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dialogue 04 / 2011 Photo  :  Bernhard Stegmayer Servir et gagner En action : Le travail de la « Passantenhilfe » de Berne 6 Nouvelles salutistes 11 - 14 Devenir vainqueur en se faisant serviteur 7 - 10 Portrait : Anne-Catherine Charpilloz 4 Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

Dialogue 04/2011 - Servir et gagner

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Devenir vainqueur en se faisant serviteur

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Servir et gagner

En action : Le travail de la « Passantenhilfe » de Berne 6

Nouvelles salutistes 11 - 14

Devenir vainqueur en se faisant serviteur 7 - 10

Portrait : Anne-Catherine Charpilloz 4

Mensuel pour les salutistes et amis de l ’Armée du Salut

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2 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Dialogue

Charte internationale de l’Armée du Salut

L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle.Son message se fonde sur la Bible.Son ministère est motivé par l’amour de Dieu.Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.

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Une vie de service

Jésus n’est pas venu sur terre en grande pompe, comme on aurait pu l’attendre du Fils de Dieu. Il ne s’est pas assis à la table des hauts-dignitaires participant à de merveilleux banquets. Au contraire, Il s’est humblement fait serviteur en lavant les pieds de ses propres disciples, pour leur montrer l’exemple à suivre.

Ce n’est pas une option que de servir son prochain, c’est une obligation. En tant que serviteurs du Christ, nous sommes appe-lés à aider notre prochain. « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » Matthieu 25 : 40. Dieu nous ap-pelle à vivre une vie de service.

Par ses nombreuses actions, l’Armée du Salut répond à cet ordre divin, en se met-tant au service de son prochain et particu-lièrement de ceux qui sont dans le besoin.

En plaçant le message de l’Evangile au centre de nos vies, le service devient tout naturel.

Sébastien Goetschmann

Courrier des lecteurs

Concerne dialogue 1 :Dossier « Vers un avenir meilleur ? » In-terview du major Christian Eckert.Sur cette double-page il est écrit : « Avant la chute, l’être humain était physiquement comme un ange dans la proximité illimitée de Dieu. Les ‹ habits › qu’il lui a fabriqués en-suite ne seraient rien d’autre qu’une sorte de peau, le séparant et le liant dans un corps physique matériel. » La Bible ne dit pas du tout cela. La Bible précise autre chose de très différent.

• Adam a été créé à partir de la poussière, avec un corps animal (voir aussi 1 Corin-thiens 15 : 44).

• Le fait qu’un animal ait été tué, juste après qu’Adam et Eve aient péché, et que la peau de cet animal a été utilisée par Dieu pour revêtir Adam et Eve, fait penser au sacrifice animal qui couvre le péché, en attendant que Jésus ôte ce péché : « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1 : 29).

• Dans 1 Corinthiens 15, le contexte du ver-set 44 parle du 1er Adam et du 2e Adam : de

même que le 1er Adam est bien Adam en personne (corps, âme et esprit) le 2e Adam est Jésus en personne : c’est lui, homme sans péché, qui est mort sur la croix.

• C’est donc extrêmement important de préciser qu’Adam n’était absolument pas physiquement comme un ange.

Quant à savoir quoi croire et qui croire, l’Ecriture Sainte l’explique dans 1 Jean 2 : 27 « Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, ... » (lire aussi le contexte). Dans ce passage, l’onction est le Saint-Esprit qui ha-bite chaque enfant de Dieu.

Les enseignants ne sont pas infaillibles ; aussi est-il recommandé de vérifier ce qu’ils disent : « Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique : ils reçurent la parole avec beaucoup d’em-pressement et ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » (Actes 17 : 11).

Marc Rossel, soldat

Dossier « Vers un avenir meilleur ? » J’ai lu avec intérêt le dossier : « Vers un avenir meilleur ? » du dialogue de janvier. C’est avec une certaine déception que j’ai dû constater que l’équipe rédactionnelle se contente de restituer le modèle courant dispensationaliste de la fin des temps dans les milieux évangé-liques, sans au moins faire allusion aux autres approches théologiques de la fin des temps.

Après une étude approfondie de ce thème, j’ose douter du fait que « la feuille de route pour la fin des temps » soit compatible avec le sens et le but profond de la Révélation. Franz Stuhlhofer a décrit dans son livre : « Das Ende naht » où peuvent mener les

spéculations dispensationalistes ! Les erreurs de ces « Spécialistes de la Fin des temps » (Editions Brunnen) sont parfaitement mises en lumière. Je conseille vivement à ceux qui veulent vraiment s’informer sur le thème « Fin des temps », de lire le livre : « Zukunft. Hof-fnung. Bibel. Evangelikale und das Ende » de Roland Hardmeier (Editions Betanien).

Il est parfaitement justifié et intéressant d’exa-miner de façon critique nos propres positions sur la fin des temps puisqu’elles peuvent in-fluencer de façon consciente ou inconsciente notre conception (spirituelle) du monde.

Matthias Stalder, Huttwil

Concerne la lettre de Matthias StalderMonsieur Matthias Stalder a fortement criti-qué dans sa lettre de lecteur le dispensatio-nalisme (doctrine des diverses périodes de révélation et de salut) et les présente comme des erreurs. Le livre qu’il recommande « Zukunft. Hoffnung. Bibel. » de Roland Hard-meier est en effet l’un des ouvrages les plus riches en enseignements sur le thème de la fin des temps. Dans sa critique du dispensa-tionalisme, Roland Hardmeier omet toutefois d’indiquer que ce système théologique ne suit pas des voies immuables.

Les adversaires de ce système affirment que le dispensationalisme diviserait la Bible avec pour effet d’en détruire l’unité. Il convient tou-tefois de réfuter ces propos en disant que le dispensationalisme ne masque pas l’unité de la Bible, mais aide justement à la clarifier. Il replace les révélations progressives de l’ère de Dieu au centre même de l’histoire du salut. Cette vision considère l’unité, la multiplicité et le caractère progressif des objectifs de Dieu par rapport au monde, comme aucun autre système théologique.

Matthias Bitterlin

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3«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

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Les publications de l’Armée du Salut ont donné durant des décennies une voix à la résistance contre l’exclusion sociale et l’in-justice persistante envers les défavorisés. Elles abordaient par ailleurs clairement le message de Dieu. « Tout ce que nous sa-vons de notre société, nous le savons par les média », écrit le sociologue allemand Niklas Luhmann (1996). Les possibilités d’accès à l’information ont définitivement changé. Aujourd’hui, les publications de l’Armée du Salut, comme d’autres petits tirages, disparaissent dans la masse de publications inondant nos ménages.

Dans le cadre de la rédaction et en col-laboration avec les Postes et les établis-sements, de nouvelles pistes doivent être explorées afin d’accroître l’écho rencontré par le message et les sujets que défend l’Armée du Salut. Afin d’élu-cider cette question, le Département

Marketing & Communication a lancé un projet destiné à vérifier les besoins et, s’appuyant sur les possibilités actuelles

existant dans le domaine des relations publiques, à analyser et développer les publications. Etant donné les limites des ressources en personnel, le volume des publications devra momentanément être adapté afin de permettre la réussite du projet. A partir d’avril, « Espoir » ne paraî-tra plus qu’une fois par mois et le « Dialo-gue » sera ramené de 16 à 12 pages. La fréquence de parution et le contenu du « Trialog » restent inchangés.

