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UNIVERSITE TOULOUSE III PAUL SABATIER FACULTE DE MEDECINE Année 2017 2017 TOU3 1050 THESE POUR LE DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE SPECIALITE MEDECINE GENERALE Présentée et soutenue publiquement par Sophie PLAGNARD Le 30 mai 2017 DIFFICULTES ET SPECIFICITES A SOIGNER UN CONFRERE EN MEDECINE GENERALE, EN MIDI-PYRENEES Directeur de thèse : Monsieur le Docteur Bruno CHICOULAA JURY Monsieur le Professeur Stéphane OUSTRIC Président Monsieur le Professeur Jean-Marc SOULAT Assesseur Madame le Professeur Marie-Eve ROUGE-BUGAT Assesseur Monsieur le Docteur Jean THEVENOT Assesseur Monsieur le Docteur Bruno CHICOULAA Assesseur

DIFFICULTES ET SPECIFICITES A SOIGNER UN CONFRERE EN ......Dr Sylvie Seitz et Dr Nathalie Rosenfeld et toute l’éuipe soignante de Médecine 1 du CH de St Gaudens. Je vous remercie

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Page 1: DIFFICULTES ET SPECIFICITES A SOIGNER UN CONFRERE EN ......Dr Sylvie Seitz et Dr Nathalie Rosenfeld et toute l’éuipe soignante de Médecine 1 du CH de St Gaudens. Je vous remercie

UNIVERSITE TOULOUSE III – PAUL SABATIER

FACULTE DE MEDECINE

Année 2017 2017 TOU3 1050

THESE POUR LE DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE

SPECIALITE MEDECINE GENERALE

Présentée et soutenue publiquement par

Sophie PLAGNARD

Le 30 mai 2017

DIFFICULTES ET SPECIFICITES A SOIGNER UN CONFRERE EN

MEDECINE GENERALE, EN MIDI-PYRENEES

Directeur de thèse : Monsieur le Docteur Bruno CHICOULAA

JURY

Monsieur le Professeur Stéphane OUSTRIC Président

Monsieur le Professeur Jean-Marc SOULAT Assesseur

Madame le Professeur Marie-Eve ROUGE-BUGAT Assesseur

Monsieur le Docteur Jean THEVENOT Assesseur

Monsieur le Docteur Bruno CHICOULAA Assesseur

Page 2: DIFFICULTES ET SPECIFICITES A SOIGNER UN CONFRERE EN ......Dr Sylvie Seitz et Dr Nathalie Rosenfeld et toute l’éuipe soignante de Médecine 1 du CH de St Gaudens. Je vous remercie

Remerciements

Aux membres du jury,

Monsieur le Professeur Stéphane OUSTRIC

Président du jury

Professeur des Universités

Praticien Ambulatoire de Médecine Générale

Vous me faites l’honneur de présider ce jury. Grâce à votre investissement quotidien pour

le DUMG, je suis fière d’avoir reçu l’une des meilleures formations de France en médecine

générale. Soyez assuré de toute ma reconnaissance.

Monsieur le Professeur Jean-Marc SOULAT

Chef de service, Professeur Universitaire-Praticien Hospitalier

Pathologies professionnelles et environnementales

Responsable du DIU « Soigner les Soignants »

Vice président de l’Association MOTS (Organisation du travail et santé du médecin)

En tant que responsable d’un DIU en lien avec le thème de ma thèse, je suppose que le

sujet vous intéresse. Je tiens à vous remercier d’avoir bien voulu évaluer mon travail.

Page 3: DIFFICULTES ET SPECIFICITES A SOIGNER UN CONFRERE EN ......Dr Sylvie Seitz et Dr Nathalie Rosenfeld et toute l’éuipe soignante de Médecine 1 du CH de St Gaudens. Je vous remercie

Madame le Professeur Marie-Eve ROUGE BUGAT

Professeur des Universités

Praticien Ambulatoire de Médecine Générale

Responsable Enseignement – Pédagogie au DUMG

Par votre rôle important dans l’enseignement du Département de médecine générale de

Toulouse, vous avez contribué à ma formation. Je suis honorée de votre participation à

mon jury de soutenance.

Monsieur le Docteur Jean THEVENOT

Chirurgie Gynécologique et Obstétricale

Président du Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins de la Haute-Garonne

Président de l’Association MOTS (Organisation du travail et santé du médecin)

Vous êtes le président de l’association MOTS et du CDOM, et donc très engagé pour la

santé et le bien-être de vos confrères médecins. A ce titre, je vous remercie d’avoir

accepté de juger mon travail de thèse.

Monsieur le Docteur Bruno Chicoulaa

Maître de Conférence Associé de Médecine Générale

Praticien Ambulatoire de Médecine Générale

Ce fût un plaisir de travailler avec vous. Je vous remercie sincèrement d’avoir accepté de

diriger mon travail de thèse et de l’intérêt que vous avez manifesté pour le sujet. Par

votre expérience, vos conseils pertinents, vos explications claires et vos échéances, vous

avez rendu cet exercice, qui me paraissait initialement insurmontable, possible. Vos

encouragements, votre disponibilité et votre rapidité de relecture, notamment ces

dernières semaines, m’ont permis d’être dans les délais.

Page 4: DIFFICULTES ET SPECIFICITES A SOIGNER UN CONFRERE EN ......Dr Sylvie Seitz et Dr Nathalie Rosenfeld et toute l’éuipe soignante de Médecine 1 du CH de St Gaudens. Je vous remercie

A l’ensemble des professeurs de la faculté de Médecine de Limoges et aux médecins du

CHRU de Limoges, qui ont participé à ma formation médicale, soyez assurés de ma

reconnaissance pour tout ce que vous m’avez apporté.

A l’ensemble des professeurs et médecins du DUMG de Toulouse, je vous remercie de

m’avoir permis d’améliorer ma formation médicale et transmis votre expérience.

A mes responsables de stage :

Dr Sylvie Seitz et Dr Nathalie Rosenfeld et toute l’équipe soignante de Médecine 1 du CH

de St Gaudens. Je vous remercie de votre accueil, et pour toutes les connaissances

pratiques que j’ai acquises lors de ce premier stage d’internat. Vous m’avez laissée de

l’autonomie, tout en étant très présentes, en cas de doute.

Dr Pierre Cayrel, Dr Aline Jossillet et Dr Pierre Rodriguez et l’équipe des Urgences de

Rodez. Ce fût un plaisir de travailler avec vous ; votre efficacité, votre professionnalisme

et votre bonne humeur m’ont permis de passer un excellent semestre, très formateur.

Dr Alain Vieillescazes et Dr Marielle Puech, ainsi que vos associées Dr M-Françoise

Salesses, Dr Céline Seguin. Ma première réelle découverte de la médecine ambulatoire où

j’ai pu bénéficier de votre pédagogie et de votre expérience. Je vous remercie de m’avoir

autonomisée progressivement. J’ai toujours autant de plaisir à revenir, pour vous

remplacer. Merci également à Marie et sa bonne humeur, qui fait vraiment un travail

remarquable.

Dr Isabelle Claudet et toute l’équipe médicale des urgences pédiatriques de Purpan.

Merci de m’avoir fait progresser en pédiatrie, compétence nécessaire en cabinet de

médecine générale.

Dr Christophe Carel, Dr Philippe Rumeau et les équipes soignantes de Neurologie et

Cardiologie du CH d’Albi. Je vous remercie de m’avoir éclairée sur ces deux spécialités très

complexes et tellement utiles en médecine générale.

Dr Julien Chainet et Dr Jacky et Henry Marseillan. Je vous remercie pour vos longs

debriefing, toujours très enrichissants et de m’avoir fait découvrir la médecine rurale du

fin fond du Gers. J’ai également beaucoup apprécié de vous remplacer.

Page 5: DIFFICULTES ET SPECIFICITES A SOIGNER UN CONFRERE EN ......Dr Sylvie Seitz et Dr Nathalie Rosenfeld et toute l’éuipe soignante de Médecine 1 du CH de St Gaudens. Je vous remercie

A ma famille,

A mes parents, merci pour votre soutien, vos encouragements, votre accompagnement

dans tous les moments de ma vie. Vous m’avez toujours entourée, le « boulet » !!

A mon frère François (et Cécile) et ma sœur Claire, qui me supportent depuis tant

d’années, j’ai eu la chance de pouvoir grandir avec vous.

A mes grands-parents :

- A mamie et papi : merci pour ces nombreux mercredi après-midi et ces soirs après

l’école passés chez vous.

- A manou (et André que je n’ai pas connu) : je ne te remercierais jamais assez pour

ton assistanat, ta présence, ton soutien pendant cette première année (x2). Merci

également à Claudine et Fatima.

A mes tantes et oncles :

- Sylvie et Thierry, Agnès et Alain, Catherine et Benoît, Thierry, Christian : vous

m’avez vue grandir durant ces vacances inoubliables, passées au Rozier, au ski ou à Noël,

et j’espère bien qu’elles continueront.

- Josette et Jean : merci de votre accueil à la Borie.

A mes cousines et cousins, Marine, Amandine (et David) et Charlotte (et Pierre-

Emmanuel), Justine (et Benjamin), Nicolas, Benjamin, Quentin, Paul, Mathilde (et

Sébastien), Pierre-Marie (et Caroline), JB, Florian (et Sophie), Matthieu (et Chloé), Claire

et Marie. Merci pour ce voyage aux Spitzberg (où j’ai beaucoup râlé d’ailleurs !!! même si

j’en garde un magnifique souvenir), merci pour tous ces défis, ces moments passés à la

cabane à la Borie, ces montées en vélo, ces descentes en canoë, ces randonnées à Capluc,

ces balades à cheval et pour toutes ces soirées jeux de carte, taboo, totem et autres, au

Rozier, à Toulouse et ailleurs ; je vous retrouve toujours avec le même bonheur, et je suis

sure que ça continuera !!!

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A mes amis

Par ordre d’apparition dans ma vie,

A Camille (et Sébastien, Wendy et Luna), après l’école maternelle, l’école primaire, le

collège et le lycée passés ensemble, nous avons pris des chemins universitaires différents,

mais j’ai toujours le même plaisir à refaire le monde et à ragoter avec toi !

A mes copines de lycée

Julie (et Vincent), depuis le lycée, que de chemin parcouru, mais toujours la même

complicité, morue ! Merci de ton soutien et de ta présence, même à distance, ainsi que

de tes réflexions cyniques toujours bien placées. En espérant pouvoir refaire le Kili avec

toi (ou la dernière lubie du moment, le volcan Cotopaxi) ; de toute façon après le Népal,

plus rien ne t’effraie !

Marion (et Mickael et Célia), Pauline (et Fabian et Aylin), Nancy (et Mickael et Dimitri),

Magalie (et JC, Capucine et Gabriel), merci d’avoir partagé avec vous, ces 3 années

magiques à l’immaculée, même si on n’était pas sur le perron !!! Ah, vous m’avez bien

charriée avec « …. aux champs ».

A mes copains de Limoges, co-externes, Emilie P (et Ludo), Delphine H (et Jérémy),

Morgane, Delphine R, J-P (et Théa et Capucine), Sophie (et Nicolas et Victorine), Marie (et

Christophe, Titouan et Inès), Emilie R, Alicia (et Rudy et Jules), Lucie M et Lucie D. C’est

ensemble que nous avons affronté les premiers stages d’externes, le tri des bio, les visites

interminables, les dessins en cours d’anat’, les longues heures à la BU, mais aussi pleins

de bons moments : soirées à Limoges, galas, les WE tous ensemble…

A mes co-internes

Albertine, Thomas, Mélanie : quel semestre mémorable à St Go.

