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Le magazine de Holcim (Suisse) SA
juin 2007 / no 1
Stade de foot à Bâle : extensions des constructions
Des exigences croissantesInterview sur le béton isolant
Le béton comme isolant
dimension
2 dimension
diEditorial
Chère lectrice, cher lecteur,
Un monde incroyable
Kaspar E. A. Wenger
Président du Comité de direction
Le béton prend des formes de plus
en plus variées, l’étendue de ses
applications ne cesse de s’accroître.
Cela concerne aussi bien les surfa-
ces que les autres aspects de ce
matériau. Voilà pourquoi lorsqu’il
est aujourd’hui question de béton,
cela peut concerner des réalisations
fort diverses.
Le présent exemplaire de «dimen-
sion » vous présente une fois de plus
de nouvelles formes et des possibi-
lités inédites dans l’application du
béton.
Voici d’une part le béton lavé, qui a
longtemps pâti d’une réputation
liée à des façades aux éléments
monotones. Mais si on lui offre de
plus grandes surfaces sans joints,
ou dotées de joints soigneusement
disposés, il acquiert une force d’ex-
pression intéressante.
Bien qu’il flotte sur l’eau, le béton
isolant appartient à la grande
famille du béton. Le spécialiste en
cette matière nous montre que ce
matériau offre une solution simple
pour la construction d’habitations
thermiquement bien isolées.
Mais parfois l’on ne demande pas
au béton d’être étanche : dans quel
cas et comment confectionne-t-on
un tel béton? Vous l’apprendrez en
lisant l’article consacré au gravier
stabilisé.
L’évolution des besoins nous conduit
à mettre au point régulièrement de
nouveaux ciments. Car la diversifi-
cation dans le béton nécessite la di-
versification des composants. C’est
ainsi qu’un nouveau venu dans la
famille des ciments est en train de
faire ses preuves sur les chantiers
de Suisse romande. Cela nous rem-
plit à la fois de fierté et de joie. Car
nous tenons à ce que nos produits et
nos services reflètent nos valeurs :
« Strength, Performance, Passion ».
Un dernier point encore : il existe
même aujourd’hui un béton trans-
lucide. Impossible ? Lisez vous-même.
Je vous souhaite bien du plaisir au
contact de « dimension ».
3dimension
mension
Editeur
Holcim (Suisse) SA
Rédaction
Martina Strazzer
Daniel Rüttimann
Ruedi Hefti
Aymar Soares
Heinz Egger
Martin Grether
Traduction
Nicolas Stoll
Présentation graphique
Techkomm, Zurich
Impression
Multicolor Print AG, Baar
Photos
Sauf indication contraire:
Holcim (Suisse) SA
Photo de couverture
Bétonnage du radier
de la « St. Jakob-Turm »
Stade de foot à Bâle : grandiose extension 4
Des exigences croissantes
Nouvelle maison de paroisse à Stäfa 8
Des murs en béton lavé
Interview sur le béton isolant 10
Le béton comme isolant
Un revêtement drainant et résistant 16
Du gravier stabilisé
Pour des bétons vibrés et autocompactants 14
«219», le bon numéro
Nouvelles brèves 18
Holcim actualités
4 dimension
Stade de foot à Bâle : extension des constructions
On voit de loin les trois grues dressées sur ce chantier
du « St. Jakob-Turm », qui dominera le stade St-Jaques.
Après une longue phase d’études, il fallut se décider
sous la pression de l’« Eurofoot » qui approchait et l’on
opta pour la construction d’une tour, l’extension du
centre commercial et la transformation du garage
Mercedes.
Un noyau monolithique
En plus des locaux importants qui seront construits en
sous-sol, on va ériger là une tour qui sera visible au loin
et abritera des bureaux, ainsi que des appartements
dans ses étages supérieurs. Ceux-ci bénéficieront d’une
vue magnifique. Le rétrécissement de l’édifice vers le
haut et les jeux d’angles de ses façades ont pour effet
des changements fréquents de plans lorsque l’on passe
d’un étage à l’autre. Le seul élément constant dans le
gros œuvre, ce sont les parois internes formant le noyau
et constituant un monolithe de béton haut de septante
mètres. L’ingénieur et l’entreprise adjudicatrice avaient
déjà acquis une certaine expérience dans la mise en
œuvre d’un béton remplissant une telle fonction lors
de la construction du « Messeturm » (tour de la Foire
de Bâle, cf. «dimension» 1/2002). Mais pour déterminer
la recette d’un tel béton, à retrait réduit, il a fallu tenir
compte du changement de norme intervenu entre-
temps.
Une optimisation constante
Les sollicitations gigantesques qui sont transmises
dans les fondations par ce noyau imposent le recours à
des armatures appropriées, c’est-à-dire de densité
Recette du béton (noyau)
Béton
C35/45; XF4 sans LP, XD3; Dmax32; Cl 0,10; F4;
béton pompé à retrait contrôlé
Liants
Normo 4, CEM I 42,5 N: 350 kg/m3, et
Hydrolent: 25 kg/m3
Adjuvants
Fluidifiant: 1,2%;
Réducteur de retrait: 0,9%
Oliver Seng,
chef de projet,
Implenia Construc-
tion SA, Bâle
Il n’est déjà pas simple de construire un bâtiment haut de septante mètres. Mais si le va-et-vient des fans de
foot et des fournisseurs doit passer en permanence dans le chantier et si les changements de plans d’un niveau
à l’autre rendent impossible toute cadence régulière dans les travaux de coffrage et de ferraillage, cela devient
un véritable casse-tête. A cela s’ajoutent bien entendu l’étroitesse des lieux et la brièveté des délais !
