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Bourgogne Création vidéo témoignages - collectivités culture - films d’entreprise associations - événementiel www.25imagesseconde.fr novembre-décembre 2015 #74 www.diversions-magazine.com Mensuel gratuit d’information

Diversions Bourgogne novembre 2015

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BourgogneCréation vidéo

témoignages - collectivitésculture - films d’entrepriseassociations - événementiel

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novembre-décembre 2015

#74

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Mensuel gratuit d’information

Bourgogne

À RETENIR EN NOVEMBREDÉCEMBRE - 4

DIJON - 4De toute façon on n’en sortira pas vivant au Théâtre Dijon BourgogneL’Orchestre Dijon Bourgogne sur un fil entre cirque et opéra

CHENÔVE - 6Vianney et le Cirque Bleu du Vietnam au Cèdre

QUETIGNY - 7Un hiver sous le signe du cirque

CHALON-SUR-SAÔNE - 8Instances 2015 à l’Espace des Arts

MÂCON - 9Jean-Louis Hourdin et Éric Ferrand au Théâtre - Scène nationale Mâcon Val de Saône

AILLEURS - 10Talents Contemporains à la Fondation Schneider de WattwillerInauguration des Passages Pasteur à Besançon

CHRONIQUES CD-LIVRES- 14

CINÉMA - 15

Diversions - Edition BourgogneJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Martial Cavatz, Frédéric Dassonville,Dominique Demangeot, Manu Gilles, Amandine Mannier, Philippe MarkarianPaul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91- [email protected]

Dépôt légal : novembre 2015© Diversions 2015Imprimé en Espagne ISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : Jeudi 21 janvier 2016

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2015

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#74

Théâtre Dijon Bourgogne De toute façon on n’en sortira pas vivantIdem Collectif, compagnie dijonnaise, est un trio de comédiennes/metteurs en scène qui présente cet automne au TDB leur nouvelle création au titre pour le moins désabusé, De toute façon on n’en sortira pas vivant. C’est autour de textes de Leslie Kaplan qu’a été montée la pièce.

Au départ, il y a une fracture, peut-être aussi la nécessité de se reconstruire, ou tout du moins de reprendre possession de nos existences à travers la parole. « Alors, comment reconstruire, se redéfinir, se re-situer, quand les cadres ont éclaté, quand il n’y a plus de certitude », s’interroge Idem Collectif. Cette production du Théâtre Dijon Bourgogne et d’Idem Collectif tire sa sève de l’écriture de Leslie Kaplan, « pensée généreuse et active qui tente de décloisonner, d’échapper aux catégories, de créer la surprise ». Des textes qui ont été comme des déclencheurs pour les trois comédiennes.

Pour cette pièce, les textes théâtraux Toute ma vie j’ai été une femme et Louise, elle est folle ont été choisis. « Il y a un moment où on a été rattrappées par l’écriture », explique Laure Mathis. « C’est un attrait physique, cela répond à des questionnements en tant qu’actrices, que femmes et que metteurs en scène ». Leslie Kaplan, avec Toute ma vie j’ai été une femme, s’inspirait de textes de Rodrigo Garcia, qui a l’habitude de détourner le monde de la publicité pour mieux dénoncer la société de consommation. Comme pour Toute ma vie j’ai été une femme, Louise, elle est folle est aussi un duo. Cette forme

dialoguée a été conservée dans la pièce, même si un travail est effectué pour amener une troisième personne.

L’identité est au cœur du travail d’Idem Collectif ici, une identité que chaque être se construit jour après jour, au fil des expériences, des rencontres. Une identité que le langage peut contribuer à façonner. Les textes de Leslie Kaplan font d’ailleurs souvent référence à la psychanalyse, lorsque le langage en dit beaucoup sur nous, mais peut aussi nous aider à évoluer, voire à nous reconstruire après un traumatisme. Une langue qui ne passe pas par quatre chemins, « concise » et « dynamique », tandis que fusent les

associations d’idées, que les pensées se croisent et se recroisent. « Le langage peut aider à ouvrir des portes », souligne d’ailleurs Laure Mathis. Pour Leslie Kaplan, le langage est en effet le fondement des rapports sociaux, mais aujourd’hui les mots sont vidés de leur sens, passés au rouleau compresseur de la publicité, des médias de masse. « Se redonner des outils pour parler », voici donc l’un des fondement de l’œuvre de l’auteure américaine. « Démanteler ce que l’on dit c’est aussi être disponible au changement, à l’étonnement, à l’autre », explique Idem Collectif, qui compare aussi l’expérience scénique à un saut dans le vide.

Dans De toute façon on n’en sortira pas vivant, le rapport public/actrices a été lui aussi remis en question, pour « donner au public la sensation qu’il est dans le même espace que nous », précise Laure, d’autant que les comédiennes se sont vite rendu compte que les mots de Leslie Kaplan sont faits pour être adressés à l’assistance de manière frontale. L’eau devrait aussi être un élément important de la scénographie, symbolisant le flux perpétuel du temps, sa fuite, mais aussi utilisée comme matière sonore.

- Dominique Demangeot -

De toute façon on n’en sortira pas vivant, Théâtre Dijon Bourgogne (Salle Jacques Fornier), du 3 au 7 novembrewww.tdb-cdn.com

85ème Foire internationale et gastronomique de DijonDu 30 octobre au 11 novembre / Dijon - Parc des expositionsPrès de 600 exposants vous attendent à l’occasion de la 85ème édition de la Foire internationale et gastronomique de Dijon. L’une des six premières foires de France, l’événement propose une quinzaine de secteurs, gastronomie bien sûr, mais aussi artisanat, habitat, ameublement, décoration, beauté, santé et loisirs. Cette année, le Chili est l’invité d’honneur, l’occasion notamment de découvrir ses vins qu’il exporte dans le monde entier, mais aussi sa grandiose géographie et bien sûr ses habitants.

La Foire accueille également depuis huit ans le Quartier des Saveurs, en partenariat avec «Dijon Cité Internationale de la Gastronomie», espace de 500 m² pour aller à la découverte des filières agricoles et des industries alimentaires et métiers de bouche de Bourgogne Franche-Comté. Le Restaurant des Saveurs accueillera quant à lui le public du 31 octobre au 7 novembre pour sa 7e édition. Dix chefs de renom vous y attendent. La Ferme Côte-d’Or sera elle aussi de retour, du 5 au 8 novembre avec ses animaux et ses différentes filières, avec cette année une mise en lumière particulière de la vigne et du vin. Programme complet : www.foirededijon.com

À l’abri, je lis !D’octobre 2015 à décembre 2017 / En Bourgogne

La nouvelle exposition jeunesse itinérante proposée par le CRL Bourgogne et de nombreuses bibliothèques de la région, met en lumière le travail collaboratif de conservation partagée des livres pour la jeunesse. Une soixantaine de livres pour la jeunesse sont ainsi mis en scène de manière originale, des ouvrages datant des années 60 à 2000, avec une mise en espace de l’artiste Raphaël Galley. Le Centre régional du livre de Bourgogne a en effet mis en place un plan de conservation partagée des livres pour la jeunesse en Bourgogne. L’exposition a été réalisée par Raphaël Galley et les élèves du lycée professionnel des arts du bois Pierre-Vernotte à Moirans-en-Montagne dans le Jura, et ce sont au total une vingtaine d’étapes qui sont à suivre dans les quatre départements de Bourgogne. Après une première étape à la bibliothèque de Sombernon en Côte-d’Or jusqu’au 7 novembre, l’exposition passera par Nevers jusqu’au 25 janvier, puis Mâcon, Chalon-sur-Saône... Diversions vous reparlera plus amplement du projet dans un prochain numéro. Programme complet : www.crl-bourgogne.org

Retrouvez un agenda complet des événements en Bourgogne sur le site de Diversions : www.diversions-magazine.com

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À retenir en novembre-décembre !

