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OGY-MONTOY-FLANVILLE

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REPUBLIQUE FRANCAISEDEPARTEMENT DE LA MOSELLE

CANTON DU PAYS MESSIN

Discours de Monsieur Éric GULINOMaire de Ogy-Montoy-Flanville

Cérémonie d’inauguration du « Monument de la Liberté »le 11 novembre 2017

Mesdames et Messieurs,

Les communes françaises existent depuis la Révolution Française. Le 14 décembre 1789, la Constituante votait une loi créant les municipalités. Depuis 1971 et la loi Marcellin, quelques communes ont bravé les conservatismes locaux pour fusionner. Ogy et Montoy-Flanville se sont unies le 1er Janvier 2017.

Pour marquer cette fusion, les communes historiques de Ogy et de Montoy-Flanville ont décidé de réaliser un monument et de planter un arbre.

Pour marquer cette cérémonie, nous avons choisi de reproduire un événement ancien fort de la République et de la révolution française. Une cérémonie ayant pour support la manifestation très populaire de plantation « d’Arbre de la Liberté »

Nos ancêtres révolutionnaires, dès 1789, éprouvèrent le besoin manifeste de matérialiser et de commémorer l’avènement des idées et des libertés nouvelles. Ainsi, de nombreuses municipalités organisèrent officiellement la plantation « d’arbres de la Liberté », cérémonies solennelles accompagnées de cortèges, de retraites aux flambeaux et autres réjouissances populaires.

L’arbre fut choisi car il représentait l’élan patriotique, égalitaire et fraternel de tout un pays. Il pérennisait dans la durée l’espérance des temps nouveaux tout en symbolisant la liberté de la nation.

L’arbre qui est planté est un chêne rouge. C’est un arbre fier et majestueux, de grand intérêt paysager et d’ornement. La circonférence qu’il occupera dans quelques décennies rendra capable de remuer les sens et l’âme de celui qui le regardera. L'ampleur de son ombrage, ses rameaux hospitaliers et son feuillage inspirera un sentiment de respect.

De nombreuses scènes de plantation de l’Arbre de la Liberté ont été peintes à la gouache. C’est à partir d’une de ces représentations de l’imagerie populaire que nous avons fait réaliser cette sculpture sur pierre.

La scène sculptée s’attache à décrire les sans-culottes. Les soldats, les femmes et les enfants, forts de leurs nouveaux droits, s’enivrent de liberté, en dansant et en fêtant ces temps nouveaux. Ils chantent avec allégresse l’hymne des Marseillais, le drapeau bleu blanc rouge à la main sous l’œil du soldat citoyen.





La devise de la République « Liberté Égalité Fraternité » orne le fronton de la pierre.Cette devise n’est pas seulement un assemblage de mots sculptés sur la pierre ou clamés lors des discours. Cette devise écrite par nos pairs est à l’image de l’Homme dans tous les actes de sa vie et les aspects de sa nature. La liberté de s'affirmer individuellement

L’égalité qui s'applique à ce que font les citoyens et non à ce qu'ils sont La fraternité dans les rencontres avec l’autre pour trouver son bonheur, pour créer du bonheur

Des branches d’acacia sont sculptées sur le parvis. Cette représentation d’une révolution qui prend vie sur l’acacia, bois imputrescible pour les botanistes et sacré dans l’antique Egypte et la tradition biblique est le symbole de l’éternel espoir de la survivance des âmes et de l’indestructibilité de la vie.

Ils sont cinq sculpteurs passionnés qui se sont relayés pendant 2 mois pour réaliser cette œuvre. COMAZZETTO Jean-Charles, GOLTRAND Jean-Claude, RICHARD Ghislain, ROESLER René, SALOMON Gaby.

La pierre sculptée est une pierre de Jaumont, extraite des carrières de Moselle. La Jaumont est le résultat d’un mariage entre une pierre calcaire et des couches ferrugineuses. Sa couleur mirabelle est due à la présence en grande quantité d’oxyde de fer.

Jean-Charles, Jean-Claude, Ghislain, René et Gaby ont façonné ce morceau de pierre en reproduisant les formes du croquis de l’imagerie révolutionnaire dessiné au préalable sur le bloc de pierre. Ils ont commencé leur œuvre en s’attaquant aux grandes portions de bloc de pierre à l’aide d’outils de percussions et de façonnage, d’un ciseau à pierre, un burin, une pointerolle, un maillet. Une fois la forme générale de la sculpture déterminée, les sculpteurs ont utilisé des outils pour affiner les silhouettes et donner à l’œuvre sa forme définitive. L’étape finale du processus est le polissage pour faire ressortir la couleur de la pierre.

L’œuvre dévoilée témoigne du travail accompli.En taillant cette pierre brute, les sculpteurs avec leurs outils ont agi directement sur la matière. Ils se sont débarrassés de tout ce qui était inutile afin de rendre la pierre parfaite et unique.

Je vous adresse mes félicitations pour ce travail collectif et mes remerciements d’avoir transcrit avec réalisme et beauté la scène de plantation de l’arbre de la liberté.

Le lieu de Saint-Agnan où est inauguré ce monument et où est planté cet arbre n’est pas choisi au hasard. C’est le lieu d’union de nos deux villages, notre frontière commune passée.





Le choix du 11 novembre est tout aussi symbolique. Ogy n’ayant pas à ce jour de monument du souvenir, ce lieu devient l’autel de la patrie, un lieu de rassemblement et de mémoire pour les cérémonies civiques et patriotiques.

Les révolutions que nos pères ont faites ont été grandes par la guerre. La révolution que nous devons faire aujourd’hui doit être grande par la paix.

Ce monument de la Liberté doit servir de phare à nos descendants. Le citoyen devra défendre cet arbre de la liberté et ce monument comme les soldats défendent leur drapeau.

A son socle seront prêtés ou renouvelés les sermons civiques des élus, nous viendrons nous recueillir pour témoigner notre amour de la liberté et jurer notre engagement pour maintenir l’unité et l’indivisibilité de la République

Aussi, permettez-moi de prononcer ici en ce jour mon premier engagement.

A toi, Anne-Marie, Maire de Ogy et à l’ensemble du Conseil Municipal de notre commune nouvelle. Notre union a été formée en toute liberté par les Conseils Municipaux des deux communes. Cette fusion, nous l’avons créée sur la base d’une charte.Je jure et m’engage à poursuivre les termes de notre charte commune de nous unir en égalité dans le temps comme dans l’espace et d’œuvrer à rassembler nos populations en fraternité.

En conclusion, je voudrais remercier particulièrement :

Monsieur Christian Petit, Maire de Retonfey pour son soutien et ses conseils. Mes collègues du Conseil Municipal pour leur confiance et leurs précieuses aides.Le personnel communal pour leur engagement dans leurs missions à mes cotés. Jean-Paul et Romain Starck pour leur aide technique dans la pose de ce monument. Et je forme le vœu de pouvoir, dans les années qui viennent, réaliser deux autres œuvres.Après l’arbre de la Liberté inauguré ce jour, je propose que nous réalisions l’arbre de l’Égalité puis celui de la Fraternité. Je m’engagerai au côté de la commune de Coincy et de son Maire Michel Herencia, s’il le souhaite.

Ainsi, Mesdames et Messieurs, la trilogie de notre devise républicaine sera à jamais gravée dans nos communes.

Le Maire,Eric GULINO





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