Ces mesures à court terme doivent per-mettre d’analyser de manière approfondie les activités de rédaction, de répondre à l’aspiration de présenter prochainement à nos publics cible des contenus attractifs et de communiquer efficacement vers l’inté-rieur comme vers l’extérieur sur des sujets importants.

Martin Künzi, Chef du Département marketing et communication

Le cri de guerre continue de retentir

De vous à moi

Si la résurrection n’était que légende

Si la résurrection du Christ n’était qu’une légende, ma foi serait morte. C’est si simple et pourtant d’une im-portance capitale. S’il n’y avait jamais eu de résurrection, des mil-

lions de personnes se seraient trompées pendant des centaines d’années. Elles au-raient cru à la résurrection du Christ et à la leur, et toute cette foi aurait été inutile. Quant à moi, j’aurais basé ma vie et ma vision du monde sur un leurre.

Le concept de résurrection symbolique n’a rien de nouveau. La littérature en est rem-plie : une personne est radicalement trans-formée après un moment de totale clar-té religieuse ou intellectuelle. L’ancienne vie et sa manière de penser et d’agir est « morte » ; une vie nouvelle commence : une résurrection a eu lieu.

Pour prévenir l’échec, je pourrais prendre un peu de distance en prétendant qu’il se pourrait que Jésus soit ressuscité. On pourrait également supposer que Jésus n’était pas mort, qu’il a disparu de la circu-lation après s’être remis de ses malheurs.

Ou peut-être sont-ce les femmes qui, si tôt le matin, alors qu’il ne faisait pas encore vraiment jour, sont simplement arrivées vers le mauvais tombeau, vide. Le corps de Jésus aurait pu être volé et jamais re-trouvé, créant la rumeur selon laquelle Jé-sus serait ressuscité et monté au ciel.

A une certaine époque, d’autres argu-ments ont aussi été populaires : il se serait certes passé quelque chose de spécial, on ne saurait pas exactement quoi, mais sûrement pas une résurrection d’entre les morts. Tout serait réduit à deux aspects, avant tout psychologiques. Premièrement, l’aspiration à quelque chose de meilleur que les anciennes traditions juives et que les lois religieuses impossibles à respecter. Deuxiè-mement, la grande et forte personnalité de Jésus aurait tellement impressionné, surtout les personnes simples et pauvres, qu’il au-rait conservé même après sa mort une force toujours vivante pour elles.

Pourquoi ma foi serait-elle morte ?Toutes les hypothèses liées à l’identité du Christ seraient fausses : son être, sa na-ture, sa relation avec le Père. Son œuvre sur terre serait soit mensongère soit de faible importance. Son rôle de médiateur

entre nous les hommes et Dieu serait im-possible ; sans la résurrection du Christ nous n’aurions pas accès à Dieu. Toutes les déclarations au sujet d’un retour de Jésus seraient ridicules. Jésus, ses dis-ciples et apôtres, qui ont dit et écrit tant de choses là-dessus, se seraient tous complètement trompés. Et surtout : per-sonne n’aurait vaincu la mort. La question « mort où est ta victoire, mort où est ton aiguillon ? » serait dénuée de sens. On devrait admettre qu’il n’y a pas de victoire sur la mort et que l’aiguillon du péché est toujours présent.

Personnellement, j’entends autre chose : « Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée, et qu’il disait : ‹ Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et qu’il ressuscite le troi-sième jour. › » Finalement, c’est comme pour beaucoup de choses, dans la vie : on le croit ou on ne le croit pas.

Quant à moi, je crois que Jésus est res-suscité et qu’il a vaincu la mort : la vôtre et la mienne. Je vous souhaite des fêtes de Pâques bénies.

Commissaire Kurt Burger, Chef de [email protected]

Nous sommes bombardés de publications en tout genre. L’Armée du Salut cherche des solu-tions pour améliorer l’impact de son message.

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Portrait - Anne-Catherine Charpilloz

Anne-Catherine Charpilloz (51) habite La Tour-de-Peilz avec son mari Pierre-Yves. Maman de 3 enfants et grand-maman de 2 petits enfants, elle travaille au Phare-Elim depuis mars 2004 et y occupe le poste d’infirmière-cheffe depuis janvier 2007.

Appelée à servir son prochain

Comment êtes-vous arrivée à ce poste d’infirmière-cheffe ?Anne-Catherine Charpilloz : Mon par-cours est un peu atypique. J’ai exercé deux métiers, celui d’officière et celui d’in-firmière. Les deux par vocation.

Jeune, j’ai eu quelques difficultés dans la poursuite de mes études, suite à un grave accident de voiture. Je savais que je voulais devenir infirmière, mais j’ai dû passer par une école de commerce puis faire une passerelle. Je me rends compte aujourd’hui que mes études de commerce me sont utiles pour les tâches adminis-tratives.

Après mon diplôme d’infirmière, mon mari et moi avons été appelés à servir comme officiers, ce que nous avons fait pendant 20 ans. Ensuite nous avons eu besoin de changement. J’ai réactualisé mon diplôme, travaillé comme infirmière dans diverses institutions, puis la fonction d’infirmière-cheffe m’a été proposée.

Officière et infirmière, les deux sont des métiers au service de son prochain. Quelles-sont les différences ?

A-C. C. : Les deux sont des métiers rela-tionnels, où les personnes que nous cô-toyons ont besoin d’être aidées. Dans le métier d’infirmière, je dirais que le service est double, il y a naturellement celui des soins, mais aussi celui d’être à l’écoute.

Depuis que je travaille au Phare, j’ai plus de contacts, que ce soit avec les rési-dents, les familles, le réseau des infir-mières, toutes ces personnes viennent spontanément. En tant qu’officiers, c’est souvent nous qui devions aller à la ren-contre de l’autre.

En quoi le Phare-Elim est-il différent d’un autre EMS ?A-C. C. : Le Phare est reconnu pour être très exigeant en ce qui concerne le res-pect des résidents, mais également du personnel. Nous faisons tout pour que les personnes âgées aient le maximum de confort possible. Nous avons égale-ment une offre spirituelle accrue ... En plus des deux cultes hebdomadaires (mercre-di après-midi et dimanche matin) et des prières avant les repas, la major Rosma-rie Schmid, notre aumônière, propose di-verses animations spirituelles, comme des méditations, et se tient volontiers à la dis-position des résidents.

Justement, quels sont les besoins spiri-tuels des personnes âgées ?A-C. C. : La moyenne d’âge de nos ré-sidents est de plus de 90 ans, ces per-sonnes ont des habitudes dont les cultes dominicaux font partie. Les personnes en fin de vie demandent souvent à voir soit un pasteur, soit l’aumônière.

Je pense qu’à leur âge, ils ont particulière-ment besoin d’écoute et de soutien.

