de la mitochondrie vers le cytosol
Pyruvate élevé Insuline élevée
Pyruvate
Acétyl-CoA
Citrate
OAA Isocitrate
-CG
Succinyl-CoA
NADH élevé ADP bas
ATP élevé
Citrate
Acétyl-CoA
Mitochondrie
Cycle de Krebs
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125
L’enzyme malique est impliquée dans la synthèse de NADPH
Mitochondrie Cytosol
Citrate Citrate
Acétyl-CoA Acétyl-CoA Oxaloacétate
Oxaloacétate
Malate
ATP citrate lyase ATP
Pyruvate + CO2
Pyruvate
MDH
EM
Citrate synthase
NADH
NADPH
Pyruvate carboxylase
Acides gras
CO2
MDH = Malate deshydrogénase
EM = Enzyme malique
La synthèse d’acides gras à partir d’acétyl-CoA s’effectue dans le cytosol
Acétyl-CoA
HCO3-
ADP + Pi ATP
Acétyl-CoA carboxylase
Cette réaction est irréversible et nécessite de l’ATP
H3 S
O
CoA
Malonyl-CoA
CoA
S
O O
O
H2
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126
Les intermédiaires de la synthèse des acides gras sont liés à une protéine, l’ACP (Acyl Carrier Protein) et l’ensemble des réactions de la synthèse s’effectue sur un complexe multienzymatique, l’acide gras synthase.
L’acide gras synthase est un dimère de 240 kDa portant l’ensemble des domaines enzymatiques, avec 7 sites catalytiques.
Malonyl-CoA
H2
ACP
S
O O
O
Acétyl-ACP
ACP
S H3
O
Acétoacétyl-ACP
H2
ACP
S
O
H3
O
Condensation ACP + CO2
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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127
Acétoacétyl-ACP
H2
ACP
S
O
H3
O
D-3-hydroxybutyryl-ACP
H2
ACP
S
O
H3
OH
H
Réduction
NADPH
NADP
Crotonyl-ACP
Déshydratation
D-3-hydroxybutyryl-ACP
H2
ACP
S
O
H3
OH
H
H20
H
ACP
S
O
H3
H
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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128
Crotonyl-ACP
H
ACP
S
O
H3
H
Réduction
NADPH
NADP
Butyryl-ACP
H2
ACP
S
O
H3
H2
EC
KR DH
ER
TE
Le complexe enzymatique acide gras synthase
Palmitate (16C)
ACP
Acétyl-CoA (2C)
Malonyl-CoA (3C)
AT
MT
Après 7 tours
Réductase
Déshydratase
Transacétylase
Transférase
Réductase
Hydrolysé de l’ACP
CO2
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129
Le bilan de la synthèse d’une molécule de palmitate
Acétyl-CoA + 7 Malonyl-CoA + 14 NADPH + 20 H+
1 Palmitate + 8 CoA + 14 NADP+ + 7 CO2 + 6 H2O
7 Acétyl-CoA + 7 CO2 + 7 ATP
7 Malonyl-CoA + 7 Pi + 7 ADP + 14 H+
8 Acétyl-CoA + 7 ATP + 14 NADPH + 6 H+
1 Palmitate + 8 CoA + 14 NADP+ + 7 ADP + 7 Pi + 6 H2O
La synthèse des acides gras est contrôlée à court terme et à long terme
1- La régulation à court terme implique l’acétyl-CoA carboxylase
Allostérique : activée par le citrate, inhibée par le palmitoyl-CoA
2- La régulation à long terme met en jeu la régulation de la transcription de nombreux gènes de la glycolyse et de la lipogenèse
Activation par le glucose, inhibition par les acides gras
Covalente : phosphorylation/déphosphorylation
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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130
Régulation allostérique de l’activité de l’acétyl-CoA carboxylase
Acétyl-CoA
Malonyl-CoA
Citrate
ACCa ACCi
Palmitoyl-CoA
Polymérisation
Dépolymérisation
Régulation covalente de l’activité de l’acétyl-CoA carboxylase
Acétyl-CoA
Malonyl-CoA
Protéine kinases
Protéine Ptase
AMPc
AMP
Glucagon
Déficit énergétique
Insuline
ACCa ACCi P
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131
La transcription de nombreux gènes impliqués dans la lipogenèse est stimulée par le glucose, via l’un des ses métabolites
Gènes codant des enzymes de la glycolyse
Gènes codant des enzymes de la lipogenèse
Pyruvate kinase, Fructose-2,6-P2 kinase/Ptase
Acide gras synthase, acétyl-CoA carboxylase, ATP Citrate lyase
Impossible d'a cher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouvrir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouvrez à nouveau le chier. Si le x rouge est toujours a ché, vous devrez peut-être supprimer l'image avant de la réinsérer. SREBP -1c
Elément de réponse aux stérols
Impossible d'a cher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouvrir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouvrez à nouveau le chier. Si
CYTOSOL
NOYAU Gène des enzymes de la lipogenèse 68 kD
125 kD
Cleavage protéolytique
Réticulum endoplasmique
SRE
Insuline
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132
Régulation de l’expression des gènes des enzymes de la lipogenèse
1- Le principal facteur contrôlant l’expression des gènes des enzymes de la lipogenèse est le glucose
2- L’insuline potentialise les effets du glucose :
En induisant la glucokinase au niveau du foie En stimulant le transport du glucose au niveau du tissu adipeux
Devenir des acyl-CoA synthétisés lors de la lipogenèse
Dans le foie, les acyl-CoA synthétisés lors de la lipogenèse vont être estérifiés en triglycérides, empaquetés dans des lipoprotéines (VLDL), puis exportés vers d’autres tissus
Dans le tissu adipeux, les acyl-CoA synthétisés lors de la lipogenèse vont être estérifiés en triglycérides, puis stockés dans des gouttelettes lipidiques
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133
Les acides gras doivent être estérifiés avant d’être mis en réserve sous forme de triglycérides
2 Acyl-CoA Glycérol-3-P
Glycérol-3-P acyltransférase
Phosphatidate phosphohydrolase
Diacylglyécol acyltransférase
Acyl-CoA
Phosphatidate
Diacylglycérol
Triacylglycérol
Pi
Glucose
Glycérol
Tissu adipeux
Foie
Le glycérol-3-P nécessaire à l’estérification des acyl-CoA peut provenir de deux sources, selon l’état nutritionnel
En période post-prandiale, le glycérol-3-P provient de la glycolyse
Glycérol-3-P Dihydroxyacétone-P
Glycérol-3-P deshydrogénase
NAD NADH
Glycérol Glycérol kinase
ATP ADP
Mg++ Glycérol-3-P
En période post-absorptive, le glycérol-3-P peut provenir du glycérol plasmatique. Uniquement dans le foie car la glycérol kinase n’est pas présente dans le tissu adipeux
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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134
HépatocytesPlasma
Acide gras
Les hépatocytes synthétisent des triglycérides et les exportent sous forme de lipoprotéines de très faible densité (VLDL)
Glycérol-3-P acyltransférase
Phosphatidate phosphohydrolase
Diacylglycérol acyltransférase
Lysophosphatidate
Diacylglycérol
VLDL
Triacylglycérol
Pi
2 Acyl-CoA
Glycérol-3-P
Acyl-CoA Acide gras
Glycérol
VLDL
Triacylglycérol
AdipocytesPlasma
Acide gras
Les adipocytes synthétisent des triglycérides et les mettent en réserve dans des goutellettes lipidiques
Glycérol-3-P acyltransférase
Phosphatidate phosphohydrolase
Diacylglycérol acyltransférase
Lysophosphatidate
Diacylglycérol
Triacylglycérol
Pi
2 Acyl-CoA
Glycérol-3-P
Acyl-CoA Acide gras
Glucose
Gouttelette lipidique
