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DIAGNOSTIC IMMOBILIER LE MODE CONSTRUCTIF DU BATIMENT M.HACHEMAOUI

DIAGNOSTIC IMMOBILIER LE MODE CONSTRUCTIF … · - Un dimensionnement des murs bien ajusté à leur rôle structurel, par exemple ... médiocres par rapport aux performances demandées

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DIAGNOSTIC IMMOBILIER

LE MODE CONSTRUCTIF DU BATIMENT

M.HACHEMAOUI

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Table des matières iNTRODUCTION ............................................................................................................................................ 3

Les constructions anciennes (avant 1870) ................................................................................................... 4

LOGEMENTS COLLECTIFS D’AVANT 1949 ............................................................................................. 7

LOGEMENTS COLLECTIFS DE 1949 - 1974. ......................................................................................... 18

MAISONS INDIVIDUELLES D’AVANT 1949. ......................................................................................... 34

MAISONS INDIVIDUELLES ENTRE 1949 ET 1974 ................................................................................. 63

Les constructions récentes ......................................................................................................................... 65

Les bâtiments construits après 1974 ...................................................................................................... 66

Constructions réalisées en RT 2012 ........................................................................................................ 71

Coefficient Cepmax ............................................................................................................................. 71

Coefficient : Bbio ................................................................................................................................ 77

Coefficient Tic ..................................................................................................................................... 79

Les exigences de moyens.................................................................................................................... 80

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INTRODUCTION

La fin du 19ième siècle et le début du 20ième constituent une période "charnière"

dans l'évolution des modes constructifs des bâtiments d'habitation.

Ce changement s'est effectué durant cette période qui va de la fin de l'architecture

haussmannienne (après 1870) jusqu'à l'apparition d'une production de plus en plus

industrialisée qui commence entre les deux guerres mondiales (1914/1918 et

1939/1945).

A partir de 1974 s'est imposée la première réglementation thermique pour les bâtiments

d'habitation.

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LES CONSTRUCTIONS ANCIENNES (AVANT 1870)

Elles interagissent avec le milieu dans lequel elles se trouvent et selon la présence ou

non d'occupants. Elles sont souvent disparates, comprenant conditions de

température et d'humidité différentes selon les pièces et leur situation. Les

conditions de confort y sont relativement satisfaisantes à condition que l'occupation

soit permanente. Une occupation sporadique change totalement la satisfaction que

l'on peut en attendre.

- Des modes constructifs élaborés avec des matériaux locaux,

- La recherche d'une implantation prenant en compte la course du soleil, les

vents et les pluies dominantes

- Une distribution raisonnée en plan des pièces selon leur destination, avec des

espaces tampons nombreux selon les types d'activités,

- La forme et l'emplacement des pièces qui était définie par les fonctions de

cette pièce (par exemple pièces de nuit coté cour,

- L'utilisation de matériaux très sensibles à l'humidité (maçonneries de pierres,

plâtre, charpenteries de bois, mortiers à la chaux aérienne) mais de bonne

stabilité dimensionnelle,

- Des maçonneries porteuses lourdes ayant une forte inertie thermique, réparties

entre façades et refends intérieurs

- Des parois adaptées à leur fonction et très différenciées selon leurs rôles

respectifs (par exemple en pierre de taille pour un rôle de "représentation" en

façade sur rue et en pans de bois sur cour),

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- Un dimensionnement des murs bien ajusté à leur rôle structurel, par exemple

des maçonneries avec amaigrissements successifs selon les étages en

proportion des charges des planchers.

- Des planchers en bois relativement isolants lorsqu'ils sont complets avec

plafonds en plâtre sur lattis (coefficient U souvent inférieurs à 1)

- Des matériaux de remplissage de ces planchers très performants comme

régulateurs hygrothermiques (plâtras, sables, scories de hauts fourneaux,...)

- L'absence de ponts thermiques en façade : les murs extérieurs sont

thermiquement homogènes, même si leurs coefficients U apparaissent comme

médiocres par rapport aux performances demandées

- Des barrières à l'humidité du sol souvent redondantes et organisées de

nombreuses manières (nature des pierres des maçonneries de fondation,

couches de bitume, espaces tampons permettant l'évacuation de l'humidité

(caves et vides sanitaires)

Sont des systèmes respirants, Enveloppe perméable à la vapeur d’eau, Ponts

thermiques faibles, Ventilation dépendant des conditions climatiques

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La période charnière (1870 – 1974)

- Des systèmes constructifs conçus en fonction de contraintes économiques et

industrielles imposées par l'essor démographique,

- Des apports climatiques potentiels souvent négligés (implantation aléatoire,

ouvertures réparties sans toujours tenir compte de l'ensoleillement

(l'urbanisme du chemin de grue).

- Des plans types d'appartement généralisés et assemblés pour former des

volumes indépendamment de l'environnement proche.

- Une banalisation dans l'utilisation nocturne ou diurne des pièces sans tenir

compte des zones de bruits extérieurs.

- Des matériaux de structure manufacturés, le plus souvent insensibles à

l'humidité, mais sensible aux dilatations thermiques

- Des parois porteuses de facture identique et de moindre épaisseur (parpaings

identiques, préfabrication de panneaux, banches, coffrages glissants, etc.)

- Des parois horizontales et verticales plutôt monolithes et standardisées pour

une construction donnée.

- Une standardisation des modes constructifs qui ne différencie plus les parois

porteuses selon les façades ou les étages.

- Des planchers sous forme de dalles pleines sur corps creux permettant des vols

de chaleur entre les étages.

- Des matériaux secondaires avec une seule fonction de finition (par exemple

plaques de plâtre manufacturées de faible

- épaisseur et de forte densité, qui n'ont plus le rôle de régulateur

hygrothermique)

- Des systèmes constructifs industrialisés avec d'importants ponts thermiques

(préfabrication lourde avant les années 1980).

- Protections plus simples par films ou enduits dégradables sur les fondations

enterrées.

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LOGEMENTS COLLECTIFS D’AVANT 1949

151, Rue du Chevaleret Paris

Il s'agit d'un bâtiment construit, au milieu du XIX siècle, dans une rue d'un faubourg

d’une grande ville. Sa base est rectangulaire. Sa façade principale d’environ 15

mètres de hauteur, orientée nord-est est alignée en bordure de rue. Sa façade arrière

de même dimension donne sur une grande cour. Un de ses pignons donne sur une

ruelle tandis que l’autre de même dimension est accolé à un autre bâtiment ayant le

même nombre de niveaux, rez-de-chaussée et 4 étages. Le rez-de-chaussée est

occupé principalement par des commerces. Une entrée en façade avant permet

d’accéder à la cour et aux deux escaliers collectifs qui desservent les appartements.

Les murs de la façade avant et du pignon donnant sur la ruelle, d’environ 50 cm

d’épaisseur, sont constitués d’une maçonnerie de pierre plâtrée et enduite. Les murs

de la façade arrière, d’environ 30 cm de largeur, sont en torchis et pans de bois

plâtrées et enduites. Aucune isolation n'a été réalisée depuis l'origine de la

construction. Les fenêtres anciennes à simple vitrage sur encadrement bois sans

volets sont en mauvais état. Le taux de vitrage est d’environ 20% par rapport à la

surface de parois verticales donnant sur l’extérieur.

Les combles sont difficilement accessibles. Le plancher haut est constitué de poutres

en bois avec remplissage de plâtre et plâtras, avec sous-face en plâtre sur lattis

(bacula). Le plancher du rez-de-chaussée en poutrelles métalliques est construit sur

des caves enterrées. Il n'existe aucun système de ventilation. Le renouvellement d’air

se fait par les ouvertures de fenêtres, par les infiltrations à travers les ouvrants et par

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les imperfections du bâti. Les débits de renouvellement d’air ne sont pas maitrisés

contrairement aux constructions plus récentes équipées d’un système de ventilation

mécanique contrôlé. Le chauffage est réalisé par un seul équipement centralisé dans

la salle de séjour. Il est alimenté par le gaz naturel, radiateur à gaz modulable avec

évacuation par une cheminée présente dans tous les logements et une amenée d’air

en façade. Ce principe de chauffage ne permet pas d'obtenir un réel confort. L'eau

chaude sanitaire est réalisée par des chauffe-eau gaz installés dans les cuisines

raccordés sur des conduits de cheminée individuels existants.

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Famille « immeubles historiques »

Principales caractéristiques de la famille :

Bâtiments historiques dans les cœurs anciens des villes .

Caractère remarquable de l’architecture (façades ornementées, historiques).

Généralement protégés ou faisant partie d’un ensemble sauvegardé ou d’un

périmètre de protection.

Système constructif : maçonnerie majoritaire, pans de bois possible

Implantation : Centre villes, centre faubourgs, tissu ancien

Type d'opération : Immeubles bourgeois en propriété individuelle à l’origine.

Aujourd’hui : co propriété ?

Position sur parcelle : Aligné, mitoyen

Hauteur : (nb de niveaux) R+3 à R+5 en moyenne. Plusieurs travées, cave fréquente

Morphologie

Façade : Façades ornementées, façade principale et façade sur cour, Hauteur sous

plafond supérieure à 3m (3.3), Hautes ouvertures, plusieurs travées de fenêtres sur

façade, ratio d’ouvertures : au moins 25%. Si antérieur 19ème possibilité absence de

contrevents et volets intérieurs, sinon persiennes bois ou métalliques

Toiture : Deux pans selon caractères locaux

Nature des parois : Matériaux liés aux carrières locales en général. Sauf

approvisionnement exceptionnel et historique par les voies fluviales

Plancher bas : En bois, poutres et solives bois, revêtement de terre cuite. Sur terre-

plein ou caves généralement voutée et maçonnée. Planchers bois intermédiaires

souvent remplissage relativement isolant constitué de plâtras, épaisseur allant

jusqu’à 30 cm

Plancher haut : Plâtre sur lattis.

Murs extérieurs : Maçonneries de moellons et pierre de taille. Brique de terre cuite

hourdés à la chaux aérienne, maçonneries mixtes, briques et pierre dans la plupart

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des cas. Pans de bois et torchis, pans de bois et remplissage moellons. Epaisseur

pouvant aller jusqu’à 60cm

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiserie bois simple vitrage.

Réhabilitation ayant pu être effectuée :

Souvent combles ont été occupés, isolation sous rampant mise en place.

L’intervention la plus probable est l’isolation des parties supérieures. Isolation par

l’extérieur à proscrire, changements de menuiseries à effectuer avec discernement.

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Famille « immeuble de bourg faubourien ou ouvrier »

Principales caractéristiques de la famille : A partir de 1860, après l’avènement de

l’immeuble haussmannien au centre de Paris et des grandes villes, l’immeuble

« faubourien » se développe et constitue la part la plus importante dans les

communes de banlieue. Construction et aspect plus modestes que l’haussmannien.

Logements en étages – commerces au RDC

Système constructif : maçonnerie majoritaire mais aussi pan de bois et systèmes

mixtes

Implantation : En zone urbaine de villes moyennes, grandes et très grandes, Position

urbaine : centre-ville ancien. Egalement en zone urbaine de village rural et en zone

rurale de bourgade rurale

Position sur parcelle : Alignement sur rue entre mitoyens – retraits en partie haute

fréquentes Hauteur (nb de niveaux) R+3 minimum, généralement R+5+combles

Morphologie : COS =3, 4 ou 5

Façade : Façade rue de caractère ouvragé ou sobre en briques pleines apparentes,

façade cour bandeaux horizontaux ou briques

Façade principale avec ratio d’ouverture d’environ 25%, façade cour généralement

moins ouverte. Pignons aveugles Si antérieur 19ème possibilité absence de

contrevents et volets intérieurs, sinon persiennes bois ou métalliques

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Toiture : Deux pans, pente variante locale Nature des parois

Plancher bas : Généralement : Plancher bois sur cave ou dallage sur terre-plein

Plancher haut : Plâtre sur lattis bois

Murs extérieurs : Pierre, brique, mixte, pans de bois, moellon 50 à 60, pierre de taille

45, meulière 50, brique pleine , mixte 45, pan de bois 20 Fenêtres et portes fenêtres

Menuiseries bois simple vitrage

Réhabilitation ayant pu être effectuée :

Souvent les combles ont été occupés, isolation sous rampant mise en place. Possibilité

de doublage intérieur des murs qui a pu entrainer des dommages sur maçonneries

(selon époque et choix des matériaux)

Menuiseries ont souvent été remplacées (avec simple ou double vitrage selon époque)

Contrevents ont pu être remplacés

Si travaux d’isolation à réaliser : choix de l’emplacement de l’isolant en fonction des

qualités architecturales, des possibilités techniques, etc… ; veiller à conserver

l’inertie thermique.