Personnellement, comment partagez-vous votre foi ?A-C. C. : C’est particulier, ayant été offi-ciers au Poste de Vevey pendant neuf ans, nous venions régulièrement au Phare-Elim pour y apporter les cultes ou des médita-tions. Je connaissais donc déjà une partie des gens et eux me connaissaient comme

officière. Cependant, comme pour tout chrétien, partager sa foi se fait dans notre comportement, notre manière d’être. J’es-saye de rester le plus disponible possible, d’être à l’écoute, aussi bien pour les ré-sidents que pour le personnel. D’ailleurs, chacun sait que quand la porte de mon bureau est ouverte, je suis disponible pour les écouter, pour partager un souci ou une situation difficile. Certains viennent parfois me demander de prier ensemble.

Si personnellement mon métier me permet d’aider des gens au quotidien, je crois que tout chrétien est appelé à se mettre au ser-vice de son prochain.

Questions : Sébastien Goetschmann

Anne-Catherine Charpilloz est infirmière-cheffe au Phare-Elim depuis janvier 2007.

Le service de son prochain commence par être disponible et à l’écoute.

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Quelques chiffres :

44 résidents

5-6 personnes en unité d’accueil tem-poraire par jour.

40 personnes travaillant dans les soins, soit une trentaine fixe et une di-zaine comme pool de remplacement constitué d’étudiants.

15 bénévoles.

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5«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Le saviez-vous ? Invités à croire

Est-ce la vie qui nous fait ainsi mû-rir ? Ou peut-être l’expérience que nous avons de la grâce de Dieu qui nous amène à lire autrement les Écritures ? Quoi

qu’il en soit, c’est particulièrement vrai pour moi quand je lis la réaction de Tho-mas, lorsqu’il entend dire que Jésus est ressuscité.

Nous serions peut-être tentés de le trai-ter d’incrédule. L’Evangile nous dit qu’il n’était pas avec les autres disciples quand Jésus vint les trouver, mais bien sûr ils se sont dépêchés de lui annoncer la bonne nouvelle : « Nous avons vu le Seigneur ! » (Jean 20, 25). Vient alors la réplique bien connue : « Si je ne mets pas le doigt sur la marque des clous … et de la lance … je n’y croirai pas » (v. 25). Il faut le voir pour y croire, c’est en tout cas ce que pense Thomas.

Une semaine plus tard, Jésus se montre à nouveau. Cette fois, Thomas est avec les autres. Après les avoir salués, « La paix soit avec vous » (v. 26), Jésus s’adresse à Thomas : « …Regarde mes mains … Cesse de douter, et crois » (v.27). Ces pa-

roles sont transcrites simplement : ni capi-tales, ni gros caractères, ni même un point d’exclamation. Il arrive pourtant qu’elles soient lues comme s’il s’agissait d’une se-monce, adressée par un Maître sévère à un disciple borné.

N’avez-vous pas envisagé qu’il pouvait s’agir plutôt d’une invitation amicale, faite à un homme en peine ? Ce jour-là, Jésus est venu spécialement pour Thomas.

Le Seigneur ressuscité connaît les cœurs de ses disciples. Il sait que Thomas ne de-manderait pas mieux que de le rencontrer personnellement, tout comme ses amis avant lui. Thomas est suffisamment hon-nête pour exprimer ses doutes : il ne peut pas admettre l’incroyable, l’incompréhen-sible. Ayant été témoin de certains des miracles de Jésus, il aurait peut-être dû considérer que c’en était un autre. Mais pour lui, ressusciter après une crucifixion était tout bonnement impensable.

Ce moment n’a peut-être pas été particu-lièrement embarrassant pour Thomas ; il n’est pas humilié. Jésus ne se soucie pas de le morigéner devant ses amis pour son « incrédulité ». Je crois plutôt que, lorsqu’il l’invite à mettre le doigt sur ses cicatrices, Jésus lui souffle une parole de confiance. Qu’en pensez-vous ?

Message de Pâques de la Générale

On évolue avec le temps … les perspectives changent. Vous connaissez sûrement cela. De même, notre lecture, notre compréhension des événements de Pâques peut ainsi évoluer.

Bien sûr, nous ne pouvons aller au-delà du texte. Mais nous pouvons lire les Ecritures à la lumière de ce que nous connaissons par ailleurs de Jésus-Christ, de sa manière de faire et d’être. Sachant par expérience combien il est compréhensif et bon, nous pouvons lire l’histoire de Thomas comme si elle rejoignait la nôtre.

Combien de fois n’avons-nous pas en-tendu d’autres individus dire combien la présence de Jésus les rendait heureux, quand cette expérience nous était tout à fait étrangère. Plutôt que d’exprimer nos doutes, nous avons gardé le silence, voire essayé d’afficher une conviction que nous n’avions pas. Mais pour ceux qui désirent véritablement le connaître, Jésus vient ! Il n’exprime ni condamnation ni reproche, juste quelques mots murmu-rés. Il nous donne de vivre quelque chose de si convaincant que cela devient pour nous certitude absolue. Il est vivant. C’est vrai.

Nous pouvons sûrement faire nôtre la ré-ponse de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (v. 28). Il n’en est pas de plus merveilleuse !

Générale Linda Bond

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En action - « Passantenhilfe » de Berne

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Le trio de la « Passantenhilfe »

Il est 9h30 et trois hommes se trouvent dé-jà devant la porte de la « Passantenhilfe » de Berne. On les laisse entrer. Seev Levy et Manfred Jegerlehner finissent de boire leur thé matinal. Levy est le responsable du centre, Jegerlehner travaille comme diacre social. La tasse de thé du matin fait part du rituel journalier, mais ce n’est pas un instant d’égoïsme. On le met à profit pour procéder à des échanges de vues sur les clients, se donner mutuellement des conseils sur l’assistance à leur apporter ou prendre du recul sur certains cas difficiles.

Levy et Jegerlehner ont un lien particulier, comme ce dernier nous l’explique. « J’ai jadis été client ici, je me shootais. Mon re-tour à la vie a été long. Et je suis infiniment reconnaissant de pouvoir travailler ici au-jourd’hui », précise Manfred Jegerlehner. Son chef est assis à ses côtés et sourit avec compréhension. C’est une relation de travail vraiment unique : « On se connais-sait autrefois comme client et membre du service social et on travaille aujourd’hui main dans la main », complète Seev Levy.

La major Käthiruth Burkhardt fait égale-ment partie de l’équipe où elle s’est enga-gée volontairement. Seev Levy définit ainsi le troisième membre du trio : « Elle sait aller droit au cœur d’une personne. »

La « Passantenhilfe » est un lieu où l’on soulage les plus grandes détresses. On le voit bien, en regardant les trois personnes qui demandent de l’aide aujourd’hui : trois hommes de Slovaquie qui font de la mu-sique dans les rues pour gagner leur vie. Ils veulent rentrer dans leur pays, mais leur voi-ture est en panne et la réparation va coûter 600 francs. Seev Levy écoute patiemment leur histoire – et les aide en leur donnant une petite somme d’argent. Ces hommes peuvent également prendre quelques provi-sions et des vêtements. La conversation est conviviale et détendue. Les trois hommes finissent par s’en aller, satisfaits. Seev Levy précise plus tard : « Ces hommes n’ont rien. Ils font l’objet de discriminations chez eux et n’ont aucun avenir en Suisse. »

Mais la « Passantenhilfe » sait également être pragmatique. Et neutre. Suisse ou

étranger, homme ou femme, chrétien ou bouddhiste. Manfred Jegerlehner le sou-ligne : « Nous allons au devant de l’humain sans aucun préjugé. Même s’il est lui-même l’auteur de sa détresse. Il ne nous appartient pas de juger. Mais d’aider. »

Les trois Slovaques qui ont marqué le début de la journée de travail des trois membres de la « Passantenhilfe », ne sont qu’un « cas très simple », dit Seev Levy. Mais tous les cas sont loin d’être faciles

à régler. Quelle qu’en soit la difficulté et la complexité : l’équipe de la « Passan-tenhilfe » ne recule devant rien. Ici, on té-moigne patience et compréhension aux clients – parfois durant des années. Au prix d’un engagement extraordinaire au service de ces êtres humains que per-sonne n’aiderait : le trio de la « Passanten-hilfe » en est l’exemple frappant.