Lorène (et Antoine), avec toi, nous avons vécu nos premiers pas d’interne, gros fous rires

mais aussi petits moments de stress !!

Pauline, Antoine B, Antoine P, Romain, merci pour ce semestre à Rodez, on a partagé

tellement de bons moments dans cet internat au-dessus de la bibliothèque !

Thomas, Muriel, Claire, Yoanna, on s’en souviendra de ces 6 mois à Albi, vous les tous

nouveaux internes et moi la grande !!!

Stéphanie (et Yves), tout a commencé aux urgences pédia et puis on a fait quelques

courses ensemble (semi du Cap Ferret, frappadingue, course du Viaduc, trail nocturne de

Balma….) et des petits voyages (Majorque, NY), pour finir en beauté avec ce Raid en

Californie. Merci, d’être toujours partante pour de nouveaux challenges !!! A quand le

prochain d’ailleurs ?

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Chakir, notre avis cardio de Rodez !!! Merci d’avoir été à l’initiative de ce voyage dans

l’hémisphère sud, que d’émotions au sommet du Kili, et ces trajets sans fin dans les bus à

Mada, ces plongées magnifiques… On repart quand ?

Laetitia (et Guillaume), les ton C et futurs mariés!!! Merci d’avoir été mes 2eme parents

pendant cette coloc’ d’abord au Busca, puis Port St Sauveur et enfin impasse de Lascaux,

que de bons moments partagés, soirées : TV dans ces canap’ (affaire de poney !!), guet-

apens en ville !!!

Gwendoline, tout a commencé par un week-end ski, puis la coloc’ et puis les sushis, les

courses à pied, Movida, les soirées, nos week-end anniversaires…. Merci d’être toujours

là pour papoter et d’avoir sans cesse le petit mot pour me faire marrer !!!!

Aurore (et Matthieu), on a vécu notre première année d’internat et un petit bout de

coloc’, au fil de tes sabourinites et des défis débiles dans lesquels j’ai voulu t’embarquer

!!! Merci à vous deux, pour vos conseils, votre présence et votre soutien.

A mes copains de Toulouse et d’ailleurs

Angélique, après des débuts plutôt chaotiques, tu es devenue ma plus grande

accompagnatrice de paris débiles : les Amaz’Eaunes, le 11 qui se transforme en 18, le

marathon avec Momo, sans parler, bien sûr de ce merveilleux voyage en Inde, avec ses

moments mémorables !!! Je te remercie d’être toujours là pour proposer de nouveaux

défis !!!! Merci aussi à Anne-Claire, Céline et Maxime.

Anaïs, que de soirées mémorables passées en ta compagnie, et ces midis à Arum, ces

footings les soirs d’été, ces discussions interminables au téléphone à se marrer, je te

remercie de ta spontanéité, ta franchise, ton écoute et ton grain de folie. Je ne doute pas

que ça continuera ! Merci également à ta maman.

Julien, celui qui a le plus d’idées farfelues à la minute, ou plutôt audacieuses !!! Merci

pour tes conseils, ton imagination, tes théories… et rien ne me fait plus marrer que de te

voir courir !

Anne-Sophie, ton anniversaire en Corse restera un très bon moment, je te remercie de ta

gentillesse et de ton écoute. Merci également à ta maman et à Yvan.

Cédric, Magaly, Claire G, Harshit, mes coloc’ anciens et actuels.

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TABLEAU du PERSONNEL HU

des Facultés de Médecine du l’Université Paul Sabatier

au 1er septembre 2016

Professeurs Honoraires

Doyen Honoraire M. ROUGE Daniel Professeur Honoraire M. BAZEX Jacques Doyen Honoraire M. LAZORTHES Yves Professeur Honoraire M. VIRENQUE Christian Doyen Honoraire M. CHAP Hugues Professeur Honoraire M. CARLES Pierre Doyen Honoraire M. GUIRAUD-CHAUMEIL Bernard Professeur Honoraire M. BONAFÉ Jean-Louis Doyen Honoraire M. PUEL Pierre Professeur Honoraire M. VAYSSE Philippe Professeur Honoraire M. ESCHAPASSE Henri Professeur Honoraire M. ESQUERRE J.P. Professeur Honoraire M. GEDEON André Professeur Honoraire M. GUITARD Jacques Professeur Honoraire M. PASQUIE M. Professeur Honoraire M. LAZORTHES Franck Professeur Honoraire M. RIBAUT Louis Professeur Honoraire M. ROQUE-LATRILLE Christian Professeur Honoraire M. ARLET Jacques Professeur Honoraire M. CERENE Alain Professeur Honoraire M. RIBET André Professeur Honoraire M. FOURNIAL Gérard Professeur Honoraire M. MONROZIES M. Professeur Honoraire M. HOFF Jean Professeur Honoraire M. DALOUS Antoine Professeur Honoraire M. REME Jean-Michel Professeur Honoraire M. DUPRE M. Professeur Honoraire M. FAUVEL Jean-Marie Professeur Honoraire M. FABRE Jean Professeur Honoraire M. FREXINOS Jacques Professeur Honoraire M. DUCOS Jean Professeur Honoraire M. CARRIERE Jean-Paul Professeur Honoraire M. LACOMME Yves Professeur Honoraire M. MANSAT Michel Professeur Honoraire M. COTONAT Jean Professeur Honoraire M. BARRET André Professeur Honoraire M. DAVID Jean-Frédéric Professeur Honoraire M. ROLLAND Professeur Honoraire Mme DIDIER Jacqueline Professeur Honoraire M. THOUVENOT Jean-Paul Professeur Honoraire Mme LARENG Marie-Blanche Professeur Honoraire M. CAHUZAC Jean-Philippe Professeur Honoraire M. BERNADET Professeur Honoraire M. DELSOL Georges Professeur Honoraire M. REGNIER Claude Professeur Honoraire M. ABBAL Michel Professeur Honoraire M. COMBELLES Professeur Honoraire M. DURAND Dominique Professeur Honoraire M. REGIS Henri Professeur Honoraire M. DALY-SCHVEITZER Nicolas Professeur Honoraire M. ARBUS Louis Professeur Honoraire M. RAILHAC Professeur Honoraire M. PUJOL Michel Professeur Honoraire M. POURRAT Jacques Professeur Honoraire M. ROCHICCIOLI Pierre Professeur Honoraire M. QUERLEU Denis Professeur Honoraire M. RUMEAU Jean-Louis Professeur Honoraire M. ARNE Jean-Louis Professeur Honoraire M. BESOMBES Jean-Paul Professeur Honoraire M. ESCOURROU Jean Professeur Honoraire M. SUC Jean-Michel Professeur Honoraire M. FOURTANIER Gilles Professeur Honoraire M. VALDIGUIE Pierre Professeur Honoraire M. LAGARRIGUE Jacques Professeur Honoraire M. BOUNHOURE Jean-Paul Professeur Honoraire M. PESSEY Jean-Jacques Professeur Honoraire M. CARTON Michel Professeur Honoraire M. CHAVOIN Jean-Pierre Professeur Honoraire Mme PUEL Jacqueline Professeur Honoraire M. GERAUD Gilles Professeur Honoraire M. GOUZI Jean-Louis Professeur Honoraire M. PLANTE Pierre Professeur Honoraire associé M. DUTAU Guy Professeur Honoraire M. MAGNAVAL Jean-François Professeur Honoraire M. PASCAL J.P. Professeur Honoraire M. MONROZIES Xavier Professeur Honoraire M. SALVADOR Michel Professeur Honoraire M. MOSCOVICI Jacques Professeur Honoraire M. BAYARD Francis Professeur Honoraire Mme GENESTAL Michèle Professeur Honoraire M. LEOPHONTE Paul Professeur Honoraire M. CHAMONTIN Bernard Professeur Honoraire M. FABIÉ Michel Professeur Honoraire M. SALVAYRE Robert Professeur Honoraire M. BARTHE Philippe Professeur Honoraire M. FRAYSSE Bernard Professeur Honoraire M. CABARROT Etienne Professeur Honoraire M. BUGAT Roland Professeur Honoraire M. DUFFAUT Michel Professeur Honoraire M. PRADERE Bernard Professeur Honoraire M. ESCAT Jean Professeur Honoraire M. ESCANDE Michel Professeur Honoraire M. PRIS Jacques Professeur Honoraire M. CATHALA Bernard

Professeurs Émérites

Professeur ALBAREDE Jean-Louis Professeur CHAMONTIN Bernard Professeur CONTÉ Jean Professeur SALVAYRE Bernard Professeur MURAT Professeur MAGNAVAL Jean-François Professeur MANELFE Claude Professeur ROQUES-LATRILLE Christian Professeur LOUVET P. Professeur MOSCOVICI Jacques Professeur SARRAMON Jean-Pierre Professeur CARATERO Claude Professeur GUIRAUD-CHAUMEIL Bernard Professeur COSTAGLIOLA Michel Professeur ADER Jean-Louis Professeur LAZORTHES Yves Professeur LARENG Louis Professeur JOFFRE Francis Professeur BONEU Bernard Professeur DABERNAT Henri Professeur BOCCALON Henri Professeur MAZIERES Bernard Professeur ARLET-SUAU Elisabeth Professeur SIMON Jacques Professeur FRAYSSE Bernard Professeur ARBUS Louis

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FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE-PURPAN 37 allées Jules Guesde - 31062 TOULOUSE Cedex Doyen : D. CARRIE

P.U. - P.H.

Classe Exceptionnelle et 1ère classe P.U. - P.H.