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Idem Collectif (Laure Mathis, Aline Reviriaud et Elisabeth Hölzle)

« Il y a un moment où on a été rattrappées par l’écriture. C’est un attrait physique, cela répond à des questionnements en tant qu’actrices, femmes, et metteurs en scène » Laure Mathis - Idem Collectif

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Orchestre Dijon Bourgogne Sur un fil entre cirque et opéra« Une soirée d’opéra à Paris », voici ce à quoi nous convie l’Orchestre Dijon Bourgogne fin novembre. À l’Auditorium de Dijon, la formation proposera plusieurs extraits de chefs d’œuvre du répertoire lyrique. L’année 2015 se clôturera ensuite du 15 au 17 décembre à la Scène nationale de Mâcon sur la reprise de la création D’un monde à l’autre, beau dialogue entre musique classique et arts du cirque.

À l’occasion de cette soirée lyrique des 28 et 29 novembre, le Chœur de l’Opéra de Dijon cheminera aux côtés des solistes Gaëlle Arquez, mezzo-soprano et Sébastien Guèze, ténor. Plusieurs extraits d’œuvres lyriques seront proposés durant cette soirée. L’occasion d’un voyage dans le Paris du XIXème siècle… et dans le monde entier, car les œuvres choisies, parmi les plus fameuses du répertoire lyrique, nous transporteront notamment en Espagne à Séville avec Carmen de Bizet, en Allemagne avec Werther, chef d’œuvre de Goethe adapté par Massenet, sur l’île de Ceylan au Sri Lanka… et jusqu’en enfer, avec Orphée et Eurydice de Gluck.

Les 15 et 17 décembre à Mâcon, l’Orchestre Dijon Bourgogne reprendra sa belle création présentée en mars 2014 au Grand Théâtre, donnée cette fois à la scène nationale de Mâcon Val de Saône. D’un monde à l’autre est la rencontre fructueuse entre l’orchestre et la compagnie dijonnaise Manie, composée de Vincent Regnard et Laurent Renaudot. Ensemble, sous la direction musicale de Thierry Weber, ils ont créé de toutes pièces ce spectacle entre cirque et

musique. On peut bel et bien parler d’osmose scénique à l’occasion de cette création pleine de poésie. D’un monde à l’autre, c’est l’exploration d’un territoire commun, un beau voyage dans lequel les deux jongleurs/acrobates explorent l’univers circassien entre accessoires traditionnels – ballons, quilles – et agrès moins communs comme des chapeaux, des valises… L’orchestre, lui, navigue entre répertoire classique - La petite musique de Quat’sous de Kurt Weil - et composition contemporaine. Bertrand Weber a composé la musique originale de la seconde partie. « Rendre les partitions visuelles, et les numéros sonores », comme l’affirmait la compagnie Manie en 2014, tel est l’objectif de ce spectacle atypique.

La harpe et la flûte à l’honneur le 29 janvier 2016Fin janvier, l’Orchestre Dijon Bourgogne nous invite à découvrir un instrument méconnu, la harpe, ainsi qu’un autre, la flûte, « deux instruments solistes qui ont marqué l’histoire et l’évolution de la musique française », comme le souligne le chef Gergely Madaras. Pour cela ce dernier a choisi trois pièces emblématiques de ces pupitres.

Lorsque la Maison Pleyel conçoit sa harpe chromatique en 1894, instrument sans pédales qui ne connaitra pas le succès escompté, Claude Debussy compose alors une pièce spécialement pour cet instrument, belle partition pour harpe dans un écrin de cordes, composée de deux danses contrastées, dédiées à Gustave Lyon son inventeur, l’une empreinte de « gravité », l’autre de « grâce », comme l’écrira Debussy à Manuel de Falla en 1907.

À écouter également, le Double concerto pour flûte et harpe de Mozart, composé en 1778, une commande du duc de Guisnes que ce dernier pourrait interpréter avec sa fille harpiste. Si l’Autrichien aura bien du mal à se faire payer cette composition, la pièce n’en demeure pas moins pleine d’entrain. L’ODB proposera aussi une pièce inspirée de Pelléas et Mélisande, que Gabriel Fauré compose en 1898 pour la traduction anglaise de la pièce de Maeterlinck, aidé par son ancien élève Charles Koechlin. Ce dernier arrangera les huit mouvements de la partition pour piano, pour une version scénique réduite. Fauré extraira de ce matériau trois mouvements pour un orchestre entier et en ajoutera un quatrième, la Sicilienne. C’est la Symphonie n°1 en ré majeur de Gounod qui clôturera cette soirée, une œuvre composée en 1855 – la même année que la seconde symphonie - qui respire la joie de vivre et l’exaltation, bien que peu jouée. La pièce inspirera pourtant, la même année, la première symphonie d’un jeune étudiant de 17 ans encore inconnu à l’époque, Georges Bizet.

- Marc Vincent -

www.orchestredijonbourgogne.fr

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D’un monde à l’autre

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Chenôve Pop et cirque d’ailleurs cet automne au CèdreCet automne, le Cèdre poursuit sa saison éclectique, entre concerts et autres univers du spectacle vivant. C’est ainsi que le public de Chenôve et d’ailleurs pourra aller à la rencontre d’un jeune chanteur qui commence à faire parler de lui, Vianney, ainsi que d’une troupe venue de l’autre bout du monde, le Cirque Bleu du Vietnam, pour un show de cirque tout imprégné des cultures de l’Extrême-Orient.