Sven Gallinelli

L’Armée du Salut offre un soutien direct à tous ceux qui ne sont nulle part les bienvenus : la « Passanten-hilfe » se soucie des personnes dans la misère.

La « Passantenhilfe » fournit une aide pratique en offrant des provisions et des vêtements.

Manfred Jegerlehner (à gauche) était un client de la Passantenhilfe. Aujourd'hui, il y travaille en compagnie de Seev Levy (à droite).

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7«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Dossier - Servir et gagner

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La mission que Dieu confie aux humains lors de la Création est de gérer le monde et de le dominer. Plus tard, c’est le pou-voir sur l’ennemi que Jésus donne à ses disciples. Dieu aimerait faire de nous des vainqueurs.

Trouver son équilibreJésus lui-même n’est pas seulement hé-ros mais également victime. Il est à la fois maître (Lion) et serviteur (Agneau). C’est ce que nous voulons être, nous aussi. Lorsque cet équilibre est détruit, des dérangements malsains et destruc-teurs apparaissent, qui peuvent causer notre perte. Cela peut arriver dans les deux sens : le pouvoir peut mener à la vanité, à l’orgueil et finalement à la rébel-lion, alors que l’humilité peut conduire à la servilité, aux sentiments d’infériorité et finalement à l’autodestruction. Ces deux extrêmes sont à la base des qualités qui, sous leur forme pervertie, élèvent l’être humain au-dessus de Dieu, causant ain-si sa chute.

Les serviteurs du Très-Haut remporteront le premier prix Le terme « servir » apparaÎt plus de 500 fois dans la Bible. Son impor-tance semble donc capitale pour décrire la vie chrétienne.

Des serviteurs royauxLe chrétien né de nouveau vit sur les so-lides fondations du pardon des péchés et de la grâce. Cet état royal lui permet d’ac-complir sa mission comme ouvrier dans le royaume de Dieu. Evangéliste ou berger, diacre ou enseignant, il restera un servi-teur qui transmet sans condition l’amour reçu de Dieu sans le mériter. A l’image de Jésus, qui n’a pas hésité à aider ceux qui le trahiraient et le tueraient et qui est même devenu notre Sauveur !

Servir Dieu et les êtres humains tout en nous accrochant à notre statut d’enfant de Dieu : tel est le critère central d’une vie de vainqueur. Pour que nous puissions un jour franchir la ligne d’arrivée, mais pas seuls : avec toutes les personnes que nous au-rons aidées à vaincre par notre service.

« Parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi. » (1 Pierre 1 : 9)

Gabrielle Keller

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« Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. » (Philippiens 3 : 14). Dans notre course, n’oublions pas d’encourager et d’aider un maximum de monde à nous emboîter le pas.

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8 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Dossier - Servir et gagner

Qui êtes-vous … Générale Linda Bond ?Depuis le 2 avril, Linda Bond sert le Seigneur à travers sa fonction de cheffe de l’Armée du Salut interna-tionale. Lors de son élection, lundi 31 janvier, la désormais Générale s’est prêtée au jeu de l’interview. Le lieutenant-colonel Laurie Robertson a recueilli ses réponses, dont en voici une partie.

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Pouvez-vous nous dire qui vous êtes, et d’où vous venez ?Je suis née en Nouvelle Écosse, au Ca-nada, dernière d’une famille de 13 enfants. Ma mère était âgée de 17 ans quand sa famille a émigré d’Angleterre au Canada. Mon père était mineur. Le genre de famille, avec une mère énergique et intelligente, un père doux comme un agneau, et parfai-tement désintéressé, qui vous marque …

L’environnement politique et social (une ville minière) m’a également marquée, et j’en remercie le Seigneur. Les pauvres, les exclus et les victimes de dépendances di-verses étaient nombreux et mes parents étaient de ceux qui cherchaient à améliorer les choses. Ceci cadrait avec ce que j’ai appris par la suite de la mission qui nous est confiée par le Seigneur – et à laquelle se consacre l’Armée.

Qu’avez-vous ressenti quand vous avez été pressentie, puis élue Générale de l’Armée du Salut ?Quand mon nom est apparu, j’ai éprouvé le sentiment d’une reconnaissance de mes pairs. Il me semblait aussi que cela venait du Seigneur. Il m’avait parlé par l’Ecri-ture, et même si c’était imprévu, j’ai ac-cepté cette nomination dans un sentiment d’obéissance. Il me semblait que je devais attendre pour savoir ce que Dieu voulait. Quand j’ai été élue, je me suis sentie toute petite, mais j’avais aussi le sentiment que le Seigneur était à l’œuvre. C’était pour moi comme un miracle, une œuvre de la grâce.

Pouvez-vous nous dire ce qu’est l’autori-té spirituelle dans le contexte salutiste ?D’abord, le pouvoir appartient à Dieu. Celui qu’il nous délègue est un pouvoir d’amour, le pouvoir de mourir à soi-même et de vivre pour les autres, le pouvoir pour les autres, et non sur les autres.

Ainsi, vos talents, quels qu’ils soient, influen-cent votre service. S’il vous a donné de sa-voir diriger, vous servez mieux en dirigeant. S’il vous a fait le don de la prédication, c’est en prêchant que vous servez le mieux. Qui-conque est en position d’autorité spirituelle est soumis à l’autorité de Dieu. L’influence que nous pouvons exercer est déléguée.

Pouvez-vous redéfinir la mission de l’Ar-mée, et expliquer en quoi elle est tou-jours d’actualité ?Il semble que tout le monde aime citer le général Gowans, et je pense, moi aussi, qu’il a bien su résumer en une phrase le cœur de notre mission - Annoncer l’Evan-gile, former des disciples, et servir nos frères et sœurs en situation d’exclusion - et poser les jalons essentiels.

D’instinct, les salutistes semblent sa-voir que l’Armée a été appelée par Dieu pour faire connaître Jésus-Christ. Et nous croyons aussi que l’on peut être sancti-fié maintenant, amené à la ressemblance de Christ. Servir, cela s’inscrit dans nos gènes. Tels sont notre mission et nos points de repère.