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135
EntérocytesDuodénum
Triglycérides
Monoacylglycérol
Lipase pancréatique
Lymphe
AGLAGL
ChylomicronsAcides
biliaires
Monoacylglycérol
ChylomicronsTriglycérides
Diacylglycérol
CoA
Acyl-CoA
CoA
Acyl-CoA
TG
Synthèse, sécrétion et adressage de la lipoprotéine lipase sur les cellules endothéliales
Cellules endothéliales
CellulePlasma
LP Lipase
Noyau
Gène
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136
La lipoprotéine lipase
Cellules endothéliales
Cellule Plasma
Triglycérides
Acides gras Acides gras
Triglycérides
LP Lipase Glycérol-3-P
Régulation de l’activité de la lipoprotéine lipase
Nourri A Jeun Exercice Lactation
Tissu adipeux
Muscles
Coeur
Glande mammaire
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137
Régulation de l’activité de la lipoprotéine lipase
Insuline Catécholamines Prolactine
Tissu adipeux
Muscles
Coeur
Glande mammaire
glucose
glucose
2 pyruvate
2 acétyl CoA
4 CO2
2 CO2
2 lactate
glucose 6P glycogènepentoses
glucuronides
Acides Gras
1 2
3
3
5
5
6
7
8
9
10
11
12
1: entrée glucose; 2: sortie glucose; 3: glycolyse; 4: LDH; 5: néoglucogenèse 6: PDH; 7: cycle de Krebs; 8: glycogénosynthèse; 9 glycogénolyse;10: voie des pentoses; 11 synthèses des glucuronides; 12: synthèse des acides gras
4
mitochondries
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138
• La voie des Pentoses-Phosphate génère du NADPH à fort pouvoir réducteur et des électrons servant à des biosynthèses
C6 C6 C5
Voie oxydative unidirectionnelle
NADPH NADPH + CO2
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139
Voie des pentoses-phosphate 1 : phase oxydative
Voie des pentoses-phosphate 2 : phase oxydative
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140
C6 C6 C5
Voie oxydative unidirectionnelle
NADPH NADPH + CO2
Voie non-oxydative bidirectionnelle
C6 + C3 intermédiaires de la glycolyse
Glucose G-6-P 6-phosphogluconate
ATP ADP NADP+
NADPH, H+
Ribulose 5-phosphate
NADP+
CO2
Xylulose 5-phosphate
Fructose 6-phosphate Fructose 6-phosphate
Ribose 5-phosphate
Erythrose 4-phosphate
Glycéraldéhyde3-phosphate Sédoheptulose
7-phosphateGlycéraldéhyde3-phosphate
transcétolase
NADPH, H+
transcétolase
transaldolase
3 mol de pentose donnent 2 F6-P + 1 GA3-P
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141
Bilan de la voie des pentoses-phosphate
3 G-6-P + 6 NADP+ + 3 H20
6 NADPH + 6 H+ + 3 CO2 + 2 F-6-P + GA-3-P
Régulation de la voie des pentoses-phosphate
La voie des pentoses-phosphate est très active dans le foie, le tissu adipeux, les glandes cortico-surrénales, les gonades, la glande mammaire, tissus nécessitant du NADPH pour synthétiser des acides gras ou des stéroïdes.
Elle est très peu active dans les autres tissus, par exemple les muscles. Cependant, tous les tissus ayant besoin de ribose-5P pour synthétiser des nucléotides (ARN, ADN), celui-ci peut être synthétisé à partir du fructose-6P, par inversion de la partie non-oxydative de la voie des pentoses-phosphate.
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142
Un exemple physiopathologique
Prévalence dans la population normale : 14-24 % Prévalence chez les obèses : 75%
Stéatose simple : Accumulation de triglycérides hépatiques (> 5-10% du poids du foie).Maladie du foie gras non alcoolique (NAFLD)
La stéatose simple peut évoluer vers une stéatohépatitenon alcoolique (NASH) (10-20%), une cirrhose (3-5% en20 ans) et un cancer du foie
VLDL
Glucose
FA
Chylomicrons
FFA
TGLipogenèse
Remnants
1
2
3
1
2
330%60%
10%
Oxydation
Intestin
Tissu adipeux
TG
Origine des acides gras métabolisés par le foie chezles patients présentant une stéatose
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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143
Stéatose
FOIEVLDL
FA
Tissu adipeux
NEFA TG
Lipolyse
Insulinorésistance
ß-oxydation
LipogénèseMalonyl-CoA
Dyslipidémie
Glucose Estérification
MTP
TG
• L ’obésité de la souris ob/ob est due à une mutation du gène de la Leptine qui conduit à l ’absence de Leptine
• La Leptine est produite par le tissu adipeux et agit par son récepteur hypothalamique sur la satiété
• Le traitement des souris ob/ob par la leptine permet une correction spectaculaire des anomalies
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144
Déficience en leptine et obésité
Garçon avec une déficience héréditaire du gène encodant la leptine: - Haut: à 3 ans - Bas: même garçon, à 8 ans, après plusieurs années de traitement à la
leptine.
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145
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
Faculté de médecine Paris Descartes 2015/2016
146
Faculté de Médecine Paris Descartes 2013-2014TRONC COMMUN Année 2 - UE3 GENETIQUE / METABOLISME
METABOLISME Pr Daniel Ricquier
LIPOLYSE, - ß-OXYDATION - CETOGENESE
Faculté de Médecine Paris Descartes 2013-2014TRONC COMMUN Année 2 - UE3 GENETIQUE / METABOLISME
METABOLISME COURS 4 - Pr Daniel Ricquier
LIPOLYSE, - ß-OXYDATION - CETOGENESE
• Lipolyse
• ß-oxydation des acides gras
• Cétogénèse (ex de pathologies…)
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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147
Métabolisme intracellulaire des acides gras
Triglycérides
Acyl-CoA
Acétyl-CoA
Energie
Lipogenèse
Lipolyse
Acide gras
Oxydation
Synthèse des TG
Acides gras
Lipolyse
Acides gras Albumine
Adipocyte Plasma
Acides gras FABP
Acyl-CoA
Acylglycérol
2 Impossible d'a cher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouvrir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouvrez à nouveau le fichier. Si le x rouge est toujours a ché, vous devrez peut-être supprimer l'image avant de la réinsérer.Acyl-CoA
Corps cétoniques
3
Mitochondrie
Régulation de l’oxydation des acides gras et de la cétogenèse
Triglycérides
Hépatocyte
Acides gras
Cycle de Krebs Triglycérides
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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148
Régulation de l’activité de la lipase sensible aux hormones
Catécholamines
Insuline
Phosphodiestérase
Adénylate cyclase
ATP
AMP
AMPc
Triglycérides
Monoacylglycérol
Acide gras + Glycérol
Monoacylglycérol lipase
Lipase Lipase-P
Protéine kinase
Protéine Ptase
+
+
+
Impossible d'a cher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouvrir l'image ou l'image est
Protéine kinase dépendante de
l’AMPc
Catécholamines
Ga R Cyclase
ATP AMPc
AMPc R C
Phosphorylation de la lipase Sur Ser/Thréo
Récepteur ß-adrénergique
C C R R
Adénylate cyclase
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149
Impossible d'a cher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouvrir l'image ou l'image est
Catécholamines
R Cyclase
ATP AMPc
Récepteur -adrénergique
