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EDITION N°: 33 Du lundi 18 mai 2020 CONFINEZ-VOUS, ON VOUS INFORME ! LE CHEF DU GOUVERNEMENT DEVANT LE PARLEMENT : L’ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE PROLONGÉ DE TROIS SEMAINES APPELS POUR UNE FABRICATION LOCALE DU REMDÉSIVIR : LA BATAILLE DES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES AURA BIEN LIEU LA SOUVERAINETÉ TECHNOLOGIQUE DU ROYAUME EN QUESTION : DE L’IMPORTANCE DES R&D INTERVIEW DE MYRIAM LAHLOU-FILALI, DG DU GROUPE PHARMACEUTIQUE PHARMA 5. Retrouvez l’édition digitale de Maroc Hebdo sur votre smartphone ou tablette. Scannez le QR code pour se connecter à notre site web. /press.mhi “LE MAROC N’A PLUS LE DROIT DE NE PAS RECONNAÎTRE UN BREVET”

DG DU GROUPE PHARMACEUTIQUE PHARMA 5. “LE MAROC N’A PLUS LE DROIT DE … · 2020. 5. 18. · LE CHEF DU GOUVERNEMENT. ... atteints du Covid-19, a interdit à l’industrie pharmaceutique

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  • EDITION N°: 33Du lundi 18 mai 2020

    CONFINEZ-VOUS, ON VOUS INFORME !

    LE CHEF DU GOUVERNEMENTDEVANT LE PARLEMENT :

    L’ÉTAT D’URGENCESANITAIRE PROLONGÉDE TROIS SEMAINES

    APPELS POUR UNE FABRICATIONLOCALE DU REMDÉSIVIR :

    LA BATAILLE DES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES AURA BIEN LIEU

    LA SOUVERAINETÉ TECHNOLOGIQUEDU ROYAUME EN QUESTION :

    DE L’IMPORTANCEDES R&D

    INTERVIEW DEMYRIAM LAHLOU-FILALI,DG DU GROUPE PHARMACEUTIQUEPHARMA 5.

    Retrouvez l’édition digitalede Maroc Hebdo sur votresmartphone ou tablette.Scannez le QR code pourse connecter à notre site web./press.mhi

    “LE MAROC N’A PLUS LE DROIT

    DE NE PASRECONNAÎTRE

    UN BREVET”

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    Confinez-vous, on vous informe !

    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    ”“ LES AMÉRICAINS SAVENTQUE LES LABORATOIRES MAROCAINS SONT CAPABLES DE FAIRE DES GÉNÉRIQUES DE QUALITÉ

    INTERVIEWMyriam Lahlou-Filali, DG du Groupepharmaceutique “Pharma 5”.

    Acteur majeurde l’industrie pharmaceu-tique marocaine, Pharma 5 a démontré par le passé sa capacité à produire des génériques efficaces contre les hépatites B et C. Concernant le médi-cament américain remdé-sivir, interdit de fabrication au Maroc,Myriam Lahlou-Filali pointe du doigt nos ac-cords de libre-échange, qui nous empêchent de passer outre les brevets.

    Le laboratoire américain Gilead, qui fabrique le médicament antiviral remdésivir ayant donné des résultats positif sur des personnes atteints du Covid-19, a interdit à l’industrie pharmaceutique dans 120 autres pays, dont le Maroc, de le fabriquer. Comment avez-vous réagi à cette annonce?À Pharma 5, comme nous l’avons prou-vé pour l’hépatite B et l’hépatite C, nous sommes prêts à développer et à produire les traitements contre le Covid-19 ou toute autre maladie. Le seul préalable nécessaire, c’est qu’on ait le droit de le faire. Cela veut dire que le produit ne doit pas être protégé par un brevet au Maroc. Dans ce cas de figure, remdésivir est breveté au Maroc. Donc, on n’est pas autorisés à le fabriquer. Depuis qu’on a démontré notre capacité à produire les génériques de qualité de traitement de l’hépatite B, les Européens et les Américains notamment ont commencé à breveter les produits dans leur pays et au Maroc car, tout bonnement, ils savent que dans le Royaume il y a des laboratoires pharmaceutiques ca-pables de faire des génériques. L’autre volet non moins important à soulever,

    c’est celui des accords de libre-échange. Avec ces accords, non seulement les brevets nous interdisent de développer des génériques au Maroc, mais aussi les autorités ne peuvent plus ne pas reconnaître les brevets. Dans certains pays comme l’Egypte, l’Inde et la Chine, quand il y a un besoin national, ils ne reconnaissent pas le brevet en arguant qu’il s’agit d’un besoin sanitaire prioritaire. Il y a deux manières de le faire. Soit, on arrive à trouver des failles dans le brevet pour dire que ce produit ne méritait pas d’être breveté compte tenu de notre législation, ou bien on demande l’octroi de “licences d’office” au cas où il existe un besoin national suprême, un cas de force majeure, et que les détenteurs du brevet ne veulent pas nous le fournir à des prix raisonnables. Dans ce cas, on va le pro-duire nous-mêmes.