2ème classe M. ADOUE Daniel (C.E) Médecine Interne, Gériatrie Mme BEYNE-RAUZY Odile Médecine Interne

M. AMAR Jacques Thérapeutique M. BROUCHET Laurent Chirurgie thoracique et cardio-vascul

M. ATTAL Michel (C.E) Hématologie M. BUREAU Christophe Hépato-Gastro-Entéro

M. AVET-LOISEAU Hervé Hématologie, transfusion M. CALVAS Patrick Génétique

M. BIRMES Philippe Psychiatrie M. CARRERE Nicolas Chirurgie Générale

M. BLANCHER Antoine Immunologie (option Biologique) Mme CASPER Charlotte Pédiatrie

M. BONNEVIALLE Paul Chirurgie Orthopédique et Traumatologie. M. CHAIX Yves Pédiatrie

M. BOSSAVY Jean-Pierre Chirurgie Vasculaire Mme CHARPENTIER Sandrine Thérapeutique, méd. d’urgence, addict

M. BRASSAT David Neurologie M. COGNARD Christophe Neuroradiologie

M. BROUSSET Pierre (C.E) Anatomie pathologique M. DE BOISSEZON Xavier Médecine Physique et Réadapt Fonct.

M. CARRIE Didier (C.E) Cardiologie M. FOURNIE Bernard Rhumatologie

M. CHAP Hugues (C.E) Biochimie M. FOURNIÉ Pierre Ophtalmologie

M. CHAUVEAU Dominique Néphrologie M. GAME Xavier Urologie

M. CHOLLET François (C.E) Neurologie M. GEERAERTS Thomas Anesthésiologie et réanimation

M. CLANET Michel (C.E) Neurologie M. LAROCHE Michel Rhumatologie

M. DAHAN Marcel (C.E) Chirurgie Thoracique et Cardiaque M. LAUWERS Frédéric Anatomie

M. DEGUINE Olivier Oto-rhino-laryngologie M. LEOBON Bertrand Chirurgie Thoracique et Cardiaque

M. DUCOMMUN Bernard Cancérologie M. LOPEZ Raphael Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie

M. FERRIERES Jean Epidémiologie, Santé Publique M. MARX Mathieu Oto-rhino-laryngologie

M. FOURCADE Olivier Anesthésiologie M. MAS Emmanuel Pédiatrie

M. IZOPET Jacques (C.E) Bactériologie-Virologie M. OLIVOT Jean-Marc Neurologie

Mme LAMANT Laurence Anatomie Pathologique M. PARANT Olivier Gynécologie Obstétrique

M. LANG Thierry (C.E) Biostatistiques et Informatique Médicale M. PATHAK Atul Pharmacologie

M. LANGIN Dominique Nutrition M. PAYRASTRE Bernard Hématologie

M. LAUQUE Dominique (C.E) Médecine Interne M. PERON Jean-Marie Hépato-Gastro-Entérologie

M. LIBLAU Roland (C.E) Immunologie M. PORTIER Guillaume Chirurgie Digestive

M. MALAVAUD Bernard Urologie M. RONCALLI Jérôme Cardiologie

M. MANSAT Pierre Chirurgie Orthopédique Mme SAVAGNER Frédérique Biochimie et biologie moléculaire

M. MARCHOU Bruno Maladies Infectieuses Mme SELVES Janick Anatomie et cytologie pathologiques

M. MAZIERES Julien Pneumologie M. SOL Jean-Christophe Neurochirurgie

M. MOLINIER Laurent Epidémiologie, Santé Publique

M. MONTASTRUC Jean-Louis (C.E) Pharmacologie

Mme MOYAL Elisabeth Cancérologie

Mme NOURHASHEMI Fatemeh (C.E) Gériatrie

M. OLIVES Jean-Pierre (C.E) Pédiatrie

M. OSWALD Eric Bactériologie-Virologie

M. PARIENTE Jérémie Neurologie

M. PARINAUD Jean Biol. Du Dévelop. et de la Reprod. M. PAUL Carle Dermatologie

M. PAYOUX Pierre Biophysique P.U. Médecine générale

M. PERRET Bertrand (C.E) Biochimie M. OUSTRIC Stéphane Médecine Générale

M. RASCOL Olivier Pharmacologie M. MESTHÉ Pierre Médecine Générale M. RECHER Christian Hématologie

M. RISCHMANN Pascal (C.E) Urologie M. RIVIERE Daniel (C.E) Physiologie

M. SALES DE GAUZY Jérôme Chirurgie Infantile

M. SALLES Jean-Pierre Pédiatrie M. SANS Nicolas Radiologie

M. SERRE Guy (C.E) Biologie Cellulaire

M. TELMON Norbert Médecine Légale

M. VINEL Jean-Pierre (C.E) Hépato-Gastro-Entérologie

Professeur Associé de Médecine Générale POUTRAIN Jean-Christophe

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FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE-RANGUEIL 133, route de Narbonne - 31062 TOULOUSE Cedex Doyen : E. SERRANO

P.U. - P.H. Classe Exceptionnelle et 1ère classe

P.U. - P.H. 2ème classe

M. ACAR Philippe Pédiatrie M. ACCADBLED Franck Chirurgie Infantile

M. ALRIC Laurent Médecine Interne M. ARBUS Christophe Psychiatrie

Mme ANDRIEU Sandrine Epidémiologie M. BERRY Antoine Parasitologie

M. ARLET Philippe (C.E) Médecine Interne M. BONNEVILLE Fabrice Radiologie

M. ARNAL Jean-François Physiologie M. BOUNES Vincent Médecine d’urgence

Mme BERRY Isabelle (C.E) Biophysique Mme BOURNET Barbara Gastro-entérologie

M. BOUTAULT Franck (C.E) Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie M. CHAUFOUR Xavier Chirurgie Vasculaire

M. BUJAN Louis (C. E) Urologie-Andrologie M. CHAYNES Patrick Anatomie

Mme BURA-RIVIERE Alessandra Médecine Vasculaire M. DECRAMER Stéphane Pédiatrie

M. BUSCAIL Louis Hépato-Gastro-Entérologie M. DELOBEL Pierre Maladies Infectieuses

M. CANTAGREL Alain (C.E) Rhumatologie Mme DULY-BOUHANICK Béatrice Thérapeutique

M. CARON Philippe (C.E) Endocrinologie M. FRANCHITTO Nicolas Addictologie

M. CHIRON Philippe (C.E) Chirurgie Orthopédique et Traumatologie M. GALINIER Philippe Chirurgie Infantile

M. CONSTANTIN Arnaud Rhumatologie M. GARRIDO-STÖWHAS Ignacio Chirurgie Plastique

M. COURBON Frédéric Biophysique Mme GOMEZ-BROUCHET Anne-Muriel Anatomie Pathologique

Mme COURTADE SAIDI Monique Histologie Embryologie M. HUYGHE Eric Urologie

M. DAMBRIN Camille Chirurgie Thoracique et Cardiovasculaire M. LAFFOSSE Jean-Michel Chirurgie Orthopédique et Traumatologie

M. DELABESSE Eric Hématologie Mme LAPRIE Anne Radiothérapie

Mme DELISLE Marie-Bernadette (C.E) Anatomie Pathologie M. LEGUEVAQUE Pierre Chirurgie Générale et Gynécologique

M. DELORD Jean-Pierre Cancérologie M. MARCHEIX Bertrand Chirurgie thoracique et cardiovasculaire

M. DIDIER Alain (C.E) Pneumologie M. MAURY Jean-Philippe Cardiologie

M. ELBAZ Meyer Cardiologie Mme MAZEREEUW Juliette Dermatologie

M. GALINIER Michel Cardiologie M. MEYER Nicolas Dermatologie

M. GLOCK Yves (C.E) Chirurgie Cardio-Vasculaire M. MUSCARI Fabrice Chirurgie Digestive

M. GOURDY Pierre Endocrinologie M. OTAL Philippe Radiologie

M. GRAND Alain (C.E) Epidémiologie. Eco. de la Santé et Prévention M. ROUX Franck-Emmanuel Neurochirurgie

M. GROLLEAU RAOUX Jean-Louis Chirurgie plastique Mme SOTO-MARTIN Maria-Eugénia Gériatrie et biologie du vieillissement

Mme GUIMBAUD Rosine Cancérologie M. TACK Ivan Physiologie

Mme HANAIRE Hélène (C.E) Endocrinologie M. VERGEZ Sébastien Oto-rhino-laryngologie

M. KAMAR Nassim Néphrologie M. YSEBAERT Loic Hématologie

M. LARRUE Vincent Neurologie

M. LAURENT Guy (C.E) Hématologie

M. LEVADE Thierry (C.E) Biochimie

M. MALECAZE François (C.E) Ophtalmologie

M. MARQUE Philippe Médecine Physique et Réadaptation

Mme MARTY Nicole Bactériologie Virologie Hygiène

M. MASSIP Patrice (C.E) Maladies Infectieuses

M. MINVILLE Vincent Anesthésiologie Réanimation

M. RAYNAUD Jean-Philippe (C.E) Psychiatrie Infantile

M. RITZ Patrick Nutrition

M. ROCHE Henri (C.E) Cancérologie

M. ROLLAND Yves Gériatrie

M. ROUGE Daniel (C.E) Médecine Légale

M. ROUSSEAU Hervé (C.E) Radiologie

M. SAILLER Laurent Médecine Interne

M. SCHMITT Laurent (C.E) Psychiatrie

M. SENARD Jean-Michel Pharmacologie

M. SERRANO Elie (C.E) Oto-rhino-laryngologie

M. SOULAT Jean-Marc Médecine du Travail

M. SOULIE Michel (C.E) Urologie

M. SUC Bertrand Chirurgie Digestive

Mme TAUBER Marie-Thérèse (C.E) Pédiatrie

Mme URO-COSTE Emmanuelle Anatomie Pathologique

M. VAYSSIERE Christophe Gynécologie Obstétrique

M. VELLAS Bruno (C.E) Gériatrie

Professeur Associé de Médecine Générale Professeur Associé en O.R.L Pr STILLMUNKES André Pr WOISARD Virginie

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FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE-PURPAN FACULTE DE MEDECINE TOULOUSE- RANGUEIL 37, allées Jules Guesde – 31062 Toulouse Cedex 133, route de Narbonne - 31062 TOULOUSE cedex

M.C.U. - P.H. M.C.U. - P.H M. APOIL Pol Andre Immunologie Mme ABRAVANEL Florence Bactériologie Virologie Hygiène

Mme ARNAUD Catherine Epidémiologie Mme BASSET Céline Cytologie et histologie

M. BIETH Eric Génétique M. CAMBUS Jean-Pierre Hématologie

Mme BONGARD Vanina Epidémiologie Mme CANTERO Anne-Valérie Biochimie

Mme CASPAR BAUGUIL Sylvie Nutrition Mme CARFAGNA Luana Pédiatrie

Mme CASSAING Sophie Parasitologie Mme CASSOL Emmanuelle Biophysique

M. CAVAIGNAC Etienne Chirurgie orthopédique et traumatologie Mme CAUSSE Elizabeth Biochimie

Mme CONCINA Dominique Anesthésie-Réanimation M. CHAPUT Benoit Chirurgie plastique et des brûlés

M. CONGY Nicolas Immunologie M. CHASSAING Nicolas Génétique

Mme COURBON Christine Pharmacologie Mme CLAVE Danielle Bactériologie Virologie

Mme DAMASE Christine Pharmacologie M. CLAVEL Cyril Biologie Cellulaire

Mme de GLISEZENSKY Isabelle Physiologie Mme COLLIN Laetitia Cytologie

Mme DE MAS Véronique Hématologie Mme COLOMBAT Magali Anatomie et cytologie pathologiques

Mme DELMAS Catherine Bactériologie Virologie Hygiène M. CORRE Jill Hématologie

M. DUBOIS Damien Bactériologie Virologie Hygiène M. DE BONNECAZE Guillaume Anatomie

M. DUPUI Philippe Physiologie M. DEDOUIT Fabrice Médecine Légale

M. FAGUER Stanislas Néphrologie M. DELPLA Pierre-André Médecine Légale

Mme FILLAUX Judith Parasitologie M. DESPAS Fabien Pharmacologie

M. GANTET Pierre Biophysique M. EDOUARD Thomas Pédiatrie

Mme GENNERO Isabelle Biochimie Mme ESQUIROL Yolande Médecine du travail

Mme GENOUX Annelise Biochimie et biologie moléculaire Mme EVRARD Solène Histologie, embryologie et cytologie

M. HAMDI Safouane Biochimie Mme GALINIER Anne Nutrition

Mme HITZEL Anne Biophysique Mme GARDETTE Virginie Epidémiologie

M. IRIART Xavier Parasitologie et mycologie M. GASQ David Physiologie

Mme JONCA Nathalie Biologie cellulaire Mme GRARE Marion Bactériologie Virologie Hygiène