VianneyLe jeune Vianney a su faire sa place au sein du label Tôt ou Tard, la maison de Vincent Delerm, Jeanne Cherhal et Yael Naim entre autres artistes. Vous avez sûrement déjà croisé sur les ondes ou le net son single Pas là, qui dévoilait à l’auditeur il y a quelques mois son joli filet de voix, une pop perchée dans les nuages et qui fait du bien. Le jeune homme a suivi des études de commerce puis de stylisme, avant de revenir cependant à sa passion première qu’il nourrit depuis l’adolescence, à savoir la musique. Sur son premier album, Les idées blanches, Vianney fait montre d’une belle palette de sentiments humains, l’amour bien sûr, omniprésent, pour évoquer l’infidélité – Aux débutants de l’amour – ou le manque - Pas là -. L’artiste a l’air sage sur la pochette de son album, image du gendre idéal pour le jeune chanteur qui est cependant un fieffé bourlingueur qui s’est déjà rendu jusqu’en Turquie en stop, avec cent euros pour tout budget, ou encore en Suède, sur un vélo… « J’aime voyager sans argent, dormir dehors, dans des conditions où je suis obligé d’aller vers l’autre et de me reconcentrer sur moi-même en même temps », explique Vianney

- c’est d’ailleurs son vrai prénom - qui compte aussi, parmi ses exploits, un Tour de France en scooter électrique il y a trois ans... La chanson de Vianney paie aussi un tribu naturel à la chanson des années 80 dont il a assimilé - et digéré - les codes, de Goldman à Souchon, entre folk et pop, tempos mélancoliques ou plus tendus comme avec Je te déteste, chanson de non-amour. Le groupe de Vianney s’emballe parfois comme sur Labello, pour relater l’émoi après un baiser sur les Champs-Élysées. Sur Les idées blanches, les guitares sont très présentes, et le phrasé du chanteur déjà très personnel. Mais c’est d’abord à une musique légère et pleine de bonnes ondes que se consacre ce premier album de Vianney, à l’image du bel hymne Notre-Dame des Oiseaux.

Cirque Bleu du VietnamLe 19 décembre, c’est le Cirque Bleu du Vietnam qui mettra un point final à l’année 2015 à Chenôve, avec un spectacle époustouflant. Basé à Ho Chi Minh, le Cirque Bleu du Vietnam rassemble en effet pas moins de cent personnes dont 25 artistes qui évoluent entre comédie, danse et acrobatie, sans oublier une note d’humour. Au Cirque Bleu du Vietnam, on croise en effet clowns, contorsionnistes, jongleurs, équilibristes et autres artistes. La troupe est de retour en France pour une nouvelle version de son spectacle, qui se déroule une fois encore sur des musiques traditionnelles, pour un dépaysement assuré, et un moment familial incontournable à Chenôve à l’approche des fêtes de fin d’année. Il faut dire que le Cirque Bleu a vu les choses en grand, et les artistes défient très souvent les lois de l’apesanteur. Certains ont même des mâchoires particulièrement solides – vous comprendrez

en allant voir le spectacle ! -. Les numéros sont de plus extrêmement variés, exécutés en solo ou à plusieurs, entre moments de grâce imprégnés d’un « zen » tout asiatique – les chorégraphies ne sont pas absentes de certains numéros – et moments plus musclés. De la corde à sauter au tir à l’arc… avec les pieds, le Cirque Bleu du Vietnam saura vous impressionner !

- Manu Gilles -

À suivre au Cèdre, Chenôve Vianney, 13 novembre à 20h30Le Cirque Bleu du Vietnam, 19 décembre à 20hProgrammation complète : www.cedre.ville-chenove.fr

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Vianney le 13 novembre

Le Cirque Bleu du Vietnam le 19 décembre

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Du cirque percutant sans oublier quelques beaux moments de poésie, c’est ce que nous propose la Ville de Quetigny cet hiver, entre la venue d’une compagnie britannique qui porte le jonglage à un haut niveau fin novembre, et un nouveau temps fort en décembre, à quelques encablures des fêtes de fin d’année, autour des arts du cirque et de la magie. Pour la compagnie Gandini Juggling, Smashed c’est « une tea party que vous n’oublierez jamais ». Une chose est sûre en tous cas : les artistes de la troupe sont bel et bien britanniques ! Une autre chose est certaine : leur art résiste très bien à l’oubli ! Leur œuvre de mémoire, ils la font également cette fois à l’égard de la grande chorégraphe aujourd’hui disparue, Pina Bausch.

Neuf jongleurs naviguent ainsi entre arts du cirque, théâtre et danse, le tout exécuté avec une bonne dose d’humour. Smashed explore les relations humaines et le sentiment amoureux en particulier, avec la pomme… de discorde très présente dans le spectacle. Depuis Adam et Ève, rien n’a vraiment changé… Et si les artistes évoluent dans une esthétique aux couleurs des années 40, le tout enrobé dans un étonnant décalage très « british », les sentiments illustrés demeurent universels et sans âge.

Un spectacle qui sera la parfaite introduction à MagiQ !, un temps fort avant Noël, qui convie la magie et les arts du cirque. Parmi plusieurs événements, un premier rendez-vous est d’ores-et-déjà donné, Place centrale Roger-Rémond le 18 décembre prochain, une surprise que la Ville de Quetigny vous réserve… À suivre également le 20 décembre

à 15h, à l’Espace Mendès-France, la compagnie Anxo qui présentera La Grande Horlogerie. La scénographie évoque notamment la légèreté, les cieux - panneau solaire, éolienne – pour nous présenter un personnage à l’identité mystérieuse mais aux pouvoirs bien réels. Il faut dire que ce dernier jongle avec l’espace et le temps. Son cirque est interstellaire. Dans ce numéro pour le moins cosmique, les objets qui entourent le jongleur démiurge prennent vie. Entre ciel et terre, l’Homme orchestre le monde. Mais la compagnie Anxo s’interroge : « Nos pendules sont-elles à l’heure? » et par là même nous invite à nous questionner sur notre place dans l’univers. La mécanique déployée par le jongleur Simon Anxolabehere reste avant tout une belle occasion de s’évader, en admirant la régularité stupéfiante de l’artiste, belle métaphore de l’ordre – apparent – de notre univers. À l’Espace Mendès-France, la

Cie Anxo nous contera l’histoire du monde, sans paroles mais à travers les arts magiques et circassiens.

Notons encore durant ce nouveau temps fort MagiQ !, la mise en place par la Ville de Quetigny d’ateliers cirque et magie pour les plus jeunes, l’occasion d’occuper nos chères têtes blondes et de susciter, pourquoi pas, quelques vocations ! D’autres rendez-vous seront proposés durant MagiQ !, à découvrir dans les prochaines semaines sur le site de la Ville de Quetigny.

- Paul Sobrin -

Smashed, Espace Mendès-France, Quetigny, 24 novembre à 20h30Rendez-vous surprise dans le cadre de MagiQ !, 18 décembre, Place centrale Roger-RémondLa Grande Horlogerie, Espace Mendès-France, 20 décembre à 15hProgrammation culturelle complète sur le site de la ville : www.quetigny.fr

Quetigny Un hiver sous le signe du cirque

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Gandini Juggling le 24 novembre

La Grande Horlogerie le 20 décembre

Smashed en novembre, sera la parfaite introduction à MagiQ!, un temps fort avant Noël, qui convie la magie et les arts du cirque

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Espace des Arts Instances 2015Le temps fort de la danse en Bourgogne est de retour cet automne pour neuf spectacles dont plusieurs créations, et notamment celle de Clan, par Herman Diephuis. Cette saison l’Espace des Arts accueille en outre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord, plusieurs spectacles pour découvrir quelques chorégraphes issus de l’île irlandaise.