    Quels autres obstacles se dressent devant la fabrication locale du remdésivir?Le remdésivir soulève un problème majeur. Le Maroc a signé plusieurs accords de libre-échange, y compris avec les Etats-Unis et l’Union européenne. Quand un produit est

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    prendre 24 heures. Alors je me demande pourquoi on va l’importer. Nous faisons partie des ardents défenseurs de la fabri-cation locale. Malheureusement, au Ma-roc, on a tendance à privilégier le produit importé par rapport à la fabrication natio-nale. Et donc, on donne des autorisations à la fabrication locale en 5 ou 10 fois plus de temps qu’à l’importation. Il est plus facile d’importer que de produire localement. Mais on continuera à se battre car la crise nous prouve que l’industrie nationale est garante de la sécurité sanitaire de notre pays l

    Propos recueillis parMarouane KABBAJ

    breveté en Europe, il l’est aussi, automati-quement, au Maroc, ce qui engendre une perte de souveraineté, c’est-à dire que le Maroc n’a plus le droit de ne pas recon-naître ce brevet. Et puis, quand le brevet arrive à échéance en Europe après 15 ou 20 ans, le Maroc subit une protection sup-plémentaire de 5 ans à cause de son ac-cord de libre-échange. Nous sommes capables de faire des mer-veilles au Maroc, même au-delà de l’indus-trie pharmaceutique. Malgré la fermeture des frontières et la difficulté d’accès aux matières premières, notre industrie phar-maceutique s’est mobilisée pour qu’il n’y ait pas de rupture de médicaments sur le marché local, alors qu’en Europe ils ont en-registré des ruptures d’antibiotiques, entre autres.

    L’on sait que derrière l’interdiction de fabri-cation de remdésivir au Maroc, plusieurs milliards de dollars sont en jeu. Que comp-tez-vous faire? Nous allons agir en coordination avec les autorités marocaines, qui savent déjà qu’on est aptes et capables, au Maroc, de mettre au point des produits aussi ef-ficaces, sûrs et de grande qualité. Concer-nant ce produit, c’est la première piste de traitement du Covid-19. On attend d’abord qu’elle se confirme. Nous envisageons d’entrer en contact avec les autorités dès qu’on aura une solution à apporter. En tout état de cause, on est à leur disposition si elles ont besoin de nous.

    Est-ce que c’est une bataille d’ordre juri-dique? Cela va dépendre du traitement. Car, à ce jour, le remdésivir n’est pas encore le traitement optimal qui va servir à 95% de la population. C’est un antiviral qui est donné en injection intraveineuse à des pa-tients hospitalisés. Nous sommes en veille constante pour l’ensemble des traitements qui sont à l’essai.

    Retour à la chloroquine, qui a nourri beau-coup d’espoir comme médicament contre le Covid-19. Comment avez-vous reçu l’in-formation de son importation de l’Inde

    alors que des laboratoires locaux le pro-duisent déjà?Je suis estomaqué. C’est une information qui nous a étonnés comme elle a étonné beaucoup de gens. Il est incompréhensible de recourir à des produits finis importés alors qu’on a un industriel local et plu-sieurs industriels pharmaceutiques qui sont capables de le fabriquer localement. Nos laboratoires sont tout à fait capables de le produire. Il nous faut juste l’autori-sation de mise sur le marché. C’est un produit simple et ancien. Ce n’est pas une technologie complexe. Mais obtenir une AMM à la fabrication locale prend des an-nées quand une AMM à l’importation peut

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    L a décision de la compagnie phar-maceutique américaine Gilead, en date du 12 mai, d’accorder des licences de fabrication de versions génériques de son remdésivir à cinq labora-toires basés en Inde et au Pakistan ne passe pas auprès de nombreuses organisations de la société civile, et notamment au Maroc. Le remdésivir, qui avait commencé à être développé en 2009 contre l’hépatite C puis Ebola avec des résultats peu probants dans les deux cas, s’est avéré efficace contre le Covid-19, dans la mesure où il permet de ré-duire le temps de guérison de 15 à 11 jours en moyenne selon une étude publiée le 29 avril par l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) américain. Et la décision de Gilead, si elle peut bien sûr être positive pour les populations des 127 pays et territoires qu’elle vise, dont le Ma-roc, afin de leur offrir le remdésivir à prix abordable -le non-générique pourrait, selon les premières estimations, revenir à 4.600 dollars la cure-, n’en demeure pas moins pro-blématique, car demain l’Inde et le Pakistan pourraient décider de se réserver toute la production de leurs laboratoires: le gouver-nement indien, par le biais de la direction du commerce extérieur de son département du Commerce, avait d’ailleurs franchi le pas le 25 mars avec l’hydroxychloroquine, autre traitement contre le Covid-19 utilisé notam-ment par le Royaume dans ses protocoles de soin depuis le 23 mars. “Si l’Inde l’a déjà fait une fois, elle pourrait très bien reproduire le coup une deuxième,” s’inquiète le président

    LA BATAILLE DES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES AURA BIEN LIEU

    APPELS POUR UNE FABRICATION LOCALE DU REMDÉSIVIR

    Démontré comme étant efficace contre le Covid-19, le remdésivir fait l’objet d’appel de la société civile pour en fabriquer la version générique au Maroc.

    Wissam EL BOUZDAINI

    de l’Association marocaine des droits hu-mains (AMDH), Aziz Rhali, dont l’ONG a mis en place avec l’Association de lutte contre le Sida (ALCS) et ITPC MENA un collectif pour inciter les autorités marocaines à lever la protection qui court sur le remdésivir au Ma-roc jusqu’en juillet 2031 et pouvoir fabriquer leurs propres génériques.