Les exigences prennent l’ascenseur
Coupes de la nouvelle tour, du centre commercialagrandi et du garage. Ces deux parties-là doiventêtre ancrées pour résister à la poussée de l’eau,tandis qu’une telle mesure n’est pas nécessaire pour la tour, vu son poids considérable (© Herzog & de Meuron, Bâle)
5dimension
importante et de diamètre élevé, ce qui pose des pro-
blèmes aux ferrailleurs, comme aux maçons chargés
de vibrer le béton. Mais les changements de plan d’un
étage à l’autre et le léger décalage des parois exigent
aussi des contremaîtres et du personnel une grande
souplesse et une attention soutenue – alors que les
délais sont serrés et que la planification des opérations
est particulièrement compliquée.
Forces de déviation et sphères creuses
Le rétrécissement intervenant dans la partie supérieure
de la tour et les changements de plans qui en découlent
imposent la construction de colonnes, voire de tirants,
inclinés, qui transmettent les charges d’un étage à l’au-
tre jusque dans les fondations, les forces de déviation
qui en résultent devant être reprises par les dalles pré-
contraintes.
Ces dalles présentent une caractéristique : entre leurs
armatures supérieure et inférieure, dans la zone où le
béton n’est que peu sollicité, on a disposé des sphères
creuses en matière plastique. Cela permet de réduire
le poids de ces dalles, ce qui est intéressant dans une
zone présentant un certain risque de séisme. Mais leur
bétonnage emploie beaucoup de main d’œuvre, car il
requiert jusqu’à quatre étapes.
Le football est roi – même pour le chantier
La complexité de la géométrie n’est pas le seul problème
de ce chantier ; il y a aussi le fait que celui-ci est subor-
Place réduite sur le chantier : stocks etinstallations se côtoient étroitement
6 dimension
La fosse pour les sous-sols donne sur la nappe phréatique.Le manque de place a rendu impossible l’installation d’une béton-nière de chantier. Tout le béton doit par conséquent être livrédepuis la centrale de Birsfelden, puis mis en place par grue ou par pompage
donné au maintien en exploitation du stade. Cela si-
gnifie pratiquement qu’il doit pouvoir être traversé par
la masse des spectateurs les jours de match. Simple en
apparence, cette exigence est lourde. Il faut ménager
en plein chantier des accès – qui sont aussi des voies
d’évacuation en cas d’urgence – d’une largeur minima-
le. A cela s’ajoutent des tourniquets pour régler le flux
des spectateurs et en assurer le comptage. La fosse
pour les sous-sols a dû être creusée en deux étapes,
sans quoi l’accès au stade n‘aurait pas pu être garanti.
Il a aussi fallu construire une passerelle jusqu’à ce que
la construction atteigne la « Eventebene » – le niveau
supérieur où auront lieu toutes sortes d’événements.
Mais en même temps, le chantier a dû être grillagé de
manière que les spectateurs ne puissent y pénétrer.
Cela implique que l’on installe des supports sur les-
quels pourront être fixées des barricades. Avant chaque
match, les responsables du chantier doivent recevoir
l’agrément des autorités quant aux dispositions prises.
La planification du chantier a donc été subordonnée au
programme des matchs; elle doit être rigoureusement
respectée. Elle implique aussi d’innombrables déplace-
ments de matériels, car la place disponible est étroite.
Le fait qu’il faut donner aux fournisseurs accès, à tra-
vers le chantier, à tous les magasins établis dans le cen-
tre commercial constitue une contrainte supplémen-
taire.
L’avancement du chantier montre qu’il y a des solutions
Lors de la construction du « Messeturm », le chantier
pouvait avancer selon une certaine cadence, tandis que
pour la tour St-Jaques on ne bénéficie d’aucune régu-
7dimension
Le chantier doit permettre le maintien en exploitation du stade,auquel le public doit pouvoir accéder. Voilà pourquoi on y trouvedes tourniquets et des grillages (haut de la page). Une passerelle(ci-dessus) permet de franchir le chantier jusqu’à ce que l’ouvrageatteigne le niveau de la « Eventebene ». Au moment où fut prise,du haut de la grue, la photo de droite, un match devait bientôtavoir lieu, ce qui avait nécessité la construction d’un accès au beau milieu du chantier
Intervenants
Maître de l’ouvrage
Balintra AG, Kestenholz AG, GFS
Architecte
Herzog & de Meuron Architekten, Bâle
Entreprise générale
Implenia Entreprise générale SA, Bâle
Entrepreneur
Implenia Construction SA, Bâle
Ingénieur civil
WGG Schnetzer Puskas Ingenieure AG, Bâle
Béton
Holcim Birsfelden
larité. Et pourtant, le chantier progresse comme prévu.
Là où se trouvait récemment encore une fosse béante,
les ouvriers sont en train de bétonner le premier étage
hors sol. Un petit casse-tête réside encore dans le fait
que le gros œuvre ne sera achevé qu’à fin 2007, alors
que les ventes de Noël devraient pouvoir démarrer
dans le centre commercial en novembre déjà. Compte
tenu de toutes les difficultés qui ont déjà été surmon-
tées, on peut s’attendre à ce que ce problème-là égale-
ment soit résolu.