Gi
Inhibition de la lipase
Insuline
PI 3 kinase
AMP
Phosphodiestérase
Inhibition de la lipase
Catécholamines
Ga R Cyclase
ATP AMPc PDE
Akt/PKB
IRS-TyrP
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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150
Différents sites de régulation du métabolisme des acides gras dans le foie
Transport
Acide gras FABP
Corps cétoniques
CO2
Acyl-CoA
Acétyl-CoA
MITOCHONDRIE
Triglycérides Phospholipides
MICROSOMES
Acyl-CoA
Acyl-CoA Acide gras Albumine
Oxydation
Estérification
FATP CD36
Impossible d'afficher l'image. Votre ordinateur manque pe
Impossible d'afficher l'image. Votre ordinateur manque peut-ê
'
l
iI
h
ddddddddd''
i
Matrice mitochondriale
Tran
sloc
ase
Acide gras
Acyl-CoA
Acyl-CoA
Acyl-Carnitine
CPT II
CPT I
Acyl-CoA synthétase
Acyl-CoA
Carnitine
Acyl-Carnitine
Acétyl-CoA
Corps cétoniques
Cycle de Krebs
Interne Externe
Membrane mitochondriale
Cytosol
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151
La ß-oxydation mitochondriale
Acyl-CoA
Transénoyl-CoA
3-hydroxyacyl-CoA
3-cétoacyl-CoA
Acyl-CoA + Acétyl-CoA
Cycle de Krebs
Chaîne respiratoire
Chaîne respiratoire
Acyl-CoA déshydrogénase
Enoyl-CoA hydratase
3-hydroxyl-CoA déshydrogénase
Thiolase
FADH
NADH
H2O
CoA
Le bilan de l’oxydation d’une molécule de palmitate
Palmitoyl-CoA + 7 FAD + 7 NAD+ + 7 CoA + 7 H2O
8 Acétyl-CoA + 7 FADH2 + 7 NADH + 7 CoA + 7 H+
Chaîne respiratoire
17,5 ATP 10,5 ATP 80 ATP
Cycle de Krebs
108 ATP - 2 ATP utilisés dans l’activation du palmitate en palmitoyl-CoA
106 ATP
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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152
Interrelation entre synthèse et oxydation des acides gras
Acide gras Triacylglycérol
Acyl-CoA
Acyl-CoA
Malonyl-CoA
Acétyl-CoA
Citrate
Citrate
Pyruvate
Pyruvate
Acétyl-CoA
CPT I
Mitochondrie
Glucose
Acyl-Carnitine
Acyl-CoA
CPT II
CO2
FAS
ACC
ATPCL
Glycérol-3-P
Cellule musculaire
Facteurs contrôlant la concentration du malonyl-CoA dans la cellule
Cellule hépatique
Glucose, Insuline
ACC type foie CPT I type foie
Glucagon, Jeûne, Diabète
ACC type muscle CPT I type muscle
Glucose, Insuline
Contraction, exercice
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153
Gène de la CPT1
Acides gras AMPc
[malonyl-CoA]
+
Acides gras
Acétyl-CoA
Corps cétoniques
CPT1
Régulation hormonale de l’oxydation hépatique des AGCL
+ Acétyl-CoA carboxylase
++ Transcription
Allostérique
NAD NADH
Synthèse des corps cétoniques
2 Acétyl-CoA
Acétoacétyl-CoA
Acétoacétyl-CoA thiolase
Acétyl-CoA
Hydroxyméthylglutaryl-CoA
Acétoacétate 3-hydroxybutyrate
Acétone
HMG-CoA synthase
HMG-CoA lyase Acétyl-CoA
Décarboxylation spontanée
CoA
CoA
CO2
+
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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154
Utilisation des corps cétoniques
2 Acétyl-CoA
3-hydroxybutyrate Acétoacétate
3-hydroxybutyrate Acétoacétate Succinyl-CoA
Succinate
Succinyl-CoA transférase (absente dans le foie)
Acétoacétyl-CoA
Acétoacétyl-CoA thiolase
Cycle de Krebs
Plasma
Cellule NADH NAD
CoA
A T P
5 0 %
4 0 % 1 0 %
1 0 % Urine
Utilisation des corps cétoniques
Cerveau ATP
Rein
Acétone
Corps cétoniques
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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155
Un exemple physiopathologique
Un nouveau-né souffrant de l’absence de carnitine palmitoyltransférase 1 (CPT1)
Développe une hypoglycémie sévère lors d’un jeûne, malgré la présence d’une concentration élevée d’acides gras (lipolyse normale)
Pas de cétogenèse hépatique
1
2
20
Hypoglycémie sans cétose chez un nouveau-né
Heures de jeûne 10
AGL
Glucose
Corps cétoniques
Une biopsie de foie permet de diagnostiquer un défaut de CPT1
AGL et Corps cétoniques (mM/l) Glucose (g/l)
1
0
0,5
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
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156
3/07/13
AGL Longue chaîne
Acyl-CoA
Acyl-Carnitine
Acyl-CoA
AGL Chaîne moyenne
Acyl-CoA
CPT1
CPT2
ß-oxydation ß-oxydation
Hypoglycémie sans cétose chez un nouveau-né Correction par l’administration de Triglycérides à chaîne
moyenne
1
2
20 Heures de jeûne 10
Glucose
Administration de MCT
Corps cétoniques
Glucose (g/l)
1
0
0,5
Corps cétoniques (mM/l)
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
Faculté de médecine Paris Descartes 2015/2016
157
Régulation de la néoglucogenèse par les acides gras
Glucose
Glycéraldéhyde-P
Triose-P déshydrogénase
1,3-DPG
3-PGA
PEP
Oxaloacétate
PEPCK
NAD
NADH
Pyruvate
Acétyl-CoA
Pyruvate déshydogénase
Pyruvate carboxylase
NADH
ATP
ATP
Acétyl-CoA
ATP
GTP
Oxydation des acides gras
Faculté de Médecine Paris Descartes 2013-2014TRONC COMMUN Année 2 - UE3 GENETIQUE / METABOLISME
METABOLISME - Pr Daniel Ricquier
HYPERLIPOPROTÉINÉMIES, CHOLESTÉROL, LIPOPROTÉINES
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
Faculté de médecine Paris Descartes 2015/2016
158
HYPERLIPOPROTÉINÉMIES, CHOLESTÉROL, LIPOPROTÉINES
- Hyperlipoprotéinémies - Cholestérol - Métabolisme et pathologies des Lipoprotéines
Faculté de Médecine Paris Descartes 2012-2013 TRONC COMMUN Année 2 - UE3 GENETIQUE / METABOLISME
METABOLISME COURS 10 - Pr Daniel Ricquier HYPERLIPOPROTÉINÉMIES, CHOLESTÉROL, LIPOPROTÉINES
glucose
glucose
2 pyruvate
2 acétyl CoA
4 CO2
2 CO2
2 lactate
glucose 6P glycogène pentoses
glucuronides
Acides Gras
1 2
3
3
5
5
6
7
8
9
10
11
12
1: entrée glucose; 2: sortie glucose; 3: glycolyse; 4: LDH; 5: néoglucogenèse
6: PDH; 7: cycle de Krebs; 8: glycogénosynthèse; 9 glycogénolyse;
10: voie des pentoses; 11 synthèses des glucuronides;
12: synthèse des acides gras
4
mitochondries
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
Faculté de médecine Paris Descartes 2015/2016
159
glucose
glucose
2 pyruvate
2 acétyl CoA
4 CO2
2 CO2
2 lactate
glucose 6P glycogène pentoses
glucuronides
Acides Gras
1 2
3
3
5
5
6
7
8
9
10
11
12
1: entrée glucose; 2: sortie glucose; 3: glycolyse; 4: LDH; 5: néoglucogenèse
6: PDH; 7: cycle de Krebs; 8: glycogénosynthèse; 9 glycogénolyse;
10: voie des pentoses; 11 synthèses des glucuronides;
12: synthèse des acides gras
4
mitochondries
lipides
acétyl CoA
citrate
glucose
glucose
2 pyruvate
2 acétyl CoA
4 CO2
2 CO2
2 lactate
glucose 6P glycogène pentoses
glucuronides
Acides Gras
1 2
3
3
5
5
6
7
8
9
10
11
12
1: entrée glucose; 2: sortie glucose; 3: glycolyse; 4: LDH; 5: néoglucogenèse
6: PDH; 7: cycle de Krebs; 8: glycogénosynthèse; 9 glycogénolyse;
10: voie des pentoses; 11 synthèses des glucuronides;
12: synthèse des acides gras
4
mitochondries
lipides
acétyl CoA
citrate
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
Faculté de médecine Paris Descartes 2015/2016
160
Les différents types de lipides