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Famille « immeubles haussmanniens et post haussmannien »

Principales caractéristiques de la famille : Dès les années 1830 jusqu’au début du

20éme siècle.

Bâtiments édifiés sur le même principe.

L’immeuble évolue avec l’ascenseur. Derniers étages en retrait et terrasses fréquents

en début du 20ème siècle.

De l’ossature bois à l’ossature métallique ; les solives portent de façade à mur médian

Dès 1830, on utilise les voutains sur caves et poutrelles métalliques. En 1870, les

planchers des étages sont des poutrelles métalliques.

Système constructif : maçonnerie.

- Immeubles de 1ère classe ( en pierre de taille),

- seconde classe ( moellons pour façades arrières et pignons)

- et troisième classe ( moellon en façade, pan de bois à l’arrière)

Implantation : En zone urbaine des villes moyennes, grandes villes et très grandes

villes). Dans centres anciens sur les voies des anciens faubourgs proches Type

d'opération privé

Position sur parcelle Alignement sur rue, mitoyen Hauteur (nb de niveaux)

Généralement R+7 à l’origine avec combles

Façade : Généralement ornementées. Balcon filant au 1er étage sur l’entresol et au

5ème étage. Commerce fréquent au RDC.

Hauteur : sous plafond 3m20. Hautes fenêtres et portes fenêtres fréquentes,

ratio:33%. Contrevents persiennes métalliques, ou rien Toiture Zinc, ardoise, à la

mansart selon régions

Murs extérieurs : Moellons 45, pan de bois 25. Parois différentes selon rue et cour et

selon catégorie immeuble Fenêtres et portes fenêtres Menuiseries bois simple vitrage

Réhabilitation ayant pu être effectuée :

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+ possibilités combles occupés ont été isolés sous le rampant, doublage intérieur des

murs : rare menuiseries peuvent avoir été remplacées, simple ou double vitrage selon

époque. Couvertures ont pu être remplacées. Isolation par l’extérieur : difficilement

réalisable Remplacement fenêtres : difficulté double vitrage car modification de

l’aspect des petits bois. Survitrage difficile. Faut améliorer l’étanchéité des fenêtres,

traiter les cours et les pignons

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Famille « immeuble éclectique »

Principales caractéristiques de la famille :

Après révolution haussmannienne et l’immeuble de rapport rationnel, c’est l’époque

de l’art nouveau, l’éclectisme : valorisation des étages supérieurs grâce à

l’ascenseur.

Système constructif : maçonnerie majoritaire, apparition du béton structurel et

placages

Implantation : Zone urbaine des villes moyennes, grandes et très grandes Type

d'opération privé Position sur parcelle Aligné et mitoyen

Hauteur : (nb de niveaux) R+5 minimum et comble habités

Façade : Très ornementées, très découpés avec utilisation des bowwindow, d’étages

en retrait, de modénatures très importantes, de fenêtres de formes différentes.

Commerces en RDC fréquents. Plus de trois travées de fenêtres, ratio :33% et plus.

Contrevents : Persiennes ou métalliques fin siècle Toiture Deux pans, à la Mansart

selon régions Nature des parois Plancher bas Métal et hourdis brique ou ciment. IPN

métallique et plancher bois.

Plancher haut : Lattis plâtre

Murs extérieurs : La plupart en moellons locaux. Pierre de taille encore mise en

œuvre soit de manière traditionnelle ou comme placage. On trouve aussi structures

en béton armé avec remplissage briques cuites pleines, enduites ou revêtues de

plaques de pierres de taille précisées. Murs en général de 50 et vers diminution de

l’épaisseur.

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiseries bois simple vitrage, bow-window bois ou

métal fréquent

Réhabilitation ayant pu être effectuée :

Combles occupés ont été isolés sous le rampant, doublage intérieur des murs : rare

menuiseries peuvent avoir été remplacées, simple ou double vitrage selon époque.

Isolation par l’extérieur :

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difficilement réalisable car façades généralement ornementées Remplacement

fenêtres : difficulté double vitrage car modification de l’aspect des petits bois.

Survitrage difficile. Faut améliorer l’étanchéité des fenêtres.

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La famille ‘immeubles HBM’

Ces immeubles forment des îlots séparés du reste du tissu urbain déjà constitué, en

limite périphérique. Regroupés autour de cours très découpées afin de favoriser

l’éclairage et la ventilation naturels à tous les étages. Souvent ateliers dans les

parties supérieures

Implantation : En zone urbaine des très grandes villes, en limite périphériques sur

zones vierges

Position sur parcelle : Immeubles alignés en îlots séparés du reste du tissu urbain déjà

constitué.

Hauteur (nb de niveaux) R+C et plus, vers combles habités

Morphologie

Façade : Hauts volumes, étages supérieurs en retrait. Ration ouverture 30% sur façade

principale

Toiture : Ardoises, tuiles plates, pente : 45% Nature des parois

Plancher bas : Ipn métallique et plancher bois sur cave ou RDC

Plancher haut : Plâtre sur lattis Murs extérieurs Structure béton poteaux et dalle avec

remplissage de brique de terre cuite pleine La plupart ne sont pas enduits. Pas

d’isolation à l’origine, épaisseur moyenne 35/40

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiseries bois et simples vitrages

Réhabilitation ayant pu être effectuée : + possibilités combles occupés ont été isolés

sous le rampant, doublage intérieur des murs : rare menuiseries peuvent avoir été

remplacées, simple ou double vitrage selon époque. Les murs ont pu être isolés par

l’extérieur

Possibilités de réhabilitation : isolation par l’extérieur, changement de menuiseries,

pose de volets roulants extérieurs, isolation planchers hauts.

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LOGEMENTS COLLECTIFS DE 1949 - 1974.

Bâtiments de la famille des grands ensembles de type barre entre 1949 et 1974

Il s'agit d’un bâtiment construit dans les années 60-70, dans les villes "dortoirs" ou en

banlieue des grandes agglomérations.

Cet immeuble est de type R+7 avec un sous-sol enterré dans lequel se trouvent des

caves, des garages et la chaufferie. Il s’agit d’un immeuble indépendant de type

barre en retrait de la rue. Sa façade principale de 24 mètres de hauteur est orientée

sud. Ses halls d’entrée en façade avant sont non chauffés. Ce bâtiment a une surface

habitable totale de 4 305 m2, une surface hors œuvre nette (SHON) de 4 962 m². Il

est composé de 3 cages d'escaliers identiques avec 2 logements par niveau et par cage

soit au total 48 logements de type F3 ou F4. La surface de chaque logement varie de

70 à 90 m². L’immeuble n’est pas thermiquement isolé. Seul le plancher bas sur le

sous-sol comporte une faible isolation. Le principe de construction repose sur le "tout

béton" avec des dalles reposant sur des façades et refends en béton. Les fenêtres à

simple vitrage sur encadrement bois ont été conservées mais elles ont assez mal

vieilli. Les volets sont de type persiennes accordéon, non étanches à l'air. Le taux de

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vitrage relativement peu élevé est d’environ 10% par rapport à la surface de parois

verticales donnant sur l’extérieur.

La toiture terrasse en béton plein de 18 cm n'est pas isolée thermiquement. Le

plancher du rez de chaussée est constitué par une dalle en béton de 18 cm coulée sur

un fibralith d'une épaisseur de 3 cm environ (isolant à base de fibres de bois enrobées

de ciment).

L’immeuble dispose d’une ventilation naturelle par balayage par conduits shunts.

Cette ventilation naturelle ne permet pas de maitriser les débits d’air quelles que

soient les conditions atmosphériques contrairement aux systèmes de ventilation

mécanique installés dans les immeubles plus récents. Les logements sont desservis par

une installation collective de chauffage et d’eau chaude sanitaire. Les radiateurs ne

sont pas équipés de robinets thermostatiques. La production de chaleur est assurée

par une chaudière au fioul ou au gaz naturel qui a été remplacée à la fin des années

1980. Il existe une régulation centrale agissant sur une vanne à 3 voies de mélange en

fonction de la température extérieure associée à une programmation horaire.

La chaufferie est située au sous-sol. La distribution est faite en plafond du sous-sol

des caves par des tuyauteries calorifugées. La production d'eau chaude est de type

semi-instantanée avec échangeur à plaques et ballon tampon calorifugé. Un bouclage

est réalisé par une pompe de recyclage avec des tuyauteries calorifugées.

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La famille « Immeuble de la reconstruction »

Les reconstructions sont faites sur la période 1948-1963 avec des caractéristiques à

l’identique surtout dans les centres villes avec commerces au RDC et logements aux

niveaux supérieurs (la loi du 28 octobre 1946 exigeait la reconstruction à l’identique).

Il s'agit de bâtiments construits dans les cœurs de villes en remplacement de

bâtiments anciens détruits ou pour boucher les "trouées" existantes.

Implantation : Zone urbaine Zone rurale Bourgade Type d'opération Privée ou sociale

/ 2 à 20 logements par bâtiment Position sur parcelle Mitoyen majoritairement / Isolé

parfois Suivi de l'alignement et des hauteurs des bâtiments existants Hauteur (nb de

niveaux) R+ 2 à 3 R+2 à 8 dans les grandes villes

Morphologie : Esprit des anciennes maisons de bourg Commerces au RDC et logements

à l’étage Cave/sous-sol Façade Intérêt architectural et patrimonial conservé si

existant Peu ou pas de balcons Fenêtres verticales ou presque carrées dans les

immeubles de petite taille

Toiture :

Toiture terrasse Toiture en pente couverture ardoise ou tuile Nature des parois

Plancher bas Plancher avec dalle poutrelle et entrevous béton ou terre cuite, sur cave

ou parking ou commerces, très fréquent Ou dalle de béton sur terre-plein

Plancher haut :

Plafond plâtre sous faux plancher en général Isolation très rare, posée en vrac sur

combles ou sous rampant

Murs extérieurs : Murs en moellons locaux sans isolation, enduit plâtré à l’intérieur

Murs briques creuses ou pleines avec ou sans contre cloison Voile de béton avec ou

sans contre cloison Aggloméré avec ou sans contre cloison

Fenêtres et portes fenêtres : Simple vitrage d’origine sur encadrement bois en chêne

ou sapin Pré cadre en béton fabriqué en usine possible Persiennes métalliques ou bois

en accordéon

Ventilation : Ventilation naturelle par ouverture de fenêtre Qualité thermique - /

inertie légère ou moyenne / niveau d’isolation très faible

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La famille « Immeuble de la reconstruction MRU »

Ces immeubles correspondent aux petites opérations de reconstruction ou de

construction avec une architecture simple et homogène. Ces constructions en béton

avec façades porteuses vont marquer le début des évolutions vers les constructions

type barre et tour.

Implantation : Zone urbaine / Zone rurale / Bourgade / ZUP Type d'opération Sociale

Position sur parcelle Isolée majoritairement Organisation en îlot Hauteur (nb de

niveaux) R+ 5 à 7

Morphologie : Forme en bloc cubique ou parallélépipède, très compact Cave/sous-sol

Façade Architecture normalisée et simple, façade lisse, généralement sans

modénature, peu ou pas de décrochage de balcons sur les façades. Ouvertures

presque carrées majoritairement (standardisées), montées généralement au nu

intérieur et souvent réparties sur les quatre façades.