8 dimension
Construction d’une maison de paroisse à Stäfa (ZH)
Des murs en béton lavéL’église protestante de Stäfa et sa cure forment un ensemble remarquable et très en vue. Il fallait compléter
celui-ci par une maison de paroisse qui s’y intègre bien. La solution choisie a permis de former une nouvelle
place et le matériau pour les façades de ce bâtiment s’harmonise avec les murs visibles sur ce site.
Il fallut passer par un long processus jusqu’à ce que
cette maison de paroisse devienne une réalité. Le be-
soin en était admis depuis longtemps, mais la manière
d’y répondre était controversée. Construire une mai-
son œcuménique ? Cette première idée dut être aban-
donnée. Puis la paroisse rejeta un premier projet, par
votation, mais à une faible majorité. Cela poussa les
autorités ecclésiastiques à concevoir un second projet
– qui fut accepté.
L’approbation fut obtenue sur la base du résultat d’un
concours d’architecture, d’un devis détaillé et d’un
financement réaliste, lié à la vente de terrains.
Un site très en vue
Les constructions paroissiales existantes se trouvent
sur un site très en vue : une colline morainique formée
par le glacier de la Linth. On y jouit d’une vue magnifi-
que sur le lac de Zurich et les bâtiments qui s’y dres-
sent marquent le paysage. Une des conditions du con-
cours fut par conséquent que la maison projetée
n’entre pas en conflit avec les constructions existantes
et ne frappe pas le regard depuis le lac.
Aménagement d’une nouvelle place
Ces consignes ont assez rapidement déterminé l’em-
placement et la hauteur du bâtiment, d’autant plus
qu’en raison du sol rocheux et pour des raisons de
coûts il a fallu renoncer à l’excaver. L’emplacement a
été choisi de manière que la construction s’appuie sur
les bâtiments existants, avec lesquels elle délimitera
une nouvelle place ; le tout présentera une bonne cohé-
rence spatiale. Les volumes et les proportions des dif-
férents éléments formeront un ensemble harmonieux.
Un site marqué par des murs
L’environnement immédiat de cette colline comporte
une grande variété de murs. Il s’agit en partie de parois
naturelles de molasse et en partie de murs artificiels,
en pierres de taille ou en béton. En de nombreux en-
droits, ces murs sont crépis ; ailleurs, leur matériau
principal est apparent. La maison de paroisse tient
compte de cet aspect pierreux, qui marque nettement
ce site. De plus, il fallait faire en sorte qu’en prenant
de l’âge la façade se patine ou se garnisse de végéta-
tion.
Jürg Notter,
Responsable
régional de Ventes,
Holcim (Suisse) SA
Intervenants
Maître de l’ouvrage
Paroisse protestante de Stäfa
Architecture et aménagement
m + v vogel architekten ag, Stäfa
Planification de l’exécution
HSP Architekten AG, Zurich
Entreprise générale
Bauengineering.com AG, Zurich
Ingénieur civil
HTB AG, Stäfa
Entrepreneur
Briner Bau AG, Stäfa
Béton lavé
Beton Willikon AG, OetwilMontage photographique montrant la place située entre l’église, la cure (à gauche)et la nouvelle maison de paroisse (derrière), une fois la construction achevée
9dimension
Matériau choisi : le béton lavé
C’est le béton lavé qui se prêtait le mieux à remplir tou-
tes ces conditions. Il est vrai que ce matériau souffre
d’une réputation peu favorable, car il a souvent été uti-
lisé pour fabriquer des éléments inesthétiques. Mais
depuis un certain temps, on y recourt plus volontiers :
il a permis des réussites étonnantes là où l’on a renon-
cé à la répétition disgracieuse de joints et où l’on a su
tirer parti de la teinte et de la forme du granulat. Sur
les parois grises de la maison de paroisse de Stäfa, par
Recette du béton
(béton lavé)
Béton
B35/25
Liants
Fluvio 4, CEM II/A-LL
42,5 N : 300 kg/m3, et
Nekafil : 30 kg/m3
Granulat
0/32 mm
Adjuvant
Fluidifiant : 0,3%
Béton lavé : photo prise de près
Les murs en béton lavés offrent un contraste heureux avec lebéton blanc qui les encadre
exemple, du granulat jaunâtre – présent, il est vrai, par
hasard – apporte une touche particulière, qui fait réfé-
rence au poudingue et à la molasse des alentours. De
plus, le béton lavé offre un contraste heureux avec des
surfaces en béton blanc qui l’encadrent.
Le site gagne en animation
La construction doit s’achever en été 2007. Le bâtiment
ne bénéficiera pas seulement à la paroisse, mais offri-
ra d’intéressantes possibilités d’animation locale.
10 dimension
Interview sur le béton isolant
Le béton comme isolantDes bâtiments requérant peu d’énergie sont aujourd’hui une nécessité. Mais certains architectes n’aiment pas
les parois constituées de plusieurs couches. « dimension » a interrogé un spécialiste sur ses expériences en matière
de construction monolithique en béton isolant : Patrick Gartmann, qui non seulement suit le développement de
ce type de matériau depuis longtemps, mais a même construit sa propre maison en béton isolant.