Lipides intra-cellulaires - Acides gras, Cholestérol - Acides gras estérifiés: Triglycérides, Phospholipides, Esters de Cholestérol
Transport entre cellules - Acides gras libres (non estérifiés) associés à l’albumine - Lipoprotéines: cholestérol/PL/TG
Les lipoprotéines plasmatiques
1. Les lipides sont insolubles dans l’eau rendant impossible leur transport dans le plasma
2. Nécessité d’association à des protéines:
- les acides gras à longue chaîne sont associés à l’albumine - Les triglycérides sont associés dans des complexes lipoprotéiques
3. Les lipoprotéines plasmatiques ont deux fonctions:
- solubilisation et transport des lipides - molécules de reconnaissance (signaux d’adressage cellulaire) par des
récepteurs membranaires impliqués dans le métabolisme lipidique et les échange de lipides
UE 3 - Métabolisme DFGSM 2
Faculté de médecine Paris Descartes 2015/2016
161
Les Hyper-lipoprotéinémies Classification de Fredrickson
type I: hyperchylomicronémie ou hypertriglycéridémie dépendante des graisses alimentaires
type IIa: hypercholestérolémie pure par augmentation des LDL +++
type IIb: hyperlipidémie combinée LDL et VLDL
type III: hypercholestérolémie par augmentation des IDL
type IV: hypertriglycéridémie par augmentation des VLDL ( ou hypertriglycéridémie endogène, dépendante des glucides, de l'alcool ou d'une obésité)+++
type V: hyperchylomicronémie et VLDL
Pathologie du cholestérol
Cholestérol total: 3,2 à 6,97 mmol/l ou 1,24 à 2,7 g/l Mais risque modéré de complications cardio-vasculaires ischémiques (morbidité et mortalité coronariennes notamment) si - 5,17 à 6, 21 mmol/l ou 2-2,4 g/l - et risque élevé si > 6,21 mmol/l ou 2,4 g/l
HDL* cholestérol < 1 mmol/l ou 0,4 g/l : risque majeur de maladie coronaire
LDL** cholestérol 3,4 - 4,1 mmol/l ou 1,3-1,6 g/l : risque modéré
LDL cholestérol > 4,1 mmol/l 1,6 g/l : risque élevé *HDL = « bon cholestérol », ramènent le C au foie (destruction) **LDL = « mauvais C », LDL prennent le C au foie et l’emmènent ds l’organisme (vx )
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SYNTHESE du CHOLESTEROL
1. Structure 2. Importance biologique 3. Voie de biosynthèse 4. Régulation de la synthèse
A B
C D
1. Structure du cholestérol Cholestérol
HO
2
1
3
4 5
6 7
8
9 10
19
11
12 13
18
14 15
16
17
3 5 6
17
21 20
22 24 26
23 27
25
D
A B
C
Noyau Cyclopentanoperhydrophenanthrene ; groupe OH en C3, insaturation en C5-C6, groupes CH3 en C18 et 19, chaîne hydrocarbonée de 8C fixée en C17
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1. Structure du cholestérol
HO
D
A B
C
CH3
CH3
CH3
C CH2 H CH2 CH2 C CH3
CH3
H
- groupe OH en C3, insaturation en C5-C6, - groupes CH3 en C18 et 19, - chaîne hydrocarbonée de 8C fixée en C17
2. Importance biologique du cholestérol
• Totalement insoluble dans l’eau • Composant des membranes cellulaires • Forme libre + esters de cholestérol • Précurseur des acides et sels biliaires, des
hormones stéroïdes, de la Vitamine D • 1,5 - 2 g/l dans le sang, pplt lié aux
lipoprotéines • Sels biliaires = forme majeure d’excrétion
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3. Voie de biosynthèse du cholestérol
• synthèse du mévalonate (6C) • conversion du mévalonate en isoprène (5C) • condensation de 6unités isoprène en
squalène (30 C) • conversion du squalène en noyau stéroïde à
4 cycles
synthèse du mévalonate 1 & 2 1. Condensation de 2 mol. d’Acétyl-CoA Acétoacétyl-CoA
acétyl-CoA acétyltransférase (thiolase)
O ll
CH3 - C - SCoA + O
ll CH3 - C - SCoA
O ll
CH3 - C - CH2 - C - SCoA
O ll
+ CoA - SH
2. acétoacétyl-CoA + acétyl-CoA 3-hydroxy-3-méthylglutaryl CoA (HMG CoA) + CoA HMG-CoA synthase
O ll
C - SCoA l CH2 l
OH - C - CH3
CH2 l
l COOH
HMG CoA
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synthèse du mévalonate 3
3. HMG CoA + 2 NADPH + H+ Mévalonate + 2 NADP+ + CoA
HMG-CoA réductase*
O ll
C - SCoA l CH2 l
OH - C - CH3
CH2 l
l COO-
CH2OH l CH2 l
OH - C - CH3
CH2 l
l COO-
mévalonate
•Cible des statines
conversion du mévalonate en isoprène mévalonate Mévalonate kinase
5-phosphomévalonate 5-phosphomévalonate kinase
5-pyrophosphomévalonate décarboxylation
3-isopentényl pyrophosphate
CH2OH l CH2 l
C - CH3 CH2 l
l COO-
mévalonate
CH2O - P - O - P - O-
I CH2 l
Il
Isopentényl pyrophosphate
OH - C - CH3
CH2
II II
I I
O O
O- O-
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conversion du mévalonate en isoprène 3-isopentényl pyrophosphate
C - CH3
CH2O - P - O - P - O-
I CH2 l
Il
isopentényl pyrophosphate
CH2
II II
I I
O O
O- O- 3,3-diméthylallyl pyrophosphate
géranyl pyrophosphate (10 C)
farnésyl pyrophosphate (15 C)
CH3-C = I CH3
CHCH2 CHCH2 CH2C = CHCH2 CH2C =
I I CH3 CH3
farnésyl pyrophosphate
II II
I I
O O
O- O- O - P - O - P - O-
I I I
I I I
unité isoprène
condensation de 6unités isoprène en squalène (30 C) Structure du farnésyl pyrophosphate
CH3-C = I CH3
CHCH2 CHCH2 CH2C = CHCH2 CH2C =
I I CH3 CH3
farnésyl pyrophosphate
II II
I I
O O
O- O- O - P - O - P - O-
I I I
I I I
O O
O- O- O - P - O - P - O-
II II
I I
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Squalène :Condensation « tête-tête » de 2 farnésyl pyrophosphate
II II
I I
O O
O- O- O - P - O - P - OH
II II
I I
OO
O- O- O - P - O - P - OH
+
NADPH, H+
squalène
NADP+ + 2 PPi
Structure du squalène (30 C)
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conversion du squalène en noyau stéroïde à 4 cycles l’époxyde de squalène se cyclise en lanostérol qui est converti en cholestérol
O Époxyde (O2, NADPH)
lanostérol
HO
lanostérol
HO
HO
19
18
3 5
17
21 20
22 24
23 27
25
D
A B
C
cholestérol
cyclase
(NADPH)
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4. Régulation de la synthèse du cholestérol
. le cholestérol libre diminue taux et activité de la 3-hydroxy-3méthylglutaryl CoA Réductase et donc sa propre synthèse (statines)
• le cholestérol libre inhibe la synthèse de LDLR (et donc l’entrée du cholestérol) via un élément de réponse aux stérols présent dans le gène
• le cholestérol libre induit sa réestéérification par activation de l’Acyl CoA : cholestérol acyltransférase (ACAT)
Le cholestérol: - diminue HMG CoA réductase (cf statins) - induit ACAT - dimine le nombre de LDLR
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Généralités sur les lipoprotéines
Particules constituées d’un noyau lipidique très hydrophobe et d’une surface relativement hydrophile
Le noyau lipidique est constitué de triglycérides et d’ester de cholestérol
La surface est constituée d’une couche de phospholipides et de cholestérol libre
Chaque particule est associée à une ou plusieurs protéines, les apolipoprotéines, qui ont un domaine hydrophobe orienté vers le centre de la particule et un domaine hydrophile exposé à la surface