    Mémorandum communS’appuyant sur la déclaration sur l’accord sur les aspects des droits de propriété intel-lectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et la santé publique, adoptée en novembre 2001 par la conférence ministérielle de l’Or-ganisation mondiale du commerce (OMC) à Doha, et au plan national sur l’article 67 de la loi relative à la propriété intellectuelle, les trois ONG avaient appelé le 13 mai, par le biais d’un communiqué, le gouvernement Saâd Eddine El Othmani à s’octroyer ce que l’on appelle dans le jargon une “licence d’of-fice”.Le Maroc l’a d’ailleurs déjà fait avec d’autres

    médicaments, notamment le sofosbuvir, une molécule traitant l’hépatite C et dont le concepteur n’est autre que… Gilead, qui avait “oublié” de la breveter dans le Royaume. Commercialisé depuis 2015 par la société pharmaceutique Pharma 5 sous le nom de SSB 4000, le sofosbuvir s’écoule à un prix 100 fois moins cher que le princeps, c’est-à-dire l’original -3.000 dirhams exacte-ment, alors qu’aux Etats-Unis la cure de so-fosbuvir coûte jusqu’à 84.000 dollars. “Mais outre le remdésivir, il y a actuellement sept médicaments qui sont sur le point d’être mis le marché, et le Maroc devra impérative-ment se réserver le droit de les fournir à sa population à des prix abordables,” note M. Rhali, qui nous confie travailler avec l’ALCS et ITPC MENA sur un mémorandum com-mun que les groupes parlementaires qui le voudront pourraient adopter et ainsi dé-fendre l’activation de licences d’offices pour les traitements contre le Covid-19 l

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    Par WissamEL BOUZDAINI

    La situation actuelle doit nous rappeler combienil est important d’encourager davantage le développement scientifique dans notre pays.

    A vec l’Egypte et la Jordanie, le Maroc fait partie des trois seuls pays arabes à pouvoir se targuer de posséder une indus-trie pharmaceutique digne de ce nom. Gilead, le géant pharmaceutique américain, l’avait appris à ses dépens au mi-lieu de la décennie précédente, après avoir «oublié» de breveter le sofosbuvir, la molé-cule qu’il avait fait synthétiser pour soigner l’hépatite C, dans le Royaume: son top mana-gement ne pensait en fait tout simplement pas que les laboratoires marocains étaient en mesure de le produire; exploit qu’allait réussir Pharma 5 à partir de novembre 2015, en le commercialisant sous le nom de «SSB 400», et ce à un prix cent fois moins cher que l’original. Ces capacités techniques et technologiques seront sans doute d’une grande utilité par les temps de Covid-19 qui courent pour le Maroc, alors qu’il devient de plus en plus évident que chaque pays devra faire avec ses propres moyens pour se sortir de la pandémie. A cet égard, une importante polémique a éclaté au niveau international après que le directeur général de Sanofi, Paul Hudson, a déclaré le 13 mai à l’agence de presse américaine Bloomberg que la com-pagnie française allait prioriser les Etats-Unis en ce qui s’agit de la mise à disposition du vaccin qu’elle est en train de concevoir, étant donné que le pays de l’Oncle Sam investissait quelque 30 millions de dollars de ses propres deniers dans ses recherches: si le principal concerné est, depuis lors, revenu sur ses pro-pos, en se confondant selon les révélations des médias en excuses à l’adresse de ses employés tellement le tollé suscité avait été

    grand, il n’en reste pas moins que l’affaire est révélatrice de ce qui est actuellement en train de se tramer de par le monde. Et c’est sans doute à raison que l’Association de lutte contre le Sida (ALCS), l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et ITPC MENA se mobilisent ces jours-ci pour que les autorités marocaines invoquent la règle des licences d’office, que permet l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour des pays en voie de développement comme le Maroc au titre

    de la déclaration de Doha, pour fabriquer des génériques des médicaments utilisés actuel-lement pour traiter le Covid-19, à l’instar du remdésivir développé justement par Gilead: il s’agit, in fine, d’une question de souverai-neté nationale (lire l’article sur la question). La situation actuelle doit nous rappeler com-bien il est important d’encourager davantage le développement scientifique dans notre pays: que serait-il arrivé si, par hasard, ce n’était pas au Maroc que Sanofi produisait l’hydroxychloroquine, qui est actuellement

    considéré comme un des traitements les plus efficaces se trouvant à ce jour sur le marché contre le Covid-19, ce qui avait donné la pos-sibilité aux autorités sanitaires nationales de saisir les quantités disponibles et de les utili-ser, à partir du 23 mars, dans leurs protocoles de soin des malades? L’Inde, qui est pourtant le premier producteur et en dispose donc en principe à foison, avait pris la décision le 25 mars d’en interdire l’exportation pour la réserver en priorité à sa propre population, ce qui est bien sûr son droit le plus absolu. Aujourd’hui, à peine 0,8% du produit inté-rieur brut (PIB) est consacré à la recherche et développement au Maroc, alors que l’Or-ganisation des Nations unies (ONU) recom-mande le double de cette portion, qui atteint même le triple en moyenne dans les pays de l’Organisation de coopération et de dévelop-pement économiques (OCDE). Dans l’inter-view qu’il nous avait accordée pour notre édition du 20 avril, l’immunologue marocain Moncef Slaoui confiait que Moderna, dont il était jusqu’à récemment membre du conseil d’administration et qui avait été la première au monde, le 16 mars, à annoncer la mise au point d’un vaccin, dépensait chaque an-née à elle seule la moitié du budget de re-cherche et développement du Maroc entier. Si le Royaume n’a bien évidemment pas les moyens, eu égard au niveau de développe-ment actuel de son économie, de tenir la dra-gée haute, il garde toutefois devant lui une marge suffisamment grande pour qu’il se presse d’essayer de la combler au plus vite, au risque de se retrouver complètement à la rue dans les prochaines années et, pis, à la merci totale des grands groupes l

    LES ONG SE MOBILISENT CES JOURS-CI POUR QUE LES

    AUTORITÉS MAROCAINES INVOQUENT LA RÈGLE DES LICENCES D’OFFICE POUR

    FABRIQUER DES GÉNÉRIQUES DES MÉDICAMENTS.