Monsieur Gartmann, vous habitez une maison en béton
isolant conçue par vous. D’où vient votre intérêt évident
pour ce matériau?
J’ai toujours été contrarié par le fait que le mode tradi-
tionnel de construction des bâtiments a quelque chose
de si compliqué : les parois sont constituées de plusieurs
couches, qui ont chacune une fonction bien spécifique.
Cela pose toutes sortes de problèmes constructifs
(angles, embrasures, etc.), dont la solution est difficile
à trouver et reste souvent peu satisfaisante.
Et pourtant, il est exclu, sous nos climats, de renoncer
à l’isolation thermique. J‘ai toujours été fasciné par les
maisons anciennes, faites de murs épais d’un seul
tenant. A cela s’ajoute le fait que la construction mas-
sive – qu’implique la solution monolithique – me plaît
davantage : elle est franche et simple. Dès lors le béton
isolant m’est apparu d’emblée comme le matériau
répondant à mes préoccupations ; de plus, il est libre-
ment façonnable.
Vous bénéficiez aujourd’hui d’une vaste expérience dans
l’utilisation du béton isolant.
Une telle expérience est importante. Les premiers pro-
jets auxquels j’ai participé comme assistant à l’EPF de
Zurich n’avaient pas encore à se préoccuper beaucoup
de certains aspects pratiques. Mais plus tard, lors de la
construction de la maison familiale Meuli à Fläsch
(GR), notre bureau a dû livrer une solution résolvant
l’ensemble des problèmes posés. Ce fut évidemment
aussi le cas pour ma propre maison, mais là je me trou-
vais dans la situation, aussi agréable qu’astreignante,
d’être à la fois maître de l’ouvrage, architecte et ingé-
nieur.
Qu’entend-on en somme par béton isolant?
C’est une variété de béton léger. Cela signifie notam-
ment qu’avant d’utiliser ce matériau, il faut avoir com-
pris les particularités du béton léger en général. Le pro-
blème principal, c’est qu’on se trouve en quelque sorte
sur la corde raide : il faut trouver le point d’équilibre
entre d’une part une isolation thermique suffisante et
d’autre part une sécurité structurale, ainsi qu’une
étanchéité de la structure, suffisantes. En résumé, on
peut dire que le béton isolant est un béton léger à
structure étanche, qui a un poids spécifique inférieur à
1100 kg/m3 et dont le coefficient lambda (conductivité
thermique) est inférieur à 0,35 W/(m · K). Le béton iso-
lant idéal n’atteint que 900 à 1000 kg/m3.
Avec un poids aussi faible, le béton isolant doit contenir
beaucoup d’air?
Oui, évidemment, c’est l’air occlus qui donne à ce maté-
riau son pouvoir isolant. Cela s’obtient en remplaçant
le granulat classique par de l’argile et du verre expan-
sés, et en incorporant un adjuvant entraîneur d’air.
Patrick Gartmann est partenaire du bureau d’ingénieurs Conzett,Bronzini, Gartmann AG, à Coire. Ingénieur et architecte diplôméHES, il s’est construit une maison en béton isolant dans cette mêmeville. Le regard traverse la chambre de séjour et se pose sur unepartie de la cité
11dimension
Mais ni l’argile, ni le verre expansés ne sont en mesure
d’offrir une résistance suffisante en compression. Dans
le béton isolant, les charges sont reprises par la ma-
trice cimentaire. L’important, c’est que les fractions les
plus grosses du granulat, c’est-à-dire les billes d’argile
expansé, présentent une résistance minimale à la trac-
tion, afin de reprendre les tractions transversales qui
résultent des flux de contraintes contournant les gra-
nulats.
A quoi d’autre faut-il encore prendre garde pour obtenir
du béton isolant ce qu’on en attend?
Ce qui est avant tout important, c’est d’y incorporer un
adjuvant stabilisateur, sans quoi l’on n’obtient pas une
répartition satisfaisante du granulat. Il faut aussi faire
des essais préliminaires, comme pour tout béton. Avant
de nous déterminer sur la recette du béton à confec-
tionner pour ma maison, nous avons fait faire des
essais en laboratoire, dont les résultats ont d’ailleurs
été favorables. Mais comme je tenais à éviter toute sur-
prise, nous avons simulé les conditions qui allaient être
celles du chantier ; nous avons donc fait rouler un
camion malaxeur durant un quart d’heure avec le
béton déterminé en laboratoire. Cela nous montra que
le stabilisateur avait été « absorbé » durant ce laps de
temps et que par conséquent le béton frais avait subi
une ségrégation marquée. Nous avons dès lors changé
de stabilisateur.
Mais encore durant la construction, nous avons été
attentifs aux propriétés de notre béton, ce qui nous
La chambre de séjour est intégralement construiteen béton. La vue sur l’extérieur, ainsi encadrée, donnel’effet d’une image
© Ralph Feiner, Coire
12 dimension
La façade Est de la maison familiale Gartmann. A droite, l’entréecouverte. Les parois extérieures et la toiture sont construites enbéton isolant ; leur épaisseur est de 45, resp. 65 cm
Tablette de fenêtreconcave avec son
trou d’écoulementprolongé d’une
pipette. Les cadresdes fenêtres sont
directement appli-qués sur le gros
œuvre
nel et pour la raison indiquée ci-dessus, le même phé-
nomène n’apparaît normalement que dans les couches
supérieures. Le bullage est-il gênant ? C’est une ques-
tion subjective. Personnellement, il ne me dérange pas,
à condition qu’il soit suffisamment régulier.