Apolipoprotéine
Structure d’une particule de lipoprotéine
Phospholipide
Cholestérol libre
Ester de cholestérol
Triglycéride
Apolipoprotéine
Apolipoprotéine
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Hétérogénéité des lipoprotéines plamatiques
Densité moyenne (g/ml)
Diamètre (nm)
0,93
0,97
1,01
1,04
1,09
1,17
75-1200
30-80
25-35
18-25
9-12
5-9
Chylomicrons
VLDL
IDL
LDL
HDL 2
HDL 3
Composition des principales lipoprotéines
Lipoprotéine
Chylomicrons
VLDL
LDL
HDL
Composition (% poids)
Protéines Cholestérol Triglycérides Phospholipides
IDL
90
65
30
10
2
4
13
25
30
22
5
13
45
18
30
1
10
20
50
18
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Fonctions des Apolipoprotéines
Structure des lipoprotéines
Transport des lipides
Indispensables à la synthèse des lipoprotéines : B48 et B100
Activation d’enzymes : Apo C-II LPL Apo A-I LCAT
Reconnaissance des récepteurs : Apo E, Apo B100 et Apo A-I
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Les lipoprotéines assurent 3 fonctions
Apport en acides gras au tissu adipeux et aux muscles sous forme de triglycérides contenus dans les chylomicrons et les VLDL
Apport en cholestérol aux tissus périphériques grâce aux LDL provenant du catabolisme des VLDL
Retour du cholestérol non utilisé par les tissus vers le foie grâce aux HDL qui proviennent du métabolisme des chylomicrons et des VLDL.
Le métabolisme des lipoprotéines
• La voie exogène : chylomicrons (distribution des graisses alimentaires)
• La voie endogène (VLDL synthétisés dans le foie)
• Métabolisme des HDL (transport inverse du cholestérol)
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Intestin
Synthèse des lipoprotéines par voie exogène et endogène
Exogène Chylomicrons
Lipoprotéines de très faible densité
(VLDL) Endogène
Foie
Acides gras
Graisses alimentaire (95% de triglycérides)
La voie exogène du métabolisme des lipoprotéines
Graisses alimentaires
ApoCII
Chylomicrons
Action de la LP Lipase AGL
HDL
Intestin
AGL CO2 TG
Foie
Tissu adipeux Muscles
Résidus (Remnants) riches en cholestérol
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La voie endogène du métabolisme des lipoprotéines
ApoCII
VLDL
HDL
TG
Apo B100
Action de la LP Lipase AGL AGL CO2 TG
Tissu adipeux Muscles
Différents tissus
LDL riches en cholestérol
Rôle du récepteur des LDL dans le métabolisme du cholestérol
Les LDL sont la source principale de cholestérol pour les cellules non hépatiques. Elles permettent l’entrée du cholestérol selon les étapes suivantes:
- l’apoprotéine B-100 présente à la surface d’une particule LDL se lie à un récepteur spécifique de la membrane plasmique. Ces récepteurs sont localisés dans les régions riches en clathrine (coated pits).
- le complexe LDL-récepteur est alors internalisé par endocytose, les vésicules fusionnant avec des lysosomes qui hydrolyse la partie protéique et les esters de cholestérol du complexe, le LDLR retournant à la membrane.
- le cholestérol libre induit sa réestérification par activation de l’Acyl:CoA : cholestérol acyltransférase (ACAT)
- le cholestérol libre inhibe la synthèse du récepteur des LDL (et donc l’entrée du cholestérol) via un élément de réponse aux stérols présent dans la gène
- le cholestérol libre diminue taux et activité de la 3-hydroxy-3méthylglutaryl CoA réductase et donc sa propre synthèse (travaux de Brown et Goldstein)
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176
Prix Nobel de Médecine 1985
Michael S. Brown Joseph Goldstein
pour « leurs découvertes concernant la régulation du métabolisme du cholestérol ».
Department of Molecular Genetics, University of Texas Southwestern Medical Center,
Dallas, Texas
Synthèse du Récepteur des LDL
Synthèse du cholestérol
Excès de cholestérol
Stockage des EC
Récepteurs des des acides biliaires
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Le récepteur des LDL et la régulation de la concentration cellulaire en cholestérol
Endocytose
Noyau
Cholestérol
SREBP2 non clivé
Lysosome
Recyclage
Synthèse
Gène
CE
ApoB 100
LDL
Récepteur LDL
-Les LDL riches en cholestérol sont captées par les tissus et le foie en particulier, via le récepteur des LDL (LDLR) présent à la surface des cellules. Cette épuration du cholestérol plasmatique protège contre les maladies cardiovasculaires. L’absence de ce récepteur ou la diminution de son activité (mutations) accroît fortement la prévalence des accidents cardio-vasculaires.
- Le captage des LDL et du cholestérol est contrôlé car l’augmentation intracellulaire du cholestérol réprime la transcription du gène LDLR. Après avoir identifié le LDLR, Brown et Golstein ont démontré que le rétro-contrôle de la synthèse de LDLR par le cholestérol était expliqué par une protéine particuliére: la SREBP-2 (Sterol Regulatory Element Binding Protein 2).
- La SREBP-2 est une protéine ancrée dans la membrane du réticulum endoplasmique. Dans des cellules carencées en cholestérol, SREBP-2 est transportée vers l’appareil de Golgi et y est clivée par des protéases (S10, S2P) qui libèrent la partie active de SREBP dans le cytoplasme. Cette partie active entre dans le noyau et stimule la transcription du gène LDLR et des gènes impliqués dans la synthèse du cholestérol. Lors d’une alimentation riche en graisse, le niveau élevé de cholestérol dans les cellules bloque la transfert de SREBP vers le Golgi et la coupure activatrice de SREBP.
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Impossible d'a cher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouvrir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouvrez à nouveau le fichier. Si le x rouge est toujours a ché, vous devrez peut-être supprimer l'image avant de la réinsérer.SREBP2
Elément de réponse aux stérols
Impossible d'a cher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouvrir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouvrez à nouveau le fichier. Si
CYTOSOL
NOYAU Gène du récepteur des LDL et du métabolisme du cholestérol 68 kD
125 kD
Cleavage protéolytique
Réticulum endoplasmique
SRE
Carence en Cholestérol
SREBP est une protéine attachée à la membrane du réticulum endoplasmique. Dans des cellules privées de cholestérol, SREBP est transportée vers l’appareil de Golgi et y est clivée par 2 Protéases (S1P et S2P) qui libèrent la partie active de SREBP dans le cytoplasme. Cette partie, le fragment bHLH de SREBP entre dans le noyau et active la transcription du gène LDLR et des gènes impliqués dans la synthèse du cholestérol. Lors d’une alimentation riche en graisse, le niveau élevé de cholestérol dans les cellules bloque le transfert de SREBP vers le Golgi et la coupure activatrice de SREBP.