Toiture : Toiture terrasse majoritaire Toiture pente avec combles Les toitures sont

rarement ou faiblement isolées à l’origine Nature des parois

Plancher bas : Plancher avec dalle poutrelle et entrevous béton ou terre cuite, sur

cave ou parking ou commerces Non isolé généralement.

Plancher haut : Dalle de toiture en béton Isolation très rare Murs extérieurs Poteau

dalle et maçonnerie de remplissage Parpaing Briques creuses Plaques de béton

préfabriqué avec isolation intégrée (début de la préfabrication)

Fenêtres et portes fenêtres : Simple vitrage d’origine sur encadrement bois en chêne

ou sapin Pré-cadre en béton fabriqué en usine Persiennes métalliques ou bois en

accordéon

Ventilation : Ventilation naturelle par ouverture de fenêtre A partir de 1958, la

cuisine, le WC et la salle de bains bénéficient d’une entrée d’air basse et d’une sortie

d’air en partie haute (grille de ventilation en traversée de mur ou conduit

d’évacuation) Conduits de fumées unitaires

Qualité thermique : Logement traversant / inertie forte / niveau d’isolation faible

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La famille « Immeuble bourgeois ou haut standing ou caractère exceptionnel »

Situés dans les grandes villes, les immeubles de construction traditionnelle ou

intégrant les évolutions des nouveaux procédés constructives, incarnant l’habitat

bourgeois, se distinguent par une architecture soignée et affichent des signes

extérieurs d’un certain standing. Conçus dans l’esprit moderniste avec des recherches

de rendu de façade, ces bâtiments utilisent de matériaux parfois innovant (type

Pouillon).

Implantation Zone urbaine (grandes villes ou moyennes)

Type d'opération privée / sociale

Position sur parcelle Immeuble Isolé majoritairement / Mitoyen Organisation en îlot

(résidences ou quartiers bourgeois)

Hauteur (nb de niveaux) R + 3 à 12

Morphologie : Forme parallélépipède (généralement) Immeubles d’angles, géométrie

très différentes des haussmanniens Rupture avec l’alignement de l’immeuble et/ou

de la façade Tendance d’immeuble en courbe

Aménagement d’espace autour de l’immeuble RDC commerces fréquent ; Cave/sous-

sol Façade Architecture soignée et ouverte à la modernité, un certain standing dans

les parties communes conféré par les matériaux, les formes

Façade de pierre, terrasse aménagée, décrochage de façades, gradins, balcons

filants, balcon en altuglas,…

Ouvertures larges, fenêtres sur toute la hauteur assez fréquentes

Toiture : Toiture terrasse majoritaire Toiture pente Les toitures sont rarement ou

faiblement isolées à l’origine Nature des parois

Plancher bas : Poutrelle et entrevous béton ou terre cuite, Dalle béton armé sur RDC

traversant ou parking Sur cave ou parking ou commerces, le plancher bas est non isolé

généralement.

Plancher haut Dalle de toiture en béton Isolation très rare ou mal réalisée

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Murs extérieurs : Pierres de tailles agrafées / Parpaing / Briques creuses / Poteau

dalle et maçonnerie de remplissage Plaque de béton préfabriqué avec isolation

intégrée (début de la préfabrication) / Panneaux sandwich

Fenêtres et portes fenêtres : Simple vitrage d’origine sur encadrement bois en chêne

ou sapin Persiennes métalliques ou bois en accordéon

Ventilation : Ventilation naturelle par ouverture de fenêtre A partir de 1958, la

cuisine, le WC et la salle de bains bénéficient d’une entrée d’air basse et d’une sortie

d’air en partie haute (grille de ventilation en traversée de mur ou conduit

d’évacuation) Conduits de fumées unitaires

Qualité thermique : Traversant / inertie forte / niveau d’isolation faible ou moyenne

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La famille « Les grands ensembles – barres et tours »

Les bâtiments de type « barre ou tour », symboles des grands ensembles, sont de

forme particulièrement massive et sont principalement construits dans la période

1950 à 1974, en périphérie des villes, en banlieue ou dans des agglomérations. Les

opérations de construction des grands ensembles sont en moyenne composées de 300

à 5000 logements.

On peut distinguer les bâtiments construits avant 1962 de ceux construits après. La

première génération de bâtiments construite utilise les procédés industrialisés dont

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les niveaux d’isolation thermique et phonique étaient inexistants ou inefficaces. La

deuxième génération bénéficie des améliorations apportées issues des constats, des

règlements et labels qui se sont mis en place (début d’intégration d’isolation dans les

procédés industrialisés, apparition de la première génération de double vitrage,

exigence de la ventilation permanente après 1959, et en 1969, les premières

installations de ventilation mécanique contrôlée).

Implantation : Zone urbaine (grandes villes ou moyennes) ZUP, villes nouvelles

Type d'opération : Sociale Position sur parcelle Isolé majoritairement Différents

familles de plan de masse (unipolaire ; bipolaire ; multipolaire) Hauteur (nb de

niveaux) R + 3 à 22

Morphologie : Barre épaisse, barre mince, plot cubique, barrette, tour Façade

Architecture standardisée, statistique ou conceptions un peu plus élaborées (façades

avec travail en creux, loggias, balcons caractérisés par des nez de dalles, ouvertures

béantes et balcons linéaires ou claustras, compositions polychromes des façades avec

des matériaux tels que pâtes de verre,…)

Toiture : Toiture terrasse Les toitures sont rarement ou faiblement isolées à l’origine

Nature des parois

Plancher bas : Dalle pleine béton ou dalle sur cave ou parking Panneaux préfabriqués

constitués de corps creux céramiques avec dalle de compression incorporée, enduit

en sous face au plâtre moulé Canalisations électriques et la distribution de chauffage

peuvent être incorporées dans les coffrages (chauffage par le sol ou plafond)

Plancher haut : Dalle béton, association de feuille bitumée à 1 isolant support à partir

de 1972.

Murs extérieurs : Spécificités « barre » Panneaux béton préfabriqués de hauteur

d’étage (≈ 1 à 2 cm d’isolant, années 50 ; (≈ 4 à 6 cm d’isolant, années 60-70)

Panneaux de façades en bois, verre, lin aggloméré Panneaux sandwich avec âme

isolante (≈ 1 cm d’isolant, années 50 ; (≈ 4 à 6 cm d’isolant, années 60-70) Béton

banché avec ou sans parement rapporté, isolation Spécificités « Tour » Façades

vitrées avec remplissage de verre avec allège en complexe bois et/ou métal (paroi

isolante à parement fini) Façades avec voile de béton porteur, remplissage de façade

par préfabrication totale, paroi isolante à parement fini

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 26

Façades : légères composées de remplissage de verre, allèges en vide d’air et contre

cloison polystyrène, hourdis, … ; (≈ 16- 2-5) complexe bois / métal, associé à

structure porteuse en béton Fenêtres et portes fenêtres Cadres en béton saillant

autour des fenêtres, emploi d'ossatures de béton armé apparentes Menuiserie bois,

pvc, coulissante en aluminium Simple vitrage épais (7 à 10 mm) Double vitrage

première génération dans les années 70 Volets bois, métallique, pvc

Ventilation : Ventilation naturelle Conduits shunts Conduits de fumées en brique ou

béton réfractaire VMC après 1969 (apparait dans les installations vers les années 1972)

Qualité thermique : Traversant (barre mince) ; non traversant (barre épais) / inertie

forte / niveau d’isolation faible ou moyenne

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La famille « Tours ponctuels »

Au début du 5ème plan (1966), une dynamique privée de rénovation des quartiers

s’est engagée pour assurer les relais des pouvoirs publics.

Des tours « coup par coup » ou des îlots de tours sont réalisés selon les initiatives des

aménageurs et promoteurs privés. Les immeubles d’habitation en forme de tour dont

le mode de construction fait intervenir l’industrialisation sont généralement

conditionnés par la préfabrication des panneaux qui les constituent. Les éléments

généraux de construction et aménagement intérieur sont soumis à des exigences

particulières.

Les tours IGH d’habitation ont une dimension imposante, souvent assumant le rôle

d’une image à donner au quartier ou à la ville. Ces tours sont parfois de véritables

grands ensembles verticaux pouvant comporter plus de 400 logements.

Implantation : Zone urbaine (grandes villes ou moyennes) Type d'opération Sociale ou

privée Position sur parcelle Îlot isolé Alignement : en retrait de l'espace public en

général

Hauteur (nb de niveaux) R + 14 à 22 ou plus

Morphologie : Formes en Y, double T accolés, en cruciforme (+),

cruciformepyramidale ou triangulaire mais le plus souvent de base carré ou

rectangulaire et très compact

Façade : Architecture épurée, façades lisses et souvent très vitrées, compositions

polychromes des façades avec des matériaux tels que pâtes de verre, … Ouvertures

avec fente verticale ou horizontale

Toiture : Toiture terrasse Les toitures sont faiblement isolées à l’origine Nature des

parois

Plancher bas : Dalle pleine de béton lourd, sans isolation ou très peu sur RDC ou

traversant Canalisations électriques et la distribution de chauffage peuvent être

incorporées dans les coffrages (chauffage par le sol ou plafond)

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Plancher haut : Dalle béton (isolation ≈ 4 cm), étanchéité par bitumes Locaux

techniques, chaufferie, système de ventilation mécanique peuvent être présents sur

toiture.

Murs extérieurs : Structure générale en béton armé Eléments préfabriqués : voiles de

béton et façades légères Fenêtres et portes fenêtres Châssis bois, châssis aluminium,

châssis mixte bois-aluminium (joints au néoprène pour les étanchéités de façade)

Vitrage épais ou double vitrage Châssis coulissants

Ventilation : Système de ventilation mécanique

Qualité thermique :

non traversant / inertie moyenne / niveau d’isolation : inexistant ou très faible dans

les années 50, faible dans les années 60 (≈ 4 cm d’isolant), utilisation de polystyrène

expansé ou polyuréthane injecté comme élément de remplissage à partir de 1962

Présence de nombreux ponts thermiques dus aux techniques des procédés et aux

principes d’assemblage

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La famille « Petits collectifs et grands collectifs »

La reprise des petits et grands collectifs marquent le retournement de tendance qui

s’opère avec la rupture « des grands ensembles », le régime favorisant l’accession à

la propriété et la relève de la promotion privée sur la période 1968-1974 tout en

favorisant la productivité et gardant la maîtrise des coûts.

Des projets types, prouvés ou non dans les années 60, sont sélectionnés, homologués

(qualité technique et coût, pas forcément en thermique) et diffusés à l’échelle

régionale et par la suite à l’échelle nationale. De nombreux petits et grands collectifs

en locatifs ou en copropriété en sont issus sur tout le territoire souvent d’architecture

standardisée mais des opérations de conception plus élaborés en font parties dans les

centres ou en périphéries de grandes villes. Elles correspondent à des réalisations de

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logements dans une gamme de standing plus ou moins supérieurs aux logements HLM

de base mais sont hérités directement des logements collectifs des années 60 avec les

améliorations sur les dispositions de logements, les isolations phoniques (label

acoustique en 1972), un début d’isolation thermique et les exigences en matière de

ventilation depuis le règlement de 1969. Les petits collectifs sont soit des collectifs

ponctuels de 6 à 10 logements ou des collectifs linéaires de 20 à 30 logements.

Implantation : Zone urbaine (périphérie des villes ou au centre)

Type d'opération : Sociale ou privée

Position sur parcelle : Immeubles isolés ou organisés en petite résidence Alignement

par rapport à la voie dans les centres villes Hauteur (nb de niveaux) Bâtiments longs

et bas sans ascenseur (< R+4) Bâtiments en bandes avec ascenseur (> R+4)

Morphologie

Des géométries variables mais sans grande complexité, parallélépipédique ou parfois

en courbe

Façade : Architecture standardisée ou conceptions élaborées Les façades peuvent

présenter un travail en creux proposant des loggias, des balcons caractérisés par des

nez de dalles, de grandes baies vitrées, des balcons linéaires ou des claustras. On

rencontre également des compositions polychromes des façades avec des matériaux

tels que pates de verre, des compositions de façades légères, des éléments

préfabriqués rapportés sur façade.