En quoi est-ce d’actualité ? Le monde a besoin de Jésus-Christ, qu’y a-t-il de plus actuel ? Seule la croix du Christ permettra de venir à bout des maux de l’humanité. Quand nous parlons de l’actualité de la sanctification, ce monde a besoin de voir que le peuple de Dieu la rend crédible. Il a besoin de voir des chrétiens authentiques, à la foi profonde, qui vivent la vie de Jésus, sans se borner à en parler.

Hommes et femmes en situation d’exclu-sion ? Il suffit de regarder le journal télévisé ou de regarder autour de soi pour voir ce qu’il en est. Nous avons besoin de chré-tiens engagés.

Est-il important que les gens qui fré-quentent nos postes passent par la fi-lière, engagements de jeune soldat, sol-dat, responsable local ?Je suis absolument convaincue que nous devons demander aux gens de se lever et de signer. J’utilise souvent cette formule. Jésus appelait les gens à s’engager radi-calement à sa suite pour devenir ses dis-ciples. Chez nous, cela se traduit en soldat et officier.

Il nous faut demander aux gens de ne pas se contenter d’être juste « membres » de l’Armée. Pour moi, être soldat, c’est autre chose qu’être simple paroissien, de même que je ne confonds pas officier et membre

du clergé. Nos fidèles doivent croire que l’Armée a été appelée par Dieu pour lutter contre tout ce qui vient enfermer ou aliéner l’esprit humain. Nous avons besoin d’une « force de combat ». C’est ce que sont pour moi soldats et officiers.

Pourquoi faut-il davantage d’of-ficiers ?Les officiers ne sont pas meilleurs que les autres, nous devons être bien au clair à ce sujet. Mais qui dit officier dit disponibilité et mobilité. Dans une or-ganisation internationale, il nous faut des gens qui soient prêts à servir n’importe où, pour Christ, au mieux de leurs possibilités. Il nous faut des gens disponibles. Plus nous aurons d’of-ficiers, mieux ce sera. Il nous faut des officiers bien conscients que leur profession n’est pas un mé-tier, au sens ha-bituel du terme, mais un service, qui implique des sa-crifices. Ceci doit être clair pour eux.

Peut-on envisager pour tous les officiers des affectations en rapport avec leurs compétences ? Comment peut-on y par-venir ? Et quels sont les obstacles ?Je crois aux vertus de ce système, mais je dois être honnête, il m’est arrivé d’être nommée là où mes compétences n’étaient guère utiles. Et l’on y attendait de moi des performances sans grand rapport avec mes possibilités.

Je crois que Dieu honore l’obéissance. Quand il m’a appelée, je n’ai eu qu’à dire : « Tu auras tout de moi ». S’il me demande quelque chose, il me don-nera la grâce nécessaire.

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Dossier - Servir et gagner

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Quand j’étais toute jeune officière, per-sonne n’aurait pensé que je pouvais avoir quelque talent pour l’administration, mais on m’a donné des affectations admi-nistratives. Je n’ai jamais cessé de prê-cher, d’enseigner, de rencontrer les gens. C’étaient mes dons, mais j’ai dû relever le défi de l’administration. Et lors de ma der-nière évaluation … accrochez-vous, j’étais douée pour l’administration !

Dieu nous a donné des talents, et nous de-vons les exercer. Je ne minimiserai jamais cela, mais je me demande parfois si nous

n’insistons pas davantage sur la définition du ministère en fonction des talents, que sur l’obéissance.

Encore une fois, si nous obéissons au Sei-gneur Jésus Christ, et s’il nous demande de relever un défi, il nous faut croire qu’il nous donnera la grâce nécessaire.

Quelles sont, à votre avis, les lignes de force, de l’Armée dans le monde ?Notre nom, parce qu’il est connu un peu partout, et respecté. Cette confiance contri-bue pour une grande part à notre efficacité. Et nous ne voulons pas la perdre.

Une autre force de l’Armée, me semble-t-il, c’est sa mission, qui est clairement définie. Vous auriez du mal à trouver un salutiste qui ne la connaisse pas. C’est cette clarté de ses objectifs qui rend l’Armée aussi efficace.Notre visibilité est aussi une force. Les gens connaissent notre uniforme et nos logos.

Nous avons une longue histoire, pourtant nous sommes connus comme une orga-nisation capable d’adapter ses méthodes à chaque génération, tout en demeurant fidèle à ses valeurs essentielles. Nous de-vons ainsi rester souples, adaptables, mais avec des principes solides.

Comment l’Armée peut-elle tirer parti de ces lignes de forces pour amener des gens à Jésus Christ ?

Notre réputation de fiabilité nous donne un point de contact avec les gens. Mais il nous faut pratiquer une évangélisation amicale. Notre

service auprès des personnes en difficulté nous ouvre bien des portes. Nous pouvons les

aider, non seulement au plan matériel / social, mais en

leur présentant la Bonne nouvelle de Jésus Christ. Cela signifie qu’il nous faut prier pour que des

portes s’ouvrent, et pour savoir ensuite dire ce qui doit l’être de la meilleure fa-çon possible.

Quels sont les prin-cipaux problèmes

auxquels vous allez être confrontée dans

vos nouvelles fonctions ?Le monde est complexe, et

ce n’est pas simple de servir,

sans perdre de vue l’objectif. Et nous de-vons le faire dans un univers laïc, sans ja-mais avoir honte de Jésus Christ. Il y faut du courage, de la sagesse, et la grâce de Dieu.

Et pour l’Armée, retrouve-t-on le même genre de problèmes ?Oui ! Nous sommes appelés à servir dans le temps présent. Nous parlons parfois d’« adaptation », et c’est très bien, tant que ça ne signifie pas compromission. Si nous sommes au service de nos contem-porains, il est des choses intangibles. Ainsi Jésus seul est Sauveur du monde, et nous ne devons jamais transiger sur l’Évangile.

À quoi espérez-vous voir ressembler l’Armée au terme de votre mandat ? En quoi pourrait-elle différer de ce qu’elle est aujourd’hui ?Comment vous répondre ? Je n’ai pas en-core commencé. Tout ce que je sais, c’est que je veux honorer le nom de Jésus. J’ai cette confiance que, lorsque nous faisons cela, l’Esprit de Dieu nous bénit.

Je crois au Réveil, et je prie en ce sens. Il s’est manifesté ici et là. Nous sommes une Armée qui se renouvelle.

Je suis intimement persuadée que Dieu veut faire, dans et par l’Armée, quelque chose que je ne fais qu’entrevoir pour le moment. C’est comme si l’Esprit me di-sait : « Garde foi en moi, et en ce à quoi j’ai appelé l’Armée. »

Si, au terme de mon mandat, ce message a été communiqué, et si l’Armée, avec son identité forte, et sa fidélité à sa mission, continue à influencer le monde, Il sera sa-tisfait. Et c’est tout ce qui m’importe.

Aimeriez-vous ajouter encore quelque chose ?Je remercie l’Armée du Salut. J’ai reçu des centaines de messages, de toute pro-venance, et je suis un peu submergée … Merci à tous pour les citations bibliques … félicitations … et promesses de prières. On ne peut rien me donner de meilleur : j’ai besoin que l’on prie pour moi.

J’aimerais avoir la force, l’énergie, la santé, et me consacrer pleinement à ce que le Seigneur m’appelle à faire à ce niveau. Je ne veux rien d’autre : faire ce à quoi Il m’a appelée.