Le chorégraphe Herman Diephuis présentera donc sa nouvelle création qui dépeint la fin d’un monde. Un groupe d’individus évolue dans un univers de fête sans réaliser qu’autour de lui tout s’écroule. Sur un ton cynique ou grotesque selon les cas, Herman Diephuis fait advenir le chaos autour de ses danseurs. Cette pièce que l’on pourra découvrir en ouverture d’Instances, tourne autour du rituel festif et en particulier du Carnaval, une allusion à ce chaos que le chorégraphe souhaite orchestrer dans Clan. « Cette fête est la représentation d’un monde à l’envers, anarchique », explique-t-il, « où les rapports sociaux sont démontrés par l’absurde, le grotesque, le sarcastique, une forme de contestation dans la dérision où l’ordre et le désordre sont indissociables ». Cette pièce de groupe – où l’individuel pourra cependant s’exprimer de temps à autres -, ne possède pas une dimension narrative bien définie. Herman Diephuis a travaillé sur une structure fluide, « faite de variations dans un ordre apparemment aléatoire ». Les contradictions et les paradoxes font aussi partie de la mécanique de Clan, pour illustrer « nos expériences en perpétuelle métamorphose » comme le souligne encore le chorégraphe. Herman Diephuis et son équipe mettront les

dernières touches à Clan lors d’une résidence de création à l’Espace des Arts du 9 au 15 novembre.

Les formes seront très variées, depuis le duo fluide et tout en finesse de Ten formé par la chorégraphe Liv O’Donoghue et la danseuse Maria Nilsson Waller, jusqu’au solo exécuté par Aoife McAtamney, Softer Swells, le corps ondulant au son de sa propre voix d’où s’échappe la mélodie. Qu’ils soient inspirés par des histoires intimes, comme le solo de Philip Connaughton, Mortuus est Philippus qui évoque la perte d’un père, ou par l’Histoire avec un grand H, lorsque Dylan Quinn s’inspire de Catastrophe, pièce de Samuel Beckett dénonçant les régimes totalitaires, les chorégraphes irlandais sont à l’écoute des pulsations du monde. Avec Bastard Amber, Liz Roche s’éloigne du politique pour visiter des sphères

davantage poétiques. Elle nous transporte ainsi à Byzance, trait d’union aujourd’hui disparu entre Orient et Occident. La chorégraphe rend ici hommage à la culture irlandaise, et à William Butler Yeats en particulier avec les vers de son poème Sailing to Byzantium, traduits en mouvements.

À suivre également lors d’Instances 2015, Rachid Ouramdane à l’occasion de sa création Tenir le temps, qui vient d’être inscrite au répertoire du Ballet de Moscou. Ici le chorégraphe souhaite accumuler des mouvements « au bord de la saturation et du lisible », des corps poussés jusqu’à leurs limites qui peuvent pourtant, encore, se dépasser. Au-dessus d’un plateau nu, le chaos opère. La crise est là. Seize interprètes se soumettent à une série de réactions en chaîne, « de façon à ce que l’on ne puisse plus distinguer sur le plateau qui est la cause de quoi ». Le

temps, valeur clé dans l’art chorégraphique, mais aussi un enjeu pour notre société toute entière, tant et si bien que Rachid et sa compagnie L’A. s’interrogent : « Qui garde le contrôle de quoi dans la vitesse des sociétés d’aujourd’hui ? ».

Olivier Dubois adapte quant à lui avec Mon élue noire, Le Sacre du printemps de Stravinsky en conviant sur scène la danseuse et chorégraphe béninoise Germaine Acogny. Une belle rencontre entre les deux créateurs pour évoquer l’esclavage et le colonialisme. Olivier Dubois offre à Germaine l’occasion d’interpréter cette pièce que Maurice Béjart lui avait déjà proposée il y a plusieurs années, sans que le projet ne puisse se faire.

- Amandine Mannier, Marc Vincent -

Instances 2015, Espace des Arts, Chalon-sur-Saône, du 17 au 20 novembre à 19hwww.espace-des-arts.com

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Mâcon Théâtre... et « Virtuel » au Théâtre, Scène nationale Mâcon Val de SaôneCet automne Mâcon accueille plusieurs spectacles de théâtre, l’occasion d’apprécier l’art dramatique sous différentes esthétiques, qu’il se frotte aux nouvelles technologies avec VIRTUEL ! d’Éric Ferrand ou invente de nouvelles formes comme Jean-Louis Hourdin, qui mettra en parallèle deux auteurs, l’un dramaturge, l’autre journaliste, à trois siècles de distance, mais dont les propos sont étrangement proches.

Le 17 novembre Jean-Louis Hourdin viendra présenter sa nouvelle création, Vous reprendrez bien un peu de liberté… ou Comment ne pas pleurer ? qui propose un regard double sur les méfaits du capitalisme. À quelques siècles d’intervalle, les deux œuvres parlent finalement de la même chose: l’oppression de l’homme par l’homme, la constitution des classes. Si la pièce de Marivaux reste dans la fable et

dénote un certain raffinement, Naomi Klein expose les faits avec toute l’objectivité que l’on devrait toujours attendre d’un journaliste. Les deux écrits se nourrissent finalement l’un l’autre et incitent à continuer la lutte. « A la fin, Naomi Klein et Marivaux, chacun à sa façon, nous renvoient à notre propre responsabilité. Car, comme on le sait, c’est seulement dans la vie que se trouvent, parfois, les solutions aux problèmes posés par le théâtre », souligne Philippe Macasdar, directeur de Saint-Gervais Genève Le Théâtre, qui coproduit la pièce. Marivaux a investi la plupart de ses biens dans le projet d’un banquier écossais, John Law, qui lançait une souscription pour créer une banque centrale. Une utopie qui a failli ruiner le dramaturge et beaucoup d’autres investisseurs. C’est dans ce contexte que Marivaux écrit L’Ile des esclaves. Il y orchestre une lutte de classes, y parle de la frontière poreuse entre fiction et réalité. « Et si le temps de la représentation était le temps de changer de rôle et d’apprendre, de revisiter ce qui semble naturel et qui ne l’est pas », s’interroge Jean-Louis Hourdin. Après Marivaux dans la première partie du spectacle, le metteur en scène convoque donc un théâtre documentaire à partir du travail de Naomi Klein dans son essai La stratégie du choc, la montée d’un capitalisme du désastre. Ici l’ultralibéralisme comme certains ont pu le théoriser dans les années 50, est passé au crible d’un regard de journaliste... et aujourd’hui le tout passe par le mixer éclairé de Jean-Louis Hourdin! « Chansons, poèmes, pensées, musique et sketches dans la tradition de l’agitation poétique », voilà ce que nous a préparé ce faiseur de théâtre qui souhaite un spectacle « joyeux et grotesque sur l’état du monde ».