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La voie inverse du cholestérol
Retour du cholestérol non utilisé par les tissus vers le foie grâce aux HDL qui proviennent du métabolisme des chylomicrons et des VLDL.
Le métabolisme des lipoprotéines
• La voie exogène : chylomicrons (distribution des graisses alimentaires)
• La voie endogène (VLDL synthétisés dans le foie)
• Métabolisme des HDL (transport inverse du cholestérol)
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MÉTABOLISME DES PURINES ET
DES PYRIMIDINES
Ir¯ne C®ballos-Picot
ThymineUracileCytosine
Adénine Hypoxanthine Guanine
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BaseAdénine
NucléosideAdénosine
NucléotideAMP
ADP
ATP
Adénine-Ribose-P P
Adénine-Ribose –P P P
Synthèse de novo
Interconversions
Dégradation
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MÉTABOLISME
DES PURINES
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-2O3P-O-CH2 HO
OH OH
H H H OH
-2O3P-O-CH2 HO
OH OH
H H
H O P O P O-
5-phosphoribosyl- -1-pyrophosphate (PRPP)
O O
O- O-
-D-ribose-5-phosphateATP
AMP PRPP synthétase
R5P + ATP PRPP + AMP
AMP + ATP ADP + ADP
R5P + 2ATP PRPP + 2ADP
DONC : la synthèse d’ 1 PRPP consomme 2 liaisons « riches en énergie », soit 2 ATP
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-2O3P-O-CH2 HO
OH OH
H H
H O P O P O-
5-phosphoribosyl- -1-pyrophosphate (PRPP)
O O
O- O-
-2O3P-O-CH2 NH2O
OH OH
H H
H H
5-phosphoribosyl-1-amine
Gln O O
O- P O P O-
O- O-
Pyrophosphate (PPi) H2O
2 Pi
Glu
1ère étape de la synthèse de novo des purines
SYNTHÈSED'UN NUCLÉOTIDE (IMP)
SYNTHÈSE À PARTIR DE MOLÉCULES SIMPLES (Glutamine, glycine, aspartate,CO2, formyl THF).
10 ÉTAPES ( + synthèse de PRPP)
BILAN ÉNERGÉTIQUE: 5 ATP + 2 équivalents ATP (synthèse du PRPP) Total : 7 ATP
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Tétrahydrofolate Méthylène THF
(THF)
Méthyl THF
Réduction
Formyl THF
Oxydation
Sérine Glycine
Synthèse du N10-formyl-tétrahydrofolate
ACIDES NUCLÉIQUES ACIDES NUCLÉIQUES
SYNTHÈSE DE NOVO
ATP GTP
AMP IMP GMP
ADÉNOSINE INOSINE GUANOSINE
ADÉNINE HYPOXANTHINE GUANINE
XANTHINE
ACIDE URIQUE
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NUCLÉOTIDE
base-(désoxy)ribose-phosphate
Nucléotidase Nucléoside kinase
H2O ADP
Pi ATP PRPP
NUCLÉOSIDE
base-(désoxy)ribose Phosphoribosyltransférase
Pi
Nucléoside phosphorylase (désoxy)ribose 1-phosphate
BASE
INTERCONVERSIONS « VERTICALES »
-2O3P-O-CH2 HO
OH OH
H H
H O P O P O-
O O
O- O-
-2O3P-O-CH2 O
OH OH
H H
H H
PHOSPHORIBOSYLTRANSFÉRASES
O O
O- P O P O-
O- O-
Pyrophosphate (PPi) H2O
2 Pi
PRPP
base
N
base
NH
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RECUPÉRATION
POOL DE NUCLÉOTIDES
7 ATP
1 ou 2 ATP
ACIDES NUCLÉIQUES ATP + R5P ACIDES NUCLÉIQUES
PRPP Glutamine
ATP GTPADP GDP
AMP IMP GMP
ADÉNOSINE INOSINE GUANOSINE
ADÉNINE HYPOXANTHINE GUANINE
XANTHINE
ACIDE URIQUE
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Synthèse de novo
Interconversions
Dégradation
Acide urique
MÉTABOLISME DES PURINES
ACIDES NUCLÉIQUES ACIDES NUCLÉIQUES
SYNTHÈSE DE NOVO
ATP GTP
AMP IMP GMP
ADÉNOSINE INOSINE GUANOSINE
ADÉNINE HYPOXANTHINE GUANINE
XANTHINE
ACIDE URIQUE
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INTESTINACIDES NUCLÉIQUES
NUCLÉOTIDES NUCLÉOSIDES BASES ACIDE URIQUE
FOIE CELLULES
ACIDE URIQUE
NUCLÉOSIDES
(BASES)
URICÉMIE : 150 - 400 mol/L (femme)
200 – 500 mol/L (homme)
URICURIE : 2-5 mmol/24h REIN
A 77-year-old man presented with a 5-day history of painful swelling of his right elbow, which was also red, warm, and tender. When pressure was applied, a toothpastelike, white, chalky substance was easily expressible (Panel A). Four weeks earlier, palliative therapy with sorafenib had been started for metastatic renal-cell carcinoma. The patient reported that he was not taking any other medications and had no history of joint symptoms other than a compound fracture of the right elbow 30 years earlier. The serum creatinine and uric acid levels were slightly elevated (creatinine, 1.4 mg per deciliter [124 mol per liter]; normal range, 0.6 to 1.3 [53 to 115]; and uric acid, 7.4 mg per deciliter [440 mol per liter]; normal range, 3.4 to 7.0 [202 to 416]). Inspection of the entire body revealed one additional red, but painless, area of swelling over the right first distal interphalangeal joint (Panel B), which was associated with subepidermal, yellow–white material. We suspected an acute flare of previously asymptomatic, chronic tophaceous gout. Compensated polarized light microscopy of the expressed white, chalky substance revealed needle-shaped, negatively birefringent urate crystals (Panel C), confirming the diagnosis. The acute symptoms subsided rapidly with the use of allopurinol and prednisolone. No further flares have occurred.Wiesner T, Fried I.
N Engl J Med. 2009 Nov 19;361(21):e49.