Questions : Lt-colonel Laurie Robertson

Interview complète sur www.armeedusalut.ch

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Dossier - Servir et gagner

J’étais toute jeune, en charge d’une chambre de patients très âgés, pour quelques-uns grabataires et incontinents. Sans vouloir entrer dans les détails, arriva ce qui arrive souvent : une véritable catas-trophe ! Une visiteuse, que je n’eus pas be-soin de prier de sortir, me dit ainsi : « Oh, mademoiselle, je ne ferais pas ce que vous faites pour tout l’or du monde ! » J’ai pen-sé, si fort que cela a dû s’entendre : « Et bien moi non plus ! »

Que faire avec tout l’or du monde dans ces cas-là ? Savez-vous ce qui m’a le plus aidée dans ce type de situation ? Je me suis souvenue que ce vieillard pourrait être mon grand-papa, un grand-papa que j’ai tendrement aimé, qui, agriculteur, m’a transmis l’amour de la terre et, curieux et cultivé, le goût des livres. Je me suis sou-venue que cette dame très âgée, désorien-tée, pourrait être tante Anna, qui était pour moi tout sauf ma tante, et qui m’a appris, avec son solide accent vaudois, les comp-tines et histoires de son temps. D’ailleurs, depuis qu’elle est partie, plus jamais per-sonne ne m’a appelée collinette … Je me suis souvenue que ce jeune inconscient vautré dans son vomi, alcoolisé et plus si entente … pourrait être mon gamin, mon voisin. Et du coup le service n’était plus une tâche, mais une personne.

Servir, c’est quoi au juste ?

Et vous savez quoi ? Je crois que Jésus nous voit comme cela : courbé sous notre fardeau, à terre ou fanfaron, conscient ou non de notre dépendance, il voit notre per-sonne. Il se met à notre service, Il nous lave les pieds (en lieu et place de nous passer un savon sur la tête) et Il voit en nous ce que nous pourrions être, ce que nous se-rions si nous le laissions faire son œuvre en nous.

Ainsi, servir ne sera jamais plus que trans-mettre ce que nous avons déjà reçu …Seigneur, nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce qui nous était demandé.

Annelise Bergmann

Je réfléchis, je réfléchis … et je me souviens ; d’un cas concret,très concret !

Si cette personne était de notre famille, cela changerait-il le regard que nous portons sur elle ?

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Avons-nous les mains tendues pour aider notre prochain ?

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Echos

Enrôlements à Neuchâtel

Dimanche 23 janvier, la salle du Poste est presque trop petite pour contenir la foule des grands jours : familles, amis et jeunes d’un peu partout en Suisse romande sont là pour s’associer à la fête. Cinq jeunes soldats, un soldat et six membres adhérents sont accueillis lors de cette journée spéciale.

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Il est toujours touchant de voir des enfants commencer leur chemin avec le Seigneur et de les voir signer leur promesse ; c’est encourageant de voir des jeunes adultes confir-mer les décisions prises et faire un pas en avant en devenant membres de la communauté, prêts à servir le Seigneur et voulant vraiment faire sa volonté.

Ce fut l’occasion pour plusieurs d’entre eux d’apporter leur témoi-gnage, soulignant leur progression avec Dieu et certaines expériences déterminantes dans la prise de dé-cision de s’engager plus pleinement et de devenir membre de l’Armée du Salut.

Ces moments spéciaux sont toujours une occasion de réfléchir sur le chemin par-couru, les décisions prises … on peut se demander si notre foi est toujours aussi forte, si le feu en nous brûle encore autant pour le Seigneur et pour son œuvre ici sur terre. C’est une occasion de remettre en question notre vie, notre attitude par rap-port à Dieu, par rapport à l’Armée du Salut et par rapport aux plans que Dieu a pour nous. Ne laissons jamais le fait d’aller au culte devenir une habitude, ni notre rela-tion avec le Seigneur passer en deuxième place dans notre vie.

Que le Seigneur bénisse richement ces treize personnes, enfants et adultes, et qu’Il les fortifie dans leur marche avec Lui ! Qu’ils soient une source de bénédiction dans notre Poste de Neuchâtel ! Et souvenons-nous de les soutenir par nos prières et que nos paroles et attitudes puissent les encou-rager afin que notre communauté, affermie par ce renfort, continue d’aller de l’avant pour la gloire de Dieu notre Père céleste.

Christine Tursi et François Thöni

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Instant solennel, Aurore Donzé signe ses pro-messes.

Cinq jeunes soldats ont été enrôlés lors de cette cé-rémonie.

Les membres adhérents :

Eléonore EggerAurélie DupuisCéline ReichenbachThibaud DupuisTiffany DupuisStéphane Guy

Les cinq Jeunes Soldats :

Malika EggerEmilie EggerFawn GlauserBen GlauserMathieu Mosimann

Le soldat :

Aurore Donzé

L’Armée du Salut peinte par les salutistes - L’Armée du Salut ra-contée par les salutistes.

Lors de la Nuit des musées à Berne (le 18 mars 2011), le Musée de l’Armée du Salut a inauguré une nouvelle exposition qui mérite le détour. Elle est accessible à tous, du mardi au jeudi et le 2ème samedi du mois, jusqu’au 29 décembre 2011. In-titulée : « L’Armée du Salut peinte par les salutistes », elle est une porte d’entrée originale pour (re)découvrir certaines ca-ractéristiques salutistes. Les œuvres aux styles différents, où l’humour a sa place, expriment la passion qui animait les salu-tistes pour partager leur joie d’appartenir à Jésus-Christ.

Samedi 9 avril 2011, de 14h à 16h, le Musée propose un après-midi unique-ment en français avec :• Visite de l’exposition : « L’Armée du Salut peinte par les salutistes »• « C’est mon histoire » : un temps infor-mel de témoignages (ma découverte de l’Armée du Salut ou ma rencontre avec le Christ).

Pas d’inscription nécessaire.Infos : 031 388 05 01 ou :[email protected]

Major, Corinne Gossauer-Peroz

Peintures salutistes

Le drapeau. la Bible, la Croix, copie d’une il-lustration venue du Territoire du Royaume-Uni.

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12 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Echos

Lu pour vous

Des gestes qui touchent le Cœur

Alice GrayEditions, La Maison de la Bible, 2009ISBN 978-2-8260-3520-6

L’ouvrage, qui recueille différents témoi-gnages, est premièrement destiné à des lectrices. C’est en tout cas à des femmes que la plume d’Alice Gray s’adresse. Mais rassurez-vous, le contenu sera tout autant utile et encourageant pour la gente mas-culine.

Dans un style simple et clair, Alice Gray propose des idées de gestes simples qui peuvent changer la vie des personnes qui nous entourent. Partant de ses propres ex-périences ou de celles d’autres personnes, elle offre dans ce livre une sorte de cahier d’exercices pratiques pour faire la diffé-rence dans la vie des personnes que nous côtoyons. Chaque chapitre se termine par quelques questions de réflexion invitant à l’action.

Si vous souhaitez être des encourage-ments, des rayons de soleil et des sources de bénédictions pour vos voisins, vos fa-milles, vos amis, mais que vous ne savez pas toujours comment vous y prendre, ce livre recèle de bons conseils. Des petites choses simples pour partager l’Evangile autour de vous en ayant confiance que Dieu agit.