    DE L’IMPORTANCE DES R&D

    CHRONIQUEla souveraineté technologique du royaume en question

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    I l ne faut pas trop chercher à com-prendre. Le confinement sera pro-longé de trois semaines. C’est ce qu’a déclaré Saâd Eddine El Othma-ni, Chef du gouvernement, ce lundi 18 mai 2020, devant les deux chambres du Parle-ment. Quand bien même les indicateurs de la propagation du coronavirus sont à un niveau inférieur à la moyenne mondiale et à la norme de sécurité, et que plusieurs conditions sont réunies pour la levée de l’état d’urgence sanitaire, cela ne suffit pas. A titre d’exemple, le taux de reproduction ou de propagation du virus, dont la norme mondiale acceptable est de 1%, il atteint 0,9% au Maroc. Pour M. El Othmani, les experts du ministère de la Santé veulent at-teindre 0,7%, “une marge de sécurité”. Aus-

    L’ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE PROLONGÉ

    DE TROIS SEMAINES

    LE CHEF DU GOUVERNEMENT DEVANT LE PARLEMENT

    Le confinement au Maroc est étendu jusqu’au 11 juin 2020. Quand bien même plusieurs conditions sont réunies pour la levée de l’état d’urgence sanitaire, cela ne suffit aux yeux des experts du ministère de la Santé, nous

    apprend M. El Othmani.

    Marouane KABBAJ

    si, même si ailleurs le taux moyen des cas graves est de 10%, le taux de 1% enregistré au Maroc n’est pas assez rassurant. Le taux de létalité (nombre de décès par rapport aux cas confirmés) est de 2,8%, en deça de la barre critique de 3%. Quant au taux d’exploitation des unités de réanima-tion, il ne dépasse guère 4% actuellement. Pour El Othmani, les mesures prises jusqu’ici, qui ont évité au Maroc 6.000 cas de contamination et 200 morts par jour, ont été judicieuses. D’où l’importance de proroger encore la durée du confinement. El Othmani a fait savoir que des mesures de restriction strictes seront appliquées pendant la célébration de l’Aid Al Fitr afin de limiter les déplacements massifs entre villes. Pour le Chef du gouvernement, la

    non stabilité des cas de contamination de ces derniers jours remet en question toute décision de déconfinement précose. «La situation demeure stable et sous contrôle, mais pas entièrement rassurante eu égard à l’apparition de temps à autre de foyers familiaux et industriels du virus et à un certain relâchement observé dans le res-pect des dispositions du confinement. Un tel constat risque de favoriser un retour en arrière à la fois insupportable et difficile à tolérer. Il est inadmissible de mettre en péril les acquis et les sacrifices consentis depuis le début du confinement sanitaire», a-t-il déclaré. Aussi, le Chef du gouvernement

    a demandé aux opérateurs économiques autorisés de reprendre leurs activités en respectant les consignes sanitaires.Mais ce qu’il a omis d’expliquer en re-vanche, c’est pourquoi les usines dont l’activité est non stratégique n’ont pas été fermées et ont été derrière l’apparition de nouveaux foyers et le contrôle des autorités a connu un relâchement depuis le début du mois de Ramadan un peu partout et par-ticulièrement dans les souks et quartiers populaires et comment le Covid-19 s’est in-filtré dans nos prisons... C’est dire que si les experts de la santé voient dans ce prolonge-ment un moyen d’éviter le pire, il fallait au moins tirer des enseignements de ces deux premières phases du confinement et que chaque partie assume ses responsabilités dans l’état actuel...C’est le gage même, l’unique, que les mêmes causes n’entraînent pas les mêmes effets. Car sinon, l’exception va devenir la règle l

    SI AILLEURS LE TAUX MOYEN DES CAS GRAVES EST DE 10%, LE TAUX DE 1%

    ENREGISTRÉ AU MAROC N’EST PAS ASSEZ RASSURANT.

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    T out en précisant qu’aucun mo-dèle ne peut appréhender toute la complexité de la propagation de la pandémie du Covid-19 , les analystes du HCP n’ont pas moins contribué à une «ébauche de scénarios qui rensei-gneront sur les impacts des différentes op-tions de déconfinement». Le but n’est autre que de permettre une sortie de crise sans beaucoup de dégâts sanitaires. Mis à part le «scénario tendanciel», qui n’est qu’une une simple prolongation de la situation actuelle, et le «scénario de déconfinement ‘’restreint’’», dont l’impact en termes de cas infectés est faible (155.920 cas), c’est le premier scénario appelé «scénario de référence d’évolution naturelle» qui est le plus explosif, puisque la contamination tou-cherait jusqu’à 80% de la population maro-caine. Suivi du «scénario de déconfinement

    ATTENTION À L’EXPLOSIONDES CONTAMINATIONS

    LE HCP ÉVALUE LES SCÉNARIOS DE DÉCONFINEMENT

    Le «scénario de référence d’évolution naturelle» serait le plus catastrophique, puisque la contamination pourrait toucher jusqu’à 80% de la population marocaine

    Seddik MOUAFFAK

    UN DÉCONFINEMENT “GÉNÉRALISÉ” ABOUTIRAIT À «UN NOMBRE

    D’INFECTÉS QUI APPROCHERAIT LES 50% DE LA POPULATION».

    ‘’généralisé’’» qui toucherait jusqu’à 50% de la population, selon sa variante «sans application des mesures d’autoprotection». Quant au scénario appelé «scénario de dé-confinement ‘’large’’», et dont l’objectif n’est autre que d’ouvrir l’économie avec en même temps un retour progressif des activités sociales, il n’est pas moins catas-trophique puisqu’il toucherait pas moins de 844.000 personnes, surtout lorsque les mesures d’autoprotection ne sont pas ap-pliquées.