M. KIRZIN Sylvain Chirurgie générale Mme GUILBEAU-FRUGIER Céline Anatomie Pathologique

Mme LAPEYRE-MESTRE Maryse Pharmacologie Mme GUYONNET Sophie Nutrition

M. LAURENT Camille Anatomie Pathologique M. HERIN Fabrice Médecine et santé au travail

M. LHERMUSIER Thibault Cardiologie Mme INGUENEAU Cécile Biochimie

Mme MONTASTIER Emilie Nutrition M. LAIREZ Olivier Biophysique et médecine nucléaire

M. MONTOYA Richard Physiologie M. LEANDRI Roger Biologie du dével. et de la reproduction

Mme MOREAU Marion Physiologie M. LEPAGE Benoit Biostatistiques et Informatique médicale

Mme NOGUEIRA M.L. Biologie Cellulaire Mme MAUPAS Françoise Biochimie

M. PILLARD Fabien Physiologie M. MIEUSSET Roger Biologie du dével. et de la reproduction

Mme PUISSANT Bénédicte Immunologie Mme NASR Nathalie Neurologie

Mme RAYMOND Stéphanie Bactériologie Virologie Hygiène Mme PERIQUET Brigitte Nutrition

Mme SABOURDY Frédérique Biochimie Mme PRADDAUDE Françoise Physiologie

Mme SAUNE Karine Bactériologie Virologie M. RIMAILHO Jacques Anatomie et Chirurgie Générale

M. SILVA SIFONTES Stein Réanimation M. RONGIERES Michel Anatomie - Chirurgie orthopédique

M. SOLER Vincent Ophtalmologie Mme SOMMET Agnès Pharmacologie

M. TAFANI Jean-André Biophysique Mme VALLET Marion Physiologie

M. TREINER Emmanuel Immunologie M. VERGEZ François Hématologie

Mme TREMOLLIERES Florence Biologie du développement Mme VEZZOSI Delphine Endocrinologie

Mme VAYSSE Charlotte Cancérologie

M.C.U. Médecine générale M.C.U. Médecine générale

M. BRILLAC Thierry M. BISMUTH Michel Médecine Générale

M. BISMUTH Serge Médecine Générale

Mme ROUGE-BUGAT Marie-Eve Médecine Générale

Mme ESCOURROU Brigitte Médecine Générale

Maîtres de Conférences Associés de Médecine Générale

Dr ABITTEBOUL Yves Dr BOYER Pierre Dr CHICOULAA Bruno Dr ANE Serge Dr IRI-DELAHAYE Motoko Dr BIREBENT Jordan Dr FREYENS Anne

Octobre 2016

t

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1

Sommaire

Liste des abréviations

Introduction

Méthode

Résultats

I. Caractéristiques générales des médecins interrogés

A. Age

B. Sexe

C. Maître de Stage Universitaire

D. Installation

E. Lieu d’installation

II. Bilan du questionnaire

A. Choix du médecin traitant (MT)

B. Difficultés et spécificités lors du soin d’un confrère

1) Soigner un confrère : consultation difficile

2) Difficultés liées aux interlocuteurs

3) Spécificités de la consultation

4) Eléments qui rendent la consultation facile

C. Expérience professionnelle

D. Solutions possibles

1) Stratégies necessaries

2) Capacités personnelles facilitantes

3) Idées à développer

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E. Analyses en sous-groupes

1) Age et Médecin Traitant

2) Sexe et interrogatoire

3) Age et interrogatoire

4) Age et difficulté de la consultation

5) Sexe et difficulté de consultation

6) Lieu d’installation et thèmes abordés

7) Age et sexe

Discussion

I. Idées principales de notre étude

II. Discussion avec la littérature

A. Description de la population de l’étude par rapport aux Médecins Généralistes de

Midi-Pyrénées

B. Difficultés du soin d’un confrère

C. Spécificités de la consultation lorsque le patient est un médecin

D. Honoraires

E. Choix du médecin traitant

F. Solutions possibles

III. Faiblesses

IV. Forces

V. Ouverture

Conclusion

Références bibliographiques

Annexes

I. Questionnaire

II. Mail présentation URPS

III. Trame du tableau de recueil des résultats

IV. Légendes des tableaux de recueil

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3

Liste des abréviations

CDOM : Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins

CNOM : Conseil National de l’Ordre des Médecins

Cs : consultation

DUMG MP : Département Universitaire de Médecine Générale Midi-Pyrénées

MSU : Maître de Stage Universitaire

MT : Médecin Traitant

URPS : Union Régionale des Professionnels de Santé

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4

Introduction

Le Pr Hirsch, Professeur d’éthique médicale à la Faculté de médecine de l'Université Paris-

Sud 11/Paris-Saclay, a comparé la situation du malade à celle d’un voyageur, mais aussi d’un

exilé, à la merci des événements, en quête d’hospitalité.(1) Et cette phrase nous a paru

d’autant plus vraie que le malade est un médecin.

En effet, plusieurs études qualitatives françaises et des articles internationaux ont pointé du

doigt certaines spécificités du médecin malade. Sur le plan de la prise en charge et de la

façon de se traiter, on remarquait un taux important d’automédication (2) et d’auto-

prescription(3), élément qui avait déjà été retrouvé chez les internes.(4) En France, au niveau

du choix du médecin traitant, on notait des chiffres inquiétants, puisqu’une étude de 2007,

en Gironde, montrait que, seuls 17 % des médecins généralistes avaient déclaré un confrère

comme médecin traitant(5). Suivant les études, on rapportait que 85 à 90 % des médecins

généralistes étaient leur propre médecin traitant.(6,7)

Dans cette prise en charge propre du médecin malade, on découvrait un retard au diagnostic,

une négligence de suivi et d’observance et une faible consultation des confrères (seulement

2 à 10 %).(8)

Sur le plan des pathologies organiques, on remarquait un état de santé proche de la

population générale(9), en revanche, on notait un taux significativement plus élevé de

troubles mentaux : dépressions, suicides, addictions(10). A noter que 14 % des décès des

médecins libéraux en activité avaient pour cause le suicide, contre 5.6 % dans la population

générale.(11). De même, 47 % des médecins libéraux présentaient les symptômes du «burn-

out », contre 17 % dans la population générale active, et 53 % se sentaient menacés par ce

syndrome.(12)

Au niveau de la consultation médicale entre deux médecins, la littérature était un peu moins

riche. Certains éléments avaient cependant été pointés du doigt, comme la question du

règlement des honoraires(13), l’anxiété générée pour le soignant et le soigné, le

déroulement de la consultation et la prise de rendez-vous inhabituels.

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Du côté du médecin soignant, peu de références dans la littérature puisqu’au niveau

national, on ne retrouvait que deux études qualitatives (travaux de thèse)(14,15) et que sur

le plan international, les articles étaient moins nombreux.

La situation, pour le médecin soignant, n’était pas facile, avec une certaine projection et

identification(16). Le soignant ressentait un jugement de la part de son confrère

malade(15,17), avec une peur de l’erreur(14) ; toutefois, il ne s’agissait pas d’une crainte

d’être attaqué judiciairement.

Devant ces constatations inquiétantes concernant certaines pathologies des médecins, et

devant le manque de données concernant le médecin soignant un confrère, il nous a paru

plus signifiant de s’intéresser au médecin soignant son confrère.

Mon travail a :

Pour objectif principal d’évaluer les difficultés et spécificités, pour un médecin généraliste, à

prendre en charge un de ses confrères malades.

Pour objectif secondaire de proposer des pistes pour faciliter et améliorer cette prise en

charge.

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6

Matériel et méthode

Il s’agissait d’une étude quantitative transversale, observationnelle puis analytique, réalisée

par auto-questionnaires, auprès de médecins généralistes thésés, installés ou remplaçants,

de Midi-Pyrénées.

Concernant la bibliographie, les sites de recherche utilisés ont été Pubmed, EM Premium,

Sudoc pour les thèses ; Cairn.info et Persée.fr pour la vision sociologique. Les mots clés pour

ce travail comportaient « relation médecin-patient » ; « soigner un confrère » ; « médecin

malade » ; « doctors’ health » ; « illness experiences » ; « doctor-patient relationship ».

Le questionnaire a été élaboré à partir de la littérature : deux thèses(14,15), le rapport du

conseil de l’Ordre 2008(13) et plusieurs articles internationaux.(2,8)

La version initiale comprenait 34 questions, subdivisée en cinq parties. Premièrement, on

exposait les renseignements généraux du médecin interrogé, deuxièmement, les difficultés

pour le soignant lors du soin à un médecin. En troisième partie, on détaillait les spécificités

de la consultation lors du soin d’un médecin. Quatrièmement, on proposait des solutions

pour faciliter cette prise en charge et cinquièmement, on évoquait l’expérience personnelle

des médecins interrogés sur le soin d’un confrère.

Ce questionnaire a été soumis à un échantillon de cinq médecins généralistes et deux non-

médecins, pour évaluer la durée et la compréhension des questions. Nous avons effectué des

modifications au niveau de la forme de réponse des questions 9, 10, 11 et 25, 26 et 27. Ces

six questions étaient, à l’origine, à réponses multiples, à classer par ordre croissant

d’importance.

Le questionnaire a été raccourci, après discussion avec le directeur de thèse.

Par la suite, la commission recherche et thèse du DUMG MP a été consultée et suite à la

participation à l’atelier questionnaire du DUMG MP, plusieurs changements ont été faits.

Ainsi les six questions 9, 10, 11 et 25, 26, 27 à choix multiples se sont transformées en

questions avec une seule réponse possible, afin de faciliter le traitement des résultats.

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7

La dernière version comptait finalement 32 questions, dont 24 obligatoires, avec une durée

pour répondre de cinq minutes environ. (ANNEXE 1)

Les médecins généralistes ont reçu un mail de présentation de l’étude (ANNEXE 2) et le

questionnaire en format Google Form par mail.

Il y a eu trois voies de diffusion. Ils ont été contactés soit par l’URPS des médecins libéraux,

soit par certains CDOM, soit par réseau de connaissance des chercheurs.

En effet, devant le délai d’attente, pour la diffusion au niveau de l’URPS (six mois d’attente),

il a fallu trouver des solutions pour commencer à avoir une tendance au niveau des

résultats ; c’est pourquoi, nous avons sollicité les CDOM. Et seuls les CDOM d’Ariège, du Lot,

des Hautes-Pyrénées et du Tarn-et-Garonne ont accepté la diffusion du questionnaire en

Midi-Pyrénées.

Au niveau de l’URPS, il y a eu une première diffusion suivie d’une relance quinze jours plus

tard.

Pour analyser les résultats, nous nous sommes servis d’un tableau EXCEL et du logiciel de

statistiques BiostaTGV.

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8

Résultats

L’envoi des questionnaires a eu lieu entre le 21/02/2017 et le 18/04/2017. Les voies de

diffusion utilisées ont été les CDOM de l’Ariège, du Lot, des Hautes-Pyrénées et du Tarn-et-

Garonne, le réseau de connaissance des chercheurs et l’URPS. Les deux premières voies de

diffusion ont débuté dès le 21/02/2017 et ont été effectuées sans relance. Au niveau de

l’URPS, il y a eu un premier envoi le mardi 4/04/2017, puis une relance le mardi 18/04/2017,

pour les médecins n’ayant pas ouvert le lien Google Form.