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191
ACIDES NUCLÉIQUES ACIDES NUCLÉIQUES
SYNTHÈSE DE NOVO
ATP GTP
AMP IMP GMP
ADÉNOSINE INOSINE HGPRT GUANOSINE
ADÉNINE HYPOXANTHINE GUANINE
XANTHINE
ACIDE URIQUE
Déficit en HGPRT: syndrome de Lesch-Nyhan
ACIDES NUCLÉIQUES ATP + R5P ACIDES NUCLÉIQUES
PRPP Glutamine ATP GTP ADP GDP
AMP IMP GMP
PRPP
ADÉNOSINE INOSINE GUANOSINE
ADÉNINE HYPOXANTHINE GUANINE
XANTHINE
ACIDE URIQUE
Déficit en HGPRT: emballement de la synthèse de novo
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192
ACIDES NUCLÉIQUES ACIDES NUCLÉIQUES
SYNTHÈSE DE NOVO
ATP GTP
AMP IMP GMP
A P R ADÉNOSINE INOSINE GUANOSINE T
ADÉNINE HYPOXANTHINE GUANINE
XANTHINE
2,8-DIHYDROXYADÉNINE ACIDE URIQUE
Xanthineoxydase
Déficit en APRT : lithiase urinaire de 2,8-dihydroxyadénine
ACIDES NUCLÉIQUES ACIDES NUCLÉIQUES
SYNTHÈSE DE NOVO
dATP ATP GTP
dAMP AMP IMP GMP
ADÉNOSINE ADA INOSINE GUANOSINE dAdo dIno
ADÉNINE HYPOXANTHINE GUANINE
XANTHINE
ACIDE URIQUE
Déficit en adénosine désaminase
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193
Réduction du ribose en désoxyribose : passage obligé par la
Ribonucléoside-diphosphate-réductase:
C’est la même enzyme qui catalyse les 4 réductions
CDP dCDP
UDP dUDP dTTP
GDP dGDP
ADP dADP
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194
Régulation allostérique de la
Ribonucléoside-diphosphate-réductase:Le dATP rétro-inhibe les 4 réductions
CDP dCDP
UDP dUDP dTTP
GDP dGDP
ADP dADP dATP
ACIDES NUCLÉIQUES ACIDES NUCLÉIQUES
SYNTHÈSE DE NOVO
ATP GTP
AMP IMP GMP
ADÉNOSINE INOSINE GUANOSINE
ADÉNINE HYPOXANTHINE GUANINE
XANTHINE
ACIDE URIQUE
à la recherche d’un immunosuppresseur …
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195
IMP XMP GMP
NAD+ NADH Gln Glu
+ H2O + H+ + ATP +AMP + PPi
Lymphocyte-selective cytostatic and immunosuppressive effects of mycophenolic acid in vitro: role of deoxyguanosine nucleotide depletion. Eugui EM et al. Scand J Immunol. 33, 161-173, 1991.
Lymphocyte-selective antiproliferative and immunosuppressive effects of mycophenolic acid in mice. Eugui EM et al. Scand J Immunol. 33, 175-183, 1991.
CELLCEPT : Mycophénolate mofétil ; Autorisation de Mise sur le Marché 1996 :
« CellCept est indiqué, en association à la ciclosporine et aux corticoïdes, pour la prévention des rejets aigus d'organe chez les patients ayant bénéficié d'une allogreffe rénale, cardiaque ou hépatique. »
NX
O
O N
NR
CH3
N
R = CH3 X = CH3 Caféine (1,3,7-triméthylxanthine)
R = H X = CH3 Théophylline (1,3-diméthylxanthine)
R = CH3 X = H Théobromine (3,7-diméthylxanthine)
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196
HOCH2 O
Acyclovir
Acyclovir
Thymidine kinase VIRALE
Acyclovir-monoP
kinases CELLULAIRES Acyclovir-diP
Acyclovir-triP
Inhibition de l’ADN polymérase VIRALE - inhibition compétitive vs dGTP - incorporation et terminaison de l’élongation
Traitement de l’herpès
MÉTABOLISME
DES PYRIMIDINES
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Synthèse de novo
Interconversions
Dégradation
Produits du métabolisme intermédiaire
MÉTABOLISME DES PYRIMIDINES
SYNTHÈSE D’UNE BASE (Acide OROTIQUE) PUISD'UN NUCLÉOTIDE (UMP)
SYNTHÈSE À PARTIR DE MOLÉCULES SIMPLES (Glutamine, CO2, aspartate)
5 ÉTAPES ( + synthèse de PRPP)
BILAN ÉNERGÉTIQUE: 2 ATP + 2 équivalents ATP (synthèse du PRPP) Total : 4 ATP
Glutamine
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ADN
ARN
dTTP UTP CTP dCTP Carbamyl phosphate Aspartate dTDP dUDP UDP CDP dCDP CO2 Carbamyl aspartate dTMP dUMP UMP OMP CMP dCMP
TdR UdR UR Dihydroorotate CR CdR
PRPP T U Orotate C
-amino- -Alanineisobutyrate
Glutamine + HCO3- + ATP
Carbamylphosphate
PRPP
OMP
UMP UDP UTP
CTP
Régulation de la synthèse des pyrimidines (mammifères)
++
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Uracile Thymine
ADN
ARN
dTTP UTP CTP dCTP Carbamylphosphate Aspartate
dTDP dUDP UDP CDP dCDP CO2 Carbamyl
aspartatedTMP dUMP UMP OMP CMP dCMP
TdR UdR UR Dihydroorotate CR CdR
PRPP T U Orotate C
-amino- -Alanineisobutyrate
Synthèse de la thymidine triphosphate
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Thymidylate synthase
Dihydrofolate réductase
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202
N
O
H3CNH
HC C O
CC
CO
C
HOCH2
C CH H H
H
H
N3
Azidothymidine AZT (Rétrovir®)
AZT AZT-triphosphate
Inhibition de la transcriptase réverse du VIH
Compétition avec dTTP
Terminaison de chaîne
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ANALOGUES
DE PURINES ET DE PYRIMIDINES
(Antimétabolites)
Anticancéreux
Immunosuppresseurs
Antibiotiques
Antiparasitaires
Antiviraux
Points importants
- Métabolisme des purines : rôle de la synthèse de novoet des voies de récupération - Métabolisme des purines : régulation - L’acide urique, produit final du métabolisme des purines ; la goutte - Déficit en APRT, lithiase de 2,8-dihydroxyadénine - Une enzyme-clé : la ribonucléotide réductase - Médicaments ciblant le métabolisme des purines - Métabolisme des pyrimidines : analogies et différences avec le métabolisme des purines - Synthèse de la thymidine : rôle des folates, applications médicamenteuses
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Métabolisme de l’oxygène et Stress oxydant
R Barouki
Biochimie PCEM2 2013-3014
La notion de stress
Origine du motPhysique: réponse d un métal à la déformation Physiologique: ensemble de réponses à une
situation extrême (Selye: adrénaline) Cellulaire: réponse de la cellule à une agression Psycho-sociologique: manifestations
comportementales ou clinique chez un individu ou une population
Le stress est une réponse adaptative à une situation extrêmeCette réponse a un coût
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Différents types de stress
Stress conformationnel: thermique, réticulum endoplasmique
Stress osmotique Stress oxydant Stress chimique ou stress d exposition aux
xénobiotiques Stress hypoxique Stress nutritionnel (jeûne) Stress mécanique: étirement (muscle)
cisaillement (shear stress, vaisseaux)
Stress d Exposition aux Xénobiotiques
Xénobiotique
Enzymes et transporteurs: Métabolisme et sortie
O-Conj
Récepteur:Détection et induction
élimination
Bénéfice: élimination de molécules potentiellement toxiques Coût: intermédiaires toxiques; stress oxydant
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Stress par cisaillement (shear stress)
- Stress impliqué dans les maladies cardio-vasculaires - Flux laminaire affectant les cellules endothéliales - les effets cellulaires et pathologiques dépendentde la nature du flux: - flux régulier: favorise la différenciation des cellules endothéliales; induit les gènes protecteursanti-oxydants, SOD, GPx, HO1 (mécanisme?) - flux irrégulier: stress oxydant
- Comment ce stress provoque-t-il un stress oxydant? - oxydases - induction de CYP
•Intervient dans de nombreuses situations physiologiques et pathologiques:Développement, angiogenèse, maladies cardio-vasculaires, neurologiques,Cancer
•Induit la glycolyse anaérobie, la vasodilatation, l angiogenèse, l hématopoïèse
•Induction de gènes cibles: glycolyse, Glut, VEGF, EPO, NO-Synthase
•Médiateur: Facteur de transcription : HIF-1 et HIF-1ß
•Protéine HIF-1 stabilisée par l hypoxie
• Active la transcription de plus de 70 gènes
Stress hypoxique: déficit en oxygène***
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Toute fuite d électrons en présence d O2 conduit à la formation d ERO (Espèces Réactives de l Oxygène)
O2 H2O2
SOD Fenton
MétauxMolécules réductrices OxydasesComplexes I et III
Monooxygénases h1O2
UVAO2
°- °OH
°NO
ONOO-
NOSArg
CatalasePeroxydasesPeroxyredoxines
Vitamines GSH
Stress oxydant ***
Les multiples origines des ERO
•Physiologiques: respiration, hormones, cytokines, phagocytose
•Physiopathologiques: déficit en GSH, déficit enzymatique,maladie mitochondriale, inflammation
•Physique ou chimique: irradiation, xénobiotiques oxydants (médicaments, polluants)
•Autres stress: stress du réticulum, stress thermique, hypoxie, stress mécanique….