Toiture : Toiture terrasse majoritaire Nature des parois

Plancher bas : Dalle en béton armé coulé sur place Dalle sur parking ou cave,

plancher haut des caves isolé, plaque héraclith (rare) Panneaux préfabriqués

constitués de corps creux céramiques avec dalle de compression incorporée, enduit

en sous face au plâtre moulé peu ou pas d’isolation Plancher préfabriqué en hourdis

de terre cuite, matériaux d’isolation phonique intégrée Canalisations électriques et

distribution de chauffage sont incorporées dans les coffrages (cas de chauffage par le

sol ou plafond)

Plancher haut :

Dalle béton (isolation ≈ 4 cm de polystyrène expansé), étanchéité par bitumes

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Murs extérieurs : Panneaux béton préfabriqués de hauteur d’étage (≈ 4 à 6 cm

d’isolant incorporé) Panneaux de façades en bois, verre, lin aggloméré Panneaux

sandwich avec âme isolante (≈ 4 à 6 cm d’isolant) Panneaux double peaux en béton

(peau extérieur 7 cm ; isolation thermique en polystyrène 3 cm ; peau intérieur 12

cm) Panneaux en voile béton 3.5 cm ; plaque de roseaux 3.4 cm ; vide d’air de 3.5 cm

; voile de béton 6 cm béton banché avec ou sans parement rapporté, isolation vide

d’air et contre cloison polystyrène, hourdis, … ; (≈ 16-2-5) Mur double : voile béton 15

cm ; 2 cm polystyrène expansé ; briques creuses 11 cm

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiserie bois, bois plastifié, pvc, métallique Fenêtre

coulissante métallique Simple vitrage épais (≈ 7 à 10 mm) Double vitrage première

génération Volets bois, métallique, pvc Volet persiennes, volet roulant, store toile

Ventilation : Ventilation naturelle en général dans les petits collectifs VMC dans les

constructions vers les années 1972 dans les grands collectifs

Qualité thermique : Traversant / inertie moyenne ou lourde/ niveau d’isolation :

début d’isolation thermique des toitures et façades, amélioration de l’isolation

phonique mais insuffisante Présence de nombreux ponts thermiques dus aux

techniques des procédés et aux principes d’assemblage

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La famille « Habitats intermédiaires »

A la suite du Plan construction en 1971, le lancement des programmes architectures

nouvelles et sur l’industrialisation ouverte a pour objectif de veiller au coût global

des constructions, promouvoir une architecture de qualité, innover techniquement,

avec une meilleure intégration urbaine. La mise en place de modèle d’innovation a

permis en particulier de développer ce nouveau type d’habitat qu’est l’habitat

intermédiaire. Implantation Zone urbaine (périphérie des villes ou dans villes

nouvelles)

Type d'opération : Sociale ou privée

Position sur parcelle : Immeubles isolés ou organisés en petite résidence Alignement :

souvent en retrait par rapport à la voie public Hauteur (nb de niveaux) R+2 minimum

Morphologie :

Des géométries variables et complexes Ouverture d’architecture, brisant les

géométries classiques de dominos et introduisant dans le collectif des espaces privés

Formes contemporaines (pyramidales, classiques, décrochements de terrasses,

superpositions et imbrication de maisons individuelles)

Façade : Des formes très variées, recherche d’agencement des façades ou rupture de

monotonie Bow-windows, fenêtres classique à trame industrialisée, fenêtres larges,

petites fenêtres

Toiture :

Toiture terrasse majoritaire Nature des parois

Plancher bas : Procédés industrialisés très fréquent : poteaux poutres, planchers

lourds en béton armé, panneaux d’agglomérés, dalle sur vide sanitaire, passage

couvert ou sur garage Peu ou pas d’isolation Canalisations électriques et distribution

de chauffage sont incorporées dans les coffrages (cas de chauffage par le sol ou

plafond)

Plancher haut : dalle béton (isolation ≈ 4 cm de polystyrène expansé), étanchéité par

bitumes

Murs extérieurs :

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 33

Procédés industrialisés très fréquent : Panneaux en bétons pleins sur ossature béton

ou métallique, isolation rapporté (≈ 4 à 6 cm) avec ou sans vide d’air Béton enduit de

15 cm, lame d’air (3 cm) contre cloison de 5 cm Panneaux sandwichs avec isolation

intérieure (≈ 6 à 8 cm)- panneaux 20 mm avec vide d’air, laine de verre, pare vapeur,

Placoplatre Egalement en maçonnerie traditionnelle

Fenêtres et portes fenêtres : Double vitrage de première génération ou vitrage épais

Menuiserie bois, pvc, aluminium Loggias préfabriquées fixées sur les façades

Ventilation :

VMC Qualité thermique Traversant / inertie moyenne ou lourde/ niveau d’isolation :

début d’isolation (≈ 4 à 6 cm) Présence de nombreux ponts thermiques dans ces bâtis

dus aux techniques des procédés et aux principes d’assemblage, de la composition des

façades et les variétés d’agencements des logements

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MAISONS INDIVIDUELLES D’AVANT 1949.

Bâtiments dont les matériaux laissent « transiter » la vapeur d'eau. Ces modes

constructifs correspondent aux constructions antérieures à 1950.

Pavillons de banlieue d’entre deux guerres construits sous la loi Loucheur

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 35

Modifier ces ouvrages, nécessite de ne jamais "couper" le chemin à la migration de la

vapeur d'eau. Une attention particulière doit être apportée à ces édifices dont les

performances thermiques, en été comme en hiver, dépendent de l'équilibre

hygrothermique des ouvrages qui les composent et de quelques conditions sine qua

non telles que le drainage des maçonneries, une aération naturelle conséquente,

l'isolation des toitures.

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 36

La famille « maison rurale »

Utilisation exclusive des matériaux locaux jusqu’à la fin du 19ème siècle, puis

utilisation de plus en plus de produits manufacturés.

Système constructif : maçonnerie traditionnelle ou pisé ou pan de bois, charpente

traditionnelle.

Implantation : En zone rurale hors village rural ou proche village rural ou dans village

rural ou en zone urbaine dans village rural

Type d'opération : privée

Position sur parcelle : Isolée le plus souvent. Dans groupement type hameau ou petit

village. Effet de masque des maisons les unes par rapport aux autres. Orientation par

rapport vents dominant.

Hauteur (nb de niveaux) : Généralement RDC ou RDC+1 Morphologie Généralement

plan rectangulaire (8m*12m) variable selon régions Cellule de base ne dépassant pas

la portée des poutres (souvent 5m)

Façade : Généralement une façade principale avec ouvertures, façade Nord

pratiquement pleine, pignons peuvent avoir ouvertures selon régions, ouvertures

préférentielles au sud, ouvertures parcimonieuses et étroites, ratio ouverture : autour

10%

Toiture : Toiture en pente, pente et couverture matériaux : variable géographique

Nature des parois

Plancher bas : Dallage sur terre plein ou plancher bois sur cave voûtée

Plancher haut : Plafond plâtre sur lattis

Murs extérieurs : Le plus souvent matériaux issus des carrières locales

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiseries en bois, fenêtres 3 carreaux, rares portes

fenêtres (réhabilitation postérieure), simple vitrage. Contrevents en bois

Réhabilitation ayant pu être effectuée

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 37

Réhabilitation totale ou partielle déjà réalisée possible. Les combles occupés ont été

souvent isolés sous rampant. Murs ont souvent été doublés (dommages constatés selon

époque d’intervention et matériaux) Menuiseries ont souvent remplacées ( simple ou

double vitrage selon époque)

Possibilités d’intervention : l’isolation des murs extérieurs à faire avec attention pour

conserver inertie thermique et en fonction qualité matériaux et architecture

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 38

La famille « maison bourgeoise »

Davantage un type morphologique Système constructif : maçonnerie majoritaire ou

pisé dans zone concernées, charpente traditionnelle en bois

Implantation : En zone rurale dans village rural, bourgade rurale, ceinture historique

ou en zone urbaine dans village rural, ville moyenne, grande ville, très grande ville,

proche faubourgs, ceinture historique

Type d'opération privée

Position sur parcelle : Isolée le plus souvent. Pouvant être mitoyenne en pignon,

généralement avec cour devant façade principale

Hauteur (nb de niveaux) : RDC+1 à RDC + 2

Morphologie

Plan carré fréquent ou rectangle large, 3 à 5 travées, nombre impair, symétrie

Façade : Ouvertures sur 4 côtés possible (ratio : 20%)

Ouvertures : Trois travées à 5 travées fréquentes.

Hauteur sous plafond : 3.3m en moyenne

Toiture :

Volumes de combles différents conditionnés par types de couvertures. Nature des

parois Plancher bas Dallage sur terre plein le plus fréquent ou plancher bois sur cave

voûtée, caves semi enterrées

Plancher haut : Plafond plâtre sur lattis Murs extérieurs Généralement maçonnerie,

moellons, brique mais surtout pierre de taille

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiseries en bois grand carreaux simple vitrage,

Contrevents persiennées ou plein en bois. Réhabilitation ayant pu être effectuée +

possibilités Les combles occupés ont été souvent isolés sous rampant. Murs ont

souvent été doublés (dommages constatés selon époque d’intervention et matériaux)

Menuiseries ont souvent remplacées (simple ou double vitrage selon époque)

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 39

Possibilités d’intervention : l’isolation des murs extérieurs à faire avec attention pour

conserver inertie thermique et en fonction qualité matériaux et architecture

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 40

Famille « maison de bourg »

Principales caractéristiques de la famille Présente dans toutes les régions de France,

se caractérise par la morphologie avec des particularités locales dans l’emploi des

matériaux. Système constructif : maçonnerie majoritaire, pan de bois, charpente

traditionnelle en bois

Implantation : En zone rurale dans village rural, bourgade rurale, centre ancien ou en

zone urbaine dans village rural, ville moyenne, grande ville, très grande ville, proche

faubourgs, centres anciens. Type d'opération Propriétés individuelles à l’origine

pouvant être séparés en appartements par niveaux aujourd’hui Position sur parcelle

Alignée. Positionnement sur parcelles mitoyennes souvent étroites

Hauteur (nb de niveaux) : RDC+1 à RDC + 2 fréquent ou RDC + combles ou RDC+

1+combles Morphologie Deux à trois travées généralement, Ouvertures : deux à trois

travées

Façade : Sur rue avec ratio ouverture 25% et sur cour (ou façade arrière)

généralement moins ouverte. Toiture Volumes de combles différents conditionnés par

types de couvertures. Nature des parois

Plancher bas : Dallage sur terre plein ou plancher bois sur cave ou sur commerce

Plancher haut : Plafond plâtre sur lattis Murs extérieurs Nature des parois différente

selon façade sur rue ou sur cour. Pierre 50, pierre de taille 45, pisé 50, techniques

mixtes 50 briques pleines locales 22 à 45, pan de bois 20

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiseries en bois grand carreaux simple vitrage,

Contrevents persiennées ou plein en bois. Réhabilitation ayant pu être effectuée +

possibilités Les combles occupés ont été souvent isolés sous rampant. Murs ont

souvent été doublés (dommages constatés selon époque d’intervention et matériaux)

Menuiseries ont souvent remplacées (simple ou double vitrage selon époque)

Possibilités d’intervention : l’isolation des murs extérieurs à faire avec attention pour

conserver inertie thermique et en fonction qualité matériaux et architecture

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Famille ‘maison éclectique’