La réception des derniers questionnaires s’est achevée le 22/04/2017.

Nous avons obtenu 375 réponses, soient 15% des médecins généralistes de Midi-Pyrénées.

Le traitement des résultats a été fait à l’aide d’un tableau EXCEL (ANNEXE 3).

I. Caractéristiques générales des médecins interrogés

A. Age

moyenne 48,21

écart-type 11,96

médiane 49

minimum 28

maximum 84

Tableau 1 : Age des médecins interrogés

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B. Sexe

Figure 1 : Sexe des médecins interrogés

C. Maître de Stage Universitaire

Figure 2 : Pourcentage de Maîtres de Stage Universitaires

52,00% 48,00%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

femmes hommes

Sexe

64,27%

35,73%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

non oui

Maître de Stage Universitaire

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D. Installation

Figure 3 : Pourcentage de médecins installés

E. Lieu d’installation

Figure 4 : Lieu d’installation, parmi les médecins installés.

9,60%

90,40%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

non oui

Installation

31,90% 36,30%

31,90%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

rural ville<50000hab urbain ville>50000

Lieu d'installation

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II. Bilan du questionnaire

A. Choix du médecin traitant (MT)

Figure 5 : Médecin traitant choisi

B. Difficultés et spécificités lors du soin d’un confrère

1) Soigner un confrère : consultation difficile

Figure 6 : Pourcentage de consultations difficiles

26,40%

70,40%

3,20%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

MT autre que soi-même propre MT pas de MT

Choix du médecin traitant

18,93%

81,07%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

cs facile cs difficile

Difficulté de la consultation

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2) Difficultés liées aux interlocuteurs

- En rapport avec le médecin soigné

Nombre Pourcentage

Compétences médicales identiques ou d’une

autre spécialité

101 33,22%

Difficultés à accepter son statut de patient : déni,

anxiété exagérée, négligence, retard dans le

début de la prise en charge

170 55,92%

Exigence pour sa prise en charge 13 4,28%

Manque de temps pour se soigner 20 6,58%

Total 304 100,00%

Tableau 2 : Difficultés pour le soignant, en rapport avec le médecin soigné

- En rapport avec le médecin soignant

Nombre Pourcentage

Pression de performance, dépassement de soi 67 22,04%

Jugement de l’autre et peur de l’erreur 123 40,46%

Projection, identification, transfert 52 17,11%

Proximité avec surinvestissement 48 15,79%

Distanciation avec sous-investissement 14 4,61%

Total 304 100,00%

Tableau 3 : Difficultés pour le soignant, en rapport avec le médecin soignant

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13

3) Spécificités de la consultation

- Prise de RDV

Figure 7 : Mode de prise de RDV en consultation

- Durée de consultation

Figure 8 : Durée de la consultation

51,73% 48,27%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

inhabituelle habituelle

Prise de RDV

35,73%

64,27%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

identique plus longue

Durée de consultation

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14

- Utilisation du langage médical

Figure 9 : Pourcentage de médecins utilisant le langage médical face à un confrère

- Interrogatoire

Figure 10 : Réalisation de l’interrogatoire

13,60%

86,40%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

Non Oui

Langage médical

19,47%

58,40%

22,13%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

Moins long Identique Plus long

Interrogatoire

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- Sujets suivants : addiction, sexualité, psychisme

Figure 11 : Façon d’aborder les sujets suivants : addiction, psychisme, sexualité

- Examen physique

Figure 12 : Réalisation de l’examen physique

47,20% 52,80%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

abordés normalement moins abordés

Addiction, sexualité, psychisme

6,93%

73,87%

19,20%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

moins appliqué identique plus appliqué

Examen physique

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- Prescription d’examens complémentaires

Figure 13 : Façon de prescrire les examens complémentaires

- Avis des spécialistes

Figure 14 : Façon d’adresser son confrère, vers un spécialiste

48,80% 51,20%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

identique plus rapide

Prescription d'examens complémentaires

41,33%

58,67%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

identique plus rapide

Avis des spécialistes

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- Prescription du traitement

Figure 15 : Façon de prescrire le traitement

4) Eléments qui rendent la consultation facile

Nombre Pourcentage

Pas de réponse 32 8,53%

Marque de confiance de la part du soigné 190 50,67%

Consultation génératrice de détente 47 12,53%

Compétences médicales identiques 106 28,27%

Total 375 100,00%

Tableau 4 : Eléments facilitant la consultation

C. Expérience professionnelle

94,40% (345 médecins interrogés) de médecins généralistes ont déjà soigné un confrère ;

25,33% (95 médecins interrogés) ont fait payer la consultation.

95,73% (359 médecins interrogés) de médecins généralistes ont déjà été soignés par un

confrère ; 35,20% (132 médecins interrogés) ont payé leur consultation.

75,47% (283 médecins interrogés) préfèrent connaître la profession de médecin de leur

patient.

22,93%

77,07%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

différente identique

Prescription du traitement

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D. Solutions possibles

Les différents éléments pour améliorer la relation médecin-patient quand le patient est un

médecin.

1) Stratégies nécessaires

Nombre Pourcentage

Instaurer un cadre formel 97 25,87%

Définir d’emblée le rôle de chacun : soignant et soigné 102 27,20%

Rassurer le soigné concernant le secret médical 12 3,20%

Considérer le médecin soigné comme un patient

« standard »

147 39,20%

Déléguer/orienter vers un autre médecin, un

spécialiste

17 4,53%

Total 375 100,00%

Tableau 5 : Stratégie à mettre en place pour améliorer la relation

2) Capacités personnelles facilitantes

Nombre Pourcentage

Expérience professionnelle 105 28,00%

Expérience d’avoir été soi-même patient 106 28,27%

Connaître sa capacité à soigner un médecin, prise de

conscience de ses limites

164 43,73%

Total 375 100,00%

Tableau 6 : Capacité personnelle améliorant la relation

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3) Idées à développer

Nombre Pourcentage

Avoir la possibilité pour le soignant de consulter un

psychologue

22 5,87%

Obliger chaque médecin à avoir un médecin traitant

autre que soi-même

151 40,27%

Formation initiale durant les études 47 12,53%

Formation continue avec groupes d’échange/Balint 99 26,40%

Structures de soins spécifiques avec médecins formés 56 14,93%

Total 375 100,00%

Tableau 7 : Idées à developer pour améliorer la relation

E. Analyses en sous-groupes

Pour la comparaison de 2 variables qualitatives, nous avons utilisé un test de CHI 2.

1) Age et Médecin Traitant

La valeur p est 0.00003=> différence significative.

Figure 16 : Identité du médecin traitant en fonction de l’âge

35,94%

16,39%

64,06%

83,61%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

<50ans >ou=50ans

Age et MT

MT autre que soi propre MT ou pas de MT

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2) Sexe et interrogatoire

La valeur p est 0.00593235 => différence significative.

Figure 17 : Caractéristique de l’interrogatoire en fonction du sexe

3) Age et interrogatoire

La valeur p est 0.004 => différence significative.

Figure 18 : Caractéristique de l’interrogatoire en fonction de l’âge

25,13%

13,33%

74,87%

86,67%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

femmes hommes

Sexe et interrogatoire

moins long plus long ou =

25,52%

13,11%

74,48%

86,89%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

<50ans >ou=50ans

Age et interrogatoire

moins long plus long ou =

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21

4) Age et difficulté de la consultation

La valeur p est 0.00003 => différence significative.

Figure 19 : Difficulté de la consultation en fonction de l’âge

5) Sexe et difficulté de la consultation

La valeur p est 0.0004 => différence significative.

Figure 20 : Difficulté de la consultation en fonction du sexe

10,42%

27,87%

89,58%

72,13%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

<50ans >ou=50ans

Age et difficulté de la cs

cs facile cs difficile

11,79%

26,67%

88,21%

73,33%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

femmes hommes

Sexe et difficulté de la cs

cs facile cs difficile

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22

6) Lieu d’exercice et thèmes abordés (psychisme, addiction, sexualité)

La valeur p est 0.043 => différence significative.

Figure 21 : Façon d’aborder les thèmes suivants : psychisme, addiction, sexualité en fonction

du lieu d’installation

7) Age et sexe

La valeur p est 0,000000000000167 => différence significative.

Figure 22 : Répartition des sexes en fonction de l’âge

54,63%

42,86% 45,37%

57,14%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

rural urbain

Lieu d'exercice et thèmes

abordés normalement moins abordés

70,83%

32,24% 29,17%

67,76%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

<50ans >ou=50ans

Age et sexe

femmes hommes

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23

Différences significatives retrouvées entre :

- Age et MT (Figure 16)

- Sexe et interrogatoire (Figure 17)

- Age et interrogatoire (Figure 18)

- Age et consultation difficile (Figure 19)

- Sexe et consultation difficile (Figure 20)

- Lieu d’exercice et thèmes abordés (Figure 21)

- Age et sexe (Figure 22)

Pas de différence significative retrouvée entre :

- Sexe et durée de consultation

- Sexe et thèmes abordés

- Sexe et examens complémentaires

- Sexe et consultations spécialistes

- Sexe et examen physique

- Sexe et MT

- Age et thèmes abordés

- Age et examens complémentaires

- Age et consultations spécialistes

- Age et examen physique

- MSU et examen physique

- MSU et thèmes abordés

- MSU et MT

- MSU et interrogatoire

- Installation et thèmes abordés

- Installation et examens complémentaires

- Installation et consultation difficile

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24

Discussion

I. Idées principales de notre étude

Du point de vue du médecin soignant, soigner un confrère est difficile pour 81,1% des

médecins interrogés.

La principale difficulté, en rapport avec le médecin soigné, reste le problème de l’acceptation

de son statut de patient avec déni, anxiété exagérée, négligence et retard dans le début de la

prise en charge. La principale difficulté en rapport avec le médecin soignant est la peur de

l’erreur et le jugement de son confrère patient.

Lorsque le patient est un médecin, la consultation médicale présente certaines spécificités,

elle est plus longue, réalisée en langage médical et l’avis du médecin spécialiste est plus

rapidement demandé.

Les honoraires ne sont demandés par le soignant que dans 30% des consultations entre deux

médecins.

La solution principale pour améliorer cette relation médecin-patient est de considérer le

médecin soigné comme un patient « standard », dès le début de la prise en charge.

II. Discussion avec la littérature

A. Description de la population de l’étude par rapport aux Médecins Généralistes de

Midi-Pyrénées

Dans la population de notre étude, composée de 375 médecins, la moyenne d’âge est de

48,21 ans, 52% sont des femmes et 1/3 sont des Maîtres de Stage Universitaires. Parmi les

<50 ans, 71% des médecins sont des femmes, alors qu’elles ne représentent plus que 32%

dans la tranche des >50ans. 90% des médecins interrogés sont installés et répartis de façon

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25

égale entre milieu rural (32%), villes < 50 000 habitants (36%) et milieu urbain/villes > 50 000

habitants (32%).

Dans la population générale des Médecins Généralistes de Midi-Pyrénées (18), qui compte

2673 médecins généralistes installés, la moyenne d’âge est de 52,63 ans, 39% sont des

femmes et 17% des Maîtres de Stage Universitaire. Parmi les <50 ans, 55% des médecins sont

des femmes, alors qu’elles ne représentent plus que 37% dans la tranche des >50ans.