Parfois de petits gestes peuvent amener de grands changements.

Sébastien Goetschmann

Les gens apprécient les boissons préparées par la cantine mobile de l’Armée du Salut.

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Aide d’urgence au Japon

Sendai : un officier tend un sachet de nourriture à une petite fille.

Distribution de matériel dans le hall de l’Armée du Salut à Sendai.

File d’attente pour collecter les produits de première nécessité devant le hall de l’Armée du Salut à Sendai.

L’Armée du Salut au Japon

C’est en 1895 que des officiers britaniques ont débuté le travail dans la ville de Yokohama.

Aujourd’hui, l’Armée du Salut compte 47 Postes et presque 3 000 salutistes. 20 institutions sociales et deux hôpitaux y sont exploités.

Le commissaire Makoto Yoshida est chef du Territoire japonais, de-puis 2006.

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13«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Espoir est le journal de l’Armée du Salut destiné à répandre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ en Suisse, en France et en Belgique. Aidez-nous, abonnez-vous et distribuez notre journal !

Soyez des diffuseurs d’EspoirRépandez la bonne Nouvelle !

Oui, je m’abonne pour une année au bimensuel « Espoir »

pour la somme de CHF 48.–

Nom:Prénom:Adresse:

Localité:

Date:Signature:

A envoyer à: Armée du Salut, Service des abonnements, Case postale 6575, 3001 [email protected]

Soyez des diffuseurs d’Espoir !

Annonce

« 40 jours pour découvrir l’essentiel »

Dimanche 6 mars 2011 a marqué le coup d’envoi de la campagne pour les 40 jours ainsi que pour l’action de solidarité « partage et prière ».

De nombreux volontaires se sont attelés à la décoration des salles de culte avec beaucoup de délicatesse et de goût. La plupart des Postes se réjouit d’accueillir un grand nombre de visiteurs. Il s’agit donc de faire en sorte que chaque visiteur puisse se sentir à l’aise. Les responsables de Poste voient de nouvelles têtes parmi le public. Des personnes qui n’étaient plus venues depuis longtemps ont retrouvé le chemin de l’Armée du Salut.

Il est étonnant de voir ce que Dieu peut faire : un poste qui au départ hésitait à par-ticiper à la campagne s’est retrouvé avec 8 petits groupes de 6 à 8 personnes. C’est un miracle !

Dans un autre poste il y a même 19 groupes de partage qui se sont formés ! On y parle du sens de la vie, de la foi, de Dieu. Des questions d’ordre spirituel sont débattues et on échange des idées, des expériences personnelles. Il s’agit réelle-ment d’une campagne spirituelle !

Le Quartier Général est aussi de la partie : 27 personnes du QG se sont engagées dans un des quatre petits groupes. Ils se rencontrent une fois par semaine pour par-tager, et cela durant les six semaines de la campagne.

Un des effets secondaires de la campagne est que des gens ont accepté de conduire un petit groupe pour la première fois de leur vie. Ils apprennent ainsi à diriger un groupe de partage – learning by doing, comme l’on dit en anglais - et ils décou-vrent, à leur surprise, qu’ils y arrivent as-sez bien. Ainsi, cette campagne aide éga-lement à découvrir de nouveaux dons !

Capitaine Roland DougoudDépartement de l’œuvre d’évangélisation

Prions pour :

• que les participants trouvent la discipline de lire le livre « 40 jours pour découvrir l’essen-tiel » chaque jour.

• que la lecture du livre « 40 jours pour découvrir l’essen-tiel » devienne un pilier dans le processus spirituel de chaque participant.

• que les lecteurs trouvent la motivation de s’ouvrir à la vision de Dieu pour leur vie personnelle et de mettre en pratique ce que le Saint-Esprit leur montre.

Décorations de la salle du Poste de Berne.

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14 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Nota bene

Agenda des Chefs

Commissaires Kurt et Alicia Burger, Chefs de Territoire :01 mai : Culte Poste Arc Lémanique, Lau-sanne04-06 mai : Visite des commissaires R. & J. Street, IS Europe Département, Londres15 mai : Culte Poste de Bienne

Colonel Franz Boschung, Secrétaire en chef :03 mai : Conférence des directeurs, Œuvre sociale04-05 mai : Visite des commissaires R. & J. Street, IS Europe Département, Londres

Réunion d’adieux des commissaires Kurt et Alicia Burger et Réunion de bienvenue des nouveaux Elèves Offi-ciers.Dimanche, 19 juin 2011 dès 17h au Poste de Berne

85 ans26 avril : Major Lydia Etzensperger, Un-tergasse 5, 8353 Elgg04 mai : Major Sylvane Guerne, Wim-borne House,Flat 17, 17 Marine Parade C012 3RA Dovercourt / Essex, Great Britain

80 ans10 mai : Major Lydia Walzer-Roggli, Bildstrasse 5, 8580 Amriswil

75 Jahre19 avril : Major Oscar Iselin-Egger, Steinrieselnstr. 6, 9100 Herisau04 mai : Lt-colonel André Sterckx, Mühledorfstr. 25 / 305, 3018 Bern

Noces d’or22 avril : Majors Eveline & Jean Don-zé-Hanselmann, Rue des Philosophes 71, 1400 Yverdon-les-Bains

Noces de diamant 03 mai : Lt-colonels Alfred & Yvette Urwyler-Widmer, Rue des Guches 15, 2034 Peseux

Félicitations

Au 1er juin 2011Les lt-colonels Patrick et Anne-Dore Naud, officiers du Territoire France et Bel-gique, actuellement Secrétaire en chef, res-pectivement Secrétaire territoriale des mi-nistères féminins pour le Territoire Allemagne et Lituanie, deviendront Chefs territoriaux de ce même Territoire. Le lt-colonel Patrick Naud comme Commandant territorial et la lt-colonelle Anne-Dore Naud comme Pré-sidente territoriale des ministères féminins, avec promotion au grade de colonel. Ils suc-cèdent aux commissaires Horst et Helga Charlet, retraités du service actif.

La major Marsha-Jean Bowles, officière du Territoire Canada et Bermudes, actuelle-ment Secrétaire Evangélisation & Candidats pour le Territoire Allemagne et Lituanie, de-viendra Secrétaire en chef de ce Territoire, avec promotion au grade de lt-colonelle. Le major David Bowles, qui continuera à servir comme Secrétaire territorial jeunesse pour le Territoire Allemagne et Lituanie sera éga-lement promu au grade de lt-colonel.

Au 1er juillet 2011 Les colonels Brian et Rosalie Peddle, of-ficiers du Territoire Canada et Bermudes, ac-tuellement Secrétaire en chef, respectivement Secrétaire territoriale des ministères féminins pour le Territoire Royaume-Uni et République d’Irlande, deviendront Chefs du Territoire Ca-nada et Bermudes. Le colonel Brian Peddle comme Commandant territorial et la colonelle Rosalie Peddle comme Présidente territoriale des ministères féminins, avec promotion au grade de commissaire – la colonelle Rosalie Peddle dès le 1er juillet 2011 et le colonel Brian Peddle dès le 2 juillet 2011. Ils succèdent aux commissaires William et Marilyn Francis, re-traités du service actif.