Le 9 décembre, le théâtre de Mâcon accueille le nouveau spectacle d’Éric Ferrand. Ce dernier orchestre un futur proche dans lequel le monde numérique a investi notre quotidien, qu’il s’agisse du travail ou de la vie privée. Un futur pas si éloigné finalement de ce que nous vivons déjà. La place du virtuel s’est en effet grandement accrue depuis quelques années. Le personnage campé par Jacques Ville habite une maison aux murs recouverts d’écrans, qui nous apportent sur un plateau le monde extérieur et ses activités. Faire du sport, se divertir, faire des rencontres… le virtuel est censé nous offrir tout cela. Le spectacle est une vision déformée, parfois burlesque, des solutions que se propose de nous apporter le monde numérique. Mais Éric Ferrand n’est pas si éloigné que ça de la vérité. Il est clair que les technologies numériques ont une influence sur nos

comportements, notre rapport à l’autre, à travers les réseaux sociaux par exemple, véritable livre ouvert sur notre vie privée, si nous n’y prenons garde. Tour à tour sportif du dimanche, compositeur et chorégraphe amateur, le personnage dans VIRTUEL ! tente de s’inventer une vie, des vies, et Éric Ferrand de se demander si cette tendance au tout numérique représente véritablement une liberté supplémentaire.

- Marc Vincent, Dominique Demangeot -

À voir au Théâtre - Scène nationale Mâcon Val de Saône, Vous reprendrez bien un peu de liberté… ou Comment ne pas pleurer ?, 17 novembre à 20h30VIRTUEL !, 9 décembre à 19h30www.theatre-macon.comVous reprendrez bien un peu de

liberté… ou Comment ne pas pleurer ?

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Wattwiller Talents Contemporains à la Fondation François SchneiderC’est désormais une tradition à la Fondation François Schneider de Wattwiller. Le centre d’art contemporain met en lumière les talents d’aujourd’hui, des talents – bien vivants ! – qui perpétuent l’histoire de l’art. Baptisés « Talents Contemporains », ces derniers verront leurs travaux exposés jusqu’au 20 décembre prochain.

Ce sont les artistes de la sélection de l’année 2013 qui sont présentés ici, entre France, Autriche et Israël, la fondation soutenant, depuis 2011, les créateurs en acquérant leurs œuvres bien sûr, mais également en les valorisant en son sein. Ce qui réunit les quatre lauréats, c’est l’eau, élément central dans la ville de Wattwiller, mais qui est également constitutif de l’esthétique de la fondation, avec ses jeux de transparences.

Yoav Admoni a choisi d’évoquer l’élément liquide en tant qu’enjeu économique… et écologique. C’est la nature en général qui intéresse Yoav, notre environnement immédiat. C’est d’ailleurs pour cela que ses œuvres sont inséparables de l’endroit où elles ont été conçues. Une réflexion se fait aussi jour au sujet de la culture, à savoir, ce que l’on ajoute à la nature. Dès lors c’est aujourd’hui la relation dominant/dominé qu’évoque l’artiste d’origine israélienne. Ce n’est alors pas un hasard s’il est allé travailler, pour son projet Bodies of Water, dans trois villes qui sont le théâtre de conflits ethniques à Mostar, Tijuana et San Diego. L’artiste nous montre que l’eau a une place déterminante dans ces conflits.

Les photographies d’Antoine Gonin, à travers un travail très graphique, minimaliste, vont fouiller l’eau à la surface de laquelle affleurent des empreintes humaines. Dans sa série Empreintes, l’eau agit en effet comme un témoin. Elle garde en elle les traces du passage de l’homme et de son action/contrainte sur l’environnement naturel.

Harald Hund a exploité quant à lui les propriétés physiques de l’eau, plongeant des personnages qu’il filme dans une piscine, l’objectif étant ici de symboliser la lourdeur du quotidien. Ses œuvres évoquent de plus le thème, récurrent dans son travail, de l’habitat.

Olivier Leroi oscille entre sculpture-objet, assemblage, photographie et ready-made, prenant pour sujet et matière, dans Souffles, deux espèces de poissons, le goujon et la grémille, l’un d’eau douce, l’autre de mer. À l’occasion de cette nouvelle exposition, la Fondation François Schneider présente également deux œuvres de sa collection, Stumbling block II d’Etienne Fouchet, qui met à profit les propriétés de transformation de l’eau, et Ondes de Laurent Faulon, une

installation monumentale mêlant vibrations de l’eau et sons.

- Marc Vincent -

Exposition Talents contemporains 2013, Fondation François Schneider, Wattwiller, du 3 octobre au 20 décembreÀ Noter : le concours 2015 « Talents Contemporains » est ouvert jusqu’au 15 décembre 2015 à minuit. Informations et dossiers d’inscriptions à télécharger sur www.fondationfrancoisschneider.org

Antoine Gonin - Marécages. États-Unis photographie 2013 © Fondation François Schneider

Yoav Admoni - Bodies of Water, 2014,installation, pierre, combinaison de pêche en plastique, roseau, Vidéo HD© Fondation François Schneider

Harald HUND - Apnoe, 2011, vidéo HD, 10’ © Fondation François Schneider

Diversions - Journal culturel en Bourgogne 11

Diversions - Journal culturel en Bourgogne 12

Dans le cadre de la redynamisation économique du centre-ville, entreprise depuis plusieurs années par la Ville de Besançon, le secteur Pasteur s’apprête à accueillir un nouveau centre commercial et des logements sur une surface totale de 23.500 m². Les Passages Pasteur ouvriront leurs portes au public le mercredi 18 novembre prochain.

C’est en 2001 qu’a été lancé le projet de restructuration urbaine de l’Ilot Pasteur, sous la forme d’une Zone d’Aménagement Concerté, conduit par la SedD qui a assuré l’étude et l’aménagement de l’îlot. Suite à un concours de niveau européen, le projet du groupement Eiffage - Ségécé Klépierre - Chapman&Taylor - Laffly Morel était retenu en 2000. Après la démolition d’immeubles en coeur d’îlot, la Place Pasteur et le Café Louis - aujourd’hui Café Leffe - ont été inaugurés en 2007. Ont suivi les fouilles archéologiques, ainsi que la construction du parking et du centre commercial dans les bâtiments anciens. Dans le cadre des travaux de

rénovation du secteur Pasteur, la place du même nom s’est ouverte sur la ville. Le centre ancien a été préservé et mis en valeur à travers l’aménagement d’espaces publics, tandis que les trajes, éléments constitutifs de l’identité architecturale de la capitale comtoise, retrouvent leur rôle de passages piétons. Le projet des Passages Pasteur a permis de les revaloriser.