    Un retour progressifAinsi, aux termes de la modélisation ef-fectuée par les analystes du département que dirige Ahmed Lahlimi, le «scénario de référence d’évolution naturelle» est ap-paru comme le plus inquiétant, puisqu’Il est de loin le plus explosif en termes de

    contaminations. Puisqu’il «aboutirait à un pic de l’épidémie qui est atteint tôt avec un nombre très élevé de cas infectés induisant une forte pression sur le système sanitaire et un taux de létalité élevé. Ce scenario se traduirait à terme par une contamination d’environ 80% de la population.» Suivi par le «scénario de déconfinement ‘’généralisé’’, envisageant le déconfine-ment de 27,5 millions de personnes, qui aboutirait à «un nombre d’infectés cumulés qui approcherait les 50% de la population», si les mesures d’autoprotection ne sont pas appliquées .Quant au «scénario de déconfinement ‘’large’’» concernant la population active occupée de 16,7 millions de personnes, et qui a pour objectif d’ouvrir l’économie avec en même temps un retour progressif des ac-tivités sociales, il «aboutirait à un nombre d’infectés cumulés qui monterait à plus de 844.000 cas» (variante sans application de mesures d’autoprotection). Avec ces chiffres «la capacité nationale de réanimation serait submergée en 50 jours» et, en 100 jours, le système sanitaire ne pourrait accepter en hospitalisation que 7% des infectés actifs, nous précisent les analystes du HCP l

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    Chaque fois que les pro-sé-paratistes et les partisans de l’extrême droite dans le vieux continent tentent de «mettre le feu» au Parlement européen pour envenimer les relations Maroc-Union Européenne, c’est comme une force divine qui vient l’éteindre et faire échouer les volontés délétères des uns et des autres. Il est clair que les efforts de lutte contre le Covid-19 que le Maroc a entrepris à ce jour et les résultats obtenus provoquent la jalousie du régime algérien, des séparatistes, de leurs sympathisants au Parlement eu-ropéen et de l’extrême droite qui veut à tout prix que l’argent de l’UE ne quitte pas ses frontières. De toute évidence, la jalousie tue à petit feu les séparatistes, les pro-séparatistes et les incorrigibles «infidèles» de l’extrême droite qui font de la haine et de la division la raison même de leur existence. Ce qui se passe depuis la publication du rapport de la Cour des comptes euro-péenne (CCE) portant sur la thématique de l’appui budgétaire alloué aux pays tiers en général et au Royaume en par-ticulier au vu de son statut privilégié, est du moins hallucinant. En trois semaines, 6 questions parlementaires hostiles ont été soumises au débat au sein de l’enceinte du Parlement européen. Ces

    LA JALOUSIE TUE À PETIT FEU LES SÉPARATISTES ET

    LEURS SYMPATHISANTS

    AU PARLEMENT EUROPÉEN, LE MAROC CIBLÉ AU SUJET DE L’APPUI FINANCIER DE L’UE

    Il est clair que les résultats probants obtenus dans le cadre des efforts de lutte contre le Covid-19 que le Maroc a entrepris à ce jour provoquent la jalousie du régime algérien, des séparatistes, de leurs sympathisants au Parlement

    européen et de l’extrême droite qui veut à tout prix que l’argent de l’UE ne quitte pas ses frontières.

    attaques hostiles, diligentées par des eurodéputés de l’extrême droite et un quarteron de pro-séparatistes dans l’hé-micycle européen, sont matérialisées par la soumission de questions parlemen-taires récurrentes et intempestives à la Commission européenne suite à la publi-cation du rapport de la Cour des comptes de l’UE (CCE).

    Appui budgétaireCette bataille ouverte s’appuie sur la conduite des projets financés par l’Union Européenne au Maroc et le soutien de l’UE aux efforts du Royaume dans son combat réussi contre le Covid-19. Mais la réponse de l’Exécutif européen a mis fin à ces agitations, comme un arrêt de quitus.Le Commissaire européen à l’élargisse-ment et à la politique européenne de voisinage, Oliver Varhelyi, a en effet re-cadré, fermement, ces guerriers frustrés. C’est sa troisième réplique du genre en moins d’un mois.M. Varhelyi a réitéré l’intention de la Commission européenne de continuer à utiliser l’appui budgétaire comme mo-dalité de soutien au Maroc pour la pro-chaine période de programmation, tout en précisant que le rapport de la CCE ne recommande pas à la Commission de cesser le recours à ce mécanisme.

    Pour ce qui est de ses deux premières ré-ponses, relatives toujours à l’appui bud-gétaire octroyé au Maroc dans le cadre de la Politique européenne de voisinage (PEV), les 29 et 30 avril 2020, le Commis-saire européen a marqué son intention de continuer à utiliser l’appui budgé-taire comme modalité d’aide au Maroc

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    pour la prochaine période de program-mation. Il a également souligné que le rapport de la CCE ne recommande pas à la Commission de cesser le recours à l’appui budgétaire, coupant l’herbe sous le pied des pro-séparatistes. Quant au groupe politique ID (extrême droite), ses accointances avec les pro-séparatistes traduisent fidèlement son idéologie qui veut que l’UE se replie sur elle-même et profite, seule, de ses ressources finan-cières.Et il a tambouriné que la Commission européenne maintient et maintiendra la même ligne de conduite, à savoir le rejet des conclusions et recommandations de la Cour de comptes européenne en dépit

    mentaliser le rapport de la CCE soit pour attaquer le Maroc soit pour discréditer l’action extérieure de l’UE.