Principales caractéristiques de la famille Au début ce sont des maisons assez

bourgeoises et relativement grandes utilisant beaucoup les matériaux locaux comme

la meulière puis mettant par la suite en œuvre des matériaux issus de l’industrie :

appuis ciments, mortier ciment, briques vernissées polychrome. Système constructif :

maçonnerie, pan de bois, mixte

Implantation : En zone rurale dans bourgade rurale, centre ancien ou en zone urbaine

dans ville moyenne, grande ville, très grande ville, centres anciens et centres

faubourgs. Dans ville liées à activité industrielle même modeste ou villes de

villégiature, thermales ou balnéaires Type d'opération privée Position sur parcelle En

milieu de parcelle avec jardin autour Hauteur (nb de niveaux) RDC+1 à RDC + 2 et

combles

Morphologie Complexité des volumes, beaucoup de décrochés, dissymétrie, tourelles,

bow window en bois ou métal, reproduction de styles régionaux. Hauteur sous plafond

2.7 Façade dissymétrie, tourelles, bow window et portes fenêtres, ratio d’ouverture :

27%

Toiture : Variété des pentes, beaucoup de tuiles mécaniques Nature des parois

Variété des matériaux

Plancher bas : sur terre plein sur cave voûtée, poutres et solives bois et début poutres

métalliques avec entrevous terre cuite

Plancher haut : Plafond plâtre sur lattis Murs extérieurs Moellons locaux et meulière

caractéristique avec l’utilisation du pan de bois, pierre, pan de bois pierre, brique,

meulière. Epaisseur moyenne 30cm

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiseries en bois simple vitrage, Contrevents

métalliques ou bois. Réhabilitation ayant pu être effectuée + possibilités Les combles

occupés ont été souvent isolés sous rampant. Murs ont rarement été doublés par

l’intérieur (dommages constatés selon époque d’intervention et matériaux)

Menuiseries ont pu être remplacées (simple ou double vitrage selon époque),

contrevents o t pu être remplacés par volets roulants en pvc

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 42

Possibilités d’intervention : l’isolation des murs extérieurs à faire avec attention en

fonction qualité matériaux et architecture Difficulté intervention à l’extérieur

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 43

Pavillons de banlieue d’entre les deux guerres

Ce sont des maisons assez bourgeoises et relativement Le pavillon de banlieue

apparait fin du 19ème siècle et début du 20ème siècle dans les grandes villes comme

Paris. Ce type se diversifie et se multiplie entre les deux guerres. C’est aussi le type

des villas HBM jusque dans les années 20/24. La loi Loucheur de 1928 favorise

l’émergence de la maison pavillonnaire notamment autour de Paris Villas construites

au coup par coup par des promoteurs

Système constructif :

maçonnerie majoritaire Implantation en zone urbaine dans ville moyenne, grande

ville, très grande ville, centres anciens et proche faubourgs. A Paris (banlieue

parisienne) et dans villes industrielles du nord Type d'opération privée Position sur

parcelle Isolé sur parcelle ou fréquemment mitoyens, en bande

Hauteur (nb de niveaux) : RDC+1 , RDC + 1+ combles aménageables

Morphologie

Façade : Ouverture 4 façades possible, ratio : 20% Toiture Variété des toitures,

beaucoup de tuiles mécaniques Nature des parois

Plancher bas : Plancher bois ou métallique. Voutains brique et plancher fer. Cave ou

non

Plancher haut : Plafond plâtre sur lattis bois

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 44

Murs extérieurs : Réduction de l’épaisseur murs pierre, moellons, brique. 25/35 cm

en moyenne Premiers agglos de ciment en 20 (béton de mâchefer) RDC pouvant aller

jusqu’à 40, étage 25

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiseries en bois simple vitrage, Contrevents bois ou

métalliques fin siècle.

Réhabilitation ayant pu être effectuée

Les combles occupés ont été souvent isolés sous rampant. Murs ont rarement été

doublés par l’intérieur (Menuiseries ont pu être remplacées (simple ou double vitrage

selon époque), contrevents o t pu être remplacés par volets roulants en pvc

Possibilités d’intervention :

l’isolation des murs extérieurs à faire avec attention en fonction qualité matériaux et

architecture Difficulté intervention à l’extérieur

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Etude d’une maison entre les deux guerres

Les caractéristiques principales de ce type de bâtiment sont données ci-dessous :

Spécificités

- bâtiment à inertie moyenne

- Façades plus ou moins ornées : partie de briques apparentes, pans de bois en

plâtre, mouchetis tyrolien, etc. Insertion de petits balcons en bois sur façades,

décors de linteaux

- Bâtiment thermiquement non isolé

- Renouvellement d’air non maîtrisé

Disposition

- Implantation : quartier de ville, en péri urbaine ou banlieue

- Positionnement sur la parcelle : majoritaire isolé ou mitoyenne ou jumelée et

retrait sur parcelle étroit.

Statut d’occupation : Propriétaire

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DESCRIPTION DU BATIMENT AVANT TRAVAUX

Caractéristiques globales

Plans du bâtiment

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Caractéristiques de l’enveloppe

Les systèmes de chauffage, production d’eau chaude sanitaire

Energie initiale : gaz L’équipement de chauffage a été renouvelé par une chaudière

gaz classique dans la deuxième moitié des années 80.

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La chaudière est localisée au sous sol, d’une puissance de 28 kW, elle assure la

production pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire avec un ballon de stockage de

150 litres. Son rendement moyen annuel actuel est de 80% pour le chauffage et 45%

pour la production d’eau chaude sanitaire. Le fonctionnement de la chaudière est

uniquement contrôlé par son aquastat.

Les émetteurs à eau sont d’origines. Ces radiateurs ne sont pas équipés de robinets

thermostatiques mais peuvent s’adapter à une production de chaleur basse

température. Les tuyauteries de distribution pour le chauffage et l’eau chaude

sanitaire circulent en plafond du sous sol et ne sont pas ou mal calorifugées.

L’utilisation des cheminées ou des appoints ne sont pas prises en compte pour

l’appréciation des gains énergétiques après rénovation.

La ventilation Il n’existe aucun système de ventilation.

Le renouvellement d’air est principalement assurer par les ouvertures de fenêtres,

par les infiltrations du bâti et des ouvrants.

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PROFIL ENERGETIQUE DU BATIMENT AVANT RENOVATION

Méthode et hypothèses de calcul des consommations

La méthode de calcul utilisée pour les calculs est la méthode TH-C-E ex utilisée pour

les calculs de la réglementation thermique des bâtiments existants soumis à des

travaux de rénovation thermique

Consommations d’énergie du bâtiment avant rénovation

Répartition des déperditions thermiques par transmission à travers l’enveloppe

avant rénovation

Emission de CO2 du bâtiment avant rénovation

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Facture énergétique

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SOLUTIONS DE RENOVATION ENVISAGEABLES

Les différentes configurations d’isolation de l’enveloppe

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Famille « habitat ouvrier »

Caractéristique des villes industrielles liées aux briqueteries, aux ardoisières.

Aménagements concentrés liés à une activité industrielle Système constructif :

maçonnerie majoritaire.

Implantation : en zone rurale dans bourgades rurales ou en zone urbaine mais hors

centre urbain dans ville moyenne, grande ville, très grande ville, cités industrielles,

communes avec fabrique, villes minières et villes ouvrières Paris (banlieue parisienne)

et dans villes industrielles du nord Type d'opération privée Position sur parcelle Soit

alignement dans l’îlot ou en rangées continues ou en regroupement de 2 ou 4 maisons

Hauteur (nb de niveaux) RDC à RDC+1 ou RDC combles

Morphologie répétition

Façade : Deux façades, Façade principale sur rue avec ratio ouverture 20% Toiture

Dépend localisation géographique, beaucoup de tuiles mécaniques, pente 30/50%

Nature des parois Plancher bas Sur terre plein ou sur cave semi enterrée voutains

brique et plancher fer fréquent

Plancher haut : Plafond plâtre sur lattis Murs extérieurs Brique pleine : matériau par

excellence, d’autres possibilités : moellons avec encadrements et chainages en

brique, béton de mâchefer

Fenêtres et portes fenêtres : Menuiseries en bois simple vitrage, contrevents :

persiennes et volets métalliques. Réhabilitation ayant pu être effectuée + possibilités

Les combles occupés ont été souvent isolés sous rampant. Murs ont rarement été

doublés par l’intérieur, Menuiseries ont pu être remplacées (simple ou double vitrage

selon époque), contrevents o t pu être remplacés par volets roulants en pvc

Possibilités d’intervention : l’isolation des murs extérieurs à faire avec attention car

nécessité d’un ensemble cohérent

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MAISONS INDIVIDUELLES DE LA PERIODE 1949 - 1974.

Famille « Pavillon de la reconstruction »

Principales caractéristiques de la famille

Les constructions de maisons individuelles mitoyennes, qui étaient majoritaires avant

1945, commencent à décliner. Elles se situent principalement dans les villages

détruits par la guerre, mais également dans les banlieues des grandes villes. Dans les

zones d’habitation rurale, ce sont de petites entreprises artisanales aux méthodes de

constructions traditionnelles qui répondent aux besoins de cette construction. Ce type

de construction va se poursuivre en secteur diffus et en secteur groupé (réalisation de

lotissements par des promoteurs privées ou de programmes locatifs avec ou sans

accession à la propriété) sur toute la période 1968-1974 en suivant les progrès

techniques enregistrés à l’occasion de la réalisation d’importants programmes

d’immeubles collectifs à usage locatif.

Implantation : Zone urbaine (en lisière des villes moyennes à grandes) Zone rurale

(village) Bourgade rurale Type d'opération Variante Traditionnel Utilisation du

préfabriqué Position sur parcelle Isolé en zones rurale et urbaine / Rarement mitoyen

en zone urbaine Isolé Mitoyen Hauteur (nb de niveaux) RDC R+ combles aménagés

Morphologie : Forme basique et typique (forme cubique, forme parallélépipédique 15

m par 7 en fin de période barre d’appui rondes) Compact Forme parallélépipédique 15

m par 7 Garage intégré ou accolé Façade Fenêtres proche du carré Pignons souvent

aveugles

Toiture : 2 ou 4 pentes Terre cuite ou tuile béton Fenêtres en chien-assis ou châssis

de toiture 2 ou 4 pentes Toit terrasse dans de rares cas Nature des parois

Plancher bas : Poutrelles béton avec remplissage en briques creuses Hourdis creux en

béton Dalle pleine de ciment Dalle poutrelles béton

Plancher haut : Briquettes « plafonnettes » avec isolation ajoutée dans certains cas

ultérieurement / plâtre Isolation (4 à 7 cm): laine de roche posée sur plafond haut si

comble non habité ou laine de roche sous rampant

Murs extérieurs :

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Moellons locaux (fin d'utilisation) Pierre (régions riches en pierre) Brique creuse

Parpaing de ciment Parpaing béton (de plus en plus en fin de période) Début des

systèmes préfabriqués: Béton banché 20cm, Panneaux béton sur structure bois ou

métal + isolation rapportée avec ou sans vide d'air (15+5+contre-cloison ou

Placoplatre), Panneaux sandwichs (7/6/12, 8/7/6, avec isolation intégrée)

Fenêtres et portes fenêtres :

Menuiserie bois (chêne, sapin), simple vitrage Double vitrage uniquement sur les Pré-

cadres en béton (baies, portes) fabriqués en usine Menuiserie bois ou gros chiens-assis

de toiture (années 70) Début gros PVC PVC

Ventilation : Ventilation naturelle par ouverture de fenêtres Qualité thermique - /

inertie légère ou moyenne / niveau d’isolation très faible

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Famille « Pavillon des programmes normalisés »

Principales caractéristiques de la famille

Ces maisons sont construites au début d’expansion des procédés préfabriqués dans le

secteur habitat individuel. Les logements économiques et familiaux qui s’imposent

jusqu’en 1963 (logements construits en collectifs mais aussi pour les logements

individuels groupés). Ces maisons individuelles, souvent à implantation isolée sont

basées sur des projets types qui ont été en vigueur sur cette période. Ces opérations

ont été mobilisées dans différents cadres de financement (tous logements primés,

accession à la propriété HLM,…). Ces maisons populaires peuvent représenter une part

non négligeable du paysage de l'urbanisation française des années 1950 à 1968, année

de suppression des projets Logeco, et relayé par les « chalandonnettes » par la suite.