La population de notre étude n’est donc pas totalement représentative de la population des

Médecins Généralistes de Midi-Pyrénées puisqu’on retrouve plus de Maître de Stage

Universitaires et plus de femmes, la moyenne d’âge est aussi plus faible.

Ces différences, au niveau de l’âge notamment, s’expliquent par le fait qu’une partie des

questionnaires a été remplie par le réseau de connaissances du chercheur, pouvant avoir

abaissé la moyenne d’âge des médecins interrogés.

On retrouve cependant, le fait que la profession médicale se féminise, avec une majorité de

femmes chez les <50ans ; dans notre étude cet élément est très marqué.

B. Difficultés du soin d’un confrère

Soigner un confrère est une consultation difficile pour le médecin soignant, on retrouve

cependant certaines différences selon l’âge et le sexe du médecin soignant.

La consultation est difficile pour 90% des <50ans, contre 72% des >50ans, cette dissemblance

peut être en lien avec l’expérience professionnelle d’avoir déjà soigné des confrères chez les

médecins les plus âgés.

La consultation est délicate pour 88% des femmes contre 73% des hommes. Mais il y a là un

probable biais de confusion, car dans la population de l’étude, 70% des <50ans sont des

femmes, donc il est difficile de savoir si le lien est en rapport avec le jeune âge ou avec le

sexe féminin.

Dans notre étude, on note que la complexité en rapport avec le patient-médecin, est

l’absence d’acceptation de son statut de patient et le déni, l’anxiété exagérée, la négligence

et le retard dans le début de la prise en charge qui en découlent et ceci pour 56% des

médecins interrogés.

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26

Dans sa thèse, Guillard-Commer parlait de « difficulté à se décentrer de sa position de

soignant pour entrer dans le rôle de patient »(3). Déjà en 1998, un article paru dans le JAMA

retrouvait des « difficultés à inverser les rôles » chez le médecin malade et une « prise en

charge tardive car il minimise la réalité des symptômes »(2). Le « retard à la première

consultation » était souligné dans un article britannique(19). Dans la littérature, on notait

encore que le savoir médical est générateur d’anxiété. (20)

Contrairement à notre étude, le manque de temps pour se soigner est évoqué comme

première difficulté dans un certain nombre d’études (5,6,21–23)et également chez les

internes(4), alors qu’il est mentionné par seulement 6,6% de la population de notre étude.

D’autres éléments sont très souvent retrouvés dans la biblio et non évoqués par notre

questionnaire.

Il s’agit d’abord de l’auto-prescription et de l’automédication (2,7,8,13,22) qui sont

retrouvées chez 25% des médecins de façon régulière, et ceci déjà chez les internes.(4)

On observe aussi une crainte, de la part du médecin soigné, pour le maintien du secret

professionnel(2,23), et de la confidentialité.(24)

La littérature nationale et internationale retrouvait aussi que les médecins généralistes

prennent peu d’arrêts de travail (10,22) car ne veulent pas laisser la charge à leurs

collègues(24), et quand ils en prennent, ils sont de courte durée.(8)

Dans d’autres études, une difficulté liée au médecin-patient est que la maladie est

considérée comme une honte, une faiblesse.(2)

La difficulté en rapport avec le soignant, pour 40% des médecins interrogés, est le jugement

de l’autre et la peur de l’erreur, avec la crainte d’être jugé par le soigné(14,25).

Dans d’autres études, on retrouve plutôt un surinvestissement ou au contraire un sous-

investissement de la part du soignant ; un problème d’identification et de projection ou

encore une pression de performance.(15)

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C. Spécificités de la consultation lorsque le patient est un médecin

La consultation est plus longue pour 64% des médecins, ce qui est en accord avec plusieurs

études(15,26).

Le langage médical est utilisé pour 86% des médecins. La consultation est un « échange

collégial »(2,15).

Le patient est plus rapidement adressé vers un spécialiste pour 59% des médecins, ce qui est

en accord avec une attitude de surinvestissement de la part du soignant(15).

Dans notre étude, certains éléments de la consultation sont semblables à ce que l’on

retrouve avec un patient non médecin, contrairement à ce qui peut être retrouvé dans la

littérature.

Ici, l’interrogatoire et notamment des thèmes comme la sexualité, les addictions et le

psychisme sont abordés de la même manière qu’avec un patient habituel.

Au contraire, pour certains auteurs, l’interrogatoire est moins intrusif et notamment sur tout

ce qui concerne la sexualité, les addictions et le psychisme(2), pour d’autres, c’est carrément

une « absence totale de questionnement sur ces thèmes-là »(15). Ces différences

s’expliquent par l’idéal que les médecins ont de la consultation d’un confrère et sur ce qu’ils

font vraiment quand ils sont face à leur patient-médecin. Il s’agit là des limites des auto-

questionnaires et du déclaratif.

Les analyses en sous-groupes : âge et sexe, retrouvent cependant des différences

significatives en ce qui concerne l’interrogatoire. Chez 25% des <50 ans et 25% des femmes,

l’interrogatoire est moins long, sans retrouver de différence significative entre âge et thèmes

abordés, ni entre sexe et thèmes abordés.

Entre lieu d’installation et thèmes abordés, on note une différence significative. 57% des

médecins urbains disent moins aborder les thèmes suivants : addiction, sexualité et

psychisme contre 45% des médecins ruraux.

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Pour l’examen physique, les médecins de notre étude ne notent pas de différence par

rapport à l’examen d’un patient habituel. Pour la littérature, il est moins intrusif(2), pas de

toucher rectal ni examen sénologique. Quand c’est un ami, il n’y a pas d’examen

physique(15)

Ici, la prescription d’examens complémentaires est observée habituelle, alors que pour

beaucoup, il y a plus de prescription(12), avec attitude de surinvestissement(15).

Un élément qui n’est pas évoqué par notre questionnaire, mais qui semble communément

adopté par les médecins est « la consultation entre deux couloirs »(2,19,27), qui est très

informelle et rapide.

51% des médecins reconnaissent que soigner un confrère représente une marque de

confiance de la part du patient-médecin, cet élément est un facteur facilitant de la

consultation.

D. Honoraires

Dans notre étude, on note que seulement 30% de paiements sont demandés, et ceci, que le

médecin soit du côté patient (35%), ou du côté soignant (25%). Ces chiffres sont en accord

avec la littérature. On retrouve cependant une contradiction, puisqu’en tant que patient, le

médecin souhaite payer sa consultation, alors qu’en tant que médecin, il trouve anormal de

faire payer un confrère(14). Ceci explique probablement le fait que dans notre étude, les

médecins interrogés ont plus payé du côté patient qu’ils n’ont fait payer du côté soignant.

Cette question des honoraires entre confrères a déjà été abordée par le CNOM, dans son

rapport de 2008 et ils avaient eu une réponse tranchée : il faut faire payer les confrères, ce

qui permet d’officialiser la consultation.(13)

Dans le reste de la littérature, les avis sont divergents, jusqu’au sein d’un même article. En

faveur du règlement, le principal argument est de permettre de donner un caractère officiel

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à la consultation et contre le règlement, on retrouve la tradition avec le serment

d’Hippocrate.(15)

Ici, on ne fait pas la distinction entre un patient-médecin qu’on suit pour une pathologie

chronique et un patient-médecin que l’on soigne ponctuellement, ce qui peut être différent

lors de la demande ou non de paiement des honoraires.

E. Choix du médecin traitant

Concernant le choix du médecin traitant, 70% sont leur propre médecin traitant et 3,2%

n’ont pas déclaré de médecin traitant.

Seulement 26% des médecins de l’étude ont désigné un confrère comme médecin traitant,

alors que paradoxalement beaucoup reconnaissent une amélioration de la prise en charge

médicale, quand ils ne sont pas leur propre médecin traitant.(5)

Des différences significatives sont retrouvées en fonction de l’âge, 36% des <50 ans ont

déclaré un confrère comme médecin traitant, contre 16% des >50 ans, ce qui est paradoxal

puisqu’en avançant dans l’âge, on peut penser avoir davantage besoin de soins médicaux.

F. Solutions possibles

La stratégie dominante permettant d’aider au soin d’un confrère est d’essayer de considérer

le médecin soigné comme un patient « standard », pour 40% des médecins interrogés. On

retrouve du côté soigné, le souhait d’être considéré comme un patient « normal ».(14)

Dans la littérature, on retrouve cette même idée, où il faut oublier la profession d’un

médecin malade.(14)

Pour certains auteurs, ce qui facilite davantage est de définir d’emblée les rôles de chacun en

empêchant le médecin malade d’intervenir dans sa propre prise en charge(2) ; définir un

cadre formel.(15)

Le fait de rassurer le soigné concernant le maintien du secret professionnel est également

une stratégie observée.(2)

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Dans notre étude, pour 44% des médecins, il apparait que connaître sa capacité à soigner un

médecin et prendre conscience de ses limites est la capacité personnelle qui favorise le plus

la prise en charge d’un confrère.

De nombreux case-report montrent que c’est plutôt l’expérience personnelle (6) d’avoir été

soi-même patient qui a souvent modifié la prise en charge(28) ; « j’ai trouvé que les

personnes les plus à l’aise dans ce type de contact délicat étaient souvent les connaisseurs,

ceux, heureusement rares, qui ont vécu jeunes l’expérience d’une maladie ».(29)

L’expérience professionnelle d’avoir soigné un confrère est également citée dans la

littérature et permet d’être plus conscient des difficultés rencontrées lors des soins.(2,16)

L’idée dominante à développer selon notre travail serait d’obliger chaque médecin à avoir un

médecin traitant autre que soi-même, pour 40% des médecins. Cet élément est paradoxal

puisque 70,40% des répondants sont leur propre médecin traitant et que 3,20% n’ont pas de

médecin traitant.

Cette idée est en concordance avec la littérature pour qui la mesure serait plutôt incitative

que réellement coercitive.(15,26)

Une autre notion à développer serait de former des médecins pour soigner leurs

confrères(5), élément que l’on retrouve de même dans notre travail, puisque 39% des

médecins évoquaient cette idée en formation initiale ou continue.(2)

De son côté, le CNOM propose la création de structures, cliniques spécialisées, composées de

confrères formés spécifiquement(11,13).

Certains éléments sont déjà mis en place et notamment des associations d’aide aux

médecins.

L’association MOTS (Organisation du travail et santé du médecin) est une structure d’écoute

téléphonique et de prise en charge, comprenant des médecins compétents en ergonomie et

santé au travail, pour aider et accompagner les médecins en difficulté dans l’organisation de

leur travail, la gestion et la prévention de leur santé. Elle a été créée en 2010, à l’initiative du

Conseil de l’Ordre de Haute-Garonne et de son président, le Dr Jean Thévenot.

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31

L’association AAPML (Association d’Aide Professionnelle aux Médecins Libéraux) est une

structure d’écoute téléphonique dédiée aux professionnels de santé en difficulté

psychologique dans l’exercice de leur profession. Elle a été créée en 2005.

On compte encore d’autres associations françaises : l’ASRA (Association d’Aide aux Soignants

de Rhône-Alpes), l’aide et le soutien pour la spécialité d’anesthésie-réanimation, l’association

Inter.Med (Languedoc-Roussillon) qui propose à tous les médecins d’être reçus en

consultation pour un bilan de santé global.