Bâtiments et boutiques sont logés au sein d’immeubles historiques datant des XVIIIe et XIXe siècles, tandis que des verrières laissent pénétrer la lumière naturelle dans le passage central. Les architectes ont en effet choisi de privilégier un plafond ouvert sur le ciel et de faire en sorte que “cette galerie soit une porte d’entrée sur la ville”, soulignait le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret l’an dernier. “Quand on viendra de St Jacques, il y aura le passage de la transparence, on entrera dans le centre-ville“. La volonté était d’amener un équilibre entre patrimoine et éléments contemporains.

La partie commerciale accueillera à terme 22 boutiques, sur une surface de 17 601 m². Citons Monoprix, H&M, Mango, Marionnaud, plusieurs enseignes nationales qui ont choisi le lieu. Quant à l’enseigne Carnet de Vol, ce sera en quelque sorte pour elle un retour aux sources, cette marque ayant été lancée par Weil, dont les anciennes usines se trouvaient à l’endroit des actuels Passages Pasteur...

La partie habitat comporte 49 appartements réhabilités, ainsi que 39 appartements neufs. 15 appartements en locatif public ont été également inclus. Un parking souterrain de 332 places sur 5 niveaux, dont 250 places publiques, complète l’offre d’habitation.

Événement Inauguration des Passages Pasteur

www.passagespasteur.besancon.fr

Samedi Piétons du 21 novembre 2015 de 11h à 19hTout un programme en lien avec les Samedis Piétons de la Ville de Besançon sera mis en place le 21 novembre, invitant le public à déambuler dans la Boucle et le quartier Battant.

Besançon Tourisme et Congrès proposera ainsi des visites gratuites de la cité comtoise, allant de la place du Huit Septembre à la rue Claude Pouillet. L’occasion d’une visite découverte de l’îlot Pasteur. Les papilles seront aussi sollicitées lors d’une visite dégustation qui partira à 10h30 du Musée du Temps.

Plusieurs groupes ont été aussi conviés pour animer la journée, Naty et Victor pour des couleurs soul/jazz/variété, Alfred Massaï et ses « Chansons apatrides », ainsi que Sept et leurs titres pop teintés de funk.

Une vitrine de cadeaux est à gagner en participant à un jeu concours au 26 E rue de la République - local de l’Office de Commerce -. La valeur de l’ensemble des lots contenus dans la vitrine est à estimer, pour remporter ces derniers, offerts par les commerçants du centre-ville. Le Chèque Bezak Kdo de Noël proposera en outre une offre spéciale de 10h à 19h. Payez 30 euros et partez avec 40 euros de Bezak Kdo (4 chèques de 10 euros).

Le Musée du Temps sera en entrée libre, tandis qu’une visite guidée gratuite, « Besançon ville horlogère à travers les siècles », sera donnée à 16h.

Les Galeries Lafayette proposeront une mise en beauté, avec la participation de l’EMA (École des Métiers Artistiques). Un maquillage flash pour adulte sera ainsi offert.

On pourra partir également à la découverte de la galerie d’art éphémère installée dans les boutiques de la Rue Moncey en travaux, ainsi qu’à l’extérieur. Les œuvres de 23 artistes vous attendent.

Le Square Saint-Amour accueillera en particulier les enfants, avec plusieurs animations dont des ateliers avec Les Petits Débrouillards - fabrication de maquettes, instruments de musique… -, un atelier maquillage... Une structure gonflable sera également installée.

© JC

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e Besançon©

DR

Chroniques CD 14

Littératures

POP

Lana Del ReyHoneymoonInterscope Records

Disque après disque, Lana Del Rey se construit une carrière musicale à son image, envoûtante et hypnotisante, qui s’éloigne petit à petit de la vague commerciale dans laquelle on a voulu l’enrouler à la sortie de Born To Die. Son premier album avait tout du piège. Deux premiers singles parfaits attisant rapidement les foules, une longue production qui suivit et qui déçut, faite à la va-vite, qui au final cachait tout le potentiel de la poupée lynchienne. Puis vint Ultraviolence, où l’univers de Lizzy Grant pouvait alors vraiment se dévoiler et prendre sous la houlette de Dan Auerbach un véritable tournant indie. Mais on apprend maintenant qu’une fois passé entre les mains du guitariste des Black Keys, l’opus n’avait plus la couleur et le son que la chanteuse avait en tête, ce qui la poussa à travailler uniquement avec son fidèle binôme Rick Nowels pour l’écriture de Honeymoon.Il peut être vu comme la bande-son d’un film, qui aurait pour thème un Los Angeles fantasmé, dépeint sur un tempo lent et habillé de cordes, offrant un cadre à des refrains envoûtants et langoureux. Chaque morceau renvoie à un plan de film qui nous est familier. Un vieux drame en noir et blanc des années 50 pour le titre éponyme, une diva sur scène

pour Terence Loves You, le générique d’un film d’espionnage britannique pour God Knows I Tried et surtout 24. Si on met de côté High By The Beach, morceau aux accents R’n’B à visée radiophonique, très en dessous du reste, Honeymoon révèle la véritable personnalité et les vraies envies de Lana Del Rey, celles d’une femme à la fois sensuelle (Freak) et mystique (Religion). Offrant même parfois des accents jazzy à sa musique (Art Deco), la chanteuse semble enfin avoir trouvé sa voie. La lune de miel marque alors une cassure avec ce qu’on a pu entendre avant. Lana Del Rey livre ici un album déroutant au premier abord mais dont toute la beauté se dévoile écoute après écoute, libérant piste après piste son charme, un charme dont il est difficile de se défaire. - Florian Antunes Pires -

NEW WAVE

New OrderMusic completeMute Records

Quand on y réfléchit, que reste-t-il de bon des années 80 qui ait survécu sans finir dans le kitsch ou la naphtaline ? Le temps de trouver et cette chronique sera déjà jaunie. Pourtant, force est de constater que New Order réussit cette gageure pour définitivement nous convaincre que la mythique fontaine de Jouvence doit se situer quelque part dans les froids quartiers de Manchester. Comment peut-on encore

aujourd’hui utiliser une boîte à rythme et rester moderne ? Est-on crédible en musique électronique quand on a les cheveux blancs ? À ces questions existentielles, nos papys britanniques répondent par une Music Complete digne d’une compo de philo dont même Michel Onfray (c’est dire !) n’aurait rien à redire. Les plus mélomanes ou les plus drogués trouveront dans ce très bel album des références à peine cachées à Pet Shop Boys, Frankie Goes to Hollywood ou à Blur. Sans poussière sur l’étagère, sans goût de moisi au bout de la langue mais avec cette sorte de douce jouissance que Marie-Madeleine a dû ressentir le jour où elle a croisé sur la route son Jésus ressuscité. Est-ce à dire que New Order offrirait à nos oreilles une nouvelle Passion en plein automne ? N’ayons pas peur d’avouer en tout cas que leur Évangile musical est au point et que les bougres sont experts en miracle : sur l’étrange Stray Dog, prenez-moi pour un fou si vous voulez, mais c’est bien la voix off d’outre-tombe ressurgie du cultissime Thriller de Mickael Jackson qu’on entend… Alors, que la (bonne) musique des années 80 vous inspire ou vous ennuie, ne passez pas à côté de ce nouvel ordre mondial qui vous poussera à rejoindre les divisions de la joie dont il est né et dont notre époque Macronisée manque tant. Si Ian Curtis a toujours l’oreille branchée sur la carrière de ses anciens potes, là-haut, il doit bien faire danser le bon Dieu et ses saints. Mais pour tous ceux qui ne veulent pas attendre le Paradis pour atteindre le Nirvana, courez acheter Music Complete. Ce sera mon premier et ultime commandement. Amen - Philippe Markarian -