***
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Les effets des ERO
•Effets physiologiques: croissance cellulaire, inflammation
•Effets toxiques: ADN, ARN, lipides, protéines
•Adaptation au stress oxydant: induction des gènes « anti-oxydants » répression des gènes « pro-oxydants »
***
ERO: Toxicité à large spectre
ERO
ADNGénotoxicitéCancer
Lipides/lipoprotéinesMaladies CV InflammationMarqueurs
ProtéinesAgrégationMaladies dégénératives
Glucides/Protéines glyquées Diabète
***
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Les effets des ERO
Effets Physiologiques
Effets Toxiques
AdaptationRégulation des gènes
Stress= réponse survie et toxicité secondaire
***
Stress oxydant: adaptation et défense
•1ère ligne: petites molécules anti-oxydantes; GSH,Vit C,Vit E,biliverdine
•2ème ligne: induction ou répression des gènes Activités enzymatiques anti-oxydantes: GPx, Cat, SOD, Hox… Activités enzymatiques pro-oxydantes: CYP, oxydases… Réparation: ADN, protéines (Trx, Trx réductase, chaperon)
•Dernière ligne: apoptose
***
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Ubiquité de la réponse au stress oxydant
Bactéries: facteurs transcriptionnels OxyR et SoxR
Levures: facteur transcriptionnel Yap1
Mammifères: nombreux facteurs transcriptionnels comme NFkB, AP1, Nrf2 NFI, Sp1
Les différents domaines d un facteur transcriptionnel ou d un récepteur nucléaire
DBD:liaison à l ADN
localisationnucléaire
TAD: transactivation LBD: liaison du ligand
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Comment modifier l activité d un facteur transcriptionnel
• activation ou inhibition directe: •Phosphorylation/déphosphorylation•Oxydation/réduction•Hydroxylation (pro) •Acétylation; méthylation, glycosylation •Ubiquitination, sumoylation •Interaction avec d autres protéines
•induction ou répression •Cascades de régulation
•Contexte local nucléaire •Co-activateurs, co-répresseurs •chromatine
Régulation des facteurs transcriptionnelspar le stress oxydant
SerThrCys
Effets directs sur le facteur transcriptionnel: Bactéries et levures: activation Eucaryotes supérieurs: inhibition cystéines sensibles
Effets sur une cascade de signalisation: en général, activation - soit effet direct sur une kinase, une phosphatase ou une protéine régulatrice: PKC, ASK1, p21ras, - soit effet indirect par l intermédiaire d un capteur redox: JNK-GST ,
***
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Régulation redox de cJUN (complexe AP1)
SH
transactivation liaison ADNCys 272
SOH2, SO2H, S-SX
oxydant
SH
Ref1, TRX
LIAISONà l ADN
+
-
+
Réparation des protéines oxydées: Rôles de Ref-1 et de la Thiorédoxine
FT SOx
FT SH
FT SH
FT SOx
Ref-1 SH Ref-1 SOx
Trx SHSHTrx SH
SH
Trx SS
NADP+
NADPH
Trx réductase
ERO
Trx SS
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Régulation de cJUN par les kinases et les phosphatases
Ser Ser Ser Ser Thr
GSK3, CKII JNK
phosphatase
Liaison ADN transactivation
EROTPA
TPA
Régulation de JNK par le stress oxydant
ComplexeJNK-cJun-GST
PP
JNK
cJun
GST
SS
SS
stress oxydant P
P
Adler et al, 1999, EMBO J, 18: 1321
cJun actif
PP
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Les théories du vieillissement
vieillissement programmé
théorie métabolique et endocrinienne
théorie mitochondriale
théorie radicalaire
La signification des termes: sur l importance d être constant
théorie « oxydative », « oxydante », « radicalaire » du vieillissement
longévité et vieillissement
agression oxydante et stress oxydant
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La théorie radicalaire du vieillissement
Proposée par Harman en 1956 (avant la mise en évidencede la pertinence biologique des radicaux libres)
indirectement soutenue par Fridovitch (SOD, 1969)
soutenue par le rôle du stress oxydant dans un grand nombre de pathologies fréquemment liées à l âge
intuitivement satisfaisante
La théorie radicalaire du vieillissement Les premiers arguments
accumulation de biomarqueurs avec l âge: 8-oxo-G, MDA, protéines carbonylées
Les implications biochimiques et génétiques sont compatibles: mutations, agrégation des protéines, AGE
affaiblissement des mécanismes de réparation: protéasome, réparation ADN
argument corrélatif non causal; la valeur des biomarqueurs est discutée
il existe d autres mécanismes aboutissant à ces altérations
implique un autre mécanisme épigénétique : pression oxydante indirecte
Le contre Le Pour
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La théorie radicalaire du vieillissement arguments plus directs
surexpression de la SOD + catalase chez la drosophile; surexpression de la catalase dans la mitochondrie; association acide lipoïque et acétyl-carnitine
rôle du resvératrol
plusieurs modèles de longévité s accompagnent d une diminution des ROS (p66shc) ou d une amélioration de la résistance aux oxydants
Le Pour Le contre
Oui mais combien d échecs avec les anti-oxydants classiques!
certains antioxydants peuvent se comporter comme des oxydants
et combien de rôles différents du resvératrol!! Sirt1, PGC, AMPK, AhR, …
mauvaise corrélation entre progéria et stress oxydant
La théorie radicalaire du vieillissement Compatibilité avec les autres théories
relations fortes entre théorie mitochondriale et théorie radicalaire
relation entre restriction calorique, métabolisme ralenti et faible pression oxydante
nombreux modèles génétiques s accompagnent de stress oxydant
Le Pour Le contre
activité mitochondriale ne conduit pas nécessairement à des ERO: rôle des UCP
dans certaines espèces, métabolisme fort avec peu d ERO
certains modèles de longévité non corrélés au stress oxydant
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ERO
SignalisationRespirationStress cellulaires InflammationIrradiation
croissancedéveloppement inflammationadaptation
signal
toxiqueADN/ARNprotéineslipides,sucres
Stress oxydant
PhysiologieDéveloppement
PathologieVieillissement
Stress oxydant et vieillissement: le signal et le toxique Pléiotropie antagoniste?
L évolution privilégie la reproduction et le développement
•Médiateurs dans la signalisation physiologique Faibles doses et compartimentation?
•Cofacteurs de nombreux autres stress Rôle dans les mécanismes d adaptation?
•Cofacteurs de plusieurs processus physiopathologiques Spécificité?Rôle essentiel ou secondaire?
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Points Importants
•Notion de stress, d adaptation et de toxicité
•Métabolisme de l oxygènes, radicaux libres;mécanismes de détoxication
•Mécanismes de régulation d un facteurs transcriptionnel par stress oxydant (direct sur Cys ou indirect par phosphorylation)
•Effets physiopathologiques et géniques de l hypoxie.Mécanismes de stabilisation de HIF-1 par l hypoxie
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