Implantation : Zone rurale (villages) Bourgades rurales Zone urbaine Lotissements,

ZAC Type d'opération Sociale / Privée Variantes Traditionnel Utilisation préfabriqué

(type maison Phénix) Position sur parcelle Isolé en zones rurale et urbaine Souvent

mitoyenne (en bande) en zone urbaine (pavillonnaire)

Hauteur (nb de niveaux) : RDC / R + combles RDC / R+1 / R + combles Morphologie

Souvent parallélépipédique, cubique. Très compact Sur terre-plein, cave ou vide

sanitaire Façade Portes fenêtres fréquentes Ouvertures presque carrées Fenêtres en

chien-assis

Toiture : 2 ou 4 pentes Tuiles mécaniques / béton / shingle / terre cuite (en hausse)

Nature des parois

Plancher bas :

Dalle pleine en ciment armé Dalle sur entrevous terre cuite ou polystyrène (début)

Dalle pleine en ciment armé Dalle sur entrevous terre cuite ou polystyrène (début)

Plancher haut :

Plaques de plâtre sur lattis Briques suspendues en terre cuite et enduit plâtre

Isolation: laine de verre 4 à 10 cm Plaques de plâtre sur lattis Briques suspendues en

terre cuite et enduit plâtre Plafond parfois préfabriqué Isolation: laine de verre 4 à 10

cm sous rampant ou sur plancher haut

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Murs extérieurs :

Parpaing 20 cm Briques creuses et pleines Contre-cloison en brique plâtrière avec

isolation Béton banché 15+5+contrecloison ou Placoplatre Panneaux préfabriqués

sandwichs ou sur ossature 24 cm avec 4 à 6 cm d'isolation Agglomérés de ciment plein

ou creux (20 à 25 cm)

Fenêtres et portes fenêtres :

Menuiserie bois (chêne, sapin) ou gros PVC, simple vitrage Pré-cadres en béton

(baies, portes) fabriqués en usine (double vitrage sur chien-assis) Contrevents bois

Menuiserie bois (chêne, sapin) ou gros PVC, simple vitrage (double vitrage sur chien-

assis) Contrevents bois, coulissants, persiennes métalliques

Ventilation :

Ventilation naturelle par ouverture de fenêtre A partir de 1958, la cuisine, le WC et la

salle de bains bénéficient d’une entrée d’air basse et d’une sortie d’air en partie

haute (grille de ventilation en traversée de mur ou conduit d’évacuation) Conduits de

fumées unitaires Qualité thermique - / inertie forte / niveau d’isolation faible

Exemple de bâtiment disponible ? lequel ? Maison individuelle Projet type n°11 R+0

(solution traditionnelle) Maison individuelle Projet type n°11 R+1 (solution

traditionnelle) Maison Phénix Maison individuelle Projet type n°11 R+0 (solution

préfabriqué) Maison individuelle Projet type n°11 R+1 (solution préfabriqué)

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Famille « Pavillon de la relance »

Principales caractéristiques de la famille

De 1968 à 1974, période de relance de la construction d’habitats individuels, les

constructions avec de nombreux projets homologués de type traditionnel, semi-

traditionnel ou industrialisé se développent dans le secteur diffus et le secteur

groupé. La relance s’est opérée par des constructions de maisons à prix modeste et

de qualité contestable, côtoyant les traditionnelles évoluées et les industrialisées

intégrant plus ou moins l’isolation thermique. Ces maisons, de conception

traditionnelle avec utilisation d’aggloméré ou de forme moderne utilisant des

éléments préfabriqués sont parfois dites « chalandonnettes ». Leurs qualités

architecturales et constructives sont souvent jugées moyennes ou ont été fortement

contestées.

Implantation : Zone rurale (village) Bourgade hors centre Zone urbaine (en lisière des

villes, grandes ou moyennes, nouveaux quartiers, lotissements, ZAC) Type d'opération

Privé et social / secteur diffus et groupé Position sur parcelle Mitoyenne ou en bande

en zone urbaine / plutôt isolée en zone rurale Alignement : Souvent en retrait des

voies publiques Hauteur (nb de niveaux) 1 ou 2 niveaux avec combles perdus

Morphologie : Cubique ou parallélépipède, très compact Etage aménagé sous les

rampants avec des chiens assis et/ou des châssis de toiture Plein pied sur vide

sanitaire majoritaire Façade Ouverture presque carrées Taux d’ouverture assez élevé

(autour de 27% par rapport à la surface de façade)

Toiture : Toiture terrasse Toiture en pente, souvent à 2 pentes Chiens assis et/ou des

châssis de toiture Nature des parois Plancher bas dalle béton Plancher haut Briques

suspendues en terre cuite et enduit plâtre Plafond plâtre sur lattis Plafond

préfabriqué Isolation en laine de verre dans certains cas, posé en vrac sur plafond

haut sur combles perdus ou sous rampant (4 à 7 cm)

Murs extérieurs : agglomérés de ciment plein ou creux briques pleines ou creuses

béton banché panneaux bétons avec isolation rapportée, avec ou sans vide d’air

début d’isolation 5 cm en moyenne

Fenêtres et portes fenêtres : Simple vitrage ou double vitrage première génération

sur encadrement bois Double vitrage uniquement sur les châssis de toiture Lucarnes

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rampantes (chien assis) Pré cadre en béton fabriqué en usine persiennes métalliques

ou bois

Ventilation : ventilation par ouverture des fenêtres ventilation par pièces séparées, la

cuisine, le WC et la salle de bains (grille de ventilation en traversée de mur) Qualité

thermique Traversant / inertie moyenne / niveau d’isolation très faible

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Famille « Pavillon type industrialisé »

Principales caractéristiques de la famille :

De 1968 à 1974, période de relance de la construction d’habitats individuels, les

constructions avec de nombreux projets homologués de type traditionnel, semi-

traditionnel ou industrialisé se développent dans le secteur diffus et le secteur

groupé. Les systèmes préfabriqués de construction ont commencé à occuper le

secteur d’habitat individuel par des opérations d’habitats avec promoteur produisant

des lotissements en isolée ou accolée ou en secteur diffus. Les constructions utilisent

des procédés préfabriqués.

Implantation : Zone rurale (village, bourgade hors centre), Zone urbaine (en lisière

des villes, grandes ou moyennes, nouveaux quartiers, lotissements, ZAC) Type

d'opération Privé / secteur diffus et groupé

Position sur parcelle : Mitoyen ou en bande en zone urbaine / plutôt isolée en zone

rurale Alignement : Souvent en retrait des voies Hauteur (nb de niveaux) 1 ou 2

niveaux avec combles perdus

Morphologie : Cubique ou parallélépipède, très compact Plein pied sur vide sanitaire

majoritaire Ossature métallique ou béton Façade Ouverture presque carrées Taux

d’ouverture variable de 20 à 26 %

Toiture : Toiture en pente, souvent à 2 pentes Nature des parois

Plancher bas : Dalle béton Prédalle préfabriquée en béton

Plancher haut : Charpente métallique ou bois, plafond préfabriqué Isolation en laine

de verre dans certains cas, sur combles perdus ou sous rampant (4 à 7 cm)

Murs extérieurs : Panneaux industrialisés sur ossature Béton banché, doublage

intérieur Béton armé avec remplissage de béton isolant

Fenêtres et portes fenêtres : Pré cadre en béton fabriqué en usine Simple vitrage ou

double vitrage première génération sur encadrement bois, pvc, métallique Persiennes

métalliques ou bois

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 62

Ventilation : ventilation par ouverture des fenêtres ventilation par pièces séparées, la

cuisine, le WC et la salle de bains (grille de ventilation en traversée de mur) Qualité

thermique Traversant / inertie moyenne / niveau d’isolation faible

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 63

MAISONS INDIVIDUELLES ENTRE 1949 ET 1974

Ces maisons individuelles sont des constructions indépendantes situées en campagne

ou en périphérie de grandes villes (exemple banlieue parisienne). Elles ont été

construites après la deuxième guerre mondiale et sont constituées de matériaux creux

mais sans isolation. Elles sont de forme plutôt carrée et sont construites sur deux

niveaux. Les murs extérieurs sont construits avec des pierres et moellons de la région

d'une épaisseur d'environ 20 cm.

A l'extérieur, la pierre est apparente. A l'intérieur, une brique plâtrière permet de

ménager une lame d'air, ce qui est à l'époque le meilleur isolant. Un enduit plâtre est

appliqué à l'intérieur.

Le plancher haut est constitué de briquettes "plafonnettes" avec sous-face en plâtre.

Il est surmonté de combles perdus.

Le plancher bas est composé de poutrelles métalliques avec remplissage en briques

pleines. Il est construit sur terre plein, vide sanitaire ou sous-sol. On trouve toujours

une partie enterrée accessible servant de cave et de chaufferie.

Les fenêtres et portes-fenêtres sont en simple vitrage sur encadrement bois sans

traitement spécifique de l'étanchéité à l'air. Le double vitrage n'est apparu que vers

1974.

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 64

Il n'existe pas de système spécifique de ventilation. La ventilation naturelle est

obtenue par ouverture des fenêtres et par les infiltrations.

La chaudière fonctionne au fioul car le charbon est abandonné et le gaz naturel

n'arrive pas encore en sites isolés. Il n'y a pas de régulation centrale (aquastat seul) ni

de robinets thermostatiques. Lorsqu'il existe un sous-sol ou vide sanitaire, les

tuyauteries y circulent et sont calorifugées par de la bourre. Dans le cas de maisons

sur terre-plein, les tuyauteries circulent en plinthe et plafond dans le volume chauffé.

Le ballon d'eau chaude est séparé de la chaudière. Son volume est d'environ 100 ou

150 litres. Le calorifuge en laine minérale est d'environ 6 à 8 cm. Il n'y a pas de

recyclage.

Exemples de photos pouvant représenter le pavillon de banlieue de l’après guerre

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LES CONSTRUCTIONS RECENTES

Bâtiments dont le mode constructif est supposé étanche : ni l'eau ni la vapeur d'eau

ne traversent les matériaux mis en oeuvre. C'est le cas de toutes les constructions

postérieures à 1950 et d'une petite partie des constructions de la première moitié du

XXème siècle.

Les conditions de confort dépendent des dispositifs tendant à l'isoler de son milieu

(étanchéité à l'air et à la vapeur d'eau, isolation thermique, etc).

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 66

LES BATIMENTS CONSTRUITS APRES 1974

Les bâtiments construits après 1974, donc après la première réglementation

thermique, doivent avoir un niveau minimum d’isolation.

L'espace présente une relative homogénéité de conditions de température et

d'humidité, l'ensemble des pièces étant isolé par une enveloppe unique.

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 67

Exemple d’une maison récente

Maison de 140 m² Imaginée et construite par le Pavillon Français

Le rez-de-chaussée est entièrement consacré aux pièces à vivre. On entre de plain-

pied dans un espace ouvert et convivial, où la lumière circule avec aisance. Pas de

cloison superflue : le hall, le salon et le coin repas s'interpénètrent, laissant

le soleil entrer de toutes parts.

Pour éviter toute perte de place, les toilettes se logent avec à propos sous l'escalier

menant à l'étage. Celui-ci est le domaine réservé des espaces de nuit : 4 chambres de

belles dimensions s'y épanouissent. Une suite parentale avec salle d'eau dédiée prend

ses aises et chaque chambre s'équipe d'un placard, comme le palier qui bénéficie lui

aussi d'un espace de rangement supplémentaire.