BANDE-DESSINÉE

Diego AranegaAnthroporama. La société française par l’exempleFluide Glacial

Si Lefred Thouron dans Coloscopie de la France au XXIe siècle faisait un usage douteux de la gastroentérologie pour sonder notre époque, le dessinateur Diego Aranega fait appel aux sciences sociales en respectant scrupuleusement les impératifs méthodologiques afin de dresser le portrait de notre beau pays. Tout y est, de l’observation participante (l’auteur faisant sa propre émission de cuisine sur YouTube Champagne-Ardenne) au travail sur archives à partir d’un corpus solidement établi (la reconstitution des années 1980 tirée de l’analyse méthodique d’une collection de OK Magazine précieusement conservée) jusqu’aux nombreux entretiens semi-directifs. C’est une véritable révolution copernicienne qui s’annonce, dont ne se relèveront que ceux qui se seront solidement accrochés au comptoir. Car si, comme l’écrit Diego Aranega, « juger trop vite, c’est prendre le risque de se tromper avant tout le monde », trop en savoir peut être lourd à porter et vous faire trébucher dans le caniveau en rentrant à la maison. - Martial Cavatz -

POLAR

Jo NesbøDu sang sur la glaceGallimard (Série Noire)

Habitué des pavés de 500 pages, Jo Nesbø signe ici un court texte de 150 pages plus proche d’une longue nouvelle que d’un roman. Olav, le personnage principal, a un problème, il est chargé de tuer la femme de son boss car celle-ci le trompe, mais il en tombe amoureux et quand il croit tuer l’amant de celle-ci, il s’avère que ce dernier est aussi le fils de son patron. Comment sortir de tout ça si ce n’est en tuant son propre patron. C’est évidemment là que les choses se compliquent. On savait depuis Luis Sépulveda et Journal d’un tueur sentimental qu’un assassin professionnel soumis aux affres de l’amour n’est plus à même d’exécuter son travail de manière efficace. Mais bien avant que ses sentiments viennent entraver son boulot, Olav avait déjà une existence toute particulière. Un mec bizarre capable de donner tout son argent à la famille d’un type qu’il vient d’expédier. Là n’est pas le plus étonnant… Alors qu’il est dyslexique, il s’acharne à vouloir écrire son histoire pour une certaine Maria, une fille qu’il a réussi à sauver de la prostitution. Une jeune femme qu’il aime et protège en secret et qu’il suit

certains soirs, dans le métro, pour lui susurrer, dans le dos, à son insu, des mots doux, alors que celle-ci est sourde et muette. Autant dire qu’avec un mec comme Olav, on ne s’embête pas une seconde. - Martial Cavatz -

ROMAN

Anthony BreznicanBrutesDenoël et d’Ailleurs

La guerre public /privé est déclarée ! Non, la réforme du collège 2016 n’y est pour rien. Dans ce premier roman, Anthony Breznican nous brosse un tableau cru de la jeunesse des années 1990. De la violence, le titre en suggère… il y en aura. Mais rien de trop démonstratif, cette violence-là se terre dans les détails pour mieux exploser au jour, elle appuie sur les zones d’inconfort, là où le mal-être propre à l’adolescence, suinte et vient entacher les murs, au sens propre comme au sens figuré. Le héros, Peter Davidek, a tout fait pour échapper à ce collège, mais un événement fortuit l’y mènera comme son frère aîné dont l’ombre plane dans quelques chapitres. Pourquoi voulait-il l’éviter? Le passé familial, bien sûr, mais aussi cette si improbable journée de pré-rentrée, d’ «accueil» qui vit un élève retranché sur un toit tirer sur la foule, un homme y perdant

quelques doigts… Le ton est donné dès les premières pages : ce lieu, comme tout établissement scolaire, ne saurait être un lieu de vie, mais il tendra à devenir un lieu de mort: mort sociale en tout cas pour tous ceux qui ne se conformeront pas aux règles édictées par ceux qui savent. Peter en fera les frais, comme son camarade Noah Stein qui porte les stigmates de son passé sur le visage et la passionnante Lorelei, personnage féminin fragile, complexe et attachante. Le trio affrontera quelques tempêtes. En sortira-t-il indemne ? Non, c’est une certitude. Allons-nous plonger dans cet enfer scolaire ? Oui, c’est l’autre certitude, tant ce roman nous prend aux tripes, nous laisse parfois espérer une rédemption…pour nous relâcher, parfois brutalement ( le titre est un spoiler en soi ) dans ce petit enfer quotidien, d’où on sort secoué, même si les années collège sont loin de nous. - Lucie Brownie -

POLAR

Jérôme LeroyL’Ange gardienGallimard (Série Noire)

On veut tuer Berthet et ce n’est pas une bonne idée. Pas que ce soit un type bien. Berthet est un barbouze qui assassine et torture au nom de la raison d’État, et ce n’est pas ce résidu

d’humanité qui reste en lui dans sa passion de la poésie, qui le rend plus sympathique. Non ce n’est pas une bonne idée car Berthet n’est pas aussi fini que le croient ses chefs et surtout il s’est fixé une mission, protéger Kardiatou Diop. Une femme qui ignore jusqu’à son existence mais dont il suit les faits et gestes depuis son adolescence. Secrétaire d’État issue de l’immigration, personnalité la plus populaire du gouvernement, elle doit affronter la leader du parti d’extrême-droite lors de municipales qui s’annoncent compliquées, autant dire qu’elle a encore besoin de lui et que c’est donc vraiment pas le bon moment pour Berthet de mourir. Berthet voudrait se confesser, il a repéré Martin Joubert qui pourrait lui servir de nègre, un écrivain qui ressemble étonnamment à Jérôme Leroy. Il a 50 ans, est ancien prof de collège, publie des polars et de la poésie, travaille pour un site très droitier alors qu’il est de gauche, etc. Un prof qui n’est pas pour rien dans la réussite sociale de sa protégée. De toute façon Berthet ne peut pas mourir maintenant car la vie coule encore dans ses veines à travers cet amour impossible pour cette Kardiatou Diop. Un amour désintéressé qui n’a pas besoin de se concrétiser et qui surtout n’a pas besoin de retour de l’être aimé. - Martial Cavatz -

Cinéma 15

28 octobreLe Pont des Espions De Steven Spielberg ThrillerAvec Tom Hanks, Amy Ryan Un avocat de Brooklyn, James Donovan, a pour mission de libérer un pilote d’un avion espion américain. Ce film est inspiré de faits réels.