    Transparence des mécanismesCette position tranchée sera même réité-rée par la Commission européenne tant au niveau du Conseil de l’UE qu’au sein du Parlement européen, notamment à l’occasion d’un prochain examen du rap-port de la Cour au sein de ces instances. Dans l’une de ses réponses, le Commis-saire européen a évoqué un exemple de l’intégrité du Maroc et de la totale trans-parence de ses rapports avec l’UE. Il a en effet rappelé le remboursement par le Maroc d’une enveloppe suite à une er-

    (Evaluation 2014-2018), le Royaume a relevé les innombrables lacunes dudit rapport, position partagée par la Com-mission européenne qui ne partage pas pleinement les conclusions de la Cour des Comptes européenne. Le Maroc s’était alors interrogé sur la finalité du rapport de la CCE qui s’inscrit à rebours avec la nouvelle dynamique des relations bila-térales (déclaration politique conjointe qui a confirmé l’existence d’une commu-nauté choisie de valeurs partagées entre les deux partenaires et qui promeut la création d’un espace dont l’existence est exceptionnelle dans les relations avec les pays de la méditerranée du sud). D’autre part, la Commission européenne partage l’avis du Maroc, selon lequel les réformes menées par le Royaume no-tamment sur les questions transversales (Droits de l’Homme, égalité hommes/

    Marouane KABBAJ

    du changement à la tête de la Commis-sion à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage.En adoptant ce ton ferme et des propos harmonieux, la CE lance un message sans ambages: Pas de faveur aux re-lais des séparatistes et certains milieux d’extrême-droite qui tentent d’instru-

    reur d’imputation. La transparence des mécanismes de contrôle et leur robus-tesse assoient la crédibilité du partena-riat Maroc-UE qui est à l’avant-garde des autres pays du voisinage, notamment en termes de coopération financière.Pour rappel, suite à la publication du rap-port de la Cour des Comptes européenne

    LA COUR EUROPEÉNNE LANCE UN MESSAGE SANS AMBAGES: PAS DE

    FAVEUR AUX RELAIS DES SÉPARATISTES

    femmes) sont des réformes de long terme qui ne peuvent être jugées ou évaluées sur une durée limitée telles que celles retenues par la CCE (4 ans).Tout bien pensé, la Commission euro-péenne continue de considérer l’appui budgétaire comme étant un instrument bénéfique, efficient et adapté dans le cadre du partenariat Maroc/UE. Pour le Maroc, le choix de ne pas répondre au rapport de la CCE, malgré les critiques injustifiées portées à ses politiques pu-bliques (Droits de l’Homme), est une op-tion jugée pertinente par notre diploma-tie tant que la commission européenne fait montre d’une impartialité à toute épreuve l

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    La crise économique provoquée par la pandémie du Covid-19 oblige l’Etat français à relan-cer le débat sur la relocalisa-tion des entreprises françaises installées à l’étranger. Depuis plusieurs jours, le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, multiplie les sorties médiatiques pour accuser l’in-dustrie automobile française d’avoir trop délocalisé. L’argentier français va jusqu’à conditionner l’octroi de l’aide de l’Etat, prévue pour les entreprises automobiles dans le cadre des mesures économiques prises pour soutenir l’économie française, au rapatriement en France de leurs activi-tés étrangères. La polémique provoquée par Bruno Le Maire touche tout naturellement les usines marocaines de Renault et Peugeot PSA. Le groupe automobile au losange détient deux grandes usines au Maroc: l’usine la Somaca, à Casablanca, où sont produits les modèles de la marque Dacia et l’usine de Tanger qui produit d’autres modèles de la même marque, notam-ment Stepway. Quant à son rival, Peugeot PSA, il a inauguré, il y a tout juste un an, un grand site industriel dans la zone franche, Atlantic Free Zone, dans la région de Kénitra. Le site, considéré comme ul-tramoderne, équipé des techniques les plus récentes de la production automo-bile, produit le modèle phare du groupe, Peugeot 208, destinée à l’export. Face aux menaces de Bruno Le Maire, le

    Il faut dire que le ministre de l’Econo-mie et des finances, Bruno Le Maire, avait déjà, en décembre 2019, soulevé ce débat. Il avait notamment critiqué le modèle de la délocalisation de la filière automobile, en disant qu’il est un échec. Ce qui avait provoqué une tension dans les relations économiques entre la France et le Maroc. Une situation de crise qui a été éteinte par une visite de travail effec-tuée, fin janvier 2020, par Bruno Le Maire au Maroc, au cours de laquelle il s’était entretenu avec son homologue maro-cain, Mohamed Benchaâboun, mais aus-si avec Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie et de commerce. Mais la crise du Covid-19 est venue bouleverser toutes les donnes et tous les partenariats inter-nationaux. L’avenir des entreprises fran-çaises installées au Maroc n’échappera certainement pas à cette crise l

    comité des constructeurs français d’auto-mobiles a réagi par une déclaration accor-dée aux agences de presse en affirmant que les groupes Renault et Peugeot PSA restent totalement impliqués dans leurs sites au Maroc. Une déclaration qui a, en quelque sorte, rassuré les autorités ma-rocaines, qui craignent toujours un scé-nario de désengagement de ces grosses pointures de l’industrie française.

    Une situation de criseCar ce scénario n’est pas encore totale-ment écarté vu les pressions énormes qu’auraient reçues leurs maisons mères pour sauver l’industrie locale française. Celle-ci, depuis l’éclatement de la pandé-mie du Covid-19, s’est retrouvée incapable de faire face aux besoins économiques de la France, qui découvre brutalement sa dépendance vis-à-vis des marchés étran-gers.

    GROSSES CRAINTES SUR L’AVENIRDES SITES MAROCAINS DE RENAULT

    ET PEUGEOT PSA

    LA FRANCE VEUT RELOCALISER SES ENTREPRISES INSTALLÉES À L’ÉTRANGER

    Bruno Le Maire conditionne l’octroi de l’aide de l’Etat aux entrepises françaisesau rapatriement en France de leurs activités étrangères.

    A. AMOURAG

    BrunoLe Maire.