Sur le plan européen, l’association EAPH (European Association for Physician Health), vise à

encourager un soutien supérieur pour les médecins en difficulté à travers l'Europe par le

partage de l'expertise et de bonnes pratiques sur le traitement des médecins par des

médecins, par le développement des services de santé pour les médecins et en faisant des

recherches conjointes sur la santé et le bien-être des médecins, elle a été fondée en 2009.

Une autre idée très souvent retrouvée dans la littérature, et non évoquée par notre

questionnaire est la création d’une médecine préventive pour les libéraux, en incitant les

médecins à la consulter régulièrement(7), pour d’autres, il faut imposer une médecine du

travail (8,10) avec une visite médicale régulière obligatoire.(13)

D’autres articles mentionnent qu’il faut interdire ou encadrer l’auto-prescription.(13,26)

III. Faiblesses

Certains médecins ont dû recevoir deux fois le questionnaire, car nous avons utilisé plusieurs

moyens de diffusion ; on espère qu’ils n’y ont répondu qu’une seule fois.

Sur certaines questions où l’on n’attendait qu’une seule réponse, plusieurs réponses ont été

cochées par quelques médecins, nous avons pris la décision de ne garder que la première

réponse cochée mais de ne pas annuler le questionnaire.

Le taux de réponses est à 15% de la population cible.

L’arrêt de la réception des questionnaires a été décidé au 22 avril, les réponses arrivant plus

tard n’ont pas été prises en compte.

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32

En tant que questionnaire, les réponses sont déclaratives ; les médecins interrogés peuvent

répondre de manière erronée sur leurs pratiques médicales, et ce souvent inconsciemment.

Notre questionnaire ne laisse pas de distinction possible sur les caractéristiques du médecin

soigné, alors qu’il y a de probables différences si le soigné est un spécialiste, un ami médecin

proche, un professeur/supériorité hiérarchique…

IV. Forces

Notre étude est novatrice. Elle est quantitative alors que les études déjà réalisée étaient des

études qualitatives. Le questionnaire a été élaboré à l’aide d’éléments de la

littérature(2,3,14), et validé par la commission recherche et thèse du DUMG et la commission

de diffusion de l’URPS Midi Pyrénées.

Elle propose des pistes de réflexion pour améliorer la prise en charge des médecins.

V. Ouverture

Concernant les solutions proposées, peut-on réellement contraindre un médecin généraliste

à devoir choisir un médecin traitant autre que lui-même. Peut-on l’obliger à se décharger de

sa propre santé alors qu’il a lui-même la responsabilité médicale quotidienne de centaines de

patients ? Est-ce possible de totalement se détacher de sa propre prise en charge médicale,

lorsqu’on est soi-même médecin ?

Sans en arriver à des mesures d’obligation d’avoir un médecin traitant autre que soi, ne faut-

il pas mieux commencer par une sensibilisation des médecins, y compris lors de la formation

initiale ? Et ceci d’autant plus que beaucoup de médecins sont opposés à des réformes

coercitives.(5)

En France, cet élément de sensibilisation tente de se développer grâce à diverses

associations.

Ensuite, comment peut-on empêcher un médecin généraliste à faire de l’automédication et

de l’auto-prescription ?

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La piste de développer une médecine du travail pour les libéraux ne serait-elle pas une bonne

idée ?

Il reste donc encore beaucoup de choses à mettre en place pour améliorer le soin des

médecins, mais ceci est en bonne voie, grâce au travail réalisé par le Conseil de l’Ordre et par

différentes associations (MOTS….).

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Conclusion

Soigner un confrère est un acte délicat. Dans la littérature, on retrouve que les médecins

généralistes pratiquent de façon fréquente l’automédication et l’auto-prescription. On note

qu’une grosse majorité des médecins généralistes sont leur propre médecin traitant. Ces

deux éléments ne facilitent pas la prise en charge d’un confrère, lorsqu’on se retrouve du

côté soignant.

Devant ce constat et le manque de références dans la littérature concernant le médecin

soignant, notre travail a pour objectif principal d’évaluer les difficultés et spécificités, pour un

médecin généraliste, à prendre en charge un de ses confrères malade et pour objectif

secondaire de proposer des pistes pour faciliter et améliorer cette prise en charge.

Les médecins généralistes de Midi-Pyrénées ont été interrogés à l’aide d’un questionnaire

Google Form, du 21/02/2017 au 18/04/2017. La principale voie de diffusion était l’URPS,

mais nous avons aussi utilisé les CDOM (de l’Ariège, du Lot, des Hautes-Pyrénées et du Tarn-

et-Garonne) et le réseau de connaissances des chercheurs. Nous avons recueilli et analysé

375 réponses.

Notre étude montre que pour 81% des médecins généralistes, soigner un confrère est

difficile.

La complexité pour le soignant, liée à son interlocuteur médecin, est la difficulté à accepter

son statut de patient avec déni, anxiété, négligence et retard dans le début de la prise en

charge.

La difficulté pour le médecin soignant, en rapport avec lui-même, est la peur de l’erreur et le

jugement de son confrère malade.

Nous avons trouvé certaines spécificités au niveau du déroulement de la consultation entre

deux médecins généralistes. La consultation est plus longue, elle se fait en langage médical,

le médecin malade est plus rapidement adressé aux spécialistes.

70,4% des médecins interrogés sont leur propre médecin traitant et 3% n’ont pas de médecin

traitant.

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35

Le paiement des honoraires reste peu pratiqué, puisque 25% des médecins interrogés ont

fait payer leur confrère, lorsqu’ils étaient soignant et 35% ont payé leur consultation,

lorsqu’ils étaient patients.

La solution principale pour faire face à cette consultation complexe entre deux médecins

généralistes est de considérer le médecin soigné comme un patient « standard ». Certaines

capacités personnelles peuvent faciliter la prise en charge d’un confrère, et notamment le

fait de connaître sa capacité à soigner un médecin et la prise de conscience de ses limites.

Pour 40% des médecins de l’étude, il faut obliger chaque médecin généraliste à avoir un

médecin traitant autre que soi-même. Pour 38%, c’est la formation spécifique des médecins

à soigner ses confrères qui va améliorer cette prise en charge.

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36

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permanente adopté lors des Assises du Conseil National de l’Ordre des médecins du

28/06/08. 2008 juin.

14. Lhote M. Soigner un médecin malade : quelles spécificités ? Etude qualitative auprès de

médecins franciliens. Paris Diderot; 2011.

15. Bauguion A. Quand le médecin généraliste soigne un de ses confrères: une consultation

difficile? Nantes; 2012.

16. Fromme E. Care of the dying doctor: on the other end of the stethoscope. J Am Med

Assoc. 2003;290(15):2048‑55.

17. British Medical Association. Ethical responsibilities involved in treating doctor-patients.

Londres; 1995.

18. https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/midi_pyrenees_2013.pdf.

consulté le 1/05/2017

19. Bradley N. Wounded healers. Br J Gen Pract. 2009;59(568):803‑4.

20. Tuttle J. The physician’s disease: the impact of medical knowledge on personal illness.

Palliat Support Care. 2007;5(1):71‑6.

21. Rousseau E. Le médecin généraliste ne consulte par un confrère pour le suivi de sa

santé : explication par une étude qualitative. Reims; 2011.

22. Bonneaudeau S. Le médecin/malade: un patient comme les autres. Paris Diderot; 2011.

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23. Kay M, Mitchell G. Doctors as patients: a systematic review of doctors’ health access

and the barriers they experience. Br J Gen Pract. 2008;58(552):501‑8.

24. Lalloo D. The need to develop occupational health services for doctors with ill health. Br

Med J. 2016;532(292).

25. Galam E. Médecine - Soigner les soignants La formation implicite des médecins et leurs

fragilités. John Libbey Eurotext. 2015;11(9):388‑90.

26. Galam E. Médecine - Soigner les médecins malades - Seconde partie : quels médecins

soignants ? John Libbey Eurotext. 2013;9(10):471‑4.

27. Oxtoby K. Why doctors don’t take sick leave. Br Med J. 2015;351(12):6719.

28. Crawshaw R. Clinical Note—Doctor-Patient Bonding. West J Med. 1992;157(2):201.

29. Hammel P. Guérir et mieux soigner – Un médecin à l’école de sa maladie. ed Fayard.

2008. 306 p.

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ANNEXE 1

QUESTIONNAIRE

Enquête en Midi-Pyrénées sur les difficultés en médecine générale,

à soigner un autre médecin.

*réponse obligatoire

PRESENTATION

1. Quel est votre âge ?*

2. Quel est votre sexe ?*

3. Etes-vous maître de stage universitaire ?* OUI – NON

4. Etes-vous installé ?* OUI – NON

5. Si OUI, où exercez-vous ?

a. Milieu rural

b. Ville de moins de 50 000 habitants

c. Ville de plus de 50 000 habitants

6. Avez-vous un médecin traitant ?* OUI – NON

7. Etes-vous votre propre médecin traitant ?* OUI – NON

DIFFICULTES

8. Soigner un médecin, est-ce une consultation complexe ?* OUI – NON

Si OUI, aller aux questions 9 et 10 ; si NON, passer à la question 11.

9. Quelle difficulté en rapport avec le patient retrouvez-vous ? (1 seule réponse possible)

o Compétences médicales identiques ou d’une autre spécialité

o Difficultés à accepter son statut de patient : déni, anxiété exagérée, négligence,

retard dans le début de la prise en charge

o Exigence pour sa prise en charge

o Manque de temps pour se soigner

10. Quelle difficulté en rapport avec le soignant retrouvez-vous ? (1 seule réponse possible)

o Pression de performance, dépassement de soi

o Jugement de l’autre et peur de l’erreur

o Projection, identification, transfert

o Proximité avec surinvestissement

o Distanciation avec sous-investissement

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11. Quel élément facilitant retrouvez-vous ? (1 seule réponse possible)

o Marque de confiance de la part du soigné

o Consultation génératrice de détente

o Compétences médicales identiques

SPECIFICITES

Spécificités retrouvées lorsque vous soignez un médecin :

12. Est-ce que la prise de RDV est inhabituelle ?* OUI – NON

Si OUI, répondre aux questions 13 et 14 ; si NON, passer directement à la question 15.

13. Est-ce que la consultation est prise sans passer par le secrétariat ? OUI – NON

14. Est-ce que le délai est plus court ? OUI – NON

15. Est-ce que la durée de la consultation est plus longue ?* OUI – NON

16. Est-ce que la consultation se fait en langage médical ?* OUI – NON

17. Est-ce l'interrogatoire est différent ?*

a. Plus long

b. Moins long

c. Identique

18. Est-ce que les sujets suivants sont moins abordés : addiction, sexualité, psychisme ?* OUI –

NON

19. Est-ce que l'examen physique est différent ?*

a. Plus appliqué

b. Moins appliqué

c. Identique

20. Est-ce que des examens complémentaires sont plus rapidement prescrits ?* OUI – NON

21. Est-ce que le patient-médecin est plus rapidement adressé aux spécialistes ?* OUI – NON

22. Est-ce que la prescription du traitement est différente ?* OUI – NON

Si OUI, répondre aux questions 23 et 24 ; si NON, passer directement à la question 25.