Quant aux microfissures, elles sont la conséquence de
l’ampleur accrue du retrait. Le béton isolant a un
module d’élasticité nettement plus faible que le béton
traditionnel; il subit donc un retrait et un fluage plus
importants (facteur 1,5). Par conséquent, et également
à cause de sa plus faible résistance à la compression,
cela n’a pas de sens de le doter d’armatures épaisses. Il
est plus important d’y disposer des armatures fines qui
répartissent les microfissures et en réduisent la lar-
geur. Le bullage et les microfissures, je m’y attendais, si
bien qu’ils ne me dérangent pas. Ce qui, en revanche,
n’était pas prévisible, par manque d’expérience, ce fut
l’importance de la réaction alcali-silice, à laquelle nous
devions nous attendre compte tenu de la présence de
verre expansé. Théoriquement, les billes de verre jusqu’à
deux millimètres de diamètre devraient s’autodétruire
sous l’effet de l’expansion produite par le gel engendré
par ladite réaction. Mais sur ce point, nous sommes
encore en phase d’observation. J’éviterais d’incorporer
amena, par exemple, à changer de fluidifiant à partir
du 2e étage, afin de réduire quelque peu le bullage.
Et pourtant, les parois continuent de présenter un bul-
lage marqué, de même que des microfissures. A quoi cela
tient-il?
Le poids spécifique d’un bon béton isolant atteint à
peine 1000 kg/m3. Lorsque l’on vibre et désaère le
béton, l’eau ne remonte pas comme dans le béton tra-
ditionnel. Il se produit par conséquent un bullage sur
toute la surface du coffrage. Dans un béton tradition-
13dimension
La façade Ouest de la maison Gartmann avec ses troisniveaux. Les embrasures soulignent le caractère monoli-thique de la construction
des billes de verre expansé d’un diamètre supérieur à
deux millimètres.
Le béton isolant présente-t-il un avantage sur le plan
énergétique?
La limite, sur ce point, est constituée par le poids spé-
cifique de 900 kg/m3 ; en dessous, l’étanchéité de la
structure n’est plus suffisante. Étant donné que son
poids est proportionnel à son coefficient lambda, on
considère que celui-ci se situera donc au minimum à
environ 0,26 W/(m · K). Mais le sentiment subjectif que
l’on éprouve lorsque l’on touche les parois mérite éga-
lement attention : la chaleur du matériau est surpre-
nante, et toujours ressentie comme agréable.
Quel avenir voyez-vous dans ce matériau?
Si l’on se focalise uniquement sur des valeurs d’isola-
tion élevées, il restera un produit de niche. Les matéri-
aux qui ont pour seule fonction d’isoler permettront
toujours d’obtenir, sur ce plan, de meilleurs résultats
que le béton – du moins tant qu’ils restent secs. Mais
une telle appréciation ignore aussi bien le problème
de l’énergie grise que celui du recyclage. A cet égard, le
béton isolant s’inscrit mieux dans la durabilité.
Où se situe votre maison sur le plan énergétique?
Je compare mes besoins énergétiques avec ceux de
mes voisins, vu que nos maisons présentent plus ou
moins les mêmes volumes et surfaces. Il est intéres-
sant de constater que les habitations ayant des parois
faites de plusieurs couches utilisent la même quantité
d’énergie que la nôtre, bien que théoriquement elles
dussent être nettement plus économiques à cet égard.
Il serait peut-être intéressant de vérifier la valeur des
hypothèses de calcul dans ce domaine.
Pour finir peut-être encore un mot sur les coûts. Com-
ment se place le béton isolant à cet égard?
Dans le cas concret de ma maison, le mètre carré de
paroi a coûté à peu près autant qu’une construction
traditionnelle, faite de murs extérieurs en béton, d’une
couche d’isolation et de murs intérieurs. Si à l’avenir le
béton isolant fait l’objet d’une utilisation plus intense,
son prix baissera quelque peu, car les entreprises
renonceront à leur supplément pour risque. Mais si l’on
voulait faire une comparaison réaliste, il faudrait pren-
dre en compte les nombreux détails dont on peut faire
l’économie, ainsi que de certains éléments du second
œuvre auxquels on peut renoncer.
© Ralph Feiner, Coire
14 dimension
Un ciment unique pour confectionner des bétons vibrés ou autocompactants
Le «219», un numéro polyvalentDepuis juillet 2006, un nouveau ciment encore désigné par son nom de code « 219 » est utilisé en Suisse roman-
de sur des chantiers de toutes tailles. Il permet de mettre en œuvre des bétons vibrés ou autocompactants et a
éveillé un intérêt qui ne cesse de croître.
L’offre suisse en matière de spécialités cimentières n’est
pas pléthorique, loin s’en faut. Mais depuis 1993 – date
de l’entrée en vigueur des nouvelles normes européennes
sur le ciment – cette offre n’a cessé de s’étoffer et s’en-
richit régulièrement de quelques nouveaux produits
(ex : Modero et Flextremo) en fonction des besoins spé-
cifiques.