Les lt-colonels David et Sylvia Hinton, officiers du Territoire Royaume-Uni et Ré-publique d’Irlande, actuellement Secrétaire administratif, respectivement Assistante du Secrétaire en chef, deviendront Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des minis-tères féminins du Territoire Royaume-Uni et République d’Irlande, avec promotion au grade de colonel.

Au 1er avril 2011124ème pays :Le Général Shaw Clifton a approuvé le dé-but officiel des activités de l’Armée du Sa-lut au Togo, officiellement République to-golaise. Le travail au Togo sera supervisé

Nouvelles internationales

par le Territoire du Ghana. Les capitaines Hervé Michel et Naty Dorcas Ahouyangan-ga, du Territoire du Congo (Brazzaville), ont pris la direction des travaux pour ce pays.

Les activités de l’Armée du Salut se dévelop-pant au Koweït et aux Emirats arabes unis, le Général Shaw Clifton a reconnu les deux pays comme Région du Moyen-Orient. Ré-cemment, des rencontres régulières et infor-melles ont eu lieu au Bahreïn et à Oman. Si les activités de l’Armée du Salut y devenaient of-ficielles, ils seraient inclus dans cette Région.

Mutations nationales au 1er juillet

Les majors Ernst et Sibylle Kissuth, Direction du Poste d’Adelboden, prennent la direction du Poste de Birsfelden.

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DE FI JOSUE

Annonce

Remerciements

Par ces lignes, la major Simone Favre tient a remercier les nombreuses personnes lui ayant fait parvenir un message d’affection pour son 90ème anniversaire.

1 an. Oser, découvrir, grandir !

plus d’informations sur :www.defi.salvy.ch

La major Alice Dill a été rappelée à Dieu le 2 mars, à l’âge de 89 ans.Verena Heiniger, la mère du major Trau-gott Heiniger, du sergent Thomas Heiniger et de Rita Keller-Heiniger, a été rappelée à Dieu le 18 mars 2011, à l’âge de 81 ans.

Aux familles affectées, nous souhaitons la consolation et la paix que seul Dieu peut donner.

Promotion à la Gloire du Ciel

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15«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Détente

Des nœuds réparateurs

Un rabbin âgé raconte cette histoire :

Chacun de nous est relié à Dieu par un fil. Et lorsqu’une faute est commise, le fil se casse. Mais lorsque la faute est re-grettée, Dieu y fait un nœud. Du coup, le fil est plus court qu’avant et le pécheur est un peu plus près de Dieu !

Ainsi de faute en repentir, de nœud en nœud, nous nous rapprochons de Dieu.

Finalement, chacun de nos péchés est l’occasion de raccourcir d’un cran la corde qui comporte des nœuds et d’arriver plus près du cœur de Dieu. Tout est grâce.

Annelise Bergmann

A méditerSudoku

Annonce

Il faut placer dans la grille, par ligne ho-rizontale, verticale, également dans les 9 carrés, les chiffres de 1 à 9, sans ex-ception.

Solution

Ils peuvent être mis dans n’importe quel ordre. Vous devez retrouver la totalité des chiffres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Voilà, le défi est lancé, à vous de jouer !

Règles du jeu

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16 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Maintenir le dialogue

Impressum

JAB

 3001 Berne

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. www.armeedusalut.ch

Edition et rédactionQuartier Général Suisse-Autriche-HongrieLaupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 BerneTéléphone 031 388 05 [email protected] changements d’adresse doivent nous être directement communiqués.

Equipe de rédactionMartin Künzi (Chef marketing et communication)Gabrielle Keller (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann (Rédacteur)André Sterckx (Berne), Christine Volet-Sterckx (Haïti), Monique Bürki (St-Aubin), Annelise Bergmann et Pascal Donzé (Orbe).

Layout Rolf MesserliImpression Rub Graf-Lehmann SA, BerneFondateur William BoothGénérale Linda BondChef de territoire Kurt Burger

Abonnement annueldialogue CHF 46.— | 65.—*Espoir CHF 48.— | 67.—** Etranger

Dans le prochain « dialogue »

La mission de l’Armée du Salut est claire, annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.

C’est en allant à la rencontre des plus dé-munis, dans la rue, que l’Armée du Sa-lut fait une différence dans cette société. D’ailleurs, elle rivalise d’ingéniosité pour at-teindre ceux dont personne ne se soucie.

Rédaction

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Thème du dossier Le combat se gagne dans la rue

« Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s’approchera pour les servir. »

Luc 12 : 37

Dialoguer avec Dieu

Prier simplementLorsque nous sommes dans le calme extérieur, la prière ne s’est pas encore établie en nous. Bien au contraire, il peut arriver que nous ne sachions quoi faire de ce silence. Nous devons alors nous sou-venir que le seul fait d’être là, simplement là devant Dieu, est déjà une prière. Celui qui considère que la prière est un acte de parole, permettant de parler à mots choisis avec une capacité d’expression, connaîtra certains problèmes lors de cette simple « présence devant Dieu ».

L’ écrivain Willy Kramp, qui de son propre aveu a du mal à prier, écrit que « la prière doit être un ressenti intime de tout l’être humain. Et lorsque nous connaissons et approuvons le sens de notre vie en Dieu, peu importe que nous en soyons aux pre-miers pas ardus ou à un stade déjà plus avancé. Le seul point important, c’est d’être conscient de la plénitude de Dieu. »L’essentiel lorsque nous prions est donc de « prier simplement – prier en toute simplicité ».

Garde-moi ô Dieu, car je cherche en toi mon refuge (Psaume 16 : 1).

Heidi Knecht, major

Trois personnes du voisinage sont assises dans notre salon et échangent des pen-sées sur Dieu et sur le sens de la vie. Jusqu’à présent, nous n’avi-ons eu que de maigres discussions sur la foi, mais nous avions profité d’une merveilleuse convivialité lors d’un barbecue et d’une soirée raclette. Deux semaines avant notre campagne, je suis passé pour leur remettre un dépliant d’invitation. Le jeudi avant le coup d’en-voi, nous nous sommes rencontrés dans notre salon pour la soirée habituelle en petit groupe. Je me suis rendu spontanément chez la famille d’à côté et je l’ai invitée à se joindre à notre petit groupe. Franz* est venu immédiatement – sa femme et son fils (38) voulaient regarder le match de hockey sur glace. Franz* s’est associé à la discussion

comme s’il avait tou-jours fait partie de notre groupe. Lorsque nous avons voulu terminer la soirée en prières, sa femme et son fils sont passés nous voir. Nous avons également prié

pour leurs soucis actuels avant de procé-der à des échanges spontanés autour d’un café et d’une part de gâteau.

Une semaine plus tard, tous les trois se trouvaient autour de notre table, chan-taient des chants de louange, cherchaient avec notre aide les passages de la Bible et discutaient sur le sens, la valeur et le but de la vie. Nous remercions Dieu de cet encouragement.

Markus Walzer

(* Nom modifié par la rédaction)

40 jours pour découvrir l’essentieldans un salon à Bümpliz

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