LoloDe Julie Delpy ComédieAvec Julie Delpy, Dany Boon Violette fait la connaissance de Jean René. Le couple s’entend bien mais Lolo, le fils de Violette, n’est pas de cet avis.

Le dernier chasseur de sorcièresDe Breck Eisner FantastiqueAvec Vin Diesel, Rose LeslieUn chasseur de sorcières s’associe avec son meilleur ennemi pour empêcher l’objectif du Sabbat : libérer la peste sur le monde.

Rêver Plus HautDe Robert Zemeckis BiopicAvec Joseph Gordon-Levitt, Ben KingsleyCe long métrage retrace les exploits du français Philippe Petit, qui a réussi à marcher sur un fil entre les deux tours du World Trade Center en 1974.

RegressionDe Alejandro Amenábar ThrillerAvec Emma Watson, Ethan HawkeL’inspecteur Bruce Kenner doit enquêter sur un crime où une jeune femme accuse son père.

4 novembreÀ vif !De John Wells ComédieAvec Bradley Cooper, Sienna MillerAdam Jones est un grand chef étoilé mais grisé par le succès, il sombre dans l’alcool et la drogue. Quelques années plus tard, guéri, il décide d’ouvrir un restaurant à Londres.

En mai fais ce qu’il te plaitDe Christian Carion DrameAvec August Diehl, Olivier GourmetPour fuir les Allemands, les habitants d’un petit village du Nord de la France décident de quitter leurs foyers. Parmi eux, un enfant allemand dont le père est opposant au régime nazi.

La dernière leçonDe Pascale Pouzadoux DrameAvec Sandrine Bonnaire, Marthe VillalongaMadeleine, 92 ans, annonce à sa famille qu’elle souhaite fixer la date et les conditions de sa mort.

Avril et le monde truquéDe Franck Ekinci, Christian Desmares AnimationAvec Marion Cotillard, Philippe Katerine1941. Le monde est différent : Napoléon V règne sur la France et tous les scientifiques disparaissent mystérieusement. Avril, une jeune fille dont les parents savants ont disparu, décide de partir à leur recherche.

Merci les jeunes !De Jérôme Polidor Comédie dramatiqueAvec Théo Costa-Marini, Amina ZouitenDans la cité des Mines, des jeunes réalisent des reportages sur Quartier TV

Norte, la fin de l’histoireDe Lav Diaz DrameAvec Sid Lucero, Archie Alemania Joaquin est condamné à la prison pour meurtre alors qu’il est innocent. Durant son incarcération, il vit quelque chose d’étrange et de mystérieux.

11 novembre007 SpectreDe Sam Mendes EspionnageAvec Daniel Craig, Christoph WaltzJames Bond enquête sur une organisation appelée Le Spectre.

Les anarchistesDe Elie Wajeman DrameAvec Tahar Rahim, Adèle ExarchopoulosJean Albertini est choisi par la police pour infiltrer un groupe d’anarchistes. Au fur et à mesure de son infiltration, il se sent de plus en plus proche.

Ange et GabrielleDe Anne Giafferi RomanceAvec Patrick Bruel, Isabelle CarréGabrielle est une mère de famille qui élève seule sa fille de 17 ans. Lorsque cette dernière tombe enceinte, Gabrielle décide de rencontrer la famille du père présumé.

ArticqueDe Gabriel Velázquez DrameAvec Víctor García, Juanlu SevillanoDeux jeunes hommes vivent dans la rue. Pour gagner de l’argent, ils volent. Mais les deux garçons veulent échapper à cette vie.

La fille et le fleuveDe Aurélia Georges DrameAvec Sabrina Seyvecou, Guillaume AllardiNouk et Samuel forment un jeune couple amoureux. Un jour Nouk perd Samuel dans le fleuve.

18 novembreHunger Games : la révolte, partie 2De Francis Lawrence Science-fictionAvec Jennifer Lawrence, Josh HutchersonKatniss et ses amis, Gale, Finnick et Peeta, sont envoyés en mission : ils doivent tuer le Président Snow.

Mac BethDe Justin Kurzel DrameAvec Michael Fassbender, Marion CotillardMacbeth, chef des armées, a gagné la guerre qui fait rage dans toute l’Écosse. Il rencontre trois sorcières qui ont pour lui une prophétie : il deviendra roi un jour.

Made in FranceDe Nicolas Boukhrief ThrillerAvec Malik Zidi, Dimitri StorogeUn journaliste indépendant infiltre des milieux intégristes en banlieue parisienne. Il découvre que quatre personnes vont créer une cellule djihadiste à Paris.

Crazy AmyDe Judd Apatow ComédieAvec Amy Schumer, Bill HaderUne jeune femme journaliste a choisi de vivre ses relations amoureuses de manière libre et désinhibée.

Je suis un soldatDe Laurent Larivière DrameAvec Louise Bourgoin, Jean-Hugues AngladeSandrine accepte de travailler pour son oncle dans un chenil. Mais ce travail cache un trafic de chiens venus des pays de l’Est.

This is not a love storyDe Alfonso Gomez-Rejon DrameAvec Thomas Mann (II), Olivia CookeGreg est en terminale. Il occupe ses journées avec son ami Earl. Un jour il revoit une ancienne amie de maternelle atteinte de leucémie.

Les suffragettesDe Sarah Gavron DrameAvec Carey Mulligan, Helena Bonham CarterAngleterre. Début du 20ème siècle. Des femmes se battent pour obtenir le droit de vote. Mais le gouvernement n’accepte pas ces réactions, ce qui les poussent à agir clandestinement.

25 novembreKnight of cupsDe Terrence Malick DrameAvec Christian Bale, Natalie PortmanRick vit à Santa Monica. Il travaille comme auteur de comédies mais souhaiterait changer de profession sans savoir quelle voie choisir.

Strictly criminalDe Scott Cooper PolicierAvec Johnny Depp, Joel EdgertonCe film est basé sur une histoire vraie. John Connolly, agent du FBI, réussit à convaincre le caïd James « Whitey » Bulger de collaborer avec l’agence pour éliminer la mafia italienne.

Docteur FrankensteinDe Paul McGuigan FantastiqueAvec James McAvoy, Daniel RadcliffeVictor Frankenstein et son protégé Igor font des recherches sur l’immortalité. Mais les expériences que mènent Victor vont trop loin.

Les cowboysDe Thomas Bidegain DrameAvec François Damiens, Finnegan OldfieldDans une communauté country western de l’est de la France, une jeune fille disparait. Son père décide de partir à sa recherche.

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007 Spectrele 11 novembre

Strictly criminalle 25 novembre

Avril et le monde truqué le 4 novembre