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    INFORMATION :FRANCE 24 DÉPASSE LES 250 MILLIONS DE VIDÉOS VUES SUR YOUTUBE

    ACCOMPAGNEMENT :LE GOUVERNEMENT PREND EN CHARGEL’OFFRE DE CONSEIL AUX TPME

    Avec plus de 250 millions de vidéos vues comptabilisées depuis le 1er janvier 2020, la chaîne YouTube de France 24 en français a déjà dépassé en 2020, en seulement quatre mois, son record d’audience 2019 (247 millions de vidéos vues en un an). Les chaînes YouTube de France 24 en anglais, en arabe et en espagnol, enregistrent, elles aussi, des performances en forte hausse sur la période, qui illustrent l’attente globale des publics et le rôle majeur joué par la chaîne française d’information internationale pour une information fiable sur les cinq continents, tout particulièrement dans le contexte de crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid-19. Premier média en français sur YouTube, tous médias confondus, France 24 est présente sur la plateforme depuis son lancement.

    Le ministère de l’Industrie lance une offre de conseil et d’expertise technique au profit des TPME industrielles pour les accompagner dans la gestion des difficultés induites par la pandémie du Covid-19. Les TPME peuvent bénéficier, à travers Maroc PME, d’une prise en charge de 80% du coût de l’accompagnement par une expertise spécialisée à l’élaboration et au déploiement de leur plan de continuité et de relance. L’accompagnement visé par cette offre porte sur six axes, à savoir la préparation des plans de gestion de la crise et de relance, la gestion des liquidités et du financement, l’accompagnement du dirigeant et des ressources humaines... Les entreprises intéressées sont invitées à renseigner le formulaire de candidature en ligne à l’adresse: candidature.marocpme.ma/formulaire-accompagnement-covid19.

    Dans une démarche évolutive, les Abattoirs de Casablan-ca viennent de renouveler la certification ISO 22000 dans sa dernière version 2018 et d’être certifié ISO 9001 v2015. Les Abattoirs de viande rouge de la métropole économique demeurent, de ce fait, le premier et l’unique établis-sement économique public au niveau national, à être certifié ISO 22000 v2018 et ISO 9001 v2015, et ce pour un meilleur service au consommateur marocain. Rappelons que les Abattoirs de Casablanca ont été certifiés ISO 22000 v2005 en 2017 et ont maintenu cette certification trois an-nées consécutives jusqu’à l’obtention de sa nouvelle version v2018. Casablanca Prestations a choisi ainsi d’intégrer la norme ISO 9001 v2015 au système de management de la sécurité des denrées ali-mentaires ISO 22000 et obtenir ainsi un Système de Management Intégré qui s’inscrit dans une démarche de qualité dont la vocation est l’amélioration continue de la performance globale des Abat-toirs de Casablanca et l’orientation vers la satisfaction clients et les exigences des parties intéressées. Cette double certification témoigne de l’engagement de Casablan-ca Prestations, société de développement local gestionnaire de l’établissement, dans l’amélioration continue de ses processus et de ses services, afin de garantir la sécurité sanitaire de ses produits, la qualité de son service et la satisfaction de ses clients. En effet, les viandes issues d’un abattoir agréé et certifié sont produites dans des conditions d’hygiène et de sécurité sanitaire élevée. L’obtention de cette double certification vient couronner un travail de plusieurs mois, durant lesquels l’ensemble des collaborateurs s’est mobilisé autour d’un objectif commun qui démontre sa capa-cité et son engagement à fournir des prestations de haute qualité pour garantir la sécurité des denrées alimentaires et la satisfaction des exigences de toutes les parties intéressées l

    PRESTATIONS À LA HAUTEUR

    Seddik MOUAFFAK

    LES ABATTOIRS DE CASABLANCA OBTIENNENTLA CERTIFICATION ISO 22000 - V2018

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    Un avion chargé de matériel médical, dont 36 respi-rateurs et 98.000 masques offerts au Maroc par Chi-na Development Bank (CDB), partenaire du Groupe BMCE, a atterri jeudi 14 mai à l’aéroport Moham-med V de Casablanca. La valeur de ce don est la plus élevée parmi tous ceux effectués par la banque chinoise à l’étranger à ce jour, indique Bank of Africa (BOA) dans un communiqué.Rappelons que début février 2020, alors que la situation sa-nitaire s’aggravait en Chine, Bank of Africa avait fait un don à la République Populaire de Chine, offrant 150.000 masques chirurgicaux et 900.000 gants médicaux pour la province de Hubei. Aujourd’hui, les besoins en matériel médical étant croissants au Maroc, China Development Bank a pris l’initia-tive de témoigner, à son tour, de sa solidarité à l’égard du Royaume.«À travers ce genre d’initiatives, China Development Bank entend renforcer sa collaboration avec des institutions finan-cières telle que Bank of Africa, venant en appui du partenariat liant le Maroc à la Chine dans la lutte contre la pandémie de

    Covid-19 et, au-delà, dans le cadre de la coopération bilaté-rale», souligne le communiqué de BOA.Avec ses partenaires marocains, CDB compte apporter une contribution effective à la réalisation d’actions conjointes et réussies qui s’inscrivent dans le cadre de l’initiative des «nou-velles routes de la soie», ajoute la même source l

    UN TÉMOIGNAGE DE SOLIDARITÉUN PARTENAIRE CHINOIS DE BANK OF AFRICA FAIT DON DE MATÉRIEL MÉDICAL AU MAROC

    S.M.

    FACOP, UN LEADER DE LA PEINTURE, ADAPTE SON APPAREIL DE PRODUCTION POUR FABRIQUER DES VISIÈRES ET SOUTENIR LA LUTTE CONTRE LE COVID-19

    FACOP, un leader de la peinture industrielle et des revêtements au Maroc depuis 1997, se mobilise pour soutenir les autorités dans leur lutte contre la pandémie. Suite à l’apparition d’importants foyers de contamination, susceptibles de freiner les efforts du gouvernement, l’entreprise a choisi de convertir son appareil de production sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, ainsi que son circuit de distribution. Objectif : fabriquer des visières sous la marque Protecmax et aider les Marocains à se protéger efficacement pour réduire les risques de propagation du Covid-19.