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 68

Les pratiques de l’époque (74 à 82)

- Doublage des murs avec 3 à 5 cm d’isolant

- Double vitrage (4/8/4)

- Isolation des combles avec 10 cm LDV

- La ventilation devient mécanique

- Isolation améliorée pour de chauffage électrique

- Chauffage gaz avec chaudière haut rendement, radiateurs EC + Robinets

thermostatique

Les pratiques de l’époque (82 à 88)

- Doublage des murs avec 6 à 8 cm d’isolant

- Double vitrage (4/12/4)

- Isolation des combles avec 15 à 20 cm LDV

- La VMC hygroréglable est mise sur le marché et est associée au chauffage

électrique

- Diminution des régimes de T° des radiateurs eau chaude

RT 1982 : isolation et apports gratuits

- Réglementation plus précise :

- 3 zones climatiques (H1, H2, H3)

- Nouvelle répartition des classes d’habitat

- La notion de G est complétée par celle du B qui intègre les apports gratuits

récupérés

- Des règles de ventilation sont établies

- 2 types de chauffage sont pris en compte :

- Chauffage électrique direct à Effet Joule

- Chauffage à énergies fossiles

Les pratiques de l’époque (89 à 2000)

- Doublage des murs avec 8 à 10 cm d’isolant plus performant si nécessaire

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 69

- Double vitrage (4/12/4) à isolation renforcée (VIR)

- Isolation des combles avec 20 à 24 cm LDV

- La VMC hygroréglable se généralise y compris parfois au chauffage à énergie

fossile

- Directive rendement : Justification des performances des générateurs de

chauffage Basse Température et Condensation

RT 1988

- Gain de 25 % sur la consommation d’énergie

- De nouvelles notions de GV et BV [W/°C], sans calcul de volume parfois

difficile

- Un descriptif technique des équipements de référence de chauffage,

ventilation, production d’ECS

- Une valeur de C (comme consommation) [Uee]

- Les différents labels préparent l’évolution des exigences

Les pratiques de la RT 2000

- Doublage des murs avec 8 à 10 cm d’isolant plus performant si nécessaire

- Banalisation du double vitrage à isolation renforcée encore amélioré

- Isolation des combles avec 20 à 24 cm LDV

- La VMC hygroréglable type A et B

- Valorisation de la Basse Température (DT 30) des émetteurs de chauffage

- Prise en compte des Énergies renouvelables

RT 2000 : harmonisation européenne des méthodes de calcul

• 3 exigences réglementaires :

- Consommation globale C [kWh-ep] valeur de référence

- Respect du confort d’été (Tic Tic ref)

- Respect de caractéristiques enveloppe et équipements minimales

• Renforcement des exigences tous les 5 ans

RT 2005, RT 2010, RT 2015

Objectif C – 30 % d’ici 2015

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 70

La RT 2005

- Renforcement des exigences de la référence

- Calcul de la consommation d’énergie liée à l’utilisation d’une climatisation

- Coefficient calculé par m² SHON

- Cep Cep réf [kWh-ep/m².an]

- Résidentiel : introduction de Cep max selon l’énergie utilisée

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CONSTRUCTIONS REALISEES EN RT 2012

Aussi, un bâtiment est réputé conforme à la RT 2012 si (article 7 de l’arrêté du 26

octobre 2010) :

- La valeur Bbio est inférieure ou égale à un seuil maximal noté Bbiomax

- La valeur Cep est inférieure ou égale à un seuil maximal noté Cepmax

- La valeur Tic est inférieure ou égale à un seuil maximal noté Ticref

- Et lorsqu’il répond aux exigences de moyens définies par le Titre III de l’arrêté

du 26 octobre 2010

Exigences de résultats (Bbio, Cep, Tic) et de moyens

- Bbio : Besoin Bioclimatique

- Cep : consommation d’Energie Primaire

- Tic : confort d’été

Exigences de résultats (Bbio, Cep, Tic)

COEFFICIENT CEPMAX

Cette exigence porte sur les consommations énergétiques conventionnelles en énergie

primaire sur cinq usages (chauffage, refroidissement, éclairage, production d’eau

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 72

chaude sanitaire, auxiliaires tels que pompes et ventilateurs), déduction faite de la

production d’électricité à demeure.

Cepmax = 50 × Mctype × (Mcgéo + Mcalt + Mcsurf + McGES)

Ce coefficient est exprimé en kWh/(m².an). Les surfaces en m² sont calculées en

Surface Hors-Oeuvre Nette au sens de la Réglementation Thermique (SHONRT).

Avec :

- Mctype : coefficient de modulation selon le type de bâtiment ou de partie de

bâtiment et sa catégorie CE1/CE2 : 1 pour les catégories CE 1 (non climatisé)

et 1,2 pour les catégories CE 2 (climatisés), au sens de l’annexe VIII de l’arrêté

du 26 octobre 2010.

- Mcgéo : coefficient de modulation selon la localisation géographique ;

- Mcalt : coefficient de modulation selon l’altitude ;

- Mcsurf : pour les maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs

d’habitation, coefficient de modulation selon la surface moyenne des

logements du bâtiment ou de la partie de bâtiment ;

- McGES : Coefficient de modulation selon les émissions de gaz à effet de serre

des énergies utilisées. Dans le cas d’une utilisation locale de bois énergie

comme énergie principale utilisée pour la production de chauffage et/ou d’eau

chaude sanitaire : M cGES = 0,3 Dans les autres cas que ceux cités par l’arrêté

du 26 octobre 2010 dans son annexe VIII : Mc GES = 0.

La RT 2012 (applicable aux bâtiments neufs publics et tertiaires depuis le 28 octobre

2011 et aux bâtiments neufs à usage d’habitation à partir du 1er janvier 2013) reprend

en fait le niveau de performance énergétique défini par le label BBC-Effinergie.

Le label BBC-effinergie® est défini par l’arrêté ministériel du 3 mai 2007. Ce dernier

reprend les valeurs définies par le référentiel de l'association EFFINERGIE®, à savoir

un objectif de consommation maximale pour les constructions résidentielles neuves

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 73

fixé à 50 kWhep/m²/an, à moduler selon la zone climatique et l'altitude. (voir carte et

tableau ci-dessous)

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Pour les constructions tertiaires neuves : objectif de consommation maximale en

énergie primaire fixé à 50% de la consommation conventionnelle de référence.

Les calculs sont faits en utilisant la méthode de calcul Th-CE qui est celle de la

réglementation thermique 2005. les résultats sont donc en kWh d'énergie primaire par

m² de Surface Hors Oeuvre Nette (SHON)

Cep selon la méthode de calcul RT 2005 pour : le chauffage, le refroidissement, la

ventilation, les auxiliaires, la production d’eau chaude sanitaire, l’éclairage des

locaux

Coefficient de transformation en énergie primaire par convention pour chaque type d'énergie:

Energie Energie Finale Energie primaire

bois 1 kWh 0,6 kWh

gaz/fioul 1 kWh 1 kWh

électricité 1 kWh 2,58 kWh

En complément le label BBC-Effinergie pose les exigences suivantes

1) Production locale d'électricité

Afin de garantir d’une part la qualité énergétique globale du bâtiment construit et

d’autre part éviter que la mise en place d’une production locale d’électricité dans un

bâtiment de logements BBC-effinergie® permette à ce bâtiment de fortement

surconsommer de l’énergie, un bâtiment de logements labellisé BBC-effinergie®

respecte les conditions suivantes :

Outre le respect des critères liés à la consommation maximale définis au 5° de

l'article 2 de l'arrêté du 3 mai 2007 :

Pour un bâtiment de logements équipé d’une production locale d’électricité, et d’une

production d’eau chaude sanitaire totalement ou partiellement par électricité, la

consommation conventionnelle totale d’énergie du bâtiment avant déduction de la

production locale d’électricité, n’excède pas :

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 75

Pour un bâtiment de logements équipé d’une production locale d’électricité, et d’une

production d’eau chaude sanitaire autre que totalement ou partiellement par

électricité, la consommation conventionnelle totale d’énergie du bâtiment avant

déduction de la production locale d’électricité, n’excède pas :

avec a et b définis au 2° de l’article 2 de l’arrêté 29 septembre 2009.

Pour un bâtiment de logements collectifs équipé d’une production locale d’électricité

et d’une production d’eau chaude sanitaire partiellement par électricité, la

consommation conventionnelle totale d’énergie du bâtiment avant déduction de la

production locale d’électricité, n’excède pas

avec a et b définis au 5° de l’article 2 de l’arrêté du 3 mai 2 007 et X étant déterminé

comme suit :

S1 étant la surface habitable des logements équipés d’une production d'eau chaude

sanitaire totalement ou partiellement électrique, S2 étant la surface habitable des

logements équipés d’une production d'eau chaude sanitaire non électrique.

De plus, le coefficient Ubât du bâtiment n’excède pas UbâtmaxRT2005 – 30%

Cette exigence ne concerne pas le tertiaire.

2) Perméabilité à l'air

Une mesure de perméabilité à l'air est obligatoire pour tout logement BBC-Effinergie.

Elle n'est pas obligatoire pour un bâtiment à usages autres que d'habitation.

– La perméabilité mesurée, exprimée par le coefficient Q4Pa-surf, est inférieure

à : o 0.6 m3 /h/m² de parois déperditives en maison individuelle,

– 1 m3 /h/m² de parois déperditives en immeuble collectif d’habitation.

Cette valeur quantifie le débit de fuite traversant l'enveloppe, exprimé en m3/h.m²,

sous un écart de pression de 4 Pascals conformément à la RT 2005.

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La mesure de la perméabilité est effectuée conformément à la norme NF EN 13 829 et

son guide d’application GA P 50-784.

Rapport SHON/SHAB

Surface de référence : La surface de référence à prendre en compte est la SHON-RT

telle que définie dans l'arrêté du 26 octobre 2010.

La règle suivante ne s'applique plus depuis le 28 octobre 2011: Si la SHON dépasse de

20% la surface habitable, la surface prise en référence pour répondre aux exigences

est de 1,2 fois la surface habitable en attente de la publication de la nouvelle surface

de référence de la RT :SHON/SHAB ≤ 1,2

La RT 2012 s’articule autour de deux innovations fondamentales : la définition d'un

exigence globale en consommation d'énergie primaire en valeur absolue et une

meilleure prise en compte de l'impact énergétique du bâti dès sa conception associée

au coefficient Bbio créé spécifiquement.

Objectif global dès la conception

C’est la différence essentielle par rapport à la RT 2005. Jusqu’à présent, les

différentes RT se calaient tous les 5 ans autour de 10, 15 à 20 % de réduction des

consommations en exprimant la valeur à respecter par rapport à un bâtiment de

référence.

L’objectif en kWhep/m2 (kWh d'énergie primaire par m2 de SHON) dépendait ainsi de

nombreux paramètres propres au projet (forme du bâtiment, détail des

installations…). De ce fait, la consommation en énergie primaire à respecter pouvait

varier fortement d’un bâtiment à l’autre.

Avec la RT 2012, l'exigence s’exprimera différemment. Le coefficient de référence

calculé à partir des détails du bâtiment sera remplacé par une valeur absolue,

indépendante de la forme du bâtiment. Le gain par rapport à 2005 sera d'au moins

50% (et pourra varier fortement d'un bâtiment à l'autre)". Cet objectif ambitieux

demandera à l'équipe de conception une réflexion à la fois plus globale et plus

pointue, tant sur la conception du bâti que sur le choix des systèmes. "Par exemple,

en RT 2005, si vous décidiez de faire un bâtiment très découpé et peu compact, le

coefficient de référence suivait. En RT 2012, ce coefficient ne sera plus fonction de la

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 77

forme du bâtiment. Si la forme est pénalisante du point de vue de l’énergie, il faudra

compenser et faire mieux par ailleurs."

L'effort demandé le sera donc dès la conception du bâti, à tous les niveaux : forme du

bâtiment, isolation des parois, orientation et nature des baies, protection solaire,

étanchéité, inertie thermique… sachant que le concepteur connaîtra l’objectif global

de son projet avant même d’avoir tracé le premier coup de crayon du bâtiment. C’est

un des points forts de la RT 2012.