Exigences et polyvalence
Toutefois, avant de recevoir un nom, chaque nouveau
ciment subit de longs tests afin de mettre en évidence
sa conformité aux normes et démontrer qu’il est au
plus près des propriétés attendues. Dans le cas du
« 219 », il s’agissait de produire un liant à chaleur d’hy-
dratation modérée (tendance réduite à la fissuration)
convenant aux classes d’exposition les plus sévères et
permettant la confection de bétons autocompactants
(SCC) aussi bien que vibrés. Ce petit cousin du Flextre-
mo a dûment passé tous les tests et dispose d’un certi-
ficat de conformité le qualifiant comme ciment Port-
land composé de la classe CEM II/B-M 32,5 R. Les para-
graphes qui suivent se rapportent à deux chantiers –
parmi de nombreux autres – qui n’ont connu ni l’un ni
l’autre de pause hivernale et où son utilisation a donné
entière satisfaction.
Lotissement « Le Maupas » à Rolle
Ce projet de logements prévoit la construction de 15
immeubles de 4 à 5 niveaux en un peu moins d’une
année. Adjudicataire du béton armé et de la maçonne-
rie, l’entreprise Rusconi a commencé les travaux en été
2006. En octobre, elle passait au ciment « 219 », alors
qu’il restait encore onze immeubles à construire, soit
quelques 3500 m3 de béton à mettre en œuvre. Le
responsable du chantier, M. Patrice Trebern, nous a con-
fié que le « 219 » avait pleinement répondu aux exigen-
ces de l’ingénieur et de l’entreprise. Ainsi, un seul
mélange granulaire et un seul ciment ont suffi pour la
mise au point de deux recettes aux propriétés différen-
Alain Dubuis,
Responsable
régional de Ventes,
Holcim (Suisse) SA
Recettes du béton (« Le Maupas »)
Béton vibré Béton autocompactant
C30/37 ; XC3; Dmax32; C3 C30/37 ; XC3; Dmax32; F6
Ciment Ciment
Holcim « 219 », CEM II/B-M 32,5 R: Holcim « 219 », CEM II/B-M 32,5 R:
340 kg/m3 410 kg/m3
Adjuvant Adjuvants
Fluidifiant : 1,0% Fluidifiant et stabilisateur: 1,3%
Intervenants
Maître de l’ouvrage
SI Clos du Ronsier SA, « Le Maupas » Lausanne
Architecte
Architram HS, Renens
Ingénieur civil
Boss SA, Renens
Maçonnerie et béton armé
Rusconi M. & Cie SA, Le Mont-sur-Lausanne
Le « 219 » à Rolle : 15 immeubles aux surfaceshabitables à couper le souffle
15dimension
Intervenants
Maître de l’ouvrage
Karl Steiner SA, Genève
Architecte
P.-A. Bohnet, Genève
Ingénieur civil
Ott B. et Uldry C. Sàrl, Thônex
Maçonnerie et béton armé
ADV Construction SA, Lausanne
Le « 219 » à Coppet : avant la mise en place des tôles nervurées,l’ombre de la structure métallique plane déjà sur le béton
Holcim « 219 » etcoffrages en boisau chantier deCoppet : une réus-site consommée
tes. L’une des recettes a permis la mise en place de
béton vibré pour les dalles, alors que la deuxième recet-
te – additionnée d’un adjuvant ad hoc – a fourni pour
les murs un béton autocompactant dont l’avantage est
de ne nécessiter aucune vibration lors de la mise en
place. Pour ce chantier dont l’étalement impliquait la
présence de deux centrales à béton et de quatre grues,
la simplification des problèmes de bétonnage apportée
par le « 219 » a été saluée avec enthousiasme.
Bâtiment administratif à Coppet
Le deuxième chantier concerne un bâtiment de trois
niveaux et demi, dont un en sous-sol. La dimension des
étages est d’environ 50 x 40 m, alors que le parking sou-
terrain déborde du bâtiment pour atteindre environ 55
x 65 m. L’entreprise ADV a commencé les travaux de
bétonnage à mi-novembre en utilisant les potentialités
du « 219 », soit béton vibré pour le radier et les dalles du
parking, et béton autcompactant pour les murs. A l’in-
star du chantier précédent, deux recettes ont suffi, utili-
sant le ciment « 219 » et un unique mélange granulaire.
Au-dessus du niveau du sol, la structure du bâtiment
est constituée d’une charpente métallique supportant
des dalles Holorib. Là également, c’est le SCC qui a été
choisi, car il permet de garantir le remplissage impecca-
ble des zones entre nervures. M. Benoît Jaquier, res-
ponsable de ce chantier, ajoute que si le coût du béton
est légèrement plus élevé que d’habitude, il est com-
pensé par le gain sur la main d’œuvre et sur le temps de
mise en place, pour un bilan finalement gagnant.
16 dimension
Saibro, un revêtement de gravier drainant, mais résistant
Mieux que du gravier – du gravier stabiliséIl fallait que le revêtement souhaité présente des propriétés contraires ; il en est résulté un nouveau produit. Le
gravier stabilisé au ciment offre à la fois une capacité portante élevée et une bonne perméabilité à l’eau, ce qui
élargit le champ d’application des revêtements en gravier. On peut le teinter et l’appliquer à des pentes – à con-
dition que les prescriptions de mise en place soient respectées.