    Cet engagement citoyen s’est traduit par un changement d’activité temporaire. Fabriquées à partir de matières premières locales et importées, les visières sont certifiées par l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) et homologuées par les ministères de la Santé et de l’Industrie. Les visières sont accessibles sur l’ensemble du territoire via le partenaire de FACOP, SOQOP Distribution et à travers un réseau de revendeurs dans les grandes surfaces, les magasins de bricolage, les pharmacies et prochainement les drogueries. L’entreprise familiale vise aussi les sociétés par la fabrication de visières personnalisées par l’intégration de son logo.FACOP a également remis gracieusement des quantités importantes à plusieurs collectivités, provinces et communes, à travers le territoire, ainsi qu’à des associations et des artisans.Depuis le début de la pandémie, l’entreprise se conforme aux règles strictes de sécurité et d’hygiène. FACOP a adapté l’ensemble de ses process et mis en place des mesures rapides pour garantir la protection de ses collaborateurs. Les employés ont été formés aux consignes de santé et sont équipés de combinaisons, masques, gants et gels hydroalcooliques. Afin de garantir un environnement sécurisé, FACOP procède par ailleurs à la désinfection quotidienne de ses locaux. Les opérations sont assurées par des experts.

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    Edition 33 - lundi 18 mai 2020

    FORMATION :SAÏD AMZAZI ANNONCE LES DATES DES EXAMENS DU BACCALAURÉAT

    Les dates exactes pour l’examen du baccalauréat sont désormais connues. Elles ont été révélées, lundi 18 mai 2020, par le ministre de l’éducation nationale, Saïd Amzazi. Ainsi, les examens de la première année du baccalauréat pour les candidats libres se dérouleront les 1er et 2 juillet et la session de rattrapage est prévue les pour 20 et 21 juillet.L’examen régional normalisé du cycle collégial et l’examen provincial normalisé pour l’obtention du certificat des études primaires auront lieu les 25 et 26 septembre.La session ordinaire de l’examen national unifié du Baccalauréat 2020 se déroulera en deux pôles, les 3 et 4 juillet pour la Littérature et l’enseignement originel et du 6 au 8 juillet pour les Sciences-techniques et le Bac professionnel.Par ailleurs, l’examen national normalisé du Brevet de technicien supérieur (BTS) au titre de la session 2020, est programmé du 13 au 16 juillet. Le concours national d’accès aux écoles de management se déroulera les 11, 13 et 14 juillet et le concours national commun pour accéder aux écoles d’ingénieurs est prévu du 16 au 18 juillet. En préparation à la prochaine rentrée scolaire, les examens du centre de formation des inspecteurs de l’enseignement, du centre d’orientation et de planification de l’éducation, des centres régionaux sont programmés à partir du 20 juillet.En outre, une plateforme spécialisée d’orientation scolaire, professionnelle et universitaire a été mise en place, conformément au processus d’enseignement à distance.Concernant la formation professionnelle, les examens de fin d’études seront organisés en septembre prochain pour les branches techniciens, techniciens spécialisés et la formation qualifiante.

    Un brevet relatif à «un éco-système réactif d’ana-lytique des trajectoires complexes, de pilotage opérationnel, de prédiction et de moni-toring spatio-temporel de propagation d’infodémie et d’agents infectieux», vient d’être déposé par l’équipe de re-cherche du laboratoire d’informatique (LIM/IOS) de la faculté des Sciences techniques de Mohammedia, suivant un communiqué de l’université Hassan II de Casablanca, publié le mardi 16 mai 2020. Le directeur de cette équipe, le professeur Azedine Boulmakoul, a dé-claré qu’«après une semaine de travail de longue endurance, les prototypes logiciels sont enfin finalisés et dispo-nibles pour réaliser le suivi de la pro-pagation du virus et générer les alertes et les recommandations nécessaire.»Le système élaboré concerne les pra-tiques de pilotage et de surveillance des pandémies et se structure en quatre sous-systèmes validés par des logiciels pragmatiques fondés sur les technologies avancées en termes d’in-telligence distribuée réactive.Il s’agit, d’abord, d’une solution d’ana-lyse spatio-temporelle de la propaga-

    tion de l’agent infectieux, intégrant les phéromones (trace) du virus sur les éléments structurants du réseau de la ville. Sa force de prédiction de la pro-pagation de l’épidémie «est fort impor-tante pour la gestion des opérations et l’organisation des activités/mesures antivirales auprès de la population des opérateurs socio-économiques et des politiques de la ville».Le deuxième système porte sur la ges-tion du confinement/déconfinement à une échelle réduite et globale.Il s’agit, en outre, d’un système distri-bué temps réel réactif de collecte et de visualisation des événements com-plexes spatio-temporels d’une smart city affectée par une épidémie virale.Enfin, l’équipe de recherche a mis au point un système de surveillance spa-tio-temporel des rumeurs destiné à s’at-taquer aux «mésinformations» sur les réseaux sociaux au sujet de l’infection et la gestion des opérations déployées par les opérateurs et décideurs officiels, en plus de la détection des communau-tés de rumeurs l

    Seddik MOUAFFAK A. AMOURAG

    L’ARRET DE L’INFODÉMIE,UNE PRIORITÉ PARMI LES PRIORITÉS

    FACULTÉ DES SCIENCES TECHNIQUES DE MOHAMMEDIA: DÉPÔT D’UN BREVET DE GESTION D’UNE ÉPIDÉMIE