Bien entendu, l'objectif global en consommation d'énergie sera modulé selon un

certain nombre de points qui ont un impact sur les consommations d'énergie

indépendamment de la performance du bâtiment et de ses équipements, notamment

la zone climatique, le type d’utilisation des locaux (hôpital, bureau, école,

logement….), le type d’énergie utilisée…

COEFFICIENT : BBIO

Comme il va falloir porter plus d’attention qu’auparavant à la conception du bâti, un

nouveau coefficient - appelé Bbio - est introduit dans la RT 2012.

Objectif : qualifier la qualité énergétique du bâti avant de savoir quels seront les

systèmes qui l’équiperont (chauffage, refroidissement, eau chaude sanitaire,

photovoltaïque…).

Bbio = 2 x Besoin en Chauffage + 2 x Besoin en Refroidissement + 5 x Besoin en éclairage

Avec :

- Bbio maxmoyen Valeur moyenne du Bbio max définie par type d’occupation du

bâtiment ou de la partie de bâtiment et par catégorie CE1/CE2 : 60 pour les

bâtiments non climatisés (notés CE 1) et 80 pour les bâtiments climatisés

(notés CE 2), au sens de l’annexe VIII de l’arrêté du 26 octobre 2010;

Définition CE1/CE2 :

pour certains bâtiments, notamment ceux situés en zone de bruit des aéroports

ou des voies rapides, il peut s’avérer nécessaire d’installer des systèmes actifs

de refroidissement pour assurer un bon confort thermique d’été alors que les

fenêtres sont fermées. Ces bâtiments, s’ils sont munis d’un tel système de

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 78

refroidissement, ont alors le droit de figurer en catégorie « CE2 ». Tous les

autres bâtiments sont dits de catégorie « CE1 ».

Mbgéo : coefficient de modulation selon la localisation géographique ;

- Mbalt : coefficient de modulation selon l’altitude ;

- Mbsurf : pour les maisons individuelles ou accolées, coefficient de modulation

selon la surface moyenne des logements du bâtiment ou de la partie de

bâtiment

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 79

-

Ce coefficient Bbio sera une exigence réglementaire destinée à orienter le concepteur

dès le départ vers un bâti performant, les exigences de consommation d’énergie et de

confort d’été étant par ailleurs conservées. Le Bbio est une première étape. Elle

correspond du reste au souhait des concepteurs de disposer d’une approche

bioclimatique avant d’avoir à choisir l’ensemble des systèmes pour leur projet. C’est

un premier cadrage qui leur permettra de savoir si leur bâtiment tient la route ou

pas.

Le Bbiomax fixe une limitation du besoin en énergie pour les composantes liées au

bâti (chauffage, refroidissement et éclairage).

Le Bbiomax est modulé en fonction de la typologie du bâtiment, de sa localisation

géographique et de son altitude.

Pour les maisons individuelles ou accolées, une modulation permet en outre de tenir

compte de la surface, afin de ne pas pénaliser les petites constructions.

COEFFICIENT TIC

Le coefficient Tic, pour « Température Intérieure Conventionnelle », correspond,

selon l’article 7 de l’arrêté du 26 octobre 2010, à « la valeur maximale horaire en

période d’occupation de la température opérative ». Facultatif pour les bâtiments

d’habitation climatisés notés CE 2, la Tic concerne pour l’essentiel les bâtiments

d’habitation non climatisés, notés CE 1 (article 7 I- 3 de l’arrêté du 26 octobre 2010).

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la température la plus chaude atteinte dans les locaux (Tic), au cours d’une séquence

de 5 jours très chauds d’été, ne doit pas excéder un plafond (Ticref de 26°C).

LES EXIGENCES DE MOYENS

L’objectif de maîtrise des dépenses énergétiques a conduit à maintenir certaines

exigences de moyens. Il s’agit principalement :

- du traitement des ponts thermiques significatifs,

- de la généralisation, pour le logement, du principe du test de l’étanchéité à

l’air du bâtiment,

- de l’obligation de mise en place de protections solaires pour les locaux de

sommeil,

- du recours aux EnR ou à des systèmes très performants (eau chaude sanitaire

thermodynamique ou micro-cogénération) en maisons individuelles ou

accolées,

- d’une surface minimale pour les baies vitrées (1/6 de la surface habitable).

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Exercice

a. Préciser quels sont les objectifs de la RT 2012 et les différences fondamentales par

rapport à RT 2005.

Les objectifs sont de concevoir des bâtiments qui consommeront peu d’énergie et qui auront

ont bien conçus en termes de « forme du bâtiment, isolation des parois, orientation et nature

des baies, protection solaire, étanchéité, inertie thermique… », indépendamment des

équipements performants qui seront ensuite installés pour le chauffage, le refroidissement,

l’eau chaude sanitaire.

La RT 2012 comportera :

- une valeur maximale de consommation Cepmax de 50 kWhep/m2 (kWh d'énergie

primaire par m2 de SHON) à ne pas dépasser, indépendamment de la forme et des

équipements du bâtiment

- un nouveau coefficient appelé Bbio qui renseignera sur la qualité énergétique du

bâtiment ; il ne devra pas dépasser une valeur Bbiomax calculé en fonction des données

climatiques, des caractéristiques du bâti et des scénarii d’utilisation

- une température intérieure de consigne Tic, température maximale atteinte au cours

d’une période de 5 jours consécutifs de forte chaleur : elle devra être inférieure à

26°C.

La différence fondamentale avec la RT 2005 est que l’exigence de consommation à ne pas

dépasser sera indépendante de la forme du bâti et demandera une conception beaucoup plus

réfléchie et optimisée en termes d’impact énergétique ; l’introduction du coefficient Bbio ira

également dans ce sens.

b. Expliquer en quoi consiste la conception bioclimatique.

La conception bioclimatique est la prise en compte des atouts et des contraintes liées aux

conditions climatiques et géographiques du lieu où sera implanté un bâtiment : celui-ci devra

être agréable à vivre pour ses occupants, avoir une faible consommation énergétique et

respecter au maximum l’environnement.

Le choix d’un bâtiment compact, avec des zones de vie et des ouvertures réduites au nord,

l’installation de baies vitrées exposées au sud avec protections solaires en été, l’isolation de

la toiture, la plantation devant les terrasses d’arbres caduques faisant de l’ombre en été et

ne retirant pas de lumière en hiver sont autant d’exemples pouvant illustrer une conception

bioclimatique.

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Exercice

1. Analyser les exigences du label BBC-Effinergie en termes de consommation

d’énergie primaire pour les bâtiments dont le Cep est de : 60 kWh/m2/an à Nancy et

de 30 à Nice?

La consommation d’énergie primaire par m2 de SHON et par an doit être inférieure à

une valeur Cepmax égale au produit de la valeur 50 par un coefficient de rigueur

climatique.

Pour les bâtiments situés à Nancy : an/kWhep/m 65=3,1×50=Cep 2

max

Pour ces bâtiments,: Cep= 60 kWh/m2/an < Cepmax conformes aux exigences du

label BBC.

Pour les bâtiments situés à Nice : an/kWhep/m 40=8,0×50=Cep 2

max

Pour ces bâtiments, : Cep < 30 kWh/m2/an < Cepmax conformes aux exigences du

label BBC.

2. Comparer les principaux postes de consommation à Nancy ou à Nice.

A Nancy (zone froide), le chauffage et l’eau chaude sanitaire sont les usages

principaux.

A Nice (zone méditerranéenne), le chauffage est marginal et l’eau chaude sanitaire

est le poste principal.

3) Les résultats de l’étude thermique réalisée pour un projet de construction en Ile-

de-France d’une maison neuve à ossature bois figurent dans le tableau ci-dessous :

SYNTHESE ENERGETIQUE

Consommation conventionnelle d’énergie en kWh d’énergie primaire par m2 de SHON et par an :

Cep chauffage Poêle à bois (granulés) : 15,88

Radiateurs électriques : 4,02

Cep climatisation : 0

Cep eau chaude sanitaire : 50,5

Cep auxiliaires de ventilation et de chauffage : 7,2

Cep éclairage : 7,3

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Expliquez pourquoi le bâtiment évoqué ci-dessus ne pourra pas obtenir le label BBC-

Effinergie ?

La consommation d’énergie primaire / m2 de SHON / an du bâtiment, calculée pour

l’obtention du label BBC est :

an/kWhep/m 78,55 = 7,3 + 7,2 + 50,5 + 4,02 + 9,53 =Cep 2

BBC

En Ile-de-France, la valeur à ne pas dépasser pour le label BBC est :

an/kWhep/m 65=3,1×50=Cep 2

max

Le bâtiment ne peut donc pas obtenir le label BBC – Effinergie.

Afin d’être conforme aux exigences du label BBC, la consommation conventionnelle

d’énergie dans le projet de maison évoqué dans le document 2 doit être réduite.

4. Quel est le poste principal dans cette consommation d’énergie ?

C’est la production d’eau chaude sanitaire (cuisine, bains, douches, …)

5. Quel(s) équipement(s) permettant de réduire la consommation d’énergie liée à ce

poste pourriez-vous proposer au bureau d’études chargé de l’étude thermique de la

maison ?

On pourrait proposer :

L’installation d’un chauffe-eau solaire individuel (CESI) : un fluide caloporteur circule

dans des panneaux solaires placés en toiture et chauffe l’eau du ballon de stockage ;

celui-ci comporte une résistance électrique qui fait l’appoint en cas d’ensoleillement

insuffisant.

L’installation d’une pompe à chaleur (PAC) qui assurerait, en plus du chauffage, la

production d’eau chaude.

6 . En modifiant les équipements liés au poste principal de consommation d’énergie,

le bureau d’études thermiques arrive à un projet satisfaisant aux normes BBC, avec

une consommation d’énergie primaire de 45,91 kWh / m2 SHON / an. A quelle valeur

la consommation d’énergie du poste modifié a-t-elle été ramenée ?

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 84

La consommation totale d’énergie primaire par m2 de SHON et par an est notée

Ceptotale : c’est la somme de la consommation C du poste modifié et de la

consommation Cepautres postes inchangée des autres postes.

postes autrestotale epC + C =Cep

Dans le projet initial, on calcule Cepautres postes = 78,55-50,5 = 28,05 kWh/m2/an

Dans le projet final, on calcule C :

an / mkWh / 17,86 = 28,05 - 91,45=epC -Cep = C 2

postes autrestotale

7. Calculer le pourcentage d’énergie primaire économisée sur ce poste par rapport au

projet initial.

La consommation initiale d’énergie primaire par m2 de SHON et par an liée à la

production d’eau chaude sanitaire est Ci = 50,5 kWhep / m2 / an ; la consommation

finale est Cf = 17,86 kWhep / m2 / an.

Le pourcentage d’économies réalisé est donc x tel que :

%6550,5

17,86-5,50100

-C100

i

i

f

C

Cx

8. Sachant que l’énergie consommée dans ce poste correspond à de l’énergie

électrique, calculer en Euros, l’économie réalisée annuellement sur la facture

d’électricité.

Données : SHON de la maison : 175 m2 Coût du kWh EdF = 0,12 €

Le montant initial annuel de la facture d’électricité correspondant à ce poste est :

12,0×SHON×E=F i éli

avec Eél i l’énergie électrique réellement consommée pour ce poste :

an/kWhep/m 57,19=58,2

5,50=E 2

i él

d’où : € 411=12,0×175×57,19=Fi

De même, le montant final annuel de la facture d’électricité correspondant à ce poste

est :

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M.HACHEMAOUI DPE- JUIN - 2016 85

12,0×SHON×E=F f élf

avec Eél f l’énergie électrique réellement consommée pour ce poste :

an/kWhep/m 92,6=58,2

86,17=E 2

f él

d’où : € 145=12,0×175×92,6=Ff

L’économie réalisée annuellement sur la facture d’électricité est donc Fi - Ff = 411 –

145 = 266 €