Le point de départ fut le concours pour la place de la
gare centrale CFF de Bâle. Sur ses côtés, cette place
devait être dotée de zones recouvertes de gravier, com-
portant des arbres et des bancs, ainsi qu’un espace per-
mettant à des cafés d’y placer provisoirement leur
mobilier pour leurs terrasses. Mais la couche de gra-
vier prévue, relativement épaisse, aurait constitué une
entrave pour les chaises roulantes.
Il n’existait pas de revêtement idéal
Le revêtement en gravier qui avait été prévu ne présen-
tait donc pas la surface adéquate. Mais un revêtement
offrant une bonne capacité portante est en principe
étanche, si bien qu’en cas de pluie des flaques s’y for-
ment ; de plus, il faudrait y aménager des bases d’ar-
bre. Et si l’on ne se contente que d’une faible couche
de gravier sur un fond de terre battue, celle-ci devient
rapidement étanche à l’usage, à force d’être piétinée.
La solution du gravier stabilisé
Une certaine obstination permet parfois de trouver
une issue à des situations présentant ce genre de dif-
ficulté. L’architecte s’était mis dans la tête que cette
place devait être dotée sur ses côtés de bandes revê-
tues de gravier. On s’efforça par conséquent de trouver
un tel revêtement qui soit simultanément drainant et
résistant à la compression. Il fallait donc réussir à
« fixer » les grains, de telle sorte qu’ils ne puissent se
détacher. Pour réaliser à la fois la résistance et la per-
méabilité suffisantes du revêtement, il était nécessai-
re de coller les grains les uns aux autres à leurs points
de contact. On se mit à la recherche du liant adéquat.
Grâce à la contribution déterminante du « Basler
Baulabor » de Muttenz (BL), on parvint finalement à
une solution, qui est même esthétiquement convain-
cante – le gravier stabilisé était né.
Les avantages d’un matériau riche en pores
Ce gravier stabilisé, qui présente l’avantage de laisser
passer l’eau et l’air, a depuis lors été posé en plusieurs
lieux. Suivant les charges qu’il doit supporter, on a
choisi une épaisseur plus ou moins grande. Il convient
particulièrement à des chemins piétonniers, à des par-
kings à ciel ouvert ou à des routes de quartiers rési-
dentiels. Sa perméabilité offre là un avantage certain :
elle permet de renoncer aux bases d’arbre et même
souvent aux fosses d’arbre, ce qui est intéressant sur
les plans esthétique et économique. Les architectes et
les paysagistes apprécient également la possibilité de
teinter de telles surfaces : ils recourent à des pigments
qui leur donnent une couleur tirant sur le jaune, le noir
ou le rouge. De plus, un procédé spécial permet de libé-
rer de ses pigments la couche supérieure de gravier et
ainsi d’y maintenir la couleur naturelle du caillou.
Respecter les prescriptions de mise en place
Ce gravier stabilisé, qui est proposé sous le nom de
Saibro, trouve toutes sortes d’applications. Mais il faut
se souvenir qu’il s’agit d’un revêtement lié au ciment,
ce qui implique qu’il soit mis en place avec soin. Cette
opération doit intervenir dès la livraison par camion
malaxeur, le Saibro ne devant pas être stocké à terre,
puis repris ultérieurement moyennant un ajout d’eau
Guido Bossard,
architecte-
paysagiste BSLA,
Oberdorf
Le Saibro peut aussi être recouvert de gravier con-cassé, ce qui lui donne une texture plus rugueuse
17dimension
pour lui rendre sa plasticité. La mise en place doit se
faire de manière expéditive, ce qui nécessite un per-
sonnel suffisant pour que les différentes phases se sui-
vent sans discontinuer : décharger, répartir, mettre en
place, compacter. La cure est également importante.
Normalement, l’eau de gâchage s’évapore en surface,
ce qui empêche l’hydratation de démarrer au début de
la prise – la couche supérieure risque ainsi de se déta-
cher. Après que le gravier stabilisé a été réparti et com-
pacté à la règle vibrante, il doit donc être couvert d’une
feuille de plastique et/ou d’une natte humide.
Du fait que les grains se touchent directement sans
être enrobés d’une pâte de ciment, le retrait de ce ma-
tériau est nettement inférieur à ce que connaît un bé-
ton ordinaire. Il est toutefois nécessaire de prévoir des
On peut aussiposer un revête-ment de Saibro surune pente
Pour le compactage, le mieux est de re-courir à une règle vibrante
Les pigments sont coûteux ; un revêtementen deux couches permet de réduire ces frais
joints en cas d’irrégularités géométriques ou de chan-
gements dans la pente. Des surfaces régulières ne
nécessitent en principe aucun joint sur une distance
de 20 mètres.
Les problèmes rendent parfois service
Un regard en arrière permet de constater que le dilem-
me de la place de la gare à Bâle a eu un heureux effet :
il a provoqué la mise au point du gravier stabilisé, un
produit qui réunit deux propriétés jusqu’ici contraires.
Pour en savoir plus : www.saibro.ch
Photos : Saibro GmbH
18 dimension
Bien que la nouvelle norme sur le béton SN EN 206-1
soit en vigueur depuis plusieurs années déjà, la déter-
mination de la classe d’exposition de tel ouvrage peut
encore présenter des difficultés. Voilà pourquoi vient
d’être édité un aide-mémoire qui montre de manière
succincte, au moyen de graphiques simples et schéma-
tiques, quelles classes d’exposition entrent en ligne de
compte pour tel élément d’ouvrage. Ce nouveau dépli-
ant comporte encore des indications et des données
qui doivent être prises en compte en cas de risque de
carbonatation, de gel-dégel ou d’agression par des sub-
stances chimiques.