23. Est-ce que l'argumentation est plus longue ? OUI – NON

24. Est-ce que le médecin soigné est à l’origine de la décision thérapeutique ? OUI – NON

SOLUTIONS

25. Quelle stratégie vous semble nécessaire pour améliorer la relation médecin-patient quand le

patient est un médecin ? (1 seule réponse possible)*

o Instaurer un cadre formel

o Définir d’emblée le rôle de chacun : soignant et soigné

o Rassurer le soigné concernant le secret médical

o Considérer le médecin soigné comme un patient « standard »

o Déléguer/orienter vers un autre médecin, un spécialiste

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26. Quel élément facilitant peut être utile ? (1 seule réponse possible)*

o Expérience professionnelle

o Expérience d’avoir été soi-même patient

o Connaître sa capacité à soigner un médecin, prise de conscience de ses limites

27. Quelle idée pourrait être développée pour améliorer cette relation ? (1 seule réponse

possible)*

o Avoir la possibilité pour le soignant de consulter un psychologue

o Obliger chaque médecin à avoir un médecin traitant autre que soi-même

o Formation initiale durant les études

o Formation continue avec groupes d’échange/Balint

o Structures de soins spécifiques avec médecins formés

EXPERIENCE PERSONNELLE

28. Avez-vous déjà soigné un médecin ?* OUI – NON

29. L’avez-vous fait payer sa consultation ?* OUI – NON

30. Avez-vous déjà été patient d’un confrère ?* OUI – NON

31. Avez-vous payé votre consultation ?* OUI – NON

32. Préfèreriez-vous ignorer la profession de médecin de votre patient si vous deviez le

soigner ?* OUI – NON

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ANNEXE 2

Mail présentation URPS

Bonjour,

Je suis Sophie Plagnard, médecin généraliste non thésée.

Dans le cadre de mon travail de thèse sur les DIFFICULTES A SOIGNER UN CONFRERE EN

MEDECINE GENERALE, en Midi-Pyrénées, je vous remercie de consacrer 5-6 minutes de votre

temps, pour répondre à mon questionnaire, bien évidemment anonyme.

Il s’agit d’évaluer les difficultés pour un médecin généraliste, à prendre en charge un de ses

confrères et de proposer des solutions possibles pour rendre cette prise en charge plus facile.

Mon directeur de thèse est le Dr Bruno Chicoulaa, du Département Universitaire de

Médecine Générale de Toulouse.

Si le sujet vous intéresse, je suis prête à vous envoyer ma thèse lorsqu’elle sera terminée,

donc n’hésitez pas à me la demander ; voici mon adresse mail : [email protected]

Merci de votre participation.

Sophie Plagnard

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ANNEXE 3

Trame du tableau de recueil des résultats

Tableau 1

Tableau 2

num_id age sexe msu instal exerc mt pmt soigmed paysoig pat paypat profpat

num_id

soinmeddif

soinmedfac

csdiff

rdvinhab

rdvhab

dureelg

lggmed

interrog

themab

exphy

excomp

spe

tttdif tttid

stra

elfac

idee p

at

soig

secret

delcourt

arg

decther

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ANNEXE 4

Légendes des tableaux de recueil des résultats

Tableau 1

num_id : numéro d’identifiant du patient

age (moyenne)

sexe : 1 = homme ; 0 = femme

msu : 1 = OUI ; 0 = NON (Maître de Stage Universitaire)

instal : 1 = OUI ; 0 = NON (installé)

exerc : 0 = rural ; 1 = ville < 50000 hab ; 2 = urbain > ou = 50000 hab ; 3 = non installés (mode

d’exercice)

mt : 1 = OUI ; 0 = NON (médecin traitant)

pmt : 2 = pas de médecin traitant ; 1 = OUI ; 0 = NON (propre médecin traitant)

soigmed : 1 = OUI ; 0 = NON (soin d’un confrère)

paysoig : 1 = OUI ; 0 = NON (demande de paiement du confrère)

pat : 1 = OUI ; 0 = NON (place de patient)

paypat : 1 = OUI ; 0 = NON (paiement en tant que patient)

profpat : 1 = OUI ; 0 = NON (connaissance du statut de médecin du patient)

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Tableau 2

num_id : numéro d’identifiant du patient

soinmeddif (difficultés lors du soin d’un autre médecin)

- pat (Patient)

o 0 = Facile

o 1 = Compétences médicales identiques ou d’une autre spécialité

o 2 = Difficultés à accepter son statut de patient : déni, anxiété exagérée, négligence,

retard dans le début de la prise en charge

o 3 = Exigence pour sa prise en charge

o 4 = Manque de temps pour se soigner

- soig (Soignant)

o 0 = Facile

o 1 = Pression de performance, dépassement de soi

o 2 = Jugement de l’autre et peur de l’erreur

o 3 = Projection, identification, transfert

o 4 = Proximité avec surinvestissement

o 5 = Distanciation avec sous-investissement

soinmedfac (facilités lors du soin d’un autre médecin)

- 0 = Pas de réponse

- 1 = Marque de confiance de la part du soigné

- 2 = Consultation génératrice de détente

- 3 = Compétences médicales identiques

csdiff : 1 = OUI ; 0 = NON (consultation difficile)

rdvinhab (prise de RDV inhabituelle)

- secret : 2 = Pas de réponse ; 1 = OUI ; 0 = NON (passage par le secrétariat)

- delcourt : 2 = Pas de réponse ; 1 = OUI ; 0 = NON (délai plus court)

rdvhab : 1 = OUI ; 0 = NON (prise de RDV habituelle)

dureelg : 1 = OUI ; 0 = NON (durée plus longue)

lggmed : 1 = OUI ; 0 = NON (langage médical)

interrog : 0 = moins long ; 1 = identique ; 2 = plus long (interrogatoire)

themab : 1 = OUI ; 0 = NON (thèmes moins abordés)

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exphy : 0 = moins appliqué ; 1 = identique ; 2 = plus appliqué (examen physique)

excomp : 1 = OUI ; 0 = NON (examens complémentaires plus rapidement prescrits)

spe : 1 = OUI ; 0 = NON (plus rapidement adressé aux spécialistes)

tttdif (prescription du traitement différente)

- arg : 1 = OUI ; 0 = NON (argumentation plus longue)

- decther : 1 = OUI ; 0 = NON (médecin soigné à l’origine de la décision thérapeutique)

tttid : 1 = OUI ; 0 = NON (prescription du traitement identique)

strat (stratégie nécessaire pour améliorer)

o 1 = Instaurer un cadre formel

o 2 = Définir d’emblée le rôle de chacun : soignant et soigné

o 3 = Rassurer le soigné concernant le secret médical

o 4 = Considérer le médecin soigné comme un patient « standard »

o 5 = Déléguer/orienter vers un autre médecin, un spécialiste

elfac (éléments facilitants pour améliorer)

o 1 = Expérience professionnelle

o 2 = Expérience d’avoir été soi-même patient

o 3 = Connaître sa capacité à soigner un médecin, prise de conscience de ses limites

idee (idées à développer pour améliorer)

o 1 = Avoir la possibilité pour le soignant de consulter un psychologue

o 2 = Obliger chaque médecin à avoir un médecin traitant autre que soi-même

o 3 = Formation initiale durant les études

o 4 = Formation continue avec groupes d’échange/Balint

o 5 = Structures de soins spécifiques avec médecins formés

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PLAGNARD Sophie 2017 TOU3 1050

DIFFICULTIES AND SPECIFICITIES OF CARING FOR A COLLEAGUE IN GENERAL

PRACTICE, IN MIDI-PYRÉNÉES.

Introduction: General practitioners (GP) are not used to seeing their colleague when they are ill. They prefer resorting to self-prescription and self-medication. Primary objective was to assess difficulties and specificities, for a general practitioner, to look after a physician when he is sick. Secondary objective was to suggest solutions to improve this medical care.

Method: It was a quantitative, cross-sectional, observational study, secondarily analytical. It

was realized by using a Google Form survey, sent to Midi-Pyrénées’ GP, by e-mails, from 02-

21-2017 to 04-18-2017.

Results: 375 GP answered. Treating a colleague, when you are a family doctor was difficult

for 81.1% of interviewed doctors. For the caring doctor, the main difficulty related to the

nursed doctor was for him to accept his status as a patient, in 65% of answers, with denial,

exaggerated anxiety, carelessness and delay in the beginning of the medical care. The main

difficulty, concerning the doctor who nurses, was fear of mistakes and judgment from his

sick colleague, for 40% of interviewed practitioners. Consultation presented some

specificities - it was longer, for 64% of interviewed GPs, held in medical language for 86%

and the patient was quickly addressed to a specialist doctor for 59%.

Conclusion: Difficulty for the physician who treats a colleague is related

to specific characteristics of the treated doctor and the treating doctor. To make this

consultation easier, we have to consider the doctor/patient as a usual patient. Making every

GP have another family practitioner than himself, and giving specific training to doctors who

nurse their colleagues, could be ideas to develop in order to make this doctor’s medical care

better.

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PLAGNARD Sophie 2017 TOU3 1050

DIFFICULTES ET SPECIFICITES A SOIGNER UN CONFRERE EN MEDECINE GENERALE, EN MIDI-PYRENEES.

Introduction : les médecins généralistes consultent peu leurs confrères lorsqu’ils sont malades, ils ont souvent recours à l’auto-prescription et à l’automédication. L’objectif principal était d’évaluer les difficultés et spécificités, pour un médecin généraliste, à prendre en charge un de ses confrères malade. L’objectif secondaire était de proposer des pistes pour faciliter et améliorer cette prise en charge.

Méthode : il s’agissait d’étude quantitative transversale, observationnelle puis analytique, réalisée par auto-questionnaires Google Form, adressés par mail aux médecins généralistes de Midi-Pyrénées, du 21/02/2017 au 18/04/2017.

Résultats : 375 médecins ont répondu. Soigner un confrère en tant que médecin généraliste, était difficile pour 81,1% des médecins interrogés. La principale difficulté, en rapport avec le médecin soigné, était le problème de l’acceptation de son statut de patient, dans 56% des réponses, avec déni, anxiété exagérée, négligence et retard dans le début de la prise en charge. La principale difficulté en rapport avec le médecin soignant était la peur de l’erreur et le jugement de son confrère patient, dans 40% des réponses. La consultation médicale était spécifique, plus longue pour 64% des médecins, réalisée en langage médical pour 86% et l’avis du médecin spécialiste était plus rapidement demandé pour 59%.

Conclusion : la difficulté pour le soignant, dans le soin d’un confrère en médecine générale, est liée aux caractéristiques propres du soigné et du soignant. Pour faciliter cette consultation, il faut essayer de considérer ce patient médecin comme un patient « standard ». Obliger chaque médecin généraliste à avoir un médecin traitant autre que soi-même et une formation spécifique des médecins soignant leurs confrères peuvent être des idées à développer pour améliorer la prise en charge des médecins.

Difficulties and specificities of caring for a colleague in general practice, in Midi-Pyrénées.

Discipline administrative : Médecine Générale.

Mots clés : « relation médecin-patient » ; « soigner un confrère » ; « médecin malade » ; « doctors’ health » ; « illness experiences » ; « doctor-patient relationship ».

Intitulé et adresse de l’UFR

Université Toulouse III – Paul Sabatier – Faculté de Médecine Toulouse Rangueil –

133 route de Narbonne – 31062 TOULOUSE Cedex 04

Directeur de thèse : Monsieur le Docteur Bruno CHICOULAA