Classes d’exposition – Exemples d’applicationFormat A6, 6 pages, dépliant laminé. Prix de vente : CHF 5.–. A commander auprèsde [email protected] ou en appelant le 058 850 92 55.
Classes d’exposition – Exemples d’application
Détermination facilitée
Journées professionnelles
Betontagung : béton et dangers naturels
11 septembre 2007, ETH-Zentrum, Zurich
L’espace alpin est le cadre de nombreux dangers natu-
rels. Des conférenciers de renom, de Suisse comme de
l’étranger, actifs dans la recherche ou dans la pratique,
présenteront sous divers éclairages le rôle que peuvent
jouer les ouvrages en béton à cet égard.
Des formules d’inscription peuvent être obtenues chez Holcim Schweiz en appelantle 058 850 62 15 ou en s’adressant à [email protected].
Evénements passés et à venir
Journée d’information sur le béton projété
12 septembre 2007, EPF Lausanne
Le béton projeté sera présenté sous l’angle de sa dura-
bilité, sur la base des données techniques disponibles,
ainsi que des expériences et des développements les
plus récents, en Suisse comme à l’étranger.
Pour en savoir plus ou pour s’inscrire, s’adresser à : Holcim (Suisse) SA, téléphone058 850 92 55.
1er Forum suisse du béton : béton autocompactant
Le 21 mai 2007 a eu lieu, à l’EPF de Zurich, le premier
Forum suisse du béton sous la conduite des profes-
seurs Peter Marti et Andrea Deplazes. Consacré au
béton autocompactant, cet événement a marqué le
lancement de BETONSUISSE, un nouvel organisme
appelé à se consacrer de manière intensive au béton
en tant que matériau de construction. Les fondateurs
de BETONSUISSE sont cemsuisse (Association suisse
de l’industrie du ciment), l’Association suisse de l’indu-
strie des Graviers et du Béton (ASGB), l’Association
suisse des fabricants d’adjuvants pour béton (FSHBZ)
et SwissBeton (Association pour les produits suisses
en béton).
BETONSUISSE organisera des journées professionnel-
les, ainsi que le « Prix d’architecture béton », éditera la
revue spécialisée « Construire en béton », sera une
source d‘informations spécifiques sur le béton et four-
nira du matériel d’enseignement sur ce matériau.
Pour en savoir plus : www.betonsuisse.ch
19dimension
Un paradoxe apparent
Du béton translucide
Il est bien en béton, et pourtant c’est un vrai rideau,
que l’on peut tirer dans les deux sens comme s’il était
fait d’un tissu ordinaire. Il présente l’aspect d’une cou-
verture piquée ; il protège du soleil, du vent et de la
curiosité des passants, tout en offrant une certaine
inertie thermique.
L’idée de cette œuvre d’art est née dans la forêt de
Bregenz (A). Werner Schedler, associé de l’entreprise de
construction Oberhauser & Schedler à Andelsbach (A)
– un grand ami du béton – l’a mise au point avec l’ap-
pui d’une équipe de designers viennois. Voici ce qu’il
accepte de révéler sur son procédé : on place entre le
coffrage et le béton une feuille de polyéthylène et une
natte géotextile, on comprime les éléments du rideau
qui, en raison de la nature du coffrage, acquièrent la
structure d’une gaufre.
Une drôle d’idée
Un rideau en béton
La technologie des fibres conductrices de lumière ne
cesse de gagner en importance. Les derniers dévelop-
pements concernent la confection d’éléments en SCC
translucide. Cette application géniale permet d’obtenir
des parois et des éléments massifs d’un béton presque
transparent. La lumière du jour les traverse et donne
l’impression que ce matériau lourd qu’est le béton
ignore les lois usuelles de la science des matériaux.
Pour ce faire, on incorpore dans le béton des couches
successives d’une sorte de natte dense constituée de
fibres conductrices de lumière. La régularité de cette
structure assure le passage d’une lumière qui n’est
presque pas filtrée. La résistance de ce béton translucide
correspond à celle d’un béton ordinaire, vu la propor-
tion relativement faible que représentent les nattes
susmentionnées par rapport à l’ensemble. Lié au Flex-
tremo 4R, ce matériau est disponible en plaques de
900 x 300 mm, d’une épaisseur de 25 à 100 mm. La sur-
face des plaques est finement polie et imprégnée d’une
double couche de protection.
Pour en savoir plus : www.finacon.at
Plusieurs dimensions et types d’exécution sont possi-
bles, selon les vœux du client. Le rideau peut être sus-
pendu à une tringle, à condition qu’elle soit assez soli-
de. Seule difficulté : le poids étant de 40 à 45 kg par m2,
il faut une machine ou de solides gaillards pour l’in-
staller.
Les « gaufres » du rideau sont confectionnéesen béton
06/07
Holcim (Suisse) SA
CH-1312 Eclépens
Téléphone +41 (0)58 850 92 55
Téléfax +41 (0)58 850 92 90
www.holcim.ch